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1 - Définition
E Système S
combinatoire
Un circuit séquentiel respecte la règle 2, mais la règle 1 doit être remplacée par :
Considérons par exemple, le vérin pneumatique (A), piloté par un distributeur 4/2,
dont le chronogramme est défini ci-après :
a0
t
(A)
a1
a0 a1
t
A
A
t
10 00 01 00
On remarque sur cet exemple que :
1 1 0 0
1
Horloge à pendule d’après Huygens. Dessin simplifié d’après une planche du traité Horologium
oscillatorum montrant la suspension du pendule par un double fil guidé par les lames cycloïdales.
- si a0 = 1 et a1 = 0 alors A est à 1,
- si a0 = 0 et a1 = 1 alors A est à 0,
- si a0 = a1 = 0 alors A vaut soit 0, soit 1.
1.2 – Définitions
Un système dont l’évolution dépend à la fois des variables d’entrée et du temps est
un système séquentiel. L’information sur le passé du système est donné par des
variables internes au système séquentiel.
Le vecteur sortie d’un système séquentiel est entièrement déterminé par une
combinaison du vecteur d’entrée et du vecteur interne du système.
a0a1x A X
Appliquons cette définition à l’exemple précédent en notant x la 000 1 0
variable représentant les états internes du système dont la fonction 010 1 1
est la mémorisation des séquences passées. Représentons la table 100 1 0
de vérité de S en fonction de E et x, ainsi que X la variable donnant 110 ∅ ∅
la valeur suivante de x (voir chronogramme en annexe 1). 001 0 1
011 0 1
Après simplification, on obtient l’équation des deux variables A et X.
101 0 0
On a : X = a0 x + a1 et A = x .
111 ∅ ∅
L’état interne d’un système séquentiel est représenté par un ensemble de variables binaires, appelées
variables internes. Soient x1, x2, …, xr ces variables. On notera xi et Xi les valeurs présentes et à venir
d’une variable interne. Ces valeurs diffèrent lorsque la variable xi doit être modifiée, sinon elles sont
égales.
Les sorties du système séquentiel et ses variables internes sont des fonctions logiques des variables
d’entrée et des variables internes. Cette définition récurrente des variables internes confère au
système sa nature séquentielle. On peut écrire :
r r r r r r r
( )
r
( )
r
( ( ))
S ( t ) = f E ( t ) , x ( t ) avec X ( t ) = g E ( t ) , x ( t ) = g E ( t ) , X t − pour laquelle, X (t − ) représente la
valeur de x(t) juste avant l’instant t considéré.
S(t)
Système
combinatoire f
E(t)
Mémorisation
x(t) = X(t )
-
Système X(t)
combinatoire g
2.1.1 - Définition
R S Q+ Q+ RS 00 01 11 10
0 0 Q- Q- Q-
0 1 1 0 0 0 1 ∅ 0
1 0 0 1 1 1 1 ∅ 0
1 1 ∅ ∅
L’intérêt d’une bascule RS réside dans le fait qu’elle joue le rôle d’une mémoire
élémentaire. En effet, lorsqu’on applique une commande sur R ou S, la sortie Q
change de valeur et y reste ultérieurement lorsque la commande n’est plus
appliquée.
S Q
2.1.3 – Symbole Bascule
RS
R Q
2.1.4 – Équations
Remarquons, pour la première, que quel que soit l’état de Q-, si R = S = 1, alors Q+ = 0, et pour la
dernière, que quel que soit l’état de Q-, si R = S = 1, alors Q+ = 1.
2.1.5 – Logigrammes
R R
≥1 Q1
&
Q1
Boucles de rétroaction
≥1 Q2
& Q2
S S
Q1 = R (S + Q1 ) Q1 = R + S Q1
Q2 = S (R + Q2 ) ≠ Q1 Q2 = S + RQ2 ≠ Q1
Les deux modes ont une architecture interne similaire mais avec inversion des
signaux d’entrée ce qui correspond physiquement à une commande par niveau 0.
