Ele3701a Lab

ELE3701A
Éléments de télécommunications
Travail pratique #1 : Signaux – 1ère partie
PRÉSENTATION
Le principal objectif de cette première séance est de vous permettre de comprendre le

fonctionnement des principaux appareils utilisés au laboratoire.
Dans un premier temps, vous apprendrez la signification du dBm, une unité de mesure de
puissance couramment utilisée dans le domaine des télécommunications.
Une attention particulière sera ensuite portée sur l’analyseur spectral. Cet appareil sophistiqué
est un instrument de mesure indispensable en télécommunications. Vous comprendrez facilement
l’importance à accorder aux premières manipulations effectuées avec cet appareil.
Après l’étalonnage de l’analyseur spectral, vous utiliserez cet appareil pour l’analyse de signaux,
analyse que vous n’aviez jusqu’ici effectuée que d’une façon théorique à l’aide de la transformée
de Fourier.
CONTENU
1.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE............................................................................................... 1.2

1.1.1 MESURE DE PUISSANCE EN dBm ......................................................................................... 1.2
1.1.2 ANALYSEUR SPECTRAL ........................................................................................................ 1.4
1.2 MANIPULATIONS............................................................................................................. 1.6

1.2.1 PRÉALABLES ............................................................................................................................ 1.6
1.2.1.1 Générateur de fonctions et oscilloscope .............................................................................................. 1.6
1.2.1.2 Mesures de tension et de puissance ..................................................................................................... 1.6
1.2.2 ÉTALONNAGE DE L’ANALYSEUR SPECTRAL .................................................................. 1.7
1.2.2.1 Montage de base .................................................................................................................................. 1.7
1.2.2.2 Étalonnage horizontal .......................................................................................................................... 1.9
1.2.2.3 Étalonnage vertical ............................................................................................................................ 1.10
1.2.2.4 Utilisation des mémoires ................................................................................................................... 1.11
1.2.3 ANALYSE D’UN SIGNAL ...................................................................................................... 1.11
Cours ELE3701A - Travail pratique #1 : Signaux – 1ère partie
1.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE
1.1.1 MESURE DE PUISSANCE EN dBm
Le dBm est une unité de mesure de puissance couramment employée dans le domaine des
télécommunications. Cette unité mesure la puissance dissipée relativement à une puissance de
référence de 1 mW.
Soit une tension v ( t ) appliquée à une charge de R Ω. Branché aux bornes de cette charge, un
wattmètre dont l’échelle est en dBm donnera la mesure suivante :
⎡ v2 (t ) ⎤
⎢ R ⎥
PdBm = 10 log ⎢ ⎥
⎢ ⎥
⎢ 10−3 ⎥
⎣ ⎦
où v 2 ( t ) est la puissance moyenne normalisée de v ( t ) et R est la résistance de la charge.
Au laboratoire de télécommunications, les appareils sont calibrés selon une résistance de charge
R = 50 Ω. Si la tension est appliquée à une charge de 50 Ω, la lecture correspond à une puissance
réellement dissipée. Sinon elle pourra être considérée pour une lecture relative.
Exemple #1 : Mesure de puissance absolue
20 dBm
+
v (t ) 50 Ω
−
WATTMÈTRE
• puissance moyenne de v ( t ) : v 2 (t ) = 5 watts ;
⎡ 5 ⎤
• lecture au wattmètre : 10 log ⎢ −3 ⎥
= 20 dBm ;
⎣ 50 ×10 ⎦
• conclusion : la puissance dissipée dans la charge de 50 Ω est de 20 dBm.
PAGE 1.2
Exemple #2 : Mesures de puissances relatives
#1
#2
20 dBm
+ +
x (t ) y (t )
− −
WATTMÈTRE
• puissance moyenne de x ( t ) : x 2 (t ) = 5 watts ;
• puissance moyenne de y ( t ) : y 2 (t ) = 2,5 watts ;
⎡ 5 ⎤
• lecture en position #1: 10 log ⎢ −3 ⎥
= 20 dBm ;
⎣ 50 ×10 ⎦
⎡ 2,5 ⎤
• lecture en position #2 : 10 log ⎢ = 17 dBm ;
⎣ 50 × 10 ⎥⎦
−3
• conclusion : les lectures 20 dBm et 17 dBm ne correspondent pas à des puissances

réellement dissipées ; toutefois, la différence 20 − 17 = 3 confirme que la puissance
moyenne du signal x ( t ) est deux fois plus grande que celle du signal y ( t ) :
⎡ 5 ⎤
⎡ ⎤ ⎡ 2,5 ⎤ ⎢ −3 ⎥
= 10 log ⎢ 50 × 10
5
10 log ⎢ −3 ⎥
− 10 log ⎢ −3 ⎥
⎥ = 10 log [ 2] = 3 dB.
⎣ 50 ×10 ⎦ ⎣ 50 ×10 ⎦ ⎢ 2,5 ⎥
⎢⎣ 50 × 10−3 ⎥⎦
PAGE 1.3
1.1.2 ANALYSEUR SPECTRAL
L’analyseur spectral est un appareil permettant d’étudier la distribution fréquentielle d’un signal.
On peut l’imaginer comme étant un filtre passe-bande très sélectif dont la fréquence centrale
varie dans le temps, de façon à balayer périodiquement et rapidement une bande fréquentielle
donnée. La sortie d’un tel filtre nous donnerait la distribution fréquentielle du signal analysé
selon la bande fréquentielle balayée.
En pratique, il est extrêmement difficile de construire un filtre de bande passante étroite pouvant
couvrir une large bande fréquentielle.
On applique donc une technique de translation fréquentielle : par modulation linéaire, c’est le
signal à analyser qui est périodiquement translaté en fréquence et appliqué à un filtre passe-bande
dont la fréquence centrale, appelée fréquence intermédiaire, est fixe.
Cette technique est illustrée ci-dessous par le diagramme fonctionnel d’un analyseur spectral.
SIGNAL À DÉTECTEUR DE
ANALYSER MODULATEUR NIVEAU
FILTRE
GÉNÉRATEUR
VCO D’ONDE EN DENTS
DE SCIE
t
canal X
canal Y
OSCILLOSCOPE
Le VCO (« Voltage Controlled Oscillator ») est un oscillateur dont la fréquence du signal de

sortie dépend de la tension présente à l’entrée. Le spectre du signal à analyser sera translaté selon
la fréquence de sortie du VCO. Étant donné qu’on applique au VCO un signal en dents de scie, le
filtre balayera périodiquement une bande fréquentielle donnée du signal à analyser.
PAGE 1.4
Pour illustrer le fonctionnement de l’appareil, supposons que la fréquence centrale du filtre soit
de 3 MHz, tout comme la fréquence de sortie du VCO lorsque la tension à son entrée est 0 V. On
analyse un signal dont le spectre est représenté ci-dessous.
f
0
0,1M 0,2M 0,3M
Si on applique à l’entrée du VCO une onde en dents de scie de façon à obtenir une fréquence de
sortie variant entre 2,7 et 3,3 MHz, le spectre du signal à analyser sera déplacé entre ces valeurs
et toutes les composantes spectrales de ce signal seront balayées par le filtre passe-bande ; le
spectre sera reproduit sur l’écran de l’oscilloscope.
FILTRE PASSE-BANDE
f f
2,7M 3,0M 3,0M 3,3M
Spectre du signal à analyser Spectre du signal à analyser

