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Echange d’énergie

(chaleur et travail)
avec le milieu
extérieur.
I. Echange de chaleur
1. Chaleur et coefficients calorimétrique (thermiques).

a. Chaleur :

C’est l’énergie échangée au cours des changements de températures ou au


cours des changements d’états physiques (fusion, vaporisation, sublimation …).

b. Chaleur latente :

C’est la quantité de chaleur nécessaire pour réaliser un changement d’état


physique à température et pression constante.
Cette quantité de chaleur ne peut être calculé mais mesurer expérimentalement.

Exemple :
𝐿𝑓𝑢𝑠
𝐻2 𝑂(𝑆) → 𝐻2 𝑂 (𝑙) ; à 𝑇 = 273𝐾 : 𝐿𝑓𝑢𝑠 = 330 𝐽. 𝑔−1

𝐿𝑣𝑎𝑝
𝐻2 𝑂(𝑙) → 𝐻2 𝑂 (𝑔) ; à 𝑇 = 373𝐾 ∶ 𝐿𝑣𝑎𝑝 = 2230 𝐽. 𝑔−1

𝐿𝑓𝑢𝑠 : chaleur latente de fusion (T et P constantes)


𝐿𝑣𝑎𝑝 : chaleur latente de vaporisation (T et P constantes)

Coefficients calorimétriques (thermiques) :


La quantité de chaleur élémentaire δQ pour une mole de fluide à volume
constant s’écrit :
δQ𝑉
δQ V = CV 𝑑𝑇 ⇒ CV = ( )V
𝑑𝑇

𝐂𝐕 : Capacité calorifique (thermique) à volume constant : (dV=0).

C’est une grandeur extensive. Elle correspond à la quantité de chaleur qu’il


faut fournir au système pour augmenter sa température de 1°C (dT= 1 °C) à
volume constant.

ʃδQ V = ʃ CV dT ⇒ Q V = CV Δ T (1)

CV = m cV∗ = n cV
cV∗ : Chaleur spécifique massique à volume constant.
cV : chaleur spécifique molaire à volume constant.
La quantité de chaleur élémentaire ‘δQ’ pour une mole de fluide à P constante
s’écrit :
δQ𝑃
δQ P = CP 𝑑𝑇 ⇒ CP = ( )P
𝑑𝑇

CP : Capacité calorifique (thermique) à P= constante (dP = 0).


C’est une grandeur extensive. Elle correspond à la quantité de chaleur qu’il faut
fournir au système pour augmenter sa température de 1°C (dT= 1 °C) à pression
constante.

ʃδQ P = ʃ CP dT ⇒ Q P = CP Δ T) (2)

CP = m cP∗ = n cP
cP∗ : chaleur spécifique massique à pression constante.
cP : chaleur spécifique molaire à pression constante.

2. Calorimétrie.

La calorimétrie est la partie de la thermodynamique qui a pour objet la


mesure des quantités de chaleur. On utilise pour cela un calorimètre.
Un calorimètre est un système thermodynamique isolé qui n’échange
aucune énergie (ni travail, ni chaleur) avec le milieu extérieur. Sa paroi est
indéformable et adiabatique.
Cependant, il y a des transferts de chaleur entre les différentes parties du
calorimètre : constituants étudiés, accessoires, paroi … etc.

Comme il n’y a aucun échange de chaleur avec le M.E, cela implique la


somme des chaleurs échangées Qi au sein du calorimètre est nulle : 𝚺 𝐐𝐢 = 𝟎

Exemple :
Dans un vase DEWAR, plaçons une masse d’eau (𝑚0) à la température
T0 en équilibre avec le calorimètre, ensuite, on plonge dans le même vase un
morceau de métal de masse (𝑚) à 𝑇1 > 𝑇0 . On observe qu’au bout d’un certain
temps le tout est en équilibre à Teq :

T0 ˂ Teq ˂ T1

On supposant l’isolation thermique parfaite (pas d’échange de chaleur avec le


M.E) ; la chaleur totale de l’ensemble (corps + calorimètre + eau) n’a pas
variée : Σ Qi = 0
𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑚é𝑡 + 𝑄𝑐𝑎𝑙𝑜𝑟 = 0

