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UNIVERSITE CADI AYYAD

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES, ECONOMIQUES ET SOCIALES

MASTER ECONOMIE DE L’ENERGIE ET DE LA FINANCE

Module : Economie Verte


Semestre : Automne 2020

Travail de synthèse : comportement de consommation dans la région de Draa


Tafilalet

Travail présenté au

Prof. Brahim Bouayad

Par

Groupe N° : 9

ANAR Ismail
CHATI Chayma
OUAKHIR Walid Hamza
ZAAROUR Hafssa

Année universitaire : 2020 – 2021


Table des matières
Partie I : Modèle d’équilibre général calculable ....................................................................................................................... 3
Introduction .......................................................................................................................................................................... 3
I- Équilibre partiel, modèles d'équilibre général calculables (MEGC) et modèles macroéconomiques .............................. 3
1- Des modèles d'entrée-sortie (E-S) aux modèles d'équilibre général calculables (MEGC): ........................................... 3
2- Comportement du consommateur: .............................................................................................................................. 5
Partie II : Validation empirique ................................................................................................................................................. 6
I- Désagrégation des produits .............................................................................................................................................. 6
II- Vérification empirique ...................................................................................................................................................... 8
1- Le choix des variables ................................................................................................................................................... 8
A- Dépenses de consommation finale des ménages ..................................................................................................... 8
B- Produits standards .................................................................................................................................................... 8
C- Produits vert ............................................................................................................................................................. 8
D- Emissions CO2 ........................................................................................................................................................... 8
E- PIB par habitant ........................................................................................................................................................ 8
F- Prix moyen des produits standards/ Verts ............................................................................................................... 8
G- Loisirs ........................................................................................................................................................................ 9
H- Prix de Loisir .............................................................................................................................................................. 9
1- Modèle théorique et estimation des paramètres ........................................................................................................ 9
2- Test ADF ........................................................................................................................................................................ 9
3- Stationnarité des processus ........................................................................................................................................ 10
4- Estimation du modèle ................................................................................................................................................. 10
5- Elasticité de substitution des produits verts & standards : ........................................................................................ 11
Conclusion ............................................................................................................................................................................... 12
Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 13

2
Partie I : Modèle d’équilibre général calculable

Introduction
Des interactions générales équilibrées sont importantes pour évaluer le coût de politiques environnementales
efficaces. Par rapport aux modèles d'équilibre partiel, ces modèles estiment des coûts de production plus élevés,
des distorsions des facteurs du marché et des coûts sociaux plus élevés. Bien que les modèles d'équilibre général
calculables (CGEM) ne puissent pas être utilisés pour prédire les cycles économiques, ils sont essentiels pour
classer diverses politiques alternatives. La théorie de l'équilibre général permet aux économistes d'évaluer les
résultats qualitatifs et les effets sur le bien-être d'un outil politique donné. Cependant, en général, la théorie de
l'équilibre général ne peut à elle seule déterminer les signes de l'impact net de l'interaction, ni être classée en
fonction de l'impact économique de politiques environnementales alternatives.

I- Équilibre partiel, modèles d'équilibre général calculables (MEGC) et


modèles macroéconomiques
Les politiques visant à atténuer de façon significative les problèmes environnementaux (dégradation de la
qualité de l'air, de l'eau, du sol ou dévastation de la Terre) entraînent des coûts liés à :

 Une plus faible croissance du produit intérieur brut (PIB) ;


 Une réduction de la compétitivité sur le plan international ;
 Une diminution de l'emploi.
Ces politiques engendrent des modifications de prix relatifs qui ont par la suite des répercussions sur
l'équilibre général de l'économie tout entière. Les modèles d'équilibre partiel rendent possible l'estimation des coûts
associés aux mesures environnementales lorsqu'ils tiennent compte des processus de substitution de la production
et de la consommation. Mais les MEGC tiennent compte des ajustements dans tous les secteurs, permettent de
prendre en considération les interactions des marchés d'intrants intermédiaires et établissent le lien entre les revenus
et les dépenses de consommation.

