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Techno - Elec2, Bac1 Ett
Techno - Elec2, Bac1 Ett
ANNEE ACADEMIQUE
2019-2020
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1ere Partie
LES NORMES
Depuis 1911 les installations électriques ont été régies par une norme établie
par l’union des syndicats de l’électricité. Son indice était la NFC 11 ou plus
simplement la C 11.
La norme a ensuite évoluée en suivant aussi près que possible l’évolution de
techniques.
En 1957, l’union de syndicats de l’électricité devenait l’union technique de
l’électricité (UTE), la norme des installations électriques a pris l’indice
C15100 sous lequel elle est maintenant connue (et qui existe jusqu’à ce
jour).
Pourquoi cet indice relativement compliqué ?
C : est la lettre qui symbolise, dans le cadre général de la normalisation
française, tout ce qui concerne l’électricité et l’électronique.
15 : désigne le groupe des normes qui traitent des installations dont la
tension est inférieure aux limites de la basse tension (1000 volts en courant
alternatif).
100 : est un numéro d’ordre qui a été choisi particulièrement simple, puisque
la norme est celle de base dans le groupe considéré.
REMARQUES
1° durée d’une norme
2° évolution d’une norme
3° évolution de la norme NFC 15-100
4° la norme des installations haute tension
2eme Partie
LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES
§1. DEFINITIONS
A) Installations électriques
Commande
Protection
Générateur Appareillage Récepteur
Réglage
Comptage
Canalisation
Canalisation
B) installation intérieure
D) Circuits électriques
Est l’ensemble des matériels électriques de différentes phases, alimentées par
la même source d’énergie et protégés par le ou les mêmes dispositifs de
protection contre les surintensités.
d) le circuit électrique
On fait apparaitre le mode de distribution, la structure de l’installation c’est-à-
dire le schéma détaillé ou on détermine et on montre les appareils à utiliser,
leurs puissances…
A) CONDITIONS GENERALES
1° conditions de fonctionnement
- Le fonctionnement doit être correct et répondre aux désirs exprimés par le
client.
- Les dérangements doivent être peu fréquents sinon inexistants.
- L’exploitation de distribution ne doit pas provoquer des troubles sur le réseau.
Les conditions à remplir pour garantir le bon fonctionnement des
installations électriques sont :
-La connaissance parfaite du matériel, des nouveautés, progrès techniques,
schémas etc…
- Une exécution soignée, des vérifications et un entretien périodique.
- Le respect des règlementations et des clauses du contrat avec la SNEL.
2° conditions d’esthétiques
- Les installations discrètes, dissimulées dans les appartements et les
locaux commerciaux.
- On garde la symétrie et équilibre géométrique dans les installations
domestiques.
L’itinéraire des canalisations doit être soigneusement étudié sur place.
Du montage, on prendra soin du parallélisme, on évitera les meurtrissures.
3° conditions de durée
Elle doit permettre un amortissement raisonnable du matériel, tout en
rendant assez réduite pour suivre néanmoins, évolution et progrès.
Le choix de matériel doit se faire en fonction de son prix d’achat et de la durée
probable de l’installation.
ex : 5 à 8 ans pour appartements et commerces
8 à 12 ans pour les industries
15 à 25 ans pour l’artisanat
4° conditions de conceptions techniques
- En service, le matériel doit se maintenir à une température modérée inferieure,
en tout cas, aux températures maximales prévues.
- Les chutes de tension doivent être maintenues en dessous des valeurs
admissibles pour le fonctionnement normal des récepteurs.
- La résistance mécanique et la résistance aux agents extérieurs physiques,
chimiques doivent être maintenues suffisantes.
5° conditions de sécurité
L’utilisation du courant électrique risque d’être dangereux si des précautions
élémentaires ne sont pas observées. D’où prendre les précautions nécessaires
pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Les moyens d’assurer cette sécurité sont :
- exécution soignée
- respect des réglementations
- Vérification périodique
B) CONDITIONS D’ALIMENTATION
1° TENSION
On distingue plusieurs tensions :
- La tension de régime (de l’installation)
c’est la tension sous laquelle l’installation est normalement
alimentée par le réseau.
