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Prévalence et facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes

enceintes venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun ;

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Rédigé et présenté par NEMBOT LELE Ronel Wilfried
Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

ATTESTATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL

Je soussigné, Mme MANKOU KENGNE Ingrid Larissa, Directeur du


Mémoire portant sur le thème: «Prévalence et facteur de risque lié à survenue de la
toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en consultation à l’hôpital protestant de
Mbouo Bandjoun», certifie que cette étude a été entièrement réalisé par l’étudiant
NEMBOT LELE Ronel Wilfried en 3ème année Technicien principale medico-
sanitaire, Option : Analyses Médicales, à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun.
En foi de quoi la présente attestation lui est délivré pour servir et valoir ce que de droit.

Bafoussam, le……………………..

L’Encadreur

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

SOMMAIRE

ATTESTATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL…………………………………..ii


SOMMAIRE………………………………………………………………………………….iii
DEDICACE…………………………………………………………………………………..iv
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………v
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES…………………………………………………..vi
LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………...vii
RESUME……………………………………………………………………………………...9
INTRODUCTION…………………………………………………………………………...11
CHAPTITRE I : CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTÉRATURE…….19
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE…………………………………………..46
CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS……………………………...56
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS ET LIMITES DE L’ETUDE………………………….69
CONCLUSION………………………………………………………………………………75
SUGGESTIONS……………………………………………………………………………..77
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………….79
ANNEXE………………………………………………………………………………………I
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………..VI

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DEDICACE

A mes parents

M. LELE et Mme METIETSE

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REMERCIEMENTS

Ce document est le fruit d’un travail laborieux qui ne pouvait être réalisée sans le soutien
moral, matériel et financier de plusieurs personnes. Raison pour laquelle nous ne saurons
débuter la rédaction de ce travail sans penser à tous ceux/celles qui ont contribué de prêt ou de
loin à sa réalisation. Sur ce, je tiens à remercier les personnes suivantes :

 Madame MANKOU INGRID, notre encadreur, pour ses conseils, ses critiques, ses
encouragements et surtout pour l’honneur qu’elle nous donne en acceptant de superviser
personnellement ce travail ;

 M. KUE Richard, promoteur de l’institut universitaire de la pointe de Bafoussam pour


le cadre somptueux et la qualité des enseignants recrutés pour notre formation ;

 M. TEDJIEU Romeo directeur de l’ISTMS DE Bafoussam pour vos précieux conseils


tout au long de notre formation ;

 Tout le staff administratif De l’institut universitaire de la pointe pour tous vos


conseils, et la formation de qualité que vous nous avez fourni ;

 AU MEDECIN CHEF pour m’avoir donnée l’occasion d’effectuer ma collecte de


donnée au sein de sa structure hospitalière.
 AU PERSONNEL DU LABORATOIRE de l’Hôpital Mbouo Bandjoun pour vos
conseils et votre supervision lors de notre stage de collecte.

 A toute ma grande famille pour le soutien moral, financier, et matériel depuis le début
de notre formation jusqu’à la fin.
 Tous mes amis et camarades de la promotion pour votre collaboration et la convivialité
qui a régné et le soutien psychologique tout au long de notre formation ;

 Tous ceux et celles qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.

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LISTE DES SIGLES ET


ACRONYMES

AC : Anti corps
AG : Antigène
µm : Micromètre

ELISA : Enzyme-linked immuno sorbent assay

Ig : Immunoglobuline

IgA : Immunoglobuline A

IgE : Immunoglobuline E

IgG : Immunoglobuline G

IgM : Immunoglobuline M

INF : Interféron

LCR : Liquide Céphalo-rachidien

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCR : Polymérase Chain Reaction

SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise

SNC : Système nerveux central

TC : Toxoplasmose congénitale

TOXOLATEX : test d’agglutination à la recherche d’anticorps anti toxoplasmique

TOXOPLASMA GONDII : Agent pathogène de la toxoplasmose

UI : Unité Internationale

VIH : Virus de l’immunodéficience humaine

HPMB : Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun

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LISTE DES FIGURES

FIGURE1 : Frottis de moelle osseuse : Toxoplasma gondii, tachyzoïtes, 6–8 μm colores en


MGG......................................................................................................................................... 24

FIGURE 2 : Kyste de Toxoplasma gondii, contenant plusieurs centaines de bradyzoïtes, dans


le cerveau d’une souris infestée................................................................................................ 25

FIGURE 3 : Selles de chat : oocystes de Toxoplasma gondii sporules .................................. 26

FIGURE 4 : Cycle complet de Toxoplasma gondii .......................................................................…...30

FIGURE 5 :Risque d’infection fœtale en fonction de la date de gestation au moment de la


séroconversion maternelle ........................................................................................................ 34

FIGURE 6 : Risque de lésions cérébrales (ligne pleine) et oculaires (ligne en pointillés) en


fonction de la date de gestation au moment de la séroconversion maternelle ......................... 35

FIGURE 7 : Atteintes multiples de la toxoplasmose congénitale ........................................... 36

Figure 8 : Test d’analyse d’ELISA sous puits ........................................................................ 40

FIGURE 9 : Représentation schématique de la cinétique des anticorps au cours de l’infection


Toxoplasmique. ........................................................................................................................ 43

Figure10 : Test d’analyse d’ELISA sous puits ........................................................................ 53

Figure 11: Prévalence globale ................................................................................................. 57

Figure 12 : Répartition des répondantes en fonction des résultats des tests IgM et IgG. ........ 58

Figure 13 : Répartition des femmes enceintes en fonction de la tranche d’âge. ..................... 59

Figure 14 : La figure ci-dessous représente la répartition des répondantes en fonction de la


profession. ................................................................................................................................ 60

Figure 15 : répartition des répondantes en fonction du niveau de connaissance .................... 61

Figure 16 : répartition des répondantes en fonction du trimestre de grossesse ....................... 62

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU I : interprétation de résultats de l’examen............................................................ 40

TABLEAU II: interprétation de résultats de l’examen ........................................................... 54

Tableau III : Prévalence de la toxoplasmose en fonction de la consommation de la viande


mal cuite ................................................................................................................................... 63

Tableau IV: Distribution des résultats en fonction de la consommation d’eau potable ......... 64

Tableau V: Distribution des résultats en fonction de la consommation des légumes mal cuites
.................................................................................................................................................. 65

Tableau VI : Distribution des résultats en fonction de l’hygiène des fruits et légumes ......... 66

Tableau VII: Distribution des résultats en fonction du contact avec le chat .......................... 67

Tableau VIII: Distribution des résultats en fonction de l’âge de la grossesse ........................ 68

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RESUME

La toxoplasmose est une anthropozonoose (maladie commune a l’homme et l’animal)


cosmopolite due à Toxoplasma gondii, responsable le plus souvent d’une infection inapparente ou
bénigne, mais sa survenue pendant la grossesse peut être grave, en raison de la transmission du parasite
au fœtus ce qui l’expose à la toxoplasmose congénitale. C’est une maladie principalement humaine et
ovine dont l’hôte définitif (félidés parmi lesquels le chat) excrète et dissémine les oocystes par les fèces.
C’est une maladie asymptomatique chez les personnes immunocompétentes, mais sa gravité
chez la femme enceinte et le sujet immunodéprimé montre l’importance de la prophylaxie.

Nous avons réalisé un test immunologique utilisant la méthode ELISA pour déterminer
la présence des immunoglobulines M et G présent dans le sérum de nos répondants en utilisant
le réactif Calibiotech. Notre étude avait pour l’objectif, de déterminer la prévalence et les
facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en
consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun. Pour y parvenir, nous avons mené une étude
descriptive transversale à visée analytique.

Nous avons enquêté sur 62 participantes dont 18 étaient porteuses de Toxoplasma gondii,
soit une fréquence de 27%. La tranche la plus affectée par la maladie était celle comprise entre [20-
30] ans. Les femmes étant au deuxième trimestre de grossesse possédant un d’autre emploi, suivi des
étudiants et ménagers et ayant faibles niveaux de connaissance étaient les plus représentés. Par ailleurs,
nous avons déterminé une association (P<0,05) entre la survenue de la toxoplasmose et les facteurs tels
que: la consommation de la viande mal cuite (p= 0,0403), l’hygiène des fruits et légumes (p= 0,045)
contact avec le chat (p= 0, 03).

Ces résultats montrent que la toxoplasmose reste un problème de santé publique. Pour
y remédier, il convient de déterminer systématiquement le statut immunitaire des femmes
enceintes et de surveiller régulièrement les parturientes non immunisées afin de détecter une
éventuelle séroconversion et d’éviter ainsi le pire chez l’enfant à naître sans oublier de rappeler
de bien laver les mains après avoir manipulé de la viande crue surtout des herbivores, de la terre
ou des légumes souillés de terre; laver soigneusement les fruits et légumes avant leur
consommation ; nettoyer la litière du chat avec des mains gantées.

Mots clés : toxoplasmose, facteur de risque, femme enceinte, prévalence

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ABSTRACT

Toxoplasmosis is a cosmopolitan anthropozoonosis (disease common to humans and


animals) due to Toxoplasma gondii, most often responsible for an in apparent or benign
infection, but its occurrence during pregnancy can be serious, due to the transmission from the
parasite to the fetus, which exposes it to congenital toxoplasmosis. It is a mainly human and
ovine disease whose definitive host (felids including the cat) excretes and disseminates the
oocysts through the faeces.

It is an asymptomatic disease in immunocompetent people, but its severity in pregnant


women and immunocompromised subjects shows the importance of prophylaxis. We performed
an immunological test using the ELISA method to determine the presence of immunoglobulin’s
M and G present in the serum of our respondents using the Calibiotech reagent. Our study aimed
to determine the prevalence and risk factors related to the occurrence of toxoplasmosis in
pregnant women who came for consultation at the Protestant Hospital of Mbouo Bandjoun. To
achieve this, we conducted a cross-sectional descriptive study with an analytical aim.

We investigated 62 participants, 18 of whom were carriers of Toxoplasma gondii, a


frequency of 27%. The age group most affected by the disease was between [20-30] years.
Women in the second trimester of pregnancy with another job, followed by students and
housekeepers and with low levels of knowledge were the most represented. Furthermore, we
determined an association (P<0.05) between the occurrence of toxoplasmosis and factors such
as: consumption of undercooked meat (p=0.0403), hygiene of fruits and vegetables ( p= 0.045)
contact with the cat (p= 0.03).

These results show that toxoplasmosis remains a public health problem. To remedy this,
it is advisable to systematically determine the immune status of pregnant women and to
regularly monitor non-immune parturients in order to detect a possible seroconversion and thus
avoid the worst in the unborn child, without forgetting to remember to wash the hands after
handling raw meat especially herbivores, soil or soiled vegetables; wash fruits and vegetables
thoroughly before consumption; clean cat litter box with gloved hands.

Keywords: toxoplasmosis, risk factor, pregnant woman, prevalence

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INTRODUCTION

La toxoplasmose est une maladie largement distribue à travers le monde. C’est une
anthropozonoose cosmopolite due à Toxoplasma gondii, responsable le plus souvent d’une
infection inapparente ou bénigne, mais sa survenue pendant la grossesse peut être grave, en
raison de la transmission du parasite au fœtus ce qui l’expose à la toxoplasmose congénitale.
(Thiziri Boubekeur, et al.2019). C’est en 1908 à l’institut pasteur de Tunis que fut observé le
premier toxoplasme par Nicolle et Manceaux chez Ctenodactylus gondii un rongeur tunisien.
Une année plus tard sur des critères morphologiques, le parasite fut renommé Toxoplasma
gondii, à partir du mot grec (Toxon : arc / croissant). (Ben Amara Yamina, et al.2007).
L’Homme se contamine principalement par voie orale, suite à l’ingestion de kystes contenus
dans les viandes insuffisamment cuites, ou par ingestion d’oocystes souillant les mains, les
aliments, notamment les fruits et légumes consommés crus, ou l’eau de boisson surtout dans les
pays pauvres aux conditions d’hygiène précaire (Rakotonindrina, 2019). L’infection humaine
est asymptomatique dans 80 à 90% des cas chez les immunocompétents (Giraud, 2017), c’est
pourquoi elle est souvent négligée (Ogouyèmi-Hounto et al, 2014). Chez la femme enceinte,
la primo-infection toxoplasmique peut être transmise au fœtus, faute d’une immunité protectrice
de la mère, et être à l’origine de toxoplasmose congénitale, qui est responsable d’une morbidité.
La toxoplasmose est un réel problème de santé public. C’est dans cette optique que nous avons
décidé d’évaluer la prévalence et les facteurs de risque liés à la survenue de la toxoplasmose
chez les femmes enceintes venues en consultations à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun.
Notre introduction portera tour à tour sur les points suivants : contexte de l’étude, justification
du choix du thème, énoncé du problème, problématique, questions de recherche,
hypothèses de recherche, objectifs de l’étude, et enfin de l’intérêt de l’étude.

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 CONTEXTE DE L’ETUDE

La toxoplasmose est une anthropozonoose cosmopolite due à Toxoplasma gondii,


responsable le plus souvent d’une infection inapparente ou bénigne, mais sa survenue pendant
la grossesse peut être grave en raison de la transmission du parasite au fœtus qui l’expose à la
toxoplasmose congénitale. (Thiziri Boubekeur et al ., 2019). C’est un des parasites les plus
répandus non seulement sur le plan géographique, mais aussi sur le plan zoologique. Les
réservoirs de parasites sont à la fois des réservoirs animaux multiples (mammifères et oiseaux,
hôtes intermédiaires), mais aussi des réservoirs tellurique et hydrique. Le mode de transmission
à l'homme est l'ingestion de kystes contenus dans de la viande insuffisamment cuite
(principalement viande de mouton, de porc, de gibier), et plus rarement par absorption
d'oocystes contenus dans des aliments (végétaux crus) ou de l'eau (eau de rivière) contaminés
par des fèces de chat ou de félidés sauvages. (Pr Pierre Aubry et al, 2019). Au niveau mondial,
son incidence annuelle globale a été estimée à 190 100 cas en 2013 (Torgerson and
Mastroiacovo, 2013).

On estime dans le monde, environ 3,5 milliards de personnes sont affectées par la
toxoplasmose dont la prévalence est en fonction des conditions géographiques, climatiques et
socioéconomiques (Pangui et, al. 2013)

En France, le pourcentage d’adultes ayant été infectes par le toxoplasme est de l’ordre
de 50% généralement sans symptôme apparent. On estime que 200000 à 300000 nouvelles
infections surviennent chaque année. Chez les personnes en bonnes santé, la toxoplasmose est
le plus souvent bégnines. Autrement dit, une personne sur deux en moyenne est parasitée. (EDP
Sciences, 2017). Dans les pays tropicaux d’Amérique du sud, où la contamination se fait
principalement par le biais des oocystes souillant le sol. Les zones au climat chaud et sec ont
une faible prévalence souvent inférieure à 10%, alors que les zones humides ont une prévalence
élevée entre 60 et 80%. Dans les pays à haut niveau de vie d’Europe et d’Amérique du nord, ou
la majorité de contaminations est liés à l’ingestion des viandes infectées, la prévalence dépend
de la cuisson des viandes (Pr pierre A, et al 2019).

Cependant, en Afrique, plusieurs études sur la séroprévalence ont montré des niveaux
de séropositivité variables chez les femmes enceintes en consultation prénatale. En Afrique de
l’ouest comme en côte d’ivoire, la séroprévalence est de 60% (Adoubryn K D, et al. 2012)au
Bénin, elle est de 57,4% (Akpovi J, et al 2011). En Afrique du nord tel que le Maroc, la

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séroprévalence est de 50,6% (El Mansouri B, et al ; 2007). En Afrique centrale, la


séroprévalence au Gabon est de 71,2 % (Nabias R, et al ; 1998) et à Sao Tomé principe elle est
de 75,2% (Chien-Ching H, et al 2007).

