Vous êtes sur la page 1sur 208

Reine-Claire

TRANSPARENCE
Tome III

Mon corps conscient

Éditions Gaiayoga
4

Table des matières


Préambule..................................................................................................... 5
Une vague imparable............................................................................. 5
Une perle retrouvée................................................................................ 8
Un nouveau monde en construction.................................................... 10
Mon corps est un outil.......................................................................... 12
Première partie : Moi, ton corps, je te parle depuis longtemps....15
I. Ma conscience s’ouvre face à mon corps...........................................17
1. Je ne sais plus comment me comporter..................................................17
2. J'entends le cri de ton être......................................................................23
3. Je te demande de respecter ma vie biologique.........................................28
II. J’accueille les réclamations de mon corps........................................ 33
4. J’ai besoin de ta présence........................................................................33
5. J'ai besoin de plus de temps le matin.....................................................35
6. J’ai besoin que tu respectes mon rythme................................................37
7. J'ai de la diffculté à te suivre.................................................................41
8. Je ne peux me transformer dans des conditions de survie.....................43
9. Je peux te piéger par certaines de mes réactions....................................47
10. J'ai besoin constamment d'entretien...................................................50
III. J’ai intérêt à écouter mon corps........................................................55
11. Je sais... et je peux t'aider.....................................................................55
12. Je peux t'informer si tu me laisses me souvenir..................................58
13. Je te transmets sans cesse des messages...............................................62
IV. Je prends position face à mon corps conscient............................... 65
14. Je te fais signe.......................................................................................65
15. Je peux bruler sous trop d'intensité.....................................................70
16. Je suis ton véhicule...............................................................................73
17. J'ai besoin de ta présence consciente....................................................78
18. Je suis une machine consciente............................................................82
19. Je suis ton corps divin..........................................................................85
5

V. J’ai fait gouter le prana à mon corps................................................. 93


20. Fais-moi plaisir quand je te le demande...............................................93
21. Je suis une pompe à prana....................................................................96
VI. Mon fidèle collaborateur................................................................... 99
22. Je vois la barricade que tu as érigée......................................................99
23. Je suis le corps de la Terre..................................................................102
24. Je suis à ton service............................................................................105
25. Je peux transmettre la paix et l’Amour.............................................107
VII. La saga de mes dents................................................................... 111
26. Je suis ton laboratoire .......................................................................111
27. Sers-toi de mes faiblesses...................................................................115
28. Je suis ton école .................................................................................118
VIII. Je suis responsable de tout ce que je vis.................................... 121
29. Je réponds à tes états d’âme...............................................................121
30. Tu dois contrôler mon feu..................................................................125
31. Tu m’as amené à l’orée d’un nouveau monde...................................134
32. Je ne suis pas toujours le responsable................................................139
33. Je te joue des tours….........................................................................142
34. J’ai besoin de solitude.........................................................................145
Interlude........................................................................................ 147

L’esprit libre est celui


qui sait reconnaitre la prison de la matière,
qui sait s’en servir pour enseigner à ses frères,
qui sait être simplement disponible.
Il y a là matière à réfexion.
(La Source)
6

Deuxième partie : La fin de mes études.......................................149


Le doute est l'affaire du mental............................................................151
La volte-face de ma matière................................................................ 155
Janvier 2016.........................................................................................160
Mes prises de conscience successives..................................................... 160
Mon environnement vibratoire............................................................... 162
Mon environnement humain.................................................................. 163
Mon corps hausse le ton .......................................................................... 164
Février 2016......................................................................................... 166
Mon corps a besoin d'amour pour guérir.............................................. 166
L'oubli......................................................................................................... 170
Mars 2016............................................................................................ 172
Mai 2016.............................................................................................. 174
Juin 2016..............................................................................................175
Juillet et aout 2016............................................................................... 177
Septembre 2016...................................................................................177
Octobre 2016....................................................................................... 178
Les pistes du chemin de la simplicité.................................................. 181
Annexes.......................................................................................... 195
La pratique des paumes...................................................................... 197
Le véhicule électromagnétique............................................................ 198
Le mantra de l’Alliance.........................................................................201
Les livres du Gaiayoga........................................................................ 204
7

Préambule

Une vague imparable

Ce volume est le 11e de notre collection1, sans compter les traduc-


tions que nous avons faites en anglais, espagnol et italien. Nous, c’est-à-
dire moi et Mario-Gaal, mon partenaire sur tous les plans, co-fondateur et
co-directeur de notre École de vie consciente, co-auteur de plusieurs de
nos livres, qui était déjà à mes côtés lorsque ceux que nous appelions à
l’époque nos Frères de lumière2 nous ont guidés pour créer le Gaiayoga.
C’est également à la demande de nos Frères de lumière que nous
avons écrit nos livres afn de diffuser sous différents titres les enseigne-
ments qu’ils nous transmettaient.
Nous avons toujours été guidés dans ce processus. En général, il
nous fallait au moins trois ans pour intégrer les enseignements avant
d’être en mesure d’écrire. Parfois ce fut plus long et il m’est arrivé d’écrire
sous pression, celle provoquée par la quantité de documents accumulés
qui ne trouvaient pas en moi le canal nécessaire à leur diffusion.
Après l’écriture du livre Le nouveau monde, j’ai senti une libération,
une sensation du devoir accompli. Dans ce volume que je croyais être le
dernier, j’avais réussi à livrer toutes les communications accumulées qui
n’avaient pas encore trouvé place dans nos premiers livres. Tout, absolu-
ment tout ce que nous avions reçu dans l’intimité de notre quotidien,
concernant nos efforts de transformation de la matière humaine et notre
travail avec les groupes qui venaient apprendre à nos côtés.
Je me sentais légère, avec la sensation d’avoir intégré encore plus
profondément les enseignements reçus. « Le but de l'incarnation est de
transformer la matière humaine en la rendant consciente » : cette notion
n’était plus une phrase apprise mais le leitmotiv de mon quotidien.
1
Voir en annexe la liste de tous nos livres.
2
Frères de lumière, Guides, c’est ainsi que nous avons longtemps nommé ceux qui nous
enseignent depuis l’autre dimension. Aujourd’hui, nous préférons parler de la Source.
Ce terme nous semble plus juste pour désigner cette énergie dans toute sa pureté.
8

Je me suis donc reposée de l’écriture, si l’on peut dire. Mario-Gaal


et moi étions désormais autonomes dans la gérance de notre École de vie
consciente, plongés à fond dans l’intégration de tout ce que nous avions
reçu et communiqué. Et, bien que nous consultions à l’occasion ce que
nous nommions désormais la Source, rien ne nous signalait que nous
devions continuer à écrire. Jusqu’au jour où… une force imparable
s’empara de moi.
Ce fut long avant que j’identife ce que je ressentais. Quand j’ai
compris qu’il me fallait recommencer à écrire, c’est un peu la panique qui
m’a traversée : d’accord, mais QUOI ? Et comment ?
J’ai cherché longtemps. Il me semblait que « notre style » devait
changer et j’ai même pensé écrire un roman ! Mais les pages restaient
toujours blanches... Alors, suivant mon instinct ‒ ma guidance intérieure,
pour faire plus spirituel ! ‒ je me suis plongée intensément, sans trop
savoir pourquoi, dans la lecture des messages destinés aux participants
de nos stages intensifs donnés en France. Et alors…
Et alors, le miracle s’est produit ! Je ne lisais plus de la même façon,
je n’avais plus d’efforts à fournir pour trouver le quoi et le comment.
J’étais inspirée et je recevais très clairement les choses à mettre en place.
Deux projets, d’un genre tout à fait nouveau pour nous, sont nés
presque simultanément : d’abord Le grand jeu de la respiration cellulaire
consciente, diffusé à la fois sous forme écrite et sous forme audio, et ensuite
le cours Alao Saya.
Cependant… malgré l’importance de ces deux réalisations qui nous
ont occupées durant de longs mois, la sensation du devoir accompli n’a
pas refait surface. Au contraire, la vague imparable s’est transformée en
raz de marée et de ses fots a pris naissance ce dernier bébé que vous tenez
dans vos mains. Oups… peut-être le lirez-vous sur votre écran… la prose
doit suivre son temps, bien sûr…
Mais… comment cela s’est passé ?
9

Ayant lu pendant plusieurs mois les communications de la Source


reçues pendant les stages intensifs, j’en étais saturée. Bien que la pile de
documents fût encore trop haute à mon gout, mon corps physique se
cambrait à la moindre intention de m’y replonger. J’ai donc remis à plus
tard l’exploration de ce matériel et, un peu par dépit, je me suis mise à
relire mes messages personnels, question de calmer le raz de marée qui ne
me laissait pas en paix.
Aujourd’hui je sais que ce « par dépit » était plutôt ma guidance
intérieure, car le fait de relire mes messages personnels m’a fait revisiter
les vingt-cinq dernières années de ma vie. J’ai ainsi ravivé ma complicité
avec mon corps physique et révisé les différentes étapes de l’évolution de
notre association.
En étant constamment mise en face des enseignements reçus et
tombés dans l’oubli, ce voyage dans le temps de ma propre vie terrestre
m’a permis de reconnaitre humblement combien rapidement j’avais
occulté de très grandes leçons. J’ai alors compris qu’il était temps de faire
le bilan de mes efforts de transformation de la matière humaine que
j’habite.
À force de reprendre contact avec tous les messages de mon corps
ainsi que ceux de la Source qui le concernaient, je me sentais de plus en
plus volontaire et active dans la transformation de mon véhicule terrestre.
En amour avec lui.
Reconnaissante envers mon monde cellulaire pour sa collaboration,
heureuse de notre alliance, je découvrais une nouvelle passion : celle de
sonder de plus en plus profondément les secrets de mon corps physique
en identifant ses comportements inconscients et en l’amenant vers une
obéissance de plus en plus spontanée. C’est alors que j’ai senti naitre en
moi le désir profond de faire vibrer chez nos lecteurs les cordes sensibles
de la transmutation cellulaire consciente… jusqu’à ce que ce souhait se
transforme en nécessité : je savais dorénavant quel serait le titre de mon
prochain livre... Mon corps conscient.
10

Une perle retrouvée

Décider de livrer les secrets de son corps physique ne se fait pas en


criant ciseau et savoir que je devais le faire n’était pas synonyme de passer
allègrement à l’action. J’ai donc procrastiné un peu jusqu’à ce que je
retrouve une communication de la Source reçue en mars 2007, au sujet de
nos écrits. Cette petite perle m’a inspirée, et m’a donné le courage de me
mettre à nue plus que dans tous nos autres livres… car quoi de plus intime
que notre relation secrète avec notre propre corps physique ?
Écrire vous dispense de vos croyances, de vos habitudes et vous permet
d’articuler votre nouvelle conscience tout en contactant vos progrès. C’est le but
premier ; ensuite, le partage avec les autres les aide à ne pas faire les mêmes
erreurs que vous.
Écrire est un acte d’humilité, de mise à nu, de dévoilement, qui vous
permet de faire de la place pour le nouveau. Quand tout est jeté sur papier, que
tout a été compris et bien articulé, la marche est laissée aux autres et vous
poursuivez votre route.
Écrire pour les autres n’a aucun sens. Écrire pour la vérité, pour que la
vérité soit répandue, prend tout son sens. Écrivez purement, sincèrement,
humblement, le plus connecté possible à votre être véritable sans pour autant
oublier votre humanité. Et soyez en paix avec ce que vous faites, au moment où
vous le faites. Ne vous préoccupez pas du temps. Préoccupez-vous d’être justes, de
faire de bons choix d’actions dans l’instant présent. Ressentez, mes amis, pour
toute action posée ; c’est la leçon de votre vie terrestre.
C’est donc en paix avec moi-même que j’ai pris le temps de faire
mes devoirs avec attention, en étant accueillante pour mes limites et
sincère dans mon action. En écrivant ce livre, j’ai construit mon être avec
cette conscience que tout ce que nous faisons a ce seul et unique but : nous
réunifer.
Humblement et avec acharnement, j’ai écrit pour devenir dans la
matière ce que je suis dans l’éternité.
11

Je n’aurai jamais pris autant de temps pour écrire un livre ! Et ce qui


m’étonne, c’est l’absence de pression : ce doit être un signe d’intégration…
Oui, je crois sincèrement avoir intégré beaucoup des enseignements
de la Source, depuis que j’ai commencé, en 1990, à vivre un contact direct
et conscient avec ce que j’appelais à l’époque les Guides. Mais je sais
pertinemment qu’il m’en reste au moins autant à assimiler.
C’est long ! Oh ! Que c’est long… Tant de détours inutiles
empruntés par ignorance des comportements automatiques de la matière
humaine, par ignorance de l’histoire de notre planète Terre, par ignorance
de la simplicité de l’expérience d’incarnation, par ignorance, point.
Par manque de sagesse, aussi. Il nous a été inculqué la croyance que
la sagesse vient avec l’âge. Je ne peux le nier, maintenant que je la ressens
transpirer de mon être, mais je sais sans l’ombre d’un doute qu’elle peut se
manifester plus tôt, si la bonne information arrive au bon moment, sur un
terrain volontaire, habité par un être qui a choisi l’éveil de sa conscience.
C’est donc en toute humilité que je vous offre la suite de mon
parcours d’éveil, dans le but de vous inspirer et vous donner le courage de
braver les tempêtes de votre matière humaine. L’objectif étant que nous
nous retrouvions tous unis, le plus rapidement possible, dans ce nouveau
monde en construction.
12

Un nouveau monde en construction

Que venons-nous vivre sur cette Terre ?


Dans la plupart des enseignements spirituels traditionnels, on nous
explique que nous venons vivre la réalité de la matière pour ensuite
retourner au royaume céleste. Selon certains, nous répétons cela en boucle
jusqu’à ce que nous ayons compris quelque chose. Quoi, ce n’est pas
spécifé ou en tout cas, cela reste vague… Chose certaine, ces deux réalités,
celle de la matière et celle des royaumes célestes, sont séparées. La mort
seule peut nous donner accès à l’autre dimension, exception faite pour
quelques illuminés dans chacune des religions connues.
Toutes les traditions que je connais occultent la partie la plus
importante, à savoir : nous venons pour TRANSFORMER notre matière
humaine. D’abord nous incarner, ce qui veut dire habiter notre corps
physique, puis le maitriser afn que l’expérience soit complète pour enfn
passer à autre chose. Dans les enseignements du nouveau monde, toutes
ces réalités – celle de la matière et celle des autres dimensions – existent
conjointement.
Chez les plus éveillés, on parle aussi beaucoup de l’illusion de la
matière ou de réalités temporaires. Mais peu importe comment on nomme
la vie dans la troisième dimension, ce que nous venons apprendre dans
cette expérience d’incarnation, c’est à discerner les jeux de notre mental
quand il essaie de comprendre l’Univers et ses multiples dimensions
auxquelles il n’a malheureusement pas accès. C’est tout simplement
impossible pour lui de concevoir ces autres dimensions.
En revanche, lorsqu’il nous est permis de nous incarner, nous avons
tous le pouvoir de vivre la réalité que nous nous construisons, de la faire
évoluer, d’en tirer les leçons, puis de tourner la page pour explorer ensuite
d’autres univers. Toutes ces réalités temporaires nous font vivre des
émotions et la maitrise de la matière passe par ces expériences.
Nous sommes venus pour explorer, mais l’on nous apprend à juger,
à contrôler, à nous maintenir dans une certaine forme d’être. Notre déf est
donc de nous remettre en position d’exploration. La Source nous a appris
13

que pour celui qui vit l’instant présent et tout ce qu’il contient, le danger
de se perdre n’existe pas. Il nous faut seulement être vigilant pour
reconnaitre la réalité qui nous convient et c’est là que la maitrise de la
matière prend toute son importance.
Notre mental humain, avec sa capacité d’interpréter, nuit beaucoup
à notre clairvoyance. Il nous faut apprendre à suivre le fl conducteur de
notre ressenti profond ; nous devons nous laisser guider par la partie de
nous qui connait la prochaine étape, nous y accrocher fermement pour ne
pas nous laisser distraire par les interprétations humaines.
La Source m’a dit, un jour : « Bienheureux celui qui sait nommer les
choses… Laisse-toi guider dans ce nouveau monde sans essayer de contrôler, sans
vouloir être celle qui observe. Vis l’expérience. Celui qui sait ne peut pas tout
nommer. »
La Source m’a aussi répété à quelques reprises qu’un être conscient
vit d’abord les expériences pour ensuite les comprendre. C’est donc dans
cet esprit que je vous invite à ce voyage intérieur en compagnie de mon
corps qui devient de jour en jour plus conscient.
Mais qu’est-ce que ça veut dire, un corps conscient ?... et à quoi ça
sert ?...
14

