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HOMMAGE AUX FEMMES

La femme, mystérieuse, forte, belle, sensible et maternelle, est représentée par


les archétypes universelles.

Ces archétypes, symboles issus de l’inconscient collectif, nous reflètent les


différentes facettes de la femme.

Ils apparaissent dans les mythes et les contes, ils sont les fondements des
représentations humaines à toutes les époques de l’histoire.

Ils apparaissent dans nos rêves, structurent notre inconscient, notre culture et
nos mentalités.

Fragile mais puissante, douce mais résistante, la femme porte en elle le


paradoxe.

Chaque femme est un peu Artémis (vierge), Aphrodite (amante), Amazone


(guerrière), Déméter (mère), Héra (matriarche), Hestia (gardienne), Isis
(prêtresse), Hécate (chamane), Gaïa (la grande mère), Nyx (la sage), Athéna (la
pensée), mais l’une d’elles domine.

Notre société façonne les femmes, et bien souvent fait taire certaines de ses
figures.

A travers l’histoire certaines femmes incarnent les archétypes, se démarquent


et deviennent guerrières et combattantes, gardiennes de la justice sociale,
protectrices des plus faibles, philosophes qui révolutionnent la pensée ou
héroïnes, elles sont les lumières de l’humanité.
L’histoire des femmes est marquée par la souffrance. Privées de libertés,
étouffées et humiliées, elles se relèvent, cassent leurs chaines de servitude,
combattent, et avec la douceur qui leur est propre, peu à peu, tout en
revendiquant le droit à la différence, refusent la hiérarchisation des sexes et
exigent les mêmes droits que les hommes.

Investir tous les métiers, être brillante dans tous les domaines, les femmes sont
en cela égale des hommes, si dans l’histoire elles l’ont prouvé et seulement
certaines sont sorties du lot, ce n’est pas parce qu’elles furent des exceptions,
mais parce que les autres ont été forcées de rester dans l’ombre, écrasées par
le système de pensées patriarcale qui pèse sur nos sociétés.

La révolution est en marche, elle n’est pas finie, le chemin sera encore long.
Simone de Beauvoir, philosophe, référence du féminisme moderne avec son
ouvrage « Le deuxième sexe », théoricienne du mouvement de libération de la
femme prône l’égalité (des droits) dans la différence. Elle représente la femme
libre et libérée de la domination masculine. Refuse le mariage, renonce à la
maternité, mais donne une place à l’amour, à l’épanouissement personnel et à
la création.

L’œuvre et la vie de Simone de Beauvoir est inspirante, elle nous libère du


modèle imposé pendant des siècles aux femmes comme l’unique
aboutissement de leur vie qui est le mariage et la maternité, qui ainsi
deviennent un choix individuel de vie et non une obligation sociale.

Les femmes par leurs actions, leurs vies, leur dévouement, leur sincérité, leur
courage sans limite, leur amour, leur sensibilité, leur douceur, sont les actrices
de l’évolution de notre société. Société qui refuse et exclu la différence, société
qui hiérarchise les sexes, qui hiérarchise tous les êtres vivants.

Le sport et les compétitions sportives sont un excellent indicateur de


l’évolution de notre société. Il y a seulement 52 ans les femmes n’avaient pas le
droit de courir en participant aux marathons.
En avril 1967, aux Etats-Unis, une femme s’inscrit sous un pseudonyme
masculin au marathon de Boston, Kathrine Switzer. Elle fut disqualifiée à la
fin du marathon, mais a ainsi révolutionné le monde de la course et son
combat a permis l’ouverture aux femmes du marathon de Boston en 1972 et
celui des jeux olympiques en 1984. En 2016, elles étaient 14 112 femmes à
courir le marathon de Boston.

Les femmes ne luttent pas seulement pour l’égalité entre les sexes, mais pour
l’égalité entre les êtres humains.

