Traitement thermique, structure et propriétés de l'acier
martensitique à durcissement structural résistant
à la corrosion X5 CrNiMoCuNb 145 (14-5 PH) 1
P. Brezina, B. Sonderegger
Les paramètres dé terminants la température de mise en solution, le
recuit intermédiaire et la vitesse de refroidissement (après la mise en
solution et après le revenu) ont été examinés par analyse multifactorielle
statistique. La température de revenu (200 à 650 "C) et la durée du revenu
(4 à 64 h) ont été graduées de façon détaillée.
L'augmentation de la température de mise en solution à 1150 "C
provoque une croissance des grains et une diminution de la résilience.
La limite d'allongement est augmentée par des recuits intermédiaires
de 750 °C/4 heures et 850 °C/ 2 heu res, et la résilience est diminuée en
particulier pour de faibles températures de revenu.
Bien que la transformation soit toujours martensitique, la résilience
est diminuée par les refroidissements lents. Ces relations n'ont pas pu
être expliquées par la métallographie optique.
Le revenu des aciers martensitiques au chrome à haute teneur en
Ni s'opère généralement à des températures supérieures à ACt. Les
domaines caractéristiques suivants sont obtenus en fonction de la tem-
péra ture de revenu:
environ 425 "C : maximum de durcissement structural
500-650 "C : survieillissement, formation de carbures spéciaux et
d'austénite de revenu
>650 "C : nouveau durcissement par transformation.
La d urée du revenu a une influence relativement fai ble sur les propriétés
mécaniques, probablement parce que différentes transformations de la
structure de base et des processus de précipitation se succèdent ou sont
superposés:
environ 450 "C : zones riches en Cu ->- précipitations de CU-c, ségré-
gation IX-cc' (fragilisation à 475°).
500-650 "C : survieillissement des précipitations CU-c, effet de re-
venu par précipitation de M 23C6 et MC, apparition
d'austénite de revenu.
> 650 "C : processus identiques à ceux du groupe précédent avec
une quantité dégressive d'austénite et une quantité
croissante de nouvelle martensite.
Cet acier présente une combinaison avantageuse de résistance,
de ténacité, de soudabilité, de résistance à la corrosion et de
résistance à la fatigue dans l'eau.
Grâce à ces propriétés, l'acier 14-5 PH est entre au tres
utilisé pour la fabrication de rotors et d'arbres de pompes
et de compresseurs hautement sollicités (fig. J). J.I. MORLEY
[1] a développé le présent acier en se basant sur le concept
suivant:
- faible teneur en C pour augmenter la soudabilité et la
ténacité;
- de manière à éviter d'importantes quantités de ferrite la
faib le teneur en C devait être compensée par des teneurs
plus élevées en Ni;
1 Conférence donnée par P. BREZINA au 33e «Hiirterei-Kolloquium»
du 5 au 7 octobre 1977 à Wiesbaden.
38
621. 78: 669 .15-196 .55
- hautes teneurs en Cr et Mo pour la résistance à la corro-
SIOn;
- durcissement structural par Cu comme dans le cas de
l'acier 17-4 PH;
- prévention de la croissance des grains par Nb .
A l'exception du durcissement structural, l'on a suivi les
mêmes objectifs que pour le développement des aciers coulés
suivants, qui sont de préférence utilisés pour la construction
de composants de turbines hydrauliques et de pompes:
G-X5CrNi13 4, G-X 5Cr Ni 13 6, G-X 5Cr Ni 17 4, G-X5Cr-
Ni 166. La plupart des nuances sont disponibles avec une
teneur élevée en Mo et sous forme de tôle ou de matériau à
forger. Les problèmes suivants se posent dans la pratique
pour l'utilisation de l'acier 14-5 PH :
Le recuit de mise en solution recommandé d'une façon
générale à 1050 "C peut-il être remplacé par un traitement
provenant de la chaleur d'estampage d'environ 1150 OC ?
Le recuit intermédiaire recommandé par le fabricant pour
les constructions soudées est-il nécessaire et quels sont ses
effets?
Les vitesses de refroidissement contrôlées recommandées
par le fabricant de l'acier sont-elles nécessaires après le
recuit intermédiaire?
- Existe -t-il une différence fondamentale entre les recuits
intermédiaires 750 °C/ 4 heures et 850 °Cj 2 heures?
- Quel est le domaine de revenu optimal pour une limite
d'allongement de Rp O.2 = 900 Njrnm-?
- Une limite d'allongement de Rp O.2 630 N/mm 2 peut-elle
aussi être respectée avec le présent acier? Cette restriction
de la limite d'allongement intervient à maints égards en
raison de la corrosion sous tension.
Objectifs
Les relations entre les paramètres de traitement thermique
et lès propriétés mécaniques devaient être appréhendées de
la façon la plus complète possible avec des essais systéma-
tiques.
La caractérisation des états de la structure devait rester
limitée à l'essentiel lors de la première partie des essais . Le
problème a été subdivisé dans les objectifs partiels suivants :
- description du comportement à la transformation avec un
diagramme TTT (temps-température-transformation) ainsi
que par la mesure dilatométrique des parties d'austénite
transformées;
BU LLET IN ESC HE R WYSS 1/1978
a longitudinalement par rapport à la direction principale b transversalement par rapport à la direction principale
de laminage de lam inage
1 Roue soudée. 2 Structure de la tôle à l'état de livraison. Attaque selon Oberhoffer (agrandissement 100: 1).
essai multifactoriel statistique pour la détermination des en bandes (fig. 2) . Seules les propriétés mécaniques dans la
paramètres (température de mise en solution, recuit inter- direction longitudinale ont été déterminées lors des essais
médiaire, vitesse de refroidissement); présentés ici.
diagramme de revenus pour des températures de 250 à
650 "C et une durée de revenu de 4 à 64 heures.
Comportement à la transformation
Dans toute cette recherche, les propriétés importantes à
étudier étaient représentées par les valeurs caractéristiques II apparaît, à partir du diagramme TTT représenté à la
des essais de traction et de résilience. figure 3 que
- dans l'ensemble du domaine des vitesses de refroidissement
techniques, la transformation se déroule exclusivement
dans le domaine martensitique. Aucune augmentation de
Essais et résultats
la température Ms ne peut être relevée, même à la vitesse
de refroidissement la plus lente examinée, ce qui signifie
Matière
qu 'aucune formation de perlite aux joints de grains ou
Le matériau pour les essais dilatométriques provenait d'un précipitation de carbures n'intervient;
anneau d'ess ai forgé (désignation 7). Tout le matériau d'essai la dureté est indépendante de la vitesse de refroidissement
pour la détermination des propriétés mécaniques a été prélevé et d'une façon générale faible, du fait de la faible teneur
d'une tôle de 2000 X 1000 X 12,8 mm (désignation F) . La en C;
composition chimique en est indiquée dans le tableau J. l'influence de la température du recuit de mise en solution
Le tableau 2 indique les propriétés mécaniques à l'état à (par conséquent de la température de trempe) sur le com-
la livraison. Par expérience, on peut constater de fortes diffé- portement à la transformation est faible dans un domaine
rences entre les valeurs longitudinales et transversales de compris entre 900 à 1050 oc.
résilience et de striction. Des sulfures de Cr-Mn répartis
La figure 4 fournit des indications sur les températures de
longitudinalement peuvent être identifiés dans la structure
transformation martensitique des parties d'austénite trans-
formées. L'augmentation escomptée de la teneur en austénite
résiduelle avec une température de mise en solution (c.-à-d.
Tableau 1: Composition chimique du matériau d'essai de trempe) croissante est reconnaissable (fig. 4, à droite).
Aucune austénite résiduelle n'est présente dans la structure
Désignation C p s Si Mn Cr Ni Mo Cu Nb N2 après les recuits intermédiaires à 750-850 oc.
7 Essais au La haute teneur en Ni de cet acier doit attirer l'attention
dilato- sur les processus de transformation pendant le revenu ou le
mètre 0,051 0,029 0,014 0,32 0,77 14,3 5,8 1,8 1,3 0,20 - durcissement structural (à gauche). La formation d'austénite
intervient déjà à des températures inférieures à 500 "C pen-
F Propriétés
méca- dant cette opération de traitement thermique. La véritable
niques 0,049 0,024 0,021 0,41 0,80 15,4 5,4 1,7 1,6 0,18 0,034 température ACI est alors très basse et ne peut pas être déter-
minée par les essais de chauffage dilatométrique usuels (par
exemple 3 OC/ minute selon «Stahl-Eisen-Prüfblatt» 1680-61).
Tableau 2 : Propriétés mécaniques de la tôle à l'état de livraison Des essais dilatométriques isothermes conviennent mieux
dans ce but.
Z Kev
R p O.2
(N/mm 2)
Rm
(N/mm 2)
As
(%) (%) (J/ cm 2 )
Jusqu'à une température de revenu de 625 "C, l'austénite
ne se transforme, pendant le refroidissement ultérieur, qu'en
longitudinalement 776 955 26 69 105 faible partie en martensite dite nouvelle. La plus grande partie
transversalement 796 977 24 54 53
de l'austénite reste stable jusqu'à la température ambiante et
BULLETIN ESCHER W YS S 1/1978 39
 1200 ESCHER WYSS FQ 50656
Tableau 3_' Essai multifactoriel statis tique. Echelonnement des paramètres Tableau 4: Essai stat istique: Plan complet et résultats
détermin ants
-- -----------
-----------
-- -- 1050·C 1h

