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INTRODUCTION
L’univers dans lequel les agents économiques évoluent est marqué par une grande
incertitude. En fonction de leur goût, les individus peuvent s’exposer ou non à un certain
risque ; s’ils estiment pouvoir en tirer une utilité directe (en pratiquant un sport réputé
dangereux) ou un revenu plus élevé (en investissant sur les marchés financiers).
Toutefois, une partie de l’incertitude à laquelle les individus sont exposés est largement
indépendante de leurs choix individuels et se traduit par la réalisation de dommages. Le
fait de subir un vol et/ou d’avoir un accident sont des événements largement
imprévisibles qui diminuent l’utilité de l’individu. Dès lors qu’il a conscience de
l’existence de ce type d’aléas et s’il éprouve de l’aversion pour le risque, l’individu va
chercher à se prémunir contre la réalisation de ces sinistres ou, du moins, à en compenser
les effets.
La théorie économique décrit un ensemble de mécanisme qui permet de se couvrir contre
ces aléas ou de répartir de façon optimale leurs conséquences en fonction de la nature
des risques ; dont on trouve l’assurance.
À travers sa mission de protection des biens et des personnes et de stimulation des
activités propres aux agents économiques à priori sécurisés par les techniques de prise
en charge des risques, elle s’avère également un outil de promotion de l’activité
économique.
Le système d’assurance se définit comme l’ensemble d’organismes et d’institutions dont
le rôle est d’offrir à des unités économiques, dites assurés, des prestations de type social
ou de type économique.
Dans le monde développé, l’industrie des assurances est un puissant levier de collecte
d’une considérable épargne institutionnelle qui est injectée dans les marchés
d’investissements et de placements financiers. Elle est considérée comme un moteur de
croissance de l’économie mondiale. L’assurance a connu une solide progression ces
dernières années.
L’activité d’assurance remonte à la haute antiquité (dés 1400J.C.) ; depuis ce temps
l’assurance évolue au même rythme que l’évolution des besoins de l’homme et
l’accroissement de l’activité économique et financière. La notion d’assurance est née
avec une logique de charité d’abord, puis une logique d’association pour arriver enfin à
une logique indemnitaire avec le développement des activités de l’individu (plus
exactement avec le développement de l’assurance maritime). Cette notion est devenue
plus importante avec les nouvelles données du développement qu’a connu le monde dans
ses divers domaines pour obtenir ce jour-là un marché important appelé « marché
d’assurance ».
En revanche, cette industrie tarde à décoller au Bénin comparativement aux pays autres
de la zone CIMA malgré les efforts déployés en matière d’innovation et de libéralisation
soutenue.
Le marché béninois des assurances a évolué dans un contexte en mutation permanent, lié
à l’ouverture économique et à la volonté de s’insérer dans la mondialisation à travers
l’instauration de l’économie de marché.
Le pays a entamé une phase de réglementation de marché caractérisée par une
restructuration de l’industrie au plan institutionnel et juridique ainsi que l’institution de
nouvelles formes. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance, comme la réponse à un
besoin de construire une épargne de précaution face à un environnement économique et
social incertain (exemple accroissement du taux de chômage).
Aujourd’hui, le marché compte treize (13) compagnies. L’activité d’assurance joue un
rôle important et mérite qu’on s’attarde sur la compréhension de son environnement et
de ses interactions avec les autres secteurs de l’économie. Un secteur d’assurance bien
organisé, bénéficiant d’une gouvernance et d’une exploitation judicieuse au niveau
national ou régional pourrait constituer l’un des vecteurs catalyseurs du processus de
développement socioéconomique d’un pays ou d’une région.
Cet arsenal méthodologique nous a amené à structurer notre travail en trois (03) chapitres :
Nous aborderons dans le premier chapitre l’Organisation du marché des assurances au
Bénin et la présentation de Atlantique Assurances Benin , ensuite le deuxième chapitre
portera sur le Cadre théorique de l’étude et méthodologie de recherche et enfin le
troisième chapitre la présentation analyse des résultats et approches de solutions.
