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2 PROPRIETES DES BRIQUES

2.1 PROPRIETES HYGROMETRIQUES

2.1.1 Absorption d’eau

Le caractère absorbant d’une brique est défini par un certain nombre de facteurs:
– Nombre de pores
– Dimension des pores
– Liaisons entre les pores
– Pores fermés ou ouverts

Pour avoir une idée du nombre de pores présents dans une brique, on a introduit la notion de poro-
sité.

POROSITE
La porosité d’un matériau est le rapport entre le volume des pores et le volume total. La structure
des pores peut revêtir de nombreuses formes: ouvertes ou fermées, accessibles ou non par le biais
de canules, etc.
Les pores des briques sont généralement reliés entre eux.

IMPORTANCE DE LA POROSITE
La porosité a une influence déterminante sur un certain nombre de propriétés de la brique, telles
que l’absorption d’eau, mais aussi la mise en oeuvre (une bonne adhésion avec le mortier), l’isolation
thermique, la résistance au gel et le vieillissement.

La porosité est une notion complexe qui ne peut pas se résumer à un chiffre.
Aisément applicables, les méthodes de mesure de l’absorption d’eau sont souvent utilisées par le
fabricant pour vérifier la régularité de la production.

Sur les fiches techniques des briques, deux valeurs sont déclarées pour l’absorption d’eau d’une
­brique, à savoir:
L’absorption d’eau: donne la prise d’humidité par la brique sur une longue période et est
exprimée en %.
La succion d’eau initiale: donne la quantité d’eau qu’une brique absorbe sur une courte
période.

METHODES DE MESURE
Dans les normes, différentes méthodes d’essai sont données pour définir l’absorption d’eau et cha-
cune donne une indication de la porosité:

Absorption d’eau (EN 771-1 Spécification pour éléments de maçonnerie – Partie 1: Bri-
ques de terre cuite)
En annexe C de cette norme, la méthode d’essai est décrite pour définir l’absorption d’eau. Elle est
mesurée par immersion de la brique dans l’eau et pesage de la brique ensuite. L’absorption d’eau est
obtenue en divisant le poids de l’eau absorbée par le poids initial de la brique sèche.

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Succion d’eau initiale ( EN 772-11: Méthodes d’essais des éléments de maçonnerie
– Partie 11: Détermination de l’absorption de l’eau par capillarité des éléments de
maçonnerie en béton de granulats, en pierre reconstituée et naturelle et du taux
initial d’absorption d’eau des éléments de maçonnerie en terre cuite)

La succion d’eau initiale est la quantité d’eau prise par une brique sèche lorsque sa face de pose
est placée pendant une minute dans un plateau contenant de l’eau (kg/m²min). Cette valeur est
également appelée «nombre de Haller». Le fabricant doit donner une limite supérieure.

La connaissance de cette valeur est importante pour le choix du mortier. La classification sui-
vante a été élaborée avec les fabricants de mortier:
Brique très absorbante > 4,0 kg/m²/min
Brique moyennement absorbante 1,5 – 4,0 kg/m²/min
Brique peu absorbante 0,5 – 1,5 kg/m²/min
Brique très peu absorbante < 0,5 kg/m²/min

Cette classification permet aux fabricants de mortiers de recommander un mortier en corres-


pondance avec la brique.

Absorption d’eau sous vide (NBN B 24-213)


Après une certaine période d’absorption d’eau sous vide (pression résiduelle de 2,7 Pa), la brique
reste encore immergée 24 heures à la pression atmosphérique. Parfois, le test ne comprend qu’un
vide partiel. Les pores sous vide absorbent l’eau plus vite que les pores remplis d’air, si bien que
l’absorption d’eau est supérieure au résultat obtenu après 24 heures.

2.1.2 Chaleur massique c (J/kg.K)


La quantité de chaleur nécessaire pour augmenter de 1 Kelvin la température de 1 kg du matériau.
Egalement appelée ‘chaleur spécifique’.
La chaleur massique c des briques est comprise entre 0,84 et 0,92 kJ/kg.K.
Une telle valeur de chaleur massique c influence l’inertie thermique: les murs en briques se réchauffent
lentement et ne rejettent la chaleur que plus tard, lorsqu’il fait plus froid. Cette inertie aplanit les
fluctuations thermiques au sein du bâtiment.

