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Notre Dame des Anges des Pères Capucins

Badaro – Beyrouth – Liban


Nom : ___________________ Groupe II
Classe : EB2
Pièces de Théâtre – EB2 – Printemps

CLAUDE
CAMILLE
MARIE
KIKI
BÉBÉ
MAMAN

SCÈNE I - CLAUDE, CAMILLE

CLAUDE (en scène, l'air méditatif, marche de long en large). :


Embarrassant... très... extrêmement embarrassant !

CAMILLE (débouchant par une allée à gauche, derrière Claude, s'agite


à sa vue). : Ah ! Te voilà, pas trop tôt ; j'ai une idée !

CLAUDE (faisant volte-face, air moqueur). : Une idée géniale, comme


toutes celles qui sortent de ton cerveau ?

CAMILLE (s'arrêtant brusquement, les bras croisés). : Et toi, tu as


trouvé quelque chose ?

CLAUDE (sincère). - Rien... absolument rien.

CAMILLE (gentiment, se rapproche de Claude). - Alors, il ne faut pas


être trop difficile. J'ai pensé, moi, qu'au dessert je pourrais lever mon

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verre en l'honneur de Maman et que vous crieriez tous : "Hourrah !
Hourrah ! pour Maman !"

CLAUDE. - Et puis ?

CAMILLE. - Et puis c'est tout. On boira le bon vin que papa aura monté
de la cave, on mangera le gâteau que la cuisinière aura sûrement préparé.

SCÈNE II - - CLAUDE, CAMILLE, MARIE

MARIE (arrive en tapinois, a entendu la fin de la phrase ; bat des


mains). - Bravo ! Chic ! J'en suis, on mangera le dessert (comptant sur
ses doigts) : crème, beignets, tarte ; on s'en mettra jusque-là ! (Passe la
main sur ses yeux) Car je suis dans le secret : la vieille Louison mettra les
petits plats dans les grands, cassera une douzaine d'œufs et c'est moi qui
battrai les blancs.

CLAUDE. - Ça, c'est une idée... Oui, il faudrait faire chacun quelque
chose qui prouve à Maman qu'on pense à elle, qu'on a fait un petit travail
pour elle... et à la fin en groupe tous ensemble.

CAMILLE. - Peut-être, mais nous ne pourrons pas aller en bande à la


cuisine. Louison se fâcherait...

MARIE (interrompant). - Non ! Non, ne venez pas. Louison vous


chasserait à coups de balai, elle ne voulait déjà pas accepter mes services.
Je l'ai embrassée trois fois avant qu'elle dise oui.

CLAUDE et CAMILLE (riant). - On ne l'embrassera pas !

SCÈNE III
CLAUDE, CAMILLE, MARIE, KIKI et BÉBÉ

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KIKI (tirant Bébé par la main en dansant et chantant). - Tra... la... la...
Tra... la... la... (à Bébé) Mais saute donc ! Quand on est content on danse,
on chante : tra... la... la... tra... la... la... !

CLAUDE (venant aux enfants, les embrasse). - À la bonne heure, vous


avez le coeur gai !

KIKI (avec ferveur). - C'est pour la fête de Maman, on s'entraîne...

CAMILLE (se frappant le front). - Tiens quelle idée... Si nous faisions la


fête en deux temps ?

CLAUDE. - Comment ça ?

CAMILLE. - Premier mouvement, nous attendons l'arrivée de Maman qui


rentre toujours pour midi : dès qu'elle paraîtra, on se prend par la main,
on fait la ronde autour de Maman et chacun lui adresse un compliment.

KIKI (reprend de plus belle sa chanson en dansant). - Tra... la... la...


Tra... la... la... !

MARIE. - Mettez la pédale douce. Camille a une fameuse idée : adresser


des compliments à Maman comme des grandes personnes à la mariée !

CLAUDE (riant toujours). - De mieux en mieux ! Moi je n'en suis pas. Je


préfère offrir à Maman les plus belles roses de mon jardin.

MARIE. - Mais moi, je n'ai pas de jardin, la gymnastique c'est mon fort,
je lui ferai des cabrioles.

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CAMILLE. - Allons, allons. Arrêtez-vous tous un moment, réfléchissez
un peu. Inventez une petite phrase gentille pour dire à Maman que nous
l'aimons de tout notre cœur.

TOUS. - Oui, oui.