δQ P = CP dT = m cP dT ⇒ 𝑄𝑃 = CP (Teq − T1 ) = m cP∗ (Teq − T1 )
𝑄𝑒𝑎𝑢 = 𝑚0 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0)
𝑄𝑐𝑎𝑙 = 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙 )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0 )
𝑄𝑚é𝑡𝑎𝑙 = 𝑚 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1)

Le métal libère une chaleur 𝑄𝑚é𝑡𝑎𝑙 et elle sera captée par l’eau du calorimètre,
par le vase calorimétrique et par les accessoires (agitateur, thermomètre, paroi).
𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 𝑚0 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙 )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0)

𝑄𝑚é𝑡 + 𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 0

𝑚0 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0) + 𝑚 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙 )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) = 0

(𝑚0 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙))(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0) + 𝑚 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) = 0

(𝑚0 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)+ 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙))(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0 )


𝑚 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙) = 𝐶𝑚é𝑡𝑎𝑙 =
− 𝑇𝑒𝑞 + 𝑇1
𝐶𝑚é𝑡𝑎𝑙 : capacité calorifique du métal.
𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙): capacité calorifique du calorimètre.
𝑪𝑷 (𝒄𝒂𝒍) = 𝒎𝒄𝒂𝒍 𝒄∗𝑷 (𝒄𝒂𝒍) = 𝛍 𝒄∗𝑷 (𝒆𝒂𝒖)
μ : valeur en eau du calorimètre.

Remarque :
La valeur en eau d'un calorimètre correspond à la masse d'eau ayant la
même capacité calorifique que le calorimètre vide.
Ainsi, un calorimètre ayant une capacité calorifique de 80 J K-1 aura une valeur
en eau de 19,1 g.
80
𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) = 4,180 J. 𝑔−1 . 𝐾 −1 ⇔ μ= = 19,1 g
4,18

𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(m0 + μ)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇0)


𝐶𝑚é𝑡𝑎𝑙 =
− 𝑇𝑒𝑞 + 𝑇1
Equilibre thermique :
Mettons en contact deux corps à des températures différentes 𝑇1 et 𝑇2.
Il y a évolution spontanée (naturelle) des deux corps vers une température
d’équilibre 𝑇𝑒𝑞 .

Le corps chaud libère une chaleur 𝑄1 et sa température décroit de 𝑇1 à 𝑇𝑒𝑞 .


𝑄1 = 𝑚1𝑐1(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1)
Le corps froid capte une quantité de chaleur 𝑄2 et sa température croit de 𝑇2 à
𝑇𝑒𝑞 .
𝑄2 = 𝑚2𝑐2(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2)

En négligeant les pertes de chaleur, on peut écrire : ΣQ i = 0


𝑄1 + 𝑄2 = 𝑚1 𝑐1(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝑚2𝑐2(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2) = 0

m1 C1T1 + m2 C2 T2
𝑇𝑒𝑞 =
C1 ∗ 𝑚1 + C2 ∗ 𝑚2

Exemple :

a. mélange de deux corps de même nature et même masse :


(𝑐1 = 𝑐2 𝑒𝑡 𝑚1 = 𝑚2)
T1 +T2
𝑇𝑒𝑞 =
2

b. mélange de deux corps de même nature mais de masses différentes :


(𝑐1 = 𝑐2 𝑒𝑡 𝑚1 𝑚2 )

m1 T1 + m2 T2
𝑇𝑒𝑞 =
𝑚1 +𝑚2

c. Plusieurs corps en contacts de masses et de natures différentes :


(𝑐1 𝑐2 𝑐𝑖 𝑒𝑡 𝑚1 𝑚2 𝑚𝑖 )

∑𝐧𝟏 𝐦(𝐢). 𝐜(𝐢). 𝐓(𝐢)


𝑻𝒆𝒒 =
∑𝐧𝟏 𝐦(𝐢) . 𝐜(𝐢)
Exercice 01 :
On mélange 200g d’eau à 20 °C avec 100 g d’huile à 10 °C dans un
calorimètre adiabatique. La valeur en eau du calorimètre est de 100 g et sa
température est de 20 °C.