Mon corps est un outil

Un jour, je vivais de forts malaises dans mon corps physique et


j'avais « tout essayé » pour retrouver l'harmonie mais je n'y arrivais pas.
J’ai alors consulté la Source qui m'a répondu par la voix de Mario :
Jusqu'à quand désires-tu que ton corps manifeste cet état ? Que fais-tu
pour écouter ses demandes, pour répondre à ses besoins ? Ton corps est un outil...
y serais-tu trop identifée ?
Ton Esprit est puissant, tes croyances sont profondes… prends le temps
d'utiliser ta puissance et de ne pas seulement t'en tenir à des solutions
mécaniques, matérielles. Utilise la force de l’âme que tu es pour libérer ce corps
que tu habites. Descends en lui, profondément ; rejoins la zone qui semble en
dysharmonie et habite-la de toute ta présence. Écoute-la. Calme-la. Guéris-la.
Prendre soin de ton corps, c'est prendre soin d'un enfant, d'un être
complexe ; c'est prendre le temps de l'écouter, de découvrir sa vérité et de l'aider à
retrouver le chemin de l'harmonie.
Qu'y a-t-il en lui qui ne doit plus y être ?
Quelle est la cause ?
Quelle est la cause ?...
Remonte à la source, écoute cette zone en dysharmonie... Apportes-y ta
lumière, ton amour, ta présence rassurante. Réveille les mémoires de la vie
éternelle qui s'y trouve. Fais renaitre la lumière dans l'ombre.
Ton corps est un outil pour t’entrainer, pour exercer ta puissance de
création consciente. Ce corps poursuit sa route, la route de sa transformation.
Aujourd'hui, il cogne à la porte de ta conscience, il tente de se libérer d'un poids
dont il n'a plus besoin, d'une croyance profonde. Prends le temps de l'écouter.
Inutile de vous dire à quel point j'ai été touchée. J'ai alors pris la
décision de prendre le temps... et j'ai commencé à écouter mon corps. Non
pas dans le sens bien connu d'écouter la symbolique des tensions et des
zones affectées, en me référant à la volumineuse littérature qui existe sur
ce sujet ; non… à mes yeux, cette approche est désormais un faux fuyant...
15

J'ai plutôt écouté plus profondément, comme la Source me l'avait


suggéré. Je me suis tournée vers lui comme je le fais avec les enfants, en
cherchant à découvrir sa vérité, la vérité de ce corps que j’habite.
Je l’ai pris par la main et en le faisant respirer consciemment, je lui
ai dit qu’il pouvait me faire confance : j’allais l’aider à retrouver le chemin
de la fuidité.
En fait, j'avais déjà commencé depuis de nombreuses années à
parler à mes cellules, et j’obtenais de bons résultats, mais je ne crois pas
que je les avais déjà écoutées...
Dès que j'ai tendu l'oreille avec cette intention, elles m'ont répondu
en me faisant prendre conscience de leur unité : ce n’étaient plus
seulement des cellules de ma gorge ou de mes oreilles, mais mon corps
tout entier qui me parlait à travers elles.
Alors a commencé une nouvelle vie pour moi.
J’ai cessé de dissimuler mes défauts, mes faiblesses, mes diffcultés
et j’ai appris à aimer relever les voiles de ma matière inconsciente. Chaque
révélation de mon corps me rapprochait de mon essence.
La Source m’avait dit : « Fais renaitre la lumière dans l’ombre. » J’ai
compris par cette phrase que je pouvais prendre plaisir à découvrir mes
parties sombres afn de les inonder de ma lumière.
Mon expérience pranique, entamée en 2000 et racontée dans notre
livre Transparence II, le triangle de la vie consciente, m’avait déjà permis de
comprendre que pour maitriser le tandem mental/émotionnel, il me fallait
établir une complicité avec mon corps physique.
Je me suis donc familiarisée avec l'importance de connaitre,
d’accepter et de transformer la matière dense que j’habite. J’ai apprivoisé
les codes automatiques de la matière humaine et travaillé intensément à la
construction de mon corps de lumière par l’accumulation de mes secondes
de présence consciente.
J’ai parlé plus haut de la vague imparable qui s’était emparée de
moi et qui s’est transformée en raz de marée lorsque le cours Alao Saya a
pris sa forme défnitive. Cette poussée intérieure m’a propulsée dans la
lecture de mes messages personnels reçus depuis 1990 en plus de ceux que
Mario avait canalisés pour moi depuis 1997. C’est ce même élan qui m’a
16

amenée à sélectionner tout ce qui concernait mon rapport avec mon corps
physique. Dans les pages qui suivent, je vous expose le fruit de cette
compilation.
Ce temps d’écriture m’aura permis plus que jamais d’accueillir mes
limites en reconnaissant humblement la rapidité avec laquelle nous
oublions les plus grandes leçons. Mes retours en arrière incessants, dus à
la relecture de tous mes messages personnels accumulés depuis plus de
vingt ans, m’ont forcément mise en face de mes faiblesses et de mes oublis.
Mais le plus important, c’est qu’à chaque page noircie, je me sentais de
plus en plus volontaire et active dans la transformation de mon véhicule
terrestre.
C’est donc avec une joie profonde que je me prépare à vous livrer
mon intimité avec mon corps physique.

J’ai regroupé les thèmes en huit sections indiquées en chiffres


romains. À l’intérieur de ces sections, tous les titres numérotés en chiffres
arabes sont des phrases qui ont été énoncées par mon corps physique.
Tous les messages de mon corps physique sont écrits en caractères
italiques gras, pour les distinguer des communications de la Source, qui
fgurent en caractères italiques maigres.
Tout au long de ce livre, j’ai inséré plusieurs fois l’invitation à
respirer profondément afn de favoriser l’intégration des informations au
niveau de votre cœur plutôt que de les engranger dans le cerveau de votre
tête. Je vous propose ces pauses de respiration consciente en espérant faire
vibrer en vous ces fameuses cordes sensibles de la transmutation cellulaire
consciente.

Je vous souhaite la bienvenue sur ma Terre, la vraie Terre.


17

Première partie

Moi, ton corps,


je te parle depuis longtemps
Première partie : Moi, ton corps, je te parle depuis
longtemps
18
19

I. Ma conscience s’ouvre face à mon corps

1. Je ne sais plus comment me comporter

Depuis plusieurs années déjà, j’avais commencé mon travail


intensif avec les codes de survie de ma matière. 3 Je savais bien comment
donner des ordres à mes cellules mais je ne savais pas que je pouvais les
écouter. Je me sentais perdue sans savoir pourquoi et j’avais demandé à
Mario-Gaal une canalisation de la Source pour m’aider à faire un pas de
plus. Mon corps en a alors profté pour crier au secours :
Dis-moi : qu'est-ce que la vie éternelle selon toi ? Comment dois-je
me comporter pour te suivre ? J'ai peur parfois... je ne sais plus ce que je
dois garder et ce que je dois laisser aller dans mes codes. Reviens me
rassurer. Habille-moi de ta lumière jusque dans les profondeurs de mes
entrailles. Reste avec moi. Prie avec moi. Accueille-moi. Laisse-moi vivre
à tes côtés : je suis l'humanité, je suis la porte, je suis la manifestation de
ton amour. Je ne suis pas seulement ce que tu crois que je suis.
Toi, tu es un être éternel. Tu agis selon ta conscience. Tu as toute la
puissance de l'Univers à ta portée. Moi, je suis une manifestation
matérielle et je suis lié à tout ce qui existe sur Terre. Je voudrais tellement
te suivre ! Mais il y a toutes ces chaines qui me retiennent et dont tu
pourrais me libérer. Seul, je n'y arriverai pas ; j'ai trop peur. Je ne connais
pas ta lumière, je l'ai trop longtemps oubliée. Viens me rassurer. Entre
profondément en moi avec toute la douceur de ton âme. Prends soin de
moi. Rassure-moi.
Je suis ton corps. Je t'accueille. N'oublie plus mes limites d'adap-
tation à ta lumière. Respecte mes capacités d'absorption de ta conscience.
Je suis l'humanité, une terre en transformation, et j'ai peur parfois.

3
Ce travail intensif est raconté en détail dans notre livre Transparence II, le triangle de la
vie consciente. Il y a aussi deux vidéos sur l’alimentation consciente dans la section
conférence de notre site internet www.ecole-de-vie-consciente.com
20

Il y a beaucoup d'amour en toi ; je suis là à t'attendre. Ce cycle, ce


cycle infernal dans mes cellules, ce cycle diffcile à briser, les mémoires de
la matière, ce cycle de la vie et de la mort, c'est bien de cela qu'il s'agit.
J'ai besoin de ta présence, je suis ton corps, je suis l'humanité. Tu connais
mon histoire. J'attends de toi la libération. Ne sois plus identifée à ma
carcasse. Tu es lumière et je suis matière : marions-nous !
Profondément touchée, j'ai pleuré beaucoup et longtemps… Mes
larmes n'étaient pas générées par mon corps émotionnel. Mon corps
mental a bien essayé de récupérer la situation, me faisant presque verser
dans la culpabilité d'avoir abandonné mon corps physique, mais la
fontaine d'où jaillissaient mes larmes était trop puissante pour que je glisse
dans le piège. Je ressentais tout mon être vibrer et c'est plutôt la joie des
retrouvailles qui m'a envahie.
J'ai ressenti l'illusion de la solitude dans laquelle je m’étais
enfermée, cette illusion du poids de la matière inconsciente et de mes
efforts esseulés pour la transformer.
La phrase « Ne sois plus identifée à ma carcasse » m'a fait faire un
bon gigantesque.
Ces mots m'ont ramenée à la période où j'ai connu Mario pour qui
l'aspect sacré que j'accordais au végétarisme ne faisait pas encore écho en
lui. Cela ne l’empêchait pas de participer à mes stages, et lorsqu’un autre
participant lui a un jour lancé : « Tu manges encore des cadavres
d'animaux, toi ! », ce fut le coup fatal. Mario a alors défnitivement rayé la
viande de son menu.
C'est un peu ce qui s'est passé pour moi avec le mot carcasse. J’ai
cessé d’oublier une réalité trop évidente : je ne suis pas ce corps que
j’habite.
Bien sûr, la Source nous avait depuis longtemps et très souvent
invités à nous identifer à notre être de lumière, à prendre soin de notre
véhicule terrestre en l'habituant à notre présence afn qu'il soit de plus en
plus capable de supporter notre lumière. Sur le plan conceptuel, je le
comprenais très bien et me sentais tout à fait à l’aise de l'enseigner. Mais
21

en entendant mon corps me parler de cette façon, j'ai constaté à quel point
ce n'était pas intégré dans mon vécu.
Quand mon corps lui-même m'a fait remarquer que je m'identifais
à une carcasse, ce fut une révélation et même un choc pour moi ; car… je
me croyais évoluée et consciente !
Comme je l'ai mentionné plus haut, j'avais déjà depuis longtemps
l'habitude de parler à mes cellules. En général, j'étais assez satisfaite de
leur degré d'obéissance sur tout ce que je leur demandais ou ordonnais.
Mais parfois elles prenaient elles-mêmes le micro pour me « parler » à leur
façon, par des malaises et des douleurs.
Lorsqu’elles quittaient ainsi leur nature obéissante pour se
positionner en mode avertissement, j’étais à tout coup désarçonnée. Un
peu comme la plupart des parents qui ne savent pas écouter leurs enfants
lorsque ces derniers osent exprimer leur opinion et réclamer une attention
différente de celle de l'enfant chéri et obéissant, peu importe leur âge...
Ce message de mon corps, on ne peut plus clair et précis tout en
étant d'une bienveillance émouvante, a changé radicalement mon attitude
envers lui. Mes cellules n'étaient donc pas seulement de braves petits
soldats que je pouvais mener à ma convenance : elles se révélaient
maintenant des êtres à part entière qui m'invitaient à collaborer à la
transformation de la matière humaine, dans le courant de la vie éternelle.
WOW !
Du coup, mon orgueil trépignait : je n'étais plus la valeureuse et
courageuse pionnière qui avait décidé de transformer sa matière humaine,
mais bien quelqu'un qui se faisait attendre, caché derrière sa suffsance. À
l'opposé, mes cellules savaient déjà exprimer humblement et sans honte
leur peur d'être laissées pour compte et leur diffculté à me suivre.
La joie de retrouver mon corps n'a pas permis à mon orgueil blessé
de se manifester longtemps. Et, tout simplement, je me suis tournée vers
mes cellules avec une nouvelle attitude. L'envie de les écouter et de les
comprendre m'habitait entièrement et j’ai ENFIN donné de l'importance à ce
qui en a vraiment, comme nous l'a si souvent suggéré la Source, en
explorant davantage mon silence intérieur.
22

J’ai aussi retrouvé de nombreuses transcriptions de messages


canalisés par Mario-Gaal, qui avaient été laissés dans l'ombre de l'oubli...
Un jour, entre autre, j’avais posé une question au sujet de la
nanotechnologie et j’ai eu droit à un bel enseignement sur l’intelligence de
nos cellules. Je vais résumer du mieux que je peux ces données précieuses.

RESPIRE CONSCIEMMENT

TOUT EN LISANT LE TEXTE QUI SUIT

Lis-le plusieurs fois avant de poursuivre,


et reviens-y plus tard.

C’est seulement à la suite de plusieurs lectures


que l’essence de ce texte s’est
implantée dans ma conscience.

Les cellules du corps humain sont nourries de plusieurs façons et


elles sont pourvues de moyens pour subvenir naturellement à leurs
besoins. Dans ce processus naturel, elles guident la conscience qui les
habite ‒ l’être ‒ vers des choix appropriés de nourriture.
En effet, à la base, les cellules sont des organisations intelligentes de
molécules, d’atomes et de particules vivantes. Si nous entrons dans
l’infniment petit, chaque particule composant les atomes possède une vie
intelligente. C’est ce qu’on appelle le nano monde, là où se trouve le secret
de la vie.
23

Une cellule, de par ses fonctions prédéfnies, attire à elle les


particules qui assureront son bon fonctionnement. Il s’agit là du processus
naturel qui se déroule selon l’ordre cosmique de la vie.
Arrive l’Homme, ou plutôt l’être qui habite le corps humain, c'est-à-
dire nous : une conscience qui va infuencer ce processus naturel de vie.
Nous apprendrons, en tant qu’être évolutif, à nous servir du monde des
particules de vie.
Tout d’abord, nous prenons conscience de notre propre existence en
tant qu’être faisant l’expérience de la matière dense. Nous comprenons
ensuite que nos émotions et nos pensées infuencent le processus naturel
de nos cellules, celles de notre corps humain. Et alors l’aventure de la
création consciente ‒ ce que nous appelons le chemin de l’éveil ‒ peut
commencer.
Nous, les êtres évolutifs qui habitent les corps humains,
intervenons dans le processus naturel de vie à une échelle beaucoup plus
vaste que le monde cellulaire. Afn d’évoluer, nous avons besoin
d’expérimenter. De nos erreurs, nous apprenons, et de nos succès aussi.
En nous résident deux pôles d’attraction : celui de l’évolution pure
et l’autre, celui de la domination et du contrôle, celui qui nous place au-
dessus du processus naturel de vie. L’expérience de vie nous montre
d’ailleurs qu’il y a toujours deux côtés dans tout ce qui est proposé à
l’Homme, par l’Homme.
D’ailleurs, en examinant les découvertes de l’Homme sur la nature,
on peut observer, aujourd’hui, comment ses erreurs lui ont permis
d’apprendre que les gènes de toutes les espèces se parlent entre eux,
échangent de l’information et s’ajustent aux nouveaux paradigmes
présentés par l’évolution de la vie. C’est ce que la Source veut nous faire
comprendre lorsqu’elle nous dit :
L’Homme a commis des erreurs, mais qu’en est-il vraiment, considérant
que la Terre est un vaste laboratoire d’essais ?
Les organismes vivants peuplant cette planète ne sont plus et ne seront
plus jamais les mêmes. Les gènes se parlent entre eux. Toutes les espèces sont
24

concernées. Le danger est la stérilisation de toutes les espèces comme résultat


fnal, mais il y aura toujours des gardiens de la forme humaine primordiale.
Elle ajoute que nos consciences apprennent à travers le corps
humain, qui est simplement mis à notre disposition pour un temps. Elle
nous enjoint de respecter ce qui nous est prêté et conclut en nous disant :
Améliorez-en les facultés, sinon, il vous sera retiré.
Notre évolution nous amène à apprendre le langage des particules,
le langage pranique, le monde de l’infniment petit, là où la matière et
l’énergie se confondent. Mais nous devons savoir une chose :
Votre Esprit est le plus puissant aimant à particules. Vous pouvez
infuencer votre physique par ce que vous ingérez, mais il y aura toujours comme
fltre votre Esprit pur. La nanotechnologie est bonne pour l’Homme et dangereuse
pour lui, aussi. Voyez la magie qui s’opère avec l’eau et vos intentions pures 4 et
comprenez le reste des mystères.
Il devient de plus en plus évident que la vie sur Terre est un déf, une
école pour les âmes incarnées, et qu’il n’y a donc pas de bons et de
méchants :
De là où je suis, et de ce que je vois, la vie sur Terre se porte bien. Ne
considérez plus les choses seulement à travers vos sens humains. Ouvrez votre
conscience au-delà de toute croyance.
Ce que je vous transmets ici est de l’information générale. Je vous invite à
percer le mystère de l’intention pure. Vos consciences sont suffsamment alertes
pour pouvoir bénéfcier de façon constructive de toutes les connaissances que vous
avez. La foi en vous est la clé de tout. Respirez et souvenez-vous : il y a des
Guides qui veillent à l’évolution de votre planète et de votre espèce.
La foi en moi est la clé de tout… Comme vient de nous suggérer la
Source, je choisis de percer le mystère de l’intention pure.
Je respire pour me souvenir…

