Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
REVUE GÉNÉRALE
a
Cloud Sleep Lab, 7, rue Poussin, 75016 Paris, France
b
CHU d’Angers et Inserm UMR 1063, Angers, France
c
Centre BIOSERENITY Paris Jean-Jaurès, Paris, France
MOTS CLÉS Résumé La polygraphie respiratoire ambulatoire est un examen largement utilisé pour le
Polygraphie diagnostic du syndrome d’apnée du sommeil. Il est important que les utilisateurs connaissent
ventilatoire ; les spécificités, avantages et inconvénients des capteurs classiques, recommandés actuelle-
Capteurs ; ment par les sociétés savantes. Nous présentons ici une revue détaillée de ces capteurs et
Débit respiratoire ; signaux, notamment ceux permettant d’évaluer le débit respiratoire (thermistance, canule
Efforts respiratoires ; nasale et pléthysmographie respiratoire par inductance), les efforts respiratoires (pléthysmo-
Oxymétrie graphie respiratoire par inductance, pression sus-sternale et PTT), la saturation en O2 et la
fréquence cardiaque, ainsi que la position corporelle et l’actimétrie. Nous abordons par ailleurs
les nouvelles solutions technologiques qui pourraient servir d’alternative ou de complément aux
capteurs recommandés, sous réserve de validations cliniques indépendantes et méthodologique-
ment adéquates.
© 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS Summary Home respiratory polygraphy is a widely used test for the diagnosis of sleep apnea
Respiratory syndrome. It is important that users know the specificities, advantages and disadvantages of con-
polygraphy; ventional sensors currently recommended by professional societies. We present here a detailed
Sensors; review of these sensors and signals, in particular those used to evaluate respiratory airflow
Airflow (thermistor, nasal cannula and respiratory inductance plethysmography), respiratory effort
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : kebir.sabil@cloudsleeplab.com (A. Sabil).
https://doi.org/10.1016/j.msom.2020.10.003
1769-4493/© 2020 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
252 A. Sabil et al.
Respiratory effort; (respiratory inductance plethysmography, suprasternal pressure and PTT), oxygen saturation
Oxymetry and heart rate, as well as body position and actimetry. We also discuss new technological
solutions that could serve as surrogates or an addition to the recommended sensors, provided
that independent and methodologically adequate clinical validations are made available.
© 2020 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
En l’absence de capteur de pression œsophagienne, mesure de pression est mesurée à travers l’élément résistif pour
de référence des efforts respiratoires, plusieurs signaux peu- quantifier la perte d’énergie et le flux F est directement
vent constituer une aide à la caractérisation des événements proportionnel à la différence de pression :
respiratoires anormaux :
• l’absence totale de mouvement thoracique et abdomi- r 2 (Pi − Po )
nal au cours d’une apnée indique son origine centrale. F=
8L
A contrario, la présence de mouvement thoracique et
abdominal au cours d’une apnée indique son origine Dans un écoulement laminaire, le PNT obéit à la loi de
obstructive ; Hagen-Poiseuille, où r est le rayon du canal, Pi et Po sont les
• le caractère obstructif d’une hypopnée est indiqué par un pressions des orifices d’entrée et de sortie, est la viscosité,
décalage de phase des mouvements thoracoabdominaux ; et L est la longueur du canal [8].
• la mesure (non invasive) de la pression sus-sternale peut Le PNT n’est pas utilisé en pratique courante pour le
constituer une aide à la classification des apnées ; diagnostic des troubles respiratoires du sommeil, mais il
• la présence d’un plateau inspiratoire sur le signal de est encore utilisé pour la réalisation d’enregistrements sous
pression nasale et/ou d’une augmentation inspiratoire du traitement par pression positive continue (PPC). Cependant,
temps de transit du pouls (PTT) et/ou d’une intensité il est recommandé, pour ces enregistrements, de plutôt
croissante des ronflements pendant une hypopnée sug- utiliser le signal de débit de l’appareil de PPC pour identifier
gèrent son caractère obstructif. les hypopnées et les apnées [1,3].
Figure 2. Schéma de mise en place d’un capteur thermique buco-nasal (A) et de type de circuit électrique (diviseur de tension) utilisé
par le capteur (B).
ation de température relativement étroite. Placées entre le changement de température à la jonction de ces deux
nez et la bouche (Fig. 2), ils utilisent la différence entre métaux va générer un signal électrique en raison de leurs
la température de l’air expiré et la température ambiante propriétés métallurgiques. Un thermocouple de type E
pour estimer le débit respiratoire. Ce sont donc des capteurs utilise des fils de chromel-constantine et a une sensibil-
de température et leur fiabilité est basée sur le principe que ité d’environ 68 V/◦ C. Un thermocouple de type T utilise
la température de l’air expiré (≈37 ◦ C) est plus chaude que des fils de cuivre-constantine et a une sensibilité d’environ
celle de l’air ambiant. Ces capteurs produisent donc une 43 V/◦ C. Néanmoins, les circuits électriques utilisés pour
onde sinusoïdale représentant l’inspiration et l’expiration, ces deux capteurs ne sont autre que des ponts diviseurs de
mais il n’y a pas de corrélation directe entre la quan- tension (Fig. 2).
tité d’air inspiré et l’amplitude du signal mesuré. Compte Recommandation pour le traitement du signal de ces
tenu de la physique complexe derrière la mesure du débit capteurs :
respiratoire à l’aide de thermistances et de thermocou- Résolution : 12 bits ou plus.
ples, ces dispositifs fournissent un signal semi-quantitatif Fréquence d’échantillonnage souhaitée = 100 Hz.
