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1.

Les phases de l’articulation


Chaque son possède 3 phases de l’articulation.
Elles s’appellent:
la mise en position
l’émission du son ou la tenue
la détente
Tout d’abord, on prépare les organes; la langue, les lèvres, le palais etc pour prononcer un son.
C’est la mise en position des organes de prononciation. Faites attention: en français on prépare
nos organes d’avance et puis on prononce.
La deuxième phase c’est la tenue. Nous maintenons la même tension et la même position des
organes pendant l’émission du son. Nous ne faisons pas de mouvements supplémentaires ni
avec la langue, ni avec les lèvres. En résultat les sons français sont homogènes. Il n’y a pas de
diphtongues ni d’affriquées.
La troisième phase c’est la détente. Les organes de prononciation reviennent en position
neutre. En français la détente a lieu quand on a déjà achevé l’émission du son. C’est pourquoi
les consonnes sont très nettes et énergiques à la fin. Elles ne s’assourdissent pas.
2.Classement des voyelles françaises
La voyelle est un son qui demande la vibration des cordes vocales et un libre passage dans le
canal buccal. La langue française possède 16 voyelles.
Pour caractériser la voyelle française il y a quatre traits articulatoires:
la position du dos de la langue par rapport au palais
la position de la langue par rapport aux dents
le jeu des lèvres
le jeu du voile du palais
La position du dos de la langue détermine le degré d’ouverture de la voyelle (fermée - mi-
fermée - mi-ouverte - ouverte).
La position de la langue sur l’axe horizontal détermine le trait postérieur ou antérieur de la
voyelle. Quand la langue est massée en avant de la bouche, il s’agit d’une voyelle antérieure.
Quand la langue est retirée des alvéoles et s’articule en arrière de la bouche, il se forme une
voyelle postérieure.
Jeu des lèvres - la voyelle arrondie se prononce avec les lèvres arrondies (comme pour siffler),
la voyelle non-arrondie est prononcée avec les lèvres écartées (comme pour sourire).
La position du voile du palais détermine la nasalité de la voyelle. Pour la voyelle orale le voile du
palais est relevé (elle est émise uniquement par la bouche), pour la voyelle nasale le voile du
palais est abaissé (émise par la bouche et par le nez).
Traits fondamentaux du vocalisme français:
prédominance des voyelles antérieures
importance de la labialisation
présence des nasales
tension articulatoire constante
les voyelles françaises sont des monophtongues
3.Caractéristiques générales des voyelles françaises
Chaque langue se caractérise par ses habitudes articulatoires. Les caractéristiques articulatoires
du français se résument à trois tendances ou “modes”:
-mode tendu
-mode antérieur
-mode croissant
Le mode tendu - le français se caractérise par une exceptionnelle tension musculaire pendant la
phonation. Il y a une grande dépense d’énergie. Les muscles articulatoires sont très tendus.
En ce qui concerne les voyelles, le mode tendu veut dire que la voyelle ne change pas de
timbre. Il n’y a pas de diphtongues. Il faut aussi expliquer par la tension que les syllabes qui se
succèdent sont presque égales.
Le mode antérieur veut dire que le bout de la langue se déplace vers l’avant de la bouche. Le
mode antérieur peut aussi s’observer dans le mouvement des lèvres. Pour les voyelles
arrondies les lèvres sont très projetées en avant.
Le mode croissant - en français les voyelles se réalisent avec une énergie qui commence
doucement et s’accroît progressivement. Les voyelles prennent une place dominante dans la
syllabe. Le mode croissant empêche par exemple la diffusion de nasalité.
4.Articulation des voyelles ouvertes/fermées
Les voyelles ce sont des sons qui demandent la vibration de cordes vocales et un libre passage
dans le canal buccal. La langue française possède 16 voyelles.
Pour caractériser la voyelle française il y a quatre traits articulatoires:
la position du dos de la langue par rapport au palais
la position de la langue par rapport aux dents
le jeu des lèvres
le jeu du voile du palais
Par la position du dos de la langue par rapport au palais dur on distingue le degrés d’aperture.
