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02/06/2023 V1 G:\08-PEDAGOGIE\SUIVI
VERDIER PROMOTIONS\Promotion 2022- 2025\
MISE EN OEUVRE FORMATION
THEORIQUE\Cp 4\UE 2.6 S2
Finalités
Développer chez l’ESI des connaissances nécessaires à la construction d’une relation thérapeutique
et aux soins à donner aux personnes souffrant de troubles dépressifs.
Développer chez l’ESI un questionnement personnel sur les compétences et attitudes relatives à
l’exercice professionnel infirmier en psychiatrie et santé mentale.
Objectifs :
De mobiliser les connaissances des cours magistraux de l’UE 2.6 sur les Processus
psychopathologiques
D’identifier et de caractériser les éléments significatifs et les signes cliniques d’une pathologie à
partir d’une situation clinique
D’identifier le problème prioritaire et préciser les actions infirmières s’y rapportant
QUESTIONS
Question n°1 : Déterminer les deux problèmes de santé prioritaires de Mr R. Jules et énoncer les différents
signes cliniques pour chaque problème de santé en vous appuyant des éléments du texte.
Question n°3 : Expliquer les actions infirmières dans le cadre du rôle propre (soins et
surveillances) dans la prise en soins de Mr R. Jules durant les 24 premières heures
d’hospitalisation et au regard des problèmes de santé prioritaires identifiés
Question n°4 : Afin d’assurer la prise en soins de Mr R. Jules, il est prévu de nommer un
infirmier référent. Définir le rôle et les missions de l’infirmier référent.
Question n°5 :
a. Expliquer l’intérêt des traitements en lien avec l’administration des thérapeutiques
b. Quelle est la complication rare mais urgente et nécessitant l’arrêt des neuroleptiques chez
un patient ?
Mr R. Jules, 45 ans, a été hospitalisé le 24/02/24 en urgence parce que, très excité, il avait
apostrophé un agent de police sur la voie publique.
Il est divorcé et vit seul. Mais il a une amie qu’il fréquente depuis plusieurs années.
Depuis une semaine, son état inquiétait ses proches et ses voisins : il passait toute la nuit à écouter de la
musique à un volume très élevé, et lorsque les voisins lui reprochaient un tapage nocturne incessant, il les
menaçait avec un couteau.
Il rentrait tard, après des journées passées dans des magasins de luxe, où il dépensait beaucoup d’argent.
Comptable, sa présence sur son lieu de travail était devenue très limitée, car « il avait de multiples affaires
en cours » disait-il. Il dormait peu, seulement 3 heures par nuit, et ne mangeait pas, « il n’en avait pas le
temps ». Mr R. Jules a perdu 7 kilos.
A J 3, il allait et venait sans arrêt, il déambulait, débraillé, dans les couloirs de l’unité, le pantalon de pyjama
déchiqueté. Il portait des santiags et un fichu sur la tête. Son visage était animé, il faisait des grimaces. Il avait
entendu à la télévision un grand professeur qui avait évoqué un traitement contre la COVID 19. Il considérait
qu’il avait fait une découverte très importante concernant ce virus et il fallait qu’il appelle le plus vite
possible un grand laboratoire pour vendre son idée de traitement. Il vociférait dans les chambres des patients.
L’association des idées était superficielle, il passait du coq à l’âne, éclatait souvent de rire. Il était très
empressé auprès des dames et faisait des clins d’œil. Il n’hésitait pas à être familier avec les soignants, passait
de la plaisanterie aux jeux de mots, puis aux menaces. L’équipe avait du mal à le canaliser.
L’infirmier a noté une agitation extrême et désordonnée, une logorrhée intarissable, une humeur
euphorique et changeante.
Le psychiatre a diagnostiqué un syndrome maniaque dans le cadre d’un trouble bipolaire associé à un
syndrome délirant.
- Chlorpromazine (Largatil ®) 25mg, neuroleptique sédatif : 2cp (comprimé) matin, midi, soir
- Halopéridol (Haldol ®) 5mg, neuroleptique incisif : 1cp matin, midi et soir
- Chlorhydrate de Tropatépine (Lepticur ®) 10mg, antiparkinsonien : 1cp matin, midi, soir.
A J 11 (10 jours plus tard), le psychiatre a mis en place un traitement par les sels de lithium.
Le bilan préalable est pratiqué soit : ECG, EEG, clairance de la créatinine, bilan thyroïdien (T 3, T4, TSH),
ionogramme, glycémie. Suite au contrôle des résultats de ces examens, le Carbonate de Lithium
(Téralithe®) 250mg est prescrit à la dose de 1cp matin et soir.
Huit jours plus tard une 1ère lithiémie est pratiquée, le matin, avant la prise du Téralithe®. Le
traitement est ensuite réadapté pour obtenir une lithiémie situé entre 0,5 et 0,8 mmol/L.
A J15, vous prenez votre service et vous constatez que l’état du patient s’est légèrement amélioré et le
traitement est établi selon la posologie suivante :
Lors de la réunion d’équipe à laquelle vous participez, le projet thérapeutique suivant est élaboré :