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LA CONSTRUCTION EUROPEENNE DEPUIS 1945: ETUDE DE DOCUMENTS

Valia Patri – Henri Hoffmann S7HISFR

1. Documents 1, 2, 3, 4 et 6 : quels sont les différents objectifs de la construction européenne, et


en quoi représentent-ils une rupture dans l'histoire de l'Europe ?

La construction européenne a été initiée avec des objectifs ambitieux visant à créer une Europe
unie, pacifique et prospère sur le principe de la réconciliation et de la coopération économique
et politique entre les nations européennes. Dès ses débuts, elle s'est efforcée de promouvoir
la paix et la stabilité sur le continent, en mettant fin aux conflits qui avaient ravagé l'Europe
pendant des siècles. La caricature de Plantu du document 1 illustre l'image de la guerre en
Europe pour illustrer la nécessité de l'union librement consentie des nations européennes dans
le but de garantir la paix. La caricature suit une progression narrative, commençant par des
scènes de conflit ou de tension entre des nations européennes, puis montrant l'émergence
progressive de l'union européenne comme un moyen de surmonter ces conflits et d'instaurer
la paix, mettant en évidence les avantages de l'union librement consentie pour la stabilité et
le bien-être de la région. Ensuite, à travers l'intégration économique, elle a cherché à établir
un marché commun favorisant la croissance économique et la prospérité pour tous ses
membres. La déclaration solennelle du gouvernement français faite par Robert Schuman,
ministre des Affaires étrangères, le 9 mai 1950, document 2, met en avant l'importance de la
solidarité et l’unification économique comme moyen de préserver la paix. En proposant la
création d'une Haute Autorité commune pour superviser la production franco-allemande de
charbon et d'acier, Schuman exprime la conviction que des liens économiques étroits entre la
France et l'Allemagne rendraient toute guerre entre ces deux nations à la fois impensable et
matériellement impossible. L'intégration économique européenne vise à créer un marché
unique et à promouvoir la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des
personnes entre les États membres. Cela vise à stimuler la croissance économique, à favoriser
le développement et à réduire les disparités entre les pays membres. Aussi, Les objectifs de la
création de l'Europe en termes politiques, selon le document 6, incluent l'élimination des droits de
douane entre les États membres, l'établissement d'un marché commun avec un tarif douanier
commun et une politique commerciale commune envers les États tiers, la libre circulation des
personnes, des services et des capitaux entre les États membres, une politique commune dans les
domaines de l'agriculture et des transports, ainsi que la promotion d'un développement harmonieux
des activités économiques et des relations plus étroites entre les États membres. De plus, la
construction européenne vise à promouvoir les valeurs démocratiques, les droits de l'homme
et l'état de droit, constituant ainsi un rempart contre les régimes autoritaires et les violations
des droits fondamentaux. En résumé, les objectifs de la construction européenne représentent une
rupture dans l'histoire de l'Europe en ce sens qu'ils ont marqué un changement radical dans la façon
dont les nations européennes interagissent entre elles, passant d'une logique de rivalité et de conflit
à une logique de coopération et d'intégration. Cela a profondément transformé le paysage politique,
économique et social de l'Europe, créant une nouvelle dynamique fondée sur la paix, la prospérité et
les valeurs communes.
2. Documents 1 et 2 : en quoi le rapprochement des Etats européens est-il cependant loin d'être
évident après 1945 ?

