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Editorial
Le premier numéro LCA de 2015, numéro triple #5 à
#7, est entièrement consacré au Marché de l'assu- LE MARCHÉ DE L’ASSURANCE
rance d’un seul pays de la CIMA. Cette approche pays
que nous allons renouveler dans le futur a pour objet
de faire un zoom du marché. Ces éclairages spéci- EN COTE D’IVOIRE
fiques viennent compléter les analyses actuarielles,
plus techniques qui demeurent l’ADN de la revue LCA.
Pour ce numéro inaugural, nous avons choisi la Côte
d'Ivoire. Si le choix de ce pays est pour nous une
évidence, nous nous devons d’exposer à ceux pour
qui il ne le serait pas, les raisons de ce choix. La pre-
mière raison est que ce pays est le premier de la
CIMA en termes de nombre de compagnies d’assu-
rances, 32 en 2014, soit 17% des sociétés membres
de la FANAF. La seconde raison est que c’est aussi le
premier pays CIMA en termes de primes d’assurance.
Le classement 2014 fondé sur les statistiques de 2012
donne un montant de primes nettes des annulations
de 191 milliards de F CFA alors que le deuxième pays
sur le podium, le Cameroun, ne totalise que 150 mil-
liards. Plus révélateur du dynamisme du marché, les
primes en assurance vie sortent à 80 milliards de F
CFA en Côte d’Ivoire contre seulement 40 milliards au
Cameroun.
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fédération. Le régulateur exige le
respect de la règlementation à
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les opérateurs de téléphonie tant
L’assurance face au développement pour la distribution et la souscrip-
tion des produits via le réseau de
vente de ces sociétés que pour la
La nécessité d’un progrès continu au regard des défis collecte des primes par le mobile
money. L’autre défi majeur, en
plus de la mise en place de véri-
Monsieur Saliou BAKAYOKO est notables d’ici à 2020, visée de compagnies d’assurance vie de la tables programmes de renforce-
Directeur Général de LMAI-VIE l’émergence en Côte d’Ivoire ? CIMA. Elles viennent corriger une ment des capacités de nos techni-
(Le millenium assurance interna- Oui, absolument. Vu les taux de anomalie qui était loin de refléter ciens, sera l’évolution de la régle-
tional, Groupe SUNU), Actuaire et croissance enregistrés depuis la nos réalités. L’impact de l’utilisa- mentation dans un sens plus
2ème Vice-Président de l’ASA-CI sortie de crise, les potentialités de tion de ces tables peut s’analyser flexible en vue de simplifier les
(Association des Sociétés d’Assu- développement de la bancassu- principalement sur deux aspects. formalités de souscription et de
rances de Côte d’Ivoire). rance et, aussi, de la microassu- Sur l’aspect tarification : une gestion des assurables du secteur
baisse sensible des tarifs des con- informel. Les assureurs devront
trats en cas de décès et une également mettre en place de
hausse des tarifs des contrats en réelles politiques d’éducation fi-
cas de vie, notamment dans la nancière des consommateurs.
tranche d’âge active de souscrip-
tion (30 à 55 ans). La composition
Croissance du CA de
actuelle de la plupart des porte-
feuilles des compagnies vie de la l’assurance non vie
z one, hormi s l es contrats
d’épargne purs (sans risque via- Année Evolution
ger), reposant pour l’essentiel sur 2013 16%
les contrats en cas de décès (très
2012 11%
peu de compagnies commerciali-
sent les contrats en cas de vie de 2011 -7%
type capital différé), les premières 2010 10%
tendances sont à la baisse des
primes vie dans la zone. Sur 2009 0,4%
l’aspect provisionnement : ici, 2008 13%
également, au regard de la part 2007 8%
importante que les contrats
d’épargne purs de type bancaire 2006 4%
occupe dans les différents porte- 2005 3%
feuilles, l’impact de provisionne-
2004 0,3%
Comment se porte l’assurance rance soutenue par la distribution ment sera à mon avis négligeable.
vie en Côte d’Ivoire aujour- de l’assurance via le téléphone Dans tous les cas, le règlement de Source : ASA-CI
d’hui ? portable (mobile insurance), je la CIMA relatif à l’entrée en vi-
Au regard du taux de croissance à suis persuadé que le secteur de gueur des nouvelles tables a prévu
2 chiffres du chiffre d’affaires de l’assurance dans son ensemble des dispositions permettant aux Quelle place faites-vous aux
l’Assurance vie en Côte d’Ivoire enregistrera des avancés significa- compagnies d’étaler dans le temps produits de microassurance ?
depuis la sortie de crise (17 % de tives à l’horizon 2020. les effets de changement de Pour moi, il faut accorder une
2011 à 2012 et 12% de 2012 à tables le cas échéant. Sur cette place importante à la microassu-
2013), des résultats d’exploitation question, la CIMA qui dispose des rance car c’est une cible qui pré-
nets positifs, des ratios de couver-
Croissance du CA premières statistiques du marché sente d’énormes potentialités et
ture des engagements supérieurs de l’assurance vie peut bien nous situer. qui est, de plus en plus, accessible
à 100% et un surplus de marge de grâce à l’avènement du téléphone
solvabilité, on peut dire que le Année Evolution Plus spécifiquement, à quelles portable. Aujourd’hui, on note que
marché ivoirien de l’assurance vie 2013 12% difficultés techniques et ac- tous les acteurs de l’industrie des
se porte bien. Fait remarquable, tuarielles, les assureurs vie en assurances (assureurs, autorité de
sur un chiffre d’affaires global (vie 2012 17% zone CIMA sont–ils souvent régulation, intermédiaire, etc.) et
et non vie) de 236 Milliards en 2011 -3% confrontés ? même la société civile accordent
2013, 104 Milliards proviennent 2010 15% Il y a des difficultés de plusieurs de plus en plus d’intérêt à la mi-
de l’assurance vie, soit 44% con- ordres, l’une des plus importantes croassurance. La CIMA, en la ma-
trairement à ce qui est observé en 2009 7% à mon avis étant l’indisponibilité tière, vient de dédier un règlement
Afrique (hors Afrique du Sud) et 2008 11% de la matière première pour tout à la microassurance dont une des
particulièrement en zone CIMA où travail technique et actuariel à dispositions permet la création de
2007 8%
les primes vie restent très insigni- savoir les statistiques assez fiables sociétés de microassurance. On
fiantes par rapport à celles de 2006 9% pour construire des tarifs aux peut ainsi séparer les opérations
l’assurance non-vie (environ 2005 13% justes prix et adaptés, notamment de microassurance des autres
20%). Il est certain que l’assu- en actuariat non vie. Je cite aussi activités des compagnies d’assu-
rance vie va dépasser l’assurance 2004 17% l’absence des possibilités de for- rances. Il s’agit donc d’une avan-
non-vie en termes de chiffre d’af- Source : ASA-CI mation pratique de haut niveau cée pour la promotion de la mi-
faires dans les 3 années à venir nécessaire au renforcement des croassurance.
comme dans les pays développés. capacités des actuaires et direc-
Malgré la bonne santé de l’assu- Quel a été l’impact de l’utilisa- teurs techniques des sociétés vie. Urgence de la Couverture
rance vie dans le pays, sa contri- tion des nouvelles tables de maladie universelle (CMU)
bution à l’économie nationale à mortalité réglementaires CI- Comment entrevoyez-vous
travers le taux de pénétration MA sur votre activité ? l’assurance vie de demain en Face à la vulnérabilité de la couche de
(rapport Primes vie /PIB) reste Il faut rappeler que les nouvelles zone CIMA ? Quels sont les la population vivant sous le seuil de
encore marginal (environ 1,6%) et tables de mortalité (CIMAH et défis à relever ? pauvreté, et vu le fait que seulement
une faible densité (environ 4 334 CIMAF) en vigueur depuis février J’entrevois de très bonnes pers- 5% de la population ivoirienne bénéfi-
cie de couverture sociale, des actions
FCFA par habitant). 2013 en remplacement des tables pectives de développement de
sont initiées pour mettre en place une
françaises (PM 60-64 et PF 60-64) l’assurance-vie en zone CIMA. Couverture maladie universelle (CMU).
