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Université Internationale de Côte d’Ivoire

INTRODUCTION A L’ECONOMIE:
PRINCIPES D’ECONOMIE

Licence1 2023-2024

Dre OUATTARA .A EPSE


LARASANE
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Objectif du chapitre:
L’apprenant doit être capable de :
- Définir les externalités
- Distinguer les externalités négatives des externalités positives
- Prendre en compte des solutions privées pour corriger les
imperfections du marché dues aux externalités
- Prendre en compte des solutions publiques pour corriger les
imperfections du marché dues aux externalités.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Objectif du cours:
L’apprenant doit être capable de :
- Distinguer les biens publics des biens communs
- Montrer l’inefficience du marché due aux biens publics et au
biens communs
- Indiquer que les solutions aux externalités liées aux biens
communs renvoient à ceux des externalités en général
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Introduction:
 les marchés parfaitement concurrentiels débouchent sur une allocation
des ressources optimale au sens de Pareto c’est-à-dire .
 Une situation dans laquelle, la situation d’un agent ne peut être
améliorée sans dégradation de celle de l’autre.
- Notons que l’optimum n’est pas défini dans l’absolu mais
relativement à une répartition donnée des revenus.
- Par ailleurs , même si toutes les firmes se comportent comme des
firmes parfaitement concurrentielles, le marché reste inefficient face
à deux problèmes majeurs: les externalités et les biens publics
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Introduction:
 Imaginez vous en train d’attendre le début de votre cours
d’économie.
 Votre professeur arrive. Après avoir déposé son sac, il sort une boîte
d’allumettes et, le plus naturellement du monde, allume un cigare.
 Un étudiant toussote pendant qu’un autre s’esclaffe. Votre
professeur d’économie fume un cigare en classe !
 « Chers étudiants, bienvenue dans le monde des externalités »
déclare t-il alors avec audace.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités:
 Définition
 Il existe un effet externe ou externalité quand la décision d’un individu
modifie directement le niveau de satisfaction d’au moins un autre
individu, en dehors du processus d’échange sur le marché .
 Une externalité se produit quand les actions d’une personne ont des
incidences sur autrui.
 Ma décision d’acheter une voiture 4X4 par exemple crée ce que les
économistes appellent une externalité, ce qui signifie que mon
comportement entraîne des coûts privés qui diffèrent des coûts sociaux.
 Ces externalités peuvent être négatives ou positives ou les deux à la fois
dans certains cas
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives:
 Qu’est-ce qu’une externalité négative?
Une externalité est la conséquence d’une action d’un agent (produire,
consommer, etc.) sur un autre agent sans que cette conséquence ne transite par
le système des prix.
Prenons l’exemple du marché de l’électricité
 Le prix de marché de l’électricité doit refléter: les bénéfices marginaux et les
coûts marginaux.
 Faisons l’hypothèse que le secteur de l’électricité est un marché parfaitement
concurrentiel:
 La courbe de demande illustre la disposition des consommateurs à payer pour
l’électricité;
 la courbe d’offre quant à elle reflète les coûts marginaux des producteurs.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives:
L’exemple du marché de l’électricité

