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MINES
ET LES
EXPLOSIFS
Al i
Vllme Gongttès
. intettnationa\ .de Chimie appliquée
ù , Londres e n 1909
AYF.C
\
Quelques résultats récents des expériences de Frameries
PA R
V. \ VATTEYN E
Inspecteur général des mines , i1 Bruxelles
1nspecteur général du Sen•ice d es Accidents miniers et du Gr isou
ET
S. STASSARrr
I ngénieur en chef, Directeur des m ines , à Mons
Directeur du Siège d'expér iences de Frameries
Professeur à !'Ecole des Mi nes et Faculté polytechniq ue du Hainaut.
I NTROD UCTION
I
LES )UNES ET LES EXPLOSIFS 1223
t 222 ANNALES DES ;\ll~ES DE 13ELGIQUË
. par M. BARTfIELEMY (France), et l'analyse du grisou, par
Dans la section IIlA, consacrée aux mines et à la métal- M. HAUSER (Espagne).
lurgie, on s'est occupé presque exclusiYement de questions Enfin nous exposerons l' état de la question de l'unifi-
métallurgiques . catio n des méthodes d'épreuves sur la stabilité des explo-
Cependant quelques communications intéressaient les sifs en faisant connaitre les travaux de la Commission
mines. Certaines d'entre elles, notamment celles ayant trait inl~rnatio nale chargée d'étudier ce point, et les dei·niers
aux dangers de l'emploi des explosifs dans les mines, ont travaux effectués, dans cet orclre d'idées, en Allemagne,
été présentées devant les deux sections réunies. peu avant l'ouverture du Congrès, et qui ont été exposés
Plusieurs revues techniques étrangères ont publi é des devant celui-ci par M:M. \'V1LL, LENZE el KAST.
co mptes-rendus sommaires du Congrès. D'autres ont donné 1 Malgré tout l'intérèt que présentent ~on nombre d' a~tres
•
isolémen t quelques uns des travaux y présentés. communications, nous avons cru devon', pour le~ raisons
Dans le présent compte-rendu, tant pour ne pas en exposées plus haut, nous abstenir de les reproclull"e ou de
exagérer l'é tendue que pour lé restreindre a ce qui est plus les analyser.
spécialement du ressort des Annales des Mines de Bel- Nous nous contenterons de donner la nomenclature de
gique, nous nous limi teron s à certaines catégories de celles développées devant la section des explosifs et devant
trarnux; mai s nous chercheron s, d'autre part, à donn er les section s IIIA et JIIB réunies, renvoyant les pers?nnes
ceux-ci d'une façon assez développée, sin on in extenso, qu' elles intéresse nt au rapport complet qui sera pnbhé sur
pour que les lecteurs puissent trouver, clans les pages qui les travaux du Congrès :
vont suivre, toutes indications uti les sur ce qui a été exposé 1. Cap. DESBOROU Gll (Angleterre). Les règlements anglais
au Congrès dans le domain e que nous nous somm es assigné. sur les explosifs et leur application.
Les suj ets que nous développerons ici, laissant complète- 2 . Dr O. PoPPENBER« (Allemagne) . La décomposition
ment de cô1é la métallurgie, so nt : tout d'abord, celu i des des explosifs et leur température de détonation. {C.etle
expéri ences faites et à faire su r divers points intéressant communica tion apporte des éléments nouveaux:\ la qnest 1 ~n,
la sécuri té des mines so us le rapport des explosions, si intéressan te au point de vue de la sû reté des explosifs,
no tam ment pour reconnaitre le degré de sù reté des explo- de leurs modes différents de décomposition so us diverses
:Sifs vis-a-vis du grisou et des pou ssières charbonneuses. influences, telles la densité de chargement, les dimensions
Ce suj et a été traité par MM. MEKTE, vVILL et BEYLING des trous de min es, etc.)
~A llemagn e), 'l'AFPA NET. (France) et par nous mêmes. 3. A. Com:Y (Etat-Unis). Etude sur la vitesse de déto-
En second lieu, nous nous occuperons de la question des nation des explosifs.
poussières, qui a été traitée par :MM. GALLOWAY (Angle- 4. A. SAPOJ:\IKOFF (R ussie). La th éorie de la nitration de
terre), FoRSTMANN (Allemagne) et Pa. BmosoN (Angleterre). la cellulose.
Viendront ensui te deux notes, s'occupant de qu estions 5 . G. MAc~oNALD (Angleterre) . Analyse d'un échan-
intéressant encore les mines mais ne rentrant pas clans les tillon de co ton-poudre fabriqué à Faven;ham en 184.ï.
catégories qui précèdent, à savoi r l'amorçage des mines,
l
1224 ANNALES DES i\llXES DE BELGIQUE
1228 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE LES 1\!INES ET LES E XPLOSIFS 1229
gueur de 9 mètres. On y mine exclusivement en présence grisou, soi t de poussières. Lè proj et d' une galerie de plus
d'un mélange d'air et de 15 % de gaz d'éclairage. Les grandes dimension s est a l'étud e. .
charges co rrespondent en énergie à 76 gramm es de dyna- Cette revue so mm aire fait voir, dit i\J. Mente, que cha-
mite n° 1. Depuis 1903, la puissance est déterminée par que pays mini er important a lenn à avoi r un e ou plusieurs
le pendule balistique. Dix coups à la charge préinùiquée, galeries pour y procéder a tles recherches expérimental es
avec bourrage sur Om30, et dix autres coups avec une et que ces in stallations et les procédés qui y sont mis en
charge et un bou rrage réd uits à 75 % des valeurs usage se perfection nent progressivement. On a cherché ·à
précédentes, ne doivent pas enflammer le mélange gazeux, s'y rapp roche1· des co nditions de la pratiq ue minière, on y
ni explosionner incomplètement. a déte1:rnin é le mélanges de plu s facile inf:lammabilité el.
Dans ces derniers temps, on a installé à Altofts une on a assuré leur l1omogénéité. I~ nfi n, on a comm encé
galerie de proportions considérables : diamètre 2m30, l'étude de l' intlu cnce de la d e n ~ ité rie chargement.
longueur 2 13m50. On pe ut y créer un co uran t d'air. Celle On est arri Yé nin si à co nstnlcr de. divergences très
galerie parait destinée sur to ut, si pas exclusivement, aux importantes entre les tliffércnls g roupes d'explosifs:
recherches dans des atmosph èrns poussièreuses. D'autre part, les rn ocl ifi catio 11s apportées cl ans les modes
En Autriche-Hongrie, deux galeri es -d'essais existent l'une d'essais de cla ·sc ment , n'ont pas été san s ·c réer des diffi -
à Mah rish-Ost.rau, l'autre a Segen Go lles . On y min e dans . cul tés aux fab ricants d'explosifs, d'autant plus que ces
les atmosp hères grisouteuses ou poussièreuses. La charge , fabrica nts n'ont pas à leur di position le grisou.qu' uti li sent
au lieu d'être disposée dans un mortier, ainsi qu' il e t pro- la plu part des galeries d'essai, el que, j usqu'à présent, on
cédé clans les autres installati ons simil aires, cxplosionnc ne connait pa s de gm; artificiel qui soit co mparable au
ici en atm osphère libre. gri sou et puisse èlrn employé en so n J\en et place.
Tout récemment, à Rossitz, près de Brun n, on a utilisé Dans ces cond itinn s,î ' industric des explosifs ne peul se
une vi eille galerie, hors d' usage, de 300 mètres de docum enter, soit ayant, soit pend an t la fabri cation, sur la
longueur (1). va leur de ses produits.
En Allemagne, on compte cinq galeri es reconnues offi- ~ l. Mente rn ppelle que, an Co ngTü de Berlin , on avait
ciellement ; celle de Gclscnkirchen-Scllalke est la plus déjà in sisté sui· l' uti li té qu'il y aurait d'adopter des condi-
coi111 ue . tions expéri men talcs un iformes et de dégage r l'i ntl uence spé-
Elle a un e section elli ptique de 2 mètres carrés cl un e ciale de chacun des fac teurs intervenant dans les ex plosions.
long ueur de 35 mètres. [l semble néanmoins que, dan les perfectionn ements
On y mine sans bo unagc; depui s 1008, l 'a tmo ~ p lt è re de apportés depuis Ion; aux méthode· tl'essais, ou .ait cli erché
la cbamhre d'explosion est consti.tuéc exclu sivement so it de à se limiter aux contli tions d'e nsemble propres a assurer la
sécurit é des mines plutôt que de procéder à des recherches
(1) Nous donnons dans l'annexe ! la tradu.:tion du rapport, qui vient de p;iniî- systématiques sur les p r~pr_i é tés des. ex ~losifs .
tre, sur les premiers essais effectués dans celle ga lerie, dans les li vrai sons d u En Prusse, une Co mm1ss10n a été rnstllu ée dans le but de
28 aoüt et du .J septembre 1909 de l' Oesle1Teischische Zeitsclll'lfl fur Berg - zmd
· Hütlemvesen. · déterminer les conditions d'essais pou va nt ètre e[eclu~s
1230 ANNALES DES MI~ES DE BEL3 IQl'E tES MINES ET LES EXPLOSIFS 123·1
dans les stations des Sociétés d'explosifs et qui seraient Il est à croire qu'ainsi qu'il en a été pour la question du
comparables. aux essais des galeri es officielles. transport, les explosifs pourront être répa rtis en quelqu es
Le problème a résoudre est étendu et difficile. groupes, représentés chacun par un explosif type.
Aussi pent on prévoir la solution qui interviendra : on Les propriélés des explosifs, bien qu'ayant été étudiées
conservera les procédés somm aires actuellement en usage, par de nombreux savants, ne sont connues qu'imparfaite-
ainsi que les installations ex ista ntes; on cherchera surtout ment; l'influence de la. température, celle de l'humidité, de
à rendre comparables les travaux effectués clans les galeries la densité de l'air, de l'act.ion catalytique des poussières ont
officielles et ceux exécutés dans les galeries des Sociétés été notamm ent peu étudiées. Aussi, M. Mente estime-t-il
cl' explosifs. que le moment n'est pas encore venu de nommer une
Il y aura lieu d'établir les relations entre le grisou et le Commissio n chargée d'unifi er les méthodes d'essais de la
gaz artificiel qui, clans les installations privées, remplacera sûreté des explosifs dans les atmosphères grisouteuses ou
celui-ci, de fixer les conditions des essais relativement à la .. poussière uses .
répartition de la charge, a la préparation des cartouches, à Il demande aux Membres du Congrès qui s'intéressent à
la température, au degré d' humidité du milieu, etc. la question des explosifs de tenir compte, dans leurs essais
Cette première diffi culté surmontée, il restera a étudier individuels, des notions déja connues et publiées, et d'accu-
les différents facteurs intervenant dan s l'explosion. C'est la muler les matériaux de façon qu'au prochain Congrès la
un problème inte rnational. Toutes les nations civilisées ont question puisse ètre considérée com me suffisamment murie
le devoir d'empêcher les catastrop hes minières, qui, depuis et que la Commission intem ationnale, dont il a été parlé
longtemps déjà, sont considérées comme des catastrophes précédemment, puisse ètre nommée.
in ternationales. La question à réso nclre est grande, grande par son éten-
Le côté économique de la questi.on ne peul pas, non plus, due, grande par les difficultés à surmon ter, mais grande
être méconnu. Il est désirable que les essais de contrôle de aussi par so n bnt. M. Mente conclut en disant qu e si toutes
la süreté des explosifs soient tellement probants, tout en les énergies actives qui s'occupent de ces recherches tra-
étant d'exécution facile, qu'ils soient adop tés da ns les divers vai llent en concordan ce, il n'est pas douteux qu' on n'arrive
pays miniers. au but.
Déjà, au ci nquième Co ngrès, a Berli n, certaines règles
OBSERVATION S DE M. Heise .
concernant la sûreté du transport des explosifs par che-
min de fer ont été adoptées. Celle question a été étudiée M. H!i:ISE répond en quelques mots a la communi cation
depuis et nous en avon s entendu parler au présent Co ngrès, précédente à l'effet, dit-il, de dissiper tout malen tendu
ajoute NI. Mente, faisant allusion aux travaux de MM. Will concern ant le role de la Commission dont vient de parler
et tentz que nous analyserons ultérieurement. M. Mente. Il constate que le programme des travaux de
M. Mente émet l'espoir que ces méthodes, avec les modi- cette Commission n'est pas encore arrêté et que les déci-
fications qui seraient reconnues utÜes, seront adoptées pour sions qui interviendraient ponnaient ne pas être adoptées
le transport international des explosifs par terre et par mer. pa r les Directions des galeries minières et plus spéciale-
l
1232 A~~ALES ORS ~11:\ES DE llELGIQt:E LES l\IINES ET LES EXPLOSIFS 1233
ment par celles relèvan t d'Associations cha rbonni ères. pas donné lie u à des intiammation s dans la pratique mi-
Celles-ci tiendront compte et des nécessités de l'industrie . nière ne peul suffire a donn er toute satisfaction; il co n-
minière et du côté scientifique dP, la question. vient de déterminer l'influence des différents facteu rs
M. Heise termine en disant que l' influence des facteurs entrant en j eu dans les explosions, de faire progresser les
quï interviennent da ns l'in fla mmatio n du g risou et des notio ns acquises et d'unir, po ur la solution de ce problème,
poussières est encore beaucoup trop peu connue pour qu'on a
les efforts de la science cenx de l'industrie.
puisse s·onger à unifier les méthodes d'es.s ais. Comme contributi on à cetle étude, M. vVill donne au
Congrès la présente co mmunication sur ses premières
NoTr~ DE M. Will.
recherch es .
M. WILL signale tout. d'abord les criti ques qui peuvent Il a considéré que ce s~rait déjà un progrès dans la voie
être émises relativement au mode d'essai des explosifs , indiquée précédem men L, si on pouvait obtenir des résullats
suivi dans les grandes galeries, à savo ir : le coùt élevé de 1' comparables à ceux des galeri es officielles au moyen d' un
l'installation et des expériences, la reproductio n impar- outillage sim ple, maniable, bon marché, ne nécessitant
faite des conditions de la mine, ce qui peut laisser des pas de source de grisou.
doutes sur les résultats obtenus, enfin l'impossibilité, pour Partant de cette idée, il a co n st1:ui~ une petite galerie
l'industrie privée, dans la majorité des cas, de se g uider d' essai à la station centrale de Neubabelsberg pour les
par des expériences en co urs de fabrication ou de contrôler recherches scientifiques et techniques. Cette galerie (fig. 1.
les essais officiels, impossibilité résultant de ce qu'elle n'a ·et 2) consiste en un tube de 3 mètres de longueur , ayan t
pas à sa disposition le g risou, co nsicléré comme le gaz une section elliptique de om60 de hauteur et de om45 de
indispensable pour effectuer les dits essais. largeu r; la long ueur de la chambre ~·~xplosion est de
Le cas s'est présenté aussi que, pa r sui te de la pénurie 1 mètr e. La galerie se trouve dans ·un bat1ment fermé, de
de la venue griso uteuse , les galeries officielles n'ont pt'l façon à mai ntenir cons tants la température et le degré
donner sui te a ux demandes d'essais . hygrométrique, et aussi à éli miner l'influence cl~ vent.
M. \Vill reconnait que la réalisation de la sécurité dans La plupart des explosifs es~ayés par 1~. Will ne sont
les mines est le bu t qui s'impose , avant tout autre, a ux ?
pas employés e n Belgiq ue . . est pourquoi nous croyons
galeries officielles ; mais les essais de classement, tels qu'ils utile de d onner leur compos1tion .
y sont pratiqués , ne son t pas à l'abri de tout reproche.
La chct1·ge-lùnite varie notablement avec la g randeur de
.. Chromam11wnit (1908) .
la sec tion de la chambr·e d'explosion et avec d'autres fac-
Nitrate am monique. 63.25
teurs dont l'inf1uence a été relatirement peu étud iée .
Id. potassique . · · · 17.50
Ceci explique les discordances co nstatées en tre les di- 9.50
verses station s d'essais et la diversité des résultats sig nalés Alun ammoni acal de chrome.
9.25
par M. BEYLIN G. Collodion
0.50
. Le f~it que les charges limites ain si détermin ées n'ont Vaseline .
•
Chromammonit renforcee .
Nitrate ammoni que 70.00
Id. potassique . i 0.00
Trinitrotoluol 12.50
Alun ammoniacal de chrom e. î.00
Vaseline . O.GO
A sl»aht .
Nitrate. ainm oniqu e '1.50
Chal'bon de bo is 1. 00
'l'rini Lr.otoluol 4.00
Huile de paraffine . 2.50
Farine de bois 1. 00
Ni tro"'l
0 "
vcéri ne .1.00
. lVetterastralit.
Nitrate ammonïque 74.50
C:hlornre sodi.que 10.00
Huile de paraffine . 2.50
Chal'bon de bois 1.00
Trinitrololuol 7.00 ~
A mmoncarbonil.
Nitrate ammo ni que 82.00
Id. potassique . 10.00
Fari ne 4.00
~ i lroglyc6 ri n e gélatinisée -1.00
Donarite.
Nitrate ammo nique 80.00
Trinitroto luol 12.00
Ni troglycéri ne 3.80
Coton collodion. 0.20
Fari1Je 4.00
Les charges ont va rié de 5 à 100 gram mes ; le détona-
teur employ6 exclusivement 6ta il le n° 8 (2 gr.)
Avant de donner les r6sultals, M. · \ Vill rappelle qu'à
\.Voolwich on a trouvé que la charge limite d'un explosif
déterminé était inférieure à 50 gr. , égale à 350 gr. ou à
500 gr., suivant que la section de la galerie était de
01112·1.56, 11112 (i5, 1rn291.
Le tablean I donne les dimensions pi·i ncipales ùe l'instal-
lation de Ne ubabelsbcrg el cle la galerie de Gelsenkirchen ;
le tableau II don ne les rés ultats comparatifo obtenus clans
ces deux stations.
Tableau I
Gelsenkirchen Neubabelsberg
Section.
)111295 om2212
.'
1238 ANNALES DES Ml~ES DE BELG IQUE T.ES !lllNES ET Ll!:S l!:XPLOSIFS 1239
T a bl eau II
Le conférencier fait en plus remarquer que la faible
V. C J1n.rp;es-li111it.cR capacité de la chambre des petites galeries facilite singu-
.,"'"'
V. li èrement la so lution de l'alimentation en gaz explosif, soit
.,"' à Gelsenkirchen 1 il Neu babelsberg au moyen du grisou naturel expédié, soit au moyen du
-0 (9 % de grisou) 9 % méthane artlficlel
"· EXP LOSI FS méthane produi t chimiquement.
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~ ra mines ~ra111111c~ g:ra111mcs grammes di um et en réajo utan t la qua ntité d'oxygène nécessai re.
l Poudre n o ire. - - - 5
:M. \Vill pas e ensuite à l'examen d'u ne question parti-
2 Dynamite à la ghur . - - - 5 culièrement intéressan te : le remplacemen t, dans la galerie
3 Trinit rotoluol - - 5 10 d'essais, du méthane par d'autres gaz .
.j Astralit .. - - 5 10 Il a to ut d'abo1·d rec herché la charge lim ite d'un explosif
5 \Vetter-; s1ralit ;)0 100 10 15 :'I base de nitrate am moni qu e, l'Asfralit, pou r des mélan!!·es
6 Chromammon it renforcée :l:'iO <100 20 respectifs d'air avec l' nn quelconque des trois gaz combus-
25
7 Ammoncarbonit . ·150
tibles suivants : le méthane, l'éther de pét role et le gaz
500 25 30
8 Gélatine \Vctter-astralit. 700 (1)
d' éclai rage .
- 35 ·!O
·122 (1)
Pour chacu n de ces gaz, la lim ite a été détermin ée aux
9 Chromammonit
!J50 (2) 1.012 (21 35 ·15 teneurs inférieu re et supérieure d'inflam mabilité el a un e
teneur moyen ne entre celles-ci, ainsi qu'i l est i ncl iqué an
M. vVdl co ncl~t ~e ces essais que non seulement le fait
tableau ci-après, n° Ill.
co . nnu .cle la restr1ct1on des .charo·es o lors de la 1·é cl uc L.10 11 d e
1, t section est co nfi ,rm é, mais' en plus' <JUC les exp . los1·r:s se
classent
,. dans. le morne ordre ' aussi bi en .,;.. oc1sen1;.1· rc1rnn
qua la statio n centrale, . . bien que cer)ei1 dant 1e rapport
entre l es c.l 1arges-l11111tes
. des deux· éri es ne so ·t i pas cons-
ta nt. . Le labl'l cant. . pou rra donc' parclosessa1·s ana loo-ues
se •faire .une ,
op1111on. provisoire
. ,
sui· la' 1raço
'- n t1ont son°pro-'
ch11
,
t su, h11 a les essais officiels
• . '
s il con na ·1 t p1·é a1a)l lement le
1 apport des charges-l11111les en J)etite el
. ' g rancl c O'a l0.rie
pour un explosif type dont la co mi)os·t· n ~ '
' . l .. . i ion se rapp roche de
ce li e ce1 ] exp os1f dont il veu t app réci·e.1 1a \ .·U eur.
1
(1) Clwrgc maxima réalisée avec des cnrtoticl
' ics d c d 1amc1
' . ·c
1
(2) Cartouches de plus fort diamètre . normal.
12-10 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1241
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mê me c h a rge limite avec l'aslralit.
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'des c harges-limi tes de divers exp losifs e n présence d e
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LES l\II:\ ES ET LES EXPLOSil-'S 1243
1242 A)1NALES DES Ml:\ES DE BEL3IQUE
Le fo urneau du mo rti er avai t 30 m;m de diamètre et
OO -1 ...... 180 111/"' de longueur. La température était d'environ 15°
'° O> UI "- v.:> N>
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!'.':: 0:
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..., Il en résulte, a première vue, que parmi les mélanges
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à partir de c..- "'c.. essayés, celui à 21.5 °Io de gaz d'éclairage est celui qui
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..., inflammation cf:r: CSN ..., et d'air; qne, par contre, les différences accusées pa r le
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mélange d'air et de gaz d'écla irage so nt plus notables .
M. ·wi ll co nclu t à la possibilité de trouver un gaz arti-
aucune ficiel qui pou rrait remplacer le g risou. Mais celte déter-
infl ammation
jusque mination ne semble possible qu'après des expériences
nombre uses sur les points dont il vient d'être parlé el
intlammation e ncore sur d'autres , tels que le retard 3. l'inflam mation,
iLpartir de
l' actio n des agents cata ly ~ eurs, etc.
1
F
f 244 A:'.\ :'.\ AL ES DES ~11 :'.\ES UE BELG I QUE
t
·J 2-18 A\'\'A LJ•:s DI~S ~11 \'ES Ill!: BELG I QU E
0
mn11tr0n1 <Jlr<• J0 pl1 (•11 nm611 c <'st :-;0 11 r0n1 conslilu 6 dr deux i:w . li. - l'u1u lre
Fu:. î .
1Jy11am11e
. .- ù la !Jlt/11-. FJL; . ~. - Dynamite-Gelatùte.
·' FIG. 10. - rlstral?'t.
LES l\l lNES ET LES EXPL OSIFS 1255
j
F1 G. 14. -~ Gelati11e e:rp lusire t(lllfl:11M1t 25 % de
s1d1s/a11ces o."'.1J,r;d11ees.
,_
LES :.11:srES ET f.l~S EXP LOS IFS 1~6 1
r~produire les essais ,·is-à-Yi s des poussières sans o'l'andes LES :'llIXES ET LES EXPJ_OSIFS
1263
difficultés. Il est à noter crue ce c ·lé l e.
, . . u - c e 1a questi on ne M. Beyling r eYient ensuite sur les difficultés à ,·ain cre
parait pas avoir attiré leur attention jusqu'à prés t
po11r trouver un gaz artifi ciel po11Ya nt r emplacer le g 1·isou.
Autre chose est d'instaurer suiYant le •. den ·
l 'I nel us t1,·ie ces
1 explosifs,
. une méthod· ' e cl 'e c1.es1 e1·atu m de Il ne s uffi t pas qu e le gaz de comparaison a it, à 11ne teneur
qu i pcrm eLtrai ent de se foire une opi · ssa1 s comparables
. . déterm in ée , Je mème degré d'inflammabilité qu 'un mélange:
d 'air et de 8 % de g ri so n. En rn ison de la na ture des gaz
tsecul'Ité des explosifs vis a ,·is du n-i·ison Po .
, • • <
~l f: de
Illon sur 1c den'l'é
1•ouvc1, un gaz CJlll,. en p1·opo1·1ion o dét · . .111, cc1a, 1 . ~111 l dégagés par l'expl osion, qui pe 11"ent modifier la teneur de
. e de!!Té d ,.111/iammabilité que le n-riso e1 n11n ee, aurait le plus facile inflamm abilité, il faut que le gaz de comparaison
mcm <
La galerie p1'incipale a. jusqu'i ci, G5 mèL1·es <le longueul'; ,·ea ux de l'étage. de 32f mètres du puits n° 3 du Charbon-
clic présente une ~ecLion trapézoïdale de 1"'85 de haulcm nage de Liérin, aup rès duqu el est établ ie la stati on. Le débit
et. de 1"'40 de largeur au plafond, 1"'60 an rad ier. Le pre- est cle 75 mètres cu bes de grisou il 85 - 93 % de métl1ane.
mier tronçon, de 30 mètres de longueur, esl co nsLl'uit La venue est emmagasi née clans un gazom ètre de
en béton armé, pouvant résister à une pression de 1 kilo- 300 mèll'es cubes . Le grison esL éclu sé ensuite dans un
grammes par centimètre cal'r6 el muni de fcnêL l'es d'obser- gazomètre ;) pression vari nblc clc 25 mètres cubes de capa-
vation. Le. deuxième tron ço n, de 35 mètres de longueur, cité . La pression va rie en raison du poids d'eau que con-
r.st conslrn1'.. en cadres en fer recouvert de remblais (1). ti ent un rése n ·oir plac6 nu dessus de la cloche du gazo-
La galen e esL fermée il une extrémilé pal' un f'o ncl mètre. Une pompe <.:c nLriCugc élcctri r1ue permet de refo uler
amo\·i blc, co nstitué par des poutres de bo i prenant appui ùans le 1'éscn·oir telle qu:rntité qu i est nécessai re.
latéralement sur deux massirs de maço nnel'i e. Le mélange d'air el cle gri. ou est obtenu pa r un dispo-
u n rnnti laleur, pournnt so utliel' :::) à 9 mètres cubes par sitif spécial co nsista nt en un tube a grisou pénétrant dans
seconde so us un e dépression de 15 mi llimèt res d'eau sert a un Lube.cl'a rriréc d'air el muni d' une sél'ie de trous par ou
l'évacuation des fumées cl permet de crée r clans la 0~·aleri e s'échappent autant de jets g ri so ule11x.
.
une \:1tcsse de 3 mèt1·es environ. Une trappe, placée sur la Le d6bit du tube a grisou cl du tube a ai1· sont mesu rés
galen e du vemilateur, intercep te Loule co mmunication par des manomèt.res accusa nt la différence de pressio n
avec ce dernier au mome nt des exp losions. existan t de part cl d'autre de diaphragmes placés sur ces
L'ate~ier de broyage comprend deux broyeurs : un condu ites, suirnn l la dispositio n employée clans les appa
dégross1sseur et un fini sseur. reils d'essai des la mpes de plusieurs stations.
La création du nuage poussièreux est obtenue au moyen Une salle, do nl lc mut', face;\ la galerie, est percé d'une
d'un projecteur à air comprimé. sui te de fen êt res horizon tales vitrées, se rt de local d' obser-
Le nettoyage de la galerie se fa iL, suivant les cas, soit par vation.
balayage, so it par soufflage au moyen de tuyaux en caout- Les pressions clan la galerie so nt mesurées par nn
chouc, branchés sur un e ca nali sa tion d'air comprim é crnsher à cylindre de cuine, quelquefois a lame de plomb
régnant dan s la galerie. dans laquelle s'im prim e une bille en acier . La ritesse de
La sta tion possède de ux morti ers, dont les fo urnea ux ont propagation de la Ham me sera mesurée par un ch ronogra-
rcspectiremenl 0"'055 et 0"'040 de diamètre, om5no el phe ·weiss.
1m200 de longueur. Une galeri e auxiliaire sert pl us spécialement aux essais
relatifs à la sùret6 des ex plosifs. Elle a un e longueur de
On isole une chambre d'explosion dans la galerie au
moyen d' un diaphragme en papie r. 15 mètres et est constituée par l'adjonction des corps cylin-
cl l'iq ues de t!'ois Yieilles chaudi ères de 2 mètres envil'o n de
Le g riso u provient de deux so ufflards captés dans les bou-
diamètre. La prem ière a conservé l' un de ses fonds; le
(1) I.e dcuxicm e tronçon a é té récemment 1·cmplncé par une gale rie plus lon-
gue, ayu~ll l~ fo rme d 'un tube d'acier, en tôle de 10 mill imè1res d'épaisseur ,
mortier vie11t nlll eurcr :1 un trou qui y esl m&nagé et est
. diamctre de 2 111, 10 • intérieurement rcvCtLI tic b ois
, u11
U\'CC · . n,·ec rac1·1er en b eton,
· npp nyé, comme clans la gale rie principa le, contre deux
c xkn curcmcn t appuye de remblais.
massifs eu maçon neri e.
..
' bn
1266
LES MINE ET LES EXPLOSIFS 1267.
AXSALES DES MIS ES DE BE LG I Q~E
L'inflammatio n initiale était provoquée par 200 ou 300
La premi ère cbauùière a reçu un rc,·èlomenl en uélon, de "Tam mes de dynarni tc-0n·o mme.
0 .
faço n à réa liser une section de 2 mètre carrés, qui est Il a été constaté que la pro pagation de la tlamme s'obLe-
cell e des galeries de Gelsenkirchen et de Frameri es. nai t pour des proportio ns cle poussières très différentes
· La station de Liévin possède un appareil pour essayer (depuis 11 2 grammes par mètrn cube .i usque 1 k. 700).
les lampes, du même type que celui utilisé il l'Ecolc des Le phénom ène peut se subdivi ser en deux parties : l'explo-
Mines de Paris, par la Commsision clu "Tiso n. sion produit une oncle qui se propage rap idement et so ulève
L ' air
. . 0
compn mé est largement utilisé i.\ la station. aiu ::;i des poussières; la flamm e chemine plus lentement et
qu' il ressort de ce qui précède . Cet air es t fo urni p~r nne trouve deYant elle le nuage poussiéreux tout form é.
double turbin~ Hatcau comm andée di rec tement par un L'existence de cc nuage antéi·ieur au passage de la
mo_teur éleclnque. En séri e, la press ion peul monter à flamme est de nature à laisser planer quelques incertitudes
1moOO . Le débit a ttein t 01113 750 par ·ccondc. sm· le dêrrré d'efficacité du tronçon d'isolement de lon-
o
Le .l~rbo-compresseu r, la pompe électrique d u petit g ueur réduite, sans poussiè1·es el mème arrosé. Un tronçon
gazomelre, les volants el lev iers du tuLe d'essai des lam- schistifié paraît derni1· créer un obstacle plus sérieux à la
pes, le mélangeur d'air el de g ri ou se trouYcnt dans la propagation de l'explosion.
sa~le ?es machines située au rez-de-chaussée du bàtiment Les vitesses les plus g randes de la flamme sont obtenues
prrnc1pal. par des dosages mo.Yens.
Dans une salle voisin e, se lrnuvc la stalion d'élect1·icité Six essais effect ués avec des pousières de 50 % de char-
comprenan t rn b , l l bon à 30 % de matières volatiles et 50 % de schistes n'ont
t e 01 e ce coupl age~ un transform ateur et
un tableau de clistri bution . . donné li eu qu' à des ratés ou à des propagation s partielles
~e ,co~ra nt triphasé, fourni a la tension de 5,000 volts et lentes.
par 1 usine centrale élect1·ique des l\lines de Liévin es t Six essais à 40 % de schi stes n'ont donné lieu qu'à un e
ramené à la tension de 110 volts . ' Hamme se propageant sur Loule la longueur de la galerie
1
~ premier étage comprend un laboratoire un e salle"de et mourant à 20 mètres de l'extrémité de celle-ci.
réunion el une bibliothèque. ' Les essais à 30 % on t donné autant de coups positifs que
. l\I. Taffanel , dan s la d eux1cme
·· . de sa co mmun1ca-
pal'lie · négatifs. . . . .
t10 1~, parle ~les essai s effectu és à la station de Liév in. Il a été reconnu que les poussières grossières donn aient
En _ce qu~ co ncerne la sûreté des explosifs Yis-à-vi s des ,.. plus de ratés, ou des explosions plus lentes et moins vio-
pi oc c qu 8 <ruelqu es essai·s, asec 1es
poussières. il n'a été , é lé , lentes que les poussières fines.
. . ,
explosifs de sûreté
:
1 é cl
emp oy s an.- les min es fran ça ises. es
D L'élude chimi que des combusti ons de po ussières a donn é
l
c 1arrres altew nant · 800 .
à
0
. b Jusque gram mes n'ont donn é 1ieu lieu aux conclusions suivantes : avec des charl>ons :i :30 %
c aucune rnflamm ation. de matières volati les, la co mbinai son de l'oxygène est
Les essais ont suit t 1 inco mplète clans les mébnges a·faibles proportions de pous-
fi ou porté sur la propa'"alion de a
amme dans les atmospl è b . . é sières; ell e devi ent à peu près complète a'·ec les mélanges
des charbo d . . 1 res poussièreuses. On a ut1 11s
ns e iév1n a 30 0 / 1
1 . . t le
Nœux à 21i o/ · ' / oc e matières volatiles, e c
' l / O•
' · -----~~~~~~=------
D ÉSIGNATION ""
moyen des poussières les plus fin es.
du Fabricant H~
]~ I
o..
NOTE DE MM. Watteyne et Stassart.
Permonite N it roglycér ine . . . 6 900 15 .59 577 2.424
(Spre11gs to.f! A. G. Car- Colle de gélati ne-glycér ·
Le but de la présente note est de faire con naître sommai- bonif, it 1-fa mbourg .) F ari ne de blé. · · · 4
rement. les travaux ex.écu tés . au Sièn·e d'ex péri ences de !7arine de bois · · 3
Frameri es depuis 1 c ,· 0 Trinitro toluène . · · 7
e ong 11)s de Home, en ta nt qu e ces P erch luratc de po tassiu m 24 . 5
trnvaux ont cruelciu . Chlo rure dcsot!ium . . 25. 0
e connex lLé avec: la chimie appliqu ée. N itrate d'am mo niaque . 20.5
Nous avons donné 1 cl · · l ·
a esC'r1pt1 011 des installation s et c es
méthodes en usaoe da t Chloratedepotassium · 7 1. -13 1
,
Congrès. . o
Depms lors
ns un rapport présenté au précéclen
. .
Steelite N o 2
,\ J.:lange oxydé de ré·
(E11. SteeÎe, Boulc111rd
l' . ' une statio n de sauvetage di sposant J\la gentn, 145, Par is).
sine et <l'amidon . 28 .06 900 16.36 550 2 .310
c uneéq rnpe de trentesauvete u1·s a été . t é' Hu ile de r ic in · · · o. 5 l
, Jrns· aur e.
Densite IV J\ it rate d'ammo niaque 18 850 15 ..17 549 2 305
I. - Explosifs antigrisouteux. - Leur contrôle. f\i trate de potasse · · -15 . 5
(E. Gltilujo 11 et et Glti'.1i-
Depuis troi s ans la 118 ' ·t d . . . . et & Ci• • ü Ougrce- C hlo rh ydrate d\11111110-
teux. s , est allongée ' dan s dee esLexplosifs classés a nt1 gr1son- JOll niaq u e . . li .5
lez· Li ège) · rn
no a)11es propo rti ons .
Trinitrotoluène · · ·
Aux trois caté ,·
golles entre lesquelles l_; Ouvaient se classer.
i 270 ANNALES DES MINES DE BELGI QUE LES MINES ET LES EXPLOS IFS 127 i
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Sécurophor e III F avi e r III bis Nitrate d'a mmo niaque. 60 750 16.60 452 1 .898
Nitroglycérine 25 850 5-18 ,2 . 302
15 . 511
(Westjaeliscl1-A11haltische 1 Nitrate de potasse 3-1 1 1 (Sociéte belge des expia- Carbonate de baryte. 5
Spre11gstoff, A. G. , à sifs Fa11ier,i1 Vilvorde.) C hlo rure d'ammonium . ·I
Nitrate de baryte l
Berlin.) Sulfate d"alun 5
Farine de seigle . 38.5 1
Far ine de blé. 6
Farine de bois . l
Antige l de s ûre t é
Carbonate de soude:
Nitroglycéri ne
0.5 r Nitrate de potasse
Trinitrotoluène
Permanganate de potasse
11
8.5
0.5
25 !100 17 .1 7 fi2 -l 2.200
(Société anonyme d'A. Nitrate de soude. 20 16.66 -120 1.762
re11do11ck, à Arendonck). Binitro toluol . Nitrate d'ammon iaque . 75 700
Sulfate d 'a mmonÎaq;te :
15
5
- Fractorite D
(Société a110•!J'"'e de d;-- K iirate de soude 10
Ce llulo~e de farine . Oxa!nte d "ammon i que. ï
35 11a111ite de 1\/atag11e, à
-
Kohlenca1•bonite
(Sp1·e11gstojf C/J. G. Car-
Ni troglycérine
Nitrate de potas~e
'Y
~o !lOO 17 . 97 501 2 .10·1
Matagne-la-Grande.)
Nitroglycéri ne
Far ine de blé "
·I
3. j
bo11it, à H ambourg.) Nitrate de baryte 'Y 750 18. 17 -113 1.733
l Forcite Ni trogly.:éri ne -0
Farine de blé . . Nitrate de potasse 3.1
38.5 antigrisoute u se n o 3
Farine d'écorce Nitrate de baryte 1
l (Compagnie de la F o1-cile,
Carbonate de so;tde Farine de blé. 38 .5
0. 5 à Baelen-Wezel.)
Colinite Farine d'écorce 1
Nitroglycérine
antigrisouteuse 25 2 .087 Carbonate de soude. 0.5
Nitrate de potas;e 900 18 12 -197
(Société ano1!>'"1ne de dy- 34
Nitrate de bar nc 750 18.53 -105 1 . 70C
11amite de lvlatague, à l Nitroglycér ine 25
Farine de blé · Mini te
38.5 Nitrate de potasse 35
Farine d'é.:or~e ·
Matagne-la-Grande).
(S ociété a11011.dcs poudres Farine de se ig le . 3!> . 5
1
Carbonate de sot; de:
0.5 et dy11a111ite.< dAre11- Soude. 0.5
Yonckite N o 10
Nitrate d'-imm . do nck , à Arendonck.)
(Société ano1!}'m e de la
. • on1aque . 30
800 16.50 485 2.037 Nitrate d'ammon iaqnc. 72 650 lG !>3 384 1.613
N Hrate de soude. Minolite
P oudre1·ie de Beu-.1hiu 15 Nitrate de soude . 23
Perchlorate d'am . . . antigrisouteuse
à Liége.) ' mon1a- T rinitroto!uol 3
que. . .
25 (L aw·ent Cor11et, à Ver- Trinitronaphtalinc 2
Trini trot()Juol
10 viers. )
Chlorure de .o s cl:1um·
20 Nitrnte J"ammoni aquc. 70 650 17 382 1 604
Colinite Flammivore I l l
antigrisou teuse B . ~itroglycérine gélatinisée 2ô I .933
Sulfate d'ammoniaque 9
- ulfate de magnésie. 800 17 .·IO -IGO (Société a11011y111e d'An·11· Sulfate de baryte. 7
(Sociét~ a11011y e de dy-
111 7 do 11 ck à Arendonck.)
N11 rate d' . · Nitro glycér ine (j
11a1111/e de Alalague, à • . am mon rnq uc 20
l•a r l · Dextr ine 8
Matagne-la-Grande). 11ne l c seigle et cellu-
ose
2(l
TrinitrotoiuoÎ
Perchlorate de p~ta . . . 12
ss1um G
f 272 ANNALES DES MINES DE BELGI QUE LES )flN ES ET LES EXPLOS IFS 1273
DÉNOMINATION D ÉNO.\!l~ATl ON
de !'Exp losif de l'Exp losif
ET
D ÉSIGNATION
COMPOSITION
- '
h"T
D l~Sl GN.-\Tl ON
COMPOSITION
du Fabricant du Fabricant
1-~~~~~
(Société de la Po11d1·erie Bi nitrona ph ta li ne 3 1 Nitrate de potns>c 10
de Carnelle, ii C hùtelet.) Chromate d e plo mb. 1
(Sp1·e 11gstoff A .-G. Ca r-
Farine de blé . -1 veloppc
C hlorure ammonique 18
bouil, ;, 1-lnmbour5 .)