Le degré d’aperture indique la position verticale de la langue par rapport au palais. Ce trait est
parfois appelé hauteur de voyelle ou ouverture de voyelle. Le français connaît quatre degrés
d’aperture: voyelles fermées, mi-fermées, mi-ouvertes, ouvertes (les voyelles mi-ouvertes et
mi-fermées sont souvent appelées ouvertes et fermées).
Les voyelles forment des oppositions d’après le degré d’aperture, il ne faut jamais confondre
jeune et jeûne, thé et taie, pomme et paume.
5.Articulation des voyelles orales/nasale
Les voyelles sont en général des sons qui se prononcent grâce à l’air qui sort des poumons et
qui ne rencontre aucun obstacle. On les appelle aussi sons continus.
La langue française possède 16 voyelles.
Pour caractériser la voyelle française il y a quatre traits articulatoires:
la position du dos de la langue par rapport au palais
la position de la langue par rapport aux dents
le jeu des lèvres
le jeu du voile du palais
Les voyelles orales ce sont les voyelles où l’air sort principalement par la bouche.
Pour les voyelles nasales l’air sort par la bouche, mais principalement par le nez.
Pour les voyelles orales le voile du palais est relevé, pour les voyelles nasales - baissé.
En français il y a quatre voyelles nasales. Mais il y a des différences régionales (les français du
Nord et de la région de Paris prétendent qu’il y a trois voyelles nasales, c’est-à-dire sans oe
nasal)
6. Articulation des voyelles antérieures/postérieures
Les voyelles ce sont des sons qui demandent la vibration de cordes vocales et un libre passage
dans le canal buccal. La langue française possède 16 voyelles.
Pour caractériser la voyelle française il y a quatre traits articulatoires:
la position du dos de la langue par rapport au palais
la position de la langue par rapport aux dents
le jeu des lèvres
le jeu du voile du palais
La position de la langue sur un axe horizontal caractérise l’antériorité - la postériorité de la
voyelle. Quand la langue est massée en avant de la bouche, il s’agit d’une voyelle antérieure.
Quand la langue est retirée des alvéoles et qu’elle s’articule en arrière de la bouche, il se forme
une voyelle postérieure.
Les voyelles forment des oppositions d’après la position horizontale de la langue, il ne faut
jamais confondre bouche et bûche, deux et dos, coeur et corps. Elle est russe - Elle est rousse.
7. Articulation des voyelles arrondies/non-arrondies
Les voyelles ce sont des sons qui demandent la vibration de cordes vocales et un libre passage
dans le canal buccal. La langue française possède 16 voyelles.
Pour caractériser la voyelle française il y a quatre traits articulatoires:
la position du dos de la langue par rapport au palais
la position de la langue par rapport aux dents
le jeu des lèvres
le jeu du voile du palais
Grâce au jeu des lèvres on distingue les voyelles arrondies et les voyelles non-arrondies. La
voyelle arrondie se prononce avec les lèvres arrondies comme pour siffler. La voyelle non-
arrondie se prononce avec les lèvres écartées comme pour sourire. Il y a des voyelles hybrides
(a postérieur, a nasal) - pour ces voyelles les lèvres sont légèrement arrondies. Grâce au jeu des
lèvres on distingue deux et dé, père et peur, avec le professeur et avec les professeurs.
8. Classification des consonnes
Les consonnes sont des sons produits par l’air qui sort de la bouche et qui rencontre un
obstacle.
Les consonnes se distinguent par quatre traits articulatoires:
-le voisement ou la participation des cordes vocales
-la nasalité ou la participation du voile du palais
-le mode d’articulation
-le lieu d’articulation
Le voisement permet de distinguer trois positions des cordes vocales: sonantes (les cordes
vocales vibrent et le ton musical prédomine), bruits sonores (les cordes vocales vibrent mais le
bruit prédomine) et bruits sourdes (l’écoulement libre de l’air sans vibration)
La position du voile du palais détermine la nasalité de la consonne: consonnes orales (le son
passe par la bouche, le voile du palais est relevé) et consonnes nasales (le voile du palais est
abaissé)
D’après le mode d’articulation on distingue les consonnes occlusives (pendant une seconde l’air
ne s’échappe pas, deux organes se touchent), constrictives (les deux organes se touchent
presque et l’air s’échappe avec le bruit de friction) et vibrante (r - il y a une vibration de la
luette)
Le lieu d’articulation : bilabiales, labiodentales, prélinguales, médiolinguales, postlinguales,
uvulaires
Ainsi, on utilise les quatre aspects pour classer et définir une consonne: p.ex p est une
consonne occlusive, bilabiale, bruit (sourde), orale
9. Caractéristiques des consonnes
La consonne est un son produit par l’air qui passe des poumons, rencontre un obstacle et le
franchit. Là on entend toujours du bruit. Donc, le bruit est toujours présent dans une consonne.
