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Le /e/ instable

Bibliographie : Phonétique progressive du français intermédiaire


Orthographe
En français, la voyelle [ə] est presque toujours représentée par la lettre « e »
sans signe diacritique (N’oubliez pas que la lettre e surmontée d’un signe
(accent ou tréma) se prononce [e] (é, ë) ou [ε] (è, ê, ë).

Articulation
Antérieur, arrondi, fermé et oral

Tendances à éviter

Le son et la grammaire
Choix de voyelle : [e] [ε] ou [ә]
Résumé

Exercice oral
Répétez les paires suivantes après le modèle enregistré.
1. le livre / les livres 6. Je le finis / Je l’ai fini
2. ce cours / ces cours 7. Je le choisis / Je l’ai choisi
3. se lever / Il s’est levé 8. Je cherchais / J’ai cherché
4. te coucher / Tu t’es couché 9. Je parlais / J’ai parlé
5. Je le fais / Je l’ai fait 10. Je mangeais / J’ai mangé
Le [ә] interdit

Le [ә] obligatoire

Succession de [ә]
Exercice
Répétez les phrases suivantes, en faisant bien attention aux e muets.

Dans les poèmes «Vendanges» par Paul Verlaine et «Vers


dorés» par Gérard de Nerval , soulignez les [ə] obligatoires et
barrez ceux qui sont facultatifs dans la poésie.

Soyez prêts à justifier vos réponses. Ensuite, répétez le poème


après le modèle enregistré.
«Vendanges» par Paul Verlaine
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Écoutez, c’est notre sang qui chante...
Ô musique lointaine et discrète!

Écoutez! c’est notre sang qui pleure


Alors que notre âme s’est enfuie,
D’une voix jusqu’alors inouïe
Et qui va se taire tout à l’heure.

Frère du sang de la vigne rose,


Frère du vin de la veine noire,
Ô vin, ô sang, c’est l’apothéose!

Chantez, pleurez ! Chassez la mémoire


Et chassez l’âme, et jusqu’aux ténèbres
Magnétisez nos pauvres vertèbres.

Le poème «Vers dorés» par Gérard de Nerval

Homme, libre-penseur! te crois-tu seul pensant


Dans ce monde où la vie éclate en toute chose?
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l’univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant:


Chaque fleur est une âme à la Nature éclose;
Un mystère d’amour dans le métal repose;
«Tout est sensible!» Et tout sur ton être est puissant.

Crains, dans le mur aveugle, un regard qui t’épie:


À la matière même un verbe est attaché…
Ne la fais pas servir à quelque usage impie!

Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché;


Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,
Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres!

Bibliographie : Savoir dire

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