Elle est pratiquement constante à l’origine de la distribution ; une légère baisse
peut être constatée aux normes des récepteurs en fonctionnement du fait des
chutes de tension en lignes.
2° NATURE DU COURANT
les appareils électriques sont en général conçus pour fonctionner sous un
genre de courant bien déterminé.
quelques-uns néanmoins, peuvent fonctionner aussi bien en courant continu
qu’en courant alternatif.
3° INTENSITES
Un récepteur en bon état, correctement branché, absorbe, à pleine charge, une
intensité bien déterminée, c’est l’intensité nominale.
Noter que l’intensité absorbée peut dépasser l’intensité nominale (cas de moteur
surchargé)
Certains matériels (comme conducteur) ne peuvent supporter un excès de
courant. Ils ont une intensité maximale qu’ils ne peuvent dépasser.
4° LE SERVICE
1° Température (ambiante)
Pour faire une installation, on doit tenir compte de la
température ambiante. Les limites normales sont comprises entre -10°C et
+30°C.
Au-delà de ces limites, les matériaux risquent une altération qui va modifier
leurs comportements.
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La (les) lettre(s) indique(nt) les risques spéciaux. On classe ainsi les locaux en
fonction de certains paramètres comme :
- La corrosion
Les locaux présentant des risques de corrosion dans lesquels le
matériel risque d’être détérioré par l’action des produits de
construction des valeurs corrosives, de l’humidité. Ce sont des
locaux W.
- Risques mécaniques
Ce sont des locaux présentant des risques mécaniques dans lesquels
le matériel risque des chocs ou des contraintes mécaniques. Ce
matériel blindé enveloppé. Locaux X. On utilise le matériel à
enveloppe ordinaire dans le cas des faibles contraintes. Le matériau
blindé ou enveloppe renforcée dans le cas de risques de chocs.
- Risques d’incendies :
Ce sont des locaux ou emplacements Y dans lesquels les
risques d’incendie sont à craindre, soit à cause de matériaux
de construction, soit à cause des produits exposés. On
emploie l’équipement dont la conception et le montage
éliminent le danger d’incendie par étincelle, échauffements
anormaux, courants de fuite, propagation de la flamme.
- Risques d’explosion
ce sont des locaux Z ou sont entreposés des explosifs ou dans
lesquels des mélanges déterminants peuvent se produire.
A) LES SURINTENSITES
1° Définition
Il Ya surintensité dans un circuit électrique quand le courant dépasse la valeur
normale prévue pour le circuit.
Une surintensité est caractérisée par le rapport :
𝐼𝑆 𝑆𝑢𝑟𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é (𝑒𝑛 𝐴)
𝐼
= 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 Parfois on la définit en pourcentage
𝑛
2° Les origines
Les surintensités sont dues soit aux surcharges, soit au court-circuit.
* les surcharges : ce sont des surintensités de fonctionnement qui
deviennent dangereuses par leur durée. Leurs valeurs sont insuffisantes pour
faire fonctionner les appareils de protection et comme conséquence, elles
échauffent les conducteurs et peuvent provoquer l’incendie.
On distingue :
- les surcharges systématiques : Elle sont en général de courte
durée, donc peu dangereuses. Elles prennent naissance à la mise sous tension de
certains récepteurs. On constante aussi une surintensité due à des phénomènes
transitoires par des capacités ou dus à l’établissement de flux lors de la mise
sous tension des câbles armés et de transformateurs.
- Les surcharges accidentelles : Ce sont des surcharges qui sont
dangereuses par leur valeur mais surtout par leur durée. Elles sont causées par
des récepteurs trop puissants ou trop nombreux ou même surchargés.
NB : certains défauts comme le court-circuit plus ou moins francs, les mises à la
terre plus ou moins franches, les fausses manœuvres peuvent provoquer des
surintensités pouvant atteindre des valeurs extrêmement dangereuses dans un
temps très court.
