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Thèse OUALI Assia
Thèse OUALI Assia
Département d’Electrotechnique
THESE
Présentée par :
Intitulé de la thèse :
Mr. DJENNAH Mohamed Maître de Conférences A Centre de Recherches MDN de SBA Examinateur
2013
REMERCIEMENTS
Monsieur MAZARI Benyounes, professeur à USTOMB, qui m’a fait l’honneur de présider
le Jury de cette thèse, et pour l’intérêt qu’il a bien voulu porter à ce travail.
Notre travail a été consacré à l’étude des effets d’extrémité des parties frontales des
machines asynchrones à l’aide des logiciels d’éléments finis 2D et 3D.
Cette étude sera divisée en deux grandes parties. D’abord nous nous occupons des
effets liés directement aux enroulements, plus exactement aux têtes des bobines : le
calcul de l’inductance des têtes de bobines. Nous utiliserons le modèle magnétostatique,
ce qui conduit à négliger les effets des courants induits dans les paquets de tôles et les
autres parties conductrices. Nous allons effectuer les calculs par différentes méthodes et
pour différents cas.
Dans une deuxième étape, nous nous occuperons des effets liés aux parties
ferromagnétiques et conductrices où se développent des courants de Foucault. Pour
mener cette étude, nous allons nous concentrer sur le calcul des courants induits et les
pertes par courants de Foucault dans le flasque de serrage du stator d’une machine
asynchrone. Le calcul se fait cette fois-ci à l’aide du module magnétodynamique (régime
harmonique) de flux3D. Nous discuterons l’utilisation de la condition aux limites de
type Impédance de Surface. Nous étudierons l’influence de la distance entre le flasque
et les têtes de bobines sur les pertes.
Abstract
Our work has been devoted to the study of end effects of frontal parts of induction
machines using finite element software 2D and 3D.
This study will be divided into two main parts. First we deal with the effects directly
related to the windings, more exactly to the end of the coils: The calculation of the end
winding leakage inductance. We will use the magnetic model, which leads to neglect the
effects of induced currents in the packets of laminations and other conductive parts. We
will do the calculations by different methods and for different cases.
In a second step, we will take care of the effects associated with ferromagnetic and
conductive parts which develop eddy currents. To conduct this study, we will focus on
the calculation of induced currents and eddy current losses in the end shield of the
stator of an induction machine. The calculation is done this time using the module
magneto dynamic (harmonic) of FLUX3D. We will discuss the use of the boundary
condition type impedance surface. We study the influence of the distance between the
end shield and the end winding on the losses.
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 05
I.1 Introduction 09
I.3 Calcul des inductances de fuites des têtes de bobines des machines
à courant alternatifs
a) LIWSCHITZ 14
b) KOSTENKO 14
I.4 Calcul des pertes et les courants induits dans les machines 23
à courant alternatifs
I.5 Conclusion 26
A.OUALI
SOMMAIRE
II.1 Introduction 27
Problème de connexité 43
A.OUALI
SOMMAIRE
ASYNCHRONES
III.1 Introduction 56
III.4.1 Machine1 : 66
III.4.2 Machine 2 : 68
III.4.3 Machine 3 : 73
III.6 Conclusion 80
MACHINES ASYNCHRONES
III.7 Introduction 81
A.OUALI
SOMMAIRE
Magnétique
III.9.2 Démarche de résolution 83
III.10 Modèle Géométrique 85
III.10.1. Maillage et conditions aux limites 86
III.10.2 Résultats de simulations 90
III. 11 Calcul de l’inductance 91
Résultats de calcul 92
III.12 Conclusion 94
IV.1 Introduction 95
IV.2 Choix de Formulations Magnétodynamiques en de Surface 96
courants induits et de pertes par courants induits dans les parties frontales d’une
têtes de bobines
A.OUALI
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
CHAPITRE I
CHAPITRE II
III.3 Forme des têtes de bobines d’une machine asynchrone: le bobinage est un
bobinage par pôle et à trois plans. 64
III.4 Forme des têtes de bobines de la machine académique par des conducteurs
volumiques 66
III.5 Forme des têtes de bobines de la machine académique par des conducteurs
filiformes 66
Académique 67
1
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
III.19 Forme d’un seul côté des têtes de bobines de la machine académique 85
2
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
III.24.b Affectation des conditions aux limites sur les têtes de bobines 89
CHAPITRE IV
IV.11 Distance axiale minimale entre le flasque et les têtes de bobines 111
3
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
CHAPITRE II
de 18 kW
de 18 kW 72
CHAPITRE IV
4
INTRODUCTION GENERALE
L’exploitation du calcul de champ dans la région des parties frontales des machines
électriques permet la détermination de l’inductance de fuites des têtes de bobines du
stator.
Nous pouvons dire alors que la connaissance des inductances de fuites est nécessaire
à la prédétermination des caractéristiques électromécaniques des machines électriques.
Ces inductances de fuites interviennent dans les schémas équivalents.
Le calcul des inductances de fuites n’est pas toujours facile. Il suppose connu le trajet
des lignes d’induction. Dans certains cas de géométrie simple, nous pouvons effectuer
un calcul qui aboutit à une expression analytique, fonction des dimensions géométriques
de la région étudiée. Mais lorsque le trajet des lignes d’induction n’est pas connu, il est
indispensable d’effectuer des hypothèses simplificatrices qui, associées à des essais de
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INTRODUCTION GENERALE
Notre travail a été consacré à l’étude des effets d’extrémité des parties frontales des
machines asynchrones à l’aide des logiciels d’éléments finis 2D et 3D.
Cette étude sera divisée en deux grandes parties. D’abord nous nous occupons des
effets liés directement aux enroulements, plus exactement aux têtes des bobines : le
calcul de l’inductance des têtes de bobines. Nous utiliserons le modèle magnétostatique,
ce qui conduit à négliger les effets des courants induits dans les paquets de tôles et les
autres parties conductrices. Nous utiliserons d'une part le couplage potentiel scalaire -
potentiel réduit en trois dimensions et d'autre part le potentiel vecteur en deux
dimensions pour le calcul de l’inductance de fuite des têtes de bobines des machines
asynchrones.
Dans la deuxième partie, nous nous occuperons des effets liés aux parties
ferromagnétiques et conductrices où se développent des courants de Foucault. Pour
mener cette étude, nous allons nous concentrer sur le calcul des courants induits et les
pertes par courants de Foucault dans le flasque de serrage du stator d’une machine
asynchrone. Le calcul se fait cette fois-ci à l’aide du module magnétodynamique (régime
harmonique) de flux3D. Nous discuterons l’utilisation de la condition aux limites de type
Impédance de Surface. Nous étudierons l’influence de la distance entre le flasque et les
têtes de bobines sur les pertes. Ces deux étapes seront faites par modèles
tridimensionnels.
6
INTRODUCTION GENERALE
Le chapitre nous montre que le calcul de champ dans la région des parties frontales
des machines électriques et en particulier les machines asynchrones a été étudié par
nombreux auteurs. En revanche, peu de travaux s’appuient sur l’étude expérimentale de
la répartition de l’induction de ces régions .Par ailleurs, la grande majorité des modèles
par éléments finis des extrémités ne sont pas tridimensionnels, et ne permettent pas
donc de représenter correctement les phénomènes électromagnétiques.
Au cours du chapitre III, nous nous intéressons aux effets liés directement aux
conducteurs, plus exactement aux têtes de bobines. Dans la partie A du chapitre, nous
allons combiner l’utilisation de logiciels d’éléments finis 2D et 3D (Le couplage potentiel
scalaire réduit en 3D et le potentiel vecteur magnétique en 2D ) et différents types de
7
INTRODUCTION GENERALE
bobinages ont été utilisés. Dans la partie B, nous présenterons une nouvelle méthode
purement bidimensionnelle pour calculer l’inductance dans les parties frontales des
machines asynchrones. Cette méthode a pour but de gagner de l’espace mémoire et le
temps de calcul et de considérer la géométrie réelle de la partie des têtes de bobines des
machines en utilisant le logiciel d’éléments finis Flux2D.
Nous étudierons aussi l’influence de la distance entre le flasque et les têtes de bobines
sur les pertes.
