République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université 20 Août 1955 - Skikda

Faculté de Technologie

Département de Pétrochimie

Filière : Industries Pétrochimiques

Spécialité : Master 1 Génie Pétrochimique

Exposé :

Production de l’hydrogène vert par Vaporeformage de

méthane

Présenté par : Encadré par :

• Amairi Louai Mohamed Y.FERDJANI

Année universitaire2022/2023
I. Introduction

La production d'hydrogène vert fait référence à la création d'hydrogène à partir de sources

d'énergie renouvelable, sans émission de carbone. Contrairement à l'hydrogène gris, qui est
produit à partir de combustibles fossiles avec des émissions de CO2, l'hydrogène vert est
fabriqué à partir de ressources durables telles que l'énergie solaire, éolienne, hydraulique ou
biomasse.
Il existe différentes technologies de production d'hydrogène vert, dont voici quelques
exemples :
1. Électrolyse de l'eau : Cette méthode utilise l'électricité pour décomposer l'eau en
hydrogène et en oxygène. L'eau est généralement utilisée en tant qu'électrolyte, et
l'électricité provient de sources renouvelables.
2. Photoélectrolyse : Dans ce processus, des cellules photoélectrochimiques sont utilisées
pour capturer l'énergie solaire et la convertir en hydrogène et en oxygène. Les cellules
utilisent des semi-conducteurs qui absorbent la lumière solaire et la convertissent en
énergie chimique.
3. Méthanation : Cette technologie consiste à combiner de l'hydrogène avec du dioxyde de
carbone pour produire du méthane synthétique (CH4). Ce procédé peut être réalisé à
partir d'hydrogène vert et de CO2 capturé provenant de sources industrielles ou de la
biomasse.
4. Pyrolyse du biomasse : Cette méthode utilise la biomasse comme matière première et la
soumet à un processus de chauffage à haute température en l'absence d'oxygène. Cela
produit de l'hydrogène ainsi que d'autres composés chimiques.
5. Fermentation biologique : Des micro-organismes, tels que certaines souches de
bactéries, peuvent être utilisés pour fermenter des matières organiques et produire de
l'hydrogène en tant que sous-produit.
Ces différentes technologies offrent des options viables pour la production d'hydrogène vert,
contribuant ainsi à la transition vers une économie basée sur des énergies propres et durables.

II. Définition de vaporeformage et aperçu historique

II.1 Définition
Le vaporeformage est un processus chimique largement utilisé dans l'industrie pour produire
de l'hydrogène à grande échelle. Il repose sur la réaction entre un hydrocarbure, généralement
du gaz naturel, et de la vapeur d'eau à haute température en présence d'un catalyseur. Ce
processus génère de l'hydrogène (H2), du monoxyde de carbone (CO) et du dioxyde de carbone
(CO2) selon l'équation chimique suivante :

CH4 + H2O → CO + 3H2

 Le gaz naturel, principalement composé de méthane (CH4), est l'hydrocarbure le plus
couramment utilisé dans le vaporeformage en raison de sa disponibilité et de son faible coût.
Cependant, d'autres hydrocarbures tels que le propane (C3H8) ou l'éthane (C2H6) peuvent
également être utilisés.

Figure 1 Vaporefermage de méthane

II.2 Aperçu historique

L'histoire du vaporeformage remonte au début du XXe siècle. Dans les années 1900, des
chercheurs ont découvert que le nickel pouvait servir de catalyseur efficace pour faciliter la
réaction de vaporeformage. Cette découverte a permis de développer des procédés industriels
pour produire de l'hydrogène à grande échelle.
Cependant, c'est pendant la Seconde Guerre mondiale que le vaporeformage a connu une
augmentation significative de sa demande. L'hydrogène était utilisé en grande quantité pour la
production d'ammoniac, qui était utilisé dans les explosifs et les engrais nécessaires à l'effort de
guerre. Le vaporeformage est donc devenu un processus industriel essentiel pour répondre à ces
besoins.
Depuis lors, le vaporeformage est resté le principal procédé de production d'hydrogène à
l'échelle industrielle. Il est utilisé dans de nombreux secteurs, tels que la pétrochimie, la
raffinerie, la production d'acier, l'industrie chimique et bien d'autres. Il est apprécié pour sa
capacité à produire de grandes quantités d'hydrogène de manière économique.
Cependant, le vaporeformage présente également des inconvénients. Tout d'abord, il est basé
sur l'utilisation de combustibles fossiles, ce qui entraîne des émissions de dioxyde de carbone,
contribuant ainsi au changement climatique. De plus, le processus nécessite une grande quantité
d'eau et d'énergie, ce qui soulève des préoccupations en termes de durabilité et de consommation
des ressources.
Dans le contexte de la transition vers une économie bas-carbone, des efforts sont déployés
pour développer des technologies de production d'hydrogène vert, qui utilisent des sources
d'énergie renouvelable pour alimenter le processus de vaporeformage ou d'autres méthodes
alternatives de production d'hydrogène. Cela permettrait de réduire les émissions de carbone
associées au vaporeformage traditionnel et de promouvoir l'utilisation d'hydrogène produit de
manière plus durable.