* Le court-circuit : Ce sont des surintensités qui sont dangereuses par leur
valeur. C’est donc un blocage accidentel d’un circuit en amont de récepteur, la
résistance du circuit se réduit à celle des conducteurs compris entre l’origine de
l’installation et le point accidenté.
Dans ces conditions, la tension de service Us engendre une intensité I, qui peut
prendre une valeur importante et dangereuse 𝐼 = 𝑈𝑅𝑠.
Suivant la manière dont ils se produisent, on distingue le court-circuit franc et le
court-circuit modéré.
Une mise en contact franche des parties non isolées des conducteurs provoque
des court-circuit francs.
Les court-circuit modérés existent lorsqu’il n’y a pas mise en contact franche
des parties sous tension.
Un court-circuit peut provenir :
- d’une détérioration mécanique, chimique ou thermique d’une isolation.
- d’une manipulation malencontreuse des fils sous tension.
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- d’une mise à la masse d’un fil de phase d’une distribution triphasée avec
neutre à la terre.
B) LES SURTENSIONS
1° Définition
Une surtension c’est la tension supérieure à la tension la plus élevée que puisse
exister en service normal.
2° les origines
Les surtensions qui se produisent fréquemment dans les lignes (LEA) ont deux
(2) origines :
+ D’origine externe
*les foudres : les coups de foudres sont de deux (2) ordres :
- Les coups de foudre direct : ils détruisent les appareils qu’ils frappent.
Ils sont rares mais très dangereux puisqu’ils peuvent provoquer un amorçage en
retour de décharge du pylône.
- Les coups de foudre indirect : la foudre tombe à proximité de la ligne.
Le champ magnétique qui l’entoure provoque des ondes de surtensions dans la
ligne par induction électromagnétique.
Si le nuage se décharge, soit avec un nuage voisin, soit par un coup de foudre à
la terre, la décharge, libérée, donne naissance sur la ligne à des ondes de
surtensions assez faible.
+ D’origine interne
Ces surtensions sont produites par des modifications ou les incidents
d’exploitation survenant sur le réseau comme par ex :
- Ouverture ou fermeture d’un disjoncteur.
- Manœuvre de couplage c.-à-d. changement de structure du réseau
par couplage ou découplage des lignes ou machines.
- Mises à la terre
- Induction mutuelle entre lignes
On distingue donc : des surtensions de coupure et des surtensions de manœuvre.
3° les dangers des surtensions
Les surtensions (ou des ondes de surtensions) se propagent dans les lignes de
part et d’autre du point touché, sous la forme d’une onde mobile plus ou moins
dangereuse à la vitesse de 300 00km/s.
Au bout de la ligne ouverte, l’onde est réfléchie et revient sur son chemin.
A chaque obstacle et dérivation, une partie est réfléchie et l’autre continue son
chemin. L’onde est dangereuse par la raideur du fait qu’elle présente, raideur
donnée en kV/bs.
C) BAISSE DE TENSION
Certains récepteurs supportent mal les baisses de tension, tels que les moteurs
dont le couple moteur est proportionnel, en général, au carré de la tension.
En cas de baisse de tension un moteur peut ‘’caler’’ surtout par les moteurs en
cc.
D) RETOUR (OU INVERSION) DE COURANT
L’inversion du sens de courant peut entrainer des incidents graves sur certains
circuits à courant continu. Il faut couper le circuit si cette inversion a tendance à
se réaliser. Ex : - circuit de charge des batteries d’accumulateur
- marche en parcelle de 2 génératrices à cc.
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3eme Partie
Selon les séries, les câbles comprennent toutes ou une partie de ces éléments, ils
peuvent être de forme ronds ou méplate.
La composition et la qualité de chaque câble sont régies par les normes
françaises particulières à chacun d’entre eux, leur utilisation est régie par les
normes d’application et plus particulièrement par la norme NFC15-100 qu’il est
nécessaire de consulter pour toute application.
I.4 DESIGNATION NORMALISEE DES CONDUCTURES ET CABLES
ISOLES
Chaque type de conducteurs isolé est désigné successivement et dans l’ordre
par :
1° une lettre (U-H-A ou S) qui signale que la série fait partie d’une norme
éditée.
