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SOMMAIRE
DEDICACE ................................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... III
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................... IV
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................................ V
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................... VI
DÉFINITION OPPÉRATIONNELLES DES TERMES .......................................................................... VII
RESUMÉ .................................................................................................................................................... IX
ABSTRACT................................................................................................................................................. X
LISTE DU PERSONNELS ENSEIGNANTS ............................................................................................ XI
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE ............................................................................................... 3
CHAPITRE II: MATÉRIELS ET MÉTHODES ........................................................................................ 21
CHAPITRE III: RESULTATS ET DISCUSSION ..................................................................................... 29
CONCLUSION ........................................................................................................................................... 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .................................................................................................... 38
ANNEXES .................................................................................................................................................. 42
TABLE DE MATIERES ............................................................................................................................ 45
DEDICACE
SIKAPING STÈVE
REMERCIEMENT
S
Cette œuvre n'aurait guére abouti sans la participation des uns et des autres. Nos
remerciements vont à l'endroit des personnalités ci-après:
Au Ministère de l'enseignement superieur pour avoir mis sur pied cette formation;
Dr NOAH Epse NZANA Justine Leocadi: notre promotrice pour ses encouragements
multiformes,
Au directeur des affaires académiques: Dr OHANDJA Paul
Au Directeur de HDL Dr NGNEGUE PLONG Gael pour son autorisation favorable de
collecte de donnée aux stagiaires;
À tout le personnel du laboratoire de HDL qui nous ont encadré et soutenu pendant notre
collecte;
Mr ASSOLO le directeur des formations santé pour nous avoir reçus chaleureusement et
d'avoir mis à notre disposition les moyens pour atteindre nos objectifs,
Mme MEKUAZE RACHEL pour ses conseils et son soutiens moral,
Notre encadreur académique Mme MBAMA MISSINGUI Régine Sophie épse
TSOUNGUI pour sa disponibilité et ses conseils.
Au personnel administratif de l’instituts supérieure LA PERLE pour leurs conseils et
recommandations tout le long de notre parcours en cycle BTS,
Tous les enseignants de l’Institut superieur '' LA PERLE '',
À mes parents DJOMO Mathieux ET MATAMO Jeannette pour leur éducation
À mes grands frères Mr NAINGUEM, SIMO, FOKA, FOTSO, SIKAPING et ma belle
soeur Mme HAKOUA pour leurs encouragements et soutients
À mes amies sans oublier nos camarades de promotion qui sont devenus une seconde
famille pour nous.
Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à l'amélioration de ce travail recevez ici,
notre gratitude.
RESUMÉ
Les mycoplasmes sont des bactéries qui se caractérisent principalement par l’absence de
paroi cellulaire, et par conséquent, sont donc insensibles aux familles d’antibiotiques ciblant les
parois telles que les béta-lactamines. Ils infectent plusieurs organes dont les poumons et les organes
génitaux. Parmi les espèces, on peut citer Mycoplasma genitalium, Mycoplasma homini,
Ureaplasma urealyticum et Ureaplasma parvum. Ces travaux portaient principalement sur l'étude
de Mh et Uu, les deux pricipales espèces qui sont responsables des vaginoses bactériennes
silencieuses et dangereuses. L’objectif général de cette étude, était de déterminer la sensibilité et
la résistance de Mh et de Uu aux antibiotiques chez les femmes infectées par les mycoplasmes
génitaux, en recherchant leur fréquences ainsi que, l’éventualité d‘une co-infections impliquant les
deux germes. Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective, qui a été faite sur une période d'un
mois (Février 2023). Les données (de Janvier 2019 à Décembre 2021) ont été collectées à l’hôpital
de district de LOGBABA dans la ville de DOUALA. La population d’étude a été constituée des
résultats des patientes ayant effectuée un examen de mycoplasme. Puis le traitement données s’est
fait sur les logiciels Word, Excel. Au total 100 échantillons ont été collectés, dont 68% des femmes
positives contre 32% des femmes négatives. La moyenne d’ âge était de 35 ans avec une extrémité
d’âge de 15 à 45 ans, repartie en 06 classes.les tranches d’âges les plus participantes à cette étude,
étaient celles comprise entre [20-25]et [25-30] qui représentaient respectivement 31% et 25% de
la population d’étude. Le nombre de cas positif était de 68(68%), dont certaines étaient induites
par Uu 37(55%) d’une part et par Mh 22(32%) d’autrepart. Les 09(13%) correspondaient aux co-
infections. La résistance certains antibiotiques être due soit à la consommation anarchique des
molécules, ou à une technique de diagnostic inadéquat. Au vue de ces résultats, il serait nécessaire
de trouver des solutions face au réel probléme de santé publique, qui sévit au sein de la population,
afin de limiter la dissémination des mycoplasmes génitaux et par conséquent les infections
sexuellement transmissibles.
ABSTRACT
Mycoplasmas are bacteria that are mainly characterized by the absence of a cell wall, and
therefore, are insensitive to families of wall-targeting antibiotics such as beta-lactams. They infect
several organs including the lungs and genitals. Species include Mycoplasma genitalium,
Mycoplasma hominis, Ureaplasma urealyticum and Ureaplasma parvum. This work mainly
focused on the study of Mh and Uu, the two main species which are responsible for silent and
dangerous bacterial vaginosis. The general objective of this study was to determine the sensitivity
and resistance of Mhet de Uu to antibiotics in women infected with genital mycoplasmas, by
investigating their frequencies as well as the possibility of co-infections involving both germs.
This is a retrospective descriptive study, which was carried out over a period of one month
(February 2023). The data (from January 2019 to December 2021) were collected at the
LOGBABA district hospital in the city of DOUALA. The study population was made up of the
results of patients who had a mycoplasma examination. Then the data processing was done using
Word and Excel software. A total of 100 samples were collected, including 68% of positive women
compared to 32% of negative women. The average age was 35 years with an age range of 15 to 45
years, divided into 06 classes. The age groups most participating in this study were those between
[20-25] and [25 - 30] which represented 31% and 25% of the study population respectively. The
number of positive cases was 68(68%), some of which were induced by Uu 37(55%) on the one
hand and by Mh 22(32%) on the other hand. The 09 (13%) corresponded to co-infections.
