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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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EcOLE NATIONALE D’écONOMIE APPLIqUéE ET DE MANAGEMENT

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Assurance des risques


techniques

Bernard AKPAN
Diplômé d’Etudes Supérieures Spécialisées d’Assurances
Docteur en sciences de Gestion

Février 2013

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SOMMAIRE
Introduction

1- L’Assurance Tous Risques Chantiers


2- L’Assurance Tous Risques Montage et Essais
3- L’Assurance Bris de Machine
4- L’Assurance Pertes d’Exploitation après Bris de Machine
5- L’Assurance Tous Risques des Ensembles Electroniques de
Traitement de l’Information

Conclusion

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Chapitre 1 : L’ASSURANCE TOUS RISQUES CHANTIERS

L’assurance Tous Risques Chantiers est une branche d’assurance des risques
techniques relativement récente. C’est une assurance conçue pour les projets de
construction de tout genre offrant une protection complète aussi bien contre les
dommages causés à l’ouvrage en construction, aux équipements utilisés pour
l’exécution des travaux ou aux matériels de chantier que contre les dommages
matériels et corporels causés aux tiers du fait de l’exécution des travaux.
Les progrès techniques réalisés dans le secteur des bâtiments et la demande
croissante de construction d’ouvrage de tout genre ont augmenté dans le monde le
besoin d’assurance tous risques chantiers.
Face à une concurrence de plus en plus vive, les entreprises de construction ne
peuvent plus majorer leurs prix de façon suffisante pour tenir compte des risques
auxquels elles sont exposées. Les assureurs étant à même de calculer leurs primes de
façon plus rigoureuse que les majorations pour les risques d’entreprise de
construction, on peut dire que l’assurance tous risques chantiers contribue à faire
baisser les coûts de construction tout en offrant à toutes les parties intéressées une
protection efficace.
C’est pourquoi avant adjudication des travaux (acte par lequel on attribue l’exécution
des travaux à un entrepreneur), les maitres d’ouvrage, les bureaux d’étude, les
architectes et les établissements financiers exigent la preuve de l’existence de
l’assurance tous risques chantiers. De même les pouvoirs publics ont pris depuis
longtemps l’habitude d’insérer dans les conditions du contrat d’exécution des
travaux, une clause exigeant la souscription d’une assurance tous risques chantiers.

1- Personnes assurées
Les personnes assurées dans le cadre de l’assurance tous risques chantiers sont :
- Le maitre d’ouvrage : c’est la personne pour le compte de qui l’ouvrage est
construit. C’est celui qui commande la construction de l’ouvrage. Lorsque le
maitre d’ouvrage délègue une personne pour assumer son rôle, cette
dernière est appelée maitre d’ouvrage délégué.
- Les entreprises de construction y compris l’ensemble des sous-traitants qui
exécutent la construction de l’ouvrage.
De façon précise, il convient de comprendre que, peuvent être assurés tous
les participants au chantier y compris les sous-traitants voire les fournisseurs
nommément désignés. Ainsi, si l’un d’eux cause un dommage, l’assureur
indemnisera normalement sans effectuer de recours contre le responsable.

2- Ouvrages assurés :
L’assurance tous risques chantiers peut être souscrite pour les travaux de
construction tels que :
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- Fouille pour la construction d’immeuble de grande hauteur
- Gros œuvres presque terminés : Le gros œuvre c’est l’ossature y compris les
murs extérieurs sans toiture ni revêtement.
- Construction de maison et d’habitation, d’immeubles commerciaux,
d’hôpitaux, de théâtres, de bâtiments d’industrie de central d’énergie
électrique.
- Construction de route, de voie ferrée, d’aéroport, de barrage, de centrale
hydro-électrique, de tunnels d’ouvrages d’irrigation et de drainage.
- Construction de blindage de béton.....

On peut également assurer les différentes parties ci-après du chantier :

a) L’ouvrage lui-même
Il comprend tous les travaux prévus au contrat et exécutés par l’entreprise
de construction et les sous-traitants y compris les travaux préparatoires
sur le chantier tels que le terrassement, le nivellement, les ouvrages
provisoires (un petit magasin à enlever après) ainsi que les matériaux
entreposés sur le chantier et qui sont nécessaires à l’exécution des
travaux
Les opérations de montage, d’installation et de construction en acier
peuvent être comprises dans l’assurance tous risques chantiers si ce sont
les travaux de construction qui prédominent c'est-à-dire si la valeur des
objets à monter et le coût du montage représentent moins de 50% du
total assuré.
b) Les équipements utilisés pour l’exécution de l’ouvrage.
En font partie les baraques de chantier, les magasins, les installations de
préparation et de mélange, les échafaudages, les installations
d’approvisionnement en électricité et en eau.
c) Les matériels de chantiers
Il s’agit des machines de déplacement du sable, des grues et d’autres
engins semblables à condition qu’ils soient des engins non admis à circuler
sur la voie publique.
d) Les frais de déblaiement
Ce sont les frais encourus pour déblayer un chantier après un sinistre
garanti.
e) La responsabilité civile obligatoire :
Il s’agit des conséquences pécuniaires de la responsabilité que l’assurance
peut encourir en vertu de la loi et en raison des dommages matériels et
corporels causés au tiers pendant l’exécution des travaux. Sont exclus de
cette garantie les accidents survenant aux employés ou aux ouvriers
assurés.

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f) Les avoisinants
Ce sont les biens sur le chantier assuré et à l’extérieur de celui-ci.

3- Les risques garantis :

L’assurance tous risques chantiers offre une protection très étendue. Elle couvre tous
les dommages accidentels à condition que la cause du dommage ne figure pas dans
les exclusions énumérées dans la police.
La garantie de l’assureur est acquise pour les dommages provenant des causes ci-
après :

- Tous risques
- Incendie, explosion, foudre chute d’appareils
- Ras de marée, crue, inondation, neige
- Tempête de tout genre
- Affaissement de terrain, tremblement de terre, glissement
- Vol simple et vol par effraction
- Les malfaçons de toutes causes,
Les pertes, dommages ou destruction subis par les matériaux de construction
pendant leur transport sur le chantier peuvent être compris dans l’assurance, de
même que les dommages survenus pendant l’entreposage sur le chantier ou pendant
le montage ou le démontage des équipements des matériels sur le chantier.
Il existe très peu d’exclusions en matières de tous risques chantiers ; les
quelques exclusions qui existent sont expressément mentionnées dans la police et
concernent notamment :

- Les dommages occasionnés par des opérations militaires, la guerre,


les grèves, les émeutes, les mouvements populaires
- Un arrêt des travaux
- Les dommages ayant pour origine une négligence ou une
faute intentionnelle de l’assuré ou de l’une de ses préposés
- Les dommages causés par la mise en service de certaines
installations avant la fin du chantier.

4- Durée de la garantie
La garantie commence au début des travaux ou après le déchargement
des objets assurés sur le chantier et se termine lors de la réception ou de la mise en
service de l’ouvrage achevé.

La garantie relative aux équipements et aux matériels de chantier commence


après leur déchargement sur le chantier et se termine lorsqu’il quitte le chantier. Il
est en outre possible d’étendre l’assurance à la période de maintenance.