Après 1945, le rapprochement des États européens n’était pas évident pour plusieurs raisons
à cause de l’impact économique et psychologue catastrophique de la Seconde Guerre
mondiale qui avait laissé l'Europe dans un état de désolation. Les deux guerres mondiales
avaient laissé l’Europe dévastée, avec des bilans humains inédits, des infrastructures détruites
et des économies en ruine. La confiance entre les nations européennes ébranlée, cela a rendu
difficile tout effort de rapprochement. La caricature de Plantu du document 1 illustre ce
phénomène en représentant les guerres en Europe à plusieurs époques, des guerres
dévastatrices qui ont marqué l’histoire européenne encore aujourd’hui. De plus, l’Europe était
divisée entre l’Est et l’Ouest, avec des idéologies politiques différentes. La Guerre froide a
entraîné une polarisation entre les blocs communiste et capitaliste, rendant la coopération
difficile. Ensuite, de nombreux pays européens étaient attachés à leur souveraineté nationale
et méfiants à l’égard de toute tentative d’intégration politique qui pourrait compromettre cette
souveraineté. Enfin, après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux pays européens étaient
concentrés sur leur propre reconstruction économique et sociale, ce qui rendait difficile de
prioriser la coopération régionale. Ces facteurs ont rendu le rapprochement des États
européens après 1945 impensable. Cependant, malgré ces défis, des efforts ont été entrepris
pour surmonter les divisions et promouvoir la coopération et la construction européennes.
L'impulsion de Robert Schuman en 1950, ministre français des affaires étrangères, présente un
plan pour une coopération plus poussée. Il propose d'intégrer les industries du charbon et de
l'acier des pays d'Europe occidentale. Le 9 mai sera plus tard célébré par l'Union européenne
comme la «Journée de l'Europe».

3. Documents 3 et 4 : en quoi le contexte économique et géopolitique de l'après-guerre est-il


déterminant dans le projet européen ?

Les documents 3 et 4 fournissent des éléments clés pour comprendre comment le contexte
économique et géopolitique de l'après-guerre a été déterminant dans le projet européen. Le
Plan Marshall, évoqué au document 3, mis en œuvre par les États-Unis en 1947, visait à fournir
une assistance financière majeure à l'Europe dévastée par la Seconde Guerre mondiale. Cette
aide était destinée à reconstruire les économies européennes, à stabiliser la région et à contrer
l'influence croissante de l'Union soviétique. Le Plan Marshall a joué un rôle crucial dans la
relance économique de l'Europe après la guerre, créant un environnement propice à la
coopération et à l'intégration économique entre les nations européennes. Le document 4, La
caricature de Plantu présente une réflexion sur la place de l'Europe dans le contexte
géopolitique mondial par rapport à la Russie et les États-Unis. Dans cette caricature, la Russie
et les États-Unis sont représentés comme des figures imposantes, probablement en tant que
symboles de leurs pouvoirs respectifs en tant que superpuissances de l'époque. En revanche,
l'Europe est représentée non pas par une seule figure, mais par plusieurs personnages
humains. Cette représentation pourrait être interprétée comme une allusion à la diversité et à
la complexité de l'Europe en tant qu'entité politique, économique et culturelle. Contrairement
à la Russie et aux États-Unis, qui sont des puissances centralisées et unifiées, l'Europe est
composée de nombreux pays différents, chacun avec ses propres intérêts, cultures et
politiques. Dans l'ensemble, ces deux documents montrent que le contexte économique et
géopolitique de l'après-guerre a été déterminant dans le projet européen en fournissant à
l'Europe les conditions propices à une coopération plus étroite. L'aide financière du Plan
Marshall a facilité la reconstruction économique et a encouragé la convergence des intérêts
économiques entre les nations européennes. En même temps, les pressions géopolitiques de
la guerre froide ont incité les pays européens à rechercher une unité et une solidarité accrues
pour faire face aux défis extérieurs. Ainsi, ces deux facteurs ont contribué à catalyser le
processus de construction européenne après la Seconde Guerre mondiale et l’unification des
états à créer une puissance européenne tellement forte, qui pourrait se comparer avec les 2
Grands.

4. a) Document 5 : quels sont les Etats à l'origine de la construction européenne ? Quelles étaient
leurs caractéristiques politiques et socioéconomiques dans les années 1950 ?
Faites ensuite une petite chronologie des futures adhésions à la CEE puis à l'UE jusqu'à nos jours.

