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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE ET TECHNIQUE


I.S.P.T/LIKASI
B.P. 75 – LIKASI
Section : SCIENCES EXACTES ET TECHNIQUES APPLIQUEES

TECHNOLOGIE ELECTRIQUE EC2

DESTINE AUX ETUDIANTS DE L1 (LPTA)


ELECTROTECHNIQUE
Elaborée par : Théo TUBA MUSSAY CREDO
Assistant 2

ANNEE ACADEMIQUE
2019-2020
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1ere Partie

LES NORMES

§1. DEFINITIONS - OBJET DE LA NORME - CLASSIFICATION


A) DEFINITION
Norme : est un Document établi par un organisme chargé de la normalisation
et contenant les prescriptions techniques relatives à la fabrication d’une
catégorie de matériels, aux essais à lui faire subir.

Normalisation : Règlementation, en fonction des besoins reconnus à une


époque déterminée, des dimensions et des qualités à donner à des produits
industriels, dans le but de simplifier et d’en unifier la production.
Bref, la normalisation favorise la fabrication en série.
B) OBJET DE LA NORME
Les normes ont pour objet de rassembler les dénominations et les symboles
des unités de mesures légales, elles donnent en outre les règles pour
l’écriture des symboles d’unité.
Les normes sont conformes à l’état des connaissances scientifiques et
techniques au moment de la mise en circulation de ces produits.
C) CLASSIFICATION
On distingue :
1° Les normes nationales ou les normes étrangères

Ce sont les normes publiées par divers organismes nationaux de


normalisation.
Il existe par contre aussi des normes par sous-région comme les normes
européennes, asiatiques, américaines etc.
Les normes européennes, auxquelles nous sommes surtout attaches émanent
des organismes tels que :

CEN : Comité Européen de Normalisation qui regroupe les instituts de


normalisation des pays de l’union européenne.

CENELEC : Comité Européen de Normalisation Electrotechnique, qui est


l’homologue du CEN pour tout ce qui concerne l’électrotechnique.

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2° Les normes mondiales


Les normes mondiales regroupent les normes de différents pays c’est-à-dire
du monde entier.
Voici quelques organismes qui publient les normes mondiales.
ISO : organisation internationale de normalisation.
Elle regroupe les instituts de normalisations du monde entier. L’ISO
couvre tous les domaines de la technique a l’exception de l’électrotechnique
qui est de la compétence d’une part de la commission électrotechnique
internationale en sigle CEI et d’autre part de la commission internationale de
certification de conformité de l’équipement électrique en sigle CEE-EI.
IBN : Institut Belge de Normalisation et le membre belge de l’ISO tout
comme l’association française de : AFNOR.
Voici quelques instituts et organismes de normalisation
NF
BSI
BIN
SNI
OVE
SN
GOST
Quelques organismes imposants

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§2. NORMES DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES

Depuis 1911 les installations électriques ont été régies par une norme établie
par l’union des syndicats de l’électricité. Son indice était la NFC 11 ou plus
simplement la C 11.
La norme a ensuite évoluée en suivant aussi près que possible l’évolution de
techniques.
En 1957, l’union de syndicats de l’électricité devenait l’union technique de
l’électricité (UTE), la norme des installations électriques a pris l’indice
C15100 sous lequel elle est maintenant connue (et qui existe jusqu’à ce
jour).
Pourquoi cet indice relativement compliqué ?
C : est la lettre qui symbolise, dans le cadre général de la normalisation
française, tout ce qui concerne l’électricité et l’électronique.
15 : désigne le groupe des normes qui traitent des installations dont la
tension est inférieure aux limites de la basse tension (1000 volts en courant
alternatif).
100 : est un numéro d’ordre qui a été choisi particulièrement simple, puisque
la norme est celle de base dans le groupe considéré.
REMARQUES
1° durée d’une norme
2° évolution d’une norme
3° évolution de la norme NFC 15-100
4° la norme des installations haute tension

§3 QUALITES DU MATERIEL UTLISE DANS LES INSTALLATIONS


ELECTRIQUES

Le matériel électrique utilisé dans les installations électriques doit présenter


les qualités voulues de sécurité et d’aptitude à la fonction pour permettre à
l’utilisateur de savoir si un matériel est sur et apte à remplir son rôle, il faut
distinguer trois cas :
1° le matériel fait l’objet d’une norme et la norme prévoit l’attribution de la
marque nationale de conformité aux normes.
2° le matériel fait l’objet d’une norme mais la norme ne prévoit pas
l’attribution de la marque nationale de conformité.
3° le matériel ne fait pas l’objet d’une norme.

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En conclusion : le matériel doit être conforme aux exigences des principales


normes nationales et internationales pour que son utilisation soit possible
dans presque tous les pays. Cette conformité aux normes consiste à déclarer
que la fabrication et sous sa responsabilité que le matériel satisfait à toutes
les exigences des normes. (Fiabilité, robustesse, sécurité…)
Actuellement les matériels suivants donnent lieu à l’attribution d’une
marque :
- Conducteurs et câbles de distributions
- appareillage d’installation (interrupteur, disjoncteur, prises de courant)
- conduits pour canalisations électriques.

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2eme Partie
LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES

§1. DEFINITIONS
A) Installations électriques

C’est l’ensemble des bâtiments, machines, appareillage, lignes et


accessoires, servant à la production, à la conversion, à la transformation, au
transport, à la distribution ou à l’utilisation d’énergie électrique.
Elle comprend donc :
- une source d’énergie (réseau de distribution publique, générateur,
alternateur)
- une canalisation pour le transport de l’énergie de la source au récepteur.
- les appareillages pour le bon fonctionnement de l’installation (commande-
protection-contrôle-réglage-comptage)
- les récepteurs pour la transformation de l’énergie électrique.

Commande
Protection
Générateur Appareillage Récepteur
Réglage
Comptage

Canalisation
Canalisation

B) installation intérieure

Est l’ensemble des circuits associés en vue de l’utilisation de l’énergie


électrique et alimentés à partir d’une source de courant BT.
En pratique, on définit l’installation intérieure comme tout ce qui se
trouve en aval d’une origine donnée.
L’origine d’une installation intérieure correspond aux bornes de sortie de
l’appareil de commande et de protection placé en aval du compteur.

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C) Equipement électrique (d’un local)


Est l’ensemble des matériels électriques installés (dans ce local) y compris
les éléments nécessaires à leur installation.
Il comprend :
- Les canalisations (installées dans le local)
- les prises
- les interrupteurs
- les appareils d’installation et d’éclairage.

D) Circuits électriques
Est l’ensemble des matériels électriques de différentes phases, alimentées par
la même source d’énergie et protégés par le ou les mêmes dispositifs de
protection contre les surintensités.

§2. CARACTERISTIQUES GENERALES DES INSTALLATIONS

Pour la réalisation d’une installation électrique, on doit avant tout déterminer


les caractérisés utiles pour la conception, la réalisation et pour le choix des
différents matériels.
On définit pour cela la fiche d’identification de l’installation qui reprend
toutes les caractériels de l’installation.
Ces caractéristiques peuvent se grouper en quatre familles :

1° les caractéristiques internes ou caractéristiques électriques internes


Ces caractéristiques déterminent la structure des installations, elles
déterminent à la fois son schéma électrique, tableau, circuit, et son
implantation géographique.
Ces caractéristiques comprennent :
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a) la puissance : c’est la première caractéristique à déterminer. C’est donc la


puissance totale de l’alimentation, puissance obtenue en totalisant les puissances
individuelles de différents appareils d’utilisation, affecté éventuellement de
facteurs de simultanéité.
b) le système de distribution :
deux caractéristiques sont à fixer :
le nombre de conducteurs actifs.
Pour une installation neuve, la distribution triphasée est la plus commode et la
plus utile.
Il n’est pas toujours nécessaire de distribuer le conducteur neutre.
Une pratique courante dans les grandes installations consiste à disposer de 2
installations distinctes.
- Une installation à trois conducteurs de phase, son neutre alimente l’éclairage
et les petites applications.
- Une installation à trois conducteurs de phase sans neutre alimentant les gros
consommateurs.
* Le régime du neutre (schéma TT, TN ou IT)
c) Les conditions d’alimentation
Les caractéristiques d’alimentation ont une influence directe sur le choix
des matériels de l’installation et la détermination des caractéristiques de
l’alimentation doit tenir compte des matériels disponibles.
ces caractéristiques concernent :
- la nature du courant
- la tension nominale
- la fréquence
- la valeur du courant c’est-à-dire à l’origine de
l’installation.

d) le circuit électrique
On fait apparaitre le mode de distribution, la structure de l’installation c’est-à-
dire le schéma détaillé ou on détermine et on montre les appareils à utiliser,
leurs puissances…

2° les caractéristiques externes

Les différents paramètres d’influences externes sont classés en 3 grandes


catégories suivant leur rôle à savoir :

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a) les conditions d’environnement : qui sont indépendantes de la nature des


installations et des locaux concernés et concernant les phénomènes extérieurs
provenant de l’atmosphère, du climat, de la structure et autres conditions du
local où se trouve l’installation électrique.

b) les conditions d’utilisation des locaux intéressés et de l’installation électrique


elle-même.

c) les conditions de constructions des bâtiments, de la structure et de la nature


des matériaux employés.

NB : il existe d’autres caractéristiques électriques externes qui peuvent avoir une


influence sur d’autres installations comme par exemple les effets magnétiques,
les forces électromagnétiques entre ligne.

