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Philippe Chavanne

La
Phytothérapie
au fil des
saisons
90 remèdes pour prendre soin
de vous toute l’année
© Éditions First, un département d’Édi8, Paris, 2021

ISBN : 978-2-412-06488-7
ISBN numérique : 978-2-412-06887-8

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Mise en page : Frédéric Voisin


Correction : Amandine Lemoine

Éditions First, un département d’Édi8


92, avenue de France
75013 Paris – France
Tél. : 01 44 16 09 00
Fax : 01 44 16 09 01
E-mail : firstinfo@efirst.com
Site Internet : www.editionsfirst.fr

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Sommaire
Titre

Copyright

Avertissement au lecteur

Introduction

Phytothérapie : une définition, une histoire

Botanique : quelques indispensables notions de base

Les principaux composants chimiques des plantes

Où et comment se procurer les plantes soignantes ?

Séchage et conservation

La préparation des remèdes naturels

Les dix principales préparations à base de plantes

L'infusion (ou infusion à chaud)


La décoction
Le cataplasme
La lotion et la compresse

L'inhalation
Le gargarisme et le bain de bouche

La teinture
Le sirop
Le macérat huileux (ou huile macérée)
Le bain

Vingt plantes incontournables sous la loupe


Achillée millefeuille

Aubépine
Bardane
Bleuet

Bouillon-blanc
Coquelicot

Églantier
Genévrier
Lierre grimpant

Mauve
Millepertuis
Ortie

Pâquerette
Pin sylvestre

Pissenlit
Plantain
Primevère officinale
Ronce
Sureau noir

Tilleul

Les petits maux du printemps et leurs remèdes


Ampoules – Baume à l'achillée millefeuille
Angine – Gargarisme aux feuilles d'ortie

Cellulite – Cataplasme aux feuilles de lierre grimpant


Détox du foie – Tisane de pissenlit
Irritations cutanées – Macérat huileux aux racines fraîches de bardane
Lumbago – Macérat huileux à l'achillée millefeuille
Lumbago – Huile aux fleurs de millepertuis

Piqûre d'ortie – Huile aux feuilles de plantain


Plaie – Teinture à l'achillée millefeuille
Plaie – Cataplasme aux fleurs de bleuet
Rhume des foins – Infusion d'ortie
Teint brouillé – Tisane de fleurs de millepertuis et d'achillée millefeuille

Tonus – Jus d'ortie


Toxines – Cure dépurative cutanée au sureau noir

Les petits maux de l'été et leurs remèdes


Ballonnements – Baies de genièvre mâchées

Ballonnements – Teinture à l'achillée millefeuille


Brûlure légère – Huile au millepertuis
Coup de soleil – Huile aux feuilles de plantain
Coup de soleil – Cataplasme de lierre grimpant

Courbatures – Bain aux aiguilles et cônes de pin sylvestre

Diarrhée – Infusion de bouillon-blanc


Douleur articulaire – Huile à l'ortie
Douleur musculaire – Bain aux baies de genièvre
Douleur musculaire – Macérat huileux de fleurs de primevère officinale

Infection urinaire légère – Tisane aux baies de genièvre

Mal de gorge – Gargarisme aux aiguilles de pin


Mal de gorge – Gargarisme aux fleurs de sureau noir
Piqûre d'insecte – Cataplasme aux fleurs de primevère officinale
Rétention d'eau – Tisane aux feuilles de plantain
Stress – Tisane au bleuet

Yeux fatigués – Lotion oculaire aux pétales de coquelicot


Yeux fatigués ou irrités – Lotion oculaire aux fleurs de sureau
Yeux irrités – Lotion oculaire aux feuilles de plantain

Les petits maux de l'automne et leurs remèdes

Arthrose – Tisane aux baies de genièvre


Arthrose – Compresse aux bourgeons de pin
Déprime saisonnière – Tisane aux fleurs de millepertuis
Fatigue – Poudre de cynorrhodons

Irritation de la gorge – Gargarisme aux fleurs de pâquerette


Refroidissement – Tisane de mauve
Rhume – Tisane aux feuilles de ronce
Sommeil – Infusion à l'aubépine
Sommeil – Infusion à l'églantier

Mal de gorge – Gargarisme aux aiguilles de pin


Toux – Tisane aux feuilles de mauve
Toux – Sirop antitussif au bouillon-blanc
Toux sèche – Sirop aux bourgeons de pin sylvestre