2° Tension : la tension nominale en volts (250-500 et 1000V)
3° Ame on précise la constitution de l’âme, si elle est rigide ou souple en cuivre
ou en aluminium.
On utilise les symboles :
S pour conducteurs et câbles souples
A pour l’âme en aluminium.
4° Enveloppe isolante on précise la nature ou la forme des éléments isolants
constitutifs dans l’ordre ou ils se présentent à partir de l’âme. On place,
éventuellement avant le symbole les chiffres :
2 si l’enveloppe est épaisse
3 si l’enveloppe est très épaisse
Les symboles utilisés sont :
B : caoutchouc butyle vulcanisé
C : caoutchouc naturel vulcanisé
V : polychlorure de vinyle
X : isolant minéral
5° Bourrage (concerne le câble à plusieurs conducteurs)
La dénomination d’un câble à multiconducteur comprend, après les symboles de
l’enveloppe, l’un des 3 symboles G, O ou I.
G : Matière élastique ou plastique formant une gaine.
O : Sans bourrage (ou bourrage indépendant) ou
bourrage textile formant une gaine.
I : La gaine d’assemblage et de protection forme
bourrage.
Si aucun de ces symboles ne figure, il s’agit d’un conducteur unifilaire ou
conducteurs torsadés.
La lettre M placé à la fin de dénomination indique un câble méplat.
6° Gaine de Protection non métallique sur l’enveloppe d’un conducteur ou sur
l’assemblage des conducteurs l’un câble les gaines épaisses et très épaisses sont
caractérisées comme les enveloppes par les chiffres 2 ou 3 placés avant la lettre
symbolisant la nature de la gaine et éventuelles le chiffre I.
Les symboles utilises sont C, E, H, N, V comme pour les enveloppes.
7° Revêtement métallique de protection. Ce revêtement peut être :
- Une gaine ; on utilise le symbole A en aluminium. Pour plomb
- Une armure ; on utilise le symbole F en feuillards ou en fils d’aciers.
- Une cuirasse ; on utilise le symbole Z en zone ou tout autre métal.
8° Gaine extérieure sur revêtement métallique. Coton gaine peut exister sur le
revêtement. Métallique. On utilise les symboles N ou V comme pour les
enveloppes
9° une revêtement textile revêtement textile extérieur pour être prévu. On utilise
le symbole T désignant une tresse, u tricot ou une ficelle.
Conclusion
Exemples U - 500SC IC
U – 500 VGZ
U – 1000 RGPFV
Le tableau ci-après est un résumé général concernant les câbles les plus courants
et les risques qu’ils supportent
C) Types de Conduits
1° les conduits FRO
Conduits rigides ordinaires comportant un fourreau intérieur, isolant appelés
aussi tubes isolateurs agrafés.
Livrés en longueur de 3m avec un manchon lisse pour raccordement.
2° les conduits MRB
Conduits rigides blindés sans isolation appelés aussi conduits protecteurs en
acier.
livrés en longueur de 3m avec bouts filetés dont l’un est muni d’un manchon de
raccordement taraudé.
3° les conduits IRO
conduits isolants rigides ordinaires. Ce sont des tubes en chlorure de vinyle.
Raccordement par extension à basse température d’une extrémité.
S’emboitant sur le conduit voisin. Le raccordement peut être collé et devenir
étanche. Livrés en longueur de 3m.
4° les conduits HCB
conduits centrales blindés sans isolation. Ce sont les tubes du type Kepex A. ce
sont de tuyaux comportant intérieurement et extérieurement une armure mince
plombée rendue centrable par plissage, entre les armures peut exister un papier
KRAFT.
Livrés en longueur de 25 et 50m.
5° les conduits FCO
conduits centrales ordinaires comportant un fourreau isolant. De même
conception que le MCB sans armure interne.
6° les conduits ICO
conduits isolants centrales ordinaires. Ce sont des tubes en matière plastique
rendus centrales par constitution.
7° les conduits MSB
conduits souples blindés dans isolation. Ce sont des gaines métalliques flexibles.