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5- Somme assurée et prime
5.1- Le Capital assuré

En ce qui concerne l’ouvrage lui-même le capital assuré est égale au montant du


marché auquel s’ajoute la valeur des matériaux de construction et ou des prestations
fournies par le maître d’ouvrage. Afin d’éviter une sous assurance en cas de sinistre,
toute majoration du montant du marché doit être immédiatement déclarée à
l’assureur. S’il apparaît à la fin de la période de construction que la somme assurée a
augmenté, l’assureur devra doter un complément de prime.

Peuvent aussi faire partir de la somme assurée le montant des équipements et du


matériel de chantier (si ces derniers sont assurés). Dans ce cas, on tient compte de la
valeur à neuf à la date de la souscription de l’assurance y compris les frais de
montage, de transport et de douane.

5.2- La prime

Il n’existe pas un prix fixe applicable à tout ouvrage. La tarification se fait en fonction
des caractéristiques du risque. Les principaux éléments d’appréciation du risque
sont :

- La nature du chantier et les dangers auxquels il est exposé


- Les caractéristiques techniques de l’ouvrage et les matériaux utilisés
- Les méthodes de construction
- La sécurité des travaux

Pour établir une tarification adaptée au risque, l’assureur doit pouvoir prendre
connaissance de ce qui suit :

- Les contrats de constructions


- Les plans et descriptions
- Le programme de construction
- Les devis
- Toutes autres pièces nécessaires à l’appréciation du risque.

Si l’ouvrage ne peut pas être terminé dans la période prévue dans la police, il est
possible de prolonger l’assurance moyennant paiement d’une somme supplémentaire
(surprime). Les taux relatifs à l’équipement nécessaire, à l’exécution de l’ouvrage peuvent
être fixés soit par année, soit pour toute la période.

6- Règlement du sinistre

6.1- Indemnisation

L’assureur indemnise l’assuré des frais nécessaires à la réparation des dommages causés
à l’ouvrage.

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Sont exclus les frais de réparation des malfaçons qui auraient existé même en l’absence des
sinistres. Il est à préciser que la limite de l’indemnité est la somme assurée sauf si la police
prévoit une limite de garantie par sinistre ou une limite globale pour l’ensemble des sinistres
survenus pendant la période d’assurance.

6.2- La franchise

Sur chaque sinistre tous risques chantiers, l’assuré supporte une somme qui varie
suivant la nature et l’importance de l’ouvrage et suivant les dangers liés au milieu.
Ces franchises sont déduites de l’indemnité payable en cas de sinistre. L’objectif de la
franchise est d’éveiller chez l’assuré l’intérêt pour la prévention des dommages et de
décharger l’assureur des sinistres peu importants.

7- Période de maintenance

Les contrats de construction prévoient très souvent après la réception de l’ouvrage une
période de maintenance de six mois ou d’un an.

Cette réception appelée réception provisoire est le point de départ de la période de


maintenance qui va s’achever avec la réception définitive. Il est possible d’accorder
dans le cadre de l’assurance tous risques chantiers une couverture pour cette période
de maintenance.

On distingue trois sortes de garanties pour la période de maintenance :

7.1- La garantie de maintenance visite

Elle garantit les dommages causés par les entreprises qui reviennent sur le chantier pour
satisfaire à leur obligation de contrôle d’entretien et de réparation.

7.2- La garantie de maintenance étendue

Elle inclut la maintenance-visite et garantit en sus les dommages résultant d’un fait qui a
pris naissance pendant la période de construction et d’essai

7.3- La garantie du constructeur

En sus de la maintenance étendue, cette garantie couvre les dommages dont l’origine
remontant avant l’ouverture du chantier tient à une erreur de conception ou à un vice de
fabrication.

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Chapitre 2 : L’ASSURANCE TOUS RISQUES MONTAGE-ESSAI
L’assurance tous risques montage-essai est une variante de l’assurance des risques
techniques récemment diffusée dans le monde. Toutefois la couverture de ces
risques comporte des garanties qui se chevauchent ; il s’agit de l’incendie, de la
tempête, inondation, vol avec effraction etc.

L’assurance tous risques montage essai a acquis dans la vie économique une
importance sans cesse accrue allant de près avec le développement de
l’industrialisation dans le monde entier. Elle permet de supporter financièrement les
risques que recèlent les grandes opérations de montage. De même les banques ou
établissements de crédit exigent le plus souvent une assurance tous risques montage
et essai pour garantir dans une large mesure les prêts qu’ils consentent aux
investisseurs.

1- Objet de la garantie

L’assurance tous risques montage et essaie a pour objet de garantir contre les
conséquences pécuniaires les dommages survenus pendant la période de montage et
des essais. Il s’agit généralement du montage de machine, d’appareils et d’autres
ouvrages de construction métallique. En outre la garantie peut s’étendre à d’autres
petites machines, appareils, engins et matériel nécessaires à l’exécution du montage.

2- Personnes assurées

L’assurance tous risques montage essai s’adresse aux entrepreneurs et toutes les
parties prenantes pour qui la réalisation d’un montage comporte un risque. Il peut
s’agir :

- Du fabriquant ou du fournisseur des machines à installer si le montage est exécuté


par lui-même ou sous sa responsabilité.

- Les entreprises chargées du montage

Chaque intéressé n’est pas obligé de souscrire une police d’assurance ; au contraire
l’établissement pour l’ensemble des travaux d’une seule police dans laquelle figurent
tous les assurés est la façon la plus simple et la plus sure de réaliser une protection
complète.

3- Les risques couverts

L’assurance tous risques montage essai offre une couverture très étendue. Tous les
dommages accidentellement causés aux matériels assurés pendant la durée de
l’assurance sont garantis sauf les exclussions mentionnées dans la police.

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3.1- La garantie
Sont garantis les dommages résultant des causes ci-après :
Incendie, explosion, foudre, chute d’appareils de navigateur aérienne, autre destruction
ou autre mesure de lutte contre le feu, raz de marée, crue, neige, séisme, tremblement
de terre, maladresse, court-circuit, surtension, erreur de montage, affaissement, sous
pression, sur pression....., tout autre accident fortuit tels que les dommage dus à la
pénétration des corps étranger, les frais de transports sur le site de nettoyage.....

3.2- Les exclusions


Elles sont généralement peu nombreuses stipulées dans la police. Pour l’essentiel, ce
sont :
- Les dommages imputables à des vices de construction, de matières
- Les dérangements mécaniques ou électriques survenant sur des appareils à monter,
c'est-à-dire les dommages qui ne sont pas dus à des causes extérieures
- Les amandes contractuelles et des pénalités pour manque de performance ou de
rendement et tout autre dommage immatériel
- Les dommages découlant d’une faute dolosive de l’assuré (le dol) ou d’un de ses
préposés
- Les dommages résultant de la guerre

NB : Certaines exclusions peuvent être rachetables avec paiement de surprime.

4-Durée de la garantie

L’assurance tous risques montage et essaie prend effet pour chaque bien garantit à partir
de déchargement sur le site de montage et cesse dès l’achèvement complet du montage et
des essais. La couverture peut être aussi étendue à la période de maintenance.

5-Le capital assuré

La somme assurée correspond à la valeur des installations telles qu’elle figure dans le
contrat de vente y compris les frais de transport, les droits de douane et le coût du montage.
Lorsqu’à l’occasion d’un sinistre l’assureur constate que la somme assurée est trop faible, il
fait application de la règle proportionnellement des capitaux. Tout changement affectant la
somme assurée doit être immédiatement déclaré à l’assureur. Les pièces et autres matériels
assurés en tous risques montage et essai le sont à leur valeur de remplacement.

