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UE6 : DROIT
Pr. C. Rougé-Maillart – Mme. P. Lohéac-Derboulle
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Au sein de cette UE6, vous allez retrouver du droit. Au premier semestre nous sommes plus sur une
introduction au droit médical et au droit européen. En effet, au deuxième semestre vous allez avoir du
droit public qui est une continuation. Cette matière permet de comprendre certaines notions qui
seront utiles lors de l’exercice médical. Mais avant tout, le droit vous permettra de vous exprimer au
travers de la fameuse QROC !! Quelle joie de retrouver la rédaction plutôt que de colorier des cases !
Conseils: comprendre les procédures et leur chronologie pour mieux les apprendre
Récapitulatif ............................................................................................... 8
Récapitulatif ............................................................................................. 21
Récapitulatif ............................................................................................. 25
Récapitulatif ............................................................................................. 29
Récapitulatif ............................................................................................. 33
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Département PluriPASS
CHAPITRE N°4 : LA RESPONSABILITE PROFESSIONNELLE INDEMNITAIRE . 34
I. LES FAUTES POUVANT ETRE RECONNUES ................................................................... 34
II. LA PROCEDURE JURIDIQUE ........................................................................................... 35
Récapitulatif ............................................................................................. 39
Récapitulatif ............................................................................................. 51
I. Généralités et infractions pouvant être reconnues : ......................................................... 51
II. La procédure pénale : ......................................................................................................52
Récapitulatif ............................................................................................. 67
Récapitulatif ............................................................................................. 77
Récapitulatif ............................................................................................. 86
Entrainements .......................................................................................... 87
Corrections ............................................................................................... 92
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Département PluriPASS
Définition : la règle de droit va avoir pour objet d’organiser la vie dans la société et d’organiser les
relations entre les individus qui composent la société. La règle de droit est définie par l’Etat et elle est
contraignante = coercitive (on ne peut pas y échapper à risque de sanction). Sinon, ce n’est pas une règle de
droit. De plus, elle est universelle.
Droit objectif (devoir) : « le droit dit que… » : La règle de droit dicte un comportement aux personnes qui
sont soumises à cette règle de droit.
Exemple : la règle de droit définit que l’on doit indemniser le dommage causé à autrui. Si je suis à l’origine
d’un dommage, je dois indemniser ce dommage.
Droit subjectif (droit personnel) : « j’ai le droit de/à… » : droit personnel pour les personnes, droit
individuel. Chaque personne va pouvoir revendiquer l’application de la règle de droit pour défendre son intérêt
personnel.
Exemple : j’ai subi un dommage. Je peux faire valoir la règle de droit pour demander une indemnisation
par l’auteur du dommage.
Les droits objectifs ont donné naissance aux droits subjectifs. Ils sont issus de la règle de droit. L’Etat pose
les règles et est maître, dans le respect des droits par exemple.
Etat de droit : Un état de droit se définit par l’existence de droits objectifs mais également de droits
subjectifs.
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II. LES CARACTÉRISTIQUES DE LA RÈGLE DE DROIT
A) Étatique : obligatoire et coercitive
Expression de la volonté de l’Etat (au sens large : municipalités, collectivités territoriales… la volonté
s'exprime par des lois et règlements)
Ø Punition : (exemple : les amendes et peines de prison qui peuvent être prononcées lors d’infractions au
code pénal)
Ø Exécution forcée (exemple : paiement forcé avec saisie sur salaire lors de dettes)
Tout citoyen peut demander le respect de la règle de droit mais passe par l’ETAT qui définit les moyens
de contrainte. On ne peut pas exercer de vengeance personnelle.
B) Impersonnelle
S’applique uniformément quelles que soient les personnes. Peut s’appliquer à un groupe de personnes
(étudiants, médecins, salariés…) mais s’applique uniformément dans ce groupe. Cela ne concerne pas un individu
en particulier.
Uniformément sur tout le territoire. Par contre pour certaines lois comme pour la loi sur le littoral cette
loi est spécifique à un espace indiqué dans la règle de droit (le littoral) mais reste générale dans l’espace. Autre
exemple, un arrêté municipal à Angers s’applique généralement dans l’espace défini (la ville d’Angers) mais ne
doit pas contredire la loi en général.
Avant la Révolution, sous l’ancien régime, dans le Nord droit coutumier (très régional : Bretagne, Maine-
et-Loire (avec le comte de Laval…), et dans le Sud droit écrit majoritairement. Mais maintenant, c’est uniforme
sur tout le territoire. Droit particulier encore à Mayotte, ou en nouvelle Calédonie (dans les DOM-TOM) avec
le droit coutumier qui continue de s’appliquer dans certaines domaines.
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D) Permanente dans le temps
Entre sa création et sa disparition, elle est appliquée uniformément, de manière continue. Une règle de
droit cesse de s’appliquer si :
- Elle est abrogée (tant qu’il n’y a pas un texte qui dit que cette règle est abrogée, elle est censée
s’appliquer).
- Elle a épuisé son objet à une date spécifiée dans la loi ou règlement (arrêté municipal qui interdit le
stationnement pour une période donnée, une fois que la période est passée, elle est abrogée).
Certains textes ont mis énormément de temps à être abrogés même s’ils n’étaient plus appliqués
(interdiction de s’habiller en pantalon pour les femmes). Cela peut mener à des contradictions entre les
différentes lois.
• Effet immédiat de la loi nouvelle (à partir du moment où la loi est publiée au Journal Officiel)
• Maintien de droits acquis sous l’empire de la loi antérieure (on ne peut pas revenir sur des droits acquis)
Exemple : on modifie l’âge de la retraite, mais les personnes qui sont déjà à la retraite ne reviennent pas sur
le marché du travail.
- Rétroactivité de la loi :
Une loi va entrer en vigueur à une date donnée mais va pouvoir s’appliquer à des événements survenus
antérieurement à la loi.
Exemples :
- rétroactivité des lois pénales plus douces (mise à mort au moment du délit mais après loi qui ampute de la
main droite (+ doux) donc la seconde s’applique).
- Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades = la loi Kouchner (système de règlements amiables qui
facilitent l’indemnisation de l'accident non fautif) : 6 mois de rétroactivité (4 ou 5 septembre 2001) = plus avantageux
pour la société de l’appliquer.
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- Post-activité de la loi :
Dans l’intérêt de ne pas déstabiliser certains actes juridiques passés. Elle doit être prévue par la loi.
Ex : contrat en cours d’exécution (application qu’au nouveau contrat), les citoyens doivent s’équiper (mesures
de sécurité routière ex : équipement en gilet jaune : on laisse le temps de se mettre aux normes).
Ø Règles déontologiques
Ø Coutumes Influence sur la règle de droit
Ø Règles morales
Ø Règles religieuses
Ø Règles de bienséances
● Règles déontologiques : relatives aux professions, parfois inscrites dans la règle de droit mais pas
forcément. Elles vont conditionner une certaine éthique et une certaine norme dans la pratique
professionnelle. Il existe des systèmes de sanction internes à la profession, c’est le conseil de l’ordre pour
la profession médicale. Pendant très longtemps le code de déontologie (25 siècles pour le domaine
médical) n’était pas inscrit dans la règle de droit mais les juridictions le prenaient en compte. Aujourd’hui,
le code de déontologie est inscrit dans le Code de Santé Publique (CSP). Ensemble de règles posées par
une profession, coercitives (ex : interdiction d’exercer) = code de déontologie. Elles sont à la limite des
règles de droit.
● Coutumes : règles d’origine populaire (n’émanent pas de l’Etat mais viennent du peuple), forgées par le
temps (on ne sait pas quand elles sont nées ni quand elles vont disparaître), continuité dans leur
application (s'est toujours appliquée, reproduites de manière régulière) d’où l’expression « Une fois n’est
pas coutume ».
Elle peut compléter le non-dit de la loi : (ex : l’enfant ou la femme porte le nom du père, mari : inscrit nulle
part dans la loi !!)
Le droit rural, le droit commercial s’inspirent du droit coutumier (droits commerciaux : la solidarité n’est
pas écrite dans la loi mais vient de la coutume, droit : une seule personne paie).
Ex : Mayotte, coutume vient en parallèle de la règle de droit, en France le fait que les femmes prennent le
nom du mari n’est pas écrit dans la règle de loi (vient compléter la règle de droit). Au nom de l’équité le juge peut
prendre des décisions limites contraires à la loi (exemple de la donation naturelle issue de la coutume mais interdite
par la loi).
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Si elle n’est plus appliquée, contrairement à la règle de droit, elle tombe dans l’oubli (désuétude). Elle
n’est plus d’usage si elle n’est plus appliquée par la société (on ne sait pas quand elle meurt). Elle n’est pas définie
dans un texte de loi mais le juge peut s’en inspirer. Elle n’a pas vraiment de naissance ni de fin définie précisément.
• Règles morales : elles renvoient à la conscience individuelle (même si influencée par la pression du
groupe). Elles évoluent avec la société contrairement à la règle de droit qui est figée (a donc parfois du
retard par rapport à la société). Elles ne sont pas écrites, moins visibles que la coutume mais influencent
la règle de droit parfois, une loi doit être modifiée car la pensée de la société à évoluée.
Exemple : loyauté (était jusqu’à très récemment inscrit dans le code civil), le statut de l’enfant adultérin (il
n’était pas bien accepté, aucun droit d'héritage). Frein ou garde-fou de la règle de droit (ex : cas des homosexuelles à
rejeter). En 1800, les femmes n’avaient pas le droit de s’habiller en Homme dans la rue à Paris. Parfois aussi on a pu
rester figé à cause de la règle morale.
Il y a parfois des contradictions entre la règle morale et la règle de droit. Exemple du délai de prescription
(au bout d'un moment on ne peut plus être puni) de la loi, ce qui peut être choquant au niveau de la morale même
si accepté par la juridiction (pas vu, pas pris). Autre exemple du dol (volonté d’avoir voulu tromper quelqu’un) qui
est une source de rupture de contrat mais pas toujours si la personne aurait pu s’en rendre compte.
• Règles religieuses : Elles sont parfois des règles de droit dans certains pays (système non laïque comme
le Soudan). Dans les pays laïques, les règles religieuses sont parfois en accord avec la règle de droit. Il
peut y avoir des éléments communs.
Exemple : le mariage a été longtemps une règle religieuse mais il est devenu une règle de droit (civile). Elle
renvoie au salut de l’être humain. Pas le droit de se marier avec un membre de sa famille (inceste) = loi et religion.
• Règles de bienséances : l’interdiction de fumer dans les lieux publics était une règle de bienséance qui est
devenue une loi. Mais il n’y avait pas de force contraignante avant qu’elle ne devienne une règle de droit.
Règles de civilité ou de courtoisie (s’incliner devant une femme mariée, se lever quand le professeur entre
dans l’amphi, mettre la fourchette à gauche, le couteau à droite, façon de manger). Les personnes qui ne
les respectent pas peuvent être mises à l’écart du groupe social.
