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Olivier Forcade, Sorbonne Université, L5HI0140 Le système international,

CM2, 19 septembre 2022

DU TRAITE DE VIENNE DE 1815 A 1914, PEUT-ON PARLER D’UN ORDRE


EUROPEEN ?

Le concert européen se pose comme une forme achevée, stable de l’ordre international
assurant la paix par l’équilibre des puissances européennes. Déséquilibré par la guerre de
Crimée de 1853-1856, il survit aux guerres nationales opposant des pays européens. Il a
d’abord fonctionné comme un équilibre des relations entre les Etats européens et faillit à
sauver la paix en 1914, après les guerres balkaniques de 1912-13. Des éléments et des traits
du « système d’équilibre européen » survivent à 1919 et au nouvel ordre international qui
n’efface pas toute logique de recherche d’équilibre, dans les diplomaties des pays d’Europe
du moins.

Henry Kissinger, Diplomatie, Fayard, 1996 (1ère éd. 1994) et L’ordre du monde, 2016 (2014).
Georges-Henri Soutou, Histoire de l’Europe de 1815 à nos jours, Paris, PUF, 2007.
Jean Bérenger, Georges-Henri Soutou, L’Ordre européen du XVIe au XXe siècle, Paris,
PUPS, 1998.

1 Qu’est-ce que le « concert européen » ?

1.1 Le concert européen comme nouvel espace de négociation international

1.2 Une opinion publique européenne porteuse des valeurs de l’ordre européen

2 Un presque siècle de paix en Europe consacre, entre 1815 et 1914, un ordre européen
2.1 Un ordre européen dans une paix générale et durable
2.2 La fonction de l’équilibre des puissances

Un siècle de paix générale, déséquilibrée en 1854-1856 puis 1870-71 permet de poser les
fondements d’un ordre européen défini par une stabilité, ébranlée mais maintenue pour
l’essentiel en 1914.
En 1919, la fin d’un ordre diplomatique auquel l’Europe avait prêté durablement ses valeurs
n’annule pas ses influences sur le système de la sécurité collective, essentiellement aux
conceptions européennes, mais qui échoue à internationaliser ses principes jusqu’en 1939.
Après 1918, il est donc difficile, sinon impossible de parler désormais de « paix européenne »,
pas plus que d’un « ordre européen » par l’élargissement de la scène internationale et de la
recherche de la paix internationale au-delà de l’Europe.
1
1 Qu’est-ce que le « concert européen » ?

1.1 Le concert européen comme nouvel espace de négociation international

L’invention du congrès comme espace de négociation international publique ne date pas, loin
s’en faut, du XIXe siècle, car son modèle s’établit déjà au XVIIe siècle par exemple avec
l’assemblée des Electeurs de Ratisbonne en 1630, puis avec les négociations de Westphalie
entre 1643 et 1648. Avec les négociations européennes à Vienne en 1814-1815, le congrès
européen continue de s’offrir à la fois comme un espace-temps caractéristique de l’ordre
européen et du regard des peuples, entendu au sens d’une pratique diplomatique centrale, de
la temporalité cardinale de la diplomatie internationale et du lieu symbolique qui noue et
dénoue la négociation en vue d’une alliance, de la paix ou de la guerre. En soi, le congrès
européen n’est donc pas inédit dans la séquence diplomatique qui nous retient ; son âge d’or,
entre les congrès de Vienne de 1815 et de Paris en 1856, est aussi l’expression de la
domination européenne sur les affaires internationales. Le congrès offre ainsi à saisir une
structure de relations et d’alliances dans la construction du concert européen. Il l’est bien sûr
au sens d’une nouvelle pratique diplomatique facilitant les rencontres directes d’hommes
d’Etat.

