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L1 Réseaux & télécommunications

Réalisé par l’étudiant : TUMUSIFU AMANI Mardochée

Dispensé par : Ir. KAPULULA MUMBA Dubois

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PLAN DU COURS

I. GENERALITES

II. STRUCTURES DE LA LUMIERE

III. LIGNE A FIBRE OPTIQUE

IV. SYSTEME A LASER

V. SYSTEME INFRAROUGE

VI. PROCEDES DE TRANSMISSION OPTIQUE

1
CHAPITRE I. GENERALITES

 Objectifs : l’optique sera au XXe siècle ce que l’électronique a été au XXe siècle. Tel que
le rêve de ceux qui travaillent dans ce domaine à ce jour.

Dans le métier des réseaux et télécoms, des connaissances sur de supports de transmission
optique s’avèrent indispensable. Elles permettent à l’étudiant de :

Comprendre la structure, le fonctionnement et la propagation de la lumière, nouveau


vecteur de l’acheminement des signaux de l’information ;
Connaitre le principe de fonctionnement t les caractéristiques de différents éléments d’une
chaine de transmission par infrarouge, par laser par fibre optique ;
Se familiariser pour l’exploitation de premier niveau de l’infrastructure optique à travers
des réseaux de télécoms & informatiques.

I.1. CLASSIFICATION DES SUPPORTS DE TRANSMISSION

Nous avons deux vecteurs de transmission de signaux d’informations : Electricité, la lumière,

a. Signaux électrique : utilise la transmission Radio électrique


b. Signaux lumineux : utilise la transmission optique

Deux catégories de classement de support en fonction de propagation des


signaux qu’ils acheminent :

1. Support de propagation guidé : support physique, ligne de transmission (ligne à câble


métallique, câble coaxial, ligne à guide d’onde électrique, ligne à guide d’onde optique)
2. Support de propagation libre : système sans fil (Faisceau hertzien, station par satellite,
le système à infrarouge, …)

2
SUPPORTS DE TRANSMISSION

AVEC GUIDE SANS GUIDE

Onde Radio Signaux Electrique Signaux lumineux


Onde lumineuse
Electrique câble de cuivre fibre optique

Câble Câble
Transmission Infrarouge

asymétrique symétrique
Liaison Radio sur LAN

Fibre Monomode

Fibre Multimode
Satellite de télécoms
Transmission Laser

Faisceaux Hertzien

Paires torsadées
Twinaxial

Coaxial

Quarte
I.2. COMMUNICATION OPTIQUES

I.2.1. Principes de communications optique

Une communication optique fait intervenir des composants optoélectroniques


(lumière produit par le mouvement des électrons) dont le rôle essentiel et de convertir les
signaux optiques en signaux électriques et vice versa. Ce sont donc de transducteur
électronique, lumière/électrique.

Source Modulateur Emetteur


signal Codeur Optique

Fibre optique
Démodulateur Détecteur
Utilisateur décodeur Optique

Dans le système de transmission, on a:

- Le vecteur des signaux d’informations : La lumière


- Support de propagation des signaux : Fibre optique

3
Une double conversion s’impose :

- Au départ, le signal électrique est converti en signal lumineux à l’aide d’un composant
photo émetteur (diodes électroluminescentes, diodes laser, …)

Photodétecteur
Photoémetteur
Fibre optique

- A l’arrivé, le signal optique est converti en signal électrique à l’aide d’un composant
photo détecteur (photodiode PIN, Photodiodes à avalanche, …).

I.2.2. Types des composants optoélectroniques

Un composant optoélectronique est élément actif à base de semi-conducteur


qui :
 Emet ou produit la lumière : conversion Electron – photon → Photoémetteur
 Détecte la lumière : conversion photon – électron → photorécepteurs
 Utilise la lumière pour son fonctionnement →systèmes optiques

4
Il s’agit précisément de :  Photorécepteur ou détecteur de la
lumière :
 Photoémetteur ou Emetteur de lumière :
- Photodiode PIN
- Diode électroluminescentes
- Photodiode à avalanche,
- Diodes Lasers
- Phototransistors,
- Afficheurs et Ecrans LCD
- Photorésistances,
 Système utilisant la lumière :
- Photo coupleurs
- Le câble à fibre optique
- Cellules photovoltaïque
- Le système infra rouge
- Photomultiplicateurs
- Le système laser ; etc.

I.3. RAPPEL SUR LA STRUCTURE ATOMIQUE DE KA MATIERE

I.3.1. Subdivision de la matière

La matière possède des structures différents → elle se manifeste sous formes


fondamentales ayant des aspects différents appelés « états de la matière ».

Qu’elle se présente sous forme solide, liquide ou gazeuse ; la matière est


divisible. Néanmoins, cette division de la matière est limitée. D’où la notion de l’atome

MATIERE :

= tout ce que l’on peut rencontrer dans la nature

= tout ce qui peut être perçu par nos organes de sens et qui possède une masse et un volume.

= substance constituée des corps → elle possède un mouvement et une activité propre (matière
vivante ou organique) ou pas (matière inerte ou minérale).

Fusion Vaporisation

Congélation Liquefaction

Atome ordonnés Atome désordonnés Atome très désordonnés

Sublimation

Solidification

5
1.3.2. Constitution de l’atome

Un atome est constitué est 2 parties :

 Un noyau atomique ou nucléon → des particules nucléons (protons + neutrons) ;


 Un nuage électronique → des couches concentriques (ou orbites électroniques) sur
lesquelles gravitent des électrons à des grandes vitesses.

A l’état fondamental (état naturel), un atome est initialement neutre, il comporte autant
d’électrons que des protons. La charge totale des électrons est composée par la charge positive
du noyau (protons).

PARTICULE SYMBOLE CHARGE MASSE POLARITE


DE DE LA ELECTRIQUE (en (kilogramme : kg (charge
L’ATOME PARTICULE coulomb) unitaire)
Electron e 𝑞𝑒 = -1,60219.10-19 𝑚𝑒 = 0,91081.10-30 -1
Proton p 𝑞𝑝 = +1,601229.10-19 𝑚𝑝 = 1,67265.10.10-27 +1
Neutron n 𝑞𝑛 = 0 𝑚𝑛 = 1,67495.10.10-27 0

6
Les électrons tournent autour du noyau atomique à l’instar des planètes qui gravitent autour du
soleil.

 Les électrons internes occupant les couches internes et son très fortement liés au noyau ;
 Les électrons périphériques (électrons de valence) occupent la dernière couche et la plus
externe au noyau.