Péquilibre

Qmarché
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité
 C’est au point d’équilibre E que la main invisible alloue le plus
efficacement les ressources: le surplus social est maximisé
 Toutefois ce que ne montre pas la figure 1 , c’est que lorsqu’elles
produisent de l’électricité , les centres émettent généralement des
polluants- notamment du dioxyde de soufre et des oxydes d’azote-, qui
peuvent engendrer une irritation des poumons, une bronchite ou une
pneumonie.
 Cette figure ne montre pas non plus que le mercure émis par les centrales
au charbon induit des malformations congénitales, ni que ces émissions
favorisent le réchauffement climatique
 En termes économiques, la centrale électrique produits dans ce cas des
externalités négatives
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité
 En quoi l’équilibre de la figure 1 est -il efficace?
 L’équilibre est efficace au point E:
 car tout acheteur qui veut et peut payer le prix d’équilibre de l’électricité
consomme de l’électricité.
 Parce que les producteurs augmentent la production jusqu’à ce que Cm=
Rm = P : les consommateurs et les producteurs maximisent leur bien-être.
 Cependant en présence d’externalités négatives, le résultats de marché
n’est plus efficace car: les externalités négatives imposent à la société un
coût supplémentaire qui n’est pas explicitement intégré dans les choix des
acheteurs et des vendeurs su le marché.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité
 Pour rétablir l’efficacité, il convient d’ajuster la courbe d’offre afin de
tenir compte des externalités négatives ou des coûts externes.
 Autrement dit, la courbe d’offre correspond à la courbe du coût marginal
de l’entreprise et comprend les dépenses de l’usine pour les inputs (main
d’œuvre). Les coûts externes supportés par la société à cause de la
pollution sont ignorés
 Pour arriver au niveau de production efficace, on doit tenir compte à la
fois du coût marginal de l’entreprise et de ses coûts marginaux externes.
Ensemble, ils correspondent au coût marginal social de production
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité

Péquilibre

Qmarché
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité
La figure 2 décrit graphiquement le nouvel optimum de production.
A chaque niveau de production , on doit inclure à la fois le coût marginal de
production de la centrale et le coût marginal de l’externalité liée à la
production.
Cette nouvelle courbe s’appelle la courbe de coût marginal social((Cms)=
coût marginal de production +coût marginal externe) et correspond à la
nouvelle courbe de la centrale.
En tenant compte des coûts complémentaires imposé à la société par la
pollution de l’usine, on voit que Q optimale est inférieure à Q marché avec
une offre qui se déplace vers la gauche
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité
Quel est le coût de cette externalité négative pour la société ?
La figure 3 décrit graphiquement le coût que cette externalité négative
impose à la société.
Sur le marché libre, la quantité d’équilibre est Q marché=400 milliards de
KWh obtenu en égalisant la disposition marginale à payer et le coût
marginal de cette unité de production de cette unité d’électricité(0,20 Euro)
Toutefois avec l’externalité négative , le coût marginal social est de 0,30
Euro.
En d’autres termes si on ne produit pas cette dernière unité , on
économisera 0,10 Euro
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités négatives: l’exemple du marché de l’électricité

Péquilibre

Qmarché
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives:
 Qu’est-ce qu’une externalité positive?
 L’exemple du marché de l’éducation
Il existe de nombreux cas d’externalités positive qui se produisent
lorsqu’une activité économique engendre un bénéfice pour autrui-lequel
n’est pas pris en compte dans les décisions des agents
Le marché de l’éducation est un exemple d’externalité positive .
L’éducation bénéficie à l’étudiant grâce à de meilleures opportunités
d’emplois et à des salaires plus élevés mais confère également des avantages
significatifs aux autres.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives: l’exemple du marché de l’éducation
 Ces avantages peuvent prendre plusieurs formes:
l’éducation augmente souvent l’éducation civique, contribuant ainsi à une société
plus démocratique.
Une main d’œuvre qualifiée favorise l’innovation et l’adoption de nouvelles
technologies, source de croissance.
Une personne qualifiée a une probabilité plus faible de commettre un crime
Un autre cas d’exemple: c’est quand le gouvernement décide d’investir dans les
réseaux de télécommunication ou de transport, contribuant ainsi à améliorer la
productivité globale de toutes les firmes tout en augmentant la satisfaction des
consommateurs, l’Etat produit ainsi une externalité positive. En effet tout le
monde peut potentiellement en profité sans que cette utilité ne fasse l’objet d’une
transaction par le marché.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives: l’exemple du marché de l’éducation

Péquilibre

Qmarché
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives
 En l’absence d’externalités, la production optimale correspond à
l’intersection entre les courbes de demande et d’offre d’éducation,
E*.
 Par contre ,en présence d’externalités positives , la main invisible
ne conduit pas à l’optimum social, puisque les externalités
positives créent des avantages sociaux qui bénéficient à toute la
société.
 Bénéfice marginal social (Bms) = Bénéfice marginal+ Bénéfice
marginal externe
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives: l’exemple du marché de l’éducation