--
1000 -', ,
Plan de traitement thermique com plet D ésignation
Ih <,
,900·("
, ,, " ,, Paramètres déterminants Ajustement T VI HR
, "'r---..... + Dés i-
1
Re cuit de m ise
2
R ecuit intermédiaire
3
Refroidisse-
4
T emp éra-
5
R efroidis se-
R pQ.2 Rm A Z K CV A usté nitet

00 ~'\
~:
<: '\ ,,
, <, " ,,, Xl Recuit de diffusion
ou recuit de m ise en solution
950 -c 1h 1150 -c 1h
gnation en solution ment à partir
d'une h au te
température
(m m)3
ture de
re venu
(' C 8 h)
ment après
le r even u
(mm)3 (N/mm 2) (N/m m 2 ) ( % ) ( %) (J /cm 2) ('C) (%)

~~XJdir
001----
rv \ ~OetJHuile 1'\. \,\ ou austénitisation
rv \ FA - 950 "C 1 h Air" - 600 0 -550 + 130 883 1000 22 63 81 -240 310 29
00 X 2 Recuit intermédiaire 850 -c 2 h FB + 1150 "C 1 h Air? -600 0 607 990 20 64 84 -150 286 30
+625 + 130
~\
X3 Refroid issem ent à partir

00
M,
r\.
=-Jr"-M9<~ ---"j44.Jsf---
"-
'"
329.345 HV
"'\""J.34J
d'une haute température
X4 Température de revenu
X s Refroid issement après le revenu
Air 600mm 1
550 -c 8 h
Air 600mm l
A ir 13 mm'
625 -c 8 h
Air 13 mm!
FC
FD
FE
FF
- 950 "C
+ 1150 "C
- 950 "C
+ 1150 -c
1
1
1
1
h
h
h
h
Air"
A ir!
Air
Air
+ 850 "C 2 h Air?
+850 "C 2 h Air!
-6000
- 6000
+130
+ 13 0
+625
-550
+ 625
-550
+130
+13 0
+ 13 0
+ 13 0
585
980
578
845
920
1020
935
1110
23
18
23
20
65
55
66
58
93
56
111
99
-200
- 70
- 235
-205
268
325
268
335
46
14
44
20
0 FG - 950 "C 1 h Air + 850 "C 2 h Air + 130 - 550 + 13 0 956 1010 20 65 74 - 170 324 21
10' 10- 10J lU' 10' Epaisseur de plaque
Temps (s)
1
FH +1150 "C 1 h Air + 850 -c 2 h Air + 13 0 + 625 + 13 0 588 945 22 63 102 -208 277 44
Fl - 950 "C 1 h Air" - 600 0 + 625 -6000 658 905 26 67 99 -255 268 51
3 Diagramme TIT. FK + 1150 "C 1 h Air? -600 0 - 550 -600 0 824 1078 20 54 86 -150 321 29
FL - 950 "C 1 h Air! +850 "C 2 h Air! - 600 0 -550 - 600 0 1011 1033 19 60 54 - 95 339 16
FM + 1150 "C 1 h Air! +850 -c 2 h A ir " -6000 + 625 -600 0 758 907 24 61 94 -130 285 44
Durée de maintien (h)
ESCHER WYSS fO S0658 ESCH ER WY SS Fa 50659
FH - 950 "C 1 h Air + 13 0 - 550 -600 0 935 1050 21 64 83 -180 330 24
8 8 8 4 2 1 FO +1150 -c 1 h Air + 13 0 +625 - 6000 716 1000 21 65 107 - 210 285 37
200 120
FP - 950 "C 1 h Air + 850 -c 2 h A ir + 13 0 + 625 - 6000 745 911 26 67 99 - 225 286 45
M:y
'. R
-
1- 750 -c FQ + 1150 "C +850 -c 2 h Air -105
150
.--..... 100 ],00 ?iI--- ~ 1 h Air + 130 - 550 -600 0 1015 1058 19 58 76 343 20