6-Le règlement de sinistre

L’assureur rembourse ce qu’il faut pour remettre le matériel endommagé dans l’état où il se
trouvait avant la survenance du sinistre.

6.1- L’indemnisation

L’indemnité à allouer en cas de sinistre comprend :

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- Les frais de démontage
- Les frais de transport et de remontage
- La valeur des pièces encore utilisables ou des débris est détruite du montant de
l’indemnité.

N B : Si le sinistre nécessite la consultation des spécialistes, leurs honoraires sont pris


en compte par l’assureur.

6.2- Franchise

Sur chaque sinistre, une part des dommages est mise à la charge de l’assuré ; il s’agit de la
franchise qui sert à moraliser le risque. Elle évite également à l’assureur de payer des petits
sinistres.

7 – Période de maintenance
(Voir cours sur tous risques chantiers)

8– Tarification

En assurance tous risques montage essai, il existe tout au moins des règles de tarification
pour les affaires courantes qui ne présentent pas de circonstances aggravantes. Il existe
certains taux qu’on applique à certaines affaires courantes et qui sont en pourcentage. Ainsi
la prime à payer est égal au produit du taux par la valeur de l’objet assuré.

Pour les affaires qui présentent certaines difficultés, il est impératif de calculer le taux de
prime adéquat en tenant compte des particularités du risque. Ainsi pour établir une
tarification juste et adéquate, l’assureur a besoin de certaines informations concernant le
risque notamment :

- La description technique des matériels à monter


- La valeur des matériels
- Le montant du marché
- La situation géographique du chantier de montage
- Le planning de livraison et de montage, les possibilités de montage, les équipements
de lutte entre le feu.
- L’expérience de l’entreprise eu égard aux matériels à monter.
- Etc.........

La tarification tient également compte de l’état de l’équipement du montage et de son


entretien.

La police d’assurance tous risques montage et essai prévoit l’application de la règle


proportionnelle. A cet égard il est conseillé de s’assurer pour une somme légèrement
supérieure au montant globale du marché (10% à 20%) ; ce qui mettrait à l’abri d’une sous
assurance au niveau de la somme assurée. L’assurance tous risques montage et essai est
souvent soumise à la franchise.

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Chapitre 3 : ASSURANCE BRIS DE MACHINES

1– Objet et étendue de la garantie

1.1- Objet de la garantie

L’assurance bris de machine a pour objet de garantir effectivement les entreprises


industrielles contre les conséquences pécuniaires de bris d’une machine, d’une partie de
celle-ci, d’une installation mécanique.

En dehors de son premier but, qui est de décharger l’assuré des conséquences financières
d’un sinistre accidentel, l’assurance bris de machine offre un autre avantage important.

En effet, elle permet aux entreprises assurées de renoncer à la constitution de réserve en


prévision d’un accident éventuel.

L’assurance bris de machine permet aussi d’éviter à l’entreprise toutes difficultés de


trésorerie en cas de sinistre.

1.2- Personnes pouvant s’assurer

L’assurance bris de machine s’adresse à tous les propriétaires ou utilisateurs de machines et


non seulement aux entreprises industrielles. Elle constitue une garantie d’une importance
capitale surtout pour les PME (Petites et moyennes entreprises) qui fleurissent de nos jours
et pour lesquelles le bris d’une machine peut avoir de lourdes conséquences sur les plans
économique et financier. Aussi les banques qui octroient des prêts pour achat des machines
et matériels ont tout intérêt à ce que ses biens soient assurés le plus complètement possible.

1.3- Biens à assurer

L’assurance bris de machines est applicable à toutes les machines, appareils, équipements et
installations mécaniques à savoir :

- les matériels de travaux d’énergie : turbine, alternateur, groupe électrogène.


- machine et installation de distribution d’énergie, transformateurs
- machines de production en général
- machines et équipements auxiliaires
D’une manière générale, l’assurance doit englober l’ensemble du matériel de
l’assuré.
NB : Certaines machines sont exclues de la garantie bris de machine à
cause de leur coute durée de vie par rapport à l’ensemble de l’équipement.

1.4- Garanties offertes


L’assurance bris de machine garantit comme son nom l’indique le bris
accidentel d’une machine, c'est-à-dire un dommage soudain et imprévisible.

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Il s’agit d’une détérioration importante exigeant une réparation ou le
remplacement du matériel accidenté. La plupart du temps les risques sont dus à une
des causes suivantes :

- Vice de construction
- Défaut de conception, de fabrication ou de montage
- Défaut de matière ou de la fonte
-Fausse manœuvre, maladresse, négligence, la rupture par la force
centrifuge, malveillance.
- Les courts circuits et autres effets du courant électrique, le manque d’eau
dans les radiateurs.
- Les explosions d’origine physique
- La tempête, la grêle et les débâcles de glace

1.5- Exclusions
Quelques exclusions sont souvent énumérées dans la police, il s’agit :
- des inondations, crues d’eau...
- de tous dommages susceptibles d’être pris en charge par d’autres contrats
d’assurance (l’incendie, l’explosion, le vol simple ou par effraction, chute de
foudre...)
- de toute usure due au fonctionnement ou à l’utilisation normale de la
machine.
- guerres civiles, émeutes, grève
- des fautes intentionnelles et des négligences très graves
- des défauts qui existaient au moment de la souscription et dont l’assuré
avait ou aurait dû avoir connaissance
- des défauts normalement garantie par le ;;; en vertu d’un contrat ou de la
loi
De façon générale, on note deux grandes catégories d’exclusions

1.5.1- Les exclusions absolues

Il y en a de deux sortes :

- Les exclusions légales

Il s’agit de celles que l’on trouve dans toutes les polices : le fait intentionnel de
l’assuré, la guerre, l’amande,

- Les exclusions techniques

Ce sont celles qui sont propre à l’assurance bris de machine. Elles sont en principe
non rachetables et ont trait à certaines causes de sinistre ou bien concernent
certaines éléments de machine ; il s’agit notamment :
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. Des événements dus à l’utilisation d’une machine alors que l’assuré avait connaissance
d’un vice, d’un défaut, d’une malfaçon ou d’un quelque dommage

. Les phénomènes d’entartrage, d’oxydation ou de corrosion.

. L’usure normale définie comme la détérioration progressive d’une pièce ou d’une


partie de la machine

. Les pièces d’usure qui par nature ont une durée de vie limitée et doivent être
normalement remplacées à certains intervalles : câble, couroi, batterie, moule, outils...

.Les matériaux non métalliques : matériaux de bourrage, réfractaire,... à moins que les
dommages ne soient la conséquence directe d’un sinistre indemnisable

.Les points nécessaires à l’accomplissement du cycle de la machine : catalyseur,


fluide,...

1.5.2- Les exclusions relatives

Elles sont souvent inscrites d’office dans la police, mais l’assuré peut en demander la
suppression souvent moyennant surprime.