Mais aussi d’une volonté de dépasser la conception mécanique des relations internationales et
de l’équilibre européen du XVIIIe siècle, façonnées par la « politique de cabinet » et la
solidarité monarchique1. Il y a la volonté européenne, au sortir des guerres napoléoniennes, de
fondre un système international reposant à la fois sur un équilibre mécanique des forces et
alliances, sur des valeurs –indépendance et solidarité des Etats, principe de réciprocité, respect
des traités-, sur des pratiques politiques et diplomatiques communes enfin. Jusqu’au conseiller
de Metternich, Friedrich von Gentz, la conception prévaut d’une synthèse des valeurs
monarchiques et de celles libérales du premier XVIIIe siècle des Lumières. L’ambition du
« concert européen » élargit la notion plus ancienne « d’équilibre européen », implicite
depuis les traités de Westphalie et d’Utrecht et explicite avec l’essai de David Hume de 1754
sur « l’équilibre des puissances »2, en intégrant l’idée d’un équilibre certes mécanique, mais
aussi organique. La notion approche celle d’un « ordre européen, au sens des valeurs d’une
civilisation » (1998)3 : idée de la paix, entre Européens de civilisation chrétienne, par un
mélange de valeurs monarchiques et impériales travaillées par les idées libérales du XVIIIe s,
réévaluées de toute façon contestées par les idées révolutionnaires et le mouvement des
nationalités au XIXe siècle (1830, 1848, unifications nationales).

2.1 Une opinion publique européenne porteuse des valeurs de l’ordre européen

Celle-ci se caractérise par l’émergence d’une opinion publique européenne qui pèse sur le
règlement des crises et des conflits en Europe. Supériorité des opinions publiques nationales

1
Paul Schroeder, The Transformation of European Politics 1763-1848, 1994.
2
David Hume, On the Balance of Power, 1754.
3
Jean Bérenger, Georges-Henri Soutou (dir.), L’Ordre européen du XVI au XXe siècle, Paris, 1998.
2
sur l’opinion européenne difficilement palpable ; mais cristallisation progressive d’une
opinion internationale, temporaire, dans valeurs du concert européen (le libéral William
Gladstone 1809-1898, 1er min 1869-1874, puis 1880-1885, 1886, 1892-94 GOD Grand Old
Man, ou God’s only mistake tient la GB en dehors de la guerre franco-prussienne) : droits
historiques des nations, valeurs de l’Europe chrétienne, principes du droit international. En
1876, il dénonce les atrocités turques en Bulgarie, la politique turcophile du cabinet
britannique et des « Ottomans plus gd spécimen anti-humain de l’humanité » pour justifier
une diplomatie morale précisément, plaçant des valeurs humanistes.
-1ère idée sur les origines politiques et sociales. La formation de l’opinion est l’effet de la prise
en compte et de la diffusion généralisée de l’information et des nouvelles dans une société,
nationale ou internationale4. Les philosophes (Jürgen Habermas) et les historiens (Daniel
