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Urgence Urgency Published in Parachute M
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Le Movimento dos Sem Teto do Centro (le <>, le MSTC (1)) est un mouvement pour le logement
social qui réunit actuellement près de 50 000 personnes venant des favelas et des taudis. Il se Barraca Camping 2 Pessoas
définit en tant que mouvement radical qui occupe les immeubles abandonnés du centre-ville de
São Paulo, alléguant qu'il n'existe pas d'infrastructures adéquates (santé, éducation, travail) Tenda Para Camping
dans les zones plus éloignées.
Popular publications
La rencontre nommée Arte Contemponînea no Movimento dos Sem Teto do Centro (<>, on HighBeam Research
ACMSTC) a eu lieu dans un de ces immeubles squattés (Occupation Preste Maia). Abandonné
depuis plus de vingt ans, il abritait dans les années 1950 une irnpoloEante industrie textile. Sur
The Christian Science Monitor
Religious magazines
trente-cinq des étages de cet immeuble, 2000 sans-abri, dirigés exclusivement par des femmes,
ont créé leurs petites maisons, de véritables installations en elles-mêmes, construites à partir Daily Mail (London)
d'objets trouvés au passage, dans les gravats ou dans les magasins de crédit.
U.K. newspapers
Près de 120 artistes ont organisé des installations, des objets conceptuels et des interventions en
Chicago SunTimes
Illinois newspapers
tous genres, en confrontation évidente avec la réalité de l'occupation du Mouvement des sans-
toit--470 familles subsistant et luttant pour un logement, et dont le quotidien est un constant The Mirror (London, England)
avec diverses instances politiques et administratives du pays. Comment des mouvements aussi The Washington Post
étrangers l'un à l'autre pouvaient-ils se rencontrer? Washington D.C. newspapers
Il est commun de penser l'art en proximité du mouvement social en tant que charité créative, un
prétexte destiné à introduire des discussions <>, des ateliers éducatifs. Or, dans ce cas, il n'en Help us improve our websites
était rien. Le seul objectif était de provoquer une rencontre et de créer: entrer sur les lieux de
l'occupation, connaître les habitants et le mouvement et, à partir de cette rencontre, si possible,
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Certains artistes y ont renoncé; d'autres ont trouvé que l'art n'avait pas de sens; d'autres se sont
perdus parce qu'il n'y avait pas de commissariat, d'autres encore se sont mélangés à un point tel
qu'ils ont commencé à participer aux réunions de coordination de tel ou tel étage, donnant leur HighBeam Research
avis et revendiquant même le droit de vote. Curtir
Ce fut une expérience à risque, subjective, asymétrique et politique. Ce fut une rencontre pour 6.318 pessoas curtiram HighBeam Research.
changer ia vie, modifier la réalité, élargir les états ordinaires de temps et d'espace, promouvoir
des connexions avec d'autres modalités d'existence. Un écart social était explicite dans cette
expérimentation. La plupart des artistes étaient blancs, intellectualisés, tedmologisés, et étaient,
d'une certaine manière, indus dans le système de la consommation et de la production matérielle Plugin social do Facebook
et culturelle. Outre leur aspiration à construire un autre type de société, ils correspondaient
parfaitement aux standards de l'élite. L'occupation, quant à elle, était constituée d'une majorité
métisse, sans moyens d'éducation formelle, dépourvue de toute technologie, appauvrie, portant
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25/05/14 Urgence_Urgency: contra-file («Cheap Steak», Cibele Lucena, Jerusa Messina et_and Joana Zatz Mussi), Luca…
en elle le rêve d'avoir un jour son chez-soi pour donner un sens à sa vie.
<> nous demandait un critique d'art du quotidien Folha de São Paulo (2). <> demandaient
quelques militants d'ONG qui, eux aussi, observaient à distance. C'étaient des interrogations
lancées dans le champ de forces et qui exigeaient impétueusement des réponses. Mais il n'y avait
pas de réponses ni aucun contrôle de quoi que ce soit. Les portes du lieu d'occupation étaient
ouvertes, rester ou non était le projet de chacun. Il leur revenait d'élargir cette expérience selon
leurs connexions : amitiés, ateliers, coopératives, projets.
