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P. Dejean
To cite this article: P. Dejean (1921) Les Principaux Aciers de Construction, La Houille Blanche,
18:4, 149-154, DOI: 10.1051/lhb/1921036
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TABLEAU I
0,10 0,40 S Recuit à 900" < 42 > 25 > 28 > 70 > 25 > 5 5
A CIAI BONE EXTRA-DOUX 0,10 0,035 0.035 > >
0,30 0,50 Trempé à l'eau à 900°. < 55 > 40 22 65 > 20
45
i Recuit à 850°........ > 28 > '24 > 65 > 11
52
0,15 0,40
B CARBONE MI-DOUX
0,25
0,10
0,60 0,50
0,035 0,035 — — — — Trempé à l'eau à 825°
65
et revenu à 600° .... > 50 > 16 > 60 > •12
75
55 > >
Recuit à 800"
05
> 35 20 50 > 11)
0,28 0,10 0,40
C CARBONE MI-DUR 0,035 0,035
0,34 0,60 0,50 Trempé à l'eau à 800°
75 > > >
et revenu à 650° ....
85
65 •15 55 > 10 -
Remit à 800» < 80 > 60 > 14 > 5C > h
1 Trempé à l'huile à 900»
0,40 1,60 0,30 140 >
F M A N G A N O SILICEUX 0,035 0,035 - — — — \ et revenu à-400° .... >125 0 > 35 > XJ -
0,45 2,00 0,50 150
/ Trempé à l'huile à 900°
100
^ et revenu à 550° .... > 85 > K, > 40 > 5
115
Recuit à 850" 55 42 22
0,15 0,40 o a
D NICKEL 5 à 6 % D O i ; x
0,20 — 0,50
~ — — Trempé à l'eau à 800°
6 % et revenu à 650°.... 60 48 28
65 >
125
45 >
10
20 >
50
55 >
13
10 > ,43
0,30 0,15 0.25 2,60 0,65 1 Trempé à l'huile à 820°
H CHROME-NICKEL MI-DUR 0,02 0,02
0,35 0,30 0,45 2,80 0,85 85 37
et revenu à 625° .... > 75 > 14 > 60 > 15
( 95 39
L R O U L E M E N T S A BILLES
0,90 0,15 0,20
0,015 0,015
1,25 %
1,00 0,35 0,40 1,50 %
La riisilionec p au petit pendule Charpy avec barreau Mesnagcr G o x i o x i o civlaillc de H ! à rayon tic i millim.
A DianiM.ro de l'empreinte d'une bille de io, sous 3.ooû kilogs.
Le carbone est dosé par combustion sèche et absorption par de la chaux sodée contenue dans un tube laré.
Les compositions chimiques sont données à Litre d'indication et correspondent approximativement aux irincipales marques d'acier.
LA HOUILLE BLANCHE -151
TABLEAU II
C o r r e s p o n d a n c e a p p r o x i m a t i v e des différentes m a r q u e s d'aciers de construction
Compagnie Société
Compagnie Compagnie Société
des Forges de Anonyme do Société
des Forges el des Forges et Jacob HOLTZER SCHNEIDER Anonyme des
Chàtillon Commentry- Anonyme des
Aciéries Aciéries Hauts FournEaux
Commentry et C i 0
et C»- Fourchambaud Forges
électriques de la Marine Forges et
et et et Acièiies île
Paul GIROD et d'ilomécourt (Uuicux) ''(Le Creusot)
t Aciéries du
Neuves Maisons Decazeville Firminy
(Ugine) (St-Cliamoncl) Saut-du-Turii
(Montluçon) (Imphy)
N° 9
Soldat n° 8 el N« 10 FF Extra-doux et N" 7 extra-
A CARBONE EXTRA- DOUX C 0 extra-doux et A M 11 e t A M C
B F M B C M et C M « Perméa » doux el C T
C A D
N° G doux
B CARBONE MI-DOUX Soldat u° 7 C 2 - C 3 N° 6 doux A SI 8, A M 9 N° 8 D D Demi-doux
N° 5 mi-doux
N° 3 dur Dur-tenace
C CARBONE MI-DUR Soldat n° 6 C 4 A M G N° 5 D T N° 4 demi-dur
N ° 4 dur Dur
5 àG % « Perméa n° 5 »
D NICKEL 5 à 6 °/o l ) 0 U X
S P n° 3 N 5 C N 0 5 DC et 5 D (i N 5 C M et N D CTN G
Ni doux et A N 5
Acier pour F R T C i et T C 2 R B R 0 B
L ROULEMENTS A BILLES R B K S Spécial R
roulements
A — Carbone (extra-doux). dureté croissante des aciers spéciaux pouvant être employés
I. — Série des Aciers à la place des aciers au carbone toutes les fois o ù l'on a
B •— Carbone (mi-doux).