CHAPITRE I
PRESENTATION DE ATLANTIQUE
ASSURANCES BENIN ET
ORGANISATION DU MARCHE DES
ASSURANCES AU BENIN
La vie d’une compagnie d’assurances est régie par une historique des missions ceux-ci
contribuent au développement de la compagnie sur tous les plans. A travers ce paragraphe, nous
étudierons l’historique, la mission et l’activités de Atlantique Assurances Benin
I – Historique
Le libéralisme économique décidé par la conférence des forces vives de la nation a amené
l'état à se désengager du secteur privé. C'est ainsi que le secteur d'assurance longtemps
monopolisé par l'État à travers la Société Nationale d'Assurance et de Réassurance (SONAR)
a été libéralisé en 1994 et définitivement dans le premier trimestre de 1998. Cette
démonopolisation progressive a entrainé la privation de la branche Assurance-Vie ; suivie
de la création de société telle que ;
• NSIA-VIE
• L'AFRICAINE-Vie
Après la libération totale de la branche assurance-vie, est arrivé le tour de la branche assurance-
dommage (IARDT : Incendie Accident Risque Divers et Transport). C'est dans ce contexte qu'a
vu le jour l'ATLANTIQUE ASSURANCE BENIN.
Agréée depuis le 23 mars 2017 par le Ministère de l’Économie et des Finances, Atlantique
Assurances Bénin- IARDT (AAB-IARDT) a démarré officiellement ses activités le 8
septembre 2017 sur un marché béninois des compagnies IARDT fortement concurrentielle.
Société Anonyme (SA) au capital de trois milliards (3 000 000 000) de francs CFA. Elle est
sous l'administration et la direction de Monsieur Dossongui KONE, en tant que Président du
Conseil d’Administration (CA), de Madame Florence AYIVI ELEGBEDE comme Directeur
Le code des assurances des États membres de la Conférence interafricaine des Marchés
d’Assurances (CIMA) en son article 328 a classé les opérations d’assurances en deux
branches à savoir la branche IARDT c'est-à-dire Incendie, Accident, Risques, Divers et
Transport ainsi que la branche Vie. L’activité principale d'Atlantique Assurance Bénin-
IARDT est de faire toutes les opérations relatives aux assurances et aux réassurances.
• Les accidents corporels et maladies ; les risques divers (individuel accident, vol,
dégâts des eaux, construction des gros ouvrages, tous risques chantiers,
multirisques habitation, multirisques professionnel...) ;
• les marchandises ;
• les crédits ;
I- Structure organisationnelle
Pour atteindre ces objectifs et aborder la concurrence, l'Atlantique assurance a un tableau
organisationnel hiérarchique et fonctionnel qui permet une bonne distribution de meilleures
tâches et performances à différents niveaux. Sa structure hiérarchique selon son graphique
est divisée avec chaque affectation définie vers département et services. L'administration
générale est directement liée à l'adjoint de l'administration, aux cellules de
commercialisation, à la communication et à trois directions centrales : gestion des ventes,
gestion administrative et financière, gestion de l'audit interne.
II- Fonctionnement
➢ Le Conseil d'Administration
Les attributions du Conseil d'Administration sont définies dans les statuts de la Compagnie. Il
est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toutes circonstances au nom de cette
dernière. Relèvent notamment de sa compétence :
La fonction managériale assurée par le Directeur Général est de s'attacher à réaliser l'intégration
des ressources humaines, matérielles et financière de l'entreprise en vue d'atteindre les objectifs
que cette dernière s'est assignée. Elle consiste donc à prévoir les buts et les moyens, à organiser
l'ensemble des ressources visées, à coordonner et contrôler les activités de chacun par les
résultats recherchés.
Le Directeur Général est assisté des organes jugés stratégiquement importants pour la Société
qui met à sa disposition leurs services. Ils sont désignés, soit par la fonction spécifique exercée,
soit par département. Il s'agit de :
La mission du Directeur Général Adjoint est de recouvrir tout ou partie des activités de
l’entreprise. Moins souvent chargé de suivre le commercial, c’est un gestionnaire et un
animateur de projet qui accomplit dans l’entreprise des missions de conseil et d’expertise.
En relation étroite avec les directions fonctionnelles de l’entreprise, il exerce un contrôle sur
la mise en œuvre de la stratégie définie par la direction générale. En cas d’absence du
directeur général il prend en charge la gestion au quotidien de l’entreprise et peut-être
amenée à le représenter à l’extérieur.
✓ Assistant de Direction :
Il sert de chaîne de transmission entre le monde extérieur, les autres directions et le Directeur
Administratif ; Il organise également les différents engagements du directeur général.
• Vérifier les opérations relatives à la production et aux sinistres réalisées dans toutes
les entités de la Compagnie (services production, services sinistres et agences
générales).
Le rôle de la section du Trésor est de garantir une meilleure couverture des engagements
réglementés, contribuer à la réalisation d'un résultat optimal et renforcer la marge de
solvabilité.