3° les caractéristiques de durabilité de l’installation

Ce sont les caractéristiques qui sont liées aux conditions d’entretien et


d’exploitation.

En conclusion : toute installation doit avoir sa fiche d’alimentation.


cette fiche comprendra :
- les caractéristiques électriques
- les caractéristiques externes
- les caractéristiques de la comptabilité
- les caractéristiques de maintenabilité

§3. CLASSIFICATION DES INSTALLATIONS

1° Au point de vue service


on distingue :
- les installations permanentes ou installations définitives posées à demeure
comme les installations des locaux d’habitation, commerciaux, industriels.
- les installations temporaires. Ce sont les installations destinées à n’être
utilisées que pendant une courte durée et démontées ensuite.
2° Au point de vue tension de service

les risques d’accidents et d’incidents augmentent avec la tension, les règles


d’exécution des installations deviennent plus sévères pour l’application de ces
règles, les installations ont été classés par catégories :
il existe deux classifications
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*Du point de vue exécution d’installation


*Du point de vue exécution d’installation,
les installations sont classées en 3 catégories :
1ere catégorie : ≤ 430𝑣 𝑒𝑛 𝐴. 𝐶 ≤ 600𝑣 𝑒𝑛 𝐶. 𝐶

2eme catégorie : 430 ≤ 𝑣 ≤ 57000𝑣 𝑒𝑛 A.C 600𝑣 ≤ 𝑣 ≤ 57000𝑣 𝑒𝑛 𝐶. 𝐶

3eme catégorie : les tensions supérieures à 57000V en cc. et en AC.

- Du point de vue protection,


on distingue les installations :
TBT : 50v max en alt.
50v max en cc
B.T : de 50v à 430v en alt.
de 50v à 600v en cc
MT : de 430v à 1100v en alt.
de 600v à 1600v en cc
T.H.T : au-dessus

* Du point de vue utilisation


on distingue
- les installations de transport d’énergie
- les installations de répartition et de distribution
- les installations domestiques particulières
- les installations industrielles et commerciales
- les installations de Télécommunication et signalisation
- les installations de protection

* Du point de vue genre du courant


On distingue :
- les installations à courant alternatif monophasé et triphasé (50 à 60Hz)
- les installations à courant continu
- les installations des courants hautes fréquences

* Du point de vue montage


On distingue :
- Les installations fixées aux parois qui peuvent être apparentes ou
encastrées.
- les installations non fixées aux parois concernent les lignes aériennes.

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§4 CONDITIONS AUXQUELLES DOIVENT SATISFAIRE LES


INSTALLATIONS ELECTRIQUES

A) CONDITIONS GENERALES
1° conditions de fonctionnement
- Le fonctionnement doit être correct et répondre aux désirs exprimés par le
client.
- Les dérangements doivent être peu fréquents sinon inexistants.
- L’exploitation de distribution ne doit pas provoquer des troubles sur le réseau.
Les conditions à remplir pour garantir le bon fonctionnement des
installations électriques sont :
-La connaissance parfaite du matériel, des nouveautés, progrès techniques,
schémas etc…
- Une exécution soignée, des vérifications et un entretien périodique.
- Le respect des règlementations et des clauses du contrat avec la SNEL.
2° conditions d’esthétiques
- Les installations discrètes, dissimulées dans les appartements et les
locaux commerciaux.
- On garde la symétrie et équilibre géométrique dans les installations
domestiques.
L’itinéraire des canalisations doit être soigneusement étudié sur place.
Du montage, on prendra soin du parallélisme, on évitera les meurtrissures.
3° conditions de durée
Elle doit permettre un amortissement raisonnable du matériel, tout en
rendant assez réduite pour suivre néanmoins, évolution et progrès.
Le choix de matériel doit se faire en fonction de son prix d’achat et de la durée
probable de l’installation.
ex : 5 à 8 ans pour appartements et commerces
8 à 12 ans pour les industries
15 à 25 ans pour l’artisanat
4° conditions de conceptions techniques
- En service, le matériel doit se maintenir à une température modérée inferieure,
en tout cas, aux températures maximales prévues.
- Les chutes de tension doivent être maintenues en dessous des valeurs
admissibles pour le fonctionnement normal des récepteurs.
- La résistance mécanique et la résistance aux agents extérieurs physiques,
chimiques doivent être maintenues suffisantes.

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5° conditions de sécurité
L’utilisation du courant électrique risque d’être dangereux si des précautions
élémentaires ne sont pas observées. D’où prendre les précautions nécessaires
pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Les moyens d’assurer cette sécurité sont :
- exécution soignée
- respect des réglementations
- Vérification périodique

B) CONDITIONS D’ALIMENTATION
1° TENSION
On distingue plusieurs tensions :
- La tension de régime (de l’installation)
c’est la tension sous laquelle l’installation est normalement
alimentée par le réseau.
Elle est pratiquement constante à l’origine de la distribution ; une légère baisse
peut être constatée aux normes des récepteurs en fonctionnement du fait des
chutes de tension en lignes.

- La tension nominale(de l’appareil)


C’est la tension de fonctionnement prévue pour chaque appareil qui
ne peut fonctionner correctement que si la tension de régime de la distribution
ne s’en écarte pas trop.

2° NATURE DU COURANT
les appareils électriques sont en général conçus pour fonctionner sous un
genre de courant bien déterminé.
quelques-uns néanmoins, peuvent fonctionner aussi bien en courant continu
qu’en courant alternatif.

3° INTENSITES
Un récepteur en bon état, correctement branché, absorbe, à pleine charge, une
intensité bien déterminée, c’est l’intensité nominale.
Noter que l’intensité absorbée peut dépasser l’intensité nominale (cas de moteur
surchargé)
Certains matériels (comme conducteur) ne peuvent supporter un excès de
courant. Ils ont une intensité maximale qu’ils ne peuvent dépasser.

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4° LE SERVICE

Le service est défini par les variations de la puissance en fonction du temps. On


distingue :
- le service
- continu
- intermittent périodique
- ininterrompu à charge intermittente
- temporaire

Service continu Service intermittent périodique

Service interrompu à charge intermittente Service temporaire

C) LES CONDITIONS D’INSTALLATION


On tient compte de la température, de l’attitude et de l’état du local.

1° Température (ambiante)
Pour faire une installation, on doit tenir compte de la
température ambiante. Les limites normales sont comprises entre -10°C et
+30°C.
Au-delà de ces limites, les matériaux risquent une altération qui va modifier
leurs comportements.
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Au-delà de ces températures, on emploie les matériaux spécialement étudiés.


Ex : matériaux adaptés à la tropicalisation, matériaux protégés contre le gel, le
givre…
2° Altitude
Si l’on veut faire une installation à haute altitude (au-dessus de
1000m), il convient d’utiliser des matériaux spécialement adaptés, car les
conditions de pression atmosphériques, de température, d’intempéries, risquent
de modifier les caractéristiques des matériaux et leurs comportements.
3° Etat du local
Dans l’ancienne normalisation les locaux à électrifier étaient classés
suivant l’humidité H suivi d’un chiffre indiquant le degré d’humidité.
On distingue ainsi :

Les locaux Désignation Equipements à prévoir


- locaux secs H0 Equipements ordinaires
- locaux temporairement H1 Equipements ordinaires
humides
- locaux humides H2 Equipements protégés contre
les chutes d’eau verticales
- locaux mouillés H3 Equipements protèges contre
la pluie et les projections
d’eau
- locaux exposés H4 Equipements protèges contre
les projections d’eau par jets.
NOTE : Les locaux H2, H3, H4 sont classés conducteurs ainsi que tous les locaux
dont les parois et le sol ne sont pas isolants par nature ou par circonstance.
Les locaux H0, H1 avec le sol et le parois isolants sont non conducteurs.
Actuellement, on utilise un code qui comprend une ou plusieurs
lettres et un chiffre.
le chiffre indique le degré de l’humidité.
0 Locaux secs
1 Locaux temporairement humides
2 Locaux humides
3 Locaux exposés aux jets d’eau, présence des gouttes d’eau
4 Locaux exposés aux intempéries (installations extérieures)

La (les) lettre(s) indique(nt) les risques spéciaux. On classe ainsi les locaux en
fonction de certains paramètres comme :

- La poussière : Locaux ou emplacements dans lesquels existe une abondante


poussière, même te mporairement. Locaux V
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- La corrosion
Les locaux présentant des risques de corrosion dans lesquels le
matériel risque d’être détérioré par l’action des produits de
construction des valeurs corrosives, de l’humidité. Ce sont des
locaux W.

- Risques mécaniques
Ce sont des locaux présentant des risques mécaniques dans lesquels
le matériel risque des chocs ou des contraintes mécaniques. Ce
matériel blindé enveloppé. Locaux X. On utilise le matériel à
enveloppe ordinaire dans le cas des faibles contraintes. Le matériau
blindé ou enveloppe renforcée dans le cas de risques de chocs.

- Risques d’incendies :
Ce sont des locaux ou emplacements Y dans lesquels les
risques d’incendie sont à craindre, soit à cause de matériaux
de construction, soit à cause des produits exposés. On
emploie l’équipement dont la conception et le montage
éliminent le danger d’incendie par étincelle, échauffements
anormaux, courants de fuite, propagation de la flamme.

- Risques d’explosion
ce sont des locaux Z ou sont entreposés des explosifs ou dans
lesquels des mélanges déterminants peuvent se produire.