Finalement nous allons présenter une conclusion et des perspectives pour la suite de
ce travail.
8
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
I.1. Introduction
Parmi les problèmes les plus importants se trouvent ceux liés à l’effet magnétique des
têtes de bobines, tel que le calcul de leur inductance, des efforts mécaniques auxquels
elles sont soumises lors d’un transitoire, et les pertes par courant de Foucault dans les
parties frontales du circuit magnétique.
Ces phénomènes sont difficiles à appréhender car les géométries des extrémités des
bobinages sont souvent très complexes, ce qui rend ardue l’étude du champ magnétique
dans ces régions.
Nous présenterons dans ce chapitre, les travaux et les méthodes qui nous ont semblé
les plus intéressantes pour la détermination du champ magnétique dans la région des
extrémités des machines électriques ainsi que les méthodes de calcul des inductances
de fuites, en explicitant pour chacune d’elles leurs hypothèses de calcul et les limites de
leur domaine d’application. Nous présenterons aussi les travaux les plus intéressants
sur le calcul des pertes par courants de Foucault sur les machines électriques.
Les études sur les répartitions du champ magnétique dans les parties frontales des
machines électriques ont principalement pour objet le calcul des efforts sur les têtes de
9
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
bobines statoriques ou le calcul des pertes supplémentaires dues aux courants induits
dans les dernières tôles du circuit magnétique du stator.
Les méthodes analytiques ont été le seul moyen de calcul du champ magnétique dans
les parties frontales des machines de grande puissance à flux radial, et elles sont encore
en usage aujourd’hui.
10
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
bobines, donc de l’induction dans les parties frontales, en régime permanent puis en
régime transitoire.
La résolution analytique des équations de Maxwell devient très vite ardue, et impose
une simplification excessive de la géométrie des parties frontales. Devant les limitations
de l’approche analytique, les premières méthodes numériques furent développées dès
le début des années 1970.
Les principales études numériques des parties frontales des machines ont été menées
jusqu’à présent à l’aide de modèles axipériodiques des extrémités. La méthode
axipériodique s’applique en effet à des problèmes dont la géométrie est à symétrie axiale
qui sont soumis à des grandeurs variant périodiquement autour de l’axe d’axisymétrie.
Le rotor est souvent représenté par une condition aux limites périodiques image de sa
force magnétomotrice ; dans d’autres modèles, ce sont les courants rotoriques ou
statoriques, qui sont décomposés en série de Fourier suivant la direction d’axisymétrie.
11
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
KHAN et al, en 1989, [KHAN et al.-1989] partent d’un modèle axipériodique des
extrémités pour effectuer le calcul du champ magnétique environnant les têtes de
bobines .Ils utilisent, pour l’écran et la carcasse de l’alternateur, une condition aux
limites en Impédance de Surface, mais se limitent à un calcul en régime permanent.
En 2005, LI et al, [LI et al.-2005] calculent le champ dans la région des extrémités
d’un turbogénérateur pour différents angles coniques en utilisant la méthode des deux
potentiels.
12
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
Le calcul des inductances de fuites des têtes de bobines des machines tournantes à
courant alternatif est un résultat direct de calcul du champ magnétique dans la partie
frontale de ces machines.
Il existe trois grands types d’approches pour déterminer l’inductance de fuites des
têtes de bobines :
Les méthodes analytiques qui utilisent des formules semi-empiriques tirées le plus
souvent de l’expérience des constructeurs des machines.
Les méthodes analytiques qui partent d’un calcul analytique précis du champ
magnétique dans la zone des têtes de bobines.
Celles qui se basent sur un calcul de champ par éléments finis.
Les méthodes appartenant à la première catégorie sont d’un emploi plus facile mais le
risque d’erreur est non négligeable. Celles se rattachant à la seconde et à la dernière
sont plus complexe, mais à priori plus précises.
13
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
a) M .LIWSCHITZ [LIWSCHITZ-1967]
avec : (I.2)
(H)
(I.3)
avec :
(I.4)
14
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
et :
enroulements Statoriques)
Cette formule est donnée sans démonstration, et sans l’énoncé des hypothèses qui ont
permis de l’établir, ce qui nous empêche de discuter de sa validité dans les différents
types de résolution et pour les différentes géométries de machines. L’auteur nous dit
simplement qu’elle est fondée sur la séparation du champ magnétique en champ axial et
champ tangentiel dans les parties frontales.
Le calcul d’ALGER a pour point de départ, une séparation des phénomènes en deux
classes : Ceux relatifs au champ axial crée par les courants tangents, et ceux relatifs au
champ tournant analogue à celui que l’on rencontre dans l’entrefer, créé par les
courants axiaux dans les têtes de bobines ou par leurs composantes axiales.
15
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
La formule donnant l’inductance de fuites cyclique des têtes de bobines est ici :
(H) (I.5)
(I.6) (I.6)
avec :
- : nombre de phases
- : nombre de conducteurs en série par phase
- : diamètre intérieur de l’induit (m)
- : nombre de paires de pôles
- : raccourcissemet du pas
- angle d’ouverture des développantes, en radians.
- : coefficient de distribution
- r : coefficient de raccourcissement
16
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
D’autres calculs analytiques ont été développés au cours des années 60 par :
ASHWORTH et HAMMOND en1961, TEGOPOULOS en1963 et plus tard en 1966,
STOLL et HAMMOND en1965, REECE et PRAMANIK en 1965, HAWLEY et al. en1967 ;
ceux de TEGOPOULOS proposent une représentation intéressante des enroulements
par des distributions surfaciques continues de courant (nappes de courant), pour
éliminer la géométrie souvent très complexe des bobines, surtout celles du stator. La
méthode est encore largement employée par plusieurs auteurs dans des logiciels
d’éléments finis.
(I.7) (I.7)
(H)
(I.9) (I.9)
17
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
Il calcule en premier lieu l’inductance d’une développante puis les mutuelles entre
conducteurs d’une même phase pour obtenir l’inductance de faisceau de développante
d’une phase donnée. Il détermine ensuite la mutuelle de ce faisceau de développante
avec ceux des autres phases qui lui sont proches à l’aide de facteurs de pondération
donné graphiquement en fonction de l’écart angulaire entre conducteurs. Il en déduit
ainsi l’inductance de fuites d’une phase du stator.
Dans leur article, ils utilisent une technique analytique pour le calcul de l’inductance
de fuites des têtes de bobines des turbogénérateurs. Cette technique se base sur un
modèle tridimensionnel de la géométrie des têtes de bobines où chaque bobine est
considérée et modélisée comme un ensemble de conducteurs filiformes connectés en
série. Le calcul de l’inductance mutuelle des têtes de bobines est basé sur la solution
multiple de l’intégrale de Neumann. La méthode proposée prend en considération
l’influence du fer du stator sur les têtes de bobines en utilisant la méthode des images.
Les résultats de calcul sont comparés avec les valeurs mesurées des inductances de
fuites des têtes de bobines d’un turbogénérateur de 247MVA (Fabriqué par KONCAR
Générateurs et Moteurs de ZAGREB-CROATIA).
18
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
Ils effectuent un autre calcul, en considérant les têtes de bobines statoriques comme
des bobines semi-circulaires. L’induction magnétique est calculée en utilisant le
potentiel vecteur magnétique, alors que l’inductance des têtes de bobines est calculée à
partir du flux dans la partie frontale de la machine.
Les méthodes analytiques de calcul des inductances de fuites des têtes de bobines
sont généralement difficiles à établir mais d’un emploi facile.
Par ailleurs, ces calculs analytiques ne sont possibles que si des hypothèses très
simplificatrices sont utilisées. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’on trouve plusieurs
expressions différentes, chacune d’elles n’étant applicable que pour un type particulier
de bobinage.
En effet, la difficulté que l’on rencontre lorsqu’on effectue ces calculs provient des
équations qui régissent ces phénomènes : Les équations de Maxwell. Ce sont des
équations aux dérivées partielles, non linéaires qu’il faut résoudre en tenant compte de
la géométrie complexe des machines électriques.