Au titre des exclusions relatives on peut citer :

- les dommages provoqués par un vol ou une tentative de vol


- les dommages causés par des actes de grève, vandalisme, émeutes ou
mouvements populaires, terrorisme ou sabotage
- les dommages dus à la survenance des catastrophes naturelles qui ne
seraient pas reconnues comme telles par les pouvoirs publics
- les dommages dus à une tempête ou à un ouragan
- les dommages résultant de l’écroulement d’ouvrages d’art ou de
refoulement d’égouts
- les dommages dus à l’immersion d’une machine et les coûts liés à son
retirement
- les dommages résultant d’expérimentation ou d’essai à moins qu’il ne
s’agisse des vérifications habituelles de bon fonctionnement
- les dommages suivis par les massives ou les fondations

1.6- L’extension de garantie


Il appartient à l’assuré en fonction de sa situation de risque de déterminer les
extensions de garantie dont il peut avoir besoin, et de les solliciter auprès de
l’assureur. Parmi les extensions les plus courantes on peut citer :

- les frais de déplacement de spécialistes

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- les frais de transport accélérés sans quoi l’assureur ne remboursait que ses
frais au tarif le plus réduit

- les frais supplémentaires de main d’œuvre par exemple au titre des travaux
effectués en dehors des heures ou jours ouvrables

- de paiement des honoraires de l’expert choisi par l’assuré

- les frais de déblaiement ou de retirement de l’eau

- les dommages ‘’adjacents’’ provoqués par le bris de la machine assurée, par


exemple du fait de sa chute sur un matériel proche

- la carence de la fourniture du courant électrique résultant d’un dommage


causé au réseau ou à ses installations qui aurait comme conséquence la
détérioration de marchandise appartenant à l’assuré ou à lui confiée.

2- La tarification

2.1- L’assiette de la prime : la valeur assurée

La somme assurée doit être obligatoirement égale à la valeur de remplacement à neuf


des machines garanties augmentée des frais de douane, de transport et de montage

Si la valeur assurée des machines venait à changer, par exemple du fait d’une hausse
des prix, l’assuré est tenu d’en informer la compagnie pour éviter une sous assurance. Il
doit également déclarer toute acquisition de nouvelles machines.

2.2- Prime à payer

La prime nette à payer est égale au produit de la somme assurée par le taux de base
corrigé

PN = VA x tb corrigé
En assurance bris de machine, les taux de prime sont calculés sur la base des
statistiques et des données prévisionnelles. Ces taux sont fixés individuellement pour
chaque type de machine.

Les taux sont généralement élevés parce que la fréquence de sinistre en assurance bris
de machine est assez forte.

3- Règlement de sinistre

La compagnie d’assurance peut, soit rembourser à l’assuré les frais de réparation ou


faire réparer elle-même la machine endommagée ou encore remplacer la machine en
cas de sinistre total.

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3.1- Cas de sinistre partiel

Il s’agit de situation de bris réparable. Dans ce cas, l’assurance indemnise l’assuré


des débours pour remettre la machine dans l’état d’avant le sinistre. Il s’agit des frais
de réparation comprenant le coût des pièces de remplacement et des fournitures,
leur frais de transport au tarif minimum, les coûts de main d’œuvre basés sur les
salaires calculés en heures normales, les droits de douanes, les frais de démontages
et de remontages, les honoraires des spécialistes et autres frais inclus dans la somme
assurée.

L’assureur n’indemnise pas l’assuré des frais de révision générale des machines
assurées.

Les frais de réparation provisoire ne sont garantis que s’ils n’augmentent pas le coût
total de la réparation.

3.2- Cas de sinistre total

Lorsque le sinistre est total le montant des dommages est estimé sur la base de la
valeur vénale. On considère qu’il y a sinistre total lorsque le montant des frais de
réparation est inférieur ou égale à la valeur vénale de la machine.

En cas de sinistre total l’indemnité serait égale à la valeur vénale moins la valeur de
sauvetage (valeur des pièces récupérées).

L’assureur n’indemnise pas l’assuré du coût de la modification ou du


perfectionnement de la machine effectué à l’occasion d’une réparation.

L’excédent de coût lié au transport en grande vitesse, par avion ainsi qu’aux travaux
en heure supplémentaire n’est garanti que sur convention expresse.

3.3-Application d’une franchise

Pour pouvoir maintenir malgré la fréquence élevée des bris de machines le taux de
prime acceptable pour l’assuré, la compagnie doit appliquée à chaque sinistre une
franchise dont le minimum est précisé au contrat.

Soient S le montant du sinistre, F la franchise et I l’indemnité à verser à l’assuré

3.3.1 - Franchise absolue ou déduite

. Si S≤F alors I= 0

. Si S>F alors I=S-F

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3.3.2- - Franchise relative

. Si S≤F alors I=0

. Si S>F alors I=S

C’est la franchise absolue qui est souvent appliquée par les assureurs.

C’est l’assuré qui demande la franchise, c’est lui qui précise le montant de la
franchise car plus la franchise augmente plus la prime diminue

En outre les assureurs procèdent à des inspections préventives de risque afin de


déceler à temps d’éventuels défauts sur les matériels et installations assurés. Cette
pratique permet de réduire la probabilité de survenance du sinistre.

4- Prévention des sinistres en assurance bris de machines

Si l’on arrive à établir la cause d’un accident, on peut trouver les moyens de prévenir
le sinistre non seulement pour la machine en cause mais aussi pour toutes les
machines de même type. La prévention des sinistres sert non seulement les intérêts
de l’assureur mais aussi ceux de l’assuré à qui le bris d’une machine ne manque
jamais de causer un préjudice économique (perte d’exploitation)

5- Exercice d’application

Une machine M fabriquée en 1991 est mise en service en 1995. A l’achat, cette
machine coûte FCFA 20.000.000. Les droits de douanes s’élèvent à 1O%, les frais de
transport et de manutention sont de 400 000 FCFA, les frais de montage de 300.000 F,
les divers frais exposés relatifs au pourboire s’élèvent à 200.000 FCFA. Les frais exposés
par le vendeur avant la mise en service s’élèvent à 150.000 FCFA, la TVA est de 18%, les
taxes de l’Etat égales à 10%. Le taux de base de la prime est de 3%0 et la majoration de
25%. Calculer la prime TTC sachant que le coût de police est de 5 000 FCFA et la TUCA
de 10%.

Correction

Prime nette= capital assuré x tb corrigé

Capital assuré = 20.000.000 + (10% x 20.000.000) + 400 000 + 300 000 = 22 700 000
FCFA

tb corrigé = 3%0 +(3%0 x 0,25)= 3,75%0

Prime nette = 22 700 000 x 3,75% = 85 125 FCFA

Prime Commerciale = 85 125 + 5 000 = 90 125 FCFA

Taxe (10%) = 90 125 x 10% =9 012,5 FCFA


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Prime TTC = 90 125 + 9 012,5 = 99 137,5 FCFA

Prime TTC = 99 137,5 FCFA

6- <L’expertise après sinistre

Selon le montant déclaré du sinistre la société d’assurance pourra décider de


commettre un expert spécialiste en bris de machine. Cet expert est un ingénieur
spécialisé en risque industriel, c'est-à-dire, connaissant à la fois les matériels et les
techniques d’assurance. Les honoraires d’expert et les frais d’expertise seront pris en
charge par la société d’assurance. Le plus souvent l’assuré qui a une bonne
connaissance de son matériel et qui dispose des personnes qualifiées ne nomme pas
d’expert. Trois cas d’expertise sont à envisager.