D) Montage
1° Les conducteurs sont passés dans les conduits fixés aux parois par des
colliers, des attaches ou ferrures pour les montages apparents ou noyés
suffisamment dans la maçonnerie pour les montages encastrés.
Les distances recommandées entre point de fixation sont :
0,80m pour les conduits R
0,60m pour les conduits C
0,33m pour les conduits S
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F) Domaine D’emploi
L’emploi de chaque type du conduit doit être approprié au local et aux
conditions d’utilisation. Le choix est fait en fonction des limitations d’emploi et
des prescriptions de montage.
Il y a restriction d’emploi dans les locaux ci-dessous :
- Locaux humides H2, les conduits I sont seuls admis
- Locaux mouillés H3, les conduits I-E sont seuls admis
- Locaux exposés H4, les conduits I-E A sont seuls admis
- Locaux poussiéreux V, emploie des conduits E
- Locaux à risques de corrosion W, emploie des conduits A
- Locaux à risques mécaniques X, emploie des conduits B
- Locaux à risques d’incendie Y, emploie de conduits P
On utilise surtout :
+ le bronze phosphoreux écroui (nommé aussi cuivre B) U-E2 P6
sa résistibilité 0,056 m/mm2
résistance à la rupture : 45 kgf/mm2
+ Almélec (A-GO, 8 SO, 8)
résistibilité : 0,031 m/mm2
résistance à la rupture :35kgf/mm2
+ Des câbles aluminium-acier
résistibilité : 0,033 m/mm²
résistance à la rupture : 30kgf/mm²
NB : Dans les zones industrielles à atmosphère corrosive, on utilise surtout le
cuivre et ses alliages car l’aluminium serait vite détruit.
1. Fil de garde
2. Poteau
3. Conducteurs
4. Isolateur
5. Ferrure
6. Base ou pieds du poteau
B. Isolateurs
Ce sont des pièces en verre, matière plastique ou matière céramique. Leur but
est d’assurer la liaison entre conducteur et le support tout en assurant aussi un
isolement électrique entre les deux (2) parties.
Par leur forme, ils doivent assurer un isolement suffisant, même sous la pluie, et
une résistance mécanique capable de supporter l’effort de tension du conducteur,
son poids et certaines contraintes dues au vent, neige, givre, etc…
Le choix de la forme et dimensions des isolateurs dépend :
- de la tension nominale
- de la forme et de la section des conducteurs
- de l’état hygrométrique et poussiéreux de l’emplacement
- des contraintes mécaniques possibles (efforts électrodynamiques)
- du coefficient de la sécurité qui est le rapport de la tension de contournement
Uc sous la pluie est la tension de service Us coefficient de sécurité 𝐶 = 𝑈𝑐
𝑈𝑠
- du prix de revient de la LEA et de son importance.
Pour les B.T (≤125 volts), on utilise les isolateurs à une seule pièce.
Pour les tensions plus importantes, on utilise 2,3,4,… pièces (jupes) afin
d’augmenter les lignes de fuite.
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1. ferrure
2. Jupe
3. Partie abritée assurant
l’isolement quand l’isolateur
est mouillé
4. Ligne de fuite
5. Scellement
Isolateur et sa ferrure
Il existe plusieurs façons de suspension de ces chaines :
Suspension simple suspension double
Suspension en A suspension en V
C. Ferrure
Ce sont des pièces métalliques généralement en fer sur lesquels sont posés les
isolateurs. Leur résistance à la traction d’au moins 45 daN/mm².
Elles sont fortement galvanisées pour éviter l’oxydation due au scellement
généralement au plâtre.
Les modèles usuels de ferrure pour isolateurs sont :
- Ferrure droite
- Ferrure coudée
- Ferrure en Z
- Ferrure col de cygne
- Ferrure modelé PTT
D.Supports
1° Définition
Dans une LEA, dispositif conçu pour supporter un ensemble de conducteurs par
l’intermédiaire d’isolateurs.
Les supports d’une LEA doivent résister :
- à des efforts verticaux dus au poids de conducteurs, des isolateurs et des
surcharges éventuelles.
- à des efforts horizontaux dus aux actions du vent sur tous les éléments de la
ligne dont le support lui-même.