19
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
La majorité des études par éléments finis sur les parties frontales des machines à
courant alternatif se sont appuyées sur des modèles axipériodiques, ne représentant
qu’une coupe axiale des extrémités. Ces modélisations permettent, pour un coût de
calcul relativement bas, d’avoir une bonne représentation des phénomènes : le maillage
peut être très fin, et les résultats moyens. En revanche, elles ne prennent pas en compte
les variations des reluctances dues à l’encochage du circuit magnétique, et
l’enchevêtrement du bobinage dans les parties frontales.
C’est ainsi que A.TAIEB BRAHIM, dans sa thèse de Doctorat [TAIEB BRAHIM-1992] ,
calcule l’inductance de fuites des têtes de bobines statoriques des machines
asynchrones en partant de l’hypothèse que le flux qui se développe dans la machines
sans rotor est analogue au flux de fuites du stator lorsque le rotor est en place.
20
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
Différents types d’inductances de fuites des grandes machines électriques ont été
calculés en 2005 par ARSHAD et al [ARSHAD et al-2005], tel que les inductances de
fuites des têtes de bobines et les inductances de fuites des têtes de dent et d’encoches, et
cela par des différentes méthodes numériques 2D et 3D.
CHIVER et al [CHIVER et al.-2008], dans leur étude des parties frontales d’une
machine asynchrone, ils déterminent l’inductance de fuites des têtes de bobines
statoriques en utilisant la même approche que A.TAIEB BRAHIM. Ils réalisent à la fois
le calcul de l’inductance de fuites de la partie droite des inducteurs et un calcul de champ
tridimensionnel.
COX et al [COX et al.-2008], utilisent encore la même approche que celle de A.TAIEB
BRAHIM pour étudier les inductances de fuites, leur étude se porte sur les enroulements
concentriques utilisées dans les machines à aimants permanents en utilisant une
combinaison entre un modèle numérique 2D et un modèle numerique3D.
21
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
22
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
I.4. Calcul des pertes et les courants induits dans les machines à
courant alternatifs
Les pertes d’une machine tournante peuvent être divisées en trois grands groupes. Par
ordre d’importance usuelle décroissante, on peut distinguer la classification qui suit.
Pertes dans les circuits électriques : ce sont les pertes par effet Joule dans les
enroulements d’induit, d’excitation et, plus généralement, dans toutes les parties
conductrices d’une machine traversées par des courants, y compris les balais.
Pertes dans le circuit magnétique : elles sont appelées aussi pertes fer du fait que
les matériaux utilisés pour ce circuit sont, habituellement, à base de fer.
Ces pertes regroupent les pertes par hystérésis et les pertes par courants de Foucault.
Ces dernières correspondent à un déplacement des électrons libres du matériau sous
l’effet d’une variation de flux magnétique, alors que les pertes par hystérésis
correspondent à une modification locale du mouvement des électrons liés (au noyau),
qui modifie l’orientation des moments magnétiques des atomes associés, sous l’effet de
la variation de champ magnétique appliqué.
Pertes mécaniques : ces pertes prennent en compte tous les frottements dus
à la rotation de la partie tournante de la machine, que ce soit des frottements entre
solides ou entre solide et fluide.
La nécessité de prévoir avec précision les champs de fuites aux extrémités des
machines et leurs effets, notamment les pertes par courants induits, s’avère donc de plus
en plus urgente.
Plusieurs auteurs se sont intéressés au calcul des courants induits dans les machines
électriques. Parmi lesquels, nous citons :
23
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
Dans sa méthode, il considère que le vecteur n’a qu’une composante Tz, dirigée vers
la normale au plan des tôles, ce qui lui permet de représenter la circulation laminaire
des courants induits dans les tôles.
KHAN et al. [KHAN-1990] publient un document traitant les pertes par courants de
Foucault et de la température provoquée par le flux axial à l’extrémité du circuit
magnétique du stator d'un turbo-alternateur de 1000 MW. Ils utilisent une méthode
axipériodique, avec prise en compte du non linéarité du circuit magnétique.
24
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
paquet de tôles statoriques d’une machine synchrone. Elle effectue ces calculs au
moyen d’un logiciel d’éléments finis Flux 3D en régime magnétodynamique. Le
feuilletage « fer-air » est remplacé par un matériau équivalent homogène, linéaire et
anisotrope. Par la suite elle introduit la notion de saturation des matériaux magnétiques
en développant une formulation magnétodynamique non linéaire.
25
CHAPITRE I Etat de l’Art et Etude Bibliographique
utilisent la méthode des éléments finis basée sur la formulation -V dans une étude en
magnéto harmonique en non linéaire.
I.5. Conclusion
26
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
II.1. Introduction
Les outils de simulation d’aujourd’hui sont devenus très performants grâce, d’une part,
aux avancées technologiques des ordinateurs (vitesse d’exécution, mémoire allouée), et
d’autre part, aux développements de modèles numériques de plus en plus adaptés aux
problèmes rencontrés. Les méthodes numériques les plus connues sont la méthode des
intégrales de frontières, la méthode des différences finis, et la méthode des éléments
finis et la méthode des volumes finis. Parmi toutes ces approches, la méthode des
éléments finis est considérée comme la plus adaptée pour la modélisation des
phénomènes électromagnétiques en basses fréquences. Elle permet la résolution des
équations de Maxwell en tenant compte de la géométrie réelle des structures et des
propriétés des matériaux. Dans le domaine de l’électrotechnique, elle permet de
simuler, avec précision, des dispositifs en 2D ou en 3D et donne beaucoup
d’informations précises sur le comportement des machines électriques mais elle
requiert un temps de calcul important.
Aujourd’hui, on peut effectuer les analyses en régimes transitoires en pas à pas dans le
temps de la machine électrique grâce à la disponibilité des ordinateurs puissants.
27
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Les variations temporelles et spatiales des ondes électromagnétiques sont régies par
les équations de Maxwell [SILVESTER.-1990] [MEUNIER-2002].Celles-ci s'appliquent
sur les grandeurs électriques et magnétiques que sont : le champ magnétique , le
champ électrique , l'induction magnétique , le déplacement ou induction
électrique , la densité de courant induit , la densité de courant source et la
densité volumique de charge électrique .
Nous définissons un problème type Figure (II.1), présenté sous la forme d’un
ensemble d’objets (ou de régions) classiquement rencontrés dans les problèmes réels Il
s’agit de l’air (Ω0), de régions magnétiques (Ω1), de conducteurs bobinés alimentés en
courant ou reliés à un circuit électrique, de parties conductrices massives (Ωc)
alimentées ou non. Ces objets peuvent être simplement connexes ou non. Les relations
entre les grandeurs physiques, comme les champs électriques et magnétiques, sont
gouvernées par les équations de Maxwell et les lois de comportement des matériaux. En
basse fréquence (régimes quasi-stationnaires), les phénomènes de propagation des
28
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
ondes électromagnétiques sont négligés (autrement dit, la longueur d’onde est grande
par rapport à la longueur caractéristique du dispositif), nous ignorons aussi les courants
de déplacement, et les équations s’écrivent :
Loi d’Ampère : (II.1)
Si la densité de charge est nulle, l'équation (II.3) est remplacée par la loi de
conservation de courant exprimée par : (II.5)
Les relations constitutives des matériaux et les conditions de passage complètent ces
équations.
Ces équations sont associées aux relations de constitutives des matériaux. Dans le cas
le plus général, ces relations sont anisotropes, non linéaires et hystérétiques. Dans le cas
des matériaux isotropes, les relations s’écrivent sous forme :
(II.6)
(II.7)
(II.8)
29
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Pour que le problème soit bien défini, il nous faut définir les conditions aux limites et
aux Interfaces entre deux régions différentes. Sur certains plans de symétrie où au bord
du domaine du problème, l’une des deux conditions aux limites suivantes s’applique :
(II.9)
(II.10)
Où : est un vecteur normal a l’interface.
A l’interface entre deux milieux dont les propriétés sont différentes et en l’absence de
courants surfaciques, comme c’est le cas pour , nous avons :
Conservation de la composante normale de l’induction magnétique
(II.11)
Discontinuité de la composante normale du champ magnétique si les courants
surfaciques existent.
(II.12)
Conservation de la composante tangentielle du champ électrique
(II.13)
Conservation de la composante normale de la densité de courant.