6.1- L’expertise amiable et contradictoire

C’est la procédure régulière de règlement des dommages. Elle devient obligatoire


même pour les petits sinistres dès lors que l’une des parties l’exige. Chaque partie
choisit un expert. Les deux experts ainsi choisis travaillent contradictoirement à la
constatation et à l’estimation des dommages. Ils déterminent aussi les causes de la
survenance du sinistre.

6.2- La tierce expertise amiable

En cas de désaccord entre les deux experts sus visés, ces derniers devront nommer
un troisième expert(le tiers expert) qui essaiera de les départager. Les honoraires de
ce dernier sont payés pour moitié par chaque partie.

Si le désaccord s’étend à la nomination du tiers expert, c’est alors le président du


tribunal de commerce qui le nomme sur requête de la partie la plus dirigeante.

6.3- L’expertise judiciaire

Elle n’a lieu qu’au cas où la tierce expertise n’arrive pas à apporter de solution
définitive au désaccord des parties. Le président du tribunal visé plus haut nomme un
ou plusieurs experts judiciaires. Ces experts travail seule après avoir recueilli les
différents avis des experts amiables auxquels ils ne sont pas liés. Le rapport
d’expertise de l’expert judiciaire s’impose à tous.

6.4- L’obligation de l’assureur en matière de règlement de sinistre

Lorsque l’assureur est en possession du rapport de l’expert, il examine le bien-fondé


de la réclamation en vérifiant :

- si l’origine et la cause du sinistre entre dans le domaine de la garantie

17
- si les références du matériel sinistre correspondent bien à celle du
matériel garantie

- si l’assuré est bien le propriétaire du matériel

- si un créancier a fait opposition aux règlements.

Il vérifie également le montant des dommages, la limite maximale étant le montant


de la valeur vénale déduction faite de la franchise.

Exercice

Une bétonnière automotrice est assurée pour une valeur à neuf de 100.000.000
FCFA en Juin 1991 avec une franchise de 1 000.000 de FCFA. La valeur à neuf réelle au
jour de la souscription est de 99.000.000FCFA.

Mal haubanée, la machine est projetée à terre lors d’une forte tempête en
Septembre1997. Le coût de la remise en état de la bétonnière est de 63 millions
FCFA. L’indice de 1997 est de 195 et celui de 1991 est de 110. La valeur à neuf réelle
au jour du sinistre d’un matériel identique est 177.000.000 FCFA. Le montant des
pièces récupérées s’élève à 2 500.000 FCFA.

Quelle est l’indemnité à verser à l’assuré sachant que la valeur vénale au jour du
sinistre est de 56.000.000 FCFA.

Correction

a- Calcul de la valeur d’assurance en 1997

100.000.000 x 195 =177272728 =177.000.000 FCFA


110

Il n’y a donc ni sur assurance ni sous assurance


Il n’y a pas application de la règle proportionnelle des capitaux
b- Valeur actualisée de la franchise
1 000.000 x 195 = 1 770.000F
110
c- Calcul du montant de l’indemnité I
56.000.000 – 2 500.000 – 1 770.000

I = 51 730.000F

18
7- Les garanties hors exploitation

Il existe un certain nombre de garanties ayant pour but de couvrir la machine


lorsqu’elle est stockée, transportée, manutentionnée, en cours de montage et/ou
d’essai ou lorsqu’elle relève de la garantie constructeur.

Toutes les garanties hors exploitation sont des garanties temporaires pouvant faire
l’objet soit d’une police spécifique soit d’une extension à la garantie ‘’en
exploitation’’ qui prend le relais

7.1- Garantie machine en stockage

Une machine peut être stockée soit chez le fabriquant, soit chez le transporteur, soit chez le
futur utilisateur. Ici nous nous intéresserons à l’assurance du matériel en dépôt chez
l’utilisateur.
L’assureur bris de machine accordera en générale la garantie stockage dans le cas où le
matériel à été assuré sur son site d’utilisation et attend sa mise en place définitive ou son
montage. Pendant ce lapse de temps qui peut durer plusieurs mois le propriétaire du
matériel doit garantir sa nouvelle machine même si celle-ci n’est pas encore au stade de
fonctionnement industriel.
Les risques les plus importantes à garantir dans ce cas sont :
- Le vol
- Les dégâts des liquides
- La corrosion accidentelle
- L’incendie

7.2- La garantie ‘’machine transportée’’


L’assureur peut garantir en outre certains dommages lorsque la machine n’est pas
encore arrivée sur son site d’exploitation. L’assureur garantit la machine pendant son
déplacement, son chargement et son déchargement. L’assureur prend alors en
charge les dommages directement consécutifs aux accidents caractérisés suivants :
- Collision, renversement, chute en rivière, en fossé, en ravin ou précipice
d’un véhicule transporteur
- Déraillement dans le cas du transport ferroviaire.
- Affaissement de route, de chaussé ou de voies ferrées; écroulement d’un
ouvrage d’art ou de bâtiment.
- Rupture de digne ou de conduite d’eau....

7.3-Garantie ‘’machine manutentionnée’’


L’assureur peut garantir au cours des opérations de manutention les dommages
résultant de :
- Choc, heurte, collision, chute de pièce ou de corps étranger
- Rupture d’un ou plusieurs câbles ou chaines de suspension ou de
haubanage (mal haubanée signifie mal fixée, mal attachée)

19
- Maladresse, négligence, malveillance de tierce personne
- Effet direct de la tempête, de l’ouragan, de la pluie torrentielle, du gèle, de
la débâcle de glace.

Comme dans le cas de la garantie stockage ou de la garantie transport, l’assuré doit


préciser le lieu et la durée de la garantie. Il peut également arriver que l’assureur
exige certaines préoccupations telles que :
- Mise en place de deux grues au lieu d’une seule
- Vitesse du vent inférieur à une certaine limite
- Exigence de référence professionnelle pour l’entreprise de manutention
L’assureur peut exercer un recours contre le manutentionnaire en cas de sinistre si
l’assuré n’a inclus dans le contrat une clause de renonciation à recours contre le
manutentionnaire.

7.4- Garantie ‘’démontage, remontage, maintenance’’


Cette garantie joue dans le cas de sinistre survenant pendant le montage ou le
démontage partiel nécessité par les travaux d’entretien ou de réparation. Il peut
arriver que l’assureur soit intéressé par un entretien régulier et équitable du matériel
et de ce fait conscient à indemniser les sinistres ayant lieu au cours de cette
opération. Dans ce cas, il doit formellement interdire les opérations de fortune afin
d’éviter une augmentation fortuite des dommages.

20
Chapitre 4 : ASSURANCE DES PERTES D’EXPLOITATION APRES BRIS
DE MACHINES

1- Le contenu de la garantie

1.1- Objet de la garantie


Cette assurance a pour objet le paiement à l’assuré d’une indemnité correspondant à la
perte d’exploitation qu’il a subie et résultant pendant la période d’indemnisation choisie :

- de la baisse du chiffre d’affaires causée par l’interruption ou la réduction d’activité de


son entreprise

- de la mise en œuvre des frais supplémentaires d’exploitation

- du paiement des frais complémentaires éventuels dès lors qu’ils sont la conséquence
directe des dommages des matériels causés par les événements garantie au titre du contrat
d’assurance.

