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Cours_geographie Des Transports Par Mer Et Sur Les Eaux Continentales_2021-2022_bon
Cours_geographie Des Transports Par Mer Et Sur Les Eaux Continentales_2021-2022_bon
DÉPARTEMENT DE GÉOGRAPHIE
Par
1
GÉOGRAPHIE DES TRANSPORTS PAR MER ET SUR LES EAUX
CONTINENTALES
2
PLAN DU COURS COMMENTE
N° de
CONTENU
Séance/partie
INTRODUCTION - Diversité des plans d’eau (ressources en eau)
GENERALE - Variété de transports
- Importance des transports par mer et sur les eaux continentales
DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES
Chap. 1 : Différences et définition de quelques notions de la géographie
des transports par mer et sur les eaux continentales
PREMIERE Chap.2 : Définition des notions du triptyque portuaire
PARTIE
GÉOGRAPHIE DES TRANSPORTS PAR MER
Chap.3 : Cadre d’actions des transports par voie d’eau
Chap. 4 : Acteurs des transports par mer
DEUXIEME Chap. 5 : Equipements, infrastructures et moyens des transports
PARTIE maritimes
3
INTRODUCTION GENERALE
La Côte d’Ivoire bénéficie d’une ressource en eau très diversifiée. On note l’existence
des eaux de surface et les eaux souterraines en abondance. Les eaux de surface se
composent de cours d’eau et de retenues réparties sur l’ensemble du territoire ainsi que
des lagunes situées dans la zone côtière (cf. carte).
CARTE Réseau hydrographique en Côte d'Ivoire
Ces lagunes ont la particularité d’être toutes directement reliées à la mer. C’est
pourquoi on les qualifie de lagunes de première ligne ou de lagunes de type estuarien
(Chantraine, 1980 ; FAO, 1985). Ces lagunes communiquent de façon permanente ou
temporaire avec la mer, mais sont isolées de celle-ci par un important cordon littoral
(Lankfort, 1977 ; Laë, 1992 ; Affian, 2003). Pour faciliter la navigation, elles ont été
reliées par des canaux : le canal d’Asagny, creusé en 1939, relie la lagune de Grand-
Lahou à la lagune Ébrié et celui d’Assinie, mis en place entre 1955 et 1957, met en
rapport les lagunes Ébrié et Aby. La lagune N’Gni communique avec la lagune de
Grand-Lahou par un canal rendu impraticable depuis quelques années par manque
d’entretien. Avec plus de 1 500 km de rivages repartis d’ouest en est de la manière
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suivante : le complexe lagunaire de Fresco ; le complexe lagunaire de Grand-Lahou
avec une longueur de 50 km et une superficie de 190 km², elle se compose d’une suite
de quatre petites lagunes ; le complexe lagunaire Ebrié est la plus étendue, avec en
moyenne, 566 km² de superficie, une largeur de 7 km, une longueur de 150 km et une
profondeur de 4 m. Elle est aussi divisée en plusieurs sections par les lagunes Aghien
et Potou, le canal d’Assinie, la ville d’Abidjan et le canal de Vridi ; le complexe
lagunaire Aby, d’une superficie de 427 km², s’étend sur 56 km de largeur d’est en ouest
et 24 km de long du nord au sud. C’est un complexe de trois lagunes (Tendo, Aby et
Ehy). Outre ces eaux de surface et ces eaux souterraines, la Côte d’Ivoire bénéficie
de la présence de l’Océan Atlantique qui s’étire sur au moins 500 km. Sur cette
façade maritime se positionnent les ports d’Abidjan et de San Pedro distants de 313 km
par la route en empruntant la côtière et presque 500 km en faisant le détour par Gagnoa.
Mais d’approximativement 184,7 miles soit 297, 2 km en parcourant la mer.
Toutefois, en dépit de la distance qui sépare les deux ports, le cabotage maritime reste
marginal en Côte d’Ivoire, il n’est pas développé au profit de la route. Le cabotage est
exploité ostentatoirement que dans le cadre des voies d’eau intérieures (fleuves,
lagunes, autres plans d’eau) qui ont engendré une césure géographique et favorisées la
nécessité d’une communication entre les rives et les îles. Cependant, dans ce domaine
c’est l’exploitation artisanale qui est spatialement et numériquement visible plus que
les entreprises modernes.
Le transport maritime représente aujourd’hui près de 90 % de l’ensemble des échanges
commerciaux. En Europe, beaucoup d’espoir sont mis sur le développement du
cabotage maritime qui est une alternative à la route. Cette préférence est due aux grands
avantages économique et écologique du mode maritime sur le transport routier. C’est
le mode de transport le moins cher, en France 41 % du commerce se font par le
cabotage afin de faire face aux problèmes liés à la route (Vallat, 2002). Il constitue une
alternative de transport moins polluante que le mode routier, ainsi qu’une solution pour
éviter la congestion des autoroutes (Flores, 2007). Compte tenu des défis liés à la
mondialisation, l’Afrique accuse un retard considérable dans le développement de ses
échanges régionaux, en raison du manque de transports fiables et adéquats. La route
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représente plus de 90 % du trafic interurbain et inter-Etats de marchandises, c’est le
mode de transport dominant alors que le continent est caractérisé par une faible densité
des infrastructures routières (performance management consulting, 2008). En Côte
d’Ivoire, des déviations multiples sont observées. On assiste à la multiplication des
obstacles à la libre circulation des personnes et des biens à travers les barrages routiers
avec comme corolaire les tracasseries en tous genres et le racket (Touré, 2008). Aussi,
l’on observe un état de dégradation avancé sur certaines routes ivoiriennes surtout de
la côtière reliant les deux ports (AIP, 2016). Les ports ivoiriens sont reliés par la mer,
cependant le transport maritime entre ces deux ports est marginalisé au profit de la
route qui représente à elle seule 90 % des échanges dans le domaine du transport au
plan national.
Mais Abidjan demeure la localité ivoirienne la plus exploitée dans le domaine du
cabotage. La ville a connu une extension rapide qui occasionne une demande soutenue
de déplacements car elle est fragmentée par un plan d'eau lagunaire. Alors, le transport
lagunaire moins couteux, plus rapide, plus écologique comparativement au transport
terrestre devrait être une réponse à l’amélioration du transport des marchandises, des
biens et des personnes. C’est ainsi qu’à travers cette étude nous souhaitons évaluer
l’opportunité du développement du transport fluvio-lagunaire et de l’activité de
cabotage maritime. Puisqu’il est de notoriété que le cabotage a pour objectif principal
de contribuer à la commercialisation des marchandises soit en offrant un moyen de
remédier à l’absence de transports terrestres, soit en constituant une solution de
rechange plus économique que d’autres modes de transport. Il se fait entre ports situés
à l'intérieur d'une zone spécifique ou entre deux espaces géographiques séparés par un
fleuve, un lac, une lagune ou une mer. Ainsi, le cabotage peut faciliter le commerce
interne. La mise en exploitation de navires performants et capables d'entrer dans la
plupart des ports est une nécessité. La faiblesse de desserte entre les différentes zones
en Côte d’Ivoire pourrait être comblée par le cabotage avec des navires adaptés.