1- Des modèles d'entrée-sortie (E-S) aux modèles d'équilibre général calculables (MEGC):

Un modèle d'entrée-sortie (E-S) statique décrit le entre l'offre Xi d'un secteur industriel i, les demandes
intermédiaires de toutes les industries j (j = 1,..., n) de biens provenant du secteur i, soit 𝑋𝑖𝑗 et la demande finale
𝐹𝐷𝑖 : 𝑿𝒊 = ∑𝒏𝒋=𝟏 𝑿𝒊𝒋 + 𝑭𝑫𝒊 , 𝒊 = 𝟏, … 𝒏. (1)

Selon la supposition des coefficients d'entrée fixes de Leontief: 𝑿𝒊𝒋 =∝𝒊𝒋 . 𝑿𝒋 , 𝒊, 𝒋 = 𝟏, … 𝒏 (2)

On peut récrire (1) comme suit : 𝑿𝒊 = ∑𝒏𝒋=𝟏 ∝𝒊𝒋 . 𝑿𝒋 , +𝑭𝑫𝒊 , (3)

3
Selon la demande finale, on peut résoudre l'équation (3) pour connaître la productionXi . Les prix PXi se calculent
avec l'équation suivante :

𝑷𝑿𝒋 . 𝑿𝒋 = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑷𝑿𝒊 . 𝑿𝒊𝒋 + 𝑷𝑳. 𝑳𝒋 + 𝑷𝑲. 𝑲𝒋 (4)

En utilisant (2), on obtient : 𝑷𝑿𝒋 = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑷𝑿𝒊 . ∝𝒊𝒋 + 𝑷𝑳. ∝𝑳𝒋 + 𝑷𝑲. ∝𝑲𝒋 (5)

Où les prix de la main-d'œuvre,∝𝑳𝒋 et du capital,∝𝑲𝒋 sont exogènes. La principale caractéristique concerne


les coefficients d'entrée puisqu'ils ne dépendent pas des prix et que ces derniers, calculés en faisant une moyenne
arithmétique des coefficients d'entrée exprimés en poids, n'ont aucun effet sur l'économie.

Le caractère dual d'une technologie, démontré par SHEPHARD (1953), permet tout comme son lemme de
dériver les coefficients d'entrée de minimisation des coûts pour obtenir une dérivée partielle de la fonction du coût
unitaire par rapport à la production d'un secteur industriel. Le modèle d'entrée-sortie, nous le verrons plus loin, est
incorporé aux MEGC pour décrire les échanges intersectoriels.

Dans un MEGC dual, la technologie d'une industrie visant la minimisation des coûts se caractérise par une fonction
de coût C,

𝑪𝒋 = 𝑪𝒋 (𝑿𝒋 , 𝑾, 𝑷𝑳, 𝑷𝑲) 𝒋 = 𝟏, … 𝒏. (6)

Où W est le vecteur prix des facteurs intermédiaires. Les coûts obtenus sont alors

𝑪𝒋 = ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑾𝒊 . 𝑿𝒊𝒋 + 𝑷𝑳. 𝑳𝒋 + 𝑷𝑲. 𝑲𝒋 (7)

Selon la supposition des rendements constants à l'échelle, 𝒄𝒋 = 𝑪𝒋 (𝟏, 𝑾, 𝑷𝑳, 𝑷𝑲) est la fonction du coût unitaire
et 𝑪𝒋 = 𝑿𝒋 . 𝒄𝒋 (𝑾, 𝑷𝑳, 𝑷𝑲)

À partir du lemme de SHEPHARD, nous pouvons dériver des fonctions de demande et obtenir des coefficients
d'entrée :

𝑿𝒊𝒋 𝛿𝒄𝒋 (.) 𝑳𝒋 𝛿𝒄𝒋 𝑲𝒋 𝛿𝒄𝒋


= 𝐢 = 𝟏, … 𝐧. ; = ; = (8)
𝑿𝒋 𝛿𝑾𝒊 𝑿𝒋 𝛿𝑷𝑳 𝑿𝒋 𝛿𝑷𝑲

En supposant la maximisation du profit et une concurrence parfaite PX=MC

𝑷𝑿𝒋 = 𝒄𝒋 (𝑾, 𝑷𝑳, 𝑷𝑲) (9)

Cette condition où le prix au coût moyen peut être utilisée afin de déterminer le système de n prix de
production. Comme le vecteur prix w des facteurs intermédiaires est exactement le vecteur prix (𝑷𝑿𝟏 ,....,𝑷𝑿𝒏 ) des
prix de production, l'équation (9) pour le secteur j devient :

𝑷𝑿𝒋 = 𝒄𝒋 (𝑷𝑿𝟏 , … , 𝑷𝑿𝒏 , 𝑷𝑳, 𝑷𝑲) 𝐣 = 𝟏, … 𝐧. (10)

Ce système de n prix peut être résolu à partir des prix de la main-d'œuvre et du capital.

