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Géologie de l’Ingénieur
CHAPITRE 1
La géologie de l’ingénieur est l'application des sciences géologiques et de l’ingénierie dans la conception et la
construction en génie civil, minier, pétrolier et environnemental. Le but de cette discipline est de s’assurer
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Géologie de l’Ingénieur
que les facteurs géologiques qui influent sur les activités de l'ingénierie sont pris en compte et interprétés
adéquatement ; et d’atténuer les conséquences des risques géologiques et environnementaux.
La géologie de l'ingénieur est apparue avec le développement des grands projets de génie civil et la
croissance urbaine, et au milieu du XXe siècle, elle était devenue une branche distincte et spécialisée des
sciences géologiques. Bien que le développement de l'ingénierie ait progressé rapidement au cours du siècle
dernier, c'est l'échec catastrophique de plusieurs grands ouvrages (rupture du barrage Malpasset, et
glissement de terrain pendant la construction du canal de Panama) qui a fait ressortir la nécessité d'études
géologiques appliquées à l’ingénierie.
Récemment, le terme géo-ingénierie a été inventé pour décrire le domaine qui traite de tous les aspects de la
géologie technique, de la mécanique des roches, de la mécanique des sols et de la géotechnique.
En ce début de XXIe siècle, le développement durable est l'un des domaines prioritaires de la géologie de
l’ingénieur. La confrontation inévitable entre les conséquences du progrès et les processus géologiques,
l'étalement incontrôlable des villes dans des zones géologiquement défavorables et les dommages causés par
les risques naturels peuvent facilement menacer l'équilibre fragile de l'environnement. De nos jours, la
nécessité de procéder à des études géologiques avant d'entreprendre des travaux d'envergure est
pleinement reconnue, et ces études font partie intégrante de la pratique de l'ingénierie. Cette exigence
s'applique également aux travaux à plus petite échelle où des études géotechniques sont également
nécessaires.
L'importance de la géologie de l'ingénieur est particulièrement importante dans deux grands domaines
d'activité :
- Le premier est celui des projets d'ingénierie et des travaux connexes où le sol constitue la fondation,
l'excavation, le stockage ou les matériaux de construction. Sont inclus dans ce domaine les principaux types
de projets d'infrastructures : bâtiments, ouvrages hydrauliques ou maritimes, installations industrielles,
installations minières, centrales électriques, etc. Le rôle de la géologie de l'ingénieur dans ces projets est
fondamental pour assurer la sécurité et la viabilité économique.
- Le deuxième domaine est la prévention, l'atténuation et la maîtrise des risques et dangers
géologiques, ainsi que la gestion de l'impact environnemental des travaux publics et des activités
industrielles, minières ou urbaines.
Ces deux domaines revêtent une grande importance pour le produit national brut d'un pays car ils sont
directement liés aux secteurs des infrastructures, du bâtiment et des mines. Les impacts des risques géo-
environnementaux sur la société et l'environnement peuvent être incalculables si aucune mesure de
prévention ou de contrôle n'est prise (fig2).
Figure 2 Pertes économiques dues aux aléas géologiques en Espagne (IGME, 1987).
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Géologie de l’Ingénieur
L'environnement géologique est en constante évolution à travers les processus affectant les matériaux
rocheux, les sols et l'environnement naturel dans son ensemble. Les milieux anthropiques, tels que les villes,
les infrastructures ou les travaux publics s'immiscent fréquemment dans des régions géologiques considérées
comme instables, ce qui peut modifier les processus géologiques ou même les déclencher.
La recherche de solutions harmonieuses entre les aspects géologiques et les environnements
anthropogéniques nécessite une compréhension des facteurs qui les caractérisent. Les plus importants
facteurs à prendre en considération sont :
- Échelle géologique et technique.
- Temps géologique et anthropologique.
- Langage géologique et technique.
L’Echelle :
L'étude de la géologie commence par une vue spatiale des phénomènes physiques de la Terre, sur une
gamme d'échelles allant du cosmique au microscopique. En ingénierie, les échelles spatiales et temporelles
sont ajustées à la portée des activités humaines.
La cartographie des échelles comme moyen de représentation spatiale est un autre aspect à considérer. En
géologie, les échelles sont adaptées aux dimensions des phénomènes ou aux unités, formations et structures
géologiques qui doivent être représentées. La plupart des cartes géologiques utilisent des échelles comprises
entre 1/1000000 et 1/50000, alors qu'en ingénierie, les échelles les plus fréquentes sont entre 1/10000 et
1/500.
Les cartes géologiques régionales permettent d'identifier les facteurs qui, bien qu'ils ne se situent pas dans la
zone du projet, peuvent être nécessaires pour apprécier les aspects géologiques régionaux ou la présence de
dangers dont la portée peut affecter la zone étudiée. Les cartes géologiques à petite échelle sont la norme en
cartographie géotechnique, lithologique et thématique, où les discontinuités, les données hydrogéologiques,
les matériaux, etc. sont représentés à la même échelle que les documents du projet.