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PREMIERE PARTIE :
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CHAPITRE 1 : DIFFERENCES ET DEFINITIONS DE QUELQUES NOTIONS
DE LA GEOGRAPHIE DES TRANSPORTS PAR MER ET SUR LES EAUX
CONTINENTALES
Un océan est une vaste étendue d’eau salée qui possède à la fois les caractéristiques
suivantes :
- Une vaste superficie (> 10 millions de km 2)
- Une profondeur moyenne importante (4 km ou 4 000 m)
- Une large communication avec les autres océans et
- Des rivages appartenant à plusieurs continents
Si une des caractéristiques venait à manquer, on ne parerait plus d’océan mais de mer.
Sur cette base, on, distingue quatre océans qui sont : l’océan atlantique, l’océan pacifique,
l’océan indien, l’océan antarctique (austral).
Les mers sont des étendues d’eau qui ne réunissent jamais les quatre caractères indiqués
pour les océans. Elles sont généralement de faible dimension et ont des limites
géographiques bien précises. Les mers sont pour la plupart liées aux océans. On distingue
quatre principaux types de mer :
- Les mers marginales ou mers bordières sont situées sur les rebords des grands océans
et communiquent largement avec eux. Leurs eaux participent ainsi aux mouvements
de sel des océans. Comme exemple de mers bordières on peut citer la manche à l’ouest
de la France, la mer d’Oman entre l’Inde et l’Arabie, la mer Jaune entre la Corée et la
Chine et la Mer du Nord à l’est de la Grande Bretagne.
- Les méditerranées sont plus profondément enfoncées que les mers marginales ou
bordières à l’intérieur des terres ou se situent entre un continent et un groupe d’îles.
C’est le cas de la mer des Caraïbes entre les Antilles et l’Amérique centrale.
Les méditerranées ne communiquent avec l’océan voisin que par un ou des détroits de
profondeur moindre que la mer elle-même, de sorte que les mouvements d’eau dans
les méditerranées participent difficilement aux mouvements océaniques. La mer des
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caraïbes située entre l’Amérique centrale et les Antilles, la mer rouge qui s’ouvre sur
l’océan Indien par le golfe d’Oman et la méditerranée Eurafricaine qui est ouverte sur
l’Atlantique par le détroit de Gibraltar sont des méditerranées.
- Les mers intérieures sont des étendues d’eau qui s’ouvrent par un détroit peu profond
non pas sur un océan mais sur une autre mer. Comme exemple de mers intérieures on
a la mer noire au Nord de la Turquie qui s’ouvre sur la méditerranée européenne par
le détroit de Bosphore, la mer Baltique entre la Suède et la Finlande et qui est ouverte
sur la mer du Nord.
- Les mers fermées qui sont complètement séparées des océans et qui ne communiquent
ni avec ces derniers ni avec les autres mers. Elles font partie des étendues d’eau qu’on
qualifie d’eaux intérieures. On range dans cette catégorie de mers, la mer Caspienne
située au Nord de l’Iran, la mer morte à la frontière Israélo-Jordanienne, la mer d’Aral
à l’Est de la mer Caspienne à l’intérieur de l’ex URSS.
Que l’on parle de mer ou d’océan, les deux se caractérisent comme une vaste étendue
d’eau salée qui couvre une partie de la surface du globe.
Les eaux continentales : définition et explication
En dehors des mers et des océans, il y a les eaux réparties sur les terres émergées. Ce
sont les eaux continentales. Les eaux continentales sont en majeure partie des eaux
douces qui proviennent des précipitations.
Le terme "continental" est pris ici au sens de "relatif aux terres émergées", y compris
insulaires, par opposition à marin ou océanique. Ce concept macroscopique considéré
à l'échelle planétaire, permet une distinction avec les eaux atmosphériques et des eaux
marines ou océaniques.
Les eaux continentales qualifient toutes les eaux de surface, en général des eaux
douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres. Cet ensemble
des eaux superficielles ou souterraines, présentes et en circulation dans les
terres émergées, sont ainsi une partie de l'hydrosphère. Cela peut inclure
les mers fermées, mais ce n'est alors plus de l'eau douce.
Selon l'Unesco, les eaux continentales regroupent les eaux intérieures telles que les
eaux fluviales, les eaux lacustres, les eaux souterraines, et plus largement les eaux des
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sols ainsi que les glaces continentales et les glaces souterraines sous forme
de permafrost.
Les eaux continentales sont des eaux renouvelables : il y a environ 42 500 kilomètres
cube d'eau d'écoulement au total par an sur les continents, dont environ 75 % rejoignent
les rivières par ruissellement.
Les eaux intérieures sont des plans d'eau permanents à l'intérieur des terres de la zone
côtière et des zones dont les propriétés et l'utilisation sont dominées par la présence
permanente, saisonnière ou intermittente de conditions d'inondation. Les eaux
intérieures comprennent les rivières, les lacs, les plaines inondables, les réservoirs,
les zones humides et les systèmes salins intérieurs.
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➢ La géographie des transports par mer et sur les voies d’eau continentales
C’est le champ de la géographie des transports qui étudie les dispositifs, modes et
moyens portuaires, maritimes, fluvio-lagunaires, permettant l’acheminement de
personnes ou de marchandises d’un lieu vers un autre. La circulation, l’organisation
spatiale, l’offre et la demande de transport, les acteurs, etc. constituent autant de
domaines d’investigations d’intérêt géographique.
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CHAPITRE 2 : DÉFINITION DES NOTIONS DU TRIPTYQUE PORTUAIRE
Les transports par mer (transports maritimes) désignent les modes de transport se
résumant au déplacement de marchandises (ou de personnes) par la voie maritime.
Dans certains cas, le transport maritime peut englober les activités de pré et post-
acheminement des marchandises.
1.1. Port
Le ROBERT définit le port comme un abri naturel ou artificiel aménagé pour recevoir
les navires, pour l’embarquement et le débarquement de leur chargement (passagers ou
marchandises). Mais selon VIGARIÉ (1987), deux définitions peuvent être retenues.
Tout d’abord, le port est une aire de contact entre deux domaines de circulation des
marchandises et des passagers : le domaine terrestre et le domaine océanique. À travers
cette définition, il faut considérer que :
- l’espace portuaire soit organisé et équipé pour recevoir les deux types d’instruments
de transport ;
- le port soit soumis à des modalités et des autorités de gestion pour régler les questions
d’investissement, d’amortissement et d’organisation générale ;
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meilleure expression du rôle d’un port devrait être la richesse qu’il crée par la valeur
ajoutée de ses services.