100
l.-- M so [\. 90 .- V"" ~ f-I 2 l-
1 Températ ur es de transit ion de la résilience pour K C V = 35 J /c m 2 (Fig. 7) 3 Le s refroidissements a près le re cuit de m ise en solution (colonne 1), le recuit
r- i--. f-- 2 Valeur s ince rtaines du fait de la te xtu re int er médiaire (co lonne 2) o nt été échelonnés conformément à la colonne 3, refroi-

0 f ~ 80
/' V
J50 [11 .., il ;:: ..,
dissement dans l' a ir au cœur de s plaques de s épa isseurs ind iquées

o
MF
-g 70 V /
1 ...

l"--
§ § .§. ~
§
120'.------,----,-------,----r----,-------,
/ "- / /
ESCHER WYSS Fa 50661
:B 1150"C 95U"C c
1150 C 950 C c Revenu Re venu ~
550 -c 8 h 625 -c 8 h 110
- 50
1 ~ 60 Sans re cuit intermédiaire 625 "C
Recuit intermédiaire 850 -c
0

1
\. ;,
c:
-E 50 1 !/ 600 1000 Ëu
• c.
•... U
Martensite
rev enue ErHER ~ 'fSS Fa 5œ57 o
g. 40 ,/ J / f--
P r i. N ~
è ...
1/ Nou1velle 1narte~site P::
30
/ V
1
t>
t> 0

h 20 /
V ____
/ 550 ~
601t----t------:~fL-J'-----t-7"'------+~-+_-___l

• ~

0
400
~
IJ \
V:Austénite
de re venu
600 800
Durée de maintien (min)
./"/

/Austén ite
__J..- ré siduelle
1000 1200
10

o
--
-
0,1
-/"

1
--
V--/

JO
Tempéra ture de revenu (OC)
-~h ~OO 'C
JO' JO '
o
..,
~
§
..,
r:

1150"C 950 'C

§
San s recu it intermédiaire 550 oC
I~
..,
§
1150 o C 950 "C
-
..,
§
4011-_9----::;;;o~v---+---t--_t_
--

20,L-_-'---_---'_ _--'---_----'--_--JL-_
60

50
600 iZJ

500 600
...t>
IJc;t:J

700
•
o sanr recuit

SOO
__
Avec r ecu it interm édiaire
rlerm:~aire

900
. .

1000 11 00
-

Recuit in termédia ir e 850 "C 120·.----,----r----,----r----,---- Limit e d'allongement R pO.2 (N/m m 2)

4 Températures de transformation martensi- 5 Proportion d'austénite transformée à la 6 Essai statistique, limites d'allongement. • 1150 C 113 c;tJ ., 950 C i 13 c;tJ
tique et proportion de la structure de base température du maintien en fon ction de la .. 1150 C I 6OOc;tJ • 950 C1600 c;tJ
8 Essai statistiqu e, relat ion entre la limite
transformée (sans pri se en cons idération des durée du maintien (tr aitement préliminaire à 1001t----+---+----If---+---+--- d'allongement et la rés ilience .
précipitations) en fon ction de la température 900 °C/ l h/huile, 100 mm d'épaisseur de la
et de la durée du maintien ap rès un traite- plaque.
ment prél iminaire à 900 "Ch. h/huile, 100 mm
d'épaisseur de la plaque (essais au dilato-
mètre).
601--+---t----;1'<L-t---::7'T------::.;;:I----i

partiellement aussi jusqu 'à la température de l'azote liquide. Essai multifactoriel statistique 401----+-~--If---+-~~.e--+----I
La proportion d'austénite de revenu dans la structure ne
diminue à nouveau qu 'à des températures de revenu plus Une procédure statistique a été utili sée pour l'examen des
élevées. Le domaine de températures de revenu supérieures paramètres de traitement thermique d'après le tableau 3. Le 201-++---t---hY't---+---+----i
à 650 "C n'est que partiellement utile , du fait de l'effet pré- pr incipe de cette méthode [2,3] est analogue à celui de la Re cuit intermédiaire 850 "C

judiciable de la nouvelle martensite sur la ténacité. régres sion linéai re ; il définit aussi le mode de la planification • ~
expérimentale. Les considérations suivantes ont été décisives ~1;;-22:;-;0,....::---,,18~0,--------=~-~~-~----;;';;--t~
20 - ':,.22"'0.-----~18~0.---------.7n-~"'"--+.::-~!n--.~20 7 Essai statistique, courbes de rés ilience-
Etant donné que la formation d'austénite est un processus température.
induit par diffusion, on obtient la dépendance de la durée de dan s l'échelonnement des paramètres déterminants (t a-
maintien représentée à la figure 5. Avec les recuits inter- bleau 3):
médiaires usuels pour le présent acier (750 °Cj 4 heures ou La température du recuit de mise en solution de 1150 "C
850 °Cj2 heures), la structure de base est complètement correspond à la température d'estampage à chaud exami- min ant est intervenu de mani ère qu'il a été supprimé pour de 13 mm se refroidir dans l'air. Le refroidissement lent
transformée en austénite et par conséquent en martensite née . On a choisi une température de 950 "C comme limite l'échelon minimum. Ceci ne prés ente aucune difficulté a été simulé et correspondait approximativement au re-
après le refroidissement. On con state, à partir des relations inférieure de température de mise en solution possible en dans le plan d'essai statistique. Ce paramètre est également fr oidi ssement à l'air au cœur d'une plaque d'une épaisseur
présentées sur la fo rmation de l'austénite de revenu, que des rai son du comportement de transformation décrit et du représenté schématiquement sou s forme d'un effet linéa ire de 600 mm et d'une longueur infinie [4]. Il ét ait alors
traitements de revenu répétés ne conduisent pas à une diminu- recuit intermédiaire à 850 "C appliqué dans la pratique. dans l'e xploitation. naturel de coordonner les vitesses de refroidissement
tion de la teneur en austénite, comme c'est par exemple le Etant donné que le recuit intermédiaire en lui-même a été La vitesse de refroidissement a été modifiée dan s le larges après le recu it de mise en solution et après le recuit inter-
cas pour les aciers rapides. remis en question, l'échelonnement de ce paramètre déter- limites. Dans le refroidissement rapide, on a laissé la tôle médiaire.