Resistance to certain antibiotics may be due either to the uncontrolled consumption of molecules,
or to an inadequate diagnostic technique. In view of these results, it would be necessary to find
solutions to the real public health problem, which is prevalent within the population, in order to
limit the dissemination of genital mycoplasmas and hence sexually transmitted infections.
Parasitologie 3
Mme EKOBO Crescence Master en biologie clinique
anglais médical
Programme de la
sante au Cameroun
M. MONKAM Fabrice Master en Santé publique CCC 3
Sante de
développement
INTRODUCTION
Une bonne connaissance de son corps et de son fonctionnement est nécessaire pour mieux
appréhender sa propre santé. L’éducation à la sexualité s’est en partie imposée au XXe siècle pour
des raisons médicales de lutte contre les épidémies (Baudevin, Magnard,2019). Une femme avertie
et à l’écoute de son corps est mieux disposée pour en comprendre les modifications telles que les
changements liés à une grossesse, à une affection gynécologique ou tout simplement des
changements physiologiques liés au cycle menstruel. Cette connaissance permet une meilleure
compréhension et participation aux stratégies de dépistage, mais aussi plus de diagnostics de
pathologies. Raison pour laquelle un déséquilibre de la flore vaginale peut entrainer la
pathogènecité de certains germes commensaux comme les mycoplasmes.
Les mycoplasmes génitaux sont impliqués dans les maladies inflammatoires pelviennes, les
avortements septiques, l'insuffisance pondérale à la naissance, l'urétrite non gonococcique et la
prostatite voire l'avortement spontané et l'infertilité chez la femme. Il existe peu de données sur la
colonisation des mycoplasmes génitaux chez les femmes et sur leurs schémas de sensibilité aux
médicaments (j santé publique Afrique.mars 2011).
Les mycoplasmes sont dus à Mycoplasma hominis et Ureaplasma urealyticum. Parasite
intra- et extracellulaires,les mycoplasmes sont les plus petites bactéries appartenant à la classe des
Mollicutes. Caractérisé par l’absence de paroi, leur génome extrêmement court ainsi que leur faible
capacité de biosynthèse. Ce qui explique leur mode de réplication parasitaire, leur sensibilité aux
facteurs environnementaux et leur résistance aux bêtalactamines (Combaz-Söhnchen, Kuhn. 2017).
Ces bactéries nécessitent donc des conditions pré-analytiques particulières pour permettre une
culture efficace.
M.hominis appartient à la flore génitale, sa présence à l’état commensal rend sa
responsabilité en cas d’infection délicate à affirmer. La fréquence de colonisation varie selon des
facteur individuels liés à l’hôte tels que l’âge, l’état hormonal, la grossesse, le niveau
socioéconomique et l’activité sexuelleé. Suite à l’ensemble des observations citées, plus haut nous
avons jugé opportin dans le cardre de la redaction de notre devoir d’initiation à la recheche, de
mener une étude sur le profil de sensibilité et résistance des mycoplasmes génitaux chez les
femmes à HDL dans le but d’apporter notre modeste contribution.
I.1. Anatomie
Du point de vue microbiologie, l’appareil génital féminin est constitué de deux secteurs très
différents:
Le haut de l’appareil génital composé de l’endocol, de la cavité utérine, des trompes, et des
ovaires, est normalement stérile. L’endocol sécrète en permanence la glaire cervicale. Cette
dernière permet de lutter contre l’ascension des bactéries d’origine vaginale, par des actions
mécaniques, chimiques et immunologiques.
Le bas l’appareil génital composé de la vulve, du vagin et de l’exocol présente une flore
commensale abondante. Ceci s’explique par une proximité anatomique de la vulve avec la peau et
l’anus. La distinction entre ces deux zones est importante pour la réalisation et l’interprétation des
prélèvements génitaux (Judlin P.2002).
Dès la naissance, le vagin est rapidement colonisé par des bactéries fécales et cutanées.
Cette flore reste quantitativement pauvre jusqu’à la puberté.
À la puberté débute la phase d’imprégnation oestrogénique. Le vagin est progressivement
colonisé par une flore adulte, la flore de Döderlein.
Chez la femme adulte, les menstruations, la grossesse, les rapports sexuels et d’autres
facteurs locaux fragilisent l’écosystème vaginal.
Après la ménopause, l’imprégnation oestrogénique diminue, le pH vaginal augmente et
une atrophie vaginale s’installe, ce qui favorise l’apparition de vaginites infectieuses.
Au sein de la flore trois groupes de bactéries peuvent être distingués, et sont évalués par
le score de Nugent pour le diagnostic d’une vaginose
Le groupe I est composé de la flore dominante, ou flore de Döderlein. A l’état
physiologique, elle est cohabitée par différentes bactéries commensales inoffensives. Elle est
constituée principalement de Lactobacillus, du genre Lactobacillus, bacilles à coloration de Gram
positive (Cocho H. 2012).
Les Lactobacillus adhèrent à la muqueuse vaginale et créent un biofilm protecteur. Ils
assurent ainsi un rôle de protection contre les agressions par des micro-organismes pathogènes
grâce à différents mécanismes d’action (Lepargneur.et al 2002) à savoir:
L’Inhibition de la croissance du pathogène : au niveau vaginal, le glycogène est une
source carbonée importante. L’activation hormonale des œstrogènes lui permet de se
déposer dans l’épithélium vaginal. Les Lactobacillus hydrolysent le glycogène contenu
dans les cellules vaginales et conduisent à la formation d’acide lactique. Ils maintiennent
ainsi l’acidité naturelle vaginale. Le pH vaginal normal est proche de 4, et augmente
pendant les menstruations. En cas de vaginites à Trichomonas ou de vaginose bactérienne,
le pH devient supérieur ou égal à 4,5, et en cas de vaginite à Candida, le pH est alors
inférieur ou égal à 4.
L‘Inhibition de l’adhésion du pathogène: les Lactobacillus adhèrent aux cellules
épithéliales vaginales en se fixant sur les récepteurs cellulaires.
L’Inhibition de l’expansion du pathogène : la co-agrégation empêche les pathogènes
d’accéder aux tissus récepteurs et d’adhérer à l’épithélium vaginal.
Le groupe II comprend les espèces bactériennes issues de la flore digestive:
Streptococcus agalactiae, Enterococcus, des entérobactéries (E. coli, Proteus, Klebsiella), des
bactéries anaérobies (Prevotella spp, Bacteroides spp, Clostridium spp), G. vaginalis, des
mycoplasmes, C. albicans.