Les États signataires de la Communauté économique européenne (CEE) en 1957 étaient au


nombre de six : l'Allemagne de l'Ouest, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les
Pays-Bas. Ces États ont joué un rôle central dans l'origine et le développement de la
construction européenne, posant les bases de ce qui allait devenir l'Union européenne
moderne, comme le démontre la carte du document 5. On aperçoit aussi les institutions
européennes à Bruxelles, la commission européenne, au Luxembourg, la Cour de justice, et à
Strasbourg le Parlement européen, qui constituent la fondation européenne.
Dans les années 1950, ces États partageaient plusieurs caractéristiques politiques et
socioéconomiques. Politiquement, ils étaient tous des démocraties parlementaires, bien que
leurs systèmes politiques puissent différer dans les détails. La plupart avaient des institutions
démocratiques établies, des constitutions écrites et des élections régulières, ce qui favorisait
la stabilité politique et le respect des droits civiques.
Sur le plan socioéconomique, ces États étaient en phase de reconstruction après les ravages
de la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient bénéficié du plan Marshall, une aide économique
massive des États-Unis, qui avait contribué à la relance de leurs économies. Dans les années
1950, ils étaient engagés dans un processus de développement économique rapide,
caractérisé par une industrialisation accélérée, une croissance économique soutenue et une
expansion du commerce international.
Ces États partageaient également un engagement commun en faveur de la paix et de la
stabilité en Europe après les conflits dévastateurs du XXe siècle. La construction européenne
était perçue comme un moyen de prévenir de futurs conflits en favorisant la coopération
économique et politique entre les nations européennes. En mettant en place des institutions
telles que la CEE, ces États ont cherché à promouvoir l'intégration économique, à faciliter les
échanges commerciaux et à renforcer les liens politiques entre eux. En résumé, les États
fondateurs de la CEE dans les années 1950 étaient des démocraties parlementaires en plein
essor économique, engagées dans la reconstruction de l'après-guerre et déterminées à
promouvoir la paix et la stabilité en Europe à travers la coopération économique et politique.
Ces caractéristiques ont joué un rôle crucial dans l'origine et le développement de la
construction européenne.

Voici une chronologie des adhésions à la CEE depuis sa création jusqu'à sa transition vers l'Union
européenne :
1957- Création de la CEE par les six pays fondateurs : Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-
Bas, et Allemagne de l'Ouest.
1973 - Premier élargissement Adhésion du Danemark, de l'Irlande, et du Royaume-Uni.
1981 - Deuxième élargissement Adhésion de la Grèce.
1986 - Troisième élargissement Adhésion de l'Espagne et du Portugal.
1993 Le Traité de Maastricht entre en vigueur, transformant la CEE en UE

Les discussions sur des adhésions futures concernent alors l'Union européenne et non plus la CEE
comme telle. Après 1993, toutes les adhésions se sont faites dans le cadre de l'Union européenne
et non de la CEE, marquant des étapes importantes dans l'approfondissement de l'intégration
politique, économique et sociale de l'Europe.
La transition de la CEE à l'UE a également ouvert la voie à de nouveaux mécanismes d'intégration,
tels que la citoyenneté de l'Union, l'union économique et monétaire et une politique étrangère et
de sécurité commune, élargissant ainsi le rôle et l'impact de la coopération européenne au-delà
des questions économiques.
Voici une chronologie des principales adhésions à la Communauté économique européenne
(CEE) devenue l'Union européenne (UE) jusqu'à nos jours :
1973 : Le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni rejoignent la CEE le 1er janvier 1973.
1981 : La Grèce rejoint la CEE le 1er janvier 1981.
1986 : Le Portugal et l'Espagne rejoignent la CEE le 1er janvier 1986.
1995 : L'Autriche, la Finlande et la Suède rejoignent l'UE le 1er janvier 1995.
2004 : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République
tchèque, la Slovaquie et la Slovénie rejoignent l'UE le 1er mai 2004, marquant la plus grande
expansion de l'UE en termes de nombre de pays adhérents.
2007 : La Bulgarie et la Roumanie rejoignent l'UE le 1er janvier 2007.
2013 : La Croatie rejoint l'UE le 1er juillet 2013.
2020 : Le Royaume-Uni quitte l'UE le 31 janvier 2020, mettant fin à son adhésion après un
processus de retrait appelé Brexit.2022 : L'Albanie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la
Serbie et la Turquie sont des pays candidats à l'adhésion à l'UE.

b) Quels vont être les deux piliers de la construction européenne et pourquoi ?