translaté de 2,7 MHz translaté de 3,3 MHz
Les caractéristiques importantes d’un analyseur spectral sont : la gamme des fréquences qu’il
peut couvrir, le temps de balayage et la bande passante du filtre qui détermine la résolution de
l’appareil.
L’analyseur spectral disponible au laboratoire comporte deux mémoires permettant de faciliter les
mesures lorsque le signal est instable ou n’est pas continuellement disponible. Il est possible
également de comparer deux spectres en observant alternativement les contenus des mémoires.
PAGE 1.5
1.2 MANIPULATIONS
1.2.1 PRÉALABLES
1.2.1.1 Générateur de fonctions et oscilloscope
• Étudiez le fonctionnement du générateur de fonctions (ignorez la section « FREQUENCY

MODULATION »).
• Obtenez un signal que vous observerez dans le domaine temporel à l’aide d’un oscilloscope.
Comprenez bien la relation entre l’échelle temporelle de l’oscilloscope et la fréquence du signal
observé.
1.2.1.2 Mesures de tension et de puissance
• Étudiez le fonctionnement du voltmètre/wattmètre (N’oubliez pas l’ajustement du zéro).
• Notez que l’appareil affiche la tension efficace en mode « volt », et la puissance moyenne en
mode « dBm ». La puissance moyenne en dBm est :
⎡ v2 (t ) ⎤
PdBm = 10 log ⎢ −3
⎥
⎢⎣ 50 × 10 ⎥⎦
( )
1
où v ( t ) est l’expression du signal. Sa tension efficace est v 2 ( t ) .

2
• À l’aide du voltmètre/wattmètre mesurez la tension efficace et la puissance moyenne d’une

sinusoïde pure et d’une onde carrée. Ces valeurs sont-elles conformes à celles évaluées ci-dessous
où les tensions crêtes vMAX sont obtenues en observant le signal à l’oscilloscope ?
2
vMAX vMAX
Tension efficace d’une sinusoïde pure : , puissance moyenne :
2 2
2
Tension efficace d’une onde carrée : vMAX , puissance moyenne : vMAX
Toute différence importante pourrait être due à une mauvaise calibration de l’appareil (à signaler
au technicien!).
PAGE 1.6
1.2.2 ÉTALONNAGE DE L’ANALYSEUR SPECTRAL
1.2.2.1 Montage de base
Note: L’analyseur spectral Lab-Volt disponible au laboratoire ne possède pas son propre écran
cathodique ; celui d’un oscilloscope sera utilisé.
• Effectuez les réglages suivants sur l’oscilloscope:
canal X 1 volt/division
canal Y 1 volt/division
mode X-Y
couplage D.C.
NE LAISSEZ JAMAIS LE POINT LUMINEUX À FORTE INTENSITÉ PENDANT UNE LONGUE

PÉRIODE DE TEMPS ; L’ÉCRAN DE L’OSCILLOSCOPE POURRAIT ÊTRE ENDOMMAGÉ.
• Placez le point lumineux dans le coin inférieur gauche, comme l’indique la figure ci-dessous.
Les commandes de l’oscilloscope n’ont plus à être modifiées.
• Raccordez les sorties « SCOPE X » et « SCOPE Y » de l’analyseur spectral aux entrées X et Y de

l’oscilloscope.
PAGE 1.7
• Effectuez les réglages suivants sur l’analyseur spectral :
MARKERS position « 0 »
*INPUT 1 MΩ
*MAXIMUM INPUT 0 dBm
FREQUENCY RANGE 0-30 MHz
FREQUENCY SPAN 1 MHz
OUTPUT SCALE « LOG »
OUTPUT LEVEL « CAL » (complètement à gauche)
*MEM «A»
MODE « LIVE »
PLOTTER « SCOPE » (les deux commandes)
* réglages suggérés n’ayant aucun effet sur l’étalonnage
• Vous devriez observer une raie sur l’écran ; sinon utilisez la commande « TUNING »
(déplacement rapide) pour la localiser et la placer au centre de l’écran comme l’illustre la figure
ci-dessous.
(Il est possible que plusieurs rotations en sens antihoraire soient requises).
DÉPLACEMENT
RAPIDE
TUNING
DÉPLACEMENT
LENT
PAGE 1.8
Cette raie de référence correspond à 0 Hz car la bande sélectionnée (« FREQUENCY RANGE »)

est 0-30 MHz ; si la bande sélectionnée était 85-115 MHz, la raie de référence correspondrait à
85 MHz.
La bande fréquentielle sélectionnée correspond à la bande fréquentielle balayée par l’analyseur

spectral ; toute composante spectrale du signal d’entrée présente dans cette bande peut être
observée.
Il est important de noter que la raie de référence à 0 Hz est produite par l’analyseur spectral ; toute
composante continue du signal d’entrée sera donc invisible.
La présence d’un axe de fréquences « négatives » n’a aucune signification ; on y retrouvera que
l’image miroir de la partie positive. On peut le masquer en déplaçant la raie de référence à gauche
de l’écran.
1.2.2.2 Étalonnage horizontal
• La commande « FREQUENCY SPAN » permet de choisir l’échelle horizontale ; en sélectionnant

« 1MHz », vous avez obtenu 1 MHz/division.
Si vous désirez une échelle plus petite que celle présentement à l’écran, il est préférable de passer
par toutes les échelles intermédiaires en maintenant la raie de référence au centre de l’écran.
Lorsque l’échelle est petite (2 kHz/division), vous remarquerez que l’instabilité de l’appareil
devient apparente ; il faudra continuellement ajuster la position de la raie de référence.
• Pour étalonner l’échelle horizontale, on peut faire apparaître des raies de référence (par exemple à
tous les MHz si l’échelle horizontale est 1 MHz/division) en plaçant la commande
« MARKERS » en position 1 et en sélectionnant l’espacement approprié.
L’étalonnage s’effectue à l’aide de la commande « CALIBRATION/SPAN » qui permet d’ajuster

la position des raies de référence vis-à-vis les divisions verticales de l’écran.
PAGE 1.9
• L’indicateur « CENTER FREQUENCY » affiche la valeur de la fréquence au centre de l’écran ; à

l’aide de la commande « CALIBRATION/CENTER FREQUENCY », cette valeur doit être fixée
à 0 Hz lorsque la raie de référence (0 Hz) est au centre.
Comme vous le remarquerez, la valeur indiquée n’est pas très précise ; elle ne sera utile que pour
localiser des raies en hautes fréquences. Par exemple, si vous voulez observer un spectre situé
autour de 20 MHz, vous ajusterez la commande « TUNING » de façon à obtenir une lecture de 20
MHz à l’indicateur « CENTER FREQUENCY », ce qui correspond approximativement à la
fréquence centrale de l’écran.
1.2.2.3 Étalonnage vertical
Avec la commande « OUTPUT SCALE » en mode logarithmique, l’échelle verticale de l’écran est
graduée en dBm. La hauteur utilisable de l’écran est de six divisions représentant chacune 10 dBm ;
la valeur maximale en dBm de l’échelle est sélectionnée par la commande « MAXIMUM INPUT »,
comme l’indique la figure suivante.
MAXIMUM INPUT (dBm) NIVEAU DE RÉFÉRENCE