Le Temps :
La plupart des processus géologiques (comme l'orogenèse ou la lithogenèse) ont lieu sur des millions
d'années et façonnent des phénomènes très divers (propriétés de l'eau, caractéristiques des matériaux,
séismes ou volcanisme). L'homme est apparue il y a environ 2 millions d'années, ce qui est récent comparé
aux 4,6 milliards d'années de la vie de la Terre. Donc, il est fondamental de comparer le temps géologique et
le temps humain pour évaluer les conséquences possibles des facteurs géologiques et leurs dangers.
La plupart des projets devraient avoir une durée de vie utile de 50 à 100 ans ; il est toutefois de pratique
courante d'exiger des garanties de sécurité géologique et environnementale pour des périodes de 500 à 1000
ans dans les zones qui peuvent être affectées par des inondations, des tremblements de terre, etc. Dans
certains cas, la stabilité géologique doit être assurée pendant des périodes encore plus longues, comme dans
le cas du stockage des déchets radioactifs, où des périodes de plus de 10000 ans sont envisagées. Cependant,
l'activité humaine peut avoir des effets dramatiques sur certains aspects naturels tels que l'érosion, la
sédimentation et le climat.
L’une des questions fondamentales à considérer en géologie de l’ingénieur est : Est-ce que les processus
naturels peuvent être accélérés ou modifiée ? Plusieurs propriétés géotechniques de matériaux géologiques,
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Géologie de l’Ingénieur
L’autre problème qui se pose souvent lors de l'intégration des données géologiques dans les projets
d'ingénierie est le manque de communication entre ces deux domaines. Indépendamment de la terminologie
géologique ou technique elle-même, il y a généralement des différences dans l'approche et dans l'évaluation
des résultats, selon le point de vue à partir duquel le problème est traité. L'ingénierie concerne les matériaux
dont les propriétés varient dans un intervalle étroit, ne changent pas au fil du temps et peuvent être testés au
laboratoire (béton, acier...). En géologie, les matériaux sont anisotropes et hétérogènes, ils ont des propriétés
extrêmement variables et subissent des altérations et des changements dans le temps.
Dans un projet d'ingénierie, les données doivent être quantifiables et permettre la modélisation. En géologie,
la quantification numérique n'est pas toujours facile, et la simplification d'un large éventail de variations de
propriétés en figures qui se situent dans des marges étroites peut être difficile, et parfois, il est impossible
d'atteindre une précision numérique qui satisfait les exigences du projet. Alors qu'en ingénierie, on dispose
généralement de connaissances très précises sur les matériaux de construction, et les données géologiques et
géotechniques sont généralement basées sur un nombre limité d'études. Par conséquent, il y a un facteur
d'incertitude présent dans les études géotechniques qui affecte la plupart des projets. La compréhension de
ces différences et l'utilisation d'un langage commun approprié aux objectifs d'un projet sont fondamentales
pour la pratique de la géologie de l'ingénieur. La géologie de l'ingénieur dispose de méthodes pour quantifier
ou exprimer les données géologiques d'une manière qui leur permet d'être intégrées dans la modélisation
numérique et dans les processus décisionnels lors de la planification et de la construction.
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Géologie de l’Ingénieur
Tableau 3 Influence des processus géologiques liés à l'eau sur le comportement géotechnique du terrain
Processus géologiques
Effets sur les matériaux Problèmes Géotechniques
liés à l'eau
Perte de matière dans les roches - Cavités
Dissolution solubles et les sols - Affaissement
Karstification - Effondrement
Perte de matériau - Affaissement - Effondrement
Érosion - piping
Piping, érosion interne - Tassement - Piping - Envasement
Changements de la composition - Attaques sur le ciment, les granulats,
Réactions chimiques
chimique métaux et roches
Changements des propriétés physiques - Perte de résistance
Altération et chimiques - Augmentation de la déformabilité et de
la perméabilité
Globalement, les conditions qu'un site doit satisfaire pour être géologiquement et géotechniquement
approprié sont :
- L'absence de processus géologiques actifs qui présentent des risques inacceptables pour le projet.
- Capacité portante adéquate du sol pour les fondations.
- Matériaux suffisamment résistants pour être stables dans les excavations.
- Formations géologiques étanches pour le stockage de l'eau et des déchets solides ou liquides.
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Géologie de l’Ingénieur
La relation entre les facteurs géologiques et les problèmes géotechniques, et la différence entre les conditions
géotechniques favorables et défavorables, indiquent clairement que le point de départ de toute étude
géotechnique doit être la connaissance géologique. L'interprétation de la géologie de point de vue de
l'ingénierie géologique permet de définir et de prévoir le comportement du sol.
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Géologie de l’Ingénieur
La géologie de l’ingénieur est basée sur la géologie et sur le comportement mécanique des sols et des roches.
