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THEME : ANALYSE FONCTIONNELLE EXTERNE ET

INTERNE D’UN PRODUIT

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.1 : Rédiger partiellement un cahier des charges
fonctionnel d’un produit (CdCF).
CD1.1 : Modéliser le comportement fonctionnel d’un
système technique.
CD1.2 : Décomposer un produit en chaines fonctionnelles.
CD1.4 : Ordonner les fonctions techniques qui contribuent
à la satisfaction des fonctions d’usage.
CD1.5 : Rechercher les processeurs, les solutions
constructives et les composants associés aux fonctions
techniques.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Analyse fonctionnelle externe d’un produit

▪ Cycle de vie.

▪ Cahier des charges fonctionnel.

▪ Modélisation.

Analyse fonctionnelle interne d’un produit

▪ Architecture fonctionnelle des systèmes :

chaines fonctionnelles.

▪ Fonctions techniques associées aux fonctions

de service (FAST).
FONCTIONNELLE EXTERNE ET
Séquence : Analyse fonctionnelle externe d’un produit
INTERNE D’ UN PRODUIT
THEME : ANALYSE

CD3.1 : Rédiger partiellement un cahier des charges

Présentation
Il s'agit d'une analyse qui part du besoin pour définir les fonctions attendues d'un
produit. On se place du point de vue du client.

A- Cycle de vie d’un produit


Le cycle de vie d'un produit décrit toutes les étapes par lesquelles passe le produit de
sa naissance à sa destruction
- Recyclage des éléments Idée Perception du marché
récupérables.
- Destruction des autres
éléments. Analyse du
besoin Besoin validé

Elimination
du produit Besoin exprimé Etude de
(Cahier des charges faisabilité
fonctionnel)

Utilisation du
produit
Dossier
Conception
d’avant-projet

- usage du produit
- service après-vente

- Conditionnement
commercialisation Dossier projet Définition
- Vente

Production Industrialisation

- Fabrication homologation - Dossier industriel


- Contrôle - Processus de fabrication
- Gestion du produit

Dossier de
qualification

2
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

Analyse du cycle de vie


L'analyse du cycle de vie est une méthode
d'évaluation normalisée permettant de
réaliser un bilan environnemental
multicritère et multi-étape d'un système
(produit, service, entreprise ou procédé) sur
l'ensemble de son cycle de vie.

Son but est de connaître et pouvoir


comparer les impacts environnementaux
d'un système tout au long de son cycle de
vie, de l'extraction des matières premières
nécessaires à sa fabrication à son traitement
en fin de vie (mise en décharge,
recyclage...), en passant par ses phases
d'usage, d'entretien et de transport.

B- Cahier des charges fonctionnel


Un cahier des charges fonctionnel (CdCF) est un document qui présente de manière détaillée
et structurée les spécifications, les services à rendre, les contraintes d’un produit.
Comment faire un cahier des charges fonctionnel ? La rédaction du cahier des charges
fonctionnel découle de plusieurs autres processus qui doivent être mis en œuvre en amont.

1- Analyser le besoin
C’est quoi un besoin ?
Dans la société d'aujourd'hui, les individus sont amenés à acheter des produits, pour réaliser
un rêve, satisfaire une envie ou pour répondre à un besoin. Les entreprises réalisent donc des
produits pour satisfaire le besoin du client. Le client sera content si le produit qu'il achète
satisfait son besoin.

Analyser le
besoin

Idée Besoin non validé


Saisir le
Perception besoin
du marché Enoncer le
besoin
Besoin
Valider le validé
besoin

Abandon

3
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

a- Saisir le besoin
Pour saisir le besoin, l’industriel doit être à l’écoute du marché par l’intermédiaire de ses
services « qualité » et « commercial ». Le service « qualité » rassemble les informations
provenant du service après-vente qui est en liaison directe avec l’utilisateur. Le service
« commercial » suit de près l’évolution de la vente du produit. Le besoin peut consister en la
création ou l’amélioration d’un produit.

S. Qualité Enquête

L’industriel S. après vente Utilisateur

S. Commercial

Pour illustrer ce qui précède, prenons l'exemple du


scooter

b- Exprimer le besoin
Cet outil a pour objectif d'expliciter l'exigence fondamentale
qui justifie la conception du produit.
La méthode d'expression du besoin repose sur trois
questions : A qui rend-il service ? Sur quoi agit-il?
✓ A qui le produit rend-il service ?
À celui qui l’utilise : le client « utilisateur ».
✓ Sur quoi le produit agit-il ? Utilisateur La route
Sur l’état d’une matière d’œuvre.
✓ Dans quel but ? Pour satisfaire le besoin
exprimé.
Scooter
Le produit rend service au client en agissant sur
la matière d'œuvre pour satisfaire le besoin.
La satisfaction du produit est générée par la
modification de l’état d’une matière d’œuvre. Dans quel but ?

Déplacer l’utilisateur par rapport à


la route sans effort physique

c- Valider le besoin
Pour valider le besoin, la méthode propose de se poser les trois questions complémentaires :
Pourquoi le produit existe-t-il ?
Qu’est-ce qui pourrait faire évoluer le besoin ? autre technologie
Qu’est-ce qui pourrait faire disparaître le besoin ?

4
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

2- Expression fonctionnelle du besoin


La définition des relations entre le produit et les éléments du milieu extérieur est généralement
une "histoire" de spécialistes, qui "racontent" l'utilisation du produit, pour envisager toutes les
interactions avec l'extérieur. On peut alors construire le graphe des interactions.
• Les Eléments du Milieu Extérieur (EME) peuvent être de différente nature :
- Physique (relatif à des matériaux, au milieu ambiant…)
- Humain (relatif à l'ergonomie, au poids, à la maintenance…)
- Technique (relatif à la source d'énergie…)
Ils sont nommés et numérotés afin de pouvoir être identifiés facilement.
• Les relations sont les fonctions de service du produit.
- Relations entre deux EME par l'intermédiaire du produit :
Ce sont les fonctions principales ou fonctions d'usage. Elles satisfont le besoin, elles
assurent la prestation.
- Relation entre un EME et le produit :
Ce sont des fonctions contraintes ou fonctions complémentaires. Elles caractérisent
l'adaptation et l'action du produit à l'environnement ou les contraintes de
l'environnement sur le produit.

a- Recenser les fonctions de service


Le recensement nécessite la définition d’une frontière entre le produit et son milieu
environnant. Pour déterminer les fonctions de service, il faut établir les relations existantes
entre le produit et son environnement. On peut, dans ce cas, utiliser l’outil « diagramme
d’interaction » comme suit :

Essence Environnement
Route
FC1
FC2
FP Autres usagers
FC3
FC9
Scooter FC4
Utilisateur Bagages
FC5
FC8 FC7 FC6
Esthétique Vol
Prix Sécurité

5
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

b- Exprimer les fonctions de service

FS Expression des fonctions de services


FP Déplacer l'utilisateur par rapport à la route, sans effort physique.
FC1 Avoir une autonomie suffisante.
FC2 Respecter l'environnement.
FC3 Respecter les autres usagers et se faire respecter d'eux.
FC4 Transporter des bagages.
FC5 Être protégé contre le vol.
FC6 Sécuriser l'utilisateur.
FC7 Avoir un prix abordable.
FC8 Plaire à l'utilisateur.
FC9 Installer confortablement l'utilisateur.

c- Caractérisation des fonctions de service


Dans le but de rédiger le Cahier de Charges Fonctionnel du système, en vue de sa conception
ou de sa reconception, il faut définir pour chaque fonction de service ses critères
d’appréciations et les niveaux assortis d’une flexibilité.
Cette étude prend appui sur les mots clés trouvé dans l’expression de chacune des fonctions.
La qualité de la rédaction des fonctions est, par conséquent, capitale.
Critères d’appréciation
Caractère retenu pour apprécier la mesure dans laquelle une fonction est remplie ou une
contrainte respectée.
Pour chaque fonction, il y a souvent plusieurs critères d’appréciation de nature différente.
Niveau des critères d’appréciation
Niveau repéré dans l’échelle adoptée par un par un critère d’appréciation d’une fonction
Ce niveau peut être :
- Chiffré avec ou sans tolérance
- Non chiffré
On peut distinguer les niveaux :
- Dont l’obtention est imposée
- Souhaités mais révisables
Flexibilité d’un niveau
Ensemble d’indications exprimées par le demandeur sur les possibilités de moduler un niveau
recherché pour un critère d’appréciation
Limite d’acceptation
Niveau de critère d’appréciation au-delà duquel le besoin est jugé non satisfait.
Toute solution ne respectant pas une limite d’acceptation est inacceptable.

6
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

Classe de flexibilité
Indication littérale placée auprès du niveau
d’appréciation permettant de préciser son Classes Flexibilités Niveaux
F0 Nulle Impératif
degré de négociation ou d’impérativité.
F1 Faible Peu négociable
Une première approche nous permettra de
F2 Moyenne Négociable
réaliser un tableau récapitulant tous ces
F3 Forte Très négociable
éléments
Niveau
Fonctions de service Critères d’appréciation Flexibilité
d’appréciation
Cylindrée 49 cm3
FP : Déplacer
Puissance maxi 2,7 kW F1
l'utilisateur par rapport à
Couple maxi 4 Nm
la route, sans effort
Type (à variateur, boite de vitesse,
physique. F1
embrayage automatique ou non, ..)
Dimensions du pneu AR
FC1 : Avoir une Capacité d’essence 6,5 litres
autonomie suffisante Capacité d’huile 1,3 litres F2
Catalytique ou non
FC2 : Respecter F2
Niveau sonore 72 dB
l'environnement
Recyclables ou non
Dimensions, intensité lumineuse
F2
Intensité sonore
FC3 : Respecter les
Type et nombre d’optique d’ampoules,
autres usagers et se
Puissance lumineuse F2
faire respecter d'eux
Nombre
Dimensions
Volume 15 dm3
FC4 : Transporter des
Possibilité de ranger un casque F3
bagages
Présence ou non
FC5: Avoir un prix Prix 3100 DT à titre
abordable indicatif année 2020
Dimensions (mono ou biplace), matière
FC6 : Installer F2
Forme, position
confortablement
Disposition pratiques des commandes Kick, électrique
l'utilisateur F2
Type de démarreur
Présence ou non, dimensions
Type de frein AV et AR (disque, tambour,
F2
FC7 : Sécuriser hydraulique, ...) dimensions
l'utilisateur AV : type de fourche
Débattement
F2
AR : type
Débattement
FC8 : Plaire à Forme
l'utilisateur Couleur F3
Accessoires d’esthétiques (jantes alu, …)
Nombre d’équipements
FC9 : Être protéger
Type d’équipement
contre le vol
Fiabilité

7
Analyse fonctionnelle externe d’un produit
CD 3.1

d- Hiérarchisation des fonctions de service


Une fois que les fonctions de services sont identifiées, il faut s’interroger sur l’estime relative
que l’utilisateur leur accorde. Ce jugement de valeur permet, par la suite, d’évaluer chaque
fonction par le rapport :
Estime accordée par le client / coût d’obtention
Pour avoir du sens, ce rapport appelé valeur de la fonction est calculé en pourcentage
Il positionne financièrement chaque fonction dans l’ensemble et permet par conséquent de
cibler et d’évaluer les actions d’amélioration en sachant que la valeur idéale à un rapport de 1.

Outil : le tri croisé


Il s’agit de comparer l’importance de chaque fonction par rapport aux autres. La comparaison
est un travail de groupe permettant d’affecter une note à chaque fonction en regard de toute
les autres et de placer celle-ci dans un tableau.

FC1 FC2 FC3 FC4 FC5 FC6 FC7 FC8 FC9 Points %
FP FP 2 FP 2 FP 2 FP 3 FP 2 FP 2 FP 1 FP 3 FP 3 20 24
FC1 FC1 2 FC1 2 FC1 2 FC1 2 FC1 1 FC1 1 FC1 2 FC1 3 15 18
FC2 FC3 1 FC2 2 FC2 1 FC6 2 FC7 3 FC2 2 FC2 2 7 8,5
FC3 FC3 2 FC3 2 FC6 2 FC7 2 FC3 2 FC3 2 9 11
FC4 FC5 1 FC6 2 FC7 2 FC8 2 FC4 1 1 1,2
FC5 FC6 1 FC7 2 FC5 1 FC5 1 3 3,6
FC6 FC7 1 FC6 2 FC6 2 11 13,25
FC7 FC7 2 FC7 2 14 16,85
Note Importance de la fonction FC8 FC9 1 2 2,4
0 Equivalent (pas de supériorité) FC9 1 1,2
1 Légèrement supérieure Total 83 100
2 Moyennement supérieure
3 Nettement supérieure

histogramme des souhaits

25

20
Estime accordée

15

10

0
FP FC1 FC7 FC6 FC3 FC2 FC5 FC8 FC4 FC9

8
CD 1.1 Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.2
CD 1.4
CD 1.5
Modélisation du scooter
Energie Consigne
combustible utilisateur Réglage Marche/arrêt
W C R E

Info tableau de bord


Utilisateur au
départ Déplacer l’utilisateur sans Utilisateur à destination
effort physique
Bruit, chaleur,
CO2

Scooter

A- Architecture fonctionnelle d’un système technique


Utilisateur au
Chaine d’énergie
départ

Ordres (accélérateur)

Essence + E.ch E.ch E.M E.M


huile Alimenter/ Distribuer Convertir Transmettre Agir
stocker

Réservoir Carburateur Moteur Variateur courroie +


engrenage

Air
Alimenter
Utilisateur à
destination
E.ch : Energie chimique
E.M : Energie mécanique

B- Fonctions techniques associées aux fonctions de service


Un produit peut être considéré comme le support matériel d’un certain nombre de fonctions
techniques.
L’analyse fonctionnelle interne d’un produit dégage chaque fonction technique permettant
d’assurer les fonctions de service et permet la matérialisation des concepts de solutions
techniques. C’est le point de vue du concepteur.
Ce type d’analyse consiste à rechercher les fonctions techniques, les solutions optimales et
les composants qui doivent satisfaire une fonction de service.

9
CD 1.1 Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.2
CD 1.4
CD 1.5
1- La démarche
Pour aboutir au dossier « avant-projet » à partir du C.d.C.F. d'un produit, il faut passer par
l’étape (ou l’activité) concevoir du diagramme des activités décrivant le cycle de vie d'un
produit. Celle-ci se décompose et se structure selon les phases suivantes :

Concevoir

Besoin exprimé
(CdCF)
Rechercher
Solutions des idées et
antérieures des solutions Etudier les (ou
la) solutions Dossier
Evaluer les (ou avant-projet
la) solutions

2- Rechercher des idées et des solutions :


Cette phase importante fait appel aux outils de créativité ; elle a pour objectif de recenser le
maximum de solutions possibles.
Sachant que le problème est globalement complexe d'une part, et que le produit est conçu
pour assurer des services à l'utilisateur, il est de loin préférable de raisonner fonction par
fonction, c'est-à-dire :
Rechercher le maximum de solutions possibles permettant de satisfaire chacune des fonctions
de service ;
Ne figer aucune solution avant d’analyser toutes les fonctions ; Combiner toutes les solutions.

Rechercher
des idées et
des solutions

Besoin exprimé
(CdCF)
Rechercher
Solutions des solutions
antérieures pour chaque
fonction Combiner les
solutions
Sélectionner les Propositions
solutions de solutions

10
CD 1.1 Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.2
CD 1.4
CD 1.5
3- Recherche des solutions pour chaque fonction :
Pour rechercher le maximum de solutions :
Il est nécessaire de procéder à une recherche progressive et descendante des fonctions
techniques à partir de chacune des fonctions de service.
L'outil permettant de réaliser de visualiser cet enchaînement s'appelle le F.A.S.T. signifiant :
Function Analysis System Technic, que l'on peut traduire par : Technique d'Analyse
Fonctionnelle et Systématique
Le modèle F.A.S.T. se présente sous forme d'un arbre fonctionnel établi à partir de la fonction
globale, d'une fonction de service ou d’une fonction technique en répondant aux questions :
Pourquoi ? Cette question concerne la fonction précédente, la réponse commence par
« pour ».
Quand ? Cette question s’applique à une ou des fonctions situées au même niveau. La
réponse commence par "si simultanément ".
Comment ? Cette question s’adresse à la fonction suivante, la réponse commence par "en".

Quand ?

Pourquoi ? Comment ?
Fonction

Quand ?

Exemple : scooter
Quelques fonctions et leurs solutions associées
Fonctions de service Fonctions techniques Solutions

Moteur thermique
FP : Déplacer l'utilisateur FT01 : Convertir
par rapport à la route, l’énergie thermique en
sans effort physique. énergie mécanique de
rotation

Mécanisme de transmission

FT02 : Transmettre le
mouvement de rotation
à la roue arrière

Roue

FT03 : Transformer la
rotation de la roue en
translation du scooter sur
le sol.

11
CD 1.1 Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.2
CD 1.4
CD 1.5

FC1 : Avoir une FT11 : Stocker le


autonomie suffisante carburant

Réservoirs

FT21 : Limiter le bruit et Pot d’échappement


FC2 : Respecter
l'environnement la pollution

FT22 : être recyclable Matériaux recyclables

Feux de position, clignotants, avertisseur


sonore.
FC3 : Respecter les FT31 : signaler sa
autres usagers et se faire position et prévenir de
respecter d'eux ses mouvements

FT32 : éclairer la
chaussée

Phare

FT33 : voir les usagers


situés derrières.

Rétroviseurs

Selle, repose pieds


FC6 : Installer FT61 : permettre à
confortablement l'utilisateur l’utilisateur de s’installer

Sélecteurs, poignées pivotantes,


FT62 : faciliter l’accès leviers...
aux commandes

12
CD 1.1 Analyse fonctionnelle interne d’un produit
CD 1.2
CD 1.4
CD 1.5

FT33
FT62 FT61
FT31 FT11
FT32 FT72
FT31

FT03

FT02
FT01
FT71

13
Thème : Analyse fonctionnelle externe et interne d’un produit
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Critères Je ne Je peux à Je peux
N° Composantes Indicateurs descripteurs des
d’évaluation peux pas peine bien
difficultés

Ordonner les étapes du cycle de


CD3.1 : Rédiger partiellement Rédaction adéquate vie d'un produit technique en
un cahier des charges du cahier de évoquant l’impact environnemental.
1
fonctionnel d’un produit charges fonctionnel.
Compléter la rédaction d’un cahier
Composantes des compétences disciplinaires

(CdCF).
des charges fonctionnel.
Modélisation
CD1.1 : Modéliser le
correcte du
comportement fonctionnel d’un Modéliser un système technique.
2 comportement
système technique.
fonctionnel d’un
système technique.

CD1.2 : Décomposer un Décomposition


produit en chaines exacte du produit en Identifier les composants d'une
3 fonctionnelles. chaines chaine d'énergie et d'une chaine
fonctionnelles. d'information.

CD1.4 : Ordonner les


Classement correct
fonctions techniques qui
4 des fonctions Classer les fonctions techniques.
contribuent à la satisfaction
des fonctions d’usage. techniques.

CD1.5 : Rechercher les Repérage correcte


Repérer les solutions constructives
processeurs, les solutions des solutions associées aux fonctions techniques
5 constructives et les constructives et des qui contribuent à la satisfaction des
composants associés aux processeurs. fonctions d'usage.
fonctions techniques.
Ecouter sans interrompre
Communication l’interlocuteur.
claire et Comprendre les propos et les
Communication. analyser.
6 argumentée ;
Parler d’une manière claire et
logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Compétences de vie

Aider l’équipe à surmonter les


Coopération. Coopération
7 difficultés et à résoudre les conflits.
efficace. Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Assurer un leadership et gérer
l’équipe.
Étudier la situation et Identifier les .
options et les choix possibles.
Chercher et exploiter les conseils
de spécialistes. Faire participer les
Prise de décision autres dans la prise de décision
Prise de décision. raisonnée. commune.
8
Prendre l’initiative, établir des
objectifs et planifier une action.
Suivre l’avancement, évaluer et
gérer les risques. Arrêter
l’application d’une mauvaise
décision.
THEME : COMMUNICATION TECHNIQUE

SEQUENCE : DEFINITION DES ELEMENTS D’UN


PRODUIT

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.2 : Décoder un dessin d’ensemble.
CD3.4 : Déchiffrer la désignation normalisée du matériau
d’une pièce.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Définition des éléments d’un produit

▪ Lecture d’un dessin d’ensemble.


▪ Graphe de montage et démontage.
▪ Tolérances dimensionnelles et
géométriques.
▪ Cotation fonctionnelle.
▪ Modélisation numérique (3D et 2D).
▪ Dessin de définition.
▪ Désignation normalisée des matériaux.
THEME : COMMUNICATION Séquence : Définition des éléments d’un produit
TECHNIQUE

CD3.2 : Décoder un dessin d’ensemble

1. Lecture d’un dessin d’ensemble


Où sommes-nous dans le cycle de vie d’un produit ?

Analyse du besoin
Etude de la Conception
faisabilité Définition

Industrialisation
Cahier des Homologation
charges Production
Dossier d’avant-projet
fonctionnel
Commercialisation
- Recherches des solutions
- Calculs de dimensionnement
- Dessin d’ensemble
-…
C'est quoi un dessin d’ensemble ?
Un dessin d'ensemble est la représentation d'un mécanisme complet ou partiel en une ou
plusieurs vues permettant de situer chacune des pièces qui le composent.
A une échelle choisie, les pièces sont dessinées à leurs positions exactes donnant une idée
concrète du fonctionnement du mécanisme.
Le dessin d'ensemble est accompagné d’un cartouche et d'une nomenclature comportant une
désignation de chaque pièce, sa matière, son nombre d'occurrences…

Les orifices d’air sont rapportés dans le plan de coupe

2
Décoder un dessin d’ensemble
CD 3.2

1 2 Doigt (Embout) S275


Vis à tête cylindrique à six
2 2
pans creux ISO 4762-M8x16
3 2 Mors E335
4 2 Levier C35
5 2 Axe 42 Cr Mo 4
6 1 Tige piston C40
7 1 Coussinet Cu Sn 8 P
8 1 Corps S235
9 1 Joint torique
10 1 Joint torique
11 2 Joint torique
12 1 Piston EN AB-43000
13 1 Rodelle plate ISO 10763
Vis à tête cylindrique à six
14 4
pans creux ISO 4762-M6x16
Vis à tête cylindrique à six
15 1
pans creux ISO 4762-M10x20
16 1 Couvercle S235
Comment lire un dessin REP. NB. DESIGNATION MATIERE OBSERVATION
d’ensemble ? Echelle 1:2
PINCE DE PREHENSION PNEUMATIQUE
Approche synthétique
✓ Observation globale des vues et leurs correspondances.
✓ Avoir une idée sur l’échelle du dessin.
Astuces : - l'échelle du dessin indique la valeur du rapport entre les dimensions dessinées et les
dimensions réelles d’un mécanisme et donne une idée globale sur son encombrement.
- chaque détail ou information prescrite sur un dessin d'ensemble est une source de
compréhension du fonctionnement du mécanisme à ne pas négliger.
Pièce en Energie Pièce en
Approche analytique position initiale position finale
Agir sur la pièce
a. Analyse fonctionnelle
✓ La fonction globale. Pince de préhension
✓ La matière d’œuvre d’entrée : pneumatique

matière/énergie/ information.
✓ La matière d’œuvre de sortie :
Matière/énergie/ information.
✓ Chaine fonctionnelle (chaine
d’information/ chaine d’énergie).

Astuce : Tout système technique


présente donc la particularité d’agir sur
le triptyque Matière / Énergie /
Information et de l’exploiter pour rendre
le service attendu.
Pièce en position
Ordres de la chaine d’information initiale

Source
d’énergie
Agir sur Pertes
Alimenter Distribuer Convertir Transmettre la pièce

Chaîne d’énergie

Pièce en
position finale

3
Décoder un dessin d’ensemble
CD 3.2

Chaîne cinématique de la pince


b. Analyse de fonctionnement
Par encastrement Par contact ponctuel Par contact ponctuel
La chaine cinématique est l’un des
outils qui permet de décrire le Pression
cheminement de mouvement d'un d’air Piston Tige Levier Mors
mécanisme de l'entrée à la sortie en (12) (6) (4) (3)
passant par les organes de
transmission (arbre, engrenage, Par encastrement
accouplement…)
Animation de la pince Doigt
Effort sur
(1)
la pièce

Ressource de
composants standards

Schéma cinématique de la pince


Eventuellement un schéma
cinématique peut aider à clarifier la 4 1,2,3
lecture du dessin en localisant les 6,10,12,13,15
différentes liaisons.

5 ,7,8,14,16

c. Morphologie des pièces Gorge


Chanfrein Cylindre
Chaque pièce possède des détails et
des formes à identifier par des
vocabulaires techniques standardisés.
Tige piston (6)

Taraudage

Epaulement Longuette Congé


Vocabulaire technique

Entaille Mors (3)

Rainure

4
Décoder un dessin d’ensemble
CD 3.2

2. Graphe de montage et de démontage

C'est quoi un graphe de montage ou de Problème :


démontage ? Démontage et remontage de la pince pour
changer les joints toriques défectueux (11)
Un graphe de montage, est un outil qui et (9).
aide par un ordre logique et chronologique
le montage ou le démontage d'un Graphe de démontage
mécanisme.
Pince Outillages Observations
En maintenance, il est possible de
classer l’action de démontage en deux 1 14 Clé Allen Déposer les
catégories : démontage total lors de la de 5 vis
révision complète d’une installation et 2 16 Retirer le
démontage partiel ou ciblé pour remplacer couvercle
un composant défectueux. Cette dernière Marteau + Chasser (5)
3 5 4 1 ;2 ;3 chasse puis retirer (4)
catégorie nécessite la dépose d’un goupille et (1,2,3)
minimum de pièces afin de réduire le
6 ;10,11 ;12 ;13 ;15
temps d’intervention. C’est pourquoi il est 4 Retirer le
piston
souhaitable de préparer l’intervention et
d’établir à cet effet un graphe de 4.1 11 Enlever le
joint (11)
démontage qui fera apparaître l’ordre
chronologique des opérations à réaliser et 6 ;10 ;12 ;13 ;15
. l’outillage nécessaire.
5 9 Enlever le
Pour le montage, l’ordre est souvent joint (9)
l’inverse de celui du démontage. Il est 7 ;8
cependant nécessaire de préciser les
opérations de contrôle et de réglage à Graphe de montage
réaliser lors de ces opérations.
9
Méthodologie
7 ;8
- Etudier le dessin d’ensemble.
6 ;10 ;12 ;13 ;15 SE1
- Localiser l’élément à démonter dans le
cas d’un démontage partiel. 11

- Rechercher les éléments de liaison (vis, 1 ;2 ;3


x2 SE2
goupilles, etc.). 4
- Repérer les sous-ensembles 5 x2
indépendants.
16
- Etablir le graphe de démontage. x4
14
- Repérer la position des pièces entre elles
au cours du démontage si nécessaire. Animation démontage et
montage de la pince
- Utiliser les outils appropriés.

5
Déchiffrer la désignation normalisée du matériau d’une pièce
CD 3.4

3. Désignation des matériaux


Le choix des matériaux est une tâche du
constructeur, selon plusieurs contraintes,
dont on cite :
• Résistance aux actions mécaniques
• Résistance à l'environnement
• Coût
• Sanitaire et hygiénique
• Poids
• ...
Astuce : Sur un dessin d'ensemble on peut
identifier d’une manière générale la famille du
matériau qui compose une pièce par les
hachures.
Alliage ferreux Alliage léger Alliage de Matières plastiques
(Acier, Fonte) (Aluminium, Zinc) Cuivre et élastomères

a – Métaux ferreux
Fontes à graphie lamellaire Valeur en Mégapascal de la
Exemple : EN-GJL-200 résistance minimale à la rupture
Fontes par extension (R)

Teneur en Fontes à graphie sphéroïdale


carbone entre Pourcentage de l’allongement
Exemple : EN-GJS-400-15
 2% et après rupture (A%)
6,67%
Fontes malléables
Exemple : EN-GJMW-400-5
Métaux ferreux

EN-GJMB-300-6

Usage générale Valeur minimale de la


Exemple : S 235 limite élastique en
E 275 Mégapascal (Re)
Acier moulé GE
Aciers non alliés
295
Teneur en carbone
Conviennent pour le multiplié par 100
traitement thermique (0,4 % de carbone)
Aciers Exemple : C 40
Aciers faiblement Acier moulé GC 25
Teneur en
alliés 0,16 % de carbone ;
carbone entre
Aucun élément Exemple : 25 Cr Mo 4 *6/4 % de chrome ; le
 0,02% et d’alliage n’atteint 5% pourcentage de nickel
2% 16 Cr Ni 6 n’est pas précisé
Aciers fortement
alliés 0,05 % de carbone ;
Au moins un élément 18 % de chrome ;
* Voir tableau des coefficients Exemple : X 5 Cr Ni 18-10
d’alliage atteint 5% 10% de nickel
multiplicateurs page 7

6
Déchiffrer la désignation normalisée du matériau d’une pièce
CD 3.4

Coefficient multiplicateur pour les acier faiblement alliés

Elément d’alliage Coef. Elément d’alliage Coef.