4
Voir la section sur l’eau, dans le chapitre « Le temps du sevrage » de notre livre
Transparence II. Consulter aussi les travaux du Dr Masaru Emoto, I.H.M. General
Research Institute
25

2. J'entends le cri de ton être

Comme tous mes semblables, je me perds encore et souvent dans les


liens de cause à effet qui peuplent mon corps mental et pourtant, tout mon
être m'invite à l'abandon. À l’instar de mes Guides, il me crie depuis
longtemps d'abandonner toutes mes conceptions, mes illusions, mes
attentes, mes incompréhensions, mes aspirations, mes images, tout ce qui a
trait à la vie matérielle telle que je la conçois. Et comme la plupart de mes
semblables, j’ai longtemps été trop occupée pour oser m’abandonner…
Je trainais donc mon petit malheur, en criant souvent au secours
intérieurement. Mais un jour, mon corps m’a dit ceci :
J’entends le cri de ton être… Et si tu osais tout abandonner...
Si tu mourais vraiment tout en me gardant vivant, moi, ton corps
physique... Je me puriferais instantanément et toutes mes cellules
retrouveraient le lien direct avec la source !
Alors, j'ai osé… Après ce message de mon corps, j'ai écrit ce qui suit
dans mon carnet personnel : « Je fais le choix de mourir à l'intérieur tout
en gardant mon corps physique vivant. Je fais le choix de connaitre la
vérité, la liberté, l'expérience de la maitrise de la matière. »
Puis, ressentant une présence m'envelopper, j'ai ajouté cette phrase :
« Merci à mes Frères de lumière pour leur soutien. » Immédiatement, j'ai
entendu ce qui suit.
Nous sommes là, n'en doute pas, n'en doute plus. Nous sommes là, tout
près, si près... La maitrise de ton esprit, c'est le programme que nous te proposons
pour cet hiver. La maitrise de ton esprit, à remettre continuellement – sans cesse,
sans répit, sans jugement et sans impatience – sur ta planche de travail, ta
planche de salut... Bienvenue dans le monde de ceux qui savent.
J'ai accepté ce programme et je me suis mise à l'œuvre avec
enthousiasme. Mais au printemps suivant, un arrière-gout d'insatisfaction
me rendait triste quand je constatais ma diffculté à maitriser les pensées
qui me dispersaient encore trop à mon gout. En prenant le temps de
26

sonder cette tristesse, je me suis rendue compte que j'avais mal interprété
le message de mes Frères de lumière, reçu au début de l'hiver.
J’avais écrit le mot esprit avec un « e » minuscule, ce qui changeait
complètement la teneur de la communication. Mais je n'ai pas compris cela
toute seule. Il a fallu que je m'intériorise à nouveau pour entendre leur
sagesse s'exprimer.
La maitrise de ton esprit n'est pas ce que tu crois. Bien sûr, il te faut
accumuler tes secondes de présence et te ramener dans le moment présent chaque
fois que tu t'aperçois que tu t'es perdue dans tes pensées. Mais ce n'est pas de cela
que nous te parlions en décembre dernier.
Par la maitrise de ton esprit, nous voulions signifer TON ESPRIT QUI
S'IMPOSE EN MAITRE, lorsque tu lui laisses la place, que tu lui donnes la
priorité ; lorsque tu te réfères à lui aussi bien avant d'agir que pendant ton action,
et que tu le laisses t'enseigner après l'action.
Mon Esprit qui s’impose en maitre... Voilà ce que signifait la
maitrise de mon Esprit ! J’avais donc bien travaillé même si je trouve que
j’ai encore beaucoup trop de moments d’absence, puisque dans l’action, je
me laisse de plus en plus guider par mon Esprit.
Cependant, l’être humain dans son état actuel ne peut pas être
constamment dans l'intensité de l'action conduite par son Esprit. Mes
Frères de lumière m’ont invitée à faire reposer mon corps plus souvent
afn qu'il me serve de mieux en mieux, et ils ont ajouté :
Sois plus consciente de la région de ton cœur lorsque tu es en action avec
ton Esprit. Laisse-toi guider, tout en gardant ta centration dans la zone de ton
cœur. La maitrise de ton Esprit... Nous sommes tout près...
WOW ! Malgré toutes ces années à suivre ma guidance intérieure, il
me faut encore et toujours être vigilante dans l'interprétation des
communications avec l'autre dimension. Et c'est d’autant plus important
pour les messages de mon corps qui tombe sous l'infuence du
mental/émotionnel quand je relâche ma conscience.
27

Grâce aux enseignements de la Source, j'ai bien intégré qu'à chaque


seconde d'inconscience, je suis automatiquement soumise aux infuences
de la conscience collective5 et donc ramenée vers les comportements
automatiques engrammés dans ma matière. Cette information me motive
encore davantage à accumuler mes secondes de présence, par la
respiration cellulaire consciente.
En méditant ce message de mes Frères de lumière, j’ai eu accès à
une nouvelle défnition du repos.
Jusque-là, cela signifait pour moi se « reposer » des activités, des
occupations et des responsabilités que nous assumons dans la matière
dense, et c'est généralement par le sommeil que nous y parvenons, tout au
moins avant de découvrir les bienfaits de la méditation.
Maintenant, je comprends que je suis invitée à reposer mon corps
de l'intensité du contact avec mon Esprit ‒ la Présence en moi ‒ et de
l'intensité de mon action lorsqu’elle est dirigée par mon Esprit. Cela ne
signife donc pas aller dormir en perdant conscience... ni même arrêter
toute activité.
J'apprends à reposer mon corps en choisissant des activités que je
qualiferais de banales ou de légères, comme manger, regarder un flm ou
faire une lecture de détente. Je n’exclus pas non plus certaines activités
physiques comme la marche, par exemple, ou même le classement de
5
La notion de conscience collective a d’abord été défnie par Émile Durkheim en 1893.
Ce serait l’ensemble des croyances, défnitions, idées et attitudes morales adopté par
un groupe d’individus lors de son processus de socialisation. Selon Durkheim, les
actes des individus seraient déterminés par une force supérieure collective issue de
leur groupe social, et cette conscience collective serait dominante dans les sociétés
traditionnelles.
Quant à nous, nous avons découvert cette notion directement à travers les messages
de la Source. Dans notre compréhension, la conscience collective n’est pas seulement
dominante dans les sociétés traditionnelles. Elle se présente plutôt comme une soupe
d’ondes dans laquelle nous sommes irrémédiablement plongés. Elle se manifeste
d’ailleurs à tous les niveaux, s’étendant de la plus petite unité sociale – la famille – à la
plus grande – notre planète –, en passant par tous les échelons de regroupement
humain. Nous sommes littéralement dirigés par cette conscience collective, jusqu’à ce
que notre conscience s’éveille et que notre fréquence vibratoire modifée par notre
propre volonté nous permette de sortir la tête de cette soupe épaisse et contrôlante.
28

dossiers. Je veille juste à faire respirer consciemment mon corps, tout en


l'occupant.
Depuis que j'ai compris cela, je me sens beaucoup plus proche de
mon corps : je savoure notre intimité. Je suis plus relaxe et je peux créer
davantage sans fatiguer mon corps physique. Mais je ne fais pas cela
seule… Je me suis souvent perdue dans des détours inutiles et Mario-Gaal
m’a beaucoup aidée en canalisant des messages de la Source.
C’est en général quand je suis dans un creux de vague que je me
tourne vers lui pour solliciter une communication directe avec la Source.
Ces enseignements m’ont permis de mieux écouter mon corps tout en
construisant avec lui une alliance solide. Je me souviens en particulier de
l’un d’entre eux, reçu dans un moment de grande impatience
émotionnelle. La Source m’avait alors invitée à être patiente et à regarder
où allait mon énergie…
Elle me rappelait ceci : je suis un canal libre de croire à ce que je
veux ; j’apprends à quitter le monde des apparences, des interprétations ; à
délaisser le monde des sens pour embrasser celui de la conscience pure.
Elle m’invitait à regarder comment et pourquoi mon corps émotif
était ainsi chargé et à accepter l’utilité de mon corps mental malgré son
côté pervers qui détruit plus qu’il ne construit :
Regarde en toi plus profondément que tu ne l’as jamais fait. Tu t’en es
tenue à bien connaitre et comprendre la machine humaine et ses corps. Tu es
invitée à te connaitre en tant qu’âme.
Je n’étais pas certaine de bien comprendre car je n’avais pas, à ce
moment-là, un regard juste sur moi-même. J’étais immergée dans le
monde des sens et je ne savais pas encore que j’allais devoir quitter cette
sphère de conscience pour avoir accès à une autre façon de voir la vie.
…et ce n’est pas chose aisée. Les derniers combats font rage. Comment te
dire ? Tu es si près et si loin dans ton esprit.
29

Je recevais régulièrement et depuis longtemps des messages qui


avaient pour but de détruire les illusions qui bloquent ma vue et ma
compréhension. Cela me bouleversait parce j’étais encore trop identifée à
ce que je connaissais bien : ma nature humaine et sa tendance à vouloir
démissionner…
Mais voici que la Source me proposait une autre vision :
Larguer les amarres, briser les chaines, partir pour un autre monde, une
autre vie, quitter ce lieu… toutes ces phrases, tous ces mots cachent une vérité
beaucoup plus profonde que le contexte humain et terrestre : c’est un appel de
l’âme à vivre l’union cosmique dans l’instant présent.
Cet appel de l’âme, je l’ai fnalement compris et maintenant c’est ici,
dans ce corps physique, que j’aspire à vivre l’union cosmique.
Depuis quelques années, je cultive cette pensée : hier n’existe plus
et demain n’est pas encore là ; présentement je suis un soleil ayant pouvoir
sur toutes choses, ce qui signife que plus aucune croyance, aucune
blessure, aucun malheur, plus rien dans mon esprit et mes différents corps
ne peut obstruer le passage de l’énergie créatrice.
Je sais que ma liberté est là, qu’elle m’attend dans ce présent :
Tout est là, à chaque seconde. Comprendre et vivre cela, c’est mettre fn à
la roue des incarnations terrestres. C’est être prêt pour le pas suivant. C’est
maitriser la matière dense et ses attractions. Douloureux passage…
Oui, passage diffcile… mais je le trouve moins souffrant que celui
où j’étais coincée dans mon histoire personnelle.
La Source m’a informée que je dois apprendre à respecter la vie
dans son ensemble, sans la juger. Respecter ma vie et celle des autres.
Faire confance et être patiente :
Confance, patience et joie de vivre sont les ferments d’une vie terrestre
meilleure. Puisses-tu entendre ce qui ne peut être dit... Tu es, tu as été et tu seras.
Prends soin de toi, humanité. Voilà, Reine-Claire.
Et prendre soin de l’humanité, c’est d’abord et avant tout prendre
soin de mon corps physique...
30

3. Je te demande de respecter ma vie biologique

Je vois bien les signes de l’âge avancé sur mon véhicule, mais à
l’intérieur de moi je n’ai pas d’âge et même, je me sens plus en forme qu’à
vingt ans. Mon corps est plus souple, plus léger. C’est pourquoi j’ai
tendance à négliger sa réalité biologique.
Mon corps me l’a sévèrement rappelé un jour en me disant ceci :
Tu agis comme si tout était supposé fonctionner en moi comme
lorsque j'avais vingt ans et pourtant tu sais bien que ce n'est pas ma
réalité biologique. Il faudrait que tu respectes davantage mes limites
présentes, que tu aies un autre regard sur moi, ton véhicule humain. Je te
demande de prendre le temps de m'aimer, comme au temps où tu vivais
très intensément ton alimentation pranique, de façon plus consciente, et
que tu portais plus d'attention à l'eau que tu buvais.
On s'habitue à tout et il avait raison.
En l’an 2000, j’ai vécu ce qu’on appelle un processus pranique : je
me suis nourrie d’eau et de prana pendant cinq mois, pour ensuite intro-
duire un peu de pain avec de l’huile d’olive dans mon menu quotidien.
Durant cette période de ma vie, je vivais chaque heure du jour en
collaboration avec mes cellules : toute ma centration était orientée vers et
pour mon corps physique que j’initiais à la nourriture pranique. Puis les
années ont passé, et je suis devenue moins présente à lui car il s’était
habitué à ne plus dépendre de la nourriture matérielle. Même chose avec
l'eau : depuis qu'elle n'était plus un élément de survie pour moi, comme
dans les premières années de sevrage de nourriture matérielle, je la buvais
moins consciemment jusqu'à ce que je reçoive ce message.
Ce rappel fut le début d’une plus grande alliance avec mon corps
physique. J’ai commencé à donner moins d’importance à mes performances
de transformation de la matière et à écouter plus profondément la vibration
de mes cellules. J’ai pu ressentir leur fatigue et constater que je leur
imposais d'un côté beaucoup de travail physique et de l’autre beaucoup
d'intensité énergétique, sans toutefois prendre assez de temps pour
31

m’occuper de mon corps physique, c’est-à-dire l'ensemble de mes cellules


biologiques. Mon corps a continué ainsi :
Tu as toujours tenté de m'amener au rythme de ton Esprit, mais si
tu essayais l'inverse… Si tu entrais dans cette vie qui circule en moi... Si
tu contactais le rythme de cette vie, de cette fréquence... Si tu écoutais
mon cœur qui bat, si tu ressentais mon sang qui circule... Si tu accordais
du temps à ces choses simples qui semblent insignifantes...
Ces mots m’ont aidée à réaliser que j’essayais sans cesse de devenir…
Comme la plupart des habitants de la Terre, j’ai été éduquée à m'identifer à
mon véhicule humain et à essayer de devenir un être spirituel alors que
c’est tout le contraire : nous sommes Esprit descendu dans la matière pour la
transformer, pour l’appuyer dans son processus de retour à la conscience –
la conscience qui l’habitait avant l'installation des codes automatiques,
avant l’ingérence des « autres » dans la fabrication des corps humains.6
Ce jour-là, mon corps m’a fait une demande très précise et je ne suis
pas prête de l’oublier :
Je te demande aujourd'hui de respecter ma vie biologique, de
fusionner avec elle et de faire vraiment ce que ton âme a le gout de faire. Il
faudra pour cela que tu choisisses davantage, en te laissant moins
emporter dans le courant de la vie matérielle.
Oh, oh ! Tout un déf pour une femme si occupée, si autonome, si
responsable ! Ha, ha !... Blague à part, j’étais à cette époque littéralement
noyée sous la quantité de responsabilités et de tâches matérielles. Ce fut
néanmoins le début d’un très long processus de modifcations dans l’orga-
nisation de notre École de vie consciente.
J’ai d’ailleurs eu besoin d’aide dans cette aventure. En effet, mon
corps m’avait donné des signes avant-coureurs de faiblesse, mais d’année en
année, je ne faisais qu’éteindre temporairement les feux. À l’hiver 2016, il a
fni par défaillir, trouvant que je ne répondais pas assez rapidement à sa
demande clairement exprimée, celle de respecter son rythme biologique.