Pour déterminer la production𝑿𝒋 , influencée par le système de prix, il faut substituer

4
𝛿𝒄𝒋 (.)
𝑿𝒊𝒋 = 𝑿𝒋 𝛿𝑷𝑿 de (6) pour 𝑿𝒊𝒋 de l'équation (1). L'équation devient alors :
𝒊

𝛿𝒄𝒋 (.)
𝑿𝒊 = ∑𝒋 𝑿𝒋 𝛿𝑷𝑿 +𝑭𝑫𝒊 𝐢 = 𝟏, … 𝐧. (11)
𝒊

Ce système X de n équations à n inconnues peut être résolu si la demande finale est connue. Le modèle
d'entrée-sortie de Leontief est un cas spécial de ce modèle dual, ou orienté vers les coûts, mis de l'avant par
JOHANSEN et JORGENSON. Si la fonction du coût unitaire de l'équation (10) est une moyenne arithmétique du
prix des intrants, comme exprimé par l'équation (9), alors (11) est identique au modèle de Leontief.

Les MEGC élaborés selon la méthode primale de production ont été utilisés par SHOVEN et WHALLEY
(1973, 1984). Dans l'optique primale, aussi bien la demande que l'offre dépendent explicitement des prix qui sont
déterminés par la correspondance offre-demande. Dans l'optique duale, le fournisseur fixe le prix du marché de
son produit à partir du coût moyen.

Néanmoins, en principe, quelle que soit l'approche envisagée, l'équilibre doit être unique et les fonctions de
coût et de production utilisées auto-duales (Cobb-Douglas ou fonction d'élasticité de substitution constante CFS).
L'économie de bien-être appliquée est à l'origine des modèles de type SHOVEN-WHALLEY tandis que ceux de
type JOHANSEN-JORGENSON proviennent de l'analyse d'entrée-sortie.

Préciser les formes des fonctions de production ou de coût dépend de l'option choisie : soit l'aspect économétrique,
soit de calibrage du MEGC. D'une part, l'aspect économétrique requiert des séries chronologiques ou des données
transversales pour estimer statistiquement les paramètres inconnus. D'autre part, le calibrage faire appel à un
mélange de résultats économétriques en plus d'autres données recueillies dans la documentation. Lorsque le choix
se porte sur l'économétrie, on peut utiliser des formes fonctionnelles flexibles des fonctions de coût, comme les
translog ou les spécifications généralisées de Leontief.

En général, le calibrage des paramètres des MEGC vise à ce que les observations d'une seule année soient
suffisantes. Il est préférable d'utiliser une série de fonctions CFS imbriquées qui comportent toutefois quelques
coefficients d'entrée fixes comme intrants. Selon cette méthode, l'élasticité de substitution sera approximée et les
paramètres de distribution reposeront sur l'année sélectionnée pour le calibrage.

L'élasticité de substitution induite par le prix constitue un paramètre clé qui affectera les coûts économiques et les
bénéfices environnementaux. En général, les catégories de facteurs et les niches d'une structure de production
imbriquée devraient être sélectionnées selon le but visé par le modèle. Dans un pays en développement qui dépend
de l'agriculture, de la pêche et des forêts, les niches utilisées dans un modèle fondé sur l'énergie pourraient ne pas
être les mêmes que dans une analyse commerciale ou environnementale.