au Carbone. besoin de caractéristiques (limite élastique, allongements,
( C —• Carbone (mi-dur).
Les aciéries fabriquent jusqu'à dix o u douze nuances résilience, aptitude à la trempe en profondeur) supérieures
d'aciers au carbone, allant depuis u n e résistance de 3o à à celles q u e l'on obtient avec les aciers au carbone de m ê m e
35 kilos jusqu'à ioo kilos ; mais les trois nuances envisa- dureté, et q u e l'on n'est pas arrêté par le prix de revient
gées dans le tableau, A , B et G , sont, bien effectivement les plus élevé. E n outre, la nuance dure des aciers au carbone
plus employées pour la construction. V u leur importance, ne peut guère, à cause de sa fragilité, être utilisée c o m m e
nous avons d o n n é (figure i), les courbes complètes corres- acier d e construction ; elle est presque exclusivement réser-
vée aux pièces d'outillage et rie figure pas parmi les aciers
pondant à ces trois aciers. U n simple e x a m e n de ces courbes
de construction. Il n'en est pas de m ê m e des aciers spéciaux.
permettra de se rendre c o m p t e des propriétés respectives
N o u s citerons, à titre d'exemple, quelques-uns des emplois
de ces trois nuances. Elles sont, d u reste, trop connues pour
de ces différents aciers :
^'il y ait lieu d'insister.
Acier X . — A l'état recuit : spécial pour les emboutis à
X — Nickel 3 % (extra-doux). froid ; à l'état trempé : diverses pièces d'autos et de machi-
M- — Série des Aciers D — Nickel 5 à 6 % (doux). nes ; arbres, engrenages, bielles, crochets et tendeurs
spéciaux. H — Chrome-Nickel (mi-dur). d'attelage.
I — Chrome-Nickel (dur). Acier D . — L a dureté d e cet acier pouvant être déjà
N °us trouvons, dans cette série, u n e g a m m e complète à fortement a u g m e n t é e par trempe et recuit, sans qu'il
— 152- LA HOUILLE BLANCHE
devienne fragile, son emploi est r e c o m m a n d é pour les pièces qui, en raison de leur travail exceptionnel, exigent une
devant résister à de grands efforts, n o t a m m e n t à des vibra- rigidité spéciale telle q u e clavettes, boulons et écrous spé-
tions o u à des chocs : arbres à cames, bielles de moteurs ciaux, arbres, tiges de freins, etc.
rotatifs, essieux et trains d'atterrissage, tiges d e marteaux- O n doit signaler, e n outre, bien q u e cela sorte u n peu de
pilons, etc. notre sujet, la très grande résistance d e l'acier K aux pro-
Cet acier, qui n'est pas très différent c o m m e dureté de jectiles d'où son emploi c o m m e plaque d e blindage, soit à
l'acier C a u carbone, a des allongements et u n e résilience l'état naturel pour les blindages relativement minces contre
qui lui sont d e beaucoup supérieurs c o m m e o n peut s'en les petits projectiles, soit à l'état cémenté cl traité pour les
rendre c o m p t e par l'examen des ligures. blindages épais contre la grosse artillerie.