Ils peuvent donc être en bois, en ciment (béton armé) ou métallique.
Pour faire le choix du type de supports, on tient compte des éléments ci-après :
- du poids des conducteurs
- de la porte c.-à-d. distance entre 2 supports
- de possibilités d’implantation
- de la nature du terrain
- du climat régional (vent, gel,…)
2° Types de supports
2°.1 Support en bois
Généralement appelés poteaux en bois.
Ils sont utilisés surtout pour les lignes légères et de faibles portées en moyenne
et en basse tension mais surtout en basse tension pour lesquelles on ne veut pas
investir des capitaux importants.
Pour cela on utilise des troncs de sapins traités contre les parasites du bois.
Ce traitement se fait :
- soit par immersion dans une solution de bichlorure de mercure
- soit par injection, à partir de la base, d’une solution de sulfate de cuivre
- soit par imprégnation à la créosote
le sommet et le pied sont goudronnés.
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Implantation
𝐻
La profondeur normale d’implantation est 10 + 0,5
H : hauteur totale du support en bois
On distingue donc 3 modes d’implantation :
* implantation directe : en terrain normal dans un trou de dimension aussi
réduite que possible et calage de pièces sèches.
*implantation directe avec coulée de ciment en terrain rocheux
*implantation sur pied métallique ou en ciment implanté dans un petit massif de
béton armé en terrain humide ou chargé d’argents chimiques destructeurs.
Observations
Ces poteaux doivent être surveillés, d’où la nécessité d’une vérification
périodique de l’état du bois.
Cette vérification se fait :
- au son : la résonnance du bois frappé renseigne sur son état
- à la sonde : la profondeur de la pénétration d’une aiguille indique l’état du
bois.
2°.2 Poteaux au ciment
Utilisés pour résister aux agents chimiques.
Ils sont obtenus par moulage de béton armé.
Ils sont lourds, robustes, difficiles à transporter, toutefois ils durent longtemps.
Ils ne demandent pas d’entretien, ce pendant ils sont plus couteux que les
poteaux en bois.
Les poteaux en béton armés ordinaires sont pleins à section rectangulaire, carré,
ronde ou en I. certains sont tubulaires.
Types de pylônes
Vu les contraintes rencontrées dans la topographie de l’itinéraire des LEA, nous
distinguons 4 types de pylônes :
-Pylônes d’alignement : sont disposés dans le prolongement l’un de l’autre, par
efforts longitudinaux (FH=0)
- Pylônes d’ancrage :sont des pylônes à plus grande rigidité supportant la tension
mécanique T de tous les conducteurs d’une portée et sont interconnectées encore
les poteaux d’alignement en vue d’éviter l’inclinaison de ces derniers en cas de
coupure d’un fil de la ligne.
- Pylônes d’angle : sont situées dans les angles en vue de mieux définir les
efforts Trans verticaux. Ils ont une rigidité suffisante dans le sens des
bissectrices de 2 directions prises par les conducteurs.
En résumé
Support Avantages Inconvénients
-légers, facile à - Pour résistant mécaniquement
transporter pour le - Durée de vie éventuellement
Poteau en montage, facile à poser courte
bois - Economique - Nécessite un amortissement
- Grande flexibilité rapide
-Très résistant - poids élevé et dimensions
mécaniquement exagérées quand les efforts sont
Poteau en -grande durée de vie importants
béton armé -Entretien insignifiant - Difficultés de transport
-Difficilement maniable
- Assez couteux
- sont fragiles et peuvent se fissurer
-Très résistant Entretien assez couteux (peinture,
mécaniquement grattage) pour éviter le corrosion
Pylônes - facile à transporter
métalliques - Possibilité de montage
sur place
- Possibilité d’obtenir des
supports de grande
hauteur
*Armement en drapeau
*Armement en nappe
*Armement en quinconce
Notes :
*Armement en nappe
Les ferrures sont placées sur le même plan au sommet du support, ce qui
permet d’utiliser au maximum la hauteur du poteau. Ce type d’armement exige
des supports larges mais moins élevées et donne une sécurité plus grande en cas
d’oscillations verticales des conducteurs.