Le tableau suivant indique les valeurs que doivent prendre les entrées R et S de la
bascule lorsque la sortie doit passer de l’état Q- à l’état Q+.
Un chariot, entraîné par un moteur à deux sens de marche se déplace entre deux
positions A et B (voir figure). Sa position de repos est en A. Lorsqu’on appuie sur un
bouton poussoir départ cycle (dcy), le chariot part pour un aller retour. Une fois
revenu en A, le chariot s’arrête si dcy est relâché, ou redémarre vers B si dcy est
maintenu.
La réalisation technologique
a b est effectuée à l’aide de 3
G D bascules RS asynchrones.
Le fonctionnement du système
dcy est représenté par les
A B
grandeurs logiques suivantes :
Remarque : les équations ci-dessus sont obtenues simplement par la méthode du GRAFCET étudiée
par la suite.
Logigramme de la PC :
a D G
dcy b
≥1 ≥1
R0 R1 R2
init
Les circuits précédents sont dits asynchrones car ils ne permettent pas de contrôler
les instants de commutation des entrées et des sorties.
La synchronisation s’effectue à l’aide d’un signal impulsionnel de fréquence fixe
nommé signal d’horloge.
horloge
Période d’horloge
Les circuits séquentiels dont les définitions sont données ci-après sont réalisés avec
des bascules.
Une mémoire vive sert à stocker des informations binaires qui évoluent au cours du
fonctionnement du gestionnaire de la partie commande. Ces mémoires vives sont
appelées des RAM (Random Access Memory) et sont organisées en mots binaires.
3.1 – Définitions
3.1.1 – Le GRAFCET
Un GRAFCET est un graphe orienté qui comporte deux éléments fondamentaux : les
étapes et les transitions. Chaque arc d’un GRAFCET connecte soit une étape à une
transition, soit une transition à une étape.
Conventionnellement, les arcs sont orientés du haut vers le bas. Dans le cas
contraire, il faut indiquer une flèche pour préciser que la convention n’est pas
respectée.
étape
Exemple de GRAFCET
1 Attendre
Cycle de Perçage transition
Départ cycle
Descendre rapidement action
2
réceptivité
Position 2
3 Descendre lentement
Position 3
4 Remonter
Position 1
Une étape représente un état stable du système étudié. Elle est présentée dans le
GRAFCET par un carré entourant un numéro. Une étape peut être active ou inactive.
Dans le premier cas, on peut signifier cette activité en indiquant un point dans le
carré.
Les étapes actives à l’instant initial (initialisation) sont appelées étapes initiales et
sont présentées par un double carré.
2 3 11
Lorsque l’étape est active, elle indique les actions qui doivent être réalisées. Ces
actions sont associées aux étapes. Par exemple, dans le GRAFCET ci-dessus,
l’action associée à l’étape 4 est « REMONTER ».
2 Descendre lentement 2 A+ B+
Une transition modélise un changement d’état du système. Elle indique une unique
possibilité d’évolution entre deux ou plusieurs étapes. Elle est représentée par un
trait horizontal court sur la liaison orientée.
8 81 82
8
9
91 92 9
La transition relie l’ensemble des étapes d’entrée à l’ensemble des étapes de sorties.
Une transition précise les conditions dans lesquelles les étapes de sortie doivent
devenir actives. Parmi celles-ci (indiquées dans la suite), on trouve notamment les
réceptivités associées à la transition.
8 2 1
Position 3 a+b e1
9 3 2
e1 : pièce percée
L’ensemble des étapes actives à l’instant initial est l’ensemble des étapes initiales.
C’est la situation initiale ; elle correspond aux étapes actives à la mise en énergie de
la partie commande du système.
Une transition est franchissable si les deux conditions suivantes sont satisfaites :
- toutes les étapes d’entrées de la transition sont actives, on dit alors que la
transition est validée,
- la réceptivité associée à cette transition est vraie.