2- Comportement du consommateur:
Dans la plupart des MEGC, l'analyse porte principalement sur les questions d'efficacité. Tous les consommateurs
sont alors regroupés en un seul consommateur représentatif et celui-ci, par prévision parfaite, maximise la somme
actualisée de l'utilité pour une période donnée. Cette somme représente la « consommation totale » (FC : full
consumption) constituée des biens de consommation et de loisir :
∞ 𝝈
𝝈
𝑼𝒕 = ∑(𝟏 + 𝒔)𝒕−𝝉 𝑭𝑪 𝝈−𝟏
𝒔
𝝈−𝟏
𝝉=𝒕

5
𝝈 Représente l'élasticité de substitution intertemporelle de FC et s, le taux de préférence pour le présent. FC est
un indice de quantité qui prend la forme d'un agrégat, pour une période donnée, de consommation de biens (𝑪𝒕 ) et
de loisir (𝑳𝑱𝒕 ): F𝑪𝒕 = FC (𝑪𝒕 ,𝑳𝑱𝒕 ). Déterminer FC peut être vu comme la première étape du processus d'allocation
d'un consommateur. À la seconde étape, c'est le consommateur qui décide comment répartir FC entre 𝑪𝒕 et le temps
de loisir LJ. La différence entre la quantité de loisir consommée et le temps total des ménages détermine l'offre en
main-d'œuvre. C'est également à cette étape que les économies sont établies. Elles sont représentées par la
différence entre le profit courant de l'offre de capital et de main-d'œuvre, d'une part, et les dépenses de
consommation personnelles, d'autre part. Au dernier stade du processus budgétaire, 𝑪𝒕 est réparti entre plusieurs
catégories de consommation.

Puisque la réglementation en matière d'environnement a des effets sur l'achat et l'utilisation de biens de
consommation durables, tels que des voitures, des appareils électriques ou de chauffage, un modèle de
comportement du consommateur devrait accompagner une demande pour les biens durables et non durables.

Pour évaluer les effets distributifs de politiques visant à restreindre la pollution de l'air, une ventilation en plusieurs
types de ménages pourrait être utile.

Ce qui caractérise le processus d'allocation intratemporel de 𝑪𝒕 en différentes catégories, c'est le système


linéaire des dépenses, les fonctions CES imbriquées ou les fonctions translog de demande. On retrouve dans
l'article de Conrad et Schröder (1991) un système linéaire des dépenses qui se fonde sur une fonction des dépenses
réduites utilisant des biens de consommation durables en tant que capital quasi fixe.

Partie II : Validation empirique

Les MEGC sont fondés sur une vision walrasienne de l'économie, éventuellement amendée d'apports de la
théorie microéconomique moderne. Le traitement de la demande et celui de l'offre sont symétriques: les fonctions
de demande des consommateurs sont déduites de programmes d'optimisation sous contraintes, de même que les
fonctions de demande de facteurs et d'offre de biens des producteurs. Les marchés sont en général ajustés par les
prix, même s'il est possible d'introduire des ajustements par les quantités et des phénomènes de rationnements, sur
le marché du travail notamment.

Cette deuxième partie sera consacrée à la modélisation du comportement du consommateur en arbitrant entre
les biens standards, qui représente une menace pour l’environnement, et les biens verts avec lesquels le
consommateur n’influe pas la qualité de l’environnement. Dans un premier lieu nous procédons à la distinction
entre les produits standards et verts et puis nous spécifions le modèle qui sera l’objectif de notre étude.

I- Désagrégation des produits


Nous présentons dans ce qui suit suivant les différents biens qui composent la fonction d’utilité du
consommateur dans la région de ‘’Draa Tafilalet’’. Cette distinction porte sur l’effet de la consommation sur
l’environnement, autrement dit, la qualification des biens standards ou verts dépend énormément de leur impact

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sur l’environnement en adoptant l’indicateur émission CO2 qui va nous permettre de désagréger les biens verts et
standards.

1.Les produits alimentaires :

D’après la classification des postes de consommation formée par HCP, nous distinguons les produits alimentaires
et tabac, pour les produits alimentaires on a choisi 4 biens : les œufs, la viande, les céréales et pour le tabac nous
avons choisi la consommation des cigarettes. En se basant sur l’indicateur d’émission du CO2, les trois biens :
œufs, viande et céréales sont considérer comme des biens verts. Par contre, le tabac est un bien standard, car son
consommation dégrade l’environnement.

2. Le logement :

Le nombre de logement est considérer comme un bien vert car il n’a aucun effet négatif sur l’environnement (pas
d’émission de CO2).