Dans cette même perspective, TAPÉ considère le port comme une interface, une zone
de contact entre la mer et la terre ferme. Ces deux entités sont à cheval et empiètent l’un
sur l’autre. Le port peut être étudié du point de vue technique. On s’appliquera alors
particulièrement à décrire l’outillage des ports, leur facilité d’accès, d’accostage, de
transbordement, l’état de leur communication avec l’arrière-pays, etc., ainsi que le
fonctionnement de tout cet ensemble d’installation d’engins et de services. Bref, c’est
la description matérielle du port, du mécanisme de ses opérations et des facilités qu’il
met à la disposition de ses clients, les navires, les voyageurs et les marchandises. Point
de départ et d’arrivée des navires, le port est la gare du transport maritime et de ce fait,
il doit assurer aux navires tous les services nécessaires à leur sécurité (protection contre
les dangers de la nature et des hommes), à leur entretien (révision, réparation), à leur
exploitation (ravitaillement, services commerciaux). Endroit de transbordement, le port
est le point de jonction du transport maritime avec le transport terrestre (voie navigable,
rail ou route). Il est aussi le point de jonction de la navigation de haute mer avec la
navigation côtière dans le cas du cabotage maritime (port de rassemblement et de
distribution). Ce transbordement ou rupture de charge est à l’origine de diverses
opérations commerciales dans le port : entreposage de marchandises, éclatement des
cargaisons, conditionnement des envois.
1.2. Avant-pays
DAMIEN (2005) définit l’avant-pays comme « l’ensemble des pays desservis par les
lignes ou les dessertes régulières qui touchent le port ». Pour elle, c’est une notion
océanique complexe qui fait appel à la gestion des flottes et à celle des ports. Ainsi, «
l’avant-pays marin du port (des ports) est l’ensemble des espaces marins jusqu’aux
ports de vis-à-vis avec lesquels le port a des relations suffisamment intenses et durables
». Abondant dans le même sens, WEIGEND (1955) affirme que : « la notion d’avant-
pays maritime peut être approchée soit en termes de relations maritimes exprimées par
le nombre de lignes de navigation, le nombre de départs, ou le tonnage pour une certaine
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direction, soit en termes d’origine et de destination des marchandises qui traversent le
port ». Cette définition s’oppose à celle qu’a retenue MARCADON (2008) selon
laquelle, « l’avant-pays du port inclut non seulement l’espace marin, mais aussi l’espace
terrestre en arrière des ports outre-mer ».
1.3. Arrière-pays
Si on réfère à Marcadon (1981), on peut la définir comme l’aire terrestre dans laquelle
un port de commerce vend et recrute sa clientèle c’est-à-dire l’aire qui contribue à
engendrer le trafic maritime pour l’expédition ou la réception des marchandises.
ARP fondamental : l’aire de clientèle dans laquelle le port, solidement implanté, vend
l’essentiel de ses services. L’ARP fondamental des ports ivoiriens correspond au
territoire national.
Les marges de concurrence : sont les régions où le port est en compétition commerciale
avec ses voisins. Elles comprennent les pays enclavés que sont notamment le Burkina-
Faso, le Mali et le Niger.
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VIGARIÉ (1964) considère deux triptyques emboîtés : le schéma classique du
triptyque est symbolisé par T3, les deux triptyques sont symbolisés par T5, la phase
maritime est l’espace d’intersection des deux triptyques. Il se distingue du T3 par la
constitution d’un espace propre au transport maritime donc à la nuance entre le port
émetteur et le port récepteur en vis-à-vis. Mais c’est CHARLIER (1981) qui propose
les schémas qui matérialisent cette évolution. Sur la figure 1a, les parties représentent
respectivement l’arrière-pays, le port étudié et l’avant-pays tandis que sur la figure 1b
l’avant-pays va au-delà des ports. Cette vision d’un avant-pays étendu au-delà des ports
en vis-à-vis amène logiquement à s’intéresser au coût global du transfert d’une
marchandise de la région d’origine vers la région de destination.
Traditionnellement, l’équation des coûts de la circulation par mer proposée par Vigarié (1979) sert
de modèle. Elle est formulée comme suit :
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Pg = Pt1+ Pp1 + FA + Pp2 + Pt2, avec
18
Figure : Modèle du système logistique combiné à un système spatial à cinq espaces
(Source : d’après Julien, 2007 & Kablan, 2014)
19
DEUXIEME PARTIE : GÉOGRAPHIE DES TRANSPORTS PAR MER
20
CHAPITRE 3 : CADRES D’ACTIONS DES TRANSPORTS PAR VOIE D’EAU
Depuis la deuxième guerre mondiale, le commerce par voie maritime s’est énormément
développé. Le transport maritime évolue plus rapidement que les flux commerciaux
(Harding et al., 2007). L’économie mondiale et singulièrement celle des pays de la COA
est tributaire de l’efficacité de leurs transports maritimes et par ricochet de la
performance de leurs ports. Ne voulant pas rester en marge de cette dynamique, les
africains se voient obligés d’appartenir aux organisations internationales, régionales
pour tisser des relations économiques avec divers partenaires.
- La CNUCED
Désormais, la CNUCED a admis le principe selon lequel, le transport maritime doit être
considéré comme une activité au service du commerce international et non pas comme
une industrie en soi. Par ailleurs, le principe par lequel le développement des
infrastructures, des cadres institutionnels, et des capacités nationales liées au secteur des
transports maritimes, doivent intervenir dans un environnement commercial libéralisé
est d'importance majeure. Dans ce contexte, il est essentiel que les pays en voie de
développement deviennent des « consommateurs » efficaces de services maritimes, avec
l’aide de véritables conseils de chargeurs, et l'introduction de systèmes et de pratiques
efficaces dans les domaines du transport et du commerce international.
- L’OMC
Héritière du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce ou General
Agreement on Tarifs and Trade) et des nombreux cycles de négociations sur la
libéralisation du commerce mondial depuis la seconde guerre mondiale, OMC s'est
imposée comme une organisation clé dans l'architecture économique internationale. Le
commerce international est depuis longtemps considéré comme la réponse de l’Afrique
aux inconvénients des économies relativement faibles du continent, aux tendances
fluctuantes et souvent négatives des termes internationaux de l’échange, à héritage du
colonialisme, ainsi qu’aux lacunes des politiques qui ont empêché le continent de
prendre une part du marché mondial correspondant à la taille de son marché et à ses
ressources naturelles considérables. L’Afrique est actuellement confrontée à un certain
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nombre d’obstacles au commerce international, intra régional et extrarégional. Ces
obstacles, qui se manifestent à travers le coût, les délais et les risques du commerce
international, ont des effets négatifs sur la compétitivité de la région et entravent le
développement économique du continent. C’est pour répondre en partie à ces
préoccupations qu’un accord historique portant sur la libéralisation des échanges
commerciaux, le premier de son histoire depuis sa création en 1995, est signé en
décembre 2013 à Bali en Indonésie. L'accord concerne trois volets : l'agriculture, avec
un engagement à réduire les subventions à l'export, l'aide au développement, prévoyant
une exemption accrue des droits de douane aux produits provenant des pays les moins
avancés, et la "facilitation des échanges", qui a l'ambition de réduire la bureaucratie aux
frontières. Les coûts de transport des marchandises devraient être réduits de 10 à 15 %
à travers le monde selon la Chambre de commerce internationale. 57 Pour l’Afrique il
ne s’agit pas de savoir s’il faut poursuivre l’intégration régionale, étant donné que cette
question a déjà fait l’objet d’un consensus politique. Le défi consiste plutôt à appliquer
efficacement les politiques convenues et à créer les conditions qui permettront
d’approfondir l’intégration des marchés et du commerce et d’explorer les moyens
d’optimiser les avantages ainsi acquis et de les traduire en résultats concrets notamment
sur la compétitivité des ports et le dynamisme du transport maritime des pays de la COA.