Au Cameroun, la séroprévalence de la TC est très élevée (70%) d’après les études


menées à l’hôpital général de Douala (Njunda, et al ; 2011) et une séroprévalence de 71,8%
d’après les études menées au district de santé de limbe (Ndassi D V, et al 2014). Une autre
étude faite au CHU (centre hospitalier universitaire) de Yaoundé sur la toxoplasmose chez les
personnes vivant avec le VIH a pour séroprévalence 69,9% (Assob J C N ; et al ; 2011). Ceci
montre que la prévalence de la toxoplasmose congénitale est élevée par rapport à celle des
personnes vivant avec le VIH (immunodéprimés).

 JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME


 Justification personnel
Bien que la toxoplasmose ait une importance sanitaire et médicale, elle est peu
considérée à côtés des grandes endémies africaines que sont le paludisme, les trypanosomiases
et les schistosomiases. Pourtant son incidence sur la santé du nouveau-né et de l’enfant et surtout
les troubles de la reproduction qu’elle engendre ne sont pas à négligés. Dans la plupart des
structures sanitaires au Cameroun elle n’est impliquée que dans le bilan prénatal de la femme.
Or au cours de nos prélèvement sanguin et analyse pour ce bilan ou bilan d’hystérie ou de
trouble de conscience chez certains patients, nous constatons des cas de séropositivités. C’est
ainsi qu’il nous ait parue l’idée de faire une étude de cette maladie chez les femmes enceintes
venus en consultation à L’Hôpital Protestant de Mbouo Bandjoun afin de pouvoir limiter les
risques de prolifération et donc la contamination mère-enfant en cour de la grossesse pour
prévenir les conséquences chez l’enfant.

 Justification scientifique
La toxoplasmose est une zoonose cosmopolite. En France, sa séroprévalence diminue
régulièrement depuis une trentaine d’années mais reste actuellement une des plus élevée dans
le monde où elle touche 20 à 80% d’individus (Séverine Altairac, 2006). Le nombre d’adultes
immunisés serait de 50 à 70% en France, Allemagne et Benelux, ces taux sont inférieurs à 30%
dans les pays scandinaves et les Iles Britanniques, 20 à 50 % en Europe méridionale, 20 à 50%
dans les régions humides d’Afrique, faible en Asie et Amérique. La fréquence annuelle est de
1 à 3 pour 1000 naissances soit 700 à 3000 cas par ans (Séverine Altairac, 2006). Par ailleurs
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les études faites par LAETITIA GIRAUD en 2004 en France ont montré que la toxoplasmose
est plus élevée chez les femmes en âges de procréer (FAP) dans la population mondiale. La
propagation de cette maladie est essentiellement liée à nos habitudes et comportement quant ’à
la gestion du réservoir du parasite qui peut être tellurique mais également d’origine alimentaire
(K.D. ADOUBRYN, 2001). Cependant, le diagnostic de la toxoplasmose étant très évocateur,
sa mise en évidence se fait par plusieurs méthodes dont la sérologie qui permet la détection des
AC IgG et IgM. De plus, des études faites au Sénégal ont montré que 31,15% des femmes
enceintes révélaient une séropositivité en IgG incluant 1,1% de séropositivité en IgM ci qui
montre que la toxoplasmose demeure un problème de santé public (P.S DIAWARA,2010).

 ENNONCE DU PROBLEME
Au Cameroun les mesures suivantes ont été prises pour combattre la toxoplasmose : les
publicités contre ce fléau sont véhiculées en français et en anglais car le taux de scolarisation
au Cameroun est supérieur à 80 % et ces langues sont les plus véhiculés communicationnels qui
nous aident à éduquer nos enfants. A titre illustrative pendant ces publications on insiste sur le
contrôle hygiénique des aliments en vue de leur consommation, de leur mise en état de
commercialisation ; le contrôle hygiénique de leur condition de conservation exiger par
l’inspection sanitaire et vétérinaire. En plus les mesures hygiéniques individuelles doivent aussi
être bien appliquées tels que : le nettoyage de la litière du chat (qui ne doit pas être entreposée
dans la cuisine) et se fera avec des mains gantées ; Éviter de nourrir son chat avec la viande
crue ; bien se laver les mains âpres avoir manipule la viande crue des rongeures et des
herbivores ; laver soigneusement les fruits et légumes avant leurs consommations.

Malgré tous ses efforts nous constatons que la toxoplasmose demeure un véritable
problème de santé au Cameroun. Ainsi à l’hôpital général de Douala en 2011, 70% des femmes
enceintes étaient atteintes de la toxoplasmose (Njuna et al, 2011). La même année l’université-
Teaching Hospital de Yaoundé 69% des femmes enceintes étaient également atteint de la
toxoplasmose (Assel et al, 2011). Dans le même registre dans l’hôpital régional de Limbé en
2014, on a enregistré 71,8% des cas positifs de la toxoplasmose congénitale (Ndara et al, 2010).

Le problème de recherche posé dans notre étude est celui de la persistance de la


toxoplasmose en cours de grossesse chez les femmes enceintes venues en consultation
prénatale (CPN) à l’Hôpital Protestant de Mbouo Bandjoun malgré les efforts du
gouvernement dans le souci d’éradiquer cette pathologie. C’est pourquoi nous nous sommes

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proposé de mener notre étude sur la Prévalence et les facteurs de risques liés la survenue de
la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en CPN à l’HPMB.

 PROBLEMATIQUE
Les femmes doivent prendre connaissance des différentes maladies congénitale qu’elles
peuvent contracter au cours de leur vie afin de prendre des mesures sérieuses pour les éviter ou
même se prendre en charge. Bon nombre de ces maladies ne sont découverte qu’en cour de
grossesse souvent à des stades bien avancés pouvant ainsi nuire au bébé. Il s’agit principalement
de la toxoplasmose qui est contracté très souvent en cour de grossesse lors des examens
prénatals. Le dépistage de Cette maladie est rarement demandé dans le bilan de santé d’une
patiente non gestante par le médecin en absence de signe évocateur. Pourtant, du fait des facteur
de risque et ceux associer à la propagation de cette maladie, une jeune femme pourrait bien en
être porteuse longtemps avant sa première grossesse .Une femme séropositive à la toxoplasmose
est celle chez qui on a détecté des AC de type IgG ou IgM à l’examen sérologique ou
immunologique de son sang ou encore à l’examen parasitologique où l’on observe après
coloration d’un frottis sanguin par la méthode au MGG la présence des élément caractéristique
des formes trophozoidales de TG (Sporozoïtes, Tachyzoïtes et Bradyzoïtes).

La contamination est liée à divers facteurs via l’unique hôte définitif qui est le Chat. A
l’université de STANDFORD aux USA, il a été relevé que le parasite vecteur de la
toxoplasmose se logeait dans l’amygdale cérébrale, zone de trouble cérébrale sensible aux
odeurs et connues pour être lier aux sentiments des peurs. Et c’est de là que par la contamination
du rat qui est ensuite dévoré par le chat et le cycle se poursuit ainsi jusqu’à l’homme (L’équipe
d’AJAI-VYAS, 2007). Les femmes non enceintes peuvent prendre des mesures pour évités de
contracter la maladie et même se faire dépister afin de limiter les risques de transmission à leur
bébé une fois qu’elles pourraient être enceinte.

La toxoplasmose acquise est généralement bénigne chez les personnes


immunocompétent (K.D. ADOUBRYN, 2004) mais constitue une menace pour la femme
parturiente dans la mesure où elle engendre des avortements, des malformations cérébrale,
troubles sévères de la vue, retard psychomoteur d’où son contrôle imposé durant la grossesse.
On estime globalement à 30% les cas de transmission maternofœtale qui serait d’autant plus
élevée que l’infection survient tardivement au cours de la grossesse et cette transmission se fait
en moyenne 4-8 semaines après la colonisation placentaire. (FLORINE NSEUMIE LEA,
2010).
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Le taux de transmission maternofœtale est estimé à 30-40%. L’incidence annuelle des


séroconversions chez les femmes enceintes a été évaluée entre 2800 et 6000 par an en France
avec 1000 cas de toxoplasmose congénitale. Aux Etats-Unis d’Amérique, 400 à 4000 enfants
naissent chaque année avec cette maladie. (JEFFREY KRARETZ D ;2005). En Asie du sud-
est, la prévalence est en général faible de 2 à 10 %. (Pierre Aubry,2019) Au Mali la
séroprévalence est de 65% chez les adultes des zones urbaines et 56 à 58% d’adultes des zones
rurales, à Bamako la séroprévalence est de 34% chez 100 femmes en âge de procréer (DUFLO
DE MOPTI. 2016). Le système de santé français a mis en place un suivit spécialiser des
femmes ayant une séroconversion au cours de la grossesse. Il permet de réduire le risque de
transmission de l’infection au fœtus. Dans le cas d’atteinte fœtale, un traitement existe pour
limiter les séquelles (MARION JOURDY, 2014).

De tous ses différents éléments énumérés, il en ressort qu’au Cameroun, la


séroprévalence de la TC est très élevée (70%) d’après les études menées à l’hôpital général de
Douala (Njunda, et al ; 2011). Malgré les mesures de prévention, des cas de séroconversion
durant la grossesse sont encore observés. Est-ce dû à un manque d’information de la part des
professionnels ? Ou à une action de prévention dont l’importance est sous-estimée par les
parturientes. De plus l’absence des traitement instituer pour éradiquer cette maladie pouvant
nuire au fœtus ne reste pas à négliger d’où l’importance de son dépistage chez les femmes
enceinte , car bien qu’elle n’est d’effets considérables sur la santé de celle-ci ,elle pourrait causé
des problème à son bébé ;c’est la raisons pour laquelle nous nous sommes proposé de mener
une étude sur la prévalence et les facteurs de risques favorisant la survenue de la toxoplasmose
chez les femmes enceintes venues en consultation à l’HPMB.

 QUESTION DE RECHERCHE
- Question principale
Quelle est la prévalence et les facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez les
femmes enceintes venues en consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun ?

- Questions secondaires
-Quelles sont les caractéristiques sociodémographiques des femmes enceintes venues en
consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun ?
- Quelle est la prévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en consultation
à L’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun ?

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

- Quelles sont les facteurs de risque liés à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes
enceintes venues en consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun ?

 HYPOTHESE DE RECHERCHE
 Hypothèse principale
La prévalence de la toxoplasmose chez les femmes venues en consultation à l’Hôpital protestant
de Mbouo Bandjoun serait élevée.
 Hypothèse secondaire
- L’âge de la grossesse, la profession de la femme le niveau de connaissance de la maladie
Peuvent être les caractéristiques sociodémographiques favorisant la survenue de la
toxoplasmose chez ces répondantes ;
- La prévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en consultation à
l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun serait élevée
- Les facteurs de risque de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues en
consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun seraient, le manque d’hygiène
de vie, la cohabitation avec les animaux domestiques tel que le chat, la qualité d’eau de
boisson, la qualité d’eau de lavage des fruits et légumes, la consommation des viandes
mal cuites.

 OBJECTIF DE LA RECHERCHE
 Objectif général
Déterminer la prévalence et les facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez
les femmes enceintes venues en consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun.

 Objectifs spécifiques
 Déterminer les caractéristiques socio- démographiques des femmes enceintes reçues en
consultation à l’HPMB ;
- Déterminer la prévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes reçues en
consultation à l’HPMB ;
- Identifier les facteurs de risque de la toxoplasmose chez les femmes enceintes reçues en
consultation à l’HPMB.

 INTERET DE L’ETUDE
- Intérêt théorique
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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

En ce qui concerne l’intérêt théorique, elle nous permettra de contribuer à l’amélioration


des conditions de vie ainsi qu’une meilleure prise en charge diagnostique et surtout
thérapeutique des femmes enceintes ; et aussi de contribuer à la mise à jour des données
statistiques sur la prévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes tel à l’Hôpital
protestant de Mbouo Bandjoun.

- Intérêt pratique
Elle nous permettra de sensibiliser les femmes sur l’importance de cet examen au cours des
visites au moment du suivi de la grossesse et aussi de promouvoir au renforcement national de
lutte contre cette pathologie.

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CHAPITRE I:

CADRE CONCEPTUEL ET
REVUE DE LA LITTÉRATURE

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I.1. CADRE CONCEPTUEL


I.1.a. Définition
Les différents concepts à définir sont les suivants : Prévalence, facteur de risque,
consultation, toxoplasmose, femme enceinte, malformation congénitale.

PREVALENCE : nombre de cas d’une maladie dans une population a un moment


donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les anciens (Dictionnaire le Robert)

FACTEUR DE RISQUE : est tout attribut caractéristique ou exposition d’un sujet qui
augmente la probabilité de développer une maladie ou de souffrir d’un traumatisme
(organisation mondiale de la sante, 2013)

CONSULTATION : une consultation médicale est un examen d’un patient réalise dans
le cabinet d’un médecin généraliste ou spécialiste qui peut conduire à des actes techniques,
d’investigation, d’éducation, de prévention. (Jean François Pillou, 2013)

TOXOPLASMOSE : est une maladie due à l’infection par un parasite (Toxoplasma


gondii). (Passeport sante, 2012).

FEMME ENCEINTE : Est le processus de développement d’un nouvel être à


l’intérieur des organes génitaux de la femme. (Futura sante ; 2016)

MALFORMATION CONGENITALE : également appelée anomalie à la naissance


est la malformation physique déjà présente avant la naissance. (NINA N Powell, 2019)

I.2. REVUE DE LA LITTERATURE


I.2.1. GENERALITE SUR LA TOXOPLASMOSE
I.2.1.a. Définition
La toxoplasmose est une anthropozonoose cosmopolite due à une coccidie, Toxoplasma
gondii. Elle touche de nombreuses espèces de mammifères domestiques et sauvages (Marié et
al, 2009). Le cycle évolutif de Toxoplasma gondii comporte une phase de reproduction sexuée
ou entéro-épithéliale effectuée chez l’hôte définitif, notamment le chat et une reproduction
asexuée ou extra-intestinale observée chez l’hôte intermédiaire. Les modes de contamination
humaine communs sont : la consommation de viande crue ou peu cuite contenant des kystes du
parasite et l’ingestion d’oocystes avec les fruits et légumes souillés par des fèces de chats
infestés (Adoubryn et al, 2004).

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I.2.1.b. Historique

Cela fait 100 ans que Toxoplasma gondii a été initialement décrit à Tunis par Nicolle et
Manceaux (1908) dans les tissus du gundi (Ctenodactylus gundi) et au Brésil par Splendore
(1908) dans les tissus d'un lapin. Toxoplasma gondii est un parasite Apicomplexa ubiquitaire
des animaux à sang chaud qui peut provoquer plusieurs syndromes cliniques, notamment une
encéphalite, une choriorétinite, une infection congénitale et une mortalité néonatale. Quinze ans
après la description de T. gondii par Nicolle et Manceaux, un cas mortel de toxoplasmose chez
un enfant a été rapporté par Janků. En 1939, Wolf, Cowen et Paige ont été les premiers à
identifier de manière concluante T. gondii comme cause de maladie humaine. (Louis M Weiss
et al. Int J Parasitol. 2009.). De plus, à peu près à la même époque, les parasites T. gondii se sont
avérés être associés à une inflammation intraoculaire sévère. Dans les années 1980, T. gondii est devenu
une cause majeure de décès chez les patients atteints du syndrome d'immunodéficience acquise,
illustrant l'importance du système immunitaire dans le contrôle de l'infection à T. gondii. T. gondii a été
signalé comme une cause majeure d'avortement chez les moutons en Nouvelle-Zélande dans les années
1950, ce qui a soulevé des questions sur de nouvelles voies de transmission potentielles pour le parasite.
La découverte du chat comme hôte définitif dans les années 1960 a été une découverte très importante
car elle a permis de compléter notre compréhension du cycle de vie du parasite, et le stade oocyste de T.
gondii excrété dans les fèces des chats infectés s'est avéré être une source importante d'infection pour de
nombreux hôtes intermédiaires et a contribué à expliquer l'infection chez les animaux herbivores et les
personnes ayant un régime végétarien. De plus, ce stade du parasite était très robuste et pouvait survivre
dans l'environnement, selon les conditions climatiques, jusqu'à 12-18 mois. Connaissance du cycle de
vie du parasite, des voies de transmission, (EA Innes. Zoonoses Santé publique. 2010 fév.). En raison
du vaste répertoire de techniques expérimentales applicables disponibles pour cet agent pathogène, il est
devenu un organisme modèle pour l'étude des agents pathogènes intracellulaires. Les données obtenues
à partir d'études d'expression à l'échelle du génome, y compris les enquêtes ChIP sur puce et
protéomique, affinent notre compréhension des réseaux génétiques impliqués dans la biologie du
développement de ce pathogène ainsi que les interactions du parasite avec son hôte. (Kami Kim et al.
Les microbes infectent. 2008 juil.)