D) LES CONDITIONS D’ISOLATION


Protection contre les contacts directs et contre les contacts indirects.
Par la mise hors d’atteinte, suppression du risque mise hors tension automatique
du circuit.
Voici la liste indicative du classement des locaux et emplacements
Imprimerie : O X + Y abattoirs : 4 W+X+Y
Soierie : 0V + X+ Y Restaurant : 0
Briqueterie : 4X Cuisine 1 ou 2

§5 DERANGEMENT DANS LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES


Les différents dérangements enregistrés dans les installations électriques sont :
- les surintensités
- les surtensions
- les baisses de tension
- les retours (ou inversion) de courant
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A) LES SURINTENSITES
1° Définition
Il Ya surintensité dans un circuit électrique quand le courant dépasse la valeur
normale prévue pour le circuit.
Une surintensité est caractérisée par le rapport :
𝐼𝑆 𝑆𝑢𝑟𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é (𝑒𝑛 𝐴)
𝐼
= 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 Parfois on la définit en pourcentage
𝑛

2° Les origines
Les surintensités sont dues soit aux surcharges, soit au court-circuit.
* les surcharges : ce sont des surintensités de fonctionnement qui
deviennent dangereuses par leur durée. Leurs valeurs sont insuffisantes pour
faire fonctionner les appareils de protection et comme conséquence, elles
échauffent les conducteurs et peuvent provoquer l’incendie.
On distingue :
- les surcharges systématiques : Elle sont en général de courte
durée, donc peu dangereuses. Elles prennent naissance à la mise sous tension de
certains récepteurs. On constante aussi une surintensité due à des phénomènes
transitoires par des capacités ou dus à l’établissement de flux lors de la mise
sous tension des câbles armés et de transformateurs.
- Les surcharges accidentelles : Ce sont des surcharges qui sont
dangereuses par leur valeur mais surtout par leur durée. Elles sont causées par
des récepteurs trop puissants ou trop nombreux ou même surchargés.
NB : certains défauts comme le court-circuit plus ou moins francs, les mises à la
terre plus ou moins franches, les fausses manœuvres peuvent provoquer des
surintensités pouvant atteindre des valeurs extrêmement dangereuses dans un
temps très court.
* Le court-circuit : Ce sont des surintensités qui sont dangereuses par leur
valeur. C’est donc un blocage accidentel d’un circuit en amont de récepteur, la
résistance du circuit se réduit à celle des conducteurs compris entre l’origine de
l’installation et le point accidenté.
Dans ces conditions, la tension de service Us engendre une intensité I, qui peut
prendre une valeur importante et dangereuse 𝐼 = 𝑈𝑅𝑠.
Suivant la manière dont ils se produisent, on distingue le court-circuit franc et le
court-circuit modéré.
Une mise en contact franche des parties non isolées des conducteurs provoque
des court-circuit francs.
Les court-circuit modérés existent lorsqu’il n’y a pas mise en contact franche
des parties sous tension.
Un court-circuit peut provenir :
- d’une détérioration mécanique, chimique ou thermique d’une isolation.
- d’une manipulation malencontreuse des fils sous tension.
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- d’une mise à la masse d’un fil de phase d’une distribution triphasée avec
neutre à la terre.
B) LES SURTENSIONS
1° Définition
Une surtension c’est la tension supérieure à la tension la plus élevée que puisse
exister en service normal.
2° les origines
Les surtensions qui se produisent fréquemment dans les lignes (LEA) ont deux
(2) origines :
+ D’origine externe
*les foudres : les coups de foudres sont de deux (2) ordres :
- Les coups de foudre direct : ils détruisent les appareils qu’ils frappent.
Ils sont rares mais très dangereux puisqu’ils peuvent provoquer un amorçage en
retour de décharge du pylône.
- Les coups de foudre indirect : la foudre tombe à proximité de la ligne.
Le champ magnétique qui l’entoure provoque des ondes de surtensions dans la
ligne par induction électromagnétique.

*Présence de nuages chargés :


Quand un nuage chargé d’électricité (+) statine au-dessus de la ligne, sa
présence provoque des surtensions sur la ligne (par induction électrostatique) car
il induit dans celle-ci une charge statique de signe contraire.

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Si le nuage se décharge, soit avec un nuage voisin, soit par un coup de foudre à
la terre, la décharge, libérée, donne naissance sur la ligne à des ondes de
surtensions assez faible.
+ D’origine interne
Ces surtensions sont produites par des modifications ou les incidents
d’exploitation survenant sur le réseau comme par ex :
- Ouverture ou fermeture d’un disjoncteur.
- Manœuvre de couplage c.-à-d. changement de structure du réseau
par couplage ou découplage des lignes ou machines.
- Mises à la terre
- Induction mutuelle entre lignes
On distingue donc : des surtensions de coupure et des surtensions de manœuvre.
3° les dangers des surtensions
Les surtensions (ou des ondes de surtensions) se propagent dans les lignes de
part et d’autre du point touché, sous la forme d’une onde mobile plus ou moins
dangereuse à la vitesse de 300 00km/s.
Au bout de la ligne ouverte, l’onde est réfléchie et revient sur son chemin.
A chaque obstacle et dérivation, une partie est réfléchie et l’autre continue son
chemin. L’onde est dangereuse par la raideur du fait qu’elle présente, raideur
donnée en kV/bs.

C) BAISSE DE TENSION
Certains récepteurs supportent mal les baisses de tension, tels que les moteurs
dont le couple moteur est proportionnel, en général, au carré de la tension.
En cas de baisse de tension un moteur peut ‘’caler’’ surtout par les moteurs en
cc.
D) RETOUR (OU INVERSION) DE COURANT
L’inversion du sens de courant peut entrainer des incidents graves sur certains
circuits à courant continu. Il faut couper le circuit si cette inversion a tendance à
se réaliser. Ex : - circuit de charge des batteries d’accumulateur
- marche en parcelle de 2 génératrices à cc.
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§6 PROTECTION DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES


A) PROTECTION CONTRE LES SURINTENSITES
1° PRINCIPES DE LA PROTECTION
Il faut éviter que la température des différents éléments constituants le circuit
(isolants, conducteurs, etc…) n’atteigne une valeur risquant de les détériorer ou
de le leur faire perdre leurs qualités essentielles.
Il n’existe qu’un seul moyen de protection efficace : provoquer la coupure du
courant quand la température d’un des éléments constituants atteint une valeur
maximale admissible.
Cette coupure du courant doit être automatique et le dispositif employé réglé, ou
négligeable. Elle a lieu au bout d’un temps plus ou moins long après l’apparition
de la surintensité.
- très court en cas de court-circuit
- plus long en cas de surcharge, d’autant plus que la surcharge est faible
- la coupure peut ne pas avoir lieu si la surcharge disparait avant que la
température maximale pour un élément constitutif ne soit atteinte.
En outre, il est souhaitable que lorsqu’un défaut apparait, toute l’installation ne
soit pas coupée par le disjoncteur due à la surintensité.
Pour ce faire, on alimente les récepteurs par un certain nombre de circuits
divisionnaires indépendants au point de vue protection contre les surintensités.
Le nombre de circuits divisionnaires dépend de la nature des locaux et des
puissances mises en jeu.
Pour le logement, on peut prévoir un circuit divisionnaire :
- Pour l’éclairage
- Pour les prises de courant
- Pour les appareils de cuisson
- Pour les appareils à moteur
2° DISPOSITIFS DE PROTECTION
Les dispositifs assurant la protection contre les surintensités sont :
- des coupe-circuits à fusible
- des disjoncteurs
Pour assurer la protection contre les surcharges, les dispositifs de protection doit
satisfaire aux conditions suivantes :
Primo : Son courant nominal In doit être supérieur au courant d’emploi IB du
circuit et inferieur au courant admissible IZ dans les conducteurs du circuit.
IB≤In≤IZ
secundo : Son courant conventionnel de non fonctionnement Inf doit être
inférieur à k fois le courant admissible IZ. Inf ≤ k.IZ

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B) PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS


Cette protection est assurée à plusieurs niveaux
1° les mesures préventives
* le fil de garde au-dessus des lignes sur 2 km à chaque extrémité en
contact direct sur chaque pylône.
* Les bobines de choc à l’entrée des enroulements des transformateurs. Ce
sont de bobines à isolement renforcé pour résister aux effets des contraintes
diélectriques.
* Extinction rapide des arcs de rupture dans les appareils de coupure car
un régime transitoire est toujours dangereux.
* Amortisseurs sur les machines synchrones pour amortir (atténuer) les
effets de variations de flux.
2° Appareillage de protection
Pour la protection contre les surtensions on utilise les parafoudres.
Il existe plusieurs modèles :
- le parafoudre à cornes
- le parafoudre à poudre agglomérée
- les parafoudres à expulsion
C) PROTECTION CONTRE LES BAISSES DE TENSION
On utilise un disjoncteur à minima de tension qui évite ces dangers en coupant le
circuit automatique quand la baisse de tension atteint environ 35%.
D) AUTRES PROTECTIONS
1° Protection contre les retours (ou inversion) de courant, on utilise le
disjoncteur (à retour de courant)
2° protection à minima de courant, on utilise le disjoncteur à minima de courant.
3° protection à maxima de puissance
Elle protège les surcharges par contrôle de la puissance. On trouve cette
protection en courant alternatif, réalisée par des relais.
4° protections par relais différentiel. Ce relais contrôle le circuit contre des
mises à la terre et le circuit triphasé équilibrés alimentant les moteurs.