Plusieurs interprétations pourrait être considères comme deux piliers de la construction


européenne. La première met en avant la coopération politique et économique comme les
deux piliers essentiels de la construction européenne. Cette interprétation met en lumière
l'objectif central de la Communauté économique européenne (CEE), qui visait à établir une
union de plus en plus étroite entre les peuples européens. En favorisant la coopération
économique et en éliminant les barrières commerciales entre les pays européens, la CEE a
cherché à promouvoir le progrès économique et à renforcer l'unité entre les nations
européennes. Cette approche souligne également l'importance de ces deux piliers pour
positionner l'Europe en tant qu'acteur mondial.
D'autre part, une seconde interprétation met en avant la coopération entre la France et
l'Allemagne comme les deux piliers fondateurs de la construction européenne. Cette
perspective met en évidence le rôle central du couple franco-allemand dans le processus
d'intégration européenne, en particulier à travers la création de la Communauté européenne
du charbon et de l'acier (CECA). La coopération entre la France et l'Allemagne a été le moteur
initial de la construction européenne, symbolisant la réconciliation après la Seconde Guerre
mondiale et jetant les bases d'une Europe de paix, de solidarité et de coopération. Cette
approche souligne l'importance des relations bilatérales entre ces deux pays comme un
catalyseur clé du projet européen.
On peut voir que la coopération politique et économique ainsi que la relation entre la France
et l'Allemagne sont deux éléments essentiels de la construction européenne, se complétant
mutuellement pour favoriser l'intégration et le développement de l'UE.

5. Documents 1,2 et 6 : dans quel domaine et autour de quels projets la construction européenne
va-t-elle se faire ?

Les documents 1, 2 et 6 mettent en lumière la construction européenne dans le domaine


de l'intégration économique et politique, en particulier autour de projets visant à
promouvoir la coopération et l'unification économique entre les pays membres de l'Union
européenne. Le document 1, avec la caricature de Plantu, met en avant la nécessité d'une
union librement consentie des nations européennes pour garantir la paix, mais aussi
comment l'émergence progressive de l'Union européenne a permis de surmonter ces
conflits et d'instaurer la paix. Ainsi, la construction européenne se fait dans le but de
promouvoir la stabilité et le bien-être de la région. Dans le document 2, l'impulsion de
Robert Schuman met en évidence la nécessité de réaliser des progrès concrets pour créer
une solidarité de fait entre les nations européennes dans le domaine économique. Il
propose de placer la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute
Autorité commune, ce qui servira à rendre toute guerre entre la France et l'Allemagne
impensable et matériellement impossible. Cela jetterait les bases de l'unification
économique européenne, contribuant ainsi à la préservation de la paix. Le document 6,
traité de Rome de 1957, établit la Communauté économique européenne (CEE). Ce traité
vise à éliminer les droits de douane entre les États membres, à établir un tarif douanier
commun envers les États tiers, à abolir les obstacles à la libre circulation des personnes,
des services et des capitaux, et à instaurer des politiques communes dans des domaines
tels que l'agriculture et les transports. Ces mesures visent à promouvoir un développement
harmonieux des activités économiques et à renforcer la stabilité et les relations entre les
États membres. En résumé, la construction européenne se fait autour de projets visant à
promouvoir l'intégration économique à travers la création d'un marché commun et d'une
union douanière, ainsi que sur la coopération politique pour promouvoir la paix, la stabilité
et la prospérité en Europe.
6. Document 7: en quoi le traité de Maastricht représente-t-il une avancée majeure de l'union
européenne?

