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PHILOSOPHIE ET RATIONALITÉ – Automne 2022

Matricule de l’étudiant.e :

**Évalua4on forma4ve individuelle**

RÉDACTION D’UN PARAGRAPHE ARGUMENTÉ

Date de remise Lundi 24 octobre à midi.


Format Apportez en classe ce document imprimé sur papier.
Pondéra4on 0%
C’est un forma.f ! Vous aurez exactement le même travail à reme9re
pour 10% le 3 novembre.

CONSIGNES :

POUR JEUDI (demi-groupes) :

Lisez les deux textes en annexe et répondez aux ques4ons qui suivent chaque texte.

POUR LUNDI 24 OCTOBRE :

1. Révisez la méthodologie de rédac4on du paragraphe argumenté :


a. Visionnez la vidéo sur « L’argumentaJon » à ceLe adresse : hLps://philo-
aide.ccdmd.qc.ca/
b. Lisez le Guide de méthodologie distribué en classe (p.5-6 ; p.10)
c. Relisez le power-point « Argumenter » vu en classe, publié sur LÉA.

2. En vous appuyant sur au moins un des deux textes en annexe, rédigez un paragraphe
argumenté de 200 à 300 mots sur le sujet suivant :

Faut-il aimer la démocra3e pour s’engager poli3quement ?

BROUILLON :
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Ce tableau est pour vous aider à rédiger. Il ne sera pas évalué.


Pour vérifier que votre paragraphe comporte bien tous les éléments, vous pouvez compléter le
tableau suivant :

Thèse :
Il ne faut pas aimer la démocra4e pour s’engager poli4quement.

Argument 1 :
La démocra4e est un système dans lequel il n’y a pas d’hiérarchie poli4que.

Sous-argument 1.1 : Sous-argument 1.2 :

Cita4on (si besoin) : Cita4on (si besoin) :

Exemple (si besoin) : Exemple (si besoin) :

Argument 2 :
Nos dirigeants ont été plusieurs à dénoncer la démocra4e

Sous-argument 2.1 : Sous-argument 2.2 :

Cita4on (si besoin) : Cita4on (si besoin) :

Exemple (si besoin) : James Madison, etc Exemple (si besoin) :

Conclusion par4elle :

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RÉDACTION (200-300 mots) :

En premier lieu, je commencerai par démontrer qu’il ne faut pas nécessairement aimer la démocraJe,
dans son sens contemporain, pour s’engager en poliJque. D’abord, notre système est fondé sur des bases
anJdémocraJques. En effet, plusieurs des pères fondateurs des démocraJes modernes comme la France
ou les États-Unis d’Amérique ont publiquement et à maintes reprises rejeté le concept de démocraJe en
faveur d’un régime électoral. Comme nous le menJonne Francis Dupuis-Déri dans «DémocraJe, Histoire
poliJque d’un mot», des figures tels que le président américain James Madison ou le révoluJonnaire
français Emmanuel Sieyès se disaient ouvertement républicains et rejetaient la souveraineté du peule.
Donc, les élus ne peuvent pas aimer le concept de démocraJe s’ils conJnuent de défendre notre régime
électoral. Deuxièmement, un des concepts de base de la démocraJe est l’égalité poliJque entre tous,
c’est-à-dire que tout le monde possède une voix égale dans la prise de décisions collecJves. Or, notre
système de démocraJe indirecte et représentaJve est incompaJble avec cela, car il présuppose une
relaJon de pouvoir entre l’élu et le peuple qu’il «représente». C’est donc pour ces raisons qu’il ne faut
pas nécessairement aimer la démocraJe pour s’engager poliJquement: notre système est
intrinsèquement anJdémocraJque et son foncJonnement vient à l’encontre même des fondaJons de la
démocraJe.

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AGORAPHOBIE ET AGORAPHILIE POLITIQUES


Dupuis-Déri, Francis. Démocra3e, histoire poli3que d’un mot, Montréal, Lux - Humanités, 2013, p.32-37.