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3eme Partie

ETUDE DES CANALISATIONS

§I. STRUCTURE- CONSTITUTION- NOMENCLATURE OU


DESIGNATION
I.1 INTRODUCTION
On parle de conducteur quand il n’existe qu’une âme rigide et câble quand
il en existe plusieurs assemblées.
En pratique, les conducteurs sont réalisés selon deux (2) fabrications distinctes.
Les conducteurs rigides, dont l’âme est monobloc et les conducteurs souples
dont l’âme est formée par plusieurs brins fins torsadés.
On distingue :
- Des conducteurs nus, utilisés surtout pour les lignes aériennes.
- Des conducteurs isolés, utilisés pour les installations intérieures.
- Des conducteurs et câbles à âmes rigides pour conducteurs de petite section.
- Des conducteurs et câbles à âmes souples pour conducteurs de fortes sections
ou pour installation amovibles.
On entend par canalisation un ensemble constitué par le conducteur les éléments
de leurs fixations (attaches, isolateurs, supports) et la protection mécanique.
On distingue :
- les canalisations principales, elles portent l’énergie électrique vers les zones
d’utilisation c’est-à-dire relient la centrale (ou générateur) de production ou une
sous-station de transformation au réseau de distribution.
- les canalisations de dérivation, elles alimentent les récepteurs.
Pour le réseau de distribution de l’énergie électrique, les canalisations
principales sont appelées : ‘’FEEDERS’’ les canalisations secondaires
‘’ANTENNES’’.
dessin

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Les canalisations servant à transmettre l’énergie électrique avec une perte


relativement faible doivent être établies avec des conducteurs présentant une
faible résistance électrique et une résistance mécanique élevée. Les métaux
servant à fabriquer les conducteurs, fils ou câbles électriques sont en cuivre
(cuivre type recuit, cuivre industriel et en aluminium). Ce dernier métal est
utilisé sous forme renforcée par âme en aciers (almélec) pour lui donner la
résistance mécanique nécessaire aux longues portées entre supports.
I.2. LES CONDUCTEURS ISOLES
Les conducteurs isolés sont constitués des parties suivantes :
1° AME : c’est la partie conductrice. Sa constitution dépend des impératifs
d’installation.
On distingue, les conducteurs à :
+ Ame massive qui peut être constituée :
- des fils, barres rondes ou barres profilées, barres plates rectangulaires.
- barres tabulaires, elles sont plus rigides et conviennent aux courants
haute fréquence.
+ Ame câblée normale qui conserve une certaine souplesse malgré la forte
section, utilisés surtout pour les lignes aériennes.
+ Ame câblée souple (les brins constituants sont de faible section).
Utilisés surtout pour les canalisations alimentant les appareils portatifs afin
d’éviter la cassure.
2° L’ENVELOPPE : c’est la partie isolante qui couvre l’âme et dont la
constitution est fonction de la tension nominale du conducteur. Elle peut être :
en caoutchouc vulcanisé ou naturel, équipage de textile, polychlorure de vinyle
ou en papier.
3° REVETEMENT : partie externe assurant une protection supplémentaire
électrique, mécanique ou chimique.
On utilise pour cela surtout les tresses textiles induites, tressé métalliques,
tressés d’amiante ou de caoutchouc.
4° BOURRAGE : c’est la matière utilisée pour remplir les interstices entre
conducteurs afin de redonner au câble une section ronde. On utilise les fibres
textiles, les ficelles de papier, boudins de caoutchouc.
5° SEPARATEUR : Flemment de séparation entre 2 constituants d’un câble et
servant :
- à maintenir une isolation, on utilise le guipage de textiles.
- à éviter un contact comportant des risques chimiques, on utilise les
rubans de textile.
- à éviter une adhérence nuisible, on emploie du ruban en papier.

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6° LA GAINE : Destinée à assurer une protection supplémentaire mécanique,


chimique ou d’étanchéité. Elle est constituée d’un tube ou armure continué en
matière isolante ou métallique.
7° MATELAS : Il sert à assurer la protection d’un élément fragile par rapport à
un élément voisin plus dur. Par ex : entre une gaine en plomb et les feuillards
d’acier. On emploie les fibres de textiles, ficelles ou ruban de papier, boudin de
caoutchouc ou de matière plastique.
8° FEUILLARD : protection mécanique articulée flexible constitués par deux
rubans d’aciers enroulés en hélice.
9° ARMUR : elle assure une protection mécanique continué rigide ou flexible
constituée par un ruban plissé, tube élire de tôle plombée, d’aluminium, de zinc
ou de cuivre.
I.3 LES CABLES
Dans les constitutions des câbles, certaines parties énumérées ci-
dessus peuvent être confondues. Les parties essentielles qui composent les
câbles sont :
- L’âme, rigide ou souple ; réalisée en cuivre ou en aluminium
- L’enveloppe isolante qui peut être épaisse, très épaisse, ou d’épaisseur
normale, vulcanisé ou de silicone, en butyle, polyéthylène polychlorure de
vinyle (FVC).
Certains câbles spéciaux sont isolés au PTFE ou téflon et parfois revêtus d’une
gaine en fibre de verre pour usage en haute température.
- Boccage, pour les câbles qui comprennent plusieurs conducteurs de façon à
redonner au câble une forme cylindrique.
- Une gaine de protection recouvrant l’enveloppe isolante ou le bourrage.
- Un revêtement métallique (en plomb, zinc, feuillard,…) enroulé en spirale
autour d’un câble ou bande mince de cuivre, ou d’aluminium, peut recouvrir la
gaine de protection.
- Une gaine isolante et extérieure au revêtement, elle est souvent en PVC.
- Un revêtement textile en ficelle de chanvre, tresse de lin ou tricot de coton.
Dessin

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Selon les séries, les câbles comprennent toutes ou une partie de ces éléments, ils
peuvent être de forme ronds ou méplate.
La composition et la qualité de chaque câble sont régies par les normes
françaises particulières à chacun d’entre eux, leur utilisation est régie par les
normes d’application et plus particulièrement par la norme NFC15-100 qu’il est
nécessaire de consulter pour toute application.
I.4 DESIGNATION NORMALISEE DES CONDUCTURES ET CABLES
ISOLES
Chaque type de conducteurs isolé est désigné successivement et dans l’ordre
par :
1° une lettre (U-H-A ou S) qui signale que la série fait partie d’une norme
éditée.
2° Tension : la tension nominale en volts (250-500 et 1000V)
3° Ame on précise la constitution de l’âme, si elle est rigide ou souple en cuivre
ou en aluminium.
On utilise les symboles :
S pour conducteurs et câbles souples
A pour l’âme en aluminium.
4° Enveloppe isolante on précise la nature ou la forme des éléments isolants
constitutifs dans l’ordre ou ils se présentent à partir de l’âme. On place,
éventuellement avant le symbole les chiffres :
2 si l’enveloppe est épaisse
3 si l’enveloppe est très épaisse
Les symboles utilisés sont :
B : caoutchouc butyle vulcanisé
C : caoutchouc naturel vulcanisé

Ç : caoutchouc naturel pur


E : polyéthylène
H : hypalon
J : papier imprimé
N : polychloropène
R : polyéthylène réticulé

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V : polychlorure de vinyle
X : isolant minéral
5° Bourrage (concerne le câble à plusieurs conducteurs)
La dénomination d’un câble à multiconducteur comprend, après les symboles de
l’enveloppe, l’un des 3 symboles G, O ou I.
G : Matière élastique ou plastique formant une gaine.
O : Sans bourrage (ou bourrage indépendant) ou
bourrage textile formant une gaine.
I : La gaine d’assemblage et de protection forme
bourrage.
Si aucun de ces symboles ne figure, il s’agit d’un conducteur unifilaire ou
conducteurs torsadés.
La lettre M placé à la fin de dénomination indique un câble méplat.
6° Gaine de Protection non métallique sur l’enveloppe d’un conducteur ou sur
l’assemblage des conducteurs l’un câble les gaines épaisses et très épaisses sont
caractérisées comme les enveloppes par les chiffres 2 ou 3 placés avant la lettre
symbolisant la nature de la gaine et éventuelles le chiffre I.
Les symboles utilises sont C, E, H, N, V comme pour les enveloppes.
7° Revêtement métallique de protection. Ce revêtement peut être :
- Une gaine ; on utilise le symbole A en aluminium. Pour plomb
- Une armure ; on utilise le symbole F en feuillards ou en fils d’aciers.
- Une cuirasse ; on utilise le symbole Z en zone ou tout autre métal.
8° Gaine extérieure sur revêtement métallique. Coton gaine peut exister sur le
revêtement. Métallique. On utilise les symboles N ou V comme pour les
enveloppes
9° une revêtement textile revêtement textile extérieur pour être prévu. On utilise
le symbole T désignant une tresse, u tricot ou une ficelle.
Conclusion
Exemples U - 500SC IC
U – 500 VGZ
U – 1000 RGPFV

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Le tableau ci-après est un résumé général concernant les câbles les plus courants
et les risques qu’ils supportent