Le Traité de Maastricht, plus précisément, l’article 8 qui est évoqué dans le document 7, est un accord
international signé le 7 février 1992 à Maastricht, aux Pays-Bas. Ce traité a marqué une étape
importante dans le processus d'intégration européenne en établissant les fondements de ce qu’est
aujourd'hui l'Union européenne. Le traité a établi l'Union européenne en tant qu'entité politique et
institutionnelle distincte de la Communauté européenne. L'UE est devenue un cadre plus large
englobant non seulement la coopération économique, mais également d'autres domaines tels que la
politique étrangère et de sécurité, la justice et les affaires intérieures. Mais à part les aspects
économiques et politiques, l’article 8 insiste sur un élément principal de la construction européenne
qui est l’Introduction de la citoyenneté européenne. Le traité a introduit la notion de citoyenneté de
l'Union européenne, accordant aux ressortissants des États membres de nouveaux droits et privilèges,
tels que le droit de circuler et de résider librement dans les États membres’’ Tout citoyen de l'Union a
le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres, sous réserve des
limitations et conditions prévues par le présent traité et par les dispositions prises par son
application’’, le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales ’’ Tout citoyen de l'Union a le
droit de pétition devant le Parlement ’’et européennes dans leur pays de résidence, et le droit de
protection diplomatique et consulaire dans les ambassades et consulats de tout État membre ’’ Tout
citoyen européen réclame la protection de la part des autorités diplomatiques et consulaires de tout
État membre dans les mêmes conditions que les nationaux de cet État ». Cela renforce la démocratie
au niveau européen en permettant aux citoyens de participer plus activement au processus politique.
En résumé, le Traité de Maastricht a été un élément crucial dans le processus d'intégration
européenne, élargissant les compétences de l'UE et jetant les bases de l'Union économique et
monétaire ainsi que de la citoyenneté européenne.

7. Mettez en relation les documents 6 et 8. L'euro a-t-il tenu toutes ses promesses ?

Les documents 6 et 8 peuvent être mis en relation dans le contexte de l'intégration


économique européenne et de l'introduction de l'euro. Le document 6, extrait du traité de
Rome, énonce les objectifs de la Communauté économique européenne (CEE), y compris
l'établissement d'une politique monétaire commune et la promotion d'une intégration
économique plus étroite entre les États membres. Le document 8 concerne l'introduction de
l'euro en 2002, qui concrétise en partie l'objectif de l'établissement d'une monnaie unique
pour les pays de la zone euro. Quant à savoir si l'euro a tenu toutes ses promesses, c'est une
question complexe et sujette à débat. L'euro a apporté plusieurs avantages, comme la
simplification des transactions commerciales et financières entre les pays de la zone euro, le
renforcement de la stabilité des prix et des taux d'intérêt dans la zone euro, l’augmentation de
l'intégration économique et de la coopération entre les pays membres de la zone euro.
Cependant, l'euro a également été confronté à des défis et des critiques, notamment car il a
créé des disparités économiques entre les pays membres de la zone euro, ce qui a conduit à
des tensions et des déséquilibres économiques. Limitations de la politique monétaire
commune en l'absence d'une politique budgétaire commune, ce qui a rendu difficile la gestion
des crises économiques. Contestation politique dans certains pays membres de la zone euro,
remettant en question les avantages de l'adhésion à la monnaie unique. En résumé, l'euro a
tenu une grande partie de ses promesses car il a contribué à l’unification de l’Union et a facilité
son marché économique, pourtant on rencontre quelques défis qui dénoncent cette promesse
de la monnaie « parfaite » pour les Européens.

8. Expliquez le sens du document 9 en le mettant en relation avec le document 5. Cherchez


deux exemples, l'un de politique intérieure, l'autre de politique extérieure de l'UE illustrant
le message de ce dessin.