Les petits maux de l'hiver et leurs remèdes

Bronchite – Infusion de feuilles de bouillon-blanc


Bronchite – Tisane de pin sylvestre

Corps endolori – Bain au pin sylvestre


Cure de vitamine C – Poudre de cynorrhodons
Détox de l'organisme – Teinture de pissenlit

Digestion difficile – Baies de genièvre


Digestion difficile – Infusion d'achillée millefeuille
Digestion difficile – Infusion de tilleul

Engelures – Baume à l'achillée millefeuille

Enrouement – Gargarisme aux fleurs de bouillon-blanc


Enrouement – Sirop de feuilles de plantain
Fièvre – Infusion de fleurs séchées de tilleul
Gerçure – Cataplasme de fleurs de primevère officinale
Grippe – Teinture au genévrier

Laryngite – Gargarisme au plantain


Laryngite – Sirop pectoral à la mauve
Mal de gorge – Gargarisme aux baies d'aubépine
Mal de gorge – Gargarisme aux fleurs de bleuet
Pharyngite – Sirop aux fleurs et feuilles de mauve

Rhumatismes – Infusion de feuilles de bleuet


Rhumatismes – Teinture de millepertuis
Voies respiratoires encombrées – Inhalation à l'achillée millefeuille
Voies respiratoires encombrées – Inhalation aux baies de genièvre

Les petits maux de toutes les saisons et leurs remèdes


Cholestérol – Infusion d'aubier de tilleul
Conjonctivite – Lotion oculaire aux pétales de bleuet
Constipation – Tisane aux fleurs, feuilles et fruits d'églantier
Constipation – Tisane de pâquerettes

Contusion – Compresse à la racine de primevère officinale


Cor au pied – Traitement au lierre grimpant
Crampes abdominales – Bain à l'achillée millefeuille
Démangeaisons – Lotion apaisante aux 4 plantes
Ecchymose – Cataplasme de bardane

Équilibre nerveux – Décoction de fleurs de tilleul


Gastrite – Infusion aux fleurs de bouillon-blanc
Gingivite – Gargarisme à la ronce
Gingivite – Gargarisme aux fleurs de bleuet et feuilles de plantain
Hypertension artérielle – Infusion d'aubier de tilleul

Immunité de l'organisme – Poudre de « faux-fruits » d'églantier


Indigestion – Teinture de genévrier
Insomnie – Tisane aux fleurs de primevère officinale
Irritabilité – Décoction de tilleul

Irritation buccale – Bain de bouche aux fleurs et feuilles de mauve


Irritation cutanée – Huile de fleurs de bouillon-blanc
Irritation cutanée – Huile de massage à la bardane
Maux d'estomac – Tisane aux feuilles de mauve
Migraine – Infusion de fleurs de tilleul

Saignement de nez – Compresse de feuilles d'ortie

Index des remèdes


Avertissement au lecteur

Ce livre présente les principes et les bases de la phytothérapie, ainsi


qu’une multitude de remèdes à base de plantes visant à prévenir ou à
soigner de nombreux petits maux de la vie quotidienne, de saison en
saison. Il reprend des usages et remèdes traditionnels utilisés depuis
des temps immémoriaux.
Cela étant, cet ouvrage n’encourage pas l’automédication et ne se
substitue en aucun cas à l’avis ou au diagnostic d’un professionnel :
naturopathe, phytothérapeute… ou tout autre professionnel de santé
compétent et au fait des techniques thérapeutiques douces et
naturelles.
Les remèdes proposés le sont de bonne foi, à des posologies et
dosages précis, sur base d’une expérience séculaire et d’un vrai savoir
tout à la fois empirique et scientifique. En aucun cas l’auteur et
l’éditeur ne pourraient être tenus pour responsables d’un résultat
insatisfaisant, d’une mauvaise utilisation ou d’éventuels effets
secondaires résultant, directement ou non, implicitement ou non, de
l’emploi d’un remède suggéré.
En cas de doute sur l’usage ou les éventuelles contre-indications d’une
plante, l’avis d’un herboriste est requis.
Si les symptômes persistent, l’avis d’un professionnel de santé
compétent est conseillé.
Introduction

