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Par M.Sleimi
Chapitre 2: Commande dans l’espace d’état
Le retour d’état est le moyen le plus classique d’envisager la commande d’un système
modélisé par une représentation d’état.
Le principe est de déterminer une commande telle que les pôles du système de la
représentation du système bouclé soient convenablement placés dans le plan
complexe et satisfaisant des spécifications d’amortissement, de rapidité...
Les pôles étant les valeurs propres de la matrice d’état, le but est donc de réaliser
un asservissement modifiant convenablement la matrice d’état du système.
x(t ) Ax(t ) Bu (t )
u(𝑡) y (t ) Cx(t ) Du (t )
y(𝑡)
x(t ) Ax(t ) Bu (t )
y (t ) Cx(t ) Du (t )
c(t ) u (t ) Kx(t )
x (t ) Ax(t ) Bc (t )
c (t ) u (t ) Kx (t )
y (t ) Cx (t ) Du (t )
Le système en boucle fermé est alors représenté si dessous:
x
𝐾
Le choix de K est prépondérant pour agir sur les performances transitoires du système car il induit un
choix de pôles. Cependant, une question peut venir à l’esprit : le problème du placement de pôles a-t-il
une solution ?
A priori, il s’agit d’imposer les n valeurs propres de la matrice d’état en boucle fermée en choisissant
les n composantes de K. On dispose donc de suffisamment de degrés de liberté.
Toutefois, le problème n’est pas aussi simple et l’on peut montrer que ce problème n’admet une
solution que lorsque le modèle d’état est commandable.
Le problème de placement de pôles par retour d’état admet une solution si et seulement si la paire
(A,B) est commandable.
2.2 Domaine de placement de pôles
Un système est stable si le valeurs propres sont à partie réelle négative.
3. Placement de pôles sur une réalisation canonique
Avant d’aborder le problème dans son intégralité, on se contente de supposer que le système est
décrit dans une base de l’espace d’état particulière telle que la réalisation est dite canonique de
commande.
Si l’on exprime, dans cette base canonique d’état x, le retour d’état, vient :
u kx (t ) avec K k1 kn
et, toujours dans cette base, la matrice d’état en boucle fermée devient
0 1 0 0
Ac 0
0 0 1
0 n 1
Où i ai ki 1, ∀i ∈ {0, ..., n-1} et où les scalaires ai sont les coefficients du polynôme
caractéristique en boucle ouverte.
Ainsi, les composantes i apparaissant sur la dernière ligne de Ac sont les coefficients de D(p), le
polynôme caractéristique en boucle fermée. Si l’on désire placer les pôles i , i = 1, ..., n, il faut
choisir les composantes ki du retour d’état K k1 kn de sorte que
n 1
D ( p ) p i p p
n
n i
i
i 0 i 1
ki ai 1 i 1 , i 1, , n
Application
1 0 0.5
x (t ) x (t ) u (t )
1 2 1
y (t ) 0 1 x (t )
0 1 0 2
x (t )
0 0 1 x(t ) 0 u (t )
2 3 1
1
y (t ) 1 1 1 x(t )
4. Placement de pôles sur une réalisation quelconque
Une première solution consiste à déterminer la fonction de transfert telle et à déduire la forme
canonique de commande à partir des coefficients du numérateur et du dénominateur de cette
fonction de transfert.
Le passage d’une forme quelconque à une forme compagne horizontale consiste en un changement
de base dans l’espace d’état, comme il a été détaillé au paragraphe. On prend généralement mn= B
ce qui signifie que la matrice de passage est :
mn B
mn 1 ( A an 1 I ) B
M m1 mn avec mn 2 ( A² an 1 A an 2 I ) B
n 1 n2
m
n ( n 1) ( A an 1 A a1 I ) B
On rappelle que la matrice M est telle que la réalisation canonique vérifie:
Ac M 1 AM , Bc M 1 B, Cc CM , Dc D
Lorsque le système n’est pas commandable, la matrice M est singulière et le changement de base est
impossible. Ainsi, l’algorithme présenté ci-après n’est pas applicable pour un système non commandable.
Do ( p ) det( pI A) p n an 1 p n 1 a1 p a0
ki ai 1 i 1 , i 1, , n
K KM 1
2 4 1
x (t ) x(t ) 1 u (t )
2 5
y (t ) 1 1 x(t )