[9]. Une des principales limites de ces dispositifs ther- Fréquence d’échantillonnage minimale = 25 Hz.
miques est leur faible réponse dynamique (réponse lente). Filtre basses fréquences (filtre passe-haut) = 0,1 Hz.
De plus, la relation entre leur signal électrique et le débit Filtre hautes fréquences (filtre passe-bas) = 15 Hz.
d’air est non linéaire et dépend largement de la position
exacte du capteur [9]. En conséquence, les thermistances Canules nasales
et les thermocouples ne sont pas adaptés pour quantifier
avec précision l’ampleur des variations du débit respira- L’évaluation du débit respiratoire pendant le sommeil est
toire [9]. Par rapport au PNT, les capteurs thermiques ne généralement effectuée par l’enregistrement de la pression
mesurent le débit respiratoire qu’indirectement, mais avec nasale (Fig. 3). À cette fin, les canules nasales conven-
une grande sensibilité. Ces capteurs sont couramment inclus tionnelles, conçues pour fournir une oxygénothérapie, sont
dans les systèmes de PSG et PG et sont considérés comme reliées à un transducteur de pression. Les turbulences du
une méthode fiable pour détecter les apnées [1,3]. Cepen- flux d’air au niveau des narines induisent une pression
dant, comme ils ne fournissent pas de mesures quantitatives directement liée à l’amplitude du débit. La mesure est
du débit, ils ne sont pas adéquats pour détecter les hypop- simple et présente une excellente réponse dynamique. Les
nées. Bien que ces capteurs thermiques puissent être une canules nasales sont donc des capteurs qui mesurent la pres-
méthode fiable pour mesurer le débit bucco-nasal, détecter sion nasale et émettent un signal électrique indiquant le
les apnées et la respiration buccale, ils ne permettent donc débit respiratoire. Les transducteurs de pression sont con-
pas la détection des hypopnées. stitués d’un circuit en pont de Wheatstone (Fig. 3), avec
Les thermistances et les thermocouples comportent 4 résistances variables, fixé directement sur la chambre du
quelques différences. Une thermistance comporte une série transducteur de pression, et lorsqu’ils sont utilisés, une ten-
de résistances dont les valeurs sont modifiées par les sion est appliquée au circuit. Arrivant dans la cellule du
changements de température autour d’elles. Ces change- transducteur de pression, l’air pressurisé déforme le côté
ments de valeur affectent un courant qui est généré soit de la cellule. Les résistances dans le circuit en pont varient
par le système d’enregistrement sur lequel la thermis- en fonction de la déformation de la paroi du transducteur
tance est branchée, soit par des batteries. L’élément de lorsque la pression est introduite dans la cellule de pres-
détection utilisé dans une thermistance est constitué d’une sion. La valeur de sortie du signal est modifiée par les
céramique ou d’un polymère. En revanche, un thermocou- changements des valeurs des résistances du circuit élec-
ple est constitué de deux fils faits de métaux différents. Un trique et un signal de pression est produit. Le signal est
Revue des capteurs et signaux utilisés en polygraphie respiratoire 255
Figure 3. Schéma de mise en place d’une canule de pression nasale (A) et de type de circuit électrique avec des résistances variables
(Pont de Wheatstone) utilisé par le capteur (B).
ensuite linéarisé par le calcul de la racine carrée de la pres- Recommandation pour le traitement du signal de ces
sion nasale mesurée [10]. Cette transformation en racine capteurs :
carrée du signal enregistré fournit une estimation précise Résolution : 12 bits ou plus.
du débit. Pour qu’il soit interprété comme un signal de Fréquence d’échantillonnage souhaitée = 100 Hz.
débit, le signal de pression nasale est ensuite inversé et Fréquence d’échantillonnage minimale = 25 Hz.
la partie positive du signal correspond donc à l’inspiration. Filtre basses fréquences (filtre passe-haut) ≤ 0,03 Hz ou
Après application d’un filtrage approprié, le signal de débit courant continu (DC).
nasal permet, en plus de l’estimation de l’amplitude de la Filtre hautes fréquences (filtre passe-bas) = 100 Hz.
ventilation, de détecter les cycles avec limitation du débit
inspiratoire présentant un aplatissement de la partie inspi-
ratoire du signal [10]. La pléthysmographie respiratoire par
La pression mesurée par une canule nasale a montré une inductance (RIP)
bonne corrélation avec le débit respiratoire mesuré par un
PNT pour les indices d’apnées hypopnées (IAH) [11]. Cepen- La pléthysmographie respiratoire par inductance est basée
dant, cette étude a montré que lorsqu’ils étaient mesurés sur une mesure électromagnétique des variations de sur-
sur plusieurs heures, les coefficients de proportionnalité de face d’une section et fait appel aux propriétés des courants
la pression nasale et du signal de PNT se décalaient, et les induits par un champ magnétique [13]. En effet, le courant
enregistrements de la pression nasale ne reflétaient donc induit par un champ magnétique alternatif dans une bobine
pas quantitativement le débit respiratoire [11]. Malgré cela, dépend de la surface encerclée par cette bobine. Les
la canule de pression nasale peut être utilisée pour détecter capteurs de la RIP sont deux spires d’inductance munies cha-
une limitation du débit inspiratoire ou des hypopnées, car cune d’un oscillateur. Ce sont des fils conducteurs, isolés,
ces événements sont détectés sur la base d’une comparai- cousus en zigzag sur un tissu (souvent sous forme de sangle)
son relative avec la respiration normale du patient [10]. extensible, entourant le thorax à la hauteur des mamelons
Par rapport au PNT, la surveillance de la pression nasale et et l’abdomen à la hauteur de l’ombilic. Ce montage assure
la linéarisation ultérieure par une transformation de racine l’étirement des spires lors des variations de section des com-
carrée fourni un IAH et détecte apnées et hypopnées sans partiments dues aux variations des volumes thoracique et
biais significatif [11]. En comparant les mesures de la pres- abdominal [14].