-10 0 10 20 30
-10 0 10 20 30
-20 -10 0 10 20
-30 -20 -10 0 10
-40 -30 -20 -10 0
-50 -40 -30 -20 -10
-60 -50 -40 -30 -20
-70 -60 -50 -40 -30
Remarquez que des lectures en dBm ne sont exactes que si la commande « OUTPUT LEVEL » est à
la position étalonnée « CAL » et que le signal est appliqué à une charge de 50 Ω (disponible à
l’entrée de l’appareil).
Si on ne s’intéresse qu’aux niveaux relatifs des raies (différences entre les raies), l’impédance de la
charge n’a alors aucune importance et la commande « OUTPUT LEVEL » peut être utilisée pour
ajuster les raies de façon à faciliter les lectures.
Étant peu pratique, l’échelle linéaire ne sera pas utilisée.
PAGE 1.10
1.2.2.4 Utilisation des mémoires
• À l’aide du générateur de fonctions, appliquez un signal sinusoïdal de 20 kHz à l’entrée de

l’analyseur spectral.
• Observez son spectre et ajustez son amplitude pour mesurer une puissance de 0 dBm.
• Sélectionnez la mémoire A (commande « MEM »).
• Appuyez sur la commande « HOLD » ; le spectre est alors retenu dans la mémoire A. Notez
qu’en mode « HOLD », les commandes « TUNING » ne font plus déplacer le spectre ; on ne
voit à l’écran que le contenu de la mémoire A.
• Sélectionnez la mémoire B, puis passez du mode « HOLD » au mode « LIVE ».
• Augmentez la fréquence du signal à 35 kHz, et diminuez son amplitude de façon à mesurer

une puissance de -10 dBm.
• Appuyez sur la commande « HOLD » ; le nouveau spectre est maintenant en mémoire B.
• En demeurant en mode « HOLD », passez de la mémoire B à la mémoire A, et vice versa.
Assurez-vous d’avoir bien compris le fonctionnement des mémoires car leur utilisation pourrait
être très pratique lors des séances ultérieures.
1.2.3 ANALYSE D’UN SIGNAL
• À l’aide du générateur de fonctions, obtenez un signal périodique et observez son spectre à

• Modifiez sa fréquence, son amplitude et sa forme ; comprenez bien l’effet de ces

transformations sur son spectre.
Sachez faire le lien entre le spectre observé et les informations disponibles dans un
tableau de transformées de Fourier.
PAGE 1.11
ELE3701A
Travail pratique #2 : Signaux – 2e partie
PRÉSENTATION
Lors de la première partie de cette séance, vous pourrez vous familiariser avec la mesure du
rapport signal sur bruit, un paramètre couramment utilisé lors de l’étude des performances d’un
système de transmission en présence de bruit. Vous aurez l’occasion d’observer, dans le temps et
en fréquence, la perturbation d’un signal par du bruit.
Dans la seconde partie de la séance, vous étudierez l’application de la modulation linéaire dans
le cadre de la transmission stéréophonique sur la bande FM.
CONTENU
2.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE............................................................................................... 2.2

2.1.1 REPRÉSENTATION MATHÉMATIQUE DU BRUIT.............................................................. 2.2
2.1.2 MODULATION LINÉAIRE ....................................................................................................... 2.3
2.1.2.1 Principes de base ................................................................................................................................. 2.3
2.1.2.2 Application à la transmission stéréophonique sur la bande FM .......................................................... 2.4
2.2 MANIPULATIONS............................................................................................................. 2.5

2.2.1 OBSERVATION D’UN BRUIT.................................................................................................. 2.5
2.2.2 TRANSMISSION STÉRÉOPHONIQUE SUR LA BANDE FM ............................................... 2.5
Cours ELE3701A - Travail pratique #2 : Signaux – 2e partie
2.1.1 REPRÉSENTATION MATHÉMATIQUE DU BRUIT
Le modèle mathématique le plus utilisé pour représenter les signaux de bruit en

télécommunications est le modèle « bruit blanc » caractérisé par un spectre de densité de
puissance SB ( f ) constant.
SB ( f ) = η /2
f (Hz)
0
La puissance moyenne du signal dans la bande fréquentielle f1 à f2 est :
f2
Pf1 f2 = 2 ∫ S B ( f ) df = η [ f 2 − f1 ]
f1
La densité spectrale est donc η W/Hz. Attention à la nuance :
DENSITÉ SPECTRALE = 2 × NIVEAU DU SPECTRE DE DENSITÉ DE PUISSANCE
Lorsqu’un signal d’information (signal « utile ») s(t) est perturbé par un bruit b(t), on exprime la
qualité du résultat par le rapport signal sur bruit, défini comme étant le rapport (en dB) de la
puissance moyenne du signal utile sur la puissance moyenne du bruit :
⎡ s 2 (t ) ⎤
10 log ⎢ ⎥
⎢⎣ b (t ) ⎥⎦
2
PAGE 2.2
2.1.2 MODULATION LINÉAIRE
2.1.2.1 Principes de base
Soit m(t), un signal limité en fréquence à fm Hz. La modulation linéaire consiste à combiner ce
signal à une porteuse sinusoïdale de fréquence fp ( fp > fm ) selon le schéma ci-dessous.
m(t) y(t) = m(t) cos(2π fp t)
cos(2π fp t)
La démodulation s’effectue selon le schéma suivant :
m(t ) cos 2 (2π f p t ) = 1

2 m(t ) ⎡⎣1 + cos(4π f p t ) ⎤⎦
2
y(t) = m(t) cos(2π fp t) m(t)
fm
PASSE-BAS
cos(2π fp t)
À remarquer que la sinusoïde servant à la démodulation doit être en phase avec la porteuse du
signal modulé, sinon il y aura une ambiguïté d’amplitude sur le signal restitué.
m(t ) cos(2π f p t ) cos(2π f p t + θ ) = 1

2 m(t ) ⎡⎣cos(θ ) + cos(4π f p t + θ ) ⎤⎦
2
y(t) = m(t) cos(2π fp t) m(t) cos(θ )
fm
PASSE-BAS
cos(2π fp t + θ )
Déphasage par rapport à la

porteuse du signal modulé
PAGE 2.3
2.1.2.2 Application à la transmission stéréophonique sur la bande FM
Le schéma d’un système de transmission stéréophonique sur la bande FM est donné ci-dessous.
xg(t) yg(t)
CODEUR ÉMETTEUR RÉCEPTEUR DÉCODEUR
STÉRÉO FM FM STÉRÉO
xd (t) yd (t)
v(t) v(t)
Schéma du codeur stéréo :