:'\itrnglycérin c ., p~r;i,fli -
ncc
WaJionite III Nitrate ammonique . 70 600 19.7ô 30.J 1. 277 Sécurophore II Nitroglycérine ~li.% 250 13.-19 18-J o. rn
(V . A11snxet Cie, F or êt- Nitrate de soude . 25 Nitrate nmmonique. 2-1 55
Trooz.) ( Wcstfn clisd1-.-/11!tnllisch~
Brai nitré . 5 Nitrate de potasse 3.64
Spre11gsto(f A .-G., a
Nitrocellulose O.!ll
D ens ite II Berli n. )
N itrate ammonique . ô2.5 550 Sel <l"acide sébacique 11. 36
IE . Ghi11ijo11et et Ghiui- 18 . 52 2()7 !. 2-17
N itrate de potasse 30 F<lrine de seigle . 9.09
jo11etet Cie 1 à Oug rée.) Tri nitrototuol Farine de bois 1.82
7.5
J 1Hlrucarbure liquide 3 .1 8
Fav ier II bis Nit rate ammoniq11e. 7G.6 500 17.06 293 1.231 Cl~lorure de so<lium 9 . 0!1
(Soc. belge des Explosifs Ch lorure a mmonique 20
Fn11ier, ü Vilvorde.) Bini t ronaphtal ine 2 . ·I Grisou tite :'\ it rooJ
~
1·çérinc
:-i •
.j.I 300 16.80 Iî9 o. 752
Sulfa te d e mag nésie. .J~
Société a110ll)' lllC de d1 11a- 12
Cellulo>e
111itc de ,\1atng11c, à
.\la ta gnc-Ja-Grn nde.)
.r
. - .... ..
--. ~ ~ .. -- .-
1274 ANNALES DES MINES DE BELG IQUE LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1275
.
L
\
1276 AX\"AL ES DES :11 1:\ES DE DELG !Qt E LES MINES ET LES E XPLOSIFS 12î7
sit reté non se ulement Yis-à-vis du gri.:'o u, mais én·alemcnt et que ces charbons à haute teneur en matières volatiles
0
en prése nce des poussières. donn ent un poussier graineux, plu tôt que des poussières
La charge lim ite de chaque typo d'explosif a été en pro prement di tes, tandis que le charbon a forges, d'une
consér1uence, recherchée vis _ a _vis des a l '. tenelll' voisine de 21 %, est caractérisé par l'abondance cl
poussiéreuses. mo ·p 1rnres
L la ténuité des po ussières qu'il produit, à tel point que le
La cha rge du fo urn eau a ét<' effec tuée de la . f simple aspect dn mineur, après son travail, permet de
qui a été décri te poui· les 0 . . .' · rnemc açon détermin er si celui-ci travaille dans up e couche de charbon
. sais on présell CC du n·rison. La
tempéra.t ure a été y orlée et main tenu e a11lant q~c possible Hénu ou dans une couche de charbon à forges.
aux environs de 20°. Il est à rema rquer en ordre subsidiaire, qne les gise-
Le pou.ssières son~ fourr~ i cs pa r un broye ur· a bo ul ets ments à charbons cle 30 :i 35 % de matières volatiles se
do:1,t les ~odes on t 1,2o0 mail les par centi mètre carré. raréfi ent de plus en plus el que quelques charbonnages
l out? abo.rd, ces poussières étaient mises en suspension restent seuls à les exploiter.
par un moulmet sur les ailettes duquel on laissait tomber Lors du Congrès de Londres, les essais, Yis-à-\'Îs des
une co ulée de poussière. Le moulin et recevait. cl u moteur à poussières, des explosifs antigrisouteux, dont était spécia-
vap e~tr un mouvement .rapid n de rotati on par un jeu de lement chargé notre collaborateur, .M. l'ingén ieur principal
poulies appropriées. des mines Bolle, n'é taient pas terminés. 14 explosifs avaient
~l ~ut rcco_n 11 ~1 ultérieu rement rp10 l'illflamma ti on se pl'O- été éprouvés ; 5 se ulement avaient montré une moindre
du1 sùreté vis-à-vis des poussières que du griso u.
d' sa1t aussi . . aisé ment lor ·c1u 'on cléposa 't . 1orn ent les
i s1111p
Ites po uss1 ~ res .s ~r le sol de ln galerie, procédé rrui, en Depuis lors, ces expéri ences ont dé continuées. Il résulte
plus d~ sa s1mphcité, donnait dava ntage les co nditions cl de la révision de la liste des 30 explosifs classés j usqu'à ce
la pratique. c jour comme antigrisouteux, que :
La fac ili té cl'intlammabil ité tles poussières croît avec le 2 de ceux-ci ne sont plus fabriqués ;
po urcentage cle matières volatiles, ainsi que nous le 3 n'ont pas été présentés aux essais vis-à-vis des atmos-
verrons plus loin . phères po ussiéreuses ; . . • , .
3 n'ont pu encore, pour des motif::; dn-ers, etre 1 obJ et
. Il a .été adopté, po ur les essais de classement ) des po us_
s1êres a 2 1% de mati ères volati les, provenant des charbons d'expériences complètes et sont réservés ;
extraits par le· pui ts n° 3 de l'Agrappe, oü se t rouYe préci- 5 ont enflam mé les poussières à des charges moindres
sément établi le Siège d'13xpériences. que celles metta nt le feu au grisou. . . . .
Les charbons belges, contenant le maximum de matières Po ur 2 de ces explosifs, la charge li mite v1s-à-v1s des
volatiles, accusent 35 %- poussières tombe en dessous d'une .charge équivalente ~n
énergie ::\ 175 grammes de dynamite n° 1. Ces explosifs
On pourrait se demander pourqu oi ces cha rbo ns, qui sont
plu s dangereux que ceux à 21 %, n'ont pas 6Lé utilisés dans sont donc éliminés.
3 subissent une réduction de charge-limite , varian t de
nos expériences de classement. No us répondrons que le
danger des poussières est facteur également de leur ténui té 1OO à 300 grammes
1278 A~~ALES DES ~llXES DE BELJ.IQl'E LES ~11!\ES ET LES EXP LOSIFS 12î9
. Les .17 explosifs resta nts n'ont pa · enll amm 6 le!' pous- La section de la galerie d'essa i a été choisie de 1/3 infé-
sières a la valeur de la cl1a1ge • . . v1.s-:J-ns
11m1le . . du !!Tl.. ou. rieure au maximum indiqué ci-dessus, soit de 2 mètres
En résum é' sur 29- e.xp 1os1·r:s essaYés, D - senlemr ' nt. so1L. carrés, polir tenir co mpte de l' irrégulari té du front où l'on
0
23
li
% '
ont
.
montré tin , . 6 · ·
e suret mo111clre. De ces 5 explosi · · fs,
· mine et aussi du fai t que des so upapes de sùreté tlxistent
1 appartiennent au nToup d
o e es exp . 1osr·r·s au n1lr::lle
. a rnm on .r-
sur la chambre d'explosion, lesq uelles faci li tent, clans une
que_, i . au 0nToupe des c11 1 orales · un ex plos if cl11 oToup e des
certaine mesure, la détente clos gaz.
carbonites a été ré . •é 1 ' 0
Suivant les idées émises par l\l. Heise en 1898 sur l'i n-
,~1. . sen · l est remarquable que le seul
b oupe non atteint est 1· 1 flammabilité des mi lieux explosibles par com pression, nous
Al a sm.te des essais ace ut ·l es , 1
\Vette r-dynami tes .
· avons jugé qu'il était i11 t6ressa nl de déte rminer s'il y avait
l'anne. II . u S UJ e ~ c esq uel · so nt do nn ées, dans
xe , que1ques d. · réellemen t restrictio n de la charge li mite, lorsq u'on gènait
M B0 Il . Ill ica tion s exll'aites d u rapport de
· e, une circula' · 1111111 · · · la détente des gaz, en opérant, par exemple clans des cham-
dont 0 t . ue lér1 elle cl n 1 octobre 1909,
n iouvera le text l . . bres d'explosions de moindre section.
placé la list ·é · e c ans 1a pr6sentc li vraison, a rem- Nous avons, pour cela , co nstitué, au moyen de tronçons
e pt cédente par l' , r ·
an tigrisout t . · une 1stc cl exp lo ·ifs à la 101s <l'une ancienne cha udi ère et d'u n ancien tube bou illeur, une
eux e antipo · ..7 , é
relative · à . u:)ste ·eux, c est-ù-di re de sùret chambre de 1 mètre cari·é environ et une autre de 1/-1. de
vis- -vis de cl
poussières et 1 . ces eux éléments de danger : les mètre carr6 (exactement 0"'~95 et om228); ce qui, avec notre
e gn sou (Explosifs S. G. P.)
section initiale, constitue une échelle de chambres d'explo-
IIr. - Variation de la . . sion dont les sections so nt dans le rapport 1,-1/2, 1/7.
. charge limite en fonction de la
section de la h De très nombreux essais on t été exécutés par M. !'Ingé-
D c ambre d'explosion.
ans les essais de cl . nieur principal Bolle, à l' effet de déterminer les charges-
que des poussiè, asse ment, tant vi s-à-vis du gn so u limi tes des exp losifs classés dans ces trois sections, tant
• J es, nous avon l . . l
sion d'une sect· s c 101s1 une cham bre cl'exp o- vis-a-vis des po ussières qu'en présence cl u g r!so u.
ion <1e 2 èt , . .1
cherché à no . m i es carrés. Nous avons a111s Ces èxpériences ne sont pas encore terminées.
us I approch l .. .
En effet, en Bel · er ces cond1t1 ons de la prauqu e. Nous ne pouvons donner, en co nséquence, que les résul-
· gique dans 1 · tats globaux qui se dégage nt des expériences effectuées
min e qu'en roch .' es gisements 0 Tisouteux, on ne
. es, a fron t . .o
soit des galeries . soit dos galeries à travers-bancs jusqu'à présent.
Dans le . en chantiers. Douze explosi fs appartenant aux groupes Cal'bonit, explo-
. s gisements non o- . t
p~rmi s, les charbons ot'1 so uleux, oü le minage es sifs au nitrate, explosifs au chlorate, ont accusé tous une
ci rconstance crui sont généralement moin s poussiéreux, chute notable avec la l'éduction de section de la chambre
ta 11 t d' une restrictcompense
·
le su pplément de clan o·er résu l - cl' explosion.
~ 10 no
00 · b
Le groupe des wettel'dynami tes n'a eu qu'un seul l'epré-
tente des gaz de l'ex 1a~ionnelle de l'espace offert à la
Les galeries à tr , " p os1on . sentant essayé; celui-ci n'a pas accusé de chute ni devant
3. mèt res carrés · a a' ers-banc·s ont un e section minimum de les poussièl'es, ni devant le grisou, même clans la section
tier ' 1es sections
· ' euu coupage de v01e · des n-aleries en ch an- de 1/4 de mètl'C cal'1'6.
dét t d 1
mu ées cl , . 0
1
en e es gaz chaud es galeries suivant lesquelles · a.
s peut '
s op6rer est plutôt plus grande.
f 280 ANNALES DES r. ll ~ES DE BELGIQUE LES :\!INES ET LES EXPLOSIFS 1281
La chute des exp losifs <les autres groupes rnrie notable- Sil~ teneur en schisles étail poussée à 50 %, la charge,
ment sui rn nt l'explosif considéré. P our la section minimum , pour produire l'intlammalion , clerni t être doublée, c'est-à-
elle va ri e de 30 % a î5 %. clire portée à ôOO gTamm es.
Pour certains ex plosifs, la chute la plus ma rqu ée se fai l A la suile de l'acciclenl de Courriùrns el des mesures
vis-à-vis des poussières, pour d'antre, au contra ire, c'est préconisées en France con lre les poussières, nous avons eu
vis-à-vis du gri sou que la chute a él6 la plus forte . l'occasion, à la cle111ande cle plusieurs charbonnages fran -
I V. - V aria tion de la charg e-limite en fonction çais, d'effectuer d'assez nombreux essais sur des charbons
d 'autres fac teurs. provenant c!c divers bas ·i ns français cl de teneur très
variable en matières volati les, de 8 à 38 %.
No us rappellerons que les essais des explosifs antigriso u- La réducti on de la charge-limite s'accuse au fur et à
teux se fo nt clans tles atmosphères à 8 % de mélh ane. Dans mesure de l'augmentalion des matières volatiles.
quelques e ·sais so mmaires sur des explosifs du type carbo- C'est ainsi que le Fa,·ier n° 1 a enflamm é, clans des con-
nite, nous n'avons pas cons taté de modification dans les ditions compa rables, les pous ières à 38 % à partir de
résultats lorsq ue, pour tenir compte de l'oxyde de ca rbo ne 200 grammes; celle· à 15 %, à parlir de 300 grammes ; il
que ces ex plosifs dégagent, nou·s abai sions la teneur de n'a pas enfiamm é à la charge cle600 gram mes celles a 10%.
rn 6lliane à 7 et G 1/2 %· La grisounite·co uche a donné des intlam mations à 400
No us arnns sign alé précédemment la raison pour laq uelle grammes avec des poussières à 38 % ; par contre, elle
nous faisions usage de poussières à 2t % de matières vola- n'a pas enfiamm é, à des charges respectivement de 600 et
ti les pou r les essais de classement des exp losi fs antigriso u- de 700 gra mm es, des poussières à 16 et 15 .% de matières
teux. La quanti té qui a réali sé la plus faci le in fl ammabilité volatiles.
est de 1/5 de li tre par mètre cube.
V. - V erres pour la mpes d e mineurs . - E tin celles
Il est à présumer qu e ce pource ntage vari e avec le type e n atmosphèr e g r iso ute us e.
d'exp losifs ; ce point fera l'objet de recherches ultérieures.
Nous term inerons en clonna11t Lluelques renseignements
Il semble résulter de quelques essais auxquels nous
sur des essais n'ayant pas trait aux explosifs, mais qu i ne
avons procédé que la teneur de la poussière en cendres est sont pas étrangers à la chi mie appliquée et intéressent
de minim e importance, si elle reste cla ns les limites de oTandement la sécurité des mi nes. No us Youlons parler des
la pratique : Il est facilement compréhensible que la pous- ~erres de lampes de mineurs et des etincelles qui jaillissent
sière de charbon se so ulère plus ai. ément et qu'il s'opère au contact des mains courantes contre les rails-guides,
ainsi un enrichissement spo ntané en carbone. lors de la tra nslation des cages clans les puits.
C'est ainsi qu'un explosif dont la charo·e de premi ère Avant 1904., les règlemen ts belges pl'Oscrivaient l'emploi
inflammation était de 300 grammes en pré~ence des pous- des huiles mi nérales pour l'alimentation des lampes dans
sières ord inaires, enflammait déjà à 350 n'J'ammes un les mines grisouteuses.
mélange de ces poussières avel~ 25 % de schi;tes fi nement Des essais nombreux a:vant, démontré que ln méfi ance à
broyés.
l'égard des huiles minérales était injustifiée, l'emploi de
1282 ANNALES DES ~ 11:'\E S DE 13EL 3 IQUE LES i\llNES ET L ES EXPLOS IFS 1283
celles-ci ne fut plus inlenliL e l diff6re nts c ha rbo nnages tation in fé rieure, doivent s up porter un cou rant grisouteux
belges s'empressèren t d' adopter le nouYeau mode ci'6ela i- horizontal, de 5 mètres de vi tesse, à 8 % de méthane,
rage qui présente de nomb re ux avantages, Gien connu s_, su r pe ndant 3 min u tes, san s t~on n e r lien à un déchet de pl us
l'éclairage pa r l'huile g ràsse . de '1 0 %, soit 3 ve rres fe ndu s ;
Mais un inconvénient très sé ri eux ne ta rda pas à se 2° Tren te ven es doivent s upporter le choc d'u n mouton
manifeste r. So us l'eftet de la c hale n~· plus in tense de la du poids de 85 gra mmes, tombant en chute libre d'une
flamme de benzine, les vel'l'es se brisaie nt fr6q ue m ment, hauteur de om200, sans présenter plus de 10 % de verres
créant ainsi un g rave da nger pour la sécurité des mines . cassés .
De nombreuses expériences f'urent effectuées pour déterm i- Aclnelle me nt, hui t lirmes ont chacune un verre reconn u
ne r l' influence de di vers facte urs s ur la résistance du verre . e n Belg iqu e, à savoir : trois füm es belges , trois alle-
La réductio n d'épaisse ur fut reconn ue favorab le e t c'est man des,. de ux françaises .
ainsi qu' un arrêté ministériel permit, en 1907, de r éduire
celle-ci à 4 millimètres . P assons à la r1 uestion des ètincelles jaillissant le long
On étudia aussi l'influence du recuit, qui se montra des gu idon nagcs mé tallir1ues lors d u pas.s age des mains-
favo rable dans cer tains cas se uleme nt. courantes des cages .
On expérimenta les verres à treilli s méta lliq ues qui On conn aît l'oppo r tunité qu'il y a so uvent d'arme r pou r
donnèrent de ma uvais résultats. On essaya mème de pro- l 'extractio n, les pni ls clP. retour d'air, s urto ut cla ns les
téger le ven e pl'Oprement dit pa r un verre in térieur de exp loitations a g ra nde profonde ur, ce qui est le cas en
1 millimè tre seulement d'épaisseur. Belgique.
En fait,, sauf la réd ucti on d'épaisseur, ces diverses
La résista nce et la stabilité plu s g r andes des guiclon-
ten tatives n'avaient donné auc un résultat pratique. C'est
nages rn é tallirJlICS les fo nt préférer a ux g uiclonnages en
alors qu'in tervinrent les c himistes qui, e n modifiant les
bois .
élé ments cons titutifs du verre, parvi nrent à créer un pro-
D'autre par t, on sait a ussi qu' une pa rtie d u gisem ent
duit donnant to ute satisfaction . h oui ller belge est s uje t aux phénomènes connus sous le
Les Cristalleri es du Val-Saint-Lambert, près de Liége, nom de « dégagements instantanés de griso u )), co nsista nt
fabriqu èrent les premiers verres de l 'espèce . Ceux-ci e n des dégagements brnsques de tor re nts de grisou,
DS .
reçuren t 1a marque - ,1 - accompagné· cle prnjections de charbon menu . Quelle que
La co nfection de sem blables verres ayan t été r éalisée soi t la capacit6 de la ventilation nor male, un phénomène
dans des conditions de p ratique co urante, un arrê té minis- de ce ge nre a po ur effet, de charge r fortement de grisou le
tériel, e n da te du 20 décembre 1906, inter vint rendant courant de retour et, peut ainsi amener le co nrant ventila -
oLligatoire, dans les mines griso uteuses des 2 ° et 3° c~té teu r ci rculant da ns le pui ts d'aérage :\ \me teneur comprise
gories, l'emploi des verres reconnus. entre les limites inférieure e t s npé1·ieure d'explosibilité .
Rappelons sommaire ment les conditions des essais : Le passage a grande vitesse des mains coura11 tes des
1° Tre n te verres, placés sur une la mpe \ X/olf à alimen- ca'"es
t>
vis-à-vis des joi nts üe deux rails eons6cu tifs a pou r
1284 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE LES :\Il:\ ES ET T.ES EXPLOS IF S
effet de produire des gerbes d'étincelles chaque fois que Entin, de l'hyclJ·ogène a 6té mélangé au g risou de façon
ces rails ne sont pas bien exactement dans le prolongement a augmente r l'i ntlammabi lité du mélange; à partir d' une
l'un de l'autre, ce qui arri ve fréquemment. Il y avait teneur de 3 % d' hyd rogène el de 7 % de g t·isou, des
donc lieu de s'assurer si de semblables éli ncelles n'étaient éxplosio ns ont élé constatées.
pas susceptibles cl'enf1a rnm er les mélanges explosifs qui La conclusion à tirer de ces premières expériences, est
pouvaient, .éventuellement, ex ister dans le puits à la suite ljlle, sui va nt to ules probabi lit6s, les étincelles qui se pro-
d'un dégagement instantané.
duise nt le long des cages ne sont pas susceptibles d'en-
Une meule en émeri , d'un diamètre de Qm50, a été
fla mm er le g riso u.
mo ntée sm· un arbre transversal installé au milie u de la
chambre d'explosion et attaqué de l'extérieu1· de la galerie
par une courroie.
Un levier en fer, guidé, fixé en un poin t, peut venir en
con tact ou non avec la meule, suivant la position d'une
commande par fil traversant la paroi de la galerie.
Au point de contact éYentuel du levier sur la meule, on
peut fixer au dit levier un morceau de la substance de
laquelle on veut tirer des étincelles.
C'est ainsi que nous avons essayé les matières suivantes :
acier, fe r, bronze phosphoreux, cuivre, pyri te, rognons de
carbon ate de fer provenant du terrai n houiller. .
La gerbe d'éti ncelles est très nounie, elle peut atteindre
om40 à om50 de longueur.
En aucun cas, vis-a-vis d'atmosphères grisouteuses a
7 et 8 %, nous n'avons eu d'in flam mation. Il en a été de
même en dirigeant sur la gerbe d'étincelles un courant de
grisou à 55 % de méthane.
Nous avons ensui te recherché si ces étin celles ne po u-
vaient pas entlammer le produit gras avec lequel on graisse
périodiquement les gu idon nages métalliq ues; une c.:ouche
de cette graisse a été répandue sui· une planchette qui était
frappée par la gerbe d'éti ncelles : la graisse a subi un
com mencement de combustio n clans la r6gion attei nte, son
aspect l uisant est devenu terne, mai s il n'y a pas eu d'in-
Jlammatio n.
LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1287
Il recommande d'abord, en outre de l'emploi de lampes Depuis lors, ~I. Bedso n n'a cessé de poursuivre ses
de sûreté (pour év iter les in ilammalions locales de grison recherches.
qui peuvent pro voquer un embrasem ent des poussières) . Les expériences faites devant le Cong rès de Londres
l'arrosage de la poussière jusq u'à un e certaine dista nce éles avaient pour but la démo nstration expérimentale de la
endroits oit l'o n mine ; cette derniè1·c précautio n doit, dit- différence d'infl ammabilité des diverses espèces de pous-
il , être prise, même qu and on fait usage d'explosifs anti- sières suivant leur compositi on chi mique, notamment leur
g riso uteux. · teneur en matières volatiles, leur plus ou moins de fin esse,
Il divise les précauti ons à prendre contre les poussières leur degré de pureté, leur degré de sécheresse, etc.
en deux gToupes : les premi ères co nsistent à empêcher la L'appareil empl oyé était 11 11 ballon de verre dans lequel
fo rmation des po ussières, no tam ment clans les voies de plongeait une spirale de platine oil l'on• faisait passer un
transport ; les dernières, à renc1 1·e celles· ci inoffensives. courant électrique d'in tensité vari able. ·
Parmi les derni ères, la plu s sim ple e t l'a rrosage, que Un tas de poussières était déposé, en p (fig. t7)", dans un
l'on pratiq ue d'ailleui·s actuellement da ns bea ucoup de aj utage cylindrique. Un tu be de ver re, par ou l'on fa isait
mines de divers pays; tout efois ce procédé est inappli cable,
dit-il, qnand les terrains ont une grande tendance a se
gontler (c'est le cas de beauco up <le mines profondes de
\
Belgique). \
\
\
.
On a aussi proposé, aj oute-il , l'emploi de sels hyO'rosco-
. b
\
\
. D'une publication tlu Nol'lh of' E ngland I nslitute of' ./lli- M. Bedson a alol's nu g-mc11 Lé le deg-l'é d'humidité des
nmg and Jllechanical E'ngùzee1·s, nous extl'ayons qu elques poussièl'es en soumeltant celles-ci pendant plusieurs jours
donn ées in téressantes sur des expéri ences analog ues faites a l'ai l' humide, ce qui a accrn de 2 % enYiron la teneur en
quelque temps aupararnnt par M. Bedson. ea u.
Différentes qualités de poussières provenant de charbon Dans ces condition , l'in flammatio n du n° 1 a exigé
frais bl'Oyé ont été en fl am mées clans l'::ippareil préci té, par 12 .2 ampères, celle du n° 3, 13.5 ampères) soi t une a ug-
des cournnts d'in tensi t6 variable. men tation de 2 ampèl'cs envirnn.
Ces poussières, que nous dénom meron s 11 °s 1 à 5, Il a ensuite récluil la poussière en pàte en l'humectant
contenaient des matières volatiles en propoi'Lions décro is- d'eau cLl'a laiss6 se de. ·6chel'.
santes, .les premiè1.·es (n°s 1) étant du lignite broyé à 45 % Là encol'e, il a co11slalé que l'in te11sité c1n cou rant néces-
de ~na lières volat1 les, les antres élan t des poussi ères do sai re était d'autant plu s faible que la dessication était plus
houille de plus en plus maigres. complète .
. ? 1~ les ~ d'abord expérim entées simplement desséchées Il a aussi essayé l'effet de l'additi on, aux poussières
charbon neuses, de poussi ères incombustibles.
a l air, prns desséchées artifi ciell ement.
Le petit tablea u ci-dessous indiqu e les ampèran-es qui ont Faisant d'abo rd emploi de po ussières de lignite, il a
proYoqu6 l'exp losion. b trou Yé qu e, tandis qu e le nombre d'ampères nécessai res
Un e colonne. signale approx im at ivement la température pou!' enflam mer t gram me de pou ·sières pures, était de
(en degrés centigrades) co1Tespondanle clu courant. 12.5, il fallait 13 ampè res quand on ajoutait au gramm e
de poussières) 1 gram me tle sable sec, et, clans ce cas, l'in-
Jlammation n'avait lien que lt fois sui' 6. Qua nù on doublait
suns de~s i c a ti o n après dessication la dose de sable, il fallait 15 .5 :lmpèl'es.
art ifi cielle artific ielle
Poussières Avec du charbon, les r6sullats suivants ont été ob tenus
am pères l tcmpérature ampères
en aj outant successivem ent à la poussière rlc charbon, du
sable sec.
]\O> l 10.5 fi50o 9.9 Nombre de grammes de sable Nombre d'a mpères
2 ajoutés au nécessai res
11.5 6900 11.3 gramme de poussiè re pour lïnnammation
3 11.5 6900 l l. 3
4 12.5 7500 12 .0 0 12.5
5 17 .0 9700 14 .0
0.5 13.0
1.0 H.O
1.5 '1 4.0 faibl e inflammation.
Des
·
poussières ù'anthracite ' de- clia i·1) 0 11 de bois et de 3.0 15 .0 pas d'inflammatio n.
houille daloïcle n'ont rm être 0111.1a ~
, " mini::es du moins à
l amp?rage où. se son t limilés les essais . ' Quelques essais ont été eifectués en aj outa nt aux mêmes
'
LES :1. ll ~ ES ET LES EXPLOSIFS 1293
1292 ANNALES DES MIKES DE BELG IQUE
NoT!!: nE :\f. Forstmann .
poussières de charbon employées dans les derni ères expé-
riences, du charbon de bo is broyé au lieu du sable. l\l. Forstmann s'attache :'I justifier l'a rrosage tel qu'il
Une addition de 1 t /2 gramme cle charbon de bois a est em ployé en Allemagne .
empêché l'infl ammation mêm e aYec Hi ampères. Comme on <::ail, cell e métholle de combattre le danger
Par contre, des poussières de charbon de bois mouillées des poussiè1·cs y est en usage, notamm ent clans les bassins
avec du pétrole, pui s incomplètement clesséch6es, ont pu de Saarbriicken et de \Ve ·tpha lie, d' une façon plus com-
être enfl amm ées avec un co urant de 15 ampè res. pl ète que partout ai lleurs. '
Quant à la violence de& explosions, elle a été trouvée, Nous rappellerons qu' un règlement cle po li ce promulgu6
pour un mème ampèrage, vari er dans le même sens que le 12 ju illcl 18Ut> (1), clc:i ns l'Obe1·ber,qaml cle Dortmund a
la faci lité cl'explÔsion. prescrit l' instà llalion, cl:rns loule la mine, d' une ca nalisa-
De ces essais et de quelques autres, où notam ment les tion complète, par lc:iquell e l' arro. age de,·ait ètre pratiqué :
poussières arti ficielles, prod ui tes en broya;1t du charbon cln ns les tailles, par les chef::; de taille eux-mèmes; dans
frais, ont été comparées avec des poussières ramassées los ga lerie" pa r des agents spécia ux.
dans les ,·oies, on ti re les quelques conclusions suivantes Cependant deux catastrophe r6cenles, celle de R eden,
qui conco rdent d'ailleurs avec cc 1p1i résulte d'autres le 28 janvier 1907 (150 tu és), et celle de Rculbocl) le. 12
expériences faites en g rand et des constatations faites lors novembre 1908 (31.8 tu6s), Slll'\'ennes clans clenx mrnes
des catastrophes mi nières : arros6cs, ont jeté le doute clans beauco up cl'espri ts sur
1. L'inflammabilité des poussières charbonneuses croît l'effi cacil6 de l'arrosage tel qu' il est pratiq u6 en Allemagne.
avec la teneur en matières volatiles, bien que la nature de Pour démo ntrer qne cette efficacité est réelle, l\I. Forst-
ces matières volatiles ait aussi une influence marquée ; man n a recou1·s ù la stati sti que .
2 . Elle décroît avec leur degré d' humidité, mais elle ne Afin de rendre les r6sulta ls de celle-ci plus nets et plus
devient null e que lorsque les pousi: ières fo rment pâle et ne cl6monst1·atifs, il ne l'applique pas :'1. l'enli èrct6 de l'Alle-
peuvent plus ètre so ulevées, et elle s'accroît de nouveau an magne oü les concl ilions son t fo rt cl i\' erses, mais à un seul
fu r et à mesure que la dessication s'opère. bassin, le pl us i mportant de tou s, et oü l'arro sag~ a été
3 . Elle décroît par la longue exposition à l'ai1· ; les prescrit :'I une 6poque bien c\6termi néc'.la ·w es.tphalie . .
poussières les plu s inflammables so nt celles provenant du Celle sla ti stic1 uc est celle des explosions qui ont eu h eu
broyage du charbo n fraichement détaché ; dans ce lle région mi nière clc 'l8 >3 à 1898, d' une part, et
4. Elle décroît par le mélange avec des poussières de 1893 à '1907, d'autre part.
incomb ustibles ; No us simplifierons un peu ce tab leau en ne menlionnan l
5. E lle décroît aussi pa r le mélange avec des poussières que les accidents mortels et le nombre cl',o uvri.ers tués; les
combustibles mai s dépou rvues (ou ne co ntenant pas) de accide nts non mortels el le bless ures cl onvn ers sont) e ~
matières volatiles; cflet, cboses sujettes a des app réciat ions cli~é renles qm
G. Elle augmente avec la fi nesse des po ussières. enlèvent aux statistiques leur valeur compa rative.
'
! fille ~ de Belg1q11e, t. 111 (1898), p. 567.
;J 111111 1es d eS ·
r
1294 ANNALES DES ;\1i~ES DE BEL GIQUE
L ES )Jl~E S ET L ES EXPLOSIFS 1295
Explosions ayant occasionné la mort d'ouvriers
dans les mines de houille de Westphalie de 1885 à' 1907.
Ce tableau révèle un progrès notable d'une période à
l'autre. Le nombre d'explosions a été réduit des 2/ 3, et le
nombre des morts des 4/ 5 ; la proportion des tués par
Nomb1•e Proport ion 10,000 ouvriers occ upés n'a g uère été, dans la deuxième
- ~l oycn n c d e tués
période, que de 1/ 10 de ce q u'elle était dans la première.
A NN l~ES d'explosio ns d e t ués pa r
d'explosions d 'ou,Ticrs ayant A la vérité, dit M . F orstma nn, tous ces résultats ne sont
occasion n é par 10.000
tués la m o1 t explosion pas dûs uniqu emen t ü l' arrosage ; il faut faire entrer
ouvr iers
d'au mo ins
6 ou1Tie rs o ccupés largement en lig ne de co mpte : l'int erdiction des lampes à
l 2 3 4 5 6 fe u n u et le perfectionnement des lampes de sù reté, et
1885 23
1
~ :l 1 l. !l
-·l. 2
a ussi l'int roduction el l'emploi exclusif d'explosifs antigri-
souteux pour l'aba tage du charbon.
1886
1887 1 19
l.J
89
~2
l
:2
.J.7
ii. !l
S.8
8 2
Mais, l'arrosage ayant notam ment pour objet de réduire
1888 12 lS ))
15 l. 7
l'étendue des explosions, les chiŒres des colonnes 4 et 5
18 !J 23 (i l :2 :2 . 7 sont spécialement intéressants à co nsidérer sous ce rapport.
4.7
1890 27 .1:1 Les prog rès réalisés sont d'au tant pl us remarquables que
l l .û :u
1891 2-1 JO!) 2 .J. ;) 7. S le danger d'explosions clans les mi nes westph alienn es n'a
l 8!J2 21 ·18 1 2.3 3. 2 cessé de s'accroitre, par suite :
1893 18 115 3 û .4 79
18!J.J 10 2-1 1 1° De l'accroissemen t de la profo ndeur et de la plus
2 ..1 1.6
1895 13 55 l g rande abo ndance de g risou ;
·1. 2 3.û
189û 8 35 l ·l. 4 2 .2 2° Du développement sans cesse croissant des travaux ,
18!)7 lû 58 3 3.6 3.3 d'où plus de griso n et plus de poussière ;
1898 10 J.11 3 1-l. 1 7.3 3° Du plus g rand nom bre d'ouvri ers novices employés
Moyennes
an nutlles 17 65.8
dans l'ind ustrie h o uil1ère .
l. G 3.!l .J .8
Sans doute enco re, u ne pa rt du progrès est d û ft l'am6-
189!) 11 lioration de la Yenti lation ; ma is d'autre part, on sait qne
16 » 1. 5 0.8
l!lOO 12 18 »
celte amélioralion même a pour conséquence une prod uc-
l. '1 0.8
1901 9 ·Hi ·I
tion plus grande de poussières .
5.1 1. 9
190'2 1 Dans son ensemb le donc, et bien qu'il soit difficile de d6-
2 ))
2. 0 0. 1
1903 8 gager nettement tous les fa cteurs intervenants, les) ·ésul ta ls
13 ))
l. G 0. 5
l()Q4 6 8 ))
l .3 de ce tableau son t en fave ur de l'efficacilé de l'arrosage .
1905 0.3
2 7
l()Oü
1 3.5 0.3 M. F orstm ann ajo ute que la p lupa rt, sinon la. t otalit6,
3 ü
1907
))
2.0 0.2 des directeurs des mines reconnaisse nt les bien faits de
Moyen nes
annuelles
-- 3
6.1
7
13.7
»
0.G
2.3 0.2 l'arrosage et, malg ré ses in conv6ni ents, s'opposerai ent à sa
suppression.
2.2 0.5
r
1296 A"C\ALES DES m :-<ES DE BE LGIQl'E L ES ~HNES E l ' LES EXPLOS IFS 1207
Ou a obj eclé à' l'arrosage le plus grand nombre d'ébou- L'auteur de la comm unication s'occupe des accidenls de
lements qu'il occasionnerait. M. Forslmann produ it le R eden el de Radbocl qu i, ai nsi qu'il est dit plus haut, ont
tableau suivant qui répond à cette obj ection en montrant jel6 du discrédi t su r l'arrosag·e.
que les acdclents par éboulements ont, au contra ire, causé On ne peul nier rru'ù R eclen (1) l'a rrosage ait réellement
moins de victimes pendant la deuxième période que pen- fai lli :'Isa mission; mais c'est pa rce qu'on a méconn u la
dant la première. rapi dité a,·ec laquelle, en hiver su rlou l, une abondante ven-
Accidents par éboulements dans les mines westphaliennes tilation dessèche la mi ne, cl6Lrui san l ainsi l'efficacité de
de 1885 à 1907. r an osage.
Nombre de tués L'explosion a eu lieu un lundi matin, peu après la des-
A nnées Nombre de tués par 10,000 ouvr iers occupes.
cente des ouvriers. Il y avait clone enYiro n 36 heu res que
1885 117 15.5 la mine n'arai t plus 6té arrosée.
1886 95 12.0 La température ext6 ri eure étai t d'envi ron 3° C. L'air
1887 113 14.3 aba.ndonnant la mine ;i une température de 26°, chaq ue
1888 128 15.4 mèlrn cube d'ai r en leva it 20 gm mmes d'ea u s'il abandon-
1889 j 17 12.8 nait la mine après saturation co mplète. Le cube total d'ai r,
1890 122 12.1 environ 2,200 111 3 abso rbait donc pa r minule 44 ki logs
1891 129 11.8 d'eau, soit, en 36 heu res, environ D5 rnèlres cubes. Dans
1892 107 9.G ces conditions, la mine devait être absolument sèche le
• 1893 120 lun di matin.
11.2
1894 134 Actuellement, il est prescrit, après les jours de chomage,
1895 11.2
141 11.6 d'arroser la mi ne avant l'a l'l'ivée du pe rsonnel.
1896 139 Quant a la catastrophe de R acl bod, il semble aujot\r-
1897 11.0
117 8.5 d'hui avéré qu'il s'agil d' un clegagement instantanc, d u
1898 173 genre de ceux con nus depuis longtemps en Belgique, cal6-
11.5
Moyenne annuelle gorie ·d'accidents do nt il y au l'ait déjà quelques exemples
11.7 en Allemagne, bien qu'oo croie généralement qu'ils sont
1899 193
1900 12.0 in connus clans ce pays.
199 11.2 Le role des poussières et, par conséquent, de l'arrosage,
1901 199
1902 10.4 aurait donc ·été -ici fo rt secondaire.
202
1903 10.G
190
1904 9.5 (1) Des indications sur cette catastrophe ainsi q ue sur la façon dont est prati-
185
1905 8.8 qué l'arrosage dans que l que~ mines allemandes sont données dans les Noies s111·
158 1111 iiovage de mission da11s le bassi11 de Saa1·bnïclre11, pub liées par MM. STASSAnT
1906 7.6
214 e t 13oLLE, dans le to me XI 1 (1907) des Il 1111ales des M ines de Belgique {pp. 1039
1907 223 9.9 et suivantes .)
9.5
Moyenne annuelle -9.8
L ES MINES E1' LES E XPLOSIFS 1299
'[ 298 ANNALES DES i\11::-IE S DE BELGIQl'E
tous les cas, cette mesure ne pourra être considérée que
L ' Association des I nler êts miniers clu distric t cle Dort-
comme un complément de la méthode d'arrosage telle
mund a entrepris, depuis septembre l 008, de nouvelles
qu'elle est actuellement pratiquée en Allemag ne, qui lui
investigations sur la question des poussières. L'humidité
parait, tout compte fait, la plus efficace .
des mines est relevée par un grand nombre de constata-
ti ons et d'instrumen ts enregistreurs. On relôve aussi, métl: o-
cliquement, les quantités de poussières entrainées clan · l'a ir,
les efiets de l'arrosage, la rapidité du dessèchem ent :.\ No us répéterons, de notre co té, qt~e, dans les mines pro-
diverses lempératures et suivant l'activité plus on moins fond es, à allures tourm entées et à mauvais terrains, de
grande de l'arrosage, etc. Belgique, l'arrosage généralisé, et surtout la saturation de
l\1. Forstmann insiste sur ce poin t que l'al'!'osage est l'air de la min e, présentenl plus de difficultés que partout
spécialement important et effi cace dans les tai lles mêmes, ailleurs.
ou la production des poussières est très grande et où le Il pourrai t n'en èlre pas tout:à-fait ainsi pour l'a rrosage
cou1·ant ventilateur est relativement lent. local, au coupage des voies, lors du tir des min es. Dans les.
Il fait remarquer ttu'en Allemagne, au co urs des ann ées cha rbonnages du 1cr arrondissement des mines, que di rige
1885-1907, plus des 9/10 des explosions se sont produites l'un de nous, une des cond itions qui est touj ours imposée,
clans les tailles. en cas d'autorisation de minage en dérogation du règle-
La poussière très fine n'absorbant pas facilement l'eau ment, est l'arrosage sur 3 mètres de rayon autour du fou t"·
directement aspergée, on a proposé, en Angleterre et en nean de mine, si des poussières existent en cet endroit.