sion nasale à celles du PNT sur une base événementielle Afin de convertir les variations des sections thoracique et
plutôt que globale, les IAH et la classification des événe- abdominale enregistrées par la RIP en variation de volume
ments respiratoires ont de bonnes concordances avec un respiratoire, des processus de calibration et d’étalonnage
coefficient Cohen Kappa de 0,76 [12]. sont nécessaires. La calibration consiste à déterminer les
Pour la détection de la respiration buccale, la canule coefficients de pondération ( et ␣) des signaux thoraciques
nasale doit être utilisée en combinaison avec la thermis- (Tho) et abdominaux (Abd) pour obtenir un signal « Somme »
tance. Par ailleurs, l’interprétation du signal de pression proportionnel aux variations de volume du système dans son
nasale associé au débit reconstitué à partir des mouvements ensemble. L’étalonnage permet de déterminer la propor-
respiratoires mesurés par la RIP ou au son du débit respi- tionnalité (M) entre le signal « Somme » et le volume ventilé
ratoire mesuré par les capteurs de ST permettrait aussi la [14].
détection de la respiration buccale. Le volume ventilé est ainsi défini :
Vol = M. (␣.Abd + .Tho).
256 A. Sabil et al.
Les coefficients ␣ et expriment la proportion prise du patient pendant l’enregistrement, un espace d’air de 2 à
par chacun des signaux de la RIP et leur détermination 3 mm est nécessaire entre le microphone et la membrane de
permet une calibration propre à chaque sujet. De nom- contact de la chambre acoustique. L’étanchéité à l’air est
breuses méthodes de calibration et d’étalonnage ont été cruciale pour assurer une bonne isolation vis-à-vis du bruit
décrites depuis l’introduction de la méthode isovolume par ambiant. Le signal enregistré est généralement amplifié,
Konno et Mead en 1967 [13,14]. Cependant, pour que la mais cette amplification n’est pas toujours nécessaire étant
calibration reste fiable pour les mesures, il faut que les donné la forte intensité des ST. Le signal est cependant filtré
sangles soient maintenues en place exactement tout au par un filtre passe-bande pour séparer les fréquences aiguës
long de l’enregistrement et cela n’est pas réaliste pour du son de la respiration des fréquences graves du son du ron-
un enregistrement au cours du sommeil. Les capteurs de flement. Les bandes de fréquences sont choisies en fonction
la RIP utilisés en polygraphie ne font donc pas appel à un des caractéristiques des capteurs acoustiques utilisés [18].
étalonnage. En l’absence d’un étalonnage, le volume, sou- Le son du débit respiratoire est généralement détecté à des
vent nommé RIPSUM , est en général calculé en attribuant fréquences entre 200 Hz et 2000 Hz avec une intensité ne
deux fois plus de poids au volume thoracique qu’au volume dépassant pas un certain seuil. D’autre part, le ronflement
abdominal : est généralement détecté dans une gamme de fréquences
comprise entre 20 Hz et 200 Hz avec une intensité qui
RIPSUM = 2 × Tho + Abd dépasse un niveau de seuil prédéterminé. Des réglages spé-
cifiques aux enfants pour les plages de filtrage et le niveau
de seuil devraient être appliqués, ce qui, à notre connais-
Le signal volume, RIPSUM , est ensuite dérivé et puis filtré sance, n’est pas le cas. Le signal est ensuite échantillonné et
pour fournir un signal débit souvent nommé RIPFLOW . Les numérisé à l’aide de convertisseurs analogique-numérique
méthodes de calcul du signal RIPSUM et de sa dérivée tem- avant d’être analysé. En outre, il est possible d’exploiter
porelle, RIPFLOW , peuvent varier en fonction du système de plus loin les ST en utilisant des filtres passe-bande dans une
mesure utilisé. Cependant, il est indispensable d’avoir deux gamme de fréquences beaucoup plus basses pour extraire
sangles, une thoracique et une abdominale, pour calculer un les variations de pression sus-sternale (PSS). La PSS peut
signal RIPFLOW fiable. Non calibré, la RIP permet l’évaluation être utilisée pour la détection de l’effort respiratoire et
semi-quantitative du débit respiratoire et l’identification de aider à caractériser les événements respiratoires pendant
la limitation de débit inspiratoire [14—16]. Lorsque les sig- une étude du sommeil [19—21]. Le positionnement correct
naux de pression nasale et de thermistance sont de mauvaise du capteur au-dessus de la fourchette sternale, en le fix-
qualité, les signaux reconstitués à partir de la RIP, RIPSUM et ant en place à l’aide d’un ruban adhésif, est un élément
RIPFLOW , peuvent être utilisés comme substitutions du débit essentiel pour obtenir un signal de bonne qualité [18].
