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Cas Hypothétique

Le 13 décembre 1998, Mactar Diouf, journaliste d’investigation est victime d’un


assassinat au sud du Nomansland, un Etat Indépendant d’Afrique de l’Ouest. Ce n’est
qu’à la suite de nombreux appels à manifester contre l’inertie des pouvoirs publics dans
ladite affaire, qu’une commission d’enquête indépendante fut mise en place, chargée de
faire la « lumière » sur les conditions de l’assassinat du journaliste.

Le rapport de la commission révèle notamment que la mort de Mactar Diouf est liée à une
enquête qu’il menait sur de nombreux scandales politiques, économiques et sociaux au
Nomansland. Ses investigations concernaient notamment le décès de David Sall, le
chauffeur de Cheikh Sarr, frère du Président du Nomansland et Conseiller à la Présidence
de la République.

A la suite du rapport rendu en mai 1999, une décision extra- ordinaire du conseil des
ministres instruit la transmission sans délai à la Justice du rapport de la Commission. Le
21 mai 1999, le procureur de la République ouvre une information contre X pour
assassinat. Cheikh Sarr, principal suspect est auditionné puis inculpé par le juge
d’instruction pour meurtre et recel de cadavre en janvier 2001. Il sera par la suite remis
en liberté, après dessaisissement du juge d’instruction en février 2001 et désignation d’un
nouveau juge d’instruction qui, par ailleurs procédera à l’inculpation d’un autre suspect.

Celui-ci ayant été donné pour malade, l’instruction fut gelée pendant plus de cinq ans.
Une ordonnance de non-lieu sera finalement prise en juillet 2006 par le juge du TGI en
faveur de l’inculpé après qu’un témoin se soit rétracté.

Les ayants droits de Mactar Diouf font alors appel de la décision de non-lieu devant la
Chambre d’accusation de la Cour d’Appel qui rejette l’appel et confirme le non-lieu.

Le 11 décembre 2011, les ayants droits de Mactar Diouf saisissent la cour Africaine des
droits de l’homme et des peuples aux fins de juger que l’Etat du Nomansland à :

1) Violer le droit à la vie de Mr Mactar Diouf

2) Violer le droit à ce que sa cause soit entendue par un juge compétent, indépendant
et impartial

3) Violer le droit à un recours en cas de violations des droits


L’audience devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples est prévue
pour le samedi 22 janvier 2022.

Préparez les plaidoiries pour le compte des ayants droit de Mactar Diouf (Requérant)
ou de l’Etat du Nomansland, en articulant votre argumentation sur les points suivants :

1- Les questions de procédures (compétence et recevabilité) liées à l’affaire

2- Les questions de fond et les réparations appropriées

NB : l’Etat du Nomansland est parti à la Charte africaine des droits de l’Homme et des
peuples, au protocole portant création de la Cour Africaine des droits de l’homme et des
peuples et a même fait la Déclaration facultative de compétence de la cour pour les
requêtes émanant des particuliers le 28 juillet 2008. Il est en outre parti aux deux Pactes
internationaux.

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