Les électrons sont répartis sur des orbites successives désignées à partir du noyau par des
lettres : K, L, N, O, P, Q.

I.3.3. Représentation atomique d’un atome

Un atome X est représenté comme suit (notation chimique) :

CONFIGURATION ATOMIQUE
A Gain d’un électron :

Z
Xq X + 1 e → X1- : ANION

Perte de trois électrons :


K L M NO P Q

X – 3 e →X : CATION
3+

N : nombre de neutron dans le noyau

Z : nombre de protons dans le noyau : nombre d’électrons sur le nuage électronique

A : nombre de masse pour l’atome : c’est le nombre de nucléon dans le noyau

→A=A+Z

q : nombre de charge de l’atome : charge totale des protons + charge totale des électrons (q= 0,
pour un atome se trouvant à l’état fondamental).

QN = Charge totale du noyau → 𝑸𝑵 = 𝒁 ∗ 𝒒𝒑

Notion de valence

La valence d’un élément chimique est le nombre maximal de liaison ioniques (covalences) qu’il
peut former en fonction de sa configuration électronique. La valence détermine le nombre
d’autres atomes auxquels il peut se lier.

7
La couche périphérique d’un atome ne peut posséder plus de 8 électrons. Les propriétés
électriques dépendent des électrons de cette couche :

- Conducteurs : 1 à 3 électrons → valence : de +1 à +3


- Semi-conducteurs : 4 électrons → valence : +/-4
- Isolants : 5 à 7 électrons → valence : de -3 à -1

Multiple 10-15 10- 10-9 10-6 10-3 10-2 10-1 101 102 103 106 109 1012 1015
12

Préfixe femto Pico nano Micro Milli centi déci déca hecto kilo méga giga Tera péta
Symbole F P n 𝜇 M c d da h k M G T P

I.3.4. Différents modèles atomiques

8
I.3.5. Interaction forte – Electron (Loi de Coulomb)

L’expérience de COULOMB nous relève l’existence de 2 types d’électricité, 2 sortes de


charges : positives +q et négatives –q ;

A B
Fr
q
q1 q2
f1 f2
d

F =q E
q2
F =qE q1
f1 fa f2

Les deux charges ont les mêmes signes,


1
Avec 𝐾 = Distance entre les deux charges
4.∩.∈

Les 2 charges ont des signes contraires.

𝐾. 𝑞1 ∗ 𝑞2
𝐹𝑟 = 𝐹𝑎 =
𝑑2

Force électrostatique de répulsion (Fr)ou d’attraction (Fa), elle s’exprime en Newton (N)

Les forces qui s’exercent entre les charges électriques sont régies par la loi du physicien français
Coulomb découverte en 1785.

Fc
La stabilité de l’électron sur une donnée, résulte d’un
e
compromis entre la force électronique d’attraction (Fa)
qu’exerce le noyau sur l’électron et la force centrifuge (Fc)
due au mouvement de rotation de celui-ci.
Fa N

𝐾 𝑞2 1
𝑟=𝑚. avec 𝐾 = or ∈= ∈0 . ∈𝑟
𝑉2 4.∩.∈

∈0 : Permittivité diélectrique du vide ou de l’air = 8,85.10-12

∈ : Permittivité diélectrique du milieu considéré

9
∈𝑟 : permittivité diélectrique relative (du milieu par rapport à l’air)

𝑞 : charge de l’électron (en coulombs)

𝑚 ∶ Masse de l’élection (en Kg)

𝑉 : vitesse linéaire de l’électron (en m/s)

𝜔 : pulsation ou vitesse de rotation (rad/s) : 𝜔 = 𝑉/𝑟

𝐹 : force d’attraction ou de répulsion électrostatique (en Newtons)

𝐾 : constante de proportionnalité

𝑲.𝒒∗𝒒′ 𝒒𝟐
𝑭𝒂 = or q = q’ → 𝑭𝒂 = 𝑲.
𝒅𝟐 𝒓𝟐

𝑽 𝒎. 𝑽𝟐
𝑭𝒄 = 𝒎. 𝒂𝒄 = 𝒎. 𝝎𝟐 . 𝒓 𝒐𝒓 𝝎 = → 𝑭𝑪 = .𝒓
𝒓 𝒓𝟐

𝒎.𝑽𝟐 𝒒𝟐
Equilibre : 𝑭𝑪 = 𝑭𝒂 → =𝑲
𝒓 𝒓𝟐

𝑲 𝒒𝟐
𝒓= .
𝒎 𝑽𝟐

La force de coulomb

Une particule chargée de charge q, mobile, placée dans un champ électrique E est soumise à
une force appelée force de coulomb d’expression :

𝑭 = 𝒒. 𝑬

Une conséquence est que les électrons se déplacent dans le sens opposé à celui du champ
électrique.

I.4. QUANTIFICATION DE NIVEAU D’ENERGIE DE LA MATIERE

I.4.1. Bande d’énergie des matériaux

L’orbite la plus éloignée du noyau (dernière couche externe) elle est appelée couche
périphérique. Seul les électrons de cette couche participer à la conduction électrique et ces
électrons sont appelés électron de valence.

La sous couche périphérique d’un atome est subdivisée en trois sous couches correspondant
aux bandes d’énergies suivantes :

10
 Bande de valence (BV)
 Bande interdite (BI)
 Bande de conduction (BC)

A l’état normal, les électrons de la couche périphérique se trouve dans la bande de valence.
Pour qu’il y est conduction, il faut que les électrons passent de la bande de valence vers la bande
de conduction.

Energie (eV)
Électron libre
0

En

Électron lié
K
L
M

E1 Atome de sillicium

E2
Niveau d énergie

Dans le conducteur, la BI est inexistante et les électrons peuvent passer sans difficulté de la BV
à BC, tandis que pour les isolants, la BI est tellement large que les électrons ne peuvent pas la
traverser pour participer à la conduction électrique.

CONDUCTEURE ISOLANTE SEMI CONDUCTEURE

Bande
de
Bande
Conduction
de
(VIDE)
Conduction
Bande
de Bande interdite Bande interdite
Conduction (large) (etroite)
Bande
de valence

Bande
de valence Bande
de valence

11
I.4.2. Postulats de Niels Bohr

1er postulat de BOHR

Les électrons d’un atome à l’état fondamental gravitent autour du noyau immobile sur des
orbites privilégiées sans rayonner de l’énergie. Ils se meuvent dans des orbites bien définies
(orbites stationnaires) et chacune d’elles correspondent un niveau d’énergie spécifique appelé
« Niveau permis ». Tout niveau intermédiaire entre 2 niveaux permis est un niveau interdit.