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. QUELQUES GÉNÉRALITÉS :
Ø Etat de droit → État dans lequel ces deux droits sont en vigueur
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La
Constitution
Les traités
internationaux et le
droit communautaire
européen
Le règlement
Toutes les règles doivent être conformes à la Constitution. C’est pour cela que la Constitution est en haut
de la hiérarchie. Cependant, elle doit être modifiée pour intégrer une nouvelle loi internationale ou européenne.
Texte ou ensemble de textes très importants permettant de définir comment on conçoit l'organisation
de l'Etat et sur quelles bases va se fonder et s’organiser la société. C’est l’ensemble des valeurs qui vont organiser
le société. Elle est en haut de la hiérarchie des actes juridiques. Souvent, une nouvelle constitution est mise en
place après une révolution car c’est la base des règles de la société. C’est la base de la règle de droit (règle de droit
la plus élevée dans la plupart des pays). Pratiquement tous les pays ont une constitution. Constitution écrite
comme aux USA (la plus ancienne, datant de 1787 (même constitution depuis 1787 mais bien sûr modifiée voir
début pour comprendre l'intérêt d'une constitution).
1ère constitution française en 1791. Elle pose la monarchie parlementaire basée sur des valeurs humaines.
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Durée de vie de cette constitution relativement courte mais a permis de définir des bases utiles
aujourd’hui.
- Les lois fondamentales du royaume. Elles ont influé sur la façon dont on a construit notre constitution.
Elles régissaient l'organisation, comprenaient le droit objectif et le droit subjectif. Chaque roi s'engageait à se
soumettre à ces lois et à les maintenir. (Domaines : libertés fondamentales des personnes, délimitation du
pouvoir du roi) retrouvées dans le droit écrit et le droit coutumier) régissaient le rapport des relations dans la
société à base de certains principes.
Ex : limite à l’étendue des pouvoirs du roi, dévolution de la couronne, règles de répartition entre le roi et le
parlement, séparation du pouvoir religieux, du pouvoir de la royauté et du pouvoir militaire… il y avaient déjà aussi la
séparation du pouvoir royal pour le domaine public et le parlement pour le pouvoir privé, et l’impôt.
- Bill of rights (Angleterre, 1689) limite le pouvoir du roi, droit d’expression du peuple, l’Habeas Corpus
(limite pour les peines cruelles pour les accusés, pas de dénigrement de l’individu), etc. : élabore un système de
monarchie parlementaire à l’ensemble constitue un socle.
- La déclaration des droits aux Etats-Unis (1787) protège la liberté d’expression, la liberté de la presse,
le droit du peuple. On a repris l’importance donnée aux libertés individuelles dans notre Constitution.
Principes porteurs :
Montesquieu : important de séparer les pouvoirs : exécutif (roi), judiciaire (nouveau) (indépendant avec
une création de cours d’assise) et législatif (peuple). Pouvoir judiciaire doit être autonome des deux autres.
Locke : philosophe empiriste anglais du XVIIe, un pouvoir politique doit être basé sur le consentement
de ceux sur lesquels ils s’exercent pour être stable : nécessité de respecter les libertés individuelles.
Ce pouvoir doit être divisé/hiérarchisé par le pouvoir suprême (pouvoir législatif) et le pouvoir exécutif.
Ces deux pouvoirs doivent être dirigés par des personnes différentes.
Saint Thomas d’Aquin (XIIIe siècle) : existence de droits naturels (intégrité et dignité) = droits propres à
chaque individu.
Ex : on s’est basé dessus pour punir les crimes nazis (on repose sur ce principe pour les termes de crime contre
l’humanité…). Droit à l’objection de conscience qui a fait appel à cette notion.
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Modifications suivant les bouleversements politiques que connaît l’État français : nombreuses
constitutions dues à une instabilité politique.
Elles ont posé des principes qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. Certaines constitutions étaient là
pour poser un pouvoir personnel.
Constitution de 1793 : Ière république (constitution pas effective car institution de la Terreur)
IIIe République (1875) : Importance de la Constitution de la IIIe République (1875) (pas tout à fait une
constitution, 3 lois constitutionnelles), 1er régime stable (elle a duré et depuis la France est toujours restée une
république), instauration de droits sociaux encore en vigueur, sortie de la guerre, définition des pouvoirs
politiques avec un dualisme parlementaire (Assemblée Nationale et Sénat), un président avec un
gouvernement, décentralisation ( conseil municipaux…) mais problème : succession de gouvernements →
pouvoir instable.
IVe République (1946) : Importance de la Constitution de la IVe République (1946) faite par référendum.
Élaborée au sortir de la SGM avec le Général de Gaulle mais il ne prend pas part à la IVe république. La France
devient une république laïque, indivisible, démocratique et sociale ce qu’on retrouve aujourd’hui. Instauration
du drapeau nationale, de l’hymne, de la devise. Elle redéfinit l’organisation constitutionnelle. Répartition des
pouvoirs. Plus de pouvoirs à l’exécutif. Problèmes liés à la guerre : principes du respect des droits de l’Homme.
Droits internationaux et sociaux.
Gouvernement : pour le peuple et par le peuple. Pouvoir avec 2 chambres parlementaires (seules ces députés
peuvent voter les lois), conseil des ministres, un président (mais avec peu de pouvoirs)
Contexte : période de bouleversement (entre 1956 et 1958 : 5 gouvernements différents, on sort de la IVe
République, système toujours bloqué, impossibilité de prendre des décisions, Putsch d’Alger : retour du général
de Gaulle au pouvoir (nommé président du conseil) car le gouvernement démissionne. Michel Debré prépare la
Constitution, mise en place grâce au référendum (respecte les principes de Locke).
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Règles d’élaboration particulières d’une constitution : souvent en contexte de crise, l’exécutif en place
réunit une équipe pour mettre en place un projet de constitution. Assemblée constituante possible pour
l’élaboration d’une nouvelle constitution avec une réflexion globale.
Textes
Ex : principe de rétroactivité des lois pénales (lois pénales plus douces), ou principe d’égalité et des libertés.
Beaucoup ont été pris dans la constitution de 1875 (IIIème République) ou des précédentes constitutions.
Ils ont une valeur constitutionnelle. Les juges peuvent se baser directement dessus.
Ce préambule n’est pas seulement une introduction mais elle pose des lois très importantes.
Article premier : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure
l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les
croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats
électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales. »
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- Parlement (Assemblée nationale et Sénat) mais se fait très peu en pratique = proposition de loi
constitutionnelle
Voie référendaire :
Vote du peuple, très peu utilisée en pratique. Utilisée en 1962 sur la décision d’élire le président au
suffrage universel à l’initiative de De Gaulle, une deuxième fois en 1969 sur la décentralisation et la réorganisation
du Sénat, échec du Général de Gaulle a abouti à sa démission !
Voie parlementaire :
Assemblée nationale + Sénat puis congrès (réunion des 2 chambres). A l’initiative du président de la
république souvent. Le projet est soumis à l’une des assemblées qui vote la proposition de constitution. Elle peut
faire des amendements (modifications). Texte examiné par la seconde assemblée. On parle de navette
parlementaire. Le même texte doit être voté par les 2 assemblés. Cette navette ne peut pas s’arrêter pour les
révisions de la constitution contrairement aux lois. Elle est ensuite soumise au congrès (2 chambres réunies qui
siègent à Versailles à la salle du congrès, lieu historique). Il revoit le texte. Les 2/3 (députés + sénateurs) doivent
être là, majorité des 3/5, ils ne peuvent pas faire de changements. On ne va jamais jusqu’à un vote négatif du
congrès (annulation de la procédure en amont).
La voie mixte :
Elle démarre comme la voie parlementaire (texte voté par une des chambres puis par la deuxième à même
texte voté). La constitution est ensuite soumise au référendum (pas d’intervention du congrès). Cette voie est
arrivée en 2000 avec la modification de la durée du mandat présidentiel (de 7 à 5 ans) à oui, 72% et 30 %
d’abstention.
Depuis 1958, il y a eu environ 20 révisions, essentiellement par la voie du congrès (voie parlementaire).
Révision en 1993 pour la cour de justice de la république et l’accord internationale en matière de droit d’assis.
Révision en 1995 pour le régime d’inviolabilité parlementaire. Beaucoup de modifications concernent l’Europe.
En amont, il peut y avoir des référendums nationaux (Maastricht, Constitution européenne de 2005) mais ils ne
sont pas forcément pris en compte. C’est le président qui décide de la voie à utiliser.
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B) La Loi
1) Domaine de la loi
- Libertés publiques
- Nationalité
- Etat
- Régimes matrimoniaux
- Successions
- Détermination des crimes, des délits et des peines applicables = code pénale
- Organisation judiciaire
IL FAUT OBLIGATOIREMENT QUE POUR CES DOMAINES ON DÉFINISSE UN TEXTE DE LOI. Pour
élaborer des règles de droit dans ce domaine, il faut passer par un texte de loi.
2) Elaboration de la loi
Texte examiné, modifié puis voté par une des assemblées du parlement (Assemblée Nationale ou Sénat).
Le texte peut être voté avec des modifications qu’on appelle des amendements. Texte analysé par des
rapporteurs article par article (amendements possibles). Texte proposé par le président, le gouvernement, le
premier ministre et contrôle du conseil d’état (projet de loi) ou des groupes de parlementaires (proposition de
loi).
Puis même schéma que pour la révision de la constitution. On désigne une commission (groupe de
parlementaires à ça peut être en premier soit l’Assemblée nationale soit le sénat sauf pour certains domaines
particuliers (ex : finance) où c’est forcément l’AN en premier avec un rapporteur qui fait la synthèse du projet.
La chambre vote le texte. Elle peut faire des modifications = amendements. Ensuite, le texte est examiné,
modifié puis voté par une autre assemblée du parlement. Ils peuvent eux-aussi faire des amendements.
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Avant qu’une loi soit adoptée, il faut que les 2 chambres aient voté le même texte = NAVETTE
PARLEMENTAIRE. Si au bout de 2 votes par chambre il y a toujours un désaccord entre les 2 assemblées, le
gouvernement (1er ministre) peut décider de réunir la Commission mixte paritaire (depuis 2008, les présidents
des 2 chambres peuvent demander à réunir la Commission mixte paritaire* également). Il peut la demander après
la première lecture par chacune des chambres dans des cas particuliers. Cette Commission réfléchit à un texte
commun qui est ensuite soumis au vote des assemblées (avec le moins de modifications possibles à sans
amendements). Si la Commission n’a pas trouvé de texte commun ou si le texte commun n’est pas approuvé par
les Assemblées, on retient le texte de l’Assemblée Nationale.
Ø La voie de l’ordonnance :
Vote qui reste exceptionnelle. Une ordonnance est un texte entièrement élaboré par le gouvernement
dans un domaine qui relève normalement du domaine de la loi. Un peu une loi de déblocage. Autorisé par l’article
38 de la Constitution.