Il n'est pas simple d'uJliser le mot « démocraJe » lorsque l'on écrit son histoire, puisque son sens
descripJf et normaJf change à travers le temps, voire évoque des réalités contraires. Faut-il nommer
« démocrates » les « fondateurs » de la démocraJe moderne, représentaJve et libérale même s'ils se
disaient ouvertement anJdémocrates ? Ainsi, James Madison en Amérique du Nord et Emmanuel Sieyès
en France ont publiquement condamné la démocraJe. Ils étaient ouvertement anJdémocrates, c’est-à-
dire contre ce que l’on nomme aujourd’hui « démocraJe directe ». Ils s’idenJfiaient à la république, soit
un régime électoral. Ils avaient le même respect pour le régime électoral qu’Andrew Jackson, président
des États-Unis (1829-1837), et Léon GambeLa, homme poliJque français influent de la deuxième moiJé
du xix• siècle. Mais Jackson et GambeLa se disaient « démocrates », et ils appelaient « démocraJe » le
régime électoral que Madison et Sieyès nommaient « république ». Doit-on alors éJqueter Madison et
Sieyès comme « anJdémocrates » et Jackson et GambeLa comme « démocrates », même si tous les
quatre sont opposés à la démocraJe (directe) et sont parJsans du régime électoral ? Les termes
« démocrates » et « anJdémocrates » risquent ici d’obscurcir plutôt que d’éclairer la réflexion.
J’uJliserais donc agoraphobie poliJque plutôt que anJdémocraJsme pour faire référence à la peur de la
démocraJe directe. En psychologie, l’agoraphobie désigne une peur des foules et des vastes espaces
publics. L’agoraphobie poliJque, pour sa part, désigne la peur de l’agora, le nom de la place publique
dans les cités Grecques où les citoyens s’assemblaient pour délibérer. Bien sûr, le Jtre de citoyen était
réservé à une peJte minorité dans une cité comme Athènes, où les femmes, les esclaves et les étrangers
n’avaient pas accès à l’agora. Mais la démocraJe directe se disJnguait tout de même de la démocraJe
moderne, en cela que tous ceux qui pouvaient s’honorer de l’éJqueLe de citoyen avaient le droit d’entrer
à l’agora pour parJciper aux délibéraJons, proposer des lois et voter. Aujourd’hui, au contraire, un
citoyen qui n’est pas élu ne pourra parJciper directement aux délibéraJons. Si, en démocraJe directe, les
portes de l’agora s’ouvrent devant chaque citoyen, les portes du parlement ne s’ouvrent que pour laisser
entrer les citoyens élus. Quiconque n’est pas élu et ne travaille pas comme greffier ou ne parJcipe pas à
une visite guidée de la chambre des débats commet une infracJon s’il y pénètre.
Le concept d’agoraphobie poliJque est donc plus précis qu’anJdémocraJsme ou anJdémocrate, deux
termes qui peuvent faire référence indisJnctement à la démocraJe directe ou moderne, représentaJve
et libérale. L’agoraphobie poliJque fait exclusivement référence à la peur de la démocraJe directe. CeLe
peur a quatre fondements : 1) le « peuple », poussé par ses passions, serait déraisonnable en maJère
poliJque et ne saurait gouverner pour le bien commun; 2) conséquemment, des démagogues
prendraient inévitablement le contrôle de l’assemblée par la manipulaJon; 3) l’agora deviendrait
inévitablement un lieu où les facJons s’affrontent et la majorité impose sa tyrannie à la minorité, ce qui
signifie généralement qu’en démocraJe directe, les pauvres, presque toujours majoritaires,
opprimeraient les riches, presque toujours minoritaires; 4) enfin, la démocraJe directe peut être bien
adaptée au monde anJque et à une cité, mais elle n’est pas adaptée au monde moderne, où l’unité de
base est la naJon, trop nombreuse et dispersée pour permeLre une assemblée délibérante.
L’agoraphobie poliJque indique une aztude criJque à l’égard du peuple se gouvernant seul, souvent
associé au peuple émeuJer. Le démos - le peuple assemblé à l’agora pour délibérer - n’est que l’embryon
de la plèbe - le peuple massé en foule qui prend la rue. Pour reprendre l'expression du politologue
MarJn Breaugh, l’assemblée populaire n’est souvent que le prélude à un « moment plébéien », soit à des
turbulences, une émeute, une insurrecJon. Cet amalgame du démos et de la plèbe, ou de l’assemblée
populaire et de l’insurrecJon, est clairement exprimé à la Chambre des bourgeois de Virginie, lorsqu’un