I.2.2. Importance de cette pathologie


I.2.2.a. Importance médicale

Bien que l’homme, les mammifères et les oiseaux soient réceptifs au parasite, la gravité
des signes cliniques varie selon l’espèce, l’âge et l’état physiologique ou pathologique. Parmi
les animaux domestiques, les ovins et les caprins paient le plus lourd tribut, comparés aux

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bovins, équins et volailles chez lesquels, la forme clinique est plutôt rare. Chez les femmes
infestées au cours de la grossesse, la maladie se caractérise surtout par des avortements
spontanés ou des malformations congénitales. (COULIBALYFATOUMATA, 2012)

I.2.2.b. Importance en sante publique

La toxoplasmose est une zoonose. Bien que l’infestation reste asymptomatique chez
90% de personnes immunocompétentes, (JEFFREY KRARETZ D. et al. 2007) elle peut être
dramatique pour le patient immunodéprimé, les femmes enceintes, le fœtus et le nouveau-né.
Néanmoins, des cas sévères et mortels de toxoplasmose acquise ont été rapportés sur des sujets
immunocompétents en Guyane Française (DEMAR-PIERRE et al. 2010) et au Canada
(PHILIPS E., 1998.). Le taux de transmission maternofœtale est estimé à 30-40% PHILIPS
E., 2001). (. L’incidence annuelle des séroconversions chez les femmes enceintes a été évaluée
entre 2800 et 6000 par an en France avec 1000 cas de toxoplasmose congénitale (ANCELLE
T, Et al2000). Aux Etats Unis d’Amérique, 400 à 4000 enfants naissent chaque année avec
cette maladie (JEFFREY KRARETZ D. et FEDERMAN D. G., 2005). En 1983, la
toxoplasmose était la cause principale d’embryofoetopathies observées dans les hôpitaux
périphériques de Dakar (FALL Y., 1982).

I.2.2.c. Importance sur le plan économique

L’importance économique de la toxoplasmose réside dans les pertes et dépenses engendrées


par les avortements, les mortalités, les chutes de production, les coûts de diagnostic, de
traitement et de prophylaxie chez les espèces affectées. Ainsi, en Tasmanie (Australie), de 1962
à 1968, la toxoplasmose aurait été la cause de 46% de cas d’avortements et de mortalités
néonatales chez les ovins (MUNDAY B. L., 1979). Aux Etats-Unis, le coût annuel de la
toxoplasmose congénitale se situe entre 31 et 40 millions de dollars US (ACHA N. et
SZYFRES B., 2010). En 2001, le dépistage de la toxoplasmose chez la femme enceinte a coûté
13.134.992 euros en France. (AFONSO E., 2007.)

I.2.3. Taxonomie
Le genre Toxoplasma ne renferme qu’une seule espèce gondii. Selon les travaux
d’Ibrahim Mahamat Salle (2010) le parasite peut être classé ainsi :

Règne : Protistes (Protozoaires)

Embranchement : Apicomplexa

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Classe : Coccidea

Ordre : Eimariida

Famille : Sarcocystidae

Genre : Toxoplasma

Espèce : Toxoplasma gondii

I.2.3.a. Morphologie
Le toxoplasme présente, au cours de son cycle évolutif, trois stades infectieux.

 Le tachyzoïte
Les tachyzoïtes (tachus = rapide en grec) A ce stade, les parasites représentent les formes
à multiplication active intracellulaire de 6 à 8 µm de long sur 3 à 4µm en forme d’arc à l'origine
des lésions cliniques (formes végétatives du toxoplasme). Ils pénètrent facilement dans les
cellules de l'hôte grâce à leur morphologieeffilée. (DARDE M.L., et al, 2002) Ils sont
responsables de la contamination fœtale par voie transplacentaire. Les tachyzoïtes de T. gondii
jouent un rôle majeur dans l'infection prénatale et dans les manifestations cliniques des primo-
infections ou des récurrences (Boireau p, et al 2002). En plus du sang et du lait, ils ont été
détectés dans d'autres fluides corporels comme la salive, l'urine, les larmes et le sperme mais
aucune de ces voies n'a été établie comme voie de transmission. (TENTER A.M, et al 2000).
Les tachyzoïtes sont sensibles à la dessiccation, à la pasteurisation et aux conditions
environnantes. Ils résistent dans le lait pendant quelques jours à +4°C (BOIREAU P, et al
2002). Cependant, les tachyzoïtes ne résistent pas aux enzymes protéolytiques et sont
habituellement détruits par le suc gastrique (TENTER A.M, et al 2000). Cependant, ils tolèrent
l'action de la pepsine pendant deux heures. (SHARMA S.P, et al, 1987). Le parasite est délimité
par une pellicule tri-membranaire, constituée par une membrane plasmique doublée
intérieurement par un complexe membranaire. La paroi de la partie médiane du parasite est
interrompue par un micropore. Le complexe apical est une structure caractéristique des
Apicomplexa qui joue un rôle dans la pénétration du parasite à l’intérieur de la cellule hôte. Il
renferme des organelles a activité sécrétoire (rhoptries, micronèmes, granules denses), ainsi que
le conoïde qui est un élément participant à la mobilité du parasite et à sa pénétration active dans
les cellules du système réticulo- endothélial. Dans la cellule hôte, le tachyzoïte est contenu dans
une vacuole parasitophore au sein de laquelle il se multiplie par un processus asexué :
l’endodyogenie. Ce phénomène conduit à la mort cellulaire et à l’invasion d’autres cellules par

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les tachyzoïtes libères qui se disséminent par voie lymphatico-saguine dans tout l’organisme.
Le tachyzoïte est une forme très fragile et détruit par l’acidité gastrique ; il se transforme en
bradyzoïte lors de l’instauration de la réponse immunitaire spécifique de l’hôte. (MOHAMED
Mefta, 2018)

FIGURE1 : Frottis de moelle osseuse : Toxoplasma gondii, tachyzoïtes, 6–8 μm colores en


MGG (1000×) d’après ANOFEL (Fortier et al, 2000).

 Le bradyzoïte ou forme kystique


Les bradyzoïtes (bradus =lent en grec) Cette forme est plus résistante que la précédente
(forme de résistance et de dissémination), entourée par une membrane épaisse, de forme
sphérique ou ovoïde, elle mesure de 50 à 200 µm. Elle contient en plusieurs milliers
d’exemplaires une forme végétative particulière le bradyzoïte ou cystozoïte (3 à 4 microns), un
kyste de 100 µm en contient 2 000 à 3 000. Les bradyzoïtes résultent d’une série de
multiplications asexuées, colonisant l’intérieur d’une cellule hôte. Leur multiplication est assez
lente, et ne peut se faire que dans une cellule nerveuse ou musculaire de l’hôte intermédiaire.
Dans les tissus, les kystes restent longtemps vivants, produisant des antigènes qui entretiennent
l’immunité. Les kystes peuvent survivre plusieurs jours à température ambiante et plusieurs
mois à 4 °C. Ils sont détruits par la chaleur (un quart d’heure à 56 °C) ou la congélation (24
heures à −20 °C) (North Carolina Département of Agriculture & Consumer Services
[archive]).

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FIGURE 2 : Kyste de Toxoplasma gondii, contenant plusieurs centaines de bradyzoïtes, dans


le cerveau d’une souris infestée à partir d’une souche d’origine humaine. (MOHAMED
Mefta, 2018)

 Les sporozoïtes
Le sporozoïte est la forme infestante du parasite issu de la reproduction sexuée dans les
cellules de l’épithélium intestinal de l’hôte définitif, le chat. D’un point de vue morphologique,
le sporozoïte est peu différent du tachyzoïte et du bradyzoïte. La reproduction sexuée aboutit à
la formation d’oocystes mesurant 11 à 14 μ de long sur 9 à 11 μ de large, éliminés dans les fèces
de l’hôte définitif : l’oocystes non sporules contenant le sporoblaste. Après maturation dans le
milieu extérieur, les oocystes contiennent deux sporocystes contenant chacun quatre sporozoïtes
: oocystes sporulés infestants. Les oocystes représentent comme les kystes une forme de
résistance et de contamination du parasite. MOHAMED Mefta.,2018)

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 L’oocyste
L’oocyste coccidien est très résistant, même à l’eau de Javel (forme de résistance et de
dissémination), c’est la forme que l’on retrouve dans le milieu extérieur (sol, plantes…) où il
effectue sa maturation en quelques jours (d’un à cinq) à température ambiante et en présence
d’oxygène. Sa résistance lui permet de rester vivant pendant plusieurs mois dans le sol, mais il
est détruit par la chaleur lors de la cuisson, la dessiccation ou la congélation (−30 °C). Il est le
résultat de la reproduction sexuée du parasite chez le chat. C’est un ovoïde de 15 µm par 10 µm
regroupant 2 sporocystes de 6 à 8 µm de diamètre, contenant 4 sporozoïtes chacun (M.
GAOUSSOU KONE., 2019).

FIGURE3 : Selles de chat : oocystes de Toxoplasma gondii sporules x400 d’après ANOFEL

I.3. EPIDEMIOLOGIE
I.3.1. Les différents hôtes de Toxoplasma gondii
 L’hôte définitif
L'hôte est un félidé (chat, ...) chez qui l'on observe la reproduction asexuée puis sexuée
conduisant à la formation des oocystes (Giraud., 2015). Le chat est un animal « hôte complet
» assurant à la fois les rôles d'hôte intermédiaire et d'hôte définitif. On parle de coccidiose
toxoplasmique chez le chat. Chez lui, la maladie toxoplasmique est exceptionnelle, il reste
asymptomatique. Une fois dans sa vie, le chat peut émettre des toxoplasmes dans ses fèces
pendant la primo-infection toxoplasmique (environ dix jours). Le chat excrète des millions
d’oocystes après ingestion d'un kyste tissulaire. De plus, une souris peut être infectée par de
nombreux kystes de T gondii. Le taux d'infection des chats reflète celui de populations locales
(rongeuses et aviaires) car ils s'infectent en mangeant ces animaux. (Giraud., 2015).

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 Les hôtes intermédiaires


L’hôte intermédiaire se contamine habituellement par voie orale après ingestion
d’oocystes matures dissémines dans l’environnement en consommant des végétaux souilles ou
de l’eau contamine cas des herbivores, ou de kystes contenus dans la viande d’animaux parasités
cas des carnassiers.

I.3.b. Mode de contamination


La contamination s’effectue selon 3 modalités :

- Contamination digestive : correspond à l’ingestion de kystes ou d’oocystes :


l’ingestion de viande crue ou mal cuite contenant des kystes ou l’ingestion de
crudités ou d’eau contaminées par les oocystes ou par contact direct avec la
litière d’un chat.
- Contamination fœtale : secondaire à une parasitémie, le plus souvent
concomitante d’une primo-infection toxoplasmique.
- Contaminations accidentelles : l’inoculation accidentelle de T. gondii après
greffe de moelle, transfusions de leucocytes et transplantation d’organe. ( Dr
GUENIFI.,2020)
I.3.c. Epidémiologie
Un tiers de la population mondiale est infecté par T. gondii (Kaparos N., et al 2014)
La séroprévalence de la toxoplasmose augmente avec l’âge et varie selon la localisation
géographique, le niveau socio-économique et les habitudes alimentaires. (Kaparos N., et al
2014). Dans les pays développés, la contamination est essentiellement liée à la consommation
de viande infectée. La prévalence est plus faible, en général inférieure à 25 %, dans les pays où
la viande est consommée bien cuite (Royaume-Uni, Scandinavie, Amérique du Nord). En
France, en raison des habitudes de consommation de viandes saignantes ou fumées, les chiffres
sont plus élevés, variant de 30 à plus de 50 % en fonction des régions, bien que la prévalence
diminue régulièrement depuis les années 60 en raison de l’élévation du niveau général
d’hygiène et des nouvelles habitudes alimentaires (congélation des aliments).(Kaparos N., et
al 2014). En Asie du Sud-est et au Japon, la prévalence est inférieure à 10 %. Elle est de l’ordre
de 20 à 30 % dans le sous-continent indien et au Proche-Orient. Dans les pays tropicaux
d’Afrique et d‘Amérique, où la contamination est plutôt liée à l’absorption d’oocystes issus de
chats domestiques et de félidés sauvages, la prévalence est faible dans les zones où le climat est

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chaud et sec (peu favorable à la survie des oocystes sur le sol) mais peut être très élevée, jusqu’à
80 % parfois, dans les régions humides. (Elsevier-Masson, 2016)

I.4. CYCLE PARASITAIRE


Le cycle parasitaire comporte un cycle sexué qui s’effectue dans l’épithélium digestif
de l’hôte définitif que sont le chat ou les félidées sauvages (chat sauvage, lion, puma, jaguar,
ocelot, léopard…) et un cycle complet comportant une multiplication asexuée dans les
différents tissus chez les hôtes intermédiaires représentés par tous les animaux homéothermes
dont l’homme. Le cycle est hétéroxène dans le cas où l’hôte définitif et intermédiaire intervient
dans celui-ci et le cycle est monoxène si le toxoplasme est transmis par carnivorisme d’un hôte
intermédiaire à un autre hôte intermédiaire sans infester l’hôte définitif (Dr Jordan Leroy,
2019).

I.4.a. Cycle sexué


Le chat domestique ou les félidés sauvages s’infectent soit par ingestion d’oocystes
sporulés retrouvés dans l’eau, le sol ou les végétaux souillés ou soit à partir de bradyzoïtes intra
kystiques présents dans la viande parasitée. Les kystes et les oocystes sont lysés au niveau
gastrique et intestinal par des enzymes libérant les bradyzoïtes et les sporozoïtes respectivement
qui se transforment alors en tachyzoïtes. Les tachyzoïtes se multiplient dans les cellules
intestinales de l’Hôte définitif par schizogonie. Cette première étape asexuée est suivie d’une
reproduction sexuée correspondant à la rencontre des gamètes mâles et femelles (gamogonie)
formant un oocyste non sporulé excrété dans les fèces du félidé. Le processus de sporulation
des oocystes à lieu dans l’environnement extérieur en 1 à 5 jours en fonction des conditions
climatiques du milieu (Robert-Gangneux F, 2012).