Quelle est la valeur de la température d’équilibre ?

Données : 𝒄∗𝑷 (huile) = 1.55 cal.K-1.g-1 ; 𝒄𝑷∗ (eau) = 1 cal.K-1.g-1

Solution :

m1 (H2O) = 200 g, T1 = 293 K, μ (cal) = 100 g, Tcal = 293 K, m2 (huile) = 100 g,

T2 = 283 K.

Le système est adiabatique (pas d’échange de chaleur avec le M.E) : ∑31 𝑄𝑖 = 0

La valeur en eau du calorimètre équivaut à la quantité de chaleur cédée par 100


g d’eau.

𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙 ) = 𝑚𝑐𝑎𝑙 𝑐𝑃∗ (𝑐𝑎𝑙) = μ 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)

𝑄ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒 + 𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 0

𝑚1 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) + 𝑚2 𝑐𝑃∗ (ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2) = 0

𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑚1 + μ )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) + 𝑚2 𝑐𝑃∗ (ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2) = 0

𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑚1 + μ )𝑇1 + 𝑚2 𝑐𝑃∗ (ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒) 𝑇2


𝑇𝑒𝑞 =
𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢 )(𝑚1 + μ ) + 𝑚2 𝑐𝑃∗ (ℎ𝑢𝑖𝑙𝑒)

𝑇𝑒𝑞 = 294 K soit 21 °C


Exercice 02:

Un calorimètre de type Berthelot contient 95g d’eau à 20 °C. On y ajoute 71g


d’eau à 50 °C.

1. Détermination de la valeur en eau du calorimètre.


a. Quelle serait la température d’équilibre si l’on pouvait négliger la capacité
calorifique du calorimètre et des accessoires.
b. La température d’équilibre observée est en réalité de 31,3 °C. En déduire
la valeur en eau du vase et des accessoires.
2. Détermination de la chaleur spécifique d’une substance.
Le même calorimètre contient maintenant 100g d’eau à 15 °C. On y plonge un
échantillon métallique pesant 25g et sortant d’une étuve à 95 °C. La température
d’équilibre mesurée est alors de 16,7 °C. Calculer la chaleur massique du métal :
a. Sans tenir compte des pertes
b. En tenant compte des pertes.

Solution :
cP∗ (eau) = 1 cal. K −1 g −1 ; 𝑚1 = 95 𝑔 ; 𝑇1 = 293𝐾; 𝑚2 = 95 𝑔 ; 𝑇2 = 323 𝐾

1.
a. En néglige la capacité du calorimètre et des accessoires. 𝑐1 = 𝑐2
Equilibre thermique : ΣQ i = 0 ⇒ 𝑄1 + 𝑄2 = 0

𝑚1𝑐1(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝑚2 𝑐2(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2) = 0


m1 T1 + m2 T2
𝑇𝑒𝑞 = = 305,83 K
𝑚1 +𝑚2


b. 𝑇𝑒𝑞 = 304,3 K ; 𝑇1: température du calorimètre (en équilibre avec 95g
d’eau).
𝑄1 + 𝑄2 + 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 0
′ ′ ′
𝑚1𝑐1(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝑚2𝑐2(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) = 0

′ ′
𝑚1 𝑐1 (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝑚2 𝑐2 (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇2 )
𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙 ) = ′
= 22.5 𝑐𝑎𝑙. 𝐾−1
𝑇1 − 𝑇𝑒𝑞
𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙)
𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙) = μ 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) ⇔ μ= = 22.5 g
𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)

2. a. 𝑚𝑒𝑎𝑢 = 100 𝑔, 𝑇1 = 288 𝐾 ; 𝑚𝑚é𝑡 = 25 𝑔, 𝑇𝑚é𝑡 = 368 𝐾


𝑚𝑐𝑎𝑙 = 22,5 𝑔, 𝑇1 = 288 𝐾; 𝑇𝑒𝑞 = 289,7 𝐾

Sans tenir compte des pertes : 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 0


𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑚é𝑡 = 𝑚1 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1) + 𝑚𝑚é𝑡 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇𝑚é𝑡 ) = 0

𝑚1 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1)


𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙) = 0,087 𝑐𝑎𝑙. 𝐾 −1
𝑚𝑚é𝑡 (𝑇𝑒𝑞 − 𝑇𝑚é𝑡 )

En tenant compte des pertes : (Qcal 0)


𝑄𝑚é𝑡 + 𝑄𝑒𝑎𝑢 + 𝑄𝑐𝑎𝑙 = 0

𝑚𝑒𝑎𝑢 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢)(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝐶𝑃 (𝑐𝑎𝑙 )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇1 ) + 𝑚𝑚é𝑡 𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙 )(𝑇𝑒𝑞 − 𝑇𝑚é𝑡 ) = 0
(meau c ∗ eau + Ccal ) (Teq – T1 )
𝑐𝑃∗ (𝑚é𝑡𝑎𝑙) = = 0,11𝑐𝑎𝑙. 𝐾 −1
𝑚𝑚é𝑡 (𝑇𝑚é𝑡 − 𝑇𝑒𝑞 )

Exercice 03 :
Quelle quantité de chaleur faut-il fournir, à pression constante, à 100 g de
glace initialement à 268 K, pour la transformer en vapeur d’eau à 383 K.
On admettra que les chaleurs massiques sont indépendantes de la température.
Données : 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢) = 4180 J. 𝐾𝑔−1 . 𝐾 −1
Chaleur latente de fusion de l’eau: 𝐿𝑓𝑢𝑠 = 334 𝐽. 𝑔−1

Chaleur latente de vaporisation de l’eau: 𝐿𝑣𝑎𝑝 = 2259 𝐽. 𝑔−1

Solution :
𝑐𝑃∗ (𝐻2 𝑂)𝑆 = 𝑐𝑃∗ (𝐻2𝑂)𝑙 = 𝑐𝑃∗ (𝐻2 𝑂)𝑔 = 4180 𝐽. Kg −1. K −1
273.15 ∗ 373.15
𝑄𝑃 = ∫268 𝑐𝑃 (𝐻2 𝑂)(𝑠)𝑑𝑇 + 𝐿𝑓𝑢𝑠 + ∫273.15 𝑐𝑃∗ (𝐻2 𝑂)(𝑙)𝑑𝑇 + 𝐿𝑣𝑎𝑝 +
383
∫373.15 𝑐𝑃∗ (𝐻2 𝑂)(𝑔)𝑑𝑇 = 307,37 kJ
Exercice 04 :
Un calorimètre de valeur en eau μ = 20 g et contenant 300 g d’eau est à la
température de 15 °C.
1. On introduit un bloc de glace à 0 °C et pesant 50 g dans l’eau du calorimètre.
Calculer la température finale du calorimètre.
2. On ajoute de nouveau 50 g de glace à0 °C au système précédent. Décrire
l’état final.
Données : chaleur latente de fusion de l’eau: 𝐿𝑓𝑢𝑠 = 334 𝐽. 𝑔−1

Chaleur spécifique de l’eau entre 0°C et100 °C : 𝑐𝑃∗ (𝑒𝑎𝑢 ) = 4180 J. 𝐾𝑔−1. 𝐾 −1
Solution :
1. Chaleur maximale apportée par l’eau et le calorimètre pour passer de 15 °C à
0°C :
𝑄 (𝑒𝑎𝑢 + 𝑐𝑎𝑙 ) = (𝑚𝑒𝑎𝑢 + μ)𝑐𝑃∗ ΔT = 0,320 ∗ 4180 ∗ (−15) = −20064 J

Chaleur nécessaire pour faire fondre les 50 g de glace :


𝑄𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 = 𝑚𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 𝐿𝑓𝑢𝑠 = 50 ∗ 334 = 16700 𝐽