respiratoire [1,3]. Cependant, la fiabilité des traces de ces Les ST reflètent les vibrations superficielles du corps
capteurs dépend de l’emplacement précis et de la stabilité mises en mouvement par les fluctuations de pression [18].
des sangles, ce qui est un défi chez certains patients, en Placés juste au-dessus de l’encoche sternale, les capteurs
particulier chez les jeunes enfants et les patients obèses. ST peuvent détecter ces vibrations et ainsi mesurer le
Il existe trois types de sangles RIP : les sangles RIP jeta- son du débit trachéal. Les ST sont bien corrélés au débit
bles à découper, les sangles RIP pliables semi-jetables et les respiratoire qu’ils peuvent estimer [22,23]. Plusieurs études
sangles RIP jetables à clipser. La conception des sangles de la ont évalué la performance des ST par rapport aux capteurs
RIP peut potentiellement affecter leur fiabilité et la qualité de référence (PNT, thermistance et canule nasal) pour la
des signaux de volume et de débit dérivés de leur mesure. mesure du débit respiratoire et la détection des événements
Le mécanisme par lequel les sangles sont fixées au disposi- respiratoires anormaux [24—26]. Dans une étude récente, la
tif de mesure peut influencer la fiabilité du contact avec détection des apnées à l’aide des signaux de thermistance,
le dispositif de mesure. Si la longueur des sangles RIP est de pression nasale, de RIPSUM a été comparée à celle avec
ajustée en les pliant sur elles-mêmes, cela peut entraîner les ST [26]. En utilisant la thermistance comme méthode
des interférences électromagnétiques et causer des arte- de référence, cette étude a montré que les ST obtiennent
facts [17]. Enfin, si les sangles sont lavées et réutilisées à de meilleurs résultats dans la détection des apnées que
plusieurs reprises, cela peut entraîner une dégradation du la pression nasale et le RIPSUM . L’étude a montré que les
matériau et de leurs propriétés mécaniques. capteurs de ST pouvaient également être utilisés comme
Recommandation pour le traitement du signal de ces des capteurs fiables pour détecter la respiration buccale et
capteurs : pouvaient donc être utilisés comme un capteur alternatif
Résolution : 12 bits ou plus. pour la détection des apnées en l’absence de thermistance
Fréquence d’échantillonnage souhaitée = 100 Hz. oro-nasale [26]. Les apnées sont facilement détectées
Fréquence d’échantillonnage minimale = 25 Hz. visuellement sur le signal du débit mesuré par les capteurs
Filtre basses fréquences (filtre passe-haut) = 0,1 Hz. de ST avec les mêmes définitions que celles appliquées
Filtre hautes fréquences (filtre passe-bas) = 15 Hz. à d’autres capteurs de mesure du débit respiratoire. En
revanche, la détection visuelle des hypopnées sur le débit
Sons trachéaux acoustique des ST est plus compliqué [26]. Cependant,
l’association de ST au RIPFLOW permet, au même titre que
Les capteurs de sons trachéaux (ST) consistent en un micro- l’association canule nasale et thermistance buccale, de
phone inséré dans une coque de protection avec un espace détecter de façon optimale les apnées et les hypopnées, de
hermétique entre le capteur et la peau du patient [18]. Pour les caractériser et d’évaluer correctement la sévérité du SAS
s’assurer que le capteur acoustique ne touche jamais la peau [27]. Dans cette étude la détection des apnées a été faite sur
Revue des capteurs et signaux utilisés en polygraphie respiratoire 257
Les mesures de positions et de ative a montré que les trois méthodes recommandées par
l’AASM pour mesurer le ronflement donnent des résultats
mouvements du corps
très différents. Les principales différences concernent la
Capteur de position sensibilité variable au volume et à la fréquence fondamen-
tale des ronflements [54].
Il existe différents phénotypes cliniques du SAS, dont le plus Les méthodes recommandées par l’AASM pour la mesure
courant est celui du SAS positionnel (POSA) [48]. La pré- du ronflement sont physiologiquement différentes et ne
valence rapportée du SAS positionnel (POSA) varie de 20 à mesurent pas le ronflement de la même manière. Il
75 % des patients atteints de SAS [48,49], d’où la nécessité est nécessaire de normaliser les mesures objectives du
de mesurer la position pendant un enregistrement du som- ronflement. Ces mesures doivent être basées sur un enreg-
meil [50]. La position du corps peut être mesurée à l’aide istrement audio et inclure des directives concernant la
d’un accéléromètre, en même temps que l’enregistrement gamme de dB et les fréquences des ronflements ainsi que
des mouvements du corps. Le capteur de position produit les spécifications techniques des microphones. En l’absence
un signal proportionnel à la position du sujet et permet de standardisation de l’enregistrement et de l’analyse du
d’identifier 5 positions : ventrale, décubitus latéral droit, ronflement, il est difficile de proposer des critères objectifs
latéral gauche, dorsale et assise. L’analyse de la position de sévérité du ronflement [55—57].
corporelle permet d’évaluer le caractère positionnel ou non Enfin, alors que la majorité des polysomnographes inclut
des évènements respiratoires anormaux. Cependant, la pré- l’enregistrement du ronflement par un microphone, peu
cision des capteurs de position dépend de la technologie de polygraphes utilisent un microphone. De plus, quand le
utilisée et de l’emplacement du capteur [51]. Sans être microphone est utilisé, certains systèmes proposent seule-
indispensable [1], le suivi de la position corporelle au cours ment le tracé et les statistiques des ronflements, le signal
d’un enregistrement du sommeil est utile pour le phénoty- acoustique n’étant, pas disponible pour que le clinicien et le
page des patients et devrait donc être disponible sur tous patient puissent l’écouter. Outre qu’elle permet de répon-
les systèmes d’enregistrement. dre aux questions du patients concernant sa ronchopathie,
Recommandation pour le traitement du signal de ces l’évaluation du ronflement est nécessaire à la caractérisa-
capteurs : tion des hypopnées.