Dénomination Nombre Section Risques Applications


des cond. (nm) supportés
U – 500 SCIN 1à5 0,75 à 2,5 H4VWY Fours, radiateurs, lampes baladeuses,
petits outils portatifs
U – 500 SCIC 1à5 0,75 à 2,5 H3V Aspirateurs, machines à laver,
cireuses, appareils de cuisson,
chauffe-eau, thermoplongeur.
U – 500V 1 1,5 à 300 H4VWY Distribution de puissance
U – 500VGV 2à5 1,5 à 25 H4VWY
U – 500VGPV 2à5 1,5 à 25 H4VWYTI Distribution de moyenne puissance
U – 500VGV H4VWYTI
U – 500SV 1 0,75 à 25 H2V Câblage de tableau et d’armoire
U- 500 SVIV 2à5 0,75 à 25 H4VWY Petits appareils et outils portatif
U- 400 SVOV
U- 250 SCM 2 0,5 à 1 H2V Petit appareils portatifs
U- 250 SVM
U- 250 SCOT 2à3 0,75 à 1,5 H1 Fers à repasser, petit réchauds
U- 250 SCT 1à3 0,5 à 1 H0 Appareils d’éclairage
U- 1000 SCI2N 1 2,5 à 500 H4VWXYZT2 Alimentation des machines-outils
U- 1000 SCI2N 2à5 2,5 à 95 H4VWXYZT2 Utilisation en extérieure
U- 1000RI2N 1à4 1,5 à 1000 H4VWXYZT2 Toutes les utilisations non
encastrables
T1 : enterrable dans conduit T2 : enterrable avec T3 : enterrable avec sable
grès ou ciment protection mécanique

I.5 CANALISATION SOUS CONDUITS


A) Définition
Les conduits électriques sont les métallique ou non rigides,
rigides ou souples, éventuellement pourvus d’une isolation intérieure ou externe,
susceptibles d’assurer une protection continue aux conducteurs qu’ils reçoivent.
On dispose d’un grand nombre de types de conduits caractérisés par :
- Leur degré d’isolement électrique
- Le procédé de mise en œuvre
- Leur degré de résistance mécanique.

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B) Désignation des Conduits


Un conduit électrique est désigné de la façon suivante
I° Un groupe de 3 lettre majuscule.
 La 1ere lettre indique le degré d’isolement électrique
M : conduits métalliques sans isolement électrique
F : conduits à isolation intérieure par fourreau isolant.
Tenue à 2000 V ; Isolement 50 mégohm
I : conduits isolants (Tubes en matière isolant ou tubes isolée
intérieurement et extérieurement). Isolement 200 M : Tenue à 4000 V
 La 2eme lettre majuscule indique le procédé de mise en œuvre.
R : conduits rigides nécessitant un outillage pour la mise en forme.
C : conduits cintra blés mise en forme par simple effort manuel, sans
outils.
S : conduits souples mise en forme sans effort.
 La 3eme lettre majuscule donne le degré de résistance mécanique.
B : conduits binotés résistant à des charges d’écrasement et à des chocs
de valeurs déterminées par la norme en vigueur CG8.
O : conduits ordinaires résistant à des contraintes 1O fois plus faibles.
D : conduits déformables.
Note : Ce groupe de lettre peut être suivi par d’autres qui désignent les qualités
particulières du conduit. Comme :
A : conduits résistant aux agents chimiques
P : conduits non propagateur de la flamme
E : conduits étanches
H : conduits résistant à la chaleur et au feu
T : conduits temporaires étanches
2° Un numéro de référence qui est, en fait, le diamètre intérieur du tube. Les
numéros de référence normalisés sont :
9 – 11 – 13,5 – 16 – 21 pour conduits R
9 – 11 – 13,5 – 16 – 23 – 29 – 36 – 48 pour conduits 0.

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C) Types de Conduits
1° les conduits FRO
Conduits rigides ordinaires comportant un fourreau intérieur, isolant appelés
aussi tubes isolateurs agrafés.
Livrés en longueur de 3m avec un manchon lisse pour raccordement.
2° les conduits MRB
Conduits rigides blindés sans isolation appelés aussi conduits protecteurs en
acier.
livrés en longueur de 3m avec bouts filetés dont l’un est muni d’un manchon de
raccordement taraudé.
3° les conduits IRO
conduits isolants rigides ordinaires. Ce sont des tubes en chlorure de vinyle.
Raccordement par extension à basse température d’une extrémité.
S’emboitant sur le conduit voisin. Le raccordement peut être collé et devenir
étanche. Livrés en longueur de 3m.
4° les conduits HCB
conduits centrales blindés sans isolation. Ce sont les tubes du type Kepex A. ce
sont de tuyaux comportant intérieurement et extérieurement une armure mince
plombée rendue centrable par plissage, entre les armures peut exister un papier
KRAFT.
Livrés en longueur de 25 et 50m.
5° les conduits FCO
conduits centrales ordinaires comportant un fourreau isolant. De même
conception que le MCB sans armure interne.
6° les conduits ICO
conduits isolants centrales ordinaires. Ce sont des tubes en matière plastique
rendus centrales par constitution.
7° les conduits MSB
conduits souples blindés dans isolation. Ce sont des gaines métalliques flexibles.

D) Montage
1° Les conducteurs sont passés dans les conduits fixés aux parois par des
colliers, des attaches ou ferrures pour les montages apparents ou noyés
suffisamment dans la maçonnerie pour les montages encastrés.
Les distances recommandées entre point de fixation sont :
0,80m pour les conduits R
0,60m pour les conduits C
0,33m pour les conduits S
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Avec fixation obligatoire de part et d’autre des accessoires et changement de


direction.
2° Il faut éviter toute meurtrissure des conducteurs à la pose, en particulier le
grillage lors de l’assemblage des conduits vissés.
3° La pose et la dépose des conducteurs doivent être réalisés sans difficultés
afin :
- de ne pas entraver le refroidissement des conducteurs trop serrés.
- de faciliter leur remplacement à la suite d’avaries ou de modification.
La conduite du montage se fait de la manière suivante :
a) mise en forme et pose définitive des conduits
b) tirage des conducteurs
Toutefois, pour les conduits à manchon lisses, la pose des conduits et la pose des
conducteurs peuvent être simultanées.

E) Caractéristiques de la Canalisation sous Conduits

- Elle assure une protection mécanique efficace


- Possibilité de canalisations étanchées
- Possibilité de canalisation encastrées
- pose assez longue
Ce type de canalisation convient pour les installations industrielles :
- fixées aux charpentes
- Posées en caniveau
- Noyées dans le sol
Sa mise en œuvre exigeant un personnel expérimenté et un outillage approprié.

F) Domaine D’emploi
L’emploi de chaque type du conduit doit être approprié au local et aux
conditions d’utilisation. Le choix est fait en fonction des limitations d’emploi et
des prescriptions de montage.
Il y a restriction d’emploi dans les locaux ci-dessous :
- Locaux humides H2, les conduits I sont seuls admis
- Locaux mouillés H3, les conduits I-E sont seuls admis
- Locaux exposés H4, les conduits I-E A sont seuls admis
- Locaux poussiéreux V, emploie des conduits E
- Locaux à risques de corrosion W, emploie des conduits A
- Locaux à risques mécaniques X, emploie des conduits B
- Locaux à risques d’incendie Y, emploie de conduits P

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- Locaux à risques d’explosion Z, emploie des conduits B-P E


- Locaux à température élevée, plus de 60°C, conduits I interdits
Plus de 70°C, conduits interdits
I.6 CLASSIFICATION
L’énergie électrique peut être transportée ou distribuée de 2 manières
différentes : Par les lignes aériennes
Par les lignes souterraines
I.6.1 LES LIGNES AERIENNES
1°. Montage et Etude du Tracé d’une Ligne Aérienne
La première tâche est de déterminer avec précision l’itinéraire que doit suivre la
ligne. La tracée théorique doit être adaptée à partir d’une carte topographique du
lieu et confirmé sur le terrain. Ce tracée peut être une ligne droite ou brisée se
rapprochant le plus possible de la ligne droite tout en prenant les précautions
d’éviter les propriétés précises et certains obstacles naturels comme ravin,… on
peut aussi emprunter les voies publiques afin de faciliter l’entretien et la
surveillance de la ligne.
Le montage d’une ligne aérienne exige un matériel et une mise en preuvre
particulier, les rendant capables de supporter sans défaillance la pluie, la neige,
le vent, le givre,…
2°. Matériels pour une Ligne Aérienne
Le matériel des LEA doit correspondre aux normes UTE et conditions de
l’arrêté technique du 30 Avril 1958.
La section des conducteurs doit, en dehors de la considération de chute de
tension admise, correspondre à une charge de rupture d’au moins 200 dan (204
kgp).
Les arbres ne peuvent être employés comme supports. Les supports et ferrures
doivent être vulcanisés à chaud, ou recouverts avant-poste d’une peinture
antirouille et d’une autre couleur. Les conducteurs, amarrés sur isolateurs
extérieurs, sont fixés sur chaque isolateur au moyen d’un fil recuit ou démi-dur
de même métal que le conducteur.
A. Conducteurs
Les métaux utilisés pour les conducteurs doivent présenter les propriétés ci-
après :
- une bonne conductibilité électrique
- une tension de rupture à la traction suffisante
- une faible sensibilité à l’action ohmique de l’atmosphère
- le poids (spécifique) des conducteurs doit être produit

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On utilise surtout :
+ le bronze phosphoreux écroui (nommé aussi cuivre B) U-E2 P6
sa résistibilité 0,056 m/mm2
résistance à la rupture : 45 kgf/mm2
+ Almélec (A-GO, 8 SO, 8)
résistibilité : 0,031 m/mm2
résistance à la rupture :35kgf/mm2
+ Des câbles aluminium-acier
résistibilité : 0,033 m/mm²
résistance à la rupture : 30kgf/mm²
NB : Dans les zones industrielles à atmosphère corrosive, on utilise surtout le
cuivre et ses alliages car l’aluminium serait vite détruit.