III. Procédé de vaporeformage de méthane

III.1 Condition opératoire et pré-traitement

Le procédé de vaporeformage du méthane comprend plusieurs étapes clés. Tout d'abord, le
méthane et la vapeur d'eau sont introduits dans un réacteur à catalyseur à haute température,
généralement entre 700 et 900 degrés Celsius. Le catalyseur, souvent à base de platine, aide à
accélérer la réaction chimique.
La réaction principale qui se produit est la réforme du méthane, qui peut être décrite par
l'équation chimique suivante :

CH4 + H2O → CO + 3H2

Les conditions opératoires jouent un rôle crucial dans le vaporeformage du méthane. La
température, la pression et le rapport méthane-vapeur d'eau sont des paramètres importants à
contrôler pour maximiser la production d'hydrogène et minimiser la formation de sous-produits
indésirables. Des températures élevées favorisent la réaction, mais peuvent également
augmenter la formation de dioxyde de carbone.
Avant d'entrer dans le réacteur, le méthane peut nécessiter un pré-traitement pour éliminer les
impuretés qui pourraient nuire au catalyseur ou altérer le rendement du procédé. Le pré-
traitement peut impliquer des étapes telles que l'élimination des composés soufrés, la séparation
du dioxyde de carbone ou d'autres gaz indésirables, et la purification du méthane.

III.2 Description de procédé

III.3 Les matières premières :

-L’eau (en utilise l’eau de surface : Les rivières, les lacs, les étangs et les réservoirs…)
-Le méthane ( en utilise le méthane produit par la gazéification du charbon)
-Le catalyseur (platine)

III.4 Les étapes

Le vaporeformage du méthane pour la production d'hydrogène vert comprend plusieurs
étapes. Voici les principales étapes de ce processus :

III.4.1 Alimentation en méthane et vapeur d'eau

Le méthane (CH4) provenant d'une source comme le gaz naturel est mélangé à de la vapeur
d'eau (H2O). Le ratio méthane-vapeur d'eau peut varier en fonction des conditions opératoires.
III.4.2 Préchauffage
Le mélange de méthane et de vapeur d'eau est préchauffé pour atteindre une température
appropriée avant d'entrer dans le réacteur principal. Cela permet de minimiser les pertes
thermiques et d'optimiser l'efficacité du processus.

III.4.3 Réacteur de vaporeformage

Le mélange préchauffé est introduit dans un réacteur à catalyseur, généralement constitué de
nickel, à haute température (entre 700 et 900 degrés Celsius). Le catalyseur favorise la réaction
chimique de reformage du méthane.

III.4.4 Réforme du méthane

Dans le réacteur, le méthane réagit avec la vapeur d'eau en présence du catalyseur. Cette
réaction de reformage produit du monoxyde de carbone (CO) et de l'hydrogène (H2) selon
l'équation chimique : CH4 + H2O → CO + 3H2.

III.4.5 Équilibrage de la réaction

La réaction de reformage du méthane est généralement réversible, ce qui signifie qu'elle atteint
un état d'équilibre. Pour favoriser la conversion maximale du méthane en hydrogène, l'équilibre
de la réaction peut être déplacé en éliminant l'hydrogène du système.