Il me semble que tout continue à vibrer: sur les murs de l'ancienne usine de textile résonnent
encore les manoeuvres de grève des ouvrières des années 1950 qui se confbndent avec les cris de
guerre des meutes féminines féroces qui coordonnent le Mouvement des sans-toit. Tableaux,
peintures et installations sont encore collés aux murs. Beaucoup d'artistes se rencontrent
régulièrement et projettent d'autres interventions collectives, affirmant leur urgence. De tout
cela, ce témoignage n'est qu'un écho de plus.
The Movimento dos Sem Teto do Centro ("City Centre Homeless Movement," MSTC (1)) is a Recently viewed items
housing-rights movement which currently numbers some fifty thousand individuals from favelas Article: Urgence_Urgency: contrafile
and tenements. This self-described radical movement occupies abandoned buildings in central (andlaquo.Cheap Steakandraquo., Cibele Lucena,...
São Paulo under the allegation that the city's more distant zones lack adequate infrastructure Article: Rough for Ron (19592004).
(health, education, employment).
The encounter called Arte Contemporânea do Movimento dos Sem Teto do Centro
("Contemporary Art ofthe City Centre Homeless Movement," ACMSTC) took place in one of
these abandoned buildings (the Prestes Maia Occupation). Formerly the site of a huge textile
factory, it has been abandoned for over twenty-five years, and its thirty-five floors currently
provide tiny dwellings for two thousand homeless people, their leadership composed solely of
women. These living spaces are veritable installations in themselves, put together from whatever
the homeless have round in the street or on rubbish dumps or purchased in stores that sell on
credit.
Some 120 artists planned installations, conceptual pieces and interventions of every sort, in
eminent confrontation with the reality of the Homeless Movement's occupation--470 families
tensely subsisting in the struggle for housing, their everyday lives a state of siege made up of
non-stop vigils, meetings, assemblies, voting sessions, marches and negotiations with the
country's various political and administrative authorities. How could such disparate movements
come together?
To social movements, art is generally regarded as a kind ofcreative charity, a lute of sorts for
"more serious" things like educational workshops. Such was not the case. The only plan was to
meet and create--to become part of the occupation, to get to know the tenants and their
movement and, from that point on, if possible, to put themselves "to work."
Some of the artists gave up; others felt the art was meaningless. Without curatorial assistance,
some were at a loss as to what to do. Still others blended into the movement to such an extent
that they began to attend meetings and demand the right to vote.
The experiment was risky, subjective, asymmetrical and political. It was life-changing and
reality-altering, it expanded ordinary states of time and space, it established connections with
other ways of life. A social abyss was explicit in this experiment. Most of the artists were white,
intellectualized, technologized and, in a way, included in the cultural and artistic systems of
material production and consumption, corresponding perfectly to the standards of the elite,
were it not for their hopes for another kind of society. The occupation itself was made up of a
impoverished mestiço majority, without any formal education, and lacking any technology,
people for whom the dream of owning their own home gave meaning to life itself.
"Wouldn't it be better to give out a month's worth of basic food supplies than to make art?"
inquired a critic from Folha de São Paulo? "How sustainable is this project?" asked a few
members of NGOs from a distance. Thrown into the force fields, these questions demanded
answers. But there were no answers and nothing was under control. The doors to the occupation
were open, but whether or not to remain there was each individual's project. It was up to each
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25/05/14 Urgence_Urgency: contra-file («Cheap Steak», Cibele Lucena, Jerusa Messina et_and Joana Zatz Mussi), Luca…
participant to broaden the scope of the experience according to his or her own connections:
friendships, workshops, cooperatives or projects.
Everything still seems to be vibrating--the walls of the old textile factory continue to echo with
the sounds of women labourers of the 1950s conspiring to strike. Those echoes mingle with the
war cries of the female pack that leads the homeless movement. Paintings and instaliations are
still affixed to those same walls. Many of the artists meet regularly to plan other collective
interventions, in an affirmation of their urgency. This testimony is just a echo of all that.
Observation 1
Le texte suivant est la synthèse d'une série de discussions survenues entre des artistes dont les
pratiques interfèrent dans la vie publique. Ces discussions, tenues au cours de réunions
hebdomadaires pendant quatre mois, ont été déclenchées par la rencontre de trois situations: 1)
l'événement de l'ACMSTC 2) une invitation de Suely Rolnik à produire un texte collectif sur ce
mouvement regroupant ce type d'actions artistiques qui a émergé à São Paulo durant les
dernières années, lequel s'est intensifié à partir de l'événement de l'ACMSTC 3) le besoin des
artistes eux-mêmes de mener ensemble une réflexion sur ces actions (4). …
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