Le gouvernement va demander au parlement une autorisation (loi d’autorisation) pour élaborer un texte
dans un domaine où il n’a pas le droit normalement d’élaborer une règle de droit. Le parlement vote une loi
d’autorisation ou loi d’habilitation avec une délégation de son pouvoir. Le parlement délimite :
- Le domaine de la loi
- Le délai d’habilitation (de la prise de décision)
- Le délai où il faut déposer un projet de loi de ratification
Pendant le délai où le gouvernement va élaborer des textes, le parlement s’en dessaisi (il ne peut pas
faire de loi pendant ce temps sur ce domaine). L’ordonnance est du domaine de la loi. Elle demande l’avis
préalable du conseil d’Etat. Elle doit être signée par le président de la république et prise en conseil des ministres.
Projet de loi de ratification : demande au parlement que la loi acquiert une valeur législative (valeur de
loi). Si l’ordonnance est ratifiée, la valeur est législative. Si elle ne l’est pas, l’ordonnance reste dans le domaine
réglementaire. Les règles s’appliquent mais peuvent être annulées si elles sont contraires à la loi. Il entre en
vigueur dès le lendemain de la publication au Journal Officiel.
Le gouvernement doit déposer un projet de loi de ratification examiné par le parlement. S’il n’y a pas de
projet de loi, l’ordonnance est caduque = disparition.
Voie utilisée pour les domaines urgents et spéciaux (dispositions urgentes en Algérie, réformes Juppé sur
la sécurité sociale).
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Voie qui devrait rester exceptionnelle même si elle est utilisée très souvent désormais. La voie de
l’ordonnance permet de faire passer des lois sans faire voter les 2 chambres. C’est une pratique courante depuis
plusieurs gouvernements. Entre 2005 et 2008, elle a été utilisée environ 80 fois par an. Elle a été utilisée 136 fois
sous Nicolas Sarkozy et également sous Hollande. C’est une obligation pour les directives européennes car c’est
une voie plus rapide que la voie parlementaire mais pause des problèmes pour le respect de la séparation des
pouvoirs.
1) Application de la loi
Entrée en vigueur :
● Il faut que le texte soit promulgué (= vérification du respect de la procédure) par le Président de la République
dans un délai de 15 jours (sauf saisie du Conseil Constitutionnel si elle n’est pas conforme à la Constitution).
● Le texte doit être publié au Journal Officiel de la République française. La loi entre en vigueur le lendemain
de sa publication (sauf si un délai a été prévu) :
● Effet immédiat de la nouvelle loi
● Maintien les droits acquis sous l’empire de la loi antérieure
● Possibilité d’effets rétroactifs ou post-actifs
Parfois, l’application de la loi nécessite des règlements d’application (décrets). Le parlement organise
le cadre et le gouvernement réfléchit directement à son application concrète par les décrets d’application.
▪ Exemple : loi sur le droit des patients de 2002 avec des commissions pour un règlement amiable.
L’organisation pratique concernait les décrets d’application et on avait donc une loi que l’on ne savait
pas comment appliquer sans les décrets d’applications.
- Pour les lois concernant l’expérience sur la personne, elles ont mis 5 à 6 ans avant d’être appliquées à
cause du problème des décrets d’application.
- Parfois, des lois ne peuvent pas s’appliquer (pas de décrets d’application) = lois mortes.
Les lois doivent être conformes à la Constitution. Ce contrôle est effectué par le conseil constitutionnel
(il ne vote pas les lois mais vérifie qu’elles sont conformes à la constitution). Le conseil constitutionnel est une
instance de 9 membres :
- 3 membres sont désignés par le président de l’Assemblée Nationale
- 3 membres sont désignés par le président du Sénat
- 3 membres sont désignés par le Président de la République (dont le président du conseil
constitutionnel)
Les anciens présidents de la République sont membres du conseil constitutionnel (en plus des 9 membres)
mais ce droit est souvent remis en question. Il n’y avait plus que le président Giscard d’Estaing qui y siégeait car
Sarkozy ne pouvait pas être chef de parti et siéger au conseil constitutionnel (conflit d’intérêt) et Hollande a refusé
d’y siéger.
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• Ce n’est pas une instance judicaire (contrairement aux US).
• Ils sont nommés pour 9 ans et sont renouvelés par tiers tous les 3 ans. Il siège au palais royal. Il n’y a
pas de remise en cause systématique, il faut que le conseil constitutionnel soit saisi pour vérifier la
constitutionnalité.
• Pendant les 15 jours de délai, le conseil constitutionnel peut être saisi par :
o Le premier ministre
o Le président du Sénat
o Le président de l’assemblée nationale
o Un groupe de 60 sénateurs ou de 60 députés
o Le président de la république pour ratifier des traités internationaux uniquement
▪ Ex : La loi du 4 mars 2002 avait interdit la possibilité pour des enfants qui naissaient avec un
handicapnon décelé pendant la grossesse d’avoir une indemnisation (pas décelé pendant la
grossesse). Ils vont contester auprès du juge la conformité avec la Constitution de cette loi.
Ø La QPC ne peut être réalisée deux fois sur le même sujet. Si le Conseil d’état a décidé que la loi était
conforme à la constitution, une autre personne ne peut remettre en cause une 2e fois la loi.
3) Abrogation de la loi
Elle ne peut pas tomber en désuétude. L’abrogation est parfois explicite (abrogée par les autorités
compétentes lors d’une nouvelle loi) mais parfois implicite (contradiction entre 2 lois, le juge peut décider qu’une
loi ne s’applique plus mais il devra quand même y avoir une abrogation un jour de cette loi).
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Ex : Jusqu’en 1984, il y avait toujours une loi sur les délits de vagabondage du bagne alors que les bagnes
n’existaient plus !
Définition/point clé :
La Constitution : Texte ou ensemble de textes très importants permettant de définir comment on conçoit
l'organisation de l'Etat et sur quelles bases va-t-on régir la société.
La Loi : le domaine de la loi est défini par la Constitution. Les lois sont votées par le parlement
Projet de loi de ratification : demande au parlement que la loi acquiert une valeur législative (valeur de loi).
Une ordonnance : un texte entièrement élaboré par le gouvernement dans des domaines normalement
réservés à la Loi.
Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) : Procédure accessible à tout citoyen qui permet le contrôle
à posteriori de la constitutionnalité d’une loi. Elle doit concerner directement le citoyen. Le Conseil
Constitutionnel est garant de la constitutionnalité des lois.
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• Arrêtés (souvent liés à l’organisation) : encore plus « pratiques » que les décrets.
- Ils sont soit ministériels (exemple : dates des examens médicaux, modalité du numerus clausus),
soit préfectoraux (exemple : dates d’ouverture de la chasse), soit municipaux (exemple : respect
du voisinage).
- Ils sont pris par une autre personne que le 1er ministre ou le Président de la République.
• Circulaires : elles n’ont aucune valeur règlementaire. Elles expliquent la façon dont on va organiser
quelque chose (directeur de l’hôpital par exemple). Textes très internes. Elles font passer les informations
aux personnes concernées (notes de service). Elles ne doivent pas être là pour commenter mais juste pour
informer. Elle ne rajoute rien de plus que ce que dit le décret.
3) Le contrôle de la légalité
Conformité à la loi et conformité à la constitution. Contrôle assuré par les juridictions administratives. Il
n’y a pas de contrôle spontané. Il se fait lors de la demande d’un citoyen.
Directive : injonction faite aux Etats. Les Etats doivent légiférer en respectant la directive. Si non respect
: condamnation par la Cour européenne. Elle est assez large et laisse le choix aux pays de prendre certaines
décisions.
Ex : directive pour la simplification des personnes ayant subi un dommage par des produits défectueux,1985.
Il y avait une option qui permettait aux laboratoires de s’exonérer s’ils ne pouvaient pas deviner, découvrir le
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problème. En France, on était en plein dans l’affaire du sang contaminé. Et du coup, la législation française ne savait
pas si elle devait insérer l’option ou pas.
Définition/point clé :
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
La
Constitution
Les traités
internationaux et le droit
communautaire
européen
Le règlement
I. LA CONSTITUTION :
Ø 16 constitutions depuis la première de 1791 et l’actuelle de 1958
Ø Textes de références : les lois fondamentales du royaume, le Bill of rights
anglais, la déclaration des droits aux Etats-Unis
Ø Textes + préambule = BLOC DE CONSTITUTIONNALITÉ
Ø Procédures de révision : voie parlementaire, voie référendaire, voie mixte
II. LA LOI :
Ø Elaboration : le principe : voie parlementaire / l’exception : voie de
l’ordonnance
Ø Texte promulgué et publié au Journal Officiel de la République française
ü Effet immédiat de la nouvelle loi
ü Maintien des droits acquis sous l’empire de la loi antérieure
ü Possibilité d’effets rétroactifs ou post-actifs
Ø Contrôle de la constitutionnalité par le Conseil Constitutionnel (9
membres)
ü Possibilité pour tous de le saisir depuis 2010 grâce à la Question
Prioritaire de Constitutionnalité
Ø Abrogation explicite par les autorités compétentes lors d’une nouvelle loi
ou implicite (contradiction entre deux lois)
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I. LE DROIT PRIVÉ
Il régit les rapports entre les personnes privées (individus privés, structures privées)
Droit civil = droit commun qui s’applique à la tous les rapports de droit privé. Exemples : famille, propriété,
responsabilité civile, contrat… Il est codifié par le CODE CIVIL qui date 1804 (code napoléonien). Il n’a presque pas
été modifié jusqu’à 2017 (et modifications à la marge)
Il régit les rapports entre personnes privées et personnes publiques. Organisation de l’État et des
collectivités publiques.
● Droit administratif : règles relatives à l’organisation du pouvoir exécutif et des collectivités publiques.
Rapport avec les administrés. Il est non codifié (sauf pour les finances publiques avec le code général des
impôts). Droit plutôt jurisprudentiel (dépend des juges).
● Droit constitutionnel : concerne l’étude de la forme de l’État, la constitution du gouvernement,
l’organisation des pouvoirs :
- Constitution
- Lois constitutionnelles
- Lois organiques
● Droit international public : règles relatives aux rapports entre les États. Il peut servir aussi en droit privé.
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Lorsque je me présente devant le juge et que j’estime que le médecin a commis une faute. On fait donc
appel au code civil mais il doit être interprété en fonction du cas étudié.
● C’est l’ensemble des solutions données par les juridictions : interprétation des juges lors des affaires.
En matière de santé : responsabilité qui s’est beaucoup construite par la jurisprudence → le juge a posé
les limites des fautes des médecins en interprétant les textes.
Ø Aujourd’hui : loi du 4 mars 2002
II. LA DOCTRINE
Attention : la doctrine n’est pas une source de droit ! La Doctrine est la critique de la Jurisprudence.
● Tous les chercheurs en droit émettent des avis sur les analyses des membres de la justice : peut
influencer indirectement car le législateur peut être influencé par ses différents discours.
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. LES DIFFÉRENTES BRANCHES DU DROIT :
Ø Le droit privé
❖ Régit les rapports entre personnes privées
❖ Codifié par le code civil
- Droit social, commercial, rural, du travail
Ø Le droit public
❖ Régit les rapports entre personnes privées et personnes publiques
- Droit administratif
- Droit constitutionnel
- Droit international public
Ø Le droit pénal
❖ Définit l’ensemble des infractions et des sanctions.