2e Postulat de BOHR

Les électrons peuvent passer d’une orbite à une autre moyennant l’absorption ou l’émission
d’énergie « ∆𝐸 » sous forme d’un rayonnement électromagnétique dont la fréquence ‘F’ est
donnée par :

∆𝐸 = 𝐸1 − 𝐸0 = ℎ. 𝑓 = 𝐾𝐵 . 𝑇

KB : Constante de Boltzmann : 1,38-34 J°K-1

Avec h = 6,627.10-34 (constante de Plank)

1 𝑐
𝑓 = 𝑇 = 𝜆 Avec C : célérité = 3.108 m/s

12
e- e-
Niveau d énergie
E3
Etats E2
excités
E1

E0 Photon λ01 Photon λ03


absorbé absorbé
stable
Etat stable Etat excité

Absorption d’une radiation monochromatique de fréquence v = absorption d’un


photon d’énergie h.v

E2 = E arrivée

L énergie de l électron
augmente par absorption
d un photon
E2 – E1 = h.v

E1 = E départ

Emission d’une radiation monochromatique de fréquence v =Emission d’un photon


d’énergie h.v

E1 = E départ

L énergie de l électron
E2 – E1 = h.v diminue par émission
d un photon

E2 = E arrivée

13
On dit que l’énergie transportée par un rayonnement électromagnétique est quantifiée.

En effet, un apport d’énergie (chaleur, lumière, champ électrique, tension électrique) peut faire
passer l’électron à un niveau d’énergie supérieur (il change alors d’orbite). L’électron est alors
dans un état « excité »

L’électron peut revenir à sa position initiale en restituant son excédent d’énergie sous forme
d’émission de photons → radiation lumineuse.

1 2

e- e-
Niveau d énergie
E3
Etats E2
excités
E1

E0 Photon λ01 Photon λ03


émis émis
stable
Etat stable Etat excité

3e Postulat de BOHR

Les éléments sont continuellement en mouvement autour du noyau sur des orbites bien
déterminées →l’atome possède différents états d’énergies bien définis :
 Eo : état stable → plus basse énergie (état fondamental de l’atome) : ses électrons sont le
plus près possible du noyau.
 Quand un atome est dans un état excité, son niveau ‘énergie est plus élevée et des électrons
sont situés sur orbites plus éloignées du noyau. C’est un état instable. Et, son énergie :
En+1 > En

Pour séparer ou arracher définitivement un électron de son atome, il faut fournir une énergie
dite ‘énergie d’ionisation’. Pour les métaux conducteurs cette énergie est très faible, leur
conductibilité est donc élevée et leur résistance très faible.

14
E (eV)

E Ionisation

E3

2e Etat E2
excité

1er Etat E1
excité

0 E0 état fondamental

15
CHAPITRE II. STRUCTURE DE LA LUMIERE

II.1. ASPECT DE LA LUMIERE

II.2.1.1. Dualité Onde-corpuscule

Pendant plus de trois siècles, la nature de la lumière fur au cœur des débats scientifiques : 2
théories, s’affrontent pour finalement donner naissance à la physique moderne. Cette dernière
reconnait 2 caractère ou 2 aspects pour présenter la lumière et modéliser la lumière :

a. Aspect ondulatoire de la lumière

La lumière est une superposition d’ondes électromagnétiques comportant à la fois un champ


électrique E et un champ magnétique H,
oscillant à la même fréquence, perpendiculaires
entre eux et se propage dans la même direction.

λ= 𝐶 ∗ 𝑇 = 𝐶/𝐹

Une onde est un phénomène ou une vibration


susceptible de se propager, dans la matière ou
dans l’espace libre en transportant de l’énergie
sans déplacement net de la matière.

On distingue 2 grandes catégories d’ondes :

 Les ondes mécaniques (ondes sonores, ondes de gravité, …) ;


 Les ondes électromagnétiques (ondes radio électriques et ondes radiatives).

Une onde électronique est constituée de 2 composantes indissolubles :

 Le champ électrique E (V/m) crée par la tension électrique ;


 Le champ magnétique H (A/m) crée par le courant électrique.

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Dans le vide ou dans l’air, les deux vecteurs E et H sont perpendiculaires dans l’espace et en
phase dans le temps, d’où le nom d’onde électromagnétique transversale. On dit aussi c’est le
mode TEM (Transverse Electromagnétique Mode).

λ= 𝐶 ∗ 𝑇 = 𝐶/𝐹

ℎ. 𝐶
𝐸 = 𝐻. 𝐹 =
λ

b. Aspect corpusculaire de la lumière

La lumière corpusculaire est constituée de petits paquets de matière appelés photons qui se
propagent à la vitesse de la célérité. Chaque photon transporte un quantum d’énergie suivant la
relation : 𝐸 = 𝐻. 𝐹

L’énergie d’un photon est souvent exprimée en électronvolt (eV) : 1eV : 1,6.10--19 J

II.1.2. Caractéristique d’une onde lumineuse

 Périodicité spatiale et périodicité temporelle

La distance entre deux crêtes successives de l’onde, montre une double périodicité :

17
+a
+a

λ T

0
0

x t
-a
-a

λ= 𝑪 ∗ 𝑻 = 𝑪/𝑭

→ la périodicité spatiale (longueur d’onde) : distance entre deux points successives d’une
onde ayant le même état oscillatoire
→ périodicité temporelle (période d’onde ‘T’) : son inverse est la fréquence

 Indice optique ou indice de réfraction (n) :

C’est le rapport entre la vitesse de la lumière dans le vide ou dans l’air (célérité) et la vitesse de
la lumière au travers d’un matériau.