Les consonnes diffèrent par:
-la participation des cordes vocales
-la participation du voile du palais
-le mode d’articulation
-le lieu d’articulation
Le mode d’articulation distingue les consonnes occlusives, constrictives et vibrante
D’après la participation des cordes vocales - les consonnes sonantes et bruits (sourdes et
sonores)
Par l’action du voile du palais - consonnes orales et nasales
Le point d’articulation: bilabiales, labiodentales, prélinguales, médiolinguales, postlinguales,
uvulaires
Les caractéristiques articulatoires du français se résument à trois tendances ou “modes”:
-mode tendu
-mode antérieur
-mode croissant
Le mode tendu veut dire que la tension musculaire est sans cesse maintenue.C’est pourquoi en
français il n’y a pas de consonnes affriquées. Aussi, les syllabes accentuées sont deux fois plus
longues que les syllabes inaccentuées. Les syllabes inaccentuées sont égales avec l’intonation
plate.
Le mode antérieur - l’articulation française a un mode antérieur clair. La plupart des consonnes
du français moderne s’articulent dans la partie antérieure de la bouche. La français possède 17
consonnes qui se forment dans la partie antérieure de la bouche. Seules 3 consonnes se
forment dans l’arrière de la bouche.
Le mode croissant signifie que les sons se réalisent avec une énergie qui commence doucement
et s’accroît progressivement. La conséquence de ce mode est l’absence de l’assourdissement
des consonnes finales.
La détente des consonnes est énergique mais pas brusque : la consonnes finales se prononce
comme si elle commençait une nouvelle syllabe.
La syllabation française est ouverte, la consonne se rattache plutôt à la voyelle qui suit.
10.Groupe de consonnes inséparables
Il y a en français certaines consonnes qui se prononcent d’une seule émission de voix. Elles
forment des groupes de consonnes inséparables, tels que bl, pl, tr, dr etc…. c’est-à-dire une
consonne bruit+R ou L (sec-teur mais se-cret)
On observe trois positions qui influencent la prononciation:
devant une pause les sonantes R et L sont prononcées avec assourdissement (sombre, oncle)
lorsque ces groupes ne sont pas suivis d’une pause et que le mot suivant commence par une
consonne habituellement prononcée on y prononce le e caduc (une tablE beige) ; mais dans la
conversation courante on peut supprimer le R ou le L (quat(RE) femmes)
si ces groupes ne sont pas suivis d’une pause et si le mot suivant commence par une voyelle,
celle-ci s’enchaîne avec le groupe de consonnes inséparables (peu-pla-mé-ri-cain)
11.Durée des voyelles françaises
Dans une syllabe fermée et accentuée une voyelle peut devenir longue. La durée des voyelles
françaises dépend de leur position dans le groupe rythmique : les voyelles non-accentuées
seront toujours brèves.
En français il y a deux types de durée: durée rythmique et durée historique.
La durée rythmique a lieu dans une syllabe qui se termine par les consonnes r, v, z, Ʒ, vr
Les voyelles nasales, o, a, ǿ sont historiquement longues.
12. Formation des groupes rythmiques
En français l’accent n’appartient pas à un mot, mais à un groupe. Dans le groupe il y a toujours
les mots qui sont accentués et parfois il y a des mots qui ne sont pas accentués. Par exemple, Je
parle - nous avons un seul accent; le mot ‘je’ n’est pas accentué, et le mot ‘parle’ est accentué.