3. L’enseignement :

Pour l’enseignement, on a choisi le nombre d’élèves et d’étudiants inscrits comme variable verte, car elle n’a aucun
effet négatif sur l’environnement (pas d’émission de CO2).

4. Les loisirs

Pour loisirs et sur la base de la ventilation de HCP, on a choisi 4 biens : la télévision, lecteur VCD/CD, ordinateur
et fixe qui appartiennent au poste matériel audiovisuel, photographique et de traitement de l’information.

En se basant sur l’indicateur d’émission du CO2, les trois biens: la télévision, lecteur VCD/CD et ordinateur sont
considérés comme des biens standards. Par contre, le fixe est un bien vert (Zéro émission de CO2).

5. Le transport :

Pour le transport, il y a deux catégories : la première est moins polluante, par exemple : le tramway, le train, le bus
électrique, etc. qui sont moins polluants. Mais on a collecté juste les statistiques des véhicules en circulation qui
sont considérées comme standards ou plus polluants en termes d’émissions de CO2 à cause de l’absence de
transport vert dans la région de Draa-Tafilalt.

6. Les biens durables :

7
Pour les biens durables selon la ventilation des biens durables figurés dans les annuaires statistiques de HCP, on a
choisi 4 biens standards émetteurs de CO2 à savoir cuisinière à gaz, lave-linge, four à gaz et électrique,
réfrigérateur. Un autre bien choisi, le robot électroménager qui est un bien vert (Zéro émission de CO2)1, alors que
les quatre premiers sont des biens standards.

7. Eau et électricité :

On a choisi comme variable la quantité vendue d’eau et d’électricité. Elles sont des biens verts (Zéro émission de
CO2).

8. Santé :

Pour la santé, on a choisi comme variable le nombre de lits médicalisés. Elle est considérée comme variable
standard à cause de l’émission de CO2.

II- Vérification empirique


1- Le choix des variables

A- Dépenses de consommation finale des ménages


C’est la somme des dépenses ménagères de la région de Draa-Tafilalet

B- Produits standards
Ils rassemblent tous les produits considérés polluants ou ont un impact négatif sur l’environnement. Ils se
composent des produits susmentionnés. Ils sont agrégés par la part de chaque poste dans la dépense totale des
ménages.

C- Produits vert
Ils contiennent deux postes de consommation qui sont supposés amis de l’environnement à savoir l’électricité
et l’enseignement, de la même manière, ils sont agrégés par leur part budgétaire dans la dépense totale des ménages.

D- Emissions CO2
A cause d’une carence des données des déchets ménagers, nous avons choisi les émissions CO2/ Hab. comme
variable qui représente la dégradation de l’environnement.

E- PIB par habitant


C’est l’indicateur de mesure de bien-être.

F- Prix moyen des produits standards/ Verts


C’est l’indice moyen de prix à la consommation des produits standards et verts.

1
Selon l’agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) qui a lancé une étude portant sur la modélisation et
l’évaluation du poids carbone de produits de consommation et de biens d’équipement en 2016.
8
G- Loisirs verts & standards
La fonction d’utilité est en fonction de consommation et loisirs, dans notre étude, nous avons constaté les
deux types de loisirs standards et verts selon l’indicateur déjà mentionné qui est le CO2.

H- Prix de Loisir
Il représente l’indice des prix à la consommation des loisirs dans la région de Draa Tafilalet

1- Modèle théorique et estimation des paramètres

Le modèle sera une fonction d’utilité qui reflète le comportement du consommateur dans le cas de
l’introduction de la variable qui représente l’environnement. Cette fonction sera représentée sous forme de CES
(constante elasticity of substitution). Avant de procéder à l’estimation des paramètres de modèle, il convient de
tester la stationnarité des variables pour déterminer le processus qui va nous conduire à estimer les paramètres. Les
fonctions CES imbriquées sont souvent à la base des modèles d’équilibre général. Ces fonctions sont également
utilisées dans la théorie du producteur.