Il peut être vu comme une résistance du matériau ou du milieu à la pénétration de la lumière. Il


est quantité sans dimension (sans unité). 𝑛 = 𝐶/𝑉

Solide Indice B Liquides Indice n GAZ Indice n

Verre ordinaire 1,52 Alcool 1,30 Air 1.00029


Plexiglas 1,50 Eau 1.33 Dihydrogène 1.00014
Cristal 1,60 Acétone 1,36 Dioxyde de carbonne 1.00045
Verre au plomb 1,90 Benzène 1,50
Diamant 2,42 Sulfure de carbone 1,63 Vide 1

- Dans le vide ou dans l’air : n = C avec C = 300.000Km/s


- Dans un milieu autre que le vide : N>1 : C ≠ C

La vitesse V est fonction de la nature du milieu dans lequel la lumière se propage :

1
∈=∈0 . ∈𝑟 V= 𝜇 = 𝜇0 + 𝜇𝑟
√∈.𝜇

18
Avec :

∈ : permittivité diélectrique du milieu considéré

∈0 : permittivité diélectrique du vide ou de l’air = 8,82.10-12

∈𝑟 : permittivité diélectrique relative (du milieu par rapport à l’air)

𝜇 : perméabilité magnétique du milieu considéré

𝜇𝑟 : perméabilité magnétique relative

𝜇0 : perméabilité magnétique dans le vide ou l’air = 4.π.107

 Propriétés caractéristiques d’un photon


 Le photon (ou gain de lumière est une particule rétivité associée à une onde
électromagnétique de fréquence f (dualité onde corpusculaire)
 On lui attribue une masse au repos nulle. Sa masse relativiste n’est pas nulle et vaut
𝐸/𝐶2
 Il a une charge électrique nulle
 Il se déplace dans le vide à la vitesse C =3.108 m/s
 Son énergie est 𝐸 = 𝐻. 𝐹 avec H = 6,63.10-34Js

Comme 𝐹 = 𝐶/𝜆 la relation précédente peut également s’écrire : 𝐸 = ℎ𝑐/𝜆

Les photons peuvent réagir avec la matière et provoquer 4 phénomènes : l’absorption


(excitation, l’émission spontanée (désexcitation incohérente), l’émission stimulée
désexcitation non radiante (production de la chaleur)

 Dans le premier cas, un électron stable un photon (particule de lumière) et atteint un niveau
d’énergie supérieur, il est excité.
 Le deuxième cas est la situation inverse, un électron désexcité retombe spontanément à un
niveau d’énergie inférieur en émettant de la lumière (émission spontanée).
 Enfin, dans le dernier cas, sous certaines conditions, la présence de lumière lors de la
désexcitation d’un électron provoque l’émission d’autres photons qui ont alors les mêmes
caractéristiques (longueur d’onde et direction) que celui qui était présent au départ.

19
Pour que l’émission stimulée puisse avoir lieu, il faut qu’il y ait plus d’atomes
excités dans le niveau base.

Transmission Rapide
On parle alors d’une « inversion
Niveau de
pompage de population ». Cette condition
est obtenue le plus souvent par
Niveau de piège
l’existence d’un ‘niveau piégé »

Emission ou les électrons excités peuvent


Pompage stimulée s’accumuler.
Optique

Niveau basse

II.1.3. Terminologie

La lumière

Est une forme d’énergie physique, tout comme l’électricité ou la chaleur, un


phénomène physique de la propagation de l’Energie électromagnétique à la fois ondulatoire et
corpusculaire.

Elle transporte de l’énergie sous forme de grains ou quanta lumineux appelés


« photons ». Dans le vide ou dans l’aire, elle se propage à la vitesse de la célérité.

Lumière visible

Il existe plusieurs formes de lumière. Celle que nous connaissons et nous


voyons est la lumière visible correspond à la bande de longueurs d’ondes comprise entre 370 et
780nm du spectre de rayonnement électromagnétique (visible à l’œil humain).

Lumière blanche

La lumière du soleil, ou celles de la plupart des éclairages artificiels qui la


reproduisent afin de recréer l’ambiance du jour, sont appelées lumières blanche. Elle comprend
la bande de la lumière visible, du violet au rouge et aussi de l’infrarouge et l’ultraviolet.

20
II.2. SYNTHESE DE LA LUMIERE

II.2.1. Expérience de Newton

C’est Isaac Newton qui est le premier à expliquer le phénomène de décomposition de la lumière
blanche en ses différentes composants colorées.

 Input : pièce obscure ---- prisme de Verre -----


Faisceau de lumière blanche
 Résultat : décomposition de la lumière en toutes

Lumière les couleurs de l’arc en ciel

blanche  Conséquence : 3 principales couleur RVB


(couleurs primaires), et d’autres couleurs
Prisme intermédiaires (Orange, jaune, indigo et violet)

Synthèse additive : mode RVB

Une source lumineuse est dite « primaire » si elle émet directement de la lumière, au contraire
d’une source « secondaire » qui transmet ou diffuse une lumière qu’elle reçoit d’une source
primaire. La lumière peut-être :

 Monochromatique si elle n’est pas décomposable, correspond à une radiation unique


 Polychromatique si elle est décomposable, elle comprend un ensemble de plusieurs
radiations.

Lumière colorée
Lumière
blanche

Prisme

Arc électrique
Fente

21
Source Lumineuse

Observateur

Sujet

II.2.2. Synthèse additive

Il n’est pas nécessaire d’utiliser toute les couleurs spectrales pour reconstituer la lumière
blanche, mais que 3 seulement suffisent : le rouge (R), le vert (V) et le bleu (B=, et qu’à partir
de ces 3 couleurs primaires, il est effectivement possible de reconstituer toutes les autres
couleurs (couleurs secondaires) : Jaune, Magenta et Cyan. C’est le principe de la synthèse
trichromatique additive des couleurs.

- Rouge + vert + bleu = Blanc


- Rouge + vert = jaune
- Vert + bleu = Cyan
- Bleu + Rouge = Magenta

22
Observateur
LR+LV+LB
Ecran
diffusant

R
Lampes

Filtre coloré
Coin neutre

II.2.3. Synthèse soustractive

C’est l’opération consistant à combiner l’effet d’absorption de plusieurs couleurs afin d’en
obtenir une nouvelle. Le terme soustractif vient du fait qu’un objet coloré absorbe (soustrait)
une partie de la lumière incidente.

En synthèse soustractive, les couleurs


primaires généralement utilisées sont : Cyan,
Magenta et Jaune.

 L’addition de ces trois couleurs donne du noir


 L’absence de ces couleurs donne le blanc
 L’addition 2 à 2 de ces couleurs primaires
permet d’obtenir les couleurs secondaires :
Cyan + jaune = vert
Cyan + magenta = bleu
Jaune + Magenta = rouge

23
Synthèse Additive

Un écran blanc éclairé de 3 faisceaux de lumière de


couleurs R-V-B diffuse de la lumière blanche. La
suppression de l’un des faisceaux fait apparaître une
nouvelle couleur, appelée couleur complémentaire de
la couleur manquante.