Pensez-vous que le secteur de sont des tables d’expériences Pour ce faire l’un des défis majeur Ce dispositif doit, à terme, permettre
l’assurance fera des avancées construites sur la base des statis- est l’atteinte des assurables du de couvrir les frais de soins de santé
tiques décès de l’ensemble des secteur informel en s’appuyant sur des assurés démunis (Cf. le DT #1).
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pays des cas
d’ajustement
Les consommateurs veulent des avancées à la hausse
des primes
en plein con-
Parce que l’assurance est une exigence réelle de la vie moderne trats d’assu-
rance vie au
motif qu’il
Monsieur Jean-Baptiste KOFFI, Plus généralement, quels sont Constatez-vous que l’industrie s’agissait d’une recommandation
Président de l’Association des les obstacles et les freins à d’assurance s’améliore en ce des contrôleurs, pour éviter des
Usagers de Banques et des l’essor de l’assurance en Côte qui concerne le paiement des risques de non paiement des ga-
E t abli ss em ent s Fi nanci er s d’Ivoire ? sinistres (avec l’avènement ranties à terme. C’est une injustice
(AUBEF), livre les sentiments des Le premier obstacle est le déficit notamment de la nouvelle que les usagers ont subit sans
consommateurs ivoiriens. de confiance voire la méfiance des règlementation de la CIMA recours. Il y a donc une réflexion
usagers selon laquelle la vigueur du à mener à ce niveau pour que les
vis-à-vis contrat est conditionnée au usagers que nous sommes payons
des com- paiement de la prime) ? le juste prix.
pagnies Cette nouvelle exigence introduite
d’assu- par la CIMA a certainement amé- Quels sont les outils de dia-
rances. lioré la trésorerie des compagnies logue entre les acteurs de
Le se- d’assurances. Mais malheureuse- l’assurance (compagnies et
cond est ment chez les usagers que nous l’Etat notamment) et les con-
l’absence représentons, c’est toujours la sommateurs ?
de mé- croix et la bannière quand il s’agit Il n’existe malheureusement pas,
diateurs de se faire payer les sinistres. à ce jour, de cadre de concerta-
qui tran- Nous appelons donc vivement à la tion entre l’Etat, les compagnies et
cheraient mise en place d’une structure de les consommateurs. C’est un vide
les litiges régulation qui comprendrait en que nous appelons à combler au
entre son sein, les représentants des plus vite. Je vous parlais tantôt de
usagers compagnies d’assurances, les la mise en place d’un régulateur,
et com- représentants de l’Etat et surtout cela peut être une solution. Chez
pagnies les représentants des consomma- nous de tels cadres existent déjà
d’assu- teurs. Une telle structure, avec dans des secteurs comme la
rances des décisions contraignantes, presse écrite, la communication
sans pourrait considérablement amélio- audiovisuelle, l’énergie, les télé-
recourir rer la situation. Dans le système communications, etc.
Quel regard portez-vous sur le aux tribunaux. Le troisième obs- actuel, c’est vrai que les compa-
secteur des assurances en tacle est le déficit de culture finan- gnies subissent des contrôles et Que pensez-vous des produits
Côte d’Ivoire ? cière de la population en général. sont parfois sanctionnées mais de microfinance et de mi-
Le secteur des assurances est À tous ces obstacles s’ajoutent le cela se fait bien loin des usagers croassurance ? Quels sont
comparable à un arbre qui a beau- déficit de vulgarisation du code qui ne savent pas toujours qui leurs avantages et inconvé-
coup grandi et comporte aujour- CIMA auprès des consommateurs, appeler ou à qui s’adresser quand nients par rapport aux pro-
d’hui certaines branches qui méri- sans oublier l’absence d’une classi- ils rencontrent des difficultés avec duits classiques ?
tent d’être élaguées. Les branches fication régulière qui situerait les les compagnies d’assurances. C’est Le développement de la microfi-
ici ce sont les compagnies d’assu- usagers sur la santé financière des d’ailleurs l’une des raisons qui nance et la microassurance est
rances. Il en existe sur la place différentes compagnies et leur nous ont poussées en Cote une excellente chose. Elles per-
plus d’une trentaine, assurance vie capacité à tenir leurs engage- d’Ivoire à mettre sur pied mettent aux couches les plus défa-
et IARD confondus. C’est un mar- ments. Je pense que la levée de l’AUBEF. Elle a justement pour vorisées, et donc vulnérables,
ché fortement concurrentiel qui ces obstacles contribuerait à boos- objet de faire la promotion des d’avoir accès aux produits et ser-
devrait en principe faire l’affaire ter davantage le secteur de l’assu- droits et défendre les intérêts des vices financiers. Ces produits ont
des usagers, mais malheureuse- rance chez nous. usagers des banques, assurances l’avantage de s’appuyer sur les
ment toutes les compagnies ne et microfinances. nouvelles technologies de commu-
sont pas logées à la même en- Selon vous, quelles sont les nication comme
seigne. Voilà pourquoi je parle de conditions et les défis pour Les Associations de Consommateurs (AC) le téléphone
la nécessité d’élaguer. Il y a égale- que le secteur de l’assurance ont un rôle plutôt stratégique à jouer ! portable. Cela
ment le phénomène de la bancas- soit au rendez-vous de l’émer- leur garantit un
surance qui se développe égale- gence en 2020 ? Le marché de l’assurance en Côte d’Ivoire est encore taux de péné-
ment de plus en plus en Côte Les défis à relever sont nombreux. jeune. Par exemple, malgré les actions du réguateur tration plus
d’Ivoire. C’est l’ensemble de ces Il faut rapidement mettre sur pied pour assainir le marché et sensibiliser les compagnies rapide. Cepen-
secteurs qui bouge dans notre un programme de vulgarisation du à honorer les engagements de paiement des sinistres, dant quand on
pays. code CIMA. L’introduction de ce des défaillances subsistent. En outre, les prix de biens connait le ni-
code dans les programmes sco- médicaux, en assurance santé, peuvent flamber du veau des ar-
Quelle est la compréhension laires serait un atout. Il est impor- fait de l’absence de réseaux de soins permettant de naques et
des consommateurs des pro- tant que tous les acteurs du sec- négocier des tarifs pour des collectivités d’assurés. autres fraudes
duits d’assurance ? teur et principalement les usagers Ainsi, aussi bien dans le dénouement de l’acte d’assu- sur ces moyens
rance comme durant la vie du contrat, l’assuré qui est
À ce niveau, il faut regretter une soient au même niveau d’informa- de communica-
le maillon faible a besoin d’être épauler par les AC.