*Armement en triangle
exige des dimensions transversales plus réduites mais la hauteur nécessaire est
plus élevée.
* Armement en drapeau
Ce type d’armement présente à cru les défauts de l’armement en triangle mais
cette disposition est pratiquement imposée pour un grand nombre de lignes de
distribution urbaine lorsque l’encombrement de la ligne en projection
horizontale est limitée.
2° Câbles de garde
Le rôle des câbles de garde sur une LEA est triple :
PRIMO : projection contre les coups de foudre direct et des surtensions
atmosphériques.
Le câble de garde joue le rôle d’écran. Il protège les conducteurs de phases
contre les couts directs de foudre.
NOTE :
* Le câble de garde est recommandé pour les lignes avec supports
métalliques, on le conseille dans le cas de poteaux en aimant, par nécessaire
pour les poteaux en bois.
* Le câble de garde présente quelques inconvénients comme par
exemple :
-Le cout. Le cout de son installation est élevée, il présente 10% du
prix total d’une LEA.
- Pertes d’énergie a de niveaux de tension élevée, les pertes d’énergie dues
à la circulation du courant parasite induit dans le câble de garde peuvent
atteindre une fraction non négligeable des pertes joules dans les conducteurs de
phase.
3° Renforçateurs et Amortisseurs
En dehors des efforts permanents, les LEA subissent des efforts plus ou moins
variables et plus ou moins violents appelés efforts dynamiques. Les conducteurs
d’une LEA soumis au vent dont la vitesse est variable entrent en vibration
suivant l’un des modes :
- oscillations à H.F de faible amplitude.
- oscillations à B.F, de grandes amplitudes, on les appelle ‘’danse des
conducteurs’’
Ces oscillations se produisent principalement sur les LEA situées sur les plaines
et les plateaux. Elles provoquent parfois la rupture des conducteurs aux
voisinage des pinces de suspension.
Pour réduire les risques de rupture des conducteurs de LEA par oscillation on
emploie les renforçateurs et amortisseurs.
3.1 Renforçateurs
Les organes qui s’opposent à l’effort destructeur des vibrations (grâce à cela on
obtient une vibration des risques de rupture d’environ 8%)
On distingue par ex :
- L’ARMORD-ROD Varney
Constitué d’une armure de ruban ou d’une couche de brins supplémentaires
enrobant le conducteur de part et d’autre des pinces.
-Dispositif Hofmann
Constitué par 2 lamelles de renforcement en acier spécial, maintenus solitaire au
moyen d’étier.
3.2 Amortisseurs
Dispositifs s’opposent à la formation de vibrations.
La réduction du risque de rupture du conducteur varie de 50 à 100% environ.
On distingue par ex :
- L’amortisseur STOCK bridge
constitué par 2 masses reliées par un bout de câble dont le milieu est fixé au
conducteur à une certaine distance du support. Ces masses oscillantes modifient
les caractéristiques du conducteur.
-L’amortisseur LANTAWERK
constitué par une tige en acier, pivotant et légèrement excentrée sur une
fourchette fixée au conducteur.
4° Entretoises
4.1 Rappel EFFET CORONA ou effet couronne lorsque 2 conducteurs en
parallèle de section circulaire sont soumis à une différence de potentiel
croissante on peut atteindre un potentiel tel qu’il est possible d’observer, dans
l’obscurité, une lueur violette entourant chacun des conducteurs.
Ce phénomène est aussi accompagné d’un léger croissement, c’est l’effet
corona.
L’effet corona s’explique par l’effet que la couche d’air qui entoure le
conducteur devenant conductrice, elle augmente ainsi le diamètre apparent du
conducteur. C’est cet anneau d’air rendu conducteur qui émet la lueur violette.
Cet effet a pour conséquences :
- formation des composantes chimiques qui attaquent les conducteurs
- Pertes non négligeables suite à l’écoulement d’énergie électrique.
- Perturbation des émissions (à la radio, TV…)
Solution : On emploie les conducteurs en faisceau (2, 3, …) qui sont reliés par
les entretoises.
ces conducteurs reliés par entretoise forment un faisceau.