Le document 9 est une caricature de Matuska 2004 qui représente les pays de l'Union
européenne sous forme d'une famille, avec le drapeau de l'UE au milieu, symbolisant la mère
de famille. Les enfants de cette famille représentent les différents pays membres de l'UE. Cette
métaphore visuelle suggère une unité et une solidarité entre les pays membres de l'UE, les
présentant comme faisant partie d'une même entité familiale et la présence du drapeau de
l'UE au centre renforce l'idée d'une identité commune et d'une coopération entre les nations
européennes. Mais en même temps cette situation chaotique den enfants représente la
situation de chaque pays dans l’union européenne. Par exemple l’Allemagne a un rôle de
leader a cause de sa puissance économique et politique, en revanche l Hongrie essaye avec
difficultés de suivre le rythme de l’. Le document 9 est une continuation du document 5, qui
montre la carte des pays fondateurs de l’ UE, qui montre le grand élargissement de l’Europe
et l’entrée de plusieurs pays au fils du temps en formant ainsi une grande « famille » . Il est
évidant que la coopération et la bonne organisation des pays et un enjeu et présente des
difficultés pour l’Europe, donc la représentation de l’UE comme une famille avec des enfants
inobéissants est une image assez réaliste.
Ceci peut se confirmer a partir de l’exemple d’une politique intérieur de l’Union Europenne :
la PAC. Bien que l'agriculture soit une activité économique qui se déroule principalement à
l'intérieur des frontières des États membres de l'UE, la PAC est élaborée et mise en œuvre au
niveau de l'UE dans le but de coordonner et de réglementer le secteur agricole à l'échelle
européenne. La PAC a été conçue pour atteindre plusieurs objectifs clés, notamment : Assurer
la sécurité alimentaire en garantissant un approvisionnement stable en produits
alimentaires pour les citoyens européens, soutenir les agriculteurs en assurant des
revenus stables et équitables, et enfin promouvoir le développement rural en
encourageant la diversification économique, la protection de l'environnement et la
préservation du patrimoine rural. Mais les subventions de la PAC ont souvent été
distribuées de manière inégale, avec une concentration importante sur de grandes
exploitations agricoles au détriment des petites exploitations familiales. Donc en terme de
l’agriculture, la carricature pourrait représenter la situation hétérogène agricole en Europe, et
le financement inégale, ayant comme conséquences la difficultés pour certains pays de suivre
les rythmes européennes, (enfants qui restent derrière).
La carricature peut aussi se lier avec un exemple de politique extérieure de l’UE : La Politique
européenne de voisinage (PEV) est un exemple de politique extérieure de l’UE qui correspond
au message de la caricature. La PEV vise à renforcer les relations de l’UE avec ses voisins, en
promouvant la stabilité, la sécurité et le développement dans les pays voisins de l’UE en
améliorant les relations politiques et économiques avec eux. Cette approche témoigne de
l’idée que l’UE agit en tant que “mère” ou protecteur envers ses voisins, reflétant ainsi la
métaphore de la famille européenne unie.

SYNTHESE : A l'aide des documents, de vos réponses et d'autres sources, rédigez une synthèse (2
000 mots maximum) traitant le sujet suivant : motivations, enjeux, étapes et difficultés de la
construction européenne.

Depuis ses origines modestes après la Seconde Guerre mondiale jusqu'à son statut actuel d'Union
Européenne (UE) influente, la construction européenne a été un voyage marqué par une multitude de
motivations, d'enjeux cruciaux, d'étapes significatives et de défis redoutables. Ce processus complexe
témoigne d'une ambition collective de promouvoir la paix, la prospérité et la solidarité entre les
nations européennes, tout en relevant les défis inhérents à une telle entreprise. Mais afin d’attendre
ses objectifs profonds qui ont inspiré la construction européenne, l’Europe a des enjeux, et des
difficultés persistantes qui ont parsemé son parcours. En analysant ces éléments, on pourrait mieux
comprendre l'ampleur et la complexité de ce projet historique, l’importance du continent européen
et ses implications pour l'avenir.