faible compréhension des produits tion. Il faut également aller au- tion il convient
d’assurances par les consomma- delà des conseillers en assurance de prendre dès
teurs en général. Au-delà même rattachés aux différentes compa- à présent des dispositions pour
des produits il faut noter une mé- gnies pour instituer le métier de Le niveau des primes est-il renforcer davantage la protection
fiance grandissante d’une frange conseil en finance. Tout comme conforme à la performance des usagers.
assez importante de la population les avocats, les conseillers finan- des garanties ?
vis-à-vis des assurances en raison ciers qui sont des experts indé- Vous posez là le problème du coût Avez-vous un dernier mot ?
des mésaventures vécues par des pendants assisteront les usagers des assurances. De notre point de Je voudrais vous remercier pour
usagers avec certaines compa- dans le choix des compagnies et vue les coûts pratiqués sont trop l’occasion qui nous a été offerte
gnies. Malgré tout, il existe tout de produits d’assurance. Enfin il fau- élevés par rapport aux garanties pour parler des préoccupations
même une clientèle qui comprend drait un meilleur suivi du respect offertes. L’absence de statistiques des usagers et de leurs projets. Je
très bien que l’assurance est une des engagements des compagnies fiables dans notre pays rend la voudrais espérer que ce premier
exigence de la vie moderne. vis-à-vis des clients. situation plus complexe. Figurez- contact avec vous soit le début
vous qu’il est arrivé dans notre d’une longue collaboration.
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par les promo- butions de la Direction des Assu-
teurs qui solli- rances d’une part, sur les actions
siège des entreprises (contrôle sur toyens, cela peut les emmener à
place). Dans tous les cas, le con- souscrire volontairement des po-
trôle donne lieu à des rapports lices d’assurance en abandonnant
contradictoires, l’entreprise ou le les comportements qui consistent
promoteur contrôlé(e) ayant la à prendre une police d’assurance
possibilité de faire savoir ses ob- pour satisfaire aux vérifications
servations sur le rapport produit des agents de la force publique.
par les contrôleurs. Ces rapports
servent à la Commission ou au Un dernier mot ?
relever que la Côte d’Ivoire est permet de fournir des informations Ministre en charge des assu- Je voudrais remercier LE COUR-
membre de la Conférence Intera- nécessaires aux autorités de con- rances, en cas de besoin et dans RIER ACTUARIEL pour l’occasion
fricaine des Marchés d’Assurance trôle c’est-à-dire la Commission le respect de la réglementation, qu’il nous donne de nous exprimer
(CIMA) qui compte à ce jour qua- Régionale de contrôle et le Mi- pour prononcer des injonctions à sur le contrôle de l’assurance. Le
torze Etats membres. Cette insti- nistre en charge du secteur des l’endroit des dirigeants des socié- code des assurances mentionne
tution comprend un Conseil des assurances pour la prise de déci- tés contrôlées ou prendre des que le contrôle est fait dans l’inté-
Ministres des Assurances, l’organe sions. sanctions, des mesures préven- rêt des souscripteurs, assurés et
directeur, une Commission Régio- tives ou de sauvegarde en vue de bénéficiaires de contrats d’assu-
nale de Contrôle des Assurances Le marché est structuré autour corriger les dysfonctionnements rance. La DA est consciente des
(CRCA) qui est chargée du con- de dix-huit (18) sociétés d’assu- constatés. difficultés que certains de nos
trôle des entreprises dans l’espace rances non vie, onze (11) socié- compatriotes éprouvent dans le
CIMA et un Secrétariat Général La Direction des Assurances a cadre de l’indemnisation surtout
tés d’assurances vie, cent sept
basé à Libreville (République Ga- réalisé une campagne de sen- en matière d’assurance automo-
bonaise). Les autorités nationales (107) sociétés et cabinets de sibilisation auprès des autori- bile, mais je dois les rassurer que
des Etats membres servent de courtage, six (6) réassureurs, tés civiles, militaires et para- la commission régionale a pris une
relais, au plan local, à l’action de trente-huit (38) agents généraux, militaires, les opérateurs éco- option assez sérieuse pour sanc-
la CIMA. Tous ces différents or- cent-quatre-vingt-dix-huit (198) nomiques et la société civile ; tionner les entreprises qui veulent
ganes concourent à la régulation quels sont les enjeux de cette évoluer au travers de la règlemen-
agents mandataires et autres
du secteur. campagne de sensibilisa- tation. La campagne de sensibili-
intervenants. (Statistiques de la tion et en quoi a-t-elle consis- sation que la DA a organisée
Quelles sont les exigences du Direction des Assurances au 01 té ? rentre bien entendu dans cette
régulateur ? Juillet 2014). Il faut dire que cette campagne de optique. Je voudrais souhaiter une
Le régulateur est l’arbitre. C’est lui sensibilisation est une première bonne et heureuse année à votre
qui conçoit les règles. Bien enten- Le contrôle en assurance consiste dans l’histoire de la Direction des revue, aux lecteurs et aux con-
du, cela se fait avec la participa- d’abord à vérifier et à s’assurer Assurances. Elle vise à informer sommateurs d’assurance. Je vous
tion des professionnels de l’assu- que les conditions sont remplies les populations cibles sur les attri- remercie.
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damnée à payer des sommes
qu’elle aurait pu éviter.
nées 90 : Compagnie Nationale va comprendre un volet d’assainis- en 1995. Les compagnies, discipli-
Histoire de l’assurance d’Assurance (1972), Alico-ci (1977) sement du secteur de l’assurance. nées par le code CIMA, améliorent
en Côte d’Ivoire : Des qui deviendra en 1995 Beneficial aussi sensiblement leurs indicateurs
Pendant que le PASFI est en cours,
années 70 à nos jours Life Insurance (BLI), Colina (1980), de gestion. Le pourcentage des
la CIMA (Conférence Interafricaine
MCA (1985), AAA (1989), Somavie charges de gestion rapporté au
En 1972, l’assemblée générale du des Marchés des Assurances) vient
(1989), etc. sont, entre autres com- chiffre d’affaires, par exemple,
CNUCED (Conférence des nations remplacer, en 1992, la CICA avec
pagnies, (re)créées pendant cette passe de 43,6% en 1992 à 33,9%
unies sur le commerce et le déve- des règles prudentielles plus con-
période. Malheureusement frappées en 1995 soit une baisse de 10
loppement) recommande aux pays traignantes. L’un dans l’autre, le
par la crise économique des années points. Les fondamentaux ainsi
en développement de maîtriser secteur de l’assurance en Côte
80, nombre de ces compagnies posés, le secteur de l’assurance va
leurs marchés nationaux d’assu- d’Ivoire va connaitre une restructu-
traversent des périodes difficiles et continuer sa croissance tout au long
rance en favorisant la création des ration profonde à partir de 1992. Le
parviennent difficilement à respec- des années 2000 malgré la crise
sociétés d’assurance de droit natio- nombre de compagnies passe de
ter les règles prudentielles. En In- militaro-politique qui a secoué le
nal et en prenant les mesures né- 40, au début de 1990, à moins
cendie, Accident, Risques Divers et pays en 2002. Le chiffre d’affaires,
cessaires pour leur développement d’une trentaine en 1995 par liquida-
Transport (IARDT) par exemple après une stagnation autour de 100
harmonieux. En Côte d’Ivoire, peu tion des compagnies en grande
d’après le Rapport d’Evaluation du milliards au début des années 2000,
de temps après cette recommanda- difficulté ou transfert d’activités de
Programme d'Ajustement du Sec- va repartir significativement à la
tion, « l’Etat et les privés nationaux compagnies en moindre difficulté à
teur Financier (PASFI) on trouve hausse pour atteindre 129 milliards
vont prendre des participations d’autres plus saines. Les résultats
qu’en 1992, 8 compagnies de droit en 2005 et 167 milliards en 2009.