Cr, Co, Mn, Ni, Si, W 4 Ce, N, P, S 100
Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V, Zr 10 B 1000

b – Métaux non ferreux


Alliages d’aluminium moulés
Exemple : EN AB-43 000 [Al Si 10 Mg]
Aluminium et
alliages
d’aluminium
Alliages d’aluminium corroyés
Exemple : EN AW -2017 [Al Cu 4 Mg Si]
Métaux non ferreux

4 % de cuivre ;
Alliage de Zinc Exemple : Zamak 3 Magnésium ;
Kayem 1 Silicium

Alliage de cuivre
contenant 8%
Exemple : Bronze [Cu Sn 8]
Cuivre et alliage d’étain
de cuivre Laiton [Cu Zn 15]
Maillechort [Cu Ni 10 Zn 27]

c – Matière plastique et élastomère

Exemple : PP (Polypropylène) ; PVC


Thermoplastique (Polychlorure de vinyle) ; PA (Polyamide) ;
PE (polyéthylène)
Matière plastique

Soumis à l'action de la chaleur, ils arrivent à une phase pâteuse ;


lors de la solidification, le matériau retrouve son état initial. Cette
qualité rend le matériau recyclable

Thermodurcissables Exemple : PF 21 (Phénoplaste « bakélite »)


UP (polyester)

Soumis à l'action de la chaleur, ils arrivent à une phase pâteuse, puis


ils subissent une transformation chimique interne irréversible qui durcit
définitivement la matière. C’est un matériau non recyclable.

Exemple : SI (Silicone)
Elastomères
EPM (Ethylène-Propylène)

Un élastomère est un polymère présentant des propriétés


« élastiques ». Il supporte de très grandes déformations avant rupture.
Le terme de caoutchouc est un synonyme usuel d'élastomère.

7
THEME : COMMUNICATION TECHNIQUE

SEQUENCE : DEFINITION DES ELEMENTS D’UN


PRODUIT

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.5 : Déterminer une condition fonctionnelle.
CD3.7 : Tracer une chaine de côtes et calculer une cote
fonctionnelle.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Définition des éléments d’un produit

▪ Tolérances dimensionnelles et géométriques :

 Tolérances de forme et de position.

 Ajustements.

▪ Cotation fonctionnelle :

 Interprétation d’une condition

fonctionnelle.

 Recherche d’une cote fonctionnelle.

 Calcul d’une cote fonctionnelle.


THEME : COMMUNICATION Séquence : Définition des éléments d’un produit
TECHNIQUE

CD3.5 : Déterminer une condition fonctionnelle.

1. Tolérances dimensionnelles

a- Pourquoi tolérer les dimensions d’une pièce ?


Les techniques de production, même les plus
évoluées, ne permettent pas d’obtenir des cotes
rigoureusement exactes. S’il faut fabriquer une série de
pièces identiques, il est impossible à une même forme
d’avoir toujours exactement les mêmes dimensions (ou
cotes) d’une pièce à l’autre.
Il faut donc tolérer une marge d’erreur compatible avec le fonctionnement correct de la
pièce : une pièce sera bonne si sa cote est comprise entre une cote maximale et une cote
minimale.
L'interchangeabilité des objets ou composants est à la base de tous les produits
manufacturés construits en série. N'importe quel composant interchangeable d'un mécanisme
peut être démonté et remonté sur n'importe quel autre mécanisme du même type.
es

CN ei

Tige piston (6)


Voir dessin d’ensemble de la pince de préhension pneumatique

b- Eléments d’une cote tolérancée


✓ Toutes les dimensions linéaires (cote & tolérance) doivent être exprimées dans une même
unité. En construction mécanique, l’unité usuelle est le millimètre "mm ".
✓ Le terme Arbre désigne la pièce (surface) mâle ou contenue. On lui affecte les lettres
minuscules (es ; ei)
✓ Le terme Alésage désigne la pièce (surface) femelle ou contenant. On lui affecte les lettres
majuscules (ES ; EI)

2
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

- Cote Nominale (CN) : Cote théorique définie par le concepteur. Dimension ou cote qui sert
de référence pour l’indication et l’inscription sur le dessin.
- Écart supérieur (es) : Valeur supérieure de l’écart par rapport à la cote nominale.
- Écart inférieur (ei) : Valeur inférieure de l’écart par rapport à la cote nominale.
Remarque :
Écart positif : la cote est décalée vers l'extérieur de la matière et la cote réelle sera toujours
plus grande que la cote nominale.
Écart négatif : la cote est décalée vers l'intérieur de la matière et la cote réelle sera toujours
plus petite que la cote nominale.
Écart nulle : une des deux bornes de l'intervalle de tolérance est confondue avec la cote
nominale.
- Cote Maximale : Valeur de la cote nominale plus l’écart supérieur.
Cote Maxi = CN + es
- Cote minimale : Valeur de la cote nominale plus l’écart inférieur.
Cote mini = CN + ei
- Intervalle de Tolérance (IT) : C’est la variation permise (tolérée, admissible) de la cote
effective de la pièce. Elle est égale à la différence entre l’écart supérieur et l’écart inférieur.
IT = es – ei = Cote Maxi – Cote min

c- Système ISO de tolérances NF EN ISO 286-ISO 8015

Afin d’unifier les valeurs des tolérances et leurs inscriptions, l’organisation internationale de
normalisation a défini les dimensions avec leurs tolérances en donnant une cote nominale suivie
d’une lettre, puis un chiffre.

Symbole de la position de Inscription des Inscription des


la tolérance tolérances chiffrées tolérances ISO

35 g 6

Dimension nominale Symbole du degré de


tolérance ou qualité de
tolérance

3
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

d- Degré de tolérance « qualité »


Appelés "degrés de tolérance normalisés" par la norme (NF EN 20286 reprend ISO 286),
ils sont désignés par les lettres IT suivies d'un nombre, exemples : IT7, IT6, etc. Si le degré de
tolérance est associé à une lettre représentant un écart fondamental (H, g...) pour donner une
classe de tolérance, on supprime les lettres IT, ce qui donne H7, g6, etc.

Remarques :
Il existe 20 degrés de tolérance normalisés ou de "qualités". 18 classes sont d'usage courant, IT1
à IT18, plus deux autres, IT0 et IT01, qui ne sont pas d'usage général. Les valeurs d'emploi
usuelles vont de IT5 à IT13.

Le degré de précision va en diminuant au fur et à mesure que le chiffre de la qualité


augmente. Par exemple, le degré IT7 est plus précis que le degré IT9, de la même manière, la
classe de tolérance H7 est plus précise que la classe H9, etc.

Pour une même qualité (ou chiffre) l’intervalle de tolérance (IT) augmente avec les dimensions.

Principales tolérances (IT) ou "qualités" normalisées


Tolérances normalisées (en microns) ou "IT en micromètre :1 µm = 0,001 mm"

Jusqu’à 3à6 6 10 18 30 50 80 120 180


Qualité 3 inclus
inclus 10 18 30 50 80 120 180 250
IT5 4 5 6 8 9 11 13 15 18 20
IT6 6 8 9 11 13 16 19 22 25 29
IT7 10 12 15 18 21 25 30 35 40 46
IT8 14 18 22 27 33 39 46 54 63 72
IT9 25 30 36 43 52 62 74 87 100 115
IT10 40 48 58 70 84 100 120 140 160 185
IT11 60 75 90 110 130 160 190 220 250 290
IT12 100 120 150 180 210 250 300 350 400 460
IT13 140 180 220 270 330 390 460 540 630 720
IT14 250 300 360 430 520 620 740 870 1000 1150
IT15 400 480 580 700 840 1000 1200 1400 1600 1850
IT16 600 750 900 1100 1300 1600 1900 2200 2500 2900

4
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

e- Position de l’intervalle de tolérance


La position de l’intervalle de tolérance est définie par des lettres minuscules de a à z pour les
arbres, et par des lettres majuscules de A à Z pour les alésages.

Alésage
● La position H est à écart
inférieur nul.
● En s’éloignant à gauche de
la position H l’alésage devient Alésage
plus grand. Les Ecarts
Inférieurs et Supérieurs
augmentent
● En s’éloignant à droite de la
position H l’alésage diminue.
On va vers plus de matière
dans la pièce.
● La position Js est centrée
sur la ligne zéro.

Arbre
● La position h et à écart
supérieur nul.
● En s’éloignant à droite de la
position h l’arbre devient plus Arbre
gros. Il gagne de la matière.
● En s’éloignant à gauche de
la position h l’arbre devient
plus fin.
● La position js est centrée sur
la ligne zéro.

f- Lien et application utiles


Lien : Ecarts et tolérances
Application Android
Écarts et tolérances

5
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

g- Principaux écarts en micromètres

Extraits ISO 286-2 (NF EN 20286-2) de valeurs normalisées :


Écarts limites pour alésages
Ecart supérieur (ES) et Ecart inférieur (EI) en micromètre (1 µm = 0,001 mm) fonction des dimensions
nominales en mm
Jusqu’à 3à6 6 10 18 30 50 80 120 180 250 315 400
ALESAGES 3 inclus inclus 10 18 30 50 80 120 180 250 315 400 500
+60 +78 +98 +120 +149 +180 +220 +260 +305 +355 +400 +440 +480
D10
+20 +30 +40 +50 +65 +80 +100 +120 +145 +170 +190 +210 +230
+28 +38 +47 +59 +73 +89 +106 +126 +148 +172 +191 +214 +232
E8
+14 +20 +25 +32 +40 +50 +60 +72 +85 +100 +110 +125 +135
+39 +50 +61 +75 +92 +112 +134 +159 +185 +215 +240 +265 +290
E9
+14 +20 +25 +32 +40 +50 +60 +72 +85 +100 +110 +125 +135
+16 +22 +28 +34 +41 +50 +60 +71 +83 +96 +108 +119 +131
F7
+6 +10 +13 +16 +20 +25 +30 +36 +43 +50 +56 +62 +68
+20 +28 +35 +43 +53 +64 +76 +90 +106 +122 +137 +151 +165
F8
+6 +10 +13 +16 +20 +25 +30 +36 +43 +50 +56 +62 +68
+31 +40 +49 +59 +72 +87 +104 +123 +143 +165 +185 +202 +223
F9
+6 +10 +13 +16 +20 +25 +30 +36 +43 +50 +56 +62 +68
+8 +12 +14 +17 +20 +25 +29 +34 +39 +44 +49 +54 +60
G6
+2 +4 +5 +6 +7 +9 +10 +12 +14 +15 +17 +18 +20
+6 +8 +9 +11 +13 +16 +19 +22 +25 +29 +32 +36 +40
H6
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+10 +12 +15 +18 +21 +25 +30 +35 +40 +46 +52 +57 +63
H7
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+14 +18 +22 +27 +33 +39 +46 +54 +63 +72 +81 +89 +97
H8
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+25 +30 +36 +43 +52 +62 +74 +87 +100 +115 +130 +140 +155
H9
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+40 +48 +58 +70 +84 +100 +120 +140 +160 +185 +210 +230 +250
H10
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+60 +75 +90 +110 +130 +160 +190 +220 +250 +290 +320 +360 +400
H11
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+100 +120 +150 +180 +210 +250 +300 +350 +400 +460 +520 +570 +630
H12
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
+140 +180 +220 +270 +330 +390 +460 +540 +630 +720 +810 +890 +970
H13
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
JS7 ±5 ±6 ± 7,5 ±9 ± 10,5 ± 12,5 ± 15 ± 17,5 ± 20 ± 23 ± 26 ± 28,5 ± 31,5
+4 +6 +8 +10 +12 +14 +18 +22 +26 +30 +36 +39 +43
J7
-6 -6 -7 -8 -9 -11 -12 -13 -14 -16 -16 -18 -20
0 +2 +2 +2 +2 +3 +4 +4 +4 +5 +5 +7 +8
K6
-6 -6 -7 -9 -11 -13 -15 -18 -21 -24 -27 -29 -32
+0 +3 +5 +6 +6 +7 +9 +10 +12 +13 +16 +17 +18
K7
-10 -9 -10 -12 -15 -18 -21 -25 -28 -33 -36 -40 -45
-2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
M7
-12 -12 -15 -18 -21 -25 -30 -35 -40 -46 -52 -57 -63
-4 -4 -4 -5 -7 -8 -9 -10 -12 -14 -14 -16 -17
N7
-14 -16 -19 -23 -28 -33 -39 -45 -52 -60 -66 -73 -80
-4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
N9
-29 -30 -36 -43 -52 -62 -74 -87 -100 -115 -130 -140 -155
-6 -11 -13 -15 -19 -22 -27 -32 -37 -44 -49 -55 -61
P5
-10 -16 -19 -23 -28 -33 -40 -47 -55 -64 -72 -80 -88
-6 -9 -11 -15 -18 -21 -26 -30 -36 -41 -47 -51 -55
P6
-12 -17 -21 -26 -31 -37 -45 -52 -61 -70 -79 -87 -95
-6 -8 -9 -11 -14 -17 -21 -24 -28 -33 -36 -41 -45
P7
-16 -20 -24 -29 -35 -42 -51 -59 -68 -79 -88 -98 -108
-6 -12 -15 -18 -22 -26 -32 -37 -43 -50 -56 -62 -68
P9
-31 -42 -51 -61 -74 -88 -106 -124 -143 -165 -186 -202 -223

6
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

Ecart supérieur (es) et Ecart inférieur (ei) en micromètre (1 µm = 0,001 mm) fonction des dimensions
nominales en mm
Jusqu’à 3à6 6 10 18 30 50 80 120 180 250 315 400
ARBRE 3 inclus inclus 10 18 30 50 80 120 180 250 315 400 500
-270 -270 -280 -290 -300 -320 -360 -410 -580 -820 -1050 -1350 -1650
a11
-330 -345 -370 -400 -430 -470 -530 -600 -710 -950 -1240 -1560 -1900
-60 -70 -80 -95 -110 -130 -150 -180 -230 -280 -330 -400 -480
c11
-120 -145 -170 -205 -240 -280 -330 -390 -450 -530 -620 -720 -840
-20 -30 -40 -50 -65 -80 -100 -120 -145 -170 -190 -210 -230
d9
-45 -60 -76 -93 -117 -142 -174 -207 -245 -285 -320 -350 -385
-20 -30 -40 -50 -65 -80 -100 -120 -145 -170 -190 -210 -230
d10
-60 -78 -98 -120 -149 -180 -220 -260 -305 -355 -400 -440 -480
-20 -30 -40 -50 -65 -80 -100 -120 -145 -170 -190 -210 -230
d11
-80 -105 -130 -160 -195 -240 -290 -340 -395 -460 -510 -570 -630
-14 -20 -25 -32 -40 -50 -60 -72 -85 -100 -110 -125 -135
e7
-24 -32 -40 -50 -61 -75 -90 -107 -125 -146 -162 -182 -198
-14 -20 -25 -32 -40 -50 -60 -72 -85 -100 -110 -125 -135
e8
-28 -38 -47 -59 -73 -89 -106 -126 -148 -172 -191 -214 -232
-14 -20 -25 -32 -40 -50 -60 -72 -85 -100 -110 -125 -135
e9
-39 -50 -61 -75 -92 -112 -134 -159 -185 -215 -240 -265 -290
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50 -56 -62 -68
f6
-12 -18 -22 -27 -33 -41 -49 -58 -68 -79 -88 -98 -108
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50 -56 -62 -68
f7
-16 -22 -28 -34 -41 -50 -60 -71 -83 -96 -108 -119 -131
-6 -10 -13 -16 -20 -25 -30 -36 -43 -50 -56 -62 -68
f8
-20 -28 -35 -43 -53 -64 -76 -90 -106 -122 -137 -151 -165
-2 -4 -5 -6 -7 -9 -10 -12 -14 -15 -17 -18 -20
g5
-6 -9 -11 -14 -16 -20 -23 -27 -32 -35 -40 -43 -47
-2 -4 -5 -6 -7 -9 -10 -12 -14 -15 -17 -18 -20
g6
-8 -12 -14 -17 -20 -25 -29 -34 -39 -44 -49 -54 -60
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h5
-4 -5 -6 -8 -9 -11 -13 -15 -18 -20 -23 -25 -27
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h6
-6 -8 -9 -11 -13 -16 -19 -22 -25 -29 -32 -36 -40
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h7
-10 -12 -15 -18 -21 -25 -30 -35 -40 -46 -52 -57 -63
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h8
-14 -18 -22 -27 -33 -39 -46 -54 -63 -72 -81 -89 -97
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h9
-25 -30 -36 -43 -52 -62 -74 -87 -100 -115 -130 -140 -155
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h10
-40 -48 -58 -70 -84 -100 -120 -140 -160 -185 -210 -230 -250
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h11
-60 -75 -90 -110 -130 -160 -190 -220 -250 -290 -320 -360 -400
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h12
-100 -120 -150 -180 -210 -250 -300 -350 -400 -460 -520 -570 -630
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
h13
-140 -180 -220 -270 -330 -390 -460 -540 -630 -720 -810 -890 -970
js5 ±2 ± 2,5 ±3 ±4 ±4,5 ± 5,5 ± 6,5 ±7,5 ±9 ± 10 ± 11,5 ± 12,5 ± 13,5
js6 ±3 ±4 ± 4,5 ± 5,5 ± 6,5 ±8 ± 9,5 ± 11 ± 12,5 ± 14,5 ± 16 ± 18 ± 20
js9 ±12,5 ± 15 ± 18 ± 21,5 ± 26 ± 31 ± 37 ± 43,5 ± 50 ± 57,5 ± 65 ± 70 ± 77,5
js11 ±30 ± 37,5 ± 45 ± 55 ± 65 ± 80 ± 95 ± 110 ± 125 ± 145 ± 160 ±180 ± 200
+4 +6 +7 +8 +9 +11 +12 +13 +14 +16 +16 +18 +20
j6
-2 -2 -2 -3 -4 -5 -7 -9 -11 -13 -16 -18 -20
+4 +6 +7 +9 +11 +13 +15 +18 +21 +24 +27 +29 +32
k5
0 +1 +1 +1 +2 +2 +2 +3 +3 +4 +4 +4 +5
+6 +9 +10 +12 +15 +18 +21 +25 +28 +33 +36 +40 +45
k6
0 +1 +1 +1 +2 +2 +2 +3 +3 +4 +4 +4 +5
+6 +9 +12 +15 +17 +20 +24 +28 +33 +37 +43 +46 +50
m5
+2 +4 +6 +7 +8 +9 +11 +13 +15 +17 +20 +21 +23
+8 +12 +15 +18 +21 +25 +30 +35 +40 +46 +52 +57 +63
m6
+2 +4 +6 +7 +8 +9 +11 +13 +15 +17 +20 +21 +23
+10 +16 +19 +23 +28 +33 +39 +45 +52 +60 +66 +73 +80
n6
+4 +8 +10 +12 +15 +17 +20 +23 +27 +31 +34 +37 +40
+12 +20 +24 +29 +35 +42 +51 +59 +68 +79 +88 +98 +108
p6
+6 +12 +15 +18 +22 +26 +32 +37 +43 +50 +56 +62 +68

7
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

2. Ajustement
a- Inscription d’un ajustement
Un ajustement est un montage précis (assemblage)
de deux pièces de mêmes dimensions nominales.
L’inscription d’un ajustement comporte la cote
nominale, commune aux deux pièces, suivie
d’abord de la position et la qualité de la tolérance
relative à l’alésage, puis de la position et la qualité
de la tolérance relative à l’arbre.
Sur les dessins d'ensemble des mécanismes, les
ajustements entre les pièces assemblées doivent
être indiqués ; cela permet, lors de la lecture du
plan, de savoir si l'emmanchement est libre ou forcé
(c'est à dire capable ou non de transmettre des
efforts).
Le montage de la tige du piston (6) dans le coussinet (7) doit permettre la mobilité entre eux,
d’autre part le coussinet (7) doit être fixe par rapport au corps (8).

b- Différents types d’ajustements


Décryptons les écritures suivantes :

35 H7 g6 42 H7 p6
50 +46
(µm) (µm) 40 p6
30 +25 30 +26
20 20 +25
H7 H7
10 10
Ligne "zéro" 0 Ligne "zéro" 0
Cote nominale Cote nominale
-10 -9 -10
g6 -20
-20
42
35

-30 -25 -30

Cet ajustement montre que la tige Cet ajustement montre que le coussinet
piston (6) est, dans l’absolu, plus petite (7) est, dans l’absolu, plus grand que le
que le coussinet (7). corps (8).

Alésage max – Arbre min Alésage max – Arbre min

35,025 – 34,975 = 0,050 = Jeux max 42,025 – 42,026 = - 0,001 = serrage min

Alésage min – Arbre max Alésage min – Arbre max

35 – 34,991 = 0,009 = Jeux min 42 – 42,046 = - 0,046 = serrage max

On dit que l’ajustement est avec jeu On dit que l’ajustement est avec serrage

8
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

Cas d’un chevauchement :


Majorité des cotes obtenues

40 H7 m6 (µm)
30 +25 +25
20 m6 4
Dans cet exemple l’intervalle de l’arbre H7 +9
10
s’intersecte avec celui de l’alésage Ligne "zéro"
Cote nominale 0
Alésage max – Arbre min -10
-20

40
40,025 – 40,009 = 0,016 = Jeux
-30
Alésage min – Arbre max
40 – 40,025 = -0,025 = serrage
L'ajustement 40H7/m6 présente soit une possibilité de serrage (entre 0,000 et 0,025 mm), soit une
possibilité de jeu (entre 0,000 et 0,016 mm). L'ajustement est dit incertain, avec une plus grande
probabilité pour un léger serrage.
Remarque :
Dans la production en série la majorité des côtes obtenus sont situées aux voisinages du milieux
des intervalles, ce qui rend la moyenne des cotes pour arbre et légèrement supérieur à celle de
l’alésage, cela va de soi que l’ajustement H7/m6 est habituellement considéré comme serrage.

c- Ajustement à ALESAGE normal


Pour le système à alésage normal, on adopte la
position H à écart inférieur nul.
Ce système de tolérancement est très
recommandé, car il est plus facile de réaliser des
tolérances différentes sur un arbre que dans un
alésage. En plus la majorité des outils de forme
donnent des alésages (contenants) tolérancés H.
Exemples : foret, alésoir, fraise 3 tailles, etc...
Si on exige un ajustement avec jeu, il suffit de
choisir, pour l’arbre, une position située à gauche
de la lettre h (c ; d ; e ; f ; g et à la limite h).
On revanche, s’il s’agit d’un ajustement dur (avec
serrage), il faut choisir une lettre située à droite de
h (k ; p ; r ; etc.)

9
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

d- Ajustements usuels

Alésage
Emploi Arbre
H6 H7 H8 H9 H11

Pièce dont le fonctionnement nécessite un grand jeu c 9 11


Pièces mobiles l'une
par rapport à l'autre

(dilatation, mauvais alignement, portées très longues,


etc.) d 9 11

e 7 8 9
Cas ordinaire des pièces tournant ou glissant dans une
bague ou palier (bon graissage assuré)
f 6 6-7 7
Pièce avec guidage précis pour mouvement de faible
g 5 6
amplitude
h 5 6 7 8
Mise en place
Pièces immobiles l'une par rapport à

Démontage et possible à la main


L'ajustement ne
remontage js 5 6
peut pas
possible sans
transmettre
détérioration des k 5
d'effort Mise en place au
pièces
maillet
m 6
l'autre

Mise en place à la
p 6
presse
Mise en place à la s 7
Démontage presse ou par
L'ajustement
impossible sans dilatation
peut transmettre u 7
détérioration des (vérifier que les
des efforts
pièces contraintes
x 7
imposées au métal
ne dépassent pas
la limite élastique) z 7

Utiliser de préférence les qualités teintées

10
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

3. Tolérances géométriques
Les tolérances dimensionnelles usuelles (voir 1.
Tolérances dimensionnelles) ne suffisent pas pour définir
avec exactitude la forme géométrique d’un objet. Les
tolérances géométriques permettent de corriger ces
insuffisances et précisent les variations permises.
Elle est connue par la norme Spécification géométrique
des produits, symbolisée par le sigle GPS (en anglais :
Geometrical Product Specification), consiste à définir, au
travers d’un dessin de définition, la forme géométrie, les
dimensions et les caractéristiques de surfaces d’une Modèle
pièce qui en assurent un fonctionnement optimal, ainsi nominal
que la dispersion autour de cet optimal pour laquelle la
fonction est toujours satisfaite. « skin » model
La fabrication produit des pièces qui ne sont pas parfaites
et qui présentent des écarts par rapport à l’optimal, d’une
part, et d’une pièce à l’autre, d’autre part.
Ces pièces seront mesurées afin de les comparer à la
spécification.
Il est nécessaire de pouvoir relier :
■ la pièce imaginée par le concepteur ;
■ la pièce fabriquée ;
■ la connaissance de la pièce obtenue par mesurage, de la pièce effective.
Le « Skin model » est une représentation imaginée du produit avec des défauts possibles. La
surface totale du modèle est continue, façonnant la peau du modèle.
a- Inscription des tolérances
La forme à coter est repérée par une flèche.
Les tolérances s’inscrivent dans un cadre pouvant avoir 2 ou 3 cases (parfois plus).
Dans ces cases sont inscrites dans l’ordre (Fig. 1) :
- Le symbole du défaut à coter (Planéité, Coaxialité …).
- La valeur de la tolérance en mm.
- La lettre majuscule repérant l’élément de référence (si nécessaire).

Symbol du défaut
Nombre d’éléments
Valeur de la répétitifs
tolérance
4x 20H8

 0,1 A   0,02 A B C
Forme à cotée
Zone de
tolérance
cylindrique
Elément de référence
1ere Référence
2ème Référence
Fig. 1
3ème Référence

11
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

L’élément de référence se repère par une lettre majuscule inscrite dans un carré qui est relié à
un triangle noirci (ou non) dont la base touche l’élément de référence (Fig. 2).
Lorsque l’élément de référence est proche du cadre de la tolérance, il est possible de les relier
directement (Fig. 3).

Fig. 2

Fig. 3
b- Indication d’un élément

Éléments indiques
Axe ou plan médian de Axe ou plan médian de de
Lignes ou surfaces
l’élément coté plusieurs éléments

Axe de la pièce

Axe du grand Axe du petit


cylindre cylindre

Grand cylindre Plan médian de la pièce

c- Tolérances de formes :

Les défauts de forme d’un objet sont caractérisés par des défauts de 1er et 2ème ordre (Les
défauts de 3ème et 4ème ordre caractérisent la rugosité de la surface ).
Symbole Exemple Signification

Planéité La surface repérée


doit être comprises
entre 2 plans
parallèles distants de
0,08 mm

12
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

Chaque génératrice
du cylindre doit rester
entre 2 droites
parallèles, distantes
de 0,1mm parallèles
Rectitude
ou non à l'axe

L'axe du cylindre doit


être contenu dans une
zone cylindrique de
0,05 mm de diamètre.

Le contour de chaque
section
Circularité perpendiculaire à l'axe
doit rester entre 2
cercles concentriques
distants de 0,1mm,
centrés ou non sur
l'axe du cylindre
La périphérie du
cylindre doit être
Cylindricité contenue entre 2
cylindres coaxiaux
distants de 0,1mm
(englobe la
rectitude de la
circularité).

La surface réelle doit


Profil d’une rester entre 2
surface surfaces enveloppant
des sphères de
diamètre 0,3
centrées sur la
surface théorique
comme référence.

13
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

d- Tolérances d’orientation

Symbole Exemple Signification


La surface
Parallélisme supérieure doit
rester entre 2 plans
distance de 0,05
(plans 1 et 2)
parallèles au plan de
référence intérieur.

La surface supérieure
Perpendicularité doit rester entre 2 plans
distants de 0,05
perpendiculaire au plan
de référence repérer

La surface repérée
doit rester entre 2
Inclinaison
plans parallèles
distants de 0,05 et
incliné de 30° par
rapport au plan de
référence A.

e- Tolérances de position

Symbole Exemple Signification


L'axe du cylindre de
gauche (côté) doit
Coaxialité être contenu dans
(concentricité) une zone cylindrique
de diamètre 0,05
dont l'axe est celui du
cylindre droit (de
préférence).