Rosa Parks (1913-2005), symbole de la lutte contre l’oppression, contre le


racisme, l’injustice, la haine, le mépris, mère du mouvement des droits
civiques entraine les Etats-Unis des années 50 dans la lutte pour les droits des
noirs. En refusant de se soumettre, en refusant l’humiliation, en refusant
l’injustice, elle contribue à changer la société, pour la rendre meilleur et plus
digne.

Les femmes incarnent le courage, même dans les guerres dirigées par les
hommes, elles sont sauveteuses de l’humanité, plaçant l’honneur et l’idéal d’un
monde meilleur comme but suprême, elles refusent l’oppression, l’injustice et
les génocides. Elles agissent.

Hannah Senesh (1921-1944), emblème de la résistance, à 23 ans, fait partie des


personnes juives vivant en Palestine Britannique, maintenant Israël, qui ont
suivi l’entrainement spécial britannique pour être parachutées ou infiltrées en
Europe en vue d’aider à sauver les juifs et servir d’agents de liaison avec
l’armée britannique. Elle fut arrêtée par l’armée allemande à la frontière
hongroise, emprisonnée et torturée, elle refusa héroïquement de révéler les
détails de sa mission et fut finalement fusillée. Un poème qu’elle écrivit
pendant son emprisonnement, a été mis en chanson et est devenu le chant des
journées de commémoration de la Shoa en Israël.

« Mon Dieu, mon Dieu,

Que ne finissent jamais,


Le sable et la mer,

Le murmure de l’eau,

L’éclair du ciel,

La prière de l’Homme. »

Les femmes révolutionnent l’éducation.

Maria Montessori (1870-1952), médecin et pédagogue italienne, pose un


regard différent sur les enfants qu’elle considère comme l’avenir de notre
société.

Sa méthode, sa philosophie, sa conception novatrice de l’enfant et de


l’apprentissage, bouleverse l’approche éducative.

Par un environnement basé sur l’ordre, le respect de l’enfant, avec un maitre


qui le guide, des matériaux spécifiques conçus pour aider l’enfant dans ses
apprentissages. Des leçons individuelles et non collectives afin de respecter le
rythme de chacun. Le mot clé est : l’observation. Les enfants apprennent les
uns des autres et pratiquent l’autocorrection.

Liberté et autonomie sont des notions essentielles de la méthode Montessori,


pas de récompenses ni de punitions, l’apprentissage se fait par expérience
personnelle. La phrase culte de Maria Montessori « Aide moi à faire seul »

Les femmes brisent le monopole des hommes dans les métiers, Amelia
Earhart (1897-1937), aviatrice américaine, première femme à traverser l’océan
atlantique en avion en 1928, puis la première femme à le traverser en solitaire
en 1932. Elle fut décorée de la Légion d’honneur en 1932. Amelia Earhart
réussit des exploits qu’aucun homme ne réussit avant elle. Elle part pour un
tour du monde d’où elle ne revint pas, en 1937. Sa vie de passionnée inspira de
nombreux ouvrage littéraire et cinématographique. Désormais les femmes
peuvent faire carrière dans l’aviation.
Les femmes, brisent les tabous, ouvrent la porte, qui nous conduira, vers la fin
de la maltraitance animale.

Jane Goodall (1934), éthologue et anthropologue britannique, dont les travaux


sur les chimpanzés, ses observations et découvertes, mettent en lumière des
capacités que l’on croyait jusqu’alors exclusivement humaines et ainsi ébranle
et révolutionne la définition de « l’humain ».

Elle fonde, en 1977, l’Institut Jane Goodall pour la protection de la biodiversité,


l’aide à la gestion durable et équitable des ressources naturelles, au
développement et l’éducation.

L’institut Jane Goodall France a été créé en 2004.

De la femme, la mère, nous attendons la certitude d’être aimé, quoi qu’il arrive.

Par ses gestes, ses actions, son courage, ses combats, sa ténacité face à
l’humanité aussi décevante soit elle, la femme nous prouve son
inconditionnelle amour. Un amour qui pousse, qui encourage, qui soutien, qui
stimule et qui nous porte vers un monde meilleur.

Karine Dana

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