➢ Direction Commerciale :
Elle participe également à la mise en œuvre des actions de marketing et de communication
que le développement des relations commerciales avec des intermédiaires et des clients.
Ensuite, leurs missions sont disponibles comme suit :
✓ Département bancassurance
✓ Département courtage
Le département Courtage est chargé des opérations de souscription des affaires apportées
par les courtiers. Il répond avec célérité aux demandes de cotation ou aux appels d'offre
lancés par l'intermédiaire des courtiers.
Il assure la coordination des relations avec les agents généraux des bureaux directs et autres
partenaires sauf les courtiers et les banques.
- Bureaux directs
Les Bureaux Directs constituent la vitrine de la Compagnie. À ce titre, ils sont chargés
essentiellement de la présentation et de la vente des produits de la société à la clientèle. Ils
représentent des centres de profit pour lesquels les chefs de Bureau doivent rechercher une
rentabilité permanente.
Leur personnel plus que celui des autres structures de la Compagnie doit être courtois,
toujours présentable.
- Force de Vente
➢ Le Département Informatique
✓ La déclaration
En plus de ses taches le département est chargé du suivi jusqu’à aboutissement des dossiers
contentieux et de l'exercice des recours contre les tiers ou les autres compagnies
d'assurances, tant pour le compte de la société que pour celui de ses assurés.
Il a donc pour mission de préparer et de suivre les dossiers litigieux, de correspondre avec
les Avocats et autres réclamants et enfin d’initier puis suivre avec rigueur les demandes de
paiement en faveur des assurés ou de la Compagnie.
✓ Service Après-vente
Son rôle est de renseigner les clients désireux avoir des informations sur leurs dossiers. Il a
également pour mission de réceptionner les courriers, de les enregistrer et de les transmettre
aux victimes.
- Concevoir, tarifer ou adapter l’offre et les produits, en étroite relation avec le commer-
cial ;
- Suggérer des recommandations claires et précises sur toutes les problématiques tech-
niques ;
- Assurer le reporting à la Direction Générale et l’élaboration des rapports réglementaires
sur la solvabilité, etc.
Nous aborderons dans cette partie les intervenants sur le marché et l’évolution du marché
béninois des assurances.
Deux organes constituent les Autorités de régulation : la Conférence Interafricaine des Marchés
d’Assurances (CIMA) ; et le Ministère des Finances.
Cette institution dont le siège se trouve à Libreville au Gabon comporte trois principaux organes
dont le Conseil des Ministres des Assurances (CMA), la Commission Régionale de Contrôle des
Assurances (CRCA) et le Secrétariat général. Ses organes spécialisés sont la Compagnie Com-
mune de Réassurance des États membres (CICARE) et l’Institut International des Assurances
(IIA) qui assure, à Yaoundé, la formation des cadres et techniciens d’assurances.
- promouvoir une bonne coopération entre les parties contractantes dans le domaine des
assurances ;
- œuvrer en faveur d’une politique de rétention nationale ou régionale, à travers une gestion
commune ou de transfert des grands risques pouvant dépasser la capacité de conservation
d’un marché ; prendre des mesures en vue d’inciter les compagnies d’assurance à parti-
ciper au financement des économies des pays membres ;
La CIMA a aussi pour attribution de contrôler les sociétés d’assurances avec pouvoir d’injonction
et de sanction. En outre, elle propose le cas échéant au Conseil des Ministres des amendements
visant à améliorer la législation communautaire.
Les opérateurs du marché sont les compagnies d’assurances, les intermédiaires et les professions
Les compagnies d’assurances dont le rôle est de proposer au public les produits d’assurances
relevant de deux principales branches : IARD (Incendie, Accident, Risques Divers et Transport)
et Vie.
Les intermédiaires d’assurances qui ont en charge l’intermédiation entre le public et les compa-
gnies d’assurances par l’apport auxdites compagnies des affaires négociées pour leur compte
auprès des potentiels assurés. Il en existe plusieurs catégories qui sont :
Les courtiers d’assurances ; les agents généraux d’assurances ; les mandataires salariés ; et les
mandataires non-salariés.
Les experts techniques sont regroupés au sein d’une assemblée dénommée Chambre Profession-
nelle des Experts (CPE). Celle-ci assure le respect des règles déontologiques de la profession,
l’agrément de ses membres ainsi que la défense de leurs intérêts.
La tutelle de la profession est assurée par le Ministre en charge des Assurances qui veille au
respect des dispositions de la loi N° 90/037 des 10.08.1990 portant organisation de cette profes-
sion. A ce titre, l’Autorité de Tutelle est chargée du contrôle des cabinets des experts techniques
avec pouvoir d’injonction et de sanction.