Elle exige une connaissance des techniques d'investigation destructives et non destructives, ainsi qu'une
connaissance des méthodes d'analyse et de modélisation du sol. De façon globale, la méthodologie utilisée
est la suivante :
1. Identification des processus et des matériaux géologiques. Analyse des conditions géomorphologiques,
structural, lithologiques et hydrogéologiques.
2. Reconnaissance du site.
3. Définir la distribution spatiale des matériaux, des structures et des discontinuités.
4. Définir les conditions hydrogéologiques et environnementales.
5. Caractérisation des propriétés géomécaniques, hydrogéologiques et chimiques.
6. Caractérisation des matériaux géologiques à utiliser dans la construction.
7. Choix des paramètres du sol à utiliser dans les analyses de stabilité pour les excavations, les constructions
en terre, les fondations.
8. Modélisation du comportement du sol lors de la phase de construction et d'exploitation.
9. Évaluation des traitements de sol à entreprendre pour contrôler les infiltrations, les tassements,
l'instabilité, ... et pour améliorer le comportement du sol.
10. Analyse des risques géologiques et de l'impact environnemental sur la conception technique.
11. Surveillance et contrôle géologiques et géotechniques pendant la construction et l’exploitation.
Pour développer la séquence méthodologique, trois types de modèles doivent être définis (Fig 3) :
- Le modèle géologique.
- Le modèle géomécanique.
- Le modèle de comportement au sol.
Le modèle géologique représente la distribution spatiale des matériaux, des structures tectoniques, des
données géomorphologiques et hydrogéologiques et des autres caractéristiques du site et de sa zone
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Géologie de l’Ingénieur
La reconnaissance est essentielle pour tout projet où le sol constituera le sol d’assise ou sera utilisé comme
matériau de construction. Avant le début de la construction, le site fait l'objet d'une étude visant à définir le
modèle géologique et géotechnique et à préciser les paramètres et les propriétés du sol en termes
d'ingénierie géologique. Les résultats des reconnaissances permettent d'établir les estimations budgétaires
des projets. Une reconnaissance inadéquate peu mener à une augmentation des coûts des ouvrages (souvent
> à 50 %), autre impact considérable, retarder la livraison des projets principalement en raison d'une
mauvaise planification et d'une mauvaise interprétation des données.
On a également tendance à négliger le rapport coût-efficacité des investissements dans les reconnaissances,
ce qui signifie qu'elles sont généralement sous-financées. Il en résulte de l'incertitude, des retards et des coûts
supplémentaires avant la construction, et il est généralement admis que tôt ou tard, le coût des
reconnaissances du site doit être payé.
Il n'y a pas de règles fixes pour estimer le coût approprié des reconnaissances puisque chaque projet a ses
propres caractéristiques. Ceux-ci dépendent du type de sol et de l'échelle du projet, ainsi que de l'influence
de la complexité géologique sur les conditions de construction. A titre indicatif, pour les grands projets, la
reconnaissance devrait être budgétée à 15-20% du coût total du projet, et à environ 10% ou moins pour les
plus petits projets. Si le projet est considérablement affecté par la complexité géologique, ce pourcentage
peut être beaucoup plus élevé.
L'objectif général de la reconnaissance est d'identifier et de quantifier les conditions du sol qui peuvent
affecter la viabilité, la conception ou la construction d'une structure. Une fois que l'ampleur et la nature du
projet sont connues, les objectifs de l'étude du site devraient être de :
- Établir la viabilité du site pour les travaux proposés d’un point de vue géologique, géotechnique et géo-
environnemental.
- Déterminer quel site offre les conditions les plus favorables.
- Identifier les risques géologiques et les problèmes d'instabilité présents dans la zone du projet.
- Déterminer les propriétés géotechniques nécessaires à la conception, à la construction et à l'acceptabilité
environnementale.
Les reconnaissances doivent accompagner chaque étape du projet de la façon suivante :
- Études préliminaires et études documentaires : définition conceptuelle du projet et études de viabilité sur
la base des informations obtenues.
- Avant-projet préliminaire : sélection du site ; étude des solutions possibles et estimation approximative des
coûts.
- Conception : description détaillée du site, conception, estimation des coûts, dates d'achèvement et
spécifications techniques.
- Construction : conception, contrôle sur site et suivi géologique et géotechnique.
- Exploitation : surveillance et contrôle du comportement des structures au sol.
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Géologie de l’Ingénieur
L'ordonnancement séparé de ces étapes permet de programmer la reconnaissance du site dans une séquence
de travail où la collecte de données est cumulative, tant en intensité qu'en détails, et chaque étape complète
la précédente. (Tableaux 5 et 6)
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Géologie de l’Ingénieur
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Géologie de l’Ingénieur
Les levés du site doivent être planifiés et supervisés par des experts en génie géologique ou en géotechnique
et doivent être basés sur les données obtenues à partir des informations disponibles, d'interprétation des
photographies aériennes et des levés au sol. Il s'agit notamment de :
- Description géologique de la région.