(II.14)
Les relations constitutives des matériaux, les conditions aux interfaces, ainsi que les
conditions aux limites ne suffisent pourtant pas à assurer l'unicité d'une solution
30
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
La principale jauge est la jauge de Coulomb (la divergence d’un champ est nulle) :
(II.15)
Par exemple, lorsqu’on utilise une formulation en potentiel vecteur magnétique, la
31
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Les éléments nodaux (degrés de liberté associés aux nœuds des éléments) ;
Les éléments d’arêtes (degré de liberté associés aux arêtes des éléments) ;
Les éléments de facettes (degré de liberté associés aux facettes des éléments).
32
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
magnétiques non simplement connexes avec des courants traversant les trous de ces
régions, ces formulations aboutissent malheureusement à un non-respect du théorème
d’Ampère. Cette limitation est surmontée par la détection et l’ajout automatique des
coupures nécessaires [PHUNG-2006]. Elles ont pourtant des limites dans la
modélisation des systèmes de conducteurs complexes, particulièrement en présence de
conducteurs filaires et/ou minces [ABAKAR-2001]. [TRAN THANH-2008].
Région ferromagnétique
ΓB Inducteur
ΓH
N
Les équations à considérer sont issues des équations de Maxwell, dont les dérivées
temporelles sont annulées. Elles s’écrivent :
(II.16)
(II.17)
33
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.18)
Afin d’assurer l’unicité de la solution du système(II.16) (II.17) des conditions aux
limites adéquates doivent êtres données sur la frontière du domaine d’étude,
correspondant à un échange nul d’énergie magnétique. Elles sont relatives soit à la
composant tangentielle de soit à la composante normale de .Sur une portion de
surface de , éventuellement non-connexe, on impose la condition :
(II.19)
(II.20)
II.4.1.1. Formulations électriques
(II.22)
(II.23)
Où : la réluctivité magnétique.
A partir de la relation (II.22) il existe un potentiel vecteur magnétique, tel que:
(II.24)
34
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Afin d’assurer l’unicité de la solution, des conditions aux limites doivent être connues
sur la frontière du domaine d’étude, correspondant à un échange nul d’énergie
magnétique. Elles sont relatives soit à la composante tangentielle de soit à la
composante normale de . Figure (II.3)
ΓB ΓH
- sur de : (II.26)
- sur complémentaire ΓH dans Γ: (II.27)
En termes de potentiel vecteur magnétique, les conditions aux limites deviennent
alors :
Sur où : (II.28)
Sur où : (II.29)
Les conditions aux limites seules n’assurent pas l’unicité du potentiel vecteur
magnétique, il faut imposer la Jauge de Coulomb. Ce qui conduit au système
d’équations suivant:
(II.30)
35
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Cette formulation est très employée en deux dimensions où elle donne d’excellents
résultats. Il a paru naturel de l’étendre aux cas tridimensionnels. Elle exprime de façon
naturelle le couplage avec les équations de circuits et ne pose aucun problème de
connexité (contrairement aux formulations utilisant les potentiels scalaires
magnétiques). Sous sa forme discrétisée, elle utilise généralement des éléments finis
d’arrêtes, bien adaptés aux grandeurs physiques manipulées, et moyennant une écriture
adaptée des sources de courant, elle permet de retrouver avec justesse et précision les
champs électromagnétiques [REN-2002].
Cependant cette formulation, qui nécessite une inconnue vectorielle dans tout
l’espace(le potentiel vecteur ) reste coûteuse en place mémoire et temps de calcul. Par
ailleurs elle nécessite quelques précautions dans le cas des pièces en mouvement, en
particulier dans le cas où une interpolation de maillage est nécessaire. [DREHER-1994]
[LUONG-1997] [LE FLOCH-2002].
En pratique, des travaux [GALVANOV-1997] ont montrés qu’il est difficile de
modéliser des dispositifs complexes (incluant conjointement du mouvement, des non
linéarités, des géométries complexes tel que les parties frontales des machines
tournantes, des régions massives conductrices, un couplage avec les équations de circuit,
etc..) avec cette formulation. C’est pour cette raison que la piste utilisant le potentiel
scalaire magnétique a été explorée, en dépit du fait que, dans ce dernier cas, des
problèmes de connexités doivent être résolus.
36
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.31)
37
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
- Dans : (II.33)
38
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Pour calculer le champ magnétique dans l’air nous devons introduire un champ source
(le potentiel vecteur électrique) tel que :
- Dans : (II.37)
Le champ source T0 est défini par les équations ci-dessous [BIRO et al.-1993]
[GOLOVANOV-1997] [LE FLOCH-2002] :
- Dans : (II.38)
- Dans : (II.39)
Le potentiel scalaire magnétique ainsi défini n’est pas unique mais on peut sans
difficulté régler ce problème en le fixant en un point. Ce point est souvent choisi à
l’ infini ou le potentiel est naturellement imposé à zéro.
39
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Le potentiel scalaire magnétique total semble tout à fait intéressant, puisqu’il n’existe
plus qu’une seule inconnue par nœud. Cependant, son domaine d’application reste
limité aux problèmes sans source de courant et il ne peut pas être appliqué aux régions
dites « multiplement connexes ». En pratique la formulation en potentiel total est
utilisée essentiellement pour la modélisation des systèmes à aimants tels que les
machines à aimants permanents par exemple. Dans le cas contraire une autre
formulation beaucoup plus intéressante peut être utilisée, il s’agit de la formulation en
potentiel scalaire réduit.
(II.42)
- une composante (champ source) due aux courants qui ne tient pas compte des
matériaux magnétiques et qui vérifie :
(II.43)
- une composante (champ de réaction) qui tient compte de la réaction des régions
ferromagnétiques au champ . Les équations deviennent alors :
(II.44)
D’où : (II.45)
Le champ, à rotationnel nul, est exprimé grâce au potentiel scalaire réduit . La
composante est alors calculée à l’aide de la Loi de Biot et Savart (II.46) (en absence
de tout matériau magnétique) :
(II.46)
40
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
. M
n1 n2 2
Js
. M
41
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.48)
(II.49)
M Milieu (2)
2
Milieu (1)
1
P n2
Js n1
Formulation en r
Figure (II.6)
- - (II.50)
42
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Une difficulté existe dans l’utilisation de la formulation en double potentiel, et elle est
liée au problème dit de connexité. En effet, ce problème se pose peu souvent, mais existe
dans les dispositifs qui comportent des circuits magnétiques fermés tels que les
transformateurs et quelques fois les machines tournantes.
L’utilisation du potentiel scalaire total dans les régions ferromagnétiques est limitée
par des considérations topologiques. Pour s’en convaincre, considérons l’exemple des
figures si dessous :
r
C
Région surfacique de type coupure
I
r
Figure (II.7) : Cas 2, circuit magnétique fermé traité avec une coupure
43
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Il s’agit d’un circuit magnétique, décrit en potentiel scalaire total, et d’une boucle de
courant passant par ce circuit. La circulation du champ magnétique sur un contour C
inclut dans le tore s’écrit :
(II .51)
Dans l’exemple considéré, ce courant n’est pas nul alors que la circulation du champ
calculée avec le potentiel scalaire total continu est nulle cas1, ce qui est contradictoire.
Il faut donc introduire une discontinuité dans le potentiel scalaire total, ce qui revient à
introduire une coupure dans le contour cas2.
44
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
45
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Cette application est particulièrement utile dès que des courants de Foucault se
développent dans des régions conductrices.
ΓB Inducteur
ΓH
Région ferromagnétique conductrice
AIR
46
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
47
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Au sein de ce chapitre, les formulations les plus essentielles et nécessaires pour l’étude
traitée au quatrième chapitre ont été développées.
(II.53)
(II.54)
=0 (II.55)
48
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.56)
(II.57)
(II.59)
49
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.60)
La loi d’Ampère (II.1) implique l’existence d’un potentiel scalaire magnétique tel que
le champ magnétique s’écrit :
(II.61)
(II.62)
Par un raisonnement analogue à celui fait pour la formulation , il peut être montré
que si les potentiels et sont continus, les conservations de la composante normale
de la densité de courant et de la composante tangentielle du champ magnétique sont
assurées.
Par contre, il faut assurer les conditions de conservation de la composante normale de
l’induction et la composante tangentielle du champ électrique à l’interface entre
deux milieux de conductivité et de perméabilité différente.