Le plan média de la reliure


doit être compris entre 2
Symétrie plans (1 et 2) parallèles
distants de 0,2 et disposés
symétriquement par rapport
au plan médian de
référence A.

14
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

Localisation
l'axe Du trou de 20 doit
être situé dans une zone
cylindrique de diamètre
0,1 dont l'axe est
perpendiculaire à A et
positionné par les côtes
théorique encadrées de
30 et 40

f- Tolérances de position
La tolérance de battement s’applique aux pièces de révolution en traduisant directement le défaut
maximal admissible lors de la rotation de la pièce. Le battement peut être mesuré suivant :

- La même direction que l’axe de rotation : Battement Axial.


- Perpendiculairement à l’axe de rotation : Battement Radial.

Symbole Exemple Signification

Le battement radial ne
doit pas dépasser 0,1
dans chaque plan de
mesurage pendant une
révolution complète de la
pièce autour de l'axe de
référence A-B

Battement Le battement axial ne


doit pas dépasser 0,05
simple
dans chaque position de
mesurage pendant une
révolution complète de la
pièce autour de l'axe de
référence A.

Le battement oblique
dans la direction de la
flèche ne doit pas
dépasser 0,2 dans
chaque cône de
mesurage pendant une
révolution complète de la
pièce autour de l'axe de
référence C.

15
Tolérances dimensionnelles et géométriques
CD 3.5

Le cylindre repéré doit La surface repérée doit La surface repérée doit


Battement
rester entre deux cylindres être compris entre deux être comprise entre
total
coaxiaux, distants de 0,1 plans parallèles, deux cônes distants de
dont les axes coïncident distants de 0,2 et 0,3, d’angle 110° est
avec l’axe de référence A perpendiculaires à l’axe coaxiaux à l'axe de
(pour une rotation de référence B (pour référence C (pour une
complète autour de cet une rotation complète rotation complète
axe). autour de cet axe) autour de cet axe)
Remarque : comme le Remarque : comme le Remarque : comme le
battement simple radial en battement simple axial battement simple
déplaçant en plus en déplaçant en plus oblique en déplaçant
l’appareil de mesure le l’appareil de mesure le en plus l’appareil de
long d’une génératrice du long d’un rayon. mesure le long d’une
cylindre génératrice du cône.

16
THEME : COMMUNICATION TECHNIQUE

SEQUENCE : DEFINITION DES ELEMENTS D’UN


PRODUIT

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.5 : Déterminer une condition fonctionnelle.
CD3.7 : Tracer une chaine de côtes et calculer une cote
fonctionnelle.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Définition des éléments d’un produit

▪ Cotation fonctionnelle :

- Interprétation d’une condition fonctionnelle.

- Recherche d’une cote fonctionnelle.

- Calcul d’une cote fonctionnelle.


CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

1. Qu’est-ce que la cotation fonctionnelle ?


Un mécanisme est forcément constitué d’un ensemble de pièces assemblées. Pour que ce
mécanisme fonctionne correctement (selon un CdCF), des conditions doivent être assurées. Ces
conditions peuvent être un jeu nécessaire, un serrage, un dépassement ou un retrait de matière,
etc.…
La cotation fonctionnelle permet de rechercher les différentes cotes à respecter pour que les
conditions soient assurées. Les cotes obtenues sont alors appelées "Cotes fonctionnelles".

2. Surfaces fonctionnelles
Pour illustrer l’explication, considérons le cas simple d’une roulette (3) articulée sur une chape (1),
autour d’un axe (2).
2.1. Cote condition
Une cote condition est une cote fonctionnelle
qui exprime directement les conditions
d’aptitude du produit à l’emploi prévu. Il s’agit
d’un vecteur représenté par une double flèche.
Conventionnellement, on oriente positivement
la cote condition de gauche à droite pour les
cotes conditions horizontales et de bas en haut
pour les cotes conditions verticales.
2.2. Surfaces terminales
Les surfaces terminales sont les surfaces
perpendiculaires à la cote condition. Ces
surfaces ne débouchent pas sur une autre
pièce. Elles sont représentées par un trait fin.
2.3. Surface d’appui
Une surface d’appui correspond à la surface de contact entre deux
pièces ; elle appartient autant à une pièce qu’à l’autre. Elles sont
représentées par un trait fin.
3. Méthode de traçage d’une chaîne de cotes
Donner le sens positif à la Relier les surfaces d’appui concernant une
Etape 1 cote condition Etape 5 même pièce en suivant le sens donné en
étape 4
Désigner par un trait fin les Nommer ces cotes fonctionnelles par le
Etape 2 Etape 6
surfaces d’appui repère de la pièce considérée
Nommer les surfaces Boucler la boucle en revenant sur l’extrémité
Etape 3 d’appui par le repère des Etape 7 de la cote condition
pièces concernées
Partir de l’origine de la cote
Etape 4
condition, en sens négatif

2
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

4. Expression des jeux fonctionnels


Le vecteur cote condition est la somme vectorielle des vecteurs cote fonctionnelle.
⃗⃗⃗
𝑗𝑏 = ⃗⃗⃗⃗
𝑏2 + ⃗⃗⃗⃗
𝑏4 + ⃗⃗⃗⃗
𝑏1
En termes de cote mesurable, on a :
𝑗𝑏 = 𝑏2 − (𝑏4 + 𝑏1)
a) Calcul des jeux limites
Le jeu est maximal si les dimensions des vecteurs positifs sont maximales et celles des vecteurs
négatifs minimales.
𝑗𝑏𝑚𝑎𝑥 = 𝑏2𝑚𝑎𝑥 − (𝑏4𝑚𝑖𝑛 + 𝑏1𝑚𝑖𝑛)
Le jeu est minimal si les dimensions des vecteurs positifs sont minimales et celles des vecteurs
négatifs maximales.
𝑗𝑏𝑚𝑖𝑛 = 𝑏2𝑚𝑖𝑛 − (𝑏4𝑚𝑎𝑥 + 𝑏1𝑚𝑎𝑥)

3
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

Exemple :
Le galet ci-dessous permet de tendre une courroie.
Dans ce système le bras (6) doit pivoter lorsque l’on dévisse l’écrou repère (5). Le galet composé
de la poulie (10) et du coussinet (13) doit pivoter librement autour d’arbre (7).

Galet enrouleur

4
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

Nous allons étudier le jeux Ja :


Type de jeu :
C’est un jeu de fonctionnement, il
permet la rotation du bras (6) lorsque
l’on dévisse l’écrou (5).
Surfaces terminales du jeux Ja :
Le jeu Jc est entre la pièce 3 et la
pièce 6.
Cotes des pièces participant au
jeu :

La chaîne de cote :
On trace la chaîne de cote comme ci-dessus.
Equation du jeu :
JC = C3 – C6
Equation du jeu MAXI
JC max = C3max – C6 min
Equation du jeu mini
JC min = C3 min – C6 max

5
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7
Mécanisme de bouchage

1- Présentation :
Le sous-système à étudier est un mécanisme de bouchage d’une unité de production de boissons
gazeuses.
Les bouteilles remplies arrivent une à une sur le tapis roulant, elles sont bloquées sur le vérin C2 qui
ne libère une que si la précédente en passage est bouchée par le mécanisme de bouchage et qui
sera à son tour libérée par le vérin C1. L’alimentation en capsules (bouchons) n’est pas représentée.
La bielle grâce à un excentrique est animée d’un mouvement de translation alternative, fait pousser
à chaque descente un bouchon dans une bouteille.

2- Dessin d’ensemble : (Voir page suivante)


3- Nomenclature :
14 1 Roulement BC Fournie
13 1 Roulement BC Fournie 27 1 Clavette //
12 1 Écrou H Fournie 26 4 Vis CHC Fournie
11 1 Coussinet Cu Sn 8 Zn 2 25 1 Joint feutre
10 1 Rondelle plate Fournie 24 1 Couvercle
9 1 Anneau élastique Fournie 23 1 Écrou à encoches
8 1 Glissière (Support) Fournie 22 1 Rondelle frein Fournie
7 1 Coulisseau 40 Cr Mo 6 21 4 Vis H Fournie
6 1 Axe Fournie 20 1 Couvercle 40 Cr Mo 6
5 1 Bielle Fournie 19 1 Joint feutre
4 1 axe 18 1 Coussinet Cu Sn 8 Zn 2
3 1 Manivelle 17 1 Rondelle plate Cu Zn 8
2 1 Arbre 40 Cr Mo 6 16 1 Écrou H C 30
1 1 Corps EN GJL 350 15 1 Entretoise 40 Cr Mo 6
Rep Nb Désignations Matière Rep Nb Désignations Matière

Échelle 1 : 2 MÉCANISME DE DÉPLACEMENT VERTICAL DU PISTOLET

6
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

7
CD 3.5 Cotation fonctionnelle
CD 3.7

4- Travail demandé :
a- Tracer les chaines fonctionnelles relatifs aux cotes conditions A, B, et C

C14 C15 C13


C2 A11
A4

B1 B20
B21

+0,3
b- Calculer C15, sachant que C14 = C13 =12 ; C2 = 58
±0,1 +0,2
et 0,5  C  1,1
 Equation aux cotes nominales :
C = C14 + C15 + C13 - C2  C15 = C + C2 - C14 - C13
 Equation aux valeurs limites :
C15Maxi = CMaxi + C2mini - C14Maxi + C13Maxi

C15mini = Cmini + C2Maxi - C14mini - C13mini

 Equation aux intervalles de tolérance (Vérification)


ITC15 = C15Maxi - C15mini

Calcul :
C15Maxi = CMaxi + C2mini - C14Maxi - C13Maxi
= 1,1 + 58,2 - 12,1 - 12,1 = 35,2

C15mini = Cmini + C2Maxi - C14mini - C13mini


= 0,5 + 58,3 - 11,9 - 11,9 = 35

ITC15 = C15Maxi - C15mini = 35,1 - 35 = 0,1


+0,1
C15 = 35 0

c-Reporter les cotes fonctionnelles obtenues sur les dessins des pièces séparées.
+0,3
58 +0,2

8
8
Dessin de définition
CD 3.3

1. Introduction
Analyse du besoin
Etude de la
faisabilité Conception

Définition
Industrialisation

Homologation
- Dossier projet Production
Projet de dessin de
Commercialisation
définition d’un produit

C’est quoi un dessin de définition ?


Le dessin de définition détermine complètement et sans ambiguïté les exigences fonctionnelles
auxquelles doit satisfaire la pièce dans l’état de finition prescrit.
Un dessin de définition comporte essentiellement :

● Le dessin de la pièce finie.


● Les cotes fonctionnelles.
● Les spécifications géométriques.
● Les conditions d’état de surface (La rugosité).
● La matière et les traitements thermiques éventuels.

L'étude du dessin de définition aura une incidence sure : le type et la capacité des machines
choisies pour réaliser les usinages, les paramètres de coupe, la mise en position de la première
phase de la gamme, et le repérage des surfaces à usiner
Astuces : Les vues doivent définir complètement la pièce.
Généralement 3 vues seront suffisantes.

Exemple : Pince de préhension pneumatique

Représentation du dessin de définition du doigt de la pince (1) en :


⮚ Vue de face ;
⮚ Vue de dessus ;
⮚ Vue de gauche sans arrêtes cachées.

Doigt (1) en 3D
Dessin de définition
CD 3.3

2. LES COUPES

Les coupes permettent d’améliorer la clarté et la lecture du dessin en remplaçant les contours
cachés des pièces creuses (traits interrompus fin) par des contours vus (traits continus forts).

C’est quoi une coupe simple ?

La coupe simple représente la section et la fraction de pièce située en arrière du plan coupe.

Exemple : Le doigt (1) de la pince de préhension pneumatique

Représentation de la vue de dessus en coupe A-A.


Dessin de définition
CD 3.3

a- Principe
1- La pièce à représenter est supposée coupée par un plan parallèle au plan de projection.
2- La partie de la pièce située entre l’observateur et le plan de coupe est enlevée.
3- La représentation de la partie restante s’effectue comme une pièce normale en respectant
les règles de projection orthogonale.
4- La surface de contact entre la pièce et le plan de coupe est matérialisée par des hachures
qui peuvent représenter « les traces d’une scie imaginaire ».

b- Représentation :

1- Identifier le plan de coupe par lequel sera partagé la pièce.


2- Indiquer le sens d’observation par deux flèches.
3- Repérer le plan de coupe et nommer la vue en coupe par deux même lettres.
4- Tracer les hachures en trait continu fin sur toute la surface de la pièce en contact avec le
plan de coupe.

3. C’est quoi une demi-coupe ?


Lorsqu'une vue d'un objet est symétrique et qu'on veut en même temps représenter des détails
à l'intérieur et à l'extérieur de la pièce, on a recours à une demi-coupe. Le plan de coupe d'une
demi-coupe ne traverse pas l'objet complètement, on enlève seulement une partie de celui-ci
(1/4 de la pièce).

Exemple : Tige piston de la pince de préhension pneumatique


Représentation de la vue de dessous en demi-coupe B-B
Dessin de définition
CD 3.3

4. C’est quoi une section ?


La section est une représentation partielle d'un objet, qui ne présente que la surface de celui-ci
située sur un plan de coupe.
Son but est d’éviter de surcharger les vues en isolant les formes que l’on désire préciser.
SECTION SORTIE :
Une section sortie est dessinée à l'extérieur de l'objet représenté, elle est placée le plus souvent
soit dans le prolongement du plan de coupe, soit dans le prolongement de l’axe de la pièce.
Astuce : Les indications de coupes (plans, flèches, lettres) peuvent ne pas être placées s’il n'y
a aucune ambiguïté possible.
Exemple : Le doigt (1) de la pince de préhension pneumatique
Représentation des sections sorties C-C et D-D

SECTION RABATTUE :
La section est rabattue directement sur la vue, dans ce cas elle se trace en trait fin. Le plan de
coupe et les flèches du sens d'observation sont facultatifs.

Astuce : Pour plus de clarté il est parfois préférable de gommer ou d'éliminer les formes de
l'objet vues sous la section ; si ces formes sont nécessaires, préférer une section sortie.
L'indication du plan de coupe est en général inutile.
Exemple : Le doigt (1) de la pince de préhension pneumatique
Représentation des sections rabattues.
Thème : Communication technique
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Critères Je ne Je peux à Je peux
N° Composantes Indicateurs descripteurs des
d’évaluation peux pas peine bien
difficultés
Analyser le fonctionnement d’un
mécanise
Décodage adéquat Identifier les détails de forme d'une
CD3.2 : Décoder un dessin
1 d’un dessin pièce ainsi que les vocabulaire
d’ensemble.
d'ensemble. technique correspondant
Déterminer le graphe de montage
Composantes des compétences disciplinaires

et de démontage d'un mécanisme


Détermination
correcte d’une Interposer une côte condition
CD3.5 : Déterminer une
2 condition
condition fonctionnelle. Justifier la présence d'une côte
fonctionnelle.
condition
CD3.7 : Tracer une chaine de Calcul correct des Tracer une chaîne de côtes
3 côtes et calculer une cote cotes fonctionnelles.
fonctionnelle. Calculer des cotes fonctionnelles
CD2.5 : Modéliser une pièce Modélisation
d’un mécanisme en 3D et 2D numérique exacte et Modéliser numériquement une
4
en utilisant des logiciels créative d’une pièce. pièce en 3D et 2D
appropriés.
Respect avec Représenter le dessin de définition
exactitude des d'une pièce
règles et des Respecter les règles et les
CD3.3 : Représenter le dessin
5 de définition d’une pièce conventions dans conventions dans l'ensemble des
extraite d’un système. l'ensemble des modes de représentation.
modes de Inscrire des côtes tolérancées
représentation. Mettre en place les tolérances
dimensionnelles et géométriques
CD3.4 : Déchiffrer la Déchiffrage exact de
la désignation des Déchiffrer les désignations des
6 désignation normalisée du
matériaux
matériau d’une pièce matériaux.
Ecouter sans interrompre
Communication l’interlocuteur.
claire et Comprendre les propos et les
Communication. analyser.
7 argumentée ;
Parler d’une manière claire et
logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Aider l’équipe à surmonter les
Coopération. Coopération
8 difficultés et à résoudre les conflits.
efficace. Prendre part aux décisions en
Compétences de vie

respectant les autres.


Assurer un leadership et gérer
l’équipe.
Imaginer et générer des idées.
Création d’idées
Créativité nouvelles et Développer des idées.
9
réalisables. Innover efficacement les idées.
Aider les autres à innover.
Accomplir des tâches.

Résolution adéquate Explorer les problèmes.


Résolution de problèmes.
10 d’un problème. Analyser des problèmes
complexes et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
stratégiques.
Examiner et discuter le problème.
Exercice de l’esprit
Esprit critique critique avec Réviser les points modifiables les
11 plus importants.
pertinence.
Proposer et justifier des
hypothèses
THEME : TYPOLOGIE DES ASSEMBLAGES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD3.6 : Modéliser une liaison mécanique.
CD3.8 : Etablir ou compléter un schéma cinématique.
CD2.2 : Concevoir une solution constructive en justifiant ses
choix.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE


Les liaisons mécaniques
- Liaisons usuelles.
- Caractères des liaisons.
▪ Complète / partielle.
▪ Directe / indirecte.
▪ Démontable / non démontable.
▪ Rigide / élastique.
▪ Par adhérence / par obstacle.
- Schéma cinématique.
Les assemblages
- Solution constructive des assemblages
démontables.
Guidage en translation
- Guidage en translation.
▪ Par glissement.
▪ Par roulement.
Guidage en rotation
- Guidage en rotation.
▪ Par glissement : contact direct, bague.
▪ Par roulement de quoi type et désignations
déroulement usuel, règles de montage.
▪ Par film d'huile et champ magnétique.
▪ Fonction lubrification et étanchéité.
Conception assistée par ordinateur (CAO)
- Maquette numérique
▪ Modélisation en 3D d'un assemblage
Séquence : Les liaisons mécaniques
THEME : TYPOLOGIE DES

CD3.6 : Modaliser une liaison mécanique.


ASSEMBLAGES

Problématique

Comment obtenir un modèle du mécanisme représenté sous forme de schéma (image


symbolique simplifiée) permettant différentes études : Cinématique, statique, dynamique,
la résistance des matériaux … ?

Notion de degré de liberté


Lors de mouvements quelconques entre solides, on peut décomposer celui-ci en plusieurs
mouvements élémentaires :

Sur chacun des trois axes (Ox), (Oy) et (Oz), il y a deux types de mouvements possibles :

• Une translation y
• Une rotation Ry
Ty
Définition : On appelle degré de liberté la liberté de
mouvement en rotation ou en translation d'un solide par Rz Tz
O Rx
rapport à l'autre solide. Tx
z x
Nombre maxi de degrés de liberté : 6

Définitions relatives aux liaisons entre solides


A l’intérieur des mécanismes industriels, on rencontre des corps solides dont la nature des
contacts mutuels induit des particularités sur les mouvements possibles entre eux.
Définition d’une liaison : Une liaison est une relation de contact entre deux solides.

2
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Les différents types de contact

Les solides étudiés dans ce chapitre sont supposés indéformables. On distingue de


manière purement théorique trois grands types de contact :

Contact ponctuel Contact linéaire Contact surfacique

Modélisations des liaisons principales

A chaque contact autorisant des déplacements entre deux systèmes matériels notés (1)
et (2), sera mis en évidence un repère qui permet d’exprimer simplement les propriétés
de ce contact : on l’appelle repère local. Il est également lié à un des systèmes matériels
concernés par ce contact.

L’origine du repère local est un point privilégié de la surface de contact.

L’axe principal correspond à l’axe de symétrie privilégié de la surface de contact s’il


existe. Les deux autres axes sont tels que le repère soit orthonormé de sens direct.

Pour les liaisons qui suivent, les déplacements élémentaires du système (2) par rapport
au système (1) et le repère local seront indiqués dans un tableau.

Nom de la Mouvements Symbole


Exemple
liaison relatifs Représentation plane Perspective
Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Encastrement 0 0 0 0 0 0
ou complète
0 degré de liberté

3
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Nom de la Mouvements Symbole


Exemple
liaison relatifs Représentation plane Perspective
Tx Ty Tz Rx Ry Rz

Pivot 0 0 0 1 0 0

1 degré de liberté
Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 0 0 0 0

Glissière
1 degré de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 0 1 0 0
Pivot glissant
2 degrés de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 0 1 0 0

Hélicoïdale 1 degré de liberté


(1 translation et
1rotation conjuguées)
Tx=p.Rx RH : hélice à droite
p: pas de l’hélice LH : hélice à gauche
Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Sphérique à 0 0 0 0 1 1
doigt
2 degrés de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Rotule ou 0 0 0 1 1 1
sphérique
3 degrés de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 1 0 1 0

Appui-plan
3 degrés de liberté

4
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Nom de la Mouvements Symbole


Exemple
liaison relatifs Représentation plane Perspective
Tx Ty Tz Rx Ry Rz
Sphère-
1 0 0 1 1 1
cylindre ou
linéaire
annulaire 4 degrés de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 1 1 1 0
Rectiligne
4 degrés de liberté

Tx Ty Tz Rx Ry Rz

1 0 1 1 1 1
Sphère-plan ou
ponctuelle
5 degrés de liberté

Caractères des liaisons

Une liaison entre deux pièces d’un mécanisme présente 5 caractères :

✓ Le nombre de degrés de liberté,


✓ La permanence de la liaison,
✓ La déformabilité de la liaison,
✓ La transmission d’une action
✓ L’existence ou non d’organes associés à la réalisation de la liaison.

LIAISON

Complète Partielle Directe Indirecte

Permanente Démontable Rigide Elastique Adhérence Obstacle

5
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Liaison complète (c) Liaison partielle (c) (A) Pièces rivées


La liaison est complète La liaison est partielle (non
lorsqu'aucun mouvement relatif complète) lorsque, dans une
entre les pièces liées n'est direction au moins, un
possible. mouvement relatif entre les
Exemples : A - B - C- D pièces liées est possible.
Exemples : E - F
(B) Pièces serties
Liaison rigide (r) Liaison élastique (r)
La liaison est rigide lorsqu'elle La liaison est élastique (non
n’est élastique dans aucune rigide) lorsque, dans une
direction. direction au moins, le
(Voir liaison élastique) déplacement provoque, (C) Outil (1) sur porte-outil (2)
Exemples : A - B - C - D - E directement ou indirectement, la
déformation d'un élément
élastique.
Exemple : F
Liaison démontable (dé)
La liaison est démontable Liaison non démontable (dé)
lorsqu'il est possible de La liaison est non démontable
supprimer la liaison sans (permanente) lorsqu’il n'est pas
provoquer la détérioration des possible de supprimer la liaison
pièces liées ou des éléments de sans provoquer la détérioration
liaison. des pièces liées ou des éléments (D) Contrepointe (1) et poupée
Exemples : C - D - E - F de liaison. mobile (2)
Exemples : A - B

Liaison est par adhérence (a) Liaison par obstacle (a)


La Liaison est « par adhérence » La liaison est par obstacle
lorsqu'un phénomène lorsque la rupture d'un obstacle
d'adhérence s'oppose à la est nécessaire pour supprimer la
suppression de la liaison. liaison. (E) Cylindre (1) et piston de vérin (2)
Exemples : C - D Nous dirons également que la
liaison est par obstacle
lorsqu‘elle n'est pas par
adhérence.
Exemples : A - B
Liaison directe (di) Liaison indirecte (di)
La liaison par obstacle ou par La liaison par obstacle ou par
adhérence est directe lorsque la adhérence est indirecte (F) Cylindre (1) et piston (2) avec
forme des pièces liées participe lorsqu'elle nécessite un élément ressort de rappel
directement à la liaison. ou un ensemble d'éléments
Exemples : intermédiaires pour assurer la
B : Liaison par obstacle, directe liaison.
D : Liaison par adhérence, Exemples :
directe A : Liaison par obstacle, indirecte
C : Liaison par adhérence,
indirect

6
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Graphe d’une fonction

Énoncé et graphe de la fonction d'un organe de fixation.


Exemple : fixation de l’outil avec une vis de pression.
Établir une liaison entre (1) et (2) :

c r dé a di
1 2
c r dé a di

Pour compléter les graphes : entourer les éléments qui caractérisent la fonction ou la liaison

Graphe de caractère d’une liaison

Exemple 1 : liaison par obstacle.


Le graphe ci-dessous est identique pour les liaisons RT et RT (pivot et glissière). Au moment
de remplir le graphe, le choix offert entre R ou T oblige l'élève à plus de réflexion.
Il est possible ensuite, de compléter le graphe en faisant rayer la liaison non utilisée : celle-ci
devient alors une liberté
(R) ou (T).
Entre (1) et (2) la liaison est :
Pas de liaison en rotation
a di B
R (R)
a di
c r dé
OU a di
c r dé Sens A
a di
A
T
a di
Sens B
a di

Exemple 2 : liaison par adhérence entre (1) et (2).

c r dé a di
R T
c r dé a di

7
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Exemple 2 : liaison par adhérence et obstacle entre (1) et (2).

a di
Par obstacle a di

c r dé a di
R T
c r dé a di

Par obstacle a di
a di
Elément de circuit

Pour compléter les éléments de circuit : entourez les conditions (liberté-liaison) assurées par
la partie d'ensemble étudiée.

Suivant l’axe référentiel OX

R T X
1 2 O
R T

R = Liberté en rotation
T = Liaison en translation (non-liberté)

Exemple : cric d’automobile

Le cric est un outil présent dans tous


les véhicules automobiles. Il permet
de soulever le véhicule pour pouvoir
démonter une roue ou accéder à la
partie inférieure du châssis.

8
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

9
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Nomenclature

Rep Nb Désignation Rep Nb Désignation


1 1 Couvercle 13 1 Embout
2 2 Coussinet 14 1 Anneau élastique
3 1 Roue conique 15 1 Rondelle
4 1 Clavette 16 1 Anneau élastique
5 1 Butée à billes 17 1 Semelle
6 1 Coussinet 18 1 Clavette
7 1 Manivelle 19 1 Pignon conique
8 1 Corps 20 1 Rivet
9 1 Demi-glissière 21 1 Levier
10 1 Ecrou 22 3 Rivet
11 1 Vis de commande 23 1 Demi-glissière
12 1 Poignée

1- Graphes des caractères de quelque liaisons élémentaires du cric (voir dessin


d’ensemble).
Liaison par rivetage entre (9) et (23) Liaison par soudure entre (8) et (17)
c r dé a di c r dé a di
9 23 8 17
c r dé a di c r dé a di

Liaison par adhérence entre (1) et (8) Liaison pivot entre (21) et (9+23)
c r dé a di c r dé a di
1 8 21 9+23
c r dé a di c r dé a di

Liaison pivot entre (7) et (8) Liaison encastrement entre (19) et (7)

c r dé a di c r dé a di
7 8 19 7
c r dé a di c r dé a di

2- Tableaux de liberté de quelques liaisons élémentaires

Liaison 7/8 Liaison 9+23/8 Liaison 11/10


R T R T R T
Rx Ry Rz Tx Ty Tz Rx Ry Rz Tx Ty Tz Rx Ry Rz Tx Ty Tz
1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0
Degré de liberté = 1 Degré de liberté = 1 Degré de liberté = 1
Degré de liaison = 5 Degré de liaison = 5 Degré de liaison = 6

10
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

- Classes d'équivalence et schéma cinématique du cric d’automobile


A : {1, 2,6,8,17,Ri5}
B : {9,20,22,23,}
Ri5 : Rondelle logement inférieure de la butée à bille
C : {7,14,15,16,18,19}
D : {12,13} Rs5 : Rondelle logement supérieure de la butée à bille
E : {3,4,Rs5,11}
F : {21}
G : {10}
-Tableau des liaisons entre classe d’équivalence du cric d’automobile

Surfaces de Degrés de Nom de la


Liaison Symbole
contact mobilité liaison
Tx=0 Rx=0

A/B Prismatique Ty=1 Ry=0 Glissière


Tz=0 Rz=0
Tx=0 Rx=1
Cylindrique et Ty=0 Ry=0
A/C Pivot
planes
Tz=0 Rz=0
Tx=0 Rx=0

A/G Prismatique Ty=1 Ry=0 Glissière


Tz=0 Rz=0
Tx=0 Rx=0
Cylindrique et Ty=0 Ry=1
A/E Pivot
planes
Tz=0 Rz=0
Tx=1 Rx=0

B/G Plane Ty=0 Ry=1 Appui-plan


Tz=1 Rz=0
Tx=0 Rx=0
Cylindrique et Ty=0 Ry=0
B/F Pivot
planes
Tz=0 Rz=1
Tx=0 Rx=0

G/E Hélicoïdale Ty=1 Ry=1 Hélicoïdale


Tz=0 Rz=0

11
Les liaisons mécaniques
CD 3.6

Surfaces de Degrés de Nom de la


Liaison Symbole
contact mobilité liaison
Tx=0 Rx=1
Cylindrique et Ty=0 Ry=0
D/C Pivot
planes
Tz=0 Rz=0
Linéaire Linéaire Symbole
E/C
rectiligne rectiligne engrenage

Graphe des liaisons Schéma cinématique


L. pivot
C D

B
L. pivot

L. hélicoïdale
E G F

Schéma cinématique 3D

12
Guidage en translation
CD 2.2

Expression du besoin d’un guidage


Selon un cahier des charges, le besoin d’un guidage, en translation ou en rotation, peut
s‘exprimer sous la forme suivante :
« Permettre le mouvement spécifié entre deux pièces ».