Résolution : 12 bits ou plus. Recommandation pour le traitement du signal de ces
Fréquence d’échantillonnage souhaitée = 1 Hz. capteurs :
Fréquence d’échantillonnage minimale = 1 Hz. Résolution : 12 bits ou plus.
Fréquence d’échantillonnage souhaitée = 500 Hz.
Fréquence d’échantillonnage minimale = 200 Hz.
Actimétrie Filtre basses fréquences (filtre passe-haut) = 10 Hz.
Filtre hautes fréquences (filtre passe-bas) = 100 Hz.
L’accéléromètrie, également appelée actigraphie ou
actimétrie, est une technologie peu coûteuse, non inva-
sive et facile à mettre en œuvre. L’actimètre mesure
les mouvements, généralement à l’aide de capteurs Les nouvelles technologies pour
piézo-électriques portables, puis extrait des informations
permettant d’estimer les périodes de sommeil et d’éveil à
l’évaluation du SAS
partir de ces mouvements. La reconnaissance actigraphique Avec les progrès technologiques récents, on assiste à une
de la segmentation du sommeil et de l’éveil est basée augmentation significative des efforts pour développer des
sur l’hypothèse de la lecture d’épisodes sans mouvement dispositifs alternatifs aux enregistrements ambulatoires
en tant que « sommeil » et d’épisodes avec mouvements classiques. Des produits se basant sur des objets connectés,
en tant qu’« éveil ». De nombreux algorithmes ont été les big data et l’intelligence artificielle pour la détection du
développés pour distinguer l’éveil du sommeil en utilisant SAS sont aujourd’hui disponibles. On a vu par exemple se
le schéma repos-activité de l’actigraphie [52]. En l’absence développer des applications smartphone, des montres con-
d’enregistrement d’EEG en PG, l’actigraphie peut donc nectées utilisant un actimètre, des capteurs sans contact
être utile pour valider les périodes éveils/sommeil et et des vêtements intelligents avec des capteurs incorporés
retrancher du temps total d’enregistrement le temps de dans le tissu. Ces nouvelles technologies ont pour objectif
tracé considéré comme de l’éveil et ainsi fournir un IAH d’améliorer les conditions d’enregistrement, en proposant
plus fiable. des solutions simples à mettre en place par les patients à
domicile, aboutissant, aux mêmes résultats diagnostiques
qu’une PSG ou une PG à des prix plus abordables. La possi-
La mesure du ronflement bilité de recueillir des données sur plusieurs nuits, en dehors
du laboratoire du sommeil, pourrait améliorer la représen-
Il est essentiel de mesurer le ronflement d’une manière stan- tativité des données d’examens diagnostiques et réduire le
dardisée et comparable d’un matériel d’enregistrement à temps d’attente des patients avant d’être pris en charge. En
l’autre. Trois types de capteurs sont considérées comme effet, en raison de la grande variabilité du SAS d’une nuit à
équivalents dans le manuel de codage de l’AASM [1,53] : l’autre [58,59], un seul enregistrement du sommeil ne per-
un capteur acoustique (par exemple un microphone), un met pas d’avoir un diagnostic précis de certains patients
transducteur de pression nasale (canule) et un capteur de atteints de SAS. Un test ambulatoire multi-nuit serait à pré-
vibrations piézoélectrique. Cependant, une étude compar- coniser lorsque l’IAH est faible ou modéré et lorsque les
Revue des capteurs et signaux utilisés en polygraphie respiratoire 261
symptômes cliniques et l’IAH sont discordants, ou lorsque les éventuellement les recommandations concernant les cap-
symptômes cliniques ne sont pas indicatifs d’un SAS [58,59]. teurs et signaux utilisés pour le diagnostic du SAS. Ces
Une option pour réduire les coûts d’un protocole de test révisions pourraient aussi, par exemple, mettre à jour les
sur plusieurs nuits pourrait être l’utilisation de dispositifs définitions des hypopnées et inclure les recommandations
alternatifs simplifiés. pour le SAS central.
La majorité de ces dispositifs sont à destination du grand
public et n’ont bénéficié d’aucune validation clinique. Cer-
tains fabricants ont conduit des études cliniques, le plus
souvent non indépendantes, dans l’objectif de qualifier leurs Déclaration de liens d’intérêts
produits comme dispositifs médicaux. Cependant, chaque
étude publiée validant la qualité de ces dispositifs utilise le A.S. : ancien salarié de CIDELEC et Philips Respironics.
plus souvent un dispositif expérimental et des méthodes dif- N.M. : co-investigatrice pour Bioprojet, Nyxoah et Som-
férentes pour le comparer à la méthode de référence pour nomed ; consultante pour Cidelec ; invitation à des congrès
la mesure d’un signal physiologique particulier. Certains scientifiques par Asten-Santé, Aliséo, Isis Médical et UCB
produits proposent des méthodes de détection automa- Pharma ; Oratrice rémunérée par Cidelec, Orkyn et Philips ;
tique d’évènements respiratoires sans même faire appel membre du conseil scientifique de Somnomed, Bluesom et
aux définitions internationalement reconnues. De plus, les Cidelec.