Les règles de la formation des groupes rythmiques:
les noms forment un seul groupe rythmique avec les mots outils qui précèdent (une fa’mille),
les adjectifs et les noms de nombre qui précèdent (un bon é’lève, deux é’lèves)
les mots composés forment un seul groupe rythmique (des grands-pa’rents)
les appellations et les titres font un seul groupe rythmique avec le nom qu’ils accompagnent
(Madame Du’pont)
le nom et l’adjectif monosyllabique qui suit forment un seul groupe rythmique (une table
‘ronde)
les verbes précédés ou suivis d’un pronom forment un seul groupe rythmique (Je ‘parle;
Suivez-’moi)
! le pronom sujet inversé est inaccentué quand il est suivi d’un monosyllabe accentué (Ecrit-il
‘bien?)
les verbes auxiliaires et semi-auxiliaires et modaux sont inaccentués (Je vais par’tir; J’ai fi’ni)
le verbe suivi d’un adverbe monosyllabique forment un groupe rythmique (ça va ‘bien)
si l’adverbe est devant un verbe, un adjectif ou un autre adverbe, ils forment un seul groupe
rythmique (il a parfaitement bien chan’té)
les pronoms démonstratifs, possessifs et indéfinis peuvent former à eux seuls un groupe
rythmique (Per’sonne ne doute ‘plus)
! les pronoms démonstratifs suivis d’une subordonnée relative ou d’un complément attributif
ainsi que les pronoms indéfinis suivis d’une syllabe accentuée forment un groupe rythmique
avec d’autres mots et sont inaccentués dans la chaîne parlée (Ceux qui s’en’volent; aucun de
‘nous)
les pronoms toniques forment un groupe rythmique (‘moi, je suis libre)
toute suite de mots qui forment une seule idée forment un seul groupe rythmique (un maître
d’hô’tel)
13. Accent. Déplacement de l’accent
L’accent c’est la mise en valeur d’une syllabe par rapport aux autres.
La voyelle qui reçoit l’accent s’appelle accentuée. Les autres voyelles sont dites inaccentuées.
En français l’accent est toujours placé sur la dernière syllabe prononcée. Quand un mot entre
dans un groupe, il perd son accent au profit du groupe. Dans le groupe il y a des mots qui
peuvent être accentués (noms, adjectifs, verbes, adverbes) et des mots qui perdent leur accent
dans la phrase (mots au sens grammatical - articles, pronoms personnels, verbes auxiliaires,
prépositions, conjonctions). Quand le mot perd son accent dans le groupe, on observe le
déplacement de l’accent. L’accent peut se déplacer à cause des facteurs syntaxiques ou
rythmiques. La syntaxe détruit l’accent si le mot caractérisant précède le mot caractérisé. Par
exemple
l’adjectif ou le nom de nombre perdent leur accent devant le nom: bel ami
les appellations et les titres ne sont pas accentués: docteur Dupont
l’adverbe perd son accent s’il précède le verbe, l’adjectif ou un autre adverbe: il a parfaitement
bien chanté
Le rythme détruit l’accent si le mot caractérisant monosyllabique suit le mot caractérisé (car le
français supporte mal deux accents de suite). Par exemple:
le nom suivi d’un adjectif monosyllabique et toujours inaccentué: une table ronde
le verbe suivi d’un adverbe monosyllabique est inaccentué: ça va bien.
le verbe suivi d’un pronom: sort-il?
le pronom sujet inversé est inaccentué quand il est suivi d’un monosyllabe accentué: écrit-il
bien?
14. Formation de syntagmes
Un syntagme est une unité accentuelle qui possède un accent relativement fort. Le syntagme
peut être divisible ou indivisible, mais son accentuation est toujours plus marquée que
l’accentuation d’un groupe rythmique.
Formation de syntagmes:
dans une phrase simple, le sujet exprimé par un substantif ou un pronom et le prédicat qui suit
forment un seul syntagme (Le garçon apporte une soupe)
le sujet et le prédicat accompagnés de compléments forment chacun un syntagme à part (Un
monsieur bien habillé //entre dans un restaurant)
un complément circonstanciel placé en tête de phrase forme un syntagme à part (A Paris // il y
a beaucoup de curiosités)
les propositions d’une phrase complexe forment chacun un syntagme (Le garçon // que je
connais // est beau // mais bête)
les termes multiples de la proposition forment chacun un syntagme (Il faut de la farine // des
oeufs // du lait // un peu de beurre // et un peu de sel)
les parties segmentées, mises en apostrophe ou intercalées forment un syntagme à part
(Pardon // madame)
15. Coupe syllabique en français
La syllabe est un ensemble de consonnes et d’une voyelle dont le noyau c’est la voyelle. On
distingue la syllabe ouverte qui se termine par une voyelle prononcée, et la syllabe fermée qui
se termine par une ou plusieurs consonnes prononcées.