Roche, Arlette Farge, Dire et mal dire au XVIIIe s., Seuil, 199, Lucien Bély, L’information
politique, PUPS, 2001) ont parlé, à propos de la seconde moitié du XVIIIe siècle, de la
« constitution d’un espace public propre et correspondant à une sphère d’autonomisation de la
pensée bourgeoise » sous l’Ancien Régime en Europe. Par-là, ils entendent la constitution
d’un « espace public » (au sens d’espace social, intellectuel, institutionnel d’expression
critique des opinions : par ex. les académies…) échappant aux formes du contrôle étatique
moderne du débat et de la pensée politique. Aux XVIIIe et XIXe siècle, l’ère des révolutions
consacre donc, dans les institutions politiques de certains pays à l’imitation de l’Angleterre et
de la France, des Etats-Unis d’Amérique plus tard… un espace public propre du débat de
politique étrangère : assemblées parlementaires élues, clubs et associations politiques,
philanthropiques, scientifiques, premiers journaux touchant un lectorat lentement alphabétisé.
On assimile opinion à parlementarisme et bientôt, à démocratie libérale. Il y a des conditions
réunies du débat public.
2e idée les valeurs européennes et l’équilibre préservent d’une guerre qui naîtrait des rivalités
coloniales. Les opinions publiques sont-elles prêtes à faire une guerre pour défendre une
colonie avant 1914 ? C’est très peu vraisemblable si l’on suit Raoul Girardet (1917-2013)
(L’Idée coloniale en France de 1871 à 1962, 1972). En regardant les faits, les crises
coloniales européennes, celles de la conquête des empires, n’ont pas débouché sur des guerres
européennes. La République opportuniste et des radicaux (1880-1914) connaît la réprobation
d’abord anglaise, ensuite allemande entre les années 1890 et 1914, mais il n’y a pas eu de
guerre européenne née d’une crise des rivalités coloniales ni à Fachoda en 1898, ni à Agadir
en 1905 pas plus qu’en 1911. Ensuite, il y a eu une réprobation de l’opinion européenne
contre la guerre des Boers menée par Londres entre 1899 et 1902 : mais ce fut non contre la
motivation impériale, mais la façon de mener la guerre en massacrant des Européens au nom
d’un idéal de civilisation, en ouvrant des camps de concentration.
La politique ang. de splendide isolement, protectrice de l’équilibre européen, conduit
les dirigeants et opinion anglaise à n’accepter d’intervenir dans les affaires du continent qu’en
cas de menace de rupture d’équilibre. Ceci explique que l’Algne ne fut pas perçue
prioritairement comme une menace en 1871, pas même avant les années 1890 et le
programme de Weltpolitik de Guillaume 2 renvoyant le vieux chancelier Bismarck (travaux de
l’historien américain Fritz Stern, Bismarck et son banquier Bleichröder), mais encore
longtemps derrière la menace de la France et de la Russie, notamment en Asie centrale dans
les années 1868-1877 (pression de l’opinion anglaise, formellement jusqu’en 1902. Les
ambitions coloniales de la France, celles impériales de la Russie (détroits, Iran, Afghanistan,