Am érique, de saturer l'ai1· d'humidité, supposant que la
Depuis deux ans qu'elle est appli quée, cette mesure n'a
poussière deviendra ain si humide et, par conséquent,
soulevé aucune obj ection .
inoflensive . Ce procédé peul donn er li eu à de sérieux
Pour ce qui co ncerne l'emploi des poussi~res de schi.stes,
mécomp tes. D'ab.ord, la saturation de l'air es t difficile a
nons ferons de nouveau remarqu er que, .s1 ces poussières
obte nir ; ensuite , l'effet utile des mineurs déc roit rapidement
sont mélangées ou superposées à des po uss1è.res de charbo n,
dans uri air chaud et humide; enfi n, le charbon n'est nul-
·1 roduira infailli blement, lors du soulèvement des pous-
lement hygrosco piq ue et est plu tùt enclin à abandonner 1 se p . l d . •· 1
s1 res , une séparation par drlférence
'è. . ce ensil é, .E)t qu 1
l'hum.i~li té qu'il cor~ lien t : des essa is ont d6mon tré qu'un e pouiTa se fo rmer ainsi, tout au moms dans la partie ~~pé-
poussrere très hu mide se dessèche lentement mème dans. des galer·ies
. . ' .
rieure ' ' et nonobstant. l'abondance
. des poussreres.
un air pratiquement saturé et anim 6 d' 1111e faible vi tesse . · bus t'bles
rncom 1 , une zo , ne hautement 1111-\ammable propre a
i\I. ~ors~mann sig nale quelr1 ue.' moyens p1·01)osés récem- la propagation d'une explosion, . .
d
ment; r1 fart remarc1uer entre au'res cl1ose
.. . . ' L s, qu e l' emp10 1. L'emploi de telles poussièr.es se~n ble toute!o1s :·al1o nn~l
? la po ussiere c1: l:lChi ste semble devoir pl'ésenter bien des clans les «zones neutres)) , qui seraient tout cl abo rd débar-
diffi cul tés et des rnconvénienls pratiques . rassées complète ment de po u~sières ~ liarb~ nneuses . Le
aux « zones neutres » on e f: 't l' . l 1 nuage de poussières inco mbustibles qui se rait soulevé en
. Quant
d1s t .
1 Saa rbrLt.cJ·en i\I · i\ ,1r F n a1 essai cans ' e
l'l cl ce
\ · ais lù. · orstmann déclare qu en
1300 A::-;NALES DES ~Il~ES DE BEL :.>I QUE LES MINES E'l' LES EXPLOSIFS 1301
cas d'une explosion aurait plus de chances d'a rrèter, en sans que, bien entendu, nous ne négligions . la prise. en
l'étouffant, le courant embrasé, que ne le ferait un e zo ne considératio n d'autres mesures de sûreté qm pourraient
complètement vide , même bien humide, que le co urant nous être suggér6es par nos propres expériences et par
embrasé, entraînant avec lui abondance d'élé ments com- celles faites a l'étranger.
bustibles, pou rra parcomi r et dépasser si elle . n'est pas
d'une très grande longueur. Cette manière de voi1: semble
corroborée par les résultats des q uelq nes essais récents
effectués en Angleterre dans la galerie cl' Altofts.
Nuus insisto ns sur la nécessité d' éviter à tout prix la
première inilammation par l'emploi de lampes aussi sù res
que possible et surtout par l'e mploi d'explosifs d'un haut
degré de sûreté tant vis-à-vis des po ussières que vis-à-vis
du griso u.
C'est pour ce motif que, concurremm ent aux essa is que
nous avons entrepris â Frameries, dan s notre galerie pro-
longée, sur les moyens à employe r pour co mbattrn directe-
ment le danger des poussières, .c'est-à-d ire pour rendre
celles-ci inoffensives et pou1· empêche1· ou enrnyer la pro-
pagation d'un coup de feu, essais qui nous don neront de
nouvea ux éléments d'appréciation, nous avons, ainsi qu'il
a été exposé phts haut, activement pon1·suivi l'étude des
explosifs, en vue de déterm iner leur degré de sùret6 vis-â-
vis des poussières aussi bien que vis-à-vis du griso u.
L'emploi des explosifs de la liste nouvelle co ntribuera
enco re, nous en avo ns la co nviction, à accroitre la sécu rité
de nos mines sous le rapport des explosions.
Les résultats que nous avo ns ob tenus en Belgique, oü,
pour ain si dire.' plus aucun coup de feu n'est survenu dep uis
l'emploi des explosifs étudiés au Siège cl' Expériences clc
Frnmeries, et, en tout cms, oll aucun coup de feu n'a été
provoqué ~~r ces mêmes explosifs, - on sait que l'e mp lo i
des explo~1fs « de sûret6 » est loin d'être encore exclusif
clans les min es de Belgiq.ue, - sont tl'Op enco urageants
pour que nous ne per~évén ons pa. Llan s la voie entreprise,
\
LES :111:-;ES F.'l' LES EXP LOSIF S 1303
charge des détonatem:s.et une accentua ti on no uvelle de. la de ces deux substances.
La détonatio n du co rdeau peut-elle enfl ammer le g ri sou~
C'est ainsi qu'actuelleme t C'est là, aj oute i\I. Ba rtli é lém~', une qu e tion qui est a
généralement employés t~ ' en F rance, les détonateurs
l'ét ude ; la sû reté dépend probablement de l'épaisseur du
de fulminate pur ou de ~on e 1 gramm e à t 1/2 gramm e
On a même été amené ~ram m es de com posé fulmina nt. tube métalli que.
Nous rappellerons au suj et de la sùreté du cordeau déto-
seul poi nt don nai t l' à a penser que l'amorça"'e en un
ieu une expl . . o nant, que M. Lheur, ins·énieur des Poudres et Salpètres, est
lou t au moins non in t · osion, s1 pas incomplète,
cette idée ciui s antanée, de toute la charo·e · c'est -----
( 1) Quelq ues indications sur ~e procédé ont été do nnées, nux pages 217 à 220 du
, . a provoqué 1 . o ' .
1extens10n à l'amorç , ~s iecherches rela tives a to me X l V des A 111111/es des 1'li11es de Belgique, dans le mémo ire de MM . \V AT-
dét .. 1 mines d l'
age ces 1. TEYKE ET BttE\'llE sur les A ccide11ts d1is à /'e111plvi des E.\plvsifs.
onant, utilisé depuis 18,.,.Ç) e emp 0 1 du cordea u
t .. par le OC- ni e militaire.
1304 ANNALES DES MIXES DE BELGIQUE L ES MIN ES ET L ES EXPLOSIFS 1305
ven u procéder, avec nous, à quelques essais sur ses cor- siti f employ6 pour ramener l'égali té de pression , après
deaux détonants au Siège d'expériences de F rameries. combustion .
Nous avons constaté que les cordeaux de 4 millimètres de L'appareil (fig . 18 el l 9), qui est constrnit entièrement
diamètre extérieur n'enflam maient pas des mélanges d'air en verre, consiste en une chambre A, reliée à nn tube aspi-
et de g risou a~ maximum d' inl-\ammabilité, soi t à 8 % lie ra leur B el a un tube C g rad ué en po urcentage du volume
~éthane ; mais, par co ntre, les cordeaux de plus fo rt de la chambre A .
diamètre, 6 et 8 millimètres, produisaient l'inliammation Des robinets sonl disposés en 1, 2, 3.
de ce mélange . Le tube aspirateur B po!'te une subdivision identique en
M . Barthelemy termi ne en signalant deux problèmes longuem à celle dn tube C.
cl.ont la solution n'a pas été don n6e jusqu'à présen t, soln- Ceci étant , on rempli t l'appareil du gaz a analyser puis
t10 11 qui deviendrait moin s urgente si l'emploi du cordea u on ferme 1 el 3. On le place ensuite dans la cuve à ea u,
se généralisait : on ouvre le robi net 3 et on enfonce plus ou moins le g ri-
fi
1° ~a détonation se transmet moins bi en clans un explosif soumètre j usqu 'à ce que l'eau de la cuve affleure à la même
compri mé que dans le même produit a l'état pu lvér ulent; divisio n à l'extéri eur du tnbe supérieur B , que celle
2° L'emploi de déto nateurs trop forts, à 3 grammes de j usqu'oü l' ea u mo nte dans l'i ntérie ur du tu be ~n féri eur C.
charge par exe mple, donn e li eu il des ratés et à des détona- La pression <lu gaz, co nfi né clans le réservoir, est égale
tions in complètes, c'est-à-dire prod ui t les mêmes effets que à la pression atmosph éri que plus la hauteur d'eau comprise
c-eux clo~nés par .l'usage de détonateurs trop fa ibles . entre les mêmes div isions, G et 6 par exemple, des deux
, La ~01 du .m~x1mum de charge ful minante ne parait pas tubes. Ceux-ci ayant une grad ua Lion identique en long ueur,
s appliq u~r a 1 amorçage par le cordeau, ce qui s'expliqu e il en ressort que la hauteur co mprise entre clenx: divisions
f ar. ce.: ait que, av~c l'amorçage sur toute la long ueur de de même nu m é ro ~age es t conslan te .
a .cha1be, la quanti té de fulmi nate qui se trouve en un On peul donc toujours ramener fa~il e 1~en t un gaz qt~ el
po111 t quelconque est infé .. conque, renferm é clans le rése r:o1r, a une pr~ss 1 o n
lleure <t 1a char 0 ·e-lim ite qui
À
. ·
seia1t co ncentrée au mêm · l b co nstante, la pres~i o n atmosphénque étant c0Rs1clérée
détonateur. e porn t c ans le cas cl'am orça()'e au
o com me invariab le; il suffit d'enfo nce r l'appareil dans la
cùve jusqu' à obtenir l'ég·alité de num 6rotag~ pour le ni veau
NoTE DE M. Hauser. supérieur de l'eau clans la cuve ~L po.u·r le mveau de contact
du gaz et de l'eau da ns le tube rnfén eur .
. M. Hauser présente au Con oT . ". .
111vention réali' sant cl' 0 . è un g11sownetre de son Revenons en à la suite des opécati ons. L'éga lité de
, une ispos1t'10 11 .
de suppri mer l'usag· cl ingénieuse clans le but niveau clans les deux tu bes ayant été réalisée, on ferme le
e e suppo rl de t b
et de permettre l'em 1 . , .' u e en caoutchouc robi net 2 sous l'eau au moyen d' un e ti ge en verre. On pro-
1
Dans ce oTisoum e·Pt .0 1 c un bain cl 'eau sans 111convé111ent.
. .
cède a la combustion tlu grisou .e n portant au blanc par ~e
b ' e ana1yseur .
l volum e produite . l
ce ' on mesure la r6cluctwn courant électrique le fil de platin e qui trave rse le r6so701.1·
.
de p1·ess1on La pat a. combust'10 11 cl u g risou
· , i·1k/.
à en·a A , serva nt de chambre cle combustiou. On hàte le re r01-
· caractér1stici , ' . 0
1 1 appa reil est le dispo-
ue ce
J
LES MINES ET LES EXPLOSJFS '1307
Fig . 18.
L ES l\ll NES E'I' LES EXPLOSIFS 1309
selon eux, il conriendrait d'adoplel' uniform ément cl:rns les Dans le présent compte-rendu, nous exposerons succes-
divers pays. sivement les trois pha es des trara ux de la commission :
Ces avis, qui font l'obj et d' un deux ième rapport, d'abord, la description des méth odes en usage dans dive!'s
devaient servir de base a des diseussion: fin ales et :J une pays ; ensuite, les diverses app réciations et nos propr~s
conclusions qui ont lait l'objet du deuxième rappo rt, et
entente définitive, si toutefoi s ce lle-ei étai l réa lisable, au
Congrès de Londres. enfin les travaux de la Co mmission ::i lle'mancle, exposés au
Congrès par M.M . \ Vi ll el Lenze; cl nous donn erons, en
Mais des circo nstances !-ie so nt présenl6es rrui ont
annexe, la trad uction de la pa rti e du r('g·lement allemanù
retardé cette entente fi nale :
qui lrailc des épreuve do nt il s'ag it.
Dans l'in ter"alle des deux Cong1·è., 10 Gom ern ement
allemand
. . a mis a l' ét ude cette meme ques l1on des 6preuYes
A '
esseurs \V1ll et LP-nze. a) E PREUVES .P11 Ys1ouro:s Jt:T MÈCANIQ t ' ES (1).
Ces études ·se sont pt,o1ongées presq ue J· usc1n'a l'époque Les explosifs so nt cl ivis6s en sepl classes co mm e suit :
cl u Conrrrès
0 , de Lontl ies.
· 1r.ii,lles on t abou ti ~\ lo ul un pro-
, Classe 1 : Po udre noirn;
gramme. cl épreuves <à faire . snb1.r aux explosifs de diverses
» 2 Mélanges à base de ni trnles ;
ca lé'go r1 es. ·
» 3 Co111pos6s ni tr6s;
Ce programme ou {)lu t0, t .
appro tond' . ce reglemenL, frui l de recherches >> 1. Mélanges chloratés ;
1es et s01gne
considération . usemenl élaboré, était a prendre en » 5 F ulm inates ;
pa1 notre C · · . . · » G l\Iun itions;
qu'il }' avait 1· , om mi ss1on et 11 a pa rn a celle-ci
· 1
ieu c attend
qué en Alt emagne pend ie que ce rèn·lemenl eut 6té appl'1- >> 7 Artifices.
.o .
Les éprnu,·es c1ue tout nouvel ex plosif doit subir avan t
vue d'en reco , ant un ce1·La111 nomb re de mois, en
nnallre les , . d'être placé, par le l\l inislère de l'in té rieur, sur la liste des
Après une tell . . a\ antages el les inconvé01ents.
d1.sposant ainsi ed expérience ' la Comm1.ssion inlernat10na . 1
e « Explosifs autorisés » so nl fa ites pa1· le nr· Dupré, chi-
. e nouveaux L . l' miste attaché au dit départernen t.
préc1ation pourra·t .
1 se · e 1mporta nls éléments c ap-
d e cause. ' pron oncer en meilleure connai ssance Voici quelles sont les épreures d'ordre physique, d'ap rès
des notes que l\I. Du pré a fourn ies à i\l. Lund holm :
Dans ces conditions la C . . . Les prin êipales propriétés examinées peurent être
poser au Con n-rès ' omm1ss1on ne po uva it que pro-
1a prorog'al·
, 11a1n
pioc o
. Conarè · ion de sa mis!;;ion jusqu ' au classées sous trois tilres :
C' 15 S. 1. Sensibilité an choc direct;
est ce qui a été d . .
explosifs d'abord t éc1~é, en s6ance de la Section des
(1) D'uprès M. LvNn11ou1.
le 2 juin 1909. ' e ensu!le, en séance pl6ni8re ùu Congrès
LES m ~ES ET Lr.:S EXPLOSIPS 13 13
1312 ANNALES DES ~11:\ES nE~ BELGIQUE
une en bois lendre. Si un explosif, a11lrc 1111c ceux 'lu' on L'expéri ence a prouvé qne la sensi bili té des expl~sifs au
emploie poi11· les capsules, cl6tonateurs, etc ., explosion ne, chlorate a une tendance :\ augmenter pendant l'em maga-
même partiellement, sur du bois Lcnürc, on le co nsid ère sinage. Pour cela on les soumet toujours aux épreuves
co mme trop sensible et on ne le rccornm anclc pns pour sui vantes en outre cle celles cl6jà décrites.
l'autorisatio n. On étend clenx pn rcelles en co nches minces clans des
Il rn san . dire que les maillets, le nrnucli c ù balai, et assiettes plates cl on expo ·e u n des échanti llons alternati-
les tables sui· lesquelles un frappe, doi,·cnt ,;I re ri!!:o urcusc- vement à un e le111p6rnturc de 00° C., pendant 6 heu res,
ment p1·opres. puis à nne température de 20° C., pendant 18 henres; on
répè te celle manœ uvre envi ron 50 foi s. On expose l'autre
3 . 'l'empel'ature cl'iynitùm . !' parcelle la nlùL a de l'air humide. tant ôt à de l'air sec, à
On chauffe a une Hamm e le bo ut d' un e harrn de cui vre un e te mpéralnrn d'e1wiron 60° C., envi ron 25 fois de suite.
d'e~viro n . 33 centimètres (13 pouces) de longueur et, de On soumet ensui te les deux pa rcelles aux épreuves décrites
1.St centim ètre (~i/!i pouce) cané, ju qu':l cc ,1uc la te111 p6- au chapitre 2 et, si on découHe la moin dre augmentation
ratui·e à chaque section de la ban c soit pcn11 a nc11 te .· de sensibili té, mèmc si cette sensibi li té est au-dessous de la
li mite mentionn ée ci-dessus, l 'explo~ i f n'est pas considéré
On .met alors des petites qua ntités de poudre noii:e
c.;orn me sùr et on ne le reco mm and e pas pour l'au torisation .
excessivement tine sur difiércnts points de la ba rre, puis
on rr;sse la po udre douceme nt avet; une spatule , j usqu'<'t Explosifs à la nitroglycérine gélatinisée.
ce qu on ~rouve le poi nt le plus éloiµ- né de la 1\an1111e oü la On co upe la cartou che qn'on est en train d' éprouver de
poudre fait explosiou. J
fa ço n à ce qu'il reste nn cylindre d'une l ongu eur ~ peu
On d~lermine un point semblab le po ur le f'ul111i coton, près éga le a son diam ètre;. les deux bouts doivent ~tre
de la mern e manière. c.;oupés ras. On place le c.~1 l11~dre d eLou~ sur u~ e s111.fa~e
On traite alors de la 111 •
·
f
eme açon l'explosil' ;i essayer, plate, sans enrcloppc, el, si ~est nécessa'.rc, on 1 assuJell1t
puis on compare s::i t é · lies au moven d' une épingle q111 pa e ve rti calement par le
dur 1 · l emp ratu re d'ign ition aYec ce
..u m1co on et de la poudre. centre.· On expose alors le cylindre, dans cette position, à
..,
1, dans ces cond·r t une te mpé rat ure entre 29.4° C. cl 35° C. ( 5° F . et. ~5° F .),
1 b 1
ions, 1a lempérn ture est scnsiblemen
p us asse que c 11 d . . ln pendant 144 heures tle suite. Pendant celle expos1t1on, le
tempéi·aLtii·e e e u ful m1c.;olo t1, on lrouYe ' cylindre ne doit pas diminu01· de plus du quart de sa han-
exacte d' ' · · l s
des tubes en f. . iglll tion en chauffant l'explosif c an t~ur, la surface supé rieure doi t rester plate cl le bord
un bain d'b .1e1' plon. O'és0 da ns un a11·1age f'us1)
·1 le, ou d::in s
ui e, et s1celt l lus clcrnenrer à arrête Yive .
basse <iu c cell 'r
e c1u ulm1 t
. e empératul'C était bea uco up P ·
· léra,
On expose l'ex plosif trois fois de suite, tantôt au gel,
lion l'usaO'e co on, on prcnllra il en consic
o auquel l'ex.pl 'f· le le t · 1 ati dén·el · ùans t;CS co nditions, il ne doit se détacher
tan u o '
recommander 0 · osi est clesti né, a Yan t t
u non pom· 1'an ton.sation .
LES rn:-<ES ET LES EXPLOSIFS 13 1ï
1316 ANNALES DES l\lli\ES DE 13ELGIQl'E
des instructions Ll'ÔS détaillées SUI' les essais a faire ~ubi r
de la masse aucune substance d' une co nsistance inférieure aux différentes cla se d'ex plosifs pour s'assurer de leur
à celle de la plus grnnde par tie do cc qui reste de la
stabilité chimique.
matière. Ions croyo ns util e de donner le texte complet de ce qui
Si l'explosif ne peut pas résister fi ces éprc11\'0S, on ne co ncerne les composés nitrés.
le recommande pas pour l'auto1·isalion.
I. - Instr ucti ons génér ales.
Si. l'explosif résiste a. ces épreuvvos , on l'expose à l'ai r
Materiel nécessaire.
hum1~le, à des lempératu res ordi naires, pendanl quelc1ues
semarn os, pour voir si, dans ces circonstan ces, il se mani- 1) Un bain-m arie se co mposa nt d'un ballon de verre, ou
feste quelque tendance à la séparation clo la nilroo·!Ycérine. d' un rnse de cui vre d'environ 8 pouces (Om20) de di amètre
Si l'explosif montre une tendance :'l colle sépa~ali on , on et ayant une OU\' Cl'lllre d'environ 0m12.
recommande de le mettre clans des enveloppes imper- L'appareil es t rempli d'ea u jusqu'environ 1/ 4 de pouce
méables. (6 "'/m) de so n bol'd et muni d'un couveréle en cuivre
d'environ 0"' 15.
Explosifs à la nit rog1ycé rme
· . . .
non gelatmisée. Le bain-ma rie repose sur un trépied d'enYiron 14 pouces
· (Om35) de haut, leq uel est reco uvel't d' une toile métallique
Les explosifs du gen re des carbo niLcs sont soumis aux
g rossièrn, entourée d'un cercle d' étain ou de cuivre.
épre~lVes suiv~ntes : On place <p1at1·e ca l'louchos debout,
Sous le trépi ed, on place un brûleur à gaz d'Argand,
t;~1~ ~~e~ températ ures ordin ai r<'s cl doux fi 90 01.1 95° F. supportant un ven e cylin dri que .
. .), pendan t quelques :omain os, en mettant une Le couvercle esL percé de quatre ouvertures : l'orifi ce
car touche
, . de. chacr ue paire
. dan s cle l'a,i1· sec et l'autre clans
de 1 air 1rnmrcle o 11° lt reçoit le régul ateur, le n° 3 le therm omètre, les 11°' 1
'
cartouc" · n ana1yse le haut et le bas de chaque et 2 les tubes à essais contenant le fulm i-coton, ou les
. au
. lle . commence me1hi et ;l• la frn •
de l'expén. ence, autres substances.
pour von· s1 la nitro l é . . 1
·e · l'/.. • g yc r111 e te nd à se rassembler à a Autour des ouvertu res 1 et 2 so nt soudés trois fils de
Partl 11111::rieure Si 1
tendance l' · . es échantillons secs montrent cette lai ton dont les extrémités so nt légèrement recourbées en
' exp1os1f n'est · 1i
dedans et qui sont destin és à maintenir les tubes dans une
ne le reco d pas considéré co mme sûr et 0
mman e pas po l' . . l""'
échantillons ur autor1sation . Si co11endant 0 .... position verticale.
secs ne m 1· ~ cl.15 2) Un régulateur de Scheibler ou de Page.
que les échantill an. estent. pas celte tenda nce, tan .
comme sû r en ons 1H~m1des le fon t, on considère l' explosif
.. 3) Deux piles Lecla nché n° 1.
mais. on re ce qm conc01.ne son caractère phvs1·qu e ' 4) Quelques mètres de fll de cui vre isolé, pour le cas où
. comm ande cl 1 · s l'on emploie le l'égulatenr de Scheiblcr.
imperméables. e e mett1·0 cl ans des e1w eloppe
5) Des tubes ù essais de 5 pouces t /4 à 5 pouces 1/2
(Om12 à orn 13) de longuetir et d' un diamètre assez grand
b) fi'-'PR.EUVES CIIIMIQU ES. pour qu'i ls pu issent conte nir de 20 à 22 centimètres cubes
L'ordonnance cl 5 d'eau lorsqu'i ls so nt r<' mpli s jusqu'fl une hauteur de 0"'1 25.
101· cu1
l 4juin 18T u aoù t 1 )7:::0, pri s en ex6cnti on ce
l Ja
D, sur les s J . t·1ent
u )Sl:t nccs <'xplos1ves, co n
1318 ANl\ALES DES i\llè\ES DE BELGI QUE
!.ES r.IJNES ET LES EXPLOSIFS 1319
6) Des bouchons en caoutchouc, pouvant s'nd apter sur exposé a la lumière, une gonlle d'acide produit aussitôt
une coloratio n brune ou blcuàlre (une heure d'exposition
les tubes à essais. Ces bouchons sont percP.s d'un trou oü
au solei l suffit pour col effet) . Dan· ce cas, le papier doit
l'on introduit une baguette de verre effi lé, en fo rm e tle
être rejeté. n vaut mieux le p1·éparer par petites quantités,
crochet, ou bien terminô par un petit t rochet en platine,
mensuelles, par exe mple.
servant à suspendre le papier à essais.
7) Un thermomètre marquant dep ui s 30°F., jusciu'à 2 12° Papier coloré type. - On prépare une solution de
(0 à 100° C.). .... ca ramel dans l'ea u ; cette solution doit être assez concentrée
8) Une montre :'I secondes . pour que, lorsqu'elle c~l dil uée cent fois (tO cm 3 dans un
li lrc), sa colora ti on soit égale :'1 la teinte ob tenue par l'cssa,i
Nom. - Les appareils 11°• 2, 3 cl 4 11 e so nt pas oLsolu-
de Ncssler dans 1OO L:Cnli111 ètrcs cu bes d'eau contenant
ment nécessaires, vu que la température du bain-marie
QR'000.075 de Nll3 O lt o~'000 . 235.05 cl e AmCl. - L'eau
peul être mai ntenue co nstan te en ré"0 lanl avec soin - la
distillée doit subir l'essai de Nessler, car elle peul con-
Hamme du bec de gaz .
ten ir 1 H3.
~apier a essai. - 45 grains (2g'0 1) d'a midon blanc de A"ec celte solution de ca ramel, on trace, à l'aide d'une
~ais, préalablement lavés a,·ec de l'eau froide, sont addi- plume d'oie bien propre, des lig nes sur du papier à.
lt~nnés de 8 onces l/2 (2G4 i /2 cm') d'eau dist.ill ée. La filt rer bla nL: . Quand le· lig nes so nt. sèches, on con pe des
mix~ure est cbauffée à l'ébullition pendant 10 minutes . languettes de la dim cn,·ion indiq uée pour le papier à essai
D a~tre part, on dissout ·15 grain s (0g'07) d'iodure de el de fa çon à ce que chaqu e lame de papier ait tJne ligne
potassium pur (recri stallisé dan s l'a lcool) dans 8 1/2 onces tracée en trave rs cl an· le mili eu de sa longueur. On ne
(26 ~ 112 . cm ) . d' eau di stillée. On réunit les deux solutioÎ1s
3
conserre CJ ll C les langucl lcs po rtant des lignes brunes ayant
111 111
en es agll.antJusqu'à refroidi ssement. On trempe alors clans un e large ur variant de 1/ 2 à 1 / •
celte solution des b 1 NoT!i.:. - Le papier doit être so ignetJsement lavé à l'eau
anofa' bl ' , anc es on des fe uilles de papi er à filtrer
o is anc que 1 on a e . l pure, atin d'en lever to ute substance nyanl servi au blan-
de séchei· L'' . u som ce laver à l'ea u dist.i llée et
· 1mmers1on l · 10 chim en t, puis séché.
secondes 0 t , ne <oil pas durer moin s de ·
· 11 me egoutt · t .
poussière et cl ei e sécl1 cr le papier à l'alm de la TT . - Essais d es dynamites.
du papier et es va1~eurs du laboratoi re. On co upe les bords
on cn 1crme cel . . l t Les préparations de nitroglycél'in e. desq uelles celle-ci
hermétiquement C . · ui-~1 c an ~ des tl aco ns ferman peut èt.re retirée de la man ière ci-desso us, doirenl satisfaire
curilé. Les r · .e papi er tlo1l êlre <.:on ·er ré da ns l' obs- a l'essai sui vant, sans qu oi elles ne sauraient être consi-
c im e11s1ons des 1 .
4/10 de pouces sur anguettes so nt d'il pe u pros d6rées comme fabriq uées avec de la nitroglycérine absolu-
No1·1"
~. -
Lorsque8110 1 (1Û. X 20 / "') ·
111
ment pure, selon les term es de la licence (Loi ou Brevet) .
aussi longtemps ,. e papier c l fraîch ement préparé et Cet essai, toutefois, regardé comme le plus important
qu 11 reste cl 8 l
goutte d'acide acél' . an ce bonn es co ndition s, un e pour le mo ment, fi l'effet de t~~fi nir l 'expre~si on << absolu-
d'une baguette cl ique dilu ée, mise sur le papier à l' aide ment pu re », peu t ètre rn och flé on supprnné ~11 gré du
e verre ne cl 01.t . .
Au bout tl'un cert . ' produire auc une colora tI0 11 • .î\linistre de la G11errr, si cel ui-ci le j uge nécessai re.
ain Lemps po111·tanL, ~ 1 le papier a élé
1320 ANNALES DES :\Jl~ES nE BEf.C"llQT"E LES ;\ll:"\ES RT LES EXPLOSIFS 1321
2. Tendance aux réactions . muluelles enll'C deux ou surch::iulfage spon tané. On se erl des m "Lh odes sni rn ntcs:
plusieurs ingrédients d' un explosif ; On met un e pet.ile qu ant.ilé d' exp losif da ns une éprou-
3. Tendance à l'oxydati on d' un ou de plu ieurs des ,·elle avec double enveloppe r l Yidc : on y met. un thermo-
ingrédients; 1111~tre et on remplit le li aul a.vec de l'o uate. On lient alors
4. Examen des malières co lorantes. le tube pendant. quelqu e lemps à une température constante
l. - Décomposition.
co nnue. S'il y a surchaufl'agc spo ntané, la températme du
therm omètre inléri e1u· dev ient plus élevée que celle du
Tous les échanli ll ons co nlenanl des éther.: nitri qu es thermom ètre extérieur. On répète l' expérience ù dillérn ntes
appa1tienn ent ti celte catégorie. Lem pé r::tlurcs et s' i 1 se 11101Jl1·c <Jl1elq uc tendan ce de su1·-
On co upe l'explosif en petits morce::inx cl on le mol dans c; h aufl"age spontané :'t des Lcmpérat.ures modérées, et si celle
deux petites bouteilles à bouchon rndé, avec un morcea u tendance augmente a,·ec les températures, l'explosif n'est
de papier Lo urn esol bien. L'a ir d 'n ne des bou lciIles doit pas reco mmandé pour l aulori ation.
èll'e s:c, el celui de l'a utre,. alu ré d'ea u. On garde les de11x
3. - Oxydation .
bouteilles, pendant six semain es, a un e température de
90 à 95° F . (32 à 35° C.). L'ép reuve de cha leur es t faite au On se rend co mpte de la tendance ù l'oxyda tion a\·ec
co mmence ment et à la fin de reL essai el si aucun des absorption co11 sétp1en Le cl' oxygène, de la faço n sui van le :·
écha_ntill ons ne change pendant ee Lemps, l'c xplo$if est On met. un peu de l'exp losif dans une bouteille dont l'air
cons1dér.é co mme suffi samm ent stabl e. Si l'échantillon clc esl rnmplacé par de l' oxygène cl celle bouteille est reliée a
la ~011le1 lle saturée·ne monlrc qu e des lrnL:es de clélério- u11 rn:rnomèlre de simpl e constructi on. On tient la bout ei lle
rali ~~~ pas ~rop_ accent11 ées, l'6,, ha111.illo11 es t reco mmandé à une Lempérn turc co nslanlc, cl l'absorp tio n d'oxygène
. pou1 auton_sat1on , à la conditi on de le mettre da ns des es t indiq uée par b:t dimi nution de pression cl ans la bou-
enveloppes imperméab les L . . teille. On eIToctue auss i celle expéri ence à dillérentes tem-
11 1· , . · oi squc 1e papier Lonrneso l
) anc ii t, c est un signe l lé é11. . pératures el les ré ult::its obtenus sont comparés avec ceux
· lé é · · · cc c t · orat1o n s6 riense ' il
y ac l rio rat1011 érieuse dans la b L ·11 . 1 . J 'expéri ences an Lérieurcs.
recomm ande pas . l'ex losif . ' ou ci_ e ~cc ie, ~ n n_e En certai ns cas, il e l pr6lë rab lc, au li en de fai re l'essa i
'. ' . P P0111 1 auto r1sal1011 mais s' il sur l'explosif fini , d'opérer direc tem ent sur l'ingrédi ent
n ·' a qu un e petite détéri oration ,
ti llons et s'i l n' a , ' on récha uffe les échan-
f I' 1 ·r soupçon né.
considéré commey s Afipas d autre cl1ann·c o ,men ., exp.osi est
M atiè res colorantes.
u sa mmcnt, slabl · 1 .J -
con li nue, l'échantillo L e i ~ 1 a cl6té ri oration
n es condam né. On nH'lango la Lei n lu i·c a vcc de 1' eau et on_la ch:w ffe
2· - R éaction ch· · au bai n- marie, pen dant quelques henrC's, en aJO ntanl. de
uni que mutuelle.
Les ex plosifs qui contienn cn . l'eau quand c'est nécessa ire; on essaie alo1·s _la so!ut1.on
oxydan tes, telles ciue 16 • t des mati ères facil ement · 0 11. mir s' il " a une tend ance à la procluclion cl ac1clc
d 1 1es v6•vétal p l . l
res métalli ques, sont s llll. b es ou de tin cs pou- pentlant le- traitement
<
· toulc tendan ce de
' •
ce genre exc nt
essavés nve , .
montrent, à ca use d . · < c SO JH pour vo ir s'ib l'emploi de cette matii'rc pou r les ex plosifs.
e L:elte oxydatio n, un e lenclant:e a u
•
..
1324 A:'\:'\,\LES DES ~11:'\ES DE 13EL0 1Ql'E LE ~JIN ES ET LES EXPLOSIFS 1325
On fait aussi l'épreuYe sui vante : Les P.ssais le plus géné ralement effec lnés sont les
On prend un échantillon de fu lmi-coto n el 0 11 le soumet sui vants :
à l'épreuve de chaleur. On teint alors le coto n aYec la 1° Essai s de vitesse de combustion :'t l'air li bre ;
matière en question, en employant un e so lution beaucoup 0
2° Essa is de détona li on par choc ;
plus forte· que celle dont on se se rt d'o1·d in airo, puis on 8° Essa is de co mbustion da ns la bo mbe;
soumet de nouveau ;J l'6preure de cha lc11l' la pal'lic tein te, -1,0 Es ais de détonation :1 l'air lib re sur cylindres de
après l'avoir séd1ée. plomb;
Si ce traitemenL ca11se une diminu tion ce rlaine de 5° Essais de déto nati on sous faible bourrage (blocs
1'6preuve tle clialeu1·, la suhslan cc es t consid6réc co mm e d'Abel);
ne pouvant pas servi1· au but vo ulu. Dans certain s cas, on G0 Essa is de cl6Lonation en trous de min e ;
( 0 Essa is de co n cn·ati on so us le di,·e r es influ ences
garde le coto n clans une boulcille à bouchon rndé, à une
tem~érature éle:ée, ainsi que ce la a déj it été ·décrit, et on l de la combusti on, du cliau(fogc, du rcfroitlissernen l.
étudi e se~ propnétés de conservation. C'e ·t à la suite de ces éprcuYes et d'autres, variées,
qui peurnnt. différer scion les circo nstan ces et la nature de
FRANCE (i).
l'explosif, que la Commission prend des conclusi ons qu i
a) ÉPREUVES PHYSIQUES E'l' MECAN IQUES. sont no ti fi ées à qui de droit.
C'est.' dans. ce pavs c ·.
. , la omnuss1on des w bstances . L'identit6 des produi L' fabriqu és par l'i ndustrie privée
exp loswes cru1 est chai·o·é 1 I'6 l .
o cc c 'tue1oc c to utes les <Jliest1ons
a,·cc les ty pos admis par la Co mmi ssion des Substances
conceman
. . , t les explos·
, t" . ·é .-
1 s · s cu11t6, tran spo rt réofomcn ta- exp losives csl ass ur6c par la surrni llancc des agents des
t1on, impot, etc. ' o poudres et salpèlres, détacli6s da ns les établissements
, Cette Commission étudie les questions tru 'elle doit incluslriels.
réso udre par tous les . 1 en son ' pouvoir sans J\1. Ba r thelemy rappelle qu e le règlement du 12 no-
, · p1oc6t6s
qu aucun d'eux lui soit 1 . ' vembre '1 807 pour le transpo rt pa r chemin de fo r des
.· P us· P6'C1::tl cmcnt imposé
Les questions chimiq . · mati ères da ngereuses défin it offi ciellement les explosi fs de
labo1·atoire t. l ues ont généralement étudi ées au
sùreté de la façon suivante:
l\I p y ·11 cen 'a · lJOu.cl res et salpêtres cliri o·é par
cles
« Art. G9 . Les explosifs de st'1 rcté sont ceux qui ne pré-
. . ie1 e, et les autre. . ' o
d'essais ciue la C . s quc.. tions le ont à la station » senten t pas de danger d'explosion en m a~seyar la co~1-
omm1sson des .
po sèclc à la p . u)1 ·tances cxplosl\·es '· » bustion ou par le choc cl peu,·cnt èlre assimilés a.u poml
ouc1ren c nati onal 1 ,
rapports de la Co . . c ce cvra n-Livry. Les » de vue des transpo1·ls aux matiè res simp lem ent mfiam-
mm1ss1011 des s 11 b t
publiés partielleme t d ances exp losives sont » mables ».
Salpèb·es et ces e ,~ , . a~s .1e JlJèmo1·ictl des Poudres et Dans celte catéo·o ri e sont seulement co mpris, en France,
1a nature' des ép,X 1a1ts 1nd1c1nent ' cl' une faço n général e , les explosifs Favi~r et Je coton-pondre humide renfermant
explosifs. ieuvcs auxquelles ont été soumis les
au moi ns 26 % d'eau .
'Tous les autl'CS explosifs usités en F rance : P oudres
(l) ll'après la note de M B
. AllllfELE\IV.
1326 A~~A LE S DES MINES DE DEL31Ql"E LES i\IINES ET LES EXPLOSIFS 1327
de guerre, de min e ou de chasse, mélin ite, crésYlite, acid e Les appareils sont les mèmes et la préparation du pap ier
picrique, dynamites, cheddites, ai nsi que les d6tonateurs, d'épreuve s'opère de la même fa çon (3 gram mes d'amidon
sont cla~sés clans la première cal6go l'ie des mati ères dange- blanc clans 250 ce ntim ètres cubes d'eau et 1 gramme d'io-
reuses. dure de potassium dans 250 centimètres cubes d'eau).
L'échan tillon csl préalablement séché à l'étuve a environ
b) ÉPR EUVES Cl l li\ll Ql'l<:S .
65°, puis exposé <~ l'air, de faço n à absorber une légè re
Le& nitrocelluloses sont sourniscs nota mment ù l'essai humidité . La durée du séj our :l l'air varie avec le degré
d'alca linité el a l'épreuve de chaleul' . hyg l'ométri que de l'atmosp hère ; l'écliantillon est bien
. L'essai ~l'alca linité n écc~si tc l' usage de trois li queurs : la conditionn é quand il se f'orn) e sur les parois du tube
liqueur acide type, comportan t 20 ce nti mètres cube d'acide cl' épreuve , el 5 :i 6 minutes an plus ap rès l'imm ersion clans
chlorl~ydrique ~ 21° Baumé, étendu d'eau jusqu'au volu me le bain-m arie, un e lt·gère bu ée qui se mainti endra jusqu 'à
de 1 litre; la liqueur alcaline type) co mprenant 21g'2 de la fin de l'essai sans se réso udre fül gouttelettes.
carbonate ~le so ude. an hydre dissous dan~ l'ea u j usqu'a u On prélève 18 '3 de l'échantillon qu'on lasse légèrement
to tal de 1 litre; la li queur de vi ra 0 e contenant l)c•2 de tro- dans le tube d'épreuve, puis on ferm e celui- ci avec un
péoline, dis~ous dans 100 cen lim~trc cubes cl alcool pur, bouchon plein. L'ea u du bain -marie étant comprise entre
passant du Jaune au rou ge so us l'action des acid es. 66 ± 1/2° C., le t ube y est plongé snr 5 ou 6 centimètres
On opère .sur -9 o0·1·a 1n 1n es ccl colon poudre que l'on traite
· de hauteur.
On app lique a la partie supéri enre de la bandelette de
par 10 centimètres cubes de liqueur acide . on déca nte on
lave so·igneusemcnt, sans qu e le volume ' tota l V
' de' la papier cl'éprenve; préalablement fixé au crnchet de la tige
.
liqueur et des ea ux de l· , l - en verre, un e goutte d'eau distillée, contenant i / 10 cl~ gly-
cubes. · ,t\ age c 6passc t>OO centimètres
cérin e pure, de faço n n mouiller seuleme.n t la moitié
On prend de nouveat 10 · irnpérieure du papi er .
acid" l' é L ccntimèt1·es cubes de la liqueur Le bouchon plein es t remplacé par celui portant la
"que on tend d'eau . . , . .
de r lé . • Ju squ il avoir un mème volum e V baguette, et le papier d'épreuve est maintenu aussi près que
1queur 1110111 On v , 1 .
la r ' l .. ci se (ans 1a 11q11e11r témoin et dans possible du haut ~u tube, ,~usqu ' à .ce que le· tube d'épreuve
1queu1 ce traitement ,
virage. un memc vo lum e de liqueur de ait subi 5 à 6 mm utes cl 1mmers1on. Après ce temps, un
On détermine ensui te 10 1 anneau de vapeu r d'eQ.u se dépose sur le tube d'épreuve un
cubes de la solut· . s vo lumes l/' cl V" centim ètres
ion a1ca11ne née . · , .