Chaque mot a autant de syllabes que de voyelles prononcées.
une consonne entre deux voyelles se rattache à la voyelle qui suit
Les difficultés surviennent lors de l’accumulation des consonnes dans le mot.
il faut séparer deux consonnes si ce sont deux sonantes (som-no-ler), si ce sont deux bruits (res-
pec-ter), si le groupe est formé par une sonante (1ière consonne) et une consonne-bruit (2ième
consonne) (par-tir)
si le groupe de deux consonnes est formé par une consonne-bruit suivie de la sonante R ou L,
on ne les sépare jamais. Ce groupe s’appelle un groupe de consonnes inséparables (pa-trie, An-
gle-terre).
un groupe de deux consonnes dont la deuxième est une semi-consonne constitue une seule
syllabe avec la voyelle qui suit (‘mémoire’ me-mwar)
dans un groupe de trois consonnes avec S au milieu, a coupe syllabique se fait après S (pres-
crip-tion)
s’il y a plus de trois consonnes, on les répartit d’après les règles ci-dessus (abs-trac-tion)
16. Enchaînement vocalique et consonantique
On appelle enchaînement la manière de lier deux mots dans la phrase.
Il y a deux types d’enchaînement - vocalique et consonantique.
L’enchaînement consonantique: quand un mot se termine par une consonne prononcée et le
deuxième mot commence par une voyelle, la consonne finale du premier mot se prononce au
début du deuxième mot (une amie - y-na-mi)
L’enchaînement vocalique: quand un mot se termine par une voyelle prononcée et le mot
suivant commence par une voyelle, il n’y a pas d’arrêt de la voix entre deux voyelles, les deux
voyelles sont enchaînées (j’ai eu un billet). La rencontre des voyelles peut se produire à
l’intérieur des mots (aération) ou au contact des mots (va à la gare, la hache).
L’enchaînement se fait dans un groupe de mots qui représentent une même idée. Là où il y a
des pauses, il n’y a pas d’enchaînement.
17. Liaison
Lorsqu’un mot se termine par une consonne habituellement non prononcée et que le mot
suivant commence par une voyelle, quelquefois la consonne finale du premier mot se prononce
au commencement du mot suivant. La liaison est un vestige du français ancien. A cette époque
toutes les consonnes finales étaient prononcées. C’est aussi un trait particulier du français
aujourd’hui. Les consonnes fréquentes de la liaison sont z, t, n.
On distingue la liaison obligatoire, interdite et facultative.
La liaison est obligatoire à l’intérieur du groupe rythmique
dans les cas suivants:
déterminant + nom (les élèves)
nom de nombre + nom (trois élèves)
adjectif + nom (bon élève, mes élèves, certaines élèves)
préposition monosyllabique + mot suivant (chez elle)
adverbe monosyllabique + mot suivant (très attentif)
pronom personnel + verbe (ils arrivent)
Quand/Comment est-ce que... ; quand il pleut (phrase énonciative) + Comment allez-vous ?
(seule phrase interrogative)
dans les expressions figées (de temps en temps, avant-hier, Etats-Unis)
Lorsque la liaison se fait après la voyelle nasale, habituellement la nasalité est maintenue (un
ami, on avance, rien à dire etc), mais parfois la liaison entraîne la dénasalisation de la voyelle :
moyen âge, certain acteur, bon anniversaire, un vain effort, en plein air, divin enfant. La
dénasalisation de mon, ton etc est possible.
18. Liaison interdite
Lorsqu’un mot se termine par une consonne habituellement non prononcée et que le mot
suivant commence par une voyelle, quelquefois la consonne finale du premier mot se prononce
au commencement du mot suivant.
On distingue la liaison obligatoire, interdite et facultative.