40 BULLETIN ESCHER WYSS 1/1978 ,,. BULLETIN ESCHER WYSS 1/1978 41

 L'influence du traitement de revenu est en soi connu. Ce- mise en solution et un e vitesse de refroidissement lente a . - 100
Le tableau 4 contient le plan de traitement thermique complet Û
pendant il est recommandé, pour le plan d'e ssai statistique, avec les résultat s exp érimentau x. L' évaluation convention- un effet particulièrement défa vorable sur la tén acité . e..-- 1 20f----t--~-j
u :;:'
de modifier également les paramètres connus pour obtenir nelle des résultats expérimenta ux sous forme de graphique La température de transition de la résilience est notable- 3 E-. -140,1--- -
toutes les combinaisons des échelonnements. Les tempé- permet d'identifier les influences suivan tes : ment accrue par le recuit intermédiaire. " "0 ~
.--"
ratures de revenu choisies correspondent approxima tive- Les valeurs de résilience sont portées en fonction des u " 160 lL
ment au x niveaux de résistance mentionnés initia lement. limite s d'allongement dans la figure 8" Les combinaisons 1-< :;:::-1 80E::::~~r_--=~ X;
La vitesse de refroidissement après le revenu a été modifiée Pour une basse température de revenu de 550 "C, la limite les plus favorables de ces deux valeurs car actéristiques oc -200 Xl x,
indépenda mment de la vitesse de refroidissement men- s'obtiennent avec un refroidissement rapide sans refroi- + +
d'allongement est augmentée par le recuit intermédiaire 950 -c lh 1150 -c Ih
dissement intermédiair e. 850 °C 2h
tionnée à partir de la température élevée pour déterminer (fig· 6: l'i nfluence con nu e de la température de revenu ne Re venu intermédiaire Recuit de mise en solution
si des processus de trempe par durcissement structural sera pas évoquée en détail ci-dessous).
notables intervenaient après le revenu pendant le refro i- L'exploitation statistique de ces résultats expér imentaux 10 Essai statistique, interactions sur la température de trans ition de la
Les courbes de température-résilience (fig. 7) montrent donne des valeurs numériques po ur les effets isolés des para-
dissement. résilience (voir tableau 3).
que la combinaison d'une haute température de recuit de mètres déterminants (dits effets principaux), ainsi que pour
l'interaction de deux par amètres. Les résultats ont été repré-
sentés dans la figure 9. L'é valuation est basée sur l'approxi- Tableau 5: R ésultats de l'analyse multifactorielle statistique. Effets
mation linéaire des influences. Les paramètres dont l'effet principaux
Recuit de mise en solution
Refroidissement n'e st pas statistiquement significatif sont représenté s en
Refr oidissement après revenu pointillé dans les graphiques. Les résultats intéressants sui- R ecuit de Rec uit Vite sse de Revenu Vitesse de
Recuit intermédiaire mise en intermédiaire refro idisse- refroid is-
vants méritent d'être relevés : solution ment sement
t=======±=====~;;;j Revenu Figure 9 à droite au centre : Le recuit int ermédiaire aug-
aprés 1 + 2 après le
revenu
mente la limite d'allongement (voir fig . 6). La limit e d' al- HE + 0 0
longement est notablement réduite par une vitesse de re- R po•2 +
fro idissement élevée après le revenu. Ce résultat semble Rm + + 0
850t-- ----...:--- --+-- - - _ . _ confirmer le durcissement structural pendant ce refroidis- A 0 0 ++
x sement auquel on s'attendait.
Z + ++ 0
_- Recuit intermédiaire KCV 0 ++ ++ 0
.
---,--
:~-====: Refr oidissement
La température de recuit de mise en solution plus élevée
a un effet préjudiciable sur la striction et sur la température
TO Kc v ++ ++
-_.........
"
Recuit de mise en solution
de transition de la résilience , cependant pas sur la valeur Au stén ite 0 0 ++ 0
.... .............. Refroidissement
après revenu du plateau supérieur de la courbe température-résilience - - + + effet important
- + effet réduit
(fig. 9 à droite, en ba s). 0 pas d'effet

7 00t------+----~.---___j
La dureté et la teneur en austénite sont principalement
influencées par la temp érature de revenu (fig. 9 à droite,
en haut).
Revenu
650t-- -- - - ---;--- .- - _ La figure la contient des exemples des interactions sur la l' austénite nouvellement constituée ne peut être identifiée
ESCHE R Wyss FQ 50662
température de transition de la résilience. On peut identi- (figures Il c et 11f). Une description détaillée de l'identificatio n
o + x fier dans la partie supérieure de la figure que le recuit de l'austénite de revenu dans les acier s martensitiques Cr-Ni
+ x
Revenu
intermédiaire agit de façon particulièrement défavorable est contenue dans [5].
z
'"<:
2.1 _.. _------ Revenu

Refroidissement
pour une basse température de revenu . Il a été représenté
dans la partie inférieure de la figure que la température Diagrammes de revenus
1 Recuitinterméd iaire
C; élevée de la mise en solution a un effet défavorable en
u
E
Refroid issement
combinaison avec de lents refroidissements. Quelques effets connus sur le durci ssement structural et le
u Refroidissement après revenu
comportement au revenu du pré sent acier peu vent être iden-
""
0
Recu it de mise en so lution Recu it de mise en solution
Les effets principaux sont groupés schématiquement dans le tifiés à partir de la représentation d'ensemble de lafigure 12.
~ Refroidissement
1-------::7"'T--t-~~-----1 aprè s revenu tableau 5. La fi gure Il rep résente des vues de la structure L'effet le plus pui ssant du durcissement structural est obtenu
d'états sélectionnés . L'on peut constater que la grosseur du à environ 425 "C, La rési stance minimale peut être ajustée
Revenu grain s'accroît fortement sous l'effet d'une température de par un revenu autour de 625 oc. A des températures plus
1-- -7''----- ---t- - - - -- --1 Recuit intermédiaire
mise en solution plu s élevée. Comme pré vu, les carbonitru- élevées, la nou velle trempe se caractérise par une augmenta-
res ne sont plus capables d'empêcher la croi ssance des grains tion de la résistance et la chute de la ténacité. L'influence
Refroid issement
à 1150 -c. apparemment faible de la température de revenu sur la stric-
ê
N
6.1
E Le recuit intermédiaire conduit à un équilibre de la struc-
ture. La quantité des précipitations aciculaires diminue au
tion et l'allongement est due à l'échelle chois ie da ns la partie
inférieure de la figure (fig . 13).
"
,9
Refroidissement ~ ---il-----~_""I Revenu
après revenu bénéfice de précipitations uniformément réparties avec une Les particularités suivantes apparaissent dans les courbes
Ü
'~