- Couleurs primaire : RVB


- Couleurs secondaires : CMJ
- Couleurs complémentaires : CJM

Couleur supprimée Couleur complémentaire


ROUGE Cyan
Bleu Jaune
Vert Magenta

+ + =

+ + =

MODE RVB Couleur de MODE CMJN


Synthèse Additive base Synthèse soustrative

Couleur
complémentaire

24
II.2.4. Cercle Chromatique

Le cercle chromatique est la représentation graphique de la décomposition des teintes du spectre


lumineux en couleurs primaires, secondaires et complémentaires.

Règles du cercle chromatique :

 Primaires : couleurs qui ne peuvent être obtenues par aucun mélange mais dont le mélange
permet d’obtenir toutes les autres couleurs.
 Secondaires : couleurs obtenues par le mélange de 2 primaires.
 Complémentaires : sont des couleurs opposées l’une à l’autre sur le cercle chromatique.
Une couleur est la complémentaire d’une autres si le mélange des deux, donne du blanc en
synthèse additive ou du noir en synthèse soustractive.
 Un filtre ou un pigment : absorbe la composante du spectre située en face dans le cercle
chromatique (par exemple : un filtre jaune absorbe la lumière bleue).
Vert

Cyan Jaune

Blanc

Bleue Rouge

Magenta
Les filtres se comportent comme des objets diffusants. Deux types :

Les filtres primaires : ne transmettent qu’une couleur. Ainsi, un filtre bleu diffuse que la
lumière bleue et absorbe les radiations verte et rouge.

25
a

Pas de lumière
b

Filtres
Les Filtres secondaires : transmettent le mélange des couleurs primaires à l’exception de
sa couleur complémentaire. Exemple le filtre jaune absorbe toute la lumière bleue (sa
couleur complémentaire) et laisse passer les lumières rouge et verte.

II.3. PROPAGATION & PROPRIETE RADIATIVES DE LA LUMIERE

II.3.1. Phénomène de propagation

Incident
Reflechi

Incident Incident Incident

a b c d

 Réflexion :

Lorsqu’une surface éclairée renvoie la lumière dans une direction privilégiée dans la zone
négative, on dit qu’elle réfléchit la lumière (ex : feuille).

 Diffraction

Phénomène par lequel les rayons lumineux issus d’une source ponctuelle sont déviés de leur
trajectoire rectiligne lorsqu’ils rasent les bords d’un obstacle opaque.

Aussi lorsque les rayons lumineux sont déviés lors du passage par l’ouverture.

26
Ouverture de
petite dimension

Diffraction sur
un obstacle

Onde Onde
incidente incidente
Onde
réfléchie
ϴ
ϴ I1

n1

Onde
n2 Onde
réfractée
incidente
Onde I2
réfléchie
ϴ
ϴ
VIDE
Métal

27
II.3.2. Classification des ondes radioélectriques

Le spectre des ondes électromagnétiques (OEM) comprend :

 Les ondes radioélectriques ou ondes radiofréquences (RF)


 Les ondes optiques (IR, LV, UV)
 Les ondes radioactives (les rayons X, cosmique, …)

Lumière visible
Infrarouge

Ultraviolet
Ondes Ondes
sonores Radiofréquences Rayon X
Rayon gamma

3Khz
400 789 300 60 fou λ
3Thz Thz
Thz Phz EhZ
780nm 390nm 5pm
Ondes AF Ondes RF Ondes Optiques Ondes radiatives

II.3.3. Lois géométrique de propagation de la lumière

Le principe de Fermat ou les lois de Descartes permettent de déduire les changements de


trajectoire de la lumière lorsqu’elle passe d’un milieu à l’autre en fonction de sa vitesse dans
chacun des milieux.

Rayon incident
a2 Rayon réflechi

a1

n1
Milieu 1

S
Milieu 2
n2

a3

Rayon réfracté

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 S : (dioptre) interface entre le milieu 1 d’indice de réfraction n1 et le milieu 2 d’indice de
réfraction n2.
 N : est la norme à l’interface
 a1, a2 et a3 sont les angles faits par la normale respectivement avec le rayon incident, le
rayon réfléchi et le rayon réfracté.
 Dans un milieu 1, on : n1 = C/v1
 De même dans le milieu 2 : n2 = C/v2

 Lois de la réflexion :

Le plan de réflexion est le même que le plan d’incidence.

L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence : a1 = a2

Le phénomène de réflexion totale n’est observable que si n1 > n2

 Lois de la réfraction

Réfraction de la lumière = changement de direction de la lumière à la traversée de la séparation


entre 2 milieux transparents.

L’angle de réfraction se vérifie selon la relation : n1.sin a1 = n2.sin a2

- Cas n1 > n2 : angle limite d’incidence i1lim (réflexion totale)

Lorsque l’angle d’incidence varie de 0° à i1lim, on observe à la fois un rayon réfléchi et un


rayon réfracté. Quand l’angle d’incidence dépasse i1lim, on observe plus de rayon réfracté, il
n’y a qu’un rayon réfléchi ; c’est le phénomène de réflexion totale.

𝑛2 𝑛2
sin 𝑖1𝑙𝑖𝑚 = = sin 90° =
𝑛1 𝑛1

- Cas n1<n2 : angle limite de réfraction

Lorsque l’incidence est rasante, l’angle d’incidence est maximum (i1=90°), l’angle de
réfraction est maximum mais n’atteint pas 90°.

𝑛2 𝑛2
sin 𝑖2𝑚𝑎𝑥 = = sin 90° =
𝑛1 𝑛1

NB : Le phénomène de réflexion totale n’est observable que si n1>n2 si n<n2 la réfraction se


produit que soit l’angle d’incidence.