La liaison est interdite
devant h aspiré (le héros)
après et (des gens et des animaux)
entre le sujet et le prédicat (Le chat est curieux)
entre le nom et l’adjectif au singulier (un chat apathique)
après les prépositions vers, hors
après un pronom-sujet inversé (ont-ils écouté)
après quand, comment, combien dans une phrase interrogative
après les mots qui se terminent par rd, rs, rt (vert arbre)
dans les mots composés (des fers à repasser)
dans les locutions figées: nez à nez, riz au lait, corps à corps etc)
devant un, huit, onze
19. Prononciation et omission du e instable
Le e instable est un des sons les plus complexes du système phonétique français.
Les caractéristiques du e instable: voyelle orale, labiale, mi-ouverte, antérieure
Le e caduc n’est jamais prononcé
devant et après une voyelle
à la fin du groupe rythmique
La chute du e caduc est possible
à l’intérieur d’un mot s’il y a une consonne qui précède et deux consonnes suivent
à la rencontre de deux mots s’il y a une consonne qui précède et une ou deux consonnes qui
suivent
Succession de plusieurs syllabes contenant le e instable - si le premier e est prononcé, le
deuxième ne l’est pas, le troisième est prononcé, le quatrième ne l’est pas
Le e instable est prononcé
au début d’une phrase (Que faites-vous?)
devant le h aspiré
en position accentuée
dans un groupe de 3 consonnes dont deux précèdent
devant lj, nj, rj
Le e caduc est prononcé dans les mots composés si la deuxième partie est monosyllabique
(porte-clé, mais porte-monnaie)
20. Types de phrases et de mélodies
Tout d’abord, qu’est-ce qu’une phrase? Une phrase c’est un ensemble de mots organisés qui
ont un sens.
Les différents types de phrases permettent de donner un caractère à la phrase et une
intonation quand on lit ou écoute.
On distingue 4 types de phrases: déclarative, interrogative, impérative, exclamative.
La phrase déclarative
permet de donner une information
déclare
raconte
explique quelque chose
Une phrase déclarative formée d’un seul groupe rythmique se caractérise par une descente de
la voix sur la dernière syllabe. Le ton descend du deuxième au premier niveau. Cet intonème
s’appelle finalité. Une phrase déclarative formée de plusieurs groupes rythmiques se
caractérise par une montée de la voix sur le premier groupe suivie d’une descente sur le
dernier. Ainsi, nous avons deux parties qui s’appellent continuation et finalité. La continuation
monte du deuxième au troisième ou quatrième niveau. On peut trouver dans la phrase
plusieurs continuations mineures et une continuation majeure et une seule finalité.
La phrase interrogative - avec elle on pose une question. A l’oral on distingue une intonation
particulière. La mélodie de la question est montante du deuxième au quatrième niveau (Tu y
vas demain?). Et pour l’interrogation la mélodie est descendante du quatrième au premier
niveau (Quand pars-tu?)
La phrase injonctive ou impérative - elle sert à
donner un ordre
un conseil
une interdiction etc
La phrase impérative a une mélodie descendante. La mélodie descend du quatrième au premier
niveau. Cet intonème s’appelle commandement.
La phrase exclamative sert à exprimer un sentiment vif comme la colère, l’admiration, la peur,
la joie, pour s’étonner, pour insister etc. L’exclamation a une mélodie descendante du
quatrième au premier niveau
21. Phrase déclarative
Une phrase déclarative est une phrase qui sert à dire simplement quelque chose. Elle est
utilisée pour raconter un événement, exprimer une idée ou donner une information. elle peut
être affirmative (si elle dit Oui) et négative (si elle dit Non). Elle finit par un point ou parfois par
un point de suspension (...).
Chaque phrase est composée de groupes rythmiques. Un groupe rythmique est un groupe de
mots liés ensemble assez étroitement par la syntaxe et par la sémantique. Dans une phrase
déclarative le ton de la voix est bas au début de chaque groupe rythmique et monte petit à
petit jusqu’à la fin et ensuite descend pour commencer un groupe rythmique qui suit. A la fin
de la phrase il y a une descente finale sur la dernière syllabe (pour indiquer que la phrase est
terminée).
