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Coniques

Mathmatiques 3, 2016

Mathmatiques 3, 2016 Coniques 1 / 29


Mathmatiques 3, 2016 Coniques 2 / 29
VI. 5. Coniques

Mathmatiques 3, 2016 Coniques 3 / 29


VI. 5. 1. Quelques rappels

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Origine

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On muni R2 du produit scalaire canonique et d’une base orthonormée
B = (~i, ~j). On considère R2 rapporté au repère orthonormé R = (O, B) où
O est le point d’origine.

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Définition monofocale
On considère
une droite D,
un point F non situé sur D,
un réel strictement positif e.

On appelle conique (propre) de droite directrice D, de foyer F et


d’excentricité e l’ensemble C des points M du plan vérifiant :

d(M, F ) = e · d(M, D)

où d(M, F ) désigne la distance du point M au point F et d(M, D) désigne


la distance du point M à la droite D.

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Définition
Si e < 1, on dit que C est une ellipse
Si e = 1, on dit que C est une parabole
Si e > 1, on dit que C est une hyperbole

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Définition
La droite ∆ passant par F et perpendiculaire à D est un axe de symétrie
appelé l’axe focal de la conique.

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Définition
On appelle sommet de la conique tout point de la conique qui est
également sur l’axe focal.

Soit K la projection de F sur la droite D.


Une parabole admet un unique sommet S : c’est le milieu du segment
[FK ].
Une ellipse ou une hyperbole admet deux sommets : S1 le barycentre
des deux points : F avec le poids 1 et K avec le poids e ; S2 le
barycentre des deux points : F avec le poids 1 et K avec le poids −e.

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Propriété (parabole)
Soit C une parabole. Dans un repère orthonormé (S, u~, ~v ) où
S est le sommet de la parobole,
~
SF
u~ = ~ k
kSF
la parabole C a comme équation

y 2 = 2px.

où p = d(F , D).

Réciproquement, dans un repère orthonormé (O, u~, ~v ) toute courbe


d’équation y 2 = 2px où p ≥ 0, est une parabole de sommet O et de Foyer
le point F = (p/2, 0) et de directrice la droite D d’équation x = −p/2.

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Propriété (ellipse ou hyperbole)
Soit C une conique d’excentricité e 6= 1 (C est une ellipse ou une
hyperbole). Soit O le milieu du segment [S1 S2 ] où S1 et S2 sont les
sommets de C.
~
Dans un repère orthonormé (O, u~, ~v ) où u~ = OF
~ k la conique C a pour
kOF
équation
x2 y2
+ =1
a2 a2 − c 2
où a = d(O, S1 ) et c = d(O, F ).

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On a a2 − c 2 > 0 si et √
seulement si e < 1. Dans ce cas C est une
ellipse. En posant b = a2 − c 2 , C a pour équation

x2 y2
+ 2 = 1.
a2 b
On a a2 − c 2 < 0 si et seulement
√ si e > 1. Dans ce cas C est une
hyperbole. En posant b = c − a2 , C a pour équation
2

x2 y2
− 2 = 1.
a2 b

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Réciproquement ...

x2 y2
Dans un repère orthonormé (O, u~, ~v ), une courbe d’équation a2
+ b2
=1
avec a > b est une ellipse

de foyer F = (c, 0) où c = a2 − b 2
c
d’excentricité e = a
a2
de directrice la droite D d’équation x = c
de sommets S1 = (a, 0), S2 = (−a, 0)

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De même ...
x2 y2
Dans un repère orthonormé (O, u~, ~v ), une courbe d’équation a2
− b2
=1
est une hyperbole

de foyer F = (c, 0) où c = a2 + b 2
c
d’excentricité e = a
a2
de directrice la droite D d’équation x = c
de sommets S1 = (a, 0), S2 = (−a, 0)

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VI. 5. 2. Utilisation des formes quadratiques

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Définition algébrique
On appelle conique toute courbe C de R2 admettant dans le repère R une
équation de la forme F (x, y ) = 0 où

F (x, y ) = ax 2 + bxy + cy 2 + dx + ey + f

avec a, b, c, d, e, f ∈ R et (a, b, c) 6= (0, 0, 0).

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On cherche un repère adapté dans lequel la conique C admet une
”équation réduite” qui soit aussi simple que possible.

Les termes de degré 2 de F définissent une forme quadratique

q : R2 → R, (x, y ) 7→ q(x, y ) = ax 2 + bxy + cy 2

appelée la partie quadratique (ou la forme quadratique associée à F ) de


l’équation F de la conique C.

Nous allons utiliser les propriétés de la forme quadratique q pour trouver la


bonne base dans laquelle l’équation de C est plus simple.

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La matrice A = MB (q) de q dans la base B est
! 
ϕq (~i, ~i) ϕq (~i, ~j)

a b/2
A = MB (q) = =
ϕq (~j, ~i) ϕq (~j, ~j) b/2 c

où ϕq est la forme polaire de q.

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La matrice A étant symétrique, elle se diagonalise dans une base
orthonormée et en particulier q-orthogonale.

Soit B 0 = (~
u , ~v ) une base orthonormée (ou q-orthogonale) de vecteurs
propres u~ et ~v de A avec pour valeurs propres λ1 et λ2 respectivement.