cil
62
Recuit intermédiaire
:;" Refroidissement température de revenu plus basse (figures lla et llb) . de revenu:
19
()j
s ï-====---===~~~~~==-===j après revenu La quantité des îlots d'austénite résiduelle décroît du fait
du recuit intermédiaire (figures Il c et Il d) . Aucune différence
Augmentation sensible de la limite d' allongement par
"
'C revenu à 250 "C,
e de structure n'a pu être con statée au cours des examens au Rapport limite d'allongement: résistance à la rupture
B
e
-c
Recuit de mise en solution microscope optique après des vitesses de refroidi ssement ma ximale dans le domaine de 525 oc. Une modification
-!; c. Recuit intermédiaire
L - - -_ _ ---LRecu it de _m ise en solution
E différentes. correspondante de la structure est aus si clai rement indi-
~ - 140L----- ~~-------,-1----- L'austénite constituée lors du revenu est finement répartie
+ X o + X quée par le rriinimum de la force coercitive (dans la partie
950 -c 1 h eure Recu it de m ise en solution 1150 -c 1 h 950 -c 1 heure Recuit de mise en so lution 1150 "C 1 h
dans la structure et ne peut être mise en évidence avec des supérieure de la figure) .
Recuit intermédiaire 850 -c 2 h Recuit intermédiaire 850 "C 2 h attaques spéciales. Cependant, dan s le cas d'une constitution
600 0 Air Refroidissement 13 0 Air 600 0 Air Refroidissement 13 0 Air
550 -c 8 heures Revenu 625 -c 8 h 550 -c 8 heures grossière de la structure (fig . lld), des traces de la fine struc- Les figure s 13 et 14 renferment des explications détaillées sur
600 0 Air Revenu 625 "C 8 h
Refr o idissement après le revenu 13 0 Air 600 0 Air Refroidissement après le revenu 130 A ir ture duplex avec de l'austénite de revenu sont identifiables, l'influence de la température et de la durée du revenu sur les
9 Essai statistique, représentation graphique des effets pr incipaux. même au microscope optique. Dans la structure plus fine, propriétés mécaniques , la teneur en austénite et la force

42 BU LLETIN ESCHER WYS S 1/1978 BUL LETIN ESCHER WY SS 1/ 1978 43

 ESCH E R w~ss F O 50666 SO
/' ~T-

-- x -~
:;x-t::--
x
-------
j
-
1':-
;'
-- --
~ x_x===!~
-c , 1 h
.4h .16 h x 64 Il • 450 "C • SSO "C x 6S0 '"C
-c, 1 h air + 625 -c, 8 h ) e Essai J (950 air + 625 oC , 8 h)

--
cEssai B (1150
.8 h .32 Il • SOO '· C • 600 "C

/ ~-- ---
450 SOO 5S0 600 6S0
HB
- -
-- --
- _y;o>- x-=f==t
HB .,.- Te m péra t ure de re venu (" C)

--- • 4h • 8 Il • 16 Il • 32 h x 64 Il

~
-.:
u
S
ë.
2
.!:!
-ee
ëu
b Essai D (1150 "C , 1 h air + 850 oC, 2 h + 550 "C , 8 h) d Essai M (1150 oC , 1 h a ir + 850 "C, 2 h + 625 "C , 8 h) fEssa i C (950 "C, 1 h a ir + 850 "C , 2 h + 625 "C , 8 h ) E
u
00
c
11 Essai stat istique (épaisseur de plaque 600 mm). Stru cture sélection née, a ttaque selon Oberhoffer; sans recuit intermédiaire ; avec recu it inter- .S!
médiaire 8S0 "C 2 h (grossissement SOO : 1). :;;: • 450 ,o C . SOO -c • 550 "C • 600 -c x 650 '·C
~
ESCHER Wy ss FO 50661

70 ' sc
-.-
HER WYSS FO S0665
80~ ~ 1400 SOO
1-'--- - 1\
80 ~
N
e
ë".
SO [
40
l ><L
-- y
---
~ 60
I

l-{ 60 .~
-c
g..ê.1200
ez
u -
4S0~
400=5
..[1l20
'"
::.
è
00 t
1-"'" Z/
60 .§
'~
2
.!:!
.'c"
-.:- 30 ----x
/~~<x

t
'~ SO 40 ~ t "5 1000 .s 80
l..--' f\KC V 40 2

'" .-
If ~E ~
..,... --___x=:::::::::::x
;,'"
~ ~
OB y J' ë .!2 u
.'" 11 3S0
~40 Il
20 .~
-c
E 60 20 Ë ·B "È: ~-

~ :tl
~
r-«. u c A .~ .=::;

_--
u

s~,g. 600 o .S!~

r.... 300 0" rii u -'
~ 30 o 8- ('3 0
u x- x_ _x_
~
o
"~ê
:;;:

---
u
~ 20 8
-
] 400 -L 250
o 2S0 400 SOO 600 '" ll': 0 2S0 ~4OO~---'---S-=-'00
L.,--'----"""600
~--J o 2S0 400 SOO 600 ~
c
~
0 1 He
Tempér ature de revenu ("C) ::J Température de re venu (OC) Température d e revenu ("C ) ::. 80
~
.>
-'->
....
12 Diagrammes de revenus pour une durée de revenu de 8 h (épaisseur de plaque 13 mm); 1050 °C/(l h/air + 8S0 °C/2 h/air + T °C/8 h/air;
II
~
u --------- /
40
-
u
symboles blancs: sans recuit intermédiaire). c .,.-
~ <, ~
:fi
ll': oKC V -';----!,----~-~l,_-..,....,
4 8 16 32 64
30 ::::::
4
- 8
.L
16 32
Température de revenu (OC) Durée de r evenu (h ) ° Durée de re venu (h l
64