29
II.4. Domaine du spectre optique

II.4.1. Etendu du spectre optique

Le spectre électromagnétique décrit la répartition de rayonnement


électromagnétique en fonction leur fréquence, ou de leur longueur d’onde et de leur énergie.
Le spectre électromagnétique comprend :

 Les audio fréquences (AF) : de 0 à 3khz


 Les ondes radioélectrique ou radio fréquence (OEM) : 3khz à 3Thz
 Les ondes optiques (IR, LV, UV, …) : 3Thz à 300 Phz
 Les ondes radiatives : le rayon X, le rayon gamma, le rayon beta

Rayons
radiactives Ondes Radio
SPECTRE OPTOELECTRONIQUE
RAYON -X UV LV IR MICRO-ONDE
0,01 0,03 0,037 0,78 30 1000

λ (nm)
f(HZ)
3*1011

3*1016 1*1015 1*1013

SPECTRE OPTIQUE

Le domaine du spectre optoélectronique s’étend de 0.3 à 30 nm et couvre :

- La bande d’ultraviolet (UV) proche,


- La bande de la lumière visible (LV),
- La bande de l’Infrarouge (IR) proche, moyen et une partie de l’Infrarouge lointain.
 Premièrement la lumière visible (LV) :

Appelé aussi spectre visible, elle a une fréquence variant de 385ThZ à 750Thz. C’est la seule
partie du spectre électromagnétique à laquelle l’œil humain est sensible et visible.

Longueur d’onde = 370 à 780m

La longueur d’onde défini la couleur d’un rayonnement

30
Couleur Longueur d’onde F
Rouge 625 à 740 𝜇𝑚 480 à 405
Orange 590 à 625 𝜇𝑚 510 à 880
Jaune 565 à 590 𝜇𝑚 530 à 510
Vert 520 à 565 𝜇𝑚 580 à 530
Bleu 446 à 520 𝜇𝑚 690 à 580
Violet 380 à 446 𝜇𝑚 790 à 690
IR > 780 𝜇𝑚 <405
UV < 380 𝜇𝑚 >790

 Deuxièmement : rayonnement Ultraviolet

Ce nom signifie au-delà du violet. Il s’agit d’un rayonnement électromagnétique d’une longueur
d’onde comprise entre celle de la lumière visible et celle du rayon X dont la fréquence est
comprise entre 570Thz et 3PHZ.

On retrouve évidemment le rayon Ultraviolet apporter par le soleil. En effet près de 5% de


l’énergie du soleil est émise sous forme de rayonnement Ultraviolet

L’ultraviolet est classifié en trois zones :

 UV extrême avec la longueur d’onde qui va de 10 à 200um


 UV lointain avec la longueur d’onde qui de 200 à 300um
 UV proche avec la longueur d’onde qui va de 300 à 370um

Application des rayons ultraviolets

Le rayon UV sont aussi utilisés dans différents appareils :

 Le lampe Halogènes produise des ultraviolets


 Le lampe UV sont utilisées pour analyser les minerais, identifier les billets de banque
 Les UV sont aussi utilisés pour le séchage des ancres.
 Les lampes UV avec longueur d’onde de 253 sont utilisées pour stériliser les zones de
travail et les outils des laboratoires de biologie
 Les UV sont aussi utilisés dans les cabines de bronzage
 Troisièmement Les infrarouges

Les longueur d’onde comprise entre le spectre visible et le microonde (onde radio
hyperfréquence) constitue le domaine de l’infrarouge (IR).

31
Suivant la longueur d’onde, l’infrarouge est divisé entre :

 Infrarouge proche : longueur d’onde 750 à 1, 5*10 3


 IR moyen : longueur d’onde 1.6 *103 à 6.3*103
 IR lointain : longueur d’onde 6.1*10 à 4*104
 IR très lointain : longueur d’onde 4.10 *10 à 106um

D’une façon générale tous les corps chauffés émettent de l’énergie sous forme de l’infrarouge
même s’ils ne sont lumineux.

II.5. GRANDEURS PHYSIQUES DE LA LUMIERE

Grandeurs énergétiques : celles qui décrivent la photométrie énergétique. Leur champ


d’application s’étend à tout le spectre du rayonnement électromagnétique.

Grandeurs visuelles : celles qui décrivent la photométrie visuelle : Ici, le champ


d’application se limite à la portion visible du spectre électromagnétique.

Les grandeurs physiques de la lumière définies par le CIE sont :

 Le flux
 L’intensité
 L’éclairement,
 La luminance du rayonnement.

Grandeurs Définition

Flux Puissance émise par une source dans toutes


les directions.
Intensité Quantité de flux émise dans une direction
particulière
Luminance Intensité produite ou réfléchie par une
surface apparente et vu d’une direction
donnée
Eclairement Quantité de flux éclairant une surface.

32
CHAPITRE III. LIGNE A GUIDE D’ONDES OPTIQUES

III.1. STRUCTURE DE LA FIBRE OPTIQUE

3.1.1. Géométrie de la fibre optique

Une fibre optique est un guide d’ondes optique à structure cylindrique qui
exploite les propriétés réfléchissantes et réfractrices de la lumière. Elle permet de conduire la
lumière sur une grande distance.

Sa structure comprend 3 couches diélectriques et concentriques :

- Cœur optique ou Ame optique : diélectrique interne : transporte le signal optique


Matériau diélectrique composé de fil de verre (silice, SiO2 très pure) quartz fondu ou de
plastique d’indice n1 (nc) constituant la partie centrale de la fibre où est confiné la plus
grande part de l’énergie lumineuse véhiculée dans la fibre de bout à bout.
- Gaine Optique : un diélectrique externe : confine le signal optique ;
Est composée des mêmes matériaux que le cœur (couche de silice de moindre valeur)
d’indice n2 (ng) inférieur à celle du cœur ; elle se comporte comme un « miroir réfléchissant
pour la lumière à l’intérieur à l’interface cœur/gaine.
- Gaine mécanique ou gaine extérieure : un diélectrique de revêtement : protège
l’ensemble.

Le cœur et la gaine constituent la partie optique qui canalise et propage la


lumière dans la fibre.

3.1.2. Avantages

Légèreté : les fibres sont de petites dimensions, ce qui permet la construction de câbles
très petits, légers, souples. Elles peuvent peser 20 à 100Kg/ km contre plus de 200Kg/Km
pour un coaxial.

33
Performances : atténuation faible, bande passante élevée, permettant des liaisons longues
distances à grand débit sans répéteurs.
Immunité électromagnétique : la fibre optique est un diélectrique qui entraine une
insensibilité aux parasites d’origine électromagnétique et une très bonne isolation
électrique entre les deux extrémités de la liaison.
Isolation galvanique : pas de contact électrique entre émetteur et récepteur. Pas de
problème de terre électrique dans le raccordement entre 2 bâtiments, pas de danger en
milieu explosif
Discrétion : pirate très difficile ; il n’y a pas de diaphonie avec l’emploi des fibres
optiques.
Prix de la fibre : reste faible, car la matière de base utilisée, la silice (verre très pur
composé de dioxyde de silicium), est très abondante sur la terre.