III.4.6 Refroidissement et récupération de la chaleur

Le mélange de gaz chaud sortant du réacteur est refroidi pour récupérer la chaleur et
préchauffer les flux d'alimentation entrants. Cette étape permet de maximiser l'efficacité
énergétique du processus.

III.4.7 Séparation des produits

Les produits de la réaction, y compris l'hydrogène et le monoxyde de carbone, sont séparés
des autres gaz résiduels tels que le dioxyde de carbone (CO2) et d'autres impuretés. Des
méthodes de séparation comme l'adsorption ou la distillation sont utilisées pour obtenir de
l'hydrogène pur.

III.4.8 Purification de l'hydrogène

L'hydrogène obtenu peut nécessiter une purification supplémentaire pour éliminer les traces
de gaz indésirables tels que le CO2, le monoxyde de carbone et d'autres impuretés. Des
techniques de purification comme la compression, l'absorption ou la membrane sont utilisées
en fonction des exigences de pureté.
 Il convient de noter que les détails et les paramètres spécifiques de chaque étape peuvent varier
en fonction de divers facteurs tels que la conception du réacteur, les conditions opératoires et
les objectifs de production.

Figure 2 procédé de vaporeformage de

méthane

III.5 Préparation des matières premières

III.5.1 L’eau (eau de surface)

-Définition
L'eau de surface fait référence à l'eau qui se trouve à la surface de la Terre, telle que les rivières,
les lacs, les étangs, les réservoirs et les océans. Elle est distincte de l'eau souterraine, qui est
stockée dans les aquifères souterrains. L'eau de surface est directement accessible et peut être
utilisée à diverses fins, notamment pour l'irrigation, la consommation humaine, l'industrie et la
faune.
-Traitement
L'utilisation de l'eau de surface dans l'industrie peut varier en fonction des besoins spécifiques
de chaque processus industriel. Voici quelques-unes des utilisations courantes de l'eau de
surface dans l'industrie :
1. Refroidissement : L'eau de surface est souvent utilisée pour le refroidissement dans les
installations industrielles. Elle peut être pompée à travers des échangeurs de chaleur
pour dissiper la chaleur générée par les équipements industriels. L'eau de surface est
généralement utilisée une seule fois pour le refroidissement et est ensuite rejetée après
avoir absorbé la chaleur.
2. Processus industriels : L'eau de surface peut être utilisée comme matière première ou
comme solvant dans certains processus industriels. Par exemple, dans l'industrie
chimique, elle peut être utilisée comme réactif dans des réactions chimiques spécifiques
ou comme agent de dilution pour les produits chimiques.
 3. Nettoyage : L'eau de surface peut être utilisée pour le nettoyage des équipements, des
surfaces et des installations industrielles. Elle peut être utilisée seule ou en combinaison
avec des produits de nettoyage pour éliminer les contaminants et les résidus.
4. Irrigation : Dans certaines industries agricoles ou agroalimentaires, l'eau de surface peut
être utilisée pour l'irrigation des cultures, l'irrigation des sols ou la production
alimentaire, par exemple, dans les fermes aquacoles.
5. Protection contre les incendies : L'eau de surface peut également être utilisée dans les
systèmes de protection contre les incendies industriels. Elle peut être stockée dans des
réservoirs ou des bassins pour être utilisée en cas d'incendie afin d'éteindre les flammes
ou de refroidir les zones affectées.