2 Faire A 2 Faire A
b = 0 ou 1 b=0
3 Faire B 3 Faire B
2 Faire A 2 Faire A
b=1 b = 0 ou 1
3 Faire B 3 Faire B
Chronogrammes du franchissement X2 t
b t
X3 t
X2 t
b t
X3 t
Retard au franchissement 2
Règle 4 :
a b
Si les deux réceptivités a et b sont vraies lors de l’activation de
l’étape 2, l’évolution se produit simultanément de cette étape 3 4
vers les étapes 3 et 4.
Règle 5 :
X2 . a Q3
2 Faire A S Q
Bascule R-S
a (étape X3)
3 Faire B
X4 R
b
Selon le point de vue adopté pour l’étude, la description par le GRAFCET diffère. On
distingue plusieurs niveaux de description :
Exemple : m⋅a
1 Faire B
a+b c
2 Faire A 4 Faire C
d =1
3 Faire B
Convergence
a.c de séquences
5 Faire D
1 Faire D
a+b
2 Faire A 4 Faire C
3 Faire B
Convergence
en ET
c
5 Faire E
L’expansion d’une macro-étape peut comporter des étapes initiales bien que cela
soit déconseillé.
1 E10
a.c a.c
2 Faire H 7 Faire G
a+e b
M10
8
=1 10 Faire P
4 Faire K
9 Faire R
b+e
S10
Une tâche est un GRAFCET indépendant qui modélise l’exécution d’une opération.
Cette opération est déclenchée par un autre GRAFCET appelé superviseur. A la fin
de la tâche, celle-ci renvoie l’information de fin au superviseur et revient à son état
initial en attente d’une nouvelle demande d’exécution de l’opération.
Une tâche commence toujours par une étape initiale qui attend le déclenchement de
la tâche. Elle se termine toujours par une étape sans action suivie le plus souvent
d’une transition toujours vraie « = 1 ».
1 10
a.c a.c
2 Faire A 11 Faire V
a+e X3
3
12 Faire S
X15 14 Faire P
t
4 Faire T
13 Faire R
b+e
s.t + a
15
=1
Remarque : une tâche peut être déclenchée par plusieurs étapes du GRAFCET
superviseur alors que l’expansion d’une macro-étape n’est associée qu’à une macro-
étape unique.
3.2.6.2 – Le forçage
La notion de forçage est liée à celle de hiérarchie des tâches. La complexité des
systèmes automatiques impose au concepteur la réalisation de nombreux GRAFCET
liés entre eux, dont certains sont hiérarchiquement supérieurs à d’autres et les
premiers imposent les évolutions aux derniers. On parle alors de forçage : on impose
une certaine situation à un GRAFCET tant qu’un autre GRAFCET est dans une
étape particulière à laquelle est attachée la macro-action de forçage.
Définition du forçage
G1
G2
1 10
init a.c
=1 b
12
14 Faire P
13 Faire R
15
1 2
1 2
3 4
3 4
La synchronisation de séquences
1 1
a+b a+b
(a + b).X1
2 4
2 4
d a
d a
3 5
3 5
c c.X3
c
6
6
Il s’agit d’un système dont certains actionneurs agissent sur une même
ressource (exemple de deux robots venant prendre des pièces sur un même support)
; il peut alors être interdit qu’ils agissent simultanément. Le GRAFCET suivant
permet l’exclusion de fonctionnement de deux actionneurs. La structure du
GRAFCET comprend une étape qui modélise la ressource qui est partagée (étape
1), des transitions qui modélisent l’utilisation de la ressource (réceptivités r1 et r2) et
des transitions qui modélisent la libération de la ressource (réceptivités r3 et r4).
Quand l’étape 1 est active, la ressource est libre.
1
10 11
r1 r2
r3 r4
1 2 T=T+1 si ↑a
t ↑a
L’analyse des actions associées à une étape nécessite de bien faire la distinction
entre la durée d’une action et la durée d’activité de l’étape correspondante.