❖ Codifié par le code pénal
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● La séparation entre les 2 types de responsabilités n’a pas toujours été aussi claire.
Les babyloniens : Code d’Hammourabi en 1730 av JC. Hammourabi était un roi qui a eu l’idée de poser
des règles pour encadrer les relations des individus entre eux. Il écrit ses paroles sur une stèle « pour que le fort
n’opprime pas le faible et pour faire justice à l’orphelin et à l’aveugle ». C’était donc le début d’une organisation
judiciaire de la société avec des règles édictées sur une stèle. On y retrouve 2 grands principes :
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→ Règle 196 : « Si quelqu’un a crevé un œil à un notable, on lui crèvera un œil. »
Certaines règles étaient réservées au corps professionnel des médecins avec toujours cette notion de
proportionnalité.
→ Règle 218 : « Si un médecin incisant un abcès perd son malade ou l’œil de son malade, on lui coupera la main. »
→ Règle 219 : « Si par une incision malheureuse le médecin perd un esclave, il doit le remplacer. »
→ Règle 220 : « S’il perd l’œil d’un esclave, il paiera la moitié de sa valeur en argent. »
Aussi bien dans les lois des wisigoths (400 ap JC) ou dans les lois des francs (460 ap JC) on commence à distinguer
la sanction et l’indemnisation.
En effet, chez les wisigoths, on distingue le wergeld (somme d’argent due au roi) et le feriengeld (la somme
d’argent était donnée à la personne blessée ou à sa famille en réparation)
XVIIème siècle : Barème des flibustiers de l'île de la tortue : équivalence entre le dommage et la réparation.
C'est l'un des premiers barèmes de dommages corporels.
Après le XVIIe siècle : période très trouble pour les médecins (charlatans). Très peu d’engagement de
responsabilité pour les médecins. Le médecin malgré lui de Molière illustre cette période. 1696 : « Le malade doit
supporter les inconvénients de tel médecin car il l’a lui-même choisi. » Retour en arrière : médecin = homme de
l’art (qui a fait des études pour et n’est donc pas responsable de la mort du patient).
Avant le XIXe, si on doit indemniser, il faut que ça vienne de notre patrimoine, pas d'assurance.
Le tournant du XIXe siècle : le code civil de 1804 (code napoléonien) qui régit les règles importantes :
indemnisation de la personne s’il y a dommage, même s’il est involontaire. Depuis 1804, la responsabilité
médicale est soumise à ces règles de droit civil.
Ø L’affaire Hélié (1825) : le docteur est appelé pour un accouchement à domicile. Il coupe les bras du bébé
pour le sortir parce qu’il pense que le bébé est décédé. L’enfant naît vivant mais sans bras. Or, le
comportement du médecin était inapproprié par rapport à l’état de la mère. Responsabilité
médicale.
• Tribunal de Domfront « état de la mère ne légitimait pas une telle intervention… Le
comportement du médecin peut être qualifié de faute contre les règles de l’art »
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Ø L’affaire Noroy (1833) : suite à une saignée, amputation du bras (ischémie importante) car plus de
vascularisation dans le bras. Conséquences de l’amputation = responsabilité médicale.
● Notion de responsabilité médicale indemnitaire clairement admise : les règles du code civil sont
applicables aux médecins.
Ø L’affaire Laporte (1833) : lors d’un accouchement à domicile, il n’arrive pas à extraire le corps du bébé
mort donc il fait périr la mère. Responsabilité médicale car le décès aurait pu être évitable.
Extrait du Petit parisien : « ne parvenant pas à extraire le reste du corps, il essaya de perforer le crâne avec une
aiguille à matelas puis finit par le défoncer avec un marteau et un ciseau à bois »
ü Tribunal de paris : pour impéritie notoire et pour n’avoir pas fait appel à un confrère plus compétent
● Jusqu’à la fin du XIXe siècle : confusion entre responsabilité sanction et indemnisation. Nécessité pour le
médecin d’indemniser la victime avec son propre patrimoine.
● La notion d’assurance civile n’est apparue qu’à la fin du XIXe siècle (instauration d’un système d’assurance
professionnelle). Depuis l’apparition du système d’assurance, le médecin peut s’assurer pour les
dommages qu’il commet dans son exercice professionnel (assurance civile professionnelle).
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. RESPONSABILITÉ DE L’ANTIQUITÉ JUSQU’AU XIXe SIÈCLE :
Ø Babyloniens → code d’Hammourabi
Ø Egyptiens → codes thérapeutiques
Ø Grecs → serment d’Hippocrate
Ø Romains → Lex aquilia : le médecin peut être engagé dans la mort d’un
patient, mais pratiquement pas de sanctions → médecins protégés par de
grandes familles
XVIIe siècle
Moyen-AgeRenaissance Rédaction de préceptes : si Après le XVIIe
Dieu → le comportement était Très peu d'engagement de
disparition Responsabilit différent de ces techniques responsabilité chez les
é médicale : → responsabilité susceptible médecins
de la
responsabilit faute → d'être engagée Pas d'assurance :
é médicale sanction Barème des flibustiers de l'île indemnisation → patrimoine
de la tortue
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Il est inscrit dans le Code de Santé Publique. Il date de la 2nde GM. Il a été adopté par décret sous le
gouvernement de Vichy et s’accompagne de la création du conseil de l’ordre. Il a pour but de sécuriser les droits
du patient. Tout professionnel s’engage à le respecter.
● Le code de déontologie (1947) dit ce qu’il faut faire (place dans la société, envers les patients et entre les
médecins).
● Il régit la vie quotidienne (rapports dans la vie du médecin).
● Texte important, impersonnel.
● S’applique à tout médecin. Les juges peuvent juger à partir de ce code même si ce n’est pas inscrit dans
les règles de droit. Tout professionnel s’engage à respecter ce code.
● Le conseil de l’ordre des médecins a été dissous après-guerre, puis récréé en 1947 (il comprenait aussi les
sages-femmes). Il existe également des codes pour les dentistes (1949), les pharmaciens (1953), les
sages-femmes (qui se séparent en 1972 de celui des médecins) et les kinésithérapeutes (2008) qui sont
organisés de la même manière et ont une valeur réglementaire. Il est coercitif.
Pour les autres professions comme les psychologues, elles n’ont pas de codes encore inscrits dans la règle
de droit mais une sorte de code informel pour lequel ces professions se battent pour sa reconnaissance.
Conclue dans le cadre du conseil de l’Europe en 1996 (organisation internationale élaborée en 1949 par
le traité de Londres pour éviter d’autres GM, met en place la convention européenne des droits de l’homme en
plus de celle d’Oviedo, attention le conseil de l’europe n’a rien à voir avec l’union européenne ni même avec
le conseil européen):
- S’applique aux Etats : devoirs des Etats
- Etat retranscrit ses devoirs dans les lois nationales (par ex : loi du 4 mars 2002) : droit interne.
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Principes fondamentaux dans la prise en charge du patient : respect du consentement, respect de la
dignité et le respect des droits de l’Homme. Il s’est particulièrement intéressé aux biotechnologies. Il a dit que
l’intérêt de l’être humain doit primer sur l’intérêt de la société (l’individu doit être toujours au centre de l’activité
médicale). On s’est rendu compte après la guerre de la nécessité de garde-fou.
❖ Le code pénal
Code général qui définit les infractions. Définit des comportements qui constituent des délits et va
définir les peines applicables. Ne régit pas que l’exercice de la médecine
Il n’y pas d’infractions qui s’appliquent spécifiquement aux personnes de santé mais certains articles
s’appliquent plus spécifiquement en matière médicale :
▪ Ex : non-assistance à personne en péril, violation du secret professionnel, blessures par imprudence…
❖ Le code civil
Il régit les rapports juridiques entre les personnes. Il a été rédigé en 1804 (code napoléonien).
❖ Jurisprudence
Elle a posé les règles de la relation médecin/patient en 1936 (on établit un contrat médical) et les règles
en matière de preuve de l’information apportée au patient en 1997 : c’est au médecin d’apporter la preuve qu’il
a bien informé son patient, et non l’inverse. Il y a donc eu une adaptation de la pratique du médecin.
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Relation contractuelle ou non contractuelle ? Les lois ne sont pas les mêmes dans les deux cas.
Relation médecin patient : relation contractuelle
▪ Exemple de relation contractuelle : relation entre le client et la boulangère, le chauffeur de taxi et le client…
≠ Doctrine = universitaires qui analysent les lois et les décisions de justice
Elle est relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Elle inscrit les droits du
patient dans la loi pour la première fois et redéfinit les devoirs des professionnels de santé. Elle est
promulguée sous l’influence de la doctrine.
● Droit à la protection de la personne (consentement)
● Droit au respect de la dignité
● Doit à la non-discrimination
● Droit au respect de la vie privée (stockage des données par exemple)
● Droit à la qualité des soins
● Droit à la sécurité
● Droit à la réparation des conséquences des risques sanitaires (tous les dommages peuvent être
indemnisés)
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
Les règles de droit régissant de l’exercice médical
Loi du 4 mars 2002 Relative aux droits des malades et à la qualité du système
de santé
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● Discrimination patient
o 15 000€ d’amende
Exemple : un médecin réanimateur doit mettre son patient sous respirateur s’il en a besoin, mais n’est pas
obliger que celui-ci s’en sorte à la suite de ce soin.
o Jurisprudence : les médecins doivent apporter « des soins consciencieux et attentifs conformes aux
données acquises de la science et aux règles de l’art. »
o Loi du 4.03.2002 : « Les actes de prévention, investigation ou de soins... ne doivent pas, en l’état des
connaissances médicales… faire courir de risques disproportionnés par rapport aux bénéfices escomptés.
»).
● Recherche biomédicale
● PMA ● Hospitalisation
● Prélèvement d’organes
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Définition/point clé : Faute / Erreur / Respect du patient en tout point / Responsabilité / Humanité /
4.03.2002 / Consentement
On fait une différence au niveau de la procédure juridique entre l’exercice en milieu privé (aka le libéral)
et le milieu public (hospitalier) au nom de la séparation des pouvoirs.
Libéral Hospitalier
Les personnes exerçant en milieu hospitalier sont reconnues comme des fonctionnaires, ils font partie
d’une administration de l’état. C’est pour cela qu’ils ont une responsabilité administrative et ainsi, c’est
l’administration qui endosse la responsabilité.
Libéral Hospitalier
Celui qui endosse la responsabilité indemnise (via son assurance) si la faute est reconnue par le tribunal.
Depuis quelques années,selon la jurisprudence, pour le médecin libéral salarié (notamment en clinique) c’est la
clinique qui indemnise.
● Juridictions de cassation
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● Les juridictions de 1er degré
- Conflit entre commerçants : Tribunal de Commerce, pour lesquels peuvent siéger des professionnels
- Conflit salarié-patron : Conseil des Prud’homme, dans lequel siègent des salariés et des représentants
de salariés et d’employeurs
- Conflit entre sécurité sociale et assurés : Pôle social du tribunal de grande instance
Dans ces tribunaux spécialisés siègent des magistrats et aussi des experts, des professionnels du
domaine concerné.