Le groupe III est caractérisé par des bactéries de portage exceptionnel, issues de la flore
oropharyngée, avec le plus souvent: Haemophilus influenzae et H. parainfluenzae, Streptococcus
pyogenes.
II.1. Définition
Les mycoplasmes sont les plus petits organismes libres connus, dont la taille est comprise
entre 150 et 250 nm. Ils ressemblent à des champignons, d'où le préfixe myco et sont dépourvus
de paroi cellulaire, d'où le suffixe -plasma. Le mycoplasme fait référence à la plasticité de formes
bactériennes ressemblant à des éléments fongiques. L'absence de paroi cellulaire dans les
mycoplasmes est responsable de l'absence de réaction à la coloration de Gram et de la non-
sensibilité à la plupart des antimicrobiens, notamment les bêta-lactamines, qui agissent sur les
parois cellulaires. Ils habitent les muqueuses comme les voies génitales et respiratoires.
II.2.2. Classification
Le classement des Mollicutes a toujours été difficile. La première classification générale
proposée pour les bactéries (gram positif ou gram négatif) était basée sur la réaction de la paroi
cellulaire à un colorant. Au début, tous les membres de la classe des mollicutes étaient
généralement nommés. « Mycoplasmes » ou « péripneumonie-like » pour les anglo-saxons, puis
on a découvert de nouvelles bactéries appartenant aux mollicutes, autres que celles du genre
Mycoplasma. (Oakeshott et al., 2010).
II.3. Taxonomie
Les Mycoplasmes appartiennent à la classe des Mollicutes (du latin mollis « souple » et
cutis « peau ») qui regroupe des bactéries sans paroi. Cette classe appartient au phylum des
Tenericutes.
Elle comprend actuellement quatre ordres, Les Mycoplasmatales, les Entomoplasmatales,
les Acholeplasmatales et les Anaeroplasmatales séparés d’après leur habitat naturel (Tully et
al.,1993). Cette classification a été établie sur la base d’études phylogénétiques et phénotypiques.
Le terme « mycoplasme » est souvent employé pour désigner l’ensemble des mollicutes; sur un
plan taxonomique. Les mycoplasmes humains appartiennent en très grande majorité à l’ordre des
Mycoplasmatales, qui contient une famille les Mycoplasmataceae, comprenant les genres
Mycoplasma et Ureaplasma.
III. ÉPIDÉMIOLOGIE
III.1. Prévalence
Au canada, une étude a été réalisée en 2013 auprès de 1 193 individus hommes et femmes,
recrutés dans une clinique de santé sexuelle à Toronto; et celle-ci a démontré que la totalité des
infections génitales liées au genre Mycoplasma était de 7,8%; soit une fréquence de 4,5% chez les
Hommes et de 3,2% chez les femmes (Chrisment et al. ,2013). En France en revanche, il a été
retrouvé chez 3,4% des patients dépistés pour les mycoplasmes urogénitaux que plus de deux tiers
étaient asymptomatiques (Peryre et al., 2016). Une étude analytique, menée à Niamey au Niger,
en 2005, a démontré que la participation des mycoplasmes dans les infections génitales chez les
personnes immunodéprimées, était de 39% (Mamadou et al., 2005). A côté de cette étude une
approche similaire menée à Yaoundé 1 au Cameroun en 2014, a trouvé une fréquence de 65% des
cas de mycoplasmes urogénitaux, dans une cohorte de 94 patients infectés par le virus de
l’immunodéfience humaine (VIH) (Hortense, 2014). Hors mis ces aspects saprotrophes et
opportunistes, Mh et Uu pourraient aussi se retrouver en situation pathogène même chez les jeunes
âgés de 15 à 35 ans, comme s’en été le cas en 2016, à l’hôpital Adlucem de Bali dans la ville de
Douala Kwenkeu et al., (2016), qui dans leurs études sur un échantillon de 94 sujets, 73,4% étaient
des femmes et 26,6% étaient des hommes
III.2. Habitat
Les mycoplasmes sont des micro-organismes de la catégorie des bactéries, qui ont le
pouvoir d’adhérer aux cellules.
Il existe une quinzaine de variétés de mycoplasmes susceptibles d’être retrouvés chez
l’être humain. Parmi les espèces qui ont été mises en évidence dans l’appareil urogénital humain,
seules deux sont très fréquentes: Ureaplasma urealyticum et Mycoplasma hominis.
Ces deux espèces sont des bactéries dites commensales, ce qui signifie qu’elles sont
naturellement présentes dans la cavité vaginale en quantité non pathogène.
Ureaplasma urealyticum serait ainsi présente dans le vagin chez la moitié des femmes
adultes. Ces bactéries ne représentent aucun danger tant qu’elles restent présentes en faible
quantité, mais elles peuvent se multiplier et coloniser les voies génitales. Cela peut notamment
survenir lorsque la flore vaginale est déséquilibrée, notamment au cours d’une vaginose
bactérienne (Gasski, et al., 2011)
III.3. Transmission
Le mycoplasma hominis, l’ureaplasma urealyticum et l’ureaplasma parvum font partie de
la famille des mycoplasmes génitaux. Ces bactéries sont présentes naturellement dans la flore
vaginale. À cause d’un dérèglement de cette dernière, les germes se multiplient et peuvent causer
des inflammations des voies génitales. Comme par exemple: une urétrite, une endométrite, une
endocervicite, une salpingite.
L’infection à mycoplasme se transmet de deux façons: transmission verticale lors d'un
rapport sexuel non protegé ou par transmission horizontal de la mère à l’enfant au moment de
l'accouchement. Pendant la grossesse, la mère peut transmettre les bactéries au foetus par voie
sanguine si la mère développe une endométrite ou une salpingite il existe également un risque de
transmission de l’infection à son enfant lors de l’accouchement (femme actuelle.fr). L'Infection
du foetus se fait par l'intermédiaire du liquide amniotique infecté ou par contact du foetus avec les
voies génitales de la mère pendant l'accouchement. Chez le nouveau-né, la colonisation par les
Mycoplasmes s'estompe après trois mois. Moins de 10% des grands enfants et adultes sans
experience sexuelle sont porteurs des Mycoplasmes génitaux.