Ce phénomène est dû à la massivité des maçonneries en briques. Pensez, par exemple, à une cara-
vane aux parois légères pourvues de panneaux isolants: en été, un vrai four le jour et une glacière la
nuit...

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2.1.3 Humidité d’équilibre (vol %)
Le pourcentage d’eau maintenu en situation d’équilibre par le matériau sous une hygrométrie relative
donnée.

Cette valeur joue un rôle important pour le comportement thermique de la maçonnerie, car l’eau est
un bon conducteur de chaleur. En situation ordinaire, la maçonnerie de briques est sèche, de sorte
qu’elle conserve ses propriétés isolantes.

16
Humidité d’équilibre (vol%)

14
12
Brique
10
8 Béton cellulaire
6
4
Brique silico calcaire

2
0
100 80 60 40
Hygrométrie relative (%)

Figure 4: Taux d’humidité d’équilibre en fonction de l’hygrométrie relative de l’air

La brique est le matériau de maçonnerie qui présente la plus faible humidité d’équilibre, grâce à la
structure spécifique de ses pores. En effet, cette structure permet aux maçonneries en briques de
rester presque toujours sèches.

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2.1.4 Conductivité thermique λ (W/m.K)
La conductivité thermique est la quantité de chaleur traversant 1 mètre d’épaisseur de matériau sous
un régime permanent, par unité de temps, par mètre carré et par gradient de température entre les
deux faces du matériau.

Selon la EN 771-1, la conductivité thermique λ d’une brique doit être déterminée en accord avec la
norme EN 1745.
En Belgique, la valeur statistique “90/90” est certifiée; ce qui signifie que la valeur λ communiquée par
le fabricant est validée avec une fiabilité de 90% pour 90% de la production. La conductivité thermique
donnée est par conséquent une valeur supérieure conservative.

Par ailleurs, on opère une distinction entre la conductivité thermique d’une brique dans des condi­
tions standards en laboratoire (valeurs standards de la température et de l’humidité) et la conductivité
thermique d’une brique dans des conditions réelles. Ceci détermine des valeurs de laboratoire et des
valeurs de calcul.

Valeur de laboratoire
– λ10, dry est la conductivité thermique du tesson d’une brique dans des conditions de temps sec
et pour une température de 10 degrés. Elle est déterminée par mesure en laboratoire.

Pour connaître la résistance thermique U d’un mur, valeur nécessaire au calcul du niveau K et du
niveau E, il faut utiliser les valeurs de calcul. Ces valeurs de calcul prennent en compte le schéma de
perforations des briques ainsi que l’humidité et la température qui caractérisent l’endroit où les bri-
ques sont mises en œuvre. Les normes NBN EN 1745 et NBN B 62-002 exposent la détermination
de la valeur de calcul au départ de la valeur de laboratoire.

Valeur de calcul
– λUi est la valeur de calcul de la conductivité thermique d’une brique qui reste sèche: un mur
extérieur protégé de la pluie et de l’humidité ou un mur intérieur. C’est la valeur qui doit être
utilisée pour les briques perforées (blocs treillis) pour murs intérieurs ou pour feuilles inté-
rieures du mur creux.

– λUe est la valeur de calcul de la conductivité thermique d’une brique mise en œuvre dans un mur
extérieur qui peut être rendu humide mais aussi de matériaux étanches à la vapeur par la mise
en œuvre et qui peuvent contenir de l’humidité. C’est la valeur qui doit être utilisée pour les
briques de parement.