Expression fonctionnelle du besoin


Que ce soit un guidage en rotation ou un guidage en translation, l’analyse fonctionnelle d’un
guidage suivra une démarche identique.
Schémas d’une liaison pivot Mobilités relatives
Moyeu T R
Arbre x 0 0
y 0 0
z 0 1

Schémas d’une liaison glissière Mobilités relatives


T R
x 0 0
y 0 0
z 1 0

Pièce 2 Pièce 1
FP

Guidage en
translation ou
FC2 en rotation
FC3
Milieu
ambiant FC1 Mécanisme

Client

• FP : Guider en translation ou en rotation la pièce 1 par rapport à la pièce 2 ;


• FC1 : Présenter un coût acceptable ;
• FC2 : Résister au milieu ambiant ;
• FC3 : S’intégrer dans le mécanisme.

Comme le montre cette approche fonctionnelle, il y a une très forte similarité


(fonctionnelle) entre ces deux sortes de guidage. C’est en caractérisant certaines sous-
fonctions qu’apparaîtrons les différences entre ces deux guidages.

13
Guidage en translation
CD 2.2

Guidage en translation
Exemple : Poupée mobile
1- Description
La poupée mobile d’un tour sert essentiellement à :
Maintenir les pièces longues à usiner (montage mixte ;
montage entre pointes).
Supporter un mandrin de perçage (opérations :
centrage, perçage...)
Centrer l’outil.

2- Nomenclature
Rep. Nb. Désignation Matière Observation
1 1 Banc ENGJL200
2 1 Semelle ENGJL200
3 1 Lardon S275
4 1 Corps ENGJL200
5 1 Clavette à ergot S275
6 1 Pointe
7 1 Fourreau 35NiCr6 Trempé, rectifié
8 1 Ecrou S275
9 1 Manette S275
10 1 Vis de manœuvre 35NiCr6
11 1 Ecrou Cu Sn 10 P
12 4 Vis à tête Hexagonale ISO 4014-M6x60 C30
13 4 Graisseur
14 1 Poignet S275
15 1 Palier ENGJL200
16 1 Bague vernier
17 1 Volant ENGJL200
18 1 Vis à tête cylindrique à six pans creux ISO
4762-M10x70
19 1 Tampon C30
20 1 Contre - tampon C30
21 1 Goupille cylindrique ISO 8734 -12x30 -A
22 1 Anneau élastique
23 1 Axe – excentrique C40
24 1 Manette S275
25 1 Vis à tête cylindrique à six pans creux ISO
4762-M6x35
26 1 Tirant S 275
27 1 Ecrou spécial S 275
28 1 Bride ENGJL200

14
Guidage en translation
CD 2.2

3- Dessin d’ensemble

15
Guidage en translation
CD 2.2

4- Principe de guidage en translation


Le guidage en translation est la solution constructive qui réalise une liaison glissière entre
deux pièces ou ensembles de pièces. Le seul mouvement relatif possible entre les deux
pièces ou ensembles de pièces est une translation rectiligne.
Un guidage en translation comporte au minimum deux composants :
- Le coulisseau ; Exemple semelle (2) de la poupée mobile.
- La glissière ; Exemple le corps (1) de la poupée mobile.

5- Solutions constructives
a- Contraintes de choix d'une solution constructive
Le choix d’une solution constructive dépend généralement des contraintes mentionnées sur
le tableau ci-dessous

Interposition Interposition
Contact direct
d’éléments antifriction d’éléments roulants
Moyenne
Précision Moyenne Elevée
Dégradation par usure
Performances (vitesses,
Faibles Modérées Elevées
cadences, rendements)
Très faible :
Elevé : 0,05 à 0,2
Coefficient de frottement 0,001 à 0,005
Broutage à faible Moyen / Faible
dans la liaison Efforts de manœuvre
vitesse (stick slip)
réduits
Intensité des actions
Faibles Modérées Elevées
mécaniques supportées
Nécessaire Au montage (faible)
Lubrification Autolubrifiant
(importante) Inexistante (galet)
Coût Faible Moyen Elevé
Jeu mini nécessaire Jeu mini nécessaire au
Jeu Fonctionnement sans jeu
au fonctionnement fonctionnement

b- Guidage par glissement (contact direct) forme prismatique


Avec ce type de guidage apparait un frottement entre le coulisseau et le guide, ce qui
entraine une perte d’énergie, une augmentation de la température et donc une usure entre
les deux pièces. Le coefficient de frottement « f » dépend de la nature des matériaux et de
l’état de surface. Pour diminuer « f », la solution est d’utiliser un lubrifiant ou d’interposer des
éléments antifrictions. Les solutions par queue d’aronde ou par profil rectangulaire exigent un
système de rattrapage de jeu pour fonctionner avec précision. Convient pour des vitesses de
déplacements faibles ou modérées.
Guidage en Té
Solution simple mais nécessitant un système de
rattrapage de jeu par cales de réglage.

16
Guidage en translation
CD 2.2

Guidage en queue d’aronde


Forme très utilisée en particulier pour guider les
chariots de machine-outil. Ce guidage nécessite
souvent un système de rattrapage de jeu par
des cales d’épaisseur ajustables ou par vis de
pression comme ci-contre.

Guidage en plan + vé
Exemple : Liaison L1 de la poupée mobile
La semelle (2) est guidée par rapport au corps (1) par une forme vé et un plan.
Le rattrapage du jeu se fait automatiquement par le poids de la semelle (2).

c- Guidage par glissement (contact direct) forme cylindrique


Guidage par rainure + vis de pression
Solution simple avec une vis de pression logée
dans une rainure (pivot glissant + ponctuelle)

17
Guidage en translation
CD 2.2

Guidage par clavette ou cannelures


Solution hyperstatique qui impose un parallélisme rigoureux (pivot glissant + liaison
rectiligne).

Exemple : Liaison L2 de la poupée mobile


Le guidage en translation du fourreau (7) par rapport au corps (4) est assuré par les surfaces
cylindriques et la clavette à ergot (5).

Guidage par ergot

Double colonne
Solution hyperstatique mais très classique. Des bagues de frottement et des colonnes en
acier trempé faciliteront le glissement à moindre frais. On peut aussi mettre des douilles à
billes (solution avec roulement).

18
Guidage en translation
CD 2.2

d- Guidage par interposition d’éléments antifriction


L’interposition d’éléments antifriction entre les surfaces de liaison permet :
- De diminuer le coefficient de frottement ;
- De reporter l’usure sur ces éléments interchangeables.
Les matériaux utilisés :
- Acier recouvert de PTFE ; 1. Coulisseau
- Bronze fritté autolubrifiant ; 2. Glissière
- Polyamide ; 3. Bague antifriction
- Nylon.

e- Guidage par l’interposition d’éléments roulants


Il s’agit de remplacer le déplacement par glissement par un déplacement par roulement. Il
suffit d’intercaler entre le coulisseau et le guide des éléments roulants (billes, rouleaux,
aiguilles). Cette technologie assure un meilleur rendement mais à un coût plus élevé. Elle
améliore les performances (cadences, vitesses…). Aucune lubrification nécessaire sauf pour
les éléments roulants.
Guidage par cages à éléments roulants
Ils comportent trois catégories de constituants :
- Des éléments roulants (avec ou sans cage) ;
- Des rails de guidage qui portent les chemins de roulement, liés respectivement au
coulisseau et au guide ;
- Des organes d’arrêt ou de protection.

Cage
Elément
roulant
Plaquette Rails
d’arrêt

Guidage par douilles à billes pour surfaces cylindriques


Permettent des fonctionnements sans jeux, améliorent la précision et les performances.
Valeur de coefficient de frottement de 0.001 à 0.005. Se montent par paire. Utilisées sur les
machines-outils, robots, systèmes automatisés… Vitesse de déplacement jusqu’à 5m/s.
Economiques pour arbres lisses, ne supportent que des charges radiales !

19
Guidage en translation
CD 2.2

Guidage par patins


Les patins sont des systèmes à recirculation d’éléments roulants. Ils sont toujours montés
par paire.

Guidage par systèmes complets


Guidages linéaires sur patins utilisés dans la mécanique de précision (robotisation, dispositifs
de contrôle et de mesure…). Ils permettent une absence totale de jeu et ils possèdent un très
faible coefficient de frottement (0.0005 à 0.003). Vitesse de déplacement de 3 à 5m/s.

Guidage à 6 rangées de billes


Guidage à 4 rangées de rouleaux

Guidage par galets


Ils comportent quatre galets. Afin de régler le jeu de fonctionnement, deux des quatre galets
sont montés sur des axes excentriques.

20
Guidage en translation
CD 2.2

a- Systèmes de rattrapage de jeu


Afin de limiter le jeu dans le guidage, il existe de nombreux systèmes de rattrapage de jeu.

1- Graphe récapitulatif des solutions constructives de guidage en


translation
Clavette

Cannelure
FT : par forme
cylindrique
Vis de pression
FT : guidage en translation

2 colonnes
Ou
Forme
rectangulaire

Forme Té
FT : par forme
prismatique
Forme Vé +
après plan

Forme queue
d'aronde

21
Guidage en rotation
CD 2.2

Guidage en rotation
Exemple : dispositif d'entraînement d'un poinçon
2- Description
Le dessin d’ensemble à la page suivante et la
vue en 3D ci-contre, représentent le dispositif
d'entraînement d’un poinçon.
La rotation de l’arbre (31) du moteur Mt est
transmise à la manivelle (13) par l’intermédiaire :
- D’un engrenage cylindrique formé par le
pignon (32) et la couronne (3) ;
- D'un accouplement.
La rotation continue de la manivelle (13+18)
provoque la translation du coulisseau (20) du
bras porte poinçon et du poinçon, à l’aide de la
bielle (16).

3- Schémas cinématique du dispositif d'entraînement d'un poinçon

22
Guidage en rotation
CD 2.2

4- Dessin d’ensemble

23
Guidage en rotation
CD 2.2

5- Nomenclature
17 2 Cousinet à collerette fritté 34 3 Vis à tête cylindrique à 6 pans creux
16 1 Bielle 33 1 Rondelle spéciale
15 1 Axe 32 1 Pignon
14 2 Coussinet à collerette fritté 31 1 Rondelle spéciale
13 1 Manivelle gauche 30 1 Arbre moteur
12 1 Joint à lèvre 29 1 Vis à tête cylindrique à 6 pans creux
11 1 Couvercle 28 2 Goupille de positionnement
10 1 Anneau élastique pour arbre 27 1 Demi-carter droit
9 1 Arbre 26 1 Demi-carter gauche
8 1 Bague 25 1 Clavette parallèle forme A
7 1 Graisseur 24 1 Semelle
6 1 Boîtier 23 2 Lardon
Roulement à une rangée de
5 2 22 1 Axe
billes à contact radial
4 1 Anneau élastique pour alésage 21 1 Anneau élastique pour arbre
3 1 Couronne 20 1 Coulisseau
Vis à tête cylindrique à 6 pas
2 4 19 2 Palier
creux, M4-16
1 1 Porte-couronne 18 1 Manivelle droite
Rp Nb Désignation Rp Nb Désignation
Dispositif d'entraînement d'un poinçon

6- Principes de guidage en rotation


Un guidage en rotation et destiné à assurer une liaison pivot entre deux pièces ou sous-
ensembles. Le seul degré de liberté restant est un mouvement de rotation.
Un guidage en rotation comporte au minimum deux composants :
- L’arbre.
- L’alésage, appelé aussi le moyeu.
7- Solutions constructives
a- Contraintes de choix d'une solution constructive
Le choix d'une solution constructive dépend généralement des contraintes mentionnées sur
le tableau ci-dessous
Contraintes
Types de guidage
en rotation Précision Vitesse de Efforts à Coût de Coût de
de guidage rotation transmettre réalisation maintenance
Par contact direct Faible Faible Faible Faible Très élevée
Par interposition de
Modérée Modérée Modérée Modérée Faible
bague de frottement
Par interposition
Elevée Elevée Très élevée Elevée Modérée
d’éléments roulants
Par interposition d’un
Très Elevée Très Elevée Elevée Très Elevée Très élevée
film d’huile

24
Guidage en rotation
CD 2.2

b- Guidage par contact direct


Les pièces sont en contact direct :
- Le nombre de pièces mises œuvre pour réaliser le guidage est minimum ;
- Le coût de gestion, de montage sera réduit ;
- Le coût de maintenance est très élevé dû au changement des pièces
principales ;
- Dans le cas de fortes charges ou de vitesse de rotation importante, il
y a un risque d’échauffement, usure, vibration...
La liaison L1 :
Le guidage en rotation est obtenu par contact direct des surfaces
cylindriques de l’arbre (22) par rapport au logement (16). Des arrêts
suppriment les degrés de liberté en translation, épaulement sur l’axe (22)
et anneau élastique pour arbre (21).

c- Guidage par bague de frottement


Le principe est d’interposer une pièce (bague), entre les deux pièces à guider, dont les
caractéristiques des matériaux permettent :
- D’augmenter la vitesse de rotation admissible ;
- De diminuer le frottement (0,04 < f < 0.25) ;
- De reporter l’usure sur les bagues, donc, protection des pièces principales ;
- D’optimiser la lubrification par conséquent, réduction de l’échauffement,
l’usure et la vibration ;
- De minimiser le coût de la maintenance ;
- D’augmenter le coût de réalisation.
La liaison L2 :
Le guidage en rotation de (18) par rapport à (19) est obtenu par l’interposition
d’un coussinet à collerette fritté (14) monté serré dans (19). L’arrêt en
translation est assuré par les deux épaulements sur (13) et (18).

Types de bagues de frottement


Coussinets autolubrifiants
Ils sont fabriqués à partir de métal fritté à base de bronze (Cu Sn 8).
Le frittage permet d'obtenir des pièces poreuses (porosités entre 15
et 35% en volume) et ainsi d'y incorporer du lubrifiant (huile,
graphite...). Dans le cas de l'huile, la structure, comparable à une
éponge, restitue l'huile en fonctionnement et l'absorbe à l'arrêt.

25
Guidage en rotation
CD 2.2

Les coussinets composites type "glacier"


La base est une tôle d'acier roulée recouverte d'une couche de
bronze fritté.
Ils peuvent fonctionner à sec ou avec un léger graissage au
montage sous des vitesses périphériques inférieures à 3 m/s.
Température de fonctionnement jusqu’à 250°C.

Les coussinets polymères (Nylon, PTFE, acétal...)


Ils sont constitués d'un support en tôle d'acier roulée revêtue de cuivre sur laquelle est frittée
une couche poreuse de bronze et dans laquelle s'incruste la couche frottante en PTFE
(polytétrafluoréthylène).
- Coefficient de frottement : f=0,03 à 0,25.
- Température d'emploi : -200°C à +250°C.
- Vitesse maximale de glissement : 2m/s.
Le coefficient de frottement donné dépend principalement de la pression de fonctionnement
et de la vitesse de glissement. Ils fonctionnent sans lubrification en douceur, en silence et
sans vibration.

d- Guidage sans contact solide


Paliers hydrodynamique et hydrostatique
Les paliers hydrostatiques sont bien adaptés au cas de charges importantes, ils peuvent
tourner plus vite et plus longtemps…
Application : broches d'aléseuses et de rectifieuses de grande précision, rotor de la pompe
primaire des réacteurs nucléaires.
Palier hydrodynamique
On admettra que :
0,00025xd < J < 0,005xd
et h = 0,0001xd

26
Guidage en rotation
CD 2.2

La formation du film d'huile dépend des trois paramètres suivants :


- Fréquence de rotation et pression du lubrifiant,
- Viscosité du lubrifiant,
- Rugosité des surfaces, Rmaxi < 0,25
Avantage : économique par rapport au palier hydrostatique.
Inconvénient : surfaces mal lubrifiées au démarrage.

Palier hydrostatique
Il n'y a pas de formation de coin d'huile mais l'arbre est alimenté au centre de la liaison par la
pression du fluide sous pression.
Le coefficient de frottement obtenu est inférieur à 0,002.
Avantage : charges importantes, peu de pertes.
Inconvénient : couteux, nécessite une pompe.

Paliers magnétiques
Développés à l'origine pour des besoins militaires et
spatiaux, les paliers à sustentation magnétique prennent
leur départ industriel dans les machines tournantes et les
pompes à vide.
Son rotor « flotte » dans un champ de forces
électromagnétiques contrôlées, donc sans contact, sans
frottement, sans pertes d'énergie et sans lubrifiant.

e- Guidage par éléments roulants


Le principe est d’interposer une série de pièces de révolution entre les deux pièces à guider.
Ainsi, on remplace le glissement au contact par du roulement, dont la résistance passive est
naturellement moins élevée.
Parfois délicat à mettre en œuvre, le montage par éléments roulants nécessite un grand soin
de conception et de fabrication.
Le coût de mise en œuvre est plus élevé que les précédentes solutions.

27
Guidage en rotation
CD 2.2

La liaison L3 :
Le guidage en rotation de l’arbre (9) par
rapport au boitier (6) (moyeu) est obtenu par
l’interposition des éléments roulants (5). Le
montage est à arbre tournant par rapport à la
direction de la charge.
Alors :
- 4 obstacles pour l’arrêt des bagues
intérieures montées serrés k6 :
• Epaulement de (9) ;
• Bague entretoise (8) ;
• Anneau élastique pour arbre (10).
- 2 obstacles pour l’arrêt des bagues
extérieures montées avec jeu H7 :
• Couvercle (11) ;
• Anneau élastique pour alésage (4).

Roulement à une rangée de billes à contact radial


Le roulement est un organe qui assure la liaison mobile entre deux éléments d’un
mécanisme, en rotation l’un par rapport à l’autre. Sa fonction est de permettre la rotation
relative de ces éléments, sous charge, avec précision et avec un frottement minimal.
Les éléments roulants ne sont que très rarement interposés directement entre les deux
pièces à guider. On utilise généralement des éléments standard présentant les avantages
suivants :
- Qualité de fabrication due à leur étude et leur fabrication
par des spécialistes ;
- Coût plus faible puisqu’ils sont fabriqués en grande série ;
- Interchangeabilité ;
- Minimum de valeur ajoutée sur les pièces.
Un roulement complet est composé des éléments suivants :
- Une bague extérieure ;
- Une bague intérieure ;
- Des éléments roulants : billes, rouleaux (cylindriques,
coniques), aiguilles ;
- Une cage séparant les éléments roulants et assurant leur
équidistance.

28
Guidage en rotation
CD 2.2

f- Dimensions des roulements


Les dimensions d'encombrement d'un roulement sont :
- Le diamètre intérieur « d » de la bague intérieure ;
- Le diamètre extérieur « D » de la bague extérieure ;
- La largueur « B »
Remarque : Pour un type de roulement donné, pour un même
diamètre intérieur d, il existe plusieurs diamètres extérieurs D et
plusieurs largeurs B.

g- Système de désignation de base des roulements à billes et à rouleaux

Code Type de roulement Code Type de roulement Code Type de roulement


Roulement à billes à Roulement à billes à
Roulement à billes à
0 contact oblique à deux 7 contact oblique à une QJ
quatre points de contact
rangées rangée
Roulement à rotule sur Butée à rouleaux
1 8
billes cylindriques Roulement à rouleaux
Roulement à rotule sur T coniques conformément
Roulement à rouleaux
2 rouleaux, butée à rotule C à la norme ISO 355
toroïdaux CARB
sur rouleaux
Roulement à rouleaux Roulement à rouleaux
3
coniques cylindriques. Deux
Roulement rigide à billes lettres ou plus sont
4
à deux rangées utilisées pour identifier le
5 Butée à billes N nombre de rangées ou
la configuration des
Roulement rigide à billes épaulements, par ex.
6
à une rangée NJ, NU, NUP, NN, NNU,
NNCF

29
Guidage en rotation
CD 2.2

h- Aptitudes mécaniques des roulements


Aptitudes aux charges Défaut
Vitesse limite
d’alignement
radiales axiales de rotation
admissible
Schéma

Moyen

Moyen

Moyen
Faible

Faible

Faible

Faible
Bon

Bon

Bon

Bon

Type

Roulement à billes
à contact radial • • • •
30
Guidage en rotation
CD 2.2

i- Règles de montage des roulements à une rangée de billes à contact radial


Sous l'action de la charge radiale, les bagues d'un roulement en rotation ont tendance à
tourner sur leur portée ou dans leur logement, ce qui provoque une usure prématurée de la
portée dû au phénomène de laminage. Il faut donc lier les bagues aux éléments du montage
(arbre, logement) afin qu'elles en deviennent partie intégrante.
1er cas : arbre tournant par rapport à la charge
- Tolérances des portées :
• Les bagues intérieures
tournantes sont montées
serrées.
Tolérance de l’arbre : k6
• Les bagues extérieures fixes
sont montées glissantes.
Tolérance de l’alésage : H7
- Arrêts axiaux des bagues :
• Les bagues intérieures montées
serrées sont arrêtées en
translation par quatre obstacles
: A, B, C, D
• Les bagues extérieures
montées glissantes sont
arrêtées en translation par deux obstacles : E et F

2ème cas : alésage (moyeu) tournant par rapport à la charge


- Tolérances des portées :
• Les bagues intérieures fixes sont
montées glissantes.
Tolérance de l’arbre : g6
• Les bagues extérieures
tournantes sont montées
serrées. Tolérance de l’alésage :
M7 ou N7
- Arrêts axiaux des bagues :
• Les bagues intérieures montées
glissantes sont arrêtées en
translation par deux obstacles :
E et F
• Les bagues extérieures montées
serrées sont arrêtées en
translation par quatre obstacles :
A, B, C, D.
NB : Tolérances arbre et alésage : Seuls les diamètres de l’arbre et de l’alésage sont cotés
(pas les roulements).

31
Guidage en rotation
CD 2.2

j- Ordonnancement d’assemblage
On s’intéresse à l’ordonnancement d’assemblage du mécanisme suivant :

A B
Détail de l’arbre

Montage de l’arbre et de ses accessoires Montage du chapeau et du joint

Le plus gros roulement passe sur la portée du plus petit


sans détériorer cette dernière.
Si les diamètres intérieurs des deux roulements sont
identiques, il faut éventuellement dilater le roulement
en le chauffant, en bain d’huile ou par induction, afin
de la mettre en place sans effort et sans détérioration
de l’arbre !

32
Guidage en rotation
CD 2.2

Dans le cas d’un montage


très serré p6, r6… le
montage à la presse entraîne
une détérioration définitive de
l’arbre : il faut dilater le
roulement en le chauffant,
en bain d’huile ou par
induction, afin de le mettre en
place sans effort et sans
détérioration de l’arbre !

Pour le démontage on peut


s’appuyer sur cette partie du
roulement.
Éventuellement on effectue un
« point de chauffe » au
chalumeau pour dilater le
roulement et permettre ainsi
son extraction.

Montage final de l’arbre équipé dans l’alésage

Si les diamètres des deux


roulements sont identiques il
n’est pas possible d’équiper
entièrement l’arbre avant
son montage dans
l’alésage :
Il faut monter « serré » le
second roulement après
installation de l’arbre dans
l’alésage. Dans le cas d’un
montage très serré (p6,
r6…) le démontage peut être
impossible !

33
Guidage en rotation
CD 2.2

Montage dans le cas d’une charge tournante par rapport à l’arbre

L’effort de la presse est exercée sur la bague


extérieure (montée serrée) et la fin de
mouvement a lieu lorsque la bague extérieure
arrive en butée sur l’épaulement de
l’alésage pasd’efforts résiduel dans le
roulement.

L’effort de la presse est exercée sur la


bague extérieure (montée serrée) et la
fin de mouvement a lieu lorsque la bague
intérieure arrive en butée sur
l’épaulement de l’arbre efforts
résiduels dans le roulement.

34
Guidage en rotation
CD 2.2

k- Variété des obstacles pour les bagues intérieures et extérieures

- Obstacle pour bague intérieure : - Obstacle pour bague intérieure : - Obstacle pour bague intérieure :
Epaulement + écrou à encoche. Rondelle spéciale + vis. Anneau élastique pour arbre +
- Obstacle pour bague extérieure : - Obstacle pour bague extérieure : épaulement.
Couvercle + épaulement. Couvercle et épaulement. - Obstacle pour bague extérieure :
Anneau élastique pour alésage +
épaulement.

- Obstacle pour bague intérieure : - Obstacle pour bague intérieure : - Obstacle pour bague intérieure :
Epaulement + écrou à encoche. Anneau élastique pour arbre et Anneau élastique pour arbre +
- Obstacle pour bague extérieure : entretoise + épaulement. épaulement.
Couvercle et clinquants + - Obstacle pour bague extérieure : - Obstacle pour bague extérieure :
épaulement. Anneau élastique pour alésage et Segment d’arrêt + cale + vis.
entretoise + épaulement.

35
Guidage en rotation
CD 2.2

l- L’étanchéité
Les dispositifs d’étanchéité séparent deux espaces de manière qu’aucun liquide ou gaz ne
puisse passer de l’un à l’autre. La notion d’étanchéité est très relative car l’étanchéité
dynamique absolue n’existe pas (notion de durée) ; c’est un idéal vers lequel tend la
technique.
L’ensemble des étanchéités :

Surfaces rodées et
Directe
complémentaires

Pâte à joint
Semi-directe
Statique Graisse

Indirecte Joint d'étanchéité

Permanente Soudage
Étanchéité

Directe Surfaces glacées

Volume des fluides


Semi-directe
interposés
Dynamique
Joints , garnitures
Indirecte
mécaniques

Permanente N'existe pas

Pour l’étanchéité dynamique, il est possible de compléter cet organigramme en y incluant


pour les 3 types existants (directe, semi-directe, indirecte) la notion de mouvement relatif
entre les surfaces (rotation ou translation) et la position de l’étanchéité (radiale ou axiale).
L’étanchéité est un domaine en continuelle évolution, ceci exige une grande expérience : les
exemples fournis (page suivante) ne montrent que les techniques courantes utilisées et
associées aux principes fondamentaux.

36
Guidage en rotation
CD 2.2

Variété de dispositif d’étanchéité

Roulement étanche, la Le graissage se fait au début. Pour On peut changer de la graisse à


lubrification est à vie. changer la graisse, il faut démonter tout moment, avec le graisseur
le couvercle et le roulement. et le bouchon de vidange.
L’étanchéité est assurée à gauche L’étanchéité est assurée à
par les rainures circulaires sur le gauche par les rainures
moyeu et à droite par le couvercle circulaires sur le moyeu et à
et le joint plat. droite par le couvercle.

On peut changer de la graisse à tout Le graissage se fait à travers le graisseur.


moment, avec le graisseur et le bouchon de L’etancheité est assurée à gauche par les gorges
vidange. sur l’arbre (turbine à vis) et à droite par le coucercle
L’étanchéité est assurée à gauche par le et le joint plat.
joint à double lèvres et à droite par le
couvercle et le joint plat.