méthodes statistiques, comparant les résultats par de sim- F.G. : présentations lors de réunions sponsorisées par
ples analyses de corrélation globale entre deux méthodes, les fabricants et prestataires suivants : VITALAIRE, CIDELEC,
sont utilisées dans certaines études, alors que d’autres vali- GSK, Linde, Novartis, Philips, SEFAM, RESMED ; membre de
dent les nouvelles technologies par la concordance sur une conseils scientifiques ou groupe d’experts des sociétés suiv-
base événementielle plutôt que globale, ce qui est plus antes : Air Liquide Santé, ASTEN, SEFAM, RESMED ; support
approprié. Une telle hétérogénéité dans la conception des financier pour déplacements en congrès académiques par
études de validation clinique et la présentation des résultats les sociétés suivantes : ACTELION, ASTEN, Boehringer Ingel-
rend difficile l’évaluation des performances relatives de ces heim.
nouveaux dispositifs. S.L. : investigatrice ou co-investigatrice pour des pro-
Des méthodes telles que l’évaluation de la fiabilité entre tocoles de recherche clinique financés ou co-financés par
les évaluateurs et la mesure de degré de concordance NYXOAH, ONIRIS, RESMED, ORTHOSOM, ISIS Médical et
par le calcul du coefficient Kappa de Cohen, par exem- ASTEN ; soutien financier pour des congrès scientifiques
ple, devraient être universellement mises en œuvre pour par Vitalaire, S2A Santé, Nyxoah et UCB Pharma ; Forma-
améliorer à terme la méthodologie et l’homogénéité de tions rémunérées par Les Ateliers d’Arcachon, Les Ateliers
ces études de validation clinique. La standardisation et Sommeil de Paris, CIDELEC ; Employée de Serenity Medical
la normalisation des procédures de validation clinique et Services, filiale de Bioserenity.
des paramètres d’évaluation des performances des solutions
technologiques émergentes en médecine du sommeil est
donc souhaitable. C’est le rôle des experts cliniques et des
Références
sociétés savantes médicales, et non des industriels, d’établir
les lignes directrices nécessaires pour la conception, la mise [1] Berry RB, Brooks R, Gamaldo CE, et al. The AASM manual for
en œuvre et la présentation des résultats des études sur les the scoring of sleep and associated events: rules, terminology
dispositifs alternatifs pour le dépistage et diagnostic du SAS. and technical specifications, Version 2.2. Darien, IL: American
Academy of Sleep Medicine; 2015.
[2] Leger D, Bayon V, Laaban JP, Philip P. Impact of sleep apnea on
Conclusions economics. Sleep Med Rev 2012;16:455—62.
[3] Escourrou P, Meslier N, Raffestin B, et al. Quelle approche clin-
Les polygraphes respiratoires de type III sont définis comme ique et quelle procédure diagnostique pour le SAS ? Rev Mal
des systèmes incluant l’enregistrement du débit respi- Respir 2010;27:S115—23.
[4] Chervin RD, Aldrich MS. Effects of esophageal pressure mon-
ratoire, de l’effort respiratoire et de l’oxygénation du
itoring on sleep architecture. Am J Respir Crit Care Med
sang. Il est préconisé que seuls les capteurs approu- 1997;156:881—5.
vés dans le manuel de l’AASM et par les RPC françaises [5] Claman DM, Votteri BA. Effects of esophageal pressure mon-
soient utilisés pour la lecture du sommeil et des événe- itoring on sleep architecture. Am J Respir Crit Care Med
ments associés [1,3]. Les logiciels associés à ces appareils 1998;157:1697—8.
d’enregistrement doivent permettre l’analyse des don- [6] AASM. The international classification of sleep disorders: diag-
nées brutes afin de permettre aux personnels qualifiés nostic and coding manual. 2nd ed. AASM; 2005.
d’effectuer une lecture manuelle ou de corriger manuelle- [7] Pevernagie D, Aarts RM, De Meyer M. The acoustics of snoring.
ment l’analyse automatique. Il est donc important que Sleep Med Rev 2010;14:131—44 [PubMed: 19665907].
le personnel médical et paramédical impliqué dans les [8] Ehrenwerth J, Eisenkraft JB, Berry JM. Anesthesia Equipment,
Principles and Applications (Expert Consult: Online and Print),
enregistrements polygraphiques connaisse les spécificités,
2: Anesthesia Equipment. New York: Elsevier; 2013.
avantages et inconvénients des capteurs classiques mais [9] Farré R, Montserrat JM, Rotger M, Ballester E, Navajas D.
aussi des nouvelles solutions technologiques pouvant servir Accuracy of thermistors and thermocouples as flow measuring
d’alternative aux capteurs recommandés. En fonction de devices for detecting hypopneas. Eur Respir J 1998;11:179—82.
validations cliniques indépendantes et méthodologiquement [10] Farré R, Rigau J, Montserrat JM, Ballester E, Navajas D.
adéquates, il appartient aux sociétés savantes de réviser Relevance of linearizing nasal prongs for assessing hypopneas
262 A. Sabil et al.
and flow limitation during sleep. Am J Respir Crit Care Med and esophageal pressure swings: a comparative study. Sleep
2001;163:494—7. 1997;20:168—70.