- Principaux groupes lithologiques.
- Conditions géomorphologiques et hydrogéologiques.
- Identification des problèmes géologiques (à aspect ingénierie) et des géorisques possibles.
- Principales propriétés géologiques (à aspect ingénierie) et données à obtenir.
- Conditions environnementales de la zone du projet.
En fonction des données ci-dessus, différentes techniques ou méthodes seront sélectionnées, en tenant
compte des critères suivants :
- Portée des méthodes et leurs limites.
- Calendrier des travaux et dates d'achèvement.
- Rapport coûts-bénéfices des techniques utilisées.
La figure 4 montre le rapport entre le résultat ou le bénéfice
de la méthode et son coût. Les techniques géologiques de
surface et les études sur le terrain montrent les ratios les plus
élevés. Le travail géologique sur le terrain est à la fois très
rentable et essentiel pour déterminer les méthodes
d'investigation à utiliser et leurs caractéristiques. Le tableau 7
montre l'influence des facteurs géologiques sur la
planification des reconnaissances.
Activité Coût (C) Bénéfice (B) B/C
Etude documentaire Faible Très élevé 2,7
Enquêtes sur le terrain Faible à moyen Très élevé 2,7 à 1,6
Essais de laboratoire Faible à moyen Élevée à moyen 2,3 à 0,6
Reconnaissance préliminaire Moyen à élevé Élevée à moyen 1,4 à 0,4
Reconnaissances (détaillées) pour la conception du projet Élevée Élevée 1
Figure 4 Rapport coûts-bénéfices des reconnaissances. (Fookes 1997)
D'autres aspects à prendre en compte sont l'emplacement, la profondeur et le nombre de points de
reconnaissances. Le nombre et la profondeur des levés dépendront également des objectifs du projet, de la
portée des méthodes utilisées et de l'étendue de la zone du projet. Les méthodes qui se complètent sont
utilisées pour établir des corrélations croisées et ainsi aider à définir les propriétés géologiques techniques
qui en résultent. Les programmes de reconnaissances devraient trouver un équilibre entre les objectifs
techniques et les estimations relatives au temps et aux coûts. Il est donc essentiel qu'ils tiennent compte des
aspects logistiques, tels que l'accès au site et les conditions climatologiques.
L’élaboration d'une compagne de reconnaissance peut se résumer en un art qui exige un savoir géologique ou
géotechnique solide et une expérience appropriée pour être en mesure de combiner avec succès les éléments
suivants :
- Planification adéquate
- Méthodes de reconnaissances appropriées
- Données fiables et représentatives
- Résultats pertinents
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Géologie de l’Ingénieur
L'objectif des études préliminaires est d'acquérir une compréhension géologique générale de la zone du
projet. Une grande partie de cette première phase se fait au bureau et comprend l'examen des informations
disponibles, des résultats de l'interprétation des photographies aériennes et d’anciens levés. À partir de ces
études préliminaires, on peut planifier la reconnaissance et évaluer les facteurs géologiques, y compris les
géorisques et les restrictions environnementales qui peuvent influencer la viabilité du projet.
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Géologie de l’Ingénieur
Étude de bureau
Avant d'entreprendre tout travail de terrain, il faut examiner toutes les informations disponibles concernant
le projet et le site. Cela comprend une revue de la littérature, des publications et des rapports, tant sur le
projet lui-même que sur son site, ainsi que des cartes géologiques et des photos aériennes. L'analyse de
documents et de rapports sur divers autres projets réalisés dans la région (routes, tunnels, ouvrages
hydrauliques, fondations de bâtiments, …). Les sources d'information possibles sont résumées au tableau 8.
Tableau 8. Sources d'information pour les études documentaires
Sujet Information
- Cartes topographiques.
Topographie
- Photographies aériennes.
- Photographies aériennes.
Photo interprétation et télédétection
- Images satellitaires.
- Cartes géologiques.
- Rapports et études géologiques.
Géologie
- Photographies aériennes.
- Coupes géologiques.
- Publications géotechniques.
Géotechnique - Rapports géotechniques.
- Cartes géotechniques.
- Cartes hydrogéologiques.
- Cartes topographiques.
- Photographies aériennes.
Hydrogéologie et hydrologie
- Données sur les puits et les sondages.
- Rapports hydrogéologiques.
- Cartes des risques d'inondation.
Données météorologiques - Enregistrement des précipitations et des températures.
Données sismologiques - Tremblements de terre et codes sismiques.
- Informations sur les roches industrielles.
Mines et Carrières - Registres des mines et des carrières.
- Inventaires et cartes.
Aménagement du territoire - Planification urbaine et aménagement du territoire.
Ressources environnementales et - Cartes environnementales et études d'impact
naturelles environnemental.
Constructions et structures préexistantes - Registres industriels et de construction.