On fait appel à la Cour d’appel. C’est une juridiction de fond qui rejuge entièrement l’affaire avec de
nouveaux juges. Suite à la décision du 1er degré le délai d’appel est d’1 mois pour saisir la juridiction du 2e degré,
sinon la décision de la 1ère juridiction s’applique. L’appel a un effet dévolutif (elle rejuge complètement) et NON
suspensif depuis janvier 2020. ( suspensif = pas d’indemnisation tant qu’elle n’a pas rendu son jugement). L’appel
est toujours possible sauf si le litige est < 5 000€. (Avant il s’agissait de 4 000 €, la somme minimale est passé à
5 000 € depuis le 1er Janvier 2020).
La Cour de cassation ne rejuge pas une troisième fois, elle ne reprend pas les faits. Elle vérifie que la règle
de droit est bien interprétée par les juridictions du fond. Elle permet d’avoir une uniformité et une unicité de la
manière de juger et d’interpréter la règle de droit sur tout le territoire français. La cour de cassation ne peut être
saisie qu’en cas de décision définitive, suite au passage par une juridiction du 2nd degré. On forme un pourvoi en
cassation.
[Il n’y a qu’une seule cour de cassation formée de 6 chambres dont 3 chambres civiles, 1 chambre
criminelle, 1 chambre de commerce et 1 chambre sociale.]
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Ses décisions sont de 2 types :
o Arrêt de rejet : La règle de droit a été bien interprétée et la décision de la Cour d’appel s’applique
o Arrêt de cassation : La règle de droit a été mal interprétée et la Cour de cassation casse la décision
de la Cour d’appel. Comme elle ne juge pas sur le fond, elle renvoie l’affaire vers une 2e Cour d’appel.
Parfois, la Cour de cassation rend des arrêts en Assemblée plénière. L’Assemblée plénière permet de
trancher les conflits entre les juridictions de fond et les chambres de la Cour de cassation. Cette dernière réunit
des représentant de chacune des chambres de la Cour de cassation. Ils vont bien peser leur décision car lors de ce
genre de conflit, on peut être à un tournant de l’interprétation de la règle de droit dans notre pays. Ils vont prendre
une décision qui va soit dans le sens de la Cour de cassation, soit dans le sens des juridictions du fond. A la suite
de la décision rendue, l’Assemblée plénière va renvoyer vers une 3e Cour d’appel qui devra s’incliner, c’est-à-dire
qu’elle devra juger en tenant compte de la nouvelle interprétation de la règle de droit. Elle a surtout un rôle
d’harmonisation et d’unification de la règle de droit, elle tranche les conflits entre les juges de fond et la cour de
cassation.
● Juridictions de 2e degré
● Juridictions de cassation
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● Les juridictions de cassation
C’est le Conseil d’Etat (le même qui conseille le gouvernement). Il a un rôle juridictionnel. Il s’agit d’une
juridiction de cassation : on ne rejuge pas l’affaire sur le fond mais examine l’application correcte de la règle de
droit. Il prend également des décisions importantes sur la façon d’édicter la règle de droit et renvoie vers les
juridictions de second degré. Cas particulier : le Conseil d’état, peut être le juge en premier et dernier ressort. Ce
qui signifie que dans certains cas c’est le seul à être compétent pour juger. Les contestations d’élections passent
par ce conseil d'État.
▪ Prise de décret
▪ Les juridictions
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. LES FAUTES :
Ø Thérapeutique
Ø Diagnostique
Ø Technique
II. LA PROCÉDURE :
Ø Juridictions de 1er et 2nd degré
Ø Juridictions de cassation (Cour de cassation ou Conseil d’Etat)
Ø Si pas de faute à ONIAM et solidarité nationale
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La responsabilité pénale n’est pas propre au médecin. La loi pénale, dans le Code pénal définit les
infractions mais également les peines encourues. Le code pénal décide de qui va juger, quelles juridictions sont
compétentes mais également comment on va juger, c'est-à-dire les règles de procédure. Ce principe est le
principe de la légalité des délits et peines.
tribunal de police
contraventions peine = amendes
tribunal correctionnel
peine = amende
délits
emprisonement<10ans
cour d'assise
crimes peine = réclusion criminelle = >10ans
Dans le Code pénal il n’y a pas vraiment d’infractions spécifiques aux professionnels de santé. Cependant
certaines infractions peuvent s’appliquer du fait des circonstances particulières dans lesquelles le mettent son
exercice professionnel.( exercice illégal de la médecine ou complicité, faux certificats, mise en danger de la vie
d’autrui, abus de faiblesse, fraude en matière de sécurité sociale, non-respect des activités réglementées,
blessures volontaires, homicides)
B) Les infractions
Article 223, Alinéa 1 du Code Pénal : « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque
pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient
volontairement de la faire est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende. »
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" Non-assistance à la personne en péril
Alinéa 2 : « Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en
péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par action personnelle, soit en
provoquant un secours. »
Cette non-assistance à personne en péril concerne tous les citoyens mais sera plus sévèrement appréciée
pour les professionnels de santé.
Il faut être dans une situation créant l’obligation d’assistance : Péril encouru par une personne + Possibilité
d’assistance + Absence de risque. (Exemple : une victime d’un infarctus dans la rue où aucun danger ne se présente).
La situation créant l’obligation d’assistance, il faut être dans un péril encouru par la personne, c'est-à-dire, une
menace pour la vie ou la santé. Cette menace doit être imminente. La non-assistance s’applique peu importe
l’origine de la menace. Elle persiste même si la personne est condamnée. Le deuxième élément constituant
l’infraction est la possibilité d’assistance, soit par une intervention personnelle (professionnel de santé +++), soit
en provoquant un secours.
L’infraction est retenue seulement en cas d’absence de risque. Il faut que le risque soit sérieux (pour le
professionnel de santé).
L’infraction est retenue seulement en cas d’absence de risque. Il faut que le risque soit sérieux (pour le
professionnel de santé).
Art 226.13 : « La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire
soit par état soit par profession […] est punie d’un an d’emprisonnement [et 15 000 euros d’amende.] »
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Un patient peut confier des éléments médicaux et des éléments de vie privée. Ce n’est pas parce qu’il ne
s’agit pas d’éléments médicaux qu’il ne s’agit pas de secret professionnel. Le secret professionnel concernera tout
ce qui a été confié dans la relation de soin car c’est cette relation qui pousse le patient à la confidence. Cependant
ce n’est pas une infraction spécifique au médecin, cela s’appelle le secret professionnel et non le secret médical.
C’est un délit passible d’une peine d’emprisonnement et d’une peine d’amende.
Cette notion est élaborée par la jurisprudence, elle concerne tout ce qui a été : vu, entendu, compris et
confié. Elle concerne tous les professionnels de santé qui participent à la prise en charge d’un patient : médecin,
interne, infirmière, secrétaire médicale, agent d’entretien et les étudiants (toutes filières de santé confondues).
Le secret professionnel doit être respecté vis-à-vis de toute personne, autre que le patient. De manière
théorique, la famille du patient peut se voir opposer le patient, le médecin n’est pas tenu de partager
l’information à la famille. L’échange d’information ne peut se faire qu’avec l’autorisation du patient. Il y a des
cadres particuliers comme le mineur et ses parents ou la personne sous tutelle. Légalement, comme cette
personne sous tutelle ou ce mineur n’a pas la capacité juridique pour entamer la relation de soin, la relation est
tripartite : médecin/parent/mineur.
Le secret professionnel s’applique aussi entre professionnel de santé : il sera partagé avec un autre
professionnel uniquement si celui-ci est impliqué dans la prise en charge du patient et si le patient a été
prévenu.
Une des principales causes de condamnation pour violation du secret est la remise de certificat à la
mauvaise personne. Il ne faut jamais donner de renseignements par téléphone.
On revient sur la notion de faute et dans le cas d’un décès ou de blessures liées à un acte involontaire dans
un cadre médical, le juge va se demander si l’on est vraiment dans le cas d’imprudence et s’il y a eu faute
d’imprudence. Le raisonnement est le même que pour le juge indemnitaire, on définit l’attitude d’un médecin
prudent et diligent dans la même situation. Sur le plan pénal, pour qu’il y ait une faute source de responsabilité
pénale il faut un degré au-dessus au niveau du comportement d’imprudence. On parle de faute caractérisée sur
le plan pénal, il faut que le caractère imprudent du comportement du médecin ne soit pas discutable.
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Pr. C. Rougé-Maillart –
Faculté de Santé
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Département PluriPASS
" Mise en danger d’autrui
Définition/point clé : contraventions > délits > crimes / peine d’emprisonnement / régit par le code
pénal (donc les règles s’appliquent aussi aux civils)
On peut aussi initier la procédure pénale par flagrant délit, assez rare en matière médicale mais tout de
même présent. Le flagrant délit est directement transmis au procureur de la république sans poser de procès-
verbal de dépôt de plainte.
Le procureur de la république gère tous les dépôts de plaintes. Il va très souvent diligenter une enquête :
Le parquet diligente l’enquête en confiant des actes d’enquêtes aux officiers. Il va décider si l’infraction
est constituée et s’il faut poursuivre ou pas. Le procureur de la république a l’opportunité des poursuites, il peut
prendre différentes décisions :
juridictions de jugements
comportements
suceptibles d'être
poursuivis
Enquête
--- en médical
pas de comportements
suceptibles d'être classement sans suite
poursuivis
demande d'ouverture
d'instruction
(approfondissement)
pas assez d'élément
+++ en médical
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Pr. C. Rougé-Maillart –
Faculté de Santé
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B) Le juge d’instruction
L’ouverture d’instruction implique la désignation d’un juge d’instruction ou d’un collège d’instruction
désigné. Le rôle du juge d’instruction est d’enquêter sur l’affaire, on dit qu’il instruit l’affaire (il ne juge pas). Ce
juge a de nombreux pouvoirs pour mener à bien son enquête :
● audition
o Détention provisoire
o Contrôle judiciaire
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Pr. C. Rougé-Maillart –
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Il instruit l’affaire à charge et à décharge. Ce qui signifie que le juge d’instruction malgré son nom de
juge n’est pas là pour juger. Il est là pour enquêter et connaitre les éléments témoignant d’infraction. Il est aussi
là en cas de responsabilités médicale pour faire la lumière sur le porteur de la responsabilité. Le rôle du juge
d’instruction est de comprendre les faits et d’essayer de voir quelles personnes sont impliquées afin de désigner
un ou des auteurs.