dans les sociétés anonymes créées du PASFI seraient satisfaisants : le
national sur 14 auraient une insuffi- En 2007, le secteur de l’assurance
à partir des portefeuilles des socié- chiffre d’affaires global du secteur
sance de fonds propres estimée à employait un effectif de 1358 per-
tés françaises » indique le site web progresse de 50 milliards en 1992 à
7,86 milliards de FCFA. En assu- sonnes dont 478 cadres. Le nombre
du Ministère de l’Economie et des environ 82 milliards en 1995 et à
rance vie, le Besoin en Fonds de sociétés s’établissait à 34 contre
Finances. Cette période va con- 110 milliards en 1999. Le besoin de
Propres des compagnies était 33 en 2006. Que nous réserve ce
naître l’essor du nombre de compa- fonds de roulement du secteur
moindre - 837 millions pour 4 socié- marché ivoirien pour les années à
gnies d’assurances qui atteindra diminue aussi passant de 8697
tés sur 9. Le gouvernement est venir? L'aventure continue …
une quarantaine au début des an- milliards en 1992 à 2729 milliards
alors obligé d’intervenir et le PASFI Source : PME MAGAZINE
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passifs. Quant à la dernière cible,
elle est à ce jour moins exploitée,
« L’actuaire est moins connu
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pour toutes les couches socio- Atlantique au Togo et en Côte leurs d’assister à la présentation des
Brèves d’actualités professionnelles. (abidjan.net) d'Ivoire. Il s'agit de Stamvie et chiffres plus proches de la réalité.
(Une sélection de S. GBARI) d'Atlantique Assurances en Côte Toutefois, les compagnies d’assu-
d'Ivoire, et de GTA Vie et de rances exerçant en Centrafrique sont
39ème Assemblée Générale Rapatriement des restes d'Ah- GTA Iard au Togo. La transaction, dispensées de cette mesure, au
Annuelle de la FANAF. Elle se madou KOUROUMA. Les restes qui n'a pas été officialisée et dont les regard de la situation sociopolitique
tiendra du 16 au 19 Février 2015 à du célèbre écrivain ivoirien, Ahma- montants n'ont pas été divulgués, a qui y prévaut: le conseil des mi-
Antananarivo, Madagascar. Le thème dou KOUROUMA décédé le 11 dé- été validée par la CIMA. nistres a décidé d’accorder aux so-
général est "L'Assurance dans une cembre 2003 à Lyon (France) ont (Jeune Afrique) ciétés d’assurances de ce pays une
Afrique en Mutation". Les différents été rapatriés, le mercredi 12 no- prorogation d’un an du délai de trois
sous-thèmes qui seront abordés sont vembre 2014, à Abidjan. Pour mé- ans précité. (Financial Afrik)
moire, il fut un grand écrivain, lau- Assurances-CIMA, la date bu-
entre autres Assurance et Cybercri-
minalité, Le Digital dans l'Assurance réat de nombreuses distinctions toir du 31 décembre 2015
littéraires dont le célèbre prix Gon- Faisant suite aux résolutions prises
WAFA Assurance lance une
Africaine, L'Assurance face aux
court. Ce pionnier fut également l'un lors de la dernière réunion de la filiale au Sénégal. WAFA assu-
Grandes Endémies, L'Assurance Vie
des premiers actuaires africains Fédération des sociétés africaines en rance, a annoncé le lancement de
dans les Systèmes de Protection
diplômés de l'ISFA de Lyon. Il a, droit national d’assurances (FANAF) deux filiales au Sénégal, moins d'un
Sociale en Afrique. (FANAF.org)
notamment, été Directeur Général à Ouagadougou, le conseil des mi- mois après s'être implantée au Ca-
de l'Institut Africain des Assurances nistres de la Conférence interafri- meroun. Le n°1 de l'assurance au
Couverture Maladie Universelle (1974-1984) et de la CICA-RE de caine des marchés d’assurances Maroc cherche également à s'instal-
En Côte d’Ivoire, la phase pilote de 1984 à 1994, année où il prendra sa (CIMA) vient d’instruire aux compa- ler en Côte d'Ivoire et au Gabon. Les
la Couverture maladie universelle retraite en tant qu'assureur. gnies d’assurances de procéder à 4 pays précédemment cités repré-
(CMU) a démarré le 30 décembre (abidjan.net) l’apurement des anciens arriérés de sentent 75 % du marché de l'assu-
2014. L'opération d'enrôlement qui primes au plus tard le 31 décembre rance dans la zone CIMA. WAFA
va s'étendre sur une période de neuf 2014. Il s’agit de l’activation de la Assurance vient coup sur coup de
(9) mois, va concerner, dans un Acquisition des assurances du circulaire du 22 juillet 2011, laquelle marquer son entrée au Cameroun et
premier temps, les fonctionnaires et Groupe Banque Atlantique. Le n’arrange pas toutes les compagnies. au Sénégal. Désormais, seul la Côte
les travailleurs du secteur privé en marocain Banque centrale populaire Dans certains pays comme le Came- d'Ivoire et le Gabon manquent à
fonction ou à la retraite. Le coût de (BCP) a acquis 50 % des filiales roun il y aura de la casse, note un l'appel. (Jeune Afrique)
cette assurance est fixé à 1000 FCFA assurances de l'ivoirien Banque professionnel qui se réjouit par ail-
Selon vous, quelle est la prin- tion. Cela a fortement contribué à au-delà de la protection des per- exemple, travailler à faire de
cipale cause qui explique que ce qu’aujourd’hui, le volume des sonnes et des biens contre cer- l’assurance un point d’ancrage
le taux de pénétration de affaires en vie soit en passe de tains risques, est un puissant outil pour d’autres produits, pour satu-
l’assurance soit si faible en rattraper celui de la non-vie en de développement microécono- rer les clients et optimiser leurs
Côte d’Ivoire ? Côte d’Ivoire. mique et macroéconomique. besoins. Par exemple, les ban-
C’est l’ignorance qui fait que les L’assurance doit aider les gens à quiers optimisent leurs porte-
gens ne consomment pas de À vous entendre on pourrait redémarrer économiquement à feuilles avec des produits d’assu-
l’assurance. La priorité est donc déduire qu’il ne s’agit pas d’un l’issue d’un sinistre. Nous estimons rances. Pourquoi pas les assu-
d’informer la population sur les problème de revenu ? La mi- reurs ? Les
produits. Tant que le triptyque croassurance n’est donc pas Microassurance ou « assurance inclusive » problèmes
« information, sensibilisation et une solution selon vous ? d’écarts de
communication » ne prévaudra Je vais vous surprendre : la mi- Bien que tous s’accordent sur l’importance et le poten el tables sont
pas, le recours à l’assurance reste- croassurance et l’assurance dite marché que représenterait la microfinance et la microas- réels. Les
ra faible. Une anecdote. Lorsque « conventionnelle » posent pour surance en Afrique, force est de constater le peu d’en- actuaires
j’ai commencé ma carrière profes- moi la même problématique. Com- gouement qu’ont encore les entrepreneurs pour ce mar- doivent con-
sionnelle en compagnie, j’ai reçu ment concevoir et tarifer des pro- ché. Observons, pourtant, que l’offre d’assurance aux tribuer à la
un jour un souscripteur d’un con- duits d’assurance qui répondent ménages pauvres n’est pas un concept nouveau. Les mise en place
trat d’assurance « Temporaire- aux besoins des populations et associa ons de crédits, les coopéra ves et les organisa- de données et
décès » arrivé à échéance pour dont elles perçoivent l’utilité éco- ons informelles avaient en effet offert l’assurance aux de méthodes
une demande de remboursement nomique et sociale. Car, si le pro- pauvres pendant des décennies et même plus longtemps propres per-
des primes, car selon lui le con- duit ne prend pas suffisamment en encore. En outre, le secteur commercial d’assurance est mettant de
trat, n’ayant pas fait l’objet de compte les dimensions écono- une source importante de connaissances et de compé- les quantifier.