Mission de terrain
La mission de terrain est l'une des tâches les plus importantes effectuées lors de l'étape préliminaire. Elle est
réalisée après la collecte de toutes les informations pertinentes disponibles. Ce qui permettra de planifier et
de concevoir les reconnaissances nécessaires à l'étape suivante. Les études à réaliser sur le terrain sont les
suivantes :
Données géologiques
- Types de matériaux, lithologie et composition, contacts lithologiques, structures sédimentaires.
- Structure géologique et contacts tectoniques, degré de fracturation, discontinuités (joints, foliation,
stratification), failles, zones d'activité tectonique et néotectonique et définition de la séquence fondamentale
des événements géologiques.
- Dépôts de surface et matériaux altérés.
- Conditions géomorphologiques, évolution morphologique et processus de surface.
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Géologie de l’Ingénieur
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CHAPITRE 2
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Géologie de l’Ingénieur
Les mouvements de terrain sont les manifestations du déplacement gravitaire de masses de terrain
déstabilisées sous l'effet de sollicitations naturelles (fonte des neiges, pluviométrie anormalement forte,
séisme, etc.) ou anthropiques (terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes
aquifères, etc.). Ils recouvrent des formes très diverses qui résultent de la multiplicité des mécanismes
initiateurs (érosion, dissolution, déformation et rupture sous charge statique ou dynamique), eux-mêmes liés
à la complexité des comportements géotechniques des matériaux sollicités et des conditions de gisement
(structure géologique, géométrie des réseaux de fractures, caractéristiques des nappes aquifères, etc.).
1. LES DIFFERENTS TYPES DE MOUVEMENTS DE TERRAINS
Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles de mouvements de terrain peuvent être distingués :
Les Mouvements Lents, pour lesquels la déformation est progressive et peut être accompagnée de rupture
mais en principe d'aucune accélération brutale :
- les affaissements consécutifs à l'évolution de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières
ou mines), évolution amortie par le comportement souple des terrains superficiels ;
- les tassements par retrait de sols argileux et par consolidation de certains terrains compressibles
(vases, tourbes) ;
- le fluage de matériaux plastiques sur faible pente ;
- les glissements, qui correspondent au déplacement en masse, le long d'une surface de rupture plane,
courbe ou complexe, de sols cohérents (marnes et argiles) ;
- le retrait ou le gonflement de certains matériaux argileux en fonction de leur teneur en eau.
-
Les Mouvements Rapides qui peuvent être scindés en deux groupes, selon le mode de propagation des
matériaux, en masse, ou à l'état remanié.
Le premier groupe (propagation en masse) comprend :
- les effondrements, qui résultent de la rupture brutale de voûtes de cavités souterraines naturelles ou
artificielles, sans atténuation par les terrains de surface ;
- les chutes de pierres ou de blocs provenant de l'évolution mécanique de falaises ou d'escarpements
rocheux très fracturés ;
- les éboulements ou écroulements de pans de falaises ou d'escarpements rocheux selon les plans de
discontinuité préexistants ;
- certains glissements rocheux.
Le second groupe (propagation en état remanié) comprend :
- les laves torrentielles, qui résultent du transport de matériaux en coulées visqueuses ou fluides dans le lit de
torrents de montagne ;
- les coulées boueuses, qui proviennent généralement de l'évolution du front des glissements.
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Géologie de l’Ingénieur
Glissement
rotationnel
Sol Roche
Glissement
plan
Sol Roche
Coulées
Chutes de
blocs et
pierres
Sol Roche
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Géologie de l’Ingénieur
des matériaux. Les facteurs passifs dépendent de la nature intrinsèque, de la structure et de la morphologie
du sol et sont responsables en général des types de mouvements, tandis que les facteurs actifs sont des
facteurs externes qui provoquent ou déclenchent une instabilité et sont responsables en général de la taille et
de la vitesse des mouvements.
En fonction de leur influence sur le comportement géomécanique des sols et des roches, les facteurs qui
contrôlent les mouvements des terrains peuvent être regroupés en deux catégories : ceux qui contribuent à
réduire la résistance au cisaillement et ceux qui augmentent les contraintes de cisaillement. Le tableau 10
énumère ces facteurs.
Tableau 9 Influence de différents facteurs sur l'état des matériaux et des pentes
Facteurs Influences et effets
Relief (pentes, géométrie) Distribution du poids au sol
Lithologie (composition, texture) Poids unitaire, résistance
Comportement hydrogéologique
Structure géologique et état de Résistance, déformation
contrainte Comportement discontinu et anisotropie
Facteurs Zones de faiblesses
conditionnant Propriétés géomécaniques des Comportement hydrogéologique
(Passifs) matériaux Génération de pression interstitielle
Déforestation Modification de l'équilibre hydraulique
Erosion
Altération Changements physiques et chimiques,
externes et internes
érosion, génération de zones de faiblesses.