3.1.3. Application

La fibre optique assure :

La connexion des équipements réseaux et de CoreNetwork dans les réseaux de télécoms ;


Interconnexion des réseaux cellulaires des différents opérateurs de télécoms ;
Supports des réseaux backbone ou réseaux de transport longue distance ; …
Connexion des équipements des réseaux de surveillance Vidéo du trafic routier et
ferroviaire ;
Connexion des équipements des réseaux informatiques DAN, MAN et WAN

On note plusieurs technologies avec la fibre :

 FTTH
 FTTO
 FTTLA
 RoF

(OTDR : permet de détecter le niveau de la panne sur la fibre optique)

III.2. TYPES DE FIBRES OPTIQUES

Suivant les dimensions du cœur et les valeurs des indices n1 et n2, on classe
les fibres en 2 catégories :

34
 La fibre multimodes (classe A) dites multimodales (propagation de la lumière par une
succession de réflexion internes) ;
 Les fibres monomodes (classe B) dites unimodales (propagation en ligne droite).

L a fibre

Multimode Monomode

A gradient d indice A saut d indice A saut d indice

Un mode : ensemble de rayons entrant sur la fibre avec la même inclinaison,


ou plus simplement, trajet que peuvent effectuer certains rayons lumineux à l’intérieur d’une
fibre.

Rayon optique ; c’est la trajectoire de la lumière correspondant à la direction


du vecteur d’onde

Monomode Multimode
Classe B A1 A2 A3 A4
Cœur Silice Silice Silice Silice plastique
Gaine Silice Silice Silice Silice plastique
Indice Saut Gradient Saut saut Saut
Application Longues distances Courte distance

35
Comparaison entre les différents types de fibres :

Application
Structure Avantages Inconvénients
pratiques
Multimodes à saut Grande ouverture Pertes, dispersion et Communication
d’indice (S1) numérique, distorsion, élevées courte distance,
connexion facile, du signal réseaux locaux
faible prix, facilité
de mise en œuvre
Multimodes à Bande passante Difficile à mettre en Communications
gradient d’indice raisonnable et bonne œuvre courtes et moyennes
qualité de distances
transmission
Monomode Bande passante très Prix élevé Communications
grande, atténuation longues distances
très faible, faible
dispersion

III.3. DIAGRAMME SYNOPTIQUE D’UNE FIBRE OPTIQUE

Une ligne de transmission optique, nécessite trois composantes : Un émetteur


optique, Une fibre optique, Un récepteur optique.

Emetteur Recepteur
electro- photo
photonique électronique

Fibre optique

Il s’agit de transformer le signal électrique d’entré en un signal lumineux afin


de l’injecter dans la fibre. A l’autre extrémité, on convertit le signal lumineux en signal
électrique de sortie.

O
E
O E

Signal Signal Signal


Électrique Optique Électrique de
d entré sortie

36
Emetteur
Recepteur

Emetteur Détecteur de lumière


electro-
photonique

Fibre optique Amplificate


Signal Modulateur ur de sortie
électronique Signal de
d entré sortie

Connecteur Photodiode
Diode électroluminescence Laser

Emetteur : Récepteur :

Les signaux numériques sont modulés par un émetteur En réception, on peut utiliser le récepteur
électro photonique qui peut être : photo électronique tel que :

- Une Diode électroluminescente (LED) ; - La photodiode PIN (positive


- Une Diode Laser (LD) intrinsèque négative)
- Une Diode à infrarouge (qui émet dans l’invisible - Photodiode PDA (à effet d’avalanche)
à 1300um) - La photo transistor
- Etc. - Etc.

III.4. PROPAGATION DE LA LUMIERE DANS LA FIBRE OPTIQUE

3.4.1. Phénomène physique de Guidage dans la fibre optique

La propagation de la lumière dans fibre optique se repose sur le phénomène


de réfraction (à l’entrée de la fibre optique) et de réflexion totale (à l’intérieure de la fibre
optique) avec n0 < n2 < n1. Il faut que le rayon lumineux se réfléchisse sur la gaine afin d’avoir
une propagation dans le cœur. Il y a donc une limite à ne pas dépasser pour l’angle d’incidence
ϴ.

a1 01
00
n1
n0 n2

37
n0 sin ϴ0 = n1 Sin a1 (lois de Descartes) On sait que :

Sin a1 = Cos ϴ1 (Triangle rectangle) 𝑠𝑖𝑛2 𝜃1 = 1 → 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃1 = 1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝜃1

𝑛0 𝑠𝑖𝑛 𝜃0 = 𝑛1 𝐶𝑜𝑠 𝜃1 = 𝑛1 √𝑐𝑜𝑠 2 𝜃1 = 𝑛1 √(1 − 𝑠𝑖𝑛2 𝜃1 ) Angle limite d’incidence


critique : Sin ϴ1 = n2/n1

𝑛1 𝑛12 − 𝑛22
𝑛0 𝑠𝑖𝑛 𝜃0 = 𝑛1 √ 1 − ( ) 2 = 𝑛1 √ 2 = √𝑛12 − 𝑛22
𝑛2 𝑛1

On considère n0 = 1 (air) donc : 𝑂𝑁 = sin 𝜃0 = √𝑛12 − 𝑛22

Les conditions pour avoir une réflexion totale de la lumière dans la fibre sont
les suivantes :

 L’indice du milieu 𝑛𝑐 doit-être supérieure à l’indice du milieu 𝑛𝑔


 L’angle d’incidence ϴ doit-être supérieur à l’angle limite 𝑛𝑔
𝑠𝑖𝑛 𝛳𝑙𝑖𝑚 = 𝑛𝑔/𝑛𝑐
 Cone d’acceptance avec n0< n2 n1

3.4.2. Cone d’acceptance et ouverture numérique

Avec n0 < n2 < n1, pour qu’un rayon lumineux se propage dans la fibre avec
un angle Ճ(alpha) < l’angle limite. Il doit être injecté dans la fibre selon un angle d’incidence
ϴ0, appelé angle d’acceptance. Le sinus de l’angle d’acceptance ϴ0 est appelé ouverture
numérique.
On note ici la présence de deux angles d’incidences limites de part et d’autres
de l’axe de la fibre optique, les deux angles représentent un Cone.

