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Partie 1: Hydrologie statistique

Début: 15 avril 2024 Par GMT : 18h 00

Gogola Lala : Ingénieur de


conception en Hydraulique et
Maitrise des Eaux

Talba Népthali : Ingénieur de


conception en Hydraulique et
Maitrise des Eaux

Méguewe Yacouba : Ingénieur de


conception en Hydraulique et
Maitrise des Eaux
Partie 1: Hydrologie statistique

Module 1: Approche théorique


Module 2: Application de l’hydrologie aux
projets du développement durable

Module 3: Utilisation des logiciels Excel et


HyfranPlus pour l’ajustement des précipitations

Module 4: Quelques exemples pratiques


Module 1: Approche théorique
Leçon 1: Rappel des notions d’hydrologie

Leçon 2: Notions de bassin versant et sa


caractérisation
Leçon 3: Choix des données pluviométriques en
fonction du projet du développement durable

Leçon 4: Les variables hydrologiques à analyser


statistiquement pour un projet du développement durable

Leçon 5: Pluie de projet, débit de projet et fréquence


hydrologique
Leçon 6: Lois statistiques d’ajustement des données
pluviométriques
Leçon 1: Rappel des notions
d’hydrologie
GENERALITE SUR L’HYDROLOGIE ET
L’HYDRAULIQUE

L’HYDROLOGIE

HYDROLOGIE DE
SUBSURFACE : HYDROLOGIE
HYDROGEOLOGIE DE SURFACE

HYDRAULIQUE
(a) Principe de cycle de
BASSIN l’eau
VERSANT

 Temps de
 Pluie de projet
concentration
 Temps de retour
 Temps de monté
 Débit de projet
 Temps de base
(b) Comportement hydrologique
d’un BV
Leçon 2: Notion de bassin
versant
Notion de bassin versant

Qu’est-ce qu’un bassin


versant ?
Le bassin versant est un territoire géographique bien
défini : il correspond à l’ensemble de la surface recevant
les eaux qui circulent naturellement vers un même cours
d’eau ou vers une même nappe d’eau souterraine.

Un bassin versant se délimite par des lignes de partage des


eaux entre les différents bassins. Ces lignes sont des
frontières naturelles dessinées par le relief : elles
correspondent aux lignes de crête. Les gouttes de pluie
tombant d’un côté ou de l’autre de cette ligne de partage
des eaux alimenteront deux bassins versants situés côtes à
côtes. A l’image des poupées gigognes, le bassin versant
d’un fleuve est composé par l’assemblage des sous-bassins
versants de ses affluents.
Bassin topographique ou géologique ?
Présentations 3D d’un BV

(a) (b)
Le bassin hydrologique est délimité par les lignes de crêtes  Bassin versant endoréique : BV qui n’est relié à
topographiques isolant le bassin versant d'un cours d'eau et de ses aucun autre BV. Le réseau de rivières est isolé. (a)
affluents. Il correspond en surface au bassin hydrographique. Le
 Bassin versant exoréique : BV relié à d’autres BV
bassin hydrogéologique correspond à la partie souterraine du bassin
par l’intermédiaire des fleuves et rivières. Toutes les
hydrologique
eaux se jettent dans la mer ou dans un océan. (b)
Bassin Versant : Problématiques actuelles de BV: Anthropisation

Anthropisation de BV

Impacts sur la réaction

c.à.d:
Changement du régime hydrologique,

Imperméabilisation de la surface
- inondations
-
Réponse hydrologique d’un BV

La manière dont réagit le bassin lorsqu’il est soumis à une sollicitation se nomme
réponse hydrologique. Celle-ci peut être nulle (absence de modification de
l’écoulement ou absence de crue) ou positive (écoulement modifié ou crue).
Comportement hydrologique d’un BV

Limnigramme
=
+
Hydrogramme

(a) (b) Courbe de tarage

Principes d’analyse du comportement hydrologique du Passage d’un limnigramme à un hydrogramme


bassin versant et hydrogramme résultant par l’intermédiaire d’une courbe de tarage
Leçon 3: Choix des données
pluviométriques en fonction du
projet du développement
durable
Types des données pluviométriques