6
Pour en savoir plus, lire Anton Parks, Éditions Pahana Books.
32

Attention : je ne remets pas en question le fait d’avoir une santé


excellente. Lorsque j'ai mal, je sais que c'est tout simplement mon corps
qui m’envoie un signal et… quand j’en tiens compte, cette manifestation
disparait. Mais lorsque mon écoute a failli, lorsque des limites ont été
dépassées, il me rappelle à l’ordre :
Ton ambition est de me transformer, mais tu ne peux le faire en
ignorant ma biologie et mon rythme particulier.

C’est tout un revirement qui m’était demandé, car avant ce message


de mon corps, j’étais habitée par la fausse information qu’écouter mon
âme signifait ignorer mon corps physique. Je dépassais donc sans cesse
ses limites, sans le respecter. Aujourd’hui je comprends cela autrement :
puisque JE SUIS mon âme, je dois inévitablement prendre soin du corps
physique que j’habite et qui me permet de vivre l’expérience terrestre.
Ma vie a grandement changé depuis que j’écoute ce « rythme
particulier » et je me retrouve dans un corps en bien meilleure forme qu’à
trente ans. À cette époque, je l’ignorais systématiquement jusqu’à ce qu’il
crie au secours. Je vivais donc sans arrêt des pics d’énergie suivis de
périodes d’affaissement total qui se manifestaient par des grippes, des
sinusites ou des déprimes.
J’ai appris, depuis, c’est certain. C’est pourquoi mon corps me
rappelle que lorsqu’il me fait signe, c’est qu’il y a des limites qui ont été
dépassées. Toute ma conscience est maintenant orientée sur le fait de ne
plus frôler ses limites de tolérance. J'apprends à ressentir et à reconnaitre
ses signaux avant même qu’ils ne se manifestent dans la matière dense.
J'évite ainsi à mon corps de perdre ses repères, comme cela s’était produit
au début de mon processus pranique, lorsque nous avions introduit des
postures de yoga dans notre Chant des voyelles7.
À cette époque, j’aimais bien le yoga parce que je jouissais de la
souplesse et de la légèreté de mon nouveau corps. Par la suite, nous avons
proposé des exercices plus intenses avec le Vinyasa. J'ai d'abord assez bien
7
L’un des outils de base du Gaiayoga, que nous pratiquons quotidiennement à l’École de
vie consciente. Pour plus d’information, voir notre site Internet : www.ecole-de-vie-
consciente.com
33

maitrisé cette forme de yoga qui me plaisait, mais après quelques mois de
pratique, je perdais souvent l'équilibre dans certaines postures et je me
demandais bien pourquoi.
Mon corps physique m'a alors avoué qu'il était affecté par ce
surplus d'exercices, et il m'a demandé de le reposer un peu en revenant
pour un temps à mon yoga initial :
Je te suggère de suspendre cette nouvelle activité, le temps que je
reprenne mon aplomb. Quand tu fais des exercices d'étirement, je perds
mes repères ‒ mes tensions musculaires ‒, et mon équilibre n'est plus le
même. Mon cerveau doit s'adapter : il ne peut plus calculer de la même
façon puisque mes tensions musculaires ont disparu ou ne sont plus les
mêmes, mes muscles n'obéissent plus de la même façon.
Ces informations se sont avérées très précieuses pour moi qui
connais peu l'anatomie humaine. Mon comportement a évidemment
changé suite à cette explication très logique. En étant plus à l’écoute de
mon corps, j’ai cessé de vouloir « performer » en essayant de maintenir à
tout prix mon équilibre dans certaines positions diffciles.
J’ai aussi suivi son conseil en délaissant peu à peu ce yoga plus
exigeant, (certains le nommaient yoga extrême), centré sur la performance
physique plutôt que sur l’intériorisation.
Une époque de ma vie se terminait et je choisissais d’entrer plus
profondément dans mon expérience d’intimité avec mon corps, une écoute
amoureuse qui se poursuit encore.
Toutefois, la prise de conscience et le choix conscient ne sont pas la
garantie de la transformation immédiate. Comme vous allez pouvoir le
constater en poursuivant votre lecture, je l’ai fait souffrir inutilement
encore longtemps...
34
35

II. J’accueille les réclamations de mon corps

4. J’ai besoin de ta présence

J'étais fatiguée et impatiente parce qu'une douleur bien connue au


bras refaisait surface et grugeait mon énergie. Découragée, je me suis
intériorisée pour écouter, sans grand espoir d’entendre quelque chose…
J’ai compris sans mots que mon corps avait besoin de moi, de ma
présence et qu’il me demandait de le faire respirer consciemment, plus
souvent, plus régulièrement. Et puis, à ma grande surprise, j’ai entendu :
Mais comment attirer ta conscience, lorsque tu n'es pas inquiète ?
Et je peux te dire plus : vois comme cette douleur que tu ressens est en fait
le « buzz » que tu connais si bien, mais concentré en un seul point. Comme
tu t'es habituée au « buzz », il n'a plus sa fonction utile de te rappeler à la
vigilance...8
Ce fut un rappel strident ! Lorsque cette douleur au bras s’était
manifestée pour la première fois, avec force, j’étais effectivement très
vigilante et présente parce que j’étais inquiète. Mais elle avait diminué, je
m’y étais habituée, je l’acceptais sans inquiétude et je ne bougeais plus... et
mon corps m’interpelait d'une autre façon.
Malheureusement, cela reste encore vrai aujourd’hui : quand un
malaise, une douleur ou une tension ne m’inquiète pas, je peux l’endurer
longtemps sans intervenir, sans utiliser ma puissance de guérison, sans
passer à l’action comme je l’enseigne ‒ à savoir, m’asseoir en utilisant ma
respiration et les sons conscients, avec l’intention de me relever seulement
quand je serai guérie. Pourtant, quand je suis inquiète, je passe assez
rapidement à l’action...

8
Dans notre livre Transparence, de l’amour humain à l’Amour conscient, il y a un chapitre
qui parle des buzz de Reine-Claire. C’est celui de l’osmose cellulaire qui commence à
la page 23.
36

Pourquoi aimons-nous autant la souffrance ? Pourquoi acceptons-


nous si facilement ce qui ne nous est pas nécessaire ? Mon corps, lui,
semble en connaitre la raison :
Comment te dire que tu n'es pas obligée de souffrir ? La douleur ne
serait pas nécessaire... c'est comme tu veux... Tu as tendance à t'asseoir
confortablement lorsque tu réalises que tu viens de monter une marche
importante dans ta conscience... c'est humain... Mais n'es-tu pas autre
qu'humaine ?
Voilà ce qui se passe lorsque notre matière devient consciente : elle
nous incite elle-même à nous identifer à l’être de lumière que nous
sommes…
Et je crains fort qu’elle ne me laisse plus jamais en paix… je parle
bien sûr de la paix passive de l’ego, celle qui nous fait nous conforter dans
le connu des codes automatiques…
La preuve en est dans ce qui suit.
37

5. J'ai besoin de plus de temps le matin

Tu es trop éparpillée mentalement, le matin. C'est un moulin qui


fonctionne inutilement : il malaxe tes émotions et comme tu ne fais pas ton
travail de passage du troisième au quatrième chakra 9, je te le rappelle avec
tes malaises à la tête. Alors fais des sons pour moi, pendant ta douche.
Ne perds aucun instant dans ta détermination à me mettre à ton service.
La façon dont je prends ma douche détermine toute ma journée. Si
je me laisse happer par le bruit du mental, jusqu’à oublier si j’ai rincé telle
ou telle partie de mon corps (!), ma journée s’en ressent. Au cours des
années, j’ai utilisé plusieurs trucs : laisser couler l’eau juste un peu trop
chaude pour être confortable et ensuite juste un peu trop froide, ce qui
m’oblige à rester présente ; écrire OJJA avec mon doigt dans la buée de la
porte de la douche ; chanter intérieurement un mantra, etc.
Je dois avouer que cela reste encore et toujours un déf de prendre
ma douche en conscience du début à la fn. Toutefois, cela ne signife pas
« ne pas penser ». Je perçois très bien la différence entre le bruit du mental
qui m’amène automatiquement dans la critique intérieure ou le brassage
d’émotions, et les pensées constructives ou même les canalisations.
Lorsque je maintiens ma présence consciente sous la douche, je reçois des
suggestions et des solutions très claires.
Prendre ma douche en conscience est le premier pas, mais on dirait
bien que cela ne sufft pas à mon corps devenu exigeant :
Prends le temps... ralentis mes mouvements le matin. Tu me mets en
marche trop vite ! L'écart est trop grand entre la nuit et le jour, du fait que
tu vas loin maintenant durant la nuit. Réveille-moi plus tôt, s'il le faut,
en me le demandant et non pas avec la sonnerie d’un réveil ! Tu oublies ces
petits détails qui ont de grands effets sur moi, ton corps physique. Tu ne
peux plus te permettre ces écarts de conscience... Prends soin de moi !

9
Nos Guides nous ont enseigné de libérer notre plexus solaire par la respiration
consciente, en faisant passer son contenu à travers le fltre de notre quatrième chakra,
celui de notre cristal intérieur, situé dans notre cœur énergétique.
38

Je fais des progrès mais il m’est encore diffcile de ralentir ma


machine le matin. J’ai même de la diffculté à saluer les gens qui nous
entourent parce que j’ai l’impression de ne m’être absentée qu’un seul
instant, d’où l’inutilité de saluer…
Dès mes premiers pas, j’ai déjà le réfexe de faire plein de gestes
cohérents pour économiser temps et énergie. Pourtant, le message de mon
corps est clair : tu me mets en marche trop vite…
Alors j’ai suivi pendant un certain temps son conseil en lui
demandant de me réveiller de plus en plus tôt, pour avoir cette sensation
de pouvoir prendre plus de temps… Mais en écrivant ces lignes, je perçois
plus clairement le jeu : je vois que l’économie de temps dont je parle est en
fait un prétexte, une excuse qui cache un manque de présence. Dès que je
suis présente à mon corps, tout ralentit EN MOI, même si je bouge
rapidement.
C’est tout un art d’écouter son corps et cela me passionne ! Et
quand je l’écoute, eh ! bien oui, je prends plus facilement conscience que
durant la nuit mon JE est allé loin et que ce JE doit respecter le rythme
biologique de son corps qui lui, est resté sur la Terre dans une autre
vibration, pendant toute cette nuit.
Et cela ne vaut pas seulement pour le matin : toute la vie devient
suspendue au rythme du corps quand celui-ci devient conscient. Ainsi, le
matin je dois être attentive parce que Je reviens de loin, mais après un
stage intensif, je dois aussi être vigilante parce que Je reviens de haut dans
l’échelle des fréquences…
Loin, haut, peu importe la direction : lorsque je vis intensément,
bien identifée à mon être, je devrais respecter mon corps physique qui,
lui, vit sur un autre rythme…
39

6. J’ai besoin que tu respectes mon rythme

Lorsque nous avons créé le Gaiayoga, en 1997, sous les directives


avisées de nos Guides de lumière, nous avons voyagé beaucoup durant
plusieurs années afn de diffuser les enseignements que nous recevions
d’eux. Nous donnions beaucoup de stages intensifs d’une semaine, en
résidence. C’était très exigeant pour nos corps physiques, particulièrement
pour notre système nerveux, car les sons conscients en groupe font monter
très rapidement nos vibrations ; et encore plus lorsque l’on travaille dans
l’eau, ce qui nous arrivait fréquemment à l’époque.
Comme pour tout le reste, j’ai eu beaucoup de résistance à prendre
le temps de me reposer après ces activités intenses. J’avais toujours trop à
faire et comme je ressentais un surplus d’énergie, surtout depuis que je
mangeais très peu de nourriture matérielle, j’occultais le besoin
d’intégration de mon corps physique, et passais tout de suite à l’action, en
utilisant ainsi à mauvais escient l’énergie abondante qui m’habitait.
J'avais pourtant reçu clairement l'information :
Ce temps d’arrêt, que tu appelles un arrêt après un stage, n’est rien
d’autre que le temps dont la matière a besoin pour s’ajuster. Il serait malvenu,
pour ton corps, de jouer de la tronçonneuse. Tu dois apprendre à le respecter dans
ses limites. Non pas qu'il ne soit pas capable, mais il y a un rythme, un rythme
d’absorption du changement cellulaire.
Noyée dans la performance et l’obligation d’assumer des
responsabilités, j’ai erré pendant plusieurs années, entre le moment où j’ai
reçu ce message et celui où j’ai enfn compris et ralenti. Bien sûr qu’il était
capable, mon corps, mais en ne respectant pas son rythme d’absorption du
changement cellulaire, je gaspillais toutes les énergies que j’avais
accumulées pendant les stages.
Maintenant je comprends et ressens bien l’importance de m’arrêter
après une activité intensive et je le fais même après seulement deux ou
trois séances individuelles. Mon corps ne me laisse plus le choix : il me le
réclame sévèrement par des vertiges, des nausées, des fatigues extrêmes.
40

Celles-ci disparaissent par enchantement dès que je prends le temps de


m’arrêter et de me centrer sur lui, mon temple sacré, qui est en train
d’absorber le changement cellulaire.

Respire profondément

Mon corps physique est disposé à me suivre, il m’en a souvent


donné la preuve, mais je sais maintenant qu’il a besoin de mon amour
profond, de ma présence dans chacune de ses cellules afn que je puisse
gouter, à travers elles, le rythme de l'Univers, l'amour de toute chose :
Prends le temps de regarder les feurs, de te faire aider par les
arbres. Fais équipe avec tous les règnes. Tout est simple : j'ai besoin de
repos, j'ai besoin d'un autre rythme, plus souvent ; le rythme des arbres, de
la nature, celui du vent, du soleil, de l'eau, surtout de l'eau.
Au début de mon éveil, ma relation avec la Nature se vivait par
l'extérieur, à travers diverses activités de plein air. Étant assujettie à mon
corps émotionnel, je ne tenais pas nécessairement compte des besoins de
mon corps physique pourtant soumis à une transformation profonde. Il y
avait moi, et la nature avec laquelle j’essayais d’intensifer mon contact.
Je me souviens d’un message de mon Guide personnel, reçu lors
d’un séjour au Costa Rica, après avoir ressenti un fort malaise pendant
que j’admirais la mer dans le but de me reposer. Il m’avait dit :
L'eau de la mer te vivife lorsque tu y travailles 10, mais dès que tu la contemples,
tu quittes ton corps en dispersant ton esprit. La montagne te convient mieux, car
elle rassemble ton esprit, te met en contact avec la Force et t'aide à rester dans
l'union consciente avec la Terre.

10
Le Guide fait allusion aux séances individuelles que je donnais dans la mer. Je faisais
des sons sous l’eau en touchant les personnes.
41

Ce message m’a rappelé mes nombreuses randonnées en montagne


lorsque j’étais plus jeune, et ma sensation lorsque j’y méditais. Mon Guide
avait tout à fait raison ; il mettait en évidence une réalité que je connaissais
bien. Depuis ce jour, j’ai changé ma façon d’entrer en contact avec les
éléments de la Nature, en écoutant davantage les effets ressentis dans mon
corps, ses réactions et ses messages :
Comprends bien : ne change rien à ton rythme extérieur ; change ton
rythme intérieur, ta centration sur l’essentiel.
Maintenant, je vis mon union avec la nature un peu comme le
contact avec mon Guide personnel : la nature est à l’intérieur de moi et je
m’entraine à rester en contact avec elle, même quand je suis dans la
maison. Ainsi, je respecte davantage le rythme de mon corps qui préfère
parfois demeurer au frais plutôt que de subir une chaleur intense à
l’extérieur. Et quand je suis dehors, je passe beaucoup moins par mes sens
physiques : désormais, je communie par l’intérieur avec la nature.
J’oublie moins souvent que je suis lumière habitant la matière ; et si
je veux rayonner davantage, j’ai besoin d'un corps apte à le faire.