Péquilibre

Qmarché
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives:
 L’exemple du marché de l’éducation
 Commentaires figure 5 :
• La quantité optimale d’éducation du point de vue de la société est donnée
par Q optimale, pour laquelle le bénéfice marginal de la société provenant
d’une unité supplémentaire d’éducation est égal au coût marginal de
production.
• Sur le marché privé et concurrentiel de l’éducation, la production est
Q marché où le coût marginal égalise la demande privée d’éducation- et
non la demande sociale.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les externalités positives: l’exemple du marché de l’éducation
 Commentaires figure 5
• En effet, un système privé d’éducation, pour des raisons pratiques, ne
peut pas faire payer les personnes qui profitent des avantages externes
de sa production éducative.
• La non prise en compte de l’externalité positive génère de l’inefficacité.
• Avec un système d’éducation privatisé, la quantité d’éducation produite
par le marché est plus faible que le niveau socialement efficace. Ce qui
entraîne une perte sèche pour la société.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions privées aux externalités
 Notons qu’en présence d’externalités l’équilibre de marché est inefficace:
 Lorsqu’il existe des externalités négatives, les marchés libres produisent et
consomment trop.
 Lorsqu’il existe des externalités positives, les marchés libres produisent et
consomment trop peu. L’externalité positive génère de l’inefficacité.
 On peut se demander comment la société parvient-elle à un résultat plus
efficace?
 Plusieurs possibilités :certains solutions impliquent des actions des acteurs
privées et d’autres requièrent l’intervention publique.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions privées aux externalités
 Notons le concept d’internalisation de l’externalité qui est commun à
toutes les solutions qu’elles émanent du privé ou de l’Etat.
 Lorsque les individus ou les entreprises tiennent compte de l’ensemble
des coûts et des bénéfices de leurs actions en raison d’incitations
publiques ou privées, les économistes disent qu’ils internalisent les
externalités.
 L’internalisation des externalités c’est le fait d’intégrer les coûts ou les
avantages des externalités dans les paramètres du marché pour inciter
les agents économiques à les réduire (dans le cas des externalités
négatives) ou à les simuler (dans le cas des externalités positives).
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions privées aux externalités
 La négociation : exemple d’une usine et des pêcheurs.
 Les Résultats dû à Coasse : enseignements
 1- Les parties impliquées dans une externalité sont incitées à trouver un
arrangement privé entre eux.
 Lorsque les conditions sont remplies, la partie affectée par une
externalité peut payer l’autre partie pour lui faire changer de
comportement.
 2- Les parties privées arriveront toujours à la même solution efficace
indépendamment de la répartition initiale des propriétés privées.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions privées aux externalités
 Les Résultats dû à Coase : enseignements
 3-Les coûts de transaction relatifs à la conclusion de ce type d’accord
doivent être raisonnablement faibles pour permettre aux parties
prenantes de résoudre par elles-mêmes le problème d’externalité
 Les nudges : faire le bien
 Ce sont de petits coups de pouce, prenant souvent la forme de messages
visuels, susceptibles d’orienter les agents économiques vers les bonnes
pratiques, et ce, sans la moindre contrainte.
 Le nudge le plus célèbre est la mouche dessinée au centre des urinoirs de
l’aéroport d’Amsterdam, qui a permis d’améliorer la propreté des lieux
sans qu’il soit nécessaire pour ce faire, d’étoffer les équipes de nettoyage.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions privées aux externalités
 Les nudges : faire le bien
 Autre exemple: Il existe des nudges pour inciter à économiser
l’eau ,l’électricité, à trier les déchets.
 Queue à la caisse supermarché ⇨ rareté des passages en force ⇨
actions mal vues: Le bien, mais aussi la honte, la culpabilité et le risque
d’être publiquement décrié (normes sociales) efficacité des
normes sociales qui aident à internaliser les externalités négatives
imposées aux autres, conduisant ainsi à les réduire.
 Bien que les solutions privées puissent se révéler efficaces, une
intervention publique directe reste nécessaire lorsque les interventions
privées échouent.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions publiques aux externalités
 La réglementation: commander et contrôler .
• A ce niveau l’Etat intervient par des politiques de règlementation dans
lesquelles il règlemente directement l’allocation des ressources sur les
marchés.
• Si l’on pense que la réduction des émissions est bénéfiques pour la
société alors on réalise que Q marché est supérieure à Q optimale et
qu’une action visant à réduire la quantité produite va dans le bon sens.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions publiques aux externalités
 La réglementation: commander et contrôler
 Une approche fréquente pour résoudre ce problème consiste à utiliser la
législation pour commander et contrôler les agents.
 Par la règlementation, les autorités publiques restreignent directement le
niveau de production ou imposent l’utilisation de certaines technologies.
 Ces règlementations punissent mais n’incitent pas directement les pollueurs à
chercher des solutions moins coûteuses pour réduire la pollution par elle-même.
 Le pollueur est incité à développer des méthodes efficaces afin de se conformer
légalement aux normes d’utilisation de la technologie polluante mais sans
favoriser directement le changement technologique.