Outre les garanties qu’elle offre, l’assurance fournit à l’économie une épargne non
négligeable favorable à son développement.
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
2014 2015 2016 2017 2018
Après un pic en 2015 et une régression de 1,69% en 2017 dû à la baisse du chiffre d’affaires
maladie, le marché de l’assurance renoue avec la croissance en 2018 avec une hausse de 9,85%.
L’assurance non vie reste prépondérante avec une part de 61,46% malgré la baisse de 04 points.
Pour l’exercice 2018, toutes les sociétés vie ont réalisé chacune un chiffre d’affaires compris
entre 1 et 6 milliards de francs CFA
L’évolution du chiffre d’affaires du marché béninois des assurances a pour corolaire l’augmen-
tation des prestations des compagnies comme l’illustre le tableau ci-dessous.
Tableau N° 1 : évolution des prestations et frais payés 2014 – 2018 (en millions de FCFA)
En somme l’assurance est une activité qui remonte à des civilisations anciennes, depuis
ce temps elle s’est développée pour atteindre aujourd’hui une telle importance et une
dynamisation à l’échelle internationale.
Au Bénin, depuis l’indépendance le marché a connu plusieurs réformes et mutations qui lui
permet d’enregistrer une amélioration en matière de croissance et de rentabilité ; mais il reste
encore rigide, segmenté et sous exploité.
Elle est considérée comme un levier de développement formidable pour une économie émergente
telle que l’économie béninoise.
CHAPITRE II
CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ET
METHODOLOGIE DE LA RECHECHE
I- Objectifs de l’étude
Nous fixerons ici l’objectif général de l’étude que nous nous permettrons de subdiviser en des
objectifs spécifiques, ce qui nous aidera à mieux aborder le thème dans tout son contenu.
- Objectif général
Notre travail a pour objectif d’analyser des freins liés au développement de l’assurance.
- Objectifs spécifiques
Comme objectifs spécifiques il s’agit de :
• apprécier l’effet d’une bonne politique de communication sur le développement de
l’assurances;
• rechercher l’influence de la satisfaction des victimes sur le développement de l’assurance;
• identifier l’effet de la lourdeur dans le traitement de l’indemnisation sur le développement
de l’assurance.
Hypothèse2 : la satisfaction des victimes a une influence positive sur le développement de l’assurances
L’activité
d’assurance joue un
L’analyse des rôle capital soit en
freins liés au matière de collecte
Niveau Général développement d’épargne ou la
de l’assurances gestion du risque
au Benin des différents
acteurs
économiques
L’absence d’une
La non politique de
N Mettre en place une vulgarisation de communication
La
I politique de l’information sur et l’insuffisance
méconnaissance
V communication l’existence des des actions
par la majorité
E adéquate pour faire produits d’innovations
des produits
A connaitre le secteur d’assurances seraient un frein
d’assurances
U des assurances surtout de ce qu’ils dans la
X garanties. croissance du
S chiffre d’affaires
P La montée en
E puissance de la Le retard dans
C le règlement
concurrence
I Impératif de faire serait dû à la
interne et
F L’insatisfaction de l’augmentation difficulté de
externe, les
I de la majorité des du taux de fidélité réunir les pièces
consommateurs
Q victimes prises en de leur clients une et les étapes à
béninois ont plus
U charge priorité suivre pour
de choix en
E stratégique. aboutir à
matière de
S l’indemnisation
produits -.
d’assurance
Le cumul de poste
Le cumul des
Recruter du de responsabilité
postes de
personnel pour constituerait un
Manque de responsabilité par
élaborer des frein pour le la
stratégies le personnel et les
stratégies de visibilité du
membres sur
marketing secteur des
comité d’appui.
assurances
Source : Réalisé par l’auteur, mai 2021
Quelle est la position de Atlantique Assurances Benin dans le marché des assurances au Bénin ?
Et quelles sont les perspectives de son développement ?
C’est pour répondre à cette préoccupation que nous avions décidé de réfléchir sur le thème :
« Analyse des freins liés au développement de l’assurances au Benin : cas de Atlantique
Assurances Benin (AAB) ».
2014 41 383,6
2015 46 519,7
2016 50 155,8
2017 51 001,4
2018 56 023,5
Source : ASA 2014 à 2018
Les chiffres d’affaires Vie et Non Vie sont respectivement de 20.317,27 et 35.706,19 millions de
FCFA en 2018 contre 18.677,98 millions FCFA et 32 323,39 millions FCFA en 2017.