Tel doit être le leitmotiv des pays africains appartenant à cette organisation.
L’UA s’étant spécialisée dans les questions politiques, l’aspect économique est aux
regroupements régionaux tels la CEDEAO et la CEMAC (Communauté Economique et
Monétaire de l’Afrique Centrale ex UDEAC). Ce sont deux formes d’intégration
économique régionale créées pour favoriser l’intégration économique de quelques Etats
africains. En effet, l’étroitesse des marchés intérieurs nationaux les condamnent à unir leurs
efforts pour bénéficier d’économies d’échelle, développer leurs industries et attirer les
investisseurs étrangers. L’ainée de ces types d’organisation est l’UDEAC (Union Douanière
et Economique des Etats de l’Afrique Centrale) fondée en 1966 et comprenant 5 pays
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(Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Tchad). Sa superficie est de 2 991 000 km2, elle
compte une population de 52,2 millions hab. (en 2017).
Etablie en mai 1975, la CEDEAO pour sa part comprend 15 pays (Bénin, Burkina-Faso,
Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger,
Nigeria, Sénégal, Sierra-Leone, Togo). Sa superficie est de 6 136 883 km2 avec une
population de 300 millions d’habitants.
Malgré les difficultés que rencontrent ces organisations, elles apparaissent comme
l’expression d’une réelle volonté d’intégration des Etats membres.
25
Ghana. Le CSTT a mis au point deux conventions douanières dont l’une intéresse le
transport par fer (TIF) et l’autre sur le transport routier (TRIE).
- L’UEMOA :
Les coopérations bilatérales entre les pays ou groupes de pays dessinent la géographie
des échanges internationaux. Celle-ci ne peut être retracée pour les flux invisibles, pour
lesquels on ne peut généralement mesurer que les recettes et les dépenses globales d’un
pays déclarant vis-à-vis du reste du monde. Seuls les flux de marchandises, représentant
le commerce international stricto-sensu peuvent habituellement être ventilés suivant les
pays partenaires.
Les pays sans littoral ou semi enclavés sont invités à conclure des accords bilatéraux avec
les pays qui animent le traitement de leur commerce extérieur de façon à solutionner tous
les problèmes qui peuvent se poser en la matière. En Afrique, l’accès à la mer un droit
naturel. Le concept de solidarité doit être considéré comme une réalité africaine. Il existe
de multiples accords intergouvernementaux pour le transport routier et ferroviaire
(exemple entre la Côte d’Ivoire et le Niger ou le Mali), ou pour le stockage des
marchandises dans ports exemple des entrepôts maliens au Sénégal (EMASE), au Togo
(EMATO) ou en Côte d’Ivoire (EMACI).
L’objectif de la Banque Mondiale est de réunir toutes les parties intéressées, du secteur
public et du privé, qui désirent faire un effort important pour faciliter le transport et le
commerce dans les pays membres de la Banque. Les partenaires se chargeront ensuite
d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes spécifiques pour atteindre cet objectif,
en exploitant leurs avantages comparatifs de manière coordonnée. Dans la poursuite de
cet objectif, la collaboration devrait notamment porter sur les domaines suivants : i)
partage des programmes d’action d’intérêt commun ; ii) mise en commun des ressources
et des compétences techniques le cas échéant ; iii) et partage des connaissances et des
idées. Dans cette optique, tous les partenaires estiment qu’il est de leur intérêt mutuel de
promouvoir le commerce international en réduisant les obstacles commerciaux en
général et en particulier, en facilitant les transports internationaux, les formalités
afférentes aux échanges extérieurs et les opérations aux frontières. En conséquence, la
Banque mondiale et tous les partenaires du GFP (Global Facilitation Partnership for
transportation and Trade) conviennent : - d’élaborer un cadre de référence détaillé pour
l’audit de la facilitation, qui comportera à la fois une évaluation qualitative et une série
de données simplifiées sur l’efficacité des transactions intéressant le commerce et les
transports ;
- de définir une méthodologie systématique pour les mesures, qui sera basée sur un
ensemble d’indicateurs de facilitation concernant les méthodes de transport et les
procédures aux frontières, indicateurs qui devront être systématiquement calculés ; - de
suivre et de publier périodiquement les données concernant ces indicateurs de
facilitation ; - d’appuyer toutes initiatives décidées en commun qui visent à promouvoir
les programmes destinés à faciliter le commerce et le transport par une action axée sur
l’éducation, la formation et des activités d’assistance technique ciblées.
27
- La BAD
- Le PNUD
Créé en 1950, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est une
source de financement des actions de développement patronné par l’ONU.
La régulation est assurée par les services du transport à savoir l’Autorité de la Mobilité
Urbaine du Grand Abidjan (AMUGA), l’Autorité de Régulation du Transport Intérieur
(ARTI) dans les secteurs routier, ferroviaire et fluvio-lagunaire. De manière plus proche, la
réglementation et la gestion des activités des secteurs maritime, lagunaire et portuaire
est sous la responsabilité de la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires
(DGAMP). Mais au niveau local, les arrondissements maritimes prennent le relais. Les
quatre premiers services maritimes sont créés en 2002 par l’arrêté n°0228
MT/CAB/DTMFL du 22 juillet portant organisation et attributions de la Direction des
transports maritimes et fluvio-lagunaires. Trois autres s’y ajoutent par les décrets
n°2007-466 du 08 mai 2007 et n°2008-28 du 21 février 2008 portant organisation du
Ministère des transports. Ces textes institutionnels portent à huit (8) le nombre des
arrondissements gérant le trafic lagunaire : Abidjan, Adiaké, Grand-Bassam,
Jacqueville, Grand-Lahou, San Pedro, Tabou et Sassandra. Le transport lagunaire est
placé sous le contrôle de la police maritime qui procède au contrôle des normes de
sécurité et délivre les licences d’exploitation.
Mais au fil du temps, des textes de base ont été mis en application dans la régulation
du cabotage sur les plans d’eau intérieurs (cf. tableau N°….).