Pluie et infiltration Variation de la pression interstitielle et du
Changements dans les conditions poids au sol
hydrogéologiques Saturation du sol
Erosion
Application de charges statiques ou Changements dans la répartition du poids du
dynamiques matériau et l'état des contraintes
Augmentation de la pression interstitielle
Facteurs déclenchant Changements de la morphologie et Variation des forces dues au poids
(Actifs) de la géométrie des pentes Changements d'état des contraintes
Érosion ou sapement Changements de la géométrie de la pente
Changements de répartition du poids des
matériaux et de l'état des contraintes
Action climatique (dégel, gel, Changement de la teneur en eau souterraine
séchage) Génération de fissures de tension et de
plans de faiblesse
Diminution des propriétés de résistance
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Géologie de l’Ingénieur
L'étude de l'instabilité des pentes nécessite d'identifier les processus, d'étudier les causes et les facteurs qui
les contrôlent et d'analyser leurs mouvements. Le tableau 13.5 détaille les méthodes et techniques
d'investigation les plus courantes selon qu'il s'agit de zones instables ou de mouvements particuliers à
analyser.
Les différentes phases ou étapes sont développées en fonction de la portée des études. Des études
géologiques sont nécessaires pour identifier les endroits sensibles aux mouvements de terrain. Les résultats
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Géologie de l’Ingénieur
des enquêtes sur les sites permettent de planifier des mesures correctives ou préventives et d'effectuer des
analyses de stabilité axées sur la conception de mesures correctives visant à atténuer les risques.
Les résultats des investigations sont présentés sur les cartes des zones instables (cartes d'inventaire, de
susceptibilité et de danger), des coupes transversales et des modèles lorsque des problèmes spécifiques
d'instabilité doivent être examinés.
Tableau 11 Étude des glissements de terrain
Phases Méthodes et techniques Objectif
Examen des informations et Identifier les processus et les types de
des cartes existantes mouvements
Études préliminaires
Interprétation de photos Identifier les facteurs conditionnant
aériennes et télédétection Évaluation générale de la stabilité de la zone
Observations sur le terrain
Enquêtes générales Cartographie des processus
Cartographie des facteurs
Enquêtes de terrain Décrire et classer les processus et les matériaux
Enquête préliminaire Analyse de susceptibilité basée sur les processus
Etude des processus et des souterraine : existants et la concurrence des facteurs de
facteurs de causalité méthodes géophysiques conditionnement.
Observations et mesures Décrire et classer les mouvements
des affleurements Recueil de données morphologique, géologique,
Forages, méthodes hydrogéologique et géomécanique
géophysiques,
Reconnaissance détaillée essais in situ,
échantillonnage
Tests de laboratoire
Inclinomètres, Recueil de données sur la vitesse, la direction, la
Surveillance extensomètres, position des plans de rupture, la
tiltomètres, piézomètres Pression interstitielle
Méthodes d'équilibre limite Définir les modèles et mécanismes de ruptures
Analyse de stabilité Modélisation numérique Évaluer la stabilité
Concevoir des mesures correctives
ENQUETES DE TERRAIN
Les relevés de pentes à l'échelle régionale comprennent l'identification ou l'évaluation des aspects suivants :
- Relief ; géomorphologie et gradients.
- Lithologie et stratigraphie.
- Structure des matériaux rocheux, y compris l'orientation des plans de discontinuité.
- Types de sol et d'épaisseur, y compris les matériaux altérés par les intempéries et les dépôts de surface.
- Aspects hydrogéologiques et cours d'eau naturels, systèmes de drainage et sources.
- Végétation existante sur les pentes et l'utilisation du sol.
- Processus naturels actifs (érosifs, sismiques, tectoniques, etc.)
- Changements dans les conditions dues aux processus naturels et humains.
- Reconnaissance des mouvements actuels et anciens des pentes : glissements de terrain, coulées, chutes de
pierres, etc.
Les méthodes et techniques utilisées pour identifier les mouvements de terrains actifs ou anciens et pour
reconnaître les zones instables consistent essentiellement à identifier les caractéristiques de ces processus,
les traces des mouvements passés et autres signes, tels que :
- Formes érosives et cumulatives du sol (anomalies dans les pentes)
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4. PREVISION
Les mouvements de terrain ne se produisent que dans les secteurs où plusieurs facteurs (géologique,
topographique, météorologique, anthropique…) se conjuguent. Il est donc possible par une étude secteur par
secteur de ces paramètres, de tracer des cartes des zones où ces phénomènes sont susceptibles de se
produire. Mais du fait de la variété des mécanismes (glissement, éboulements) générateurs eux même liés à
la complexité de comportements géotechnique des matériaux mobilisés, à la nature géologique de
formations et à la géométrie des fractures, l'expert est démuni devant les nombreux facteurs spécifiques.