Dans une phrase déclarative à un syntagme la mélodie descend ‘en escalier’ de syllabe en
syllabe.
‘Un chat noir’ : l’intonème - la finalité (c’est-à-dire la descente du deuxième au premier niveau),
la courbe est convexe
‘Ce chat est noir’: la phrase a aussi un syntagme, mais se compose d’un sujet et d’un prédicat.
Le sujet est très important, donc nous avons deux intonèmes - la continuation mineure (le ton
monte) et la finalité (le ton descend). Les deux intonèmes ont une courbe convexe.
Si la phrase contient plusieurs syntagmes, nous pouvons souligner les mots importants par le
ton. Alors dans notre phrase apparaît la continuation majeure. Sa courbe est convexe, le ton
monte du deuxième au quatrième niveau.
22. Phrase interrogative
La phrase interrogative sert à poser une question (elle se termine par un point d’interrogation):
Viens-tu?
La phrase interrogative peut être construite de plusieurs manières:
mettre l’intonation pour indiquer la question (Vous m’accompagnez?)
L’intonème de question a une courbe concave. Le ton monte du deuxième au quatrième
niveau.
mettre le verbe en premier (inversion) (Avez-vous la clé?)
Il y a plusieurs possibilités de prononcer une phrase interrogative avec l’inversion, mais il est
toujours correct de mettre le sommet de hauteur à la fin de l’inversion, ensuite il faut
descendre ‘en escalier’ et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la phrase
interrogative. C’est l’intonème de l’interrogation, il a une courbe concave et descend du
quatrième au premier niveau.
mettre est-ce que en début de phrase (Est-ce que vous m’accompagnez? Est-ce que vous avez
la clé?)
Il y a plusieurs façons de dire une phrase interrogative avec Est-ce que/Qu’est-ce que. Mais il
est toujours correct de mettre le sommet de hauteur sur le ‘que’ finale de ces expressions.
Ensuite il faut descendre ‘en escalier’ et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la
phrase interrogative. C’est toujours l’intonème de l’interrogation qui est possible.
mettre le mot interrogatif au début de la phrase (Quand arrivez-vous?)
Il y a plusieurs façons de prononcer une phrase interrogative avec un adverbe interrogatif. Mais
il est toujours correct de mettre le sommet de hauteur sur la fin de l’adverbe interrogatif.
Ensuite il faut descendre ‘en escalier’ et remonter très légèrement sur la dernière syllabe de la
phrase interrogative. C’est toujours l’intonème de l’interrogation.
23. Phrase impérative
La phrase impérative est utilisée pour donner un ordre, un conseil ou interdire quelque chose.
Elle finit par un point simple ou un point d’exclamation.La phrase impérative est construite
autour d’un verbe conjugué à l’impératif (Ecoute le professeur! Ecoutons le professeur! Ecoutez
le professeur!)
Les phrases impératives se forment de groupes rythmiques. Contrairement aux phrases
déclaratives qui commencent avec un ton bas et montent, les phrases impératives commencent
avec ton haut qui baisse subitement. Chaque note musicale va descendre rapidement dans le
groupe rythmique. Pour le groupe qui suit le ton va remonter un tout petit peu pour
redescendre. La phrase impérative correspond à l’intonème de commandement. Sa courbe est
rectiligne, le ton descend du quatrième au premier niveau.
24. Phrase exclamative
La phrase exclamative sert à exprimer des sentiments, des émotions (joie, surprise, admiration,
tristesse, regret). Cette phrase se termine par un point d’exclamation.
On peut construire une phrase exclamative avec des adverbes exclamatifs : que, comme… (Que
vous êtes joli!) ou des déterminants exclamatifs : quelle… (Quelle jolie fleur!)
Un seul mot peut être une phrase exclamative: Hourra! Bravo!
On peut aussi rendre une phrase exclamative par l’intonation. (Tu as de grandes dents!)
L’intonème d’exclamation a une courbe convexe qui commence très haut au quatrième niveau
et descend très bas au premier niveau. En général une telle phrase commence par un mot
exclamatif. Parfois la phrase exclamative peut commencer sur un ton normal et monter assez
haut, le plus souvent ces phrases ne commencent pas par un mot exclamatif.

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