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Tableau : Textes réglementant le transport sur les plans d'eau intérieurs
30
CHAPITRE 4 : ACTEURS DES TRANSPORTS PAR MER
• les transitaires (1) ou commissionnaires (2) qui sont des intermédiaires, ou mandataires,
entre les chargeurs et les transporteurs (3) des marchandises;
• le shipchandler (8)
• Dans les ports où il n'est pas installé l'armateur va confier toutes ces tâches à un agent
maritime consignataire (10)
Les compagnies essentielles, acteurs dans le transport maritime se distinguent les unes
des autres par leurs spécialités et leurs stratégies. Ainsi, il ressort quatre grandes
spécialités, les conteneurs, les vracs secs, les vracs liquides, et les rouliers. La spécialité
la plus prisée par les compagnies est la conteneurisation. Les leaders mondiaux de la
conteneurisation sont respectivement Mærsk, MSC, CMA CGM, Evergreen. Ces
compagnies sont présentent sur les principales routes maritimes et toutes les façades
maritimes notamment sur la COA excepté Evergreen. Ces compagnies se dotent de
navires de plus en plus grands et renforcent leur présence dans les ports où transitent
31
plus les produits manufacturés. Les vracs liquides, concernent les principaux
armements des pays importateurs des matières premières. Dans cette catégorie les pays
asiatiques sont au premier plan à savoir NYK, MOL pour le Japon, et COSCO line
selon Cornier 2011. Hégémonie des asiatiques s’explique par le niveau
d’industrialisation. Les vracs liquides caractérisent les grands pays producteurs de
pétrole. Cependant, les principaux producteurs de l’or noir ne disposent pas de flottes.
Seuls deux en possèdent il s’agit de l’Iran avec Tanker compagnie et la Russie avec
Sovcomflot. Les armements indiqués sont les Frontline de Bermudes, OSK line de
Japon, Nova tankers Danmarrk Teekay de Canada pour ne citer que ceux-là. Ces
armements privilégient la desserte des plus gros consommateurs de pétrole que sont la
chine et les États-Unis. Ils sont sur la principale route maritime Est-Ouest et intègrent
dans leurs les pétroliers. Il est à noter la grande absence des majors en navires propres
dans ce lot d’armements. Les rouliers qui sont des armements mixtes, se rencontrent
aussi bien sur les itinéraires transocéanique que sur les lignes infrarégionales. Ils sont
qualifiés de souple et rapides puis se montrent très dynamique sur la COA avec
Grimaldi armement italien et deuxième au plan mondial après Stena Line de Suède.
32
pour réaliser les économies d’échelle et des gains sur les volumes de transports. Ce qui
conduit l’émergence des megacarriers, grands groupes maritimes avec les alliances
appelées consortiums alliances. Elles consistent à partager les moyens, les charges et
impliquent la responsabilité de chacun des membres au niveau de la gestion et de la
politique commerciale. Autres stratégies adopté par les armateurs est la mise en place
des hubs and spoks qui signifie moyeu et rayons. Le hub and spoke est le point vers
lequel convergent les différentes lignes, assimilées à des rayons. Le réseau en hub and
spoke privilégie un trafic en étoile autour d’un nœud. Par rapport au réseau totalement
maillé, ce système a l’avantage de permettre des économies d’échelle dans un contexte
de massification des flux.
Les consortiums
Depuis 1998, il existe trois alliances regroupant la plupart des grands armements. La
Grand Alliance regroupe NYK, P&O Nedlloyd, NOL et Hapag-Lloyd. La Global
Alliance regroupe Mitsui-OSK, OOCL, APL et MISC. Mærsk et Sea-Land formaient
jusqu'à présent l'alliance la plus stable et la plus intégrée mais depuis le début de l'année
2000, le groupe détenant Mærsk a racheté la compagnie américaine Sea-Land. Cette
33
alliance a donc disparu au profit d'un gigantesque groupe armatorial. L'alliance se
partage le marché et les conteneurs se trouvent en son sein. Elle connaît une stratégie
mondiale et chaque armement se partage les grands segments de trafic de la planète :
Atlantique nord, Pacifique nord et Europe/Extrême Orient. L'alliance est un accord
souple qui consiste à partager les espaces à bord des navires, à gérer en commun les
parcs de conteneurs et quelques équipements terrestres comme le faisaient Mærsk et
Sea-Land pour les lignes de chemins de fer aux États Unis. Les avantages de l'alliance
procure une baisse du coût d'exploitation des navires, l'assurance de la couverture des
trois principaux espaces maritimes et complète la gamme des services proposés par les
armateurs au sein de l'alliance. Les associés conservent leur indépendance commerciale
et assurent leur propre marketing. L'armateur préfère d'ailleurs ce système au précédent
car il établit les connaissements en son nom propre et non plus au nom du consortium.
Malgré une volonté de souplesse, ce système a reproduit des rigidités. Chaque alliance
doit intégrer des partenaires de poids sinon identiques du moins équivalents et chacune
doit avoir des partenaires issus de chaque secteur géographique. Or, chaque alliance
peut répondre à ces critères dans le sens est-ouest mais pas dans le sens nord-sud car
des accords de partenariat existaient précédemment entre armements appartenant à
chaque alliance. Ainsi, l'harmonisation des alliances à l'échelle mondiale ne paraît pas
encore aboutie d'autant plus que celles-ci sont assez fluctuantes quant à leur
composition.
C’est la place centrale (hub) où convergent toutes les correspondances d'un réseau de
transport sous la forme de rayons (spokes) desservis séparément. C’est aussi la plate-
forme, moyeu ou pivot central, plaque tournante : plate-forme d’échanges de
marchandises qui convergent vers le centre de tri comme les rayons (spoke en anglais)
d’une roue vers son moyeu (hub en anglais). Hub and spoke : système dans lequel le
hub constitue une tête de réseau à partir de laquelle partent des lignes secondaires,
régionales, domestiques.
Le feedering
Le trafic de tramping
36
le transport du pétrole, des minerais de fer, du charbon et des céréales. II s'oppose à la
ligne régulière.
Le marché de l’affrètement
C’est le contrat de mise à disposition d'un moyen de transport (navire, aéronef, véhicule
routier, etc.) par un fréteur propriétaire ou gestionnaire de ce moyen de transport, pour
une entreprise qui en est alors l'affréteur. Il existe plusieurs types de contrats
d'affrètement.
C’est surtout la règle des 40/40/20 sur la répartition des trafics qu’elles ont pu se
développer. Elles ont été le signe le plus visible de l’indépendance économique des pays
en développement contribuant à la constitution de la filière maritime ivoirienne. Toutefois
la suppression du code et la libéralisation ont contribué à les mettre en difficulté et à les
faire disparaître sur la scène maritime.
37
• Agent de fret aérien : procède à la remise de la marchandise à la compagnie aérienne,
prépare les documents
Cette activité peut être exercée seule ou en plus de celle de mandataire (transitaire) (1) ou
de commissionnaire. (2) 1 3) Transporteur : la personne physique ou morale qui transporte
des marchandises est appelée transporteur de marchandises.