+ +
xg(t) Σ Σ v(t)
+ +
+
+
xd (t) Σ Σ
–
+
sinusoïde
38 kHz f÷2
1 volt Signal pilote :
sinusoïde, 19 kHz, 1 volt
Schéma du décodeur stéréo :
PASSE-BAS +
v(t) 15 kHz Σ yg(t)
gain = 1
+
+
PASSE-BANDE PASSE-BAS
23 à 53 kHz 15 kHz Σ yd (t)
gain = 1 gain = 2 –
PASSE-BANDE Témoin lumineux activé par la présence du signal

18 à 20 kHz f×2 pilote lorsque la transmission est stéréophonique
sinusoïde
gain = 1
38 kHz
1 volt
PAGE 2.4
2.2 MANIPULATIONS
Note : voir l’énoncé du travail pratique #1 pour l’étalonnage de l’analyseur spectral.
2.2.1 OBSERVATION D’UN BRUIT
• À l’aide du générateur de fonctions, obtenez une sinusoïde de fréquence 90 kHz et d’amplitude

0,1 volt ; observez-la à l’oscilloscope.
• À l’aide du générateur de bruit (« RF/NOISE GENERATOR »), obtenez un bruit de la bande

0-2 MHz ; observez-le sur l’autre canal de l’oscilloscope.
• Utilisez la commande « ADD » de l’oscilloscope pour observer l’addition de la sinusoïde et du

bruit ; variez l’intensité du bruit et observez l’effet sur le signal résultant. Selon votre jugement,
quelle doit être la valeur minimale du rapport signal sur bruit pour que la sinusoïde soit
identifiable à l’écran ?
• À l’aide d’un connecteur en « T », appliquez simultanément le signal et le bruit à l’entrée de

l’analyseur spectral. Variez l’intensité du bruit et observez l’effet sur le spectre résultant.
Selon votre jugement, quelle doit être la valeur minimale du rapport signal sur bruit pour que la
sinusoïde soit identifiable à l’écran ?
2.2.2 TRANSMISSION STÉRÉOPHONIQUE SUR LA BANDE FM
• Effectuez les réglages suivants sur le générateur FM (« DIRECT FM MULTIPLEX

GENERATOR » ) :
PREEMPHASIS 0
L+R 1
L - R DSB 1
PILOT 19 kHz 1
SCA 0
LEVEL L + R CAL
LEVEL L - R DSB CAL
LEVEL PILOT 19 kHz CAL
PHASE CAL (0°)
DEVIATION 75 kHz
RF GAIN ≈50% DU MAXIMUM
PAGE 2.5
• Examinez le diagramme fonctionnel de l’appareil (ignorez les entrées « SCA AUDIO INPUT » et
« AUX INPUT » ainsi que la fonction « PREEMPHASIS »), vous y reconnaîtrez le schéma du
codeur stéréophonique (avant le modulateur FM).
• Appliquez aux entrées gauche et droite deux sinusoïdes de fréquences 7 et 12 kHz et d’amplitudes
0,1 et 0,2 volt (valeurs approximatives).
• Observez le spectre du signal composite qui est appliqué au circuit de modulation FM (sortie
« BASEBAND OUTPUT »).
• Vous devriez être en mesure d’expliquer le spectre observé (au besoin, utilisez les interrupteurs
« L+R », « L-R DSB » et « PILOT 19kHz » pour vous permettre d’identifier les différents
éléments du spectre).
• Appliquez le signal FM de la sortie « WBFM RF OUTPUT » à une entrée « WBFM RF

INPUTS » du récepteur FM (« FM/PM RECEIVER »).
• Accordez le récepteur à l’aide de la commande « RF TUNING » ; les affichages « TUNING » et

« SIGNAL LEVEL » sont utiles pour bien accorder le récepteur.
• Le signal composite est-il bien restitué à la sortie « BASEBAND OUTPUT » du récepteur ? Les
signaux gauche et droit sont-ils bien restitués aux sorties du décodeur stéréo ?
• Branchez une antenne à l’entrée du récepteur FM (retirez le signal provenant du modulateur FM).
• Accordez le récepteur pour capter une station locale ; on peut entendre le signal audio en reliant
les sorties gauche et droite du récepteur FM aux entrées de l’amplificateur audio (« DUAL
AUDIO AMPLIFIER »).
• Observez le spectre du signal composite à la sortie « BASEBAND OUTPUT » du récepteur FM.

Pouvez-vous identifier les différents éléments de ce spectre?
PAGE 2.6
ELE3701A
Travail pratique #3 : Numérisation d’un signal
PRÉSENTATION
Lors de cette troisième séance, vous étudierez trois sujets reliés à la notion de numérisation : les
conversions analogique-numérique et numérique-analogique, ainsi que la quantification.
CONTENU
3.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE .............................................................................................. 3.2
3.2 MANIPULATIONS ............................................................................................................ 3.2

3.2.1 CONVERSION ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE ...................................................................... 3.2
3.2.2 CONVERSION NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE ...................................................................... 3.3
3.2.3 QUANTIFICATION .................................................................................................................. 3.3
Cours ELE3701A - Travail pratique #3 : Numérisation d’un signal
3.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE (DÉFINITIONS)
La numérisation d’un signal consiste à échantillonner le signal et à représenter chaque

échantillon par un code. C’est une conversion analogique-numérique. Étant donné qu’elle est
réalisée selon une précision finie ; il y a erreur de quantification.
La reconstruction d’un signal analogique à partir de codes numériques est une conversion
numérique-analogique.
3.2 MANIPULATIONS
3.2.1 CONVERSION ANALOGIQUE-NUMÉRIQUE
Le codeur à modulation par impulsions codées (codeur MIC ou « PCM ENCODER ») disponible au
laboratoire permet la numérisation d’un signal jusqu’à une fréquence d’échantillonnage de 40 kHz
selon une précision de 8 bits par échantillon.
 À l’aide du générateur de fonctions, obtenez un signal de synchronisation (une des sorties