III.5.2 Le Méthane
en utilise le méthane produit par la gazéification du charbon
L'extraction et la préparation du méthane par gazéification du charbon impliquent un
processus complexe de transformation du charbon en un mélange de gaz combustibles
comprenant du méthane. Voici les étapes générales de ce processus :
1. Extraction du charbon :
Le charbon est extrait des mines de charbon à ciel ouvert ou souterraines. Différentes
méthodes d'extraction peuvent être utilisées, notamment l'exploitation minière traditionnelle
avec des tunnels ou l'extraction par forage.
2. Préparation du charbon :
Le charbon brut extrait est souvent soumis à une étape de préparation pour éliminer les
impuretés et les contaminants. Cela peut inclure le triage, le broyage et le lavage du charbon
pour enlever la terre, les roches et l'humidité.
3. Gazéification du charbon :
Le charbon préparé est ensuite gazéifié, généralement à des températures élevées et en
présence d'un agent gazéifiant tel que de la vapeur d'eau ou de l'oxygène. La réaction de
gazéification convertit le carbone contenu dans le charbon en un mélange de gaz synthétique.
4. Formation de gaz de synthèse :
Le produit de la gazéification est un gaz de synthèse composé principalement de monoxyde
de carbone (CO) et d'hydrogène (H2). Ce gaz de synthèse est riche en combustibles et peut être
utilisé comme source d'énergie.
5. Conversion en méthane :
Le gaz de synthèse obtenu peut être traité pour augmenter la teneur en méthane. Différentes
méthodes peuvent être utilisées, telles que la réaction de conversion du monoxyde de carbone
en méthane (Méthanation) ou l'utilisation de catalyseurs spécifiques pour favoriser la formation
de méthane.
6. Purification :
Le gaz contenant du méthane est ensuite purifié pour éliminer les impuretés indésirables telles
que les sulfures d'hydrogène (H2S), les composés organiques volatils et les particules solides.
Des procédés de désulfuration, de déshydratation et d'élimination des impuretés peuvent être
utilisés.
7. Stockage et distribution : Le méthane purifié peut être stocké dans des réservoirs ou
injecté dans des réseaux de distribution de gaz naturel pour une utilisation ultérieure
dans les systèmes de chauffage, de production d'électricité ou comme combustible pour
les véhicules.

III.5.3 Le catalyseur (platine)

Pour préparer le platine en tant que catalyseur pour le vaporeformage du méthane, différentes
étapes de préparation peuvent être suivies. Voici une procédure générale :
1. Préparation du support :
Le platine est généralement supporté sur un matériau solide, tel que l'alumine (Al2O3) ou la
zircone (ZrO2). Le support joue un rôle essentiel dans la dispersion et la stabilité du catalyseur.
Le support peut être préparé en mélangeant le matériau de support avec de l'eau pour former
une pâte, puis en façonnant cette pâte en pellets, granules ou extrudats. Les supports
commerciaux sont souvent disponibles dans le commerce.
2. Imprégnation du platine :
L'imprégnation est une méthode courante pour déposer le platine sur le support. Elle peut être
réalisée par imprégnation à sec ou imprégnation par voie humide. Dans l'imprégnation à sec,
une solution de sel de platine, généralement du chlorure de platine, est mélangée au support sec,
puis chauffée pour évaporer le solvant et réduire les sels de platine en métal. Dans
l'imprégnation par voie humide, le support est immergé dans une solution de sel de platine, puis
séché et chauffé pour réduire les sels de platine en métal.
3. Réduction :
Après l'imprégnation, le catalyseur doit être réduit pour convertir les sels de platine en platine
métallique. La réduction peut être réalisée en chauffant le catalyseur à une température élevée
dans une atmosphère réductrice, telle que l'hydrogène (H2). La réduction permet d'obtenir des
nanoparticules de platine métallique bien dispersées sur le support.
4. Activation :
Après la réduction, le catalyseur de platine doit être activé avant son utilisation réelle.
L'activation peut inclure des étapes telles que la purge à l'hydrogène pour éliminer les impuretés,
l'exposition à des températures élevées pour éliminer toute trace d'eau ou d'oxygène adsorbé,
ou des cycles de réduction-oxydation pour stabiliser le catalyseur.