Tout d’abord il est essentiel d’apprendre le but du projet européen. Les motivations à l'origine de la
construction européenne sont profondément enracinées dans l'histoire mouvementée du continent.
Après les ravages causés par les deux guerres mondiales, les dirigeants européens ont cherché à
établir une paix durable. La mémoire de cette guerre a profondément marqué les dirigeants
européens de l'époque, les incitant à rechercher des moyens de prévenir de nouveaux conflits. Ainsi,
l'objectif premier de la construction européenne était de garantir la paix et la stabilité en Europe. La
création d'une union économique et politique visait à prévenir de nouveaux conflits en favorisant la
coopération et l'interdépendance entre les nations européennes. Un autre objectif majeur de l'Europe
a été de promouvoir la prospérité économique à travers la création d'un marché commun. Plus
précisément, déclaration solennelle du gouvernement français faite par Robert Schuman, ministre
des Affaires étrangères, le 9 mai 1950, met en avant l'importance de la solidarité et l’unification
économique comme moyen de préserver la paix. En proposant la création d'une Haute Autorité
commune pour superviser la production franco-allemande de charbon et d'acier, Schuman exprime la
conviction que des liens économiques étroits entre la France et l'Allemagne rendraient toute guerre
entre ces deux nations à la fois impensable et matériellement impossible. L'intégration économique
européenne vise à créer un marché unique et à promouvoir la libre circulation des biens, des services,
des capitaux et des personnes entre les États membres. Cela vise à stimuler la croissance économique,
à favoriser le développement et à réduire les disparités entre les pays membres. L'Europe s'est
également fixé pour objectif de promouvoir la solidarité et la cohésion entre ses États membres. Cela
comprend la réduction des disparités économiques et sociales entre les régions, ainsi que la
promotion de l'égalité des chances et de l'inclusion sociale. L'Europe s'efforce aussi de promouvoir les
valeurs démocratiques, les droits de l'homme et l'État de droit tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de ses
frontières. L'adhésion à l'UE est conditionnée au respect de ces principes, ce qui incite les pays
candidats à entreprendre des réformes politiques et institutionnelles pour se conformer aux normes
européennes. Enfin, l'UE cherche à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme dans le cadre
de ses relations extérieures, en soutenant la bonne gouvernance et le développement institutionnel
dans les pays partenaires.
Ensuite il faut savoir que le monde européen et sa construction est confrontée à une multitude
d'enjeux, et des défis complexes auxquels l’UE doit confrontée dans un monde en constante évolution.
L'un des principaux enjeux de la construction européenne est celui de la souveraineté nationale. Les
États membres de l'UE doivent concéder une partie de leur souveraineté dans des domaines clés tels
que la politique économique, la politique monétaire et la législation régionale pour permettre une
intégration plus profonde. Cela suscite parfois des préoccupations quant à la perte de contrôle et
d'identité nationales, alimentant ainsi les mouvements eurosceptiques dans certains pays membres.
L'UE est confrontée à un défi constant en matière d'élargissement et de cohésion. L'adhésion de
nouveaux membres élargit la portée et la diversité de l'Union, mais elle pose également des défis en
termes de gestion et de cohésion. En plus, l'UE doit garantir que les nouveaux membres respectent
les valeurs démocratiques et les critères d'adhésion tout en préservant la solidarité et l'unité parmi
les États membres existants. Enfin l'UE est confrontée à une série de crises, telles que la crise
migratoire, la crise économique et financière, ainsi que les tensions géopolitiques croissantes. En
terme économique, les inégalités économiques entre les États membres de l'UE sont une source de
tension et de déséquilibre au sein de l'Union. Certains pays membres, généralement situés dans le
nord et l'ouest de l'Europe, bénéficient d'une économie plus forte et d'un niveau de vie plus élevé,
tandis que d'autres, principalement dans le sud et l'est de l'Europe, font face à des défis économiques
plus importants, tels que le chômage élevé, la pauvreté et les difficultés de compétitivité. Ces
inégalités économiques peuvent conduire à des désaccords sur les politiques économiques et
budgétaires de l'UE, ainsi qu'à des tensions politiques entre les États membres. La capacité de l'UE à
agir de manière unie et efficace pour gérer ces crises détermine sa crédibilité et sa légitimité aux yeux
de ses citoyens et du monde. La solidarité entre les États membres et la capacité de trouver des
solutions communes sont essentielles pour surmonter ces défis.

