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CHAPITRE I : DEFINITION GENERALE DE L’AUDIT

ENERGETIQUE

1- Introduction
L’audit énergétique sert à identifier les utilisations de l’énergie dans un bâtiment
(résidentiel, commercial) ou dans l’industrie et par la suite à identifier le
potentiel d’économie d’énergie. Il a pour finalité d’améliorer l’efficacité
energetique, c’est-à-dire pour un même besoin, l’Energie primaire consommée
doit être minimisée.
2- Classification
On peut citer 3 types d’audit, chaque niveau d’étude reposera sur le précédent.
a- Niveau 1 : Audit simple ou audit préalable
Audit par l’observation Il consiste en une inspection visuelle pour déterminer les
économies d’énergie résultant de la maintenance et de l’opération. Les mesures
d’économie d’énergie sont peu couteuses
b- Niveau 2 : Audit energetique standard
-Mini audit (pré étude) : Il s’agira de connaitre le niveau de consommation du
bâtiment par exemple et d’évaluer les sources d’économies d’énergie et leurs
potentiels. Les mesures d’efficacité energetique pour ce type de vérification ne
sont pas évidentes comme celles du niveau 1. Elles nécessitent généralement des
investissements plus importants. Une approximation de l’investissement et des
économies est rendue au client. On peut se baser sur des résultats de mesurages.
c- Niveau 3 : Audit energetique détaillé
-Audit détaillé : Par exemple, dans un bâtiment à usage résidentiel, il s’agira
d’identifier la façon d’utilisation d’énergie par poste de consommation tels
l’éclairage, le chauffage, la ventilation
Dans le cas industriel utilisant la vapeur par exemple, il s’agira de déterminer sa
répartition tels, le procédé, chauffage, ….
Ce genre d’actions nécessite des études supplémentaires plus approfondies sous
forme de modélisation ou de simulations. Par conséquent, l'audit de niveau 3
nécessitera une collecte des données sur une période plus longue, une
modélisation précise des mesures d'efficacité énergétique, etc.
Quel que soit le type d’audit une analyse financière doit être effectuée ainsi
que des propositions de mesures d’économie d’énergie selon le cas.
3-Exemple d’une méthode d’audit appliquée en thermique du
bâtiment:

-Informations générales sur le bâtiment


Adresse, propriétaire, date de l’audit
Données sur la vocation du bâtiment
Historique des changements au niveau des plans architecturaux et
mécaniques
Historique des actions portant sur l’économie d’énergie
Horaires journaliers et hebdomadaires d’occupation de bâtiment
Âge de bâtiment
Dimensions de bâtiment et localisation par rapport au Nord

-Données sur la facturation d’énergie relatives à chaque compteur


d’énergie
L’année de facturation
Les zones thermiques desservies par le compteur
Données caractéristiques sur la source d’énergie pour chaque compteur
Périodes de facturation pour établir les consommations mensuelles
Consommation en kWh et la puissance ou la demande maximale par
période de facturation
Données spécifiques à la facturation comme le coût fixe de service et le
coût par unité selon les tranches de consommation.

Données relatives aux systèmes de chauffage


Type d’appareils (chaudière, pompe à chaleur etc.), nombre d’appareils,
puissance thermique nominale
Source d’énergie par chaque système (gaz, mazout, électricité, etc.)
Qualité de maintenance
Type de contrôle
Profil d’opération journalière, hebdomadaire, etc.
Période d’opération
Températures de consigne utilisées par l’appareil
Les zones thermiques desservies par le système (superficie, localisation et
orientation)
Type de système (multizones, VAV, doubles conduits, etc.)
Données spécifiques aux composants du système (serpentins, ventilateurs,
moteurs, filtres, etc.)
Qualité de maintenance
Données spécifiques au système de contrôle
Type de thermostats utilisés dans les zones
Minuteries utilisées
Gestion d’énergie
Contrôle de débit d’air neuf

Données relatives aux systèmes de refroidissement


Type d’appareils (refroidisseur à compression de vapeur, refroidisseur à
absorption, pompe à chaleur, etc.), nombre d’appareils, puissance
frigorifique nominale
Source d’énergie par chaque système (moteur électrique, système à
combustion, vapeur provenant d’une chaudière à vapeur, etc.)
Qualité de maintenance
Type de contrôle (manuel, automatisé)
Profil d’opération journalière, hebdomadaire, etc.
Période d’opération et l’estimation sur le nombre annuel d’opération
Températures de consigne utilisées par l’appareil.
Données relatives aux systèmes de l’eau chaude sanitaire
Source d’énergie utilisée par l’appareil de préparation d’eau chaude et le
nombre d’appareils
Températures de l’eau chaude
Type d’utilisation de l’eau chaude
Profil de consommation journalière et hebdomadaire
Données sur l’éclairage relatives au bâtiment ou à chaque zone
thermique
Type d’éclairage (incandescent, fluorescent, vapeur de mercure, etc.)
Superficie desservie par chaque type d’éclairage
Caractéristiques des luminaires (type de luminaire, nombre, puissance,
horaire de l’utilisation, etc.)
Données météorologiques
Si le relevé est réalisé pour une simulation énergétique, il faut se procurer
d’un fichier météorologique horaire pour une année complète
Si une autre méthode de calculs énergétique est utilisée, il faut obtenir les
informations sur l’ensoleillement annuel et mensuel, sur les températures
moyennes mensuelles et sur le nombre de degré-jours.
A cela il faut rajouter l’analyse du comportement des usagers. Une fois la
répartition par poste est obtenue, il s’agira de proposer une liste de
mesures d’économies d’énergie suivie d’une analyse financière.
4- INDICATEURS D’EFFICACITE ENERGETIQUE

L'intensité énergétique d’un secteur d'activité se mesure à l'aide d’indicateurs. L'analyse de


ces indicateurs, exprimés en termes de ratios, permet d'observer, sur une certaine période de
temps, si les efforts déployés en matière de maitrise de l'énergie connaissent du succès. La
notion d’indicateur permet de calculer des consommations et de comparer des bâtiments ou
des procédés entre eux, par exemple des kWh/m 2 dans le cadre du chauffage des bâtiments,
des litres d’essence/100 km dans le cas des voitures.

5- CALCUL DU TEMPS DE RETOUR SUR INVESTISSEMENT

Le Temps de retour sur l’investissement d’une mesure d’économie d’énergie est donné par la
relation suivante :

TR = Investissement en DA / Economies (en DA / an )

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