Pour rendre le couple de solution ( ) unique, il faut fixer la divergence du
potentiel vecteur . L’équivalent de la jauge de Coulomb est introduite de la
même façon que pour la formulation V, c’est-à-dire en ajoutant à l’équation (II.62) le
terme de pénalité suivant :
Le système final à résoudre s’écrit donc :
(II.63)
50
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
(II.64)
(II.65)
(II.66)
51
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Surface conductrice
Plaque
conductrice
(II.67)
(II.68)
(II.69)
(II.70)
Cette grandeur qui est appelée impédance de surface, relie la composante tangentielle à
la surface du conducteur du champ magnétique à la composante tangentielle du
champ électrique par la relation suivante :
(II.71)
52
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Nous pouvons en déduire une condition aux limites sous une forme utilisable en
méthode intégrale, c’est-à-dire liant la composante normale de l’induction (Bn) aux
variations de la composante tangentielle du champ magnétique (Hs).
(II.72)
Avec : et : , on obtient :
(II.73)
(II.74)
Ainsi, la forme faible de la formulation en potentiel total avec comme condition aux
limites l’Impédance de Surface s’écrit :[GUERIN-1994].
Γ
Γ
= Γ
Γ Γ
Γ (II.76)
53
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
Conducteur μ σ
Z Air
μσ
54
CHAPITRE II Formulations tridimensionnelles éléments finis pour le calcul
des champs électromagnétiques
II.5. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes formulations existantes pour la
résolution des problèmes d’électromagnétisme par la méthode des éléments finis.
Nous avons montré l’intérêt que représentaient les formulations basées sur le
potentiel scalaire magnétique par rapport à celle utilisant le potentiel vecteur
magnétique [LE FLOCH-2002] [LUONG-1997].
Nous avons montré la difficulté qui concerne le choix entres les formulations
magnétodynamiques, lorsqu’on veut traiter un problème de type courant de Foucault,
bien que ce choix dépend de la profondeur du champ magnétique, mais dépend aussi de
la nature du problème à étudier.
55
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
- PARTIE A –
III.1. Introduction
Dans cette méthode, les auteurs ont représenté la géométrie réelle de la partie
frontale de la machine et ont utilisé le modèle magnétostatique vectoriel en trois
dimensions. Il s'avère que l’utilisation du potentiel vecteur comme variable d’état est
très coûteuse en espace mémoire et en temps de calcul [MEUNIER-2002]. Il faut ajouter
à cela que la représentation des bobines de type massif demande énormément d’effort
de la part de l’utilisateur.
56
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
de montrer comment ces logiciels peuvent être utilisés pour le calcul de l'inductance de
fuites des têtes de bobines. Dans cette partie, nous proposons d’utiliser d'une part le
couplage potentiel scalaire - potentiel réduit en trois dimensions et d'autre part le
potentiel vecteur en deux dimensions pour le calcul de l’inductance de fuite des têtes de
bobines d’une machine asynchrone. Les résultats trouvés seront comparés avec les
valeurs analytiques, les valeurs trouvées par le modèle du potentiel vecteur en trois
dimensions [TAIEB BRAHIM- 1992] [TAIEB BRAHIM et al.- 2006] [TAIEB BRAHIM et
al.- 2008] et les résultats expérimentaux.
Une machine asynchrone est un dispositif complexe qui comporte un stator et un rotor
en mouvement. Dans notre étude nous nous intéressons principalement au calcul de
l’inductance de fuite des têtes de bobines.
57
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Avant d’aborder le calcul des inductances de fuites, il faut définir la notion de flux de
fuites. Nous appellerons flux de fuites, tout flux qui ne participe pas directement à la
conversion électromécanique. Le flux de fuites d'une machine comporte plusieurs
termes selon la région de l'espace où il se développe. C'est ainsi que nous distinguerons
les fuites d'encoches, les fuites différentielles, les fuites zigzag, les fuites des têtes de
bobines. Chacun de ces flux définit une inductance dont la valeur dépend de la
géométrie de la zone concernée.
L'ensemble de ces fuites interviennent dans les schémas équivalents et sont la cause
de chutes de tension plus ou moins grandes.
Nous distinguons :
• l’inductance de fuite d’encoche : elle résulte du fait qu’une partie du flux produit
par les conducteurs situés dans une encoche n’entre pas dans l’entrefer. Cette
inductance de fuite est influencée par l’effet pelliculaire qui peut naître dans les
conducteurs de l’encoche. L’énergie magnétique correspondant au flux de fuite
d’encoche est essentiellement concentrée dans les conducteurs et le dessus de l’encoche.
• l’inductance de fuite des têtes de dents : représente la partie du flux produit par les
conducteurs qui se referme dans l’entrefer sans atteindre l’autre côté de celui-ci. Elle est
souvent négligeable.
58
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
• l’inductance de fuite des têtes de bobines : elle représente le flux entourant les
conducteurs situés aux extrémités du bobinage et servant à relier les encoches entre
elles. Elle est très difficile à calculer analytiquement (lignes de champ complexes,
interaction avec les autres phases ....).
• l’inductance de fuite de dispersion différentielle : le flux produit par un bobinage
n’est pas sinusoïdal et il comporte des harmoniques spatiaux; il en résulte qu’une partie
de ce flux traverse l’entrefer mais ne produit pas de force électromotrice dans les
bobinages situés de l’autre côté de l’entrefer.
la réactance due au flux transitant dans l’entrefer sans atteindre le rotor est
supposée négligeable au regard de la taille de l’entrefer qui est supposé très
faible.
Les courants de Foucault qui se développent dans les tôles magnétiques près
des têtes de bobines sont négligeables = Application en magnétostatique.
59
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Les valeurs des inductances propres et mutuelles sont identiques pour les
enroulements d’une même phase et pour toutes les phases.
Le calcul des inductances de fuites des têtes de bobines des machines tournantes est
un résultat direct du calcul du champ magnétique aux extrémités des machines. On le
définit comme le calcul de l’inductance de fuites de la partie des enroulements situés
dans l’air à chaque extrémité du paquet de tôles. A cause de la taille du problème, il n’est
pas intéressant de traiter la globalité de la machine en un seul calcul de champ
tridimensionnel surtout si la machine a une longueur grande par rapport à l'alésage
stator. En revanche, il est plus judicieux de décomposer la machine en différentes
régions où les dimensions du calcul de champ peuvent être restreintes. Le calcul du
champ peut être bidimensionnel quand le vecteur induction est dans le plan d’étude ce
qui permet de considérer la machine comme il est indiqué à la figure(III.2). [TAIEB
BRAHIM-1992], [DUCREUX-1993], [RICHARD-1997]. Sur cette figure, d représente
l'épaisseur du paquet de tôles de la machine, d2 l'épaisseur du paquet de tôles de la
partie 2D.
d
Têtes de bobines Têtes de bobines
Partie 2D
Partie 3D Partie 3D
d2
60
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
(III.1)
L(H)
LTOTALE
2L3D
Ltb
2d3 d
d2 Longueur du paquet de tôles
(m)
61
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Nous utilisons la méthode proposée par A.TAIEB BRAHIM [TAIEB BRAHIM -1992] :
Dans son étude, A.TAIEB BRAHIM scinde le problème en deux parties, la partie droite
de la machine (région active) d’une part, qui sera traitée par un calcul bidimensionnel, et
d’autre part, les extrémités (les têtes de bobines), qui feront l’objet d’une simulation
tridimensionnelle. Le rotor est enlevé dans les deux cas.
Dans le calcul tridimensionnel, l’énergie magnétique est calculée dans tout le volume
et est donnée par la relation (III.2) :
(III.2)
Cette énergie est calculée par une intégration dans tout le volume du domaine
d’étude. Nous supposons que l’énergie dans la formule (III.2) est l’énergie dans l’air
autour des têtes de bobines.
W=W’=WAIR (III.3)
Et comme l’énergie est reliée aux inductances et aux courants d’un enroulement
triphasé par la relation (III.4).Dans cette équation est l’inductance entre les bobines
et et est le courant dans la bobine j.