1. Fil de garde
2. Poteau
3. Conducteurs
4. Isolateur
5. Ferrure
6. Base ou pieds du poteau

B. Isolateurs
Ce sont des pièces en verre, matière plastique ou matière céramique. Leur but
est d’assurer la liaison entre conducteur et le support tout en assurant aussi un
isolement électrique entre les deux (2) parties.
Par leur forme, ils doivent assurer un isolement suffisant, même sous la pluie, et
une résistance mécanique capable de supporter l’effort de tension du conducteur,
son poids et certaines contraintes dues au vent, neige, givre, etc…
Le choix de la forme et dimensions des isolateurs dépend :
- de la tension nominale
- de la forme et de la section des conducteurs
- de l’état hygrométrique et poussiéreux de l’emplacement
- des contraintes mécaniques possibles (efforts électrodynamiques)
- du coefficient de la sécurité qui est le rapport de la tension de contournement
Uc sous la pluie est la tension de service Us coefficient de sécurité 𝐶 = 𝑈𝑐
𝑈𝑠
- du prix de revient de la LEA et de son importance.
Pour les B.T (≤125 volts), on utilise les isolateurs à une seule pièce.
Pour les tensions plus importantes, on utilise 2,3,4,… pièces (jupes) afin
d’augmenter les lignes de fuite.
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Pour les H.T, on utilise des chaines d’isolateurs.


C’est donc la surface intérieure protégée par la cloche ou jupe qui assure
l’isolement quand la pluie mouille l’isolateur.
Quand la tension est très élevée, un courant de fuite s’établit entre le conducteur
et la ferrure qui supporte l’isolateur.

1. ferrure
2. Jupe
3. Partie abritée assurant
l’isolement quand l’isolateur
est mouillé
4. Ligne de fuite
5. Scellement
Isolateur et sa ferrure
Il existe plusieurs façons de suspension de ces chaines :
Suspension simple suspension double

Suspension en A suspension en V

C. Ferrure
Ce sont des pièces métalliques généralement en fer sur lesquels sont posés les
isolateurs. Leur résistance à la traction d’au moins 45 daN/mm².
Elles sont fortement galvanisées pour éviter l’oxydation due au scellement
généralement au plâtre.
Les modèles usuels de ferrure pour isolateurs sont :
- Ferrure droite
- Ferrure coudée
- Ferrure en Z
- Ferrure col de cygne
- Ferrure modelé PTT

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D.Supports
1° Définition
Dans une LEA, dispositif conçu pour supporter un ensemble de conducteurs par
l’intermédiaire d’isolateurs.
Les supports d’une LEA doivent résister :
- à des efforts verticaux dus au poids de conducteurs, des isolateurs et des
surcharges éventuelles.
- à des efforts horizontaux dus aux actions du vent sur tous les éléments de la
ligne dont le support lui-même.
Ils peuvent donc être en bois, en ciment (béton armé) ou métallique.
Pour faire le choix du type de supports, on tient compte des éléments ci-après :
- du poids des conducteurs
- de la porte c.-à-d. distance entre 2 supports
- de possibilités d’implantation
- de la nature du terrain
- du climat régional (vent, gel,…)

2° Types de supports
2°.1 Support en bois
Généralement appelés poteaux en bois.
Ils sont utilisés surtout pour les lignes légères et de faibles portées en moyenne
et en basse tension mais surtout en basse tension pour lesquelles on ne veut pas
investir des capitaux importants.
Pour cela on utilise des troncs de sapins traités contre les parasites du bois.
Ce traitement se fait :
- soit par immersion dans une solution de bichlorure de mercure
- soit par injection, à partir de la base, d’une solution de sulfate de cuivre
- soit par imprégnation à la créosote
le sommet et le pied sont goudronnés.
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Types de poteaux en bois


on distingue :
- les poteaux simples
- les poteaux jumelés
- les poteaux contrefichés
- les poteaux haubanés
poteau simple poteau jumelé poteau contrefiché poteau haubané

Implantation
𝐻
La profondeur normale d’implantation est 10 + 0,5
H : hauteur totale du support en bois
On distingue donc 3 modes d’implantation :
* implantation directe : en terrain normal dans un trou de dimension aussi
réduite que possible et calage de pièces sèches.
*implantation directe avec coulée de ciment en terrain rocheux
*implantation sur pied métallique ou en ciment implanté dans un petit massif de
béton armé en terrain humide ou chargé d’argents chimiques destructeurs.
Observations
Ces poteaux doivent être surveillés, d’où la nécessité d’une vérification
périodique de l’état du bois.
Cette vérification se fait :
- au son : la résonnance du bois frappé renseigne sur son état
- à la sonde : la profondeur de la pénétration d’une aiguille indique l’état du
bois.
2°.2 Poteaux au ciment
Utilisés pour résister aux agents chimiques.
Ils sont obtenus par moulage de béton armé.
Ils sont lourds, robustes, difficiles à transporter, toutefois ils durent longtemps.
Ils ne demandent pas d’entretien, ce pendant ils sont plus couteux que les
poteaux en bois.
Les poteaux en béton armés ordinaires sont pleins à section rectangulaire, carré,
ronde ou en I. certains sont tubulaires.

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3° Poteaux ou supports métalliques


Autre appellation : pylônes en fer.
Ils conviennent pour les lignes H.T. Ils sont constitués de fer profilés en U ou en
I assemblés par des traverses en fer cornières et plats. Leur emploi en H.T se
justifie car ces lignes nécessitent des supports de grande hauteur susceptibles de
résister à des efforts importants.
Caractéristiques de ces supports
* Ces supports nécessitent une implantation sérieuse que les autres supports. Son
implantation se fait dans un massif de fondation en béton.
* Ces supports doivent être protègés de l’oxydation par un enduit antirouille
recouvert par 2 couches de peinture
D’où la nécessité d’un entretien périodique par grattage à la brosse métallique
des parties oxydées et de constitution de l’enduit et de la peinture.
Noter que cet entretien est assez couteux si le grattage et peintures périodiques
sont effectués normalement. En revanche elles prolongent leur durée.
* Ces pylônes métalliques offrent des nombreux avantages et ils sont préférés
pour la construction des lignes à grande portée.
Les portées possibles sont grandes jusqu’à 400m. De plus, les pylônes
métalliques peuvent être transportées par tronçons et assemblées ensuite sur
place. A 3m du sol, on doit prévoir un dispositif qui empêche de grimper au
support et une plaque signalant ‘’danger de mort’’ doit être placée.

Types de pylônes
Vu les contraintes rencontrées dans la topographie de l’itinéraire des LEA, nous
distinguons 4 types de pylônes :
-Pylônes d’alignement : sont disposés dans le prolongement l’un de l’autre, par
efforts longitudinaux (FH=0)
- Pylônes d’ancrage :sont des pylônes à plus grande rigidité supportant la tension
mécanique T de tous les conducteurs d’une portée et sont interconnectées encore
les poteaux d’alignement en vue d’éviter l’inclinaison de ces derniers en cas de
coupure d’un fil de la ligne.
- Pylônes d’angle : sont situées dans les angles en vue de mieux définir les
efforts Trans verticaux. Ils ont une rigidité suffisante dans le sens des
bissectrices de 2 directions prises par les conducteurs.

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- Pylônes de traversée (ou d’arrêt), sont jumelées et se placent souvent au


terminus d’une LEA.
Dans presque tous les cas, on intercale une pylône d’amarrage dans le tracé (tous
les 1000m, 1500m, ou 2000m) selon l’importance de la ligne calculée pour
résister) la rupture de tous les conducteurs de même coté.

En résumé
Support Avantages Inconvénients
-légers, facile à - Pour résistant mécaniquement
transporter pour le - Durée de vie éventuellement
Poteau en montage, facile à poser courte
bois - Economique - Nécessite un amortissement
- Grande flexibilité rapide
-Très résistant - poids élevé et dimensions
mécaniquement exagérées quand les efforts sont
Poteau en -grande durée de vie importants
béton armé -Entretien insignifiant - Difficultés de transport
-Difficilement maniable
- Assez couteux
- sont fragiles et peuvent se fissurer
-Très résistant Entretien assez couteux (peinture,
mécaniquement grattage) pour éviter le corrosion
Pylônes - facile à transporter
métalliques - Possibilité de montage
sur place
- Possibilité d’obtenir des
supports de grande
hauteur

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E. Autres matériels et dispositifs qu’on retrouve sur les lignes


électriques aériennes
1° Armement d’un support
On appelle armement d’un support la disposition des conducteurs d’une LEA
sur ce support.
On distingue :
* Armement en triangle

*Armement en drapeau

*Armement en nappe

*Armement en quinconce

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*Autres dispositions de pylônes


Pylônes à 2 termes Pylônes A-1

Notes :
*Armement en nappe
Les ferrures sont placées sur le même plan au sommet du support, ce qui
permet d’utiliser au maximum la hauteur du poteau. Ce type d’armement exige
des supports larges mais moins élevées et donne une sécurité plus grande en cas
d’oscillations verticales des conducteurs.
*Armement en triangle
exige des dimensions transversales plus réduites mais la hauteur nécessaire est
plus élevée.
* Armement en drapeau
Ce type d’armement présente à cru les défauts de l’armement en triangle mais
cette disposition est pratiquement imposée pour un grand nombre de lignes de
distribution urbaine lorsque l’encombrement de la ligne en projection
horizontale est limitée.
2° Câbles de garde
Le rôle des câbles de garde sur une LEA est triple :
PRIMO : projection contre les coups de foudre direct et des surtensions
atmosphériques.
Le câble de garde joue le rôle d’écran. Il protège les conducteurs de phases
contre les couts directs de foudre.