coercitive. La faible influence du temps pour toutes les tem-
pératures de revenu examinées est surprenante. Le maximum
de durci ssement structural à 450 "C se situe visiblement pour
une durée de ma intien inférieure à 4 heures. Une seconde
modi fication de structure intervient dan s le cas d'un recu it
plu s long à cette température, laquelle jusqu'à présent n'a pas
enco re été identifiée. Il existe éventuellement un rapport à la
fragili sation à 475 oc. A 500 "C encore, ce ph énomène devr ait
influencer la résistance en fonction de la durée de revenu.
Les effets du sur vieillissement et du revenu sont alors pré-
pondérants à des températures de 550 "C et 600 "C, si bien
qu 'une faible diminution de la résistance est obtenue en
fonction de la durée du revenu . Consécuti vement à la re-
trempe, on peut constater à 650 "C une résistance faiblement
crois sante en fonctio n de la durée du revenu . A cet effet, la
nouvelle trempe est également identifiable pour l'allonge-
ment, la striction à la rupture et la résilience (fi g. 13) , ainsi
que la teneur en austénite (fig. 14) .
Les résultats de que lque s essais complémentaires sur
l'influence du recuit int ermédiaire sont représentés dans la
figur e 15. Les relations déjà obtenues par une recherche sta-
tistique sont confirmées. Les deux recuits intermédia ires de
850 °C/2 heures et 750 °Cf 4 heures sont d'un effet analogue.
La limite d'allongement est légèrement accrue à des tempéra -
tures de revenu inférieures à en viron 570 "C, cependant la
résilience est notablement diminuée.
En dehors des ex.amens de structure au micro scope op-
tique, on a effectué , pour des états de striction sélectionnés,
l'i solation électrochimique des résidus dans 10% d'acide
chlorhydrique-méthanol et l' identification des particules par
diffraction des ra yon s X. Les ca rbures des types M23C6 et
MC ont été mis en évidence. Les zone s riches en cuivre
conduisant au durcissement structural et par conséquent les
préc ipitations de cuivre e qui apparaissent lors du survieil-
lissement [6] n'ont pas été mises en évidence avec cette
méthode.
13 Diagrammes de revenus pour les propriétés mécaniques (épaisseur de plaque de 13 mm). 14 Di agrammes de revenus pour la teneur en
Influence de la température et de la dur ée du revenu (1050 "C 1 h dans l'air + 8S0 "C 2 h dans au sténite et la force coercitive He (épaisseur
l'air + recuit ; symboles blanc s : sans recuit intermédiaire). de plaque 13 mm). Influence de la température
de revenu et de sa duré e (10S0 °C/l h/a ir
+ 8S0 cC/2 h/air + revenu ; symboles blancs:
sans revenu intermédiaire).
Disc ussion observée sur l'acier coul é à gros grains à des tem pératures
de trempe plu s élevées. Le traitem ent th ermique des pièces
R ecuit de mise en solution à pa rois minces à partir de la chaleur d'estampage est par-
faitement po ssible en se référant aux pré sents résultats.
L'influence de la température du recuit de mise en solution D an s le cas des acier s martensitiques inoxydable s de te-
a ici avant tout été examinée sou s le point de vue de l'estam- neurs en Cr ~ 13% , l'application d'une température de
page à chaud. La perte de ténacité due à l'application de trempe ou de mise en solution de 1050 "C est classique. Les
température de 1150 "C de vrait ava nt tout être due à la forte présents essais , a insi que le résultat de [7] sur des systèmes
croissance des grains . N. Lambert et ses collaborateurs [7] d'alliages analogues , montrent cependant que des tempéra-
ont fait des observation s analogues. Contrairement aux tures de recuit de mise en solution de 950 "C apportent égaIe-
présents résultats, aucune diminution de la ténacité n'a été ment des combinaisons de propriétés ut ilisables .

44 BUL LETI N ESCHER WYSS 1/1 978 BU LLETIN ESCH ER WYSS 1/ 1978 45
 Recuit intermédiaire Vitesse de refroidissement d'aciers. D'après K . J. IRVINE et ses collaborateurs [13], ces
domaines sont également caractérisés par des précipitations
Ce traitement thermique (e intermediate treatrnent» ou «pri- L'effet préjudiciable observé de refroidissements lents sur particulières de carbures et contrairement aux présents résul-
mary ternpering») doit avoir les effets suivants dans le présent la ténacité correspond aux résultats non publiés d'autres tats, par de très basses valeurs des rapports Rp o,2/Rm.
acier [9]: aciers Cr -N martensitiques. L'effet de la vitesse de refroi- A partir d'environ 500 "C, le revenu conduit non seulement
l' 1. Transformation partielle (à 750 oC environ 60%), c'est-à- dissement est plus important si l'on se trouve en présence au survieillissement, mais également à la précipitation de
·1
dire diminution de la quantité de nouvelle martensite. Cet de quantités notables de ferrite. Dans ce cas également, une
" recherche métallographique approfondie fait défaut à l'heure
carbures spéciaux (MC et M2)C6) et à la formation d'austé-
état de la structure doit agir de façon favorable sur l'usi- nite de revenu qui sont caractéristiques pour tous les aciers
nage par enlèvement de copeaux et sur les opérations de actuelle. martensitiques au Cr-Ni. Du point de vue de l'é valuation de
soudage. Le présent type d'acier dispose d'une réserve de résilience la résistance à la corrosion , une description plus complète
2. La température de la transformation martensitique est si élevée que malgré l'effet préjudiciable de la lente vitesse de du comportement à la précipitation du présent acier à l'aide
légèrement relevée et de ce fait la transformation complète refroidissement, la fabrication de pièces à parois épaisses de l'identification de particules de résidus isolés et de la
dans le domaine martens itique est assurée jusqu'à la tem- apparaît fondamentalement pos sible. Les essais de simu lation micro scopie électronique serait souhaitable.
pérature ambiante malgré les dispersions de la composi- de traitements thermiques ne déterminent que l'influence de
tion chimique entre différentes charges. la vitesse de refroidissement et ne permettent pas de fournir
3. Garantie des propriétés après la soudure. des indications sur d'autres paramètres à observer, comme le
• 850 C 2 h e 750 ' C 4 h taux de déformation au forgeage ou les ségrégations.
En ce qui concerne le point 1: Etant donné que la résilience est influencée de façon plutôt Conclusions
ESCHE R WYSS FQ 50668
Les présents essais sur le dilatomètre (fig . 5) ont montré que défavorable par un refroidissement lent, la formation d'aus-
120 ténite stable est dans ces conditions invraisemblable. Cette Le traitement thermique direc tement à partir de la chaleur
le recuit intermédiaire à 750 "C n'intervenait pas dans le
110
KCV
.. domaine compris entre ACt et Ac), mais conduit déjà après transformation fréquemment admise est souvent rendue res- d'e stampage à environ 1150 "C peut conduire, en particulier
pour une vitesse de refroidissement lente, à une diminution
/ ' ~\ quelques minutes à une transformation complète de la struc- ponsable des propriétés mécaniques défavorables. Il apparaît,
N' 100 sur la ba se des présents résultats, qu'une prescription de de la résilience . L'application de cet état de traitement ther-
a ture de base en austénite, ou en martensite lors du refroidis-
~ /j vitesses de refroidissement minimales n'est pas nécessaire mique devrait, en con séquence, intervenir avec les mesures
~
::..
~
U
C"
90