(III.4)
Par ailleurs, le flux total vu par les têtes de bobines, par exemple celui de la phase ,
s’exprime par la relation (III.5).Dans cette équation, est le courant de la phase k,
l’inductance propre de la phase et l’inductance mutuelle entre la phase et
(III.5)
62
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Or, dans les machines électriques tournantes triphasées, les bobinages sont
généralement identiques pour toutes les phases et disposés régulièrement sur le
Périmètre de façon symétrique. Ainsi, les inductances propres sont égales entre elles
Ceci est valable aussi pour les mutuelles elles-mêmes égale
à une mutuelle de valeur . L’expression (III.5) du flux prend alors la forme de
l’équation (III.6) :
(III.6)
Dans notre cas, le bobinage est alimenté par un système de courants triphasés
équilibrés et l’inductance de fuite calculée est l’inductance par phase du stator. En
choisissant l’instant , le courant dans la phase est . En revanche, dans les
(III.7)
(III.8)
courants et ayant des conducteurs volumiques comme par exemple sur la figure (III.3),
l'utilisation du potentiel vecteur en trois dimensions s'impose. En effet, la densité de
courant est une grandeur vectorielle et il faut fournir les trois composantes du vecteur
densité de courant. Ce travail est délicat car la distribution spatiale des courants n'est
pas connue en général. Il faut donc prévoir une étape supplémentaire pour le faire. Pour
déterminer les trois composantes du vecteur densité de courant, le module
Electrocinétique de Flux3D doit etre utilisé [TAIEB BRAHIM et al.- 1993], [DUCREUX-
1993]. Ce module permet de résoudre en chaque nœud du maillage l'équation
(III.9).Dans cette équation représente la conductivité électrique et V le potentiel
scalaire électrique. Ceci revient à appliquer la loi d’Ohm sur les bobinages et à partir
d’une différence de potentiel entre les deux bouts de la tête de bobine, d’en déduire les
densités de courants à l’intérieur. Les densités de courants ainsi calculées doivent servir
de grandeurs sources pour la formulation en potentiel vecteur magnétique.
(III.9)
En revanche, lorsque le bobinage est décrit par des conducteurs filiformes, il est
préferable d’utiliser le couplage entre le potentiel magnétique scalaire et le potentiel
magnétique réduit. Ce type de couplage est très avantageux par rapport à la formulation
64
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
L’emploi exclusif du potentiel scalaire total n’est pas suffisant car notre système
comporte des sources de courant. De même, l’emploi du potentiel scalaire réduit seul ne
pouvait être envisagé car il induit des problèmes numériques dans les régions à
perméabilité élevée supérieure à 1000 environ.
65
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
III.4.1. Machine1 :
La première machine utilisée dans la simulation est un cas académique. Il s’agit d’une
machine triphasée quadripolaire comportant 12 encoches au stator et une encoche par
pôle et par phase. La figure (III.4) montre la forme du bobinage dans le cas de
conducteurs volumiques. Dans le cas d’une modélisation par le couplage potentiel
scalaire-potentiel réduit, nous avons utilisé la représentation donnée par la
figure(III.5). Nous pouvons remarquer sur les figures(III.4) et (III.5) que les circuits
magnétiques n’ont pas été représentés complètement ce qui correspond à l’hypothèse
de la figure (III.1).
Figure (III.4) : Forme des têtes de bobines de la machine académique par des conducteurs
volumiques
Figure (III.5) : Forme des têtes de bobines de la machine académique par des conducteurs
filiformes
66
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
67
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
La machine dont les résultats ont été présentés, est un cas numérique intéressant et
présente toutes les caractéristiques d’une vraie machine, offrant ainsi la possibilité
d’effectuer de nombreuses simulations numériques. Cependant les bobinages considérés
étaient de formes canoniques et les machines asynchrones ont des bobinages de formes
beaucoup plus complexes comme celles que nous allons présenter.
III.4.2. Machine 2 :
Entrefer
Arbre
Encoche
statorique
Rotor
Encoche rotorique
Stator
(Cage d’écureuil)
Longueur du paquet de
tôles
représenté par des conducteurs filiformes (de type spires composées, qui sont
symétrisés pour les besoins du logiciel par rapport au plan de symétrie axiale) comme le
montre la figure(III.8). De même, Flux 3D impose de représenter les bobinages des
quatre pôles. Dans cette représentation du bobinage, les courants induits sont
implicitement négligés. En revanche, si nous voulons les prendre en compte, la
représentation du bobinage de la figure(III.9) est plus commode, mais cela nous mène
donc à des problèmes trop lourds à résoudre. [RICHARD-1997].
-a- -b-
69
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
L’emploi exclusif du potentiel scalaire total Φ n’était pas suffisant car notre système
comporte des sources de courant. De même l’emploi du potentiel scalaire magnétique
réduit seul ne pouvait être envisagé car il induit des problèmes numériques dans les
régions à perméabilité élevé, supérieur à 100 environ.
70
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Des problèmes numériques dus au couplage entre formulations sont alors apparus,
qui ont été résolus par une répartition judicieuse des potentiels et des régions.
D’après les résultats du tableau (III.2), l’écart entre la valeur analytique et la valeur
numérique utilisant le couplage potentiel scalaire-potentiel réduit est aux environs des
En revanche, l’écart entre la valeur trouvée par le potentiel vecteur en 3D et celle
71
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Formulation en
potentiel vecteur Bobinage 1 Bobinage 2
magnétique en 3D
Inductance des têtes
de bobines
72
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
D’après les résultats du tableau (III.3), l’écart entre la valeur utilisant le potentiel
scalaire potentiel réduit et celle trouvée par le potentiel vecteur en 3D et aux environs
des
III.4.3. Machine 3 :
La figure(III.3) montre la forme des têtes de bobines dans le cas d’une modélisation
par la formulation en potentiel vecteur magnétique tridimensionnel.
73
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
4
r = 1000 r = 500
r = 50 r = 100
3
100100
2
r = 10 100
Lextrémité
1
0
0 20 40 60 80 100 120 140
Longueur de la machine (mm)
74
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Dans la première partie de ce travail, nous avons étudié et calculé les effets
d’extrémités de la machine asynchrones sans tenir compte de la caractéristique non
linéaire du stator. Or le phénomène de saturation affecte directement sur la répartition
du champ axial à l’intérieur du circuit magnétique, il joue un rôle important dans le
fonctionnement de presque toutes les machines électriques.
Dans cette partie, nous allons faire un calcul paramétrique en tenant compte de
l'effet de la saturation magnétique.
75
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Flux dans une phase Φ3D Flux dans une phase Φ2D
Les valeurs des inductances cycliques calculées sont présentées dans le tableau
(III.6) :
76
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
L-M = ΔΦ / ΔI
Avec : ΔΦ = ΦI1-ΦI2
Et : ΦI =2*(Φ3D(I) – Φ2D(I))
77
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
78
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
79
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
III.6. Conclusion
Dans cette première partie du chapitre nous avons montré que le calcul de
l'inductance de fuite des têtes de bobines des machines asynchrones à cage pouvait être
effectué en combinant l'utilisation de logiciels d'éléments finis 2D et 3D. Nous avons
proposé d'utiliser d'une part le couplage potentiel scalaire-potentiel réduit en trois
dimensions et d'autre part le potentiel vecteur en deux dimensions. Les résultats
trouvés sont en bonne concordance avec ceux trouvés en potentiel vecteur magnétique
en trois dimensions, les valeurs analytiques et les valeurs mesurées.
Nous avons montré aussi que la précision des calculs, en comparaison avec
l'utilisation du potentiel vecteur en trois dimensions, est conditionnée par une bonne
représentation des têtes de bobines.
Cette méthode peut être appliquée aussi à des bobinages de formes beaucoup plus
complexes. Par exemple des bobinages imbriqués, des bobinages ondulés, des bobinages
à deux couches…etc.
Puisque l’étude des géométries complexes telles que les têtes de bobines nécessite
une modélisation tridimensionnelle qui donne un système trop lourd à résoudre,
pourquoi ne pas chercher et trouver une autre approche qui peut représenter ce
problème a priori tridimensionnel à l'aide d'une représentation bidimensionnelle et qui
permet d’obtenir un bon compromis entre la rapidité des temps de calcul et la qualité de
la solution. Cette étude fera l’objet de la deuxième partie.