En réalité cette assurance est destinée à replacer l’entreprise dans la situation financière qui
aurait été la sienne s’il n’y avait pas de sinistre, la garantie perte d’exploitation après bris de
machine ne peut être accordée que si le risque direct est garanti

1.2-- Les personnes concernées par la garantie

Cette assurance intéresse tout chef d’entreprises désireux d’être indemnisé d’un préjudice
financier subi par suite d’un arrêt partiel ou total de l’exploitation et consécutif à un
dommage matériel indemnisable dans le cadre de l’assurance bris de machine.

1.3-Les machines concernées

L’assurance perte d’exploitation s’applique indistinctement à toutes les machines


et installations techniques dès lors que leur mise hors service entraînerait l’immobilisation
d’autres installations :

- Qu’elles contrôlent par leur utilisation


- Que leur non fonctionnement se traduit par un chômage total ou partiel

1.4-Les risques couverts

L’assureur garantit les pertes d’exploitation consécutives à l’arrêt total ou partiel d’activité,
arrêt dû à un bris ou à une destruction de machine par suite :

- De causes internes telles que : Vice de construction, vice de conception de machine,


de montage.
- De causes humaines telles que : maladresse, négligence, mal surveillance de la part
du personnel de l’entreprise ou des tiers
- De causes accidentelles externes telles que : chute, heurt, collision, gèle, ouragan,
tempête.
21
1.5-Les exclusions à la perte d’exploitation

1.5.1-Les exclusions formelles

L’assureur exclut en règle générale :

- Les différences de cours du produit fabriqué ainsi que des matières premières se
produisant entre le moment des sinistres et leur règlement
- La dépréciation après sinistre d’un stock atteint
- Le petit outillage
- Le retard dû à des fautes de la part de l’assuré (commande mal passée) réparation de
fortune sans l’accord de l’assureur entrainant de gros sinistres
- Les conséquences de dommages corporels au cours du bris de machine
Ainsi dans le cas où un personnel serait blessé ou décédé du fait d’un sinistre et que
l’exploitation en soit affectée, l’assuré ne serait pas indemnisé de l’aggravation des
pertes résultant directement de l’indisponibilité ou de la disparition de ce personnel
- Les conséquences des dommages causés par les radiations atomiques ou des
substances qui engagent la responsabilité d’un exploitant d’installation minière
- Le paiement des amandes ou penalties ainsi que les pertes d’exploitation qui
ne trouvent pas leur origine dans un sinistre bris de machine

1.5.2-Les exclusions rachetables

Les exclusions suivantes peuvent être rachetées suivant le cas et suivant le prix (ou la
prime) :

- les pertes d’exploitation résultant des dommages directes garantis par une
extension particulière : grève, heurt, dégâts des eaux
- les honoraires aux frais d’expert de l’assuré
- la carence de fourniture de gaz, d’eau ou d’électricité
- l’arrêt d’exploitation imposé par décision administrative pour la sécurité des
personnes suite à un dommage garanti

1.6-Garantie complémentaire optionnelle


1.6.1-Honoraire d’expert

Ils sont payés par l’assureur et servent à défendre les intérêts de l’assuré lors de
règlement de sinistre et du calcul de l’indemnité. Ils sont généralement limités à 10%
du coût du sinistre.

1.6.2- Frais supplémentaires additionnels

Il s’agit des frais spéciaux dépassant les possibilités d’indemnisation de l’assurance de


base soit en nature soit en importance pour empêcher la chute brutale du chiffre
d’affaires sans espoir du retour à la situation antérieure dans le délai prévu
d’indemnisation.

22
1.6.3-Pénalité de retard

Cette extension de garantie est destinée à couvrir en dérogation à la règle


proportionnelle, les pénalités qui seraient mises à la charge de l’assuré en application
des clauses contractuelles conclues dans le marché avec ses clients par suite de
retard dû à un sinistre garanti par le contrat bris de machine.

1.6.4-Indemnité de licenciement

Ces indemnités dues par l’entreprise sont prises en charge au titre de l’assurance
perte d’exploitation mais ne pourront en aucun cas dépassées le montant prévu par
les textes règlementaires et les conventions collectives de la profession ainsi que les
montants à verser par l’entreprise en l’absence de tout licenciement

1.6.5-Reconstitution des stocks

Si l’utilisation du stock des produits finis non atteints lors du sinistre permet de
réduire la baisse du chiffre d’affaires pendant la période d’indemnisation
contractuelle et si ce stock ne peut pas être reconstitué pendant cette période
l’indemnité susceptible à ce titre sera fixée à dire d’expert.

1.7-Montant garanti et période d’indemnisation

1.7.1-La notion de la marge brute

La marge brute encore appelée bénéfice brute est obtenue en déduisant du chiffre
d’affaires les charges variables.

Les frais généraux permanents encore appelés charges fixes (taxe, assurance, frais
financier, frais de gestion incompressible) sont compris dans la marge brute.

Au nombre des charges variables, on peut citer celles qui sont liées à la production ou
à la fabrication des produits. Il s’agit des frais d’énergie, des frais de publicités, des
frais de prospections et de recherche, des coûts de démonstrations.

Chiffre d’affaires = charge fixe + charge variable +


bénéfice d’exploitation

Marge brute = charge fixe + bénéfice d’exploitation

= chiffre d’affaires – charge variable

23
1.7.2- Période d’indemnisation

La période d’indemnisation est la période commençant au moment du sinistre ayant


comme limite la durée fixée aux conditions particulières et pendant laquelle les
résultats de l’entreprise sont affectés par le sinistre. La période d’indemnisation n’est
pas modifiée par l’expiration, la résiliation ou la suspension du contrat survenant
postérieurement au sinistre. Si la date du sinistre ne peut pas être déterminée avec
précision, la période d’indemnisation commence au plus tard au moment de la
découverte du sinistre.

1.7.3- La franchise
La franchise a pour but d’éviter la prise en charge de petits sinistres qui peuvent arrêter la
marche de l’unité de production pour quelque temps et qui coûteraient chers à l’assureur en
frais de gestion et d’exploitation dont l’effet sur l’exploitation est difficilement maîtrisable. La
franchise peut être définie comme étant la durée fixée aux conditions particulières du
contrat qui commence à partir du moment de l’interruption de l’exploitation ou de l’unité de
production.

L’assuré garde obligatoirement à sa charge les pertes d’exploitation qui en résulte. Cette
franchise s’exprime en jour ; la durée de la franchise est incluse dans la période
d’indemnisation toutes deux partant du jour du sinistre.

2- Le sinistre et son règlement

2.1-Définition du sinistre

La garantie perte d’exploitation ne peut être engagée que si un sinistre bris de


machine est garanti. Deux conditions doivent être simultanément remplies :

- la machine doit être garantie tant en risque direct (bris de machine) qu’en perte
d’exploitation

- la garantie doit être acquise en ce qui concerne particulièrement le risque direct

NB : On peut se trouver dans le cas où le montant des dommages directs est


inférieur à la franchise du risque direct. La perte d’exploitation est indemnisable.