" peu au dessus du couve!'cle du .ha.in ;. o? ~oit alors abaiss~r
deux li queurs . ( V' _ Tl'' . cs.sa11 c pou r ncnLl'alise r ces Ja baguette jusqu'à ce que .la ltm1 te mfCne~ire tle la pa1:tie
grammes le ' ·ù l ) ccn limetrcs cubes c:xpl'imcnt en moui llée du papier soit an niveau du Las de l annea u humide
poi s l u carbo l
100 grammes de n'1 t natc l c chaux co ntenu clans du tube. _.. · é d
11
d'alcalinité Ce n lr oco L'.lose, c'cst-à-cli l'c le poul'centagc On observe alors le papier. L'épr~uve est tern:1.n e quan
· om )re doi t • , . ·
L'épreuve de ch eti e compns entrn 2 et 4. une très faib le colorati on brune fa it so n appa r1t1on sur ~a
1
en usag·e en Ano·leta eur (te. L d'Abel) n'est aut1·c que l' essai li o·ne de dérnarca Lio n, entre la partie sèche et la parue
o erre. 0
mouill ée du papier.
1328 ANNALES DES :\Il~ES DE BE LGI QUE LES ~l l )IES E'l' I.E RXPLOS IFS
L' interrnlle de Lemps enlre le moment oü l"on plonge Le~ 6p rP11\·e, , p re~cri l es po11 1· les powlrcs sans (11mee,
dans l'eau a 65° le tube con tena nl l'éélian tillon, et le sont d'ol'rl rc ch imique : <'lies sel'o nt exposées plu s loi n.
moment oli se produit la <;o]oration brune, doit èlre au Le. <lyna1111!f•s ne :-;o nl pas fabriq uée· clans les Pays-Bas,
mi nimum de dix minutes. el ne p:is cnt le Lc1Tiloil'c rp1 "en transit, sa uf une peLite
L'épreuYe cle Vieille serLaussi fi app récirr lfl v::d l' tlr des qu::inl ité pour IC's rn i1ws cl pour h1 dr~ trn c: li o n des bateaux
nitrocelluloses. 6c hon6s.
On place 10 gr. de l'é<.:hantill on clan s un tnbe de vc·rre, Ell rs ne so nl p:is sou rn is<'S :\ tlcs e. sais spéci::iux, mai s
en même Lemps qu'u ne ba nde üe papier bleu de tourn eso l. cl les s(J nl rr 1'1 1 ~frs si ln nii l'Of.! lyefri nr se l rou ,·c à l' 6Lat
Le tube csl bouché hc rn1ëtiqu emr 11L r Ld1 auff'6 da ns nne li bl'e clans les cai sr's .
d uve fi. 110°; on note le Lemp · i:lU bo ut duqu el le papi er Les ('.1plosi/~ de s1{1 ·r1<' pour 111i ncs ne ·ont pas, non
passe au rouge ; on en]è,·e le fl a<;o n de l'élu vc cl on l'o n n e. plus, fab ri qués dans le Pay -Bas; il so nt intl'oduits de
On renou,·clle l'opération le lendemain en se sc rranL d'un l'étr:rngcr, prin cipalement pour le transit cL un peu pou r les
fiacon propre et d'un nouvea u papi er. On to ntinu e ainsi la mines du pays . Le transpo rt se lai t surtout par chem in de
série des es ·ais jusqu'à ce tp1e le te111 p · né<;cssairc pour fe l' ; le Go uvern ement fait co nnaître les types qui sont ad mis
obtenir le rnugissemcnl so it inf6ri eur ti 1 heure. Le. temps au transpo rt. Celui-ci cl 9nn e alors li eu a pe u de fo rmalités.
s ~1 ccess if's sont additionn6s et le Lola! ne doit pas èlre inf'é - Se ulement, avant que l'nutorisation ne soit accordée, les
n eu1· a un chiffre donné, va1·iablc suiYanl 1'6pa i.-;se ur de la qual ités des explosifs doi vent ètre examinées. A cet effet,
poudre. leur l'ésistancc ù l'égard des l'éacti ons mécani ques cl calori-
P our les explosifs co ntenan t cle la nit roo·lycérine on fü1ues esL vérifi ée pa1· les ép reuves suivantes, faites par
sépar~ celle-ci, ainsi qu' il a été dit pr6cécle~n.ent et la ;n comparaison avec des explosifs co nnus, lels qu e la bellitc,
s~um et o l'épreU\·e de chale1.1r da n · les <;o ntlitions c1ui la poudre Favier, l'acide picl'iqnc, etc.
viennent
_ cl' e'L1·e cléentes.
· La lcmp6rnture clu bnin étant de f" 0 Jt J>nEUVE. - Avec le }}/a/'leau-pilon. Le marteau que
Gt:>0 ± .·J /2°' le J)Iumssern
, · .. .
ent du pap .ier d'6p rcuYc ne doit pas l'on emploie pè•se 1k8 et peut tomber d'u ne hauteur dc0m92;
apparaitre avan t 20 min utes. l'explosif se ll'Oll'·c dans une feuille d'étai n.
2mc ÉPREUYE. - AYeC un mal'teau sur une enclume .
PAYS-BA S (i ). 3111c l tPR EOVE. - En jeta nt l' expl osif sur une pla~ ue de
a) · 7 lfèe j)::ll' un bec Bunsen et clans une eprou-
ÉPREUV ES Pll YSIQl"ES ·
ET ~IE CAX I Q !"ES . p la t l11<', C WU11 • .
11etle chau/fèe de la mèmc manière. .
Les explosifs sont d'1,·1 é. 'LJ"'0 E'• PRE(;.VE . - Ii'~ 11 e1111)lo\·a nt des capsules de fuli111 -
. ' s s en poudres noire· po udres
sans rumée (mtro-cellul
.
·) . ' . , cl clifiël'entes charges (g6 n6ralement de
sûreté . oses ' dynamites et explosifs de na te de 11w 1·cw e e ... . . . ..
pour mines. g_ g g et 2 oTammes) . L'explosif a exam111e1. est p11s
0 1 15
Il n'y a pas d'épreuve
· ·
é . l
s sp cia es pour permettre l'cmma- o, ' . · é ~ compi·i mé so us di ffé rentes press10ns.
gas111age et 1e transport des d. . non co ~n1~ nm OL E'n employa nt nn bûcher. L"explosif,
pou 1 es nozres. 51110 EPREUVE . - . .
. , ,. . 10 ki looTarn mes, est mis clans une
(1) D'après M. GEY VAN Prrncs. en c1uan t1té d e1n on
. .
11 ° . · : . l
. contenant une caisse m té11eu1e ce
caisse de bois ce 1 sapm,
LES 1\IINES ET LES EXPLOSIFS i33i
1330 .\C\ ~AI.ES DES )llC\l~S DE BELGIQUE
10 .0
3
!)
-
--
arn1ée 9-1· 96o C .
nitrocellulose.
bonne qualité de la nitrocell ulose on de 1 l· -
, . a· l . a pouc 1 e, Idem
marine 99-lOto C. 10,0 3
c est-a- , ire
.. a résistance contre
. la décom ·•·
posh1on, parce
que
' l acld1l!on
. de très petites quantités cle subl"lm é ou
Pondre non gélatinée à base de
n itrocellnlose. armée 9-i-96o C . 4 0 9 -
cl autres, matières peut cacher la réac ti on on la retarder. marine !l9-10l o C . 2.5 3 -
Idem.
On n a pas voulu défendre toute add ition cle t. \ .
· ·b·1· ma 1c1es Poudre à base de nitrogl ycérine c. 10. 0 3 -
rnsens1. 1 1 antes, ' nes cl e ce11es-c1. sont
parce ciue cer tai armée 9·1- 960
, e t de nitrocellulose · · ·
susceptibles cl augmenl<'I' la stabilité cles procl u1ts. . marine 9-1· !)(jo C . 10. 0 .j -
1dem.
é
1332 ANNALES DES llllNES DE BELGIQUE
LES MI~ ES ET LES EXPLOSIFS 1333
3me CEPREUVE.
• Obse1·vation. - Pour estimer le degré de stabilité de la
13,...0 ( . _ Décoinpositton ·. pa1' le clum!fage a poudre et de la nitrocellulose, les éprem·es 2, 3 et 4 sont de
D
oudre à b • marine et ar é )
d . m e.- u ne quantité de 2&'5 de
P ase e 111 trocellulo ·él · éc, ou cl c t "'ramme la plus. g:rande impor tance, les additions a l'explosif ne
de l , 1 , se g al1n
pouc re a a meme ha . b pouvant masquer la réaction.
chasse est · se non gé1alrn6e, ou de poud re de
' mise c1ao s une é1)1·0 . t l . 2. - Autres explosifs.
diamètre . 16 . . è U\ e le ce ve rre épais
· m1 11 1m tres · lo "' .
laquelle est I)lacé ' .nbueur : 320 millim ètres) , Dynaniites . - Les dynamites ne sont pas fabriquées
e c1ans un bain l 'i1 1·1 . .
température de ·1350 C , , c u e, maintenu a une dans les Pa;·s-Bas et ne passent le territoi re qu'en transit,
par un bouchon cl l' L ép touvcttc est bien ferm ée sauf une pcLite quantité, dont on se sert pour les mines et
rodé (mai·ine) L e d iège (a i·~n6e) ou pa r un bouchon pour la destrncLi on des vaisseaux échoués.
· a pou re ne do 1t ' Les dynamites ne. ont pas mi ses à l'ép reuve, seulement
un séiour non ·int pas ·enflammer arnnt
• J enom.pu de 8 11 , . elles sont refusées pour le transport, si la nitroO'lvcérine se
bain. Cette épreti , eu1 es da ns le susdit
ve n es t pa · 0 ·'
lulose, ni pour les s en usa:"e pour la nitrocel- trouve a l'é tal libre dans les caisses.
4mo · pouc 1res con Len t cl .
an e 1a n1trnghcénne. .
Dec01 .. .
EPREl"YE -
132° C. _Celle. ép. clnpositt0n pw· le cluw/fac;e a 13 0-
ALLEMAGNE (i).
•
. ieuve, ite dc l .
la marine De · pwu au, est en usao·e dans Il n' v a en Allemagne aucun e prescription officielle
. ux grammes cl 111. o
pendant 2 heu res da , c . troce llulo c sont chauflës co ncernant l'ép rcu,·c de stabi lité des explosifs (2) .
Z eilschrif't f'ü ns 1appareil en ve rre (décrit clans le Le transport, l'emm agasin age, l' emploi, la vente, etc.,
r angewancite Cl .
le refro idisse ment l' , . ienue , 190.1, p. 082) . Après sont autorisés ponr cel'L ai ns explosifs spécifi és (tels la
' appa1eil est . . . .
mètr es cubes le c t remp 11 JUsr1u'à 50 cent1- poudre, la dynamite, la gélatine-dynam ite, etc.).
' on enu est filt 1·é
cubes du dit conten fil . ' et clans 25 centimètres Le nombre de ces explosifs ne varie g uère depuis un
cle so. 1ut1on. de permau . tré on 1nt10 . d u1t . 1 centimètre cube
00 assez g rand nombre d'a nn ées; cc sont, pour la plupart, des
ces 2-o cen timètres· c oanate de potasse semi-normale · . Dans
d 't u 1)es, on dos l' , explosifs anciens, sinon surann és. ·
01 pas dépasse r 2cni35 réel . . e oxyde cl azote, lequel ne Quan t aux autres cxplo ifs, ils n'entrent clans le com-
uit a 0 C. Cl a 700 millimètres
0
de p_ression. merce que s' il s so nt atlmi s au transpo rt par chemin de fer.
-me • Les prescripti ons, relati\"C a l'admission au transport
Q EPRE~VE
· - p oint . l' ·
par cliemin de fe r, ont conten ues dans le règlement d~t
de 5 ce ntigrammes (armé c in(lanimalion . - Une quantité
de poudre ou de mtrocell. e) ou de 10 ce1h1gTammes
11 1
i •
(manne)•
• 20 octob re 1899. :\Iais il ne s'y trouve aucune indicatio n
placée
, d ans unba1n . d' l . ose . ' miscca l ns uncépro uvetteet sur les épreuve de stabili té .
°
s élèYe d e -o C. par rnintit nu 1e a 1000 c·' dont la tempéra ture Une distinction y est cependant faite entre les divers
cl essous .de rn- •0° C. (marin e' c, ne clo'1t pas s ' cnllamme r au- explosifs so us le rapport du dange r de manipulation.
pou
:.. d 1
·e a ha sec1e nitro"'l"cé1 ou ,. de 1-00
1 C. (arm ée), pour la
<l 1Jase de 111·t l'O èell ulob .1 11110' tle l ? ()o '-'·
1,
pou r la i)Q udre
et de rnooc se et de cl1 . . . (1) D'après M. H EtSE . . •
(2) Il s'agi l de la silnation a\·:111t la prom nlgnuon du nOLl\'Cnu reglemcnt.
· pour la 11 itroeell as. c (ma nn e et arrn 6e) ,
u1u. c (11tari 11e).
!334 ANNALES DES l\IH\ES DE BELGI QUE LES i\IINES E1' LES EXPLOSIFS 1335
Les explosifs sont e.ssenliellemenl ·[tlivisés en deux fa ibles hauleur:; de chule el de peli les quan li lés cl 'explosifs
classes : -· ne sont encore que peu en usage ;
A la première, apparti ennent notammen t les dynam ites 2° Par le tir. - Le lir a lien au moyen d' une arme de
et .les explosifs analogues parmi lesquels les explo.sifs anti- g uerre, cont1·e nn e cartouche isolée ou conlre un paquet
gnso~lle ux à la nitroglycérin e. Tous ces explosifs sont en ti er;
soumis, sous le rapport de leur emba llage el de leur char- 3° Pa1· le frollemenl. - Ce lle opération, quand elle a
~em e n t, à des prescrip tions sévères ; en g6néral, ils peuvent lieu en peti t, co nsiste cl a~ s la tri turation, dans un mortier
etre lransportés, non comm e colis isolés, ma is seulement de porcelaine, d'une petite quanlit6 d'explosif, mélangé 0 11
par wagons entiers. • non avec du sable quartzeux. En grand , elle consiste à pla-
. A la deuxi ème classe appartienn ent les explosifs au cer l'explosif en m61ange aYet: du sable, des piel'l'es ou des
Illtrale ammonique. morceaux de \·erre, sn1· les rails el à fai re· passer au-dessus
Ces cle~niers ne sont soumis qu 'à des prescriptions peu un lourd wagon.
~~vères ; ils peuvent not amm ent être expédiés par colis b) E PR EUYES OE TE MPERAT(T RE .
isolés.
Avant qu~u n explosif puisse ètre admis au transport 1° Projecti ons de petiles quantités d'explosifs dans la
s.ous ~e régime, .ce que décide le Conseil (Bunlles1·at) de flamm e d' un bec Bunsen;
1 Empire, le fa~ncanl doit faire la preuve que l'explosif est 2° Echauffement de . petites quanlilés dans un e capsule
capabl~ de résiste r aux chocs, pressions, frottement, etc.' de fe r ou de pl atine, placée sur un bec Bunsen ;
et aussi aux hautes températures. 0° Proj ection d' un e certain e quanlilé d'explosif sur une
Com me les épreuves à fai re subir ne so nt pas é "fié tôle de fer chauffée au rouge;
J .f'. b .· , · sp c1 es
e a 1i?ant s adresse à un chimiste assermenté o . ' 4° Echau ffom enl lent sur une lù le ;
t 1 · · u a un
au r~. tee rn1c1e.n dont l~ compétence est reconnue, et le 50 Proj ection de morceaux de cartouches dans un fe u
ch~1 oe cl.es .essais nécessaires pour l'admission au transport. de fo rge.
1 Ce ch\m;és~e procède à ces essa is comme il l'entend et Cet exposé montre qu'il n'existe, en fa it, pas de
e onse1 éral statue d'après son ra pport. méthode précise et déterminée. , . .
Les essais les plus f réquents so nt les smvants
. : C'est seulement dans un cas, et encore ne s ag1t-1l ~as
,, ·lei· d'explosifs que les épreuves sonl bien
à) ÉPREUVES CONTRE , à prop remen l l)" 1 · ''
LES ACTIONS ~IECANIQ U ES .
déterminées. . . . . .
1o Au moyen du marteau- )ilon . DaEs le règlement des chemins de 1er, mentionné c1-
varie de quelques grammes â \
00
l~i~ ~e poids du mouton ,
d ess u~ , so i
it indiqu6es nomin ativement les substances dont
. cl' .
de chu le alleint jusq ue 3 mètre· . ogiammcs ; la hauteur le transport est permis sous cer.tarnes con Jt10ns.
Les échantillons sont tant<' t 1 . On n'a pu évidemm ent prévo11· tous les cas. . .
P 1 s, lan tot
los·i: · l ' ) ( es tranches minces d'ex-
.c es cartouches enti ères. L'industrie chimique est venue alors .P1.ésente1 au
Les appareils modern es avec. des rs substan ce~ trlles que le trnnlrotolnol et
moutons légers, de comm erce, cl · · " , '
1336 ANNALES DES i\ll ~ E S DE BELJ IQUE LES l\IlNES E T LES EXPL OSIPS 1337
l
1338 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE
Ll~S ~ll ~ES ET LES E XPLOSIFS 1339
et on s'assure, par des pesées a interv alles réguliers de 2 à 3 parle nt fran che111enl el no nécessitent pas de détonateurs
gramm es de ni trocellulose chauffée à 1-10°, que le prod ui t
spéciaux . ..
est lrès voisin d'un type de stabilité bi en co nnu e établi une Il esl nécessai re, pou!' assurer la stab1 hlé el la bo nn e
foi s pour toute. conservati on de ce genre de produits, d'attacher la plus
Les nilrocellnloses employées pour les gommes et les oTancle importance à l'enca rtouchage el au paraffinage. Au
gélatinisations, doivent donn er un e go mm e longue, élastique bout d' un cerlai n temps) ces explosifs lenclenl à devenir
el compacte da1~s la proportion de 9-1.5 de ni troglycérin e acides, surtout si les matières employées ne son t pas parfai-
pour. 5.5 de collodion. Cet essai, abandonn é sans euca rlou- tement sèches au mom ent tle l'enca rlouchage .
chage clans une atmosp hère humide pendant hu it jou rs, ne Etanl donn 6c la l'aiblc propo rtion de nitl'oglycérine et
doit pas présenter de l r~ces· d' exs nclalio n. . lloùion c1t;i entre dàns ces mélange , il est f'o rt impro-
cle CO ' . l' é . 1 . d
Les dynamites et les gommes di verses, donl on fait une hable que ce déYeloppcment cl ac~t 11 presente. e morn re
grande consommation, sonl examin ées régulièrement toutes tlano·er. Dans tous les ca~, l e~ ep reu,·es l~ aL1tu e lles sont
les semaines; on s'assure qu'il n'y a aucun e tendance :'l biei~Lôl diminuées el il Yaul mieux ne fab nquer ce ?"enre
l'exsudation; d'ailleurs, pour éviter ce dange1·, le pins grave (l ' cx.p lOSI·1·s ci u'a u fu r eL à mesure des demandes, qm sont
qui puisse se présenter pour les manipulations ul té ri eu res, peu abondantes. . .
on ne met en fabrication continu e qne des lots don t un essai Nous somm es arrivés cl'ai llcul's da~ s ces derniers
industri el a été fait un mois auparavant (1). temps a· fa1) I:H! l ier des explosifs
·
à base
.
de mtrate
.
de so ude el
De plus, on s'arrange pour qu e les magasin$ contenant · é
de dén v s ox) c . · l6s cles nitronaphtahnes qui, Lout en restant
les explosifs employés dans les diverses région s soient . ·i 1 : . capsules n° 5, supportent des épreuves
bien sens1) es aux ' . . , .
renouvelés aussi fréq uemm ent que possible; en d'autres · ,. fl· nrntio n ciu1 perm eLlen t de les co ns1dé1er
de choc el cl 111 am ' . . . .
term es, pour que les explosifs soient co'nsomm és au fur et à . l .·r de secunte pour le t1anspo1t et
co mm e des exp os1 s
mesure de leur arrivée dans les dépôts. Cette tàch t
d'a1'li eurs r.tac1·1·1tée pa r la grande consomma ti on qui see fait
CS l'emm ag-asinag:· se dissimuler que le min eur de
~r ·s il ne laut pas
11
ai accoutu mé c1cpu1· . lonntern
dans les régions minières. ps à des types de
" .
ce pa)~S, ,. ' l bien est peu porté à changer en
Pour les mines grisouteuses on a prHé"é JUSqu · ,.ICI· .1es cl rnam1tes qu il conna1 ) .
) ~
1
• • • • '
explosifs des types gn so ul111es carbo ni les et {)e ·l 't ses vieilles habitudes.
. . . ' 1·moni es aux quoi que ce soi
diverses « 111tram1tes » (déri,·és niL1·é de la ·é · ·
. , . · s n e arnmat1 que
avec nitra te cl amm o111aque) Ces clei' 1·e· 11. - Cotons-poudres, collodions et poudres
. . . · 11 res c1onnent
quelquefois li eu a des ratés de cléto na l· . . de guerre et de chasse.
, . ion si JUslemen l
1edoutés des mrneurs; ceux-ci exi gent l ·r ·
· c es exp 1os11s qm . ls sonl àctuellement en voie de
Les règlements espag no cl'f\.bel (à 800) avec papier au
(1 ) Malgré une fabr icai ion intense de plus ri . . · L'6[)reuve • )
de }QI) a 150 tonnes de llÎ!rocellulos S (!l 3 ,QQQ l?n llCS de llllrogl_rcér inc et lransformaL1011. , . à laf uelle on allribuait une impor-
· · · ~ par an, 1 Y a prcs 1t · ·
n a pas eu a deplorcr d'accidems ~ér i~u x ' c q uinze ans qu e 1 on chloroïodure de i'.Jll C, " l . . Ctll'. mais c'est cependant
" .:. ·ée est encore en v1g 11 ' '
lance cxo1ge1 '
134.0 A:'\:'\A LES DES :'11 1:'\ES DE BE LG IQCE I.ES MINES ET LES EXPLOS IFS 1341
l'épreuve
. de résista nce a· ces t température· rcwi'able~ Vo ici quels sont les co nditi ons d'admi ssion et de véri-
sun:ant la natvre
· ch'P oc w 1 (1111 tcnc1 it. prcnclre le premi er
1 . { · · fica ti on des cotons-po ud res (Real O)'(len du 7 mars 1.906) :
rang-
. dans les épreuves cl e r é ception l <;cllul oscs nitrées
· tes ART. i , 2, 3, 4. - Ces a1·t iclcs détel'minent quels sont les ser>ices
ch verses et des po udres de Bucn c cl de cha::;sc. de la flotte qui doin'nl procéder· a l'exa men des p1·od uits, les forma-
A~ec juste raiso n, les co mmis ·ions de réc:er)t ion ont le lités en cas douteux, les époques régulières des épreuves (15 mars,
dero1r de vérifier 15 ju in, '1 5 septcmb1·c, 15 dc"ccmbrc) cl enfi n les règles d'en registre-
. . l'état des mat . ·ici0s
\. p1·cm1.u1 . ·cs qui. entrent
ment de ces &p1•e11 vcs .
c1ans 1a com postt1or1 ou c · ·
f b.. . 1ui en ·ent d'auxil ia.irrs da ns la ART. 5 . - Quel le que soit la natu1·c de. envrloppes qui contien-
a r 1cat1on des po udres et e. 1 .1. 1 .
l'li:t 1"11 . xp OSJ s ( e ·t1116. au sr rr ice de ne i~ t le colon-poudre, on les ouv1fra toutes cl on prend ra lr.s échan-
al. i!.. es peu\·e11t rn srJe ·t 01. ·
·.
l s, maoas1ns etc
Sé c1011
. c a toute li cul'e 10. ateli ers. till ons avec tous les soins de propreté possibles, les uns au cent1·e,
' o '
t'l ""
. , l1 1 1 l! l)OUl' ]a r 1 . . , IPs au tre;; ù la ~ u pc1·ficie et a11 lo11d, de fac:on que chaque 100 ki lo-
s assurer qu e c li . · 1:.1 Jn ca tron et
d \n·l ~. e-c1 e~ t correctement menée. (A1'l. 1 et lI grammes d'explosif soit 1·ep1·~sc nté pa1· _1 _gramme cn ,·i1·011; on réunit
u reo emen t d rnspcct1o n 100-) 1 L .. au fur r.t a mcsu1·c ces pet ites quant1tPs dans 110 Oacon de verre,
emplo'"ées cl ·. , ' • es matiures premières bo uch<\ de fac:o n a fail'C au moin::: 23 g rammes d"?chantillon pour les
·' Ol\ent ctre autant c .
e ·pa"'nole. elle 1 ·. ' !lie possr11 ) c, tic fabricat ion {•prcu...cs de stabilité chimique .
. o ' s ( Oivent répondre . .·
ex1n'ées .1 . aux CX t'"c nccs de pureté On prendra au hasa1·d les disques, le>< cylindres, les carreaux que
o pa 1 es rcglements (a rt fli ) ?
est interdit d'empl · t · - ~n pa rtic ulie r, il l'on j ugera n6cessai1·es pour lrs au tres cpreuves.
f•abn.calion des poud, oyer 1c séchao·e dire 'L ù l AnT. 6, ·7 , S. - Ces a 1'licle~ out tt·ail il l'examen des conditions
. cl o c u coton po ur a
1
des lavarres à l'a] li es ' i a . éshyclratation doit se fo ire par phys iques, défauts d'l10mogé116ité, état des emeloppes, humidité
b coo ' et e dissoh·a n t l l ins u ffisao Le, clc.
enlevé par des lavage . , ce a pot1clre cloi t être
s a 1ea u à un e t é . ART. 9. - l~pre n \'C Abel, dite Pruelia de acidez.
ent re 50° et 60o L emp rat ure ·co mprise
· e sécl1 ag e doit f . On sècher a le coton a l'étu ve, ~li !' un papier fi ltre; après quoi Oil
température CJUe 'bl se .a1 rc ù a ussi basse
poss1 e et cett 0 l . Je Lamisei·a en pi·cnaot les soin s voulus pou r· qu' il ne soit sou illé par
dépasser 60° so c cr·n 1è1·c ne doit pas
ns aucu n prétexte. aucune matière étrangèl'e ; le sèchagc se fera CDti·e 45 cl 50°
Les règlements relati fs à 1 et durera Je temps 11écessaire pou 1· que le poids ne varie plus entre
cellul ose hydrophil d a pti i·ct6 des acides de la d esécs effectuées à 4 hcu1·es d'inlc l'vallc. On en tourera ensuite
é . e, es éth ers al 1 ' leeux P
produit · l'1b1:e ~en d an t
d'un papier filtre c~ on 1' a JJ~n doo ncra a· l' air
pr c1s : on a ten u compte d .. ' coo s, etc., sont très
1
stabilit é des produit f 1 _e nn porta11ce qu'i l } a pour la heures. Après s'être lave les marns avec une eau. lcgercment
24
, . . s a mq ués de . , . 1n1is a l'ea u distillée, l'opcrateur le sèchera soigneusemen t
1 ongin e, des imptii·eté ' ne pas in troduire dès a1ca1roc,, fai re rnsscr la nitrocellulose au Lam1,. d' un i /-'> m1·11·1m ètre.
· s cont1 l'él' · . ' avant cl e 1 b.
in complète. - On ,· rnlln a t1on est to uJ·o urs 11
isa"'c le 111·oduit sc1·a gardé dans un uacon 1en propre et
fi nement pulpées et ex ige que . .
1e mtrocelluloses soient t
Après am o '
f: b . . ' ' pou r CJ I1, Il 0 sec.
~ n cat1 on des po udres e soient ad mises à la
Ill trocellulose sèche p éou des explosifs , le refus de la ART . io _Le pa[lier d'épreuves sera e~clusivement fourn i par le
.
.1 1 . ass e au la . t Comité d'artillerie. .
sui a P at1ne d'un · mis ce 0.8 '"/°' examiné )répare de la manière sui vante : on dissout 5 g rammes
,. ..
111 étu que, ne doit clo
m1crosco1 )e m . l' ' Il se ! . 11· , . t
uni c un oculaire mi cro- 'd , et '>O o·ram mes de Zn Cl 2 cr1sta 1se, so1gncuscmcn
'll' nner a d'ami on pu 1 ~ o , .. , . . .
mi 1mètre. itcitne fi bre dépassant un .. · d 100 "'ramrues d ea u d1stillec bouil lante; 011 ma1nt 1ent 1a
punfie, ans o <
1342 ANNALES DES ;lll:'IES DE BET.GI Qt·E
LES )ll ~ES ET LES EXPLOSIFS ·J343
dis~oluti o n à l'ébullition Ir 'Il secs ;:ur un e rondc•l le dr caout chouc; de crtt c faÇ'on Ir:: poussières de
; " . ,. aa qu1 e, en rt>mpl açant fréqu emm ent !"ea u
cvapo1ee, 1usqu a ce que les pell" 1 d' . colon oc rrstent pas adh<"rcn tes a ux pa 1·ois d u tube.
d" . . icu es amid on aient complè tement
1spar u; oo a1oute alors '> "'. d'" AnT. 1G. - Cc>I art iclr a t ra it a u x petit s crnchEl5 d<' Yenc qui , Ira.
.t .· ~ t> t ammes iodure de zinc pur sec e t
parf a1 emenl rncolore . après 1 . • , , >ersant Ir bouchon (1·rnouv<' I<; po u1· chaq ue (•pre u ve), doi\·eol main -
laisse refroidir· .' so .u tion, on ctend d"eau di stil lée e t on
' on ameoe la solut1011 . 11 1·t tenir le pap ier il la ha utP11 r voul ue. - Le:< dimensions du papie1· sont
l'obsc "t · d a re et on laisse re poser dans
u1 1 e pen ant24 heUJ·es Le· ~ 'I l . :20 millimètres de long sur 0 de larg<• . On uc dena le toucher
semeot lavées à !' d" . · s cu i es de papier à fi lt re r , soigneu -
ea u 1st1ll êe a pl · ,, . qu 'a vec des pinces ad hoc.
dao s un séchoir à h . ' usic ui ,, repri ses, sont suspe ndues
1
et loin des npeurs atssde emper~tu rc (35 à 400) e n prësc nce de Ca c12 ART. t7. - P 1·c"parat io11 de la liqucu1· g l ycé r i ne u ~e: 10 g rammes
e es poussiè res de· 1 b · . J 'ea u di stillée par g ramme de• g lycél'ine blan che pure.
liqu ide claii· sensibT t a oratoire. e t des u s111es. Le
i isa eu r reposé est d . . AnT. 18 et 10. - Ils ont l rn il à la manière de cha uffe1· le bai n-
photographique et 00 a . ' ' cca ntc! dan s un e c uYêlle
· soin de ne pas verse 1 · • · marie, de mou iller le bo1·tl iufé rie ur du papie1· . Cc der ni er ne devra
q u1 se trou vent au ~o d d {] 1· es portion s gcla t1 ne uses
. . n u acon. pas toucher au x parois du tu be cl dc rra Sl' t1·011 rc1· à 6 millimètres
Ceci fait, oo introd uit dans la . . . . . de la surface du colon .
comm e il a élédit et f. . cu \etle une fe uill e de papier prepare
on ait osciller le r .d d ,\.nT. 20 . - Cet a1·ti clc détp1·m ine la positi on des t ubes da ns le baio-
aucuoebulled'airadhér . Hfu1 e eman ière qu'i l nercste
de chloroïodure <l'a .d en te au papiei·; de cette façon J' imprérrna 0
ti on marie. leu r extrémité deva nt se trou ver à 50 millimètres du fond; la
mi ou se fa it rérr ,.. tempéra ture doit ètrn maintenue à 80° l: ·1. Les papiers du Comité
et on peut procéder . .. . t> u ieremen l c11 20 ou 30 secondes
· , a 1 1mmcrs1oa d't . . . d'artillerie, a u chl ol'Oïodurc de zinc amidonné, sont très sensibles et
suite lune ain·ès l' t ine nouvell e feu ille et a1ns1 de
au fur et am au r e. Les fe uill ets 1ct1rcs • · · avccdes pinccsen 1vo1re · · la t1·ace est bien 11clle.
1 csure de leul' imb·b· 1 1t·
c 1ambre obscure 0 . 1011 so nt mis à sécher dan s la AnT. 21. - L'expl osif es t co n ·idé1·é co mme cxccllc ut si la trace
, u on 1es suspend .
de verre. Une f · vcr t1calcmcot avec des crochets bleue ne se mani fc~tc qu·après 1111c he u re a u m o in ~ dïmmersioo ; il
ois secs on en 1•
découpe, avec des cis ' . · eve les bords des feu il le ts et on les est ut il isa ble (d~ se1·11h:i11), si la du1·éc ti c l't"pn• u r e dépasse 30 minutes ,
. ea uxqu1ncser ,. .
s1ons de 6 "'/'"x 2 m/m o 0
ve nt q u a cet usage, a u x d1 me n- de co nsommation imm éd iale si la d ur(·e, san s altci nd re les :30 mi nute:;,
l'h umidi té et de la 1 .: n co nserve les papie rs r éac tifs à l'ab r i de dépasse 10 mi nutes . l<:nÎln , l'explosif ne peut êt re u t ilisé si
et on admet qu 'ils s umt 1ere. '. dans des fi acons noi rs bouchés à 1' emcr1. l'épre u ve du1·c moins de 10 minu tes.
· on utd1sablcs d ·
Jours de fabrica ti on (i). pe u a?1t t1·ois m ois au bou t de hu it AnT. 22, 23, et 21 . - Cc:-: a1·Licles indiqu e nt quïl ne faudrait pas
cependant sc hâ ter· de j 11gei· tll-!i nit i,·e rn cnt le produit par u ne seul e
AnT. if 12 i 3 i4
marie,· du 'rérrulate
' ' , d· - Décr épre u ve; il fa ut tl'ai lleu1·s la I'l·péte1· lanl q uc l'on a des doutes e t
· i \·e n t 1a d isposilion
· classique du b ain-
·
1 t> nI e tem P ; l malg ré tout, recouri r a l'ép1·cuve Ul' stabilité aran l de sc pro noncer.
iaut et i6 mi ll imètr d . ~ra ure, de tubes de 16 ceutimè tres de
d01.t es e d1am et rc d 1 • • •, Ccpcodant, dans le cas où l'é p1·c u rn ne du1·e pas 10 minutes, le prn-
se trouver a 50 . . . ' ut 1c1•momctre don t le reservoll
mil11met res du t ' duit do it tou.iours élre 1·ejcté.
A .- ood d u bain-ma r ie .
RT. 1 0 - 0 . Epreu ve d e stabilité (à 1350)
t ffi . n pese qua t re écl t"l t:
ce e et on se sert de d rnn i Ions de 1 gra mme chacu n , e a
une foi s la pesée effiect c.ux morceaux de papier rrl<1cé de poids égaux ; AnT. 25. - Hecomm a11dalions de pro preté a u sujet de crttc
. uce on e n ' 1 b , .
épreuve, qui es t considérée comme la plus importante.
cont1.ent le coton-poud re 'd f i ou. c long itudinalement le papier qu1
ua diamètre un peu ia~.' . c a?oo a cc que le cylindre ain si fo l'mé ait AnT. 26. - Le 1·éciµic11t métallique es t en c u ine d' un demi -milli-
dans cc dern ie r el on f ~tr1c~r a celui du l u be à essai . on l'in trod uit mètre d'(·paisscu1·; c"es t un cy lindl'C de 0 111 20 de diamètre et 0"'20 de
ai g lisser 1 ' haut, fe r mé à la pal"l ic supfril•u1·e pa1· un co uve1·cle so ud (· el muni
c coton e n don nant des pe tits coups
(I) Les papiers ; · de sept 01·ificrs. Celui d 11 ce nt 1·t• a 15 milli mèL1·<'s de diamêlre, les
nouvcal . . rcacufs ainsi pré a .
ix papiers anglais. p res sont encor e p ins sens ibles que les
ANNALES DES :'.lllNES OE BET.Cl !QT'E LES MIXES ET !.ES EXPLOSIF$ 1345
a11lres 23 millimètres ; ils ;;ont disposés de faço n que l'obcrrnlcur ide Ogr. 015 de bich rnmatc cl<' po ta~sc <'l de O~r.3 de sulfatp de cobalt
puisse Yoir dis tin ctement tous les tuhm; à la fois . Lrs orifi ces so nt dissous dan s un litre d'rau) co nl<' nue dans un tube ~cmblable aux
destin és à r eceYoir des tubes en cui vre, que l'on a so ud és à la partie tubes de l'essai cl examiné<' de la mê me maniè re.
supérie ure el qu i desceudcut jusqu'à 55 millimèll'CS du fond. Au tour On prend les m oye nnes de l'ob cnation; si ell es dépassent
des 01·ificcs, des lan g uet tes pe m1ettcut de ma intenir les tubes à essais ~O m in utes le prod ui l est cll;claré exc!' l lcn t. 11 est u ti 1isable s i l'épl'cu rn
cl le thermomètre à la haute ur vo ulu e. Le septième 01·ifice sert a dure 30 minu tes. S i el le est inffri cu r c â 30 m inu tes et supérieure à
vcr:>er de la parafinc fondue (1) (ou mie ux encore, de l' huile Jourde 10, l'exp losif est dl·cla1·é de consommati on immédiate; si la durfo de
rcco uv el'le d'uoc couche de paraffine fondue), qui r emplit l'apparei l l'ép reuve est inffricure il 10 minu tes, l'ex pl osif doit être imméd iate -
j usqu'à 40 mil limètres du cou vercle; un coude tubul aire con ique de me nt détr uit.
50 m ill imètres de dia mètre, ou l'o n fait pénét1·e1· un au tre tube de
40 cent im ètres de haut, permet le dégagemen t des vapeurs qui pour- Epreuve à 13 50 a u papier de t ournesol.
raient gêne1· l'observation nette des tu bes.
On pe ul encore cmploye1·, pour celle ép1·eu vc, <les appareils à Cette éprem·e ne di ffère de la prfoédenle que pai·
acétate d"am,r!c ou à xylène do ut le poin t <l'ébu llition est \'Oisin de l' introducti on da ns le tube d' un pap ier de tournesol clc
135° . . 78 X rnm;m qui est fourni par la maiso n Eimcr el Amend de
ART. 27. - Cel a1·ticlc a tra it a u thc1·momètrc, dout le r éservoir New-York; le papier, maintenu pa r un long croch et de
doit se trou ver à 60 millimètres du fond el dont la marque rouge 135 verre à une distance de 2 centim ètres de l'explosif, ne
doit dépasser très peu le nivea u du cou vercle. doit pas prendre la Lei nte rouge fix ée par un type établi
ART. 28 - L es tubes à essai ser ont de :35 ce utimètres de loua et
t>
avant une demi-heure au moins.
de 10 millimètres de diamèt1·e; ils auront une faible épaisseur, afin
que les vapeurs soient bien v is ibles dès qu'elles se produi sen t. Epreuve d'explosion.
J
i 346 ANNALES DES MINES DE BELG IQl ' E LES i\IINES ET LES EXPLOS IF S 1347
un rebord perm et d'aju::; ler un tulJe e11 cuivre qui empêc he rature au gré de l'o bservateur. Un écran empêche le gaz
l'explosion de se co mmuniquer d' une cavité :i l 'a utre . des lampes d'a rri ver j usqu'à l'exp losif.
La barre de cuivre es t suppo rté(par un pi ed qui perm et La premi ère explosion se prod uit en b, presque immédia-
tern en t après en c et cl, pu is seulem en t en e. Les températures
différant très peu l' une de l':rntre, on adm et que la tempé-
rature d'explosion es t égale :J lenr mo.nmne. P our ne pas se
tromper , il est com mode de recouHir les tubes d' un peti t
chapeau en papier , qui est proj eté par l'explosion . En
général, les deux exp losions en c et cl sont con comitantes.
Si la moyenne des températures d'explosion dépasse
180°, l'explosif est supéri eur à ce point de vue; si elle est
<
• inféri eure à 180 mais sup éri eure à 178°, il est utilisable;
"
.,.,E'
"'""
-.. entre 176 et 178°, il est de consom mation immédiate ; au
dessous de 170° , il doit être détruit.
Les colo11s-po11dl'e on collodions dits « d e consommation
ùn mécliale », cleYron l être examinés tou s les moi s ; on
s'assurera que leur stabilité ne di minue en aucune faç.on.
Les règlement s de réce ption des collodions sont encore
plu s sévères; leur point d'explosion doit touj ours être
Fi.;. 20
supérieur à 180° ; en général il va ri e entre 1()3° et '185°.