80
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
- PARTIE B -
III.7. Introduction
En revanche dans le cas des têtes de bobines, le problème est beaucoup plus
compliqué et il nécessite une étude purement tridimensionnelle ou une nouvelle
approche bidimensionnelle. Dans cette approche, nous allons proposer une nouvelle
méthode 2D pour calculer l’inductance de fuites des têtes de bobines. Une
transformation de la géométrie des têtes de bobines en 2D et l’utilisation d’une
formulation en champ magnétique en champ magnétique seront utilisé dans cette
étude.
(III.10)
(III.11)
(III.12)
Les équations (III.10), (III.11), (III.12) s’écrivent :
82
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
(III.13)
Donc, le champ électrique peut être défini par :
(III.14)
En remplaçant le champ électrique dans l’équation (III.13) par la relation (III.14),
elle devient :
(III.15)
Ou encore : (III.16)
(III.17)
(III.18)
Qui est l’équation à résoudre.
83
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Cette géométrie représente une symétrie de révolution est peut être résolue en
utilisant le potentiel vecteur magnétique en axisymetrie 2D. Figure (III.17. b).
Elle peut être aussi résolue en utilisant le vecteur champ magnétique dont la
représentation géométrique est illustrée à la figure (III.18.b) :
Z
y
84
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Nous avons utilisé la même approche pour la modélisation des têtes de bobines des
machines électriques. Une simulation sur un cas académique (machine 1) a été
réalisée afin de valider cette approche bidimensionnelle. Figure(III.19).
Figure (III.19) : Forme d’un seul côté des têtes de bobines de la machine académique
85
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
phase A (bobine1)
phase B (bobine2)
phase C (bobine3)
86
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
La région INFINI
Dans la méthode des éléments finis, l’étape du maillage est primordiale. Elle peut
directement conditionner la précision des résultats obtenus. Le mailleur automatique
du logiciel Flux 2D, qui génère des éléments triangulaires, est basé sur la méthode de la
triangulation de Delaunay. La modélisation par éléments finis nécessite un maillage
complet du domaine d’étude. Afin d'obtenir des résultats précis, la région INFINI doit
être maillée correctement. Il faut le même nombre de nœuds sur les contours circulaires
du domaine d'étude classique et de la région INFINI, [GARCIA-1999]. Figure(III.23).
87
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Même
nombre de
nœuds sur
les deux
lignes
Le problème physique est posé sous la forme d'une équation différentielle ou aux
dérivées partielles utilisant la formulation en champ magnétique , avec des conditions
aux limites (qui sont des lignes de courants) imposées sur les bords nécessaires.
Donc pour résoudre un tel problème par la méthode des éléments finis, il faut :
• donner des limites à la zone modélisée, c'est-à-dire définir les limites ou frontières du
domaine.
• donner des conditions aux limites sur les bords c'est-à-dire définir les valeurs de la
variable d’état (champ magnétique) sur les frontières du domaine.
Le problème comprend les conditions aux limites suivantes :
des conditions aux limites de Dirichlet au centre de la région INFINI afin que la
variable soit nulle à l'infini . Figure(III.24.a).
88
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Dirichlet
Figure (III.24.a) : Affectation des conditions aux limites sur la région INFINI
H3 (-120°)
H1 (0°)
H3 (60°)
H1 (180°)
H2 (120°)
H2 (-60°)
H2 (-60°)
H2 (120°)
H1 (180°)
H1(0)
H3 (60°)
H3 (-120°)
Figure (III.24.b) : Affectation des conditions aux limites sur les têtes de bobines
89
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
90
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Nous considérons un problème qui comporte un conducteur massif actif dans lequel
circule un courant. Le problème ne comporte aucune autre source de courant.
Soit , la valeur efficace du courant dans le conducteur. Soient la résistance et
l'inductance du circuit équivalent série du conducteur massif. Le matériau du
conducteur massif est supposé linéaire pour pouvoir définir l'inductance
La puissance apparente en du conducteur massif s'écrit :
(III.19)
(III.20)
(III.21)
91
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
(III.22)
(III.23)
(III.24)
(III.25)
Résultats de calcul
Nous avons calculé la puissance dissipée réactive, puis nous avons déduit
l’inductance des têtes de bobine.
92
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
Pour négliger l’effet de la fréquence, nous avons considéré une faible valeur de la
fréquence Le nombre de spire est prit égale à :
93
Chapitre III Modélisation électromagnétique par éléments finis des parties
frontales des machines asynchrones à cage
concorde très bien avec les valeurs trouvées par les méthodes
tridimensionnelles et même les méthodes analytiques, bien que ces dernières
soient tirées de l’expérience de constructeurs des machines. On ne peut donc pas
vérifier leur validité facilement .Il reste à valider cette méthode sur un cas réel.
III.12 Conclusion
La méthode utilisée en vecteur champ magnétique est très efficace et doit être
utilisée avec prudence en vérifiant les hypothèses imposées.
La machine, dont les résultats ont été présentés, est un cas intéressant et présente
toutes les caractéristiques d’une vraie machine, offrant ainsi la possibilité d’effectuer de
nombreuses simulations numériques en un temps de résolution et un espace mémoire
réduits. Cependant les bobinages considérés étaient de forme canonique et les
machines asynchrones ont des bobinages de formes plus complexes, donc il reste à
vérifier et à valider cette méthode sur des géométries et des formes de bobines plus
complexes.
94
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
IV.1. Introduction
Dans les machines électriques tournantes, le courant qui traverse les têtes de bobines
produit un flux dans la région d’extrémité. Bien qu’il soit faible en comparaison avec le
flux principal, il contribue d’une part à la création des courants de Foucault à la surface
des tôles, et d’autre part à l’apparition d’efforts électrodynamiques sur les têtes de
bobines. [MEUNIER- 2002], [RANRAN L et al.-2008].
Ainsi, Le champ électromagnétique aux extrémités agit sur le fonctionnement des
machines électriques. D’ailleurs, nous pouvons étudier sa répartition au voisinage des
têtes de bobines comme nous l’avons déjà étudié au chapitre précédent. Nous pouvons
aussi étudier sa distribution au voisinage des surfaces conductrices à l’extrémité de la
machine (il s’agit des effets liés à la circulation des courants de Foucault dans les parties
métalliques telle que les tôles du stator et le flasque).
En effet, les machines électriques sont le siège de pertes massiques dans les circuits
magnétiques et électriques. Le circuit magnétique est alors constitué d’alliages
ferromagnétiques sous forme de tôles isolées (feuilletage) considéré comme matériau
isotrope. Le feuilletage empêche la circulation des courants dus au flux principal, de
plus la taille des grosses machines impose une segmentation des tôles. Cependant, la
composante axiale du champ de fuites dans les parties frontales pénètre
perpendiculairement au plan du laminage et induit des courants dans les segments des
tôles, surtout aux extrémités du paquet de tôles du stator.
Le champ axial peut pénétrer très loin à l’intérieur du noyau du stator et les courants
qu’il engendre provoquent des tensions entre tôles, ce qui peut détériorer et
endommager leur isolation. Elles sont aussi la cause des pertes supplémentaires dans
les parties frontales.
Afin de diminuer les pertes par courants induits, la modélisation par éléments finis de
ces pièces conduit à mailler des géométries très fines, et pour avoir une approximation
correcte de la variation exponentielle du champ dans l’épaisseur de peau de ces pièces, il
faut les maillées finement, ce qui conduit à des tailles mémoire très importantes. Pour
95
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Notre but dans ce chapitre est de calculer de façon précise les pertes par courants de
Foucault dans les machines asynchrones, plus particulièrement dans certains de leurs
constituants comme le flasque du stator. Cela en utilisant la technique de l’Impédance
de Surface.
de Surface
Ainsi, nous avons pensé qu’il est nécessaire d’utiliser les formulations scalaires.
Même si elles ne sont pas applicables à des régions qui comportent des courants, leur
emploi avec une condition aux limites en Impédance de Surface peut être pris en
considération.
Notons que les régions comportant des sources de courants et les régions non-
simplement connexes doivent être décrites en potentiel vecteur magnétique.
96
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Nous faisons l’hypothèse d’un champ nul partout dans le conducteur sauf en
surface où une densité de courant de surfaces existe.