On note une progression du chiffre d’affaires de 8,78% pour la branche Vie et de 10,47% pour
la branche non vie entre 2017 et 2018. Le chiffre d’affaires global du Marché Béninois
d’assurances a donc atteint un montant de FCFA 56.023,46 millions de FCFA en 2018 contre
FCFA 51 001,61 millions de FCFA en 2017. Soit une hausse globale de 9,85% du chiffre
d’affaires entre 2017 et 2018
- Satisfaction
Kotler et Dubois (2003) défissent la satisfaction comme un jugement d’un client vis-à-vis d’une
expérience de communication ou d’utilisation résultant d’une comparaison entre ses attentes à
l’égard du produit et de ses performances perçues. La satisfaction est donc fondamentalement un
jugement, une évaluation qui prend en compte d’une part les attentes préalables et d’autre part la
qualité perçues. Il est donc nécessaire pour une entreprise de constamment analyser l’attitude de
la clientèle vis-à-vis du produit car elle influence beaucoup les intentions d’achat et les attentes.
- Le niveau de satisfaction
Dans une étude à ce sujet, Edlund et al. (2003) ont observé une corrélation entre la perception
des usagers et la qualité technique effective des services. S’il n’y a pas toujours correspondance
entre la perception des usagers et ce qui est considéré comme des faits, l’évaluation des services
à partir du point de vue des usagers demeure essentielle.
Il s’agit en fait d’une vision restrictive de l’apport du point de vue des usagers que de vouloir à
tout prix qu’il soit un indicateur exact de la qualité technique des services. Alors que la majorité
des études confirment leur analyse à ce seul domaine avec les problèmes d’interprétation que
cela soulèvent, nous proposons une approche qui intègre diverses pistes d’explication et qui
invite les intervenants à poursuivre l’investigation pour identifier la source d’insatisfaction et
apporter des améliorations.
L’image
C’est une expression des connaissances et d’attitude des consommateurs à un moment donné. On
a vu également que la satisfaction et l’insatisfaction des consommateurs sont généralement des
sentiments fugaces qui n’affectent les images que par la répétition d’expériences allant dans le
même sens ou lorsque leur intensité est très forte.
Les modifications importantes d’une image sont liées à des évènements majeurs : de nouveaux
produits particulièrement réussis, une campagne de publicité exceptionnelle, des problèmes réels
de qualité qui ne sont pas rapidement réglés. Parlant de sources d’images, on peut distinguer :
Le produit : l’image véhiculée par les attributs perçus du produit (design, emballage…) ;
L’expérience des consommateurs : la publicité, la promotion et la distribution ;
L’image donnée par la clientèle de la marque.
La qualité du service
La qualité se définit comme étant un ensemble de caractéristiques d’une entité qui lui confère
l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites. Mais d’une façon plus précise nous
pouvons dire que la qualité est : « l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un produit ou
d’un service pour essayer de répondre aux exigences et aux besoins du client. »
Les déterminants de la qualité sont : la fiabilité, la compétence, la confiance, la capacité de
réaction, le souci du client.
Concept de satisfaction
Avant toutes recherches, il est indispensable de faire le point de base théorique sur laquelle
s’articulera le travail. Il s’agit donc de parler de tout ce qui a trait à la satisfaction de la clientèle.
Ainsi, selon le dictionnaire universel, ‘’la Satisfaction’’ est l’état d’esprit de quelqu’un dont les
besoins, les désirs, les souhaits sont satisfaits. Aussi, le petit Larousse la définit comme : « l’acte
par lequel on obtient réparation d’une offense en particulier par les armes ».
Parmi les biens et services offerts, le client cherche celui qui lui procure le maximum de valeur.
Lorsque la produit acheté délivre la valeur qu’il attendait, la satisfaction naît ; Selon les auteurs
du Marketing Management 12ème édition, la satisfaction se définit comme : « l’impression
positive ou négative ressentie par le client vis-à-vis d’une expérience d’achat et/ou de
consommation. Elle résulte d’une comparaison entre les attentes à l’égard du produit et sa
performance perçue ».
De plus, P. KOTLER et B. DUBOIS pensent que la satisfaction est parfois considérée comme
une émotion, parfois comme une appréciation cognitive, souvent comme un mélange des deux.
Trois situations peuvent apparaître :
la déception et le mécontentement : les performances sont en deçà des attentes ;
la satisfaction : les performances sont à leur niveau ;
L’enthousiasme : les performances sont au-delà des attentes.