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NOTE :
* Le câble de garde est recommandé pour les lignes avec supports
métalliques, on le conseille dans le cas de poteaux en aimant, par nécessaire
pour les poteaux en bois.
* Le câble de garde présente quelques inconvénients comme par
exemple :
-Le cout. Le cout de son installation est élevée, il présente 10% du
prix total d’une LEA.
- Pertes d’énergie a de niveaux de tension élevée, les pertes d’énergie dues
à la circulation du courant parasite induit dans le câble de garde peuvent
atteindre une fraction non négligeable des pertes joules dans les conducteurs de
phase.
3° Renforçateurs et Amortisseurs
En dehors des efforts permanents, les LEA subissent des efforts plus ou moins
variables et plus ou moins violents appelés efforts dynamiques. Les conducteurs
d’une LEA soumis au vent dont la vitesse est variable entrent en vibration
suivant l’un des modes :
- oscillations à H.F de faible amplitude.
- oscillations à B.F, de grandes amplitudes, on les appelle ‘’danse des
conducteurs’’
Ces oscillations se produisent principalement sur les LEA situées sur les plaines
et les plateaux. Elles provoquent parfois la rupture des conducteurs aux
voisinage des pinces de suspension.
Pour réduire les risques de rupture des conducteurs de LEA par oscillation on
emploie les renforçateurs et amortisseurs.
3.1 Renforçateurs
Les organes qui s’opposent à l’effort destructeur des vibrations (grâce à cela on
obtient une vibration des risques de rupture d’environ 8%)
On distingue par ex :
- L’ARMORD-ROD Varney
Constitué d’une armure de ruban ou d’une couche de brins supplémentaires
enrobant le conducteur de part et d’autre des pinces.

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-Dispositif Hofmann
Constitué par 2 lamelles de renforcement en acier spécial, maintenus solitaire au
moyen d’étier.

3.2 Amortisseurs
Dispositifs s’opposent à la formation de vibrations.
La réduction du risque de rupture du conducteur varie de 50 à 100% environ.
On distingue par ex :
- L’amortisseur STOCK bridge
constitué par 2 masses reliées par un bout de câble dont le milieu est fixé au
conducteur à une certaine distance du support. Ces masses oscillantes modifient
les caractéristiques du conducteur.

-L’amortisseur LANTAWERK
constitué par une tige en acier, pivotant et légèrement excentrée sur une
fourchette fixée au conducteur.

-L’amortisseur type BRETELLE


constitué par un câble de même nature que le conducteur et accroché de part et
d’autre de la pince.
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Bretelle simple bretelle suspendue à son milieu amortisseur à 2 bretelles

4° Entretoises
4.1 Rappel EFFET CORONA ou effet couronne lorsque 2 conducteurs en
parallèle de section circulaire sont soumis à une différence de potentiel
croissante on peut atteindre un potentiel tel qu’il est possible d’observer, dans
l’obscurité, une lueur violette entourant chacun des conducteurs.
Ce phénomène est aussi accompagné d’un léger croissement, c’est l’effet
corona.
L’effet corona s’explique par l’effet que la couche d’air qui entoure le
conducteur devenant conductrice, elle augmente ainsi le diamètre apparent du
conducteur. C’est cet anneau d’air rendu conducteur qui émet la lueur violette.
Cet effet a pour conséquences :
- formation des composantes chimiques qui attaquent les conducteurs
- Pertes non négligeables suite à l’écoulement d’énergie électrique.
- Perturbation des émissions (à la radio, TV…)
Solution : On emploie les conducteurs en faisceau (2, 3, …) qui sont reliés par
les entretoises.
ces conducteurs reliés par entretoise forment un faisceau.
4.2 types de faisceau
On distingue :
- le faisceau double
- le faisceau triple
- le faisceau à 4 conducteurs

Faisceau double faisceau triple faisceau à 4 conducteurs

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3° PRESCRIPTIONS ESSENTIELLES DE MONTAGE


*Ces lignes doivent être placées hors d’atteinte sans moyens particuliers.
Les règlements fixent la plus petite distance au sol du point le plus bas des
conducteurs à :
-6m dans les traversées de cours ou voies c.-à-d. emplacements
accessibles aux véhiculés.
- 4m dans les cours non accessibles aux véhicules
- 3m le long des murs ou au-dessus de terrasse.
* les conducteurs ne doivent pas risquer de se toucher, ni de toucher les mêmes
sous l’action du vent.
La tension de pose et les flèches des conducteurs seront réglées pour que les
écartement entre conducteurs nus ou par rapport dca aux murs soient au moins
de :
Pour porter de (m) écartement minimum (m)
(moins de 4m) L 4 0,15
4 L 6 0,2
6 L 15 0,25
(au-dessus de 15m) 15 L 0,35
*La tension des conducteurs ne doit pas dépasser la limite élastique du métal.
Cette tension des conducteurs peut être réglée au dynamomètre.
pour les lignes basse tension, on se contente de régler la tension de tirage par la
mesure de la flèche f.
𝐿2 ×𝑃
𝑓 = 8𝑇 (f en metre à 0°c)
L : longueur de la portée en mètre
P : poids en kg d’un mètre du conducteur
T : Tension à obtenir en dan (ou kg)
Pour des températures différentes de 0° degré, f est augmentée ou diminuée par
degré en plus ou en moins.
de 4 à 6 mm pour le cuivre
de 6 à 8 mm pour l’aluminium
* Afin d’éviter des contacts accidentels dus au balancement par le vent de
conducteur de détendus, les amarres de extrémités et les attacher des portées
doivent immobiliser les conducteurs.
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Ces attaches sont exécutées après le réglage des flèches.


* Les raccordements ne doivent apporter aucun point faible sur les lignes, seuls
les raccords appropriés sont admis. En principe éviter les jonctions sur une
portée.
4°AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES LEA
Avantages : Prix d’installation moins couteux, Entretien facile
Inconvénients :
- elles sont soumises aux intempéries
- Nécessitent une protection complémentaire contre les influences
externes
- manque d’esthétique, d’où utilisation en réseaux ruraux.

5°LIMITATIONS D’EMPLOI
-Sur le domaine public ou à moins de 10m d’une ligne de télécommunication, la
norme CII-000 est applicable à ces lignes.
- Une distance d’au moins 20m doit séparer ces lignes d’un local ou d’un
emplacement présentant des risques d’explosion.

1.6.2 LES LIGNES SOUTERRAINES


1°. GENERALITES
Les câbles souterrains comportent 3 parties essentielles :
- le ou les conducteur(s)
- l’enveloppe protectrice extérieure
- L’isolant interposé entre les conducteurs et l’enveloppe protectrice.
Ce conducteur peut être unique ou au nombre de 2, 3, … sous la même
enveloppe. C’est ainsi qu’on trouve des câbles unipolaires, bipolaires,
tripolaires, etc…
Les conducteurs sont composés en tons à section circulaire et comportant un
certain nombre de fils câbles.
Les canalisations enterrées doivent être à l’abri :
a) des bassement de terrain.
Les profondeurs minimales à observer sont :
0,60 (0,80) m en terrain normal
1(1,20)m à la traversée des voies accessibles aux voitures.
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b) de contact d’objets durs.


Pour cela les câbles sont couchés entre 2 couches de 15cm de sable fin.
c) du choc d’outils de terrassement
On pose donc les câbles en conduits ou on place un dispositif avertisseur
grillages, briques, dalles,… à 10m au moins au-dessus de la canalisation.
Pour les lignes souterraines, les câbles peuvent être installés sur chemin
des sables ou dans les galeries.
On peut les mètre aussi dans les caniveaux, dans certains cas, ils sont enfouis
dans le sol.
2°. POSE DE CABLES
On distingue plusieurs types de poses :
a) La pose directe en terre
Elle est la moins couteuse et ne convient que pour les câbles armés.
Ex : câbles CGPFV et CGPFT
Une tranchée de 0,60m de largeur est creusée jusqu’à 1m de profondeur (voire
0,80m) en terrain normal, 1,20m quand il s’agit de traverser des voies
accessibles aux véhicules. Un lit de sable épaisse de 0,15m est étendu sur le
fond.
b) La pose en conduits de grés, ciment, fonte
Les câbles non armés peuvent être placés chacun dans un conduit en grés,
ciment ou fonte.
Ex : Les câbles isolés au papier et non armés, et câbles SCI2N et VGPFV
Pose des câbles en tranchée Pose dans les caniveaux

Pose dans les galeries Conduits formés par des calles en


ciment

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NB : Pour faciliter par la suite les recherches pour réparations ou des travaux, il
est utile d’établir un plan précis de l’emplacement de câbles avec référence à des
points fixes sur le terrain, comme bourres, …

3°. AVANTAGES ET INCONVENIENTS


Avantages
- n’est pas soumise aux intempéries.
- ne nécessite pas une protection supplémentaire contre les influences
externes.
- Bonne esthétique, d’où son utilisation en réseau urbain.
Inconvénient
- Entretien difficile
- Prix d’installation élevé