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2.1.5 Taux d’humidité ψ
Les normes de calcul de la conductivité thermique utilisent les valeurs λUi en λUe déterminées via
l’adaptation des valeurs de laboratoire au taux d’humidité normalisé ψ (NBN B62-002).
En pratique, on applique un facteur multiplicatif efψΨ ou efuU (1) aux valeurs λ du laboratoire, confor-
mément à la EN 1745.
Les valeurs normalisées de ces facteurs sont données dans le tableau 3:

Teneur en humidité et facteurs de conversion pour matériaux pierreux


Matériau Masse Teneur en humidité Teneur en humidité Facteur de conver-
­volumique ρ à 23°C et 50% HR à 20°C et 75% du sion pour l’humidité
(kg/m³) (NBN EN 12524) coefficient de satu- (NBN EN 12524)
ration critique
u 2i Ψ 2i u 2e Ψ 2e fu fΨ
[kg/kg] [m³/m³] [kg/kg] [m³/m³] [m³/m³] [m³/m³]
Terre cuite 700-2100 - 0.007 - 0.075 - 10
Pierre silico-
900-2200 - 0.012 - 0.090 - 10
­calcaire
Béton avec
­granulats 1600-2400 - 0.025 - 0.090 - 4
­normaux
Béton avec argile
400-1700 0.020 - 0.090 - 4 -
expansée (1)
Béton avec autres
500-1800 - 0.030 - 0.090 - 4
granulats légers
Béton cellulaire
300-700 0.026 - 0.150 - 4 -
(1)
Béton de
500-800 - 0.015 - 0.090 - 5
­polystyrène
Mortier 250-2000 - 0.040 - 0.150 - 4

Tableau 3: Teneur en humidité et facteurs de conversion pour matériaux pierreux4

4 NBN B 62-002: Performances thermiques de bâtiments. Calcul des coefficients de transmission thermique des composants et

éléments de bâtiments. Calcul des coefficients de transfert de chaleur par transmission (valeur HT) et par ventilation (valeur HV):
2008, tableau C.1.

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2.2 STABILITE DE FORME

2.2.1 Définition
La stabilité de forme d’un matériau (de construction) est son aptitude à conserver ses dimensions
dans un environnement externe variable.
La stabilité de forme est déterminée par trois paramètres:

a) La dilatation thermique α, exprimée en mm/mK


Déformation générée par les fluctuations thermiques.
Pour un même écart thermique, la déformation sera d’autant plus importante que le coefficient
α sera élevé. Il est donc préférable d’opter pour un matériau présentant un α très faible.
b) Le retrait et gonflement hygrométrique εr, exprimés en mm/mK
Déformation générée par la rétention d’eau.
Egalement appelée ‘retrait et fluage’. Il est conseillé d’utiliser un matériau de construction insen-
sible ou peu sujet à ce phénomène.
c) Le retrait au durcissement, exprimé en mm/mK
Déformation subie par un matériau durant une longue période après la fabrication.
Ce facteur ne s’applique pas aux briques car leur fabrication ne requiert aucun liant.

2.2.2 Valeurs

Dilatation thermique Gonflement Retrait au durcissement


Matériau
mm/m.K ­hygrométrique mm/m mm/m
Brique 0,005 -0.2- +1.0 Aucun
Béton 0,010 -0.6-(-0.1) 0,2 tot 0,7
Silico-calcaire 0,012 -0.4- (-0.1) 0,2 tot 0,7
Béton cellulaire 0,012 -0.4- +0.2 0,5 tot 1,1

Tableau 4: Paramètres déterminants pour la stabilité de forme de quelques matériaux pierreux

Les chiffres relatifs à la dilatation thermique et au retrait au durcissement sont extraits de la brochure
‘Scheuren in woningen’, publiée par la ‘Stichting Bouwresearch’ (Pays-Bas). Les chiffres relatifs au gon-
flement hygrométrique proviennent de la norme européenne EN 1996: Design of masonry structures
– Part 1-1: General rules for reinforced and unreinforced masonry structures, November 2005.

CONCLUSION
La maçonnerie de briques est le type de construction le plus stable. Il faut un tassement du sol ou une
portance insuffisante des fondations avant que des fissures n’apparaissent.
Ces propriétés expliquent la durabilité et la tradition séculaire des maçonneries de briques.