Ce livre présente les principes et les bases de la phytothérapie, ainsi


qu’une multitude de remèdes à base de plantes visant à prévenir ou à
soigner de nombreux petits maux de la vie quotidienne, de saison en
saison. Il reprend des usages et remèdes traditionnels utilisés depuis
des temps immémoriaux.
Cela étant, cet ouvrage n’encourage pas l’automédication et ne se
substitue en aucun cas à l’avis ou au diagnostic d’un professionnel :
naturopathe, phytothérapeute… ou tout autre professionnel de santé
compétent et au fait des techniques thérapeutiques douces et
naturelles.
Les remèdes proposés le sont de bonne foi, à des posologies et
dosages précis, sur base d’une expérience séculaire et d’un vrai savoir
tout à la fois empirique et scientifique. En aucun cas l’auteur et
l’éditeur ne pourraient être tenus pour responsables d’un résultat
insatisfaisant, d’une mauvaise utilisation ou d’éventuels effets
secondaires résultant, directement ou non, implicitement ou non, de
l’emploi d’un remède suggéré.
En cas de doute sur l’usage ou les éventuelles contre-indications d’une
plante, l’avis d’un herboriste est requis.
Si les symptômes persistent, l’avis d’un professionnel de santé
compétent est conseillé.
Quatre chiffres aussi éloquents que pertinents pour commencer.
Selon les données les plus récentes 1 :
• 28 % des Français donnent la priorité à la phytothérapie plutôt qu’à
la médecine « classique » 100 % chimique ;
• 35 % des Français utilisent des « plantes soignantes » en
complément de la médecine allopathique ;
• 43 % des Français qui ont régulièrement recours à la phytothérapie
(ainsi qu’à l’homéopathie) le font à titre préventif ;
• 63 % des Français affirment avoir pleine confiance en la
phytothérapie.
En fin de compte, ces chiffres ne sont pas si surprenants. Ils ne font
que confirmer que de plus en plus de consommateurs et de patients
font preuve de défiance vis-à-vis des médications chimiques,
notamment à la suite des scandales sanitaires. Ces consommateurs se
montrent alors davantage sceptiques envers la médecine dite
occidentale.
Parallèlement, le succès de médecines un peu vite qualifiées
« d’alternatives » (encore que ce terme puisse être une formidable
lettre de noblesse) est de plus en plus marqué. Homéopathie,
aromathérapie, acupuncture, ostéopathie, phytothérapie… font
chaque jour plus d’adeptes et d’inconditionnels.
Privilégiant de façon prioritaire d’efficaces soins de santé « au
naturel », ces « nouveaux » patients veulent très légitimement
préserver (ou retrouver) leur bonne santé – sans risquer de la mettre
en péril du fait de l’utilisation de substances chimiques parfois
douteuses, et sans tomber dans la spirale infernale des risques
d’accoutumance, même si celles-ci sont proposées sur ordonnance
médicale. Ils ambitionnent aussi de retrouver la maîtrise de leur
organisme, ainsi que la mainmise sur leur bien le plus personnel et le
plus précieux : leur santé.
Loin d’être une sorte d’amalgame de « remèdes de bonne femme »,
comme tentent de le faire croire ceux qui ne connaissent rien aux
pouvoirs bien réels des plantes, la phytothérapie se situe à la croisée
des chemins : entre un séculaire et précieux savoir empirique, qui a
depuis longtemps fait ses preuves et des avancées ou confirmations
scientifiques tout à fait actuelles et irréfutables 2.
La bonne nouvelle, l’excellente nouvelle même, est que Dame Nature
se montre une fois de plus d’une extraordinaire générosité. Elle met à
notre disposition des dizaines de plantes soignantes qui permettent,
selon les cas, de prévenir ou de guérir de nombreux problèmes de
santé. Certes, la phytothérapie ne revendique pas (ou pas encore, dans
l’état actuel des connaissances scientifiques en la matière) le fait de
pouvoir guérir les pathologies les plus lourdes ou les plus graves, mais
elle est d’une aide incontestable pour traiter un très grand nombre de
maux inhérents à la vie quotidienne (toux, rhume, coup de soleil,
fièvre, ecchymose, ballonnements, fatigue, déprime saisonnière,
digestion difficile… et tant d’autres encore), avec des remèdes naturels
et efficaces qui présentent en outre l’avantage d’être d’une totale
innocuité aux posologies et dosages conseillés.
Cet ouvrage n’ambitionne pas de présenter toutes les plantes
soignantes, ni tous les remèdes utiles dans le cadre de la vie
quotidienne. Très pratique et à utiliser tout au long de l’année en
fonction des besoins, il veut avant tout être le compagnon de route de
chacune et de chacun d’entre vous.
Dans une première partie, il présente les grands principes de la
phytothérapie. De nombreuses questions sont abordées. Qu’est-ce que
la phytothérapie ? Est-ce une nouveauté « à la mode » ou s’agit-il d’une
pratique thérapeutique séculaire ? Où se procurer les plantes
médicinales ? Sous quelles formes les utiliser ? Quelles sont les
principales précautions au niveau de la préparation et/ou de
l’utilisation des remèdes ?
Dans une seconde partie pratique, l’ouvrage présente une vingtaine de
plantes soignantes, ainsi que près d’une centaine de remèdes, au fil
des saisons.
Les plantes présentées, qui sont aussi celles utilisées dans les remèdes
proposés, ont été sélectionnées à partir de deux critères principaux.
D’une part, elles sont très faciles à se procurer en herboristerie, dans
les boutiques bio les mieux approvisionnées, voire dans certaines
parapharmacies au fait de la phytothérapie. Certaines plantes peuvent
aussi être cueillies ou récoltées en pleine nature, à condition de bien
sélectionner les sites de cueillette et de respecter l’environnement.
Mieux encore : plusieurs d’entre elles peuvent même être facilement
cultivées dans le jardin, sur une terrasse ou un balcon. C’est, entre
autres, le cas du bleuet, du lierre grimpant, du millepertuis, de la
pâquerette, du pin sylvestre, du sureau noir, du tilleul… voire,
pourquoi pas, de l’ortie et du pissenlit.
D’autre part, elles permettent de réaliser un très grand nombre de
remèdes différents sous forme d’infusion, de décoction, de
gargarisme, de bain, de tisane, de macérat huileux…
Elles sont donc quasiment incontournables au fil des quatre saisons
et, en tout cas, tout à fait essentielles en phytothérapie.
En conclusion, il faut toujours garder en mémoire une notion
essentielle : la préservation de la santé au naturel est indispensable.
La facilité de réalisation et d’utilisation des remèdes proposés est un
formidable avantage. Soigner une pathologie sans risquer de mettre
sa santé en danger est important. Mais il y a plus : tout ce qui permet
de se rapprocher de la nature est fondamental. C’est une véritable
source de bien-être, de quiétude et de sérénité. Une source de
tranquillité d’esprit et d’apaisement, aussi. Une raison de plus pour
privilégier les sains et efficaces remèdes proposés, du printemps à
l’hiver, par la phytothérapie.