Pendant la grossesse, ils peuvent également causer des infections du placenta et du liquide
amniotique (chorioamniotites) ainsi que d’autres complications d’ordre obstétrique: avortement
spontané, fièvre postpartum/abortum, infections ou problèmes de poids chez le nouveau-né… (S.
Pereyre, et al.,2016).
IV. PHYSIOPATHOLOGIE
Les effets pathogènes des mycoplasmes résultent pour la plupart de la réponse de l’hôte à
l’infection.
Adhésion à l'épithélium hôte: Pour qu'un Mollicute colonise et provoque une infection,
l'adhésion est la première condition préalable. Les mycoplasmes sont principalement considérés
comme des parasites de surface des cellules des muqueuses, car ils adhèrent avec ténacité aux
parois épithéliales des voies respiratoires ou urogénitales, envahissant rarement les tissus. Le
tractus urogénital semble être le principal tissu infecté par M. genitalium, mais l'adhérence ne
semble pas se limiter aux cellules uroépithéliales in vitro (Jensen JS.2006).
Variation antigénique: Les mycoplasmes, afin d'échapper à la réponse immunitaire de l'hôte,
présentent une variation antigénique de leurs composants de surface. Les lipoprotéines de surface
des mycoplasmes présentent des variations antigéniques et, au fil des générations, elles ont évolué
pour générer une fréquence plus élevée d'hétérogénéité phénotypique, même dans une petite
population de ces organismes. D'autres mécanismes tels que le mimétisme des antigènes de l'hôte
peuvent également contribuer à leur survie au sein des cellules hôtes (Rottem S. 2003).
Cependant, il est clair que l’adhésion du mycoplasme aux cellules de l’hôte est un pré-
requis pour la colonisation et l’infection. Les mycoplasmes ont développés des stratégies pour être
capables de modifier leur attachement aux tissus de l’hôte tels que des variations antigéniques
(Citti et al., 2010) et des variations de taille des protéines exposées à leur surface qui souvent ont
des fonctions de cytoadhésines49permettant de moduler l’adhésion, la formation de biofilm et leur
conférant une protection contre le complément et la phagocytose (Shaw et al., 2012)
L’hydrolyse de l’arginine, voie métabolique principale, peut aussi avoir un rôle dans la
physiopathologie de ce mycoplasme en raison de l’ammoniaque produit. Ce composé basique est
aussi produit lors de l’hydrolyse de l’urée par Ureaplasma spp. Ces deux espèces étant retrouvées
dans des voies génitales de la femme à l’environnement naturellement acide, il est probable que
l’alcalinisation générée soit un élément de pathogénicité, notamment lors du développement de
vaginoses volontiers associées à la présence de M. hominis (Pereyre et al., 2019).
Le processus fondamental impliqué dans la pathogénie des infections à Mycoplasmes est
l'adhésion étroite des micro-organismes aux cellules eucaryotes. L'attachement serait rendu
possible par l'existence de structures spécialisées de l'enveloppe cytoplasmique qui reconnaissent
des recepteurs cellulaires spécifiques.
Lorsqu'ils ont adhéré aux cellules, les Mycoplasmes libérent plusieurs substances dont:
des toxines; des enzymes et des produits terminaux de leur métabolisme, cytotoxiques.
C'est le cas de l'eau oxygénée et de l'ammoniaque produits en grande quantité par Ureaplasma.
Seules les souches adhérentes sont virulentes
V. POUVOIR PATHOGÈNE
Mycoplasma hominis est un saprophyte des voies génitales. Il colonise le tractus génital à
la naissance ou peu après. Sa présence est souvent transitoire et il tend à disparaître vers l’âge de
2 ans. Chez l’adolescent et le jeune adulte, sa réapparition dans le tractus génital inférieur dépend
des contacts sexuels et du nombre de partenaires. Le taux de portage varie de 1 à 5 % chez les
hommes asymptomatiques et de 30 à 70 % chez les femmes asymptomatiques. Chez la femme, il
ne joue pas de rôle pathogène dans les cervicites, mais a été mis en cause dans les vaginoses
bactériennes et pourrait être impliqué dans les endométrites, les salpingites et les fièvres du post-
partum, ainsi que dans 5 % des pyélonéphrites. Chez l’homme, il ne semble pas avoir de rôle
pathogène. Chez le nouveau-né, il serait responsable d’infections néonatales (infections
pulmonaires, méningites, septicémies) (Baseman et al.,1996). Ureaplasma urealyticum est
également un saprophyte des voies génitales. Il colonise le nouveau né in utero ou à la naissance
et est encore présent chez 20 % des filles avant la puberté; après la puberté, son portage dépend du
nombre de partenaires sexuels. Il est retrouvé dans le vagin de 40 à 80 % des femmes
asymptomatiques et dans l’urètre de 5 à 20 % des hommes asymptomatiques. Chez la femme, il
ne serait potentiellement pathogène que chez la femme enceinte, et responsable de fièvres du
postpartum.
L'appréciation du pouvoir pathogène des Mycoplasmes génitaux est rendue difficile par leur
présence possible à l'état commensal au niveau des voies génitales.
Mycoplasma hominis joue un rôle pathogénique moins connu et plus restreint que U.
urealyticum. Son portage génital semble être favorisé par la présence d'autres microorganismes Il
provoque des pyélonéphrites, salpingites, infections néo-natales, et surtout des septicémies du
post-partum et du post-abortum. Mycoplasma genitallium provoque des uréthrites, mais son
pouvoir pathogène est encore peu connu.
VI.2. Génome
Comparé à d’autres espèces de bactéries, le génome des mycoplasmes est de très petite
taille, comprise entre 0,6-1,35 Méga paires de bases (Mpb), et possèdent un faible coefficient de
Chargaff (contenu en guanine + cytosine) qui est de 18-40 mol% (Taylor et al., 2011).
on retire l'écouvillon sans toucher les parois vaginales, et on le dépose par la suite dans le milieu
de transport.
L’interprétation est facile pour les prélèvements normalement stériles où la présence de
germe confirme l’infection. Elle s’avère plus délicate pour les prélèvements en contact avec une
flore commensale tels que les prélèvements urétraux, les prélèvements cervicovaginaux, l’urine.