Ce juge d’instruction, quand il termine son enquête, prend une décision nommée ordonnance. Il en existe
plusieurs types :
infraction
ordonnance
non de non-lieu
constituée
renvoi
infraction devant une
constituée juridiction de
jugement
tribunal de police
peine = amendes
contraventions juge unique
tribunal correctionnel
peine = amende + emprisonement < 10ans
délits juge en collégialité
cour d'assise
peine = réclusion criminelle → 10ans
crimes
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La cour d’Assise est une juridiction non permanente qui se forme 4 fois par an sur des périodes de 15 jours
à 3 semaines. Elle composée de :
Cour d'assise
3 magistrats Un jury populaire formé
professionels désignés de 6 jurés
pour toute la session Un représentant du
1 session = liste de ministère public ou
d'assise. 40 jurés avocat général qui
1 président 1 affaire = 6 jurés représente la société
2 assesseurs tirés au sort
1) Ouverture de la session
La cour d’assise entre dans la salle
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6) Les débats à l’audience
- Règles de continuité des débats = À partir du moment où une affaire est démarrée, elle ne pourra se terminer
que lorsque le verdict sera rendu. C’est une particularité de la procédure d’assise.
- Interrogatoire de l’accusé
- Analyse de personnalité avec des témoins de la personnalité et des experts psychiatres
- Analyse des faits avec des témoins de faits, des experts et des enquêteurs
- Procédure orale = l’opinion ne se fait que selon ce qui a été entendu
La cour d’assise se caractérise aussi par des audiences qui sont publiques sauf dans certains cas dans lesquels
elle se déroule en huis clos si l’affaire concerne des mineurs, des problèmes de mœurs ou des risques de trouble
à l’ordre public.
Juridiction des mineurs : juge des enfants, tribunal pour mineurs, cour d’assise pour mineurs
Chambres des appels correctionnels : compétences pour les contraventions et les délits, formation
collégiale, délai de 10 jours.
Cour d’assise d’appel : même organisation, mais 9 jurés au lieu de 6, délai de 10 jours.
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● La cour de Cassation : Il existe une chambre criminelle de la Cour de Cassation, elle a pour rôle le contrôle de
l’interprétation et de l’application de la règle de droit. La formation est collégiale.
D) La responsabilité personnelle
C’est le médecin lui-même qui est condamné : l’amende n’est pas payée par l’assureur, l’hôpital ne
couvre pas l’amende, mais il y a une prise en charge des dommages et intérêts.
Responsabilité médicale pénale : il s’agit souvent d’un délit, on a donc affaire au tribunal correctionnel.
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. Généralités et infractions pouvant être reconnues :
Ø Contravention (amendes) < délit (< 10ans) < crime (> 10ans)
Ø Régit par le Code Pénal mais le Code Pénal n’est pas spécifique aux
professionnels de santé.
Ø Infractions :
o Omission de porter
secours
o Non-assistance à
personne en péril
o Violation du secret
professionnel
o Atteinte à l’intégrité
physique
o Exercice illégal de la
médecine
o Fraude (en matière
de sécurité sociale)
o Faux certificats
o Mise en danger
d’autrui
o Abus de faiblesse
o Non-respect des
activités
réglementées
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Département PluriPASS
Le médecin fait partie des professionnels pour lesquels il y a eu une élaboration des règles
professionnelles : les règles de déontologies des professionnels de santé sont regroupées dans le Code de
Déontologie. Les notions de déontologie ne sont pas récentes. Pour les médecins, la déontologie est fondée sur
le serment d’Hippocrate au IVème siècle av JC. La déontologie des pharmaciens repose quant à elle sur le serment
de Galien.
Il est élaboré par un décret du 6 septembre 1995 et est repris dans la partie réglementaire du Code de
Santé Publique. On y retrouve trois grands chapitres :
B) Les juridictions
Les tribunaux du 1er degré sont le Conseil régional de l’ordre (CRO). C’est une juridiction formée de
magistrats et de pairs (professionnels de santé). Les médecins siégeant dans ces institutions sont issus d’un vote
par les médecins. Il existe un moyen d’appel par une juridiction de 2nd degré nommé Conseil national de l’ordre
(CNO). De la même façon on peut pourvoir en cassation sur le plan ordinal. La juridiction de cassation du conseil
de l’ordre est le Conseil d’Etat, juridiction identique aux tribunaux administratifs.
Définition/point clé : déontologie / Code de la Santé Publique / Faute disciplinaire / CDO > CRO >
Conseil d’Etat
II. LA PROCEDURE
Le patient adresse une demande au Conseil départemental de l’ordre : il ne peut pas s’adresser
directement au conseil régional qui est la juridiction de 1er degré.
Le conseil départemental de l’ordre peut tenter une conciliation : il fait en sorte que les deux parties
s’accordent. Si cette conciliation échoue et que le patient veut vraiment qu’il y ait un jugement sur le plan
disciplinaire, il transmet la plainte au Conseil régional de l’ordre.
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o Le ministre de la santé
o Les agences régionales de Santé (ARS)
o Le procureur
o Le préfet
o Le Conseil départemental de l’ordre
o La Médecine
o Un syndicat
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Département PluriPASS
Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. GENERALITES :
Ø Règles professionnelle = règle de déontologie
Ø Devoir du médecin
Ø Envers les autres pairs et les patients
Ø Décret du 6.09.95 inscrit au code de la Santé Publique
II. PROCEDURE :
Ø D’abord CDO à conciliation
Ø 1er degré = CRO à jugement disciplinaire
Ø 2e degré = CNO à Appel
Ø Cassation : Conseil d’Etat
Ø CRO peut être saisit par une grande diversité d’acteurs
Ø Sanctions de différents niveaux suivant la gravité de la faute au code de
déontologie
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Département PluriPASS
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Département PluriPASS
Le droit européen résulte de l’action normative d’un ensemble d’organisations et d’ordres juridiques.
Il y a une différence d’articulation entre le droit du Conseil de l’Europe et le droit français d’une part, et entre le
droit de l’UE et le droit français d’autre part.
Son objectif est de promouvoir la démocratie, la protection des droits de l’Homme et l’Etat de droit (= c’est lorsqu’un Etat
se soumet aux normes qu’il élabore) en Europe.
Elle est actuellement composée de 306 parlementaires des 46 états membres du Conseil de l’Europe.
Chaque état membre a un nombre de siège qui varie. Ces parlementaires sont choisis par les parlements
nationaux des états membres eux-mêmes. Pour la France : 18 députés et sénateurs français.
C’est l’organe délibérant du Conseil de l’Europe. Elle offre un forum démocratique de débat sur des
questions d’actualité. Elle est également chargée d’assurer une observation en ce qui concerne les élections
législatives et présidentielles dans certains états qui font l’objet d’observation particulière. Elle est à l’origine de
nombreuses conventions Européennes.
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Pr. C. Rougé-Maillart –
Faculté de Santé
UE6 : DROIT Mme. P. Lohéac-Derboulle
Département PluriPASS
B) Le comité des ministres
Il est composé des ministres des affaires étrangères des états membres ou leurs représentants
diplomatiques permanents (« délégués »). Les premiers se réunissent une fois par an, les seconds se réunissent
une fois par semaine.
Il est présidé de façon tournante par les états membres (tous les 6 mois, la présidence change).
Actuellement, il est présidé par l’Irlande jusqu’en novembre 2022.
/ ! \ Ces juges siègent à titre individuel et ne représentent pas les Etats dont ils sont issus.
Sa mission est de veiller au respect de la Convention Européenne des Droits de l’Homme (convEDH), à
ce qu’elle soit respectée par les états membres. Elle peut condamner un des 47 états membres qui n’aurait pas
respecté cette convention.
L’état le plus condamné est la Turquie : condamnée 3386 fois. La France fait aussi l’objet de
condamnations et est classée 20e-30e parmi les 47 états. Entre 1959 et 2017 : 997 arrêts ont été rendus contre la
France dont 728 condamnations. En 2017, elle a fait l’objet de 12 arrêts dont 6 condamnations.
❖ Par qui la CEDH peut-elle être saisie (« demandeur ») et contre qui (« défenseur ») ?
o Défendeur : Etat partie à la convEDH
o Demandeur :
▪ Etat partie à la convEDH = Requête étatique ; un Etat membre dénonce un autre Etat
membre qui a failli à ses obligations.
▪ Ressortissant des Etats parties à la convEDH (un particulier ou une asso, etc. qui saisit le
CEDH) = Recours individuel
La France a reconnu le recours individuel en 1981. La France a fait l’objet de 10 condamnations en 2020 (8
condamnations en 2018).
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Pr. C. Rougé-Maillart –
Faculté de Santé
UE6 : DROIT Mme. P. Lohéac-Derboulle
Département PluriPASS
o 2e condition : La CEDH ne peut être saisie qu’après épuisement des voix de recours internes. Le
requérant doit prouver qu’il a exercé dans son pays tous les recours réputés utiles pour réparer la
situation dont il se plaint.
o 3e condition : La saisine actuellement (2022) doit se faire dans les 6 mois de la décision interne
définitive, au-delà ce délai, la requête ne peut plus être saisie.
Il faut que ces 3 conditions soient réunies pour que le recours soit recevable.
Une dizaine de millier de requête sont formées chaque année. Cependant, environ 90% des saisines sont
jugées irrecevables, en raison de ces 3 conditions.
Caractéristiques de l’arrêt :
- Définitif
o Les arrêts ne peuvent pas faire l’objet d’une contestation devant une autre juridiction, ils ne sont
pas susceptibles d’appel.
- Obligatoire
o Il s’impose à l’Etat qui a été condamné. Les Etats qui vont devoir harmoniser leur législation
interne avec la décision prise.
- Déclaratoire
o La CEDH ne peut pas mettre fin à la violation constatée : elle ne peut pas elle-même abroger une
loi, ou invalider une décision du conseil ne respectant pas le convEDH. C’est à l’Etat lui-même de
prendre les dispositions pour se conformer à la convEDH. Globalement les Etats respectent les
arrêts rendus par la CEDH et les exécutent.
Les décisions rendues ont une influence importante sur la législation des états membres (jurisprudence).
Exemples d’arrêts rendus par la CEDH contre la France dans le cadre d’une requête individuelle : (/!\ Ces
exemples sont à apprendre !)
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Définition/point clé : Assemblée Parlementaire / Comité des ministres / CEDH (arrêt définitif,
obligatoire, déclaratoire)
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UE6 : DROIT Mme. P. Lohéac-Derboulle
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Elle a été signée à Rome en 1950, et est entrée en vigueur en 1953. Depuis sa création, elle a été modifiée
par 16 protocoles additionnels. Par exemple : abolition de la peine de mort en temps de paix dans le protocole 6 en
1983, abolition en toute circonstances dans le protocole 13 en 2002.
Chaque Etat membre doit ratifier la convention et les protocoles pour qu’elle soit applicable. La convEDH
a été ratifiée par l’ensemble des états membres du Conseil de l’Europe, mais pas tous les protocoles.
Elle a été ratifiée par la France le 3 mai 1974. Dernièrement, en 2013, la France a ratifié le protocole 16
qui donne la permission aux juridictions suprêmes (cour de cassation, conseil constitutionnel) de saisir la CEDH
pour rendre un avis consultatif.
Elle donne des droits garantis aux ressortissants des états membres du Conseil de l’Europe :
❖ Autres droits :
La norme qui est supérieure doit être respectée par toutes les normes qui lui sont
inférieures.