Acier II. — Cet acier, qui acquiert u n e très grande dureté
par trempe et recuit, ,sans fragilité, convient spécialement V. — Acier à grand allongement et ; (
O — Nickel 33 i
pour toutes les applications exigeant des garanties particu- très résistant à la corrosion.
lières de sécurité," tels les vilebrequins de moteurs d'auto- Le tableau I n e renferme qu'un seul acier de ce genre,
mobiles et d'aviation. l'acier O. S o n inoxydabilité le. désigne tout particulièrement
P o u r ne pas embrouiller la figure i, nous n'avons pas fait pour les pièces devant travailler à l'humidité et à la vapeur.
figurer les courbes correspondant à cet acier ; mais, bien 11 résiste également bien aux chocs répétés el à la corrosion
qu'ayant u n e dureté notablement supérieure à celle de C , par les gaz portés à haute température, c'est ce qui le fait
ses allongements et sa résilience sont très supérieurs. employer pour certaines pièces de moteurs, à explosion.
Acier L — Cet acier, intermédiaire entre les aciers à- . «- . , ,. ( F — Mangano-Siliceux.
trempe normale et les aciers auto-trempants (ou trempants VI. - Aciers, a emplo.s _ p T u n g s t ô n e l/( %
TABLEAU III
^5 O
1/1 &
Ci
Etat non cémenté. — Acier pour tréfilage et étirage. — Con- — Tôles pour châssis rigides, Tubes spéciaux, pour trains
duite d'eau rivée (les conduites soudées nécessitent une nuance d'attérissage par exemple.
particulière ayant sensiblement la m ê m e composition chimique,
Etat cémenté et traité. — Possède une plus haute résistance
mais élaborée spécialement). — Jantes d'automobiles. — Maillon
après trempe que les aciers A et X. — S'emploie donc dans les
pour chaînes de Galle. — Rivets. — Tôles el pièces embouties à
m ê m e s cas où on a des pièces fatiguant beaucoup et devant résis-
froid, ou reppussées au marteau.
ter à l'usure par frottement. — Arbres de vilebrequins. •— Axes
de pistous. — Bielles diverses. — Champignons do soupapes. -—
Etat cémenté et traité. — Cet acier est spécialement fabriqué
Engrenages. — Essieux A V el A R d'automobile. —• Fusées d'es-
en vue de la cémentation pour toutes les pièces destinées à tra-
sieux. — Pignons.
vailler au frottement. •— Arbre de trains baladeurs. .— Arbres,
bielles et axes divers. — Axes de pistons. — Cames. — Cônes.
— Couronnes de 'différentiels. — Cuvettes. — Engrenages. —
M Clavettes, boulons et écrous spéciaux. — Arbres. •— Profilés
pour construction très résistante. — Tiges de freins de canons
Mouvements de pédaliers. — Pignons. — Poussoirs. — Pièces
diverses pour automobiles et bicyclettes.
O Acier inoxydable -spécialement désigné pour pièces devant tra-
vailler à l'humidité el à la vapeur et la corrosion par les gaz
B Arbres de transmission. — 1
Arbres divers. — Barres d'excen- chauds. — Clapets, soupapes de moteurs. •— Tiges de pompes
triques. — Bielles, diverses. — Boulons ordinaires. — Cadres de
tiroirs. — Colliers d'excentriques. — Crosses de pistons. — • Es- E Etat cémenté et traité. — Présente après cémentation et traite-
sieux droits de locomotive. — Essieux de wagons et de tramways. ment (Irempe et revenu) non seulement une très grande dureté
— Ferrures diverses. — Longerons. — ~ -Pistons.. — Plaques de rfuperlicielle ; mais la partie intérieure elle-même a nue très
garde. — Poinçons à chaud. — Profilés et tôles pour châssis d'au- grande résistance et une limite élastique élevée. —- Axes de pis
tomobile, ppur ponts et charpentes. — Tiges de pistons. — Tôles tons. — Boulons spéciaux. — Champignons de soupapes. •—
pour coques. — Vis. — Pièces diverses pour machines. Engrenages. — Tubes spéciaux pour trains d'atterrissage, etc
NOTA. — Les chiffres d e résilience indiqués dans le tableau entaille. E n outre, la force vive absorbée par la rupture d u
de la C h a m b r e syndicale des Constructeurs d'automobiles barreau caractérise n o n seulement son aptitude à la rupture
et ceux ,que nous d o n n o n s e n courbes dans notre figure, par> fragilité, mais encore bien souvent, son aptitude à la
ont été obtenus e n cassant a u m o u t o n pendule C h a r p y déformation, car les barreaux entaillés d'acier d o u x se défor-
de 3o kilogrammèlres des barreaux d u type Mesnager (le m e n t notablement pendant l'essai de choc. Les ruptures
6ox IOXJO, entaille d e a x 2 à rayon de 1 m / m (voirfig.2). accidentelles dites ruptures par fragilité, auxquelles ces
O n sait c o m b i e n les essais dits essais de fragilité sont m ê m e s aciers sont parfois sujets lorsqu'ils sont utilisés dans
quelque chose d'artificiel. L e chiffre d e résilience ( n o m b r e la pratique, accusent, au contraire, des déformations très
de kilogrammètres nécessaires p o u r obtenir par choc la faibles.