2- Test ADF

std.
coeff. t-stat P-value modèle Mackinnon processus
Error
Ln(CO2) 0.022497 0.010276 2.189379 0.044800 3 0.3977 Ds
Ds sans
Ln(Cs) 0.029265 0.028367 1.031661 0.3121 1 0.2641
dérive
Ds sans
Ln(Cv) 0.034762 0.00356 -1.71603 0.09960 1 0.1847
dérive
Ln(Pib_hab) 2072.59 151.4331 13.68651 0 3 0 Ts
ln(loisirs Ds sans
0.059395 0.019068 3.114867 0.0046 1 0.5882
verts) dérive
Loisirs Ds sans
0.042914 0.024485 1.752686 0.0919 1 0.0757
standards dérive

D’après le test de stationnarité ADF ( Augmented dickey-Fuller), nous constatons que tous les variables sont
non-stationnaires.
Dans le contexte d'une fonction d’utilité, la stationnarité de tendance plutôt que la stationnarité de
différence impliquerait l'existence d'un paramètre d’échelle constant. Une possibilité est que ln(PIB) soit
la seule variable stationnaire en tendance et que les variables d'entrée soient stationnaires en différence.
Dans ce cas, la tendance déterministe de l’utilité peut être attribuée au paramètre d’échelle neutre en
termes de biens. Cependant, si ln(Cs) est également stationnaire en tendance, alors la consommation des
produits standards est vraisemblablement biaisée. Dans ce cas, les effets d'accroissement de la

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consommation des biens verts signifient que de plus en plus que la consommation des biens standards est
utilisé pour un niveau de consommation des biens verts est fondamentalement identique. Si les prix des
biens restent inchangés, cela affectera la distribution des dépenses au fil du temps, la valeur des biens
demeurant inchangée.
Une question plus délicate est la pertinence empirique de toute fonction d’utilité estimée sur une
échelle stationnaire en tendance et des biens stationnaires en différence. En effet, la tendance linéaire de
ln(PIB_hab) implique qu'elle ne peut être cointégrée avec la tendance stochastique de ln(Cv), ln(Cs) ou
Ln(Co2). Pour que l'estimation, soit cohérente, il est nécessaire de supposer que les biens verts et la
dépense totale partagent la même tendance stochastique, c'est-à-dire qu'ils sont cointégrés. Ce n'est que
dans ce cas qu'une certaine combinaison de biens sera une série stationnaire pouvant expliquer le niveau
d'une série d’utilité stationnaire par l'ajout d'un bien dû au consommation des biens standards.
Ainsi, pour que les biens standards compensent la tendance stochastique des biens verts, il faut
supposer que ln(Cs) est stationnaire par différence, de sorte que le paramètre d’échelle est neutre. Pour
tester l'hypothèse selon laquelle les biens sont cointégrés, une régression de cointégration statique a été
effectuée entre ln(Cs) et ln(Cv). Comme le test de Mackinnon ci-dessus a établi que les biens verts
suivaient une marche aléatoire avec une dérive non nulle, un terme constant a été inclus dans cette
régression. Sur cette spécification, le test de Johansen peut rejeter l'hypothèse d'absence de vecteurs de
cointégration au niveau de 1%, en conservant l'hypothèse d'un seul vecteur de cointégration.

3- Stationnarité des processus


Tous les processus Ds ont été stationnaires de première différence, donc il convient de procéder à
l’estimation de notre modèle.

4- Estimation du modèle

Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.


Loisirs verts 11572193 21605236 0.53562 0.5981
Loisir standards 10759166 4490915 2.395762 0.0265
CO2 -15572.29 22806.18 -0.68281 0.5026
CV 304933.8 112429.6 -2.712219 0.0134
CS 2371.36 3468.898 -0.683606 0.5021
C 12466.87 1423.591 8.757341 0

𝐿𝑛(𝑝𝑖𝑏) = 304933.8 + 2371.36 𝐿𝑛 (𝐶𝑠) − 15572.29 𝐿𝑛(𝐶𝑂2) + 11572193 𝐿𝑛(𝑙𝑜𝑖𝑠𝑖𝑟𝑠 𝑣𝑒𝑟𝑡𝑠)


+ 10759166 𝑙𝑛(𝑙𝑜𝑖𝑠𝑖𝑟 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑𝑠) + 12466.87
Commentaire :

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D’après l’estimation du modèle sous la MCO (la méthode des moindres carré ordinaire), la relation
entre le PIB/hab et les émissions de CO2 est négative. Nous pouvons conclure que la dégradation de
l’environnement en terme des émissions a un effet négatif sur le bien-être de la région.