 .
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions publiques aux externalités
 La réglementation: approche fondée sur le marché
 Une approche non contraignante mais approche plutôt tournée vers une
solution de marché.
 Cette approche basée sur le marché permet à l’émetteur de choisir par
exemple comment réduire la pollution.
 Cette approche favorise le développement de nouveaux procédés de
production plus écologiques, ce qui n’est pas le cas par la règlementation.

 .
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions publiques aux externalités
 Taxes correctives et subventions:
 Une taxe corrective est une taxe conçue pour inciter les agents qui produisent
des externalités négatives à réduire la quantité produite vers le niveau
socialement optimal..
 De telles taxes permettant de converger vers la production optimale sont
appelées taxes correctives ou taxes pigouviennes ,du nom de
l’économiste ,Arthur Cecil Pigou.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les solutions publiques aux externalités
 Taxes correctives et subventions:
 Ce raisonnement pour les externalités négatives s’applique également aux
externalités positives :
 Le gouvernement peut alors utiliser des subventions correctives ou des
subventions pigouviennes pour internaliser l’externalité.
 Une subvention corrective est conçue pour inciter les agents qui
produisent des externalités positives à augmenter la quantité produites vers
le niveau optimal socialement.
 Dans le cas des externalités positives, une subvention est utilisée pour
corriger l’externalité
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics
 La sirène retentit, personne ne peut empêcher les autres de l’entendre, et
une personne qui entend la sirène n’affecte pas la capacité des autres à
l’entendre avec la même intensité.
 Les propriétés à savoir que personne ne peut empêcher les autres de
consommer, et que la consommation d’une personne n’altère pas la
consommation d’une autre personne caractérisent les biens publics.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
Exclusion d’usage

Forte Faible

Forte Biens privés ordinaires Biens communs


( vêtements, nourritures etc.) ( poissons, eau, forêts etc.)

