Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
- des dommages aux tiers : nuisances sonores (bruit liés au chantier), nuisances visuelles
(murs érigés trop hauts), pollution de l’air liée aux poussières etc.
- des dégâts matériels sur les ouvrages avoisinants (mouvement des sols entrainant des
fissures) etc.
Afin de se prémunir d’éventuelles réclamations des tiers, le CSTB peut se protéger en engageant une
procédure d’urgence appelée référé précontractuel.
Un mois avant le début du chantier, un huissier est missionné par le juge des référés afin d’effectuer
des constats avant travaux. L’objectif du procès-verbal de constat avant travaux est donc de faire un
état des lieux précis de la situation avant que le CSTB ne démarre les travaux.
Ainsi, a posteriori, un voisin ne pourra pas engager la responsabilité du CSTB pour des
dégradations antérieures aux travaux.
LES MOMENTS CLÉS À SIGNALER À L’ASSUREUR
Les évènements et les changements de situation listés ci-dessous doivent impérativement être
signalés à l’assureur :
La durée prévisionnelle maximale des travaux par opération de construction est de 36 mois. Lorsque
la durée prévisionnelle de l’opération est supérieure à 36 mois, le CSTB doit obtenir l’accord préalable
de l’assureur.
Le CSTB doit, en cas de travaux supplémentaires et/ou d’augmentation de la valeur des coûts de
construction de plus de 20% par rapport au montant prévisionnel, adresser à l’assureur une
déclaration.
3- Arrêt du chantier
En cas d’arrêt définitif du chantier, le CSTB doit en informer l’assureur dans un délai maximum de 15
jours.
4- La réception du chantier
La réception est l'acte par lequel le CSTB déclare accepter l'ouvrage avec ou sans réserve. Le CSTB
communique la date de réception du chantier au titulaire du marché et lui adresse dans les 14 mois
suivants celle-ci le coût définitif des travaux.
Le CSTB doit informer l’assureur de tout dépassement de la date prévisionnelle de réception des
ouvrages et ce, avant la date d’expiration des garanties. Les garanties seront prorogées
automatiquement jusqu’à la date de réception définitive pour une durée de 4 mois maximum.
LA GARANTIE TOUS RISQUES CHANTIER (avant réception)
La garantie tous risques chantier, appelée garantie TRC permet au CSTB d’être couvert en cas de
dommages survenant entre la date de démarrage des travaux de chaque opération de
construction et la réception des travaux. La durée du contrat est de 4 ans à compter de sa date de
notification.
La garantie TRC est souscrite par le CSTB pour le compte de l’ensemble des intervenants qui
participeront aux travaux dans le cadre du Plan de relance :
La garantie TRC évitera donc au CSTB, en cas de sinistre, d’avoir à engager un recours contre
l’un des intervenants au chantier et à rechercher une responsabilité parmi les multiples
personnes étant intervenues.
Le contrat TRC a pour objet de garantir tous les dommages matériels, pertes matérielles ou
disparitions subis par les biens assurés.
Les travaux garantis au titre de la TRC sont l’ensemble des travaux consistant principalement en
la restructuration, la construction, l’extension, la réhabilitation, la surélévation, la rénovation de
bâtiment. Les travaux peuvent également être relatifs à des mises aux normes, mises en sécurité,
grosses réparations, reprises de désordres sur constructions existantes, réparations ou
reconstructions suite à sinistres.
La TRC est une assurance « tout sauf » : tous les dommages sont garantis, sauf ceux mentionnés
expressément dans le contrat en tant qu’exclusions. Sont exclus au titre de la TRC (liste non
exhaustive) :
Les pertes ou les dommages causés par les véhicules terrestres à moteur ;
Les pertes ou manquants découverts lors d’un inventaire ;
Les pertes ou dommages atteignant les matériels d’exécution tels que : outillages,
engin de chantier ainsi que le contenu des bureaux de chantier et baraquements pour
le personnel.
NB : la garantie TRC exclut les pertes ou manquants découverts lors d’un inventaire mais couvre le
vol simple. Le CSTB doit, dans les 6 jours à compter de la date où il en a connaissance, aviser
l’assureur et les services publics, ou toute autorité compétente en la matière, et déposer une plainte
dans le même délai.
LA GARANTIE DE PARFAIT ACHEVEMENT (après réception)
La garantie de parfait achèvement, appelée GPA, permet au CSTB d’exiger de l’entrepreneur qu’il
répare tous les désordres signalés soit :
Le délai de garantie de parfait achèvement court durant 1 année après la date de réception du
chantier. NB : le dommage doit avoir été constaté durant cette période d’un an (pour les dommages
non apparents lors de la réception), mais la réparation peut se faire après la fin de ce délai.