sinistre, n’a pas été exécuté. Mes mique et sociale du risque telles tences. Aussi, bien qu’il subsiste un poten el pour l’inno- Il y a aussi le
premières explications sur les que les gens les perçoivent, ceux- va on dans l’offre de la microassurance, les acteurs de ce problème de
fondements et le fonctionnement ci ne souscriront pas à de l’assu- secteur sont tous conscients d’u liser davantage possible conception
des contrats d’assurance-décès rance. Par exemple, pensez-vous les leçons et les expériences historiques (Cf. LCA #1). des produits :
n’ont point convaincu ce souscrip- que proposer un contrat à prime ceux d’hier ne
teur. Finalement, lui ai-je deman- modique garantissant un capital que la microassurance est plus correspondent pas exactement
dé : Avez-vous une voiture ? J’en de 50.000 FCFA en cas de décès centrée sur la dimension protec- aux aspirations et attentes des
ai plusieurs, m’a t-il répondu. Avez soit une réponse efficace ? Il ne tion sociale. De ce fait, on n’utilise consommateurs d’aujourd’hui,
-vous connu des accidents durant faut pas limiter le débat, en ce qui pas pleinement l’assurance comme d’autant que tout est en perpé-
ces 5 dernières années ? Je n’ai concerne la confection des pro- un véritable outil économique tuelle évolution. La problématique
jamais eu d’accidents, m’a-t-il dit. duits dits de microassurance, aux d’envergure qui a la capacité de de produits adaptés est donc un
Avez-vous donc demandé le rem- montants de la prime et de la régler les problèmes économiques vrai enjeu. Elle exige que les ac-
boursement de vos primes ? Non, couverture. Les technici ens des assurés. Pensez à cette affir- tuaires soient aussi formés aux
car ce que j’ai payé a servi à payer d’assurances, notamment les ac- mation de Gérard Ford au niveau techniques de marketing. Les
les automobilistes qui ont été tuaires, doivent travailler à une macroéconomique : « S’il n’y avait barèmes non-vie sont encore im-
victimes d’accidents. Eh bien, le meilleure prise en compte de la pas eu l’assurance, New York portés, ce faisant les actuaires
contrat d’assurance-décès fonc- dimension sociale dans la concep- n’aurait pas existé » ! C’est dire sont moins sollicités en IARD. Par
tionne pareillement ! Il est bon de tion des produits. Soyons clairs : que le potentiel économique de exemple, le système de bonus/
constater que les assureurs-vie pour nous, en matière d’assu- l’assurance doit être suffisamment malus est quasi-absent ; ce qui
ont fait beaucoup de communica- rance, il faut oser, car l’assurance, mis en évidence pour dépasser la représente un chantier pour les
conception classique de la mi- actuaires. Au travers ces quelques
croassurance. exemples, vous conviendrez avec
« Prix DAXIAL » du meilleur mémoire moi que les axes de progrès sont
d’Actuariat en zone CIMA En quoi consistent donc les assez vastes. Cela est source
défis pour les actuaires ivoi- d’innombrables opportunités et
Avec les acteurs de la Banque, Finance et Assurance, DAXIAL veut riens et de la zone FANAF/ défis pour toute la communauté
œuvrer pour l’essor de la science actuarielle en Afrique zone CIMA.
CIMA ? des actuaires ivoiriens et de la
Les actuaires doi vent, par zone FANAF/CIMA en général.
8/12
effective de nouveaux pro-
9/12
Enjeux et dé is de l’assurance en Côte d’Ivoire vent pleinement la majori-
té de leurs risques (taux
de rétention en moyenne
Assurer c’est d’abord accepter des risques puis les gérer égal à 90%) tandis que les
leaders optent davantage
pour le transfert.
Par Franck Romain GANHI, Analyste financier et Actuaire, Consultant DAXIAL
Il est peu probable que les
Les principaux enjeux d’une entre- die (28%), qui souffre d’un déficit 1.1. Taux de rétention petites compagnies maîtrisent plus
prise commerciale sont la crois- de rentabilité. leurs risques de souscription. Au-
sance et la réalisation de béné- Le taux de rétention évalue la raient-elles des difficultés d’accès
fices. Les actionnaires attendent, « L’un des défis majeurs du capacité de la compagnie à con- au marché de la réassurance (coût
en effet, une rentabilité sur les secteur est l’amélioration du server ses risques. Implicitement, de cession, etc.) ? Souscriraient-
capitaux investis. Si les compa- taux de pénétration qui, à ce il permet d’apprécier l’appétence elles des risques plus standards et
gnies d’assurance n’échappent pas jour, est de moins de 2% ». de la compagnie aux risques et la moins volatiles (qui nécessiteraient
à cette règle, on note cependant dépendance vis-à-vis des réassu- moins de recours à des stratégies
que la spécificité de l’assurance De nombreuses oppor- reurs. Sur les trois dernières an- de réassurance) ?
réside en la nature aléatoire des nées, ce taux était en moyenne de
tunités pour capter da-
produits souscrits. Cette situation 73% pour l’ensemble du marché En tout état de cause, ces indices
traduit l’importance de la gestion vantage de primes ! fournissent des éléments de ré-
de l’assurance (Tableau 1). Autre-
des risques, vu que pour ce qui ment dit, le marché cède 27% des ponse quant à l’essor des sociétés
est du risque de souscription, il est Les récurrentes inondations dont le de réassurance sur le marché
pays a été victime durant la der- primes aux réassureurs.
établi que les comportements de ivoiri en
nière saison des pluies (Riviera
risques relèvent de la sociologie Tableau 1 - Taux de rétention (premier en
Palmeraie, etc.) et ses consé-
des assurés. Ainsi, un assuré ivoi- quences (écroulements d’immeubles zone CIMA).