- Au sommet : La Constitution française qui doit être respectée par toutes les autres
normes de droit interne françaises
- A la base : Les règlements doivent respecter les lois et la Constitution. Le contrôle exercé pour
s’assurer que les règlements respectent ces normes est fait par le juge administratif.
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Pr. C. Rougé-Maillart –
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Où place-t-on la convEDH au sein de cette pyramide ? Nous allons nous intéresser aux rapports qu'entretiennent
les traités avec les autres normes.
❖ Rapports lois-traités
C’est l’article 55 de la Constitution qui précise le rapport entre les lois et les traités.
Les lois doivent être conformes aux traités, sous peine de voir leur application écartée.
- Pour que le traité puisse s’imposer à loi, il doit être appliqué réciproquement par les Etats
partis au traité en question (c’est ce qu’on appelle la clause de réciprocité). Cette clause de réciprocité ne
s’applique pas pour les traités relatifs à la protection de la personne humaine (comme la convEDH), ni au
droit de l’Union Européenne.
- Le Conseil Constitutionnel refuse de l’exercer depuis la décision de 1975 sur la loi relative à l’IVG.
Il a maintenu cette position depuis. Il accepte de contrôle la constitutionnalité d’une loi mais pas sa
conventionnalité.
- Il est exercé par le juge judiciaire depuis que la Cour de Cassation a rendu l’arrêt Société des
cafés Jacques Vabres en 1975
- Il est exercé par le juge administratif depuis que le Conseil d’Etat a rendu l’arrêt Nicolo en 1989
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Si une loi est déclarée comme inconventionnelle, son application est écartée par le juge saisi mais il n’a pas les
moyens de l’abroger.
❖ Rapport constitution-traités
Ce rapport fait l’objet de débats. Les traités dans la hiérarchie des droits se trouvent à un niveau
intermédiaire entre la constitution et les lois (réponse simplifiée).
Le contrôle de conventionalité est exercé par le Conseil Constitutionnel. Il vérifie que le traité à ratifier
ne comporte pas de clauses contraires à la Constitution.
1) Le traité ne comporte pas de clause contraire à la Constitution : il peut être ratifié et appliqué. Il n’y a pas
besoin de modifier la constitution.
b. Soit la constitution n’est pas révisée et le traité ne peut être ratifié, ni appliqué.
Exemple : En 2005, le Conseil Constitutionnel a été saisi à propos d’un traité portant sur l’abolition de la
peine de mort. Le Conseil Constitutionnel a considéré que le traité contenait une ou plusieurs clause(s)
contraire(s) à la Constitution. La seule possibilité offerte à la France si elle souhaitait aller jusqu’au bout du
processus et mettre en application ce traité était de modifier la Constitution. C’est ainsi qu’un nouvel article a été
créé et que le traité à pu être ratifié et publié par la France.
Ce que nous pouvons en déduire c’est que les traités ont une valeur inférieure à la Constitution.
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Contrôle de conSTITUtionnalité : Contrôle exercé pour vérifier qu’une norme (= traité, loi, règlement) respecte
la Constitution.
Contrôle de conVentionnalité : Contrôle exercé pour vérifier qu’une norme respecte une convention
internationale (= un traité)
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. Les principaux organes et institutions du Conseil de l’Europe
Ø Assemblée parlementaire
Ø Comité des ministres
Ø CEDH
o Arrêt
▪ Définitif
▪ Obligatoire
▪ Dérogatoire
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Les objectifs de l’Union Européenne sont politiques et économiques. Ses institutions siègent au Luxembourg, à
Bruxelles et à Strasbourg.
L’Union Européenne est à l’origine d’un certain nombre de règles juridiques que l’on qualifie de Droit de l’Union
Européenne (avant appelé Droit communautaire).
Les chefs d’état et de gouvernement sont chargé d’élire le président du conseil tous les 2 ans et demi. Le
mandat est renouvelable une fois.
C’est un organe stratégique de l’UE chargé de fixer les grandes lignes de la politique de l’UE. Les réunions
ont lieu 4 fois par an, ce sont les sommets européens.
Son siège est à Bruxelles. Il est composé d’1 ministre compétent par État membre selon les questions
inscrites à l’ordre du jour). Il existe différentes formations au sein de ce conseil qui traitent de sujets qui leur sont
propres. La composition de chacune de ces formations varie selon la question inscrite à l’ordre du jour (10
formations en tout.
Exemples :
- Conseil « EPSCO » (Emploi Politique Sociale, Santé et Consommateurs) qui se réunit 4 fois par an sur
des questions relatives à l’emploi, la santé, ect… On y trouve les 27 ministres de la santé de chaque Etat
membre.
- Conseil Eco-fin qui se réunit 1 fois par mois sur des questions relatives aux affaires économiques et
financières. On y trouve les 27 ministres de l’économie et des finances de chaque Etat membre.
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La présidence est tournante : elle alterne tous les 6 mois pour favoriser l’implication des États membres
dans les affaires européennes. Actuellement, le conseil est présidé par la Tchéquie jusqu’au 31 décembre 2022.
Rôles :
- Partage le pouvoir législatif avec le Parlement Européen : adopte les actes législative
(règlements, directives, décisions)
- Partage le pouvoir budgétaire avec le Parlement Européen : adopte chaque année le budget de
l’UE.
C) La Commission Européenne
Son siège est à Bruxelles. Elle est composée de 27 membres : 26 membres + le président de la
Commission Européenne. Ces membres s’appellent des « commissaires » et il y en a un par Etat membre et
chacun est chargé d’un domaine particulier. Un commissaire ne représente pas son Etat. Actuellement le
commissaire français est Thierry Breton, désigné en 2019, il est commissaire marché intérieur.
Le président est élu pour 5 ans par le Parlement européen sur proposition du Conseil européen
(Présidente actuelle : Ursula von der Leyen). Les 26 autres membres de la Commission sont nommés pour 5 ans
par le Conseil européen sur proposition des pays-membre après approbation du Parlement européen. Les
réunions ont lieu 1 fois par semaine.
- Elle est chargée de définir les objectifs et les priorités d’action de l’UE
- Elle a un pouvoir d’initiative en matière législative : elle est la seule institution au sein de l’UE à
pouvoir soumettre des propositions d’actes législatifs au Parlement et au Conseil des ministres
- Elle est chargée de faire appliquer les actes législatifs et s’assurer de leur bonne application
Les membres sont collégialement responsables devant le Parlement Européen : les députés peuvent
adopter une motion de censure contre l’ensemble des commissaires qui sont obligés de démissionner. Cela ne
s’est jamais produit.
D) Le Parlement Européen
Son siège est à Strasbourg. C’est l’Assemblée parlementaire de l’UE, composée de 751 députés
européens élus au suffrage universel direct par les peuples des Etats membres, tous les 5 ans. Il comporte plus
de 70 sièges pour la France (le nombre dépend de la population). Avant le Brexit il y avait 750 sièges dont 79 pour
la France.
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- La cour de justice composée d’1 juge par État membre (27). Les juges sont désignés d’un
commun accord par les gouvernements des États membres, pour un mandat de 6 ans. Elle comporte
également 11 avocats généraux, qui ne prennent pas de décision juridictionnelle, mais donnent leur
point de vue sur le litige soumis au jugement avant que la décision ne soit prise.
- Le tribunal de l’UE composé d’au moins 1 juge par État membre (46) et d’1 greffier, nommés
d’un commun accord par les États membres..
Elle a des compétences juridictionnelles : elle assure le respect, l’interprétation et l’application du droit
de l’UE. Le tribunal s’occupe des recours formés par les particuliers.
1. Le Traité sur l’UE (TUE) date de 1992 et correspond à l’adoption du Traité de Maastricht
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Par exemple :
❖ Le droit dérivé
C’est l’ensemble des actes pris par les institutions de l’UE (et non
directement par les Etats membres) sur la base des traités fondateurs
(TUE et TFUE). Le TFUE précise dans l’article 288 quels sont les actes qui
peuvent être pris par les institutions de l’UE, dont on distingue 4
catégories :
▪ Ils sont obligatoires pour les institutions, les États membres mais aussi les particuliers
auxquels ils s’adressent d’une manière générale
▪ Ils sont directement applicables dans tous les États membres : aucune mesure de
transposition ne doit être prise par les États membres pour qu’ils soient considérés
comme obligatoires et applicables. Exemple : le règlement du 27 avril 2016 sur la protection
des données personnelles entré en vigueur le 25 mai 2018, RGPD)
o Les directives :
▪ Elles fixent aux états membres des objectifs à atteindre avec une obligation de
résultats tout en leur laissant le choix du moyen utilisé pour y parvenir
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▪ Elles doivent nécessairement être transposées en droit interne par des mesures
législatives ou réglementaires dans un délai déterminé par la directive elle-même,
généralement entre 6 mois et 2 ans. Exemple : la directive de 2014 concernant les règles
concernant la fabrication, la présentation et la vente du tabac devait être transposée par
les états membres et fixait un certain nombre d’objectifs à atteindre par ces états
membres. La France a transposé la directive en 2016 par le biais d’une loi, la loi de
modernisation de notre système de santé, qui a conduit à l’introduction du paquet neutre
de cigarettes (article L-3511-6-1 du code de la santé publique).
o Les décisions :
▪ Elles n’ont PAS une portée générale mais s’adresse à des catégories de destinataires
nommément désignés : Etats, particuliers, personnes morales (entreprises)
Exemple : l’Union Européenne a fait des recommandations à ses Etats membres relatives à la levée progressive
des restrictions temporaires appliquées aux déplacements non essentiels vers l’Union Européenne.
Etendue :
o Primauté générale : tout le droit de l’UE prime sur les droits nationaux des Etats membres (droit
primaire/droit privé)
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o Primauté absolue : tout le droit national est concerné (Constitution, lois, règlements etc.
antérieurs ou postérieurs)
Cependant, la France n’a pas réceptionné ce principe de la même manière que la CJCE l’avait formulé. En
effet, la France accepte de dire que le droit de l’UE est supérieur aux lois et aux règlements français, mais ce n’est
pas le cas pour la Constitution. Les rapports entre droit de l’UE et la Constitution sont plus incertains.
Ce principe a été consacré par la CJCE en 1963 lors de l’arrêt Van Gend en Loos.