4
Alfred Sauvy, L’opinion publique, paris, PUF, 1958.
3
Tibet) heurtaient encore les siennes en Egypte, Inde, Chine… càd des questions uniquement
coloniales, au détriment des affaires européennes dont sortirent les crises et les guerres
jusqu’en 1914. Il est vrai que les milieux chauvinistes furent moins influents que ceux
pacifistes alors et que la question coloniale n’était pas entrée dans la conscience des
Européens (entre les années 1930 et 50 à l’heure de la décolonisation. P. Guillen, L’Expansion
1882-1898, IN , 1985 ; C.-R. Ageron, La Décolonisation française, 1993).

2 Le concert européen ou un siècle de paix en Europe de 1815 à 1914


2.1 Un ordre européen dans une paix durable
-En prenant la valeur d’un contrat collectif, mais non de nature supranationale, en vue de la
paix générale et rejetant la violence dans les rapports internationaux selon la formule de
Jacques Droz, le traité de Vienne consacre surtout les fondements juridiques du concert
européen, par la garantie implicite des huit signataires de l’acte final de Vienne aux traités
territoriaux garantissant les frontières. La fixation de principes juridiques (la paix selon les
principes du droit public dans la déclaration initiale du congrès de 1815…), certes pouvant
être transgressés ou dénoncés, se trouve désormais définie dans les grands traités et les actes
internationaux tels la neutralité de la Belgique en 1839, le congrès de Paris de 1856, les
congrès de Berlin en 1878 et 1885…
-Enfin, le Congrès de Vienne établit un système international qu’on désigne indistinctement
de « concert européen » ou « concert des puissances » ou « système européen » qui comporte,
outre une codification de la diplomatie bilatérale, la forme sophistiquée de diplomatie
multilatérale sous forme de congrès et de conférences d’ambassadeurs. Imposé à la France,
quoique présente à Vienne, le traité fait de Paris la puissance révisionniste pour l’avenir.
Constamment évoqué, sinon défendu, souvent dans une conception unilatérale et nationale,
par les Européens, ce traité donne donc son architecture à la politique internationale avec pour
clef de voûte l’équilibre entre les puissances.
2.2 La fonction de l’équilibre des puissances
La paix européenne ne semble pas devoir être mise en cause jusqu’en 1853, où 3 puissances
européennes s’affrontent dans une conflagration qui ramène aux guerres impériales par son
échelle. La séquence 1853-1871 semble dérégler le concert par des conflits bilatéraux entre
Européens mais qui n’ont jamais débouché sur une conflagration européenne générale.
Ce fut aussi le cas en 1855 avec la question des duchés danois aux origines de la guerre
austro-prusse de 1866, l’entente se faisant entre Suède et Norvège pour « prévenir une
perturbation de l’équilibre européen ». Ou en 1860 avec la protestation anglaise devant
l’annexion de la Savoie et de Nice au nom de l’équilibre et de la paix par la France. Mettons
de côté les interventions extérieures dans l’empire ottoman, maintenu à l’écart du concert
européen comme système diplomatique à bien des égards (plus nettement que les relations de
la Turquie avec l’UEE dans les années 2000-2020).
Comment les Européens le voient-ils alors ?
Pour Adolphe Thiers, en 1866, l’équilibre au nom de la paix : « l’équilibre européen, c’est le
soin constant de toutes les nations, dans les siècles modernes, à veiller les unes sur les autres,
à s’observer réciproquement, à empêcher que l’une d’elles ne prenne des proportions
4
inquiétantes pour l’indépendance commune et à se réunir pour lui tenir tête dans l’intérêt d’un
certain équilibre des forces européennes. » Né en 1815 et portant la marque dynastique du
règlement des conflits d’Ancien régime, en dehors du principe des nationalités dont il allait
subir l’assaut à partir de 1848, le concert européen a permis, par la discussion diplomatique
permanente et par les congrès-conférences d’ambassadeurs, la gestion en commun des
problèmes du continent européen jusqu’en 1914. Dans des structures d’alliance certes
évolutive, les cinq, puis six grandes puissances (France, Russie, Royaume-Uni, Prusse, puis
Allemagne à partir de 1871, Autriche-Hongrie, Italie), en excluant pour l’essentiel des
négociations et des règlements internationaux l’empire ottoman, prennent entre elles des
décisions devant lesquelles doivent d’incliner les petits Etats.
Pour Henry Kissinger, une seule guerre entre grandes puissances dérègle 40 ans de paix, avant
60 ans de paix générale européenne : la guerre de Crimée de 1854-1856 entre la Russie, la
France et l’Angleterre (lieux saints, rivalités économiques). Le concert a changé de nature
après 1848, surtout après 1856, Napoléon III cherchant à corriger l’ordre de 1815, -encore que
cette intention soit débattue par l’historiographie selon Georges-Henri Soutou- :
-éviter des guerres entre Européens,
-contrôler la France,
-étouffer les mouvements nationaux d’unification en Allemagne et en Italie, liés aux poussées
révolutionnaires anti-dynastiques.
Après 1856 et la défaite de la Russie, l’unification allemande et italienne considérées
inéluctables, les deux buts sont d’éviter que crises européennes ne dégénèrent en conflit
général en stabilisant les crises européennes, par exemple celles belges, marocaines entre
1905 et 1911 ou celles balkaniques ; localiser les guerres en échappant à leur généralisation
(1866, 1870, 1912-1913) par un équilibre dynamique tenant compte des nationalités tout en
défendant des valeurs communes. Le concert européen tient donc, pour l’essentiel, jusqu’en
1914, butant alors sur les Balkans, les effets de la démocratisation et des idées nationales
(pangermanisme, panslavisme supérieur aux valeurs européennes).

3 3 1914-1935 : fin du concert ou retour à un équilibre européen ?