Il utilise :
38
• Des moyens de transport appelés des véhicules (véhicules automobiles, trains, aéronefs,
navires, ....)
o des voies de communication (routes, voies ferrées, canaux, fleuves, ...) qu'il emprunte
et qui définissent le mode de transport :
Maritime
39
responsabilité des entrepreneurs de manutention. Ces derniers sont des entreprises
privées, qui, en France, louent aux ports autonomes ou ports de commerce les outils
(grues, portiques) et les personnels afférents : grutiers et ouvriers de maintenance. Ils
recrutent également pour chaque opération les dockers, intervenant à bord des navires et
à quai. Les marchandises déchargées sont ensuite stockées chez des entrepositaires (11),
soit dans des hangars, soit sur des terre-pleins, ou bien directement post acheminées chez
le destinataire.
5) Les remorqueurs sont des bateaux petits, très puissants et très manœuvrants, qui
servent à guider, tirer, pousser les bateaux plus gros qui entrent et sortent des ports et à
les amarrer à quai.
6) Le pilote de navire est le conseiller du commandant d'un navire qui entre ou sort du
port ou encore qui navigue sur une voie maritime difficile. Il travaille pour une station de
pilotage.
7) Le lamaneur : à l'origine, c'était un marin local expérimenté qui montait à bord des
navires pour les guider lors de leur entrée dans le port. Par la suite, son métier a évolué
vers l'assistance à l'amarrage des bâtiments. Les lamaneurs travaillant soit sur une petite
embarcation, soit au bord des quais sont fréquemment dans des positions d'équilibre
précaire et ce dans un environnement mal éclairé de nuit. La possible rupture d'une
aussière ajoute à cette insécurité. Les lamaneurs sont en contact radio VHF avec le pilote
à bord, ainsi qu’avec les arrimeurs sur le quai.
40
10) L'agent maritime : c'est le représentant de l'armateur, il remplit les formalités
administratives et s'occupe de tous les besoins d'un navire avant son arrivée et lors de son
séjour en port (remorqueurs, pilote, réparations, relations avec l'administration maritime,
etc.), des besoins de l'équipage (relève, visite médicale, etc.) et de la gestion de la
cargaison. Profession correspondant à ce statut : shipping clerk, agent de consignation.
11) Les entrepositaires : situés en/ ou hors zone portuaire, ils assurent les empotages et
dépotages des containers, ainsi que les chargements ou déchargements des véhicules de
transport. Ils assurent le stockage des marchandises dans l’attente de leur dédouanement
et de leur expédition vers les différents destinataires. Ils ont majoritairement un agrément
an douane, sont reliés au système informatique portuaire. Leurs personnels sont des
employés logistiques, des manutentionnaires et des caristes. D’autres intervenants sont
également indispensables à cette chaîne, il s’agit des sociétés de location et de réparation
de containers (12).
12) Les réparateurs conteneurs : leurs clients sont pour la plupart, des loueurs de
conteneurs, des compagnies maritimes, des opérateurs ferroviaires. Ils assurent des
prestations d’entretien et de réparations de conteneurs, ainsi que le stockage de containers
vides
41
CHAPITRE 5 : LES ÉQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES ET MOYENS DES
TRANSPORTS MARITIMES
Le transport maritime est dominé par les navires de charge transportant des
marchandises, qui regroupent eux-mêmes de nombreux types de navires selon la nature
de leur cargaison, sèche ou liquide, en vrac ou conteneurisée, à température ambiante
ou inférieure, etc. À chaque grande famille de marchandises correspond un type de
navire. En effet, la recherche d’économie d’échelle et la nature des marchandises, ont
toujours guidées les innovations dans le secteur maritime. Au départ des transports
maritimes, il existait un seul type de navire, le cargo qui transportait tous les types de
marchandises (vracs secs, vracs liquides, marchandises diverses). La naissance des
pétroliers en 1886 (Fremont, 2006) marque le début de la spécialisation des navires
pour le transport des vracs liquides comme les méthaniers et les butaniers, mais
également des vracs secs tels le blé, les minerais, etc.
42
La naissance du conteneur, en 1956, va accentuer les spécialisations dans le secteur
maritime, qui vont s’étendre à tous les maillons de la chaîne logistique (Figure). En
fonction des marchandises, nous avons cinq types de navires. Concernant les vracs, on
distingue deux types de navires. Les navires citernes servent au transport des vracs
liquides tandis que les vraquiers, comme leur nom l’indique, sont destinés aux vracs
secs. Pour les marchandises diverses, trois types de navires sont disponibles. Les cargos
pour le transport des marchandises conventionnelles, les porte-conteneurs pour les
conteneurs et le roulier pour le transport de toutes les marchandises roulantes
(véhicules, machines, etc.). La recherche d’efficacité dans la manutention portuaire a
conduit à la spécialisation des quais en fonction des navires. Pour le pré et le post
acheminement, les vracs liquides utilisent les pipelines tandis que les autres types de
marchandises sont transportés par trains de marchandises, par barge fluvial et par
camion.
43
5.2. TYPOLOGIE DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS DES PORTS
IVOIRIENS
La rade foraine a d’abord été l’aménagement le plus simple pour les transactions par mer.
Grace à un navire ancré au large, les liaisons entre les navires sont effectuées par les
accons (embarcation à fond plat servant au chargement et au déchargement des navires)
autant à Assinie, Grand-Bassam, Jacqueville, Grand-Lahou, Sassandra, Fresco qu’à
Tabou. L’insécurité et la fragilité des installations ayant provoqué de fréquentes et
importantes avaries et pertes, l’on lui a préféré les wharfs. En effet, suite à l’accroissement
du trafic dû à une économie agricole prospère et à l’agitation des eaux, des jetées
métalliques perpendiculaires à la côte ont fait leur apparition notamment à Grand-Bassam
(1901 et 1923), Port-Bouet (1931) et Sassandra (1951). L’évolution de la manutention est
notable car elle se fait désormais au moyen de grues à vapeur quand les navires mouillent
au large mais plus près du wharf. En raison de l’effet de la barre sur la côte, de
l’intensification des embarquements et autres débarquements des produits et
marchandises d’année en année et de l’amélioration des caractéristiques techniques des
navires, les wharfs se sont avérés tour à tour désuets et inadaptés. Le besoin d’un véritable
port en eau profonde se fit sentir. L’élément déterminant dans le choix du site de l’actuel
port d’Abidjan est l’existence de la voie ferroviaire en direction de l’arrière-pays.
Aujourd’hui encore plus qu’hier, ce choix se justifie pleinement car le chemin de fer
Abidjan-Niger permet l’évacuation du trafic lourd et sur longue distance à destination ou
en provenance des pays de l’hinterland vers le port de commerce d’Abidjan qui existe
depuis le percement du canal en 1951. Plus tard, c’est-à-dire en 1971, intervient le port
de San Pedro.
44
La zone sous douane est la frontière maritime du Port. Elle se trouve dans la barrière
douanière et se compose de magasins cales, de terre-pleins, d’espaces banalisés et de
terminaux spécialisés (roulier, minéralier, engrais, céréalier …).
Il est à noter que le Port d’Abidjan traite annuellement près de cinq cent mille (500.000)
tonnes de bananes et d’ananas.
Au total, la zone sous douane s’étend sur superficie globale de 651.000 m² d’espaces
exploitable.