-- »> ---- /J (/
sement ultérieur. Il en résulte des valeurs de dureté relative-
ment élevées (~ 310 HV). En conséquence, il est déconseillé
d'utiliser le recuit intermédiaire dans le sens mentionné. Un
des points de vue mentionnés. de précaution correspondantes.
L'on propose, par rapport à la température de recu it de
mise en solution usuelle de 1050 "C, une température plus
~.... ."./ revenu ou un recuit d'adoucissement à environ 650 "C est Revenu ou durcissement structural bas se de 900 à 950 oc. La température plus basse du recuit
~ plus intéressant. En outre, on peut obtenir des valeurs de de mise en solution pourrait être utilisée de façon universelle
/~
l>: Le présent acier est conçu pour le durcissement structural.
, dureté d'environ 270 HV . Cette mesure n'est évidemment en remplaçant du recuit intermédiaire pour relever la tempé-
~ .r ,
judicieuse que lorsqu'elle est suivie, après le soudage, d'un Il possède après durcissement structural maximum une com-
binaison favorable de résistance et de ténacité. La résistance rature de la transformation martensitique, pour assurer que
40 nouveau traitement thermique complet comprenant un recuit la transformation ait lieu entièrement dans le domaine mar-
- 40 de mise en solution et un durcissement par précipitation pour à la corrosion sous ten sion n'est par contre pas suffisante
ten sitique ainsi que comme traitement après le soudage.
:::.
f.- - 80 / 1\ TÜ KCV = 3S1/cm 2 l'obtention de la résistance recherchée. dans les milieux contenant des' chlorures et simultanément
des hydrosulfures pour cet état du matériau [11]. En consé- Les recuits intermédiaires à 750 "C et 850 "C ne se dérou-
c
,S!
';;;
c
f
,\ En ce qui concerne 2: quence, l'acier 14-5 PH est principalement utilisé en l'état
surv ieilli. Il se pose à ce sujet la question de savoir si des
lent pas comme précédemment admis dans un domaine
compris entre ACt et Ac ), mais conduisent à une transforma-
s / ~
Les présents résultats confirment cet effet par une gamme de

-.
" températures de 750 à 900 "C (fig . 4) . Il faut admettre que
'\
'0
e dans le cas du présent acier, le recuit intermédiaire n'est pas
El
....e
0.
a
-, <, _ / nécessaire dans la même mesure que, par exemple, pour le
type d'acier 17-4PH [10]. Les présents essais ne fournissent
~ aucune indication sur les effets des dispersions de la compo-
0 450 500 550 600 650
Température de revenu ('C)
sition chimiq ue sur les températures de transformation ou la
teneur résidue lle en aust énite et les propriétés mécaniques en
15 Diagrammes de revenus pour une durée de revenu de 8 heures résultant. Cependant, il faut admettre que ces dispersions
(épaisseur de plaque 13 mm), Influence du recuit intermédiaire (1050 "Cl jouent un rôle secondaire pour les classes de résistance exigées
1 h/air + recuit intermédiaire + TOC 8 h/air symboles blancs: sans
recuit intermédiaire). R p O,2 = 900 N jmm? par rapport aux autres paramètres
déterminants, comme par exemple la température de revenu.
Pour un niveau de résistance inférieure Rp O,2 = 630 Njrnm>,
on ne trouvera souvent pas un tel effet, étant donné que
lors de ce traitement, une proportion élevée d'austénite de
Les constructions soudées hautement sollicitées réalisées revenu (environ 50%) est de toute façon générée . Le recuit
avec le présent type d'acier devraient être améliorées par
intermédiaire serait superflu du fait de l'utilisation d'une
trempe et revenu après la soudure [8]. De manière à éviter basse température de mise en solution.
des modifications dimensionnelles et des criques, on doit
alors tendre à des températures les plus basses possible pour En ce qui concerne 3:
la première des opérations de traitement thermique men- Dans ce cas également, l'optimum devrait être un recuit de
tionnées. La conséquence de cette exigence a été l'introduc- mise en solution à 900-950 oc. D es températures plus basses,
tion du recuit dit intermédiaire. Ultérieurement, il a été comme par exemple jusqu'à 850 "C ou même 750 "C, sont
montré qu'il existe quelques arguments importants contre ce non seulement critiques du point de vue résilience pour la
traitement thermique. Le choix de la température de la mise présente matière de base , mais également pour des types
en solution adéquate après la soudure doit naturellement d'aciers analogues et en conséquence aussi pour la matière
)1
il être déterminé en fonction de la matière d'apport utilisée. d'apport da ns le cas de soudures. Puisque ces structures
le
Une température de mise en solution comprise entre 900° n'ont pas encore été examinées, les causes proprement dites
et 950 "C devrait constituer un compromis satisfaisant. en sont inconnues.
aciers alliés simples tels que le 16 Cr-5 Ni-l Mo [12] ne se-
r~ient pas, plus écono~iques pour de nombreuses applica-
tions . Il n est pas possible actuellement de répondre à cette
question en ra ison du nombre insuffisant de données com-
parables sur la résistance, la résilience et la résistance à la
corrosion des types d'acier à disposition pouvant être pris
en considération. L'effet favorable sur la résistance à la cor-
ro~ion est entre autres attribué au cuivre dans le présent
acier,
Les présents résu ltats sur l'influence de la température de
r~venu et la durée du revenu montrent clairement que p lu-
sieurs processus de précipitation sont superposés en fonction
de ces paramètres.
La précipitation la plus riche en cuivre et la ségrégation
en rJ.-rx' (fragilisation à 475 "C) devraient être déclenchées
à 45? ,oc. J.I. MORLEY [1] a même signalé qu'aucune perte
de resistance n' a pu être décelée ju squ'à une durée de recuit
d: 170 heures . Cependant, la ségrégation ci-dessus mention-
nee provoque une diminution notable de la résilience dans
une, grande gamme de températures ju squ'à moins de 300 "C
et eventuellement même ju squ 'à 250 "C, ce qui limite le
champ d'application du présent acier.
Aux alentours de 520 "C, une modification inconnue de
l~ ~tructur~ conduit à un rapport limite élevé d'allongement/
~eslStanc,e a la rupture. La résilience n'a pas été fortement
I~flue~cee dan s ce domaine au cours de la présente série
d, e~~als. Cependant des valeurs minimales marquées de la
résilience sont également connues dans le même groupe
tion de la structure de ba se pratiquement complète. Les pré-
cipitations de carbures provoquent une faib le augmentation
de la température de transformation martensitique et cons-
tituent vraisemblablement au ssi une cause de la diminution
de la résilience par ce traitement thermique. Il est en consé -
quence recommandé de remplacer le recuit intermédiaire par
un recuit de mise en solution à basse température.
La ténacité est diminuée par un refroidissement lent à
partir du domaine austénitique, bien que le présent acier se
transforme entièrement dans le domaine martensitique
jusqu'aux con ditions de refroidissement d'une épaisseur de
plaque de 600 mm dans l'air. Les réserves de résilience du
présent alliage sont si importantes que la fabrication d'élé-
ments de construction à parois épais ses est pos sible. En cas
de besoin , une trempe par étapes avec refroidissement sup-
plémentaire à partir de la région austénitique et au -dessus
de la transformation martensitique devrait être appliquée.
Des températures de revenu de 525 "C ont conduit à des
rapports Rp o,2/ R m très élevés. Les températures de revenu
suivantes sont recommandées:
- 550 "C pour Rp O,2 = minimum 900 Njrnrn>
- 650 "C pour Rp O,2 = maximum 630 N jmm?
En viron 22% ou 42% d'austénite de revenu apparaissent
sous forme finement répartie aux températures de revenu
mentionnées. Des températures de revenu plus élevées à
partir de 650 "C conduisent à une retrempe notable de la
structure en ra ison du bas niveau du po int A Ct.