1. Synadiet-OpinionWay, juin 2020


2. « Les plantes de la Pharmacopée française », Société française d’ethnopharmacologie,
juin 2019 ; « Liste des monographies françaises en vigueur », Agence nationale de
sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), juillet 2019.
Phytothérapie : une définition,
une histoire

La toute première chose importante est de savoir de quoi on parle. En


un mot : qu’est-ce que la phytothérapie ?

En guise de définition(s)
Si l’on se réfère à l’encyclopédie Larousse, la phytothérapie est un
« traitement ou prévention des maladies par l’usage des plantes. La
phytothérapie fait partie des médecines parallèles, ou médecines
douces… ». L’encyclopédie en ligne Wikipédia révèle pour sa part que
« … la phytothérapie désigne le traitement fondé sur les extraits de
plantes et les principes actifs naturels. Ce mot vient du grec phytos qui
signifie « plante » et therapeno qui signifie « soigner ». C’est l’une des
formes de traitement les plus anciennes qui continue à jouer un rôle
important en Afrique et en Asie par l’usage de plantes médicinales.
Elle désigne aujourd’hui en Occident un ensemble de remèdes
considéré par une partie de la communauté scientifique comme des
médecines non conventionnelles… ».
Cette médecine préventive ou curative par les plantes connaît
actuellement un formidable regain d’intérêt dans tous les pays
occidentaux. De très nombreux patients semblent aujourd’hui
(re)découvrir l’extraordinaire pouvoir soignant des plantes. Pourtant,
la phytothérapie est loin d’être une nouveauté.

5 000 ans d’histoire et de succès


thérapeutiques
La phytothérapie du xxıe siècle peut se vanter de présenter plus de
5 000 ans d’expérience, d’accumulation de connaissances et de succès
thérapeutiques. Aucun autre type de médecine « conventionnelle »
prisé en Occident ne peut se prévaloir d’une histoire aussi longue et
riche.
Le premier texte faisant mention de la médecine par les plantes est
une précieuse tablette d’argile gravée par les Sumériens 3 000 ans
avant notre ère. Leur connaissance des propriétés et de l’usage des
plantes est déjà grande, et principalement axée sur le saule, le
chanvre, le myrte ou le thym. Mais c’est en Égypte qu’est publié le tout
premier recueil entièrement consacré aux plantes médicinales : il
s’agit d’un papyrus d’une centaine de pages, datant d’environ
1 500 ans avant notre ère.
De notre côté de la Méditerranée, Grecs et Romains de l’Antiquité
maîtrisent aussi la médecine par les plantes.

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