Plutôt que de parler d'intensité et de probabilité de survenance comme pour les inondations par exemple, et
qui ne peuvent être évaluées quantitativement pour les mouvements de terrain. On préfère utiliser la notion
de prédisposition du site à produire un événement donné et si possible dans un délai retenu. C’est
l’importance des différents facteurs de prédisposition qui permet de déterminer la carte des aléas chute de
blocs, glissements, etc.
Ceci étant, la cartographie des zones à risques, basée sur une évaluation qualitative des paramètres qui
régissent ces phénomènes, ne peut être absolument exhaustive. Les aléas les plus importants peuvent être
répertoriés mais, lors de conditions météorologiques exceptionnelles on ne peut exclure des mouvements de
terrain apparaissant dans des zones précédemment non répertoriées.
Pour les mouvements de terrains de grande ampleur identifiés, ne pouvant être traités et présentant de forts
enjeux, une instrumentation permettant de suivre leur évolution peut être mise en place afin de déterminer
des seuils d'alerte et, le cas échéant, déclencher l'évacuation des populations.
Malheureusement dans la plupart des cas il est difficile de prévoir où et quand va se déclencher le
mouvement rapide et quel est le volume concerné.
5. PREVENTION ET PROTECTION
La prévention nécessite la connaissance des zones à risques d'où l’obligation de disposer d’une cartographie
de celles-ci, qui entre dans le cadre de l’élaboration des plans de prévention des risques naturels prévisibles
(PPR). Ces derniers définissent des règles d'urbanisme qui sont transcrites dans les POS et PLU et des règles
de construction.
Pour les mouvements de terrain présentant des enjeux importants, des études approfondies doivent être
faites : recherche des conditions géologiques et hydrogéologiques et des mécanismes avec, si besoin est,
reconnaissances in situ (sondages géophysiques …). On s'efforce ensuite de faire un pronostic sur l'extension
du mouvement dans l'espace et dans le temps, par un suivi :
- des mesures de pression d'eau
- et des mesures de déplacements en surface et en profondeur.
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B. LE PHÉNOMÈNE SISMIQUE
1. INTRODUCTION
Lorsqu'un grand tremblement de terre se produit, la dévastation qui en résulte a des conséquences
incalculables dans l'ensemble de la zone touchée. A l'heure actuelle, le seul moyen efficace d'éviter de telles
conséquences est de prendre des mesures visant à prévenir ou à atténuer leurs effets. La géologie de
l’ingénieur contribue à l'étude de nombreux aspects fondamentaux de l'évaluation des risques sismiques :
- Évaluation des conditions sismiques et géologiques des sites.
- Évaluation de l'aléa sismique et des effets induits par les tremblements de terre.
- Calcul des propriétés dynamiques du sol et de sa réponse sismique.
- Critères géologiques et sismiques pour la conception parasismique.
- Préparation de cartes de microzonation pour la planification urbaine.
- Analyse de vulnérabilité des bâtiments et des infrastructures.
- Mesures préventives, de protection et d’aide en cas de catastrophe.
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Le point de rupture ou le foyer (ou hypocentre) est le point à partir duquel la rupture et le déplacement ont
lieu dans une direction latérale, avec une vitesse variable qui peut être mesurée en mètres par seconde. Et
l’épicentre est la projection du foyer en surface.
Les tremblements de terre sont classés en fonction de la profondeur du foyer comme suit :
● Normal ou peu profond : 0 à 70 km (généralement dans la croûte terrestre).
● Intermédiaire : 70 à 300 km.
● Profondeur : Plus de 300 km (aucun n'a été enregistré au-delà d'environ 720 km, et aucune magnitude
supérieure à 8,6 n'a été enregistrée en dessous de 300 km).
Figure 6: Distribution des zones sismiques actives coïncidant avec les limites des plaques lithosphériques
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Autour de la zone de rupture de la faille, des déformations s'accumulent et se libèrent sous forme de
répliques. L'énergie accumulée pendant le cycle sismique détermine la taille de la zone de rupture et la
quantité de déplacement. Ces deux paramètres sont proportionnels au moment sismique et à la magnitude
du séisme. Lors de séismes majeurs, de magnitude supérieure à 6, la zone de rupture peut atteindre une
longueur de plusieurs centaines de kilomètres et les glissements de terrain peuvent être de plusieurs mètres
et être visibles à la surface. En profondeur, la rupture peut avoir touché toute la croûte fragile.
L'énergie libérée par une faille sous forme d'ondes sismiques ne représente qu'environ 1 à 10 % de l'énergie
nécessaire à la rupture et à la déformation du matériau de la faille et au déplacement généré pendant le
processus de déplacement.
L'événement d'Agadir (1960) d'une magnitude de 5,8 avait une profondeur focale très faible d'environ 3 km,
mais comme il était essentiellement sous la ville, ses effets ont été désastreux. Un événement de magnitude
5,8 est généralement considéré comme modéré, mais la faible profondeur d'observation combinée à la très
faible construction de la ville a entraîné des dommages considérables, bien que la zone d'influence totale soit
faible. L'événement chilien de 1960, d'une magnitude de 8,4, a cependant eu une profondeur focale d'environ
65 km, et bien qu'il ait été ressenti sur une très grande surface, il n'y a eu aucun dommage extrême.