4.2 types de faisceau
On distingue :
- le faisceau double
- le faisceau triple
- le faisceau à 4 conducteurs
5°LIMITATIONS D’EMPLOI
-Sur le domaine public ou à moins de 10m d’une ligne de télécommunication, la
norme CII-000 est applicable à ces lignes.
- Une distance d’au moins 20m doit séparer ces lignes d’un local ou d’un
emplacement présentant des risques d’explosion.
NB : Pour faciliter par la suite les recherches pour réparations ou des travaux, il
est utile d’établir un plan précis de l’emplacement de câbles avec référence à des
points fixes sur le terrain, comme bourres, …
Ces valeurs sont valables pour des conducteurs en cuivre, pour les conducteurs
en aluminium elles doivent être multipliées par 0,78.
* courants admissibles dans les conducteurs et câbles enterrés tripolaires
en PVC.
S(mm²) 1,5 2,5 4 6 10 16 25 35 50 70 95 120 150
I(A) 26,5 36 46 58 79 100 127 153 184 227 278 311 348
2° La température
La température des conducteurs ne doit pas dépasser une valeur t degré
compatible avec la bonne conservation des matériaux isolants.
Elle est proportionnelle au carré de l’intensité dans le conducteur, aussi elle
varie suivant le conducteur et le type d’isolant utilisé.
par ex : 65°C pour les conducteurs isolés au papier
95°C pour les conducteurs à isolant minéral
3° La chute de tension
Il est nécessaire de tenir compte également de la chute de tension admissible en
bout de ligne pour le choix de la section car elle détermine les pertes joules donc
une consommation d’énergie.
de ce fait la chute de tension en ligne doit être limitée à une valeur n’affectant
pas le fonctionnement normal des récepteurs.
Dans tout calcul de section, la chute de tension en ligne doit être vérifiée.
pour un fil conducteur par ex :
S(i-I) L(i-I)
U : chute de tension
S : section du conducteur
𝐼
Y : la conductivité 𝑌 =
𝑝
Un :Tension nominale en KV
Os : facteurs de puissance de la ligne
S(i-I) :puissance apparente transitant
entre le point i et le point (i-I) en MVA
L(i-I) : longueur du conducteur
entre le point i et le point (i-I) en km
XL : réactance kilométrique en (r/km)
Theo Tuba Mussay Credo Techno Elec EC2/L1 ETT-LPTA/ISPT-Likasi 2019-2020
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𝑋𝐿
𝐼+
𝑅
𝑡𝑔 R : resistance kilometrique de la ligne ( /km)
Voici par exemple le tableau reprenant les paramètres des câbles en BT en Cu.
S(mm²) 1,5 2,5 4 6 10 16 25
XL ( /km) 0,112 0,107 0,05 0,091 0,087 0,083 0,082
R ( /km) 14,32 8,59 10,2 3,58 2,10 1,31 0,24
4° Propriétés mécaniques
La résistance mécanique des conducteurs doit assurer un coefficient de sécurité
suffisant, compte tenu du mode de montage de la canalisation. Cette condition
concerne surtout les lignes aériennes ou l’on doit choisir généralement de
sections importantes pour des raisons de sécurité (il convient ici d’adapter une
section minimale)
Voici par exemple un extrait des normes allemandes relatives aux lignes
aériennes.
Ligne aérienne en Ligne aérienne en
cuivre aluminium
Distance des poteaux 35m 35m 35m 35m
en portée
S min (mm²) 6 10 16 25
REMARQUES
Dans le calcul des lignes, on tient compte des pertes de tension mais aussi des
pertes de puissances.
En courant alternatif triphasé, on tient aussi compte du facteur de puissance 𝑐𝑜𝑠𝜑
et du facteur de liaison√3
Pertes de tension Pertes de puissance
En continu VP=2RI 𝑃𝑝 = 2𝑅𝐼 2
En alternatif 𝑃𝑝 = 2𝑅𝐼 2
En alternatif triphasé 𝑃𝑝 = 3𝑅𝐼 2