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2.3 RESISTANCE A LA COMPRESSION

2.3.1 Définition
Le terme «résistance à la rupture» ou «résistance à la compression» désigne la pression requise par
millimètre carré pour briser le matériau.
Ce facteur est mesuré sur la surface réelle (brute) (= L x l) indépendamment du pourcentage de
perforations et s’exprime en Newton par millimètre carré: N/mm².

2.3.2 Méthode de mesure


Selon la NBN EN 772-1: Méthodes d’essai des éléments de maçonnerie – Partie 1: Détermination de
la résistance à la compression: 2000, la brique est soumise, après nivellement de la surface entre deux
plaques, à une pression régulièrement croissante jusqu’à sa rupture.
Cette méthode d’essai doit être exécutée sur 10 briques selon la norme de production.

2.3.3 Notions

Résistance moyenne à la compression fm (NBN EN 771-1)


La résistance moyenne à la compression (figure 5) n’est pas seulement la moyenne arithméti-
que des résistances individuelles mesurées dans un échantillon de plusieurs briques. D’autres
conditions sont posées. Ainsi, aucune brique testée ne peut avoir de résistance à la compression
inférieure à 80% de la moyenne. Pour la catégorie I de briques (c.à.d. des briques pour lesquelles
au contrôle interne lors du processus de fabrication, vient s’ajouter un contrôle par un tiers),
il est prévu qu’un lot de briques doit atteindre cette résistance moyenne à la compression avec
une certitude de 95%.. Le calcul s’effectue à l’aide de méthodes statistiques, souvent basées sur
une répartition normale de Gauss.
80% 100%= résistance à la compression moyenne déclarée
Nombre de briques

aucune brique 95%


est inférieure des briques sont

à 80% plus résistantes

8 10 [N/mm2]

Figure 5: Résistance moyenne à la compression fm

Ces deux critères imposés dans la norme européenne ont pour but de maîtriser la dispersion des
valeurs individuelles. Celle-ci est également importante pour l’évaluation des performances.
De petits écarts individuels par rapport à la moyenne attestent d’une qualité régulière (donc excel-
lente) des briques, qualité qui est garante d’une maçonnerie homogène. De grandes différences indi-

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viduelles par rapport à cette même moyenne trahissent une qualité irrégulière (donc inférieure) de la
brique, ce qui donnera une maçonnerie susceptible de présenter des zones plus faibles.

Résistance moyenne à la compression selon la NBN B 24-301 et résistance


­caractéristique à la compression.
A côté de cette valeur européenne, il existe encore deux autres valeurs pour la résistance à la com-
pression, à savoir la valeur moyenne et la valeur caractéristique selon la norme belge NBN B 24-301.
La valeur moyenne fbm ne peut pas être utilisée dans les calculs de stabilité. C’est une valeur moyen-
ne ne donnant aucune indication sur la répartition des résultats individuels, figure 6.

< f bm > f bm
Nombre de briques

50% 50%

8 10 12,5 14 [N/mm2]
Répartition normale de Gauss

Figure 6: Résistance moyenne selon la NBN B 24-301

La valeur caractéristique fbk selon la norme NBN B 24-301 sera remplacée à partir de 2010 par la
valeur moyenne européenne fm. Contrairement à la valeur moyenne fbm, ce paramètre tient compte
de la répartition des résultats individuels, figure 7.

< f bk > f bk
Nombre de briques

95%
des briques sont
plus résistantes

5%
10 [N/mm2]
< f bk

Figure 7: Résistance caractéristique fbk

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2.4 REACTION AU FEU

2.4.1 Définition
La réaction au feu d’un matériau de construction est l’ensemble des propriétés relatives à son
influence sur la naissance et le développement d’un incendie. Il ne faut pas confondre cette propriété
avec la résistance au feu de la maçonnerie de briques.

2.4.2 Notions
Un matériau est non combustible lorsqu’il ne présente aucun signe extérieur de dégagement calori-
fique durant un essai normalisé au cours duquel il est exposé à un échauffement spécifié. Un matériau
de construction est ininflammable s’il ne présente aucune propension à développer des gaz dont
la nature et la quantité risquent de déclencher un incendie en phase gazeuse, c’est-à-dire de produire
des flammes.