IV.Stockage de l’hydrogène vert

L’hydrogène est onze fois plus léger que l’air que nous respirons. En conséquence, ce gaz
occupe beaucoup plus de place, si on le stocke à pression ambiante. Aujourd’hui, l’hydrogène
peut être industriellement stocké à 700 bars de pression, ou 350 bars pour la mobilité.
De nouveaux matériaux sont testés et développés pour améliorer les performances du stockage
hydrogène : ainsi, les recherches menées concernent notamment la forme même de l’hydrogène
stocké. Car la molécule H peut être stockée sous toutes les formes.
Le stockage liquide de l’hydrogène s’effectue à très basse température, car cela permet de
diminuer sa masse volumique et de lui faire prendre moins de place. Mais ce type de stockage
est pour le moment limité à des usages très spécifiques, comme le remplissage des moteurs de
fusée par exemple. La contrainte principale du stockage liquide est le besoin d’une haute
pression : L’hydrogène liquide a tendance à se gazéifier quand la température augmente, ce qui
oblige à faire fuiter une partie du gaz du réservoir. Ce qui, bien sûr, impacte très négativement
le rendement de ce type de technologies. Les innovations vont donc consister à développer des
matériaux isolants (composés non tissés de verre, films en aluminium) pour maintenir
l’hydrogène à l’état liquide, et permettre d’utiliser ce type de stockage pour la mobilité.
L’hydrogène peut également être stocké sous forme gazeuse, à haute pression. Cela permet de
stocker le H2 dans des réservoirs, dans des bouteilles, pour le transport notamment.
L’hydrogène gazeux peut également être utilisé pour alimenter une pile à combustible et générer
de l’électricité, et faire fonctionner un véhicule à hydrogène. Enfin, la molécule d’H2 à l’état
gazeux peut aussi être stockée massivement en sous-sol. En termes de matériaux, il s’agit là de
mettre au point des structures supportant la pression de l’hydrogène dans le temps.
Enfin, et c’est la méthode qui cristallise l’innovation actuellement, il est possible de stocker
l’hydrogène sous forme solide. Par exemple sous forme de poudre, en piégeant l’hydrogène
dans de la poudre de nitrure de bore. Dès lors, l’hydrogène est stable, et peut être stocké et
transporté facilement, en grandes quantités si besoin. La recherche appliquée, en France et en
Europe, s’échine donc à mettre au point des démonstrateurs, pour valider l’intérêt du stockage
de l’hydrogène sous forme solide et son utilisation à grande échelle.

V. les avantages et les inconvénients du vaporeformage de méthane pour la

production d'hydrogène vert

V.1 Les avantages

1. Ressource abondante :
Le méthane, principal composant du gaz naturel, est une ressource fossile abondante et
largement disponible dans de nombreuses régions du monde.
2. Technologie mature :
Le vaporeformage de méthane est une technologie éprouvée et bien établie, utilisée depuis des
décennies dans l'industrie pour la production d'hydrogène à grande échelle.
3. Efficacité énergétique :
Le vaporeformage de méthane offre une efficacité énergétique élevée, permettant de convertir
efficacement le méthane en hydrogène.
4. Réduction des émissions de CO2 :
L'utilisation de technologies de captage et de stockage du CO2 peut permettre de réduire
considérablement les émissions de CO2 associées au vaporeformage de méthane, contribuant
ainsi à la production d'hydrogène vert.

V.2 Les inconvénients

1. Dépendance aux combustibles fossiles :
Le vaporeformage de méthane est basé sur l'utilisation de gaz naturel ou d'autres
hydrocarbures fossiles, maintenant ainsi une dépendance continue aux combustibles fossiles
pour la production d'hydrogène.
 2. Émissions de CO2 :
Même avec des technologies de captage et de stockage du CO2, le vaporeformage de méthane
émet encore une quantité importante de CO2, ce qui peut contribuer au changement climatique
et aux problèmes de pollution atmosphérique.
3. Nécessite de l'énergie thermique :
Le vaporeformage de méthane nécessite une quantité importante d'énergie thermique pour
chauffer le réacteur à des températures élevées, ce qui peut augmenter la consommation
d'énergie globale du processus.

Figure 3 difference entre les technologies de production de

l'hydrogène vert

VI.Applications potentielles de l'hydrogène vert

Les applications potentielles de l'hydrogène vert sont diverses et en expansion. Voici quelques
exemples d'applications et les perspectives de marché pour l'avenir :
1. Mobilité propre :
L'hydrogène vert peut être utilisé comme carburant pour les véhicules à pile à combustible,
offrant une mobilité propre et une autonomie similaire à celle des véhicules à essence. Les
perspectives de marché dans le secteur de la mobilité propre sont prometteuses, avec une
augmentation attendue de l'adoption des véhicules à hydrogène dans les années à venir.
2. Stockage d'énergie :
L'hydrogène vert peut être utilisé pour le stockage d'énergie à grande échelle, permettant de
lisser les fluctuations de l'offre et de la demande dans les réseaux électriques. Les perspectives
de marché pour le stockage d'énergie à l'hydrogène sont en croissance, en particulier dans le
contexte des énergies renouvelables intermittentes.
3. Secteur industriel :
L'hydrogène vert peut être utilisé comme matière première dans diverses applications
industrielles, telles que la production d'ammoniac, la métallurgie, la production de verre et
l'industrie pétrochimique. Les perspectives de marché dans le secteur industriel sont
considérables, car de plus en plus d'entreprises cherchent à décarboner leurs processus de
production.
4. Alimentation électrique :
L'hydrogène vert peut être utilisé pour la production d'électricité via des piles à combustible,
offrant une alternative propre et efficace aux systèmes traditionnels de production d'électricité.
Les perspectives de marché dans le secteur de l'alimentation électrique sont prometteuses, en
particulier dans les domaines où l'accès à l'électricité est limité ou dans les applications
nécessitant une alimentation portable.