Cela signifie que les individus ont la possibilité d’invoquer l’acte en question directement devant les
juridictions soit nationales, soit la CJE. Les individus peuvent se prévaloir directement du droit de l’UE devant les
juridictions nationales ou la Cour de justice ou de l’UE dans le cas d’un litige (ex : cour de cassation ou conseil
d’état) et communautaires (ex : CJUE)
o Vertical : Un particulier peut s’en prévaloir/avoir un avantage vis-à-vis de l’état membre en cause
o Horizontal : Un particulier peut s’en prévaloir vis-à-vis d’un autre particulier
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UE6 : DROIT Mme. P. Lohéac-Derboulle
Département PluriPASS
Le recours en manquement :
o Il vise à faire reconnaître qu’un Etat membre n’a pas respecté le droit de l’UE
o Il est engagé à l’encontre d’un Etat membre, le plus fréquemment à l’initiative de la Commission
ou par un autre État membre
o L’Etat en cause, à partir du moment où il est condamné pour manquement, doit prendre les
mesures nécessaires pour mettre fin au manquement constaté. S’il ne le fait pas, il se verra
infliger une amende par la CJUE
Le recours en carence :
o Il est engagé à l’encontre d’une institution de l’UE, à l’initiative d’une autre institution de l’UE,
d’un Etat membre ou d’une personne physique ou morale
Le recours en annulation :
o Il vise toujours une institution de l’UE qui a adopté un acte (règlement, directif, décision) contraire
aux traités
o Il a pour objectif l’annulation par la CJUE de ces actes illégaux. Une fois ces actes annulés, ils n’ont
plus d’action juridique, ne s’appliquent plus, et l’institution devra prendre un nouvel acte qui
respecte le droit de l’UE pour combler le vide juridique
o Il peut être engagé par toutes les institutions de l’UE, ainsi que les États membres et
éventuellement les particuliers
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Le renvoi préjudiciel :
o Il ne s’agit pas de condamner un État ou une institution de l’UE mais il s’agit d’une procédure
engagée par les juges nationaux des états membres (Cour de cassation, Conseil d’Etat) qui
peuvent saisir la CJUE d’un renvoi préjudiciel dans lequel ils peuvent poser une question à la CJUE
concernant l’interprétation d’une règle européenne, son application ou sa validité. La réponse
s’impose à l’ensemble des États membres.
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Récapitulatif
POINTS IMPORTANTS
I. les principales institutions de l’Union Européenne :
Ø Conseil Européen
o Bruxelles
o Stratégie
Ø Conseil des ministres
o Bruxelles
o Législatif
o Budgétaire
Ø Parlement européen
o Strasbourg
o 751 députés
Ø CJUE
o Luxembourg
o Juridictionnelle
▪ Cour de justice
▪ Tribunal UE
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Entrainements
Exercice 1 :
QCM 1 – PARMI LES PROPOSITIONS CI-DESSOUS, LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
(partie 1 – chapitres 2 & 3, partie 2 chapitre 2)
A) Les égyptiens considéraient que la prise en charge était mauvaise que si le médecin ne s’était pas conformé à
ce qui était écrit.
B) Le Droit public est codifié par le code civil.
C) Les arrêtés peuvent être ministériels, préfectoraux ou communaux.
D) Les traités internationaux doivent être ratifiés et publiés au Journal Officiel.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
La règle de droit est ………………, c’est une expression de la volonté de l’Etat et une force contraignante. En effet, c’est l’Etat
qui définit les moyens de contrainte, il faut donc passer par lui pour demander le respect de la règle de droit. Elle est
également impersonnelle, c’est-à-dire qu’elle s’applique …………... quelques soient les personnes, ou dans un …………….
(Médecins, étudiants…). De plus, elle est ………………, elle s’applique uniformément sur tout le territoire. Une loi peut être
spécifique à un lieu précis (qui est indiqué par la règle de droit), mais elle ne doit pas ……………. la loi générale. Enfin, elle est
permanente dans le temps : entre sa ……………… et sa ………………, elle est appliquée de manière ……………… . Elle cesse de
s’appliquer si elle est …………… ou si elle a épuisé son objet à une date spécifiée dans la loi ou le règlement. La loi nouvelle a
un ………………. et il y a le …………………… sous l’empire de la loi antérieure.
La Constitution :
La Jurisprudence :
La responsabilité indemnisation :
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QCM 2 – PARMI LES PROPOSITIONS CI-DESSOUS, LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
(partie 2 chapitre 4)
A) La cour de cassation est une juridiction de 2nd degré
B) La cour de cassation est une juridiction de 3e degré
C) Des magistrats siègent aux tribunaux administratifs
D) La cour de cassation peut avoir un rôle juridictionnel et politique
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
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Exercice 7 : (introduction au droit européen chapitre 1)
Reliez ces affaires à leurs détails :
6.04.2017
Ghedir contre France
La France doit modifier sa législation
19.02.2015
Helhal contre France
Le demandeur est en situation de
handicap
16.07.2015
Exercice 8 : (partie 2 chapitres 4, 5 & 6)
Complétez le tableau suivant
Juridictions Degré Responsabilité impliquées
Tribunal administratif
Cour d’appel
Conseil d’Etat
Cour de cassation
Tribunal de police
Cour d’assise
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Situations pratiques :
(partie 2 chapitres 4, 5 & 6)
Situation 1 :
Maurice (étudiant-maïeuticien) informe Sandy (externe en chirurgie orthopédique) que M. Léger s’est évanoui lors de
l’accouchement de sa femme pour les triplés. Michel et/ou Sandy encoure-t-il des sanctions ? Si oui, de quand date la règle
qu’ils ont pu enfreindre ?
Situation 2 :
Mme Microme s’est rendu compte en discutant avec des amies qu’elle subissait des violences gynécologiques avec son
précédent gynécologue-obstétricien. Peux-tu l’éclairer sur les démarches et les procédures pour son cas ?
Situation 3 :
Le colonel Moutarde est maintenant fortement âgé. Résidant d’un EPHAD, il est tombé dans sa douche et c’est cassé le col
du fémur. Il arrive aux urgences le jour même, le médecin urgentiste pose le diagnostic et l’envoi en service de chirurgie
orthopédique pour qu’il soit pris en charge. Tout se passe à merveille et le colonel Moutarde apprécie que sa douleur soit
soulagée. Malheureusement le temps de son séjour au service de soins de suite se conclue par une infection au staphylocoque
doré tournant à la septicémie. Heureusement celui-ci s’en remet. Il veut demander une indemnisation pour son infection.
Comment va-t-il être indemnisé et de quel type de faute s’agit-il ?
Situation 4 :
Samuel, étudiant en droit-éco gestion, était présent lorsque dans la rue, Eric Zemmour à fait un arrêt cardiaque. Il ne lui a pas
porter secours. Samuel est-il en faute ? Qu’est-ce que cela aurait changé si Samuel était étudiant en 3e année de médecine ?
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Corrections
QCM 1 – PARMI LES PROPOSITIONS CI-DESSOUS, LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
A) VRAI, si les règles avaient été respectées alors le médecin n’était pas considéré comme responsable.
B) FAUX, le droit public n’est pas codifié. C’est le droit privé qui est codifié par le code civil.
C) FAUX, ils peuvent être municipaux et non communaux.
D) VRAI, ils doivent être inscrits dans notre droit pour s’appliquer.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
Exercice 2 :
Complétez le texte avec les mots correspondants
La règle de droit est étatique : obligatoire et coercitive, c’est une expression de la volonté de l’Etat et une force contraignante.
En effet, c’est l’Etat qui définit les moyens de contrainte, il faut donc passer par lui pour demander le respect de la règle de
droit. Elle est également impersonnelle, c’est-à-dire qu’elle s’applique uniformément quelques soient les personnes, ou dans
un groupe de personnes (médecins, étudiants, salariés…). De plus, elle est générale dans l’espace, elle s’applique
uniformément sur tout le territoire. Une loi peut être spécifique à un lieu précis (qui est indiqué par la règle de droit), mais
elle ne doit pas contredire la loi générale. Enfin, elle est permanente dans le temps : entre sa création et sa disparition, elle
est appliquée de manière continue. Elle cesse de s’appliquer si elle est abrogée ou si elle a épuisé son objet à une date
spécifiée dans la loi ou le règlement. La loi nouvelle a un effet immédiat et il y a le maintien des droits acquis sous l’empire
de la loi antérieure.
Exercice 3 :
Donnez les définitions des mots suivants
La Constitution : Texte ou ensemble de textes très importants permettant de définir comment on conçoit l'organisation de
l'Etat et sur quelles bases va-t-on régir la société. Elle se situe en haut de la hiérarchie des actes juridiques.
La Jurisprudence : C’est la façon dont les juges interprètent la règle de droit.
La responsabilité indemnisation : Responsabilité engagée dans le but d’une indemnisation d’une victime qui a subi un
dommage, que la personne responsable doit réparer (droit civil ou administratif).
Exercice 4 :
VRAI/FAUX
A) VRAI, ce fut le cas par exemple pour la ratification du traité de Maastricht.
B) FAUX, c’est la définition de la Jurisprudence.
C) FAUX, c’est le droit objectif.
D) VRAI, dans des systèmes non laïques, comme au Soudan.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte
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Exercice 5 :
Reliez ces mots aux phrases correspondantes.
Il régit les rapports entre les
personnes privées.
DROIT PUBLIC
Exercice 6 :
VRAI/FAUX
A) VRAI, Elle se forme 4 fois par an sur des périodes de 15 jours à 3 semaines
B) FAUX, …
C) VRAI
D) FAUX, La première partie de la proposition est bonne mais le code de déontologie est repris dans le Code de
la SANTE PUBLIQUE et non dans le code Pénal.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte
Exercice 7 :
Reliez ces affaires à leurs détails :
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Exercice 8 :
Complétez le tableau suivant
Juridictions Degré Responsabilité impliquées
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Situations pratiques :
Situation 1 :
Ici Maurice à pousser le bouchon un peu trop loin ! Il a enfreint la règle du secret professionnel (en effet en stage l’étudiant
se doit aussi de respecter ce secret, cela fait partie de sa formation) qui a été instituée par le serment d’Hippocrate :
« Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je
respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. »
Les sanctions sont encourues par Maurice car c’est lui qui révèle se secret. Aïe ! Aïe ! Aïe ! Il risque quand même 1 an
d’emprisonnement et 15 000€ d’amendes (Art. 226.13).
Situation 2 :
Ici, cette patiente à subit une blessure intentionnelle, sans son consentement bien évidement. Elle doit aller déposer plainte
au commissariat de police ou à la gendarmerie. Le PV est transmis au procureur de la république. Les actes n’étant pas récent-
récent, il va diligenter une enquête préliminaire. Si les accusations sont vérifiées il demande l’ouverture d’instruction
(l’enquête va être approfondie). L’affaire est envoyée devant une juridiction de jugement et donc en premier lieu une
juridiction de 1er degré. Elle peut aussi saisir le conseil de l’ordre des médecins.
Situation 3 :
Le colonel Moutarde a été « victime » d’une infection nosocomiale, il n’y a pas de faute médicale à proprement parlé. C’est
l’ONIAM (Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux qui va indemniser grâce à la solidarité nationale et les
impôts. Dans le cas de l’infection nosocomiale, l’indemnisation se fera par les établissements ou la solidarité nationale.
Situation 4 :
Même si bien évidement Samuel ne partage pas les opinions d’Éric, il a dérogé à l’Art. 223, Alinéa 1 du code pénal (c’est bien
bête pour un étudiant en droit, mais passons !), il peut donc être condamner à 75 000€ d’amendes et 5 ans
d’emprisonnement. Si Samuel était un personnel soignant ou un étudiant en santé (toutes filières confondues), cela aurait
entraîné une appréciation encore plus sévère des juges et donc surement une peine plus grave.
Exercice 9 :
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Exercice 10 :
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