Ce qu’il faut savoir, il existe deux catégories des données


pluviométriques :
 Les hauteurs pluviométriques, qui sont les valeurs de
précipitations directes, mesurées en lame d’eau au
niveau des stations pluviométriques par les
pluviographes ou les pluviomètres
 Les hauteurs hydrométriques, qui sont des hauteurs
d’eau mesurées au niveau des stations hydrométriques
par les limnimètres ou limnigraphes (généralement
installés à l’exutoire du BV : pont, dalot, buse,
évacuateur de crue) au niveau de la section de
contrôle.
Types des données pluviométriques
Pour des évènements pluviométriques

Ces données pluviométriques sont généralement exceptionnels, on peut distinguer :

relevées suivant des intervalles ou pas de temps  Les hauteurs pluviométriques horaires
régulier ou non, à partir desquelles on distingues : maximales (Phmax);
 Les hauteurs pluviométriques horaires (Ph);  Les hauteurs pluviométriques journalières
maximales (Pjmax) ;
 Les hauteurs pluviométriques journalières (Pj) ;
 Les hauteurs pluviométriques mensuelles
 Les hauteurs pluviométriques mensuelles (Pm);
maximales (Pmax);
 Les hauteurs pluviométriques annuelles (Pan)  Les hauteurs pluviométriques annuelles
maximales (Pax)
Comment choisir les données pluviométriques pour une étude
hydrologique

Le choix des données pluviométriques pour un projet particulier du


développement durable dépend essentiellement des éléments suivants
:

 Des termes de référence (TDR) du projet  De l’échéance du projet


 Du réseau pluviométrique  Du coût d’investissement
 De l’événement et de la fréquence
hydrologique associée
Traitement des données pluviométriques

Les précipitations sont un phénomène très varié dans le temps et dans l’espaces. Sa
connaissance, surtout quantitative s’obtient par des mesures permanentes sur un réseau
d’observations ponctuelles. Malheureusement ces mesures sont entachées d’erreurs
diverses provenant tant des systèmes d’acquisition comme du caractère individuel de
mesure ( releveur ou jaugeur).
Cette constatation démontre la nécessité d’une sévère critique des données obtenues
qui peuvent être éliminées quand elles s’écartent trop de la réalité, corrigées avec
précaution lorsque la nature systématique des erreurs détectées le permet. L’ensemble
de ces opérations constitue l’homogénéisation des données
Causes de l’hétérogénéité des données
Erreurs Erreurs au niveau des Erreurs individuels
environnementales systèmes d’acquisition (Releveur ou jaugeur)

Déplacement de Déformation de la Erreurs de lecture


l’appareil surface réceptrice
Modification de
l’environnement lui- Erreurs d’étalonnage Erreur de manipulation
même ou du site
Changement de la Erreurs de dates Perte des données
hauteur de l’appareil relevées
Manque d’ancre Absence des données

Erreurs de réglage de Confusion des données


l’éprouvette
Erreur de transmission Mauvais archivage des
données
Homogénéisation des données
Plusieurs méthodes permettent d’homogénéiser les
données pluviométrique à leur source

 Utilisation des valeurs centrales (mode, moyenne,


médiane) des données chronologiquement proches
 La méthode des polygones de Thiessen
 La méthodes isohyètes
 L’utilisation des modèles pluie-débit du génie rural
(model GR1A, GR2M, GR4J, GR4H)
 Model de Muskingum
 Application d’un coefficient d’abattement K
Leçon 5: Pluie de projet, débit
de projet et fréquence
hydrologique
Notion de fréquence hydrologique, Période de
retour

La Période de retour est l’intervalle de temps pour qu’un


évènement hydrologique (évènement pluvieux) se reproduise
exactement. Elle est inversement égale à la fréquence
hydrologique encore appelée fréquence d’apparition noté F. La
probabilité qui lui est associée est appelée probabilité de
𝟏
dépassement : 𝑻= , 1-F est appelé probabilité de non-
𝟏−𝑭
dépassement.
Choix de la fréquence ou récurrence de la
pluie pour un projet