37
Bague intérieure tournante par rapport Bague intérieure fixe
à la direction de la charge, ou direction par rapport à la
de charge non définie direction de la char-
d’emploi
Conditions
ge Charge

variable
Variable

Normale
Faible et
Constante

Importante
Importante

avec chocs
p6
n6
h5
h6
g6

j5-j6

k5-k6

m5-m6
La bague intérieure est ajustée avec
La bague intérieure
serrage sur l’arbre.
peut coulisser sur
A partir de m5 utiliser des roulements
l’arbre
TOLERANCES POUR LES ARBRES

avec un jeu interne augmenté


Tolérance Observations

Direction
Bague extérieure
Bague extérieure fixe par de charge
tournante par rap-
Tolérancement des portées des roulements

rapport à la direction de la non défi-


port à la direction
charge nie.
d’emploi
Conditions

de la charge
variable

Normale
Normale
Faible et
Charge

ordinaire )
importante

Importante
Importante
Importante

avec chocs
ou normale
avec chocs

Normale ou

(mécanique
J7
K7
P7

H8
H7
N7

M7
Tolérance

La bague extérieure peut La bague extérieure ne peut pas


coulisser dans l’alésage coulisser dans l’alésage
TOLERANCES POUR LES ALESAGES

Observations
Thème : Typologie des assemblages
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Je ne peux Je peux à Je peux
N° Composantes Critères d’évaluation Indicateurs descripteurs des
pas peine bien
difficultés
Analyse et
Analyser une liaison mécanique d'un
Composantes des compétences

modélisation
système.
CD3.6 : Modéliser une liaison correctes des
1
mécanique. différentes liaisons
mécaniques d'un Modéliser et caractériser une liaison
disciplinaires

mécanique d'un système.


système.
Représentation Lire un schéma cinématique 2D et
CD3.8 : Établir ou compléter un correcte d’un schéma 3D
2
schéma cinématique. Représenter un schéma cinématique
cinématique
2D
CD2.2 : Concevoir une solution Conception adéquate Concevoir une solution constructive
3 constructive en justifiant ses d’une solution Choisir et justifier une solution
choix. constructive.
Représenter une solution
Ecouter sans interrompre
l’interlocuteur.
Communication claire
Comprendre les propos et les
Communication. et argumentée ;
4 analyser.
Compétences de vie

Parler d’une manière claire et


logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Aider l’équipe à surmonter les
Coopération. Coopération efficace. difficultés et à résoudre les conflits.
5
Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Assurer un leadership et gérer
l’équipe.
Imaginer et générer des idées.
Création d’idées
Créativité nouvelles et Développer des idées.
6
réalisables. Innover efficacement les idées.
Aider les autres à innover.
Accomplir des tâches.

Résolution adéquate Explorer les problèmes.


Résolution de problèmes.
7 d’un problème. Analyser des problèmes complexes
et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
Compétences de vie

stratégiques.
Exercice de l’esprit Examiner et discuter le problème.
Esprit critique critique avec Réviser les points modifiables les
8
pertinence. plus importants.
Proposer et justifier des hypothèses
Étudier la situation et Identifier les
.
options et les choix possibles.
Chercher et exploiter les conseils
de spécialistes. Faire participer les
Prise de décision autres dans la prise de décision
Prise de décision. raisonnée. commune.
9
Prendre l’initiative, établir des
objectifs et planifier une action.
Suivre l’avancement, évaluer et
gérer les risques. Arrêter
l’application d’une mauvaise
décision.
THEME : TRANSMISSION DE PUISSANCE

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD1.3 : Rechercher les constituants d’une chaine de
transmission de puissance.
CD2.3 : Déterminer les caractéristiques d’une transmission.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Moyens de transmission de puissance

- Roues de friction.
- Poulies et courroies.
- Variateurs de vitesses
- Pignons et chaine.
- Engrenages.
THEME : TRANSMISSION
Séquence : Moyens de transmission de puissance
CD1.3 : Rechercher les constituants d’une chaine de transmission de puissance.
DE PUISSANCE

CD2.3 : Déterminer les caractéristiques d’une transmission.

Introduction
L’énergie ou la puissance fournie par un actionneur souvent n’agit pas directement
sur la matière d’œuvre pour plusieurs raisons parmi lesquels, l’inadaptation (nature de
mouvement, couple, vitesse…), la distance et la position de la source par rapport aux
effecteurs, le coût, la sécurité…

Il est donc nécessaire d’interposer un moyen de transmission de puissance entre les


actionneurs et les effecteurs. M.O.E

Source Ordres Zone d’étude


d’énergie

Alimenter Transmettre
Distribuer Convertir et/ou
Agir
/stocker
adapter

Energie Energie
distribuée Energie
convertie
transmise et/ou
Ce et e adaptée M.O.S
Cs et s

Dans notre étude on s’intéressera seulement à une transmission de mouvement de


rotation sans transformation mais avec une modification possible de la vitesse.

Réservoir carburant
Commandes et sélecteurs
Exemple : Souffleuse à
neige

Dans le domaine de la viabilité


hivernale, une souffleuse à
neige, dénommée fraise de Goulotte de décharge
déneigement ou fraise à
neige en Europe, est
un outil utilisé pour évacuer la
neige accumulée sur la
chaussée ou ses abords pour la
projeter à distance sur le sol ou
dans un camion.
Moteur thermique

Lien vidéo
Roue

Lame de tarière

2
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Galets tendeurs
Poulies-courroies
trapézoïdales Lame de tarière
Arbre moteur (Entrée) (sortie2)
Engrenage
Roue de friction
du variateur

Poulies-courroie crantée

Ressort
Engrenage

Roue (sortie1)

Chaine cinématique de la souffleuse à neige

Poulies-
Roue de friction Engrenage Roue
courroie
du variateur cylindrique (sortie1)
crantée
Moteur
thermique
(Entrée)
Poulies- Lame de
Engrenage (roue et
courroies vis sans fin) tarière
trapézoïdales (Sortie2)

Roues de friction
1- Fonction
Transmettre par adhérence un mouvement de rotation continu
entre deux arbres rapprochés.
Schématisation

3
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

g
2- Étude cinématique p
Rg = O2M : Rayon du galet
Rp= O1M : Distance entre le centre du
O2 M
plateau et le point du contact avec le galet Rp
Rg
g : Vitesse angulaire du galet (en rad/s) O1
p : Vitesse angulaire du plateau (en rad/s)
VM : Vitesse tangentielle ou linéaire (m/s) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑽𝑴
2𝜋𝑁𝑔
𝑀∈ 𝑔𝑎𝑙𝑒𝑡 ‖ = 𝑅𝑔 . 𝑔 avec 𝑔 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 Galet
60
2𝜋𝑁𝑝 Plateau
𝑀∈ 𝑝𝑙𝑎𝑡𝑒𝑎𝑢 ‖ = 𝑅𝑝 . 𝑝 avec 𝑝 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉
60

Ng et Np sont les vitesses respectives du galet et du plateau


On admet que les deux roues (galet et plateau) roulent sans glisser l’une sur l’autre.
𝑀∈ 𝑔𝑎𝑙𝑒𝑡 ‖=‖𝑉𝑀∈ 𝑝𝑙𝑎𝑡𝑒𝑎𝑢 ‖ d’où 𝑅𝑔 . 𝑔 = 𝑅𝑝 . 𝑝
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

Dans notre cas le plateau mène le galet, c-à-d l’entrée du mouvement est assurée par le
plateau et la sortie par le galet.
2𝜋𝑁𝑔
𝑔 𝑅𝑝 𝑁𝑔 𝑅𝑝
𝑟= = ⟹ 60 ⟹ 𝑟 = =
𝑝 𝑅𝑔 2𝜋𝑁𝑝 𝑁𝑝 𝑅𝑔
60
D’une façon générale l’expression du rapport (raison) de la transmission (r) s’écrit :
𝑵𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆 𝑹𝒎𝒐𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝒐𝒖 𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆) 𝒅𝒎𝒐𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝒐𝒖 𝒎𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕𝒆)
𝒓= = =
𝑵𝒆𝒏𝒕𝒓é𝒆 𝑹𝒓é𝒄𝒆𝒑𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝒐𝒖 𝒎𝒆𝒏é𝒆) 𝒅𝒓é𝒄𝒆𝒑𝒕𝒓𝒊𝒄𝒆 (𝒐𝒖 𝒎𝒆𝒏é𝒆)
3- Étude dynamique
a. Conditions d’entraînement :
- Un coefficient de frottement important entre les deux roues (galet et roue) ;
- Une force pressante pour créer l’adhérence.
b. Couple à transmettre
Pour un rayon donné, le couple à transmettre par le système roues de friction est
proportionnel :
- Au coefficient de frottement f entre les roues ;
⃗ au contact des surfaces, l’intensité de cet effort est limitée car la pression
- À l’effort normal F
de contact est faible sur le caoutchouc ou sur le cuir et le risque de déformation et d’usure
des paliers.
𝐹 : La force pressante créée par le ressort
⃗⃗ : L’effort normal
N
⃗ : L’effort tangentiel ou d’entrainement
T
⃗ : La résultante
R
⃗‖
‖𝑇
Coefficient de frottement : 𝑡𝑔𝜑 = 𝑓 = ⃗
‖𝑁‖

4
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

F = N 
 g
On a : T = N  f   C = N  f  Rg

C = T  Rg 

N en Newton (N) et Rg en mètre (m). C
C : le couple sur l’arbre du galet en N.m
4- Puissance transmissible Rg N
Galet O2 
Par définition, la puissance est : M T
F
P = C. en Watt (W)
R
5- Etude technologique O2
p
a. Composition Rp
Le système roues de friction comprend deux Ressort
roues cylindriques ou un plateau et un
Plateau
galet :
- Un plateau (4) en fonte ;
- Un galet (2) en cuir, en matériaux composites, en aggloméré de liège, … dont la surface
extérieure est conique ou cylindrique (légèrement bombée).
Galet et plateau cylindriques Galet et plateau coniques

b. Principales caractéristiques
Avantages Inconvénients
• Fonctionnement silencieux ; • Efforts importants sur les
• Réalisation simple et économique ; paliers d’où usure ;
• Glissement entre les roues en cas de variation brusque • Transmission de faible
du couple résistant ; puissance.
• Variation possible de la vitesse sans arrêt du mécanisme.

5
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Poulies et courroie
Poulie motrice Galet tendeur
1- Fonction
Transmettre par adhérence, à l’aide d’un lien flexible appelé
« courroie », un mouvement de rotation continu entre deux
arbres éloignés.
2- Étude cinématique
La transmission de mouvement entre la poulie motrice et la
poulie réceptrice est schématisée ci-dessous.

Entraxe
Brin tendu
A VA
B VB
2 Poulie
1 réceptrice
O2 R2 O1
R1

Poulie réceptrice Brin mou Poulie motrice

- En négligeant le glissement entre les poulies et la courroie, on exprime la vitesse linéaire


en fonction de la vitesse angulaire :
• La vitesse linéaire sur la poulie motrice : VB = R1.1

• La vitesse linéaire sur la poulie réceptrice : VA = R2.2

1 et 2 sont les vitesses angulaires respectives de la poulie motrice et la poulie réceptrice


exprimées en « rad/s »
- La courroie est considérée comme inextensible :
2 R
Donc VB = VA alors R1.1 = R2.2 et par conséquent : = 1
1 R2
En exprimant la vitesse angulaire en fonction de la vitesse de rotation :
2N1
1 = avec N1 : la vitesse de rotation de la poulie motrice en tr/min.
60
2N2
2 = avec N2 : la vitesse de rotation de la poulie motrice en tr/min.
60
Après tout calcul fait, le rapport de transmission (r) s’écrit :
N2 R d
r= = 1 = 1
N1 R2 d2
Astuce : la transmission avec poulies et courroie crantée (ou synchrone) est assurée par
obstacles (dents), donc on peut exprimer le rapport en fonction du nombre des dents Z.
N2 Z
r= = 1
N1 Z2

6
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

3- Étude dynamique T0
a. Couple à transmettre
Au repos :
T0 O1
T0 : la tension de pose R1
C= (T 0 )
- T0  R1 = 0Nm

Donc, au repos, le système poulies et courroie ne transmet aucun couple.


En mouvement, soient :
T : La tension sur le brin tendu de la courroie Brin tendu
T
t : La tension sur le brin mou de la courroie
Le couple sur la poulie motrice est : 1
C= ( T - t ) R
1
t
O1 R1
b. Puissance transmissible
Brin mou
Par définition, la puissance P est :
P = C. 
c. Rendement
L’utilisation d’une transmission par poulies et courroie engendre une déperdition
(affaiblissement) de puissance due au :
- Patinage de la courroie (glissement) ;
- Décollage de la courroie à une certaine vitesse (dû à la force centrifuge) ;
- Vibrations dues à une vitesse excessive ou à une mauvaise configuration géométrique ;
- Flexion répétée de la courroie.
Par définition, le rendement η est :
P P : Puissance sur l'arbre récepteur en W
 = r avec  r
PM PM : Puissance sur l'arbre moteur en W
4- Étude technologique
Comment choisir une courroie de transmission ?
Pour faire le bon choix, vous aurez besoin de connaître le type de section ainsi que les
dimensions de la courroie.
Le type de courroie à utiliser dépend du type d’application :
- Couple à transmettre ;
- Vitesse de rotation ;
- Distance entraxe ;
- Rapport de réduction ;
- Conditions de température ;
- Précision de la transmission.

7
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

a. Principaux types de courroies

Type Caractéristique

Elles sont surtout utilisées dans les petits


mécanismes.
Les courroies rondes standard en polyuréthane
sont souvent soudées. Il suffit de faire fondre
chaque extrémité de la courroie et de les coller
Courroie ensemble jusqu'à refroidissement de celle-ci.
Ronde
(torique)
Mini-tour
Très silencieuses, elles permettent de grands
rapports de réduction et sont surtout utilisées aux
grandes vitesses (80 à 100 m/s) sous de faibles
couples. Elles absorbent bien les vibrations
torsionnelles, ce qui autorise les grands entraxes
et les grandes longueurs. Elles ont un très bon
rendement (≈ 98 %, comparable aux
engrenages). Le bombé des poulies permet un
Courroie meilleur guidage et une meilleure stabilité de la
plate courroie et compense dans une certaine mesure
Presse un désalignement initial.
Les courroies trapézoïdales sont les plus
utilisées ; à tension égale elles transmettent une
puissance plus élevée que les courroies plates
(conséquence de la forme en V augmentant la
pression de contact et par là l'effort
transmissible).
Si une puissance élevée doit être transmise on
peut utiliser plusieurs courroies en parallèles sur
la même poulie (avec 1, 2, 3..., 10 gorges).
Courroie
Le montage nécessite un bon alignement des
trapézoïdale
poulies et un réglage de l'entraxe pour le
Perçeuse
montage et le démontage.

On peut les considérer comme des courroies


plates avec des dents. Elles fonctionnent par
engrènement, sans glissement, comme le ferait
une chaîne mais avec plus de souplesse.
Contrairement aux autres courroies, elles
supportent bien les basses vitesses et exigent
Corrroie
une tension initiale plus faible.
crantée
(synchrone)
Imprimante 3d

8
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

La courroie striée est une courroie de


transmission de puissance striée dans le sens
de la longueur, ce qui augmente énormément
la surface de contact entre la poulie et la
courroie. Cependant elle fonctionne par
adhérence de la denture sur la poulie. Sa
structure monobloc permet une répartition
homogène de la tension au contact
poulie/courroie
Courroie
striée
Machine à laver

b. Constituants d’une courroie


Les courroies ne sont pas généralement constituées d’un seul matériau :

Courroie plate Courroie trapézoïdale Courroie crantée


Enrobage Enrobage

Armature métallique
Tissu Cordes Tissu Cordes
Câbles Câbles

c. Matériaux
Produits synthétiques Caoutchouc ou
Tissus caoutchoutés
avec cuir élastomères renforcés
- Fibres de coton et nylon ou
- Cuir + perlon autres fibres imprégnées Fibres de verre, acier et
- Cuir + nylon de caoutchouc. nylon
- Cuir + rilsan - Reliés par un joint (chauffé (V = 20 m / s)
et meulé) après coupure.
d. Réglage de la tension de la courroie
Toute transmission de puissance par courroie doit
disposer d’un système de réglage destiné à :
- Créer la tension de pose de la courroie avec la
poulie ;
- Compenser le vieillissement naturel d’un lien
flexible dont la tendance est de s’allonger d’une
manière irréversible ;
- Intervenir pour réduire l’amplitude des battements dans les cas des transmissions à grand
entraxe.

9
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

e. Réglage avec tendeur (poulies de tension)


Le galet enrouleur doit être placé sur le brin mou le plus près possible de la petite poulie et à
l’extérieur de la courroie. Il est à éviter pour les courroies
trapézoïdales.

Galet enrouleur Galet enrouleur

f. Réglage sans tendeur


Outre l'utilisation de poulies de tension, la tension de la
courroie peut également être appliquée en ajustant la distance
entre les deux poulies.

g. Principales caractéristiques d’une transmission par poulies – courroie


Avantages Inconvénients
- Transmission mécanique flexible ; - Le couple transmissible est faible pour les
- Transmission à grandes vitesses ; courroies plates ;
- Positon éloignée des arbres «Grand - Une tension initiale de la courroie est nécessaire
entre-axe possible entre les poulies» ; pour garantir l’adhérence ;
- Transmission simple et silencieuse ; - Fluage, glissements possibles ;
- Frais d’achat et d’installation réduit ; - Sensibilité à l’huile ;
- Entretien facile ; - L’encombrement des éléments de guidage
- Grande durée de vie ; (roulements, coussinets) dans les paliers sont
- Un bon rendement 95%. soumis à des efforts radiaux souvent importants ;
- La transmission n’est pas parfaitement
homocinétique (à cause de glissement entre la
courroie et les poulies).
h. Schématisation des courroies
Type de courroie
Transmission par
courroie
(Symbole général) Plate Trapézoïdale

Ronde Crantée
Poulies étagées

10
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Variateur de vitesse mécanique


Un variateur de vitesse mécanique ou transmission à variation continue est un dispositif
mécanique permettant de faire varier continûment le rapport de vitesse d'un arbre moteur à un
arbre mené. Il est utilisé en remplacement d'une boîte de vitesses. Dans le monde automobile,
il est connu sous son acronyme anglais : CVT (Continuously Variable Transmission ou
Continuously Variable Torque).
1. Variateurs à courroie
a. Principe
Les poulies sont constituées de deux flasques ou demi-poulies, une solidaire de l'arbre l'autre
capable de coulisser longitudinalement sur l'arbre.
Le rapprochement ou l’écartement de ces flasques influe directement sur les rayons R1 et R2
des 2 poulies.

Variation automatique Variation commandée


Variateur à courroie scooter Variateur à courroie industriel

Variateur à courroie automobile

Lien vidéo
Courroie
métallique

11
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

2. Variateurs à plateau et galet simple


La translation du galet qui est Levier de commande
en liaison glissière par rapport
à l’arbre hexagonal fait varier le
diamètre de contact sur le
plateau. Le ressort (créateur de
l’effort presseur) permet de
Galet
maintenir le contact entre le
galet et le plateau. Arbre hexagonale

Ressort

Plateau

Une transmission planétaire continuellement variable (CVP) qui se base sur un jeu de
structures sphériques en rotation (les planètes) et inclinées situées entre deux anneaux. Elle
dispose d’:
- Un disque d'entrée, ou anneau, qui fonctionne comme source d'énergie ;
- Un disque de sortie, ou anneau, connecté à la sortie de la CVP ;
- Un jeu de sphères tournant, chacune d’elles tourne sur son propre axe et sont disposées
entre le disque d'entrée, externe, et un "soleil" central qui aide à maintenir les sphères en
position.
4. Exemple : Moyeu à variation continue de bicyclette « NuVinci »

Disque
d’entrée 3 à 12 billes

Axe de Disque de
bille sortie

12
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Pignons et chaine
1. Fonction
Transmettre par obstacle, à l’aide d’un lien
articulé appelé « chaine », un mouvement
de rotation continu entre deux arbres
éloignés parallèles.

Astuce : Les chaines sont utilisées en


transmission de puissance mais aussi en
manutention, convoyage et dans de
nombreuses réalisations.

2. Étude cinématique
a. Condition d’entraînement
Pour transmettre un mouvement de rotation entre deux pignons moteur et récepteur, il faut
avoir le même module « m ».
b. Rapport de transmission
Entraxe
Brin tendu

2
1
O2 O1 R1, Z1
R2, Z2

Pignon récepteur Brin mou Pignon moteur

Sachant que : d1 = m  Z1 et d2 = m  Z2
Le rapport de la transmission (r) s’écrit :
N d Z
r = Pignon mené = Pignon menant = Pignon menant
NPignon menant dPignon mené ZPignon mené

3. Étude technologique
a. Chaînes à rouleaux
Ce sont les plus utilisées en transmissions des puissances.
Les vitesses limites : 12 à 15m/s.

La transmission d’une puissance très élevée nécessite des


chaines à brins multiples.

13
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

b. Principaux constituants d’une chaîne à rouleaux


Axe
Douille
Rouleau

Plaque intérieure

Plaque extérieure

c. Principales caractéristiques :
- Rapport de transmission constant (pas de glissement) ;
- Longue durée de vie ;
- Aptitude à entraîner plusieurs arbres récepteurs en même temps à partir d’une même
source ;
- Sont essentiellement utilisées aux basses vitesses (moins de 13m/s pour les chaînes à
rouleaux, moins de 20 m/s pour les chaînes silencieuses) ;
- Les sens de rotation de la roue d’entrée et de la roue de sortie sont identiques ;
- Les mouvements des roues dentées et de la chaîne sont réversibles ;
- La vitesse de rotation du système peut être modifiée en changeant soit le nombre de dents
des deux roues, soit leurs diamètres.
Avantages Inconvénients
- L'utilisation d'une chaîne qui s'emboîte sur les dents - Transmission bruyante ;
des roues empêche tout glissement ; - Vitesses de rotation faible ;
- Longue durée de vie ; - Lubrification nécessaire.
- Entraînement de plusieurs arbres récepteurs en
même temps ;
- Couple à transmettre important.
d. Techniques de lubrification
Au contraire des courroies une transmission par pignons et chaine
nécessite une lubrification. Ponctuelle, cela peut se faire de
manière manuelle, par exemple en déposant des gouttes d'huile
avec une burette ou bien en appliquant le lubrifiant avec un
pinceau (vélo, moto…).
La lubrification continue touche tous les
mécanismes fermés en mouvement et est
constituée par un système de conduites qui
amène, par l’intermédiaire d’une pompe, le
lubrifiant vers les divers organes à lubrifier. Chaîne
Pompe à huile

14
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

e. Réglage de la tension de la chaine


Le réglage de tension de la chaine est similaire à celui de la courroie c’est-à-dire, le réglage
peut être effectuer avec ou sans tendeur (voir Réglage de la tension de la courroie).

Exemple :
Avec changement d’entraxe Sans changement d’entraxe
Dispositif de Chaine de
réglage de distribution
position de la voiture
roue arrière-
moto

Tendeur chaine (convoyeur)

Rainure permettant le réglage de position


de la roue arrière-vélo

Tendeur
chaine vélo

La chaine est un ensemble d’articulation facile à joindre,


ce qui permet l’ajout ou la suppression d’un ou plusieurs
maillons pour modifier sa longueur et par la suite sa
tension.

f. Schématisation normalisée des chaines

Type de chaine

Maillons
Transmission par
chaine
Rouleaux

Dents

15
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Engrenage
1. Fonction
Transmettre par obstacle, un mouvement de rotation continu entre deux arbres rapprochés.
Qu'est-ce qu'un engrenage ?
Un engrenage est un mécanisme composé
de deux roues dentées.
L’une des roues entraîne l’autre par l’action
des dents qui sont successivement en
contact.
La roue qui a le plus petit nombre de dents
est appelée pignon.

Pignon

Roue
Une combinaison d’engrenages est appelée train
d’engrenages.

2. Les différents types d’engrenages


Suivant la fonction qu'ils ont à réaliser, les engrenages peuvent avoir différentes formes et
différentes caractéristiques de denture. Il y a trois catégories d'engrenages :

Engrenages cylindriques Engrenages coniques Les engrenages gauches


(Axes parallèles) (Axes concourants) (Axes non coplanaires)
Contact extérieur Engrenage
hélicoïdal à 45°

Sens de rotation opposé


Contact intérieur Roue et vis sans fin

Même sens de rotation

16
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

3. Types de dentures de l’engrenage Axe de rotation


Génératrice
a. Dentures droites
La génératrice de forme des dents est une droite
parallèle à l’axe de rotation. C’est le type de denture
le plus courant. Il est utilisé dans la majorité des
applications de mécanique générale. En effet, il s'agit
du système qui permet de transmettre le maximum
d’effort. Néanmoins, son principal défaut est d’être
bruyant, engendre des vibrations et par conséquence
moins de rendement.

b. Dentures hélicoïdales
La génératrice des dents est une forme hélicoïdale de
même axe que l’axe de rotation de la roue. Ce type de
denture présente l’avantage d’être plus silencieux que la
denture droite, en créant moins de vibrations. Les
dentures hélicoïdales permettent également d’augmenter
la conduite de la transmission, en faisant en sorte que le
nombre de dents simultanément en contact devienne
constant, ce qui permet de transmettre des efforts plus
importants et surtout d’atténuer les vibrations et les bruits.
En contrepartie ce type de denture engendre un effort axial dont l’intensité dépend de l’angle
d’inclinaison de denture.
4. Les engrenages à denture droite
a. Profil de la dent
Si l'on veut que le rapport de transmission soit constant tout au long du contact entre deux
dents d'un engrenage, de façon à obtenir un fonctionnement doux sans vibrations, la surface
courbe du profil de la dent doit avoir une forme géométrique bien définie.
Une forme géométrique simple, qui satisfait à ces conditions, est la développante de cercle.

La développante de cercle est la trajectoire d'un point


d'une droite qui roule sans glisser sur un cercle

17
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Dans le système de profil à développante, la forme de la dent dépend essentiellement de


l'angle de pression, qui est normalement de 14½° ou de 20° (ou de 15° et de 20° en SI).
Ligne de pression (droite d’action)

Roue menée

Roue menante
b. Caractéristiques d’une roue à denture droite

Tableau des caractéristiques

Désignation Symbole Observations et formules usuelles


Déterminé par le rapport des vitesses (13 mini pour
Nombre de dents Z
un bon fonctionnement)
Module m Déterminé par R.D.M
Diamètre primitif d d = m.Z
da = d + 2.m (denture extérieure)
Diamètre de tête da
da = d - 2.m (denture intérieure)
df = d - 2.5m (denture extérieure)
Diamètre du pied df
df = d + 2.5m (denture intérieure)
Pas au primitif p p = .m
Largeur de denture b b = k.m (k : coefficient de largeur entre 6 et 10)
Hauteur de denture h h = 2.25m
Hauteur de saillie ha ha = m
Hauteur du creux hf hf = 1.25m

18
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Désignation Symbole Observations et formules usuelles

Contact extérieur Z
Z
𝒅𝟏+ 𝒅𝟐 𝒎(𝒁𝟏+ 𝒁𝟐 ) d
𝒂= = d
𝟐 𝟐

Entraxe de deux
a Contact intérieur
roues (1) et (2) Z
𝒅𝟏− 𝒅𝟐 𝒎(𝒁𝟏− 𝒁𝟐 ) Z
𝒂= = d
𝟐 𝟐 d
La roue (1) est appelée
généralement couronne ou roue
intérieure

c. Dimensions normalisées
Deux valeurs permettent de définir les roues dentées :
- Le module
Le module m choisi parmi les modules normalisés et déterminé par un calcul de résistance
des matériaux.
𝑇
La relation permettant le calcul de ce module est : 𝑚 ≥ 2,34√
𝑘.𝑅𝑝𝑒
T : effort tangentiel sur la dent.
k : coefficient de largeur de denture.
Rpe : résistance pratique à l’extension, elle dépend du matériau utilisé.
Astuce : la taille de la denture dépend essentiellement du couple à transmettre, c’est pour
cette raison qu’on trouve dans un même mécanisme (boite à engrenages) des roues à
modules différents. Dans le cas d’un réducteur, le couple appliqué à la roue dentée à l’entrée
est inférieur à celui à la sortie.

Il n’existe pas de denture de n’importe quel module, les modules sont normalisés.

Les premières valeurs normalisées de m


0, 3 0,5 0,8 1 1,25 1,5 2 2,5 3 4 4 6 8 10

Nota : Deux roues dentées doivent avoir le même module pour pouvoir s’engrener.

- Nombre de dents
Le nombre de dents Z de chaque roue dentée permet de définir le rapport des vitesses r de
l’engrenage.
Il existe un nombre de dents minimal pour un pignon en deçà duquel se produit à coup sûr
une interférence d'engrènement ou de taillage.
On considère, que pour une denture normale, 13 est ce nombre minimal de dents. Pour
chacune des valeurs qui suivent il existe une fourchette de nombre de dents garantissant un
engrènement sans interférence.

19
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Le tableau ci-dessous précise ces fourchettes.