Quant a ux p oudres cle .r;ueJ'J·e et cle chasse, on a exigé
jusqu'ù présent 1 heure de lest Abel (il 80°) pour les poudres
de guerre, iO min utes pour les po udres de chasse ; les
po ud res de gu en r ne doivent donner a ucun e trace de
va peurs jaunà tr·cs avant 1 heure (au minimum); l'épreuve
se fait su r 2g'5 do poudre finem ent m ou lue ; ou écarte
FI G . 21
- c;epenclant ce qui passe au tami s de 1 millimètre, mais la
partie essayée doit passer par le ta mis de 2 milli mètres .
Elles cloivent au ssi sup porter l'épreuve u 135° au papier
de toul'll esol pendant un e demi-heure au moins .
de faire mouvoir au-dessous d'elle une sou rce de chalettr La tempéra tu re d'explosion doit ètre supérieure à 175°
que. l'on fait avancer da ns la directi on de l'exp losif a u fur et les rn èrn es (~ pl'Cu rns répétées, après huit jours de séchage
et a n: es ~ll'e qu ~ l ~ t.empérature s'élève ; avec cc simple ù ()5°, :i ra ison tle huit heures par jou r , no doivent pas êirc
appareil , il P.st ires facile de régler la rnarcli e de la tempé- sensiblement al Léré os. (Epre11 ve de résistance.)
,.
-- 1348 ANNALES DES MINES DE BEL GIQUE LES i\ ll ~ES E1' LES EXPLOS!fS 1349
En résumé, si l'épreure d'Abel est encore employée, on pour le coton-pondre, à 12 minutes pour les poudres, et
a du moins re noncé à consid8rer la marq 11 e jaunü tre enfi n que, tandis que pour le coton-poudre on emploie, pour
douteuse, qui se présen te to ut d'abo rd, com me détermin ant chaq ue épreuve, 1:,rr3 de l'échantillon tam isé (préala ble-
la fin de l'épreure, la petite li gne de démarcatio n doit ètre men t séché sur le chlornre de calcium et puis exposé à
franchem en t hleuâtre. l'air pendant deux heures , de façon à absorbei· une légère
Ce sont les épreuves de rés ista nce et les procédés bumiclilé), pour les poud res i1 base de nitroglycérin e, le
quantitati fs qui tendent actuellement à servir de base aux poids d'explosif fin emen t dpé (qui passe au tamis de 0"'"'5,
nouveaux règlements : la surreill ance des mati ères mais pas a u tam is de 01111114), est de 3:;r25.
premi ères et de la bonn e fabrication des produits conn us est Pour la Solénite, qui contient de l'acé tone, le con trüle à
la meilleure ga ranti e contre les surprises doul oureuses; l 'épreuve d'Abel est l':-iit par la méthode G. Spica, fondée
~'est elle se n.le d'ai lleurs qui permet de déterminer ce que sur l'emploi du papier réacti f au chlorhydrate de métap hé-
l on peut prati t1uement t!emander a ux explosi fs actuellement nylencliam in c.
en usage.
AUTRICHE.
ITALIE (1).
L'Autriche n'étant pas représentée au sein de la Com-
En Ita lie, dep ui s quelques an nées a u Ministère de mission internationa le, no us nous sommes adressés à
l'~ntér~eur, i.l Y. a une Commission c; nsultative pour les i\I. PI-I. Ih:ss, Inspecleu1· général de l'artill erie a Vienne,
ex~ lo.sifs, qui bientot aura à sa clisposilio il un laboratoire qui a bien vou lu not!S renseigner pa r la lett re dont nous
ch1m1que
. . central pourles ét ucl es ·, mai·s.J· usqu ,.1c1· aucune pres-
donnons ci-dessous La partie la plus im portante :
cnption officielle n'a été donn ée pour l'ép reuve cle s tabilité
des substances explosives q n' on trouve dans 1 « I~ n ce qui concern e l'essai tles explosifs destinés ti des
p l ·r - e commerce.
ou r es exp 1os11s mili taires, c'est à dire le coton-po udre usages indu striels ou commerciaux, e t to ut en souhaitant
et les poudres de guerre sans fum ée .1 1 . 1 le succès aux effo rts de la Com mission internationale, je
· l' · ' · )ase te nytrnrr1ycé-
rrn~\bélreuve de stabili té employée est e11 core ceÏle d~1; n ée ne pui s m'empêcher de douter que l'on puisse trou ver
par !: e , .en usage en Angleterre depuis 1875. un proc'.-éllé admis par tous et ce, abstraction fai le de
Il Y a lieu de faire remarquer . ciuc 1 t é toute co ntroverse scienti fiq ue, éta nt donné la diversité des
J · · ·t , · · a emp rature t1u
Jarn-man e c1o1 etre maintenue constante à 513o_Q70 C our métli ocles d'essai en ,·igueur clan s les différents pays, la
les épreuves sur le coton-po ud re et A -t 10 C .pl ....
_
1
diversité des prescri ptions et tlcs lois relatiYes au mani e-
é a pour es ment des explosifs. Jusqu' ici , et il conti nu era san s doute à
preuves sur les po udres sans Cumée . c u · ,
saire pour obtenir la faible c , . ' 1 e le temps ncces- en être ai nsi, le fab ri ca nt adaptera ses exigences, d'une
· 0 1oratio n brun e sur la li n·ne
de clé marcation, entre la 1)a t·ti' c .· 1 ' r.i façon générale, aux propriétés de sa ma rchandise, et spé-
du papi.er réactif ne cl ' ·t ' ,soc · moui· 11éc
_ 1.e et. .la pa1.lie cialement aussi :'t ses qualités de süreté, aux désirs des
, oi pas etre 1nfcr1cur à 15 minu tes
consomm ateu rs 0 11 des transporte urs et des autorités
(1 ) D'après M. G. S PI CA. chargées üc les surveiller , et, en gé néral, ces exigences ne
...
1350 ANNALES DES MINES DE BET.G IQT'E Ll1S l\Il :\ 11S ET LES EXPLOSIFS 1351
pounont ·pas être un ifi ées, no fri t-cc rp1 'on tena nt co mpte des ép rouvettes en Yorre fermées pa r bo uL:hon s, av ec des
des conditions va ri ables des différents marchés co mm er- échal) ti llons de stabilit6 co nnu e et pratiqu ement suffi san te.
ciaux. )) L'épreuve e es t faite en so umetta nt, si la na ture de
» En ce rp1i concern e les exigences mili ta ires , relati ves l' explosif le co mporLc. 1'6chanli llon :i des températures
à la stabilité dos explosifs et les méth odes emp loyées !'OUI' aussi b~ sses cpie le co rnporl ent les conditions cli matériques.
la recon nait re, ces de ux questi ons Oi1t tlc teb rapports de )> En cc qui co nce rn e les ép reuves -1, 5 el G, on trouvera
causalité avec la valeur do ses enn·in 0
s de 0o·nen e et aYec des explicati ons clétai ll6cs da ns mon él11 clc : Co11tr ibutions ci
le po uvoir co mbatif' des armées qui y reco 11 rcnt, qu 'u ne la con1wlssm1ce des 11n111,ea 11.i; r'.1plosif's, pu IJliée dan s les
publ icité cla ire et concrète à ce suj et irai t précisé ment à Jtlittl'il1~n,r;<'11 'iibff f/f'f/f'lls lii1ul1· drs A rtd lrrie und Genùwe-
l'encontre des inté rêts mi lita ires de l'l~ Lat <J Ui la fora it sa ns sens, pu bl ié par le E. ùnd K . lf'c h11i.~cli en Jll ilildl'lwmitee,
arrière-pensée. à Vi enne, en 1870 , grande édition, pages \:13 et sui van tes.
» Tenant comp te de ces co nsidérations préli min aires , ce » Je tiens :'1 fa irn rnrnarqne r ici r1 ne ces épreuves méca-
que j e peux don ner es t un aperçu clos mét li oclcs d' essa is, ni ques et c hi miqu es de stabi lité et les prescripti ons régle-
connues par des publicati ons, dont on fa it usage c hez mentaires :' relat ives, à mieux dire l'exécution de ces
nous, va riables d' np rès la nature clos explosifs, et qui ont prescrip tions, ont st1ffi pour ompêcl1 cr, qtrnsi comp lète-
été déc rites assez co mplètement dan : les tlf itteilun r;rn 11ber men t, de gra nds accidents depuis plu s d'une génératio n,
Gege1~s~iincle des A1·tillerie- und Orn11'rwesrns , dc1; uis leur cle telle sor te qn 'o n peut, jusqu'à nn certain poin t, les
appan t1on en '1870. co nsidére r comme sancti onn ées par l'expérie nce .
)) D'ailleurs, le ca hi er 136 du « Man t1 el des lois et )> En ce cp1 i co nce rn e les méthodes c\'0ssais rep rises cla ns
ordonn ances autrichi ennes » (Vien ne, i mp. et écli Li on votre « premier rapport)), elles se so nt généralement bien
R. K. Hof und Staatsclrucker<>i , , 1n02)
" , clonne cl es rensei- · co mpo rtées clans les autres pays depu is plus ou moins long-
g nements ~omplets sur tontes les prescr iptions relati ves temps, de telle sorte qu' il ne serait pas j uste de les criti quer.
a~x e,xplo~1 fs , s.pécialement sur co lles qu i ont trait à la >) Pou r les exp losifs co mm erciaux, les méth odes anglaises
su rete
. :
et Je crois pOU\'O., J • • ·
Il me )01ncr a ne s10-naler que ce me pa rai ssent spécia l0ment remarquab les, pa rce qu'elles ont
0
CJUI
. SU.1t ' au SU . J'et
. de <Iltel ques-un es d e prcscr1pt1ons ..
rola- los bases los plus larges; cependant la mélli ode d'Abel,
t1vcs a la stab il ité de · ex l ·r L , clans ses di,·erses moc\a lilés, pourrait uti lement èlre co m-
. . . · · P os11s . es epreuvcs mentionn ées
au chapitre .1 du Litre V, aux pao·es 147 c l ·f !i 8 b l'tt plétée pa r un essai de stahi li lé cle plus grande durée,
.
a e t b , sont t·a1 tes r1uan ti. tat·
0 1 ' su . 1 '
• • • < ivc men t, pa r observation, comme il en csl cité pl usicnrs, également utilisables, clans
penda nt lnn t )Ours, clos va riation s 'le . l l l'é 1 le « premier 1·a pport )> .
t1·11 on · l''eprct1 ve c si elle , . ' po1 . cs ce -c 1an- » La méth:.> clc, c itée ~ plusieurs places de ce rappo rt, el
'. '. . pai ait nécessai re po11 r ce qui
co nce1no la compos1twn cli im ir1 ue de l'e. 1 ··1· ·t f ' t
ave, l' , . xp os1 , es ai e consisLan t a mêler anx 13'•'.J lalines dynam ites , notam ment ù la
c ~pre uv e s111 va nte, pa r imm ersio n do l'éc li a nLi llon. gélati ne cxpl osi ,·c clc la poutlrc fin e de talc comme prépa-
» L épreu ,-o cl esl Caite . . n1li oll po ur l'6p1·ot1Yc de stabilité de ces 0xploslfs, permet
l' . . . _ en so umcltant pendant hu1 L JOU!'S
écli anL1llon a 10° st1 r 11 11 verre dr' · d'espérer qu'on pourra aniYe r aussi, pour les pouclrns sans
· 111 01 Jfr0 ouver t, el clans
1352 ANNALES DES i\IINES DE BELGI QUE LES ~ II NES ET LES EXPLOSIFS 1353
fum ée à base de nitroglycél'in e, a un e prépa ralion un iform e ou impoI' lés en Belgiqu e, so it !"examen des produi ts nou-
pour la détermination de la slabil ilé, dan s des conditions vea ux dont on solli cilc la recon naissance officielle el le
les plus constantes possibles. Lorsq11 e ces exp losifs seront classe men t.
réduits en po udre impalpable, par mo11 ture ou ra page, et
Classification des explosifs .
seront additionnées d'un excès co rrespondant de talc fi n,
ils seront dans un état de division unifol'm c qui perm ellra Il n'est pas sans inl6rèt tlc rappeler l'origine de la
l'épreuve de leur stabi li té chimique dans des con ditions classification actuell e des explosifs en Belgiqu e.
uniformes. Il y a une cinqua ntaine cl'a11116es, il n'ét ait g uère
» Enfi n, j e lcl'minerai en faisan t remarqu er que, dans qucslio11, clans nos r·èg lcrn cnts de po lice administrative, que
l'emploi de méthodes plus ou moin s appropriées a l'essai de de ux sortes d'explosi f: industri els : la pouclrn à tirer
mécan ique ou chimiqu e de la stabili té des exp losifs, il est el les / ulminales. (Anêl6 roya l du 2 1 mars 18 15 , sur le
très utile de conduire l'épreuve comparativement avec celle mode de \"Cnlc, de circulati on cl de tra nsport de la po udre
d'un échanti llon irréprochable, reconnu comme stable. Les (
à li rel' ; - arrèté royal du 1 eplembre 1815 , concernant
qualités de cet explosif doivent être bien défini es, el il faut les fab riqües de poudre à tirer; - arrêté royal du 2 1 juil-
s'en procurer un nouvel échantillon, dès que varie la façon let 1858 concèrna nl l'emmagasin age des poudres; - arrêté
dont se compo rte l'échantillon primitif >) . royal du 27 septembre 1858 relatif à la fa bri cation des
ÉTATS-UNIS . fulminates.)
Les nitrocelluloses y subisse nt l' essai sui va nt, qui porte En 18G6, l't1sage de la nitro9lycùi11e co mm ença à se
sur quatre échanti llons : ré p~nd re dans le pays ; ce « pl'OcluiL chimique, doué d' un e
Cenx-ci sont pesés snr un vel're de montre et c ha uffés Lrès g r·ande fo rce ex plosive )), ne Lombait pas squs l'appli-
pendanl 8 heures, dan s une él uve réglée a la lempéral nl'e ca ti on des règlements antéri eurs; il était ques tion d' en
de 11 5° ± ·J/ 2° C. L'écbanlillon es l ensuile enlevé, mi s a régleme nter le tra nsport lorsq ue survin t, le 24. juin 1868,
refroidir clans un dessécli eur et pesé. la catastrophe de Quenast ; imm édia tement, la fabrication,
Celle opération est renouvelée pendant sixjours co ns6cu- l'emm agasinage, le tran spo rt et l'emploi de la nytroglycé-
rine furent interdits (arrêté royal du 13 j uillet 1868) .
tifs. A la fin de ce lle période, la perte de poids ne doit pas
dépasser 8 X· Le bain de cha uffe de l'étuve est co nstitué Des discussions nou\"Cllcs urgfrenl :'l l'appa riti on de la
par un mélange de xylène et de tol uène, en pI'oportion ctynainile, les uns c Lima nt qu'ell e dernit être proscrite
telle que l'ébuliti on du liquide mai ntien ne l'inté!'ieur de com me la nitroglycérin e, les autres affi rm ant qu'elle pré-
l'éluve à la température de t '15a. sentait moins de danger r111c la poudre. Com me conclusion,
un arrêté roval du;, no ,·crnl>rc '1 69 appliqua à la dynam ite
BELGIQUE (1). les règlemc1~ls relatif: au transport de la poudre, sauf les
. Les essai_s d'explosifs effectués pa r le Servi ce cl'in spec- modifi cations a u mode tl 'e mba.llélge .
Les an êtés royaux du 2 1 man; 18 '1 5 cl du 4. novem-
t1011 on t pour objet, soit le con lrùle des produits fabriqués
brn 1809 furent rapporl 6s pa r celui du 26 octobre '1881
(1) Extraits d'une note de M. L EVARLET, Inspecteur des èXplosifs.
j
r
1354. ANNALES DES MINES DE BELGIQUE LES :.UNES ET L ES ŒXPLOS IFS •1355
relatif aux dépùts, au débit et a u lrnnspol't des subslances Celle class iflcation <'· Lait imitée de la classifi cation
explosives. Le nou,·el arrèté l'églemenlail séparément la anglaise; elle donna lieu, lors üe la rerision du rôglemcnt
poudre orclinai'r·e et la poudr e à base cle nilro.r;lycèrine, de 1801, aux ohsen ·alion!:' suira ntcs :
dynamite; il porlait qu e tout a utre snbslancc exp losive ne Le rèo·lcmcnt
0
avait créé dix gro upes di slincls de produits
pourrait ôlre ad mise cl ans la circul ation qu'après arnir été explosifs, g roupes dé ignés par des numéros ou des
reconnue officiell ement cl assimil ée soit à lri poucb·e, :oit lettres cl non par des dénom in ati ons co ncrètes. Sans
â la clynmnite . qu'a ucun changement du fond fùl apporté au règlement , le
La l'églementalion relative a ux explosifs fu t moclif-i ée en nomb re de g roupes pourrai t ètrc rédui t :'1 six, qu'il <..:o nvien-
189 1; le t 0 r décembre de <..:elle année, fn l publié le pre- clrail tle désignr. r par le tlénornin alions génériques que les
mi er règlement gènèral, réglant à la foi s ln rnco nn aissan ce, pl'ocluits portent clans le co111 mcrcc.
la fabri cation, l' emballage, le trans port, l'emmagasinage , Aucun expl osif des ca tégo ri es 4 et G n'était reco nnu en
la vente, la détention de l'e mploi des prod uits explosifs . Belgique el, pa r co nséq uent, 0 11 ne_ pou,·ai_l prérnir q_uelles
(
La nouveau règlement réparli:ssait les exp losifs en hui t serai ent les propriétés tlcs explosifs de ces cat6gon cs. Il
catégories : étail clon e rationn el de ne plus les laisse l' fi gurnr au I'ègle-
:\félanges de ni trate· à base rnin(•ral e cl de mat ière~
i ' 0 catégorie. - menl.
combusti bics; Quant aux produits de la 7° <..:alégoric, ils ne pouvn ient
2° catégo rie. - Nitrocell uloses divcr~es no o compr·im<"cs ; sortir de fabriques que so us form e de proLlu ils cle la 8° ca-
i\itroccll uloscs pu lpécs cl comprimées, mélangées ou lé"'orie;
b
il éta it donc inutile de p1·éroir une '7° catégorie
. .
.
non avec des nitrates ; D'a utre pa rt, les produits de la 2° catégone qu i sonl
(Les poudres de ti r ou de chas.-e de celte catégorie, en 0"'l'ains suinti ent toujours le régime des produits . de la
en gra in s, sui1·cnt en tout le 1·égimc des po udl'cs .
V
t
J
L
1356 A NNALES DES l\lINES DE BELGI QUE LES MINES ET LES EX.P LOS IFS 1357
_...,
LES rn ~ES ET LES EXPLOS IFS 1350
1358 ,\:\ ~A L ES DES ~1 1 :\ES DE 13ELr. JQl "E
fab ricatio n, leur lra nsi)o1·t, let11· cm111 agas1nng-c · cl leur· des explosifs par des essais compa ratifs effectu és, soit sur
emploi. des plaq ues en fer ou en plomb (perforation), soit su r des
~'aulres organismes, pri vés ou publics, alli lrés et cyl indres massifs en plomb (écrasement), soit clans des bl~cs
outillés à cel cff:t, vé rifie nt les propriétés spèciales attr i- de plomb (augmentalion de creux), soi t encore a u mortier
buées aux ~x plos1 fs : leurs carac tères bnlislÎ![ll CS, leur puis- (projection d' un l.Joul el). .
sa nce rela.l1vc, leur nplilude a u cliarn·c in ent des r)roiec ti les 11 nous a rri ve enfin de vé rifi er l'aptitude des prodmts à
l eur s é'Cun. té en présence du "Tiso u (1) 0
elc
J '
la délonation à l'n ir libre, par l' emploi de détonateurs de
L . o . .' .
• e plus .ftéqucm mcnt, le~· cxplo:;ds nouveaux pcu\·ent divers num éros.
etre appréciés
. a p1··1·01·1· ,· 1·1:s· se 1approc
; ]1enl générn lcmcnt Parfo is doit s'élablir la clistinclion en lre poud res vives
c~e Ly~e · l~1en conn us, quand il · n'e n :so nt pas la reproduc- el po udres fusanl simplement à ~'a ir libre:. pa r suite ~les
tion a pe111c déma rq uée . Les inno\'alions réelles, ex igea nt facili tés que le règlement acco rde a ces dernieres :'t certa111s
un examen approfo ndi , sonL relati vement ra res : cito ns, égards.
dans c~s <lerni e1·s lemp: , les explosif: c ldoralés qui ont fini PouoRES. - Signalon s quelques par tic ula rités auxquelles
P~ 1 · fai re une Lrnuéc, l'emploi du pcrdil oralc tl'ammo- a donné lieu la reco nn aissance des poudres.
ntaquc et du trini trotoluène . Une po udre sans fu mée, étrangè re, ~o.nl la compos1l1on
La stabilitè' chiinique des cx plo: ifs se vér ifi e théori- ne donnait li eu cependant à aucu ne critique, . . a. été écartée
.
qu~men L, ~a r l'él ude de leur co mpositi on, el pratic;uement, pa rce que les trois échantillons success1.1s ~1u 1 en .av1aie n ~
pa t les épr euves de chaleur. Les épreuves de s tabilité que été soumis clonlll~ l'cn t des résul tals peu sal1sfa1sanls a 1 essai
de chaleu r.
( 1) Cette de rnière vérific-ition . f; · . Une poutlre culoralée, pompeuseme nt dénommée : P ou-
des Accident'· m inic.. d' G . se ' 111 • comme on s~u. par les soins du Scn•ice
1 1 11
• '· " nsou au Siège d'Expérie11ces de Frameries.
t 360 ,\ :\:\A L J:.;S DF.S '.lll :\ES DE BE LG!Qt:E T.ES '.lllNES ET LE S EXPLO SIFS 136 1
dre du XX"" :siècle , a dù êt re écartée de même ponr ca use , détoner a u co ntact du fer rouge, mais doit Lont au plus
d'excès de sensibi lité au c hoc : une pincée de celle poudre, fn ser :l l'endroit louché et penda nt la durée dn con tact; si
la co mbustion co ntinue après le retrait du fe r , ell e doit se
déposée sur un seuil en pi en e, déf-lag raiL so us le choc
d'un e petit e masse de fe r. Par0i lle poudre ne pouvait être
1 propager avec lenteur et sans fu se menl.
t Certes, il s'agit ici d' un e qn estio n d'apprécia tion , mais
introdui te clans les mines el les canières : elle aurai t éclaté
prématurément a tout coup, lors cln chargement et du l'exp érience a fa it reconn aît re la nécessité cle réagir contre
bourrage des trou s de min e. la tendan ce des fabri ca nts d'explosifs cliffi c: ilern ent inil am-
mables :'t substi tuer ;\ leurs explosirs origin els, dont la
DY~Ai\llTES . - So us la dénomi nati on g6 nérale de dyna-
s6curi té était intli s<:.: ulable, ch· proclnits plus puissants,
mi tes, le règlement co mprend:
parlan t plu s sensibl es et plus da ngereux (dimi nution ou
a) Les cl.Y narniles propre ment diles (c'esl-:1 -clii·c les
suppress ion totule de l'e mploi du nitrate d'ammoniaq ue,
exrJ losifs brisants à base de nilro00 ·lycé rin c) '.
. emploi üe clil ornle, perchl orate. , trinilrololu ol, nitrogly-
b) Les nitrocelluloses; ) ,.
' cé rine, elc .).
c) Des exp losifs di vers.
Si l'Admini trnli on n'y prenaiL ganle, ell_e se laisse rait
De mème que tous les ex plosifs co nlena nt de la nitro- entraîner in se nsiblement ù des décisio ns imprud entes, sur
glycérin e ne cloiYent pas èt re rangés parmi les dynamites, lesq uell es elle pouna it malaisé men t revenir.
il n'y a rien d' irrationnel à sournf\ltre au même régim e
administratif que les dynarn iles, des ex plosifs sans ni trogly- DkroNA'l'l:WRS. - Précédemm ent, les dé tonateurs simples
céri ne tl ui leur so nt compara!Jles par leurs propri 6tés gé né- et les tl6Lonalcurs électriques étaient admis d'une façon
rales et leurs usages . générale.
Nous avons ex posé plus l1aut les raisons qui en avaient En 18ti9, ù la suite d'un e séri e d'accidents survenus
fait décider ainsi à propos de ce rtains explosifs chloratés . clans l' emploi des détona teurs électriques et dùs très proba-
blement à la cons li Lu lion défectueuse cle ces engins (1),
ExPLOSIFS Dll'FICl LE!llEN'l' INFL\.\IMABL~s . - La <1u alil6 l'Admin isLratio n a ex igé la recon naissan ce préalable des
d' expl osifs di ffici lemen t inll a111mables, a \·ec tou s les a van- amorces cJtect?·iques avec detonaleur . L'examen des types
tages que les règlements et la pratigne administrali rn y présentés porte prin cip alement sur la pa rfaite soliclarité de
attacli ent a u point de vu e des facilités cle fab rication, de leurs parti es constituti ves; pour que la simple manipulatio n
transport el d'emmagasin age, ne peut être reco nnne qu 'a de ces engin ne puisse donner lieu à des acciden ts, on
des expl osifs suffisa mm ent rés istants au fe u et au c hoc. exi n·e que les co nducteurs électriqu es ne puissen t se
Co mm e résistance au cho<:.:, il esl exigé qu' une traîn ée déplacer da ns l'amorce, ni l'::unorce par rapport au déto-
de mati ère, déposée sur un e enclume et so umise au choc nateur .
cln marteau à main, ne détone que diffi cilement, c'est-à-dire
de temps en temps et au poin t frappé seulemenL.
----
(I) Voir dan s les A J111ales des 'mines de Belgique. •. X I\', l rc li v . , pp. 18 1 et
L'insensibi li té a u fe u s'apprécie commodément comm e sniv . des détai ls sur ces a.:cidc111s, <lo1111és par 1\il ~ l. \\' ATTEYN o; et U1tEYl\E dans
il suit : la matière, cl éharrassée de toute enveloppe, ne peut ;tll in:
va il su r Les acciden ts dlÎs à l'emploi des e.\·p/os(/~ .
[
'1 362 A~NALES DES Yl~ ES DE BELGIQUE LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1363
Enfin, a dater de 1003, les dctonaleurs ::;/mple::; autres La nitrocellulose extrai te de la tonite doit résister
que ceux à base de fulmin ate, pur ou mélangé de chlorates, j pendant 15 min utes.
nitrates , etc., sont sou mis a la reconn aissance officielle.
Une sui te de substances ont été uti lisées, dans ces derni ers
temps, a u chargement des déto nateurs, en remplacement
i Pour l'artillerie on ne fai t usage que du coton-poudre.
Pour les essais de stabilité, on emploie la méthode Spica,
qui est la méthode Gullma nn modifiée par l'emploi du
du fulmin ate de mercure : citons l'acide picrique, le trini- chlorhydrate de métapbénylènediam in e, en vue d'u n résul-
trotoluol, etc . Il était prndent de se réserver le moye n tat plus net et d'un temps plus court pour l'obtention de la
d'examiner la puissance et la qualité des nouveaux déto- couleur j aunâtre ma1·quant la mise en li ber té de ~0 2 • -
nateurs. Durée de l'ép 1·euYe : 15 minutes.
E ssais ayant pour objet le contr ôle des explosifs r econnus Le <;O ntrùlc se fait par la méthode Berg man n et Junk (1) :
Dégagement nitreux par chauffe a 13'2° et dosage de gaz
Le contrôle des explosifs co uramment fabriq ués ou
pendant un inte rrnlle de temps détermi né.
importés porte su r leu r composition et sur leur stabili té
On fait a ussi l'épreuve d'i ntlam mation. Celle-ci doit ne
chimique.
pas avoi r li eu en dessous de t7 0° C.
Rien de spécial n'est à signaler à ce sujet.
La composition doit être identique a celle fixée par
l'arrêté de recon naissance; elle se vé rifie par les procédés Ifm• PAR'L'JJ<.:. -Quelques appréciations et propositions
ordinaires d'analyse. en vue de l'unification de3 méthodes.
Indépendamment de celle constance dans la composi-
tion, les exp losi fs doiven l encore présenter une stabilité
chimique suffisante, qui se détermin e confo rm ément aux
a) NoTE DE M. Barthelemy.
instructions officielles citées clans la présente note.
I\I. le professeur GonY nous a donné de so n côté les Dans ce qui va suivre, nous no us occuperons exclusi,;c-
renseignements suivants sur les épreu,·es qu'ont a subir les menl des explosifs industriels actuellement usités en
explosifs employés dans l'a rmée : France, savoi r :
Le Génie militaire fait exclusivement usage de la 'Ponite, 1° Explosifs à base de ni troglycérin e;
2° Explosifs à base de nitrate d'ammoniaque;
mélange de nitro-coton et de nittates de potassium et de
baryum (1).
30 Explosi fs à base de chlorate de potasse;
La seule épreuve qu'on lui fait subi1· est l'épreuve 4° Détonateurs .
Pour pouvoi r donner un avis au torisé, nous avons
Guttmann : chauffe en tube d'essai à 70° C., arnc papier
réuni les représen tants techniques des principales sociétés
d'épreU\·e humecté de diphènylamine (2).
françaises d'explosifs, sarnir :
(1) P our plus de détails, voir L. GonY, Tra.lé théol"Îque et p1·ntiq11e d es Société ano nyme d'Explosifs el de Produits chimiques ;
matières exploshies {Art militnirc, I ndustrie), 3mc édit., l!l07, p . 465. -
\Vesmael-Charlicr à Namu r.
(2) l/Jid., pp . 482 à .J85. (l[lbid,, p 402, et Zeilsd1r1pf1ïr A11ge111m1dte Che111ie, 1904, p. 982 .
1
J
1364 ANNALES DES MIXES DE BELGIQUE LES MIXES ET Ll!:S EXPLOSIFS 13G5
Société centrale de Dynami te ; tions de lempéralure auxquelles il pou rra être exposé
Société Davey Bickford mi th cl Cie· pendant son emmagas incment cl son transport sans
. ' 1
~
Société française des Explo ·ifs ; présenter de danger d'infla mmalio n spon tanée.
Société françai se des P oudres de sùret6 ·
Société générale de Dynamite, ' Nous ne perdrons pas de vue qu'u n explosi f doit touj ou rs
être traité avec clcs précautions spéciales eu égard aux
auxquels le «premier rapport>> de notl'e Co mmission in te r-
nationale a 6té co mmuniqué . 1 propriétés qui sont sa raison d'èlre .
Nous pomrions ajo ute r que l'explosif doit présenter des
..Ces :Messieurs on t étudié la question, soit de concert,
n·aranti es cl'insensibi lil6 relative :\ la friction , mais nous ne
soit séparément, et se sont mis d'acco rd sur les points 0
n'a, suivant nous, d'autre résultat que de fa usser l'épreuYe se rendre corn ple que l 'écoulcmen t de la nitroglycérine
au profit de certaines classes d'explosifs et de leur attri- vers la partie inférieure n'a pas été trop marc~ué .
buer le renom d'une sécurité qui n'est <1u'apparenle. STABILITÉ cmr.r1Qrn. - No us constatons l'acco rd de plu-
Enfin, il doit rester bi en entend u <p1'a11 c.: nn chiffre ne sieurs rapporteu rs et. la tendance de plusie urs nations à
peut être pris en considération s'il n'est le résultat moyen n'accorder qu'une confiance limitée à l'épreuve anglaise
de dix essais au moins, faits co nsécutivement. du heat test. Cette épreuve, cl"une se nsibilit~ extrême dans
RÉsISTA:\CH: A L'EXSUDATION.-Senle la Grande-Uretagne certains cas, dans d'a utres comp lètement masquée par
semble posséder des épreuves omc.iclles de résis tance à l'addition à l'explosif d'11n e trace de certains réactifs, peut
l'exsudation : la méthode de chauffage ù 29 ou 30° pendant en Yéri té rendre de grnmls se1·,·ices dans le co ntrùle inces-
144 heures, au bout desquell es le cy lind re de gélatine ne sant d'une fabr ication, mais en ce qui conce rne la compa-
doit pas être déform é et ne pas avoir dim inué de plus d' un raison des ex plosifs en trc eux, leur résistance réelle aux
qua rt de sa ha uteur. diffë rentes températures et a l'action du temps, sa délica-
Cette méthode nous semble longue , imprécise, et nous tesse est trompeuse et ses résultats in certains. Bien des
avons de fortes raiso ns de douter de la co nco rdance tle ses fabr icants ont injustement supporté les rigueurs de ces
résultats avec les essais pratiq ues de conservation. tests, alors que d' autres, sous :Son couvert, onl écoulé des
Nous co 11siclérons qu'un e gélatin e enca rtouchée à un dia- produits de stabilité douteuse. Le moindre détail dans sa
mètre et une dim ension déterminée dan s une enveloppe de préparation, la différence d'épa isseur ou de porosité du
papier sulfurisée et non collée , qui a ura été co ngelée puis papier d' iod ure d'amidon , la diflérence de vision chez des
dégelée lentement par expositi on à une a tm osp hère tem- opérateurs également de bonn e fo i el a11ssi soigneux les uns
pérée e t laissée quelques heures après so n dégel complet que les an tres, peuve nt amener des différences de temps
dans une atmosphère plus chaude, n'aura pa s laissé échap- très sensibles. En adm etta nt donc que les résultats de ce
per de so n enveloppe de traces d'exp losif ou de nitroglycé- test soient bien d'accord avec la stabi lité réelle de l'explosif,
rine li bre, présente une consistan ce el un e résistance a ces résultats ne sera ient co mparables que si les épreuves
l'exsudation suffi sante pour voyage r et èlre manipulée sans so nt toutes faites par la même perso nne, aYec les mêmes
danger. Toutefois cet essai devrai t ètre co mplété par une produits et dan s de ". co ndi ~io n to ~1jours identiq ue~ .
expérience dans laquelle on s'assu rera que l'explosif est ou A ce délicat et 111certa111 es ·a1, nous préfére non s un e
n'est pas délic1uescent , et, da ns le premi er cas , un encar- épreurn plu s longue, mais dont la fin serait marquée par
to uchage étanche devra être pre. c rit, en même temps que nn p h é nom è 1~e pl ~1.s net qu~ la '.ugace appariti on de la tein te
la durée de co11servation possible cra dimi nuée. j anne du pa pier cl 1od n1·c d anmlon.
Po ur les dy namites pu lvérulentes, les essais précédents L'épreuve de cha uffage pratiquée anx Pays-Ba s sur les
pourraient être appliqués, mais, penda nt la péri ode de poudres sa ns fum ée,;\ ba. e ou non de nitroglycérine, el qui
dége l c t cl' cxposi Lion dans un e atm o: p li ère chaude, les consiste à exposer ces po udres~ un e température de 94-96°
cartouches dev raient êt re tenu es dan . lenr axe verti cal, et ·usqu':\ émi ssion bi en co nstatée de vapeurs hypoazoLiques,
on exa min erait ln partie inféri r urc dr la cartouche pou r r'épreuve espagno18 h _t:-35° décl'ite par M. Jacqué, limitée ,
1368 A:\:\ALES DES ~ Jl :\E S DE BELG IQUE L l!:S m :\ES ET Lli:S E XP LOSIFS 1360
elle aussi, a l'émission de vapeur. j a unes, nons semblent potasse su i· les substance qui lu i so nt aj outées, de même
beauco up plus rationnelles et nou penso ns qu' il serai t plu s que sur l'enrcloppc tics ca r'louc hes, ces exp losifs sont au
facile de déterminer une température à laquelle un e dyna- moins aussi dangereux au poin t de vue de la conservation
mi te, ou un explosif ni tré quelconque, d0n nit résister quel- que les explo..:& nitrés. Les éprcn\'es de choc, de stabilité
ques heures sans qu' il se prod ui se un co mm encement de physique, etc ., do ivent donc èlre les mêmes que poul' les
décomposition bien ca ractérisée, et on pourrait ad mellre autres explo ·il's, mais on doi t in sister sur les essais de
que , ayant satisfait à celle épreuve, un explosif pounait, stabi lilé chim ique.
pendant un temps limité, être emm agasiné, transporté et D éto nateurs .
manipu lé sans c rainte de déc omposition ou d'infl ammation C'est su rtout pot11· les déto natct1rs qu'il serait nécessaire
spontanée. cl'obli()'e r les fa br·icnnts ù indiq uer la composition SU L'
0
Dans tout ce qui précède, nous nous sommes abstenus
chaque ca isse .
de préciser les chi ffres (poids, hauteur de chu te, tempéra- De même <f1IC pour· Je· explosifs c lt loralés, c'est sur les
tures, etc.), estim ant qu' il y aYa it lieu avant loul de poser essais üe stabilité chi miq ue qu'il t'a ud rail insister.
les pri ncipes sur lesquels se ra ient basées les différentes
épreuYes, et que l'adopti on de· détails de manipula tion b) i\on: DE ~[. G. Spica.
ne po urrait se faire qu e lorsque Lous les in té ressés seraient
d'acco rd sur ces dit s prin cipes. Les diff61'Cnls essais clnrniqucs, atloplés aclnellemenl
No us limitons clo ne les épreuves à : cla ns les cl ircrs pays pour la v6 rification de la stabi lité de
Un essai de choc au mouton; explosi!'s, peuvc11 l se g rouper e n deux catégori es :
Un essa i de stabi lité physir1ue el de co nsistance ; A la prem ière ap pa rtiennent l'essai d'Abel el tous les
Un essai de s tabilité chi mique à une température et autres, plus ou moi ns mod ifiés , c'cst-:'l-clire effectués avec
pendant un temps limité à un e décompositi on mani- l'emploi de pa pi ers réactifs di(lërcm menl .p réparés el :\ des
feste du produit. te mpéra tu res plus ou moins va riables, mais toujours relati-
Explosifs à base d e nitr ate d'ammonia q u e.
vement basses, com me pl usieurs auteurs l'ont proposé.
Ces e sa is sont gén6ralc rncnl rcco nnus insuffisant parce
~lal gré la sécurité a peu près ab ·olue de la plu part de qnï ls se rr ent seulement ô l'airo rclcrer des commencements
ces prod uiLs, ma i ·, étant donné que les sub lances addition- de tl écom po ilions, le ïJ uell es , da ns la plupa rt des cas,
nées a u nitrate d'ammoni aque pcnvcnl varier à lïntini, il doi,·c rlL 0t rc c.;011sidé r(!cs com me des accélérati ons limitée
y a li eu de leur imposer les mêmes ép reuves <1uc pour les de celles qui, constamment, dans les co nditions ordinaires,
explosifs à base de nitroglycérine. se man ifes tent dan: la pluparl dcsexplosifs modernes, mèmc
bien préparés , en des proportions min imes . Cependant,
Explosifs à bas e d e chlorate de p ota sse .
lorsque ces essais sont a pp liqués clans 10s co nditions les
Ces ex plosifs son t ceux qui se co nsen ent le moins bien. pl us convenables cl avec le :r.ns- de l'oppo rlunilé , quoi-
En effet, étant donnée l'ac ti on oxydante du chlorate de qu' ils ne :oien t pas s11filsan b à eux seuls, ils peuvent
13î0 ANNALES DES ~Jl'.'ES DE BELG!Ql'E LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1371
servir à donner, ponr certains explosifs, une première idée de zi nc, celui propo é pa r Gullmann et celui suggéré par
sur leur élat de conservation. G. Spica. Su r ces essa is on peut dire ce qui suit :
A la seconde catégorie d'essais, plu s rationnels et sur Le premier, quoique enco re en usage auj ourd'hui, ne
lesquels on peul dire <pie l' un animité des techniciens se répo nd plus aux besoi ns, po ur les raisons qui ont été déja
base aujourd'hui pour conlr6ler la sta bilité des explosifs ampleme nt di culées, et on pourrai t seulement le laisser en
modernes, a.ppar lien nenl tous les autres 0ssais qui se basent vi g u ~u 1· pou r la Yérifi cation de la nit roglycérine.
sur l'acti on de températures plus élevées que celles qui sont Les essa is avec le papier d'am idon ù l'iod ure de zin c et
attei ntes dans les essais du type Abel el dans la constatation a u cliloroïodu re de zi ne éYi Lent seulement quelques causes
de la durée de la résistance opposée par chaq ue explosif, d'e rreurs et, po ur le reste, ils tombent sous les mêmes
avant de donner un indi ce de décomposition très prononcée rep roc hes que l'essai d'Abel.
se manifesta nt avec des accélérations progressives, indi- L'essai de Gu LLman n, quoiq ue ration ne!, ne donne de
qua nt avec évidence un e rapide désagrégation moléculaire. bons résu ltats que lorsque, pour hum ecter le papier, on
Les essai s de celte seco nde catégo ri e ont sans doute le emp loie un e so lu tion su lfuriq ue concentrée de diphényla-
plu s de valeur, et entre eux, on donn era la préférence à rnin e ; il offre l' inconvénient de nécessiter l'emploi d'un
ceux qui, pou vant être effectués rap idement clans la prati- réac Li f très acide.
que, offrent le moyen de fai 1·e constater le commencement A l'essai cle G. Spica, basé sur les mêmes idées que
d' une décomposition irréguli èreme nt accélérée . celui de Gullmann, on peul objecter sa sensibili té clans le
De l'examen de tous les essais de stabilité, appartena nt cas oü il est mis en pratique pour tles explosifs résistants ;
aux deux catégo ries ci-dessus et qui ont été proposés ces il convient d'au tre pa rt pour ceux qui résistent plus
dernières a nnées, ont peut déd uire que piusieurs n'ont pas longte mps ù l'échauffemen t, tels que leR nitrocelluloses.