I.4.b. Cycle asexué


Le cycle asexué se déroule chez de nombreux animaux (oiseaux, mammifères) après
l’ingestion d’oocystes retrouvés dans l’environnement ou de kystes présents dans la viande. Les
sporozoïtes et bradyzoïtes libérés pénètrent l’épithélium intestinal et se transforment en
tachyzoïtes qui disséminent alors dans tous les organes par l’intermédiaire des
monocytes/macrophages en se multipliant par endodyogenie. Après 7 à 10 jours suivant
l’infection, les tachyzoïtes ralentissent leurs multiplications et se transforment en bradyzoïtes
au sein de structures kystiques intra tissulaires. (Robert-GagneurF, .et al, 2012). Les
bradyzoïtes ont une haute affinité pour les tissus nerveux et musculaires et vont se localiser
préférentiellement dans le système nerveux central, les yeux et les muscles squelettiques et
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cardiaques. D’autres localisations comme le poumon, le rein et le foie ont été rapportées. (Dr
Jordan Leroy, 2019). Le Cycle asexué L’infestation de l’homme (hôte intermédiaire) se fait
par ingestion de kystes tissulaires présents dans la viande infectée crue ou insuffisamment cuite
(le plus souvent), ou d’oocystes présents sur des végétaux souillés par de la terre ou contaminant
de l’eau. Cette ingestion se traduit par la libération dans l’intestin de bradyzoïtes ou de
sporozoïtes (issus respectivement des kystes ou oocystes) qui pénètrent dans les cellules de
l’épithélium intestinal et se transforment en tachyzoïtes. Les tachyzoïtes peuvent alors induire
une infection aiguë au cours de laquelle le toxoplasme dissémine à travers tous les organes puis
disparait de l’organisme en moins d’une semaine sous l’action de l’immunité innée et de
l’émergence d’une immunité acquise spécifique, notamment d’une immunité humorale. Dans
certains organes, tels que les muscles cardiaques et squelettiques, le cerveau et la rétine, le
parasite persiste sous la forme de bradyzoïtes dans des kystes pour le reste de la vie du patient.
Une immunodépression importante qu’elle que soit sa cause, en particulier de l’immunité
cellulaire T, peut entraîner une réactivation de l’infection latente à partir des kystes
toxoplasmiques persistants au décours de l’infection aiguë (Demar M, et al., 2012).

FIGURE4 : Cycle complet de Toxoplasma gondii (Cécile Thomas ; .2011)

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I.5. FORME DE LA MALADIE


Il existe trois formes cliniques de la maladie qui sont (M. GAOUSSOU KONE., et al 2019) :

• La toxoplasmose acquise, chez une personne ayant des défenses immunitaires


normales, en général inapparente ou sans gravité.
• La toxoplasmose congénitale qui peut être à l’origine de fœtopathies graves, due
à l'infection du fœtus d'une femme enceinte séronégative, non protégée car
n'ayant jamais été en contact avec le toxoplasme.
• La toxoplasmose de l’immunodéprimé, telles que les personnes atteintes du
SIDA ou les personnes greffées et traitées par des médicaments
immunodépresseurs.
I.5.1. Toxoplasmose acquise de l’immunocompétent
Lorsque la toxoplasmose se déclenche pour la première fois chez un individu, elle est
inapparente (asymptomatique) dans près de 80 % des cas : il n’y a pas de poussée de fièvre ;
des ganglions cervicaux sont perceptibles pendant une semaine environ.(M. GAOUSSOU
KONE., et al 2019) Dans un peu moins de 20 % des cas, la maladie prend une forme dite «
subaiguë » ; après une incubation silencieuse de quelques jours apparaissent des adénopathies
cervicales, une fièvre prolongée à 38 °C, une fatigue intense (asthénie). Le taux des monocytes
augmente et la maladie est très comparable, dans ses manifestations cliniques, à une
mononucléose infectieuse. La guérison est relativement lente. (M. GAOUSSOU KONE., et al
2019) Enfin, dans de rares cas, surtout chez les patients immunodéprimés et les personnes au
stade sida, la maladie prend une forme dite « aiguë », avec de la fièvre. Elle peut alors provoquer
divers types de lésions : oculaires (choriorétinites), cardiaques, pulmonaires, voire entraîner des
symptômes neurologiques. (M. GAOUSSOU KONE., et al 2019). La durée de la phase de
septicémie est plus longue ; les fluides corporels (l'urine, les larmes, le lait, la salive) contiennent
assez de parasites pour qu'un comptage direct puisse être effectué. Ces cas sont dus (chez la
souris de laboratoire) à une mutation d'une ou deux protéines kinases produites par le gène
ROP18, lesquelles sous cette forme « anormale » perturbent la communication dans la cellule
et favorisent la duplication du parasite, même chez des individus en bonne santé. Dans tous les
cas, les kystes formés persistent et sont indétectables ; l'immunité du sujet à de nouvelles
attaques de la maladie est conférée par la présence d'immunoglobuline G (IgG).

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I.5.2. Toxoplasmose chez l’immunodéprimé


Chez les patients immunodéprimés, la toxoplasmose est une infection opportuniste
grave qui peut survenir selon deux modes principaux :

- La réactivation d’une toxoplasmose ancienne chez les patients souffrant d’un déficit
important de l’immunité cellulaire T. En pratique, ce phénomène de réactivation d’une
toxoplasmose ancienne est principalement observé dans deux contextes cliniques, à
savoir chez les patients infectés par le VIH avec des CD4 inférieurs à 100/mm3 et chez
les patients greffés de moelle, en l’absence de prophylaxie anti-toxoplasmique ;( CNR
Toxoplasmose, 2016)
- Une primo-infection le plus souvent secondaire à une transmission par le greffon lors
de la greffe d’un organe solide d’un donneur infecté par le toxoplasme vers un receveur
négatif en pré-transplantation (transmission via l’organe transplanté de toxoplasmes
enkystés) (CNR Toxoplasmose, 2016). Les patients receveur d’organe peuvent
également développer une toxoplasmose sévère en cas d’acquisition de l’infection en
post-greffe (Maenz M, et al 2014).
Alors que l’infection à Toxoplasma gondii est le plus souvent asymptomatique ou de
symptomatologie bénigne chez les personnes immunocompétentes (hors contexte de
toxoplasmose congénitale), elle peut présenter des manifestations très graves chez les patients
immunodéprimés. Les descriptions classiques distinguent les formes localisées et les formes
disséminées mais la réalité est souvent moins tranchée. Dans les formes localisées, la
localisation la plus fréquente de la toxoplasmose est le système nerveux central. La seconde
localisation est oculaire, avec une grande variété de lésions cliniques, de type rétinochoroïdite,
uni- ou multifocales ou diffuses, parfois bilatérales ; elles sont souvent plus étendues et
hémorragiques que chez les patients immunocompétents. On observe également des formes
pulmonaires, qui se traduisent par une pneumopathie fébrile dyspnéisante évoquant la
pneumocystose. Enfin, le tachyzoïte de T. gondii pouvant pénétrer dans n’importe quel type de
cellules, la littérature est riche de cas rapportés dans les localisations les plus diverses
(médullaires, musculaires, cutanées, hépatiques, digestives, cardiaques, testiculaires)
traduisant, dans la plupart des cas, une dissémination parasitaire par voie hématogène. Dans le
cas des formes disséminées, le tableau est celui d’une fièvre isolée dont le diagnostic n’est
parfois fait que sur les localisations viscérales secondaires (ANOFEL ; 2014).

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
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I.5.3. Toxoplasme chez la femme enceinte non immunise


Chez la femme enceinte non immunisée contre le toxoplasme, l’une des préoccupations
est le risque de contamination au fœtus en cas de contamination per gravidique. La mère
immunocompétente est le plus souvent asymptomatique lors de la primo-infection. La capacité
du toxoplasme à franchir le placenta entraîne un risque de contamination fœtale et plus
particulièrement lors de la phase initiale de parasitémie qui suit généralement une primo-
infection toxoplasmique : le fœtus est alors exposé à une infection toxoplasmique in utero que
nous développerons de façon plus approfondie dans la deuxième partie :la toxoplasmose
congénitale. (Mohammed MEFTAH., 2018)

I.6. TOXOPLASMOSE CONGENITALE


I.6.1. Généralité sur la toxoplasmose congénitale
La toxoplasmose congénitale est due à la contamination transplacentaire du fœtus par
Toxoplasma gondii à la suite d’une primo-infection maternelle (Kieffer F. ; et al 2013). Cette
contamination n’est possible que pendant la phase parasitémique de la mère, et peut également
se produire lors d’une récurrence parasitémique chez une femme enceinte immunodéprimée.

En France, elle est considérée comme un problème de santé publique en raison des
séquelles cliniques potentiellement graves et sévères chez les enfants infectés. La femme
enceinte séronégative pour T. gondii se contamine par consommation de légumes ou fruits crus
mal lavés et souillés par des oocystes sporulés (terre, déjections de chat), par une hygiène
incorrecte des mains (jardinage, manipulation des viande crue…) ou par consommation de
viande de (bœuf, agneau, porc, volaille,) crue ou insuffisamment cuite contenant des kystes
(AFSSA 2005).

L’infection placentaire se caractérise par une invasion du trophoblaste et une induction


d’apoptose touchant essentiellement les cellules non infectes, les cellules infectes étant plutôt
protégées de l’apoptose. Histologiquement, les lésions dues à la prolifération des tachyzoïtes
conduisent à la formation de foyers nécrotiques et inflammatoires amplifiés par des lésions
thrombotiques. Ces zones de nécrose permettent le passage de T. gondii dans lacirculation
fœtale et donc l’infection du fœtus.

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La barrière placentaire est plus efficace en début de grossesse, ne permettant la


transmission du parasite au fœtus que dans 7% des cas au premier trimestre. Elle devient de
plus en plus perméable au fur et à mesure du développement de la grossesse, avec un risque
de transmission de l’ordre de 4% au deuxième trimestre, de 60% au troisième trimestre, pour
atteindre 70% dans les dernières semaines de grossesse. A l’inverse, le risque que l’enfant
présente une toxoplasmose symptomatique est beaucoup moins important en fin de grossesse.
Ce risque est de 61% lors de la séroconversion maternelle à la 13ème semaine, il est de 25% à
26 semaines et à peine de 9% à la 36ème semaine de grossesse. C’est pour cela que la
connaissance du moment exact de la séroconversion maternelle est importante. (Kieffer F. ;
et al 2013)

I.6.2. Contamination
La contamination maternofœtale est déterminée par le passage transplacentaire du
parasite. L’infection du fœtus n’est pas obligatoire en cas d’infection de la mère, le placenta
retarde l’invasion fœtale par le parasite : cela correspond à la notion de « délai placentaire »
qui est en fonction de la vascularisation du placenta ; augmentant au cours de la grossesse, il
est long au début de la grossesse et plus court vers la fin de la grossesse. De ce fait, certains
auteurs recommandent de laisser un délai de prudence de 6 à 9 mois entre séroconversion et
conception d’un enfant. (Chemla C, et al 2018). Respecter un délai de 3 à 6 mois avant toute
grossesse en cas de séroconversion récente, voie jusqu’à 6 à 9 mois selon certains auteurs.
(Chemla C et al.2003).

Précoce : Premier trimestre :

La barrière placentaire est plus efficace en début de grossesse, ne permettant la


transmission du parasite au fœtus que dans des rares cas.

Le risque de transmission au cours du premier trimestre est faible et de l’ordre de 7 à 8 %, mais


associer à un risque d’atteintes graves chez le fœtus. Il peut être responsable de mort interro.
(Ambroise Thomas. ; 1998)

Intermédiaire : Deuxième trimestre :

La fréquence de transmission au cours du deuxième semestre est de 30%. A ce moment-


là, le placenta est plus vasculaire que le premier trimestre et le risque de transmission est plus

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grand. Selon (Dunn, Wallon et al ,1999) la période de contamination maternelle la plus critique
semble se situer au cours du deuxième semestre entre la 10ème et la 24ème semaine.

Tardive : Troisième trimestre :

Au cours du troisième trimestre, le risque de contamination est élevé et avoisine les 70%
(Kieffer F; et al 2013). Le placenta est très vascularisé, il est donc facilement colonisé par les
parasites et devient une barrière facile à traverser. A ce stade, la contamination fœtale est en
général contemporaine de la contamination maternelle ainsi si l’atteinte du fœtus est moindre,
et le plus souvent infra clinique.

FIGURE5 : Risque d’infection fœtale en fonction de la date de gestation au moment de la


séroconversion maternelle (Kieffer et al, 2013)

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FIGURE 6 : Risque de lésions cérébrales (ligne pleine) et oculaires (ligne en pointillés) en


fonction de la date de gestation au moment de la séroconversion maternelle (Kieffer et al,
2013)
I.6.3. Physiopathologie de l’infection placentaire et fœtale
Chez la femme enceinte, le toxoplasme peut coloniser le placenta puis infecter le fœtus
au cours de la phase de parasitémie. En effet, après la contamination par voie digestive, le
parasite est disséminé dans l’organisme par voie sanguine et lymphatique. La durée de cette
phase initiale est mal connue chez l’homme. L’infection placentaire est un préalable nécessaire
à la transmission du toxoplasme au fœtus. Elle se caractérise par une invasion trophoblastique
avec des zones de nécrose ou plus souvent un œdème des villosités et une infiltration des
cellules inflammatoires. Cependant le mécanisme et la cinétique de la transmission
maternofœtale du parasite restent mal connus. Il semblerait que dans la majorité des cas,
l’infection fœtale succède rapidement à l’infection maternelle, même si un délai de plusieurs
semaines après la séroconversion maternelle est nécessaire pour mettre en évidence le parasite
dans le liquide amniotique ou le sang fœtal. L’infection fœtale est une infection disséminée,
associant une parasitémie et une atteinte multi viscérale concernant principalement le foie, le
cerveau, l’œil, le poumon, la rate et le cœur. (Cécile Thomas. ; 2011).

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FIGURE 7 : Atteintes multiples de la toxoplasmose congénitale (Ghania ,2005)

I.6.4. Les formes cliniques de la toxoplasmose congénitale


La toxoplasmose congénitale peut être responsable d’avortement. Si la grossesse est
menée à son terme, on décrit trois présentations cliniques :

a. La toxoplasmose congénitale grave


Est une encéphaloméningomyélite qui s’observe dès la naissance et correspond
à une contamination en début de grossesse. On décrit classiquement deux formes
cliniques, la première associant une macrocéphalie avec hydrocéphalie, des
calcifications intracrâniennes et une atteinte oculaire sous forme d’une choriorétinite
pigmentaire. La seconde se présente sous forme d’un tableau d’infection néo-natale
grave (fièvre, ictère, hépato-splénomégalie), au pronostic péjoratif. Ces formes graves
sont actuellement rarement observées en France compte tenu des modalités modernes
de prise en charge de la séroconversion chez les femmes enceintes (Fricker-Hidalgo ;
et al ; 2013).
b. La toxoplasmose congénitale bénigne (dégradée ou retardée) secondaire
A une contamination plus tardive au cours de la grossesse, est diagnostiquée dès
la naissance ou au cours de la petite enfance. Les éléments du diagnostic clinique sont

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un retard psychomoteur, l’installation progressive d’une hydrocéphalie, la survenue de


convulsions et d’une choriorétinite pigmentaire. (Villena I. ; 2018).
c. la toxoplasmose congénitale latente
Concerne des nouveau-nés cliniquement asymptomatiques à la naissance chez
qui le diagnostic est uniquement biologique. Cette forme représente environ 80% des
toxoplasmoses congénitales en France. Le traitement précoce de ces cas évite leur
possible évolution secondaire vers une forme oculaire ou neurologique retardée
(Villena I. ; 2018).

I.7. DIAGNOSTIQUE DE PARASITOLOGIQUE


Il existe plusieurs méthodes diagnostiques permettant de détecter une contamination
par le toxoplasme. Il y a des méthodes dites « directes », avec mise en évidence directement
de l’agent pathogène, et d’autres méthodes « indirectes » reposant sur les tests sérologiques
exploitant l’immunité humorale les tests sérologiques.

I.7.1. Diagnostic direct


I.7.1.a. Examen microscopique
Après coloration dans des liquides biologiques (principalement LBA et LCS), ou sur
des échantillons de biopsie tissulaire (généralement transbronchiale, endomyocardique ou
cérébrale, avec marquage préférentiel à l’immunopéroxydase). La littérature précise que cette
observation apporte la preuve formelle de l’infection mais qu’elle est peu fréquemment
réalisée car elle requiert des lecteurs entraînés et est de faible sensibilité (nécessité de charges
parasitaires élevées. (Murat JB, et al 2013).