Catégorie Compagnie 2013 Moy. 2011-2013
rien (africain) n’a pas le même et éboulements dans plusieurs quar- D’autant que
profil de risque qu’un français ou SAHAM 58% 58% la profession
tiers d’Abidjan), attestent de l’ur-
qu’un chinois. NSIA CI 75% 74% de réassu-
gence de mener des campagnes de Les 5 leaders
sensibilisation sur l’importance de ALLIANZ 63% 63% reur est plus
du marché
La présente analyse financière du l’assurance. Par ailleurs, dans les LMAI 61% 57% flexible dans
secteur assurance est opérée pour pays de la zone CIMA, l’offre d’assu- AXA 62% 70% la zone.
pouvoir illustrer les enjeux et défis rance est plus concentrée dans les LA LOYALE - 76%
du marché ivoirien. À l’évidence, il capitales. Certes, des courtiers ou Les 5 SIDAM 92% 94% D’un point
s’agit de contingences de triple agents généraux interviennent dans assureurs ATLANTIQUE 91% 91% de vue pra-
nature : les enjeux et défis incom- les autres zones de province. Toute- suivants tique, éviter
FEDAS CI 91% 90%
bent, à la fois, à la Direction des fois, il apparaît généralement oppor- le risque
TSA 93% 88%
Assurances, aux Assureurs et aux tun de densifier ces régions, à tra- constitue un
vers une plus grande décentralisa- Marché 74% 73%
Assurés. Dès lors, l’appréciation mode de
tion de l’activité, afin de mieux
des états financiers doit considérer En moyenne, en Non vie, le taux gestion. Toutefois, il est important
adapter les produits aux populations
cette réalité. locales des provinces. Enfin, si cer- de rétention se situe autour de de bien appréhender les futures
taines garanties relevant des assu- 80%. Aussi, les 5 leaders (au sens évolutions du marché de la réas-
Nous abordons les deux marchés, rances multirisques devenaient du chiffre d’affaires), illustrent une surance. En effet, il convient de
Non vie et Vie, à travers l’examen obligatoires, cela engendrerait des dépendance forte aux réassureurs. préciser que le « propriétaire du
de quelques principaux indicateurs ressources conséquentes. C’est le En cas de défaut des réassureurs il risque » vis-à-vis de l’assuré reste
de performance et de risque. Les cas de la Responsabilité civile peut y avoir une grande consom- l’assureur (et non pas le réassu-
analyses se réfèrent aux statis- (locataire, professionnelle, déposi- mation de fonds propres. S’agirait- reur). Cela devrait inciter à la mise
tiques tirées des trois (3) derniers taire, scolaire, etc.). Il faudrait sur- il d’une dépendance qui résulterait en place de comités de risques au
rapports (2011 à 2013) sur tout arriver à créer des produits de manque de statistiques sur les sein des entreprises d’assurance
« L’assurance ivoirienne » de pour certains acteurs des Petites et Non vie, en l’occurrence chez les
risques souscrits ? En effet, géné-
l’ASA-CI (Association des sociétés Moyennes Entreprises (PME) tels leaders du marché.
ralement, les tarifications s’établis-
d’assurances de Côte d’Ivoire). que les Gérants ou propriétaires de
restaurant, bar, maquis, etc. Natu- sent sur la base des données d’ex-
rellement, d’autres risques émerge- périence des réassureurs. D’autre
ront, et devraient conduire à des part, deux phénomènes prévalent 1.2. Ratio combiné
1. Le marché de innovations de produits. L’assurance sur le marché de la Non vie : les
globale et inclusive constitue, ainsi, tarifs sont souvent « importés » Ce ratio est la somme de trois
l’assurance non vie un moyen inévitable dans le cadre (application des cotations des pays autres ratios : le rapport sinistres
des différents chantiers de dévelop- du Nord modulo ajustements) et à primes (S/P), le taux d’acquisi-
Le marché est dominé par six (6) pement amorcés dans le pays. la majorité des actuaires se spé- tion et le taux de frais d’adminis-
grandes branches de risque : Acci- cialisent plutôt en assurance vie. tration. Un taux supérieur à 100%
dents corporels et Maladie, Auto- Graphe 1 - Chiffre signifie que les primes acquises
mobile, Incendie et Autres dom- d'affaires 2013 En d’autres termes, les niveaux de sont insuffisantes pour, à la fois,
mages aux biens, Responsabilité rétention sont-ils l’expression de la acquérir les affaires, opérer leurs
civile générale, Transport et Responsabilité civile
3% stratégie de souscription des com- gestions et régler les sinistres. Et
Risques divers. C’est un secteur en générale
pagnies (appétence aux risques) inversement.
pleine croissance, avec un chiffre ou de contingences techniques
d’affaires en progression de 31% Autres risques
5% (manque de données, absence de Comme l’illustre le Graphe 2, pour
divers dommages
en 2013 par rapport à 2009 techniciens en Non vie) ? 100 F CFA de prime acquise, le
(passant de 100,97 à 131,86 mil- marché de l’assurance Non vie
lions de FCFA). Transport 11% Une opposition existe au niveau perd en moyenne 4 F CFA par an.
du taux de rétention entre les Autrement dit, le résultat moyen
Les assurances obligatoires con- Incendie & autres
dommages aux
compagnies leader du secteur et 2011-2013 est négatif. Cela s’ex-
cernent plus les risques Responsa- 18%
biens les « assureurs moyens » (ayant plique par un ratio qui s’est établi
bilité civile automobile et Trans- un chiffre d’affaires 2013 en des- à 96% en 2013 contre 106% et
port de marchandises à l’importa- Accidents corporels sous de la production des 5 pre- 109% en 2011 et 2012 respective-
28%
tion (les deux sous-branches pè- & maladie
miers, dont 5 parmi les 13 de la ment. Pour cerner l’origine de la
sent pour 44% du chiffre d’affaires catégorie d’assureurs moyens sont perte moyenne de ces trois der-
2013). Ils sont suivis par la caté- Véhicules terrestres
à moteur
34% illustrés dans le Tableau 1). En nières années, le ratio combiné est
gorie Accidents corporels & Mala- effet, les ‘petits’ assureurs conser- décomposé infra en sous-ratios.
10/12
a. Ratio sinistres sur primes de ces deux postes est essentielle gent. Les assureurs ont, pour des cription. Il permet de caractériser
(S/P) en terme de performance. branches à long déroulement, la le niveau de provisions couvert par
possibilité d’envisager des investis- les primes acquises. C’est un indi-
Ce ratio permet d’estimer la sinis- Plusieurs facteurs (inflation, juris- sements en adéquation avec les cateur de solidité financière. Le
tralité. C’est le rapport des si- prudence, très forte concurrence, risques souscrits (actif/passif). ratio s’est fortement amélioré pour
nistres payés par la compagnie dépendance aux canaux de distri- le marché ivoirien, en baisse de
(majorés de la variation des provi- bution, etc.) peuvent impacter ces 29% (passant de 0,91 en 2011 à
sions pour sinistres à payer de la ratios. Ces facteurs peuvent donc 0,65 en 2013). Ce qui atteste que
1.3. Résultat d’exploita-
compagnie et minorés de la varia- être parfois hors de contrôle de les compagnies ivoiriennes met-
tion des provisions pour sinistres à l’assureur. Néanmoins, des actions tion tent, en moyenne, moins d’une
payer des réassureurs et de la de leur maîtrise sont nécessaires année pour régler les sinistres.