Evidemment cette méthode doit être utilisée avec précaution, étant donné les
hypothèses sur lesquelles elle s’appuie, surtout lorsque le conducteur possède des coins
prononcés, où la précision est discutable.
L’effet des courants induits au-dessous d’une surface conductrice est représenté à
travers l’expression qui relie les composantes tangentielles des champs magnétiques
et électrique .
(IV.1)
(IV.2)
97
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
(IV.3)
Ou encore :
(IV.4)
(IV.5)
(IV.6)
Où : est la normale sortante de la surface conductrice.
Elle peut être aussi calculée par :
(IV.7)
Avec : (IV.8)
L’intégrale sur la surface conductrice fournit les pertes totales par courants induits.
(IV.10)
98
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
99
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
La surface de la région conductrice est traitée comme une condition aux limites et
les hypothèses suivantes sont adoptées :
100
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
La figure(IV.1) représente aussi les contraintes imposées sur les surfaces et les
interfaces entre régions qui comportent des formulations différentes. Sur la face interne
du flasque de contact avec le vide on impose des conditions aux limites en Impédance de
Surface.
Application de la
condition
d’Impédance de
Surface à la face
interne du flasque
machines asynchrone
Comme le circuit magnétique est feuilleté, les courants de Foucault qui s’y
développent sont négligés. Nous considérons son matériau homogène, isotrope est
linéaire, ce qui est faux en réalité, puisqu’il existe une anisotropie, une non linéarité de
perméabilité, une hystérésis et une anisotropie de conductivité [GUERIN-1994].
101
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
102
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
103
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
104
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
La figure (IV.6) montre que les pertes dans le flasque sont faiblement influencées
par la perméabilité du circuit magnétique, sauf pour les faibles valeurs de celle-ci
(inferieure à100). Dans le cas des faibles perméabilités, qui correspond à une forte
saturation du circuit magnétique, ce dernier ne canalise plus le champ. Le flux de fuites
devient important. A la limite, pour une perméabilité relative de 1, le circuit
magnétique n’existe plus. De plus l’indépendance des pertes en fonction de la
caractéristique du circuit magnétique est un effet qui s’observe pour différents
matériaux du flasque : pour les matériaux magnétiques et pour les matériaux
amagnétiques. [GUERIN-1994]. Ce cas de figure où la perméabilité du circuit
magnétique est inferieure à 100 est rare, car il correspond à une très forte saturation de
tout le circuit magnétique.
Donc les pertes dans le flasque sont faiblement influencées par la perméabilité du
noyau. Cela nous conduit à penser qu’une modélisation du circuit magnétique avec un
matériau saturable ne sera pas nécessaire. Ce point reste à vérifier. L’influence du
105
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
circuit magnétique (de sa perméabilité) reste modérée, car les pertes dans le flasque
sont dues au flux de fuites, flux à l’extérieur de ce circuit magnétique.
IV.3.4 Effet de la saturation du matériau du flasque sur les pertes dans ce dernier
106
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Dans cette partie, nous allons prendre en compte des dépendances des propriétés
physiques des matériaux magnétique. Pour les matériaux utilisés dans le flasque de la
machine asynchrone étudiée comme le AFK_18 par exemple, ces dépendances sont non
linéaires. La prise en compte des non linéarités des matériaux magnétiques réside dans
le fait que la réponse de l’induction à une excitation sinusoïdale en fonction du temps
n’est pas sinusoïdale.
Comme la perméabilité relative n’est plus constante pour les matériaux non
linéaires, l’équation (IV.5) devient :
(IV.11)
H B
B0
H0
t
t
B0
107
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Les méthodes de résolution en pas à pas dans le temps étant prohibitives en temps
de calcul et en place mémoire, nous nous sommes orientés vers des méthodes moins
coûteuses, où nous supposerons que les variables inconnues et les grandeurs physiques
varient de façon sinusoïdales en fonction du temps. Parmi ces méthodes, nous pouvons
citer :
Une méthode de type « énergétique » par courbe B(H) équivalente. Elle est
proposée par DEMERDASH et GUILLOT [DEMERDASH et al.-1974].Elle permet
uniquement de calculer des grandeurs globales, et elle est développée pour des
éléments finis volumiques.
Une méthode de type « Impédance de Surface »pour les matériaux saturables,
dans le cas où la profondeur de pénétration est faible devant les dimensions
caractéristiques des pièces. [GUERIN-1992].
Nous avons rencontré des problèmes pour la convergence de la solution. Donc nous
avons utilisé une autre solution qui utilise une expression de l’Impédance de Surface
obtenue à partir d’un modèle analytique, figure (IV.9), valable pour un matériau très
saturable, avec une courbe B(H) en échelon, nous supposons que le champ électrique en
surface est sinusoïdal en fonction du temps. En fait, le modèle est une pondération entre
le modèle linéaire et le modèle de courbe B(H) en échelon. Ainsi, ce modèle est valable
pour des champs faibles qui ne saturent pas le matériau et pour des champs élevés qui le
saturent.
108
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
109
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Densité de Pertes
dans le flasque
(W/ m2)
Nous remarquons que la densité de Pertes Joules est plus élevée et plus importante
en non linéaire, qu’en linéaire avec un écart d’environ 58% entre les deux valeurs, ce qui
confirme la nécessité du modèle non linéaire.
Nous avons la possibilité de calculer une densité surfacique de Pertes Joule sur la
surface du flasque. De cette densité surfacique locale, nous pouvons calculer l’élévation
de la température du flasque due à ces pertes en faisant un calcul thermique.
[TANNEAU-1992] [DE CARFORT-1993].
IV.3.5 Variation des pertes en fonction de la distance entre flasque et têtes de bobines
Dans une machine réelle, la distance axiale minimale entre le flasque et les têtes de
bobines ( ) comme indiqué à la Figure (IV.11) est un paramètre principal qui influe
sur les pertes par courants de Foucault. [RANRAN L et al.-2010].
110
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
Têtes de bobines
Zmin
111
Chapitre IV Régime harmonique : Application des impédances de
surfaces aux extrémités des machines asynchrones
IV. 4. Conclusion
Nous avons aussi étudié la variation de la densité des pertes par courants induits en
fonction de la distance axiale entre le flasque et les têtes de bobines.
112
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
CONCLUSIONS
Au cours de ce travail, nous avons étudié les effets d’extrémités des machines
asynchrones à l’aide des logiciels d’éléments finis 2D et 3D.
Le but recherché était :
En ce qui concerne le premier point, nous avons présenté la démarche pour obtenir
ces grandeurs à travers :
Nous avons détaillé la méthode utilisée pour le calcul des inductances de fuites des
têtes de bobines et nous l’avons appliqué pour trois différentes machines. Pour valider
les calculs de l’inductance issus des simulations, nous ne disposons que des expressions
analytiques. Les résultats nous semblent satisfaisants, comparés aux valeurs
analytiques connues. Malheureusement, nous ne disposons pas de mesures
expérimentales.
Nous avons testé la méthode sur un cas académique intéressant qui présente toutes
les caractéristiques d’une vraie machine, dont les résultats ont été présentés, ce cas,
offre la possibilité d’effectuer de nombreuses simulations numériques. Cependant les
bobinages considérés étaient de forme canonique et les machines asynchrones ont des
bobinages de formes plus complexes, donc il reste à vérifier et à valider cette méthode
sur des géométries et des formes de bobines plus complexes.
113
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Concernant les pertes par courants de Foucault, nous avons abordé les approches
suivantes :
Enfin nous pouvons conclure qu’à partir de ce travail, nous sommes capable de
simuler la plupart des effets liés aux parties frontales des machines asynchrones en
utilisant les éléments finis 2D et 3D.
PERSPECTIVES
Etude des efforts dans les têtes de bobines avec plusieurs conditions de
fonctionnement en régimes permanents et transitoires. (court-circuit, phase-
phase, faux-couplage).
Calcul des pertes dans les paquets de tôles du stator dans les différentes
conditions de fonctionnements.
Valider la méthode bidimensionnelle sur une machine asynchrone réelle.
Finalement, il est souhaitable de vérifier et confirmer tous ces travaux avec des
résultats expérimentaux.
114
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