I.7.1.b. Biologie moléculaire : PCR (Polymérase Chain Reaction)


Plusieurs progrès considérables ont été réalisés en matière du diagnostic de la
toxoplasmose grâce à la PCR qui peut être effectué sur divers prélèvements (sang, LCR, LBA
etc.). C’est une technique de recherche de l’ADN parasitaire par amplification enzymatique
d’un fragment d’ADN toxoplasmique. La technique de PCR a une sensibilité entre 60 et 100%,
meilleure que l’inoculation à la souris, une spécificité supérieure à 90% et un délai de réponse
de 72h, ce qui en fait une technique de choix dans le diagnostic prénatal. L’inoculation à la
souris permettra en 2eme intention de détecter les infections non diagnostiquées par PCR, par
spécificité absolue. (Bessieres M H, et al 2008).

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Les applications de la PCR Pour le diagnostic de la toxoplasmose concernent principalement


le diagnostic anténatal et le diagnostic de toxoplasmose chez les patients immunodéprimés.
(Romand S, et al 2001)

I.7.2. Diagnostic indirect


I.7.2.b.Test ELISA (Enzyme linked Immuno Sorbent Assay)
Dans cette méthode, l’antigène (cytoplasmique et membranaire) est fixé au fond des
cupules des plaques en polystyrène utilisés en micro titration, le sérum suspect est ajouté, puis
l’excès éliminé par lavage. Un sérum anti-immunoglobuline spécifique marqué à la
phosphatase ou la péroxydase est ensuite introduit dans la réaction, les anticorps anti-
immunoglobulines se fixeront sur les anticorps spécifiques éventuellement retenus par
l’antigène. L’enzyme est alors révélée par un substrat qui donne à l’ensemble, une coloration
dont l’intensité est fonction de la positivité du sérum étudié.

L'ELISA est une technique biochimique utilisant un ou deux anticorps. L'un de ceux-ci
est spécifique de l'antigène, tandis que l'autre réagit aux complexes immuns (antigène-
anticorps) et est couplé à une enzyme. Cet anticorps secondaire, responsable du nom de la
technique, peut aussi causer l'émission d'un signal par un substrat chromogène.
L'ELISA pouvant être utilisé tant pour évaluer la présence d'un antigène que celle d'un anticorps
dans un échantillon, c'est un outil efficace à la fois pour déterminer des concentrations sériques,
que pour détecter la présence d'un antigène. C'est un test simple, facile d'emploi et peu coûteux.
Il est limité par la disponibilité en anticorps spécifique.
Il existe 3 différentes méthodes d’ELISA : ELISA indirecte, ELISA en sandwich et
ELISA par compétition.
- Nous avons utilisé la méthode ELISA indirect.
 But du test
Il a pour but de déterminé qualitativement et quantitativement les anticorps IgG et IgM
spécifiques dirigés contre l’antigène de surface (Protéine 30) de Toxoplasma gondii présent
dans le sérum du patient.
 Principe du test
La technique immune enzymatique ELISA est une technique de détection d’anticorps
après réaction antigène-anticorps grâce à une réaction colorée produite par l’action d’une
enzyme préalablement fixée à l’anticorps secondaire.

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Les puits des barrettes de micro titration sont revêtus d’antigènes de Toxoplasma gondii pour
lier les anticorps correspondants de l’échantillon.
- METHODES
- ELISA Indirecte
Les étapes de l'ELISA dite indirecte, la plus couramment utilisée, pour déterminer la
concentration en anticorps du sérum sont :
Etape1 : Coating de l’antigène
- L'application d'un échantillon d'un antigène connu sur une surface, le plus souvent celle
d'un puits d'une plaque de micro titration. L'antigène est fixé à la surface, de façon à le
rendre immobile.

Etape 2 : Fixation de l’anticorps à doser

- Le recouvrement des puits par les échantillons de sérum à tester (5 ul), dont la
concentration en anticorps est, par définition, inconnue, et habituellement diluée dans
le sérum d'une autre espèce. L'utilisation de sérum non-humain empêche la liaison à
l'antigène par des anticorps non-spécifiques contenus dans le sang du patient.

Lavage :

- Le rinçage de la plaque, de façon à retirer les anticorps non liés. Après rinçage, seuls
les complexes antigène-anticorps demeurent attachés à la surface du puits.

Etape3 : fixation de l’anticorps de détection

- L'ajout aux puits des anticorps secondaires qui se lieront à l'anticorps primaire, (il s'agit
dans ce cas d'une anti globuline). Ces anticorps secondaires sont couplés à l'enzyme
modificatrice de substrat qui permet de suivre l'évolution de la réaction.

Lavage :

- Le second rinçage de la plaque, de sorte à éliminer les anticorps non liés.

Etape4 : Révélation des anticorps fixés

- L’application d'un substrat qui, s'il est converti par l'enzyme, émet un signal chromo-
génique ou fluorescent.

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Figure 8 : Test d’analyse d’ELISA sous puits (Clark Adams 2010)


Etape5 : Lecture spectrophotométrie

- La quantification du résultat, à la vue ou, le plus souvent, par spectrophotométrie ou


tout autre appareil d'optique.
L'enzyme agit comme amplificateur : quand bien même peu d'anticorps conjugués à
l'enzyme seraient attachés, l'enzyme catalyserait la formation de nombreux signaux, ce qui rend
ce test très sensible, mais augmente également le nombre de faux positifs. Il faut donc, comme
d'habitude, prévoir des puits « contrôle » positif et contrôle négatif.

Répartition des échantillons :


Elément Contrôle Contrôle Blanc Echantillon Enzyme Substrat Solution Longueur
positif
Négatif Conjugué Chromogène Stop D’onde

Quantité 5ul 5ul 200ul 5ul 100ul 100ul 100ul 450nm

TABLEAU I : interprétation de résultats de l’examen


Résultats : Négatif si VP inférieure à 7 UI ; Positif si valeur du patient supérieure à 7 UI
L'ELISA peut être réalisé à visée quantitative ou qualitative :
- Un résultat qualitatif indiquera la présence ou l'absence d'un antigène dans l'échantillon. Les
valeurs-seuil sont déterminées par l'analyste et peuvent être basées sur la statistique. Deux
ou trois écarts-types sont généralement utilisés pour distinguer l'échantillon positif du
négatif.
- Dans l'utilisation quantitative de l'ELISA, la densité optique où les unités de fluorescence de
l'échantillon sont interpolées sur une courbe d'étalonnage, en général une dilution sérielle de
la cible.
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I.7.3. Diagnostic de la toxoplasmose congénitale


L’objectif de la sérologie toxoplasmique pratiquée chez la femme en début de grossesse
est d’identifier les femmes enceintes non immunisées pour qu'elles bénéficient de conseils de
prévention afin d’éviter une contamination lors de la grossesse. Le second objectif est de
surveiller, de façon régulière, la sérologie des femmes non immunes, afin de dépister une
séroconversion le plus rapidement possible. Cette surveillance sérologique repose sur la mise
en évidence et le dosage des anticorps spécifiques, tous les mois. Une séroconversion est
manifeste lors du passage d'une sérologie négative à une sérologie positive et elle est évoquée
lors de l’ascension significative des titres d’IGG, associée à la présence d’IgM, dosés sur deux
prélèvements réalisés à 2 - 3 semaines d’intervalle. Ainsi, lorsque l’indice d’avidité dépasse
un seuil (propre à chaque laboratoire), on peut éliminer une infection récente. La prise en
charge d’une séroconversion, lors de la grossesse, ne fait l’objet d’aucun consensus (Garweg
et al, 2011).

I.7.4. Cinétique des anticorps au cours d’une séroconversion


Les cinétiques des anticorps obtenus varient en fonction des individus et de la
sensibilité des techniques utilisées, Lors d’une primo infection les IgM apparaissent
précocement les premiers jours suivis des IgA puis les IgG entre 12è -15è jour Par la suite, les
IgA disparaissent après 3 à 4 mois parfois plus pour les IgM (jusqu'à 1 an) Les IgG atteignent
leur maximum au 2è mois, puis reste indéfiniment à un taux faible.

 Les IgM :
Les IgM anti-toxoplasme apparaissent en premier après une phase de latence de 8 à 10
jours suivant la contamination. Elles augmentent jusqu’à atteindre un pic entre la 4ème et la
8ème semaine, puis diminuent progressivement et restent détectables durant une période plus
ou moins longue (un an ou plus) selon les individus et les techniques utilises. Plus d’un quart
des individus garderaient des IgM plus de 2 ans. Il existe d’importantes variations inter-
individuelles dans l’intensité et la durée de la réponse IgM. La présence d’IgM associe à des
IgG ne signifie pas obligatoirement une infection récente et l’apparition seule des IgM chez
un patient précédemment séronégatif ne permet pas de poser le diagnostic de séroconversion
toxoplasmique : en effet, des IgM non spécifiques peuvent être détectées sans qu’il n’y ait
d’infection toxoplasmique. C’est l’apparition des IgG qui permet d’affirmer le caractère
spécifique des IgM. Il est à noter que des cas de séroconversions à IgM fugaces ou sans IgM
ont été décrits (Fricker-Hidalgo H, et al 2013).

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 Les IgG
Les IgG anti-toxoplasme apparaissent en moyenne une semaine après les IgM (2 à 3
semaines après la date de contamination). Elles augmentent progressivement jusqu’à atteindre
un plateau correspondant à leur maximum 2 à 3 mois après l’infection. Ces titres élevés
persistent plusieurs mois en plateau puis diminuent lentement sans jamais se négativer : les
IgG persistent à vie à un taux résiduel et témoignent d’une infection ancienne, c’est l’immunité
de prémunition. Les IgG synthétisés sont d’abord dirigés contre les antigènes de membrane
du parasite (protéine p30 très immunogène), puis contre les antigènes cytoplasmiques. De ce
fait, selon les techniques sérologiques et les antigènes toxoplasmiques utilisés, la cinétique des
IgG est différente. La cinétique des IgG peut également être modifiée avec un traitement
instauré précocement suite à l’infection.

A noter que seules les IgG traversent pas la barrière fœto-placentaire et sont retrouvées
chez le nouveau-né à la naissance puis diminuent progressivement par catabolisme au cours
de la première année de vie. (Fricker-Hidalgo H, et al 2013).

 Les autres isotypes IgA et IgE


Les IgA ont une cinétique proche de celle des IgM. Elles apparaissent une quinzaine
de jours après la contamination, atteignent leur maximum en 2 et 4 mois puis se négatives
rapidement. Elles constituent un bon marqueur d’infection récente. On sait qu’un taux élevé
d’IgA est en faveur d’une infection récente. Toutefois leur présence inconstante limite leur
utilisation en matière de diagnostic. En effet, la production d’IgA est variable d’un individu à
l’autre et chez environ 5% des séroconversions, il n’y’a pas de synthèse d’IgA.

Les IgE ont des titres élevés durant les deux premiers mois après la séroconversion et
sont non détectables après 4 mois. Leur intérêt est quasi nul dans le sérodiagnostic de la
toxoplasmose. (Mohammed MEFTAH, 2018)

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FIGURE 9 : Représentation schématique de la cinétique des anticorps au cours de l’infection


Toxoplasmique. (Dr GUENIFI, 2020)

Interprétation :
IgG - et IgM - : personne non immunisée : surveillance si grossesse
IgM+ et IgG - : refaire après 15 jours, il peut s’agir d’une toxoplasmose évolutive IgM
– et IgG+ : personne immunisée
IgM+ et IgG+ : infection récente (test d’avidité pour dater l’infection) si le taux du test
est élevé = infection datant de plus de 3mois
I.8. PREVENTION
Recommandations pour les femmes enceintes
Chez les femmes séronégatives en début de grossesse, l’objectif est d’éviter la
survenue d’une primo-infection toxoplasmique au cours de la grossesse.
La prévention primaire repose sur la connaissance des facteurs de risques alimentaires
et comportementaux de contamination par le toxoplasme.
Femmes enceintes
La vaccination n'existant pas, la prévention est le meilleur traitement :
- Ne consommer que de la viande bien cuite (cuisson à plus de 67 °C au cœur
des viandes (Gaoussou KONE, 2018)), en particulier les ovins ;
- Lavage approfondi des salades et crudités, nettoyage des surfaces de travail
ayant servi à préparer les légumes, et éviter de manger des crudités dont on ne connaît pas la
préparation ;
- Laver (et peler) les fruits et légumes avant de les consommer, avec de l'eau
vinaigrée ; cuisson d'au moins une minute à 60 °C pour les végétaux (Gaoussou KONE, 2018)
- Porter des gants en cas de jardinage ou de nettoyage de la litière d'un chat et se
laver les mains évitées si possible de s'occuper de la litière d'un chat, sinon la nettoyer
quotidiennement et avec de l'eau bouillante.

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Contrairement à une idée reçue, la contamination ne se fait pas par contact avec le chat :
chez l'humain, elle se fait par ingestion. La propagation du parasite par le chat est assurée par
défécation, les oocystes ne devenant cependant contaminants qu'après deux à cinq jours dans
un milieu favorable (humide et oxygéné : terre, litière), et uniquement à la première
contamination du chat. Le risque lié à la présence d'un chat est donc très limité et
essentiellement lié à l'hygiène lors du nettoyage des excréments de l'animal. Les contacts,
morsures ou griffures ne permettent pas la contamination. (Gaoussou KONE, 2018)
Les précautions suivantes ont une efficacité incertaine sur la destruction des
toxoplasmes la congélation : des oocytes sporulés ont été retrouvés 28 jours après une
congélation à −21 °C. (Gaoussou KONE, 2018)
Salaison, condiments, fumaison, saumure, conservation sous vide, dessiccation,
lyophilisation, désinfection par ultra-violets ou infrarouges, cuisson par micro-ondes
(Gaoussou KONE, 2018).
Chez toutes les femmes, un examen sérologique est obligatoire avant la grossesse ou
lors de l’examen prénuptial, en l’absence d’immunité, il sera refait dès que le diagnostic de
grossesse est posé, et répété tous les mois afin de dépister une séroconversion dont la
découverte trop tardive est causée de la plupart des échecs.

I.9. TRAITEMENT
I.9.1. Traitements préventifs
La prophylaxie est recommandée en cas de présence d'anticorps antiToxoplasma
gondii et si les lymphocytes CD4 sont inférieurs à 100 par millimètre cube de sang. Une
association de pyriméthamine, sulfadiazine et acide folinique est recommandée. Le
cotrimoxazole peut aussi être utilisé avec l'avantage d'être aussi efficace pour la prophylaxie
de la pneumocystose, autre maladie opportuniste du SIDA en association fréquente.
(Gaoussou KONE, 2018).

. Traitement chez la femme enceinte En cas de séroconversion en cours de grossesse, le


traitement est prescrit chez la mère en prévention du risque de transmission maternofœtale.
Chez la femme enceinte avec séroconversion avérée ou fortement suspectée en début de
grossesse ou dans les 2 mois précédents, le traitement est la spiromycine (Rovamycine®) 3 x 3
MUI/j p.o. jusqu’à l’accouchement. Chez la femme enceinte avec diagnostic prénatal positif ou
infection au 3ème trimestre, le traitement est pyriméthamine (Malocide®) 50 mg/j +
sulfadiazine (Adiazine®) 4-6 g/j en 3 prises p.o. jusqu’ à l’accouchement, avec une
supplémentation hebdomadaire de 50 mg d’acide folique. (Pr Pierre Aubry, et al, 2019).