Nombre minimal de dents


Z1 13 14 15 16 17
Z2 13 à 16 13 à 26 13 à 45 13 à 101 13 à 

d. Rapport de vitesses ou raison d’engrenage

ω1 et ω2 sont les vitesses angulaires respectives


des roues dentées (1) et (2) :
Z1 : Nombre de dents de la roue (1)
Z2 : Nombre de dents de la roue (2)
Non glissement au point (M) :

(𝑀1/𝑂) ‖ = ‖𝑉(𝑀2/𝑂) ‖  𝑅1 . 1 = 𝑅1 . 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

N : Vitesse de rotation exprimée en tr/min


ω : Vitesse angulaire exprimée en rd/s avec
2𝜋𝑁
𝜔=
60
Si la roue (1) entraine la roue (2) alors le rapport de
deux roues est :

𝑁2 𝑑1 𝑍1
𝑟= = =
𝑁1 𝑑2 𝑍2
e. Rapport d’un train d’engrenage
La raison globale (r) du train d’engrenages est égale au rapport de la vitesse de rotation de
sortie sur la vitesse de rotation d’entrée du train. Elle est égale au produit des raisons de
chaque engrenage.

𝑁𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒
𝒓𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 = = 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡𝑠
𝑁𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒

D’une façon plus générale :

𝑁𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑍 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑜𝑢𝑒𝑠 𝑚𝑒𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠


𝒓𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍 = =
𝑁𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑍 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑜𝑢𝑒𝑠 𝑚𝑒𝑛é𝑒𝑠

20
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Exemple : Train à 2 engrenages


(5) : arbre d’entrée
(7) : arbre de sortie
𝑁7 𝑍1 𝑍3
𝒓(𝟒,𝟕)= = ×
𝑁5 𝑍2 𝑍4

f. Sens de rotation
Z3
- Nombre de contacts extérieurs pairs : sens de
rotation de sortie identique à celui de l’entrée.
- Nombre de contacts extérieurs impairs : sens de
rotation inverse à celui de l’entrée.

Dans le cas des roues dentées en cascade les roues


intermédiaires n’agissent que sur le sens de rotation
et n’ont pas d’effet sur le rapport. Z1

𝑁3 𝑍1 𝑍2 𝑍1
𝒓(𝟏,𝟐) = = × =
𝑁1 𝑍2 𝑍3 𝑍3
Z2

g. Efforts sur les dentures – Couple transmis


L’effort F normal à la dent (Action de la roue menante sur la roue menée) étant incliné de
l’angle de pression α (20° en général), on considère les deux projections de F suivant :
- La tangente commune aux cercles primitifs : T (Effort tangentiel qui détermine le couple
transmis) ;
- La normale commune aux cercles primitifs (radiale) : R (Effort radial qui détermine un
effort sur les paliers et contrainte de flexion dans les arbres).
Les relations sont données sur la figure ci-dessous. L’effort T est celui utilisé pour le calcul
du module « m ».

2𝐶 2𝐶
⃗‖ =
‖𝑇 =
𝑑 𝑚. 𝑍
‖𝑅⃗ ‖ = ‖𝑇
⃗ ‖ . 𝑡𝑔𝛼
C: couple transmis ( N.mm)
d: diamètre primitif (mm)

21
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

h. Matériaux utilisés :
- Fonte à graphite sphéroïdal : Roues de grandes dimensions.
- Aciers ordinaires type C : Engrenages peu chargés.
- Alliage de cuivre : La roue qui engrène avec une vis sans fin c’est elle généralement qui
subit l’usure pour protéger la vis sans fin (la vis est plus couteuse).
- Aciers au nickel-chrome : Engrenages fortement chargés.
- Matières plastiques (Nylon, Téflon...) : Faible puissances.

Avantages Inconvénients
- L'utilisation des dents de l’engrenage empêche tout - Technologie élaborée ;
glissement ; - Maintenance plus spécialisée ;
- Longue durée de vie ; - Prix élevé ;
- Couple à transmettre important ; - Lubrification nécessaire.
- Rapport puissance/dimension très favorable.

i. Schématisation normalisée des engrenages

Roue extérieure Roue intérieure Roue conique Roue et crémaillère

Hélicoïdale Chevron

Denture extérieure Denture intérieure Engrenage conique Roue et vis sans fin
Engrenages droits

22
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

Etude de transmission de la souffleuse à neige


L’utilisateur doit déplacer La souffleuse à neige en
1
marchant, pour des raisons de sécurité le cahier des
charges impose une vitesse maximale de la machine Arbre 7
Vmaxi = 1,65 m/s moteur
Dans cette étude on désire vérifier si cette vitesse est
respectée. 2 3
On donne :
- Couple moteur Cm = 12,88 Nm, pour une vitesse
Nm = 2600 trs/min (régime maximum). Rp 4
- Caractéristique de la transmission :
• Poulie (1) de diamètre primitif d1 = 46 mm
• Poulie (3) (considérée comme plateau pour le
variateur) de diamètre primitif d3 = 170 mm
• Galet (2) de diamètre d2 = 127 mm 5
• Nombre de dents du pignon arbré (4) Z4 = 13dents et
de module m4= 1,5 mm 6
• Entraxe entre les arbres (4) et (5) : a4-6= 110,25 mm
• Diamètre de la roue de la souffleuse à neige est DR = 360 mm
1- Calculer le nombre de dents de la roue (6)
𝑚(𝑍4+ 𝑍6 ) 2𝑎 (4−6) 2 × 110,25
𝑎 (4−6) = ⟹ 𝑍6 = − 𝑍4 = − 13 = 134 𝑑𝑒𝑛𝑡𝑠
2 𝑚 1,5

2- Compléter le tableau ci-dessous des caractéristiques des roues dentées (4) et (6)

Roue m (mm) Z d (mm) ha (mm) hf (mm) Entraxe (mm) Rapport

4 1,5 13 19,5
13
1,5 1,875 a4-6=110,25mm
6 1,5 134 201 134

3- Calculer la vitesse de rotation de la poulie (3)


𝑁3 𝑑1 𝑑1 46
𝑟 (1−3) = = ⟹ 𝑁3 = . 𝑁𝑚 = × 2600 = 703,53 trs/min
𝑁𝑚 𝑑3 𝑑3 170

4- On donne les rayons limite du plateau ; 5 ≤ Rp ≤ 80. Calculer les deux vitesse maximale et
minimale du pignon arbré (4)

𝑁4𝑚𝑖𝑛 𝑅𝑃𝑚𝑖𝑛 2. 𝑅𝑃𝑚𝑖𝑛 2. 𝑅𝑃𝑚𝑖𝑛 2×5


= = ⟹ 𝑁4𝑚𝑖𝑛 = . 𝑁3 = × 703,53
𝑁3 𝑅2 𝑑2 𝑑2 127
𝑁4𝑚𝑖𝑛 = 55,39 trs/min

23
Moyens de transmission de puissance
CD 1.3
CD 2.3

𝑁4𝑚𝑎𝑥 𝑅𝑃𝑚𝑎𝑥 2. 𝑅𝑃𝑚𝑎𝑥 2. 𝑅𝑃𝑚𝑎𝑥 2 × 80


= = ⟹ 𝑁4𝑚𝑎𝑥 = . 𝑁3 = × 703,53
𝑁3 𝑅2 𝑑2 𝑑2 127
𝑁4𝑚𝑎𝑥 = 821,64 trs/min
5- Calculer la vitesse de rotation maximale de roue de la souffleuse
𝑁𝑅𝑜𝑢𝑒 𝑍4 𝑑1 13
= ⟹ 𝑁𝑅𝑜𝑢𝑒 = . 𝑁4𝑚𝑎𝑥 = × 821,64 = 79,71 trs/min
𝑁4𝑚𝑎𝑥 𝑍6 𝑑3 134

6- Déduire la vitesse de déplacement maximale de la souffleuse en m/s, puis vérifier la


condition imposée par le cahier de charge
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑉𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑙𝑒𝑢𝑠𝑒
𝐷𝑅 2𝜋𝑁𝑅𝑜𝑢𝑒
𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑙𝑒𝑢𝑠𝑒 ‖ = 𝑅𝑅 . 𝑅𝑜𝑢𝑒 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 .
2 60
−3
360. 10 × 𝜋 × 79,71
=
60
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑉 𝑠𝑜𝑢𝑓𝑓𝑙𝑒𝑢𝑠𝑒 ‖ = 1,502 m/s

Vsouffleuse < Vmax : la condition imposée par le cahier des charges est respectée

Dans cette partie on désire étudier la capacité de la souffleuse au déneigement


On donne : Diamètres primitifs des deux poulies pour courroie trapézoïdale
Poulie motrice Dpm = 72,5 mm et poulie réceptrice Dpr =200 mm
Le rapport de réduction roue et vis sans fin est rv = 3/20
1- Calculer la vitesse de la lame de tarière NL
𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒 𝐷𝑝𝑚 𝐷𝑝𝑚 72,5 3
𝑟𝑔.𝑡𝑎𝑟𝑖è𝑟𝑒 = = . 𝑟𝑣 ⟹ 𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒 = . 𝑟𝑣 . 𝑁𝑚 = × × 2600
𝑁𝑚 𝐷𝑝𝑟 𝐷𝑝𝑟 200 20
𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒 = 141,37 trs/min
2- Sachant que le rendement global de la transmission est  = 0,7. Calculer le couple exercé
par la lame CL
𝑃𝐿 𝜋𝑁𝑚 𝜋𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒
 = ⟹ or 𝑃𝑚 = 𝐶𝑚 . 𝑒𝑡 𝑃𝐿 = 𝐶𝐿 .
𝑃𝑚 30 30
𝜋𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒
𝐶𝐿 .
 = 30 = 𝐶𝐿 . 𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒 ⟹ 𝐶 =  𝐶𝑚 . 𝑁𝑚 = 0,7 × 12,88 × 2600
𝜋𝑁 𝐿
𝐶𝑚 . 𝑚 𝐶𝑚 . 𝑁𝑚 𝑁𝐿𝑎𝑚𝑒 141,37
30
𝐶𝐿 = 165,81 𝑁𝑚

24
Thème : Transmission de puissance
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Je ne peux Je peux à Je peux
N° Composantes Critères d’évaluation Indicateurs descripteurs des
pas peine bien
difficultés

Lire un dessin d’ensemble.


Détermination
Composantes des compétences

CD1.3 : Rechercher les correcte des


constituants d’une chaine de constituants d’une Identifier les constituants d’une
1 transmission de puissance. chaine de transmission de
chaine de
disciplinaires

mouvement.
transmission de
Critiquer les choix technologiques
mouvement
de chaque moyen de
transmission.
Détermination
CD2.3 : Déterminer les correcte des Étudier les grandeurs physiques
2 caractéristiques d’une caractéristiques de chaque moyen de
transmission. d’une transmission transmission
de puissance.
Ecouter sans interrompre
l’interlocuteur.
Communication claire
Comprendre les propos et les
Compétences de vie

Communication. et argumentée ;
3 analyser.
Parler d’une manière claire et
logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Coopération. Coopération efficace. Aider l’équipe à surmonter les
4
difficultés et à résoudre les conflits.
Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Assurer un leadership et gérer
l’équipe.

Accomplir des tâches.

Résolution adéquate Explorer les problèmes.


Résolution de problèmes.
5 d’un problème. Analyser des problèmes complexes
et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
stratégiques.
Exercice de l’esprit Examiner et discuter le problème.
Esprit critique critique avec Réviser les points modifiables les
6
pertinence. plus importants.
Proposer et justifier des hypothèses
THEME : COMPORTEMENT STATIQUE DU SOLIDE
INDEFORMABLE

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD1.6 : Résoudre un problème de statique dans le plan.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Statique du solide indéformable


- Actions de contact et actions à distance.

- Notion de frottement de COULOMB.

- Principe fondamental de la statique.

- Statique graphique.
Séquence : Statique du solide indéformable
THEME : COMPORTEMENT
STATIQUE DU SOLIDE

CD1.6 : Résoudre un problème de statique dans le plan.


INDEFORMABLE

Présentation
Le système étudié est une grue d’atelier
(appelée aussi chèvre d’atelier).
Suivant les modèles, ce dispositif, de type
hydraulique, est utilisé pour lever et
déplacer des charges pouvant atteindre
2000 kg. Flèche articulé

Vérin de levage

Moteur

Support sur roue

Nomenclature
Rp Nb Désignation Matière Rp Nb Désignation Matière
1 1 Mât EN AW-2017 17 1 Boucle de crochet
2 2 Plaquette EN AW-2017 18 1 Corps de crochet
3 1 Flèche EN AW-2017 19 1 Anneau de levage
4 1 Rallonge de flèche EN AW-2017 20 1 Charge S235
5 1 Patte de crochet 21 1 Axe fileté EN AW-2017
6 3 Plaque de vérin EN AW-2017 22 1 Axe de positionnement EN AW-2017
7 1 Attache vérin haut EN AW-2017 23 1 Écrou à croisillon
8 1 Tige de vérin EN AW-2017 24 1 Cale d'épaisseur
9 1 Corps de vérin EN AW-2017 25 14 Douille à aiguilles
Axe d’articulation
10 1 Attache vérin bas EN AW-2017 26 7 EN AW-2017
excentrique
Anneau élastique pour
11 1 Bras coudé long EN AW-2017 27 12
arbre
12 1 Bras coudé court EN AW-2017 28 1 Écrou ISO 7040 M8
13 3 Roue EN AW-2017 29 4 Vis ISO 10642-M8x30
Axe d'articulation Rondelle plate ISO
14 1 EN AW-2017 30 1
excentrique 10673-type L-8
15 1 Axe de Manille 31 1 Vis ISO 4014-M8x50
Goupille élastique ISO
16 1 Corps de Manille 32 6
8752-6x30

2
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Dessin d’ensemble

3
Statique du solide indéformable
CD 1.6

La statique
La statique étudie les conditions d’équilibre des forces appliquées aux solides considérés
indéformables. Une relation entre les forces extérieures appliquées à un système
matériel immobile est donnée par le théorème de la Statique : le torseur de l’ensemble
des forces extérieures est constamment nul.
Les actions mécaniques
On désigne par action mécanique toute cause physique capable :
- De modifier le mouvement d'un corps ;
- D’interdire le mouvement d'un corps susceptible de se déplacer ;
- De déformer un corps.
En mécanique, les forces sont utilisées pour modéliser des actions mécaniques diverses
(action de contact, poids, attraction magnétique...). Elles sont représentées par des
vecteurs définis par :
- Une intensité (en Newton) ;
- Une direction ;
- Un sens ;
- Un point d'application (au point du support).
On distingue 2 types d'actions mécaniques :
Actions mécaniques de contact
Ce sont les actions mécaniques au cours desquelles, il y a un contact entre les deux
solides, elles sont de deux types :
• Les actions mécaniques de contact localisées : le contact entre les deux solides se fait
en un point.
y
Exemple : Contact de la roue de la grue avec le sol
13
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F13/sol : 26
- Point d’application : A ;
- Direction : l’axe 𝑦 ;
- Sens : - 𝑦 ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
- Module : ‖F 13/sol ‖ en N ;
FASol/1
3 x
• Les actions mécaniques de contact réparties : le So A
contact entre les deux solides se fait sur une grande l FA13/So
surface. l

Exemple : Effort presseur sur le piston du vérin de la grue


L’action de l’huile sous pression est repartie sur toute la y1

surface (S) du piston créer un effort résultant ⃗⃗⃗⃗


Fp :
8
- Point d’application : Centre de la section (S) ;
- Direction : l’axe 𝑦1 ;
fp
- Sens : 𝑦1 ;
fp
⃗⃗⃗⃗p ‖ = ∑ 𝑓𝑝 . 𝑆
- Module : ‖F en N.
fp
fp X1
fp fp

4
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Actions mécaniques à distance


Ce sont les actions mécaniques au cours desquelles, il n'y a pas un
contact entre les deux solides.
Exemple : Poids de la charge (20)
G
C’est une action mécanique à distance modélisée par ⃗P.
⃗P :
- Point d’application : G ;
P
- Direction : de la pesanteur g
⃗ ;
- Sens : vers le bas ;
⃗ ‖ = m. ‖g⃗‖
- Module : ‖P avec : « P » en N, la masse « m » en kg et ‖g
⃗ ‖ en N/kg

Décomposition des vecteurs forces


On peut remplacer un ensemble de forces par une force
unique appelée résultante ; on peut décomposer une force 
y
en deux ou plusieurs autres forces dont la somme est 
égale à la force initiale.
On peut par exemple décomposer le vecteur ⃗⃗⃗⃗
Fp en deux
vecteurs ⃗⃗fx et ⃗⃗fy dont la somme donne le vecteur ⃗⃗⃗⃗
Fp .
⃗⃗⃗⃗
Fp = ⃗⃗⃗⃗
Fx + ⃗⃗⃗⃗
Fy ; ⃗⃗⃗⃗p ‖ = √F2x + F2y
‖F Fx
x
Notion de moment ou de couple C
Les effets d'une force sur un solide dépendent de la
Fp
position de la force par rapport au corps. Ils engendrent
Fy
des transactions ou des rotations.
Pour traduire ces phénomènes, on fait appel à
la notion de moment. 1
y
Exemple : Action de (2) sur (10)
Le moment engendré par F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/10 en A est un F2/10
vecteur ⃗M
⃗⃗ qui est perpendiculaire au plan formé
par la droite d’action (HC) et le point A et tel
que segment [AC] tourne dans le sens
⃗⃗⃗⃗ . Le moment x
trigonométrique autour de Az C  d A
engendré par ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F2/10 en A est :
10 H
M = AC . cos  . ‖F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/10 ‖ = ‖F2/10 ‖. d 2

Astuce : Le moment peut être positif ou négatif selon le sens arbitraire choisi.

La droite (HC) est appelée droite d’action de la force F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


2/10, « d » est appelé «bras de
levier». C’est la distance la plus courte entre la droite d’action de la force et le point de
calcul du moment. Cette distance est la longueur du segment perpendiculaire à la droite
d’action passant par le point de calcul [AH].

5
Statique du solide indéformable
CD 1.6

L’unité du moment est donc le Newton mètre (N.m)


De même on peut déterminer le moment en A de F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2/10 en
utilisons la décomposition de cette force.
⃗⃗⃗⃗⃗𝐴 = M
M ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴(𝐹
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) + M𝐴(𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) ;
𝑥2/10 𝑦2/10

Puisque la droite d’action de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


Fx2/10 passe par le point A,
alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) est nul.
𝑥2/10

Donc ⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴 = 0⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑦2/10 )
;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
La force Fy 2/10 provoque un moment négatif ;
Alors, MA = - Fy2/10 . AC

Sens du moment

http://www.vetopsy.fr/mecanique-
quantique/images/moment-angulaire.gif

Torseur d’action mécanique


Les actions mécaniques exercées sur un solide sont rarement modélisables uniquement
par une résultante ou par un moment. Elles sont souvent une combinaison des deux.
Les torseurs sont des outils de modélisation, analogue au vecteur, permettant de
représenter ces actions mécaniques.
Défini en un point donné (P), un torseur d'action mécanique et un système de force-
couple constitué de deux grandeurs :
- Une résultante des forces ⃗R indépendantes du point choisi.
- Un moment résultat ⃗⃗⃗⃗⃗
M𝑃 , fonction du point P choisi.
Notation : Torseur en un point P
Fx Mx
⃗R

{𝜏}P = {⃗M⃗⃗ P} = {Fy My} ; avec :
Fz Mz P
- (Fx ; Fy ; Fz) sont les coordonnées cartésiennes de la résultante ⃗R.
- (Mx ; My ; Mz) sont les coordonnées cartésiennes du moment résultant ⃗⃗⃗⃗⃗
MP .
- ⃗R et ⃗⃗⃗⃗⃗
MP sont appelés éléments de réduction du torseur au point P.

Exemple : Action de (2) sur (10)


Puisque on travaille dans le plan (x,y) alors Fz = 0, le moment de Fx = 0 ;
Fx2/10 0
⃗⃗⃗⃗⃗A
F
{𝜏2/10 } = {M⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
} = {Fy2/10 0 }
A 𝐴(𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )
2/10 0 − Fy2/10 . 𝐴𝐶 A

6
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Notion de frottement de COULOMB


Introduction
Les actions mécaniques de contact ont été schématisées par des vecteurs (forces)
perpendiculaires (ou normaux) aux surfaces de contact, les frottements étaient négligés.
Cette schématisation amène des erreurs systématiques relativement faibles dans la
plupart des problèmes.
Cependant, dans un certain nombre de cas, la prise en compte du frottement est
nécessaire, soit pour diminuer les effets (pertes d’énergie, amélioration du rendement,
etc...), soit pour l’utiliser avec bénéfice (freins, embrayages, poulies-courroies, serre joint,
etc...).
Les lois sur le frottement découlent de l’expérimentation de COULOMB.

Définition
Lorsque deux surfaces en contact tendent à glisser, mais sans se déplacer, l'une par
rapport à l'autre, on dit qu'il y a "adhérence". Lorsque les deux surfaces en contact se
déplacent ou glissent l'une par rapport à l'autre, on dit qu'il y a "frottement".

Situation problème
Soient deux solides 1 et 2 en contact en un point A voir figure ci-contre.
Appelons 𝐴1/2 l’action de contact de 1 sur 2 en A
⃗ la normale sortante de 1 vers 2.
Soit 𝒏
Appelons 𝒕 le vecteur tangentiel tel que, si le contact
⃗ (𝐴2/1) non
était parfait, il y aurait une vitesse relative 𝑉
nulle :

⃗ 1/2 la composante normale de l’action 𝐴1/2


Soit 𝑁
⃗ 1/2 la composante tangentielle de 𝐴1/2
⃗ et 𝑇
suivant 𝒏
⃗ 1/2 + 𝑇
suivant 𝒕. On a : 𝐴1/2 = 𝑁 ⃗ 1/2

Définissons l’angle α tel que :

L’action tangentielle de (1) sur (2) issue de l’adhérence ou du frottement s’oppose au


mouvement possible de (2) par rapport à (1).

L’action tangentielle de glissement ou d’adhérence de (1) sur (2) s’oppose à (2) dans
le mouvement de (2) / (1).

L’action tangentielle de glissement ou d’adhérence de (2) sur (1) entraîne (1) dans le
mouvement (2) / (1).

7
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Lois de coulomb en cas d’adhérence et de frottement


Les lois de Coulomb permettent de déterminer la relation liant la composante normale transitant
au contact avec la composante tangentielle issue de l’adhérence/frottement des deux surfaces :
Adhérence Glissement
il y a adhérence il y a limite d’adhérence
A1/2 est dans le cône d’adhérence (<) A1/2 est sur le cône d’adhérence (=)
║T1/2║ = tan(α).N1/2 ║T1/2 ║ = tan(φ).N1/2
Alors, il y a adhérence et tendance au Alors, il y a équilibre strict ou limite d’équilibre
déplacement vers la droite : et tendance au déplacement vers la droite :
EQUILIBRE STABLE EQUILIBRE STRICT

Frottement
A1/2 est en dehors du cône d’adhérence (>)
Alors, l’équilibre est impossible et il y a
glissement vers la droite.
A1/2 est sur le cône de frottement (>) :
MOUVEMENT de (2) / (1).

Lorsqu’il y a adhérence, une inégalité complique grandement les démarches de résolution.


Dans ce cas, on se placera souvent « à la limite du glissement (=)», de manière à traiter
le cas limite entre adhérence et glissement.

8
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Coefficient de frottement « f »
f dépend essentiellement de:
- la nature des matériaux en contact
- leur état de surface (rugosité, sens des stries)
- la présence ou non de lubrifiant
- la vitesse relative de déplacement des surfaces de contact.
f ne dépend pas de:
- l’intensité des efforts exercés (poids des pièces)
- l’étendue des surfaces de contact (pression de contact)

Tableau des valeurs des coefficients de frottement f


Matériaux en Nature de Matériaux en Nature de
f f
contact frottement contact frottement
Garniture de
Sec 0,19 sec 0,35 à 0,4
frein/fonte
Acier / fonte Bon
Gras 0,16 Plastique/plastique 0,02 à 0,08
Acier / bronze graissage
Bon
0,1 PA 6/6/Acier Sec 0,32 à 0,42
graissage
Acier / Bon
0,05 PA 11/Acier Sec 0,32 à 0,38
antifriction graissage
Sec 0,21 PC/Acier Sec 0,52 à 0,58
Fonte / bronze Gras 0,15 PE/Acier Sec 0,24 à 0,28
Fonte / Fonte Bon 0,05 à
PS/Acier Sec 0,35 à 0,5
graissage 0,1
Graissage
0,1 PTFE/Acier Sec 0,22
moyen
Acier trempé /
Bronze Graissage
sous 0,05 Pneus/route sec 0,6 à 0,7
pression goudronnée
mouillé 0,35 à 0,6

9
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Equilibre – Principe fondamental de la statique (PFS)


Un système de forces d’un solide isolé est en équilibre si ses résultantes sont nulles.
En effet, si la force résultante n’est pas nulle, une translation se produit.
De même, si un moment résultant subsiste, le solide tournera.
Par conséquent, on peut écrire l’équilibre de manière analytique :

Principe fondamental de la statique (PFS)


𝑛
𝑛
∑ 𝐹𝑖 𝑥 = 0 La somme de ∑ 𝑀𝑖 𝑧 = 0
𝑖=1
𝑛 forces est 𝑖=1

∑ 𝐹𝑖 𝑦 = 0 nulles
En un point bien précis
𝑖=1
Dans un repère galiléen, pour tout système isolé S en équilibre par rapport à ce repère.
La somme de toutes les actions mécaniques extérieures exercées sur S est nul.
⃗S = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗2 + ⃗⃗⃗⃗
F1 + F ⃗⃗⃗⃗𝑛 = ⃗0
F3 + …….. + F
⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗1 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗2 ) + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗3 ) ………. + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M𝐴(𝐹⃗⃗⃗⃗𝑛 ) = ⃗0

Remarque : En effet, si l’une de ces conditions n’est pas respectée, un moment ou une
force résiduelle existe, donc un déplacement ou une rotation aussi. L’équilibre n’est alors
pas obtenu.

Exemple : Etude d’équilibre des éléments de la grue

On donne :
a = 1650 mm
b = 1000 mm
c = 1600 mm
d = 1350 mm
e = 400 mm
f = 150
g = 100
h = 100
Charge P = 2000 daN

10
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Hypothèses :
- Toutes les articulations sont parfaites (sans jeu et pas de frottement).
- Les poids propres des différentes pièces sont négligés.

En appelle :
S1 l’ensemble des pièces (3 + 4 + 6).
S2 l’ensemble des pièces (5 + 15 + 16 + 17 + 18 + 19 + 20).
S3 l’ensemble des pièces (7 + 8 + 9 + 10).
S4 l’ensemble des pièces (1 + 2 + 11 + 12 + 13).

Exemple : Etude d’équilibre de S2


S2 est soumis à deux forces directement opposées, le poids ⃗P et
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ FS1/S2
FS1/S2 l’action de S1/S2.
La direction est verticale puisque ⃗P est l’action à distance de la
pesanteur.
⃗ ‖ = 2000 daN,
‖P
⃗ ‖ = ‖F
‖P ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
S1/S2‖ = 2000 daN.

P
Exemple : Etude d’équilibre de S1
On isole S1, sachant que le poids de la masse appliqué en G est de 2000 daN.
On détermine les actions mécaniques appliqués à S1 graphiquement.
- Le poids ⃗P est une action mécanique à distance crée par la pesanteur, alors la force
appliquée par S2/S1 à comme point d’application le point H, de direction verticale y ⃗ , de
sens vers le bas −y⃗⃗⃗⃗⃗ et de module 2000 daN.
- Le solide S3 est soumis à deux forces seulement donc ils sont directement opposés, de
direction la droite (DE).
- Reste à déterminer la direction de F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
s4/s1 et son module ainsi que celui de Fs3/s1.
- D'après le principe fondamental de la statique, le dynamique est fermé (somme des
vecteur nulle) et les forces sont concourante en un point. Prolongeons la droite (DE) et
la droite d’action du poids P ⃗ , ils se coïncident au point I1, c’est le point de concourance
des trois directions, alors la droite d’action de ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs4/s1 est (FI1).

11
Statique du solide indéformable
CD 1.6

3 forces non parallèles agissent


sur un solide en équilibre :
- Leurs directions sont
concourantes en un point I1.
- Le dynamique est fermé

Mesurons la longueur des vecteurs, ça donne :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖F s3/s1‖ = 180 x 40 = 7200 daN.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖F s4/s1‖ = 134 x 40 = 5360 daN.