5- Elasticité de substitution des produits verts & standards :

De façon générale l’élasticité de substitution entre deux biens s’écrit :

Std.
Variable Coefficient t-Statistic Prob.
Error
𝝈 0.445473 0.854011 0.568462 0.5752
𝜶(𝑬) -6.45E-09 6.12E-08 0.105513 0.9169
C -0.979779 0.630232 1.554633 0.1337

𝐶𝑣 𝑃𝑣
𝐿𝑛 ( ) = −0.9802 + 0.445473 𝐿𝑛 ( )
𝐶𝑠 𝑃𝑠
𝟏
Avec : 𝝈 = 𝟏 = −0.353476
𝟏−
𝜸

𝜸𝟐 = −𝟎. 𝟖𝟒𝟑𝟓𝟑𝟐 : C’est l’élasticité de substitution entre les produits verts et standards
𝟏
𝟏 𝟏 𝟏
𝟏+ 𝟏+
𝑪(𝑪𝒔, 𝑪𝒗) = [𝑪𝒔 𝟎.𝟖𝟒𝟑 − 𝟔. 𝟒𝟓. 𝟏𝟎−𝟗 𝑪𝒗 𝟎.𝟖𝟒𝟑 ]𝟏+𝟎.𝟖𝟒𝟑

Commentaire :
D’après la formule nous constatons que 𝜸𝟐 proche de 1 donc on peut dire qu’il y a une substituabilité entre la
consommation des biens verts et standards.
6- Elasticité de substitution consommation loisirs :

Std.
Variable Coefficient t-Statistic Prob.
Error
𝝈 0.000000000144 1.95E-09 0.073855 0.9418

11
C -0.004083 0.013691 0.298193 0.7685

Avec :
𝟏
𝝈= 𝟏 = 0.000000000144
𝟏−
𝜸𝟏

𝜸𝟏 = −𝟏. 𝟒𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟐𝟎𝟕𝟑𝟔𝑬 − 𝟏𝟎 : 𝜸𝟏 représente l’élasticité de substitution entre la consommation et loisirs.

1
1 1 1
1+ 1+ 1+
𝑈(𝐶, 𝑙) = [𝐶 𝟏.𝟒𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟐𝟎𝟕𝟑𝟔𝑬−𝟏𝟎 +𝑙 𝟏.𝟒𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟐𝟎𝟕𝟑𝟔𝑬−𝟏𝟎 ] 𝟏.𝟒𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟐𝟎𝟕𝟑𝟔𝑬−𝟏𝟎

Commentaire :
L’élasticité de substitution est proche de 0 presque nulle, nous pouvons constater qu’il y a une
complémentarité entre la consommation des biens et les loisirs.

Conclusion

Ce document présente une étude sur le comportement des consommateurs pour la région de Draa Tafilalet,
avec les caractéristiques spécifiques suivantes. (i) Il est agrégé à 9 groupes de biens, en mettant l'accent sur les
groupes de produits particulièrement pertinents pour les problèmes liés à l'utilisation de l'énergie et aux questions
environnementales. (ii) le comportement est intégré dans un modèle d'équilibre général à échelle régionale qui
est utilisé pour l'analyse des politiques et les projections à long terme, en particulier pour analyser les questions
environnementales en relation avec la consommation des produits standards et verts.

La fonction d'utilité directe est un exemple d'arbre d'utilité non homothétique à trois niveaux, qui implique
de fortes restrictions testables sur les élasticités-prix. Elle peut capturer des caractéristiques importantes de la
capacité des ménages à substituer des biens spécifiques. En particulier, il y a beaucoup de substitution entre les
différents types de transports publics et entre les transports privés et publics, mais dans notre cas nous avons
limité la substituabilité au niveau supérieur de l’arbre d’utilité.

Les résultats de l’estimation montre qu’il y a une substituabilité entre les biens verts et standards, or nous
pouvons conclure qu’il y a une complémentarité entre la consommation des biens et la consommation des loisirs
comme le montrer dans le résultat de l’estimation.

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Bibliographie

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 Patrick Jolivet, Représentation économique du comportement écologique des consommateurs. Le
cas des déchets ménagers, 2001.
Site web :
Annuaires statistiques Hcp.
Site banque mondiale.
IAE (international agency for energy)

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