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en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

Si la PCR est négative dans le liquide amniotique, le traitement est poursuivi au cours de
la grossesse jusqu'à l'accouchement, avec réalisation d’une échographie mensuelle. A la
naissance, le diagnostic d'une toxoplasmose congénitale repose chez le nouveau -né sur la
recherche des IgM et des IgG au sang du cordon. Si les IgM sont négatives, la cinétique des
IgG permettra de faire le diagnostic de toxoplasmose congénitale. Si les IgM sont positives, le
diagnostic de toxoplasmose congénitale est confirmé. (Pr Pierre Aubry, et al, 2019).

Si la PCR est positive dans le liquide amniotique, on continue le traitement au cours de


la grossesse (qui doit alors toujours être l’association pyriméthamine+sulfadiazine) avec
surveillance échographique toutes les deux semaines et hémogramme une fois par semaine vu
la toxicité médicamenteuse. Le nouveau-né bénéficiera à la naissance d'une échographie
transfontanellaire et d'un examen ophtalmologique. (Pierre Aubry, et al, 2019).

I.9.2. Traitement chez le nouveau-né


Le traitement chez le nouveau-né avec infection congénitale prouvée asymptomatique
ou bénigne, est l’association pyriméthamine 1 mg/kg/jour pendant 2 mois, puis 0,5 mg/kg/j
pendant 10 mois et sulfadiazine 100 mg/kg/j p.o. en 3 prises pendant un an avec l’acide folinique
(Folinoral 25®) 25 mg par semaine. L’association pyriméthamine - sulfadoxine 1,25 mg/kg +
25 mg/kg (soit ¼ de comprimé) tous les 15 jours est une alternative. Le traitement chez le
nouveau-né avec infection congénitale prouvée et grave, est pyriméthamine 1mg/kg +
sulfadiazine 100 mg/kg p.o. pendant 6 mois, puis pyriméthamine 0,5 mg/kg + sulfadiazine 100
mg/kg/j pendant 6 mois. L’association pyriméthamine – sulfadoxine 1,25 mg/kg + 25 mg/kg
(soit ¼ de comprimé) tous les 7 jours est une alternative. (Pr Pierre Aubry, et al, 2019).

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

CHAPITRE II : MATERIELS
ET METHODE

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en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

II.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE


II.1.a. Lieu de l’étude
Notre étude a eu lieu à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun
 HISTORIQUE
- 1928 : Pose de la première pierre de l’HPM
- 1928 -1930 : L’hôpital est dirigé par une infirmière française Mlle MARCHAUD
- 1959 à 1962 : L’hôpital est dirigé par Mlle DOLMAJON infirmière française toujours
ensuite par Mlle LAUVS Geneviève médecin française qui de 1963 à 1971 créa une
école d’accoucheuse de Mbouo
- 1972 à 1975 : Il fut sous la direction du Dr DONT ensuite celle du Dr TCHAKOUNTE
Paul gastro-entérologue qui est le premier médecin camerounais à être sous la direction
de cet hôpital puis, le Dr GHAKA médecin camerounais ophtalmologue
- Depuis 2006 à nos jours : Dirige par Dr Lazare KAMDEM KUATE directeur
médecin chef de l’hôpital.
II.1.b. LOCALISATION
L’hôpital protestant de Mbouo est situé dans la région de l’Ouest-Cameroun dans le
département du Koung-khi dans l’arrondissement de Pouomogne non loin de l’axe national n2
Douala-Bafoussam entre Bandjoun et Bafoussam.

 DESCRIPTION DE LHOPITAL
L’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun est subdivise en 14 bâtiments. Ses bâtiments
abritent le service de gynécologie obstétrique, consultation, maintenance ; soins buccodentaire,
médecine, laboratoire ; imagerie médical ; l’hospitalisation moyen et haut standing, bloc
opératoire, soins intensifs, hospitalisation chirurgie, buanderie, bloc administratif et morgue.

 ORGANISATION
L’Hôpital Protestant de Mbouo Bandjoun comprend personnels composés de :
 Un médecin chef
 Des médecins adjoints
 Des techniciens de laboratoire
 Des sages-femmes
 Des infirmiers
 Des aides-soignants
 Des gardiens

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 Des chauffeurs
 Des odontologistes
 Des gardiens
 Des kinésithérapeutes
 Des agents d’entretien.

II.1.c. DESCRIPTION DU SERVICE DE LABORATOIRE


 DESCRIPTION
Le laboratoire de L’Hôpital Protestant de Mbouo Bandjoun est structuré en un bâtiment
contenant plusieurs salles repartit comme suite :
 La salle d’accueil et d’attente des résultats
 Une salle de prélèvement sanguin
 Une salle de prélèvement pour les examens tels que le PCV, le PU ...
 Deux douches (une pour le personnel et la seconde pour les patients)
 La salle où est effectuée les examens d’hématologie
 Une salle pour l’analyse des examens sérologiques et biochimiques
 Une salle pour l’analyse des examens bactériologiques et de parasitologies
 Une salle où sont effectués la réalisation des milieux de cultures et l’ensemencement de
ces milieux par des produits pathologiques
 Deux salles de gardes (une pour les étudiants stagiaires et une pour le personnel)
 Le bureau du major
 Un magasin
 Une douche externe où est gardé le matériel pour le nettoyage du laboratoire
Comme ressource matériel nous pouvons citer :

 3 microscopes,
 2 centrifugeuses électroniques,
 2 spectrophotomètres pour les examens de biochimie,
 3 photomètres,
 4 réfrigérateurs
 1 poupinelle,
 le Coulter,
 1 automate, d’hématologie,
 Plusieurs poubelles pour les déchets Lames, lamelles, Micropipettes, Tubes

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II.2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU LIEU DE L’ETUDE


Nous avons choisi de mener notre étude à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun
parce que le plateau technique du laboratoire est bien fourni, la fréquentation et l’accessibilité
de cette formation sanitaire est facile. Nos analyses ont été effectuées dans le service
d’immunologie du laboratoire.

II.3. TYPE D’ETUDE


Notre étude était de type descriptif transversal à visé analytique. Transversale parce
qu’elle devait se faire pendant une période donner. Analytique car elle permettait de déterminer
la prévalence de l’infection à Toxoplasma gondii.

II.4. METHODE D’ECHANTILONAGE


 Population cible
Notre population cible était constituée de toutes les femmes de la ville de Bandjoun

 Population d’étude
Notre population d’étude était constituée de toutes les femmes enceintes venues en
consultation à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun ayant accepté de faire partir de notre
étude.

II.5. CRITERE D’ETUDE


 Critères d’inclusion
Toutes les femmes enceintes venues en consultation à l’hôpital protestant de Mbouo
Bandjoun et ayant donné leurs consentements éclairés pour participer à notre étude.

 Critères de non inclusion


Les femmes enceintes venues en consultation à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun
n’ayant pas donné leur consentement éclairé pour participer à l’étude.
 Considération éthique
Pour bien mener notre étude nous avons respecté les conditions éthiques à savoir :

- Nous avions présenté une demande au délégué pour afin d’obtenir une clairance éthique.

- Nous avions déposé une demande d’autorisation de mise en stage de collecte de données au
directeur de l’ISTMS.

- Nous avons eu l’approbation du médecin chef de l’hôpital pour la collecte des données.

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- Une notice d’information et un consentement éclairé (annexe) de nos participantes

II.6. Instruments de collecte des données


Pour mener à bien ce travail, nous avions utilisé pour la collecte des données un
questionnaire et une fiche de consentement éclairé que le patient signait après lecture et
remplissage du questionnaire.

 Description de l’instrument de la collecte des données


Notre instrument va contenait les informations suivantes :
• L’identification du patient tout en respectant les règles de codification
• Un ensemble de questions relatives aux connaissances du patient sur la toxoplasmose et
les méthodes de prévention.
 La validation de cet instrument
Pour la validation de la fiche des questionnaires et la fiche de consentement du patient,
elle était lue par mon directeur de mémoire ainsi que le médecin chef de l’hôpital afin.
- Pré-test
Il s’effectuait avec la fiche de questionnaire ceci afin de vérifier la faisabilité de notre
test et d’apporter des corrections si possibles. Il s’est effectué à l’hôpital de district de la mifi.

II.7. ECHANTILONAGE
II.7.1. Techniques d’échantillonnages
La technique choisie dans notre étude était la technique non probabiliste dite de
convenance. Car tous les patients n’ont pas la chance de participer à l’étude à cause de nos
critères d’étude.

II.7.2. Taille de l’échantillon


Ici nous avons utilisé la technique par convenance pour avoir la taille de l’échantillon.

II.7.3. Procédure de collecte des données


Elle s’était déroulée en 03 phases : phase pré-analytique, phase analytique et la phase post
analytique.

II.7.3.a. Phase pré-analytique


 Accueil du patient

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Arrivée au laboratoire, nous avions installé et enregistrer la patiente tout en essayant de


dialoguer avec elle pour qu’elle ne soit pas stressée lors du prélèvement sanguin.
 Prélèvement sanguin
Matériels
- Une seringue 5cc
- Coton prêt à l’emploi
- L’aiguille à vacutaner
- Tube sec
- Garrot
- Embouts
- Corps à pompe
- Tubes secs
- Gants de soins
- Tubes à hémolyse
- Centrifugeuse
- Kit d’ELISA
- Micro tube
- Incubateur
- Micro pipette
- Spectrophotomètre d’ELISA

- Traitement des échantillons au laboratoire pour analyse


Apres prélèvement, on procédait à la centrifugation pendant 5 minutes à raison de
3500 trs/min. puis on sépare le sérum du plasma car nous avions utilisé le sérum de chaque
patient.

Nous avons fait des examens immunologiques en utilisant la technique ELISA pour
déterminer qualitativement et quantitativement les anticorps IgG et IgM spécifiques
dirigés contre l’antigène de surface (Protéine 30) de Toxoplasma gondii.
II.7.3. b. Phase analytique
- But du test

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Il a pour but de déterminé qualitativement et quantitativement les anticorps IgG et IgM


spécifiques dirigés contre l’antigène de surface (Protéine 30) de Toxoplasma gondii présent
dans le sérum du patient.
- Principe du test
La technique immune enzymatique ELISA est une technique de détection d’anticorps
après réaction antigène-anticorps grâce à une réaction colorée produite par l’action d’une
enzyme préalablement fixée à l’anticorps secondaire.
Les puits des barrettes de micro titration sont revêtus d’antigènes de Toxoplasma gondii pour
lier les anticorps correspondants de l’échantillon.

L'ELISA est une technique biochimique utilisant un ou deux anticorps. L'un de ceux-ci
est spécifique de l'antigène, tandis que l'autre réagit aux complexes immuns (antigène-
anticorps) et est couplé à une enzyme. Cet anticorps secondaire, responsable du nom de la
technique, peut aussi causer l'émission d'un signal par un substrat chromogène. L'ELISA
pouvant être utilisé tant pour évaluer la présence d'un antigène que celle d'un anticorps dans un
échantillon, c'est un outil efficace à la fois pour déterminer des concentrations sériques, que
pour détecter la présence d'un antigène. C'est un test simple, facile d'emploi et peu coûteux. Il
est limité par la disponibilité en anticorps spécifique.

Il existe 3 différentes méthodes d’ELISA : ELISA indirecte, ELISA en sandwich et ELISA par
compétition.

 Nous avons utilisé la méthode ELISA indirect.


- ELISA Indirecte
- Les étapes de l'ELISA dite indirecte, la plus couramment utilisée, pour déterminer la
concentration en anticorps du sérum sont :
Etape1 : Coating de l’antigène
- L'application d'un échantillon d'un antigène connu sur une surface, le plus souvent celle
d'un puits d'une plaque de micro titration. L'antigène est fixé à la surface, de façon à le
rendre immobile.

Etape 2 : Fixation de l’anticorps à doser

- Le recouvrement des puits par les échantillons de sérum à tester (5 ul), dont la
concentration en anticorps est, par définition, inconnue, et habituellement diluée dans

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le sérum d'une autre espèce. L'utilisation de sérum non-humain empêche la liaison à


l'antigène par des anticorps non-spécifiques contenus dans le sang du patient.

Lavage :

- Le rinçage de la plaque, de façon à retirer les anticorps non liés. Après rinçage, seuls
les complexes antigène-anticorps demeurent attachés à la surface du puits.

Etape3 : fixation de l’anticorps de détection

- L'ajout aux puits des anticorps secondaires qui se lieront à l'anticorps primaire, (il s'agit
dans ce cas d'une anti globuline). Ces anticorps secondaires sont couplés à l'enzyme
modificatrice de substrat qui permet de suivre l'évolution de la réaction.

Lavage :

- Le second rinçage de la plaque, de sorte à éliminer les anticorps non liés.

Etape 4 : Révélation des anticorps fixés

- L’application d'un substrat qui, s'il est converti par l'enzyme, émet un signal chromo-
génique ou fluorescent.

Figure10 : Test d’analyse d’ELISA sous puits


Etape5 : Lecture spectrophotométrie

- La quantification du résultat, à la vue ou, le plus souvent, par spectrophotométrie ou


tout autre appareil d'optique.

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

L'enzyme agit comme amplificateur : quand bien même peu d'anticorps conjugués à
l'enzyme seraient attachés, l'enzyme catalyserait la formation de nombreux signaux, ce qui rend
ce test très sensible, mais augmente également le nombre de faux positifs. Il faut donc, comme
d'habitude, prévoir des puits « contrôle » positif et contrôle négatif.
Répartition des échantillons :
Elément Contrôle Contrôle Blanc Echantillon Enzyme Substrat Solution Longueur
positif
Négatif Conjugué Chromogène Stop D’onde

Quantité 5ul 5ul 200ul 5ul 100ul 100ul 100ul 450nm

TABLEAU II: interprétation de résultats de l’examen


Résultats : Négatif si VP inférieure à 7 UI ; Positif si valeur du patient supérieure à 7 UI
- IgG - et IgM - : personne non immunisée : surveillance si grossesse
- IgM+ et IgG - : refaire après 15 jours, il peut s’agir d’une toxoplasmose évolutive
- IgM – et IgG+ : personne immunisée
- IgM+ et IgG+ : infection récente (test d’avidité pour dater l’infection)
si le taux du test est élevé = infection datant de plus de 3mois.

L'ELISA peut être réalisé à visée quantitative ou qualitative :


- Un résultat qualitatif indiquera la présence ou l'absence d'un antigène dans l'échantillon. Les
valeurs-seuil sont déterminées par l'analyste et peuvent être basées sur la statistique. Deux
ou trois écarts-types sont généralement utilisés pour distinguer l'échantillon positif du
négatif.
- Dans l'utilisation quantitative de l'ELISA, la densité optique où les unités de fluorescence de
l'échantillon sont interpolées sur une courbe d'étalonnage, en général une dilution sérielle de
la cible.

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

II.7.3.c. Phase post-analytique


Cette phase consistait à l’enregistrement des résultats dans les registres du laboratoire,
puis dans le cahier des collectes enfin dans le carnet du patient, pour qu’il aille rencontrer le
médecin qui la prescrit quand le résultat était positif.
 Méthodes d'analyses statistiques des données
Les données obtenues lors des collectes seront stockés dans le logiciel Microsoft
Word 2016 pour la saisie du texte, le logiciel Microsoft Excel 2016 pour entrer les
données statistiques et la réalisation des graphique et le logiciel SPSS version 20 pour
le calcul des données statistiques.

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CHAPITRE III : RESULTATS ET


INTERPRETATIONS

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

Nous avons mené une étude descriptive transversale a visée analytique à l’Hôpital
Protestante de Mbouo Bandjoun de la période allant du 10 janvier au 5 février 2022 dans le but
de déterminer la prévalence et les facteurs associer à la survenue de la toxoplasmose chez les
femmes enceintes. Les résultats seront donnés en tableau et en graphe

3.1. PRÉVALENCE GLOBALE


Le tableau si dessous nous donne la prévalence globale de l’infection dans notre
population d’étude.

28%

POSITIF
NEGATIF

72%

Figure 11: Prévalence globale


Il ressort de cette figure que la prévalence globale de notre étude était de 28%.