Le cas le plus simple est celui de l’action continue qui se poursuit tant que l’étape à
laquelle elle est associée reste active.
2 A X2
En particulier, lorsque l’effet d’une action doit être maintenu pendant un certain
nombre d’étapes, il faudra répéter l’ordre d’action pour toutes les étapes qui sont
concernées.
Une action conditionnelle est une action continue dont l’exécution est soumise à la
réalisation d’une condition logique. Cette condition est alors notée d’un tiret dessiné
sur la partie supérieure du rectangle représentant l’action ou indiquée par la
condition « si » - voir ci-après.
C
2 A 2 A
Si « C »
X2
Une action temporisée est une action conditionnelle dans laquelle le temps intervient
comme condition logique. La notation adoptée pour faire intervenir le temps est :
r1
r1 r2
2 A si X2/3 s
X2
r2
A
3s
C’est une action temporisée avec retard ; elle est notée q/Xi avec la même
convention qu’au § précédent.
r2
1
X2
r1
2 A
A si 3 s/X2
3s
r2
Une action de comptage d’un temps se note dans un rectangle sous la forme T = x.
Exemple :
Une action mémorisée est mise en mémoire jusqu’à ce qu’on l’annule. Cette action
est indiquée par une lettre S (Stored en anglais). L’exécution de l’action A sera
modélisée par une action « début de A » et une action « fin de A ».
1 S Début de A
2 S Fin de A
La réceptivité associée à une transition peut être constituée par la constatation d’une
durée écoulée depuis le début de l’activation d’une étape comprenant elle-même le
comptage d’un temps.
3 T=2s T=8s X3
X3/2s
X4
4 A
X5
X3/8s
2s
5 B
8s
Il est fréquent que l’on ait à détecter dans un automatisme le changement d’état
d’une variable (capteur de fin de course à impulsion, front montant ou descendant
d’une variable réalisée par une logique électronique,…)
a a
↑a ↓a
Exemple
a
3 A
↑a b
4 B
X3
↓b
X4
5 C
X5
3 A
3 A
a
↑a ⇔ 4 A
4 B a
5 B
3
Les étapes sources sont souvent des étapes initiales par lesquelles Rien avant
le système ne repasse plus en fonctionnement par cycles. Elles a
peuvent être aussi des étapes simples, forcées à l’activation d’un
GRAFCET hiérarchiquement supérieur. 4
3.5.2 – les étapes puits
Les étapes puits ne peuvent être désactivées, une fois qu’elles ont été
3
activées, uniquement que par un GRAFCET hiérarchiquement supérieur ou
par la mise hors tension de la partie commande d’un système.
a
Une action associée à une étape puits peut être par exemple, le
déclenchement d’une sirène ou l’allumage d’un gyrophare, indiquant par 4
exemple qu’un incident est intervenu pour le système.
Rien après
3.5.3 – les transitions sources
↑b
Rien après
Augustus DE MORGAN2
2
Augustus DE MORGAN (1806-1871)
ANNEXE 1
Chronogramme
a0
t
a1
t
x
τ
t
X
t
A
AX 10 10 11 01 01 00 10
Schéma électrique
X
a1
a0 x
ANNEXE 2
Le relais monostable
x x
En l’absence d’énergie, ce relais est
toujours dans le même état stable naturel
X
(appelé état de repos),
ANNEXE 3
A B C D
Écriture
1 1 1 1
& R & R & R & R
Lecture
& & & &
A’ B’ C’ D’
A B C D
Écriture
«0»
S SD S SD S SD S SD Lecture
Q Q Q Q &
T T T T
A’, B’, C’, D’
1 R Q R Q R Q R Q
ANNEXE 4
«1»
J Q1 J Q2 J Q3 J Q4
T T T T
K K K K
Q1 Q2 Q3 Q4
Impulsions à
compter
Q1
Q2
Q3
Q4