Il existe alors une matrice (orthogonale) P, à savoir la matrice de passage


P = PBB0 de B à B 0 , tels que
 
t λ1 0
A = PD P, où D = .
0 λ2

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Comme B 0 est une base q-orthogonale, on a

u ) = λ1 , q(~v ) = λ2 , q(x 0 u~ + y 0 ~v ) = λ1 x 02 + λ2 y 02
q(~
et donc
q(x ~i + y ~j) = ax 2 + 2bxy + cy 2 = λ1 x 02 + λ2 y 02
ce qui donne une forme plus simple de q.

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On a
x0
   
x
=P .
y y0
et en exprimant le terme dx + ey + f en fonction de x 0 et y 0 , on conclut
que l’équation de C dans le repère R0 = (O, B 0 ) s’écrit sous la forme

λ1 x 02 + λ2 y 02 + αx 0 + βy 0 + k = 0

où α, β, k ∈ R.

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Donc considérons une base B 0 = (~
u , ~v ) orthonormée de vecteurs propres u~
et ~v de A avec pour valeurs propres λ1 et λ2 et dans laquelle l’équation de
la conique C est de de la forme

(1) λ1 x 02 + λ2 y 02 + αx 0 + βy 0 + k = 0

où α, β, k ∈ R. On étudie C selon les cas suivants.

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b2
Premier cas : det(A) = ac − 4 = λ1 λ2 6= 0.
On réécrit l’équation (1) sous une forme plus simple en utilisant l’identité
(z + t)2 = z 2 + 2zt + t 2 ,

λ1 x 02 + λ2 y 02 + αx 0 + βy 0 + k
α β
= λ1 x 02 + λ1 2x 0 + λ2 y 02 + λ2 2y 0 +k
2λ1 2λ2
α 2 β 2 α2 β2
= λ1 (x 0 + ) + λ2 (y 0 + ) + (k − − )
2λ1 2λ2 4λ1 4λ2
et donc on obtient une équation de la forme

(2) λ1 (x 0 − α0 )2 + λ2 (y 0 − β 0 )2 + k 0 = 0

où
−α −β α2 β2
α0 = , β0 = , k0 = k − − ·
2λ1 2λ2 4λ1 4λ2

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(1) Cas det(A) = λ1 λ2 > 0. Donc λ1 et λ2 ont le même signe.
Si k 0 = 0 alors C est réduite au point ω = (α0 , β 0 ).
Si k 0 est du signe de λ1 et λ2 , alors C est l’ensemble vide.
Si k 0 est du signe opposé à λ1 et λ2 , C est une ellipse (de centre de
symétrie ω = (α0 , β 0 )).
(2) Cas det(A) = λ1 λ2 < 0. Donc λ1 et λ2 sont de signes oposés.
Si k 0 = 0 alors l’équation (2) s’écrit
−λ1 0
(x − α0 )2 = (y 0 − β 0 )2
λ2
et donc C est la réunion des deux droites sécantes d’équations

λ(x 0 − α0 ) = (y 0 − β 0 ), λ(x 0 − α0 ) = −(y 0 − β 0 ).


q
−λ1
où λ = λ2 .
Si k 0 6= 0 alors C est une hyperbole.
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2
Deuxième cas : det(A) = ac − b4 = λ1 λ2 = 0. Dans ce cas, l’une des
valeurs propres est nulle et seulement une car (a, b, c) 6= (0, 0, 0) et donc
A 6= 0.
Si λ1 = 0, l’équation (1) s’écrit

(3) λ2 (y 0 − β 0 )2 + αx 0 + k 0 = 0

−β β2
où β 0 = et k 0 = k − ,
2λ2 4λ2
et si λ2 = 0 l’équation (1) s’écrit

−α α2
λ1 (x 0 − α0 )2 + βy 0 + k 0 = 0, où α0 = et k 0 = k − ·
2λ1 4λ1

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On va seulement traiter le cas λ1 = 0, le cas λ2 = 0 se traite de façon
similaire.
Si α = 0 alors l’équation (3) est de la forme

λ2 (y 0 − β 0 )2 + k 0 = 0
−k 0
et donc C est, selon les valeurs de λ2 , la réunion de deux droites
−k 0
parallèles (si λ2 > 0), une seule droite (si k 0 = 0) ou l’ensemble vide
−k 0
(si λ2 < 0).
Si α 6= 0 alors l’équation (3) est de la forme

−λ2 0 k0
x0 = (y − β 0 )2 −
α α
et donc C est une parabole.

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Conclusion. Soit C la conique d’équation

ax 2 + bxy + cy 2 + dx + ey + f = 0

et posons ∆ = b 2 − 4ac.
Si ∆ < 0 alors C est une conique de type ellipse : C est une ellipse
(une conique propre), un point ou l’ensemble vide (une conique
dégénérée).
Si ∆ > 0 alors C est une conique de type hyperbole : C est une
hyperbole (une conique propre) ou la réunion de deux droites sécantes
(une conique dégénérée).
Si ∆ = 0 alors C est une conique de type parabole : C est une
parabole (une conique propre), la réunion de deux droites parallèles,
une droite ou l’ensemble vide (une conique dégénérée).

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