La récurrence d’une pluie correspond à la probabilité que survienne une pluie donnée et au
risque qui lui est associé. Par exemple, un événement d’une récurrence de 25 ans ne sera
dépassé en importance que tous les 25 ans, ce qui correspond à un risque d’occurrence de 4%.
Il s’agit donc d’un événement majeur qui peut causer de sérieux dommages. Par contraste, un
événement d’une récurrence de 5 ans (risque d’occurrence de 20%) générera des débits et un
volume ruisselé beaucoup moins importants (Nicolas, 2007).
La période de retour T à prendre en compte doit, faire l’objet d’une analyse mettant en regard le
coût d’investissement de l’infrastructure avec les conséquences d’un débordement pour l’usager.
Les valeurs recommandées sous routes ou rétablissements de communications sont : 100 ans, 50
ans, voire 25 ans (Gaillard et alt, 2006).
Notion de courbes-intensité-durée-fréquence
Courbes (IDF)

Les courbes IDF représente les relations entre les


intensités, la durée et la fréquence d’apparition.

intensité
Elles permettent d’une part de synthétiser
l’information pluviométrique au droit d’une Temps de retour

station donnée, d’autre part de calculer


succinctement des débits de projet et d’estimer
T= 50 ans
des débits de crue ainsi que de déterminer des T= 10 ans
pluies de projet utilisées en modélisation T= 5 ans
Durée
hydrologique (Musy, 1998).
Pluie de projet et Débit de projet

 Pluie de projet est la pluie associée à une période de retour pour le calcul du débit de projet. La pluie
du projet sert à estimer la crue critique pour laquelle une protection est désirée. La fréquence de cette
crue est un paramètre déterminant, fixé par l’ingénieur selon des critères socio-économiques. Il est
également possible d’attribuer à la pluie de projet la fréquence d’une caractéristique de la crue qu’elle
a générée lorsque cette fréquence est connue par exemple en développant une série de débits
observés ou simulés.
 Débit de projet est l’hydrogramme de crue ou débit maximal instantané adopté pour la conception d'un
ouvrage hydraulique ou de travaux de régularisation, compte tenu de facteurs socioéconomiques et
hydrologiques (OMM, 2012). Tout projet dans le domaine de l’eau, nécessite la connaissance d’un
hydrogramme de crue critique, ou tout au moins la connaissance de pointe de cet hydrogramme pour
le dimensionnement des ouvrages hydrauliques. L’ouvrage considéré doit être dimensionne pour
permettre le passage de cette crue critique sans dommage pour ses éléments, avec une certaine
fréquence exprimée en temps de retour. Cette crue associée à un temps de retour est le débit de projet
de l’ouvrage. La précipitation ayant servi à définir la crue est la pluie de projet (Cemagref, 1980).
Méthodes de détermination du débit
de projet

1. Les débits provenant de stations hydrométriques situées à proximité du secteur


d’étude. Ces stations permettent, à partir de hauteurs d’eau relevées fréquemment
et à partir de « jaugeages » (mesure du débit du cours d’eau pour une hauteur
donnée), d’obtenir des chroniques de débit importantes.

2. L’ensemble des paramètres hydrologiques nécessaire à la détermination des


débits caractéristiques des bassins versants non jaugés. Ces paramètres
hydrologiques sont en grande partie issus de l’analyse des stations hydrométriques
existantes et du comportements hydrologiques des bassins versants (pluie de
projet, période de retour, intensité de pluie, superficie, périmètre, coefficient de
ruissèlement, pente, indices de pente, rectangle équivalent, etc.).
METHODES Domaines de validité

Elles sont adaptées ou appropriées pour les bassins versants de superficie


ORSTOM en général allant de quelques dizaines d’hectares, n’excédant pas 1500
km²
couvrant des superficies de 0.07 km² à 2500 km² recevant des pluies
CIEH annuelles comprises entre 100 et 2500 mm,
Elle n’est valable que pour les superficies supérieures à 10 Km²
LOUIS DURET
Elle est bien adaptée aux bassins versants dont la superficie n’excède
RATIONNELLE pas les 4 km².
NRCS applicables pour des aires de drainages inférieures à 8Km².

Gradex Valables pour des grands bassins versant, des milliers de Km²

Caquot Applicable à des bassins de superficie supérieures à quelques dizaines


d’hectare
MERCIE DE VOTRE AIMABLE
ATTENTION !

NB: Les leçon 4 et 6 feront l’objet de la prochaine séance

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