été adoptés parce qu'i ls ne répondent pas pratiquement au Or, ne pou\·ant pas général iser les pre miers essais, il ne
but et qu' un petit nombre se ulement onl lrouvé appli calion resterait qu'à discuter les deux derniers, et si l'on considère
et ont été adoptés régulièrement dans les divers pays. que pou r l'essa i de Spica on peut atté nuer la sensibilité, en
Ainsi, en voulant a rriver 3 l'unifi cation des méthodes aug mentant la dilu tion du clilorhydrate de métaphénylène-
d'essai sur la stabilité des explosifs, il est raisonn able de diam ine pour préparer le papier, et en baissant convenable-
fixer l'attention seulement sur ceux qui ont été adop l6s ment la température de l'essai , on voil bien tout de suite
jusqu'ici el pour lesqu els l'expéri ence faite ai lleurs par des que cel essai offre, dans l'exécution , une meilleure garantie
tech niciens corn pélen ls, offre un e sü re gara ntie. que celui de Gultma nn.
Les essais appa rtena nt à la premi ère catégorie, qu i ont En co nclusion, deva nt choisir des essais à adopte r pour
élé adopt6s tels quel_s, ou avec de petites vari ations, en la vérification préliminai re des explosifs, je crois pouvoir
ce qui co ncern e ~ a quantité d'explosif. employés clans proposer : de laisser l' essai d'Abel se ulement pour le con-
les essais, les températures ou les lemps limi tés de durée trole de la nitroglycé rine el d'appliquer à to us les autres
prescri~s, s~nt:.celL1i .cl';~bel , l esess~i s modi fi és pa r l'e mploi explosi fs l'essa i de G. Spica, lei qu' il fut suggéré, ou plus
du papi er cl amidon a l JOcl ure de zmc ou a n chloroïodure ou moins moclifi6, dans le sens ci-dessus exposé, selon
l'explosif que l'on doit examiner.
~·
'1 372 ANNALES DES :1mrns DE BELGIQ!"E, J.ES ~!lNE S ET T.ES EXPLOSIFS 13î3
Parmi les méthodes d'css::i i de la slabilil6 ::q•pa rl r n:rnl :\ 5'' Essai cle Be1·g111a1111 et Yun l!. - Cet essai s' npproche
la seconde catégo rie, c'esl-ù-dirc ba sées sur l'::iction d0 lem- du pre mi er, mais on l'cfl'ectuc à 132° C.; il permet de doser
pératures plus élcYées, ceux qu i onl eu ::ippli u1l ion pour les quantitati rnment l' oxyde d'azole qui ·c dégage de l'explosif
explosifs, exception faile pour la nit roglycérin e Cl pour lrs dans un temps d'éc h:-1 ufl'emcnl fixé .
dynamites, sont les suiYantes : G Essai adopté rlans les Ètals-U11is d'Amùique. - Dans
0
t 0
Essa.i de slabihtè à 13:)
0
() . Cet rssai a pour li 111 ite
- cet essai, l'cxplosir, en de:-; qnan li lés pesées sur des verres
l'appari tion des vape ur: rouge:-; cla ns Je lulJc oil l'on de montre, c. L6d1aull é en des 6Lt1\' CS mainlen ues à 115° C.,
fait l'essai , el, corn 111c b:"lse de .iu;.rnmenl, le t0 rn ps clc pell(\anl ::.;i x jours dr su ite el penda nt hui t heures par jour.
l' éclt auffem enl. De l:i perle de poids, laq1u·ll c, pour les bons produits, ne doit
2" E ssai à 135° C. al'ec papù•r bleu ilr· l<J w·1u'.~(){ . pa: <h"p a~·sN un e li111i le fix ée, on juge de l'étal de r explo if.
Cet essai est semblable au précédent, mais un su. peml da ns 7° Essai de la rlé!r>1·111inalùm du jJOint d'explosion . - La
l'intérieu r <lu tube, au-dessus de 1'explo:::il', un e pctilc ba nde plupart de ces méthodes cl'e::;sai so nt plus ou moi ns suivies
de papier ble u de tournesol. En ce t essai, la lirnite est po ur la vérifü.: at ion des nitrocelluloses; tou tes pounaient
détermi née par le bru ni sse me nt du petit papirr, et le juge- scn ir po ur le eo 11 trù le des cxplusil's mollernes, qirnncl elles
ment de stabilit6 est clonn6 p::i r le Lemps qui 'est (•coulé so nt appliquées :1 Lcmpéralur<'s co11venab le111ent choisies.
avant de voir roussir le papi er réactif.
3° E ssai de Vieille. - L'essai de Vieille est a nalogue a
l'essai préc6clent, ma is on le r6p\·le plusieurs jou1·s de : uite
De la 1·e\'ll e des su: dits e:-ssa is, exception faite du dern ier,
à la tempéra ture de t 10° C., en 1·empla çant chaque jour le
n iable pour tous le: explosifs , il ré:ulle que le plus grand
papier rougi par un nou,·ea u papi er !Jleu.
nombre d'entre eux est basé se ulement sur deux don nées
L'essai peut être consid éré C(J llllll c lcnnin é le jour oü le
pas tout-à-fa it suffi sn nl es pour juger sa inement l'état de
rougissement du papi er bleu de lournesol se 11wnifc•slc r n
conservati on d'un ex pl osif'.
moin s d'un e l1 eurc, et l'étal de r ex]'losif e ·t c ·limé par F:n effet, qnand on co n: idèrn cc que l'expéri ence nous a
l'addition des temps des écl1auffom cnl s c1ue r c:sa i <.l :; ubi s, appris, c'est-:l-dirc riue l'appnrition des rnpeu rs rouges da ns
pendant le: divers j ours qu'on a elllplr1yés pour arri\'cr à un explosif échauffé n'est pas un e co nst:rntc ma nifestatio n
faire roussir les petit: papi er: bleus . de so n 6lat de décomposition cl cr ue le développement des
4° E ssai clr' Thomas. - Cel c s;.1 i es l l'ondé sur les prin- j prod ui ts gaze ux ~1cidcs, capables de rougir 1111 p::ipi er bleu
cipes du premier, <l'ap!'è · lequ0I lrs explnsil!-:, sr lon lrur de tou rneso l, peul c ma nifester par effet de décomposition
nature, so nt échauffés dan s des lu bes fermés, il pnrlir de limi tées et lrnn. itoires, on comprend qu'on ne pui se baser
94° jusqu'a 9G° C. ou de 90° jusq u'a 10 1° C., pendant plu- un jugement ccrL:"l in sur ces se uls él6me11Ls.
s~eurs jours el huit heures par jour, jusqu 'ù la manil'csla - Pour cette ra iso n, devant cho isir, parmi les méthodes
t1011 des ,·npeurs rouges . Le jugement sur la ·tnbi liL6 est cl'css:1i en usage polll' la vérifi cation de stabili té, celles qui,
~n fonc~ion du nombre de jours d'échauffern enl subis par clans l'i n vestiga lion, offrent des don i1ées plus sù 1·es concer-
l explosif avan t de tl6,·elopper le: rnpe urs !'Ouges.
1374 A'.\'.\AI.ES DES ~11 '.\ES DE DELGIQT'E I ES :'ll l:-1ES E1' LES EXPLOS IFS 13î5
nant la marche des clécomposilions, il me paraît c.;01w ena- Lrs m6tli odcs ac tu cllernen l en 11 age peu ren t ètre
ble d'attirer l'attention sur celles basées ur les évalua- réparties tians les groupes sui va nts :
tions po ndérales des produits gazeux élimin és pendant les a) Celle qu i permettent de conslalc1· les moindres trae;cs
échauffements appropriés; ces méthodes so nt les plns de rnpeurs 11ilrcusc:-; et, ai nsi, la déco mposition dès le
rationnelles. début; ce ·ont les 61H·c uYcsd'ap rès Abel, "'pic.;a et Gultmann;
Ces méth odes, clans notre cas, seraient au nombre cle l'explosir est chau ffé :"1 de. 1cmp6 ru tu1·cs de G5° a 80°;
deux, c'est-a-dire : celle de Bergmann el Y unck el celle b) Celles qu i !'out ind iquer b réacti on quand une assez
adoptée clans les Etats-Unis, et l' une et l' autre, exécutées fi. g rand e quantité de Yapctt t" 11 ilr0usrs s'est fo rmée; cc sont
tem pérntu res con rcnables, pou rra ienl :crvi r pour faire les 6prcuYcs d'a pt·L' \ï cille ;\ 1 rn°, le · deux épreuYes
évaluer la limite de résista nce rt ainsi la stabil ité d'u n esp::ignoles à 13:-,0 , et les 6prcuYcs lt ullandaiscs ;\ des
explosi f. tem pératures de 04 ù 10 1° et de 135°;
c) Ce lle: qui pcnncllenl de cl6Lcrn1i ncr la quantité de
De ce qui précède il est permis de cl6tl uire les proposi- po ud re décomposée après le cltaulfoge pendan t un certain
tions suivantes : Lemps; ce so nt les méthodes de Sy des l~tal -Unis ( 11 0°) cl
P our la vérification de la stabi lité de la nitroglycérin e, de Bcrgmann el Yunek ù 1:12" (Belgi11 ue <'L Pays-Bas;
on co ntinuerait à employe r l'essai d'Abel. d) Pou r comp léter les g roupes, nous faiso'ns encore
Pour la vérification clc la stabilité de Lous les autres men lion de l' éprc11 \" C \ \T ill ( 135°) q 11 i don 11 0 des résu l Lals
explosifs, on employerait les essais suivants : magnifiques, mais cpri est trop co mpliquée pont· les ca ·
1° Essa i préliminaire n température basse, va riable selon ord in ai res. 11:lle don ne un tliagram mc des qtw ntités tl'azolc,
la nature de l'explosif de 50° a G0° c.' ù exéc uter par la se fo rmant dan s 1u1 certain lcn: ps.
Ces grou pes tlo nncnt li eu a ux obse rvatio ns su ivantes :
méthode de G. Spica ;
2° Essai de résista nce à températures plus élevées, varia-
bles selon la nature de l'explosif et <1 déterminer sui va nt
j ad . a) Vu qu'il arri\"C SO ll\"Cll l qu'un e poudre commence
:i montrer plu s vile qu 'u ne attire poudre les premi ères
les expériences, a exécuter par la méth ode de Bergmann traces de décompositi on, tandis que la décomposition
et Yunck et par la méthode ~ méricaine ; avancée est moi ns impo rtante, on ne peut se fier à cc
3° Essai de la déterminati on du point d'explosion, a g roupe de méthodes sans le co mpléter par celles des
effectuer par le procédé ad op té généralement. autres g roupes.
La présence, cla n:-; l'cx plo. if, de matières ajoutées, qui
peuvent enlraYe1· la réaction, tel que le mercure, les sel
c) I\oTE oi; :\1. Gey v an Pittius.
mercuriels, le carbonate de soude, etc . ., est un in conv!>-
Afin de rechercher lesq uelles des méthodes d'épreuves nicnt de ce g roupe cle 111éthoclcs. Il est difficile de décou-
chimiques pour controler la stabilité des explosifs pourront vrir toute lrnce de corps i11ll uençanl les résul tats, d'autant
être r ecommandées pour l'unifi cation, nous co mmencerons pl us que l'addi ti on, com me ingl'l·clien l, tle certaines ma-
par classifi er et examiner ces métbocles. tières, tel le sublimé, peul êt1·c permi ·e . Pour cette raison,
1
{
AX XA LES DES ~llNES DE BELGIQUE
LES M!:-IES El' L!!:S EXPLOS IFS 137î
137ô
ce gro upe de m6thode aul':l plus de ya)~ul' po:11· le r~bri n'empêche pas <pie le po ids de l'explosif chau ffé di minue
ca nt qui connait la manière dont il a fabnqué 1·explos1f, cl sensiblemen t.
qu i connait, par conséquent, toutes les add itions fa ites, <1ue acl . cl.) L'épreuYe \Vill permettant, comme 1'6preuve Sy,
pour l'acheteur de la poudre. de dresser un diagramme , est scientifiq uement. d'u ne haute
valeu r, malh eureuseme11 l elle e l trop laborieuse pour la
acl . b) La décomposition de la po ~dre ne se trahit q.ue pratiq ue journalière ; sans augmente r trop les frais de
quand elle est assez avancée, c'est-3-dire ~iuand le i~ a~) 1er laboratoire, il serai t difficile d'examin er jouru cllement une
de tourneso l se colore en une heure pa r l épreuYe Vieille,
soi xantai ne d'échantil lon:s de colon-po udre. l'11is, celle
ou quand les vapeurs rouges devienn ent visibles tians les
6preuve ne peu t èlre c1nploy6e pour la pondre à base de
éprouvet tes, üans les autres épreuves. ni lrocellulose géla lin isée. Tou te f'o is, en cas de clou Le sur la
La présence de matières ajoutées exerce aussi une quai i lé cl' un coton-poud re, une co rn mis io n li e r6exami na-
infl uence sur les résul tats; les mêmes obscn·ations peuv ent ti on po urra en profiler.
clo ne être faites, guoique:) un moindre degré, puisque les L'irn po:ssibililé de j u(.!·er d'un c.:o ton -po11drc ou d'une
méthodes ne so nt pas aussi sensibles que celles c\11 groupe poudre d'ap rè · une seule m6ll1ode a été cause que la
mentionné sous a. plupa rt des Co mmi ·:sions d'essa i fo nt usage de plusieurs
lei également, le fab ricant attac hera une plus grande rn 6thocl es d'exam en et, quoiq ue chaque méthode soit
valeu r au résultat de l'e ·sai que l'ac heteu r. impa rfaite, la co mbinaiso n cl e plusieurs c1ui se complètent
Un autre incon,·énient des méthodes /J, c'est la plus don ne des résul tats pra tic1ues qui perm ettent de classitie r la
longue durée tle l"épreuYe en employant un chauffage de poudre au point tlc rn e de sa co nse rrntion . S' il est pos ible
93 à 110°; d'autre part, les températures de 105 et de 140°, de préparer, au moyen de c.:oion -poudre instable, une
qui donn ent les résul tats plus pru1nplcmc1u, son t consi- poudre donnant. en apparence de bons résul tats de stabi li té
dérée:s ètrc trop près d11 poin t d'infbm maLion po ur po.uYoi r d'après un e des méth odes nommées, cela n'est plus possible
être reco rnrn an<lées . si les m6thocl es ·ont appliq uées l' une CJp rès l'autre. La plu-
La poudre ~1 ba:e de nitroglycérin e ne pcr111ct pas le pan cl es Goll\·ernemcn Ls cl des fabri ca n ls s11 iYen t ces idées
chauffage à ces températures de 105 et de 1-10° a c:ause de et les cal1icrs clos charges en gé néral prescri,·ent , en effet,
la vo lati lité J e la ni trnglycé rine. plusieurs méthodes po111· l'examen de la tabil it(• .
P rovisoi rement, il y aurait clone lieu de détermine r,
ad . c .) Ces méth odes dépendent ùans 1111 ;noi ndrc degré / pour l'examen tl u co ton-poudre et de la pondre, trois
de l'app réciation personnelle <1uc les pr6c.:6clenlrs ; seule- méthodes, sa,·oir :
ment. elles so nt IJeaucoup plus laborieuses. ~n outre, a) Une méthode simpl e et pratir1ue qui marque le temps
l'ép rcu,·e Sy (Etals-Unis) dure environ huit jours. 13icn néccssail'e pour fa ire co mmencer la décomposi tion cl e
que les matières ajoutées modifient les résul tat ·, leur l'explosif chauffé;
in llu rnce est pou rtant moins grande qu e cla ns les préc6- b) Un e méthode simple et pratique q11 i marque le temps
denle· méthodes; par ex emple la pré!-iencc de carbonate tic nécessa ire pou r faire ava ncer jusqu'à un e certaine limite la
soude enlraYe la fo rm ation des Yapeurs rouges, mais déco mposition de l'explosif chaullé ;
\
~
(
"1 3ï8 ANNALES DES ~ II ::\'ES DE BELG IQl E LES ~1 1 ::\'ES E1' LES EXPLOS IFS 1370
c) Une méthode plus compliquée qu r lc:s pré<.:étlenles qui méthodes. D' aull'e parl, Loute noll\·ell e méthode d' épreuYe
peul do nn er des résullals décisifs en cas de doulc. doit èLre accueilli e cl étmlirc aYcc grand inlérèL; no us
Pour l'u ni fication des méthod es d' éprcures, on pourrait
recommander de chaque groupe une des méth odes em -
ployées aYec plus ou moi ns de succès, cc qui pourrait
1·amener ces épreuves au nombre de trois. Un lei résulta l
- 1
pourrons ainsi conlri lrn er à l'a m6lioralion des explosifs
mieux que par nnc unifi cation prématuré·c.
Un mol des objections présentées co ntre l' uni(i calio n de:; Les deu x premières méthodes possèdent en elles-mèmes
méth odes de mesure. des ca uses d'erreur : la vi tesse imprimée a u marteau est
La première est que celle unifi cation pourrait inciter les t1·op vari able pour qu'on puisse considérer cette méthode
fabri can ts à travailler exclusivement pour qu o leurs comme satisfaisante. Le tir présen te aussi trop de causes
pl'Oduits satisfassent aux essai s, r111illo :1 ne pas a méli orer de va 1·ialion ponr que les résnllats puissent être tenus
leurs fab ricats. Il semble que l'adoption, non d'un essai comme comparables .
isolé, mais d' une série d'essais vari é:, permettrait d'<'·viler La troisième méthode celle du mouton, peut atteindre un
ce t abus, pour autant que celui-ci tendrait :1 se crée r. ha ut degré cl'exacLitndc par l'emploi cl"appa rci ls bien
Une deuxième obj ection esL qu 'a ucune mét hode, prise co nstruits, mi · r.n rnnvrc pa r des pe rso nn es expertes.
isolément, n'est parfaite et <rue mèmc la co mbin aiso n do Les mou tons pe11\'Cnl être guid6s ou non.
plusieurs méthodes n'off rc pas, da ns l'6 tal actuel, Lo u te Pour ce rp1 i concerne les premi ers, nous renvoyons aux
gara ntie de sécurité.
Il a ppartient précisément ti la Co mm is ion de se pronon- -
'
notes do ~Il\J. Lenzo cl A. 1\ast ( 1) et a ussi aux notices de
i\I. Uichel.
Le dispositif em ployé en Anglete rre cl consi ·tant en un
cer sur ce poin t.
Jo us pas ·o ns rapidern ent en 1·en1e les di ve rses rn éth odes mouton sphé ri que ù :;uspon io n électro-magnél.irp1e, rentre
proposées, en les g roupa nt aul::rn t qu e pos. iblc. da n:; la. dern ière calt'•gorio. ~I. Lun dliolm , dans son premier
rappor t, nous don ne le· cnracté risli <[Ue$ de colle méthode.
F,;pr<' nYcs ph.Ys iqucF1 e t iué· c :uûqncs. Î\f . Hart h6le111 y, p~ rl ant au nom de si x de· principaux
Les méthodes employées peuvent èt1·c groupées en quatre fab ri ca nls d'cxplosil' · de l·' ranCl', ::;c ralli e h celle m6tl1oclc,
classes, en tant qu'ell es mesurent : c11 préco nisa nt di\"e rsc·· 111e8u1·cs desti née:; à rendre les
1° La résista nce au choc . e:-;sai s co mpa r:1 l)lcs : dre!' age parfait des su rfaces méta l-
' liques, empl oi de l'échanti llon :'I l'état nu , résultat don né
2° Id. à. la fri ction·
fcl. ' par la moyenne d'essa is nlll lli ples do nt le nombre serait de
aux va riations normales do tc111pérnlurc
el d'humidi té · di x au mini mum.
4° . Ic1. aux effets calorifi' qncs plu s prn noncés. DEux18m: CLASSE . - Méthodes par friction.
Certai ns de· essais de la <ruatri ème classe t. • l Cos méthodes so nt celles :
une dé · L. d , .. , en 1arn an
compos1 IOn e 1explosif' po ur1·a1·e11t c"t re a ussi. 1.)Jon 1° Du maillet, arnc frappe oblique;
repo rtés dans les éprnuves chimiques. 2° Du morti er <'L du pilon a,·ec ou sans intervention
p . d'une substa nce rugueuse en mélange avec
RE~ll ERE CLASSE . - Les épreuves par choc.
l'explosi f;
Les méth odes par cho1t so nt cell es : 3° Do l'apparnil à secousses.
1° Du ma rtoau;
2° Du tir· (1) Z eilsc/11·ifl / iir das gc.rn111/c Schiess- 1111d Spre11 0s i<!//~uese 11 , lOOü, p . 2SD,
'
3° Du mouton . et ,J Ili del V f Cu11gressv i11ten111 i fun ale di Cl1i111ica <lpplicala.
';
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13ti2 ANNALES DES ;\Jl:\ES DE BEL3 1QT.:E
• LES m :s'ES E1' LES EXPLOSIFS 1383
11 / dtlwd<' du maillf't. - :\I. Lundh olm , dans so n l rc CATJ!:c:orm;. - En ce qui co ncerne les méthodes de
premier rapport, nous a clécril les appa rei ls cl ustensiles la prnmièrc catégorie, l\I. Luncll1olm nous renseig ne sur
que r on mel en œuue : mai llcl en peau YC1"lc, lllaill el en les procédé: suiri en Angleterre, p1'océd6s qui vari ent
hêtre, manche fi balai , table de : uppo rl en pi erre, c'n boi s sui rnnl que !"on [I affai re a un explosif a nitroglycérine
dur, en bois lenclre. Il relale également la façon de mettrr lib re ou gélali nisée.
en usage ces cliffé re nls engi ns. Dans le pl'Clll icr C<l " la 1116lli ode consiste à aualyser les
illdthocle d'u mortier. - On se se rt d'1111 mortier el d' un tranches supéri eures et infëricurcs de quelques cartouches,
pilon en biscuit. placées ve rti calement el ayan l subi respecti vement des
11. Ueise se conlente de signaler celle méthode comm e altern at.ives de s(•chNc'ssc et d'liu miclité, ainsi que des
éta nt employée en Allem::ig ne, l'explosif étant mélangé ou Yal'i ati ons <le tempéralu rc.
non avec du ·able quarlzc ux. M. l3arll1 élcllly se ralli e d'une fa çon gé nérale b. cette
méthode.
J/ètlwde df' l'nppa1'P1l ri sPcousses. - Celte méthode qui
Da ns le seco nd cas, c·cst-3-dirn pour les dyna mi tes géla-
pourrait se cla ·scr aussi dan s les essais par choc, consiste
tin isées, le procM6 consi ·tp :
â placer l'échantill on da ns un récipient so umis fi des
1° it main teni r, pcntlnnt une période assez lougue, une
seco ns es rapides, 1r ui tendent à dé agréger le prod ui t.
cartouc he, placée r cl'li ca lemcnt, clans un e atmosphère
Elle est utili sée en Allemagne .
cliaunt··e el:\ 111cst1rrr sa. r<'·du clio n de li:rn telll', laquelle ne
. Les. trois méthodes précédentes po · èdcnl-ell es l l c1ualM.
doi t pas dépasser un pource ntage donné :
s1 dés1.rn~le pou r un~ méth ode d'a pp licatio n générale, de
2° :\ soumellrc une carloucli c :\ un e séri e de gels el de
pouvo ir cl.re reproduite, au ssi icl entiq ncmcnl (pi e pos ·i!Jle,
dégels el :\ co nslalc1· qu ' il n'r a pas tcnrla nce:) séparation
en tous lieux et par tout opé rnlc ur ~ Il es t pe rmis d'en
don ter. de la ni lro!.dycérin e.
M. 13a r llt élemv trou,·c ces procédés assez longs, sans
Tnoi ~i brn .CLASSE
. · - Méthodes de mest1re de 1a resrstance
· · • aux leur reconnaître un e cxacli tudc bien démontrée. Il croi l qu e
variations normales de température et d'humidité. l'essai peut se restrnintl rn ;'i congeler, puis ù dégeler l'ex plo-
Ces méthodes peuv~.nl se di,·iscr en ci eux ca tégories : sif clnn s un e atmosphère te111péréc, à le mai ntenir ensuite
~ans. C<'lles de la prem1erc catégorie, on con. ta lc les modi - pendan t quelques heure. dnu une atmosphère plus c haude.
fical1ons 1 causes pr é- Si la carlouche uc laisse échappe r de so n enveloppe ni
. , . .pll\·.
. ic1ucs
. produites
. . ·soti l',..''",·1·10 11 tes
c1tee. ' soit pa t des ,·anal1o ns survenue: clan . la for me des fragment, ni nitroglycé rine libre, si, en plus, le produit
c~rlou cl~c~, . o!l par des dosages de la l<'ncul' en nill'oglvcé- n'es t pas déli qu0sce nl, l'explosif sc1·::i co nsidéré comme
r1n c. qui clab!tssenl 6ve ntnell emcnt la l'él) ·t·l· ., . aya nt sati sfait a i 'e!'S~i.
fo rme de celle-ci. m ' ion non 11111-
2m° CATEGOHiti:. - Cc · procédés rentrent da ns les mé-
Dans l ~s méth odes de ln deux ième cal én·oric se rano·cnt th odes de mesure de la stabili té chi mique (roll· plus loin) .
cell es c1u1 co nsi.stcnt à déte rmi ner ··1 ).-. " L~ I 'l 'té. 1 ~ ? .
' 1 ··
<.! un exp ostl a chann-é ai)i·c· s ,. · "' ., "')t 1 c 11m1r1ue
. · o · qu 11 a été so · · à l .·
t1 011s de température el d'humidité. . t1 m1s c cs ''all a-
}l
-+;
1384 ANNALES DES WNES DE BELGIQUE LES m"'ES ET LES EXPLOSIFS 1385
1
(
QuATRibrE cr.A~SE . - Méthodes de mesure de la résistance laissée en co nlacl arec les tlam mes pendant un temps très
aux effets calorifiques. li milé et ne doit pa::; donner lieu à inil amma tion , ou bien
être laissée sur le bùclicr jusqu':i intla mma lion on explo-
Ces méthodes peu vent avoi r pour but: so it tle rechercher
sion;
le poinr d'inlfamm alion, soit de détermin er la résistance
cl) Soit à appliquer sur 1'6cltantillon une lige de fer
de l'explosif à l'action cle di vers eflets calorifiques .
portée au rouge.
1. DËTERWNATION DU POI'<T n 'IN rr.A~t~tATIO~. - Elle peul L<:ls trois premi ers procédés sont utili sés en Allemagne
se faire pa r la méthode de la barre et par celle du bain fi. et en Holland e, nou:s di ·cnl i\ I:-.I. lleisc cl Ge.v van Pi ttius ;
chauffe progressire . le derni er est r mployt'· en Belgiq ue.
a) Mèthoclf' de la barre. - M. Lundlt olm a décrit celle Il est tlésirablc que le:-: méthodes générales dont l'usage
méthode, sui vie en Angleterre. On détermine la lempéra- serait :'t préco niser soient au si peu nomb reuses que possi-
tu re d'intlammalion de l'échan lillon co n id éré, par compa- ble; dans ces condition -, il rsl permis de se demander si la
raison avec celles de deux exp losifs éta lons, qui sont la déterm ination <lu poi nt d'i11tla 111 rna Li on, quoique très utile
po udre noire et le fulm i-coLon . pour le classemen t, e:,;L bien nécessaire cl si même l'une
b) Jlethodo clit bain arec chauffe p1·ogressire. - .'.\I. Gcy quelconq ue tles 111étliodcs tlc la -i" clnsse clen ait être
van Pillius nous a signalé la méthode, sui vie en llollande, rctcn uc comm e méthode in lcrnationale.
qui co nsiste à déterminer le po int cl'i nllam mation au moyen l~.::prû HY<',.. C'hinaiqnf's.
d'un bain dont la températu re augmente progressivement
et qui ba ig ne un tube é prouvette contena nt 1'6cliantillon. Les 111étl1 clllcs tl(' clélel'mi nation tle la sLabilité chimique
Cett e méthode est égalemenl . uirie en Allemagne. peuYent se g rouper en quatre classes.
i\I. Jacqué nou s décri t un e m6t hode analogue, sui vie en
1rc CLASSR. - Ces méthodes décè lent la décomposition
Espagne, et dans laquelle une di :posil ion in géni euse
dès so n déb ut, ou to ut au moi ns qua nd elle est peu pro-
permet d_e régler faci lement la ma rche de 1'6c li a uflement. noncée encore, a) soil 0 11 accusa nt l es moindres traces de •
rnpeurs nitreuses tlég·agées; b) soit par une sur616Ya tion de
2. LEs :-.1ÉTHODES DESTI:s'ÉES A :-.IESl'RER LA nŒs1sTA:\CE DE
températu re du procl uil chauffé modérément ou par
L'EXPLOSIF SOl.:S DIVERSES ACl'IO:\'S C,\ LORIFl(Jl.ES co nsistenl:
abso rption d'oxygène.
a) oit à proj ete r des frag ments cl'ex plosil's clan s une
tlam me, sur une plaque ou da n: une capsul e, préalable- a) La p re111ifre catè.r;oric co mprend les épreuves cl' Abe l,
ment chauffées au rouge, et a co nstate r s' il y a intla mma- de Sp ica , de Gullmann.
lion simple ou explosion ; i\I. G. Spica nous a l'ait pa n ·enir les caracté1·istiqu es des
tests Abel el Spica, tels qu 'i ls so nt employés co uramm ent
b) So it à échauffer progressi,·ement un Lube-épro urette
dans lequel on a versé un e faible quanLit6 de l' explosif; en llali e.
On peuLy raltacl1e1· la m6tli ocle allemande à 75°.
, c) Soi·t·à placer sur un bûcher un e assez grande c1uanLilé
cl explosifs, renfermée clans une caisse. Celle-ci peul être b) Dans la deuxième catdgo1·ie rentrent les méthodes
1
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1
1388 A'.\'.\ALl!:S DES '.111:\'ES DE BELGIQl"E LES l.IIN ES ET LES EXPLOSIFS 1389
En ce qui concern e les essais ch imi<1ues, les mesures se importe, pou1· l'épreurn a u mouton, que la masse pel'cu-
restreindraient soit à deux essais : l' un · basé sur le tem ps lantc ne tombe pas direc tem ent sur l'explosif, car) les
au bou t duquel la réacti on comm ence à s'a morcer, l'a utre r6sul tals dépenda nt de l'épaisseur de la couche et de
correspondant à une déco mposition bien caracté risée; soit l'étendue de la surface heurtée, il est impossible d'avoir
uniquement à ce lle dernièl'e épreuve, ainsi qne le préco nise l'uniformité d'effet par choc direct.
un des membl'es de la Commission. li s'en réfère :J la description don née pa r M . Lenze, de
l'appal'eil en usage :'I Bedin po ur les essais et in siste sm·
111rn° PARTIE. - Les travaux de l a Commission allemande. les conditi ons auxquelles doit satisfaire l'ép reu Ye, pour
aYo ir son plus haut degré d'exactitude.
Il met en ga rde co ntre le · dispositif's qui amènera ient
L'exposé qui term ine la deuxième parti e, donn e l'état
en même Lem ps du frottement, ca r dit-il, les explos ifs ne
de la quest ion avant le r:ong1·ès clc Londres. l\Jai -, co mm e
se classenl. pas da ns le même onlre pou r la résistance au
nous l'avons déjh dit plus haut, de nou" ca ux et importants
frottement que pour la ré ·i:slanœ au choc.
éléments d'ap préciati on sont donn(·s par les tra\'aux de la
Il impo rte aussi qu e, lors du <.: hoc, l'explosif' ne pu isse
Commission nomm ée par Je Gouvern ement allemand pour
s'échapper latéralement et reçoive le choc hien nettement
rechercl1 0r les épreu\'CS les plus r:lli onnell cs il f'airc subir
sur toute la surf'ace de l'échan tillon .
aux explosifs po ur l'a dmission do ceux-ci au tran sport pnr
chemi n de fer. \ oici mai nten an t, qucl<[lte peu r6 urn ées el condensées,
Ce so nl ces lra\'aux cl le règlcmrnt en co urs d'élabo ra- les notes de ~li\l. \Vill cl Lenze.
tion qui ont mo( i\'é l'ahstenti o11 relative clc: membres
allemand.s de la .Co mmi ssion in tern ationale, dans les NO'l'E DE i\I. Will.
traYaux de celle-ci.
!ci nous laisse rnns la paroi<· fi. :d~f. ·w1r.L et LE'.\ZE, Le fait qu' une nouYellc règlementation ét!.lil en èo urs
qui ont exposé, le derni er par l'orga ne du o r K AS'!', cl e,·ant d'6labo ration en J\ ll c nwgne, 6laboration dans laquelle
j'6ta is perso nn ell emenl engagé , ne m'a pas perm is jusqu'ici
le Congrès de Lonclrrs, les prin cipes de la réglcmonlati on
de donner suite :J l'i 11 \'ita tio11 de M. le Président de la
nouvelle dont nous don nons, à la suilr, le texte co mp let
(annexe Il). Co mmission intern ationale el de prendre une part effective
aux travaux de celle-ci.
Mais aupa ra\'~n t,. nou s intcl'cal<'1·on: ici <ju clqu c::; mols
Cette 11011 \'ell e règlementation est actuellement chose
s 1~.r une co mrnu111 ca~ 1 o n ,1; rése ntéc au <:ong rès pa r .JI. le
~ Kast el aya nt trait à l epreu\' e au mouto n qui fait partie fa ite .
Dans son élaboratio n, nous arnns cherché à nous
rn tégran te des épreuves mécani ques de staL•ilité.
co nfor mer aux princi pes exposés par moi au Congrès de
NoTE DE 11. Kast. R ome, ;) savo ir qu'il y a lieu de faire dépendre les condi-
tio ns, so us lesq uelles les explosi fs peuvent être adm is au
1'1. Kast rar)pelle la note 1)i·ésc
-. 11i6e
'- :1 U COI1 ° T CS
. (1e R orn e
transport, cl u résullat d'une séri e de recherches. Pour
par 1\1. Lenzc. Il f'ait ressortir
· llc 11 0 o co mb.1en 1·1
uveau
t
...
1
1390 A'."~ALES DES )ll:\ES DE . BELG IQT'E LES )111'\ES ET U:S E:XP T.OSJFS 139 1
cell es-ci sont prescrites des méthodes d6tcrminécs c1u i D'après les rés ul tats tles essais, les explosifs sont rangés,
visent les propl'iétés ayant de l'im por tance au point de rne pour les condi tions de transport} en trois g roupes :
des dangers du transport. Le g roupe T co mprend les explosifs de sûreté (au point
Telles sont: la co mposition chi miq ur} la staliilité pe n- + de m e des manipul ati ons) qui peuvent ètre atlmis, en
dant l'emmagas inage , la résistan ce :'t l' inflammation, la quantité illimi tée, co mme simp les marchandi ses, a savoir
sensibi li té vis-à-vis des action s m6ca ni ques, la poss ibil ité notam ment:
de séparatio n des parties co nsti tuti ves du 1116langc, etc. Les exp losifs au ni trate d'ammoniaque ;
Il y a aussi à envisager la possibili té de l'inJlt1 c11cc d'autres
matières empaq uetées et trnn sporlécs en même temps .
ri Les substances nitrl')cs non dangereuses ;
Les ni troccll uloscs hum ides ;
Les explosifs apparticn1rent, d'a prè · le règlement de Certains cx plo. ifs analogues à la poudre noire.
transport pal' chemin de fer, aux substances présentant
Le groupe lI comprend les explosifs qui peuvent être
des dangers d'explosion, et qui ne sont admises au transport
adm is comm e simples marchandi ses, mais en quantités ne
que condi lion nellemen t.
dépassant pas 200 kilogrammes.
Ces substances co mprennent toutes les matièl'es suscep- Se trouvent dans ce g roupe :
tibles d'explosion, a l'exception de celles ne sel'vant ni Les chlorates et perchlora tes insensibilisés ;
pou r le ti r ni pour le min age, <Jll Î ne peuvent être portées Les composés organic1ues nitrés hum ides} pl us dangereux
à l'explosion par une ll a111 me el. sont aussi peu sensible que ceux du grnupe précédent, tels l'acide picrique;
aux chocs qu e l'est le Dinit1·obenzol. Les chlorhydri ncs nitrées.
On a divisé les explosifs, d'abo rd en deux g rand e: di vi-
sions: les explosifs servan t au mina ge el ceux servan t au Les explosifs du gro upe 11[ ne pcurnnt être tra nsportés
tir et à d'a utres usages. qu e da ns des wagon s spécia ux.
Les exp losifs de minage (ùp1 °( n,r;111itlel) se : ubdi visent
1 Appartiennent à ce g roupe :
comme suit: Les dynamites ;
1° Les explosifs au nitrate cl 'a111mün iaq11 c ; Les po udres noires les plus dangereuses ;
2° Les co mposés organiques nitré:; Les co lons-poudres et les cotons collodions;
3° La chlorhydrine nitrée; Les chlorates el les pe1·chlorates.
4° Les nitrocellul oses · Parmi les explosifs de ti r, les un s peu,·enl ètre expédiés
5° Les chlorates et les' perclil orntes; .-;- comme ceux du ~Toupe [; tels sont: les poudres sans
1
6° Les poud l'es noires et anl!·e: explosifs ana log ues ; fum ée à la ni trocellu losr, a\'CC ou sans nitroglycérine, qui
7° Les dynamites. sont bi en gélatini écs et possèdent une grande stabilit6.
Les explosifs de Li r (8chiessmittel) se su]Jd ivisent de leur Les au tres (tels les 11 iLrocell u!oses et les po udres noires)
côté comme suit : ne peuvent ètre expédi é::; que dans dos wagons spécia ux à
1° Les poudres sans fumée, sa ns nitron·l"c:6rin e . mo ins qu'ils ne soient emballés clans des condi tions déter-
20 I cl · avec b ·'
id . ' min ées, auqu el cas ils peuvent èlre expédiés comme mar-
3° Les poudres noires. chandises, mais en quantités inférieures à 200 ki log.
1
• Tl
1
1392 ANNALES DES l\ll:-IES DE BELGI QL'E L ES l\l l Nl!:S ET !.ES EXPLOSIFS 1390
Le classement dans un des g roupes menti onnés ci- Ces propri étés sont:
cl essus dépendra de la fa çon don t se co mportera l'cxplosil' La sta bili té pendant l' emm agasin age ou l'exposition à la
aux épreuves prescrites. chaleur ;
On a j ugé opportun de choisir, dan s chacun des g roupes, La sens i bil i t1~ à l'action méca nique (choc et frottement);
un EXPLOSIF DE CO~lPAR AISON, les explosifs étant classés L'i nll ammabili lé et la propri été de fai re explosion da ns
suivant qu 'il s se montreront .aux éprcn,·es, aussi slll's que le feu ainsi qnc sous l'action d'un e haute tempéra ture.
l'explosif de compal'aiso n. De. ces propri6tés, la pl us i1nporlantc, pou r la question
M. 'W ill l a i sse ~ so n Corref erent M. Lenze, le soin de qui nous occupe, scml1lc t'tre la propriété d'expl oser dans
fa il'c connaître les méthodes cl'éprcures. li fait rema rque!' le feu cl so u. l'ac1io11 d'une haute tcmpératurn . En effet,
toutefois qu e celles-ci doi,·ent être appliquées plu s rigon- il es t, en général, de l 'intérêt du fab ri cant tl'cxplosifs de
reusemenl qua nd il s'agit cl'exp losilS à adm ettre co ni me veiller à cc que ses proclu ils soient s uffisamm ent stables et
marchandises ordin ai l'es, tandi s qu'o n peul èLI'e plus résistent au choc et au frotte men t. Ces propriétés so nt donc
tolérant quand il s'agit d'explosifs r1ui seront expédiés da ns pour nous d' un intérêt secondai re, car le règlem ent des
des wagons spéciaux. chemins de fe r exige, po ur le transport des explosifs, un
M. ·wiU dit, en terminant, que ce règlement est emballage soigné et, sans conteste, un emballag·e confo rme
susceptible sa ns doute de subi r di verses mod ifi cations que au règlement constitue pour l'explosif une bonne protec-
l'expérience ind iquera ; mais il croit que, tel qu'i l est, ce tion contre les chocs et les frottements. On en a pour
règlement co nstitue sur les mani ères de faire antéri eures preuve · des essais qu i ont été effectués à grande échelle
un progrès réel, tant pou r l'augmentation de la sécuri té (chùte tle 10 mètres de ha ut eur sur un sol pavé, de caisses
des tran sports que pour la facili té des fabrican ts qui sauron t ordi naires de dynam ite el explosifs au chlorate; chùte de la
maintenant à quoi s'en tenir sur les épreuves que devron t mème h auteur d'un poid s de 50 kilog. sur les dites ca isses) .
subi r leurs prod uits el qui pour ront même s'installer eux- Pour cc qui regarde les explosifs de minage (Spreng-
mêmes pour s'assurer si leurs ex plosi fs se trou ,·c n t clans m1'.ttel), à l'exception de la nitrochloryd rin e et des nitro -
les conditions requises. 11 croit aussi que ce règlement, celluloses contenant de l 'ea u et cle l 'alcool, on · doit aussi
appuyé sur un travail expéri mental séri eux, est de na ture considérer leur composition, leur réacti on vis-à-vis du
a fai re arancer la questi on des tran sports internationaux. papier de tournesol, leur po uvoir de former des sels, et
d'au tres propri étés enco re, ainsi que leur aptitude à se
NoTE DE l\l. Lenze. décompose r.