Respire profondément

Mon rôle de guide pour les humains exige beaucoup de mon corps
physique et récemment, j’ai compris à quel point je dois en prendre soin.
Pour y arriver, mon corps a dû me le rappeler encore et encore :
Fais-moi bouger dans d'autres rythmes, d'autres mouvements.
Ainsi, ton attention se portera davantage sur moi, sur ma biologie, sur
mes besoins, sur mon état, ma fréquence, mes rythmes. Tu apprends à
mesurer le temps juste pour chaque chose, mais tu oublies de prendre du
temps pour moi... J'ai besoin de toi, de ta présence, pour maintenir ma
fréquence élevée.
42

J’ai fnalement choisi de lui obéir. D'abord, j’ai cessé de faire les
postures de yoga que je répétais systématiquement depuis des années
pendant le Chant des voyelles. J'ai fait une pause de plusieurs mois, en
attendant les consignes de mon corps. Puis, doucement et avec plaisir, j'ai
expérimenté divers mouvements, à sa grande satisfaction.
Je n'ai pas cessé d'être à son écoute. Certains matins, il me demande
de ne pas bouger, certains autres, je sais quels mouvements il a le gout de
faire. J'ai aussi pris l'habitude de marcher deux kilomètres le matin, avant
le Chant des voyelles, peu importe la température.
Je ressens de plus en plus d'amour pour lui. Je le respecte et je suis
aussi impressionnée par la clarté de ses messages : il me parle maintenant
beaucoup plus fort que mes corps mental et émotionnel. Un exemple ? En
voici un très précis.
Pendant l'hiver, le mental ne peut résister à s'informer des données
météorologiques. Évidemment, dès qu'il transfère ces informations à son
complice émotionnel, la logique prend le dessus et incite tout être humain
le moindrement sain d'esprit à ne pas aller se balader à -25°C, encore
moins quand les spécialistes de la météo font miroiter un facteur vent de
-39°C.
Mais mon corps, lui, aime cela : il m'invite très clairement à prendre
le temps de bien me vêtir afn d'être confortable ; il prend plaisir aux
différents rythmes de marche que je lui impose et apprécie grandement
mes efforts pour ignorer les tentatives de dissuasion du tandem
mental/émotionnel.
Lorsque je marche avant de faire le Chant des voyelles, c'est un
moment d’écoute attentive qui me permet de savoir s'il désire se reposer
pendant les voyelles ou continuer avec des mouvements, des postures de
yoga ou d’autres genres d’exercices physiques.
J'adore cette complicité du matin ; mais, il y a le reste de la journée…
43

7. J'ai de la dif ficulté à te suivre

Eh ! Oui, il y a le reste de la journée pendant lequel je me suis laissé


submerger pendant de nombreuses années par les tâches et responsabilités
reliées à notre École. J’ai donc réussi à essouffer mon corps qui m’a un
jour confé ceci :
Tu n'as rien d'autre à faire que de me faire respirer consciemment.
J'ai de la diffculté à te suivre, tu le sens bien, et plus ton âme me pénètre,
plus je réagis ; c'est pourquoi j’ai encore ces malaises à la tête au réveil.
Ce n'est pas physiologique : monte ma vibration en activant ma
respiration consciente.
Cela, je l’ai bien intégré : tout ce que nous faisons pour nous
rapprocher de notre essence a des effets sur notre corps physique. À
l’opposé, un corps qui n’est pas maintenu en vibration haute a de la
diffculté à héberger harmonieusement l’âme qui l’habite.
Les réactions et les manifestations de notre corps sont directement
reliées à notre progression en conscience. Mais lorsque nous jouons
continuellement sur deux plans ‒ ouverture de notre conscience et
maintien dans le monde de la matrice artifcielle 11 ‒ nous lui donnons du
fl à retordre et nous pouvons même le mettre en danger.
Ainsi, quand je suggère à des personnes en souffrance physique de
consulter médicalement pour savoir ce qui ne fonctionne pas dans leur
corps, je ne leur suggère pas de se précipiter sur les médicaments qui leur
11
La matrice artifcielle est cette organisation planétaire que l’on retrouve à tous les
niveaux et qui nous maintient dans l’endormissement, la servitude et l’ignorance.
Ainsi, nous déséquilibrons notre matière quand nous faisons chaque jour des exercices
pour élever notre fréquence vibratoire tout en restant attachés au rendez-vous
quotidien avec des médias dont la fonction est de transmettre des nouvelles
négatives ; ces dernières ont pour but de maintenir un niveau élevé de peur, ce qui
paralyse l’être humain, tout en lui faisant croire qu’il est informé alors qu’il est
maintenu dans l’ignorance des vrais évènements. Les médias ne sont qu’un exemple
parmi tant d’autres, des infuences que l’on nous fait subir afn de nous maintenir
dans la petitesse… La matrice artifcielle étend ses tentacules dans bien des domaines
affectant notre vie quotidienne, notre éducation, notre connaissance de l’Univers etc.
44

seront prescrits ; cela ferait inévitablement chuter la fréquence vibratoire


de leur corps (surtout s’ils ne savent pas comment transformer ce qu’ils
ingèrent). Je leur dis de consulter pour SAVOIR afn qu’ils puissent ensuite
utiliser cette information dans une démarche d’auto-guérison.
Cela m’impressionne de voir comment les gens peuvent travailler
ardemment sur le plan spirituel pour se guérir AVANT de savoir ce qu’ils
ont ; mais dès qu’ils le savent, ils se lancent tout aussi ardemment dans les
voies traditionnelles d’entretien de la maladie ou du dysfonctionnement,
avec médicaments et traitements de toutes sortes !
Consulter, c’est POUR SAVOIR. Ensuite, nous pouvons travailler à
notre façon, en complicité avec nos cellules. Cela demande du courage, de
la discipline, du silence, et une décision ferme d’apprendre à utiliser notre
pouvoir interne de guérison !

Respire
respire
profondément

Un jour, alors que je ressentais très souvent de forts engourdisse-


ments dans mon dos, j’ai entendu ma guidance intérieure m’expliquer
qu’il s’agissait tout simplement de l’énergie qui souhaitait réajuster une
vertèbre : L’énergie construit son chemin, et pour ce faire, elle a besoin de ta
centration.
Prendre le temps d’écouter, c’est ouvrir une grande porte à l’infor-
mation dont nous avons besoin pour devenir maitre de notre matière
humaine.
Prendre le temps d’écouter favorise l’éloignement de nos attitudes
performantes, lesquelles engendrent des tensions qui peuvent parfois
devenir extrêmes. Et dans ces conditions, le corps ne peut plus suivre.
45

8. Je ne peux me transformer dans des conditions de survie

La Source nous a enseigné qu'un corps humain habité par un être


conscient de son incarnation subit de fortes tensions électriques et doit être
constamment réajusté afn d'être en mesure de laisser passer la puissance
supérieure qu’il héberge.
Lorsque j’accorde plus d’importance au monde matériel et à ses
exigences, mon corps me suit, mais je ne lui donne pas les conditions
nécessaires pour qu’il puisse canaliser la puissance supérieure qui
m’habite. Il fait de son mieux, ce qui est déjà très bien, mais il pourrait
tellement plus si je lui donnais les conditions qu’il demande...
Je connais bien cette leçon maintenant, mais il a fallu que mon corps
me parle sévèrement pour que je sorte du brouillard des comportements
automatiques :
Tu exiges trop de moi. Tu as été un as pour me bruler quand j'étais
jeune. Ne recommence pas maintenant car tu retarderais la maitrise de
ton corps émotionnel. Comprends bien que je suis sans limites, mais que
tu ne peux apprendre à maitriser ton corps émotionnel en me maintenant
dans des conditions de survie.
J’ai effectivement été un as pour bruler mon corps, dans mes jeunes
années…
De 25 à 30 ans, j’ai travaillé environ 60 heures par semaine pendant
trois ans, sans compter une vingtaine de stages de fn de semaine pendant
lesquels j’étais responsable d’une équipe de formateurs, en plus
d’enseigner moi-même.
À partir de 40 ans et pendant de nombreuses années, j’ai animé
seule un camp d’été d’une semaine pour une dizaine d’enfants. Je faisais
tout avec eux, y compris les repas.
À 46 ans, pendant la construction de la maison Sonidos (à l’École de
vie consciente au Québec), je passais trois jours à Longueuil – à plus d’une
heure de route de chez moi ‒ dans mon studio de consultation. Je
travaillais avec le toucher thérapeutique et les sons conscients, et je
46

recevais quatorze personnes par jour, à raison de quarante-cinq minutes


chacune.
Je pense que ces quelques exemples suffsent pour saisir de quoi me
parle mon corps lorsqu’il me dit : Tu as été un as pour me bruler quand
j'étais jeune.
À partir de 50 ans, mon corps n’étant plus jeune, je me suis limitée à
travailler entre 15 et 18 heures par jour, tout en vivant mon processus
pranique et la maitrise de mes heures de sommeil.
C’est pendant cette période que mon corps m’a dit : Ne recommence
pas maintenant car tu retarderais la maitrise de ton corps émotionnel.
Et… c’est malheureusement ce que j’ai fait.
Il avait donc raison quand il me disait que j’exigeais trop de lui :
Tu me demandes énormément actuellement avec le travail physique
et le sevrage sur le plan du sommeil, tout en continuant à me nourrir au
minimum. Tu exiges trop, tu me mets dans des conditions de survie.
Avant de vivre le sevrage de la nourriture matérielle, j’avais déjà
entamé une démarche de maitrise de ma matière sur le plan du sommeil.
Mes nuits étaient divisées en cycles de 2 heures, alternant le sommeil et
l’écriture. Après mes cinq mois au prana et à l’eau, je mangeais très peu
(seulement un morceau de pain avec de l’huile d’olive), et j’étais très
active au bois, m’initiant au travail de bucheronne.
Lorsque tu sens que tu perds le contrôle, quand je commence à
dormir n'importe où et à tout moment sans que ta volonté n’intervienne,
c'est un signe que tu exiges trop de moi. Écoute-moi davantage. Vas-y plus
doucement, au lieu de compenser avec de la nourriture.
Que de fois me suis-je retrouvée à piquer du nez au-dessus de mon
clavier d’ordinateur ! À toute heure du jour ou de la nuit, toujours mue
par ma conviction que le corps est sans limites, je forçais la note en lui
imposant de continuer le travail commencé. Et c’est vrai, je l’ai souvent
remis en selle en mangeant, surtout la nuit.
47

J’avais besoin de très peu, cela tenait dans le creux de ma main, et je


pouvais ainsi le relancer pendant deux bonnes heures. J’étais fère de lui,
mais je ne comprenais pas qu’à chaque fois, je l’empêchais d’intégrer et
d’assimiler les progrès que je lui faisais vivre. Je ne lui permettais pas de
reprendre son équilibre.
Accepte ma réalité. Par exemple, choisis des périodes favorables
pour me sevrer sur le plan du sommeil, et d'autres où tu peux me câliner
pour m'encourager et me laisser reprendre mon équilibre. J'ai besoin de
variété dans tout !
J’ai été à la fois surprise et soulagée quand mon corps m’a dit : J'ai
besoin de variété dans tout ! Il me confrmait que mon besoin de
changement dans tous les secteurs de ma vie n'était pas un caprice ; c’est
viscéral : mon corps a besoin de variété dans tout ! Et si je ne l’écoute pas,
il me le souligne assez clairement.
Je ne sais pas si c’est la même chose pour tout le monde, mais si
c’est le cas, cela pourrait expliquer pourquoi tant de gens sont malades sur
cette planète.
Revenons à mon corps : quand je mentionne qu’il me le souligne
assez clairement, cela veut dire que son message passe par des malaises,
qui peuvent se transformer en problèmes plus graves quand je ne
comprends pas ou que je n’obéis pas.
En voici un exemple, relié à mon processus pranique. Lorsque j’ai
commencé à introduire un morceau de pain chaque jour, en guise de
nourriture matérielle, j’étais entièrement satisfaite. C’était du pain maison
que j’ai d’abord mangé nature, sans rien y ajouter, et ensuite avec un peu
d’huile d’olive.
Puis, comme je l’ai raconté dans notre livre Transparence II, Mario et
moi avons commencé à prendre un congé par semaine à l’extérieur de
l’Ecole, afn de favoriser l’harmonie entre nous deux. J’ai alors choisi de
manger un repas par semaine, au restaurant, pour l’accompagner.
48

Lorsque nous avons fermé l’école d’été, nous n’avons plus eu


besoin de ces sorties, mais tout allait bien : je ne m’ennuyais pas du tout de
ces repas qui ne me faisaient aucun mal mais que j’estimais « inutiles ».
Cependant, après un certain temps, il m’arrivait quelque fois de
ressentir un inconfort, comme si mon corps cherchait à manger « quelque
chose », sans toutefois ressentir la faim. Très fdèle à mon engagement et
ne ressentant pas le besoin en termes de faim, je m’en tenais à mon
morceau de pain journalier. Mais l’idée ne me quittait pas… j’ai commencé
à ressentir une forte tristesse... et je n’ai évidemment pas interprétée cela
comme un message de mon corps pendant un bon moment.
À cette époque, nous sortions de nouveau régulièrement, cette fois
pour acheter du matériel pour nos travaux de construction et il nous
arrivait parfois de prendre un repas à l’extérieur.
Toujours à l’écoute de mon corps, j’ai fnalement remarqué que la
joie m’envahissait lorsque je prenais ces repas. Mais je me suis jugée
sévèrement et remise à mon régime strict de pain quotidien. J’ai aussi fait
l’essai d’une très longue période sans sortir, et ma tristesse s’est alors
transformée en morosité, puis en quasi dépression.
Alors j’ai accepté de manger une fois par semaine, non pas à cause
d’un besoin relié à la faim, mais pour offrir de la variété à mon corps.
Ce fut assez long avant que j’intègre bien cette demande de mon
corps physique, et lorsque j’oubliais de lui offrir quelque chose de
différent… la tristesse revenait immédiatement à mon insu.
Après avoir vécu ce processus plusieurs fois, j’ai fni par l’intégrer
et j’ai choisi de prendre les devants en m’obligeant régulièrement à faire
plaisir à mon corps, sans attendre de ressentir cette tristesse profonde qui
m’ébranlait à tout coup.
49

9. Je peux te piéger par certaines de mes réactions

On nous a enseigné qu’un être conscient vit d’abord les évènements


et reçoit ensuite la compréhension. J’ai passablement intégré cette
information dans ma vie. Mais il m’arrive encore de m’inquiéter, et si je
deviens nerveuse, mon corps réagit instantanément.
Fais attention à ce que tu penses de toi et à comment tu penses à
toi. Lorsque tu vis de la nervosité face à certains évènements de ta vie,
lorsque tu entretiens à l'intérieur de moi un manque de confance ou de la
peur, les manifestations physiques que tu peux observer en moi sont en
général un nettoyage.
Nettoyage ou pas, ce ne sont pas des sensations agréables et ce n’est
pas moi qui décide. Alors la seule issue, après avoir bien identifé ces
manifestations, est de me libérer de mes peurs, de mes manques de
confance, de ma nervosité intérieure.
Nous n’avons pas à être victimes de toutes ces manifestations. Nous
avons le choix, et ce choix peut s’exercer quand nous observons tout ce qui
se passe dans notre corps physique. Mais cela reste quand même tout un
déf !
Nous avons tellement été éduqués à nous identifer à notre véhicule
physique, qu’il nous est presqu’impossible de nous rendre compte que
nous sommes en train de penser à nous-mêmes – à nos états d’âmes, à nos
projets, à nos soucis, à tout ce qui compose notre histoire personnelle –
et… ces pensées ne sont en général pas très positives, à l’opposé de ce que
nous montrons à l’extérieur.
J’ai appris à mes dépends que pour devenir consciente de mes
pensées, il me faut d’abord cesser de m’identifer à mon véhicule ; et pour
ce faire, l’outil privilégié est la respiration cellulaire consciente.
Cependant, je dois rester vigilante pour ne pas me faire piéger par les
manifestations physiques de mon corps qui m’a un jour confé :
50

Je dois aussi t'avouer que lorsque tu me pousses à mes limites


physiques, je peux réagir fortement. Dans ces moments, accueille-moi,
reste simple et demande à ce que soit clarifée la cause dans ton esprit.
Cela parait facile, mais en réalité ça ne l’est pas. Il nous est tellement
habituel de penser à des maladies ou d’avoir le réfexe de consulter au lieu
d’avoir la patience d’accueillir notre corps physique dans ses
manifestations !
J’ai appris beaucoup en lisant l’Agenda de Mère12. Tout le monde
s’inquiétait autour d’elle alors qu’elle-même ne se préoccupait pas du tout
des manifestations bizarres de son corps physique, qui devenait de plus en
plus conscient. Elle le « laissait faire » comme on laisse un enfant faire ses
premiers pas, grimper et escalader chaises et armoires, en sachant bien
qu’il peut tomber et peut-être se blesser…
J’apprends quotidiennement à « laisser faire » mon corps, mais
étant donné que je ne vois pas dans l’autre dimension, comme Mère, je
n’ai pas la même conviction qu’elle, ni la même force, et j’ai donc encore
besoin de soutien lorsque mon corps se dérègle brutalement.
Dans ces moments, malgré ma volonté ferme d’écouter mon corps
et de le suivre, je n’ai pas la force de lutter contre une opposition
extérieure, ou de rassurer les personnes qui s’inquiètent autour de moi.
Au contraire, mon corps émotionnel devient très fragile et le mental se
réjouit de la moindre inquiétude, ouvrant très grande la porte à toutes les
suggestions de la conscience collective.