2 46 BULLETI N ESCH ER W YSS 1/1 97 8 BULLETIN ESCHER WYSS 1/ 197 8 47

 Bibliographie
[1] MORLEY, J. 1.: Weldable High Strength Stainless Steels. Conférence
d'ingéniérie sur les matériaux et le calcul, Londres, 22-26 février
1960.
[2] Professeur H. W. Krause, EPP Zurich, Kurs intern: «Planung und
,. Auswertung von Versuchen mit Hilfe der statistischen Mehrfaktor-
~ counterpart with controlled transformation characteristics. Iron
anal yse.»
[3] GANGULY, R.I., DHINDAW, B.K., DHAR, P. R.: Study and Control
of Properties and Behaviour of AI-Mg-Si Alloys by Application
of Statistical Design of Experiments. Transactions Japan Institute
of Metals, vol. 18 (1977), N ° 7, p. 511-519.
[4] HENGERER, P., STRASSLE, B., BREM 1, P.: Berechnung der Abk üh-
a
lungsvorgânge beim Ôl- und Lufth ârten zylinder- und plattenfër-
miger Werkstücke aus legiertem Vergütungsstahl mit Hilfe einer
elektronischen Rechenanlage. Stahl und Eisen 89 (1969), N° 12,
641-654.
[5] BREZINA, P., ERDOS, E., GEIGER, Th., HABEL, L., LORENZ, M .,
WINTSCH, W.: Beitrag zur Methodik der Bestimmung von Phasen
in technischen Legierungen, parties 1 et II. Praktische Metallo-
graphie, vol. 10 (1973), N° 6, p. 342-357, N° 7, p. 377-397.
[6] RACK, H.-J., KALlSH, D . : Pestigkeit, Bruchz âhigkeit und Deh -
nungswechselfestigkeit des nichtrostenden Stahles 17-4 PH . Comptes
rendus métallurgiques, vol. 5 (1974), N° 7, p. 1595-1605.
[7] LAMBERT, N ., DRAPIER, J.-M., COUT OURADI, D .: Aush ârtung
nichtrostender Kobalt-Kupfer-Molybdan-Stahle, Kobalt (1970),
N° 47, p. 61-66.
[8] KAAE, J.L.: Weldability of a high strength martensitic stainless
steel. British Welding Journal (1968), Juillet, p. 333-344.
[9] MORLEY, J.I. : An improved martensitic stainless steel and its
Steel Institute, rapport spécial N° 86 (1964), p.97.
[10] IRVINE, K.J., LLEVELLYN, D .T., PICKERING, P. B.: Controlled
transformation stainless steel. Journal of the Iron Steel Institute
(1959), p. 218-238.
[11] MYERS, L.P., PRESTOWITZ, C.V., CAMPBELL, H.C.: Weldability
and Weld Metal Capabilities of a Precipitation-Hardenable Alloy.
Welding Journal (1973), N° 9, p. 417s-424s.
[12] GRONWALL, B.: Electroslag Welding of a Martensitic-Austenitic-
Perritic Stainless Steel. Scandinavian Journal of Metallurgy, vol. 1
(1972), p. 171-178.
[13] IRVINE, K .J., CROWE, D.J., PICKERING, P .B.: The phys ical Metal-
lurgy of 12% Cr-steels. Journal of the Iron Steel Institute 195
(1960), p. 386-405 .

ESCHER WYSS ® Programme des activités

Tous équipements mécaniq ues pour centrales hydrauliques
Machines et installations du génie chimique
Machine s pour l'industrie de la cellulose et du papier
Constructions mécaniques générales
Hélices marines
Turbomachines thermiq ues
Produits de fonderie
Turbines hydrauliques
P ompes d'accumulation
Turbines-pompes
Pivots et paliers
Conduites forcées et répartiteurs
Organes d'obturati on de tous types
Dispositifs de réglage
Installations d'évaporation et de cristallisation
Essoreuses industrielles et décanteurs
Sécheurs-refroidisseurs à lit fluidisé
Sécheurs et écailleurs à cylindres
Turbines de récupération d'énergie
Rouleaux et laminoirs avec compensation de flexion
Installations en continu pour pâtes chimiques
Installations de préparation de pâte
Machines à papier et à carton
Installations de séchage et de ventilation
Installations à amiante-ciment
Machines à carton à l'enrouleuse
Pompes à vide
Machines à travailler les matières plastiques
Hélices marines à pales orientables
Turbocompresseurs, expanseurs (construction Sulzer)
Turbines à gaz industrielles (conception Sulzer)
Fonte grise et fonte sphérolitique

48 BULLETIN ESCH ER WYSS 1/1 978