2.4.3 Normalisation
Selon la norme NBN EN 13501-1: Classification au feu des produits et éléments de construction-
Partie 1: Classification sur base des résultats de l’essai de comportement au feu, un matériau de
construction est réparti en classes de combustibilité et d’inflammabilité: A1, A2, B, C, D, E et F. La classe
A1 comprend les matériaux de construction qui, à aucun moment, ne participent à l’incendie ou à sa
propagation. Cette classification européenne remplace la classification belge qui répartit les matériaux
de construction en classe A0 (non combustible) et en 4 classes de combustibilité et d’inflammabilité:
A1, A2, A3 et A4.

2.4.4 Réaction au feu des briques


La brique appartient toujours à la classe de résistance au feu la plus élevée A1. La disposition du
4 octobre 1996 de la Commission européenne définit la brique ayant une teneur en matériau orga-
nique inférieure à 1,0% (pourcentage massique ou volumique selon ce qui est le plus élevé), comme
appartenant à la classe A1 sans qu’aucun test complémentaire ne soit requis. Selon l’ancienne classifica-
tion belge (A0, A1, A2, A3 et A4), la brique est également répertoriée en classe A0 – non combustible.
Indépendamment de la classification utilisée (européenne ou belge), la brique est reprise dans la classe
la plus élevée et peut donc être utilisée pour toute application.

2.4.5 Exigences
La législation belge n’a cependant pas encore été adaptée à la récente classification européenne des
matériaux de construction. Les exigences réfèrent donc encore toujours à l’ancienne classification
belge (A0-A4). Un projet de texte est bien en préparation dans lequel les exigences sont exprimées
en fonction des classes européennes. Etant donné que ce texte n’est pas encore une réglementation
officielle et qu’elle peut encore subir des modifications, nous référons donc encore ici à l’ancienne
réglementation.
L’Arrêté Royal du 7 juillet 1994 (M.B. du 26 avril 1995 et du 31 décembre 1996), modifié par l’A.R. du
19 décembre 1997 (M.B. du 30 décembre 1997) et l’A.R. du 4 avril 2003 (M.B. du 5 mai 2003), impose
diverses exigences aux matériaux destinés à des bâtiments.
Ces exigences sont valables pour tous les bâtiments neufs dont le permis de construire est demandé
à partir du 1er janvier 1998, sauf dans les cas suivants:

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– bâtiments ayant au maximum deux niveaux et une superficie totale inférieure ou égale à 100 m²
(BB);
– maisons unifamiliales (BB et BM);
– bâtiments industriels (BB, BM et BE). Ces derniers doivent encore faire l’objet d’un arrêté.

Parois verticales des: Exigence

Locaux et espaces techniques


Parkings
Cuisines collectives
Salle de machines et gaines
– d’ascenseurs et monte-charges A0

– de monte-charges à godets, transporteurs à conteneurs et monte-


charges à chargement et déchargement automatiques
– d’ascenseurs hydrauliques
Gaines vide-ordures et les locaux de réception des ordures

Chemins d’évacuation
Cages d’escaliers intérieures (y compris: sas et paliers)
A1
Paliers d’ascenseurs
Cuisines particulières, à l’exception des BB

Parements de façades (hormis les recouvrements décoratifs au niveau du


rez-de-chaussée)
Ne concerne ni les menuiseries ni les joints d’étanchéité A2
Cabines d’ascenseurs et monte-charges
Salles

Autres locaux
A3
– dans des bâtiments bas (BB)
A4
– dans des bâtiments moyens (BM)
A4
– dans des bâtiments élevés (BE)

Tableau 5: Exigences pour les matériaux utilisés dans les bâtiments

Bâtiments bas (BB): h < 10 m


Bâtiments de hauteur moyenne (BM): 10 m ≤ h ≤ 25 m
Bâtiments hauts (BE): h > 25 m

La hauteur h correspond à la distance entre le niveau du plancher fini de l’étage le plus élevé et le
niveau le plus bas des voies entourant le bâtiment et utilisables par les véhicules des services d’incen-
die. Le toit n’abritant que des locaux techniques n’est pas pris en compte.