Les essa is qui ont été récemment prescrits en Allemagne On doit examiner, cla ns les explosifs au ni trnte d'am mo-
pour décider de l'adm issibil ité des explosifs au transport 1 niaque contenan t de la nitrog lycérin e, le ur aptitude ù
1' l'exsudation de la ni troglycérine, lorsqu'on y ajoute de
pa r chemin de fer ont, comme l'a di t ~1. \ Vil !, pour
premi er but, la déterminati on des prnpri6tés influant sur 1 l'eau; dans les corps nitrés simples , la. tendan ce à fo rm er
la séc urité des exp losifs au poin t de vue de leur tran spor t · des sels (pa r exemple dn picrnte); da n$ les nitrocell uloses
et conséq uemment sui· la ·écurité du tra nsport lui-même. 1 Ja teneur en ea u et en a lcool, l'effet produit par l'adjonction
1
•
13!14 A:\":s'ALES DES :'.111:\ES DE BELG IQCE LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1395
de co rps tels que le nitrate de baryte cl la stabilité au o.uant aux ~utres ubstances susceptibles tl 'exploser qui,
moyen d' un essai de détlag ralion à 11.5°; d:-ins les explosil's ci.uo1que ne fai sant pas partie des deux g l'ancles catégories
au chlorate, l'aptitude clc leur: 6l6m0111 s co nstitutif" ù se ci tées, so nt cependa nt éga lement Yisées par le rèn-lement
0
disassocier ou ù se sépare r (co mm e pour les explosi fs au en ce qui co ncerne lenr t1·a nsport par chem in de fe r, 011
nitrate d'amm oniaqu e) el la man ièl'C do nt ces ex plosi fs se les expéri mente au poi nt de vue de leur sensibi li té aux
co mportent quand on les fa it s6joum cr altcmativement actions mécaniques, ainsi tfu ':rn po int de n ie de leu!'
clans un endroi t humide, puis clans un c11 clroit sec, et enfin , aptitude a exploser, de la mê me mani ère qu'on expérimente
cla ns les dynam ites, l'aptitude à exsuder cle la nitl'oglycé- !As co rps nitrés de la sé rie aromatique . L'explosif de
r in e, qu and on expose ces explosif à la cl1a lcur (30°). co mparaison emp loyé pour ces expériences est l'acide
Dans presque Lo us ces essais, on foil u.-agc, a in si que l'a picl'ique.
déjà dit 1\l. \ Vill, d' un «explosif de ('O mpa raiso n )) dont les La plupar t de ces méthodes sont déjn employées depuis
propri étés so nt parfaitement connues et qui est introd uit des années par l'admini strnti on des chemin s de fer . ·
clans la pl'atique depui s des an née . Il ne nous r st pas possib le de décrirn ici clans tous leurs
li ne s'agit donc point tl 'o ]Jtenir des r6. ullals aYaitt une détails tontes les ép reuves pl'escrites. D'ai llelll's, ces
valeu l' absolue, mais bien dès rés ultats comparatif:s. méthodes sont relatées plus ou moins complètement clans
le règlement qu i forme l'annex e Cfa du Règlement des
Qua nt aux explosifs de tir, on les expérim ente d'abo rd
chemins clc fo l' (1). No 118 ne cl écri l'ons donc ici, brièYe-
cornn:c tels, c'est-à-di re a l'état de prod uits t-i nis, puis, on
cxamme leurs composants, pa r exemp le la nitrocellulose 1ncnt, que les 1116l hodcs qu i sont d' une i mportance tout e
et la nitroglycéri ne au point de vue de leur co mposition spécia le 'pou!' la d6Lcl' minatio n ün danger que pl'ésenlenL
ch im ique, suiYan t u ne métl1 otlc spéciale, et au poin Lde les explosil's a u poin t de vue de leur transport; ce sont:
n ie clc leur pureté. L'examen de la poudl'e fabri quée po rte a) La déterminati on de la sta bilité des explosifs pendant
sur la s taLi lit6 et l'apti tud e à ex pl oser co mp<iratiYe ment a une exposition ou un em magasinage à une te1Jlpérature
une poudre de compo ilion conn ue. de 75°;
De même que pour les explosif de mina!-!e, ce llr b) La détermination de la sensibilité vis-à-Yis du choc
du mouton;
~em i è re propri été (aptitud e i1 l'explosion) est la plus
c) L'essai des exp losifs a n point de rne de leur aptitude
importante po ur la délel'mination du plus a u moins de
à ex ploser.
dangcl' que présente nt les ex plo ifs de til' au poin t de vue
de leur transport. .1 a) L'examen des explosif: de minage au point de m e de
Le l'èg-Iemcnt ne prescri t pas d'cxpérimen lcl' spétia le- leur résistance à l'emma;..:-asin age s'effect ue de la manière
ment ces explosifs an poi nt de \' ll C de leu!' aptitud e n suivante : on place JO grammes d'explosif clans <les Ye JTCS
s uppo rter un lo ng emmagasi nage; cet te cxpfricnce esL fermés qu'o n expose ù une température d'enviro n ï5°
remplacée .par u1HJ épreuve de slabil it6 :·1 1320 et ;1 120°, dans un therm os tat, ou mieux dans un fo ur cll auITé a n
des prod111ts co1.1sti ~ua n t s (n it1·occll 1i! o:c et nitroglycél'inc)
(1) Le texte de .:c.: rl:glemc111 est donné plus loin (annexe 11 1).
cl de la poudre fabrn1uéc cl <aussi •
· pai· )ri" clét
- el'rn1· na t'ion cc
l
leur te mpéra tu l'e cle clétlagra lion .
1
•
1306 ANNALES DES :MINES DE BEL3 I QUE LES MINES ET LES E XPLOSIFS 1397
moyen de carbure télrachlor8 (température de fu_sion : solue pu!'clù. Une dern ière raison, c'est que les explosifs
76 à 77°). L'explosif do it po uvoir suppol'Lcr un em magasi- de minage contien nen t parfois des mati ères exsudant faci -
nage de cet te so rte pendant 48 heures, sans st1 bir d'altéra-
tions notables. Ces altérnlions se manifestent en t1"au tres
par un dégagement de vapeurs nitreuses, par une odeu r
particuli ère, des co lorations el une gra nde di minution de
l lement de l'acide ou aussi des matières aisément snblima-
bles, qui influencent la réaction. Ces produits étrangers et
bien d'autres encore que contiennent éventuellement les
e:xp losi fs peu,·en t ami 1· pour nffct que 1' échan Lili on soumis
poids. En fait, Lous les explosifs au ni tmtc d'amm oni ac1u e, au« test>) manifeste des signes d'u ne altération qui n'amait
co rps nitr6s, explosifs a11 chlorate, po udres noires el absolumen t !'icn d'une décomposi ti on réelle. Cette méthode
explosifs du genre dyna mi tes auto risés j usr1u'a présent, est, en Q·énéral, à not l'e avis, beaucoup trop sensible.
peuvent supporter ce tte épreuve pendant plus de huitj ours; La méthode par chau[age à î5° demande naturellement
même les explosifs des cinq premi ers g roupes nomm6s un peu plus de temps, mais aussi, dans la plupart des cas,
peuventso uvcnt subi r l'ép rcn\'e pendant plu sieurs se maines. elle donnera des résultats pl us proba nts que l'autre mé-
L'épreuve d'em magasinage da ns un milieu chauffé :) î 5° thode . A la condition que ce tte épreuve soit organisée
accompagnée de l'épreuve, clans les mèmes contliti ons, rationnell ement, elle pe ut mème encore parfai tement con -
d'un explosif' de comparaison, est à notre avis très ven ir com me épreuve no rmale pour la détermination de la
rati on nelic, 1'épreuve s 'eflectuan t a une lempérn tu re relati- stabilité des explosi fs .
vemen L basse, du rant ~111 temps suffisamment long et se
r,approchan.t dava ntage des co ndi tions de la pratique que b) Po ur cc qui rega rde la méthode usuelle <le détermi-
1 épreuve ù1te de chaleur, qui se fait à 1111 1~ température nation de la se nsib ili té au choc des explosifs an moyen du
bien plus élevée (100°). mouto n, méthode prévue également par le règlement des
Cette haute temp ératu re constitue une exigence chem ins de for, j e me réfère a mon travail présenté au
excessire par suite de la présence de la nilro""lvcérine et VI° Congrès intern ational à Home, en 1906, SUI' les
•
d'a utres constituants peu stables .
0 ·' ép reuve_s de sensib ilité et la méthode du mouton . Celle-ci
arnnt foiL le suj et d'un travail spécial par M . le D" Kast,
Les « tesls » (par exempie : test Abel) dans 1esc1uels le
j~ me contenterai de mentionner que l'appareil d'épreuve
com mence ment ùe l'altération est ann oncé pa r la colora- constrnit par le Dr Kast et déjà décrit par moi clans un
ti on d'u n papier d'ép reuve ou d' un e faço n analogue, ne trava il an térieur, a été employé par !'Administration
semble pas non plus co nven ir a u cas ([Ui nous occ upe, mili taire d'essais, à laquelle il a donné Loute satisfaction .
étant donné l'énorm e rariété d'explosils, étant donné
également qu'il entre dans leur co mposition un e quanti té c) Les essais des explosifs pour la détermination de leur
de corps qui peuvent masq uer les manifestations de l'alté- aptitude à l'explo ·io n est, com me je disais au commence-
ration. Un autre motif enco re po ur rejeter celte méthode, ment de cc trarnil, de la plus grande importance pour
c'~st qu e l'on fait usage, po ur la fabri ca tion des exp losifs de l' appréciation dn dange r qu'offre le transport de ces
mrn es, de pl'oduits indu sl!'i cls, tels le Dini tl'otoluol et le exp losifs. Ces essais ont pour but de faire connaître si,
Tri ni trntoluol, dont les fab ricants ne ;;arnntissent pas l'ab- clans le cas oü, du rant le transpo rt en chem in de !'cr, une
1
·(398 ANNALES DES :)l!:\ES DE BELG!Qt · E Y.ES llll ~ES ET LES EXPLOSIFS 1399
grande quan tité d'explosifs se mettra it a brùler, ces De toutes ces données sur les diYerses mét hodes de
explosifs détonerai ent, en d'a utres terme:, si, clans le cas détermin ation de l'expia ibilité des explosifs, on peut
d'un tel incendie, une explosion en masse serait à craind re. immédi atement conclure que le choix de ces méthodes a
Pour les explosifs de minage, on ne connaît jusqu 'a été toujours guidé pa r l'iclée de ten ir compte autant que
présent aucune méLhode pouvant serv ir a déterminer possible des circonstances pouYa nt accompagner, le cas
exactement cette propri été et force est hien de se co ntenLcr échéant, l'in ll amm al ion des explosi fs. L'expéri ence a
de méthodes empirir1ues . démonLP6 rp1e L'emploi simulta né de tontes ces méthodes
Pour obtenir une idée exac te de celle prop riété des peut clonne1· nne bonne itléc du degré plus on moins él~vé
explosifs, on a fait choix de cliverseg méth odes d' épreuve d'explosibilité de l'explosif et ainsi de sa plus ou moins
ayant toutes pour principe la manière dont se comporte O'J'ande tendanCC à_ CXp lOSer clans le fell.
b
l' explosif lorsqu'on l'a llu me. On s'est efforcé, pour ces Pou r la détcrminaLion cl e l'expl osibililé des explosifs de
épreuves, de choisir des conditions au i difléren tes que tir, on fa it exploser, au moyen de déto nateurs, des charges
possible les unes des autres. Le. mélhoclcs en question de oi:54 dans le bloe tle plomb de 'frauzl et on examine
sont les suivantes : comment ils se co mportrnL L'explosif de comparaison
1. Action des j ets d'étincelles prod uits par la combus- employé ici est une poudre ~ la nitroglycérine de force
tion d'une mèc he Bickford sur des échantillons d'explosifs moyenne cl dont la composition. est bien connue. Cette
(3 gramm es), afi n cle déte rmin er le degré d'i nliammabi li té méthode a déjù été pro po ée il y a de longues années au
de l'explosif; Burean militai re d'essa i · pour l'cssn i des cliYerses poudres
2. Echauffement de pe tites pa rtie. clc Qr; i à Qi;5 d'cxplo- sa ns fu mée de 311c1Tc cl de elia sse an point de vu e de leur
8Îfs jusqu'à leur délfagration ou leur décomposition com- force , poi nt qu i un e l'ois conn u pe rmet de déterminer
plèLe, tlans le but de con stater les man ifestations de la l'ap ti tude de ln poudre a fai re explosion lorsq u'elle est
décompositi on de l'explosif par l'échauffem ent lent. emballée .
3. Proj ccLion de parti es de 5 gramme: d'explosif clans
des capsules de fe r pour permettre d'obscrrer la co mbus- Nous ayo ns ainsi brièvement décri t les méthodes les plus
ti on ou éven tu ellcmen t l'explosion de l'exp losif brusque- importantes employées actuclleme1.1t en Allemagne p.o ur
rn en t su rcba nffé. l' essai des explosifs, afin de pouvo ir aclmeLLre ceux-ci au
4. Comb ustion, clans un fe u de bois, de pa rties d'explosif transport par chemin de '.~r. Lo~·sq u 'il. Y. a doute sur le
enferm ées da ns des boites en fe1· blanc. Le· c1 uantités ...., •. point de sa mi r si tel explosd de m1~ e doit. etre classé dans
contenu es clans ce. boîtes va ri enLsui vant le poids spécifique tel 011 tel groupe po ur le tran po rL, t1 y a heu de compléter
<le l'ex plosif, de 500 a 1000 g ramm es. CctLc expéri ence a le.> ép reuves décri tes ci-dess us par des essais it grande
pour bnt de pe rmettre de se rendre co mpte de l'infln ence échelle.
cl' un fcn violenl sur nn explosif enfel'lné . l'onr tel'miner, qu'on me permette de remarquer que les
Dans Ioules ce~ méthodes, on se :crt d'u n r xplosif de prescriptions pour les ép,I'CUVeS tl'e;'qi!osifs a aclmctlr~ a u
comparaison donL cle nombl'cnx r~sn i s rfl0.clués an co urs transpo rLpar chemi n de {er, ont éle établies après qu une
clos ann ées ont f'ai t co nnaitrn à fonLl le: propriétés.
L
1400 ANNALES DES l\IINES DE BELG IQUE LES Ml ~ES El' LES EXPLOSIFS 1401
grande partie des explosifs e xistants e urent déjà é té .A ..NN.EXES
expérim entés à très g rande éch ell e, e n de ux endroi ts
différents, sui vant les méth odes anci enn es que l'on avait
ANNEXE I
employées jusqu'alors e t s ui vant les nouvelles méthodes
qui venaient d'y être ajou tées. Ce sont ces expé rie nces
e ntreprises, d'une part, ti la station centrale pour les expé- Recherches sur les poussières de charbon à la
riences scie ntifiques e t techniques à Neuba belsberg, par galerie d'essais du district minier de Rossitz (1).
M. W ill, et, d'antre part, da ns la statio n d'essa is de l'a rmée,
l~ ..é-\PPOR,.l.,
par moi-même avec la collabo ra ti on de M. le Dr Kast, qui
o nt consti tué la base <lu règlement actue l. d n Commissai1·e snp1iJ'iew· des 1J1ines, Dil'ecleur CzAPLINSKI
et du D11·ectew· des /rai aux J ICINSKY.
Eo 1908, le Comité pc1·mancnt, de V ienne, po ur l'étude des
q.uestio ns relati\·cs au g 1·i so u, a décidé de con tinuer les essa is sur les
poussières de cha rbon des d is t1·icls d'Oslra u et de Rossitz.
L'exécution tic celle dt•cision fu t confiée a ux auteurs du préscut
rapport.
?\li\I. l'Ad m ini stratru1· Schulz rt l' ln géaieu r en chef Panek,
membres du Comité, colla borèrent il ces travaux.
Comme g ale1·ir d''!ssais, on fi t choix d'une galerie si tuée à Bahitz,
p rès de Segc ngo tl Ps.
Les rés ultats des ex pé l'ic nces, qui ne so nt pas encore terminées,
0
sero nt relat l'es dans le$ publ icat ions du Comité permanent; mais il
est opportu n, et cec i in téressera lrs mineurs, de donner dès m ainte-
nan t q uelques indications s ur les résul tat s obten us jusqu'à p1·ésent.
1. - But des essais.
La g ale1·ic. long ue <le W:J 111 îO( fig . 1 cl 2), est pourni c d' un puits
a, de 11 111 50 de p1·0J'ondcur, 11011 loi u de son 01·ificc, qu i a été obturé ;
elle possède à son au ll'Cextl'émit(· une chambl'C d"cxplosion b.
A 76 111 30 <le celle-ci, est b1·an clu; sui· la galerie principale un cul-
de-sac de 7mGO de long ueur.
Le pu its d'entrée a de la galcl'ie cl les deux puits cet cl, dont le
p1·cmic1· se L1·o uYC imm(·<l ialcnwnl en amont de la chambre d"explosion
el le second à 12 mèt1·cs de distance clf' celle-ci. ass urent la venti-
lati on, clonocul accès da ns la gal eri e cl pcrmcllcnl d'obscner les
., .... phénomènes concomita nts ou subst"·qu cnts à l'explosion .
Le J'ecouv rcrnenl de tcr1·c· ,·al'ic de 2 mèt res à 21mGO el on peul
O>
aussi bien en haul qu'en ha!', par des portes en madriers qui
Le puits de circulation c a 22m50 de longueu 1· suiYanl la pt·ojcclion
s'ouvre nt vers l'extérieur, la porte du bas se trouve dans le prolon-
horizontale, 21 mètres suivant la verticale. JI est re\·êtu en boi s et a
une secti on utile de i m30 sur 1"'90 . Il est pou1·v u, snr une partie de
sa longueur, d'escaliers, sur le restant, d'échelles. Il peut èt1·c isolé, à
la partie supérieure, par une porte en bois et, à la pa t'lic infi"ricure,
par un e po1'le en fer de Qtn82 de hauteur, Qrn5.0 de la1·gcu 1· et QmOl
d'épaisseur. Cette porte s'o uvre Ycrs la galc1·ic cl, quand clic est
fermée, elle se t1·ouve daDs le même plan que la pa1·oi de la ga lerie.
C'est dans le puits de circulat ioD que sont placés les deux tu.ra ux
mentionnés précédemment cl la canali ~a ti o n électrique amenant le
r-------i
1 c '
1
\
' r
Fig. ·I. - Coupe CD.
c
Fi g. 3. - Coupe verticale.
jection horizontale et de gmg s uivaul la vc1·Licale. l i est 'également rieure en bois a (• té remplacée par une porte en fer, de moind res
revêtu en bois cl pourn1 d'échelles ; il peul être isolé de la galerie, dimensions, de 110 50 de hauteu1·, 0"'60 de largeur et 0111 01 d'épais-
1406 A~NALES DES ~Il::\ES DE BELG IQUE LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1407
scur. Cette port e s' ouvre YCl'S la galeri e cl pe u l êt 1·c fermée' par un Les poussières peuve nt être m ises en s uspe ns io n de diYerses façons.
verrou. Le dépôt de pou, sières a u re pos esl réa lisé en suspendant à des
Le puits a qui se trouve à l'e ntrée de la galr1·ie a u ne srction de crochets fixés de 5 à 5 mètres dans la ga le rie, des treillis en bois
111
1m7Q sur 1 85 (fig. 7 et 9) ; il est muni d'éc he lles, il est cou vert par C Fi::; . 7-9 - Puits de sorti e.
des pl.anches et il sert de puits de so1·tie. L' éc lai1·age de la ga le rie est
fo urni par de petites lampes à incandesce nce, arnc manchons prolec-
,
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Canalisati on élect rique d'éclairage
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I \ 1 Conduito · I
' \ // \ ' 'l'aspiration du gaz 1
'-y; 1I 1 D Fig . 7. - Coupe AB.
'/\ 1 1
~:-7"/7,'---,_,,_.Y... !.l.l...-~-L-- Robin et a) a 1t (lig. '10), a na logues a desjalousies ,
1; \. ' 1
Rés ~ rvoi r à gaz ! cont.: 700 lit.)
1 dont les planchettes so ul r ecou-
'
IL1 _ _ _
1 vertes, a,·an t le coup de mine,
d'une quantité convenable de pous-
C onduite de sières; en o utre, 011 peut déposer
Conduit e racco rdée
D écharge gaz vars la c hambre
à la canal isation des po uss ières s u r des pla nchettes
d'eau Trop- plein d'e xplosion
fixées ob liqu ement aux parois de
Fi g . 6. - Station à gaz .( l : 7 . 5). - Vue .
la ga lerie .
La pouss ière peut aussi être
leurs , sus~en~u cs dan ~ d? ~)clitcs .n '. ches mén agérs dan s les pa rois. mi se en s uspension par un dispo-
La ve ntilat1on est rcal1 sce, en l'lc, par un Yentilatcur en relation si tif spécial (fig . ii). Celui-ci con-
avec le puits s itue; à I'ent1·ée de la gale1·ie. Ce t a pparei: es t activé siste en u n m ouli net en bois g,
é lectriquem e nt et peut aspirer 20 m ètres c ubes par minute. Il sera an imé d'u n mou vement rotati f et
r e m placé par u n ventilateur
. .
plus-
.
puissan t. l~ n hi vei·, l 'a("ra•~c
a
oatu- s ur lequel on déverse les poussières
r el crée un co urant qui a ltc1nl.J usquc 90 mctres c ubes à la minute par u n tuya u spécial i . On obtient
cl est s uffi sant pour qu e les essa is. e fa sse nt san s le seco urs du ven ti- Fig. 8 - Cou pe CD. a insi un brassage éne rgiq ue des
late ur .
.1
+
1
·1408 ANNALES DES ::l ll ~ES DE IJELG!QT"E LES Ml'.'<ES ET LES EXPLOS IFS 1400
poussières qui rcstrn l longte mps en su;:pc n:::ion dan:< un étal très
. 1
- --, divisé.
Un mo11linct-di spcr:<eu1., mù él(•ct1·iq uemrn t. se t1·on re dan s la
1
1 chambre d'exp losion ; un de uxi ème cxi ~ t c il !1î"'80 de di stan ce; il est
À 1 D mû â la mai n arec 1·e111·oi d'<'n g rrna ge::; un l!'Oisiè me, ayant a ussi
\
_ _ _ _ _ _s une commande à la ma in, se t1·on1·c à 8<:>"'20.
L'eau oéccssai l'C au x zo uC'S lt u mi Jrs cl a nx r idea ux d' ea u csl
fo urn ie par un e ca nalisatio n de 0111 0G dl' di a mèt1·c. placée dan s la
Fig . 9 . - Plan.
galerie el dans le puit::: ('. Cl" tt e cond uill' po1·tp des (h"1·i1·at ions a ux-
qurl lcs on pe u l racco1·dr 1· dr:< l11yanx de long- uc11 1· app1·opl'iëe, de
n
faço n à l'éal iscl' un a1·1·os;iµ-c p:id'ait r n l l'ès pPu tic temps.
C onduite d 'eau
Conduite d 'eau
Fig. 12. - Rideau d'eau coni<JUC (1 : 15). F ig. J:l. - Rideau d 'eau p lan (1 : 15).
Les ridea ux d'ea u sonl <'l1l ploy1"s sons de ux fo rmes : 1·iclraux con i-
ques ou ridea ux plan>:. Lr,; pre mi p1·s (fier. 1~) son t oblco us pal' deux
cô nes d'ea u qui jaillissrnt l'un au ciel. l'a ut re à l'ai1·c de Yoic de la
galerie cl qui remplissent cnticrcmcnl la sr ction de goutcle ttes d'ea u.
])ans Je r ideau plan, l'ea u s'i"cltappc d'uu l11yau é•po usaul la for me dl'
.._, la secti on L1·a11sYc rsalc de la gal r1·ic et pPrci" de tr·ous d'e11Yi1·on
Rigo la d'évacuat ion ·\ 112 "'/mde dia mèt t·c, di~ t a n h lr s u n,.: dr :; antl'es dP 011 1:3i">. Le3 jets
d es eaux
d' ea u so rlaol de ces ou Y<•1 · Lt1 rP~ , se rPn conll'rn l cl fo r me nt u o rideau
Fig. 11 . - J\l ol 111• 0 et di spcrsc11r des po11ss iücs (1 : 15). parfait (fig . 1:.~) .
1410 A;-<NALES DES 1JJ ;-<ES DE BEL3 I QUE LES ~wms ET LES EXPLOSIFS 1411
~a press ion de l'eau est de li 1/2 atmosphères, la co n5ornrnation 11 1. - Explosifs e mployês et modes d'a m or çage u t ilises.
de fi litres pa r minu te pou r le rideau co nique, de.GO li tres pour le P ou ssièr es essayêes .
r idea u plan. On s'est ser vi comme explosif de la gélatine-dynamite de la firme
La pression prod uite par l'explo!!ion peul être mcs u1·<'.·e pa r u n l'\obcl ou de la poudr·e noire en g1·ains.
manomètre el par un indica teur à resso1·t. Ces instl'umcnls se trou- Pour la mise à feu de la géla tine-dyaamile, on employait des
vent au pied d u puits c, en dehors de la chamb1·c <l'explosion, à délonaleu1·s de 1 gram me cl le co urant électrique.
laquelle ils sont reli és par de co ur ts t uya ux. L' indicateur à ressol't La plupart d u lcmp>:, les cartouches étaien t simplement suspend ues
est p~ u rvu d'un tambo ur de 0"' 15 de diamètre, mù électr·iqu cmcnt. dans la chambre. La poud1·c noil'c étai t ve l'sée dans le mortier, bour-
Le diagramme représe nte la suite des press io11s existan t da ns la rée avec du papier "" rune faible long ueur et amorcée à la mèche.
cham?r.c. ~e manomètre possède u ne aig uille lib1·c qui , en train ée Le fourneau du mor·ticr a un e lo ngueur de 0111 450 el un diamètre
pa r .1 ai g u'. lle propr_c de l'appareil, indique le maximum de press ion de 0111 027 . Une cha1·ge de poudre de 300 grammes remplit le four-
attein te. L obsei·vat1on des lon()'uc urs de flammes s'obtient au mo)·en neau sur une longueur· de 0 111 370 et on bourre sur 3 '"/menviron .
d . b
~ peti tes. all~mellcs so ufrées, fixées avan t chaque essa i dans des che· De celle fa\:on, la dynamite explosion ne librement dans l'atmosphère,
v illes cylindr·rques en bois, placées de mètre en mètre dans la "'alc!'ie. tandis qu e la po ud1·c noire donne un co up fai sant canon.
Les distances sont inscrites sur des plar1ues de tôle distan t~ l' une Les poussi ères essayées jusqu'à prése nt proviennent des installa-
de J' a~ t '.e de t>- metres.
· '
Après chaqu e essai. les allumettes so ul tio ns de t1·iage ou bi en cllr.s on t étr recueillies dans la mine.
recueillies et déposées dans une boite 'munie de casiers numérotés, Dans les deux cas, on choi il la po ussière la pl us fine, ce que l'on
~onnant di rectement la distance du ;>oint de fixati on Lie l'allu mette peul appeler la « follp po11 s" ièrc » . C'c"t celle qui se produit lors du
a la chambre d'explosion. dére rse111ent d u char·bon su r les g rill es ou dans les dépôts; elle se
Le repéraae o des ail urne lt es non brul
, ecs
· pc1-met de clétcrm1· ocr 1a recueille dans les salles de t1'Ïagc ou sur les boisages dans les lJ'avaux
l ong ueur des flam mes. souterrains .
. Lo~s d~ for tes explosions, la flamme es t q uelquefois refoulée Nous n'arnns pas vo trlu employer des poussières provenant de la
J us.qu au JO ll r par le pui ts d cl ceci se produi t qu and la porte en fer pul vérisati on du charbon, aiusi qu' il en est, pa r exemple, à A.llofts,
qu i ferme ce pu't · 1 , . . .. . ·
. . 1 sa a pa1t1 e 1nler1eu re est dépend ue . · pa1·ce que nos essais doivent se rapp1·oc her autant que possible des
Un ech~nl1 llon des gaz, libérés par l'explosion, est pI'i s immédiatc- co nditions mêmes de la mine.
m~o t. apre~ celle-ci, à fin d' analyse . Dans cc but, on place dans la Le plus souvent, la teneur des po ussières en humidité, cendres,
P.tem1ère ~1 che pour lampe, si tuée à 10 mèt res de la cham!Jre d'cxpl o- matières volati les, ainsi que le degré de finesse, ont été détel'll1ioés.
s10n, u ne cprouvett e remplie d'eau fermée à la partie inférie u re pa1· La téouiti'.· se mesure cil faisan t passe r les poussières à travers des
tamis en soie, ayant respccti,·cment 900, 1,160, 1,850 et 3,480
un bouchon à fro ttement très doux. Cc bouchon est relié par une
fi celle au treilla()'c le J mai lles pa r cen timèt re ca rré.
. 0 Pus vo1srn · ·
· l'cxplo ion arrache le tre1·1 1age, L'hum idité C'::>t détc1·mioée par la perte de poids à la suite d'un
en1eve le bouchon 1 b t ·11 '
I'
.
. ,
appareil d Orsat au
' a ou e1 c se vide d'eau et se 1·cmp lil de gaz.
L analyse Chimi que CO l
mpoi· c Ja determ1nat1ou
d'
• • • : de C0°-, pai'
.
,. sé<' ltage à 100°-110°, pendant un e heure.
La teneur en ccndr·C's , par calcination d'une du!'éc de 1 1/2 heure.
I' . ' moyeu un e solution de !\.OH; de CO, pa1 La te neu 1· Cil matière::; \'Ola ti lcs, par une chau ffe légère pendant
appareil de Nowitzhr t'I· • 1
r10 d b ~"•en u 1 rsan t 1 acide iodhydriq ue el u ne so u· ;3 1/2 minu tes, pu is une ralci nati on à fond de même Lemps, pendant
n e aryle · de CO l'
alcali d' . ' 'pa r apparei l d'Orsal , contenant u ne solution laquelle on empêche tou t acces d'ai1· su r l'échan tillon dcsséclH'.
ne acide pyrog allique .
Les différentes anal ·s . cl Les poussier·cs, C'~sayées .iu s q u 'à cc jou r·, avaient une teneur· :
An i d .d Y es es gaz de l'explosio n ont douné: cil humidil6, de 0.GS à /i.50 %,
1y r1 e carbonique 08 % 6 45 %~
Oxy de de carbone . . · o j usque •
V en cend res, de 9 à t7 .%.
Oxygène . 0 ·3 %
0
3.2 % en matieres vo latiles, de 1ü.20 à 22. 80 %·
10.95 % 18 .8 %
l
.....................______ ~ ___........................._........._____
1412 ANNALES DES :\IIXES DE BELGIQUE LES MINES ET !.ES EXPLOSIFS
La poussière la pl u" fin e laissail un résid u de 3.80 %s ur le tami s porte en fer, fermant la galerie, est dépendue, elle arrache la porte en
de 3,480 mailles, la poussière la plus g rosse, un déchet de~ 19.5 %sui· bois fermant le puits d, entraine dans celui-ci un nuage de poussières ,
le tamis de 1,'160 mai lles. qui est sui vi, 101'sque l'cxplosioo est forte, d'une 1amme de très
La su ite des diverses opé1·ations, lors d'un essai, e>< Lla sui van te :
- courte durée et de plusieurs mèlrcs de long ueur. Le choc en retour
ouvre la porte de fer siluée près de la chambre d'explosion, ferme la
porte placée près du pui ts cl, et l'air extérieur pénètre en g rande
P lacemen t d'all umcllcs so u frée~ frnichc:s dan s les chevilles en bois, vitesse par le pui ts cet par l'cotréc de la galeri e.
fixées à la paroi de la galerie ; En qu elques seco ndes, l\"quilibre s'établit et le ventilateur qui
Dépôts dm po ussières wr les !alles ohli1J ucs con t1·c les pai·ois et se trou\C p1·ès de l'entrée de la galeri e, ou bien éventuellement la
sur les treillis ; Ycotilat ion natu1·cllc, cnt1·c en action et des fumées épaisses, lourdes,
P lacement de l'épro uvette de pri;:e de gaz ; gris- noirâtres, sort ent de la galerie.
Aj ustement du manomètre cl de l'indicatcu1· · Quand la vcntilatioo est produite par l'aérage naturel, les fumées
Etablissement d'une zone humide ou de 1•idea,ux d'eau; arriYcnl a l'orifice du pu its c, 10 a 14 secondes après Io choc en
Chargement d u mortier, ou bien suspension des cartouches a un e retom'. Les fig ures 1'1el15 rcpré-cuteut les fumées sorta nt respec-
ficelle, ou bien place.11cot des dites cartouches ;:ur un support fixe: ti vemenl des puits cet cl .
. S uspension des lampes a in candrsccncc dans leurs niches respec- L'explosion provoque sou\'ent des clf<'IS mi'can iques très impor-
tives ; ta nts. C'est ainsi qu'une porte en fer qui fermait le puits c dans le
Pl acemen t du dc'tona t<'ur électrique 0 11 de la méche de mise a feu ; prolongement de la pa1•oi de la gale ri e. su hi t de telles dégradations
Fermeture dr la porte cl 11 puits cet üvacuatio n de la galerie par lors des fo1'l<'S explosions qn 'cllc dùt être remplacée, dès le début des
le puib5 d, après fcrmctu1·c prfalable dr la po1'lc située au bas de ce ex périences, par une porte pl lis solide et de moindres dimen sions.
puits ; La prem ii'1·e port e aYa it i "'ï0 de hauteut', 0'"ï 0 de largeur, 0111 05
Mise en suspension des poussieres pa1· les mou lincts-disperse ui·s; d'épa isseur Cl i"lai t CO n ~oli clc"e pal' des COl'llières de 0m080 S UI' 01"045.
Infl am mation du dêtonatcur au moyeu d' un exploseur dynamo- Lors d' llne t1·ès for te explosion , l'encadrement de la po.r le qui
électriqu e ; fc1-mc l'orifice du pllits cl fut arraché, bieo que la porte fut ouverte
Observation de l'inten·alle de Lemps entre l"·x plosion et la so rtie et des frag ments furent projetés a 30 mètres de disla llCC.
des fumées du puits ; Les planches fermant l'entrée de la galeri e ont so uven t étê projctêes
Obsc1Tation 1"\'enlucllc de l'apparition de flamm es a la surface ; a plusieurs mètres. Les claies suspcud ues a des crochets sont a1·1·a-
Ventilatiou de la galerie ; chécs, projetées à pl usieurs mètres et détrui tes.
Visite de la galerie ; En revanche, les conduites placées dans la galerie ne sont pas
Fermetu re de l'<'.•prou,·cuc de prise de gaz; détériorées ou ne subissent qu e des dégâts de peu d' im portance. JI
Arrêt du fonc tionne me nt des rideaux d'ea u · en est de même des lampes a incand escence. fussent-elles dépourn1cs
l~ n lèvcment d<'s lamp<'" ù incande. cc•nc<' : ' de manchons protrctcurs, des dispositifs des ridea ux d'eau, des
En lèvement de..; all umctlcs Pl placrmPn t de celles-ci dans la boite planches fixées a ux parois po ur le dépôt des poussière·, des canal isa-
de con Lrolc ; tions i"•lrctriqucs y comp1·is les isolatcu1·s en porcelaine, des mou li nets
l~n l ève ment du manomètre <'t dr lï ncl iralcu1" cl des éprou rnttes de t))'isr d'essai.
Le choc en 1·eto 11 r ferme , la pl li part cl u ·lem ps, les portes restées
, .. - Phénomè n es con comit a n ts et s ubséquents à l'explosion
ouvertes aux orifi ces des puits d'acces, il ouvre les portes s'ouv ran t
vers la galerie, et (•ga lcmcnl , ai usi qu' il a éL(• dit antêrieurcmcnt, la
0
Chaque rxp losion se ma nifesl.<' pal' 11nc détonation qui est suivie
d' un choc en rl'lo111· ap rè~ peu de lrnq1;;, gt"n!'.·ra lcmcn l 2 8econclcs. porte en fc1· situél' pl'èS de la chambre d' explosion.
Le co up projctlc une colonne d'ai1· ù l'exleriu1r; daD s le cas où la Le choc en retour oc produil pas d'aut1·cs effets vi si bles .
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VI . - Résultats des essais ex écutés jusqu'à ce j our.
A. peu d'excepti on près , tous les essa is ont été effectu és dan s des
atmo<; pheres en repo~ . Dans les que lques expé1·iences exécutées dan s
des atmosphères en mou ,·ement, la vitesse du courant d'air n'était
que de 0'"50, valcu1· insig nifiante.
Quand le n ouveau ventila teur sera é tabli , il sera possible de réaliser
des vitesses plus g randes.
l\o us nous con te nteron s actue lleme nt de donner quelques rensei-
g nement s s u ccin ct~ , les cs~ais n'étan t pas te rminés.
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1416 ANNALES DES MI NES DE BELGIQUE LES MINES ET LES EXPLOSIF S 1417
produ it. La durée de l'explosion est sa ns aucun dout e pl us courte pous:;ièrcs. La pression du manomètre est de i.38; la durée 13 '1000
que la durée drs oscillatioos rie l' indi cateur telle que la donne le de seconde.
diagramme. Elle correspond approximatiYemcn t â la d u rée de la La .pression enregistrée ne correspfJnd aucunement â la pression
prem ière ond ulation, alo rs que cel les qu i s uirnn t seraient dues aux exercée par l'ex plosion des pous;,;iè1·es sur les pa1·ois, mais bien à celle
oscillatio ns du ressort. On peut admettre que la pression est d'envi1·on résu ltant de l'exp losion de la drnami le. L'indicateur se trouYc en
i.3 atmosphère et la du rée d'explosion 15/1000 <le seconde. effet à 1111 50 de la cha1·gc d"cx plosif dont l'influence est prépondérante
en cc qui concerne la prcs"ion mesurée. Il n'a pu être déte1·m iné
L'e.'rJplosion de charges de dynamites, de 150 à 350 gminmcs, avec crrtitudc "i le rclè,·emen t de p1·ession constat1" sur le diagramme
placees dans le m01·tie1· en J11"esence de 6 l!ilogs de voussièl'es deposees après 2/10 de ~eco ndc c~ L ca usée à distance pa r l'explosion des
dans la chamb1·e n'a pas provoq ué l' i nflammati on <le ces poussières. po ussières ou si elle est attribuable à des causes accidentelles.
Celles-ci étaient en réal ité assez gren ues, donnant 19.6 % de résidu
sur le tamis de i ,160 mailles ; de plus, clics étaient assez hum ides:
(/)
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Il)
.·
...
LES MINES ET LES EXPLOSIFS 1419
1418 ANNALES DES MINES DE BELGI QUE
viennen t jusq u' à lui : en effet, l'explosion a pou r effet d'o uvr ir la Obsen•alio11s
po rte séparant la galerie du puits et tand is qu'une partie de la DISPOS ITIO:" POIOS SAt:POt: DnAGE
flamme s'engouffre dans la g alerie, la seco nde partie se ùé1 ive dans
le puits. Pour év iter cette su bdivi sio n de la flamme , lors des essa is gr. K i l. Ill, m.
futurs qui feront l' objet d' u o de uxième rapport , la po1·te qui se
tro uve à la partie inférieure d u pui ts d sc1·a maintenue par un ver rou. Dans le 150- 1160 lfl . ·I ·!. 5 ti Seulement Aucune Galerie humid e .