La durée de la garantie de bon fonctionnement est de 2 ans suivant la réception des travaux. Elle
peut être allongée si le contrat le prévoit.
Cette garantie impose au constructeur de réparer ou remplacer les éléments d'équipement défaillants.
Il s'agit de tous les éléments d'équipement dissociables (qui peuvent être enlevés sans dégrader le
bâti, par exemple, le ballon d'eau chaude).
Pour faire jouer cette garantie, il faut envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception au
constructeur concerné, et lui demander d’intervenir à ses frais, selon le délai fixé.
L’ASSURANCE DOMMAGES-OUVRAGE (après réception)
Le CSTB faisant réaliser dans le cadre du Plan de relance, des travaux de construction, d'extension
ou de rénovation du gros œuvre par des entreprises, doit souscrire une assurance dommages-
ouvrage (appelée DO).
Est également pris en charge par l’assureur, le coût des démolitions, déblaiements, déposes ou
démontages éventuellement nécessaires.
L’assurance DO débute à réception des travaux. Elle expire en même temps que la garantie de
responsabilité civile décennale des constructeurs, soit 10 ans après la réception des travaux.
L’assurance DO peut jouer avant réception dans l’hypothèse de la résiliation du marché avant
réception.
A savoir : La Convention de Règlement de l’Assurance Construction (CRAC) est un accord signé par
de nombreux assureurs du marché français. Dans le cadre de l’assurance dommages-ouvrage, elle
permet de faciliter la prise en charge des sinistres. La convention CRAC s’applique à tous les sinistres
inférieurs à 130 000 euros.
Grâce à cette convention, il y a une présomption de responsabilité partagée entre :
- le constructeur (80%) ;
- le contrôleur technique (20%).
Il est possible de sortir de la convention CRAC en acceptant que 75% de l’indemnité proposée par
l’assureur. Cela permet d’aller rechercher la totale responsabilité du constructeur.
LA GESTION DE SINISTRE DANS LE CADRE DE LA DOMMAGES-OUVRAGE
A) La déclaration de sinistre
À réception de la déclaration complète de sinistre, l’assureur a 60 jours pour faire expertiser les
dommages, communiquer le rapport de l'expert et notifier s’il prend en charge le sinistre.
B) L’expertise
Mission : L’expert a pour mission de constater la matérialité des dommages ou des désordres : il ne
doit pas prendre position sur la mise en jeu des garanties. L’expertise doit respecter le principe du
contradictoire : l’assuré est autorisé à se faire assister ou représenter (à ses frais).
Nomination : À réception de la déclaration complète de sinistre, l’assureur a 60 jours pour faire
expertiser les dommages. Il est possible de récuser sous 8 jours l’expert. Si ce dernier ne convient
pas au CSTB, l’assureur en nommera un nouveau qu’il est possible de récuser sous 10 jours. Le
troisième expert sera désigné par le juge sous 30 jours.
L'expert vérifie la matérialité des dommages, les décrit dans son rapport préliminaire afin de permettre
à l'assureur de prendre position dans les délais des 60 jours. Dans son rapport destiné à l’assureur,
l’expert :
- listera les mesures conservatoires nécessaires pour éviter l’aggravation des dommages ;
- constatera que les dommages sont bien de nature décennale ;
- estimera le coût des travaux.
A la lecture du rapport, l’assureur doit notifier à l’assuré sa décision quant au principe de la mise en
jeu des garanties du contrat.
Si l’assureur :
- ne respecte pas le délai de 60 jours ou ;
- propose une offre d’indemnité manifestement insuffisante ;
l’assuré peut, sur simple notification faite à l’assureur, être autorisé à engager les dépenses
correspondantes à l’exécution des mesures conservatoires nécessaires à la non-
aggravation des dommages dans la limite de l’estimation portée dans le rapport préliminaire de
l’expert.
L’expert rédige un rapport définitif. Il mentionne les causes du dommage ainsi que les travaux à
réaliser et leur chiffrage exact.
Si l’assureur ne respecte pas le délai de 90 jours, l’assuré peut exiger des dépenses de
réparation dans les 15 jours à compter de la réception par l’assureur de sa notification de
l’estimation qu’il aura pu faire lui-même des travaux.
Si l’assureur respecte les délais mais que nous refusons l’indemnité, deux choix s’offrent à nous :
Ce rapport est établi à l’intention de l’assureur. Il doit reprendre les conclusions du rapport d’expertise
et en approfondir l’analyse afin de rechercher les faits générateurs à l’origine des dommages.
Ce rapport permet l’exercice par l’assureur DO à son droit de recours contre le constructeur
responsable et son assureur RCD.