« SYNC/TTL OUTPUTS ») de fréquence 10 kHz à appliquer à l’entrée appropriée (« CLOCK
INPUT ») du codeur MIC. Le convertisseur échantillonne donc maintenant à ce taux. Réglez le
codeur en mode direct (« DIR ») sans compression.
 Appliquez à l’entrée du convertisseur (« AUDIO INPUT ») une tension continue obtenue par le
générateur de tension continue (« DC SOURCE »). Le résultat de la conversion A/N est
disponible sous forme parallèle (8 bits simultanément) à la sortie « PARALLEL OUTPUT » ; il
est affiché à l’aide de diodes lumineuses (« TEST BUS »).
 Variez le niveau de la tension continue à l’entrée du convertisseur et observez le résultat de la

conversion. Quelle est la marge de tension maximale pouvant être numérisée par le
convertisseur ? Comment une tension négative est-elle représentée ?
PAGE 3.2
Cours ELE3701A - Travail pratique #3 : Numérisation d’un signal
3.2.2 CONVERSION NUMÉRIQUE-ANALOGIQUE
 Appliquez à l’entrée parallèle du décodeur MIC (« PCM DECODER ») le résultat de la

conversion provenant de la sortie parallèle du codeur. Sélectionnez les options « DIR » du codeur
et décalée (« OFFSET ») du décodeur. Le signal est ainsi reconverti sous forme analogique par le
convertisseur numérique-analogique du décodeur.
 Appliquez le signal initial et le signal restitué aux entrées de l’oscilloscope pour fins de
comparaison.
 Remplacez la tension continue par une sinusoïde de fréquence 1 kHz obtenue par le générateur de
fonctions. Fixez son amplitude en tenant compte de la marge de tension maximale pouvant être
numérisée par le convertisseur (dernière manipulation du paragraphe 3.2.1).
 Diminuez graduellement la fréquence d’échantillonnage vers le taux de Nyquist ; que devient le

signal restitué ? Pourquoi ?
3.2.3 QUANTIFICATION
 Fixez la fréquence d’échantillonnage à 10 kHz.
 Interposez un interrupteur de ligne (« SIGNAL INTERRUPTOR/ SELECTOR ») entre le codeur

et le décodeur. Observez l’effet de l’interruption d’un ou plusieurs bits (7 bits vs 8 bits, 6 bits vs 8
bits, etc.)
 Augmentez la fréquence d’échantillonnage à 30 kHz ; appliquez la sortie du décodeur à l’entrée

du filtre audio passe-bas (« LOWPASS AUDIO FILTER ») dont vous fixerez la fréquence de
coupure au maximum (8 kHz) et l’ordre à 4.
 Branchez la sortie du filtre à l’amplificateur (« DUAL AUDIO AMPLIFIER ») à la base du poste

de travail. Ce montage permet « d’entendre » l’effet de l’interruption des bits.
 Remplacez la sinusoïde initiale par un signal audio (provenant d’un baladeur, d’un récepteur FM,
etc.). Écoutez l’effet de la quantification sur la musique et la parole.
PAGE 3.3
ELE3701A
Travail pratique #4 : Modulation d’amplitude
PRÉSENTATION
Cette séance sur la modulation d’amplitude vous permettra de bien comprendre la technique de
modulation utilisée pour la transmission de signaux sur la bande AM.
Vous pourrez observez, dans le temps et en fréquence, les principales caractéristiques des
signaux qui s’y trouvent. En particulier, vous aurez à évaluer expérimentalement l’indice de
modulation caractérisant un signal AM.
CONTENU
4.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE................................................................................................... 2

4.1.1 MODULATION AM (DOUBLE BANDE LATÉRALE AVEC PORTEUSE) ............................. 2
4.1.2 INDICE DE MODULATION .......................................................................................................... 2
4.1.3 RENDEMENT DE PUISSANCE .................................................................................................... 4
4.2 MANIPULATIONS................................................................................................................. 5
4.2.1 OBSERVATIONS ........................................................................................................................... 5
4.2.2 MESURE DE L’INDICE DE MODULATION............................................................................... 5
Cours ELE3701A - Travail pratique #4 : Modulation d’amplitude
4.1.1 MODULATION AM (DOUBLE BANDE LATÉRALE AVEC PORTEUSE)
Un signal AM est obtenu par la superposition de la porteuse au résultat de la modulation linéaire

de celle-ci par un signal modulant m  t  .
+
m t   SIGNAL AM
m t   0
+
PORTEUSE Ap
MODULATION LINÉAIRE ADDITION DE LA PORTEUSE

(AMPLIFIÉE PAR UN FACTEUR Ap )
Soit cos  2 f p t  , l’expression de la porteuse ; le signal AM sera exprimé par

 Ap  m  t   cos  2 f p t  . La valeur Ap devra être telle que  Ap  m  t    0 .
Ainsi, le terme  Ap  m  t   n’étant jamais négatif, il pourra être restitué simplement en

appliquant le signal AM à un détecteur d’enveloppe.
Lorsque le terme  Ap  m  t   devient négatif, on dit qu’il y a « surmodulation ».
4.1.2 INDICE DE MODULATION
Un signal AM est exprimé par  Ap  m  t   cos  2 f p t  , où Ap est l’amplitude de la porteuse

ajoutée, fp est sa fréquence, et m  t  est le signal modulant (information).
PAGE 4.2
On définit l’indice de modulation m comme étant le rapport de l’amplitude maximale du signal

modulant sur l’amplitude de la porteuse ajoutée :
m  t  MAX
m
Ap
Pour être certain de pouvoir démoduler un signal AM à l’aide d’un détecteur d’enveloppe, il ne
faut pas que l’indice de modulation soit supérieur à 1.
Ainsi, nous sommes assurés que le terme  Ap  m  t   n’est jamais négatif ; il n’y a aucune
surmodulation.
Soit m  t  , une sinusoïde de fréquence fm exprimée par m  t   Am cos  2 f mt  . L’indice de

modulation s’exprime alors par :
Am
m
Ap
L’indice de modulation m peut être évalué expérimentalement en observant un signal AM à

l’oscilloscope selon deux méthodes, la méthode de l’enveloppe et la méthode du trapèze.
 Méthode de l’enveloppe
EMAX
EMIN
Montrez qu’avec un signal modulant sinusoïdal, l’indice de modulation s’exprime par :
EMAX  EMIN
m
EMAX  EMIN
PAGE 4.3
 Méthode du trapèze
Avec l’oscilloscope en mode X-Y ( le signal modulant en X, le signal AM en Y ), on obtient un

oscillogramme semblable à celui-ci :
EMAX EMIN
Cette méthode est très utilisée en pratique car elle s’applique plus facilement dans les cas où le
signal modulant est quelconque.
Quelle figure obtiendrait-on si le signal observé était un signal AM dont l’indice de modulation
est m = 1 ? Et si c’était un signal à double bande latérale sans porteuse ?
4.1.3 RENDEMENT DE PUISSANCE
Le rendement de puissance (aussi appelé rendement de modulation) est le rapport de la puissance

utile sur la puissance totale.
Dans l’expression du signal AM, le terme m  t  cos  2 f p t  est la partie utile du signal car il
contient l’information à transmettre. Le rendement de puissance s’exprime donc par :
 m  t  cos  2 f p t  
2
  m2  t 
 