12
Mère a été la compagne spirituelle du maitre indien Sri Aurobindo. L’Agenda est son
journal de bord recueilli verbalement par son disciple Satprem. Cet ensemble de
13 volumes nous expose son exploration de la conscience cellulaire dans le corps
humain pendant 23 années. Elle cherchait la clé du passage de l’humanité vers
l’espèce suivante. Le travail d’exploration de Mère se vivait directement dans la
conscience de son corps humain qu’elle avait transformé en laboratoire et qui lui a
permis de découvrir le mental cellulaire, ainsi que les codes de la matière primordiale.
Il s’agit d’une véritable révolution de la conscience. En travaillant directement avec,
dans et par son propre corps, son but était de changer les lois de l’espèce humaine,
dans le même sens que nous parlons de modifer les codes automatiques de notre
matière.
51

C’est parfois long avant que je ne découvre le piège tendu par mon
corps. J’ai confance en lui, mais les autres ne peuvent pas savoir ce qui se
passe à l’intérieur de moi. Ils voient uniquement la manifestation
extérieure – le malaise, la maladie – et je comprends qu’ils puissent
s’inquiéter ou ne pas être d’accord avec mes choix.
C’est pourquoi je suis très reconnaissante envers Mario-Gaal qui vit
de plus en plus calmement ses inquiétudes lorsqu’il accepte de respecter
ma volonté, tout en m’assistant du mieux qu’il peut. Les efforts qu’il fait,
dans ces moments, pour maitriser son corps émotionnel me permettent de
vivre plus intensément ma relation intime avec mon corps, mon temple,
mon véhicule.
52

10. J'ai besoin constamment d'entretien

Mon corps est mon véhicule, mon temple, mon outil d'incarnation.
Et comme tous les outils et tous les temples, il a besoin d'entretien. Ce qui
le différencie des temples construits de mains d’hommes, c’est que je ne
peux pas engager des employés pour l’entretenir ou le nettoyer : je dois le
faire moi-même.
Et ce qui le distingue d’un véhicule ordinaire, c’est que je n’ai pas
besoin de livre d’instructions. Mon corps me les donne lui-même si je
prends le temps de l’écouter. En voici une liste glanée au fl de nos années
de complicité :
Ne sois pas préoccupée pour moi : je peux te suivre harmonieu-
sement si tu me fais respirer consciemment.
Ne t'inquiète pas du froid que tu ressens : cela provient du travail
profond de ma transformation.
Ne te préoccupe pas du fait de dormir beaucoup pendant certaines
périodes, car c'est ma transformation qui l'exige.
N'oublie pas : tu ne dois jamais être fatiguée pour fonctionner en
conscience et tu dois fonctionner en conscience pour ne pas te fatiguer...
Centre ton attention sur la lumière émanant de mon cœur et
permets à ton soleil de me nourrir de sa douceur.
Respire dans ton premier chakra pour me nettoyer.
La fatigue qui t'envahit est une vieille fatigue émotive due au
nettoyage cellulaire que tu m'imposes... Laisse passer...
Ne t'inquiète pas et occupe-toi de bien me ressentir et ne fais rien en
fonction de « il faut ». Ressens-moi à chaque instant et agis en fonction de
ce ressenti.
Un peu plus d'eau sous toutes ses formes me serait d'un grand
secours quand tu vis des moments intenses. Et surtout, un peu plus de
silence intérieur.
53

Ce fameux silence intérieur… Il m’a fallu de nombreuses années


d’expérience pour comprendre ceci : le bruit du mental fatigue davantage
que le travail en soi, lorsque ce dernier est accompli dans de bonnes
conditions. J’ai fnalement appris à me reposer dans l’action en cultivant
mon silence intérieur, mais il me reste à maitriser le bruit intérieur lorsque
je suis inactive.
L’exercice des paumes13 m’a beaucoup aidée à identifer cela. Mes
premières heures de pratique furent infernales, car j’étais assaillie par des
pensées dispersantes et inutiles. Omniprésentes, elles ne me laissaient pas
de répit.
Il me faut encore du courage et de la persévérance pour pratiquer
les paumes plus de quelques minutes d’afflée. Beaucoup d’amour et de
patience pour que ce corps, soumis aux ondes programmées pour nous
maintenir dans l’endormissement, puisse sortir de cette zone où il est
contrôlé. Cela lui demande une énergie qu’il me réclame avec précision. Je
sais comment la lui offrir... il me reste juste à le faire :
Comprends bien que tu n'as pas besoin de disposer de beaucoup de
temps pour me reposer. Ce dont j'ai besoin, c'est d'une intensité de repos et
au moment où je te le demande.
Ma guidance intérieure m’a aussi suggéré de réviser ma notion de
repos, m’invitant à me poser, me déposer, au lieu de me reposer – ce qui,
pour moi, a toujours signifé dormir :
Tu t’es bien reposée. Tu dois comprendre que tu n’as pas besoin de
beaucoup de temps mais de beaucoup d’intensité de repos. Autant d’intensité de
repos que d’intensité de travail. Tu DOIS t’accorder cette intensité lorsque ton
corps te le demande. Et tu dois reconnaitre comment ton corps te le demande et
quand il te le demande…
Ne cherche plus de raisons, de causes à tes malaises. Lorsque tu entends à
l’intérieur de toi « je vais exploser », sache que cela n’a rien à voir avec la
situation ou le problème à régler. C’est le signe que tu dois arrêter, TOUT arrêter
pour quelques instants. Aie donc la sagesse de ne pas te rendre à ce point.

13
Exercice suggéré par le Dr Bates, pour améliorer la vue, voir en annexe.
54

C’est tellement facile pour toi d’écrire, aie donc la sagesse de savoir que ce
n’est pas le temps pour toi lorsque cela ne coule pas de source. De la même façon,
ce n’est pas le temps en ce moment, pour toi, d’essayer la bicyclette même si tu en
as le gout. N’infige pas ce stress à ton corps maintenant. Tu auras l’occasion de
te reprendre. Pas maintenant. N’infige pas ce stress à ton corps.
Cela se passait à l’époque de mon processus pranique et ce fut une
étape importante pour moi.
Au fl des ans, j’ai appris à changer le rythme de mes journées pour
éviter de dormir trop d’heures durant la nuit car j’ai compris qu’il vaut
mieux répondre au corps au moment où il le demande, par exemple en
dormant de très courtes périodes durant la journée.
Pour cela, il faut sortir des rythmes sociaux préétablis. Il faut
évidemment avoir déjà fait des choix de vie qui nous permettent d’être
maitres de notre horaire, ce qui semble bien être un prérequis pour
devenir maitre de notre matière. Bien que certains individus y soient
parvenus dans des conditions extrêmes, comme l’esclavage, les camps de
concentration ou les prisons à haute sécurité.
Mais ce n’est pas tout d’être maitre de son horaire… il faut encore
prendre conscience de nos nombreuses structures de comportement :
Pendant tes séjours au Costa Rica, tu trouves diffcile de ne pas
être dans une intensité d'action, mais ce temps de repos m'est nécessaire
afn de me permettre de m'adapter sans douleurs physiques aux
changements que tu m'imposes.
J’ai effectivement eu beaucoup de diffculté, pendant nos nombreux
séjours d’enseignement au Costa Rica, avec le « rien à faire » entre nos
séances de travail. Je devais faire un énorme effort pour ne pas tourner
mon attention vers les autres. Je n’arrivais pas à rester en contact avec mon
corps physique et ses besoins et ce n’était ni par gout ni par plaisir, mais
plutôt par obligation que je m’imposais les longues promenades à la mer.
Je n’avais alors pas encore conscience du tapage infernal qui
envahissait mon monde intérieur quand j’étais inoccupée et j’ignorais à
quel point le bruit de mon mental empoisonnait ma matière physique. J’ai
55

donc passé beaucoup de temps perdue dans mes pensées durant ces
longues promenades avec mon compagnon de vie.
Maintenant que nous n’allons plus au Costa Rica, je reconnais
toutes ces occasions manquées de descendre en moi pour contacter mon
essence. Pourtant, j’en aurais eu bien besoin, pour me soutenir dans le rôle
que j’ai à jouer sur cette Terre, en cette période de transition importante
pour son humanité...
56
57

III. J’ai intérêt à écouter mon corps

11. Je sais... et je peux t'aider

Je sais que je suis venue sur Terre pour briser certaines structures
énergétiques de ce monde, celles qui maintiennent l'humanité dans le
faux. Je travaille intensément en développant la compassion, la sérénité et
la paix intérieure afn de remplir mes mots de justesse et de force.
Je me sens guidée dans cette tâche et, dans mon silence intérieur, je
peux contacter ma guidance. Cependant, j’attends encore souvent des
mots, alors que mon corps sait mieux me parler sans mots…
Un jour, nos Guides m’ont révélé comment mon corps pouvait
m’aider :
Laisse-le faire le plein d'information et d'énergie, puis accompagne-le dans
son humanité, dans ses limites, dans sa transformation. Quand tu manques de
respect pour ses capacités présentes, cela engendre en lui des tensions électriques
puissantes. Prends le temps de le voir gémir sous l'intensité que tu lui imposes…
Ce n’était pas tellement le temps mais bien plutôt l’humilité qui me
manquait. Particulièrement pendant cette période, au début de mon
processus pranique, où je me suis entêtée à pratiquer le yoga à deux avec
Mario, tout en voyant pertinemment que je dépassais les limites de mon
corps physique. Bien sûr, ce corps qui vivait presqu’uniquement de prana
était « capable ». Je persistais justement pour cette raison, sans me rendre
compte que je lui imposais une souffrance inutile.
Le pire eut lieu pendant une séance de groupe, durant un stage.
Placés d’abord dos à dos, debout, je devais me pencher horizontalement
en avant, les jambes droites, afn que mon partenaire puisse basculer sur
mon dos, en quittant son appui au sol.
Eh oui ! 74 kg sur 47 remplis uniquement de lumière… J’en avais les
larmes aux yeux et, bien sûr, je les ai fait disparaitre rapidement avant de
me relever… Je blessais consciemment mon corps, devenu fragile à ce
moment particulier de ma vie, en laissant l’orgueil prendre le dessus…
58

Le même orgueil s’est pointé pendant mon travail au bois, durant


ma période de bucheronne. Grâce à ce travail très physique, j’ai pu refaire
ma musculature ‒ ce qui était une très bonne chose ‒ mais je n’avais pas
besoin d’en faire autant. Je manquais de respect pour mon corps en me
laissant parfois pousser par la ferté de pouvoir accomplir ces tâches alors
que je me nourrissais presqu’uniquement de prana ; et le soir, je préparais
le repas pour tout le groupe, puis je m’asseyais en les regardant manger
avec un sourire complaisant.
Mon corps ÉTAIT CAPABLE de faire tout cela, mais je ne lui accordais
pas suffsamment de temps pour assimiler son nouveau fonctionnement,
pour digérer toute la lumière qui entrait en moi, pour lui permettre de
reprendre son équilibre.
Lorsque nos Guides nous avaient enseigné au sujet de la
récupération par l’ego, je me croyais à l’abri de ce piège… Aujourd’hui je
comprends mieux la subtilité de la récupération égotique. 14
Oui, mon corps sait :
J'ai besoin d'être accompagné. Tu es encore trop identifée à moi…
Nous ne pouvons pas accompagner notre corps lorsque nous y
sommes identifés. Il y a donc des prérequis à mettre en place avant de
pouvoir vivre dans un corps conscient. Comme mentionné dans presque
tous nos livres, c’est la respiration cellulaire consciente qui nous permet de
changer notre focus et de nous identifer à l’être de lumière qui fait
l’expérience de vivre dans un corps humain.
C’est à partir de notre cristal intérieur que nous pouvons réellement
accompagner notre corps physique. Aucune accumulation de connaissances
ni de performances physiques ou autres ne peut remplacer la complicité si
précieuse qu’un corps conscient établit avec l’âme qui l’habite.
Quand tu te demandes si le fait de te sentir appelée à manger,
depuis que tu pratiques le yoga à deux, est un truc du mental ou un réel
besoin, je peux te dire : ce n'est ni l'un ni l'autre, c'est une demande

14
Voir dans notre livre Le nouveau monde, « La récupération par l’égo », p. 113-121.
59

émotive qui se manifeste quand tu dépasses mes limites ; en fait, c'est un


vieux réfexe de compensation.
Sachant cela, je t'entends déjà me demander si tu devrais te faire
violence pour dépasser cette demande émotive ou bien si tu devrais
considérer cette suggestion comme un avertissement que tu me pousses
au-delà de mes limites.
Encore une fois, ce n'est ni l'un ni l'autre, ou plutôt les deux : ce qui
se passe n'a rien à voir avec moi car je peux faire tous les exercices que tu
m'imposes. D’une part, tu dois guérir une partie de ton corps émotif, alors
oui, tu peux choisir de ne pas répondre à sa demande ; mais d’autre part,
tu dois apprendre à respecter mes limites en restant sans cesse à l'écoute
et surtout, en agissant en fonction de ton ressenti ; tu ne l'as pas fait
durant le cas du yoga à deux… pendant lequel je t'ai bien fait sentir mon
seuil de tolérance.
Cherche ton confort dans cet effort de maitrise et laisse-moi
t'aider...
Grace à ce message, j’ai expérimenté cette fameuse compensation
avec la nourriture. C'est un phénomène que je ne vivais pas avant mon
processus pranique, car lorsque mes émotions me perturbaient, j’avais la
nausée et il m’était plutôt diffcile de manger. Par contre, sous le régime
du prana, j’ai bien identifé les moments où je mangeais pour calmer mon
corps physique quand il était perturbé par mes crashes émotifs.
Très peu me suffsait – quelques dattes, ou une poignée de raisins
secs, ou une tranche de pain supplémentaire – mais je ressentais
clairement mon choix de faire plaisir à mon corps afn de l’aider à
supporter l’intensité de mes émotions incontrôlées. J’ai ainsi appris à
reconnaitre puis à maitriser mon corps émotionnel.
60

12. Je peux t'informer si tu me laisses me souvenir

À la demande de mon corps, j’ai ainsi appris à chercher la vérité au


fond de mes cellules, à lui permettre d'émerger dans mon silence intérieur :
Arrête-toi plus souvent : laisse-moi me souvenir…
À vous tous qui me lisez, je tiens à confesser que j’ai passé une
grande partie de ma vie à chercher la vérité à l’extérieur de moi ‒ dans les
livres, dans les autres, dans l’autre dimension. Combien j’ai envié ceux qui
peuvent lire les annales akashiques ou utiliser le voyage astral !
Mais depuis que j’ai choisi de tourner mon regard vers l’intérieur, je
le reconnais : la recherche extérieure est distrayante, dispersante, insatis-
faisante et nous maintient dans une quête continuelle. La vérité se trouve
au fond de nos cellules et le silence intérieur est requis pour en faire la
lecture ; c’est là tout le secret. Cependant, cela ne se fait pas en criant clic !
Mon parcours a été long et riche en apprentissages inattendus.
À trente ans, j’ai pratiqué pendant trois ans la méditation transcen-
dantale qui s’exécute avec un mantra intérieur, et cela fonctionnait bien.
Mais je n’ai pas persisté…
Vers 40 ans, j’ai appris le Chant des voyelles, un exercice de
méditation active qui me convient mieux, et il fait toujours partie de mon
quotidien. Cependant, je n’ai jamais réussi à méditer en silence et sans
mantra intérieur. Pour décrire l’inconfort provoqué par mes efforts de
concentration, j’utilisais l’expression « mon cerveau chauffe ». À l’époque,
je ne connaissais pas la différence entre la concentration et la centration. 15
Lorsque j’ai entrepris mon processus pranique, en l’an 2000, je ne
ressentais plus ce malaise au cerveau quand je tournais mon regard vers
l’intérieur, mais je n’arrivais pas à maintenir ma conscience éveillée : sans
aller jusqu’à m’endormir, je « cognais des clous », comme on dit chez
nous.