𝑂𝑁 = 𝑠𝑖𝑛 𝛳0 = √𝑛12 − 𝑛22

III.5. Paramètres caractéristiques de la fibre optique

Une fibre optique est décrite selon plusieurs paramètres caractéristiques :

a. La différence normalisée :

Elle donne une mesure du saut d’indice entre le cœur et la gaine optique :

𝑛𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟− 𝑛𝑔𝑎𝑖𝑛𝑒
∆=
𝑛𝑐𝑜𝑒𝑢𝑟

38
b. L’ouverture numérique :

Elle détermine les conditions de transmission de la lumière à travers la lumière.

𝑛12 − 𝑛22
𝑂. 𝑁 = 𝑠𝑖𝑛𝜃0 = √
𝑛0

Cette valeur est d’une importance essentielle pour l’injection de la lumière dans la fibre et lors
du passage de la lumière entre 2 connecteurs.

c. Dispersion dans la fibre

A l’heure actuelle, c’est la dispersion et non pas l’atténuation, le facteur limitant de la


transmission de signaux à haut débit sur de longues distances.

 Dispersion modale

Une impulsion à l’entrée de la fibre génère une multitude de rayons (modes)


qui partent ensemble mais n’arrivent pas tous en même temps (ils arrivent décalés)

E
t

S
t
Dispertion modale
t

La lumière emprunte dans la fibre des trajets différents en longueur d’ondes


(plusieurs modes de propagation).

 Dispersion chromatique

Cette dispersion est la somme de la dispersion du matériau et de la dispersion


du guide. Elle se manifeste par un élargissement des impulsions au cours de leur propagation,
comme le montre la figure ci-dessous (la fibre se comporte donc comme un filtre passe-bas).

39
Dispersion

Le signal qui se propage s élargit


t1 t2

I I
t
Source :

f I t
Destination :

d. Bande passante

Elle est déterminée par la quantité de lumière qu’elle peut transporter. Elle n’est optimale que
3 bandes du spectre centrées autour de 850, 1300 et 1550nm

La fibre optique est un filtre, la bande passante à – 3dB est égale à la fréquence de coupure
haute et dépend de la dispersion totale. La dispersion étant proportionnelle à a longueur de la
fibre, la bade passante diminuera donc avec cette longueur.

e. Pertes dans la fibre optique

Une atténuation se traduit en FO par la diminutions d’énergie lumineuse dans la fibre. Elle est
mesurée en dB/km. C’est le rapport entre la puissance d’entrée et la puissance de sortie de la
FO.

On utilise les 3 plages de longueurs d’onde de la lumière, appelées fenêtres optiques. En


fonction de la distance de transmission et du système de transmission et du système de
transmission (multi ou monomode), on choisit une fibre optimisée pour une fenêtre déterminée
(850nm, 1300nm et 1550nm)

40
dB
Km
3.0 Fibre à gradient d indice

2.0

1.0

850 nm 1300 nm 1550nm

 Première fenêtre : 850nm


 Première utilisation optique pour les systèmes téléphoniques ;
 Fibre multimode ;
 Coût très raisonnable, source de lumière peu couteuse (LED) ;
 Distance maximale 2 Km pour un réseau LAN
 Deuxième fenêtre : 1300 nm
 Utilisation actuelle dans les systèmes de télécommunication ;
 Fibre multimode et monomode ;
 Source de lumière plus couteuse
 Atténuation plus faible ;
 Distance maximale 60 à 10 Km
 Troisième fenêtre : 1550 nm
 Actuellement utilisée pour les réseaux de transport (Backbone)
 Très longues distances avec de la fibre monomode
 Récapitulatif des pertes sur la fibre optique

41
Courbure
Extrémité Extrémité de
Absorption Inhomogénéités Joint
d entrée sortie

Fibre optique

Pertes par
rayonnement
dues à la Pertes par Pertes de Pertes par
courbure diffusion Jonction couplage
Pertes par Pertes par
couplage absorption

f. Délai d’acheminement

Temps de traversée ou temps de transfert sur un canal ou support de transmission. C’est le


temps total mis par un message pour parvenir d’une station source à une station de réception. Il
comprend :

- Temps de transmission (Tt) = volume du message/Débit binaire du message.


- Temps de propagation (Tp) = Distance/Vitesse du signal.
𝐷𝑎 = 𝑇𝑡 + 𝑇𝑝

III.6. RACCORDEMENT & CONNEXION

3.6.1. Raccordement des fibres optiques

Dans l’établissement d’une liaison par fibre optique, on est contraint de relier :

 La source émettrice à la fibre optique (fibre amorce)


 Les fibres optiques entre-elles ;
 La fibre optique au récepteur optique.

On distingue 3 méthodes de raccordement des fibres optiques :

 Jointage : consiste à souder 2 fibres entre-elles, bout en bout, par fusion des matériaux
constituants en utilisant une fusioneuse automatique (affaiblissement 0,15dB maxi).
 Epissurage : consiste, comme précédemment) à assembler bout en bout deux fibres, et à
coller le tout par l’apport d’une colle spéciale de même indice optique que les fibres à
raccorder (affaiblissement)
 Connexion amovible : consiste à utiliser deux pièces mécaniques qui s’emboitent ou
sévissent pour amener les 2 fibres en vis-à-vis.

42
3.5.2. Types des connecteurs de la Fibre

Les connecteurs optiques couplent mécaniquement les fibres optiques et les


alignent afin que la lumière puisse être transmise. Il existe un très grand nombre de
connecteurs :

43
Les types de connecteurs

Diamètres
Type Noms complets Norme Applications
férule
FC Ferrule connector 2,5 mm IEC 61754- Connecteur à embout céramique
13 DATA de haute précision. Utilisé surtout
COM comme interface sur les
équipements de mesure,
DATACOM, télécoms,
monomodes lasers
LC Lucent connector or local 1,25 mm IEC 61754- Connections de forte densité, SFP
connector 20 Transceivers
SC Subscribe connector ou 2,5 mm IEC 61754-4 Est un connecteur fibre optique
standard connector ou avec un mécanisme de
siemon connctor verrouillage push-pull rapide.
Utilisés en DATA COM et
télécoms
ST Straight Tip 2,5 mm IEC 61754-2 Connecteurs à baïonnette utilisés
pour les fibres multimodes
MIC Media Interface Premier connecteur bivoie à
connector embouts flottants dédiés au réseau
FDDI

44

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