2.2- Déclaration du sinistre à l’assureur

2.2.1- Forme et contenu

Sauf cas fortuit et de force majeur l’assuré à 5 jours ouvrés pour informer l’assureur
par écrit (lettre recommandée avec accusé de réception) ou verbalement contre récépissé. Il
lui est cependant recommandé dans un but d’efficacité de prévenir l’assureur par téléphone,
télex, fax, email. Il devrait également indiqué les circonstances du sinistre, ses causes
connues ou présumées, la nature ou le montant approximatif des dommages ainsi que le
délai prévu pour une reprise totale ou normale des activités de la firme (ou de l’unité de
production). Il peut indiquer dans la mesure où il en a connaissance, le nom et l’adresse de

24
l’entreprise civilement responsable du sinistre afin que l’assureur puisse mettre en cause les
présumés responsables.

2.2.2- Obligations de l’assuré

L’assuré doit prendre immédiatement et après l’accord de l’assureur toutes les


mesures nécessaires pour limiter l’importance du sinistre ou réduire au maximum l’arrêt de
l’entreprise. Il pourra parfois effectuer des réparations provisoires ne présentant de danger,
d’aggravation de sinistre. Il devra communiquer à l’assureur tous les documents nécessaires
à l’expertise puis permettre aux représentants ou experts de procéder à une enquête sur
l’origine et l’étendue du sinistre.

2.3- L’expertise

Le sinistre perte d’exploitation après bris de machine étant obligatoirement lié à un


sinistre bris de machine, l’assureur commettra un expert en bris de machine qui est apte à
évaluer :

- les dommages et leurs montants

- les réparations à entreprendre

L’expert devra aussi être apte à déterminer les causes de sinistre ainsi que
les conséquences financières de l’arrêt ou de la baisse d’activité en se faisant aider par
les services d’un sapiteur (expert-comptable). Il est à préciser que la procédure d’expertise
de sinistre perte d’exploitation est identique à celle de bris de machine.

25
Chapitre 5 : ASSURANCE DES ENSEMBLES ELECTRONIQUES DE
TRAITEMENT DE L’INFORMATION
1- Objet et étendu de l’assurance

L’assurance des ensembles électroniques de traitement de l’information (AEETI)


est une assurance de dommage. Elle couvre les dommages causés à l’ensemble électronique
par les évènements tels que : l’incendie, les dégâts des eaux, le vol... On utilise généralement
la formule tous risques ; dans ce cas on parle de l’assurance tous risques informatiques.
Cependant la liberté est donnée à l’assuré de prendre les garanties de son choix en matière
de l’AEETI.

2- Les biens assurés

Les biens couverts sont : ordinateur, imprimante, logiciel et pro logiciel, la


climatisation...

3-Les exclusions

La garantie exclut les lampes, les résistances, les tubes électroniques et


certaines pièces interchangeables

4- Extension de garantie

Sont systématiquement proposées à l’assurable les extensions suivantes :

4.1 - Garantie des frais de reconstitution des médias

Il peut y avoir perte de données ou d’information à la suite d’un dommage


frappant le matériel informatique ou par suite d’une erreur telle que les mauvais nettoyages
de la tête de lecture ou d’un disque, la mauvaise fixation de bande, la proximité d’un champ
magnétique perturbant. L’assureur s’engage à payer les frais de recherche des données de
base et les frais de reconstitution du programme détruit ou endommagé. L’assureur garantit
un capital séparé contre surprime.

4.2- Les garanties des pertes supplémentaires d’exploitation

Il s’agit de la garantie des frais supplémentaires occasionnés par la destruction ou la


disparition de l’ordinateur assuré. Au titre de ces frais, on peut citer par exemple : les frais de
location d’un autre ordinateur.

4.3- La garantie des intérêts de découvert bancaire

Cette garantie est prise par des sociétés ou organismes de service qui, par suite d’un
sinistre sur l’ordinateur ne pouvait plus effectuer dans le temps les opérations de
facturations et devrait négocier des découverts bancaires.

4.4- La perte de fond ou perte d’exploitation

4.5 - La perte d’adaptation de logiciel

26
4.6- Les problèmes de détournement informatique d’argent :

Cette garantie concerne les ordinateurs servant aux transferts bancaires.

5- capital assuré

On peut garantir la totalité du capital. On dit qu’on a assuré l’ensemble électronique


en ‘’non dénommé’’. L’assureur peut garantir les ordinateurs un à un avec leur identification.
Dans ce cas, il les assure par capital. On dit qu’on a assuré en ‘’dénommé’’.

27
TRAVAUX DIRIGES

TD1
1- Calcul du taux de base perte d’exploitation après bris de machine

Lorsque les machines sont en série, c’est le taux le plus élevé qui est le taux de base de la
perte d’exploitation égale taux du risque direct. Si les machines sont en parallèle alors
chaque machine contrôle un certain pourcentage du chiffre d’affaires (c’est-à-dire que telle
machine est plus importante que telle autre). Par exemple, M1 contrôle 70% du chiffre
d’affaires et M2 30% du chiffre d’affaires ; et que le taux M1=2% et le taux M2= 3%)

Donc le taux de base de l’assurance perte d’exploitation après bris de machine est égal à
70% x 2% + 30% x 3% = 0,7 x 2% + 0,3 x3% = 1,4 + 0,9 = 2,3%

2- Règlement du sinistre perte d’exploitation après bris de machine

1ère méthode

CEG avant sinistre CEG après sinistre

CV = 8,4 CA = 12 CV=4,2 CA=6

CF = 2,4 CF=2,4 P=0,6

B = 1,2 6,6 6,6

12 12

Indemnité : l’assureur doit payer le bénéfice réalisé avant sinistre et la perte


enregistrée après sinistre de manière à mettre l’entreprise dans la situation dans laquelle
elle était avant sinistre

I= Perte nette + bénéfice d’exploitation

= 1,2 + 0,6 = 1,8

2ème méthode

BB 3,6
%BB = ----------=-----------= 30%
CA 12

28
Après le sinistre
BB
%BB = ------ = 30%
CA

BB= 30% x CA
= 30% x 6= 1, 8 = I

TD2

L’entreprise industrielle ALPHA de fabrication mécanique est assurée auprès de


la Compagnie d’assurance Le Parapluie en assurance bris de machine et en perte
d’exploitation après bris. Elle dispose de trois machines M1, M2 et M3 (confère tableau ci-
après). Les montants sont en FCFA ;

Année de Valeur à neuf Date de Renouvellement Taux Franchise en


fabrication première 2001
souscription
M1 1999 30.000.000 2000 01/01/03 2% 1.000.000

M2 2000 45.000.000 2000 01/01/03 3% 1.500.000

M3 1998 60.000.000 2000 01/01/03 3,5% 2.000.000

La machine M1 est montée en série avec les machines M2 et M3 qui sont à leur tour
montée en parallèle. M2 contrôle 40% de production et M3, 60%.

Les postes du compte d’exploitation de l’entreprise ALPHA se représente au


31/12/2000 comme suit :

Chiffre d’affaires 1 000 000 000 ; achat et frais variables de production 450.000.000 ;
frais généraux permanents 400.000.000

On n’admet que la tendance d’évolution de sa marge brute est de 10%. Le premier


Mai 2003 un sinistre survient et on enregistre les préjudices suivants :

Machine M2 40.000.000

Machine M1 10.000.000

29
On rappelle que la quotité de vétusté de toutes les machines est de l’ordre de
40% à la date du sinistre.

Après ce sinistre le chiffre d’affaires a baissé et devient 260.000.000. La période


d’indemnisation est de 18 mois.