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2.5 RESISTANCE AU GEL

2.5.1 Définition
La résistance au gel est le degré de résistance d’un matériau à résister à une succession de cycles
gel-dégel. On admet généralement que la gélivité est due à l’expansion de l’eau dans les pores en cas
de gel. Si les pores sont totalement remplis d’eau et que cette dernière ne peut être évacuée à temps
durant le gel, la glace exerce une pression interne sur la brique et la fait éclater. La résistance au gel
est déterminée sur base d’essais normalisés.

2.5.2 Déclaration de résistance au gel


On distingue trois catégories de briques. Le PTV 23-003 donne les définitions suivantes:
– Résistance nulle: la brique ne convient pas pour les maçonneries extérieures apparentes.
– Résistance ordinaire: la brique peut être affectée à toutes les applications, sauf à celles qui requiè-
rent une résistance au gel élevée.
– Résistance élevée: la brique peut être affectée aux applications suivantes:
o murs pleins non protégés et fortement exposés;
o parois extérieures de murs creux non ventilés;
o parois extérieures peintes;
o murs de soutènement;
o surfaces horizontales.

L’utilisation de briques de la catégorie «résistance élevée au gel» doit s’effectuer conformément aux
règles de l’art, qui exigent notamment de drainer les surfaces horizontales et de ne pas peindre la face
extérieure avec une peinture étanche à la vapeur.

Pour chaque catégorie, on peut encore tenir compte de l’exposition du matériau aux conditions cli-
matiques. On retrouve ce principe dans la norme européenne EN 771-1, où les briques sont réparties
parmi trois classes d’exposition:
F0 – Conditions climatiques clémentes
F1 – Conditions climatiques modérées
F2 – Conditions climatiques sévères

2.5.3 Méthode de mesure


Pour déterminer la résistance au gel des briques, il n’existe encore aucune méthode d’essai européen-
ne uniformisée. Il existe bien une spécification technique TS 772-22: Essais de maçonnerie – Partie
22: Définition de la résistance gel-dégel des briques de maçonnerie. Jusqu’à ce qu’il y ait plus de clarté
sur le statut de ce document, la résistance au gel des briques de maçonnerie est définie à l’aide d’une
méthode nationale. En Belgique, la résistance au gel est provisoirement testée suivant la norme NBN
B 27-009 + add.2: 1983: résistance au gel et cycles de gel-dégel.

Dans l’attente de la disponibilité de données suffisantes relatives à la relation entre la classification


selon la norme européenne et la méthode d’évaluation belge, le PTV 23-003 donne un certain nombre
de règles de conformité dans le cadre de la certification BENOR.

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Pour les briques répertoriées comme étant très résistantes au gel selon la norme belge, la classe
F2 est automatiquement acceptée.
Pour les briques répertoriées comme étant de résistance normale au gel, la classe F2 est éga-
lement acceptée moyennant la preuve donnée via ITT selon EN 771-1 que les briques ne sont pas
endommagées après 100 cycles de gel-dégel lors d’un essai selon la TS 772-22.
Pour les briques cataloguées comme étant de résistance normale, mais qui ne sont pas testées
selon la TS 772-22 ou qui ne résistent pas aux 100 cycles sans dommage, c’est la classe F1 qui est
acceptée.
Les briques qui ne sont pas répertoriées comme étant résistantes au gel sont considérées comme
étant de classe non résistante F0.
La marque BENOR ne soutient pas les déclarations de type F1 ou F2 si aucune classification selon la
NBN B 23-002 n’est disponible.

2.5.4 Résistance au gel des briques


Presque toutes les briques de parement sont au minimum de classe «résistance ordinaire au gel»; la
plupart sont de classe «résistance élevée au gel».
Si les briques SB sont destinées à une application requérant une certaine résistance au gel, cette
condition devra être clairement et explicitement mentionnée dans le cahier des charges et lors de la
commande. Les briques SB sont généralement destinées à être enduites, il n’est donc pas nécessaire
qu’elles soient résistantes au gel. On fabrique assez couramment des briques SB présentant une résis-
tance ordinaire au gel mais elles ne sont pas disponibles partout.

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