(Claude s'assied à terre les jambes croisées, à gauche de la scène.


Marie à plat ventre, face au public, le menton entre les mains, les jambes
repliées, ramenées sur le corps. Kiki sur le dos, les bras sous la tête,
semble dormir. Bébé à genoux, les yeux au ciel, les mains jointes, attend
l'inspiration. Camille debout à droite de la scène, le front dans la main.
Une pause).

MARIE (éternue). - Atchoum ! La terre est humide (se relève d'un bond).
Ah ! non, pas ce ça : m'enrhumer ! pour que ma pauvre Maman soit
obligée de me soigner.

BÉBÉ. - Est-ce fini, Camille ? Moi j'ai mal aux genoux et je ne sais pas
quoi dire, mais j'embrasserai Maman à grand bras.

CAMILLE. - Tu as raison, tu lui donneras baisers et caresses de la part de


"son bébé" c'est ce qui lui fera le plus plaisir.

CLAUDE. - Moi, je pense lui faire hommage du beau dessin qui m'a valu
les félicitations du professeur. Il ne se doute guère que c'est Maman qui
m'a donné de si bons principes de géométrie et appris les lois de la
perspective.

KIKI - Papa a de la chance qu'elle ne se mette jamais en colère... même


quand il brûle la nappe avec sa cigarette.

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BÉBÉ. - Tais-toi, faut pas le dire, papa a acheté une autre nappe pour la
fête de Maman.

MARIE. - Alors papa viendra faire la ronde avec nous ?

CAMILLE (vivement). - Non, bien sûr, il sera dans la salle pour la


seconde partie de la fête.

CLAUDE. - Explique un peu ?

CAMILLE. - Quand nous aurons formé une ronde joyeuse autour de


Maman, nous l'entraînerons dans la maison...
Et on entrera dans la salle à manger : les roses de Claude seront sur la
table.

CLAUDE. - Oui, je veux bien, un gros bouquet, ce seront les premières.

KIKI. - Les gâteaux aussi seront sur la table ?

CAMILLE. - Évidemment !

BÉBÉ. - Moi, je crierai : "Papa, il faut venir !"

KIKI. - Il voudra embrasser Maman le premier...

BÉBÉ. - Ah ! non, c'est pas sa mère. Maman est à nous d'abord !

CLAUDE (riant). - Oui, mais c'est grâce à lui que nous avons une maman
si bonne.
MARIE. - Papa n'a pas été si bête. Il a choisi celle qui était généreuse
pour les pauvres, polie et douce avec les vieux et qui aimait les petits
garçons, les petites filles et qui savait les amuser, les faire jouer.

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CLAUDE. - Essayons de copier Maman, de lui ressembler.

MARIE. - C'est cela qui lui ferait honneur !

CAMILLE. - Vite, en place pour la répétition. (Ils rentrent dans les


coulisses la maman apparait de l’autre côté et ils arrivent en courant)

TOUS (les bras levés). - Voilà Maman, vive Maman !

(Les enfants se prennent par la main pour former une ronde).

TOUS, (riant). - Ah ! que c'est drôle !

(Les enfants forment la ronde, tournent deux fois au chant de tra...


la... la... et s'arrêtent).

CAMILLE (face à la chaise, après un profond salut). - Ma chère Maman,


c'est la Fête des Mères, tous vos enfants veulent vous dire leur amour.

(La ronde recommence, même chant, nouvel arrêt).

MARIE (pliant le genou devant la chaise). - à vos genoux Maman, je


déposerai mon cœur tout entier.

(Nouvelle ronde, même chant, même arrêt).

KIKI. - Maman, je vous aime et vous dis merci pour tout ce que vous
faites pour nous.

(Nouvelle ronde, même chant, même arrêt).

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BÉBÉ (avec fougue se précipite sur la chaise en criant). - Moi, je
t'embrasse à grands bras ! (bouscule la chaise qui recule : pris de peur,
Bébé crie) Au secours, Maman, au secours !

CAMILLE (enlève Bébé dans ses bras, face au public, les autres enfants
font un cercle autour de Camille). - La vérité sort de la bouche des
enfants : Maman notre secours, Maman notre sauvegarde, Maman notre
consolatrice, Maman notre amour !

TOUS EN CHŒUR. - Maman nous vous aimons !

(Tous envoient un baiser du bout des doigts vers le public)


(tous les autres viennent assister à la dance)

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