• Les boîtes à suggestions et livres de réclamations
Une entreprise orientée vers le client doit inviter sa clientèle à formuler des suggestions et
critiques. Ainsi, de nombreux hôtels et restaurants tiennent un registre ou les clients consignent
leurs remarques.
Satisfaction évolutive
En générale, la satisfaction évolue en fonction des attentes et du cycle d’évolution des
performances.
Concept Clientèle
Les clients sont la raison d’exister des entreprises. Sans eux, elles ne peuvent se développer ou
prospérer. Avec la récente orientation (interactive du marketing), elles mesurent l’importance
des clients et la capitale inestimable que constituent les informations dont elles disposent sur eux.
Ces informations leurs permettent de créer avec eux une relation de qualité de plus en plus
personnalisée, de les satisfaire et de les fidéliser.
Pour prendre des décisions en ce qui concerne les différents aspects de leurs politiques de
marketing (politique de produit, de prix, de distribution, de communication), les entreprises ont
souvent besoin de connaître avec précision les habitudes, les opinions, les désirs, les préférences
de la clientèle. IL est dont important de connaître ce que sait la clientèle.
Des auteurs comme LEVITT pensent que la clientèle est l’élément actif, le plus important d’une
entreprise ; d’où la nécessité de bien connaître leur comportement afin de répondre à leurs
attentes pour pouvoir développer l’un des éléments fondamentaux du marketing relationnel
qu’est l’écoute. En somme, être à leur écoute pour mieux les satisfaire.
Selon Claude DEMEURE, la clientèle est la partie intégrante du marché avec les producteurs, la
clientèle fait partir de l’environnement du marché comme mentionné ci-dessus, si on la considère
dans un ensemble. Les tendances d’achat, l’évolution des besoins d’achat, l’évolution des modes
de paiement, les changements d’habitudes d’achat sont autant de facteurs qui donnent à la
clientèle toute son importance dans l’environnement de l’entreprise.
Pour Alain OLIVIER et Renaud MARICOURT dans Pratique du marketing en Afrique (pages
19 ; 20) « le marché a toujours raison et le véritable patron de l’entreprise, c’est le client ». Pour
eux, « l’intérêt de l’entreprise passe d’abord par l’intérêt du client ; et les exigences du marché
doivent formellement être prises en compte dans l’orientation de l’activité de l’entreprise ; ce
qui donne un poids important aux commerciaux dans la définition de la politique générale et
impose aux services techniques, financiers et administratifs, une souplesse qu’ils ont du mal à
accepter ».
Quant à Yves CHIROUZE au sujet de la réussite de l’entreprise, il dira que: « la réussite d’une
entreprise dépend de sa capacité à gagner et à conserver la confiance et la fidélité de sa
clientèle ».
Le client peut donc être défini comme une personne physique ou morale qui contre paiement, a
acquis un ou plusieurs produits ou bénéficie d’un ou plusieurs services d’un fournisseur : Claude
DEMEURE.
Donc la clientèle représente l’ensemble des clients d’une entreprise. Avec le marketing
relationnel mentionné ci-dessus, l’accent est de plus en plus mis sur la relation Entreprise/Client,
où des outils importants sont mis à la disposition du personnel pour une satisfaction optimale de
la clientèle.
En tant que nouvelle discipline de gestion, le marketing opère ainsi comme une révolution
superbe que nous pouvons matérialiser de la manière suivante
Graphique N°2 : marketing management
Clients
Directeur
Général Combattants du front
Cadres
Encadrement
Employés
Managers
Clients
La recherche documentaire
Elle a été basée sur l’exploitation des documents internes qui ont été mis à notre disposition. Il
s’agit des brochures et des rapports d’activités ; nous avions également exploité un mémoire de
fin de formation des anciens stagiaires portant.
En outre, nous avons consulté certains cours d’assurance, des sites internet et des documents
portant sur des travaux réalisés par le personnel de l’entreprise.
CHAPITRE III
PRESENTATION, ANALYSE DES
RESULTATS ET APPROCHES DE
SOLUTIONS
100
80
60
40
20
0
OUI NON
sœur ou d’une personne proche, soit après l’admission d’un parent proche dans l’une des sociétés
d’Assurance mutuelle au Bénin.
Mais comment pouvons-nous expliquer l’indifférence de certaines personnes par rapport à cette
noble œuvre humanitaire ?
La question mérite d’être posée en ce sens que malgré les efforts fournis par les sociétés
d’assurance au Bénin, leur œuvre est parfois méconnue par la population. Il se pose ainsi un
problème de communication, ce qui doit prendre en compte toute la population.