Travail à faire

1) Calculer la prime nette totale


2) Présenter le compte d’exploitation de l’entreprise avant et après le sinistre
3) Régler le sinistre
Années Indices

2004 175
2003 160
2002 150
2001 130
2000 125
1999 115
1998 105
1997 100

Intervalles de capitaux CI % CBM %


de références
0 – 150.000.000 110 100

150 000 000 – 350 000 000 120 110

350 000 000 – 600 000 000 130 120

600 000 000 – 800 000 000 140 130

850 000 000 – 1 100 000 000 150 140

1 100 000 000 – 1 500 000 000 160 150

30
Correction

1- Calculons la prime nette (PN )

* Prime risque direct

M1 ------> VN = 30.000.000 x 160 / 115 = 41 739 130 FCFA


M2------>VN = 45.000.000x160 /125=57.600.000 FCFA
M3------> VN = 60. 000.000 x 160 / 105 = 91 428 571 FCFA

Franchises actualisées

F1 =1.000.000 x 160 /130 = 1.230.769 FCFA


F2 = 1.500.000 x 160 /130 = 1.846.154 FCFA
F3 = 2.000.000 x 160 /130 = 2.461.538 FCFA

Machine VN Taux % Prime Franchise


M1 41.739 130 2 834 782 1 230 769
M2 57.600.000 3 1 720 000 1 846 154
M3 91.428.571 3,5 3 200.000 2 461 538
5 762 782

*Calcul de la prime Perte d’exploitation(PE)

3- Capital de référence Cr

Marge brute MB

M B 2000 = 550.000.000 = CA – CV

M B 2001 = 550.000.000 x 1,1 = 605.000.000 FCFA

M B 2002 = 605.000.000 x 1,1 = 665.500.000 FCFA

M B 2003 = 665.500.000 x 1,1 =732.050.000 FCFA

Cr = 732. 050.000 x 1,3

Cr = 951 665 000

4- Le taux de base Perte d’exploitation(PE)

Taux correspondant à M2 et M3
T1 = 40% x 3% + 60% x 3,5%
= 3,3%

31
Or tM1 = 2% et 3,3% > 2%
Taux de base = 3,3%
5- Taux P E
TPE = 3,3%

6- Prime P E

P = 951 665 000 x 3,3% x18 /12


PPE = 47 107 418 FCFA

Au total PNT = P(Directe) + P(PE)

= 5 762 782 + 47 107 418

PNT= 52 870 200 FCFA

2-Compte d’exploitation de l’entreprise avant le sinistre 2003

CA = 1.000.000 X 1,1 = 1,100.000.000


1,100.000.000 x 1,1 = 1,210.000.000
1,210.000.000 x 1,1 = 1 331.000.000 FCFA

CV = 450.000.000 x 1,1 = 495.000.000

= 495.000.000 x1,1 = 544 500 000

= 544 500 000 x 1,1= 598 950 000 FCFA

CF = 400 000 000 x1,1 = 440 000 000


440 000 000 x 1,1 = 484 000 000

484 000 000 x 1,1 = 532 400 000 FCFA

B = CA – (CF + CV )

= 199.650.000 FCFA

Compte d’exploitation avant le sinistre

CF = 532 400 000 CA = 1 331 000 000


CV = 598 950 000
B = 199 650 000
1 331 000 000 1 331 000 000

32
Compte d’exploitation après le sinistre

Les charges variables varient dans la même proportion que le chiffre d’affaires

7- Pourcentage de diminution du chiffre d’affaires

1 331 000 000 - 260 000 000 /1 331 000 000 = 80,46%

8- Coût variable après sinistre

598 950 000 –( 80,46% x 598 950 000)

CV = 117.034.830 FCFA

9- Calcul de bénéfice ou perte après sinistre

Perte = CA – (CF + CV)

= 260 000 000 – (532 400 000 + 117 034 830)

= 389 434 830 FCFA

CF = 532 400 000 CA = 260 000 000


CV = 117 034 830 P = 389.434.830

649 434 830 649.434.830

3-Règlement du sinistre
• Machine M2

La valeur à neuf de M2 est de 57 600 000 FCFA. La vétusté étant de 40%, sa


valeur vénale est de 57 600 000 x 60% = 34 560 000.
Le montant des dommages (40 000 000 FCFA) est supérieur à la valeur vénale. Alors
l’indemnité est basée sur la valeur vénale.
I1 = 34 560 000 – 1 846 154 = 32 713 846 FCFA
• Machine M1
I2 = 10 000 000 – 1 230 769 = 8 769 231
I = I1 + I2
I = 41483 077 FCFA

Règlement perte d’exploitation

I’ = Bénéfice + Perte

= 199 650 000 + 389 434 830

I’ = 589 084 830 FCFA

33
TD3

Correction du 2è partiel
I- (Voir sur l’épreuve)
II-

Assurance bris de machine Assurance perte Indemnisation au titre de


d’exploitation l’assurance perte
Après bris de machines d’exploitation
Non Impossible Pas d’indemnisation
OUI Non Pas d’indemnisation
OUI avec garantie non Oui Pas d’indemnité
acquise

OUI avec garantie acquise Oui Oui si F < S


X=S–F

Non si F ≥ S
X=0

Cas pratique

1– Détermination de la prime nette au 01 /03/03

Quantité Types V N /Unité Taux (%0) Prime Franchise

3 Extrudeuse 75.000.000 6 1.350.000 750.000


1 Trieuse 85.000.000 3 255.000 850.000
1 Grue automotrice 25.000.000 15 375.000 500.000
1 Groupe électrogène 50.000.000 12 ,50 625.000 500.000
1 Transformation 60.000.000 6,25 375.000 600.000

2.980.000

2- Détermination de la prime nette au 01/10/03


Valeur actualisée = 42 622 112 X 150 /100
= 63.933.168 FCFA

Prime nette = 63 933 168 X 12,50%0 = 799 164,6 FCFA

Prime nette pour la période qui reste à couvrir

34
799 164,6 X 5 / 12 = 332 985,2 FCFA

3-
a) Démontrons qu’il ne s’agit pas d’un sinistre total, c’est- à- dire d’un sinistre partiel

Valeur vénale = Valeur à neuf – vétusté

VN actualisée = 85 000 000 x 175/150= 114 423 076

VV = 114 423 076 – 25 890 150

VV = 88 532 926 FCFA

Il s’agit d’un sinistre partiel car le montant des dommages est inférieur à la valeur

Vénale.

b) Vérifions s’il s’agit d’un sinistre total pour la grue

VN actualisée = 25 000 000 x 175/130 = 33 653 846 FCFA

VV = VN - Vétusté

= 33 653 846 – (40% x 33 653 846) = 20 192 307 FCFA

Non, il ne s’agit pas d’un sinistre total pour la grue car le montant des dommages

est inférieur à la valeur vénale

c) Règlement du sinistre

- Trieuse

Franchise = 114 423 076 x1% = 1 144 231 FCFA

I1 = 10.000.000 – 1 144 231

I1 = 8 855 769 FCFA

10- Grue

Franchise = 33 653 846 x 1%

= 336 538 FCFA

I2 = 16.000.000 – 500.000

I2 = 15 000 000 FCFA

35

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