Une appréciation quantitative peut aider à l'interprétation et permet de distinguer colonisation et
infection. Si la présence de M. hominis chez l’homme n’est que le reflet d’une colonisation, cette
évaluation quantitative est nécessaire chez la femme. La présence de M. hominis en quantité ≥104
UCC/ml dans un prélèvement cervico vaginal est fréquemment retrouvée au cours des vaginoses
bactériennes mais peut aussi évoquer une infection des voies génitales hautes (Bébéar et al., 2015).
VII.3. Culture
La culture est relativement simple pour Ureaplasma spp. et M. hominis. Pour M.
genitalium, elle est exceptionnelle et non réalisable en pratique courante. Les milieux de culture
sont complexes, rendus sélectifs par addition d’une bétalactamine ou parfois de polymyxine ou
d’amphotéricine B. Il n’y a pas de milieu standard convenant à toutes espèces en raison de leurs
exigences différentes en substrat et en PH. Il convient d’utiliser des milieux gélosés et des milieux
liquides, où ils sont ensemencés en faisant des dilutions pour éliminer la présence possible
d’inhibiteurs tissulaires. Les milieux gélosés sont ensemencés en touche. M. hominis croit sur le
milieu Hayflick modifié renfermant 20% de sérum de poulain ou le milieu SP-4(sacharose
phosphate) plus complexe, renfermant du sérum de veau fœtal. Les milieux liquides, à PH variant
entre 7,0 -7,2, renferment de l’arginine et du rouge phénol. M.hominis peut occasionnellement
croitre sur gélose au sang, donnant de très petites colonies. Il peut aussi pousser sur les milieux
utilisés pour Ureaplasma spp c’est-à-dire, sur milieu de Shepard à PH=6,0 renfermant de l’urée.
Un passage prolongé en culture cellulaire est indispensable à l’isolement de M. genitalium et n’est
pas réalisé en routine. Sur milieu gélosé, l’apparition de petites colonies doit être recherchée à la
loupe binoculaire après 48 à 96 heures. Leur aspect est variable, en œuf sur le plat (Ryan et Ray
2004).
unitaires avec des cupules contenant des substrats lyophilisés et des inhibiteurs spécifiques des
deux espèces. Les échantillons sont placés dans un milieu qui sert lui-même à ensemencer les
cupules. La détection, l’identification et la numération des mycoplasmes sont basées sur le
changement de couleur des cupules témoignant de la croissance du mycoplasme. en présence de
substrat ou l’inhibiteur spécifique. Certains systèmes permettent de déterminer, dans un même
temps, la sensibilité aux antibiotiques. Ces trousses sont très utiles pour les laboratoires qui ne
réalisent qu’occasionnellement le diagnostic des mycoplasmes urogénitaux. Des faux positifs sont
décrits en cas de contamination des échantillons par d’autres bactéries, conduisant à recommander,
en cas de doute, la vérification du résultat par culture en milieu gélose (Mena et al., 2009).
VII.7. Traitement
L’intervention d’un traitement d’antibiotique est nécessaire lorsque les mycoplasmes sont
détectés par PCR, ou par culture. De même, Le partenaire actuel du malade doit bénéficier
également de cette antibiothérapie, si possible après un dépistage en règle. Idéalement, le patient
est prélevé, puis les résultats de PCR sont attendus avant de décider d’une antibiothérapie (Jensen
et al., 2016). Les antibiotiques actifs, utilisables en thérapeutique humaine, sont les tétracyclines,
les (MLSK) et les fluoroquinolones. (Denis et al., 2010). Actuellement la recommandation de
traitement en première ligne est l’azithromycine 500 mg le 1er jour puis 250 mg pendant 4 jours.
VII.8. Prophylaxie
Il n’existe pas à ce jour de vaccins contre les mycoplasmes urogénitaux. La prévention des
infections à M. genitalium à M. hominis et à Ureaplasma spp est identique à celle des autres agents
responsables d’IST (Gillespie et al., 2013).
traitement antibiotiques (Cazanave et al., 2012). Chez M. genitalium, les tétracyclines conduisent
a de nombreux échecs cliniques malgré une apparente activité in-vitro. La résistance acquise aux
macrolides; traitement de première intention, est une augmentation sensible, atteignant des taux
de 40% dans certains pays. Cette résistance est due à la mutation dans le gène cible des macrolides,
qui codent pour l’ARNr 23s, plus précisément au niveau de la boucle peptidyltranferase conservée
du domaine v. les mutations peuvent être décelées par PCR en termes réel ou pyroséquencage
directement à partir des échantillons cliniques. Des résistances aux fluoroquinolones sont aussi
décrites et sont liées à des mutations sur les gènes cibles de ces antibiotiques. Elles affectent
environ 5% des souches dans le monde. Leur détection ne peut être faite à ce jour que par des
techniques d’amplification et de séquençage (Sena et al., 2012).
Esquive: la bactérie substitue à la cible une autre molécule, non vulnérable. Elle met en place une
dérivation métabolique. Deux molécules différentes (l'une sensible, l'autre non) possédant une
même fonction coexistent alors dans une même bactérie (Visseaux C et Calagno F, 2011).
concentrations, correspondant aux concentrations critiques utilisées pour classer les bactéries en
sensibles, intermédiaires, résistantes l’antibiotique testé. Les résultats obtenus sont satisfaisants à
la condition d’utiliser l’inoculum contrôle. Certains de ces kits ont été adaptés aux
recommandations du CLSI. En ce qui concerne M. Genitalium, qui n’est que très
exceptionnellement cultivé, la résistance aux macrolites peut être recherchée par la technique de
PCR en temps réel ou de pyroséquencage appliquées directement aux échantillons cliniques
(Pyrosequencing Technology and Platform Overview-QIAGEN, 2019).
Nous avons mené notre étude à l’hôpital de discrit de LOGBABA car dans la classification
des formations sanitaires au CAMEROUN c’est une structure de santé de quatriéme catégorie c'est
également une structure technique de première référence qui soutient les réseaux de centre de santé
et il assure une meilleur qualité des soins par un personnel motivé et discipliné.