Question 2 : Connaissez-vous Atlantique Assurances Benin ?
Tableau n°5: Taux illustrant la connaissance de AAB.
100
80
60
40
20
0
OUI NON
actions. En outre, on doit noter une présence effective de AAB dans tout le pays. C’est ce qui
explique alors les 36% de personnes qui ne sont informées des actions de cette structure.
Question 3 : Par quel moyen de communication aviez-vous eu connaissance du AAB et de ses
actions ?
Tableau n°6 : Taux illustrant le canal par lequel les assurés ont eu connaissance de AAB.
Blessé grièvement 10 20
Blessé grave 24 48
Décès 16 32
TOTAL 50 100
50
40
30
20
10
0
BLESSE GRIEVEMENT BLESSE GRAVE DECES
Défaut d’assurance 16 32
Véhicule assuré 34 68
TOTAL 50 100
32 %
68%
Moins de 10 jours 0 0
1 mois 0 0
TOTAL 50 100
MOINS DE 10
JOURS
24 % 1 MOIS
76 %
AUTRES
(SUPERIEUR A 1
AN
Satisfait 12 24
Peu Satisfait 16 32
Très satisfait 13 26
TOTAL 50 100
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
SATISFAIT PAS DU TOUT PEU TRES
SATISFAIT SATISFAIT SATISFAIT
équivalence. On peut dire donc qu’au fur et à mesure qu’il y a de cas de satisfaction totale, il
existe des cas d’une satisfaction minimal. En revanche, d’autres personnes, loin de bénéficier
dans l’un ou dans l’autre des cas précédents, restent totalement insatisfaites. Nous avons relevé
neuf (09) sur cinquante (50). Cette équation relève donc de l’une des insuffisances auxquelles le
AAB doit s’atteler à corriger.
Question 7 : Quelles sont vos suggestions pour une meilleure gestion ?
Tableau n°11: Taux illustrant les suggestions
TOTAL 50 100
REDUCTION DU
DELAI DE
20% REGLEMENT
AUGMENTATION
PERSONNELLE
80%
*des campagnes de
sensibilisation faites à l’endroit
de tous ceux qui interviennent
dans la période après accident ;
➢ Vérification de l’hypothèse 1
Rappelons que le seuil de décision retenu est toute cause ayant un poids supérieur ou égal à 25%
du total des personnes enquêtées. Les résultats obtenus lors de nos enquêtes nous ont permis de
dire que la cause réelle du frein du liés au développement de l’assurance est le long délai de
règlement des sinistres.
Ainsi, l’hypothèse selon laquelle le long délai de règlement serait un frein à la satisfaction est
vérifiée
➢ Vérification de l’hypothèse 2
Selon nos travaux, le seuil de décision de ce problème spécifique est toute cause ayant un poids
supérieur ou égal à 50 du total des personnes enquête; il ressort que la lourdeur constatée dans le
processus de règlement des sinistres est due à la difficulté qu’ont les victimes à réunir les pièces
et la longueur des étapes à franchir pour aboutir à l’indemnisation.
De ce fait, l’hypothèse selon laquelle « la lourdeur dans le processus d’indemnisation des
victimes constatée est due à la difficulté à réunir les pièces » est vérifiée.
➢ Vérification de l’hypothèse 3
Toujours en retenant comme seuil de décision une valeur supérieure ou égale à 50% des
personnes enquêtées, le résultat issu de notre enquête a montré que seul ce seuil est atteint.
Il en résulte ainsi que l’hypothèse selon laquelle « le manque de personnel serait un frein dans
l’évolution des dossiers » est vérifié.
2- Vérification pour confirmation ou non des hypothèses
Elle consiste à analyser dans quelles mesures les hypothèses précédemment formulées sont
confirmées.
➢ Validation de l’hypothèse 1
Rappelons que le seuil de décision retenu est toute cause ayant un poids supérieur ou égal à 25%
du total des personnes enquêtées. Les résultats obtenus lors de nos enquêtes nous ont permis de
dire que la cause réelle de la non-satisfaction des victimes est due au long délai de règlement.
Ainsi, l’hypothèse selon laquelle « le long délai du processus de règlement des sinistres est un
frein au développement est validée.
➢ Validation de l’hypothèse 2
Selon le seuil de décision de ce problème spécifique est toute cause ayant un poids supérieur ou
égal à 50% du total des personnes enquêtées ; il ressort que la lourdeur constatée dans le
processus de règlement des sinistres est due à la difficulté qu’ont les victimes à réunir les pièces
et la longueur des étapes à franchir pour aboutir à l’indemnisation.