1.6.3 IDENTIFICATION DES CONDUCTEURS ET CANALISATIONS


En vue de faciliter les vérifications, le dépannage, les transformations
ultérieures, bref pour faciliter le travail de l’électricien, il faut que chaque
conducteur et chaque canalisation soit identifié.
Les canalisations le sont par leur constitution, leurs dimensions, leurs itinéraires
ou par étiques, plan, etc…
Pour les inducteurs, l’identification se fait surtout à l’aide des couleurs en
alternatif.
En alternatif En C.C
Phase 1 : vert positif : rouge
Phase 2 : jaune négatif : bleu
Phase 3 : brun compensation : blanc
Neutre : gris ou bleu clair
Le conducteur de protection par mise à la terre a une double coloration vert-
jaune ou noir-vert.
Il est possible que ce code des couleurs ne soit pas respecté, il est donc
préférable, avant toute intervention, de vérifier la polarité des fils afin de
s’assurer de leur fonction.
Le cas échéant, chaque conducteur es muni du même repère d’identification à
ses 2 extrémités.
Les vérifications, la localisation des défauts, le remplacement des conducteurs
doivent être rendus possible par accès aux extrémités des conducteurs.
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1.6.4 CONTINUITE ELECTRIQUE – SOUPLESSE DES CONDUCTEURS


Fortes connexions électriques doivent :
- être sures et durables
- n’affaiblir en aucun point la section des conducteurs
-n’être soumises à aucun effort de traction, ni de torsion.
Il faut donc prévoir des dispositifs, de connexion appropriées à la nature des
conducteurs et au type de canalisation.
Pour les conducteurs rigides, il a été établi 3 classes en fonction de la rigidité
diélectrique.
Ces trois classes sont désignées par les chiffres 1 ; 2 et 3 dans l’ordre de rigidité
décroissante.
Pour les conducteurs souples, 3 classes ont été établies en fonction de la
souplesse. Les 3 classes sont désignées par les chiffres 4 ;5 et 6 dans l’ordre de
souplesse croissante.
Pour les câbles multiconducteurs, on indique le nombre de conducteurs qu’ils
comportent et leur section.
I.6.5 SECTION DES CONDUCTEURS
Les sections nominales commercialisées sont (en mm²),
Conducteurs rigides : 1,5-2,5-4-6-10-16-25-35-50-70-95-120-150-185-240-300
-375-400-500-630-800-1000
Conducteurs souples : 0,5-0,75-1-1,5-2,5-4-6-10-16-25-35-50-70-95-120-150
185-240-300-375-400-500
A) CONDITIONS POUR FAIRE LE CHOIX DE LA SECTION
Le choix de la section des conducteurs dépend de plusieurs facteurs parmi
lesquels on retrouve :
- l’intensité admissible dans le conducteur
- la température
- la chute de tension dans la ligne et les pertes d’énergie
- les propriétés mécaniques c.-à-d. de la résistance mécanique du
conducteur
- de la tenue thermique sous l’effet de court-circuit.
1° Intensité admissible dans le conducteur
En premier lieu, il est nécessaire de vérifier que l’intensité limite admissible
n’est pas dépassée et ceci en fonction du type de pose, du type de câble, du
nombre des conducteurs (voir NFC15-100).

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Le tableau ci-après donne les intensités admissibles dans le conducteur isolé,


dans les conducteurs et câbles enterrés tripolaires en FVC.
Sections Sur Courants admissibles en ampères
nominales isolateurs En conduits
en mm² 1 conduit 2 conduits 3 conduits 4 conduits
1,5 25,5 20 18 16 14
2,5 35 27 24 22 19
4 46 36 32 29 25
6 59 45 41 37 32
10 80 62 56 50 44
16 106 82 74 66 58
25 138 107 97 86 76
35 169 131 118 106 93
50 200 156 141 126 111
70 255 198 179 160 141
95 305 240 215 192 169

Ces valeurs sont valables pour des conducteurs en cuivre, pour les conducteurs
en aluminium elles doivent être multipliées par 0,78.
* courants admissibles dans les conducteurs et câbles enterrés tripolaires
en PVC.
S(mm²) 1,5 2,5 4 6 10 16 25 35 50 70 95 120 150
I(A) 26,5 36 46 58 79 100 127 153 184 227 278 311 348

 Câbles nus en cuivre


S(mm²) 10 16 25 35 50 70 95 120 150 185 240
I(A) 90 115 150 190 240 305 370 420 490 560 660

2° La température
La température des conducteurs ne doit pas dépasser une valeur t degré
compatible avec la bonne conservation des matériaux isolants.
Elle est proportionnelle au carré de l’intensité dans le conducteur, aussi elle
varie suivant le conducteur et le type d’isolant utilisé.
par ex : 65°C pour les conducteurs isolés au papier
95°C pour les conducteurs à isolant minéral

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3° La chute de tension
Il est nécessaire de tenir compte également de la chute de tension admissible en
bout de ligne pour le choix de la section car elle détermine les pertes joules donc
une consommation d’énergie.
de ce fait la chute de tension en ligne doit être limitée à une valeur n’affectant
pas le fonctionnement normal des récepteurs.
Dans tout calcul de section, la chute de tension en ligne doit être vérifiée.
pour un fil conducteur par ex :

Cette chute de tension peut être positive ou négative.


En B.T par exemple, pour le récepteur le plus éloigné de l’origine de
l’installation en charge, U ne doit pas dépasser :
- pour l’éclairage : 3% de la tension de régime
- pour la force motrice : 5% de la tension de régime.
Dans le cas du courant alternatif, on peut déterminer la chute de tension U en
utilisant des relations suivantes (en négligeant la capacité de la ligne)

S(i-I) L(i-I)

U : chute de tension
S : section du conducteur
𝐼
Y : la conductivité 𝑌 =
𝑝
Un :Tension nominale en KV
Os : facteurs de puissance de la ligne
S(i-I) :puissance apparente transitant
entre le point i et le point (i-I) en MVA
L(i-I) : longueur du conducteur
entre le point i et le point (i-I) en km
XL : réactance kilométrique en (r/km)
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𝑋𝐿
𝐼+
𝑅
𝑡𝑔 R : resistance kilometrique de la ligne ( /km)
Voici par exemple le tableau reprenant les paramètres des câbles en BT en Cu.
S(mm²) 1,5 2,5 4 6 10 16 25
XL ( /km) 0,112 0,107 0,05 0,091 0,087 0,083 0,082
R ( /km) 14,32 8,59 10,2 3,58 2,10 1,31 0,24

On peut aussi vérifier les chutes de tension admissibles en utilisant la méthode


de moment :
M : moment électrique de la charge
P : moment électrique du câble

Le moment électrique de la charge est obtenu en faisant le produit de la


puissance transportée par le câble et de la distance sur laquelle cette puissance
est acheminée.

Le moment électrique du câble donne la puissance que peut transporter ce câble


sous une certaine distance.
𝐼 𝑉2
𝑀𝐼 = 105 . 𝑅+𝑋𝐿.𝑡𝑔

4° Propriétés mécaniques
La résistance mécanique des conducteurs doit assurer un coefficient de sécurité
suffisant, compte tenu du mode de montage de la canalisation. Cette condition
concerne surtout les lignes aériennes ou l’on doit choisir généralement de
sections importantes pour des raisons de sécurité (il convient ici d’adapter une
section minimale)

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Voici par exemple un extrait des normes allemandes relatives aux lignes
aériennes.
Ligne aérienne en Ligne aérienne en
cuivre aluminium
Distance des poteaux 35m 35m 35m 35m
en portée
S min (mm²) 6 10 16 25

5° La tenue thermique sous l’effet de court-circuit


Les court-circuit étant de courte durée, on suppose que la chaleur dégagée dans
les conducteurs par le courant de court-circuit n’a pas le temps de s’évacuer.
L’accumulation de la chaleur dans le conducteur se traduit par une évacuation de
température.
Ainsi donc le conducteur que l’on choisit doit être à mesure de supporter ce
courant de court-circuit pendant toute sa durée.
les conducteurs de câble fournissent pour différentes valeurs de section, des
caractéristiques de courant de court-circuit en fonction du temps de
déclenchement des appareils de protection. Chaque caractéristique est choisie en
fonction de la densité de courant du circuit que doit supporter les câbles.

CALCUL DES SECTIONS


1° EN C.C
-Pour une ligne de 2 conducteurs : S=
- Pour une ligne de 3 conducteurs : S=
- Pour une ligne de 4 conducteurs : S=
2° EN A.C
On tient compte de la résistance, de l’inductance et de la capacité de la ligne.
Les formules pratiques ci-dessous ne sont pas applicables pour les lignes de très
grande longueur.
- Pour un (1) conducteur : S=
- Pour deux (2) conducteurs : S=
- Pour une ligne triphasée à 3 fils : S=
Dans ces formules, on néglige la capacité de la ligne mais pour des lignes de
trois grandes longueurs, on tient compte de la capacité utilise d’autres formules.

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REMARQUES
Dans le calcul des lignes, on tient compte des pertes de tension mais aussi des
pertes de puissances.
En courant alternatif triphasé, on tient aussi compte du facteur de puissance 𝑐𝑜𝑠𝜑
et du facteur de liaison√3
Pertes de tension Pertes de puissance
En continu VP=2RI 𝑃𝑝 = 2𝑅𝐼 2
En alternatif 𝑃𝑝 = 2𝑅𝐼 2
En alternatif triphasé 𝑃𝑝 = 3𝑅𝐼 2

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