Agadir, Maroc (1960) a été détruite en 15 secondes et 12 000 personnes sur une population de 33 000 ont été
tuées.
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peuvent se déplacer dans toute matière qui résiste à la compression ou au changement de volume en
solide, liquide ou gaz. Les ondes S se déplacent à des vitesses plus lentes que les ondes P et arrivent plus
tard à un point éloigné même si elles sont toutes deux générées au même instant. Les ondes P et S
traversent la Terre par des trajets directs, réfractés ou réfléchis, selon le matériau qu'elles traversent.
Les ondes de surface ou ondes longues (ondes L). Ces ondes longues voyagent le long de la surface libre
d'un solide élastique délimité par l'air ou l'eau. Elles sont définies par le mouvement par lequel une
particule dans son trajet se déplace lorsque l'onde passe.
Les ondes de Rayleigh (R) amènent les particules à se déplacer verticalement sur une orbite elliptique, ou
à "pousser vers le haut, tirer vers le bas" dans la direction de la propagation.
Les ondes Love (Q) font vibrer les particules transversalement à la direction d'avance des ondes, sans
déplacement vertical. Les ondes de Rayleigh et Love se déplacent à des vitesses plus lentes que les ondes
P ou S, et au fur et à mesure qu'elles se déplacent elles se dispersent.
Intensité
Des échelles d'intensité ont été développées comme base de catalogage de la force d'un événement pour le
comparer avec d'autres, et la variation de l’énergie en fonction de la distance (atténuation) de l'épicentre. La
première échelle d'intensité a été développée par DeRossi et Forel en 1883. L'échelle DeRossi-Forel a été
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améliorée par Mercalli en 1902 et modifiée en 1931. En 1956, Richter a établit une corrélation entre le
mouvement du sol et les dommages causés aux structures ayant divers degrés de qualité structurale.
Le concept de magnitude a été développé en 1935 par Richter pour définir l'énergie totale des ondes
sismiques rayonnées à partir du foyer en se basant sur des données instrumentales pour les séismes de faible
profondeur dans le sud de la Californie. Il a défini la magnitude des séismes locaux comme "le logarithme à la
base 10 de l'amplitude maximale des ondes sismiques (en milliers de millimètres) enregistrée avec un
sismographe standard à une distance de 100 km de l'épicentre du séisme".
La magnitude et la période de retour des grands séismes sont liées à la vitesse moyenne des mouvements de
failles. Les failles avec une vitesse de déplacement élevée, par exemple de l'ordre de 10 mm/an, accumulent
de grandes quantités d'énergie élastique sur une courte période, ce qui signifie qu'ils ont un cycle sismique
court. Cela donne lieu à des tremblements de terre de grande magnitude (6 ou 7) et à des périodes de
récurrence relativement courtes (environ 200 ans). En revanche, les failles lentes, avec des vitesses de 0,1 à
0,01 mm/an, génèrent des séismes de même magnitude sur des périodes beaucoup plus longues, allant de 45
000 à 500 000 ans.
Le point commun entre eux c’est que la rupture de la faille se produit à intervalles réguliers, avec des
incréments constants de glissement, et que le comportement futur de la faille suivra un schéma similaire.
Cependant, la façon dont cela se produit dans l'ensemble de la faille, sur des périodes de temps, peut suivre
des modèles très différents. Dans chaque cas, la rupture et le déplacement peuvent ne pas être constants
tout au long de la faille ; différents secteurs peuvent se déplacer avec un accroissement particulier du
déplacement pour chaque séisme.
Le déplacement accumulé dans les failles actives et le déplacement cosmique peuvent interférer avec les
processus géomorphologiques et stratigraphiques qui se déroulent à la surface du sol et peuvent aussi induire
des changements postsédimentaires dans la structure et la composition des sédiments qui donnent lieu à un
enregistrement géologique qui peut servir à évaluer le potentiel sismogène d'une faille.
L’Amplification
L'intensité du site est souvent amplifiée par les conditions du sol. Une augmentation de l'accélération du sol
par rapport à l'excitation de la roche de base est appelée facteur d'amplification du sol. Les facteurs qui
influent sur l'occurrence ne sont pas bien compris, bien qu'en général, l'amplification soit fonction du type de
sol (les densités et les propriétés dynamiques sont les plus importantes), de la profondeur et de l'étendue.
Les principaux facteurs d'influence reconnus sont :
Type et épaisseur du sol
Profondeur des fondations
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Distance de la source : Les amplifications à courte distance de la source semblent être plus
influencées par l'expression topographique et la structure géologique que par les conditions locales
du sol.
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