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O.

INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo (RDC), dotée d'une richesse minérale
significative, a instauré un nouveau cadre juridique pour le secteur minier avec
l'adoption du Code Minier de 2018. Au sein de cette réglementation, la procédure de
renonciation partielle émerge comme un mécanisme permettant aux titulaires de
droits miniers de réajuster la configuration de leur périmètre, tout en engendrant des
conséquences juridiques et procédurales spécifiques.

1. Procédure de Renonciation :

Le Code Minier de 2018 confère au titulaire d'un titre minier la faculté de renoncer
volontairement à une partie de son périmètre, que ce soit dans le cadre d'un Permis
de Recherches (PR), d'un Permis d'Exploitation (PE), ou d'un Permis d'Exploitation de
Recherches (PER). Cette démarche, régie par les dispositions respectives des articles
60, 79 et 96 du Code, est soumise à un formalisme rigoureux dicté par le texte légal.

La renonciation peut être totale ou partielle.La procédure de renonciation au permis,


applicable de manière analogue au Permis de Recherches (PR) selon l'article 60 du
Code, au Permis d'Exploitation (PE) conformément à l'article 79 du Code, et au
Permis d'Exploitation de Recherches (PER) en vertu de l'article 96 du Code, est
caractérisée par un formalisme rigoureux.

Le titulaire d'un Permis peut exercer le droit de renonciation à tout moment, que ce
soit de manière totale ou partielle, en rapport avec le périmètre couvert par le titre.

La notification de la renonciation, adressée au Ministre, doit préciser les coordonnées


de la partie renoncée ainsi que celles maintenues. L'entrée en vigueur de cette
renonciation, consignée par le Ministre, intervient au jour de l'acte ministériel ou, au
plus tard, dans les trois mois suivant le dépôt de la déclaration. Il est impératif que la
partie renoncée du périmètre soit constituée de carrés entiers, tandis que la portion
restante doit adhérer à la configuration définie par l'article 28 du Code en matière de
périmètre minier.

Notablement, à compter de l'acte ministériel, la partie du périmètre visée par la


renonciation est dépourvue de tout droit. Il est crucial de souligner que la
renonciation, qu'elle soit totale ou partielle, ne confère aucun droit au
remboursement des droits et frais antérieurement versés à l'État pour l'octroi ou le
maintien du permis. De plus, elle n'exonère pas le titulaire de ses responsabilités liées
à la protection de l'environnement.

Sur le plan procédural, dès réception de la déclaration de renonciation, le Cadastre


minier (CAMI) procède à une vérification de sa recevabilité. En cas de recevabilité, un
récépissé est délivré au titulaire, suivi de l'instruction de la déclaration dans un délai
de dix jours ouvrables. Après cette instruction, si toutes les conditions sont remplies,
le CAMI transmet la déclaration au Ministre conformément aux délais prescrits.

Le Ministre prend acte de la renonciation par un arrêté qu'il communique au CAMI.


En l'absence d'acte ministériel dans un délai de trois mois à partir du dépôt de la
déclaration, cette dernière est considérée comme acceptée, sauf disposition contraire
des articles 119 et 120 du Règlement minier.

Le CAMI procède ensuite à l'affichage de l'arrêté ministériel ou de la déclaration de

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