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
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3.2. REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DES RESULTATS


IgM/IgG

L’histogramme ci-après présente la prévalence de la toxoplasmose dans la population


d’étude en fonction des résultats IgG et IgM.

50
45
45,9%
40
35
30
25
20
15
10 14,7%
13,2%
5
0
1

IgM Neg/IgG Pos IgM Pos/IgG Pos IgM pos/IgG Neg

Figure 12 : Répartition des répondantes en fonction des résultats des tests IgM et IgG.
Il ressort de cette figure que sur 61 patientes testées 45,9% étaient négatif au IgM et
positif à l’IgG ; 14,8% étaient positif au IgM et positif à l’IgG ; 13,1% des répondantes étaient
positif au IgM et négatif à l’IgG.

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en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

3.3. CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DE LA


POPULATION D’ÉTUDE
3.3.1 REPARTITION DES REPONDANTS EN FONCTION DE LA TRANCHE
D’AGE
La figure ci-dessous représente la répartition des femmes enceintes en fonction de la
tranche d’âge. Notre étude a porté sur un échantillon de 61 femmes enceintes venues en
consultation à l’hôpital protestant de Mbouo Bandjoun.

55,7%
60

50
36,1%
40

30

20
8,2%
10

[10-20] [20-30] [30-40]

Figure 13 : Répartition des femmes enceintes en fonction de la tranche d’âge.

Il ressort de cet histogramme que la tranche d’âge la plus représentée était celle comprise
entre [20-30] ans soit un effectif de34 patients pour une fréquence de 55,7%, suivi de celle de
[30-40] ans soit un effectif de 22 patients pour une fréquence de 36,1%. La moins représentée
était celle comprise entre [10-20] ans soit un effectif de 5 patients et une fréquence de 8,2%.

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3.3.2. REPARTITION DES REPONDANTS EN FONCTION DE LA PROFESSION


La figure ci-dessous représente la répartition des répondantes en fonction de la profession

35 32,8%

30
26,2%
25

20
16,4%
15 13,1%
11,5%
10

MENAGERE ETUDIANTE COMMERCANTE ELEVE AUTRE

Figure 14 : La figure ci-dessous représente la répartition des répondantes en fonction de la


profession.

Il ressort de cette figure que la majorité des patientes reçues étaient des autres
(cultivatrices, enseignantes, couturières, coiffeuses, secrétaires) professions avec un effectif de
20 patients soit une fréquence de 32,8%, suivie des étudiantes soit une fréquence de 26,2%, des
ménagères avec une fréquence de 16,4%, des commerçantes avec une fréquence de 13,1% ; et
enfin les élèves quant à eux avaient une fréquence de 11,5%.

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3.3.3 REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DU NIVEAU DE


CONNAISSANCE
Le tableau si dessous nous donne la répartition des répondantes en fonction du niveau de
connaissance.

11%

43% BONNE
26%
MOYENE
FAIBLE
20% NUL

Figure 15 : répartition des répondantes en fonction du niveau de connaissance

Il ressort de cette figure que 43% des répondantes n’avaient aucune idée sur la maladie,
11% des femmes enceintes avaient une bonne connaissance sur la maladie proprement dite,
20% des répondantes avaient une connaissance faible de la maladie et 26% des répondantes
avaient une connaissance moyenne de la maladie.

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3.3.4 REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DU TRIMESTRE DE


GROSSESSE

Le tableau si dessous nous donne la répartition des répondantes en fonction du trimestre


de grossesse.

TRIMESTRE 3 TRIMESTRE 1
15% 21%

TRIMESTRE 2
64%

TRIMESTRE 1 TRIMESTRE 2 TRIMESTRE 3

Figure 16 : répartition des répondantes en fonction du trimestre de grossesse


Il ressort de cette figure que le stade de grossesse le plus représenté est celui du deuxième
trimestre soit une fréquence de 64% ; suivi du premier trimestre avec une fréquence de 21%.
Le stade de grossesse là moins représenté est celui du troisième trimestre avec une fréquence
de 15%.

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III.4. REPARTITON DES REPONDANTS EN FONCTION DES FACTEURS


DE RISQUE ET LA SURVENUE DE LA MALADIE
III.4.1. Répartition des répondants en fonction de la consommation de viande mal cuite
et la survenue de la maladie.
Le tableau ci-dessous présente la répartition des gestantes en fonction de la
consommation de viande mal cuite. Il ressort de ce tableau que sur les 23 personnes étant en
contact avec le chat 4 étaient positif soit une prévalence de 6,6%.

Tableau III : Prévalence de la toxoplasmose en fonction de la consommation de la viande


mal cuite

RESULTATS Total
Negatif positif
consommation Non
de la viande 21(34, 4%) 13(21, 3%) 34(55, 7%)
mal cuite
27(44, 3%)
Oui 23(37, 7%) 4(6, 6%)

Total
44(72, 1%) 17(27, 9%) 61(100, 0%)
Khi2= 4,106 ddl= 1 p= 0, 0403

Le test statistique de khi deux (p=0,0403) montre qu’il existe un lien significatif entre
la consommation de la viande mal cuite et la survenue la maladie.

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III.4.2. Distribution des résultats en fonction de la consommation d’eau potable

Le tableau présente la répartition des répondantes sur les types d’eaux consommées ;
Il ressort de ce tableau que sur 6 des femmes enceintes qui consommaient de l’eau non
potable 2 étaient positif soit une fréquence de 3,3%.

Tableau IV: Distribution des résultats en fonction de la consommation d’eau potable

RESULTATS Total

Negatif Positif
consommation Non
d’eau potable 6(9, 8%) 2(3, 3%) 8(13, 1%)

Oui 38(62, 3%) 15(24%%) 53(86,9%)

Total 44(72,1%) 17(27,9%) 61(100,0%)


Khi2= 0,038 ddl= 1 p= 0,846

Toutefois le test statistique de khi-deux (p=0,846) montre qu’il n’existe pas de lien
significatif entre la consommation d’eau non potable et la survenue la toxoplasmose.

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III.4.3. Distribution des résultats en fonction de la consommation des légumes mal cuites
Le tableau présente la répartition des répondantes sur la consommation des légumes mal
cuites ; Il ressort de ce tableau que sur 13 des femmes enceintes qui consommaient des légumes
mal cuites 2 étaient positif soit une fréquence de 3,3%.

Tableau V: Distribution des résultats en fonction de la consommation des légumes mal cuites

Total
RESULTATS

Negatif Positif
consommation des Non
légumes mal cuites 33(54, 1%) 15(24, 6%) 48(78, 7%)

Oui
11(18, 0%) 2(3, 3%) 13(21, 3%)

Total 44(72, 1%) 17(27, 9%) 61(100, 0%)


Khi2= 1,281 ddl= 1 p= 0,258

Le test statistique de khi deux (p=0,258) montre qu’il n’existe pas une association
statistiquement significative entre la consommation des légumes mal cuite et la survenue la
maladie.

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

III.4.4. Distribution des résultats en fonction de l’hygiène des fruits et légumes

Le tableau nous présente la répartition des répondantes en fonction de lavage des fruits
et légumes avant consommation.
Il ressort de ce tableau que sur 62,3% de notre population d’étude qui lavaient leurs
fruits et légumes, 14 étaient positif soit une fréquence de 23,0%.

Tableau VI : Distribution des résultats en fonction de l’hygiène des fruits et légumes

RESULTATS
Total
Negatif Positif

Distribution des résultats non 20(32, 8%) 3(4, 9%) 23(37, 7%)
en fonction de l’hygiène
des fruits et légumes Oui 24(39, 3%) 14(23, 0%) 38(62, 3%)
Total
44(72, 1%) 17(27, 9%) 61(100, 0%)
Khi2= 4,037 ddl= 1 p= 0,045

Toutefois le test statistique de khi-deux (p<0,05) montre qu’il existe un lien


significatif entre le lavage des fruits et légumes et la survenue la toxoplasmose.

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

III.4.5. Distribution des résultats en fonction du contact avec le chat

Ce tableau montre la répartition de la population d’étude en fonction du contact avec le


chat.
Il ressort de ce tableau que sur 8 répondantes qui n’étaient pas en contact avec le chat,
4,9% de femmes étaient atteintes de la toxoplasmose par contre sur 36 répondantes qui étaient
en contact avec le chat 23,0% des femmes étaient infectées.

Tableau VII: Distribution des résultats en fonction du contact avec le chat

RESULTATS
Total
Negatif Positif
contact
avec le Non 8(13, 1%) 3(4, 9%) 11(18, 0%)
chat
Oui 36(59, 0%) 14(23, 0%) 50(82, 0%)
Total
44(72, 1%) 17(27, 9%) 61(100, 0%)
Khi2= 0,002 ddl= 1 p= 0, 03
Le test statistique de khi-deux (p=0,03) montre qu’il existe un lien significatif entre le
contact avec le chat et la survenue de la toxoplasmose.

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en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

III.4.6. Distribution des résultats en fonction de l’âge de la grossesse

Ce tableau montre la répartition de la population d’étude en fonction de l’âge de la


grossesse.
Il ressort de ce tableau que sur les trois trimestres les répondantes étaient plus atteintes
au deuxième trimestre de leur grossesse soit une fréquence de de 18,0%

Tableau VIII: Distribution des résultats en fonction de l’âge de la grossesse

Total
RESULTATS

Negatif Positif

1ER TRIMESTRE 8(13,1%) 5(8,2%) 13(21,3%)


AGE DE LA
GROSSESSE 2 TRIMESTRE
28(45,9%) 11(18,0%) 39(63,9%)

3TRIMESTRE
8(13,1%) 1(1,6%) 9(14,8%)

Total 44(72,1%) 17(27,9%) 61(100,0%)

Khi2= 1,985 ddl= 2 p= 0,371

Le test statistique de khi-deux (p=0,371) montre qu’il n’existe pas de lien significatif
entre l’âge de la grossesse et la survenue de la toxoplasmose.

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en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

CHAPITRE IV :
DISCUSSIONS ET LIMITES
DE L’ETUDE

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

IV.1. DISCUSSIONS
L’étude que nous avons menée avait pour objectif général de déterminer la prévalence
et les facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun.

IV.1.1. DISCUSSION DES RÉPONDANTS EN FONCTION DE LA PREVALENCE


Nous avons utilisé la méthode de diagnostique indirect d’ELISA permettant la détection
qualitative et quantitative des anticorps IgG/IgM antiToxoplasma dans le sérum de 61 femmes
enceintes recrutées dans notre étude à l’Hôpital protestant de Mbouo Bandjoun. A cet effet,
nous avons eu 28% de cas de femmes enceintes avec une analyse positive aux IgM contre 72%
des cas négatifs. La séroprévalence au cours de notre étude était donc de 28%. La manipulation
fréquente par ces femmes de la viande crue, le contact avec la terre, le manquement au respect
strict des règles d’hygiène, la consommation de légume mal cuite, sont autant d’arguments qui
pourraient justifier une telle observation. Ce résultat est en accord avec celui de Sissinto-Savi
de Tove Yolande qui travaillait sur la séroprévalence et facteurs associés à la toxoplasmose
chez la femme enceinte en milieu rural au Bénin en 2017 dont la séroprévalence était de 36,1%
en milieux rural contre 48,9% en milieu urbain. (Sissinto-Savi de Tove Yolande ; 2017)

IV.1.2. DISCUSSION DES REPONDANTS EN FONCTION DES FACTEURS


SOCIODEMOGRAPHIQUES.
1. Prévalence de la toxoplasmose selon l’âge.
La tranche d’âge la plus représentée était celle comprise entre [20-30] ans,
représentant respectivement 55,7% de la population d’étude, soit une fréquence14, 8%.
Cette tranche d'âge correspond au pic de procréation dans nos populations. Ces résultats
corroborent avec ceux trouvé par da Rocha et al. Au Brésil, en 2015 qui ont retrouvé un
résultat similaire avec 63% des femmes âgées de 20 à 29 ans. (da Rocha et al ; 2015)

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2. Prévalence de la toxoplasmose selon le trimestre de grossesse

Par rapport au stade de la grossesse, la population la plus représentée étaient constituée


des femmes enceintes au deuxième trimestre de leur grossesse étaient plus en contact avec une
prévalence de 17,41%. Ceci s’explique par le fait que la plus part des femmes commencent les
consultations prénatales au deuxième trimestre d’où un problème de diagnostic et de prise en
charge précoce des infections toxoplasmiques récentes visant à prévenir d’une contamination
fœtale. Ce résultat est différent à celui de GHANIA en 2010 qui a montré une prévalence
élevée (39,1%), chez les femmes enceintes pendant le premier trimestre de la grossesse. Ces
valeurs démontrent d’un risque élevé de malformation congénitale durant la grossesse vue le
fait que la plus part de ces femmes faisait leurs sérologiques pour la première fois. (GHANIA ;
2010)
.
3. Prévalence de la toxoplasmose selon la profession
Dans notre population d’étude, certaines répondantes qui menaient d’autre profession
représentaient la classe la plus touchée soit une fréquence de 38,2 elles sont les plus exposées à
l’infestation à cause des tâches ménagères, des travaux champêtres ou du commerce qu’elles
réalisent quotidiennement associés au non-respect des règles élémentaires d’hygiène (comme
se laver les mains après la manipulation de la viande) et à la mauvaise cuisson des aliments. Le
test de khi-2 n’a pas présenté une association entre la toxoplasmose et la profession

4. Prévalence de la toxoplasmose selon le niveau de connaissance de la maladie


Au cours de cette étude, il ressort que seule 11% de la population avait des connaissances
sur la toxoplasmose. Par ailleurs, on retrouve des personnes porteuses de Toxoplasma gondii
n’ayant pas de connaissance sur la maladie (13,1%) comparées à celles ayant une bonne
connaissance (1,6%). Ceci rejoint les études effectuées par Cécile Thomas en 2011 qui avait
montré que 43% des femmes enceintes n’avait pas de connaissances sur les modes de
transmission de la toxoplasmose dans la ville de Nancy en France. Ceci montre que les femmes
enceintes ne sont pas mieux sensibilisé sur la maladie d’où la propagation de celle –ci serait
évidente. (Cécile Thomas ; 2011)

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IV.1.3. FACTEURS COMPORTEMENTAUX


5. Prévalence de la toxoplasmose selon le contact avec le chat
Dans cette étude les participantes étant en contact avec le chat et porteuses de Toxoplasma
gondii avaient une fréquence de 23,0%. Ce résultat pourrait s’expliquer par le fait que les
femmes enceintes qui sont en contact avec le chat n’appliquaient pas des mesures hygiéniques
(nettoyage de la litière de chat avec des mains gantées, la désinfection à de l’eau bouillante)
permettant de prévenir la survenue de la maladie. Néanmoins, ce résultat corrobore avec celui
de Gaoussou KONE qui travaillait sur La séroprévalence et clinique de la toxoplasmose au
cabinet médical Duflo de Mopti. 2018. Qui justifie cela par le fait que la ville de Mopti étant
très restreinte avec manque de place où l’hygiène n’est pas respectée par la majorité, la plus
part de ces habitants cohabitent avec certains animaux, qui pourront occasionner le contact
direct avec ceux-ci et ses excréments. (Gaoussou KONE ; 2018)

6. Prévalence en fonction de la consommation de la viande mal cuite


Dans cette étude, les consommatrices des viandes mal ou peu cuite sont des porteurs de la
Toxoplasma gondii. Situation confirmée par le test de Khi-2 (P= 0,0403) qui a montré une
association significative entre la consommation de viande insuffisamment cuite et la survenu
de la toxoplasmose ; ceci a été retenu comme étant l’un des facteurs de risque d’acquisition de
la pathologie chez les femmes enceintes. Ce résultait serait dû d’une part par la consommation
des viandes saignantes (charcuteries). Ce résultat est semblable à celui de GAOUSSOU KONE
en 2018 qui ressort une corrélation entre la consommation des brochettes une cuisson
insuffisante dans toute l’épaisseur de la viande ne répond pas aux normes de qualité destiné à
la consommation humaine, car des viandes saignantes et produits laitiers peuvent contenir des
kystes de Toxoplasma gondii vivants susceptibles d’entrainer une contamination. La
transmission bucco-alimentaire est la principale cause d’infestation dans la région. (Gaoussou
KONE ; 2018).