1
rupture de la section n o n entaillée d'un barreau ; section Cet essai, tel qu'il est actuellement pratiqué, est donc très
rapportée à r c m ) , n e dépend pas seulement, c o m m e les imparfait, tout le m o n d e est d'accord sur ce point ; mais
2
autres constantes d'essais, d e la nature d u métal ; il dépend il d o n n e cependant des renseignements intéressants qui,
«ssi, dans'de fortes proportions, de l'appareil'd'essai el sur- faute de m i e u x , n e doivent pas être négligés. Il faut seule-
a
d des dimensions, du barreau et de la forme de son m e n t se bien persuader q u e les résultats de l'essai n e signi-
i0l
454 LA HOUILLE BLANCHE
avoir celle décision et les travaux importants qui devront jamais été A endus, ni achetés.
être faits pour mettre la documentation sur la fragilité e n Quoi qu'il e n soit, le terme est bien ancré dans nos usa-
concordance avec le n o u v e a u type d'épreuve. O n n e peut ges et il y restera d'autant plus sûrement qu'il est faux.
espérer, e n effet, passer des essais anciens aux nouveaux, en L a première loi qui a affirmé l'intention d u Gouverne-
appliquant u n simple coefficient. D e s éludes récentes de m e n t de n e plus donner o u laisser donner de concession,
M . Guillcl ( ) d'une part et de M . Lcgrand ( ) d'autre part, de peu d'mporlance, sans permettre à l'autorité concédante
a 1
montrent que, pour les aciers doux, la résilience observée de la r o m p r e , est la loi d u onze juin 1880 Q-) sur les
avec le n o u v e a u barreau est égale environ aux 2/3 de celle c h e m i n s de fer d'intérêt local, o ù n o u s lisons ce qui suit :
que donnait le barreau Mesnager ; quant aux aciers durs, il « à toute époque, u n e voie ferrée peut être distraite
y a à p e u près identité. « d u d o m a i n e public, départemental o u c o m m u n a l et
Ces quelques réflexions suffisent à montrer la complexité « classée par u n e loi dans le d o m a i n e de l'Etal. Dans ce
d u problème de la fragilité des m é t a u x et l'intérêt que pré- « cas, l'Etat est substitué aux droits et obligations d u dépar-
sentent les études qui tendent à- éclaircir u n peu celte ques- <( lemenf et de la c o m m u n e à l'égard des entrepreneurs et
tion fort délicate. « des concessionnaires tels q u e ces droits et obligations rcsul-
P. DEJEAN, <( tent des conventions légalement autorisées. E n cas d'évjc-
!
Directeur du Laboratoire des Essais Mécaniques cl « lion d u concessionnaire, si.ces droits n e sont pas régies.
Métallurgiques de l'Institut Polytechnique de « soit par u n accord préalable, soit par le cahier des char-
riJnivei-siié de.Grenoble.
] K
( ) La loi de 1880 a laissé la place à une loi nouvelle d u i3 juill. 10 '
n
dont le texte se trouve à la Revue des Concessions, Volume N" <
(1) Revue de Métallurgie, avril 1921. année JQI3.