15
Cette différence est décrite à quelques reprises dans notre livre Le grand jeu de la
respiration cellulaire consciente.
61

Dans ma recherche pour laisser émerger la vérité du fond de mes


cellules, je me suis beaucoup préoccupée de mes « instants de sommeil »,
comme je les appelais alors. J’avais l’impression de dormir, et souvent je
ne m’apercevais même pas de la transition : le corps bien droit, sans
ressentir de fatigue, je me retrouvais tout de même le nez plongeant vers
mes genoux. Et lorsque je me « réveillais », je constatais avec grande
surprise que j’avais dormi, parfois quelques secondes, parfois de longs
moments.
Je ne comprenais pas cette perte de contrôle, ce qui me faisait vivre
beaucoup d’impatience et parfois même de l’exaspération. Alors j’ai
grandement apprécié l’information que mon corps m’a donnée. Il m’a
expliqué qu’il ne dort pas, mais qu’il reste en activité sur un autre rythme,
pendant qu’une partie de moi s’aventure dans l’autre dimension. Depuis,
j’explore plus patiemment, quoique cela demeure une expérience diffcile
pour moi.
Un jour, il m’a aussi recommandé de ne pas fermer les yeux si je
souhaitais rester consciente durant ces moments d'arrêt :
Tu seras ainsi plus attentive à ce qui se passe en moi et tu pourras
laisser l'information remonter à la surface de mes cellules jusqu'à ce
qu'elle atteigne ta conscience physique.
Mais le mystère demeure, car ce phénomène commence souvent
lorsque j’ai les yeux ouverts, et malgré ma volonté de rester éveillée, je ne
m’aperçois pas que je les ferme.
J’ai tout au moins intégré que je ne perds pas mon temps. Et même
si je m’égare dans des pensées inutiles ou dans un état qui semble être du
sommeil, je peux, sans toutefois l’identifer clairement, ressentir la vérité
émerger tout doucement, depuis le fond de mes cellules, accomplissant
son œuvre de transmutation de ma matière.
J’en suis certaine puisque j’observe en moi des changements de
comportements qui surviennent sans effort de volonté de ma part,
presqu’à mon insu. C’est loin de ce que j’imaginais ou espérais selon mes
croyances et mes défnitions du fonctionnement d’un être conscient, mais
je l’accepte.
62

Et j’ai aussi découvert un truc : il m’est plus facile de rester


consciente sans être happée par le mental en m’allongeant sur le dos
plutôt qu’en restant assise en position de méditation. Évidemment, si je
suis fatiguée, je tombe dans un sommeil profond. Cependant, même
lorsque je m’endors, je sais, au réveil, qu’il s’est passé quelque chose car il
n’est pas rare de voir remonter à la surface de l’information.
À travers ce dédale d’efforts pour tourner mon regard vers
l’intérieur, mon corps continue de me répéter sans cesse que c’est la
respiration consciente qui est le plus effcace :
Fais-moi respirer consciemment.
Fais respirer mes cellules.
Repose-moi en me faisant respirer.
Essaie de rester consciente le plus longtemps possible avant de me
laisser dormir.

Respire profondément,
fais respirer ts celules

Au cours des premières années de mon expérience pranique, le fait


de ne pas manger de nourriture matérielle pendant quelques mois puis
d’intégrer quotidiennement juste un peu de pain pour accompagner mes
repas de prana avait dégagé en moi une énorme quantité d’énergie. Mes
heures de sommeil avaient grandement diminué jusqu’à me donner
l’impression de ne plus avoir besoin de dormir ou de ne plus être capable
de dormir.
63

J’ai expérimenté beaucoup dans ce domaine, en ayant souvent la


conviction de n’avoir pas dormi de toute la nuit. C’en était diffcile de
croire mon conjoint qui m’assurait m’avoir vu et parfois « entendu »
dormir.
J’ai donc poussé plus loin ma recherche pour constater qu’effec-
tivement ma conscience peut rester éveillée quand mon corps dort. Ce qui
ne signife pas nécessairement que je sois au nirvana ! Une conscience
éveillée qui se maintient dans le monde mental, c’est souffrant, je vous en
passe un papier !
Je distingue ici le mental du « monde mental » : dans le premier,
mes pensées déflent et lorsque j’en prends conscience, je peux choisir de
les laisser passer sans m’y intéresser ni m’y arrêter. Le monde mental
nocturne, quant à lui, ressemble à un rêve très réaliste et actuel. J’en sors
non pas avec une impression de rêve et encore moins de sommeil mais
bien plutôt avec la sensation corporelle d’avoir pensé, réféchi ou travaillé
toute la nuit. C’est assez déroutant, désagréable, et parfois inquiétant
quand, en regardant l’horloge d’heure en heure, je vois l’aube se pointer
sans avoir, selon moi, fermé l’œil de la nuit...
Il m’a fallu chercher des trucs pour échapper à l’emprise de ce
monde mental afn de rendre positifs, constructifs et inspirants ces
moments de conscience et permettre aux informations nourrissantes de
remonter à la surface de mes cellules conscientes.
Je suis encore dans cette recherche et ce qui m’apparait le plus
effcace, jusqu’à maintenant, c’est de programmer mon véhicule électro-
magnétique.16 Ce n’est pas encore au point, mais j’ai espoir d’y arriver
bientôt. En laissant mon corps se souvenir, il pourra m’informer.

16
Pour en savoir plus sur notre véhicule électromagnétique, voir le texte en annexe.
64

13. Je te transmets sans cesse des messages

Avant de trouver mes trucs pour ne plus me perdre dans le monde


mental, je vivais régulièrement des périodes où j’avais l’impression d’être
épuisée. Mon réfexe était de me plaindre du surcroit de travail, ou d’avoir
le gout de tout arrêter, ou de tout simplement m’effondrer au lieu de
prendre le temps de me demander ce que mon corps vivait, de découvrir
les messages qu’il m’envoyait :
La douceur émane de Toi... Laisse-la circuler dans tous mes
atomes... Prends le temps de prendre soin de moi. Je ne m'épuise pas, je ne
souffre pas : je te transmets des messages que tu ne veux pas écouter ou
plutôt que tu cherches à ignorer, faisant comme si tout allait continuer au
même rythme pour l'éternité avec moi, ton corps physique.
Croyez-vous que je faisais cela consciemment ? Non, bien sûr…
J’étais habitée par une conviction profonde : le corps n’a pas de limites. Et
c’est vrai, à condition qu’on le respecte. J’apprends donc à trouver
l’équilibre entre « performer » avec mon corps physique ET l’assister dans
sa transmutation cellulaire en prenant le temps de prendre soin de lui.
En prenant le temps, aussi, d’écouter ses messages :
Quand tu ressens cette vague douce dans mon ventre, c'est comme
la sonnerie du téléphone... prends le temps de m'écouter...
L’expérience m’apprend… et lorsque je cesse de le pousser au-delà
de ses limites, mon corps peut me parler très doucement. Pour l’entendre,
cependant, il me faut être à l’affut des signaux qu’il m’envoie sans cesse ;
ne pas attendre qu’il soit obligé de m’interpeler avec des malaises ou des
maladies. Comme ces blessures dont il me parle…
Pour la blessure au cou, il va te falloir de la patience ! C'est un
coup sérieux et c'est le résultat de la violence que tu m'as infigée en
n'écoutant pas ton ressenti. Tu SAIS et tu ne peux plus te permettre d'agir
à l'encontre de ce que tu ressens. Ma blessure est grave à cause des
65

mauvais traitements qu'elle a subis durant le travail physique intensif


que tu exiges de moi depuis plusieurs semaines.17
Sois patiente, donne-moi le temps de me refaire. Abandonne-toi
comme tu sais le faire lorsque je suis enrhumé. Et désormais, reste en
communion avec moi lorsque tu me fais travailler physiquement.
Ton malaise à l'épaule, tu reconnais maintenant que c'est un
signal ; tu sais aussi mieux le gérer quand il se manifeste, mais lorsque tu
seras plus attentive, je n'aurai plus besoin d'avoir mal. Ce n'est vraiment
pas nécessaire...
Ce malaise à l'épaule se situait dans une zone du côté droit, au-
dessus de l’omoplate et de la grandeur d’une pièce de monnaie de 25 sous.
Je ressentais un engourdissement qui, à la longue, devenait irritant et
affectait mon humeur en mettant sous tension mon système nerveux. Cela
venait et partait sans raison apparente et ce fut long avant que je ne
comprenne.
J’ai essayé tout ce qui était à ma portée : massothérapie, toucher
thérapeutique, acuponcture, aimants collés sur ma peau, etc. Mais rien n’y
faisait... jusqu’à ce qu’une amie me confe qu’elle ressentait une douleur au
poignet chaque fois que l’entité qu’elle canalisait insistait pour lui parler.
Alors j’ai allumé ! C’était au tout début de mon contact avec mon Guide
personnel. J’ai donc cessé de chercher une solution à l’extérieur et me suis
mise à écouter à l’intérieur lorsque la sensation se manifestait.
Après de longues semaines d’observation, j’étais devenue capable
d’identifer la chose à faire ou à ne pas faire, les mots à dire ou ne pas dire,
l’attitude à changer, l’appel de mon Guide ou celui de mon corps. Inutile
de préciser que cela a changé ma vie… mais pas encore mon manque de
respect pour le véhicule que j’habitais.

17
Pour en savoir plus au sujet de cette expérience, lire le récit de cet épisode dans notre
livre Transparence, de l’amour humain à l’Amour conscient (p. 123 et suivantes), dans
lequel je raconte cette blessure et mon travail de bucheronne, durant les premières
années de mon processus pranique.
66
67

IV. Je prends position face à mon corps conscient

14. Je te fais signe

Quand je me pose la question « qui suis-je sans ma matière, sans


mon corps physique, sans mon corps émotif et sans mon corps mental ? »,
j’ai accès très rapidement à mon être et je ne doute plus que c'est lui le
chemin du silence intérieur...
C'est dans ce silence intérieur que tu entendras mes besoins et que
tu seras en mesure d'accueillir toutes mes manifestations qui sont en fait
les signes que je t'envoie pour attirer ton attention.
Dans notre livre Le nouveau monde, il y a toute une section consacrée
aux signaux de la transformation18 présentés à partir des malaises que je
ressentais dans mon corps physique, et pour lesquels j’ai reçu des
informations super précieuses dont vous pouvez profter.
Au début de mon entrainement avec la respiration consciente, j’ai
observé que lorsque j’allais bien, je respirais moins consciemment. Si vous
en êtes à cette étape, sachez que c'est normal : nous avons tous tendance,
au début, à faire nos devoirs seulement quand nous avons besoin d’aide.
Après quelques années de pratique, mon corps, lui, avait compris le
manège :
Je te fais sentir des malaises pour t'aider afn que tu reviennes vers
moi ; c'est la façon la plus effcace et la plus rapide. Ainsi ton mal de tête
n'a rien de physiologique : il survient quand tu ne respires pas assez
consciemment, lorsque tu accumules de l'énergie à cause des boulever-
sements émotifs que tu refoules.
Oh, oh ! Quelle information précieuse ! Je ne peux m’empêcher ici
d’interpeler tous ceux qui souffrent de maux de tête, en vous disant :
écoutez votre corps ! Si c’est physiologique, vous allez d’une façon ou d’une

18
Le nouveau monde, p.171
68

autre avoir l’impulsion de consulter un professionnel de la santé, ce qui


serait en effet très sage. Mais si ce n’est pas le cas – et ça l’est rarement… –
vous allez pouvoir, avec la pratique sincère de l’écoute intérieure, identifer
la cause et arrêter presqu’instantanément votre mal de tête.
Je sais de quoi je parle, car j’ai souffert énormément de maux de tête
qui me rendaient dysfonctionnelle et me faisaient trop souvent souffrir en
silence. Pour les gens de ma génération, je peux vous dire que durant une
année, j’ai régulièrement pris des comprimés 222 (qu’on nommait « deux
vingt-deux »). Un jour, il m’est arrivé d’en prendre 6 au total (!), en 3 fois.
Eh ! bien les deux dernières pilules furent fatales : j’ai failli m’évanouir. J’ai
compris alors que je devais approfondir ma compréhension de ce qui
causait ces violents maux de tête.
J’ai donc scrupuleusement observé mon vécu à chaque fois qu’un
mal de tête se pointait, fut-il minime. Et j’ai vite constaté ceci : c’était
toujours relié à des situations émotionnelles, particulièrement quand je ne
partageais pas ce qui me préoccupait, m’énervait ou allait à l’encontre de
mes besoins du moment.
Il y avait, par exemple, les « retours obligés » dans ma famille –
c’est-à-dire quand j’y allais pour faire plaisir ou par incapacité de refuser
une invitation (et c’était presque toujours le cas) ; les nombreuses
situations de groupe où je n’étais pas en accord avec ce qui se passait sans
toutefois l’exprimer ; pire encore, cela m’arrivait même durant les voyages
à la mer que j’organisais, et j’en passe…
Les maux de tête, très rares maintenant, ne sont plus jamais virulents,
seulement dérangeants, et ils disparaissent lorsque j’en identife la cause,
c’est-à-dire ce que je vivais au moment exact où le malaise a commencé.
Grâce à cette aide précieuse – je parle des signes de mon corps – j’ai
bien appris et identifé que retenir mes émotions m'empoisonne. Il m’a
même dit, un jour : Mieux vaut une colère justifée qu'une émotion retenue.

Respire profondément
69

Je viens récemment de faire une découverte époustoufante qui me


bouleverse énormément. Et je ne sais pas encore comment je vais la gérer
dans mon quotidien…
Pendant les premières années de son existence, notre École de vie
consciente a accueilli des personnes pour des séjours à long terme. Ces
« élèves » venaient « apprendre » à vivre en conscience. Mon rôle était de
les aider à se défaire des structures qui maintiennent l’humain dans le
faux. Mais pour « briser les égos », j’avais besoin d’une Force plus
qu’humaine et mon outil principal s’est avéré être la colère. Ce n’était pas
un choix, c’est tout simplement ce qui s’est imposé.
La plupart des gens étaient capables de voir tout l’Amour qui
m’habitait et qui passait à travers moi pendant ces colères justifées.
Cependant, il en était autrement avec Mario. Comme il avait lui-même des
structures égotiques à abandonner, il réagissait fortement à l’énergie qui se
dégageait de moi lorsque j’intervenais. Cela a rendu notre relation
confictuelle pendant plusieurs années et me faisait vivre beaucoup de
rejet de sa part.
Bien sûr, à travers ce processus, je nettoyais moi-même mes structu-
res égotiques, et donc, les années passant, je devenais capable d’identifer
des moments de débordement où j’aurais pu m’y prendre autrement.
Puis, notre travail de transformation et de maitrise de notre matière
faisant effet, notre relation s’est adoucie et je me suis presque laissé
convaincre que je devrais changer ma façon d’intervenir. Mais pas tout à
fait, car j’ai plutôt choisi de fermer l’École d’été qui permettait les séjours à
long terme.
J’entretiens une conviction profonde : tant qu’une personne n’est
pas ébranlée dans ses fondements, il ne peut y avoir de transformation
réelle. « Pas de transformation sans émotion », nous ont enseigné nos Guides.
Mais bon… pour vérifer intérieurement s’il était juste de changer ma
façon d’intervenir pendant les stages et avec les gens qui travaillent autour
de nous, j’ai commencé à cesser de le faire au moment-même où je le sentais…
Car entre temps, j’ai développé la certitude qu’il me fallait devenir plus
douce, plus conciliante, moins intolérante face à l’inconscience humaine.
70

Je ne peux nier qu’au moment où j’écris ces lignes, les gens de mon
entourage respirent plus calmement grâce à ce changement. Mais cette
semaine, j’ai eu une vision intérieure : j’étais en parfaite santé depuis mon
processus pranique et depuis quelques années, c’est-à-dire depuis que j’ai
modifé ma façon d’intervenir, il y a toujours quelque chose qui ne va pas
dans mon corps physique : refoulement des émotions ?...
J’avoue qu’en « voyant » cela, j’ai un peu paniqué. Je ne sais pas
encore jusqu’à quel point cela est juste. Parfois, il faut plusieurs jours ou
semaines avant qu’une information trouve sa place sans inférence du
mental.
Quand je suis perturbée ainsi, il m’arrive d’oublier la raison de
départ et de sombrer dans le chaos intérieur. Dans ces moments, je
consulte mon tarot zen. Je l’ai donc fait cette nuit et le texte de la carte
rendait exactement mon état intérieur. Et le commentaire qui l’accompa-
gnait expliquait ceci :
« Ce que la méditation peut opérer lentement, graduellement, le cri
inopiné du maitre au moment où le disciple pose une question ou encore une
gi fle, un coup de pied, le renvoi brutal peuvent l’obtenir en un clin d’œil. »19

Enlevez les mots « maitre » et « disciple », appliquez le reste de ce


texte à votre contexte de vie, puis méditez en souriant comme je l’ai fait
cette nuit. Pour la suite, je vais laisser la Vie me guider sur le chemin juste :
douceur contrôlée ou colère justifée…

En attendant, je continue mon aventure avec mon corps conscient.