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délégué y expliquait, vers 1700, que les membres du peJt peuple « apparJennent, pour la plupart, à la
pire engeance que l’on puisse trouver en Europe. [...] [I]l nous est à peine possible de les gouverner. S’il
fallait leur confier des armes et qu’ils ont la possibilité de tenir des assemblées, nous aurions de bonnes
raisons de craindre qu’ils ne se soulèvent contre nous ». Sous forme d’assemblées populaires ou de
mouvements de rue et d’émeutes, la démocraJe est associée par I’élite à l’anarchie, à la mulJtude, à une
« hydre » aux mille têtes que I’autorité s’efforce de couper, mais qui, toujours, repoussent dans les
milieux sordides, comme les ports où se côtoient une foule bigarrée de marins, de déserteurs, d’esclaves
affranchis ou en fuite et de prosJtuées.
L’agoraphilie poliJque, pour sa part, désigne une forte sympathie (voire de l’amour) pour le peuple
assemblé. Renversant la logique de l’agoraphobie poliJque, l’agoraphilie affirme que toute élite
gouvernante 1) est irraJonnelle, car animée par sa passion pour le pouvoir et la gloire 2) démagogique;
et 3) consJtue une facJon qui, par sa seule existence, divise la communauté entre gouvernants et
gouvernés. L’agoraphilie poliJque aime aussi rappeler que le peuple a très souvent trouvé I’occasion de
s’assembler dans des agoras formelles ou non, et cela même pendant la modernité. Aujourd’hui,
l’agoraphobie originelle et fondatrice des démocraJes modernes est camouflée par le mot
« démocraJe », qui en est venu à désigner le régime électoral libéral et a donné l’apparence que le
peuple y déJent le pouvoir souverain.

Ques4ons :

1. Selon ce texte, quels représentants poli4ques étaient ouvertement contre la démocra4e ?

2. Pourquoi n’aimaient-ils pas la démocra4e ?

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Diane Lamoureux, (2013), « Printemps érable et engagement intellectuel » dans Le trésor perdu de la
poli3que, Espace public et engagement citoyen, Montréal : Les Édi4ons Écosociété, p. 103-113.

Contexte :
Diane Lamoureux est une intellectuelle féministe québécoise, professeure au département de Science
poli.que à l’Université Laval. En 2012, elle s’est engagée, comme beaucoup d’autres intellectuel.le.s, dans
le mouvement étudiant en lu9e contre la hausse des frais de scolarité à l’université que souhaitait imposé
le gouvernement Charest. Le mouvement s’est élargi ensuite à plusieurs secteurs de la société, avec des
revendica.ons plus larges (an.-capitalisme, féminisme, écologie, démocra.e, etc.) : on l’a appelé « le
printemps érable1 ». Dans le texte qui suit, elle analyse les méthodes démocra.ques que les citoyennes et
citoyens engagés ont expérimentées pour mener leur combat poli.que.

La produc4on de nouvelles expériences poli4ques


La grève n’a pas seulement été l’occasion d’une réflexion sur l’enseignement supérieur mais également
de la producJon d’un savoir militant, d’une poliJsaJon qui s’est construite dans l’acJon et la discussion
commune. De nouveaux savoirs militants peuvent se dégager qui marqueront durablement ceux et celles
qui ont parJcipé au mouvement. Quelques traits méritent ici d’être menJonnés.
Premièrement, un mouvement de re-poliJsaJon des lieux publics pour les transformer en espaces
publics. Les manifestaJons, les universités populaires, les acJons de perturbaJon socioéconomiques ne
se sont pas déroulées derrière des portes closes, mais consJtuaient des invitaJons à la parJcipaJon de
toutes les personnes interpellées par l’enjeu. Les places publiques devenaient des lieux de
rassemblement du public et se voyaient invesJes non seulement sur le plan délibéraJf mais également
sur le plan arJsJque. Les acJons étaient ouvertes, l’informaJon sur celles-ci était disponible non
seulement dans les médias alternaJfs et les réseaux sociaux, mais a aussi « contaminé » les médias plus
tradiJonnels.
Deuxièmement, le mouvement a montré les impasses de la réducJon de la démocraJe à la démocraJe
représentaJve. D’une certaine façon, il a fait écho au cri du cœur de la populaJon argenJne au moment
de la crise de 2002, « ¡que se vayan todos! » ou au slogan des indignéEs d’Espagne « ¡democracia real, ya
! », aidé en cela par les allégaJons de corrupJon qui devenaient de plus en plus difficiles à ignorer. Lors
de la manif d’août 2012, en pleine campagne électorale, une bannière proclamait «nos rêves sont trop
grands pour vos urnes ». Même si les élecJons ont cassé le mouvement, il n’en reste pas moins, malgré la
parJcipaJon importante des jeunes au scruJn, que des expériences de démocraJe directe, délibéraJve
et parJcipaJve, ont été faites à grande échelle, non seulement chez les étudiantEs, mais aussi dans les
collecJfs affinitaires (Profs contre la hausse, Mères en colère et solidaires, Parents contre la hausse, Têtes
blanches, carré rouge, Infirmières contre la hausse, etc.) qui se sont créés à la faveur du mouvement et
dans les AssociaJons populaires et autonomes de quarJer (APAQ) qui ont fourni un terrain d’expression