  Ap  m  t   cos  2 f p t  
2 Ap2  m 2  t 
 
Dans le cas d’un signal modulant sinusoïdal d’amplitude Am , nous avons :
Am2
Am2 A2p m2
 2 ou, en fonction de l’indice de modulation,   A2 
2 Ap  Am2 2 p A2p  Am A2p 2  m
2 2
PAGE 4.4
4.2 MANIPULATIONS
4.2.1 OBSERVATIONS
 Étudiez le fonctionnement du générateur AM (branche du haut seulement). Notez que la

fréquence porteuse peut être mesurée à l’aide du fréquencemètre au point TP-13 à l’intérieur
du générateur AM (sous le couvercle du dessus).
 Obtenez un signal AM dont vous choisirez la fréquence porteuse et le signal modulant

(fréquence inférieure à 5 kHz) en évitant toute surmodulation. (Fixez la commande « RF
GAIN » à environ 50% de son maximum.)
 Observez le signal AM à l’oscilloscope et à l’analyseur spectral.
 Comprenez l’effet d’un changement d’amplitude du signal modulant sur le signal AM (dans le
temps et en fréquence).
 Comprenez l’effet de la commande « CARRIER LEVEL » sur le signal AM (dans le temps et

en fréquence).
 Comprenez l’effet obtenu lorsque la commande « CARRIER LEVEL » est en position de

surmodulation non linéaire.
4.2.2 MESURE DE L’INDICE DE MODULATION
 En évitant toute surmodulation, obtenez un signal AM dont le signal modulant est sinusoïdal.
(Fixez la commande « RF GAIN » à environ 50% de son maximum.)
 Observez le signal AM à l’oscilloscope. Évaluez l’indice de modulation par la méthode de

l’enveloppe. La commande « RF GAIN » a-t-elle une influence sur l’indice de modulation ?
 Observez le trapèze permettant d’évaluer l’indice de modulation. Évaluez l’indice de

modulation.
 Faites les réglages nécessaires pour obtenir une forte surmodulation. Comprenez l’effet de la
surmodulation linéaire sur le trapèze. Comprenez l’effet de la surmodulation non linéaire sur
le trapèze.
 Remplacez le signal modulant sinusoïdal par un signal audio quelconque (provenant d’un
baladeur, d’un récepteur FM, etc.). Évaluez l’indice de modulation par la méthode du trapèze.
PAGE 4.5
ELE3701A
Travail pratique #5 : Modulation de fréquence
PRÉSENTATION
Lors de cette séance, vous aurez l’occasion d’observer un signal FM à l’oscilloscope et à

Ces observations vous permettront de bien comprendre les principaux paramètres associés à la
modulation FM : la fréquence instantanée, la déviation de fréquence et l’indice de
modulation. L’évaluation de la largeur de bande de signaux FM est également au programme.
CONTENU
5.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE .............................................................................................. 5.2

5.1.1 PRINCIPES DE BASE............................................................................................................... 5.2
5.1.2 ANALYSE SPECTRALE .......................................................................................................... 5.2
5.1.3 ÉVALUATION DE LA LARGEUR DE BANDE ..................................................................... 5.4
5.2 MANIPULATIONS ............................................................................................................ 5.5

5.2.1 OBSERVATIONS DANS LE DOMAINE DU TEMPS ............................................................ 5.5
5.2.2 OBSERVATIONS DANS LE DOMAINE DES FRÉQUENCES ............................................. 5.5
5.2.3 ÉVALUATION DE LA LARGEUR DE BANDE ..................................................................... 5.6
ANNEXE : FONCTIONS DE BESSEL ................................................................................... 5.7

Cours ELE3701A - Travail pratique #5 : Modulation de fréquence
5.1.1 PRINCIPES DE BASE
Soit une porteuse p  t  dont l’angle   t  est une fonction du temps :
p  t   A cos   t  
La fréquence instantanée fi  t  de la porteuse est donnée par :
1 d (t )
fi  t  
2 dt
La modulation de fréquence (FM) consiste à faire varier linéairement la fréquence instantanée

d’une porteuse autour d’une fréquence fp , selon un signal modulant m  t  . La fréquence
instantanée d’un signal FM s’exprime donc ainsi :
fi  t   f p  k f m  t 
où k f , la constante de modulation, est un facteur déterminant l’effet du signal modulant m  t 

sur la fréquence instantanée du signal FM.
La variation maximale de f i  t  par rapport à f p est appelée déviation de fréquence. Selon

l’expression de fi  t  donnée plus haut, la déviation de fréquence f s’exprime ainsi :
f  k f m  t  MAX
5.1.2 ANALYSE SPECTRALE
Soit yFM  t  , une porteuse de fréquence f p modulée en fréquence par un signal modulant m  t  :

yFM  t   Ap cos 2 f p t  2 k f  m  t  dt
 

 t 
PAGE 5.2
La fréquence instantanée de ce signal FM est :
1 d  t 
fi  t    f p  k f m t 
2 dt
L’analyse d’un signal FM est simplifiée en considérant m  t  comme étant une sinusoïde de
fréquence f m : m  t   Am cos  2 f mt  . Les expressions du signal FM et de sa fréquence
instantanée deviennent :
 f 
yFM  t   Ap cos  2 f p t  sin  2 f mt   , fi  t   f p  f cos  2 f mt 
 fm 
où f  k f Am exprime la déviation de fréquence. On peut transformer yFM  t  pour obtenir :

yFM  t   Ap  J n    cos 2  f p  nf m  t
n

où   f
fm exprime l’indice de modulation. J n    est la fonction de Bessel décrite par les
courbes et les valeurs données en annexe (pages 5.7 à 5.9).
Le signal yFM  t  étant exprimé par une somme de cosinus, on trouve facilement l’expression de
son spectre YFM  f  :
 J      f   f 
Ap
YFM  f  
2 n
n p  
 nf m    f   f p  nf m 
Lorsque l’indice de modulation est faible (  < 0,5), on peut considérer J 0     1 , J 1      2

et J n     0 pour | n | > 1. En appliquant ces approximations à l’expression de YFM  f 
développée précédemment, on obtient :
   
YFM  f  
Ap 
2 

2
 2
  2
  2
  
  f  f p     f  f p    f   f p  f m    f   f p  f m    f   f p  f m    f   f p  f m  