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7. Prévalence en fonction de l’hygiène des fruits et légumes


Dans notre étude, en explorant les facteurs liés à la survenue de la toxoplasmose, il ressort
que près de 62,3% de notre population d’étude lavent bien leurs fruits et légumes qu’elles
consomment mais 23,0% étaient atteint ; ces résultats sont en désaccord avec ceux de
COULIBALY FATOUMATA (2012) séroprévalence et facteurs de risque associes de la
toxoplasmose et de la neosporose chez la femme en consultation prénatale et chez les
carnivores domestiques dans la région de Dakar (Sénégal). Avait trouvé une prévalence de
51,02%. Cette différence peut être due aux habitudes alimentaires des femmes dans les deux
pays. La transmission se ferait plus par la consommation de produits (viande mal cuite, lait
frais) contaminés par les oocystes et du fait de la propension des sénégalaises à manger plus
souvent en dehors de leur foyer que les camerounaises.

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IV.2. LIMITTES DE L’ETUDE


Au cours de la réalisation de notre étude, nous nous sommes butés à plusieurs
failles :

 La période de collecte de données de courte durée

 Le refus des patients à participer à l’étude

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CONCLUSION

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Parvenu au terme de notre étude qui a duré 11mois avec une phase de collecte Des données
1mois (allant de la période du 11 janvier au 08 fevrier2022) dont le Thème était la Prévalence
et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun ;Qui avait pour objectif général
de déterminer la prévalence et les facteurs de risques liées à la survenue de la toxoplasmose
chez les femmes enceintes venues en consultation à l’Hôpital protestant de Mbouo
Bandjoun. Il en ressort que Cette étude nous a permis de recenser 62 femmes remplissant les
critères d’inclusion et ayant données leur consentement éclairé ; nous avons obtenu une
prévalence de la toxoplasmose chez les femmes enceintes égale à 28%. De ce travail ressort
l’importance incontournable d’une surveillance sérologique des femmes enceintes qui
permettra de dépister et suivre le plus Précocement possible les femmes. La mauvaise hygiène
des mains, le contact avec la terre (jardinage et activité agricole), la consommation de viande
mal cuite ou saignante et des œufs et /ou laits crus sont des facteurs à risque (P <0,05)
prédisposant à la survenue de la toxoplasmose. En effet, ces résultats soulignent une
sensibilisation sur les risques de contamination et une surveillance sérologique systématique
subventionnée et des mesures d’hygiène devraient être proposées lors des consultations
prénatales afin de renforcer la prise en charge adéquate des gestantes non immunisées. Toutes
les femmes enceintes qui font les Consultations prénatales à l’HPMB n’ont droit qu’à une seule
sérologie pendant toute la grossesse. Aujourd’hui il n’existe pas encore de vaccin pour prévenir
la toxoplasmose chez l’Homme, le respect des mesures hygiéno-diététiques reste donc la seule
prévention à la portée de toutes les femmes enceintes

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SUGGESTIONS

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 Au ministère de la santé publique il faut :


- La prise en charge des femmes enceintes surtout celle en contact avec le chat à travers
les campagnes d’éducation sociale en la matière ;
 Travailler en collaboration avec le ministère de l’élevage en vue de prendre soin des
animaux domestique tels que es chats puis organiser des campagnes de vaccination pour
ses animaux ;
 La mise en place d’une stratégie nationale de prévention qui impose la détection des IgG
et des IgM antiToxoplasma au cours du premier trimestre de la grossesse chez toutes
femmes qui ne peut prouver son immunité contre le toxoplasme, puis tous les mois
jusqu’à la fin de la grossesse chez celles qui ne sont immunisées.

 Aux formations sanitaires :


 Sensibiliser la communauté via des causeries éducatives sur les mesures préventives et
les facteurs liés à la survenue de la toxoplasmose congénitale;
 Surveillance stricte des femmes enceintes séropositive pour risque des dégâts liés à la
primo-infestation aux toxoplasmoses ;
 Sensibilisation des femmes sur les risques et dégâts auxquels elles exposent leur bébé si
elles sont atteintes de toxoplasmose ;

 A la population :
 Le respect des règles hygiéno-diététique (hygiène des mains, lavage correcte des
crudités, cuisson suffisante de viande, éviction du contact avec le chat.
 De commercer à temps leurs visites prénatales au cours desquelles le test de la
toxoplasmose sera précocement fait en vue de prendre précocement en charge les soins
de cette pathologie

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Rédigé et présenté par NEMBOT LELE Ronel Wilfried


Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

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Rédigé et présenté par NEMBOT LELE Ronel Wilfried


Prévalence et facteurs de risques liés à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes
enceintes venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun ;

ANNEXE
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES
Le chronogramme de nos activités se résume dans le tableau ci-après :

Octobre Novembre Décembre Janvier Février Avril Mai Juin Octobre


2021 2021 2021 2022 2022 2022 2022 2022 2022

Rédaction du
protocole
Dépôt des
protocoles
Dépôt des
demandes de
collecte
Collectes des
données
Analyse des
données
Rédaction du
mémoire
Relecture du
document
Dépôt du
document
Soutenance

I
I
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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes venues
en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

BUDGET DETAILLE DE LABUDGET DETAILLE DE LA RECHERCHE

Outils Nombres Prix unitaire Prix total

Transports / / 20000

Crédits de communication / / 7 000

INTERNET / / 5 000

Gommes 01 100 100

Bics 05 150 750

Crayons 03 100 300

Impression et autres / / 15000

SERINGUE O1 paquet 5000 5000

Format 01rame 2500 2500

Papier absorbant 04 250 1000

Gants 02paquet 3000 6000

Alcool 01L 1800 1800

Coton 01 2000 2000

Tubes SEC 02 10000 20000

KIT ELISA 01 100000 100 000

Autres matériels / / 20 000

TOTAL 206 450

Pour notre étude nous allons disposer d’une somme prévisionnelle de 206 450 FCFA.

II

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun ;

CONSENTEMENT ECLAIRE

Fait à…………… Le ………... Code……………….

Cher(e)s Participant(e)s
Dans le but de terminer notre formation en technicien principal option analyse médicale,
nous sommes appelés à présenter un mémoire. C’est dans cette exigence professionnelle que
nous nous sommes proposé de déterminer « la prévalence et les facteurs de risque lie à la
toxoplasmose chez les femmes enceintes venus en consultation à l’hôpital protestant de Mbouo
Bandjoun ».
En effet, Je suis actuellement étudiant technicien médicaux sanitaire option analyse
médicale 3 ème année. Mon mémoire de fin d’études a pour sujet la prévalence et les facteurs
de risque lie à la toxoplasmose chez les femmes enceintes. Ce questionnaire, anonyme, entre
dans le cadre de ce mémoire. Il devrait permettre de dégager des pistes pour améliorer
l’information faite aux femmes enceintes. Je vous suis reconnaissante de répondre aux questions
selon l’information que vous avez sur ce sujet et en respectant leur ordre.

Je certifie avoir communiqué toute les informations utiles concernant cette étude. Je
m’engage à faire respecter les termes de cette note de consentement, conciliant le respect des
droits et de liberté individuelle et les exigences d’un travail scientifique.

Signature de l’enquêté

III

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

QUESTIONNAIRE

Questionnaire à l’intention des femmes enceintes

I- Caractéristique sociodémographique

Lieu de l’enquête : _____________________________________Code_________

Age : …………… ansTel :

Profession :

Age gestationnel :

Statut matrimonial : mariée Célibataire

Niveau d’étude : non scolarisée Primaire Secondaire

Universitaire

L’âge gestationnel ………………

- Connaissance sur la toxoplasmose


Avez-vous déjà entendu parler de la toxoplasmose : oui non

Est-elle une maladie : bactérienne parasitaire autres

Est-elle transmise par :

Des animaux des aliments souillés Des rapports sexuels

Avez déjà eu à faire un examen de toxoplasmose avant la grossesse : oui Non

Avez-vous déjà entendu parler de la toxoplasmose ? Oui Non

Si oui, par qui : voisin personnel de sante Télévision radio


 Habitudes alimentaires

Consommez-vous des légumes mal cuites : oui non

Consommez-vous de la viande mal cuite : oui non

 Hygiène de vie
Buvez-vous une eau non potable : oui non

IV

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

Lavez-vous les fruits avant la consommation : oui non

Avez-vous des animaux domestiques : oui Non Si oui lesquels :

Chats chiens chèvres

Etes-vous en contact avec le chat : oui non

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE ............................................................................................................................ iii


ATTESTATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL ...................................................... ii
DEDICACE.............................................................................................................................. iv
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ v
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ............................................................................. vi
LISTE DES FIGURES........................................................................................................... vii
RESUME ................................................................................................................................... 9
INTRODUCTION .................................................................................................................. 11
1. CONTEXTE DE L’ETUDE .......................................................................................................12
2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU THEME .............................................................................13
a. Justification personnel ............................................................................................................13
b. Justification scientifique .........................................................................................................13
3. ENNONCE DU PROBLEME ....................................................................................................14
4. PROBLEMATIQUE ..................................................................................................................15
5. QUESTION DE RECHERCHE .................................................................................................16
6. HYPOTHESE DE RECHERCHE ..............................................................................................17
Hypothèse principale ..............................................................................................................17
Hypothèse secondaire .................................................................................................................17
7. OBJECTIF DE LA RECHERCHE ............................................................................................17
8. INTERET DE L’ETUDE ...........................................................................................................17
CHAPITRE I: ......................................................................................................................... 19
CADRE CONCEPTUEL ET REVUE DE LA LITTÉRATURE ...................................... 19
I.1. CADRE CONCEPTUEL .............................................................................................................20
I.1.a. Définition ..............................................................................................................................20
I.2. REVUE DE LA LITTERATURE ................................................................................................20
I.2.1. GENERALITE SUR LA TOXOPLASMOSE ......................................................................20
I.2.2. Importance de cette pathologie .............................................................................................21
I.2.3. Taxonomie ............................................................................................................................22
I.3. EPIDEMIOLOGIE.......................................................................................................................26
I.3.1. Les différents hôtes de Toxoplasma gondii ...........................................................................26
I.3.b. Mode de contamination .........................................................................................................27
VI

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

I.3.c. Epidémiologie .......................................................................................................................27


I.4. CYCLE PARASITAIRE..............................................................................................................28
I.4.a. Cycle sexué ...........................................................................................................................28
I.4.b. Cycle asexué .........................................................................................................................28
I.5. FORME DE LA MALADIE ........................................................................................................30
I.5.1. Toxoplasmose acquise de l’immunocompétent ....................................................................30
I.5.2. Toxoplasmose chez l’immunodéprimé .................................................................................31
I.5.3. Toxoplasme chez la femme enceinte non immunise .............................................................32
I.6. TOXOPLASMOSE CONGENITALE.........................................................................................32
I.6.1. Généralité sur la toxoplasmose congénitale ..........................................................................32
I.6.2. Contamination .......................................................................................................................33
I.6.3. Physiopathologie de l’infection placentaire et fœtale ...........................................................35
I.6.4. Les formes cliniques de la toxoplasmose congénitale ..........................................................36
I.7. DIAGNOSTIQUE DE PARASITOLOGIQUE ...........................................................................37
I.7.1. Diagnostic direct ...................................................................................................................37
I.7.2. Diagnostic indirect ................................................................................................................38
I.7.3. Diagnostic de la toxoplasmose congénitale ..........................................................................41
I.7.4. Cinétique des anticorps au cours d’une séroconversion........................................................41
I.8. PREVENTION.............................................................................................................................43
I.9. TRAITEMENT ............................................................................................................................44
I.9.1. Traitements préventifs ...........................................................................................................44
I.9.2. Traitement chez le nouveau-né .............................................................................................45
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODE ................................................................. 46
............................................................................................................................................................46
II.1. PRESENTATION DE LA STRUCTURE ..................................................................................47
II.1.a. Lieu de l’étude .....................................................................................................................47
II.1.b. LOCALISATION ................................................................................................................47
II.1.c. DESCRIPTION DU SERVICE DE LABORATOIRE ........................................................48
II.2. JUSTIFICATION DU CHOIX DU LIEU DE L’ETUDE ..........................................................49
II.3. TYPE D’ETUDE ........................................................................................................................49
II.4. METHODE D’ECHANTILONAGE ..........................................................................................49
II.5. CRITERE D’ETUDE .................................................................................................................49
II.6. Instruments de collecte des données ...........................................................................................50
II.7. ECHANTILONAGE ..................................................................................................................50
II.7.1. Techniques d’échantillonnages ............................................................................................50
II.7.2. Taille de l’échantillon ..........................................................................................................50
II.7.3. Procédure de collecte des données.......................................................................................50
VII

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Prévalence et facteur de risque lié à la survenue de la toxoplasmose chez les femmes enceintes
venues en consultation à l’hôpital protestante de Mbouo Bandjoun

CHAPITRE III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS ............................................ 56


3.1. PRÉVALENCE GLOBALE .......................................................................................................57
3.2. REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DES RESULTATS IgM/IgG ..........58
3.3. CARACTÉRISTIQUES SOCIODÉMOGRAPHIQUES DE LA POPULATION D’ÉTUDE ...59
3.3.1 REPARTITION DES REPONDANTS EN FONCTION DE LA TRANCHE D’AGE ........59
3.3.2. REPARTITION DES REPONDANTS EN FONCTION DE LA PROFESSION ...............60
3.3.3 REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DU NIVEAU DE
CONNAISSANCE .........................................................................................................................61
3.3.4 REPARTITION DES REPONDANTES EN FONCTION DU TRIMESTRE DE
GROSSESSE ..................................................................................................................................62
III.4. REPARTITON DES REPONDANTS EN FONCTION DES FACTEURS DE RISQUE ET
LA SURVENUE DE LA MALADIE ................................................................................................63
III.4.1. Répartition des répondants en fonction de la consommation de viande mal cuite et la
survenue de la maladie. ..................................................................................................................63
III.4.2. Distribution des résultats en fonction de la consommation d’eau potable .........................64
III.4.3. Distribution des résultats en fonction de la consommation des légumes mal cuites ..........65
III.4.4. Distribution des résultats en fonction de l’hygiène des fruits et légumes ..........................66
III.4.5. Distribution des résultats en fonction du contact avec le chat ............................................67
III.4.6. Distribution des résultats en fonction de l’âge de la grossesse ...........................................68
CHAPITRE IV : DISCUSSIONS ET LIMITES DE L’ETUDE........................................ 69
IV.1. DISCUSSIONS .........................................................................................................................70
IV.1.1. DISCUSSION DES RÉPONDANTS EN FONCTION DE LA PREVALENCE .............70
IV.1.2. DISCUSSION DES REPONDANTS EN FONCTION DES FACTEURS
SOCIODEMOGRAPHIQUES. ......................................................................................................70
IV.1.3. FACTEURS COMPORTEMENTAUX .............................................................................72
IV.2. LIMITTES DE L’ETUDE ........................................................................................................74
CONCLUSION ....................................................................................................................... 75
SUGGESTIONS ..................................................................................................................... 75
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .......................................................................... 75
ANNEXE .................................................................................................................................... I
CHRONOGRAMME DES ACTIVITES ............................................................................................ II
BUDGET DETAILLE DE LABUDGET DETAILLE DE LA RECHERCHE .................................III
CONSENTEMENT ECLAIRE ......................................................................................................... IV
QUESTIONNAIRE ............................................................................................................................. V
TABLE DES MATIÈRES ..................................................................................................... VI

VIII

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