L’eau qui refroidit apporte donc suffisamment de chaleur pour faire fondre toute
la glace. La température finale T se trouve au-dessus de 0 °C. Pour la
déterminer, on applique la loi de conservation de chaleur :
𝑄𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 + 𝑚𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑢𝑒 𝑐𝑃∗ (𝑇 − 𝑇𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 ) + (𝑚𝑒𝑎𝑢 + μ) 𝑐𝑃∗ (𝑇 − 𝑇𝑒𝑎𝑢 ) = 0

𝑚𝑔𝑙𝑎𝑐𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑐𝑃∗ Tglace + (meau + μ)𝑐𝑃∗ Teau − Q glace


𝑇=
( meau + μ + mglace fondue) 𝑐𝑃∗
0.05∗4180∗273.15+ 0.320∗4180∗288.15−16700
𝑇= = 275.32 K soit 2.17 °C
0.370∗4180

2. Cette fois –ci, en appliquant les mêmes relations, la chaleur maximale que
peut apporter l’ensemble (glace déjà fondue + eau + calorimètre) vaut :
0.370 4180 - (-2.17) = - 3356 J et est inférieure en valeur absolue à 16700 J,
chaleur nécessaire pour faire fondre les 50 g de glace.
La température à l’équilibre thermique est donc nécessairement 0 °C.
3356
Avec 3356 J, on fait fondre = 10 𝑔 de glace.
334
Il reste (50 - 10 = 40 g ) de glace non fondue.
II. Echange de travail entre un système et le milieu extérieur.

Calcul du travail des forces de pression.


Convention de signe :
On compte positivement tout ce qui est reçu par le système.
Le travail échangé entre un système et le milieu extérieur résulte des
forces extérieures appliquées au système.
Travail = Force x déplacement
Supposons que le système subisse un petit déplacement 𝑑𝑥 positif (𝑑𝑥 > 0)
contre la force extérieure. Le travail élémentaire δW (réversible ou irréversible)
fournit contre le milieu extérieur est représenté par la relation :
δW = − Fext ∗ 𝑑𝑥 = − 𝑃𝑒𝑥𝑡 ∗ 𝑆 ∗ 𝑑𝑥 = − 𝑃𝑒𝑥𝑡 ∗ 𝑑𝑉
𝑃𝑒𝑥𝑡 : pression extérieure.
𝑑𝑉 : variation de volume du système.
Le signe moins est imposé par le fait que 𝑷𝒆𝒙𝒕 , 𝑺 et 𝒅𝒙 étant positifs, le
travail doit être négatif d’après la convention du signe adopté.
𝛅𝐖 = −𝑷𝒆𝒙𝒕 𝒅𝑽
Remarque : le travail n’étant pas une fonction d’état et on écrit 𝛅𝐖 .

𝒏𝑹𝑻
a. Cas d’une transformation Réversible : 𝑷𝒆𝒙𝒕 = 𝑷𝒊𝒏𝒕 = 𝑷𝒈𝒂𝒛 =
𝑽
𝑛𝑅𝑇 𝑑𝑉
δ𝑊 𝑟é𝑣 = −𝑃𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑉 = − 𝑑𝑉 ⇒ 𝑊 𝑟é𝑣 = − ∫ 𝑛𝑅𝑇
𝑉 𝑉

b. Cas d’une transformation Irréversible : 𝑷𝒆𝒙𝒕 𝐏𝐢𝐧𝐭 ; 𝑷𝒆𝒙𝒕 = 𝑷𝒇 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕

𝑉
δ𝑊 𝑖𝑟𝑟é𝑣 = −𝑃𝑒𝑥𝑡 𝑑𝑉 = −𝑃𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑉 = −𝑃𝑓 ∫𝑉 𝐹 𝑑𝑉 ⇒
𝐼
𝑛𝑅𝑇 𝐹 𝑛𝑅𝑇𝐼 𝑃𝐹
𝑊 𝑖𝑟𝑟é𝑣 = −𝑃𝐹 (𝑉𝐹 − 𝑉𝐼 ) = − PF ( − ) = −𝑛𝑅(𝑇𝐹 − 𝑇𝐼 )
𝑃𝐹 𝑃𝐼 𝑃𝐼

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