I. 2. Historique de l’hôpital
Construit en 1955 sous l’appellation de dispensaire bassa de logbaba, cette formation
sanitaire était au départ constituée d’un seul bâtiment. Dans les années 1980, un autre bâtiment est
construit et la structure devient hôpital d’arrondissement de Douala 3éme, puis hôpital de discrit
de logbaba en 1995.En Décembre 2022, mise en service du nouveau bâtiment de l‘ HDL couvrant
une superficie de 1000m² dénomé <Pavillon Gaz du Cameroun>.
médecine femme
Laboratoire
service de
prélèvement
paillaisse de pallaisse de
bactériologie biochimie
major du
pallaisse laboratoire
pallaisse
d'immuno-
d'hématologie
sérologie
pallaisse
de pallaisse de
parasitologie
mycologie
Critère d’inclusion
Seront inclus dans notre étude, toutes les femmes ayant éffectuée un examen de mycoplasme
enregistrées dans les registres du laboratoire à HDL.
Critère d’exclusion
Seront exclus dans notre étude toutes les femmes n’ayant pas un examen de mycoplasme
prescrit par le médecin.
L’étude a été menée sur une période de 24 mois (vingt-quatre mois) allant de Janvier 2019 à
Décembre 2020. Nous avons enregistré au total 100 patientes ayant effectuée le test de dépistage
du mycoplasme urogénital et dont les données ont été correctement enregistrées. Lors de notre
collecte de donnée, nous avons utilisés, les archives des registres de bactériologie allant de 2019 à
2020.
III.1.Phase pré-analytique
Accueil de la patiente puis enregistrement (nom; prénom; âges; statut matrimonial;
profféssion; quartier; numéro de téléphone; examen prescris; nom du médecin prescripteur). En
suite passons au prélèvement.
Les prélèvements biologiques ont lieu généralement au laboratoire de biologie médicale,
sauf éventuellement pour l’analyse du premier jet d’urine où il est possible de se procurer un pot
d’urine et de réaliser le prélèvement à domicile.
La présence habituelle de certains germes, notamment les mycoplasmes commensaux dans la
cavité génitale, fait qu’il faut être à la fois scrupuleux dans la réalisation des prélèvements et
critique quant à leur interprétation.
La patiente doit respecter certaines conditions hygieniques et therapeutiques avant la
realisation du prélèvement c'est à dire ne pas avoir de rapport sexuel à la veille du prélèvement, ne
pas être sur antibiothérapie, ne pas être sur antifongique, ne pas être en période de menstruation,
ne pas faire sa Toilette intime le matin avant le prélèvement. Ainsi pour realiser le prélèvement,
nous avons besoin d'un matériel adéquate (gants, lames + Lamelle, speculum, deux écouvillons,
une lèse en Papier, potasse, un Plateau). En suite, nous passons à la realisation de notre prélèvement
tout en s’assurant que la femme est dans les conditions de prélèvement en suite, etiqueter la lame
et les écouvillons de la patiente, porter les gants, couvrir le lit de prélèvement d' une lèse en Papier,
installer la patientes sur le lit de prélèvement et la mettre en position gynécologique en suite,
déballer le spéculum stéril, le Placer dans le vagin pour que le col de l’utérus soit visible. "Chez
une femme vierge, on évite d’utiliser un spéculum", à l'aide de votre Main droite Servez- vous du
coton tige du premier écouvillon pour prélever les sécrétions présentes au niveau du col en Passant
par le cul de sac de Douglas à l'aide du deuxième écouvillon ou brosse, ramener des cellules
auxquelles les mycoplasmes adhèrent. En fin retirer le speculum, liberer la patiente débarrassez-
vous des gants envoyer l' échantillon en salle d'analyse.
languette latérale de la galerie. (ne pas inscrire la référence sur le couvercle, celui-ci pouvant etre
déplacé lors de la manipulation).
incubation
Répartir immédiatement le bouillon dans les 22 cupules tests de la galerie Mycoplasma IST
2 à raison de 55 microlitre(µl) par cupule avec la pipette électronique (ou équivalent). En suite
ajouter eux gouttes d‘huile de paraffine dans chaque cupule, placer le couvercle sur la galerie. En
fin incuber la galerie et le reste du flacon pendant 24 et 48 heures à 36°C ± 2°C.
Lecture et interpretation
Urée-Arginine (Mycoplasma R1+ Mycoplasma R2)
Lire la coloration du bouillon Urée -Arginine 24 heures à 48 heures d’incubation
Coloration du bouillon:
Négatif coloration jaune
Positif (Uu et ou Mh) coloration orange ou rouge ≥10^4UCC/ml
Identification de l’espèce de
Antibiotiques Testés
mycoplasme≥10^4UCC/ml
incubation Uu Mh Dox Jos Ofl Ery Tét Cip Azi Cla Pri
24h
48h
Sensible(S) Intermediaire(I)
Résistant(R)
Limites du test
En cas de titre faible du prélèvement, les cupules de la galerie peuvent ne pas virer ou bien
présenter un virage aléatoire.
Les antibiotiques sont testés sur le prélèvement, sans tenir compte de la richesse de ce
dernier en mycoplasme.
Un résultat négatif avec la plus faible concentration d’un d’un antibiotique et positif avec
la plus forte concentration est non sens. Dans ce cas refaire le test.
I. RESULTATS
Cette étape de notre travail présente les informations sur le contrnu et la structure de nos
données
D’aprés le tableau cidessus on s’aperçoit que la majorité des patientes ayant effectuée le test
de mycoplasma, appartenaient le plus aux tranches d’âge de [20-25[et [25-30[. Ces tranches d’âges
répresentaient respectivement 31% et 25% de notre population cible contre une minorité de 11%
et 7%. Les tranches d’âges étaient de 15 ans à 45 ans.
Les mycoplasmes sont des bactéries présentes naturellement dans la cavité génitale en quatité
non pathogène, mais lorsque la flore vaginale est déséquilibrée, ces bactéries peuvent se multiplier
en provoquant l’apparution de certaines infections génitales.
CAS NEGATIF;
32%
CAS POSITIF;
68%
Sur cette figure, nous relevons d’une part que sur notre population d’étude ,68 femmes ont
été diagostiquées positives à l‘examen de mycoplasme. Ce qui répresentent 68% de notre
population. D’autr part on note que 32 femmes qui representaient 32% de notre population ont
réagi négativent à ce test du mycoplasme.