Action Point
Direction Sens Intensité
mécanique d’application

P H Verticale  2000 daN
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs3/s1 E \  7200 daN
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs4/s1 F \  5360 daN

12
Statique du solide indéformable
CD 1.6

Exemple : Etude d’équilibre de S3


Le solide S3 est soumis à deux forces en E et en D, donc les
deux forces sont directement opposées :
Même module, même droite d’action et de sens opposés.
On a déjà déterminé ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs3/s1 précédemment alors ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs1/s3 est
appliquée au même point, de même module, de même droite
d’action et de sens opposé.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
‖F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
s3/s1‖ = ‖Fs1/s3 ‖ = 7200 daN.

Action Point
Direction Sens Intensité
mécanique d’application
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs1/s3 E \  7200 daN
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fs4/s3 D \  7200 daN

Exemple : Etude d’équilibre de la


grue
Appliquons la méthode analytique
On isole la grue pour étudier son
équilibre.
Elle est soumise à 3 forces
extérieures :
- Le poids P⃗.
- L’action du sol sur la roue arrière
F2
- L’action du sol sur les deux roues
avant ayant une résultante F1.
Toutes les forces sont verticales.
Calculons la distance x.
x = c – (d.cos + g + f)
avec  = 30°.
x = 1600-(1350x0,866+100+150)
x = 180,9mm
Appliquons le principe fondamental
de la statique en A.

∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0 ; -P+F1(S/G)+F2(S/G)=0 
∑ 𝑀𝐴 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0 ; -P . x+F2(S/G).c=0 

13
Statique du solide indéformable
CD 1.6

P. x
 → F2(S/G) = c
=
2000 . 180.9 Action Point
Direction Sens Intensité
= 226,125 daN mécanique d’application
1600
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
 → F1(S/G) + F2(S/G) = P → F1 S/G A |  1773,875 daN
F1(S/G)=(P – F2(S/G)) ; F1(S/G) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F 2 S/G C |  226,125 daN
(2000–226,125)=1773,875daN

P G |  2000 daN

Exemple : Pression au niveau du piston du vérin


Selon le cahier de charges fonctionnel la grille supporte une charge maximale de 2000
daN. Déterminons la pression d’huile nécessaire au niveau du piston du vérin afin de
soulever cette charge.
Isolons le piston, il est soumis à deux forces directement opposées de droite d’action son
axe et celui de la tige du vérin ().
⃗⃗⃗⃗p ‖ = ‖F
‖F ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
s1/s3 ‖

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 
‖F s1/s3‖ = 7200 daN y

Sachant que le diamètre du piston est de 40 mm,
Calculons la pression « p ».
F
P = S , F en Newton (N)
S en mm²
F 72000
Alors P = = = 57,29 daN/mm² x
S π.20² C
Fp

14
Thème : Comportement statique du solide indéformable
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Je ne peux Je peux à Je peux
N° Composantes Critères d’évaluation Indicateurs descripteurs des
pas peine bien
difficultés
Composantes des

Lire un dessin d’ensemble.


Détermination
compétences
disciplinaires

CD1.6 : Résoudre un correcte des actions


1 problème de statique dans le mécaniques Déterminer les actions de contact
plan. appliquées sur un et actions à distance.
composant isolé.
Exploiter les logiciels de calcul.

Ecouter sans interrompre


l’interlocuteur.
Communication claire
Comprendre les propos et les
Communication. et argumentée ;
3 analyser.
Compétences de vie

Parler d’une manière claire et


logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Aider l’équipe à surmonter les
Coopération. Coopération efficace. difficultés et à résoudre les conflits.
4
Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Assurer un leadership et gérer
l’équipe.

Résolution de problèmes. Résolution adéquate Accomplir des tâches.


5 d’un problème.
Explorer les problèmes.
Analyser des problèmes complexes
et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
stratégiques.
THEME : COMPORTEMENT DU SOLIDE
DEFORMABLE

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD1.7 : Retrouver les différentes sollicitations que subit un
solide de type poutre.
CD2.1 : Dimensionner un composant et vérifier sa résistance.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Traction-Compression
- Essai.

- Contrainte.

- Condition de résistance.

- Condition de rigidité.

Cisaillement simple
- Contrainte.

- Condition de résistance.

15
Traction - compression
CD 1.6

Traction – compression simple

Définition
On dit qu'une poutre travaille en extension simple (1er cas) ou en compression simple
(2ème cas) quand elle est soumise à deux forces axiales directement opposées
appliquées au centre de surface des sections extrêmes qui tendent à l'allonger ou à la
raccourcir.
Essai de traction simple

Il permet de déterminer les caractéristiques, la limite élastique et la résistance à la


rupture des différents matériaux.
Cet essai consiste à soumettre une éprouvette normalisée de longueur l à un effort de
traction progressivement croissant, généralement jusqu’à la rupture.
À chaque incrément d’effort, la
contrainte normale et la déformation de
la poutre sont portées sur une courbe.
Cette opération est effectuée
régulièrement jusqu’à la rupture de la
poutre. On obtient ainsi la courbe
contrainte déformation caractérisant le
matériau.
La courbe à généralement (de manière
simplifiée) l’allure montré sur la figure
ci-dessous.

Diagramme type effort :


F en fonction de l’allongement l

Diagramme type contrainte :


 en fonction de l/l

16
Traction - compression
CD 1.6

F
-𝜎 = : Contrainte de traction (MPa) ;
S0
- N : Effort de traction (N) ;
- S0 : Section initiale de l’éprouvette (mm²).
La partie (OA) et la partie élastique. La poutre reprend sa forme initiale si l'expérience et
interrompue dans cette zone. La pente E de la droite (OA) est appelée module
d’élasticité linéaire où module de Young.
La relation entre la contrainte et la déformation dans la zone élastique est donnée par la
loi de Hooke (Robert Hooke 1635 -1703).
F 𝑙
=E , ou  = E. Loi de Hooke
S0 𝑙

La partie (AD) et la partie plastique. La limite élastique est dépassée. Si l'expérience est
interrompue, la poutre ne reprend pas sa forme initiale.
Au point D, l’éprouvette perd complètement son élasticité, c’est la rupture.

Caractéristiques mécaniques
Les caractéristiques mécaniques tirées de l'essai sont :
- Limite élastique : Re ou σe ;
- Module d’élasticité longitudinale ou module de Young : E ;
- Résistance à la rupture : σr ou Rr.
- Contrainte maximale : σm ou Rm.
𝑙𝑢 −l0
- Allongement : A% = . 100.
𝑙0
𝑆0 −𝑆𝑢
- Coefficient de striction : 𝑧% = 100. 𝑆0
Après rupture l’éprouvette a une longueur ultime lu avec l0 étant la longueur initiale.
Étude des déformations
⃗ est normal, noté N
L’effort F ⃗⃗ , s’exerce
toujours au centre G de la section droite S
(effort de cohésion)
- Poutre en traction N > 0
- Poutre en compression N < 0
L'allongement x est le même pour tous les points d'une section droite (S) repérée par x.
∆𝑥
Il s'ensuit que l'allongement unitaire 𝑥 = (sans unité) est le même en tout point de la
𝑥
section.

⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = ∑ 𝑑𝑁
𝑁

Il y a répartition uniforme de
contrainte dans la section droite (S). D’où :

17
Traction - compression
CD 1.6

N
σ= ; N en (N) ; S en (mm²) ;  (MPa).
S

Condition de résistance
Les contraintes développées dans les poutres doivent rester dans le domaine élastique.
En général, on adopte un coefficient de sécurité s.
La condition de résistance pour une contrainte normale d'extension est :

𝑁
- En extension : 𝜎 = ≤ 𝑅𝑝𝑒 ; Rpe = Re/s
𝑆
Avec Rpe contrainte pratique à l'extension en (MPa).

𝑁
- En compression : 𝜎 = ≤ 𝑅𝑝𝑐 ; Rpc = Re/s
𝑆
Avec Rpc contrainte pratique à la compression en (MPa).

Tableau coefficient de sécurité (s)


Coefficient de
Conditions générales de calcul (sauf réglementation particulière)
sécurité (s)
Cas exceptionnels de grande légèreté. Hypothèse de charges
1.5 à 2
surévaluées.
Construction où l'on cherche la légèreté (aviation). Hypothèse de
2à3 calcul la plus défavorable (charpente avec vent ou neige,
engrenages avec une seule dent en prise…)
3à4 Bonne construction, calculs soignés, haubans fixes.
Construction courante (légers efforts dynamiques non pris en
4à5
compte. Treuils.)
Calculs sommaires, efforts difficiles à évaluer (cas de chocs,
5à8
mouvements alternatifs, appareils de levage manutention).
8 à 10 Matériaux non homogènes. Chocs, élingue de levage.

10 à 15 Chocs très importants, très mal connue(presse). Ascenseurs.

Condition de rigidité
Pour des raisons fonctionnelles (problème d'alignement d'appui, cahier des charges…), il
est parfois important de limiter l'allongement. Il doit rester inférieur à une valeur limite :
l<llim
D'après la loi de Hooke :
∆𝑙
σ = E. ε = E. N. 𝑙
{ 𝑙 ⟹ ∆𝑙 =
N E. S
σ=
S
Quelques caractéristiques mécaniques des matériaux

18
Traction - compression
CD 1.6

Matériaux Module de Young E en (MPa)


Acier de construction 210 000
Acier inoxydable 18-10 203 000
Fontes 83 000 à 170 000
Laiton (Cu + Zn) 100 000 à 130 000
Aluminium (Al) 69 000
Cuivre (Cu) 124 000
Titane (Ti) 114 000
Béton 20 000 à 50 000
Verre 69 000
Caoutchouc 1 à 100
Polystyrène 3 000

Exemple : Etude de la tige du piston (8)


La tige du piston (8) est soumise à deux forces ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F7/8 et la force
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fpiston/8 provoquée par le piston.
La tige est soumise à deux forces directement opposées qui
tendent à la raccourcir.
Sollicitation : Compression ;
Déformation : Raccourcissement.
Sachant que la tige est en acier de module d’Young
E = 210000 N/mm², de diamètre d = 30 mm et de longueur
l=200mm.
Quel sera le raccourcissement de la tige l et quelle sera la
contrainte  ?
- Recherche de la section de la tige :
𝜋𝑑 2 𝜋. 302
𝑆= = = 706,85 𝑚𝑚²
4 4

- Le raccourcissement de la tige :
𝐹7/8 . 𝑙0 72000.200
∆𝑙 = = = 0.097 𝑚𝑚
𝐸. 𝑆 210000.706,85

- La contrainte sera égale à :


𝐹7/8 72000
𝜎= = = 101,86 𝑁/𝑚𝑚²
𝑆 706,85

19
Traction - compression
CD 1.6

Astuce : La longueur l doit être comprise entre 3 et 8 fois la dimension transversale la plus
faible pour éviter le risque de flambage.

Exemple : Etude de la patte de crochet (5)


La patte de crochet (5) est soumise à
deux forces ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F4/5 et la force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
F16/5.
Ces deux forces sont directement
opposées qui tendent à l’allonger.
Sollicitation : Traction (extension) ;
Déformation : Allongement.

La patte de crochet (5) est en acier dont :


- La limite à la rupture de l’acier est de 63
daN/mm².
- La limite élastique est de 40 daN/mm².
- Le coefficient de sécurité est de 4.
On a deux sections ou peut avoir rupture : S’1 ou S’2
S’1 = 2.S1 = (27,5-14).15 = 202,5 mm²
S’2 = 2.S2 = (40-26).15 = 210 mm²
Calculons la force admissible pour la patte de crochet.
La force maximale admissible est déterminée pour que la contrainte de traction dans la
patte de crochet ne dépasse pas la limité élastique Re avec le coefficient de sécurité s.
C’est à dire que l’on se place à la résistance pratique,
Re 40
Rp = = = 10 daN/mm²
s 4
On est donc dans cette situation : σ ≤ Rp
F
≤ R p → F ≤ R p . S′1 ; F ≤ 202,5.10 = 2025 daN
S
Remarque : on a calculé pour S’1 puisque c’est la section la plus faible.

20
Cisaillement simple
CD 1.6

Cisaillement simple
Définition
Il y a cisaillement lorsqu'une pièce est sollicitée par deux forces égales, de même droite
d'action mais de sens contraires qui tendent à faire glisser l’une sur l'autre les deux
parties de la pièce.

Sous l'action de 2 forces la poutre tend à se séparer en 2


tronçons E1 et E2 glissant l'un par rapport à l'autre dans le
plan de section droite (P).
Une section droite S d'une poutre E est sollicitée au
cisaillement simple, si les éléments de réduction au centre
du surface G de S du torseur des efforts de cohésion sont :

𝑇 0 0
{𝜏𝑐𝑜ℎ }𝐺 = { } = {𝑇𝑦 0}
0 𝐺
0 0𝐺

Essai de cisaillement simple


Considérons une poutre (E) parfaitement
encastrée et appliquons-lui un effort de
cisaillement F uniformément réparti dans le plan
(P) de la section droite (S) distante de x du
plan (S0) d'encastrement.
On se rapproche des conditions du cisaillement
réel, à condition de vérifier que x est très petit.
Si l’on isole (E1), on trouve alors le torseur de
cohésion suivant :
0 0
{𝜏𝑐𝑜ℎ }𝐺 = {−F 0 }
0 −F. ∆x 𝐺
Lorsque x tend vers 0, on retrouve alors le torseur de cohésion du cisaillement pur.

21
Cisaillement simple
CD 1.6

Etude des déformations en cisaillement


Si on trace la variation du glissement y en
fonction de l'effort F, on obtient la courbe
représentée ci-dessous.

La déformation s’effectue en deux phases (Figure


ci-contre)
- Zone OA : zone de déformations élastiques : le
glissement est proportionnel à la charge. F = f(y)
- Zone ABC zone de déformations permanentes
(plastiques).

Etude de contrainte en cisaillement


Chaque élément de surface dS supporte un effort df
contenu dans la section S.
Il y a répartition uniforme des contraintes de la section
droite. D'où :
⃗⃗ ‖
‖T
τ= S
Avec :
 : contrainte tangentielle en MPa ou N/mm² ;
T : effort tranchant en N ;
S : aire de la section droite cisaillée en mm².
Etude de déformation
La section S cisaillée se déplace dans son plan. Ce déplacement est un glissement. Il est
défini par un angle de glissement . Cet angle de ∆y et ∆x tel que tg= ∆y/∆x. Dans le
domaine élastique,  reste faible, on peut confondre  et tg d’où = ∆y/∆x.
Relation contrainte - déformation
Dans la première portion de la courbe (Zone OA), il y a proportionnalité entre la charge et
la déformation. La loi traduisant cette linéarité est : moy = G. 
G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb exprimé en (MPa).
Cette relation peut s’écrire encore :

22
Cisaillement simple
CD 1.6

𝐹 ∆𝑦
𝜏𝑚𝑜𝑦 = = 𝐺. = 𝐺. 𝛾
𝑆 ∆𝑥
Condition de résistance au cisaillement
Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle  doit rester inférieure à une
valeur limite appelée résistance pratiques au cisaillement adm ou Rpg en mégapascal
(MPa).
𝑅𝑒𝑔
𝜏𝑎𝑑𝑚 = 𝑅𝑝𝑔 = s ;
Avec :
s : un coefficient de sécurité ;
Reg : la résistance élastique au cisaillement du matériau en mégapascal (MPa).
La condition de résistance s’écrit alors :  ≤ adm
Relation entre Re et Reg
Relation entre la résistance élastique à l'extension Re et la résistance élastique au
glissement Reg

Matériaux Relation entre Re et Reg

Aciers doux, alliages d'aluminium


Reg = 0,5.Re
(Re≤270 MPa)

Aciers mi-durs (320 ≤ Re ≤ 520 MPa) Reg = 0,7.Re

Aciers durs, fontes (Re ≥ 600 MPa) Reg = 0,8.Re

Exemple : Etude de l’axe (26) 5 y


4
L’axe (26) en équilibre est soumis à deux forces
B
égales de même droite d’action, de sens opposés et 26
x
de même module F5/26 = P = 2000 daN. z
Sachant que le diamètre de l’axe est de 20mm,
Déterminons la contrainte tangentielle supportée par
l’axe :
𝐹 20000
𝜏𝑚𝑜𝑦 = = = 63,66 𝑁/𝑚𝑚²
𝑆 202
𝜋. 4

Déterminons la déformation  sachant que G=80000 N/mm²


𝐹 ∆𝑦
𝜏𝑚𝑜𝑦 = = 𝐺. = 𝐺. 𝛾
𝑆 ∆𝑥
𝜏𝑚𝑜𝑦 63,66
𝛾= = = 7,95. 10−4
𝐺 8.104

23
Thème : Comportement du solide déformable
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Je ne peux Je peux à Je peux
N° Composantes Critères d’évaluation Indicateurs descripteurs des
pas peine bien
difficultés
Composantes des compétences

Détermination
CD1.7 : Retrouver les correcte des actions
différentes sollicitations que Identifier les différentes
1 mécaniques
sollicitations que subit un solide
disciplinaires

subit un solide de type appliquées sur un


poutre. composant isolé.

Déterminer les dimensions d’un


CD2.1 : Dimensionner un composant
2 composant et vérifier sa
Vérifier la résistance d’un
résistance.
composant

Ecouter sans interrompre


l’interlocuteur.
Communication claire
Comprendre les propos et les
Communication. et argumentée ;
3 analyser.
Compétences de vie

Parler d’une manière claire et


logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Aider l’équipe à surmonter les
Coopération. Coopération efficace. difficultés et à résoudre les conflits.
4
Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Assurer un leadership et gérer
l’équipe.
Accomplir des tâches.

Résolution adéquate Explorer les problèmes.


Résolution de problèmes.
5 d’un problème. Analyser des problèmes complexes
et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
stratégiques.
6 Étudier la situation et Identifier les
options et les choix possibles.
Chercher et exploiter les conseils de
spécialistes. Faire participer les
Prise de décision
autres dans la prise de décision
Prise de décision. raisonnée. commune.
Prendre l’initiative, établir des
objectifs et planifier une action.
Suivre l’avancement, évaluer et
gérer les risques. Arrêter
l’application d’une mauvaise
décision.
THEME : OBTENTION DES PIECES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD1.8 : Caractériser les procédés d’obtention d’une pièce.
CD2.4 : Positionner isostatiquement une pièce en tenant
compte des contraintes d’antériorités.
CD3.9 : Décoder un document de fabrication.
CD2.6 : Mettre en œuvre les machines conventionnelles et
les machines à commande numérique (MOCN) pour
réaliser un composant.
CD2.8 : Mettre en œuvre les composantes d’une chaine
numérique de fabrication additive.
CD2.7 : Contrôler une pièce.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Obtention des pièces par enlèvement de matière.


- Contrainte d’antériorité.
- Positionnement isostatique et moyen
d’ablocage.
- Cotes de fabrication.
- Lecture et rédaction d’un document de
fabrication.
- Perçage ; lamage ; filetage ;
- Tournage : Dressage, chariotage,
chanfreinage, alésage…
- Fraisage : Surfaçage, entaillage, rainurage…

1
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Introduction
Cycle de vie d’un produit
Analyse du besoin
Etude de la
faisabilité Conception

Définition

Industrialisation

Homologation
Production
Commercialisation

- Dossier industriel
- Prototypage
- Processus de fabrication

Industrialiser c’est mettre en place de l’outil de


production (documents de fabrication, temps,
outillages, approvisionnements, contrôles...).
Un prototype peut éventuellement être mis en
œuvre. Cette étape fait appel aux services du
bureau des méthodes et de la fabrication.

L’étude de fabrication est prévisionnelle


permettant au technicien du bureau des
méthodes de consigner pour un produit
déterminé, les décisions suivantes :

- L’ordre des phases et des opérations


- Le choix des machines-outils
- L’indication des spécifications de contrôle
- L’indication des réglages
- Le choix des conditions de coupe
- L’étude prévisionnelle des temps et des prix.

Dossier de fabrication
Pour réaliser une pièce mécanique, il faut déterminer quelles seront les différentes étapes
de fabrication pour conduire la pièce de son état initial à son état final.

Pour se faire, un dossier de fabrication comporte un ensemble de documents dans lequel


est consigné le processus industriel.
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Ce dossier de fabrication est composé de :

Cahier
des
charges

Dessin de
Contrat de définition
phase de la
pièce

Dossier de
fabricarion

Avant
Repérage
projet
des
d'étude de
surfaces
fabrication

Dessin de
brut

Avant-projet d'étude de fabrication


L’avant-projet d'étude de fabrication (APEF) est développé pour permettre d’établir l’ordre
chronologique des opérations d’usinage, Il recensera les informations suivantes :

Phase : une phase est un ensemble d’opérations élémentaires réalisées sur le même poste
de travail.

Sous-phase : sur le même poste de travail, si on change le référentiel de mise en position,


on appelle ça une sous-phase.

Opération : c’est l’action d’un outil sur une surface élémentaire. Tout changement d’outil
correspond à un changement d’opération.

Poste de travail : lieu où se trouvent rassemblés les moyens nécessaires à l’exécution


d’une phase.

L’analyse minutieuse du dessin de définition de la pièce ainsi que sa cotation fonctionnelle


permet la recherche :

• Des contraintes d’antériorités


• Des cotes de fabrication avec les transferts éventuels
• Le positionnement et l’ablocage
• …

3
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Contraintes d’antériorités :
Le traitement des gammes nécessite un raisonnement logique pour le choix de l’ordre de
chacune des surfaces à usiner. On distingue :

1- Contraintes dimensionnelles :
Liaison entre surface brute et surface
usinée :
- La surface brute (B) doit
précéder la surface (1)
B 1
Se lit : (B) antérieure à (1)

Liaison entre surfaces usinées :


- La surface usinée (1) doit
précéder la surface (2)
1 2
On a alors
B 1 2

2- Contraintes géométriques :
Pour ces deux cas :
- Le diamètre (1) doit
précéder le diamètre (2) en
usinage

1 2

- La surface (1) doit


précéder la surface (2) en
usinage

1 2

4
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

3- Contraintes technologiques :
Pour éviter une déviation du forêt lors
de l’attaque du perçage inférieur.
(2) sera réalisé avant (1).

2 1

La fente (1) de largeur 3mm rend la


pièce particulièrement flexible,
l’usinage de cette fente est effectué à
la dernière opération.

2 1

4- Contraintes économiques :
Moindre usinage :
Usiner (1) en finition donc le temps
de coupe sera plus cours et par
suite moins onéreux, ensuite (2) en
finition.
1F 2F

Moindre usinage :
La réalisation du diamètre (1) 20 H7
nécessite 3 opérations : Ebauche ;
demi-finition, finition.
Pour protéger l’outil de finition, le
technicien peut :
Soit dresser la surface 2
Soit effectuer le chanfrein (3)
2F 3 1F

Isostatisme
1- Nécessité de l’isostatisme
Afin d’assurer la précision, la répétitivité de l’usinage et le respect des spécifications
dimensionnelles et géométriques portées sur le dessin de définition, la fabrication en série
impose un positionnement précis et unique de toutes les pièces sur la machine.
Mise en position isostatique mise en position unique et identique

5
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

2- Principe de l’isostatisme
a. Elimination des degrés de liberté : y
Dans l’espace, un solide possède six mouvements
Ry Ty
possibles, donc six degrés de liberté :

 3 translations (Tx ; Ty ; Tz) Tx


 3 rotations (Rx ; Ry ; Rz). x
Rx
Eliminer un degré de liberté c’est éliminer une possibilité Rz
de mouvement par l’intermédiaire d’un appui ponctuel.
z
Le contact ponctuel peut être représenté par une flèche Tz
normale à la surface considérée.
On l’appelle normale de repérage.

b. Symboles de base :
Projection Projection
Appuis Vue ou Serrage Vue ou
cachée cachée
Sur surface Sur surface Sur surface Sur surface
brute usinée brute usinée

3- Mise en position de la pièce


Pour une phase de production donnée, la mise en position d’une pièce dépend :
 de la forme et l’étendue de la surface.
 des spécifications dimensionnelles et géométriques.
a. La forme de la pièce :
Pendant la mise en positon d’une pièce, il faut chercher la meilleure stabilité possible.
 Les appuis sont éloignés le maximum possible.
 Les appuis s’opposent aux efforts de coupe.
 Les serrages s’opposent aux appuis.
Une surface plane peut au plus éliminer trois degrés de liberté représentés par trois
normales de repérage. Selon la grandeur de la surface, le nombre de degré de liberté
éliminés peut être réduit à deux ou à un.
Surface grande (SG) Surface allongée (SA) Surface petite (SP)

1 2 1 2 1
3

6
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

b. Positionnement isostatique d’une pièce prismatique :


y y

y
4 6
5 6 x 4 5
z
4 2 3 1 2 1 3
x x

5 2 4
2 Mise en position (MIP)
1 • L’appui plan (1,2,3)
6 élimine Rx, Rz et Ty.
z 3 • L’appui linéaire (4,5)
1
élimine Ry et Tx.
5
3 • L’appui ponctuel (6)
élimine Tz.
z Maintien en position (MAP)
6 • Serrage contre (4,5).
Moyen d’ablocage
Exemple1 : Etau de serrage

4 6
5 4 5 6
2 3 1 2 1 3

4
2

1
5
3
6

7
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Exemple2 : Par bridage sur table


Le montage par bridage sur table
consiste à serrer la pièce à l’aide de
brides placées vis-à-vis des appuis. Le
serrage est assuré par un écrou en T
logé dans la rainure de la table dans
lequel est implanté un goujon ; un
écrou de serrage prend place à l’autre
extrémité du goujon. On emploie
également des boulons à tête carrée au
lieu de l’écrou et du goujon.
Les dimensions des brides et des
goujons filetés doivent être
proportionnelles aux efforts de serrage
requis pour immobiliser adéquatement la pièce, sans la déformer d’aucune façon.

c. Mise en position isostatique d’une pièce cylindrique courte D> L :


y y y Mise en position (MIP)
• Appui plan (1,2,3),
1 1 élimine Ry, Rz et Tx.
1 • Centrage court (4,5)
5 élimine Ty et Tz.
x z x
3 2 5
2 3
5 3 2 Maintien en position
(MAP)
z • Serrage contre (4,5).
4 4 4

Moyen d’ablocage : Mandrin à trois mors dur (montage en l’air)

1
1

2 3 2
3
4 5 4 5

8
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

d. Mise en position isostatique d’une pièce cylindrique longue L>D :


y y y

5 3 5
x x
4 z
4 5 3 4
3

z
1 2 1 2 1 2

• Centrage long (1,2,3,4) élimine Ry, Rz, Ty et Tz.


• Appui ponctuel (5) élimine Tx.
• Serrage contre le centrage long.
Moyen d’ablocage : Mandrin à trois mors dur (montage en l’air)

5 5

1 3
2 4 13 2 4

Spécifications dimensionnelles et géométriques :


La réalisation d’une surface par enlèvement de matière, impose une mise en position
précise de la pièce pour respecter les spécifications dimensionnelles et géométriques
portées sur le dessin de définition.
Une étude de ces spécifications est nécessaire afin de déterminer les surfaces d’appui
appelées surfaces de base (SB).

Sur surface usinée appelée surface de référence (SR)


SB Elle peut être

Sur surface brute appelée surface de départ (SD)

9
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Le perçage
Le perçage consiste à exécuter des
surfaces cylindriques intérieures à l'aide
d'outils rotatifs. L'outil de coupe, appelé
foret, est animé d'un mouvement de
rotation continu (Mc : mouvement de
coupe) et d'un mouvement d’avance
longitudinal (Ma : mouvement d’avance)

Bien que la machine-outil utilisée pour


cette opération soit la perceuse, il est
possible de faire les mêmes opérations
sur d’autres machines comme la
fraiseuse ou le tour parallèle avec une
légère différence au niveau des mouvements de coupe et d’avance

Les outils et leurs opérations


Foret à queue
conique

Foret à queue
cylindrique
Fraise à lamer

Foret à
pointer
Foret à
Outils de perçage

centrer Foret à Taraud


chanfreiner

Pointage
Opérations

Centrage
Perçage Perçage Fraisurage Lamage Taraudage
borgne débouchant ou
chanfreinage

10
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Le filetage
Réaliser manuellement un filetage extérieur avec une filière

• La filière est une bague en acier (ARS) percée d’un trou


taraudé (filetage intérieur) correspondant au diamètre de la
pièce à usiner.
• Les diamètres d’usinage vont de M3 à M42 et sont gravés sur
l’une des surfaces.

• Le porte-filière est composé d’une cage centrale réceptrice


et de deux poignées opposées.
• La filière est placée au centre avec les inscriptions face à
l’utilisateur. Elle est maintenue en place par des vis.
• Les porte-filières sont également déclinées en plusieurs
tailles selon le diamètre à fileter.