45
La zone hors douane qui est la zone se trouvant en dehors de la barrière douanière se
compose de terrains, d’installations et d’infrastructures socio-économiques (parkings
pour camions, espaces de restauration communautaire, gargotes ….).
Il est admis que le partenariat Privé/Public est le meilleur moyen de mettre ensemble
les atouts des deux secteurs dans le but de fiabiliser les investissements sur le domaine
public à un moment où les finances publiques font l’objet de restriction.
Aujourd’hui, ce sont par conséquent 414 permissionnaires qui occupent 562 lots d’une
superficie de 4.349.467m² du Domaine Portuaire hors douane.
Réserves foncières
Aussi, pour donner une réponse satisfaisante aux nombreuses demandes des opérateurs
économiques désireux d’investir sur le Domaine Portuaire, des zones ont été réservées
à l’extension du port d’Abidjan.
Ce sont :
46
5.2.3. INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS ADMINISTRATIFS,
EDUCATIFS /FORMATION
47
de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC) qui comprend vingt-cinq (25) Etats
allant de la Mauritanie à l’Angola.
48
TROISIEME PARTIE :
49
CHAPITRE 6 : ACTEURS DES TRANSPORTS SUR LES EAUX
CONTINENTALES
Deux sortes d’opérateurs peuvent être comptées dans le système des transports sur les
voies d’eau intérieures. Il s’agit de l’Etat et des opérateurs privés. En réalité, ces deux
groupes d’opérateurs renferment trois types de services : un service moderne assuré
par l’Etat à travers la Société des Transports Abidjanais (SOTRA) et les gestionnaires
des bacs, les entreprises privées telles que la Société de Transport Lagunaire (STL)
filiale de SNEDAI Groupe et Aqualines propriété de la Compagnie Ivoirienne de
Transports Lagunaires (CITRANS) ; un service semi-moderne à cheval entre
l’artisanat et la modernisation détenu par la Société Marine Système (SMS) ; un service
artisanal assuré par de nombreuses petites entreprises privées individuelles.
1
: https://ageroute.ci/gestion-du-reseau/reseau-routier/repartition-cartographie.
51
✓ STL et AQUALINES
52
fruit de partenariat entre les groupes CONAD et NAUTIC, elle a démarré ses activités
en septembre 2017 grâce à six bateaux-bus de 240 places de type catamaran. Ses gares
sont situées à Abobodoumé sur le site de l’ancien marché aux poissons et au Plateau,
au voisinage de l’espace Coca-Cola.
✓ SMS
La Société Marine Système (SMS) est une entreprise de type semi-moderne qui a un
statut de société. C’est une entreprise artisanale qui tente de se moderniser à travers
son organisation et le modèle architectural de ses gares. Elle dispose de halls d’attente,
de guichets de tickets, de tourniquets à l’instar des gares lagunaires modernes. Les
quais sont en béton et parallèles à la berge. Elle se démarque également des autres
entreprises à travers le matériel utilisé pour la construction de ses embarcations. Les
embarcations ont des systèmes de vidange automatique. En outre, elle déclare ses
employés à la CNPS afin de leur assurer une retraite meilleure.
Les entrepreneurs privés artisanaux dans le domaine du transport sur les plans d’eau
intérieurs présentent la plus large répartition spatiale. Ils sont présents tant au niveau
de la métropole d’Abidjan que sur les plans d’eau dans l’intérieur du pays. Ils
représentent des individus chargés du transport massif des passagers et des
marchandises. Ils ont la propriété exclusive des engins nautiques servant au transport.
Ce sont des particuliers après l’acquisition de l’autorisation délivrée par une
administration officielle, décident de mettre sur une ligne à titre commercial ou non un
ou plusieurs engins. Leur importance est cruciale car les déplacements des populations
en milieu rural est beaucoup plus difficile à cause du manque d’infrastructures routières
en bonne état.
53
6.1.2. Typologie du personnel navigant et sédentaire (les corps de métiers/les
membres d’équipage)
Les acteurs du transport fluvial comprennent les mareyeurs à qui appartiennent des
embarcations qui sont utilisées pour aller à la collecte de poissons auprès des pêcheurs
dans les campements. Elles profitent pour embarquer des passagers. A ces premiers
types d’acteurs, il faut ajouter les propriétaires d’embarcations (piroguiers et
communautés villageoises) utilisées pour le transport des productions agricoles, leurs
apprentis et leurs clients.
54
CHAPITRE 7 : EQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES ET MOYENS DES
TRANSPORTS SUR LES EAUX CONTINENTALES
ABIDJAN
55
Une vue d’un hall d’attente
de la société Aqualines
56
ADIAKE-FRAMBO
57
ASSINIE
Une diversité de moyens nautiques permet de pratiquer le cabotage sur les plans d’eau
intérieurs de la Côte d’Ivoire. Ils se composent de pirogues traditionnelles ou motorisées
avec ou sans toits, de hors-bords, de bacs, de tines, de pinasses, de bateaux-bus.
58
59
60
7.2. EQUIPEMENTS, INFRASTRUCTURES ET MOYENS DU TRANSPORT
FLUVIAL
61
62
Photo A
63
Photo B
Photo C
64
Photo A
65
Chapitre 8 : Des exemples extérieurs de sociétés de transport
Sénégal : il y a dix-sept ans, près de 2 000 morts lors du naufrage du « Joola », le « Titanic
africain »
Le Joola est le ferry qui assurait la navette entre la capitale sénégalaise et la région naturelle
de Casamance. Il sombre au large de la Gambie le 26 septembre 2002, causant 1 863 morts
et disparus selon le bilan officiel
66
Longueur : 80 m
Passagers : 550
Vitesse : 14 nœuds
Lancement : 1990
Jeudi 26 septembre 2002, 13 h 30. Plein à craquer, le Joola appareille de Ziguinchor, capitale
de la Casamance, dans le sud du Sénégal. C’est la rentrée scolaire et universitaire, de
nombreux élèves et étudiants doivent rejoindre Dakar. De plus, la rébellion casamançaise a
multiplié les attaques au cours des derniers jours, rendant beaucoup moins sûre la route qui
relie, via la Gambie, le sud et le nord du pays. Le bateau vient de reprendre du service, le
13 septembre, après une année d’immobilisation due à des avaries mécaniques. Il paraît moins
dangereux, même si un seul des deux moteurs fonctionne et malgré la gîte, cette gîte qui colle
au ferry depuis si longtemps. Et ce monde : officiellement 809 passagers et les 52 militaires
de l’équipage pour une capacité de 580 personnes.
En 2019, plus de 1 200 migrants ont perdu la vie ou ont été portées disparus lors d'une
traversée en Méditerranée. Derrière ce chiffre dramatique se cache un peu d'espoir :
c'est en effet moitié moins que l'année précédente.
Les gardes-côtes italiens continuent de sauver encore des vies tous les jours dans les eaux
méditerranéennes. L'endroit est redoutable pour les populations qui fuient les conflits armés,
les régimes autoritaires ou qui cherchent simplement une vie meilleure.