1Ce terme faisait référence aux mouvements et révoluJons démocraJques qui avaient eu lieu entre 2010 et 2011
de les pays arabes (Maghreb et Moyen-orient) qu’on a appelé « printemps arabe ».

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PHILOSOPHIE ET RATIONALITÉ – Automne 2022

poliJque au mouvement des casseroles. Le mouvement a misé sur la concitoyenneté acJve pour saper
les rapports de dominaJon et la passivité sur laquelle compte le pouvoir insJtué.
Troisièmement, le mouvement a mis la délibéraJon au cœur du processus poliJque et du processus de
poliJsaJon des personnes qui y ont parJcipé. Si les personnes impliquées savaient ce qu’elles rejetaient,
elles n’avaient aucune idée de cet autre monde possible et ne croyaient pas au « sauveur suprême » ni
aux soluJons simplistes et « mur à mur ». La délibéraJon permet de respecter l’individualité et l’apport
de chacun. Elle permet également de donner chair aux valeurs des mouvements: inclusion, écoute/
respect, solidarité, égalité, liberté. CeLe prise de parole est l’exact opposé des majorités silencieuses que
font parler les gouvernants.
(…)
Cinquièmement, le mouvement s’est donné le monde comme enjeu. Il s’agissait d’établir une
responsabilité pour le monde et de dénoncer diverses injusJces. Loin d’une poliJque qui se résume à la
défense des intérêts parJcularistes (le refus de la hausse), le mouvement étudiant s’est d’emblée placé
sur le terrain de l’intérêt public. Le refus de la hausse a immédiatement été lié aux hausses de tarifs dans
d’autres secteurs et la revendicaJon de la gratuité scolaire par une frange du mouvement étudiant a
permis de meLre en évidence ceLe noJon d’intérêt public. Une des premières acJons du mouvement a
d’ailleurs été de parJciper, avec la CoaliJon opposée à la tarificaJon et à la privaJsaJon des services
publics, à l’encerclement de la Tour de la Bourse à Montréal, le 16 février 2012. Les acJons de
perturbaJon socioéconomique allaient aussi dans le même sens. Si bien que Le Devoir a pu Jtrer, au plus
fort du conflit, « La fin du néolibéralisme ? »
(…)
Et après?
Tout semble maintenant être rentré dans l’ordre. Un nouveau gouvernement a remplacé l’ancien, mais il
poursuit sur la même lancée. Le Sommet sur l’enseignement supérieur a permis de subsJtuer la hausse
infinie (l’indexaJon permanente) à la hausse brutale, tout en associant parJellement certaines
associaJons étudiantes au processus de concertaJon qu’il a enclenché. Comme le soulignait Lefort dans
un texte sur mai 1968 : « [I]l a suffi de quelques jours pour que se déchire le mythe de la raJonalité du
système présent et la légiJmité des détenteurs du pouvoir. Simple déchirure ? Peut-être… Mais le voile
reJssé, la trace de l’accroc demeurera2. » Deux de ces traces méritent d’être notées.
La première est celle d’un rejet des poliJques néolibérales qui nous gouvernent depuis une trentaine
d’années et qui ont conduit à une économicisaJon du monde, d’une part, et à la réducJon des débats
publics aux moyens plutôt qu’aux fins, d’autre part. Certes le néolibéralisme ne disparaîtra pas par
enchantement ou du jour au lendemain, mais il commence à faire l’objet d’un débat public et d’une
remise en cause du dogme du TINA (there is no alterna.ve). D’autant plus que la grève étudiante lui a
opposé certaines idées comme l’intérêt public et des valeurs d’inclusion, de solidarité, d’égalité et de
liberté qui ne peuvent s’épanouir que conjuguées. Car nos sociétés sont promptes à fabriquer de
l’exclusion. En outre, prises isolément, la solidarité peut déboucher sur un repli communautaire, la liberté
sur la dominaJon et l’égalité sur l’uniformisaJon.