part de sinistres des réassureurs) pour améliorer l’image des compa- Après deux années 2011-2012 de Cette moyenne de 0,65 année
sur les primes nettes acquises. gnies (vis-à-vis des assurés, inves- perte, le marché global a renoué pour le règlement des sinistres
Graphe 2 - Décomposition du ratio combiné (moyenne 2011-2013) : Ratio S/P, Commission d'acquisition et Frais d'administration
129% 124%
121%
106% 104%
101% 102% 99% 100% 102%
28%
94% 51%
45%
16% 24%
28% 27% 21% 37%
36% 40%
22% 18% 17%
13% 55%
19% 20%
18% 17%
16%
5% 74%
63% 64% 63% 62%
55% 51% 50%
46% 46%
34%
SAHAM NSIA CI ALLIANZ LMAI AXA LA LOYALE SIDAM ATLANTIQUE FEDAS CI TSA
Les 5 leaders Les 5 Marché
du marché assureurs
suivants
À l’évidence, les ratios sont large- tisseurs, risque de réputation vis- avec une marge d’exploitation en signifie aussi que le marché Non
ment en dessous du niveau clas- à-vis des actionnaires). Le recours 2013 (Tableau 2) : en moyenne vie en Côte d’Ivoire est caractérisé
sique espéré de la branche. En à des fusions peuvent être aussi triennale, les compagnies gagnent de plus en plus par les « branches
effet, le loss-ratio en Non vie est des stratégies utiles et gagnantes. 3 F CFA, avant impôt, pour une d’assurances courtes », notam-
généralement proche en moyenne prime acquise nette de 100 F CFA. ment au regard des ratios 2013.
de 75%. Ici, la sinistralité s’établit
plutôt à 50% de la prime nette 1.2. Produit financier Notons que le résultat d’exploita-
acquise sur le marché. Cela tradui- tion est le reflet de la gestion de La théorie des « 3P »
rait que la sous-performance du Le produit financier renseigne sur risques et de politique d’investisse- (prix, probabilité et préfé-
ratio combiné relèverait moins de la politique d’investissement des ments efficaces. Les mauvais ré-
sultats des assureurs relèveraient
rence)
la composante charge de sinistres. sociétés, les portefeuilles d’inves-
tissement n’étant pas les mêmes, ainsi de non-maîtrise des risques Un contrat d’assurance est assimi-
à l’instar de la gestion des risques. et/ou des choix de réassurance. lable à un actif, à la fois pour l’assu-
b. Ratio de frais reur (perception de primes servant
Tableau 2 - Produit financier et Résultat d'exploitation à acquérir des actifs) et pour l’assu-
Sur les trois dernières an- ré (éventuel paiement de sinistres).
Produit financier Résultat d'exploitation
nées, le ratio de frais globali- Catégorie Compagnie Dès lors, il est possible d’appliquer
2013 2011-2013 2013 2011-2013 la « loi de l’offre et de la demande »
sés (acquisition plus gestion)
est passé de 59% en 2011 à SAHAM 8,4% 7,1% 95% 93% à toute opération d’assurance. Cette
Les 5 loi stipule que « le prix de marché
47% en 2013. Cela traduit la leaders NSIA CI -1,8% 0,7% 96% 101%
volonté des compagnies à du ALLIANZ 17,8% 16,0% 80% 90% et la quantité vendue découlent de
maîtriser leurs charges de marché l’intersection des courbes d’offre et
LMAI 12,9% 15,2% 82% 84%
de demande ». Ici, la demande est
fonctionnement. Ainsi, le AXA 17,5% 12,5% 132% 108%
l’agrégation des demandes indivi-
développement de certains LA LOYALE - 4,0% - 96% duelles dérivant des préférences de
postes en interne, comme le SIDAM 2,0% 1,5% 80% 92% sujets à budgets restreints et con-
Les 5
Contrôle de Gestion et l’Au- assureurs traints (revenu, épargne, taux d’em-
ATLANTIQUE 13,7% 24,0% 90% 105%
dit, facilitent l’intégration de suivants prunt, etc.). La courbe d’offre est
FEDAS CI 0,8% 1,5% 99% 101%
la composante « coût » au une agrégation des offres indivi-
management général. Toute- TSA -0,8% -1,1% 158% 125%
duelles du marché et provient des
fois, les « expenses » ratios Marché 6,3% 6,6% 89% 97% paramètres de production (fonds
2013 du marché de 47% Les ratios des leaders traduiraient propres, appétence au risque, ca-
(16% pour les commissions d’ac- 1.4. La vélocité naux de distribution, solvabilité,
des choix d’investissement agres-
quisition et 31% pour les frais frais généraux, etc.). Les probabili-
sifs (Tableau 2), et des disparités
généraux) restent élevés. Ce taux tés affectent tant les consomma-
de produits financiers. Notons que Ce ratio évalue le temps de liqui- teurs (assurés) que les producteurs
s’établit même au global à 54% en le rendement des actifs est un
moyenne 2011-2013 (Graphe 2). dation moyen des sinistres. C’est (assureurs) tout comme la formula-
levier fondamental en assurance le rapport « provisions techniques tion de leurs plans de consomma-
pour anticiper d’éventuelles dégra- nettes » sur « primes acquises tion et de production en univers
Ce niveau est, à première vue, un dations des taux techniques. Le nette ». En assurance Non vie ce incertain. Le challenge pour toute
risque pour les compagnies. Car, marché réalise, globalement, des ratio devrait avoisiner 0,5. C'est-à- compagnie d’assurance est d’inté-
en règle générale, les ratios sont taux équivalents à ceux des Dé- grer ces 3P (probabilité du risque,
en moyenne de 20% pour les dire que les entreprises devraient
pôts A Terme (DAT) de la zone mettre six mois en moyenne pour préférence pour le risque et prix du
commissions et 5% pour les frais CIMA. Ce marché a des bourses risque) à un unique protocole de
régler les sinistres. Il donne aussi
d’administration. Aussi, la maîtrise où des indices basiques s’échan- gestion globale des risques.
une idée de la discipline de sous-
11/12
des défis réels de la branche reste 2.3. Les frais 2.5. Les placements
2. Le marché de le règlement des contrats à terme
l’assurance vie et les sinistres. Dans la mesure La forte concurrence sur le mar- Les acteurs du marché, indépen-
où, pour les couches sociales, il ché entraîne des stratégies assez damment d’eux, n’ont pas réelle-
L’assurance ivoirienne a connu ces est peut être « tolérable » en Non diversifiées, ainsi comme l’illustre ment beaucoup de possibilités en
dernières années certaines évolu- vie d’avoir des délais de paiement les niveaux des frais (Graphe 4). termes de produits d’investisse-
tions réglementaires. Par exemple, mais pas en assurance vie. Néanmoins, il convient de noter ment. Il faut, cependant, noter la
l’intégration de l’Article 64-1 desti- Le taux de rétention des primes, une forte dépendance des compa- stabilité du marché financier zone
né à palier le manque de commu- en moyenne de 98%, reflète la gnies d’assurance vis-à-vis des CIMA. Les acteurs investissent en
nication aux assurés sur les frais banques. grande partie leurs fonds en obli-
prélevés sur l’épargne. Cet article En effet, gations d’Etat et réalisent plus de
Graphe 3 - Taux de collecte des 5 leaders du marché
oblige l’assureur à informer l’assu- les réseaux dépôts à terme. Mais, ces types
ré sur l’ensemble des frais suppor- de distribu- d’investissement procurent des
50%
tés par son contrat. Ces innova- tion sont marges financières assez limitées.