Il est pa r ticul ièrement intél'essant de noter que, même dans Je;; m orticr 350 dans flamme
placé dans la chambre
fortes explosions, la flamm e ne pénètre qu e de 4 mètres dan s la gale rie la chambre
en cul-de-sac, débouchant pt'ès du puits d , alors qu'ell e pénètl'e dan s
le pu its s ui· 24 mètres. Cc cul-de-sac agit comme un resso1·t , parce
~ ,.
13 Dans la cham- 37 27
bre et sur 10
mè1res dans
galerie.
Suspendue
dans
150-
300
) llW) 02674-.6 )0.7·1-
la chambre 3400 25. 7- 1. 02
' 30 Dans la cham- 106 58.2
71. S b re et sur
471118 dans la
galerie.
t
LES ~II NES E'I' J.ES EXPLOSIFS 1421
1420 A~NALES DES ~11:\E S DE BEL3 1Ql 'E
~ 0 ·4
flammes de 15 mèt1es de longueur; celle-ci a été pol'lêe à ~O mètres , 0
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Dans le
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placé d ans 2.5 dan s la chambre 15 15
la chambre
JO 0-5 :30 25
111 0-47 .8 <J2 44.2
p
!J
Dans 300 Z ono pouss iéreuse: 5 1 m. 2
3480
l~ mortier
placé
à 20 mètres
5-18 0. 88-
1. 55
30 0-88.2 147 r..5.8
L Long ueur de la fiai
de F i!
la chambre
13 0- 54 31 La
flamme
ne s'est
pas .
pro pag_e e
au-dela ~ =
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du dépô t c
de
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sières
Zone poussiéreuse: 54 m. 24 ki
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Longueur de la fl am me: 118 m. :E
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Longue ur de la flamme: 147 m. ~ c:
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fl•mmo , 11 8 m,
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Loog"'" d• l.ONC . 11 1.A ?ll MR ·fO ?tt
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~
~
P ar suite de~ l'humidité nat u1·elle de la galer ie, la 1011g-ueu1· de la . 60 mètres de Jonaueur dans les atmosphères au repos el
0
flamme ne fut que de 34 mètres, alors que si la galerie cüt été sèche au moins ·blement plus
1 tmos ph ères en mouvemen t une 1ongueur sens1 .
cette longueur eût atteint 147 mètres. dans es adé 1dant de la vitesse du courant d'air. Des essais dans
L a figure 22 représente -les résultats obtenus dans l'essai n° 39. La araudc. pel ' d' ' f D
" rdrc d' idées son t actuellement en cours execu io . . ,
zone poussiéreuse ava it 45 mètres de longueur ; le rideau d'eau , cet o . , l'influence des poussières de schistes pour
En cc qu i conce1 ne , , . . ,.
de forme conique, se trouvant a 15 mètres de distance de la chàm- ~ , t'on de \'explosion, nous n avons eftectue J US<.[U a
Tetcr la pt opaga t .
bre, arrêta net la flamme qui, san s lui, aurait eu une long ueur de a1 . t que quelques essais ; nou s n'avons pas remarque que ces
25 mètres . prcse~. s schisteuses avaient une a ction sensible sur la flamme .
L a fig ure 23a reprérnn te les résulta ts de l' essai n°127, dans lequel poussiere concl rapp ort nous relater ons les recherches concernant
Dans un se ' ' . r· fi uce des
de la poussière de charbon fut enflammée sans intervention du 1·idcau d'autres facteurs des explos ions de pous~1è.re~ , sur in ue
d'eau, tandis que la figure 23 b correspond à la répétition de celle
r1.deaux d'eau et des zones humides et s ch1st1fices.
expérience avec la même pouss ière, mais eu fai sant intcncuir le
rideau d'ea u . Dans les deux cas, on répartit 12 ki log1·amm es de
poussières identiques s u r 54 mètres de lon g ueur cl oo activa le mou-
l inet de la chambre et celui à '17m80. La flamme, q u i arn it u ne lon-
gueur de 40 mètres sans rideau d'eau, fut raccourcie a 25 mètres ,
grâce a ux deux rideaux d'eau, placés res pectivement aux di stances
de 10 e t 17 mètres .
Les essais o.. 102) et 163, dans lesq uels on a fa it usa ge de ri deaux
d'eau et de zones humides sont représentés .sur les fig u res 24a et 24b.
Dans les deux cas, la longueur de la zone pouss iéreuse fut de
54 mèt1·es et co outre on créa des o uages de pouss ières à 117 111 80 et à
90 mètres de di stance de la chambre. La poussière n'avai t que
0 .9 1 % d' hum idité et laissait un résidu de 3.8 % s ur un tamis de
3 ,480 mailles . Lors du premier essai, sans rideau d'eau, ni zone hu-
mide, la flamme attei g nit un e long ueur de 135 mètres , dépassant le
second m o ulinet de 115 mètres. En mettant en action un ridea u plan
à la di s ta nce de 04 mètres de la cham b1·e et en arrosant les parois du
tronçon de galerie, compri s entre 64 et 85 m ètres, la lon g ueu r de la
flamme n'atte ignit que 105 m ètres . Celle ci traversa donc la zone
humide êle 21 mètres de longueur, mais fut cependant raccourcie de
30 mètres .
Si , lors de cet essa i, on avait placé de la poussière au delà du
second moulinet, l'explosion se serait propagée et la zone humid e
aurait été de nul effet.
Dans les essais ult éri eu r s, les zones humid es seront allon g ées de
fa ço n a permettre la détermination de la longueur limite, produi sant
l 'ex tinction de la Damme.
Pour autant qu'on puisse tirer des con clusions des essais effectués
jusq u'à ce jour, les zones humides pour être efficaces doinot avoir
•
1426 AN~ALES DES W NES DE llEL(; IQl' E LES MIN ES ET LES EXP LOSI FS 14.27
l
1480 AN).'ALES DES i\IIXES DE BELG IQUE
LES :\11"1ES ET LES EXP LOSIF::; '143 1
2. l~ PREU\'E AU PAPIER DE TO UR:'\I·:. 0 1.. - 1 gramme de l'explosif csl
de Î cent imètres de hautrn1', e~ L rcmp l .ir, .l· ''.squ 'à' -9 cen timèlres ' du
trituré daa s 3 centimëtres cubes d'eau distillfo; da ns cet t'·tat. il csl 'tal de \\" ood .\11 mi ' icu du ha 111. on enfon ce, sui un e
soumis à l'action d'un papier bleu de tournesol, ll'ès sensible. Cet bor d ' cl u me ' . . . . " GO"
de 30 millimèt1·c.;: u n lhc1·momct re ~radu c de 0 a •> •
essai doit avo ir lieu avaut et apl'ès l'exposition à la chall'ur dou t il pro fon <l cur -· · · d l ·
A t 1 . d thermomèti·c cl il un e dista nce de 50 cc nt 1mct res e cc u1-
sera qucstiou au n• 3. On ne devra pas co nslatcr de di ~pos iL i on nota- u ou li • 9Q · 11 · . t .
blement plus g rande à la réact ion acide ap1·ès qu'arant. ci ou p1ong-c cl a ll .."' le bain
' ' ··.:: u1· 111H' prolond cur dr . - . 1111 1me 1es, '>Q
'· s cpro
tro1 · u'.c tics en Yerre ' de 15 millimètres de. d1ametrc . · et ded1_l
La Do11a1·ite accuse dans les deux cas u ne légè1·c r<;act ion acide. mill imètres de lon g uc111', con tcn:in t chacune? a 5 de~1 gramm cs e. a
3. EXPOSITION A LA CHALE UR A 75°. - Deux (;Chan tillons , chacun de substa nce p1•'a c, lablcmenl
, échaufft'-c il 100"' L<t tcmpt·ral111·c
. . . .du bam
iO g rammes d'explosif uoD desséché, sont disposé: da ns des capsules CSt a lol·s ati
<
n-nH'ntéc
"
"'rad
"
urllemenl de ?0° p:i 1· ,
m111utr.Juscp1
• •
a cc que
de verre, librement rccouYcrtcs, de ::i;:; millirnèt1·cs ti c diamètre et l'ex plosion arrive ou qu e la tcmpé1·aLur~~c 3ü0° soit atle1:1lc.
50 millimètres de hauteur. Ils sont inlroduits ainsi dans uu e 1•turn La Donai·ite n'explo:;ionnc p<i s aYanl - oO>.
chauflëe à 75°, où il;; séjou1·ncnt pendant 48 heu1·es . d) E ]JI .e itve a1tfic1t , en 1>lus g randes quantités. d ans des caisses en
_ . . l . , . l"
On s'assu1·c ensuite s'il .r a eu des mod ificati ons tian~ l"a pecl, , _ De petites caisses cubiqu es, de So millimètre-ce cote a 111-
tole. . . .
. ·cur, en to' le de fer d<: 1 milllmetrc d' cpa1;;seur,
. . . .
r1,·ces, po ur ·vues
l'odeur, les réactions ou le poids de la s ubstance. tcr1 . .
La Donarite perd seulement un e pa1·ti c i11sig nifiantc de ~on poids ; de frettes a· l'extéricu1·
· cl munie:; cl un co u,·crcl e mob1lc,
. sont rcm- ,~
au cune apparence sensible de décompos iti on ne se ma uifc:;Le. . de 1/'-"> a· 1 kiloo-ramm
plies " c de sub:;;ta :1cc. Le cou,crcle est al oi,,
abai. sse· c t asstiJ·etti au mo'"Cll
J
de li gatures en fil de fc1'. • On place les
4. RÉ ISTANCE A LA DISSOCIATION . - 100 g rammes de la s ubstance .
caisses su 1. u 0 feu de bois t1·è. vif et ou les y laisse pendant
sont introdu its dans un e bouteille de 150 ccnlim èt1·cs cubes de capa-
10 minutes a u moins.
cité qui, pcndant 5 heures duraut, est soumi se à cnYiron 150 Lrépida- La Donarite n'cxplosionnc pas.
lions par minute .
On s'ass urera (au besoi n par· les épreuves indiquées plus loiu) si G. R ÉSISTANCP. AUX ACTIOi\S ~ll~C ANIQ U ES
une dissociati on a eu lieu.
) E]Jl'C1tvc a1t m ou l on. - ra
, I) l .·1sc d'cs-a·1
~ doit d'a bol'd êt1·c
La Donai·ite résiste à celle épreuve sa ns modification aucune.
a
finerocn t divi~éc
~ r.t
· en co uche de 1 ceDLimèt1·e. au plus de
. hau teur,
5. lNFLA!ll~lATION : • •
dcssec 11ec • pend ant '.Yi heures dans un dess1catcur au vide, sur du
a) I!:preuve au m oyen de la m èche de B icltf'o1·cl. - 3 g ra mmes chlorure de calciun1. . . . ..
d' explosif pulvérul ent soot vc1·sés da ns un t ubc-épl"Ou\·eu c en Yerre. L'apparc1·1 "· c con1pose d'un moulon muu1 . cl un d1 spos1tif . de sus-
Par de légers chocs, on donn e à la substance une surface bien unie. ·
pension c gui •t "dé et d'un e enclume en ac1c1
. · dur. cnchasscc dans un
On y introdu it al ors une mèche de poud1·c brillant len temen t (i mèt. ·t en fon te établi sur uoc maçonne1·1 c solide.
suppoi _ à 10 centi,,.ramrnes de l'expl osif so nt étendus en couche
par iOO secondes). Cet essai est répélé deux fois. Environ 5 ° · l
La Donarite ne s'allume pas dans ces cir constances. mince sui en clume el rccouYcrts
. , l' .. . d'tinc petite estampe. en acier t ur.
b) Ikp1·euve sw· u n e capsu le de fe1· rougie. - Une capwlc hém i- . l"lcDdi·e la mat1e1"C directement sui· 1 enclume, on peut se
Au heu < c ' . . . , )
sphériq ue de 12 centimètres de d iamètrc et dei mill imètrc d'épaisseur, . _.,de
11
l'apparei l à estampe decr1t au Co11g 1·cs de H.o~e \i ·
est por tée au ro ug e sur un brüleu1·. On y Ye1·sc d'abo1·d Ullc petite sei' L'explos1.f d o1·t êti·e é\ll'Oll\"é a vec un moutoD de Z kilogrammes et
quantité (1/2 g r.) de la su bstance pulvé1·iséc, pui s, sïl oc su rvi cuL de iO k ilo"'rammes. . ,
pas de détouati on. on au g men te la quantité j usque fi g ra mmes. unSix epreuves,
. " sur uoc matière
· ' • chaque fois renournlée, do1rnn t etre
L'épcuve est recommeucée deux fois. 1.a1·tes à chaque hauteur de chute.
La Donai·ite n'explosiounc pas. La température do1. t et1·e
, d ·1 r; o '1 oJQu
e " , ' - '.
c) J~'cltan(fement dans le bai n méta llique d e Wood jusq u'au point La hauteu r de chute à laquelle 1 explosif se met il détoner rég n-
de dc\Oag ratio11. Une capsul e en fer , de 11 cen timètres de dia mètre et
- ~J)~'oir la communication d e i\1. L E:"ZE déja signalée,
LES l\IINES ET L ES EXP LO.S IFS 1433
1432 ANNALES DES '.\ll:-IES DE BELG IQUE
liè remeot (une fois su r six essai s) et complètement c: t considérée b) ESSAI AU PAPIEH DE TOU RNESOL - - La soluti on obtenu e par
comme donnant le degré de sensibilité de l'explosif. - Avant chaque l'expéri e nce précéden te est e:;sayée par 1111 pa pie r bleu de tournesol,
essai, on doit nettoyer soig neusemen t l'enclume et les es Larn pcs . t rès sensible.
b) Ep1·euve a la friction dans un 11io1·tie1· de porcelaine depoli . - c) TENDANCI·: A LA POR)IATJ O:'\ OE SELS DA:'\ GEREUX. - 1° La même
5 centigrammes de subslaoce, préparée comm e il est dit plus haul, solution rs l misc r n co ntact, à la trmpt'1·aturc Ol'din aire, pendan t
sont tritu rés dans un mortier de porcela ine dépoli , aYec un pilo n Yingt q11 atre hrure:o , aY cc une fr 11illc de plom b bie n pol ie et bien
également dépoli. L'essai est re nouvelé deux t'oi s. décapée CC'llr-r i 1"ta 11 t rrtiréc, on y co nstate, en y iujcclant de l'ea u
Avec la Donai·ite, on co nstate un faible cr1;p itcrncll t et de légè res 011 an mo_ye n J ' u nP C•ponµ:c dr 011atr humidr , si le métal a ét1" attaqué
carbonisation s locales. ou ~'il y a Pli f'nI"matin n de sels ;
7. AcnoN DE r.' EAU. - Un tube de \·erre, J t· ~O cc nl im èt1·r~ de :!" ~i th"1·iµ:r a mmP" dr la su bstan cr son l sero ué=< pendaul ci nq mi nu tes
long ueur e t de 25 mi llim ètres de diamèt1·c, am inci à u1w cxll"émit(· dan~ 11 11<' ; olu tion de 1 g-1·arnme d' hyd1·at c de soude dans 10 centi-
cl fermé e n ccl end 1·oil par de la lainr de Ye1·1·c., est pos(· \"t'1·tioa le- mètrr,; c n bes d'eau. La rna tiè1·c fi lt I"l-r est alors saturt'e de HCI. S'i l
menl. On y culasse 50 grammes d'rxplosif cl 011 y \ "Cl":'<' 100 c·c1iti - y a un pri"cipilt'' , c'est qu'i l y a trnclan ce à la for mation de sels:
mètrcs cubes d'ea u di sti llée . .-\u ru1· e t à m e ~u1 ·e que• le liquide :~" La sol11lion dont il r:<t qu estion an paragraphe précédent, est
s'écoule. on continu e à ver c1· de l'ea u rn mai 11 tr11ant la mè mr lta 11 - très l1"a:èrrnwnt acidttl t"c par de l'acidr aet'•tiqu r , cl al ors t raitée par
tc ur dan s le lu bejusqu 'i1 cc qu'il ~ r ~o il écouh" 60 crnlim èln'~ c ulws ur J ' ac~la t e dr plomb . Lr pr1"cipit1·· qui pe ut ~c fo rm e r es t desséché et
de liqu ide. - Oo ne doit t1·ou\·e1', dan ~ Ir liq ui dP 1"l'o11 lt", au c·1111c so um is aux éprr11Yr" du 11" G décrites plu >< ha11t.
trace de nitroglycérine. 0 . Exrosm o:-1 A L A CllAL EUn . - Ce tte l'.· prc uYe a li e u de la ma llière
l 1. - Composés organiques nitrés. i11 uiqu éc pn111· les explosif:> au n it rat e d'a mmon iaque . Au cas où une
Les exp Io ·ifs de corn pa 1'aiso n so n l l' Acide picrique, pour les co m- modificat ion se nsibl e iut e1·\·ienrlt·ait, on pl"océderait aux épreu ves
posés nitrés du g ro u pe ! e t la Tetranitro methylaniline, pou1· les dn n'' G pou1· s'assurer si la ~c n s ib i litc \· is-à-Yi s des actions méca oi-
composés nitrés des groupes Il et 11 1. ques s'est modifiée .
Les éprcu l"es consisteroot dan s ce qui su it : Les e.1:plosi/ii de roinpa1·aison ne su bisse nt, dans ce cas, a ucune
1. L'a nalyse chimique et la Yérificat ion des pI"oprieté:s p1·in r ipales mod ifica Lion.
(point de fusion, clc.) ; 11 • l•:.rnEU lï·: ni·: 1.'1:-1F1.A~DL'< TI0:-1. - a) Ep 1·euve à la méche.
2. La sol ubili té dan s l'eau cl la tendan ce il la f'ormati on dP sels 1•:1 11' se pi·ati q ue comme po ur le>< cxp lo~i f:< au nitra te arnm oniqu e.
dange1·eux (manière de se compo1·ter deva11 l IP papiPr de Lournrso lJ ; L'acide 11ic:riq1w Ill' ~·en fla mme pas.
3 . L'exposition à la chaleur; b) Hpre1t1:e sw· la ca11sulc de /e1 · 1·011,r;ie . - Elle se fait de la
4.. L'épreu ve de l'inf\ammali on ; man iè re p!'éci:•dcmmen l ind iq1H."1'.
5 . L'essai de résistan ct' aux actions mécaniqu es . L'acide 11ù·1·iq1w et la Tetranil>'omet hylaniline n·explosion nen l pas.
Les ma ti è1·cs à cssaycI" doivent é t1·e finement pu lvéris1''cs, soign eu- c) f':p i·eiwe an bain inc;tallique de l Vnorl . - Com me précédem-
sement bl u tées el dcssr cltécs pendant 211 hc111·cs au dessicateu!' dan s
meut indiq ui:· .
le vide, sur du chl orure de cal cium. L' acide 71icrit7u.e s·all urn e ver,; 300", ma i · n'cxplosionnc pas. La
1. D1~T ER)1J:\AT10N nu ro11'T !JE FUSION. - De peti tes prises d'essai Tetranit1·01ndthylaniline s'c·nlla mme vc1·s 180''. mais sans ex plosion,
sont introdui tes dan s un tu be étroi t cl fondu s en préscllcc d'un the!'- rl) Ji,p reuve ait b1ic!ie1· . - Comm e plu ~ !tant.
momè tre. L'acide ;iici·i<Jtte brùl c vi\·emcnt, ma is n' cx plosion ne pas. La
2 . a) So1, UB1L1Té DA1'S L'EAU. - Un g ramme de matière est in t ro- Tet>'anit 1·011uith.1Jlanihne brùle en expl osion llan t.
dui t dan s un récipient avec 100 ce11timètrcs cubes d'eau distillée à la
' ' t u1 'c dc i "'o0 a• '>Oo
tempc1a - . 0 n secoue pendan t un e demi-heure cl' l'on 5. H.ÉSJSTANCE A UX .\CTIO:\'S )IÉCAXIQUES. - .\Ièmes épreuves que
recu eille le résidu non disso us, qui est séché et pesé ; celles prc~c1·ilcs pou r les explosifs au nil ralc.
1434 ANNA LES DES i\IIC\ES DE BEL J IQUE !.ES MIN ES ET LES EXPLO::ilFS 1435
Dans l'épreuve de frottemen t dans le morti er , les explosifs de Uo récipient en cuivre de 10 centimètres de d iamèt re et de 8 cen ti-
comparaison brunissent au point de frottemen t, sa ns crépiter. mètres de hauteu1· ( ,·oi 1· cr oquis ci-dessous) et dont le couvercle est
I 11. - Chlorh ydrine nitrée . percé de cinq ouYertu 1·cs, est re mpli d'huil e.
L'o11rnrtu1·c ccnt1·ale lai8SC pa:;ser un therm omètre. Dans les quatre
L'inpureté é\-cntuellc de cet expl osif est ln nitr·oglycérine. •• autres oo in troduit des tubes en cuine de 13 millimètres de diamètre
Pour s'assurer du deg ré de pureté, on fait des essais comparatifs au
mouton cl au mortier avec un e dinitrochlorydrinr bico pu1·c.
IV. - N itr ocelluloses.
-
I J mrn
2" La coo. ta talio n de la tcncu r· en ea u cl en al cool ;
3° La recherche ùc certain~ mélangrs (paraffi nes, nitrates de
-l
potasse et de baryte) ;
4° L'essa i de stabil ité à 145".
1. a) La délennination de t'a::olc se frra par le procédé0 Sch ulze-
Tiemaoo (Schlüsing) ou le procédé Luogc .
b) P our déterminer la tempél'atw·e d'ex 11losion , on introduit
environ 1 décigram me du fulmi co ton dans u n tube éprouvette de
125 "' / 111 de hauteur, de 15 111 / 111 de diamètre et 1/2 m/ 111 d' épaisseu r. .,~
<:
1436 AX:"\A I.ES DES !111:"\ES DE IlELGIQt ' E L ES l\IINES ET LES EXPLOSIFS 1437
Ou constate alors si el qu and sur vient l'explosion. 5. RÉSIST.-'.NCI·: A I.A DISSOCIATIO:S SOUS 1: 1!\FLUEXCE DE 1 RÉPIDATIO:\S.
Une nit r ocellul ose de p11rctl> co nn•nablc doil r1!sisle1· a u moi us - Mèmc fai:on de p1·océdc1· que celle dêcritc précédemment.
cinq minutes. La Cheddite et la Silèsia I 1•ésistcul à cet essai sans mojificati on.
V. - Chlor a tes et p erchlorates. 6. a et b) Les éprcuYCS à la m éche cl à la capsule d e f er r ougie
se font de la maniè1·c Mj à déc rite. La Cheddite et la Silesia I ne
L'explosif de comparaiso n pour le~ cldo1·a tcs et les perchlorates s'enflammen t pas à la première de ces t;prcu ves ; à la second e, ell es
du g roupe Il est la Cheddite aya nt la composition suivante: brûlent vivement mai s n'cxplo ·io11ncnl pas.
Ch lorure de potasse 70 c) Echauffement dan~ le bain d e mèta l ll'oocl.
;itronaphta li nc
La Cheddite cl la Sildsi a J n'explosio nncnt pas en dessous de 200°.
Dinitrololuol . 15
Huile de ri cin d) ],,'preuves au b1îche1· dan s drs boites en tôle.
5
La Cheddite !m ile \'ivement avec dr fa ibles explosions, la Silesia 1
Pour les explosifs du g ro upe Il l, l'explosif de comparaison csl
cxp lo ~ ionnc \'ivcnwnt.
la Silésia 1 composée comme ~ uil
Chl o1·a te de po tasse . ~;;; 7. HÉsisT.\:\CE " ux ACTIONS ~' ~~C.\:\IQLl ES . - :\Ièmes éprcuYes au
Colopha ne . 15 marteau et a 11 mort ic1· de porcelaine q ue celles déj à indiquées.
Les épre u \"e~ comp1·ennrnt cc qui su il Dans l'éprcu,·c au mo1·1icr de porce laine, la Checlclite et la S i lesia I
·1. L'a na lyse chim ique, pour co nslal r 1· la composition I'l;guliè1·e ; ci·épitent for tement, m:iis se ulement arnc des explosions loca les.
2. L'essa i au papier de tourn esol :
Vt. - Poudres noires et ses dérivés.
:3. L'épreu \"C de chalcu1· ;
4. L'expositi on aux altern a nces de sécheres, c cl d'hnmidité ; L'e:-;plo>: ifde comparaiso n pour les explosifs à soumettre , au régime
5. La résistance à la dissociation pa1· la trépidation; du groupe I d, est u ne poud1·e de la composition suivante:
6. L'ail umagc ;
l\itrale de soud e 75
7. Les actions mécaniques. Soufre iO
2. L'ÉPR EUVE AU PAPIER DE TOUR NESOI. SC I'ait
. de la fac;on déjà Charbon brun 15
indiquée. Pou r les ex plosifs i1 so umctt1·c au 1·égimc du groupe II cl, l'explo-
La Cheddite cl la Silesia I ne donn <>n l au r 1111 c l'éaction acide. sif de compara iso n C5l un e poudre de composition suiva nte:
.i\ ït1·alc de polassr. t5
:3. L' ÉPnt·: un: A ,,,, TE~I P~ïUTURE Dl: 75" est pratiquée
été décrit précl·demmcnt. comme il a Sou fre . 10
Charbon de bois. i5
La Cheddite et la Silesia f ne sull'is ·cl l
notable. • 1 aucune modification Les épreu ves sonl les sui vantes :
1• L'analyse chimique ;
4. ALTER:"\ANCJ:S DL SÉCllER ES:o;E E'I' IJ.lll ' Mll .• •• D . .
,,
<l e 100 S'
1
) J JI,. - eux echantlllons 2• L'essai au papier de lou1·nc ·ol ;
a mmes de ;;u b~la ncc ~ont Jilacé:; aile, t" . ::i• L'action de la chalc111·;
. l ll a l\ l' ITICll t [JCuJ·111l
qu arante- 1n11t heu 1·c$ dans l'air· h um id (. . • 40 L'inflammation ;
ave<' de !"ea u) et dans I' . . ( e v ll. 8 une cl oche de \'erre
,. a11 sec dan s nn d r~s i ca lc ·) 0 . 5° Les actions mécaniqu e,:.
mcncc 1 cprc11 ,.c deux fois. u i · 11 1ccom-
On fait alors subir aux explosifs les ., , i. L' ANALYSE ct1IMIQU1·: a sul'lo ut pour but de constate r s' il existe
(] am me. ' cpi cuves au 111 a1·tcau ' et a· la d'a utres substances que celles composaul l'explosif de comparairnu.
La Cheddite et la Silesia J ne s ubi· ~.,, it . ') ~PHEUVES AU l'A P!En 01:: TOUHNESOL. - Les explosifs ne doivent
..
ces co ntl1t1011s. 1 ca t·100 dans
· · "' <1 L1c:1nc rr1od"fi
ac;~scr qu'une lrès légère r éact ion acide.
1438 ANNALES DES MI:-<ES DE BELGIQT"E LES MINES ET LES EXPLOS IFS 1439
3. Exros1T10N A LA TF.)!PÉRATUP.E or. ï5" - Les poncfres de com- 4. LA RÉSISTANCE A LA DISSOCl.\1'10:"\ sous lï nn ucncc des trépida-
paraison ne subissent qu'une perte de poid:; insig nifiante. ti ons prolongée se détermine com mr il a été indiqué pour les
4. ErnwvE ..... 1}1NFLMD1ATION. - a) Dans l' allumage à la mèche , explosifs de la catégo1 ic T.
la 1ioucfre de compm·aùon déOagre, mai s ne détone pas. 5. EPRl>VVE A 1.' ALLU)IAGE . - a) A la mëche : Les explosifs géla-
b) Epreuve a la Ca]JSule de fer )'()1t_r;e : Le }ll'emiei· e.'IJ]Jlosif de tini sés sont , avant d' ètrr i11trod11its dans le lu be éprou vette, diY isés
compm·aison s'allume après quelques second es et brùle viYcment, en petits cubes. - La ny11amite à la guhr s'allume t!l brûle sans
sans détoner; le second déflagre de suite, mais sans détoner. ex plosion; la Gela tine e.'JJplvsible s'all11mc bt lm :dc Yivcmenl, mais
c) Bain de métal: la poucfre cle compm·aison explosion ne Yers 300". sans explosion ;
b) A la ca1isnle de fe» 1·ougie : la Dynamite à la gulu- cl la Gela-
5. ACTIONS MÉCANIQur.s au mouton et au mortier de porcelaine. -
Les ex plosifs cle compa mison y résisten t pa1-faitcmcnt. tùw explosire brùlcn t sa ns explosion ;
c) Rp1·enves au bain métallique de Tl "oocl: La dynarnite à la guhr
V11. Dynamites.
explosionne vers 207-2 15"; la .r;Jlatine, ve rs 20î-211°;
Les explosifs de co mparaison sont la Gélatine explosible, composée d) Epreuve au bûche1· dans des IJoitcs en tôle. - La dynamite a la
comme suil: _., gnhr déOag rc cl peul déto nc1· ; la gdlatiJw déto ne.
1\ïtroglycérine . 93 1 6. EPREUVES AU ~IOUTO!\ ET AU ~IOHTJER DE POHCELAlXI::. - Les
Collodio n 7 explosifs de compamiso11 n'explosionnent pas sous le frottement
ou la dynamite à la guhr ainsi composée : du pilon.
Nitroglycérin e . 75
B. - Explosif'~ de tir.
Kieselg uhr . 25
Les épreuves sont les sui vantes: 1 et 11 . - Poudres sans fumée, a la nitrocellulose gélatinisée
avec ou sans nitroglycérine.
1° L'analyse chimique;
2° L'essai au papier de tournesol ; Les ùpreuws doiYent porter :
3° L'exposition à la chaleur ; 10 Sun L ES SUUSTAXCI::S SEl\VA:-IT A LA FAUlllCATlON DES EXPLOSIFS,
11° L'épreu ve de la dissociation pa1· trépidations ;
5° L'essai d'inflamma tion ;
a savoi r :
a) Sur la nitrocellulose: Elle do it êl1·c de la mei lleure qualité et
î 0 Les aclioos mécaniques .
satisfai re aux condi tions sui vantes:
1. ANALYSI~ quantitative de la nitroglycét-in c, de la dini trogly - ?:) Le dégageme nt d' oxyde d'azoll', à une température de 132°,
cérinc, de la nitrocellulose, etc. ne dn it pas dépasser 3 ccn limèt1·e· cubes pour 1 gramme de nirro-
ccll ulose. - La déterminati on se fa it, sur mati ère bien desséchée et
2. PAPIER DE TOURNI::SOL. - Les dy nami tes qui con tien nent <lu
pu lvérisée, a u moyeu d'un appa1·cil spécial décrit el figuré dans la
nitrate ammonique accusent une légère réaction acide comme la
Donw·ite. no te allemande).
~) La température de déll~grali ?'~ n.c d?it ~as être inférieure à 180°
3. L'ÉFIU:UVE A LA CIIAl. EUn se fait a des tempéra tures Ya riées: Ellr se détermine comme il a etc 1nd1q ue po nr les explosifs au
a)' Les cartouches sont ex posées pendant cinq jours a la tempcra-
nit rate ammon iq ue;
tn rc de 30". Pendan t cette épreu,·c a ucune cx~uda li on de nitrogl ·c· - b) Sur Ja J\"il!·oglycùi11e. Crtte substa nce do'. l è.tre de bonne ~ua-
. d . . l' } e
r1 1~c ne 01.t arn 1 ~ 1cu , e~. après 1·cfroidisscmcn t, les cartouches lité cl spécialement clépo unuc de tonte trace J acide. C~la s~.deter
dorYenl avo ir la memc co ns1slan cc qu 'ava11t l'l·iwc 11 ,·c ; mine par l'é pr·e uvc au papi c1· de to11ruesol cl cel.le au papier d 1o~m·c
b) Les ca r·touclles so ol exposées pend ant quar·an lt•-huil heures a la de zi uc. Poul' celle dc rn ièl'e ("p rcur c, on ~L' ~c 1·t d ~n g1·ammc de nitr~-
températu1·c de ï5". Il ne doit :;e dégagc1· au cune va peur nitreuse. . · 1 curl" te iute violette oc doit appa!'a 1trc dans les 10 1111-
0'I ycel'I ll C . n. 11 ~
~~le::> s ui· le papier réactif;
T
1440 ANNALES DES MINES DE BELGI QUE LES :\!INES El' LES EXP LOSIFS 1441
2° Sun LA Poumn: FAnnIQUl~E. - Cel le-ci doit, pour être admise aux
conditions de transport du g roupe I , être gélali niséc r t sat isfaire aux
conditions suivan tes : T ABLE D ES l\1AT IÈR ES
a) Les poudres à la nitroccllul nsc doivent a\o ir u ne tempéra ture de
déflag rati on d'au moins 170° cl pouvoir èlrc échauffées pe ndan t une
heure au moin s à '1 35°, sans émett re des vapeurs nit1·c11scs rn qua ntité PAGES
sensibl e ; ·
INTRODUCTIOi'\ . 1221
b) Les poudres à la nitrocellulose, contenant de la nit1·ogly1!L·ri uc,
doiYcnt avoir une températu re de déflag ration d'au moins 100° et pou- CHAPITRE 1°'. - Les essais des explosifs 1225
voir èlrc écha uffées au moins pendant 1 1/2 heure à la lctnpé1·aturc l\ otc de :'Il. \ I1·:1'Tf': 1226
de 120°, sans étnellrc des vapeurs rutil a ntes en quantité sensible; Üb5!'J'\·at ions de ?II. lfr1sE 1231
c) Les dites poudres, contenant ou non de la nilrogl ycfrin c, ne l\ote de :'II. Wn,L . 1232
pe uven t, à l'éprcuYe au bl oc de plomb (de Trauzl) l'a ile comparali\·c- I\" oie de :u. BJ.:n.1xG . 1261
ment aYcc n nc poudre cubi q11 c (2 111illimèt1 ·c~ de 1011g11cu1·) ('O ntcnan l l\olc de _\[. 'l'.\ F FAX P.I. 120::$
60 % de nit1·ocell11losc à (12 % d'azote) et 40 % dr nit1·oirlyct'· 1·inc, I\"ote de .\1.\1. \ L\'rn:n Œ cl STA SSAHT:
produire un élarg issement du bloc de plus de 10 %: upériru1· à celui I. - Explos ifs an tigTiso ule ux. - Lcu1• cotlt l'ôle . 121)8
produit pa r cette dcruièrc poudre. li. - Explosifs:::; . CL P. 1275
JJI. - Va1·iati on de la cha1·ge-lim ilc en fon ction de
111. - Poudre noire . la section de la chambre d'explosion 1278
Pas d" éprcu vc prév ue pour celle poudrr. JV . - Varia tion de la charge-l imite en fo nction
d"au trcs fa cteurs 1280
C. - Autr es substances expl osive s . V. - \7(•1·1·t>s pour la mpes de mineu1·s. -Eti ncelles
en atm osph ère g risouteuse 1281
Elles doivent, à l'état sec, ne pas se mon trer plus Llan gcrc uses , aux
épreuves ci-dessous spécifiées qu e l'acide pi crique pnr. CHA PITRE IL - Le da nger des po ussièl'CS da ns les m ines 1286
Note de i\I. \ V. (°;.A LLQ \\' AY. 1:?87
Les éprcuYc po rtr rool :
Communicati oll de M. le D' Pu. fü:oso1'. 1288
1° S ur la résistan ce aux acti ons m1; caniqu c~ ; •1293
Note de M. F'onS'DIA NN .
2o ur la ri;sislancc à lï nflammalion.
Celle derni ère épreu ve se fera comme il a tlrj à élc\ indiqu{· pour CHAPITRE IlI. -;- Objets divers :
d'au tres explosifs. l\ole de 1\1 . BAHTll E LE~I Y 1302
Quan 1 à l'éprc u vc au choc, clic st• fr ra comme sn i t : :-, cenlig- ram mes l\ote de M. HAusEn . '1304
de la substan ce, eoferm és dans un e feuille d'l' lain , se ront posés s ur un
CJI AP ITH.l~ l V. - - !.' un ification des méthodes d'épreuves sur
bloc de laiton, reposant sur une picl'l'c solide. S ur l"échnnlillon. 011 1308
la stabilité des explosifs
?l~~e.1·a un bloc de. fc1.' à a ngle~ aig us, ayant une :'11 1·1'arp dr fra ppe
1 ~fe 1'1Curc de 1 ccnl1metre ~al'l'e, ~t sur c? bloc on frappera ~ ix co ups Pre mière partie. - i\léthodcs d'épreuves en usage:
v wleots a vec Liil marteau d au mo1n 1 kd og1·amme. L'épreuve sei·a GRAN DE-BRETAG1'E :
recommencée cinq fois. a) EprcuYcs physiques el méca niques . '1311
'1. Sensibilité au choc direct . 13'12
2. Sensibi lité au choc el à la fricti on sim ultanés 1313
:3. Tcmp<"1·atu rc d'ig niti on . 1314
.................__________________....
-. .....
.....__
r
i
1442 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE LES m NES E'l' LES EXPLOSIFS 1443
Epreu Yes appliq uécs aux classes spécia le · d'explosifs: Deuxième partie. - Quclqut•s appréciations et proposi-
Explosifs au chlorate '1315 tions c11 YUC de l'unificalio11 des méthodes :
Explosifs a la nitroglycérine gélalin i5t"c 1315 a) l\otc de J\I. BAHTllELE)IY. 1303
Id. id . non gélatinisée 13lG Cousidé1·atio11s générales . •1304
b) Epreuves chimiq ues 1316 Explosi fs a base de nilroglycé1'inc 1364
1. - In structions généra les. Id. uit1·ale d'ammoniaque. 1308
nécessaire . 1317 ld. chlo1·ale de potasse . 1368
II. - Essais des dynami tes . 1319 Détonalcu1·s 1369
I I I. - Essai de la g<'•latine explosive cl des b) Nole de !II. SrtCA. 1369
préparations a nalogues . 1321 c) ;'\olc de :\I. (;1.:r \'AN l'nnus 13ïlt
.i\ole complémen taire de i\l. LuN0110L~1 . 1 ~~21 d) !lli ~c au point clc la question cl notrn arnnt-
projct de concl usion . 1379
FnANCE. - a) Epreu•cs physiques et mécaniques. 1324 Eprcu,·es physiqu es cl méca niques . 1380
b) EpreuYcs chimiques 1326 1' 0 classe : Les ép1·eu YCS par choc. 1380
2° id. : l\Iélhodes pa r friction . 1381
PAYS-BA S. - a) EpreuYCS physiques et mécan iques 1328 3" id. 1\Iélhodcs de mesure de la résis-
b) Epreu\·cs chim iques: tance a ux variations normales
1. Poud res et nitrocell u lose~ 1330 de température et d'hu midité . 1382
LJ33 4c id. 1\Iéthodes de mesure de la résis-
2. Autres explosifs
tance aux effets calorifiques 1384
ALLDfAGNE. 1333 Epreuves chi miq ues . 1385
a) Epreuves cont1·e les actions mécan iques 1334 Classification des explosifs 1387
b) Epreuves de température 1335 Con cl u ~ ions 1387
Troisième partie. - Les tra va ux de la Commission
ESPAGNE. - Eprc u\-cs chimiq u e~ :
al lemande 1388
I. - Explosifs de m i n e~ '1 337 .i\ole de l\I. KAST • 1388
IL - Cotons-poudres, collodi ons et poudres d<' .i\ote de i\I. W1LL. 1389
g uerre et de c h as~c 1339 Note de l\l. Lrnm. 1392
ITALIE '1 348 AI\NEX.ES :
ÂUTRICllE 1349 I. .- Recherches sur les poussières de charbon a la
galerie d'essais du di strict minier de Rossitz.
ETATS-UNIS . 1352 - Rapport du Commis~airc supérieur des
BELGIQUE. 1352 mines, Directeu r Ct.APLINSl\1 cl du Directeu r
Classification des explosifs . . . des t1·aYa ux J1c1~ KY. 140 l
1353
JI. - Détermination de la charge-limite vis-a-vi s dt·s
Essais relatifs a la l'C'COll naissancc et au
poussières, au siège d'cxpé ricll ces de F ramer ies
classcmen t . 1358 ( Extrait d'un rappo1·t de M. l3oLLE) . 1426
Essais ayant pour objet le contrôle des
explosifs reconnus .
_________________________.
_______........
r
1444 ANNALES DES MINES DE BELGIQUE
!'.\Il
Ad. BREVRE,
Ingénieur au Corps des ,\ li ncs, it 13rnxellc:'
Attac hé an Scn·i ce des Accidents miniers et du grisou.
(l) Il ne s· agi t , b ien en tend u, ki, que des accident>< ::;ra1·cs , c"est-à-d ire .:eu x
ayant occasionn é mo rt d ' homm e o u m usé de>< blcssm es d e nature il nu ire d ans la
suite aq travai l no r mal d e l'ouvr ier (i ncapacité permanente totnle o u partie lle).