2Claude Lefort, « Le désordre nouveau » dans Edgar Morin, Claude Lefort et Cornélius Castoriadis, Mai 68. La
brèche, Bruxelles, Complexe, 1988, p. 41.

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La deuxième, c’est l’aspiraJon à une autre forme de démocraJe et à une autre façon de faire de la
poliJque. Un peu partout, les systèmes de représentaJon poliJque, qui ont une origine oligarchique et
non démocraJque, sont en crise. Le Québec ne fait pas excepJon. Comme le soulignait le Manifeste de la
CLASSE, Nous sommes avenir, « leur démocraJe ne foncJonne que lorsque nous nous taisons » et il
importe d’uJliser et d’élargir les espaces démocraJques dont nous disposons pour « penser ailleurs »,
selon la belle formule de Nicole Lapierre3.

Ques4ons :
1. Quelles sont les quatre expériences poli4ques citées dans le texte qui font de la grève
étudiante de 2012 un moment d’approfondissement de la démocra4e ?

2. Quelle forme de démocra4e a été expérimentée et revendiquée par les personnes engagées
dans la grève de 2012 ?

3 Nicole Lapierre, Pensons ailleurs, Paris, Stock, 2004.

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DÉVELOPPEMENT
(grille valant pour UN paragraphe)
Note : /25 - (langue) = /25

Exigences Rencontre les exigences Rencontre minimalement les Ne rencontre pas les
Argument La thèse est une réponse exigences
La thèse n’est pas très claire exigences
La thèse est hors
a4on claire et perJnente (en mais elle répond au sujet de sujet.
lien) au problème façon perJnente. Il n’y a qu’un seul
14 philosophique principal. Il y a deux arguments (ou argument.
points : Deux arguments (ou prémisses) mais Un ou plusieurs
. Thèse /2 prémisses) qui jusJfient - Ce sont deux idées arguments ne sont pas
. ceLe thèse sont trop proches. crédible (source
Argument explicités. Problème de douteuse, faits
1 /6 Les arguments jusJfient suffisance. controversés, résistent
. bien la thèse : - On a un doute sur la à un examen logique).
Argument - Ils sont crédibles : crédibilité d’un des Il y a des erreurs
2 /6 fondés sur des deux arguments. majeures de logique :
faits, des sources - Les citaJons ne sont contradicJon entre la
fiables et la pas suffisamment thèse et les arguments
logique. Ils sont expliquées. OU contradicJon
bien explicités (les - Il manque un entre les arguments.
citaJons ou les argument (ou une Il y a des erreurs
références sont prémisse) pour majeures (contre-
Organisa4 expliquées).
Le paragraphe est bien concluren’est
Le paragraphe à la pas
thèse
très sens) de
Le paragraphe n’est
on organisé. La thèse est bien organisé. Les marqueurs pas organisé. Tout est
écrite au début du de relaJon ne permeLent pas pêlemêle. Les
6 points paragraphe. d’idenJfier avec cerJtude les arguments se
Les arguments (ou différentes parJes chevauchent. La thèse
prémisses) sont disJncts. (arguments, explicaJons et n’est pas présentée de
Les marqueurs de conclusion). Les arguments se façon explicite. Les
rela4on font les liens chevauchent un peu. marqueurs de relaJon
entre chaque idée. La conclusion répète mot ne sont pas uJlisés
La conclusion par4elle pour mot la thèse et les pour idenJfier chaque

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PHILOSOPHIE ET RATIONALITÉ – Automne 2022

Écriture L’écriture est claire. On L’écriture n’est pas très claire. On ne comprend pas
(clarté) comprend facilement la On doit relire pour l’interrogaJon de
démonstraJon de comprendre ce que l’étudiant.e. Les idées
5 points l’étudiant.e car elle est l’étudiant.e veut dire. Il y a sont lancées en
exposée de façon très quelques répéJJons. Le style « vrac » sans être
pédagogique. Il n’y a pas est souvent enlevé, organisées. Le texte
de rhétorique (lyrisme, légèrement lyrique, mais reste emploie des procédés
appel aux senJments), en général dans le registre stylisJques qui ne sont
mais une intenJon raJonnel. pas de la
honnête de raisonner démonstraJon

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