tions permettent une bonne ap- 41%
36% devenus
préciation des contrats et instau- un instru- Fort de ces placements, la Gestion
27% 26%
rent une transparence au sein de ment de Actif/Passif (GAP ou ALM) n’est
la branche d’assurance vie. Le 14% positionne- pas assez développée au sein des
volume d’affaires de la Vie en Côte ment assez compagnies. Et pourtant les place-
d’Ivoire reste en dessous de celui important ments sont soumis à divers
de la Non vie. Ainsi l’un des pre- pour les risques : risque pays, risque de
miers défis du domaine reste la UA VIE SAHAM NSIA VIE ALLIANZ LMAI VIE Marché
entreprises. défaut de contrepartie, risque de
parité, en terme, de chiffre d’af- VIE VIE
marché, etc. Il faudra donc envi-
faires. Pour atteindre cet objectif, sager de façon progressive à intro-
La branche
il va falloir passer par l’initiation de structure du chiffre d’affaires. En duire dans les modes de gestion
Vie est dynamique et il faut noter
campagnes de sensibilisation et effet, les contrats de capitalisation les évaluations Actif / Passif.
la montée en puissance de la mi-
d’information sur les produits Vie. et d’épargne représentent plus de
croassurance. Des contrats
Dans ce cadre, les contrats Vie 60% des primes contre 40% pour L’amélioration du taux de pénétra-
d’épargne ou de capitalisation sont
entière, qui ont encore du mal à les contrats de prévoyance. tion dans ce domaine relève d’une
souscrits via les sociétés de télé-
se vendre sur le marché, doivent sensibilisation générale de la po-
phonie (Orange Money, MTN Mo-
être « boostés » ou « relookés ». En assurance vie, les marges se pulation aux produits d’assurance
ney, etc.). Il suffira d’améliorer,
constituent essentiellement sur le vie et surtout de l’instauration d’un
pour certaines, les délais des paie-
Ces derniers mois, plusieurs com- montant des encours gérés. Une climat de confiance entre assu-
ments pour que la branche puisse
pagnies ont entamé des cam- société peut connaître une baisse reurs et assurés.
connaître un véritable décollage.
pagnes marketing pour faire con- de sa production et continuer
naître leurs produits. Clairement, il donc à voir son résultat pro-
s’agit de « campagnes de mise en gresser. À l’extrême, une autre Graphe 4 - Structure des frais
confiance ». La confiance reste au compagnie en run-off peut être
28%
centre de tous les débats. En ef- très profitable. 26%
fet, quelque soit la couche sociale,
21% 20%
les assurés potentiels sont encore À présent, examinons quelques 19% 18%
méfiants. Ce qui explique, en par- ratios d’exploitation de la 20%
9% 19%
tie, que l’Afrique du Sud compte branche Vie. Précisons qu’il y a 13%
14%
environ 53 Millions d’habitants (en une absence de certaines infor- 16%
2013) et, pourtant, elle représente mations capables d’enrichir un 12%
plus de 80% du marché de l’assu- peu plus finement l’analyse du 8% 7% 7%
5%
2%
rance vie en Afrique, comparé aux marché. Par exemple, à l’instar
plus de 100 Millions d’habitants de de la branche Non vie, le mar- UA VIE SAHAM VIE NSIA VIE ALLIANZ VIE LMAI VIE Marché
la zone CIMA). Est-ce à dire que ché est soumis à des risques de
les compagnies d’assurance Anglo- souscription (le risque de mor- Commission d'acquisition Frais d'administration
Saxonnes ont une culture assuran- talité, qui n’est pas étudié ici).
tielle plus efficace ou développée ? Par exemple, beaucoup d’Ivoiriens
En fait, en dépit de la forte régle- 2.4. La bancassurance investissent dans des produits non
mentation du secteur en zone assurantiels : immobilier, achat de
2.2. Le taux de chute
CIMA des efforts restent à opérer. Les années à venir risquent d’être terrains, etc. Ainsi, l’Ivoirien pré-
difficiles pour les assureurs tradi- fère acheter 4 terrains à 16 Mil-
Le taux de chute exprime le pour-
tionnels. Ceux-ci seront confrontés lions plutôt que d‘investir dans
centage des encours sortis dans
à l’accentuation de la bancassu- l’assurance vie à prime unique ou
2.1. La collecte l’année. Il permet d’estimer, ap-
rance. Les agences bancaires sont, périodique. Les terrains achetés
proximativement, le nombre d’an-
en effet, beaucoup plus outillées à s’évalueront à 3 fois plus ou 10
Le chiffre d’affaires du secteur est nées de liquidation des encours.
la vente des produits d’assurance fois plus d’ici à 10 ans, contraire-
passé en 4 années de 71M à 103M
vie. Par ailleurs, les sociétés ban- ment aux 3,5% promis au contrat
soit une progression de 45%. La Tableau 3 - Taux de chute
caires ont une clientèle assez d’assurance vie. La problématique
branche Vie peut donc être quali-
Compagnie Taux de chute étoffée. Elles sont en outre plus de la rentabilité des produits Vie
fiée de dynamique et en forte
sensibilisées sur les approches de pour certaines personnes se pose,
croissance. Le « taux de collecte » UA VIE 22%
segmentation. Qu’en sera-t-il lors- parfois, avec acuité. Le régulateur
(encaissements nets des sinistres) SAHAM VIE 19%
qu’elles se mettront à distribuer (l’Etat) et les compagnies peuvent-
est de 36% du chiffre d’affaires en NSIA VIE 21% des contrats d’assurance auto ? ils aider à infléchir la tendance ?
2013 pour l’ensemble du marché.
ALLIANZ VIE 12%
Ce ratio prend tout son sens pour
l’activité d’épargne. C’est un indi- LMAI VIE 21% LE COURRIER ACTUARIEL est une production de DAXIAL, Cabinet de conseil
cateur de flux de trésorerie généré Marché 21% en stratégie et prospective actuarielle, global risk management et en informatique
par l’activité des assureurs Vie. Le décisionnelle. DAXIAL assiste les industries de la banque, de la finance et de
Graphe 3 mentionne les taux de L’examen de ces taux montre que l’assurance. Nos experts œuvrent également pour le compte des institutionnelles
collecte pour les 5 leaders (au les compagnies liquident, approxi- publiques et privées, les organismes non gouvernementaux, et accompagnent les
sens du chiffre d’affaires 2013). mativement, leurs encours en 5 entreprises. DAXIAL opère uniquement en Afrique, subsaharienne notamment.
ans. Toutefois, tout comme le taux
En 2013, les collectes sont satisfai- de collecte, nous ne pouvons pas Web : www.daxial.com - Mél : infos@daxial.com
santes. En revanche, ces chiffres estimer avec précision ce délai en
01 BP 1174 Abidjan 01 - Tél. : (+225) 22 35 44 08
ne permettent pas d’évaluer les l’absence d’une comptabilité ana-
sinistres non payés. En effet, un lytique sur les sinistres non réglés. Capital social : 1.000.000 FCFA - CI-ABJ-2013-B-6911
12/12