• La filière doit être engagée perpendiculairement à la tige à


fileter, afin d’usiner le plus facilement possible, sans fausser
l’outil et le pas.
• Placer l’épaulement du porte-filière face à soi, pour bénéficier
d'un bon appui et surtout éviter que la filière ne sorte de sa
cage.

• Une lubrification régulière est obligatoire. Une huile de coupe


spécifique est à appliquer au début et pendant l’usinage.
• À défaut d’huile, l’opération cause l’usure prématurée des
tarauds et filières. Les filetages et les taraudages risquent
alors de devenir cassants et/ou accrocheurs.

• L’usinage se fait en appuyant sur le porte-filière et en le


tournant par quart-de-tour, de la gauche vers la droite (pas à
droite).
• Dès qu'une résistance se fait sentir, repartir d’un quart de tour
en arrière et recommencer, jusqu’à obtenir la longueur du
filetage voulu.
• Il existe des filières pas à gauche pour des filetages
spéciaux.

11
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Réaliser manuellement un filetage intérieur (taraudage) avec un taraud


• Le taraud est une tige filetée en acier HSS, destiné à créer un
taraudage (filetage intérieur) à partir d’un perçage calibré,
débouchant ou borgne.
• Sur cette tige, des goujures sont usinées pour faciliter
l’évacuation de la limaille et des copeaux des pièces en acier,
fonte, résine, matières plastiques…
• Les diamètres d’usinage varient de M3 à M42.

• Le tourne-à-gauche, qui tourne en réalité vers la droite, est


un porte-outil comportant deux poignées. L’une est mobile et
actionne un petit étau qui enserre la tête carrée de la tige du
taraud.
• L’opérateur doit effectuer des rotations d’un demi-tour, dans
le sens inverse des aiguilles d’une montre pour soulager le
taraud en cours d’utilisation.
• On trouve également des tourne-à-gauche à cliquets très
pratiques.
• Pour usiner progressivement un filet, le taraudage manuel se
fait en trois passes, à l’aide de trois outils
distincts correspondant au diamètre du perçage à usiner :
• Le premier, l’ébaucheur, repéré par un trait sur la tige, pour
dégrossir ;
• Le deuxième, l’intermédiaire, repéré de deux traits, pour
donner la forme :
• Le troisième, le finisseur, sans trait, pour donner la forme
définitive et retirer le maximum de limaille.
• À la machine (perceuse à colonne, fraiseuse ou tour à
métaux), le taraudage s’effectue en une seule passe.
• Muni du taraud ébaucheur, le tourne-à-gauche est placé
perpendiculairement à l’axe de perçage.
• Après avoir lubrifié, effectuer l’usinage par étapes, en vissant
lentement et dévissant le taraud de 3 ou 4 tours avant de le
revisser et de tarauder jusqu’au bout. Cette méthode permet
de casser la matière sans forcer.
• Procéder de la même façon avec le taraud intermédiaire et
relubrifier, si nécessaire, pour éviter toute casse.

• Le taraud finisseur clôt la procédure jusqu’à ce qu’il se visse


sans forcer et parfaitement.

Lien : Diamètres des trous calibrés pour les taraudages manuels

12
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Le tournage
Le tournage est un procédé d’usinage permettant
l’obtention de surfaces de révolution intérieures et
extérieures (cylindrique, conique, sphérique, …), de
surfaces planes ainsi que d’autres surfaces telles que
celles obtenues par filetage, moletage, etc…
L'enlèvement de la matière est réalisé par deux
mouvements conjugués :
- un mouvement de coupe (Mc) de la pièce, engendré par
la broche de la machine.
- un mouvement d’avance (Ma) de l’outil, engendré par le
traînard.

La machine-outil est le tour parallèle

Mandrin Chariot
Tourelle Flexible
port-pièce transversal
Boite de vitesses porte-outil d’arrosage
de rotation de la Chariot
broche porte outils

Boite de vitesses
des avances

Poupée
mobile

Vis-mère

Barre de
chariotage
Banc
Trainard

Bac de récupération Pédale de


du copeau freinage

13
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Génération des surfaces sur le tour :


Lien : vidéo

Formes extérieures :

Formes des
Outil d’enveloppe Outil de forme
surfaces

Cylindriques
(Cylindrage)

Outil couteau ou à charioter Outil pelle

Coniques
Outil couteau ou à charioter Outil à charioter

Planes
(Dressage)

Outil à dresser ou coudé à


charioter Outil pelle
* L’outil de forme à fileter.
* Profil de l’outil identique au profil du
filet à obtenir sur la pièce.

Hélicoïdales Conditions de réglage :


* Avance par tour a égale au pas du
filetage à réaliser.
* Trajectoire Ma parallèle à xx’.

14
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Formes intérieures :
1- Le centrage :
Les centrages sont exécutés avec un foret à
centrer. La dimension du centre dépend de la
masse de la pièce et du nombre d’utilisations
de cet élément de reprise.
2- Le perçage :
Le foret est monté dans le fourreau. Le
mouvement d’avance est manuel.
Le trou du centrage sert au guidage du foret en
d é b u t de perçage.
3- Les opérations d’alésage, dressage chambrage et filetage :

Formes des
Outil d’enveloppe Outil de forme
surfaces

Cylindriques
intérieures
(Alésages)

Alésoir machine (foret aléseur)


Outil à aléser

Chambrage et
gorge

Chambrage
Outil à chambrer d'intérieur. Outil à gorge d’intérieur

Filetage intérieur
Taraudage

Taraud
Outil à fileter intérieur

15
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Le fraisage :
Le fraisage est un procédé d’usinage qui s’effectue au
moyen d’un outil appelé fraise. L'enlèvement de métal est
réalisé par deux mouvements conjugués :
- un mouvement de coupe (Mc) de l’outil, entraîné par la
broche de la machine.
- un mouvement d’avance (Ma) de la pièce fixée sur la
table.

La machine-outil est la fraiseuse

Tête de fraiseuse Broche


amovible horizontale
Flexible
d’arrosage

Boite de vitesses
Broche de rotation de la
verticale broche

Table
longitudinale

Chariot
transversal Boite de vitesses
des avances
Chariot vertical
ou console
Bâti
Pupitre de
commande

Bac de récupération
du copeau

16
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Génération des surfaces sur la fraiseuse Lien : vidéo

Opérations Croquis

Surfaçage

Fraisage de face
Fraisage de profil
Fraise cylindrique à deux tailles

Surfaçage -
dressage
combinés

Fraise cylindrique à deux tailles

17
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Opérations Croquis

Rainurage
(en U)

Fraise cylindrique à deux tailles

Fraise à trois tailles

Rainurage :
- Queue
d’aronde

Lien : vidéo
Fraise conique deux tailles

Rainurage :
- Rainure de
clavette
-Rainure en T.
Fraise à queue cylindrique pour
rainure en T
Fraise à deux lèvres

18
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Méthodes d’élaboration DE L’APEF :


Tenant compte des données d’entrée de l’APEF recensées précédemment, l’élaboration de
l’Avant-Projet d’études de Fabrication peut se faire suivant deux méthodes comme le montre
le schéma ci-dessous :

Elaboration de
L’APEF

Méthode analogique Méthode analytique

Méthode analogique
Basée sur la similitude totale ou partielle, morphologique et/ou fonctionnelle entre un produit à
étudier et un produit type dont le mode d’élaboration est connu (c’est la rétro-ingénierie ou
ingénierie inverse), cette méthode garantie une réduction de temps et des coûts relatifs à
l’étude.
Méthode analytique :
Basée sur une étude du cahier des charges et du dessin de définition de produit en suivant
un ensemble de règles.
Différentes étapes de l’analyse :

• Inventaire des données


1

• Repérage des surfaces usinées et des surfaces brutes


2

• Graphe de liaison
3

• Regrouper les surfaces usinées


4

• Définir l’ordre des phases d’usinage


5

• Rédiger l’avant projet de fabrication


6

19
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Appliquons ces étapes sur un exemple d’une pièce prismatique :


Semelle (7) système : Mini étau de serrage

20
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Nomenclature

9 1 Manette S235
8 6 Vis à tête fraisée M4
7 1 Semelle S235
6 1 Goupille
5 1 Vis de manœuvre C40
4 1 Vis à tête hexagonale M8
3 1 Rondelle plate
2 1 Mors mobile EN GJL 200
1 1 Corps EN GJL 200
Rep. Nb. Désignation Matière Observations

Etape 1 : Inventaire des données :


Inventaire des données techniques relatives à la pièce :
▪ Etant donnée le dessin de définition, on peut analyser :
▪ Forme de la pièce (formes géométriques des surfaces…),
▪ Spécifications délicates,
▪ État de surface
▪ Matière de la pièce
Inventaire des données relatives aux machines et outillages :
Constitution du parc machines Outillages standards disponibles
Parc - machines disponible : ▪ Outil coudé à charioter
▪ Tour parallèle ; ▪ Outil couteau
▪ Fraiseuse à broche verticale, ▪ Outil à dresser d'angle
▪ Perceuse sensitive ; ▪ Fraise à surfacer 1 taille
▪ Poste de métrologie. ▪ Fraise 2 tailles
▪ Foret à centrer

21
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Inventaire des données économiques :


▪ nombre de pièces à fabriquer :
▪ délai de fabrication,
▪ cadence demandée :
Exemple : Les pièces sont fabriquées par séries de 600 par mois et ceci pendant 5 ans

Etape 2 : repérage des surfaces usinées et des surfaces brutes


Voir le dessin de définition :
Les surfaces brutes sont : B1, B2, B3, B4
Les surfaces usinées sont : F1, F2, F3, D1, D2

22
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Etape 3 : graphe des liaisons :


Sur le graphe chaque surface est représentée par un cercle contenant son repère
Les spécifications de situation sont indiquées sur les segments.
Surfaces brutes Surfaces usinées

F2
Di
B2 4±0,1
9,4±0,1 ⊥ 0,1 F1 // 0,02 F1

B3 F1
5±0,1

Ci
F3
B4 20±0,1

27±0,1
B1

Etape 4 : regrouper les surfaces usinées.


Conditionnées par des moyens de mise en œuvre (machine, outillages, outils) les
groupements des surfaces doivent répondre à deux exigences :
▪ Respect des spécifications les plus délicates :
Lorsque les tolérances de position ou d’orientation sont trop faibles, il faut les réaliser dans la
même phase.
▪ Limitation de nombres des phases :
Il faut usiner pour un poste d’usinage retenu, le maximum de surfaces accessibles. (Sans
démontages),
But : Permet l’usinage simultané ou successif de plusieurs surfaces avant de démonter la
pièce et éviter ainsi la reprise de la pièce. Les surfaces associées seront donc :
Groupe 1 : F2, F3, Di
Groupe 2 : F1

Etape 5 : Définir l’ordre des phases d’usinage


Les contraintes d’antériorités entre surfaces conduisent toujours à la détermination de la
chronologie des étapes du processus :
▪ de production (suite ordonnée des phases et opérations)
▪ opérationnel (suite ordonnée des opérations au sein d’une même phase)
F1 F2 // 0,1 F1 Contrainte géométrique
Usiner F1 avant Di car F1 est une surface de référence pour la surface F2.

F1 Di ⊥ 0,02 F1 Contrainte géométrique

23
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Usiner F1 avant Di car F1 est une surface de référence pour Di.

F2 Di
Contrainte économique
F2 F3

Afin de réduire l’usure de l’outil (foret) il est conseillé d’attaquer une surface usinée Dans ce
cas on réalisera d’abord la surface F2 avant Di et F3
Etablissement de la matrice et du tableau des niveaux
Matrice Total Tableau des nivaux
F1 F2 F3 Di Ci N1 N2 N3 N4
F1 0 F1
F2 1 1 0 F2
F3 1 1 1 0 F3
Di 1 1 2 1 0 Di
Ci 1 1 1 1 0 Ci

F1 F2 F3

Di Ci

Phase 10 : Fraisage Phase 10 : Fraisage


Sous-phase A Sous-phase B
Surface réalisées :F1 Surface réalisées :F2 ,F3 ,Di,Ci

Etape 6 : Rédiger l’avant-projet de fabrication


TRAVAIL A EFFECTUER
A partir du tableau donnant les repères des opérations d’usinage ainsi que les propositions
de regroupement et l’ordonnancement des opérations.
Compléter la feuille de l’avant-projet d’étude de fabrication relative à la pièce semelle en
précisant :
▪ les phases à réaliser
▪ La désignation des opérations de chaque phase
Faire le choix des moyens de production pour chaque phase en utilisant le parc machine
disponible dans l’atelier.
Compléter la zone supérieure de la gamme d’usinage relative à la pièce de notre étude. Ceci
se fera en utilisant le cahier des charges donné dans les pages précédentes.

24
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Ensemble : Etau de serrage


Elément : Semelle 2 1
Feuille d'Avant-projet Bureau des méthodes
Matière : S235
d’étude de fabrication
Nombre : 600 par mois
Brute : découpé 1
N° de Désignation des Machines-
phase phase-sous phase outils. Croquis de phase
et opérations Outils
10 Control de brut PC 1/50
Fraisage Fraiseuse à
Sous-phase A broche
Mise en position : verticale
Appui plan
20 Appui linéaire Fraise 2
Appui ponctuel tailles
Ø63mm
Surfacer F1 en
finition PC 1/50
Fraisage Fraiseuse
Sous-phase B à broche
Mise en position : Verticale
Appui plan sur F1
Appui linéaire sur Fraise 2
B2 tailles
Appui ponctuel sur Ø63mm
B1 T1

Surfacer F2 en Foret
finition Ø4mm
Cf2 = 4±0,1 T3

Réaliser F3 en Fraise 2
finition tailles à
30 Cf6= 20± 0,1 queue
Cf7 =27±0,1 cylindrique
Cf8=76±0,1 T2
Co1=18±0,1 Ø18mm

Percer Dix6 PC 1/50


En finition Foret à
Cf3= 5± 0,1 chanfreiner
Cf4 =9,5±0,1 T4
Co2 = 4±0,1

Chanfreiner Cix6
Co3 = 90°± 1°

25
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Contrat de phase
1- Définition
Le contrat de phase est le document de référence de l’opérateur. Il décrit l’ensemble des
opérations, éventuellement groupées en sous-phases, réalisées sur un même poste de
travail.
Réalisé à partir de l’avant-projet de fabrication, il permet à l’opérateur de :
• reconnaitre la cotation de fabrication,
• de mettre en place les montages d’usinage,
• de réaliser les réglages de la machine,
• de préparer le poste de contrôle,
• d’effectuer les opérations de production (usinage).
2- Contenu de contrat de phase
e. Informations générales et d’identification :
Ensemble : repère et/ou nom de l'ensemble, nom du produit auquel appartient l'élément
Pièce : repère et/ou le nom de l'élément
Matière
Nombre : nombre de pièces à fabriquer
f. Information relative au poste de travail
Phase N° : n° de la phase considérée,
Désignation : Désignation de la phase,
Machine-outil : type de machine-outil : nom, réf, n° de code.
g. Informations relatives aux opérations d'usinage à réaliser
Moyens et outillage de contrôle
Croquis de la phase
▪ Dessin de la pièce à usiner,
▪ Symbolisation technologique de la mise en position,
▪ Cotation de fabrication,
▪ Repérage des surfaces,
▪ Surface(s) usinée(s) repassée(s) en trait fort,
▪ Dessin de l’outil de coupe,
▪ Mc et Mf (mouvement de coupe et mouvement d’avance)
4- Eléments de coupe
a. Vitesse de coupe : Vc
La vitesse est exprimée en m/min. Sa valeur est déterminée expérimentalement par des
laboratoires spécialisés dans les essais de coupe.
Le choix de la vitesse de coupe dépend de nombreux paramètres liés au système de
fabrication Fraisage Tournage Perçage

▪ La puissance et la qualité de la machine ;


▪ La nature et la matière de la pièce ;
▪ La matière, géométrie et la durée de vie de l'outil
▪ Types d'opération :
- Ébauche
- Demi-finition
- Finition

26
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Critères à prendre en compte pour déterminer le nombre d’opérations :


Rugosité Qualité Intervalle de tolérance
8-9 IT>
Ra >6,3 0,8 <Ra < 6,3 Ra < 0,8 12-13 6-7 0,05 <IT< 0,5 IT< 0,05
10-11 0,5
E E E E E E
F F/2 F F/2 F F/2
F F F F F F

b. Fréquence de rotation : N
Exprimée en tr/min, Cette fréquence est déterminée à partir de Vc et du diamètre d
considéré sur la pièce ou de l'outil
Avec :
1000 Vc
N=
πd
N : fréquence de rotation en (tr/min) Vc : la vitesse de coupe en (m/min) d :
diamètre en mm de la pièce (cas de tournage) ou de l’outil (cas de fraisage)
c. Vitesse d'avance : Vf
La vitesse est déterminée à partir d'une valeur d'avance de base dont l'expression varie
selon le procédé d'usinage :
Tournage : (f) avance exprimée en millimètre par tour (mm/tr);
Fraisage : (fz) avance exprimée en millimètre par tour et par dent (mm/tr/dt).
Cas de tournage : 𝑽𝒇 = f. 𝑵
Cas de fraisage : 𝑽𝒇 = fz. 𝑵. 𝒁
Avec Z : le nombre de dents
d. Principaux critères de choix
Matière de l'outil (acier rapide ou carbure métallique) ;
Type d'opération (ébauche, finition) ;
Spécification de rugosité imposée sur les surfaces générées.
e. Pénétration : a (profondeur de passe)
Lors de l'usinage, le volume de matière enlevé dépend de l'engagement de l'outil dans la
pièce. Cet engagement est appelé pénétration (a). Elle s'exprime en mm.

27
Obtention des pièces par enlèvement de matière
CD 3.2

Exercice :
Sur le document ci-dessous compléter les informations d’identification de la pièce semelle (7)
et calculer les conditions de coupe relatives à la phase n°10.

Ensemble : Etau de serrage


CONTRAT DE
1
PHASE
Pièce : Semelle (7)

Phase n° 20 Matière : S235 BUREAU DES


Sous-phase A MÉTHODES
Nombre : 600 pièces par mois pendant 5 ans
Désignation : fraisage

Machine-outil : fraiseuse à broche verticale


Référentiel de mise en position :
Appui plan sur F2
Appui linéaire sur B2
Appui ponctuel sur B1

Désignation des Vc n f a Vf OUTILLAGES


opérations (m/min) (tr/min) (mm/dt) (mm) (mm/min)
Fabrication Vérification
Surfacer F1 en
finition
Fraise 2
Cf1=6.5±0.1
tailles Ø63mm
Ebauche 30 151 0.12 1 144 Pied à
coulisse
Nombre de
Finition 45 227 0.06 0.5 108
dents 8

Ra=3.2µm

28
THEME : OBTENTION DES PIECES

COMPOSANTES DES COMPETENCES


DISCIPLINAIRES
CD1.8 : Caractériser les procédés d’obtention d’une pièce.
CD2.4 : Positionner isostatiquement une pièce en tenant
compte des contraintes d’antériorités.
CD3.9 : Décoder un document de fabrication.
CD2.6 : Mettre en œuvre les machines conventionnelles et
les machines à commande numérique (MOCN) pour
réaliser un composant.
CD2.8 : Mettre en œuvre les composantes d’une chaine
numérique de fabrication additive.
CD2.7 : Contrôler une pièce.

SAVOIRS ET SAVOIR- FAIRE

Obtention des pièces par méthode additive.


- Impression 3D
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

Définition
Selon la norme NF E 67-001, la fabrication
additive est définie comme « l’ensemble des
procédés permettant de fabriquer, couche par
couche, par ajout de matière, un objet physique
à partir d’un objet numérique ». La fabrication
additive s’oppose donc à la fabrication
soustractive qui consiste à enlever de la matière
à partir d’un bloc.

Processus de fabrication
Le processus de fabrication est linéaire et se
décompose en trois grandes phases. Il s’agit, tout d’abord, de la conception numérique d’un
objet à partir d’un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO). Le fichier créé est
sauvegardé en format STL. Ce format décompose l’objet créé en points, arêtes et surfaces.
Ce fichier est ensuite adapté à l’équipement de production en y incluant les paramétrages
nécessaires (vitesse, trajectoire…).

Généralement, le logiciel permettant cette traduction est fourni avec la machine. Le produit
brut peut ensuite, selon les besoins, passer plusieurs étapes de finition.
Les principales sont :
- nettoyage, enlèvement des supports éventuels ;
- processus de polissage, sablage, grenaillage ;
- usinage ;
- traitement thermique.
- Peinture ;
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

Quelques procédés d’impression 3D


1- La technique de dépôt de fil fondu
FDM (Fused Deposition Modeling) ou FFF (Fused Filament Fabrication) : Cette technique
consiste à chauffer un filament thermoplastique et à l’appliquer à l’aide d’une buse sur le
plateau.
Cette technique peut nécessiter un support qui sera constitué de fil fondu à éliminer
ultérieurement.
Les matériaux les plus courants sont :
ABS acrylonitrile butadiène styrène, thermoplastique, chimie du carbone
PLA acide polylactique, thermoplastique bio sourcé (amidon mais)
Autres : PC, PS, nylon, PPSF, ULTEM …

31
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

2- Frittage de poudre
SLS (Selective Laser Sintering) : Cette technique consiste à fusionner de fines particules de
poudre (préalablement déposées par couches avec un rouleau sur un plateau) avec un laser
afin de réaliser une section de la pièce souhaitée.
Une fois la première couche fusionnée, le plateau descend afin de permettre l’étalement de
la couche suivante.
Puis le processus précédent est répété jusqu’à obtention de la pièce.
Matériaux : pulvérulent, type polyamide, verre, céramique...
Ce procédé n’impose généralement pas de support, la poudre non fusionnée constituant ce
support.
DMLS (Direct Metal Laser Sintering) : procédé identique au SLS (Selective Laser Sintering),
les matériaux utilisés étant métalliques.
Ce procédé impose un support constitué par la poudre métallique fusionnée qu'il s'agira
d'éliminer après synthétisation.
SLM (Selective Laser Melting) : procédé similaire au DMLS mais le degré de fusion des
grains est plus élevé, ils sont donc totalement fusionnés.
EBM (Electron Beam Melting) : procédé similaire aux techniques précédentes à ceci près
qu’elle utilise un faisceau d’électron au lieu du laser.
Les températures atteintes dans la chambre (jusqu’à 1000°C avec taux de vide élevé)
permettent de produire des parties métalliques très denses et donc de tendre vers les
caractéristiques du matériau isotrope pur tout en éliminant le traitement thermique de
détensionnement.

32
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

3- Stéréolithographie
Les différentes techniques de stéréolithographie :
SLA (StereoLithography Apparatus) : Cette technique utilise le principe de
photopolymérisation de résines photopolymères liquides.
À chaque descente du plateau de la valeur d’une épaisseur de couche, le laser
(rayonnement UV) balaye la couche de résine en fonction de la forme de l’objet et la solidifie.
Selon les résines, l’objet doit être nettoyé dans un bain de solvant puis placé dans un four à
UV pour finaliser le durcissement.
DLP (Digital Light Processing) : procédé identique au SLA (StereoLithography Apparatus).
La polymérisation est réalisée par une ampoule et la plate-forme monte au lieu de descendre
en SLA.

4- La technique de projection de poudre


DMD (Direct Metal Deposition) : Cette technique
consiste à pulvériser directement la poudre
métallique dans le faisceau du laser (à la différence
des autres procédés qui utilisent un lit de poudre).
Cela permet d’appliquer directement le métal en
fusion sur le support pour réaliser la pièce.
Épaisseur du dépôt : de 0.6mm à 2.4mm.
De 0.2 à 0.8mm pour l’épaisseur des couches.
Ce procédé peut être utilisé pour la réparation de
pièces.

33
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

Optimisation topologique
L’optimisation topologique consiste à trouver le rapport optimal entre la présence de matière
et les contraintes mécaniques. Dans une pièce traditionnelle usinée ou issue d’un moule, de
la matière inutile est présente. Désormais, de nombreux logiciels calculent et visualisent ces
zones sans contraintes. Cependant, les procédés de fabrication traditionnelle ne permettent
pas de les supprimer. L’utilisation de la fabrication additive rend alors possible la conception
de pièces en incorporant cette optimisation. Le gain de poids espéré sur une pièce, en gardant
bien sûr les mêmes caractéristiques mécaniques, peut aller au-delà de 80 %. L’industrie
automobile qui fait la chasse aux grammes superflus dans un objectif de réduction de
consommation s’intéresse bien sûr à ce champ d’innovation. De plus, l’économie de matière
sur de grandes séries est un facteur intéressant. Cependant, le développement dans cette
industrie se heurte aux limites de la fabrication additive, lente et encore onéreuse. Le secteur
aéronautique, qui est aussi à la recherche d’économie de poids et qui n’est pas confronté à la
production en très grande série, s’engage également dans cette technologie.

Principales étapes Lien vidéo

34
Obtention des pièces par méthode additive
CD 3.2

Les domaines d’applications de l’impression 3D


Presque dans tous les secteurs d’activités

Outillage complexe

Moule avec des canaux de refroidissement avec formes


complexes

Produit médical

Forces et faiblesse du procédé


Points forts Points faibles
- Permet la fabrication de pièces - Coût d’achat élevé pour un équipement
complexes, voir impossibles à usiner. de qualité.
- Envoyer à distance ou stocker des - Coût de production élevé.
données numériques en - Finis de surface et qualité mécaniques
remplacement du transport ou de non contrôlable.
stock physique - Temps d’impression élevé dans un
- Permet la fabrication sans posséder contexte de production.
un atelier complet. - Impression de métal : toxicité.
- Prototypage rapide.
- Perte de matière faible

35
Thème : Obtention des pièces
Grille d’auto-évaluation des savoirs, savoir-faire et compétences de vie
Evaluer tes compétences en cochant les cases correspondantes à tes estimations. Ceci t’aidera à faire le bilan de tes acquis et relever les
points forts et les faiblesses.
Je trouve
Critères Je ne peux Je peux à Je peux
N° Composantes Indicateurs descripteurs des
d’évaluation pas peine bien
difficultés
Caractérisation
CD1.8 : Caractériser les pertinente des
Caractériser les différents procédés
1 procédés d’obtention d’une différents procédés
d’obtention d’une pièce.
pièce. d’obtention d’une
pièce.
Composantes des compétences disciplinaires

Positionnement Positionner isostatiquement une


CD2.4 : Positionner isostatique correct pièce.
isostatiquement une pièce en d’une pièce et choix
2
tenant compte des contraintes
d’antériorités. pertinent du moyen Choisir le moyen d’ablocage
d’ablocage. adéquat.

Lecture correcte d’un


CD3.9 : Décoder un document document de
3 Lire un document de fabrication.
de fabrication.
fabrication.
Réaliser manuellement les
CD2.6 : Mettre en œuvre les opérations du filetage et du
machines conventionnelles et Mise en œuvre taraudage.
4 les machines à commande correcte des Mettre en œuvre les machines
numérique (MOCN) pour machines. conventionnelles
réaliser un composant. Mettre en œuvre les machines à
commande numérique (MOCN).
Mise en œuvre
CD2.8 : Mettre en œuvre les correcte des Mettre en œuvre les composantes
composantes d’une chaine composantes d’une d’une chaine numérique de
5
numérique de fabrication
additive. chaine numérique de fabrication additive.
fabrication additive.
Contrôle adéquat
6 CD2.7 : Contrôler une pièce. Contrôler une pièce.
d’une pièce.

Ecouter sans interrompre


Communication l’interlocuteur.
claire et Comprendre les propos et les
Communication. analyser.
1 argumentée ;
Parler d’une manière claire et
logique.
Réussir une présentation.
Accepter le travail et terminer ma
tâche.
Aider l’équipe à surmonter les
Coopération. Coopération
2 difficultés et à résoudre les conflits.
efficace. Prendre part aux décisions en
respectant les autres.
Compétences de vie

Assurer un leadership et gérer


l’équipe.
Imaginer et générer des idées.
Création d’idées
Créativité nouvelles et Développer des idées.
3
réalisables. Innover efficacement les idées.
Aider les autres à innover.
Accomplir des tâches.

Résolution adéquate Explorer les problèmes.


Résolution de problèmes.
4 d’un problème. Analyser des problèmes complexes
et trouver des solutions.
Mise en œuvre des plans
stratégiques.
Accepter la diversité sans
compromis.
Respect de la diversité. Respect total de la
5 Traiter les différences de manière
diversité
positive.
Encourager l'égalité en citant les
avantages de l'autre.

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