[11] Thurnheer R, Xie X, Bloch KE. Accuracy of nasal cannula pres- [31] Luo YM, Tang J, Jolley C, Steier J, et al. Distinguish-
sure recordings for assessment of ventilation during sleep. Am ing obstructive from central sleep apnea events: diaphragm
J Respir Crit Care Med 2001;164:1914—9. electromyogram and esophageal pressure compared. Chest
[12] Heitman SJ, Atkar RS, Hajduk EA, Wanner RA, Flemons 2009;135:1133—41.
WW. Validation of nasal pressure for the identification of [32] Amaddeo A, Fernandez-Bolanos M, Olmo Arroyo J, Khirani S,
apneas/hypopneas during sleep. Am J Respir Crit Care Med Baffet G, Fauroux B. Validation of a suprasternal pressure sen-
2002;166:386—91. sor for sleep apnea classification in children. J Clin Sleep Med
[13] Konno K, Mead J. Measurement of the separate volume changes 2016;12:1641—7, http://dx.doi.org/10.5664/jcsm.6350.
of rib cage and abdomen during breathing. J Appl Physiol [33] Amaddeo A, Sabil A, Arroyo JO, et al. Tracheal sounds for the
1967;22:407—22. scoring of sleep respiratory events in children. J Clin Sleep Med
[14] Sabil A. La pléthysmographie respiratoire par inductance sans 2020;16:361—9.
étalonnage. Développements en exploration, surveillance et [34] Pitson DJ, Stradling JR. Value of beat-to-beat blood pressure
assistance respiratoires. Ingénierie biomédicale. Grenoble I: changes, detected by pulse transit time, in the management of
Université Joseph-Fourier; 2005 [Français. fftel-00011590f]. the obstructive sleep apnoea/hypopnoea syndrome. Eur Respir
[15] Kaplan V, Zhang JN, Russi EW, Bloch KE. Detection of inspiratory J 1998;12:685—92.
flow limitation during sleep by computer assisted respiratory [35] Argod J, Pepin JL, Levy P. Differentiating obstructive and cen-
inductive plethysmography. Eur Respir J 2000;15:570—8. tral sleep respiratory events through pulse transit time. Am J
[16] Bloch KE, Li Y, Sackner MA, Russi EW. Breathing pattern during Respir Crit Care Med 1998;158:1778—83.
sleep disruptive snoring. Eur Respir J 1997;10:576—86. [36] Hollowell DE, Suratt PM. Mandible position and activation of
[17] Maxwell JC. VIII. A dynamical theory of the electromag- submental and masseter muscles during sleep. J Appl Physiol
netic field. Philos Trans R Soc Lond 1865;155:459—512, 1991;71:2267—73.
http://dx.doi.org/10.1098/rstl.1865.0008. [37] Miyamoto K, Ozbek MM, Lowe AA, et al. Mandibular posture
[18] Penzel T, Sabil A. Physics and applications for tracheal sound during sleep in patients with obstructive sleep apnoea. Arch
recordings in sleep disorders. In: Priftis KN, Hadjileontiadis LJ, Oral Biol 1999;44:657—64.
Everard ML, editors. Breath sounds: from basic science to clin- [38] Wiegand DA, Latz B, Zwillich CW, Wiegand L. Upper air-
ical practice. Cham, Switzerland: Springer; 2018. p. 83—104. way resistance and geniohyoid muscle activity in normal
[19] Meslier N, Simon I, Kouatchet A, Ouksel H, Person C, Racineux men during wakefulness and sleep. J Appl Physiol 1990;69:
JL. Validation of a suprasternal pressure transducer for apnea 1252—61.
classification during sleep. Sleep 2002;25:753—7. [39] Meurice JC, Marc I, Carrier G, Sériès F. Effects of mouth opening
[20] Glos M, Sabil A, Jelavic KS, Schöbel C, Fietze I, Penzel T. on upper airway collapsibility in normal sleeping subjects. Am
Characterization of respiratory events in obstructive sleep J Respir Crit Care Med 1996;153:255—9.
apnea using suprasternal pressure monitoring. J Clin Sleep Med [40] Martinot JB, Senny F, Denison S, Cuthbert V, Gueulette E,
2018;14:359—69. Guénard H, et al. Mandibular movements identify respiratory
[21] Sabil A, Schobel C, Glos M, et al. Apnea and hypopnea charac- effort in pediatric obstructive sleep apnea. J Clin Sleep Med
terization using esophageal pressure, respiratory inductance 2015;11:567—74.
plethysmography, and suprasternal pressure: a comparative [41] Webster JG. Design of pulse oximeters. Taylor & Francis; 1997.
study. Sleep Breath 2019;23:1169—76. [42] Frija-Orvoën E. Fiche pratique : l’oxymétrie de pouls en 2015.
[22] Meslier N, Racineux JL. Use of tracheal sound recordings to Médecine du sommeil 2014;12.
monitor airflow during sleep. In: Peter JH, Podszus T, von [43] Challoner AV. Photoelectric plethysmography for esti-
Wichert P, editors. Sleep related disorders and internal dis- mating cutaneous blood flow. Non-invasive Physiol Meas
eases. Berlin, Heidelberg: Springer; 1987 [978-3-642-72560- 9 1979;1:125—51.