De ce fait, l’hypothèse selon laquelle la lourdeur constatée est due à la difficulté des victimes à
réunir les pièces est vérifiée, donc validée.
➢ Validation de l’hypothèse 3
Toujours en retenant comme seuil de décision une valeur supérieure ou égale à 50% des enquêtes,
les résultats issus de notre enquête ont montré que seul ce seuil est atteint.
Il en résulte ainsi que l’hypothèse selon laquelle le manque de personnel est un frein à l’évolution
des dossiers est validée.
Recruter plus de régleur au sinistre. En effet, l’effectif à ce poste n’arrive pas à traiter un grand
nombre de dossiers sinistres à la fois, il est tellement chargé et sa seule indisponibilité pour
quelque raison que ce soit peut hypothéquer tout le processus d’indemnisation.
Le partenariat signé avec agences générales sera une bonne occasion pour atteindre les
objectifs déjà fixés par la compagnie afin de pénétrer le marché, et porter un plus et
cela se traduit par :
Pour être viable, le secteur des assurances a besoin d’un cadre réglementaire et de
contrôle adopté. Considérant que les bonnes pratiques de gouvernance sont essentielles
pour garantir le bon fonctionnement des sociétés d’assurances ce qui permet à la
supervision de se consacrer à des aspects plus importants. Avec le développement
du marché, les enjeux deviennent plus importants et il est éventuel que de nouvelles
exigences en matière de réglementation soient édictées.
❖ La bonne gouvernance :
❖ Organiser périodiquement des formations internes pour le personnel en vue d’améliorer leurs
aptitudes professionnelles
Indispensable pour booster son chiffre d’affaires, la visibilité sur Internet, et notamment via les
réseaux sociaux, assure la promotion et la publicité d’une entreprise. Toutes les occasions sont
bonnes pour promouvoir une entreprise et faire parler d’elle dans la presse numérique.
Pour permettre que les solutions proposées soient mises en œuvre, il faudra que l’Etat :
❖ Aide les compagnies d’assurances à prendre les mesures judiciaires à l’endroit des sociétés
d’assurances qui ne respecte pas le tarif.
❖ Rappeler à l’ordre les compagnies d’assurances IARD opérant sur le territoire national d’élaborer
une politique de gestion du personnel respectant les codes du travail ;
❖ Sanctionner les compagnies qui n’indemnise pas dans le délai les sinistrés.
❖ Réorganiser la supervision.
CONCLUSION
L’assurance fait partie de notre quotidien, technique de protection contre les aléas de la
vie (incendie, vol, catastrophes naturelles…etc.), elle répond à un besoin viscéral de
sécurité ; mais elle constitue aussi un outil de prévoyance (assurance en cas de vie,
assurance en cas de décès). Ce qui fait de l’assurance un instrument incontournable de
gestion du patrimoine.
La couverture des risques par les techniques d’assurance est devenue un phénomène qui
caractérise les économies modernes surtout de marché, et les populations à niveau de vie
élevé. Bien que le gros de cette activité se concentre dans les pays développés en raison
de l’importance grandissante de l’activité économique.
En somme, le développement des assurances est fortement subordonné à une meilleure gestion
en matière des ressources, une amélioration de la qualité des services offerts aux assurés qui doit
porter non seulement sur la réduction des délais d’indemnisation qui reste indispensable mais
également sur la qualité des produits mis à la disposition des assurés. On juge également que la
communication, et malgré les efforts déployés jusque-là par les différentes compagnies, constitue
le maillon faible du secteur des assurances. Et de même pour bien réussir dans un environnement
concurrentiel, la compagnie doit s’organiser pour orienter sa réflexion vers la satisfaction des
besoins de la clientèle dans le cadre d’une stratégie marketing basée sur la connaissance la plus
grande et la plus détaillée de l’environnement, sur la connaissance la plus étroite du marché ainsi
que sur l’évaluation la plus sérieuse de la concurrence
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
Remerciement……………………………………………………………………………………ii
Sigles et Abréviations……………………………………………………………………...…...iii
Résumé………………………………………………………………………………………....vi
Abstract ……………………………………………………………………………………….vii
Sommaire…………………………………………………………………………………......viii
Introduction………………………………………………………………...................................1
CONCLUSION………………………………………………………………………………...48
Références Bibliographiques...………………………………………….…………….………..49
Table de matière…………………………………………………………………………..……50