Il ne reste donc que la raie de la porteuse et deux raies latérales dues au signal modulant ; c’est
une modulation FM à bande étroite (FMBE).
PAGE 5.3
5.1.3 ÉVALUATION DE LA LARGEUR DE BANDE
Note : Les évaluations théoriques de la largeur de bande sont effectuées en considérant un signal
modulant sinusoïdal de fréquence f m .
a) Évaluation théorique : règle de Carson
Selon la règle de Carson, on évalue la largeur de bande d’un signal FM en considérant un groupe
de raies centré sur la fréquence porteuse et représentant au moins 98% de la puissance moyenne
du signal. On peut montrer que cette évaluation s’exprime par :
BCARSON  2  f  f m   2    1 f m
b) Évaluation théorique : règle du 1%
Selon cette règle, on néglige toute raie ayant une amplitude inférieure à 1% de l’amplitude de la
porteuse non modulée. Par conséquent, B1%  2 Nf m , où N est la plus petite valeur (positive et
entière) pour laquelle on peut affirmer que J n    < 0, 01 pour n > N .
c) Évaluation expérimentale : observation du spectre
En observant un signal FM à l’analyseur spectral, on peut en évaluer sa largeur de bande en

négligeant les raies dont les puissances sont inférieures de X dB relativement à la raie la plus
élevée. La valeur X dépend du critère établi.
d) Cas particuliers : valeurs extrêmes de 
Lorsque  est petit (  < 0,5), on ne considère que les deux raies de chaque coté de la porteuse ;
c’est de la modulation FM à bande étroite (FMBE) :
BFMBE  2 f m
Lorsque  est très élevé (  >15), la valeur de f m devient petite par rapport à f ; la largeur de
bande peut être évaluée en ne tenant compte que de la déviation de fréquence f :
B 15  2f
PAGE 5.4
5.2 MANIPULATIONS
5.2.1 OBSERVATIONS DANS LE DOMAINE DU TEMPS
 Examinez le générateur de fonctions ; il permet de moduler en fréquence le signal du canal A.
 Obtenez une porteuse de fréquence 2 kHz modulée en fréquence par une onde carrée de
fréquence 200 Hz. Assurez-vous que la commande « DEVIATION » est au maximum.
 Observez simultanément le signal FM et le signal modulant à l’oscilloscope. Effectuez les

réglages requis pour l’obtention d’une image stable. Comprenez bien le signal observé.
 Quel est le rôle de la commande « DEVIATION » ? Évaluez approximativement la déviation

de fréquence f du signal FM observé lorsque la commande « DEVIATION » est au
maximum.
5.2.2 OBSERVATIONS DANS LE DOMAINE DES FRÉQUENCES
 Le signal FM sera maintenant produit par le générateur FM. Effectuez les réglages
suivants : la commande « DEVIATION » en position 75 kHz, la commande « RF GAIN » en
position « MAX ».
 Le signal modulant sera introduit à l’entrée « AUX INPUT ». Les autres entrées ne doivent
pas être en fonction.
 Sans signal modulant, mesurez la fréquence porteuse produite par le modulateur.
 Avec une sinusoïde pure comme signal modulant, observez le spectre du signal FM.
 Comprenez l’effet d’une variation de l’amplitude du signal modulant sur le spectre du signal
FM.
 Comprenez l’effet d’une variation de la fréquence du signal modulant sur le spectre du signal
FM.
 Comprenez l’effet de la commande « DEVIATION » sur le spectre du signal FM.
PAGE 5.5
 Diminuez l’indice de modulation  à une valeur très faible, puis augmentez-le jusqu’à ce que
la raie de la porteuse soit annulée. Quel est l’indice de modulation ? Déterminez la déviation
de fréquence.
 Lorsqu’on veut fixer l’indice de modulation à une valeur précise, on peut, à partir d’une
valeur faible, augmenter l’indice de modulation en suivant à l’analyseur spectral l’évolution
de la porteuse.
Par exemple, pour  = 3, à partir de l’amplitude Ap J 0  0   Ap , la porteuse atteint l’amplitude

Ap J 0  3  0, 26 Ap après un passage à zéro. En puissance (caractéristique observée à
l’analyseur spectral), ceci représente un changement de
 J 02  3 Ap2 
10 log  2  10 log  0, 262   11, 7 dB
 J 0  0  Ap2 
 
5.2.3 ÉVALUATION DE LA LARGEUR DE BANDE
 Avec une sinusoïde pure comme signal modulant, obtenez un signal FM.
 Pour les indices de modulation   1 et   3 , évaluez la largeur de bande du signal FM en

rejetant les raies inférieures à 20 dB relativement à la raie la plus élevée.
(Conseil : ne changez pas la fréquence du signal modulant pour varier l’indice de
modulation.)
 Comparez les résultats précédents avec les évaluations de la largeur de bande selon la règle de
Carson et la règle du 1%.
PAGE 5.6
ANNEXE : FONCTIONS DE BESSEL
n = 12
n = 11
n = 10
n=9
n=8
INDICE DE MODULATION 
n=7
n=6
n=5
n=4
n=3
n=2
n=1
n=0
Jn (  )
PAGE 5.7
ANNEXE : FONCTIONS DE BESSEL (SUITE)
n Jn(0) Jn(0,5) Jn(1) Jn(1,5) Jn(2) Jn(2,5) Jn(3) Jn(3,5) Jn(4) Jn(4,5) Jn(5)
0 1,000000 0,938470 0,765198 0,511828 0,223891 -0,048384 -0,260052 -0,380128 -0,397150 -0,320543 -0,177597
1 ---- 0,242268 0,440051 0,557937 0,576725 0,497094 0,339059 0,137378 -0,066043 -0,231060 -0,327579
2 ---- 0,030604 0,114903 0,232088 0,352834 0,446059 0,486091 0,458629 0,364128 0,217849 0,046565
3 ---- 0,002564 0,019563 0,060964 0,128943 0,216600 0,309063 0,386770 0,430171 0,424704 0,364831
4 ---- 0,000161 0,002477 0,011768 0,033996 0,073782 0,132034 0,204405 0,281129 0,348423 0,391232
5 ---- 0,000008 0,000250 0,001799 0,007040 0,019502 0,043028 0,080442 0,132087 0,194715 0,261141
6 ---- ---- 0,000021 0,000228 0,001202 0,004225 0,011394 0,025429 0,049088 0,084276 0,131049
7 ---- ---- 0,000002 0,000025 0,000175 0,000777 0,002547 0,006743 0,015176 0,030022 0,053376
8 ---- ---- ---- 0,000002 0,000022 0,000124 0,000493 0,001543 0,004029 0,009126 0,018405
9 ---- ---- ---- ---- 0,000002 0,000018 0,000084 0,000311 0,000939 0,002425 0,005520
10 ---- ---- ---- ---- ---- 0,000002 0,000013 0,000056 0,000195 0,000573 0,001468
11 ---- ---- ---- ---- ---- ---- 0,000002 0,000009 0,000037 0,000122 0,000351
12 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- 0,000001 0,000006 0,000024 0,000076
13 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- 0,000001 0,000004 0,000015
14 ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- ---- 0,000001 0,000003
PAGE 5.8
ANNEXE : FONCTIONS DE BESSEL (SUITE)
n Jn(5,5) Jn(6) Jn(6,5) Jn(7) Jn(7,5) Jn(8) Jn(8,5) Jn(9) Jn(9,5) Jn(10)
0 -0,006844 0,150645 0,260095 0,300079 0,266340 0,171651 0,041939 -0,090334 -0,193929 -0,245936
1 -0,341438 -0,276684 -0,153841 -0,004683 0,135248 0,234636 0,273122 0,245312 0,161264 0,043473
2 -0,117315 -0,242873 -0,307430 -0,301417 -0,230273 -0,112992 0,022325 0,144847 0,227879 0,254630
3 0,256118 0,114768 -0,035347 -0,167556 -0,258061 -0,291132 -0,262616 -0,180935 -0,065315 0,058379
4 0,396717 0,357642 0,274803 0,157798 0,023825 -0,105357 -0,207701 -0,265471 -0,269131 -0,219603
5 0,320925 0,362087 0,373565 0,347896 0,283474 0,185775 0,067133 -0,055039 -0,161321 -0,234062
6 0,186783 0,245837 0,299913 0,339197 0,354141 0,337576 0,286681 0,204317 0,099319 -0,014459
7 0,086601 0,129587 0,180121 0,233584 0,283151 0,320589 0,337593 0,327461 0,286777 0,216711
8 0,033657 0,056532 0,088039 0,127971 0,174408 0,223455 0,269355 0,305067 0,323300 0,317854
9 0,011309 0,021165 0,036590 0,058921 0,088919 0,126321 0,169427 0,214881 0,257728 0,291856
10 0,003356 0,006964 0,013288 0,023539 0,038998 0,060767 0,089433 0,124694 0,165026 0,207486
11 0,000893 0,002048 0,004297 0,008335 0,015076 0,025597 0,041003 0,062217 0,089696 0,123117
12 0,000216 0,000545 0,001254 0,002656 0,005225 0,009624 0,016692 0,027393 0,042692 0,063370
13 0,000048 0,000133 0,000334 0,000770 0,001644 0,003275 0,006128 0,010830 0,018156 0,028972
14 0,000010 0,000030 0,000082 0,000205 0,000474 0,001019 0,002052 0,003895 0,006999 0,011957
15 0,000002 0,000006 0,000019 0,000051 0,000126 0,000293 0,000633 0,001286 0,002472 0,004508
16 ---- 0,000001 0,000004 0,000012 0,000031 0,000078 0,000181 0,000393 0,000806 0,001567
17 ---- ---- 0,000001 0,000002 0,000007 0,000019 0,000048 0,000112 0,000245 0,000506
18 ---- ---- ---- 0,000001 0,000002 0,000005 0,000012 0,000030 0,000069 0,000152
19 ---- ---- ---- ---- ---- 0,000001 0,000003 0,000007 0,000019 0,000043
20 ---- ---- ---- ---- ---- ---- 0,000001 0,000002 0,000005 0,000012
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Travail pratique #1 : Signaux – 1ère partie