Uu/Mh (Co-infection);
9 soit 13%
Uu(Ureaplama
Mh (Mycoplasma urealyticum; 37 soit
hominis); 22 soit 32% 55%
Cette figure montre que sur 68 femmes ayant été diagnostiquées positives au test du
mycoplasme ,37 femmes étaient colonisées par l’éspece Uu avec une fréquence de 55% et 22
autres étaient dues à Mh soit une fréquence de 32%. On note également une co-infection (Uu, Mh)
chez 09 femmes avec une fréquence de 13%.
Du fait de l’absence de paroi, tous les mycoplasmes resistent aux antibiotiques agissant sur la
biosynthèse du peptidoglycane, béta-lactamines, glycopeptides, et fosfomycine.
60
57
50 52
40
41
39
37
35
30 32 33
31
28 29
26 27
25
20 22
20 21 20
1918 19 1920
16 17
14 14 15
10 13
10 9 9
88 8
4
0
DOX MIN CPF OFL SPA ROX AZI CLA JOS SPE LEV GAT
IV. DISCUSSION
Il ressort que lors de cette étude de cette étude que, 68 (68%) femmes sont positives contre
une minorité 32(%) des négatives (figure 10). En outre, la tranche d’âge ayant le plus participée
est celle de [20-25ans] qui représente 31% de la population (tableau 2). Ces résultat sont en phase
avec Kwenkeu et al., (2016), qui, dans leurs études sur un échantillon de 94 sujets, 73,4% étaient
des femmes et 26,6% étaient des hommes. Et la tranche d’âge majoritaire de cette étude était celle
de [26-30ans]. Cet écart observé au niveau de l’âge, pourrait s’expliquer par le fait qu’a cette
tranche d’âge beaucoup de femmes prennent soins d’elles et désirent être toujours en bonne santé
en utilisant des produits qui détériorent leur flore vaginale. De plus, une activité sexuelle intense
des individus les exposéraient aux infections sexuellement transmissibles.
La figure 11 montre que sur 68 femmes ayant été testées positives à l’examen de
mycoplasme, la fréquence des femmes colonisées par l’éspece Uu est de 55% contre 32% pour
Mh. On note l’existance d‘une co-infection (Uu, Mh) chez 09 femmes avec une fréquence de 13%.
Nos résultats concordent avec ceux observés par plusieurs auteurs comme Agbakoba et ses
collaborateurs (2007) et Taylor-Robinson (2007) qui ont signalé la faible présence de l'espèce
Mycoplasma hominis par rapport aux espèces appartenant au genre Ureaplasma. Ce qui est
notamment approuvé par Judlin (2007) qui a montré que Mycoplasma hominis et Ureaplasma spp
font partie de la flore génitale commensale mais il s'est avéré que la colonisation est plus
importante pour Ureaplasma (U. parvum et U. urealyticum) surtout chez le sexe féminin. La
fréquence de colonisation varie selon des facteurs individuels liés à l’hôte tels que l'âge, l'état
hormonal (menstruations, ménopause et contraception), la grossesse, etc (Taylor-Robinson, 2007).
Nos résultats montrent que l’infection génitale aux mycoplasmes touche toutes les tranches
d’âge. Chez les femmes, la tranche d'âge la plus représentée se situe entre20 et 25 ans (29,3%).
Ceci peut être expliqué par une activité sexuelle plus importante par rapport aux autres tranches
d’âge, ce qui est consolidé par Mohammadi (2010) durant son étude. Les femmes et les hommes
de moins de 25 ans représentent moins de risque à contracter une IST vu que les pourcentages des
cas détectés pour la tranche d'âge située entre 20 et 25 ans sont respectivement 8.53% et 2.78%.
Cela peut être dû à plusieurs raisons: pour les femmes, la libido se développe plus graduellement
et n’atteint souvent son apogée que vers 30 ans. Par contre, pour la tranche d’âge de 40 ans à 45
ans ce sont souvent les contraintes d’ordre familial (les enfants, le travail et les soucis du quotidien)
qui sont un frein au désir sexuel. Or, pour les personnes de 45 ans ou plus sont fréquemment les
changements, hormonaux et physiques qui rentrent en jeu.
Les resultats de l’antibigramme nous montrent que la Doxycycline, la Minocycline, la
Josamycine et la Gatifloxacine sont les antibiotiques les plus sensibles. Par contre la
Ciprofloxacine, l’Ofloxacine, la Roxithromycine, l’Azitromycine, la Clarithromycine et la
Spectinomycine sont les antibiotiques les plus résistants. Nos résultats sont en accords avec Waites
et al., (2011) en raison des exigences nutritionnelles des mycoplasmes et tout particulièrement de
M. hominis, les méthodes d’études de la sensibilité aux antibiotiques sont très différentes des
conditions standard recommandées pour les autres bactéries. Ces dernières années, la résistance
acquise à une ou plusieurs classes d'agents antimicrobiens a émergé dans les principales espèces
de mycoplasmes et d’uréaplasmes, d'où la nécessité d'établir des méthodes précises et
reproductibles de mesure de l’activité antimicrobienne in vitro. Ainsi, le Clinical and Laboratory
Standards Institute a établi et publié des protocoles standardisés (Waites et al., 2011)
CONCLUSION
À la fin de cette étude, dont l’objectif générale était d’établir le profil de sensibilité et de
résistance des infections urogénitales à mycoplasme aux antibiotiques à l’hôpital de district de
LOGBABA entre Janvier 2019 et Décembre 2021, il ressort que sur notre population d’étude ,68
femmes ont été testées positives à l‘examen de mycoplasme et 32 femmes ont été testées négatives.
Les tranches d’âges étaient de 15 ans à 45 ans sur 68 femmes ayant reagi positivent au test de
mycoplasme, 37 étaient dues à Uu et 22 à Mh. De plus, on observe une co-infection (Uu, Mh) chez
09 femmes. Les resultats de l’antibigramme ont montré que la Doxycycline, la Minocycline, la
Josamycine et la Gatifloxacine étaient les antibiotiques les plus sensibles. Par contre la
Ciprofloxacine, l’Ofloxacine, la Roxithromycine, l’Azitromycine, la Clarithromycine et la
Spectinomycine étaient les antibiotiques les plus résistant. Cependant, les infections urogénitales
dues à Uréaplasma urealiticum et à Mycoplasma hominis sont devenues de plus en plus un
problème majeur de la santé publique. Elles conduisent à l’apparition de plusieurs complications
notamment le problème d’infertilité, bien qu’elles ne soient pas forcément visibles. Cela devrait
nécessiter une prise en charge urgente du diagnostic et du traitement.