3.1 Le « concert européen » est-il une idée dépassée par la portée internationale de 14-18 ?
Le règlement des deux guerres mondiales du XXe siècle repose sur le principe des traités et la
force du droit, en incorporant, à deux reprises, des principes nationaux et des valeurs libérales
que le traité de Vienne n’avait pas su ou voulu porter. Des différences marquent ces trois
temps de règlement international des conflits. A la Conférence de la Paix qui débouche sur le
traité de Versailles du 25 juin 1919, les vainqueurs négocient entre eux et rédigent leur paix,
sans négocier avec les vaincus comme il fut fait en 1815, même si les traités qui épaulent la
paix de Versailles jusqu’au traité de Locarno avec l’Allemagne en 1925 relativisent, à vrai
dire, l’idée d’un « diktat » général des traités d’après-guerres, sans ignorer la réécriture du
traité de Sèvres de 1920 avec l’empire ottoman par celui de Lausanne en 1923.
A peine sèche, l’encre des traités d’après 1918 est effacée par leur révision, fruit amer des
Etats vaincus ou de la frustration nationale de vainqueurs insatisfaits à l’instar de l’Italie.
Quand ils n’opposent pas des conceptions de la sécurité internationale concurrentes, entre
5
Paris et Londres dès 1923, ou des visions géopolitiques concurrentes entre puissances
continentales et maritimes qui se cristallisent à la conférence de Washington, puis dans le
Traité de Washington en 1922 pour voir triompher celles navales. Il y a des conceptions
inconciliables du système international même, la Russie, coupable de sortie de l’Entente alliée
et de paix séparée avec l’Allemagne à Brest-Litovsk le 3 mars 1918, puis l’URSS exclue du
règlement de la guerre et d’un système international qui ne le reconnaît pas même car elle
prétend révolutionner les rapports internationaux. L’Allemagne traditionnelle qui refuse la
défaite militaire de 1918, contestée par partie de ses élites militaires et politiques
(économiques ?) et en cherchant à réviser la Paix de Versailles, dynamite la reconstruction
diplomatique de l’Europe. Elle met une hypothèque sur la sécurité collective en dépit des
efforts de la République de Weimar, sur son système même (Gerd Krumeich, L’impensable
défaite, 1918-1933, Belin, 2019). Il est donc difficile, sinon impossible de parler désormais de
« paix européenne », pas plus que d’un « ordre européen » par l’élargissement de la scène
internationale et de la recherche de la paix internationale au-delà de l’Europe.
3.2 Des principes de « l’équilibre européen » persistent pourtant dans l’ordre international
après 1919
Surtout, les Européens ont perdu en 1917 la dernière chance de faire la paix mondiale entre
eux, avec le Vatican, « sans les autres » et d’abord les Etats-Unis, avant de rapidement
dilapider la Paix de Versailles, non ratifiée par le Congrès américain en 1920 et qui signe des
traités séparés avec les Etats vaincus. En dépit du considérable travail diplomatique conduit et
de la création d’une organisation internationale (Société des Nations) visant la sécurité
collective, et non pas d’abord nationale, sur les principes du désarmement et de l’arbitrage par
le droit, les traités d’après-guerre sont frappés de discrédit, d’impuissance et de révision. La
notion de sécurité transatlantique a émergé également des relations entre alliés en 1917-1918
(pools interalliés de transport). Elle recouvre pour partie la notion occidentale qui revitalise ou
recycle l’idée européenne élargie aux Etats-Unis, comme d’un bloc de valeurs démocratiques
qui ont justifié l’engagement des Américains en 1917 dans une guerre de défense des valeurs,
à l’étranger.
Cet objectif de sécurité collective est affaibli enfin par le projet non ratifié de pacte à quatre
(Italie, Allemagne, Royaume-Uni et France) de juin 1933, projeté comme instrument d’une
révision graduelle des traités, la paix de Versailles s’évanouit avec la remilitarisation de la
Rhénanie par les nazis en mars 1936. Auparavant, l’accord naval anglo-allemand de juin 1935
a cherché a maintenir les effets du Traité naval de 1922, en recherchant une parité entre les
flottes britannique et allemande, comme dans les années 1900 du two power standard.

3 1914-1935 : fin du concert ou retour à un équilibre européen ?


3.1 Des principes de « l’équilibre européen » persistent pourtant dans l’ordre international
après 1919
3.2 Des principes de « l’équilibre européen » persistent pourtant dans l’ordre international
après 1919

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