Rivalité
Biens clubs Biens publics
Faible ( TV,WIFI etc. ) (défense nationale, programme de
protection de la planète etc.)
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics
 Pour comprendre la nature d’un bien public , il est utile de comparer et
de différencier les biens publics et les biens privés. Ainsi ,deux
caractéristiques les distinguent:
 Non exclusion d’usage.
 Les biens privés sont exclusifs , ce qui signifie que les gens ne peuvent
les consommer s’ils ne les ont pas payés.
 A l’opposé , les biens publics sont non exclusifs, ce qui signifie qu’une
fois qu’ils sont produits, il n’est pas possible d’empêcher les usagers de
les utiliser.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics
 Rivalité.
 Les biens privés sont rivaux dans la consommation , ce qui signifie
qu’ils ne peuvent pas être consommés intégralement par plus d’une
personne à la fois.
 Les biens publics purs sont non rivaux dans la consommation, ce qui
signifie que la consommation par une personne ne réduit pas celle des
autres.
 Pour résumer ,on peut dire que les biens privés sont exclusifs et rivaux,
tandis que les biens publics sont non exclusifs et non rivaux.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics .
 Les biens publics sont une cause fonctionnement défaillants du marché.
 Lorsque vous acheter un Iphone 300 unités monétaires, la contrepartie
aux 300 UM est claire.
 En revanche, que recevez-vous si vous payez 300 UM d’impôt au
gouvernement pour financer la défense nationale?
 Vous serez protéger par le ministère de la défense que vous ayez ou non
payé l’impôt.
 Et parce que vos 300 UM ne font aucune différence appréciable, entre
un système de défense national performant ou défaillant
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics .
 Vous ne recevrez probablement pas une contrepartie équivalente
 Pourquoi alors payer 300 UM d’impôt, et recevoir peu en retour quand
vous pouvez envoyer cette même somme à Jumo et obtenir un Iphone ?
 Cet exemple représente un problème clé dans la fourniture des biens
publics
 On les veut tous , mais on n’est pas prêt à les payer parce que on ne
peut pas être exclu de leur consommation une fois qu’ils sont offerts.
 Ainsi , les biens publics sont caractérisés par ce que les économistes
appellent le problème de passager clandestin
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens publics .
 Ainsi, les biens publics sont caractérisés par ce que les économistes
appellent le problème de passager clandestin.
 Le passager clandestin , principe selon lequel une personne n’est pas
incitée à payer pour un bien public parce que personne ne peut l’exclure
de son usage même s’il ne participe pas à son financement.
 Les passagers clandestins consomment plus qu’ils ne contribuent.
 Le problème du passager clandestin justifie la fourniture de biens
publics par l’Etat, permettant de produire le bien à un niveau optimal et
augmentant ainsi le surplus social.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens Publics
 Comme pour la production d’un bien privé, la production optimale de
bien public égalise les bénéfices marginaux aux coût marginaux.
 Autrement dit, si les bénéfices marginaux excèdent les coûts marginaux
associés à la fourniture d’un unité supplémentaire , alors il faut accroître
la production.
 Les biens communs
 Les biens communs sont des biens qui ne sont exclusifs mais sont
rivaux.
 Par exemple tous les pêcheurs peuvent accéder librement à un lac , mais
les poissons qu’ils capturent ne peuvent être pêchés simultanément par
un autre pêcheur.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens communs
 Notons que les biens communs ne sont pas exclusifs de sorte que
n’importe qui peut en consommer autant qu’il le souhaite ( aires de
stationnement , cuvette de punch etc.)
 Malheureusement , ces biens communs sont rivaux , ce qui signifie que
verre consommé lors d’une soirée étudiante fait baisser le stock
disponible d’une unité pour tous.
 Il en résulte donc une externalité négative importante imposé par un
agent à tous les autres.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens communs
 Puisque tout le monde accède librement au lac et génère une externalité
négative avec son propre usage, l’utilisation totale du lac est supérieure
à ce qui serait socialement optimal.
 Une telle surutilisation peut conduire à ce que les économistes appellent
la tragédie des biens communs.
 Dans certains cas les conséquences de cette surexploitation peuvent être
grave : au lieu d’avoir une pêche durable , par exemple, des espèces
entières de poissons peuvent disparaître (externalité négative) en raison
d’une pêche excessive.
 Les solutions pour éviter Une telle la tragédie des biens communs
s’apparentent à celles examinées pour les biens privés.
Chapitre 3: Les externalités et biens publics
 Les biens communs
 Il peut s’agir d’une intervention publique ou d’un recours à des
organismes privés. Par exemple une taxe pigouvienne peut être prélevée
pour chaque poisson pêché dans le lac.
 L’autre solution consiste à ce que les utilisateurs de biens communs se
regroupent et s’organisent pour autoréguler l’utilisation de la ressource,
sous la forme d’un système de quotas annuels de pêche par exemple.
 Lorsque cela est possible la privatisation pur et simple de la ressource ,en
confiant le contrôle à son propriétaire peut également fonctionner.
 La propriété élimine le problème d’externalité car tout épuisement est pris
en charge par le propriétaire qui contrôle l’accès à sa ressource.

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