Figure 4 les differentes applications de l'hydrogène vert

VII. Conclusion
l'exposé a abordé plusieurs aspects importants liés au vaporeformage de méthane et à
l'hydrogène vert.
Le vaporeformage est un procédé qui permet de produire de l'hydrogène en utilisant du
méthane, principalement issu du gaz naturel. C'est une technologie mature et bien établie,
utilisée depuis des décennies dans l'industrie.
Le procédé de vaporeformage de méthane implique la réaction du méthane avec de la vapeur
d'eau à haute température, en présence d'un catalyseur, pour produire de l'hydrogène et du
monoxyde de carbone. Ce processus peut être optimisé pour améliorer l'efficacité et la
sélectivité de la production d'hydrogène.
 Le vaporeformage de méthane offre plusieurs avantages pour la production d'hydrogène vert,
notamment la disponibilité abondante du méthane, l'efficacité énergétique élevée et la
possibilité de réduire les émissions de CO2 grâce à des technologies de captage et de stockage
du CO2. Cependant, il présente également des inconvénients tels que la dépendance continue
aux combustibles fossiles et les émissions de CO2 associées au processus.
Le stockage de l'hydrogène vert est un défi important à relever pour assurer sa disponibilité et
son utilisation à grande échelle. Différentes méthodes de stockage sont en développement,
notamment le stockage sous forme gazeuse, liquide ou solide, ainsi que des systèmes de
stockage intermédiaire comme les vecteurs d'hydrogène.
L'hydrogène vert offre de nombreuses applications potentielles, telles que la mobilité propre
avec des véhicules à pile à combustible, le stockage d'énergie, l'utilisation dans le secteur
industriel, et la production d'électricité par le biais de piles à combustible. Ces applications
ouvrent de nouvelles perspectives de marché et contribuent à la transition vers une économie
basée sur l'hydrogène.
En conclusion, le vaporeformage de méthane est une technologie clé pour la production
d'hydrogène vert. Il présente à la fois des avantages et des inconvénients, mais avec des efforts
continus de recherche et d'innovation, il est possible de maximiser les avantages tout en
atténuant les inconvénients. L'hydrogène vert offre un potentiel significatif pour décarboner
divers secteurs et jouer un rôle important dans la transition énergétique vers un avenir plus
durable.

Les références
• Sridhar Selvaraj, Arul Mozhi Selvan V., Yupo J. Lin. "Advances in Hydrogen Production
Technologies: A Review." (Titre de l'article). Nom de la revue (en italique): Catalysts. Année
de publication: 2019. Volume: 9, Numéro: 1005.
•
• Vinicius Santos Santana, Gabriel Vicente Lunardi, Jorge Alberto Soares Tenório. "Green
Hydrogen Production: A Review of Electrolyzer Technologies." (Titre de l'article). Nom de
la revue (en italique): Journal of Sustainable Energy. Année de publication: 2021.
• «techniques-ingenieur.fr,» 13 december 2022. [En ligne]. https://www.techniques-
ingenieur.fr/actualite/articles/quels-materiaux-pour-un-stockage-de-lhydrogene-plus-
performant-et-accessible.
• "The Future of Hydrogen: Seizing Today's Opportunities," Agence internationale de
l'énergie (AIE), 2019. Disponible sur : https://www.iea.org/reports/the-future-of-hydrogen
• "Hydrogen Production by Methane Steam Reforming," I. Andras et al., International Journal
of Hydrogen Energy, 2019. (DOI: 10.1016/j.ijhydene.2019.06.144)