11]. [44] Allen J. Photoplethysmography and its application in clini-
[23] Soufflet G, Charbonneau G, Polit M, et al. Interaction between cal physiological measurement. Physiol Meas 2007;28:R1—39
tracheal sound and flow rate: a comparison of some differ- [PubMed: 17322588].
ent flow evaluations from lung sounds. IEEE Trans Biomed Eng [45] O’Donnell CP, Allan L, Atkinson P, Schwartz AR. The effect of
1990;37:384—91. upper airway obstruction and arousal on peripheral arterial
[24] Cummiskey J, Williams TC, Krumpe PE, Guilleminault C. The tonometry in obstructive sleep apnea. Am J Respir Crit Care
detection and quantification of sleep apnea by tracheal sound Med 2002;166:965—71.
recordings. Am Rev Respir Dis 1982;126:221—4. [46] Yalamanchali S, Farajian V, Hamilton C, et al. Diagnosis
[25] Yadollahi A, Giannouli E, Moussavi Z. Sleep apnea monitor- of obstructive sleep apnea by peripheral arterial tonom-
ing and diagnosis based on pulse oximetry and tracheal sound etry: meta-analysis. JAMA Otolaryngol Head Neck Surg
signals. Med Biol Eng Comput 2010;48:1087—97. 2013;139:1343—50.
[26] Sabil A, Glos M, Gunther A, et al. Comparison of apnea detec- [47] Zhang Z, Sowho M, Otvos T, Sanglard Sperandio L, East J, Sgam-
tion using oronasal thermal airflow sensor, nasal pressure bati F, et al. A comparison of automated and manual sleep
transducer, respiratory inductance plethysmography and tra- staging and respiratory event recognition in a portable sleep
cheal sound sensor. J Clin Sleep Med 2019;15:285—92. diagnostic device with in-lab sleep study. J Clin Sleep Med
[27] Sabil A, Marien C, LeVaillant M, Baffet G, Meslier N, Gagnadpix 2020;16.
F. Diagnosis of sleep apnea without sensors on the patient’s [48] Heinzer R, Petitpierre NJ, Marti-Soler H, Haba-Rubio J. Preva-
face. J Clin Sleep Med 2020;16:1161—9. lence and characteristics of positional sleep apnea in the Hyp-
[28] Launois S, Gagnadoux F, Arnulf I. Prise en charge du sommeil noLaus population-based cohort. Sleep Med 2018;48:157—62,
et de la vigilance en période épidémique COVID-19. Médecine http://dx.doi.org/10.1016/j.sleep.2018.02.011.
du sommeil 2020;17:118—29. [49] Sabil A, Blanchard M, Trzepizur W, et al. Positional obstruc-
[29] McNicholas WT. Diagnosis of obstructive sleep apnea in adults. tive sleep apnea within a large multicenter French cohort:
Proc Am Thorac Soc 2008;5:154—60. prevalence, characteristics, and treatment outcomes. J Clin
[30] Boudewyns A, Willemen M, Wagemans M, De Cock W, et al.
Assessment of respiratory effort by means of strain gauges
Revue des capteurs et signaux utilisés en polygraphie respiratoire 263
Sleep Med 2020, http://dx.doi.org/10.5664/jcsm.8752 [Online [56] Nakano H, Ikeda T, Hayashi M, et al. Effects of body position on
ahead of print]. snoring in apneic and nonapneic snorers. Sleep 2003;2:169—72.
[50] Collop N, Anderson WM, Boehlecke B, Claman D, Goldberg R, [57] Hoffstein V, Mateika S, Nash S. Comparing perceptions and
Gottlieb D, et al. Clinical guidelines for the use of unattended measurements of snoring. Sleep 1996;19:783—9.
portable monitors in the diagnosis of obstructive sleep apnea [58] Roeder M, Bradicich M, Schwarz EI, et al. Night-to-
in adult patients. J Clin Sleep Med 2007;3:737—47 [PubMed: night variability of respiratory events in obstructive sleep
18198809]. apnoea: a systematic review and meta-analysis. Tho-
[51] Bignold JJ, Mercer JD, Antic NA, McEvoy RD, Catcheside PG. rax 2020, http://dx.doi.org/10.1136/thoraxjnl-2020-214544
Accurate position monitoring and improved supine-dependent [Online ahead of print].
obstructive sleep apnea with a new position recording and [59] Fietze I, Glos M, Zimmermann S, Penzel T. Long-term variability
supine avoidance device. J Clin Sleep Med 2011;7:376—83. of the apnea-hypopnea index in a patient with mild to moder-
[52] Gruwez A, Bruyneel A-V, Bruyneel M. The validity of ate obstructive sleep apnea. J Clin Sleep Med 2020;16:319—23,
two commercially-available sleep trackers and actigra- http://dx.doi.org/10.5664/jcsm.8192 [Epub 2020 Jan 13].
phy for assessment of sleep parameters in obstructive
sleep apnea patients. PLoS ONE 2019;14:e0210569,
http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0210569.
[53] Iber C, Ancoli-Israel S, Chesson AL, Quan SF. The AASM
Manual for the Scoring of Sleep and Associated Events:
Rules, Terminology, and Technical Specification. Version 1.
Westchester, IL: American Academy of Sleep Medicine;
2007.
[54] Arnadottir E, Isleifsson B, Jon S, Agustsson JS, et al.
How to measure snoring? A comparison of the microphone,
cannula and piezoelectric sensor. J Sleep Res 2016;25:
158—68.
[55] Nakano H, Hirayama K, Sadamitsu Y, Shin S, Iwanaga T. Mean
tracheal sound energy during sleep is related to daytime blood
pressure. Sleep 2013;36:1361—7.