SUGGESTIONS
A la lumière de ces résultats, nous avons emis des suggestions qui suivent à l’endroit du
ministère de la santé publique du Cameroun:
Encourager la population jeune à pratiquer les dépistages des mycoplasmes urogénitaux,
dans les laboratoires d’hôpitaux public et privés, en organisant des campagnes de dépistage
gratuite ou quasi gratuite, et subventionner les laboratoires d’analyses médicales, pour
pratique des grandes techniques.
Encourager la formation des techniciens de laboratoires, les chercheurs et étudiants pour
les recherches, la conscientisation et la vulgarisation des connaissances sur le phénomène
de mycoplasme.
Insérer et contrôler d’avantages les mycoplasmes dans les programmes de lutte contre les
MST et IST au Cameroun au même titre que les autres maladies; parce que cette bactérie
silencieuse continu à disséminer au sein des populations
Quant aux professionnelles de santé et à la Direction de HDL, noue leur proposons de:
Pratiquer des études permanentes sur les mycoplasmes, et évaluer les performances des
techniciens sur la manipulation du kit et différents techniques de dépistage
Placer le mycoplasme comme un examen de routine pour la population à risque d’IST et
chez les femmes en âges de procréer, afin d’identifier les malades et les traiter.
Bien garder les anciens registres du laboratoire car ils pourraient servit d’outil lors des
études académiques ou statistique.
Le technicien de laboratoire doit soigner sa main d’écriture pour le remplissage surtout
mentionner la méthode utiliser.
Mettre l’accent sur l’identification des patients, en ajoutant par exemple les rubriques telles
que la statut sérologique, antécédent médicaux, obstétricaux, profession, niveau d’étude,
statut matrimonial.
Aux patients:
Se faire dépister régulièrement et avoir un suivit gynécologique pour les femmes et les
hommes devraient très souvent aller à l’hôpital et se faire dépister du mycoplasme.
Observer l’abstinence, éviter les rencontres douteuses, les rapports sexuels non protégés
hors mariage, ou du moins, utiliser le préservatif.
LIMITES
Pendant la collecte des données visant de mener à cette étude, certaines difficultés ont été
rencontrées comme:
La mauvaise conservation des registres des années antérieures;
La mauvaise identification du patient, car nous aurions bien pu nous renseigner à travers
les registres sur le critère de sa consultation, son statut sérologique, obstétrical et bien
d’autres;
Le mauvais remplissage des registres des résultats, qui aurait peut-être conduit à un
mauvais report des résultats;
L’utilisation de plusieurs trousses pour le dépistage du mycoplasme de différentes marques.
Qui signifierait peut-être que les achats des matériels et réactifs du laboratoire se faisaient
chez plusieurs fournisseurs et cette situation a perturbé le remplissage de la fiche de collecte,
sur la rubrique ATB.
Malgré toutes ces difficultés, nous avons néanmoins essayé de passer en revue, les
informations que nous avons collectées dans les registres, dans le but de décrire l’état de santé des
patientes en rapport avec les mycoplasmes urogénitaux.
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WEBOGRAPHIE. www.bacteriologie.net
ANNEXES
TABLE DE MATIERES
SOMMAIRE .................................................................................................................................................. I
DEDICACE ................................................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................... III
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................................... IV
LISTE DES TABLEAUX............................................................................................................................ V
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................................... VI
DÉFINITION OPPÉRATIONNELLES DES TERMES .......................................................................... VII
RESUMÉ .................................................................................................................................................... IX
ABSTRACT................................................................................................................................................. X
LISTE DU PERSONNELS ENSEIGNANTS ............................................................................................ XI
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 1
CHAPITRE I: REVUE DE LITTERATURE ............................................................................................... 3
I. ANATOMIE ET PHYSIOPATHOLOGIE DE L'APPARIEL GENITAL DE LA FEMME .............. 3
I.1. Anatomie ........................................................................................................................................ 3
I.2. physiopathologie de l'appariel genital de la femme ........................................................................ 3
I.2.1. Rappel sur la leucorrhée physiologique ....................................................................................... 5
I.2.2. Caractéristiques et rôle ............................................................................................................... 5
II. DÉFINITION ET HISTORIQUE DU MYCOPLASME .................................................................... 5
II.1. Définition ..................................................................................................................................... 5
II.2. Historique et Classification ........................................................................................................... 6
II.2.1. Historique .................................................................................................................................. 6
II.2.2. Classification .............................................................................................................................. 6
II.3. Taxonomie ..................................................................................................................................... 6
III. ÉPIDÉMIOLOGIE ............................................................................................................................ 7
III.1. Prévalence ................................................................................................................................... 7
III.2. Habitat .......................................................................................................................................... 7
III.3. Transmission ............................................................................................................................... 8
III.4. Répartition géographique ............................................................................................................ 8
IV. PHYSIOPATHOLOGIE.................................................................................................................... 8
IV.1. Infections génitales .................................................................................................................... 10
IV.2. Troubles de la reproduction et atteintes néonatales ................................................................... 10
V. POUVOIR PATHOGÈNE ................................................................................................................. 10
VI. ETUDE BACTERIOLOGIQUE...................................................................................................... 11
Vl.1. CARACTÉRES MORPHOLOGIQUE ..................................................................................... 11
VI.2. Génome ...................................................................................................................................... 12
VII. DIAGNOSTIC BACTÉRIOLOGIQUE ......................................................................................... 12
VII.1. Le prélèvement de l'endocol ..................................................................................................... 12
VII.2. Examen direct ........................................................................................................................... 13
VII.3. Culture ...................................................................................................................................... 13
VII.4. Detection de la croissance ........................................................................................................ 14
VII.5. Examen moleculaire ................................................................................................................. 15
VII.6. Examen indirect ........................................................................................................................ 15
VII.7. Traitement ................................................................................................................................ 16
VIII. LES ANTIBIOTIQUES ................................................................................................................. 16
VIII.1. Mode d'action des antibiotiques .............................................................................................. 16
VIII.2. Résistance aux antibiotique .................................................................................................... 17