L'arrivée de migrants diminue pourtant pour la troisième année consécutive, mais les chiffres
sont encore très élevés et les pays méditerranéens ont du mal à faire face à cette crise humaine
et politique. C'est le cas aussi de l'Union européenne qui a été incapable jusqu'à présent de
mettre sur pied un plan efficace.
67
Les camps de réfugiés sont surpeuplés, comme à Moria, sur l'île grecque de Lesbos. Ici, plus
de 19.000 demandeurs d'asile doivent vivre pendant des mois dans un bâtiment construit pour
accueillir un maximum de 3.500 personnes. Moria est l'une des principales portes d'entrée de
l'Union européenne pour les migrants en provenance de Turquie, souvent conduits par des
passeurs et des trafiquants. Depuis la fermeture de la route des Balkans, ce camp de réfugiés,
le plus grand d'Europe, est devenu la destination finale de milliers de personnes désespérées.
Un incendie en septembre 2019, qui a tué une femme et un enfant, a montré au monde entier
les conditions de vie inhumaines du camp. Le gouvernement grec a annoncé un plan de
fermeture de camps comme celui de Moria et la création de cinq nouveaux centres de
détention sur les îles de la mer Égée (Samos, Chios, Lesvos, Kos et Leros). Le Gouvernement
a commencé à réinstaller les migrants sur le continent, mais pendant que certains partent,
beaucoup d'autres arrivent, presque tous les jours.
Des ONG, comme Open Arms et SOS Méditerranée, se sont engagés dans un combat
politique. L'année 2019 a été marquée par le bras de fer entre la militante allemande de 31
ans, Carola Rackete, et le ministre de l'Intérieur italien, Mateo Salvini. Leur affrontement est
vite devenu le symbole de cette impasse.
En 2019, une autre tragédie nous a rappelé que la mer Méditerranée n'est pas la seule porte
d'entrée dangereuse pour les migrants en Europe. En octobre, 39 Vietnamiens ont été
retrouvés morts dans un camion frigorifique alors qu'ils tentaient d'entrer au Royaume-Uni.
Un autre rappel macabre des réalités de l'immigration clandestine.
D'après les chiffres du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), en 2017,
172.301 migrants ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l'Europe. En 2018, ce nombre a
diminué à 113.482 personnes, soit une régression de 34%. Toutefois, ce chiffre concerne
l'ensemble des traversées en Méditerranée, et non spécifiquement au large des côtes
italiennes, comme l'explique Marine Le Pen.
Il faut donc regarder du côté italien. En 2018, l'Italie a vu arriver 23.371 migrants, contre
119.369 en 2017. En un an, la baisse est donc de 80%, comme le précise également le
ministère italien de l'Intérieur. A noter que cette baisse n'est pas seulement due à la politique
radicale de la coalition actuellement au pouvoir en Italie. Si l'on se réfère au deuxième
trimestre de l'année 2018 - époque à laquelle le Parti démocrate était aux commandes du pays
-, 10.281 migrants ont débarqué sur la péninsule, contre 59.462 personnes en 2017. Soit une
diminution de... 82%
Une diminution de 80% du nombre de migrants en Italie en 2018 a-t-elle permis de faire
baisser de moitié le nombre de victimes en Méditerranée ? Invité en janvier 2019 sur la très
68
populaire émission politique de la Rai 1, Porta a Porta, Matteo Salvini était même venu avec
ses propres pancartes pour les présenter aux téléspectateurs. D'après ses chiffres, 210
personnes auraient perdu la vie en 2017 en essayant d'atteindre l'Italie, contre seulement 23
l'année dernière. Des chiffres faux et qui ont été contestés par la presse italienne.
Quels sont les vraies statistiques du nombre de victimes au large des côtes italiennes ? Pour
cela, nous nous appuyons sur les données statistiques du Haut-Commissariat de l'ONU pour
les réfugiés. Nous nous concentrons sur la zone de la Méditerranée centrale qui correspond
au périmètre des côtes italiennes. Ainsi, nous arrivons aux chiffres - effrayants - suivants : en
2018, 1279 migrants ont été retrouvés morts ou ont disparu en Méditerranée centrale, contre
2874 migrants décédés en 2017, soit une baisse, effectivement, de 54% en valeur absolue.
Mais il faut pas s'arrêter à ce seul critère. En compilant les données du ministère italien de
l'Intérieur et du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, il ressort qu'entre juin 2018 -
et la décision italienne de fermer les ports - et décembre 2018, 904 migrants sont morts ou
ont été portés disparus en mer, sur un total de 9940 migrants qui ont débarqué en Italie. Au
cours de la même période en 2017, il y a eu 1072 décès ou disparitions sur un total bien plus
important de 59.151 arrivées.
69
LE TITANIC ET LA TRAVERSÉE DE LA MÉDITERRANÉE PAR LES MIGRANTS
CLANDESTINS
Le naufrage du Titanic a mis fin à la traversée inaugurale du RMS Titanic, un paquebot qui
devait relier Southampton à New York. Il se déroule dans la nuit du 14 au 15 avril 1912 dans
l'océan Atlantique Nord au large de Terre-Neuve
Survivants : 719
Morts : 1 504
Passagers : 2 223
Le Titanic sombre au cours de son voyage inaugural, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912. C'est
la catastrophe maritime la plus médiatique de tous les temps.
Mais si grand qu'il soit, le bilan de la catastrophe (au moins 1 502 victimes) n'est pas
exceptionnel et le monde a connu depuis lors des naufrages plus meurtriers.
Un exploit technique
Le paquebot britannique est mis sur cale le 31 mars 1909 à Belfast. Il est présenté comme le
plus luxueux et le plus grand paquebot de tous les temps.
Le luxe intérieur est à l'avenant pour les premières classes du moins : piscine, bains turcs,
gymnase, court de squash, électricité et chauffage dans toutes les chambres, escalier sculpté
dans le style Art Nouveau, dôme lumineux...
L'orgueilleux navire est réputé insubmersible du fait de sa double coque en plaques d'acier,
par ailleurs divisée en 16 compartiments étanches dont chacun peut être isolé des autres par
une porte coulissante en cas d'incident. L'armateur n'a pas jugé nécessaire en conséquence de
prévoir autant de places dans les canots de sauvetage que de personnes à bord !
Le paquebot file à 22 noeuds sur une mer lisse comme un miroir. Le drame se produit à 23h40.
La vigie voit trop tard la masse d'un iceberg et l'officier de garde ne peut faire marche arrière.
Il tente malencontreusement de l'éviter et le heurte sur le côté.
70
Lentement, le Titanic prend l'eau sans qu'il soit possible de le sauver.
À minuit 20, le capitaine Smith ordonne l'évacuation du navire. Il va être englouti avec lui
deux heures plus tard. Se brisant en deux, le paquebot sombre et repose depuis lors par 3800
mètres de fond.
Un navire, un seul, se porte au secours du géant des mers. Il va recueillir en tout et pour tout
705 survivants. Le naufrage aura fait un minimum de 1502 victimes.
71
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
72
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73