CONCEPTION

E Caillard 2017
Comment travaille le PAYSAGISTE ?

• En équipe (écologue, ingénieur, architecte, urbaniste…).

• Mais avec une approche spécifique, à la fois technique,

subjective, culturelle et sociale...

• Contrairement à l'architecte il intègre le végétal, et plus

généralement la complexité et la dynamique du vivant dans
son travail. Le paysagiste se projette dans le futur.

• Contrairement à l'écologue il est aussi un créateur.

QUE DEMANDE T’ON AU PAYSAGISTE ?

Écouter
- les gens = contexte humain (clients, usagers, habitants,
personnes ressources…)
- les lieux : regard analytique sur le site à différentes
échelles
Apporter Présenter
- son analyse, sa réflexion - expliquer
- sa sensibilité, sa créativité - convaincre
- son expérience - accompagner
- ses convictions
LES ETAPES DE TRAVAIL :

• Diagnostiquer l'espace à aménager,

• Analyser le programme,

• Concevoir l'aménagement = l’esquisse,

• Traduire techniquement le projet = les phases projet,

Et transversalement : présenter - communiquer

 PHASE DE
DIAGNOSTIC
AVANT D’AGIR :
Observer, analyser, comprendre…

= ne pas se précipiter dans un projet

Avant de dessiner quoi que ce soit, vous allez vous
interroger sur le contexte du site :

- Quelle est la surface à aménager (limites) ?

- Quelles sont les réglementations qui s’appliquent ?

- Quelle est la topographie ?

- Quel est le climat ?

Puis sur le terrain, vous allez :

- Prendre en compte le visuel,

- Comprendre les lieux,
- Vous immerger dans le site, les ambiances,
- Relever les éléments techniques,
 Replacer le site dans un contexte plus large
(dans le temps et dans l’espace) :

- Quelle est l’histoire des lieux ?

- Est-il représentatif d’un paysage spécifique ?

- Quelle est sa personnalité ? Son identité ?

- Quelles sont les +, les - ,

- Quelles évolutions probables?

 A QUOI
SERT CE DIAGNOSTIC ?
DEFINIR UN PROGRAMME ET DES
OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT

 Par exemple, comprendre l’identité d’un

lieu permet de savoir quoi conserver /
valoriser / créer…
ENRICHIR, REMETTRE EN QUESTION LE
PROGRAMME DONNÉ

En effet, bien souvent vous devrez aussi

CONSEILLER votre client et l’aider à définir son
projet.

Il faut donc avoir un avis sur le potentiel, les enjeux

d’un site…
 A AVOIR DES IDEES

 Le diagnostic peut être source

d’inspiration

A EVITER DES ERREURS

 Pouvoir évaluer les incidences de tous les

choix d’aménagement effectués.
A AVOIR DES ARGUMENTS POUR :
 expliquer (message clair et structuré)
 convaincre (avoir des arguments)
UNE ANALYSE ORIENTEE ET NON
EXHAUSTIVE
 Présenter son diagnostic pour démontrer la
pertinence du projet final
L’ESQUISSE
 Malgré son nom, l’esquisse
n’est pas un BROUILLON
mais bien un document de communication qui
doit être clair et esthétique
 Plusieurs étapes :

- Faire un schéma de fonctionnement =

s’assurer du bon fonctionnement du projet

- définir un parti d’aménagement (fil

conducteur, cohérence d’ensemble, style…)

- s’assurer que les tracés sont harmonieux et

respectent des règles de composition
 1 : le schéma de fonctionnement
Tester des hypothèses de fonctionnement, évoquer des scénarios différents,
chercher le meilleur compromis avantages/inconvénients
 2 : Donner du sens :
le parti d’aménagement
Développer 1 ou 2 idées directrices (mais pas plus).

Etre capable de les justifier.

Quelle ambiance principale choisissez vous ?

Quel titre ou quel nom donneriez – vous à votre projet ?

Exemples : un jardin d’eau, un jardin rouge, un jardin du

partage, un jardin d’enfant, un jardin de méditation, un
jardin de collection…
« Sans histoire les formes se déploient pour elles
mêmes. Si rien n’est raconté, quelle que soit
l’harmonie des formes entre elles, on se retrouve en
face d’un jardin simplement formel, c’est-à-dire, la
plupart du temps, un jardin vide »

Gilles Clément, les libres jardins de G Clément

« Qu’il soit régulier, naturel ou non, il faut que le jardin
épouse un parti unique, qu’il s’y tienne et s’impose
comme une évidence, en harmonie avec le site »

JP Pigeat, directeur du conservatoire international des

parcs et jardins et du paysage de Chaumont sur Loire
 3) du lien et de l’harmonie
: la qualité des tracés

Première question : quel type de tracé respecter ?

Très schématiquement il y a deux familles de lignes :

des droites et des courbes
Rigueur = symétrie, ordre, droites, strict, régulier….
Créé un paysage où l’homme domine la nature…
Souplesse = naturel, fouillis, organique, courbe, doux… Créé un paysage où la
nature domine l’homme … Attention, il y a des courbes très « construites »
Certains paysagistes ont une
approcha avant tout graphique
de leur projets (ex Burle marx)
Dans un autre style c’est le cas
des compositions régulières des
jardins « à la Française »
Un même schéma de fonctionnement peut être traduit avec différents tracés
Quelques remarques :
S’aider des lignes et rythmes en place…
Finalement les tracés cela se traduit par :
- des droites ou des courbes (raccrochées aux limites du
terrain, aux bâtiments éventuels) découpant tout l’espace de
manière équilibrée et harmonieuse, en lui donnant une
échelle choisie.
des pleins et des vides par le positionnement d’écrans
visuels ou au contraire des axes de vue,
- des axes de symétrie,
- des rythmes,
- des points d’appel,
- des respirations,
- des lieux statiques, des lieux dynamiques
EN SYNTHESE
Une bonne esquisse doit :
REPONDRE AU PROGRAMME = importance de
l’analyse du programme et de l’analyse du lieu

ETRE FONCTIONNELLE = pratique à vivre

ETRE HARMONIEUSE dans ses lignes, ses formes

ETRE COMPREHENSIBLE – LISIBLE :

AVEC UN PARTI D’AMENAGEMENT IDENTIFIABLE

CORRESPONDRE AU BUDGET
COMMUNIQUER
Objectif : faire valider « l’état d’esprit du projet »,
ses grandes lignes…

Il faut des documents clairs :

- complets et compréhensibles
- bien rédigés et sans faute
- le plan doit être explicite et compréhensible par
des NON PROFESSIONNELS de l’aménagement
- Le plan esquisse
- une notice écrite
- des croquis
- des coupes de principe
- des photomontages, des croquis montages
- des photos de références
- une maquette
- Une vidéo …