Le principal objectif de cette première séance est de vous permettre de comprendre le

1.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE............................................................................................... 1.2

1.2 MANIPULATIONS............................................................................................................. 1.6

1.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE

1.1.1 MESURE DE PUISSANCE EN dBm

où v 2 ( t ) est la puissance moyenne normalisée de v ( t ) et R est la résistance de la charge.

Exemple #1 : Mesure de puissance absolue

• puissance moyenne de v ( t ) : v 2 (t ) = 5 watts ;

Exemple #2 : Mesures de puissances relatives

• puissance moyenne de x ( t ) : x 2 (t ) = 5 watts ;

• puissance moyenne de y ( t ) : y 2 (t ) = 2,5 watts ;

• conclusion : les lectures 20 dBm et 17 dBm ne correspondent pas à des puissances

1.1.2 ANALYSEUR SPECTRAL

Le VCO (« Voltage Controlled Oscillator ») est un oscillateur dont la fréquence du signal de

0,1M 0,2M 0,3M

2,7M 3,0M 3,0M 3,3M

Spectre du signal à analyser Spectre du signal à analyser

1.2.1.1 Générateur de fonctions et oscilloscope

• Étudiez le fonctionnement du générateur de fonctions (ignorez la section « FREQUENCY

1.2.1.2 Mesures de tension et de puissance

• Étudiez le fonctionnement du voltmètre/wattmètre (N’oubliez pas l’ajustement du zéro).

où v ( t ) est l’expression du signal. Sa tension efficace est v 2 ( t ) .

• À l’aide du voltmètre/wattmètre mesurez la tension efficace et la puissance moyenne d’une

1.2.2 ÉTALONNAGE DE L’ANALYSEUR SPECTRAL

1.2.2.1 Montage de base

• Effectuez les réglages suivants sur l’oscilloscope:

NE LAISSEZ JAMAIS LE POINT LUMINEUX À FORTE INTENSITÉ PENDANT UNE LONGUE

Les commandes de l’oscilloscope n’ont plus à être modifiées.

• Raccordez les sorties « SCOPE X » et « SCOPE Y » de l’analyseur spectral aux entrées X et Y de

• Effectuez les réglages suivants sur l’analyseur spectral :

* réglages suggérés n’ayant aucun effet sur l’étalonnage

Cette raie de référence correspond à 0 Hz car la bande sélectionnée (« FREQUENCY RANGE »)

La bande fréquentielle sélectionnée correspond à la bande fréquentielle balayée par l’analyseur

1.2.2.2 Étalonnage horizontal

• La commande « FREQUENCY SPAN » permet de choisir l’échelle horizontale ; en sélectionnant

L’étalonnage s’effectue à l’aide de la commande « CALIBRATION/SPAN » qui permet d’ajuster

• L’indicateur « CENTER FREQUENCY » affiche la valeur de la fréquence au centre de l’écran ; à

1.2.2.3 Étalonnage vertical

MAXIMUM INPUT (dBm) NIVEAU DE RÉFÉRENCE

Étant peu pratique, l’échelle linéaire ne sera pas utilisée.

1.2.2.4 Utilisation des mémoires

• À l’aide du générateur de fonctions, appliquez un signal sinusoïdal de 20 kHz à l’entrée de

• Sélectionnez la mémoire A (commande « MEM »).

• Sélectionnez la mémoire B, puis passez du mode « HOLD » au mode « LIVE ».

• Augmentez la fréquence du signal à 35 kHz, et diminuez son amplitude de façon à mesurer

• Appuyez sur la commande « HOLD » ; le nouveau spectre est maintenant en mémoire B.

• En demeurant en mode « HOLD », passez de la mémoire B à la mémoire A, et vice versa.

1.2.3 ANALYSE D’UN SIGNAL

• À l’aide du générateur de fonctions, obtenez un signal périodique et observez son spectre à

• Modifiez sa fréquence, son amplitude et sa forme ; comprenez bien l’effet de ces

Travail pratique #2 : Signaux – 2e partie

2.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE............................................................................................... 2.2

2.2 MANIPULATIONS............................................................................................................. 2.5

2.1 ÉLÉMENTS DE THÉORIE

2.1.1 REPRÉSENTATION MATHÉMATIQUE DU BRUIT

Le modèle mathématique le plus utilisé pour représenter les signaux de bruit en

La puissance moyenne du signal dans la bande fréquentielle f1 à f2 est :

La densité spectrale est donc η W/Hz. Attention à la nuance :

DENSITÉ SPECTRALE = 2 × NIVEAU DU SPECTRE DE DENSITÉ DE PUISSANCE

2.1.2 MODULATION LINÉAIRE

2.1.2.1 Principes de base