Enfin, il est intéressant d’analyser le processus et les étapes de la construction européenne, qui ont
en effet déterminer l’Europe d’aujourd’hui. La construction européenne est le résultat d'un long
processus qui, commencé en 1951 avec la CECA, s'est affirmé en 1957 avec le traité de Rome et se
poursuit encore aujourd'hui. En 1957, six pays, La France, la RFA, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le
Luxembourg signent le traité de Rome qui créé la CEE : la Communauté Économique Européenne. Ses
objectifs sont essentiellement économiques. Le premier est la mise en place d'un marché commun,
un espace de libre circulation des marchandises, sans barrières douanières entre les pays membres et
avec la mise en place d'une barrière douanière extérieure commune. Cette Europe des six connaît
trois élargissements successifs de 1973 à 1986 intégrant six nouveaux États : Royaume-Unis,
Danemark et Irlande en 1973, Grèce en 1981 et Portugal et Espagne en 1986 : c'est l'Europe des douze.
De plus, une Politique Agricole Commune est mise en place en 1961, visant à rendre la communauté
indépendante sur le plan agricole. Enfin, en 1985 et 1990, le marché commun est élargi des
marchandises aux personnes : c'est la naissance de l'espace Shengen. En 1992 les douze États
membres de la CEE signé le traité de Maastricht transformant la CEE en Union Européenne. Cet
évènement constitue une étape importante dans l'approfondissement de la construction européenne
car les objectifs ne sont plus seulement économiques mais deviennent également politiques et
financiers. Tout d'abord, une citoyenneté européenne est mise en place. Les citoyens peuvent alors
voter aux élections municipales mais également aux élections européennes, pour élire les députés
siégeant au Parlement Européen de Strasbourg, même s'ils résident dans un autre pays de l'Union.
Ensuite, le programme Erasmus se développe : les étudiants de l'Union peuvent étudier un an dans
une université d'un autre pays membres. Enfin, une Banque Centrale Européenne est mise en place
en 1998 à Francfort puis une monnaie unique, l'euro, est mise en circulation en 2002. Parallèlement,
l’Union est élargie en 1995 avec l'entrée des neutres, l'Autriche, la Suède et la Finlande puis en 2004
avec Malte et Chypre mais surtout avec huit de l'ancien bloc de l'est : Estonie, Lettonie, Lituanie,
Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie et Hongrie. Enfin, en 2013, la Croatie rejoint l'UE :
c’est le dernier élargissement. Ainsi, la construction européenne débute en 1951 et 1957 avec une
première phase de construction essentiellement économique. À partir de 1992, c'est la naissance de
l'UE et la construction européenne d’approfondit au domaine politique et monétaire. Cependant, à
partir des années 2000, la construction européenne fait face à de nouveaux défis comme la montée
de l'euroscepticisme ou de nouvelles crises, financière en 2008 ou sanitaire en 2020, mettant à
l’épreuve sa cohésion.

En conclusion, la réalisation de l'UE telle que nous la connaissons aujourd'hui est le résultat
d'un processus long et complexe, marqué par des défis et des succès. Malgré les revers et les
compromis, l'UE a réussi à créer un espace de paix, de prospérité et de coopération entre ses
États membres, démontrant la force de l'unité dans la diversité.

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