La vie m’a enseigné ceci : les gens « grugés » par leurs émotions
deviennent malades parce que leur corps s'épuise. Ainsi donc, les
émotions sont percutantes puisqu’elles ont suffsamment de puissance
pour modifer la chimie du corps. Alors je n’ai pas été surprise lorsque
mon corps m’a lancé :

19
Tarot zen, Éditons du Gange, p. 41
71

Et n'oublie pas que j'ai besoin de repos après un crash émotif.


Lorsque tu as de fortes émotions, ma biologie est interpelée, surtout
quand tu ne respires pas assez le prana.
Ce que nous appelons « crash émotif » est bien expliqué et appuyé
d’exemples vécus dans ma relation humaine avec Mario-Gaal, tout au long
de notre livre Transparence, de l’amour humain à l’Amour conscient.
Personnellement, j’entre aussi dans la catégorie de crash émotif, mes
périodes de déprime qui surviennent lorsque j’ai trop accumulé de non-
dits. Celle que j’ai vécue à l’hiver 2016 est directement reliée à ce qui vient
d’être expliqué et fait l’objet de la deuxième partie de ce livre.
72

15. Je peux bruler sous trop d'intensité

Il y a donc mon véhicule terrestre et il y a moi, l'âme éternelle.


La Source m’a informée que mon prochain cercle de conscience
exigera cette profonde dissociation, la conscience de qui est qui. Elle m’a
aussi dit que, grâce aux mémoires inscrites dans les atomes de mes cellules,
lorsque j’abandonne mon personnage ‒ je veux dire l'identifcation à mon
personnage ‒ je permets à l'Énergie divine de me transformer beaucoup
plus facilement.
À l'opposé, quand je demeure dans les limites de l'identifcation à
mon véhicule terrestre, j’accélère son processus de dégénérescence,
comme me l’a expliqué mon corps :
Dans ces moments, plutôt que de profter du rayonnement de ton
être, je brule sous trop d'intensité mal accordée.
Je continue mon cheminement vers la maitrise de mon véhicule
terrestre, mais je n’oublie plus mon existence dans les autres dimensions,
où je suis aussi active que sur ce plan de la matière dense, celui de la
troisième dimension. Pour unifer ma matière avec mon être, je dois
continuellement garder en mémoire ma multi-dimensionnalité.
Ma conscience des autres dimensions est bien différente
maintenant. Auparavant, je les concevais comme extérieures à moi,
comme quelque chose à atteindre. Aujourd’hui, je sais que ces multiples
dimensions existent déjà en moi. Je ne me rends pas encore compte de ce
qui s’y passe, mais je suis consciente d’exister et d’agir dans plusieurs
dimensions à la fois… Hum… est-ce bien clair tout ça ?…
Cette conscience de moi dans les autres dimensions m’a été facilitée
par bien des éléments tout au long de mon chemin d’éveil, et entre autres
par le chant Oxoa 20 qui nous invite à l’unité cosmique, c’est-à-dire à l’unité
de notre être dans toutes ses dimensions.

20
Dans notre livret Chantons pour la Terre, pp. 104-105.
73

Le flm Avatar de James Cameron m’a beaucoup inspirée aussi,


ainsi que la série animée Avatar, le dernier maitre de l’air (aussi intitulée La
légende d’Aang).
Mais… il y a un mais ! Être consciente de mon existence dans les
autres dimensions ne me donne pas la permission de m’absenter du plan
terrestre ! Il s’agit plutôt de développer un équilibre entre les deux,
comme me l’ont si bien expliqué nos Guides :
Reste bien ancrée sur la Terre, mais pas trop, juste assez pour vivre la
compassion. Quand tu es trop attachée à la Terre, tu deviens agressive et cela
provoque des changements chimiques dans ton corps. Plus tu vas augmenter la
fréquence vibratoire de ses cellules, plus les manifestations provoquées par tes
écarts de conscience vont surgir rapidement.
Alors le temps est venu pour toi de quitter un peu la Terre, je veux dire
simplement de donner plus d'importance à la multi-dimensionnalité de ton être.
Cela va te rendre plus douce, un peu plus éthérée mais tout aussi active sur le
plan de la matière.
Prends donc le temps d'assimiler tout ça en respirant consciemment afn
de rester bien ancrée dans le travail que tu as à faire avec l'être humain que tu es,
d'abord, et avec ceux que tu aides à devenir eux-mêmes.
Laisse le temps couler... Respire beaucoup. N'oublie pas cette discipline
élémentaire de base et reste humble.

Respire profondément !
74

Au début de ma vie consciente, j’étais trop détachée de la Terre. Je


vivais continuellement dans la tristesse, nourrissant un désir intense de
quitter ce plan terrestre. Éduquée dans l’illusion de la bienveillance de
l’autre dimension, je n’avais d’yeux que pour ce secteur de la vie et j’avais
coupé avec mon humanité. La planète ne représentait plus pour moi
qu’une immense poubelle dans laquelle je jetais un à un les humains, tous
plus décevants les uns que les autres à mes yeux.
Puis, je suis fnalement sortie de l’illusion : ce n’est pas « tout beau,
tout rose » dans l’autre dimension, et j’ai commencé à mieux comprendre
ce que signife « la Terre est une école ». Avec la création de notre École de
vie consciente, je suis passée dans l’autre extrême : j’ai aimé les humains
au point de vouloir les obliger à se transformer, ha, ha, ha !
Trop attachée à la Terre, mon intolérance face à l’inconscience
humaine ne se mesurait plus et je malmenais mon corps physique en
bouleversant sa chimie. Il s’est donc révolté pour tempérer mes élans et
me permettre de donner plus d’importance à la multi-dimensionnalité de
mon être. Diffcile à vivre, mais beaucoup plus constructif que la recherche
constante d’informations venant de l’autre dimension.
Je vis donc de plus en plus avec la conscience que je peux bruler
mon corps. Ce n’est plus simplement une notion, une information qui
vient de l’extérieur. Non ; je le ressens, ce qui m’amène à le respecter
davantage.
75

16. Je suis ton véhicule

Toute transformation consciente commence par « se reconnaitre et


s’accepter » ; j’enseigne cela depuis de nombreuses années et j’ai aussi
intégré que mon corps est seulement mon véhicule. J’ai appris également à
reconnaitre ceux des autres êtres qui me côtoient dans ce monde de
matière, à les voir et à les accepter pour ce qu'ils sont et à rire un peu plus
de cette matière limitée.
Mais j’ai vécu tant d'années identifée à mon véhicule physique, j’ai
passé tant de temps à croire que j’étais mon corps, et tout mon univers
matériel tournait depuis si longtemps autour de cette identifcation, qu’il
m’est encore diffcile d'en sortir. Le résultat étant une grande fatigue
quand je suis dispersée. Heureusement, mon corps devenu conscient me le
rappelle sans cesse :
Je suis ton véhicule ! Alors prends le temps de m'aimer, prends le
temps de reconnaitre que tu es ma source et que je suis une matière qui a
besoin de respect et d'accompagnement. Prends le temps, prends du temps
pour bien ressentir que tu n'es pas moi, ton corps physique.
Prends du temps pour moi encore et encore. Tu construis un nouveau
véhicule en me transformant. Ne crains pas de perdre ton temps en me
consacrant du temps...
Outch !... Cette dernière phrase me touche au plus haut point. Me
reposer a très longtemps été associé à dormir, ce qui pour moi, depuis ma
jeunesse, était une perte de temps… Alors non, je n’ai pas toujours pris
soin de mon corps, et oui, je l’ai souvent traité trop sévèrement, et même
maltraité. Comme je l’ai déjà évoqué, il m’a fallu apprendre à reconsidérer
ma notion de repos, et pour ce faire, j’ai eu besoin de plusieurs
canalisations de la Source pour m’éduquer.
L’Amour que j’appelle oblige mon corps à s’ajuster continuellement
à une fréquence toujours plus élevée et, selon sa capacité d’accueil de cette
vibration, le travail peut se faire en douceur ou… autrement. C’est
76

pourquoi il m’a été dit très souvent de prendre le temps d’arrêter ma


machine afn qu’elle puisse être reconstruite selon mes nouveaux besoins.
L’effort, pour moi, consistait à prendre conscience de l’importance
de cet arrêt. J’ai fnalement accepté qu’il vaut mieux « perdre du temps » à
se reconstruire plutôt que de fonctionner avec un corps mal ajusté pour la
tâche à accomplir.
En fait, j’ai saisi qu’en arrêtant consciemment ma machine, c’est en
réalité un temps de réparation que je m’accorde. J’ai expérimenté de faire
plusieurs petits arrêts jusqu’à sentir un changement d’état dans mon
énergie, ce qui m’a permis de constater qu'ainsi mon corps souffre
beaucoup moins de sa transformation.
Je fais donc maintenant mes arrêts dans cette conscience de laisser
le temps me construire un corps adéquat. Je n’essaie plus de recevoir des
messages, je m’acharne tout simplement à rester consciente de ma
respiration, comme me l’a conseillé la Source :
Espère le changement de vibration et laisse couler l’amour en toi. Aime tes
cellules matérielles. Donne-leur l’attention qu’elles méritent. Le feu brule,
transforme, change la forme de la matière. Au niveau cristallin, ta matière est
changée, purifée. Tu deviens un réceptacle possible pour l’énergie christique pure.
Comprends-tu ceci ?
Oui, c’est certain qu’à l’époque je comprenais les mots. Mais… il y
avait encore une très grande distance entre comprendre ces paroles et les
ressentir cellulairement au point d’être sensibilisée aux besoins réels de
mon corps.
Pour être honnête, j’avoue que je commence à peine à saisir
véritablement ce dont il s’agit. Et j’y arrive grâce à l’écoute attentive des
manifestations de ma matière. C’est de plus en plus subtil et en même
temps de plus en plus clair. Je m’explique.
Ce qui est subtil, c’est la vitesse d’interprétation du mental. En fait,
les manifestations du corps physique sont très claires et je dirais même de
plus en plus fortes ou intenses à mesure que nous développons notre
écoute.
77

Mais nous sommes tellement programmés à craindre les désordres


physiques, les maladies, ou à établir des relations de cause à effet (par
exemple : on a mal à l’estomac à cause de ce qu’on a mangé, on a attrapé le
rhume parce qu’on a pris froid, on est fatigué parce qu’on a mal dormi,
etc.) que nous sommes devenus incapables de nous connecter au message
réel de notre corps.
C’est ici qu’il faut comprendre l’importance de l’abandon et du
silence intérieur pour écouter véritablement le message du corps. Je peux
vous assurer que lorsque je le fais, j’ai la réponse à tout coup !

Repire profondément...

Un jour où je me questionnais sur la cinquième dimension, Mario


avait canalisé un enseignement de la Source qui m’invitait aussi à prendre
le temps de m’arrêter pour devenir grande et embrasser mon immensité :
Après le physique et l’âme, il y a l’Esprit à explorer. Cette petite âme que
tu es n’est qu’un autre véhicule pour l’Esprit. La cinquième dimension est la
porte de la connaissance et de la reconnaissance. Pour y avoir accès, un être doit
reconnaitre la Source qui l’habite, qu’il est. La reconnaissance de soi ouvre les
portes de la cinquième dimension et tu es sur ce chemin.
En respirant cette profonde sagesse cachée derrière ces mots, en
prenant le temps d’assimiler tout le sens de ces paroles et toute l’essence
de ce message, j’ai compris que la vie m’apporte simplement ce dont j’ai
besoin pour poursuivre ma route à mon rythme et à ma convenance :
78

La cinquième dimension est une vibration, une fréquence. Dans cette


fréquence, existe une partie de toi-même avec laquelle tu peux entrer en contact
quand les vibrations de ta matière le permettent.
La connaissance pure qui s’y trouve n’est supportable que par une matière
épurée, simple et stable. Une seule lettre provenant de cette dimension équivaut à
des dizaines de livres d’information de la troisième dimension. C’est une autre
vision de l’Univers, beaucoup plus simple et plus complète. Comprends-tu ?
Je me souviens avoir répondu oui, mais il s’agissait d’une compré-
hension superfcielle. Aujourd’hui, en joignant ces deux messages de mon
corps et de la Source, je saisis encore mieux : d’une part mon corps me
demande de reconnaitre que je suis sa source et d’autre part, la
canalisation nous informe que pour avoir accès à la cinquième dimension,
un être doit reconnaitre la Source qui l’habite, qu’il est…
En écrivant ces mots, je sens une vibration particulière qui me rend
fragile. Je perçois mon corps physique comme un complexe programmé
pour agir automatiquement, ce qui me fait oublier que chaque cellule indi-
viduelle qui le compose est intelligente et reliée à la Source. Ma non
présence, mon fonctionnement inconscient coupent donc mes cellules de la
Source.
Lorsque je ne suis pas présente à 100%, je prive l’ensemble de mes
cellules de cette connexion intense avec la Source. C’est ce qu’elles me
crient à travers ce message de mon corps :
En maintenant ton identifcation à ton soleil intérieur, pendant tes
activités quotidiennes, cela t'aidera à rester témoin de ma respiration. Tu
pourras alors me faire respirer profondément et prendre plaisir à me
laisser être transformé par la lumière de l'autre dimension à laquelle j'ai
accès quand tu me fais respirer consciemment.
Mon corps m’invite à maintenir mon identifcation à mon soleil
intérieur pour m’aider à rester témoin de ma respiration.
79

Voici les étapes que nous avons apprises et expérimentées pour


ressentir notre cœur énergétique, percevoir notre cristal intérieur et nous
identifer à notre soleil intérieur.
Je les partage avec vous sous forme d’exercice :

• Observe d’abord la respiration physiologique


automatique de ton corps physique. Il s’agit d’un
acte volontaire : tu choisis consciemment d’obser-
ver sans intervenir, ni modifer, ni analyser ta
respiration automatique ; tu l’accompagnes
seulement.
• Après quelques secondes ou minutes, ta
conscience se déplace. Ta présence se fait sentir au
niveau de ta poitrine, dans ce que nous appelons
le cristal intérieur, là où se situe ton soleil
intérieur. Tu peux alors commencer à vivre en
t’identifant à ton soleil intérieur, en te ramenant
sans cesse à la conscience de ta respiration
physiologique chaque fois que tu y penses.
• Lorsque tu auras pris l’habitude de vivre en étant
identifé(e) à ton soleil intérieur, autrement dit en
accumulant tes secondes de présence, tu pourras
choisir un rythme de respiration et le garder tout
en vaquant à tes activités. Le fait de te maintenir
dans ton cœur énergétique te facilitera alors
l’observation de ta respiration.
80

17. J'ai besoin de ta présence consciente

Je dois donc faire respirer mon corps consciemment, le faire respirer


avec amour et présence... Il est mon temple sacré et c'est moi qui le
construis :
Installe en moi la respiration consciente en tant que nouveau
comportement automatique. Je le désire ardemment mais je ne peux le
faire seul : j'ai besoin de ta présence consciente pour y arriver.
J’ai découvert par expérience que ce nouvel automatisme ne peut
s'installer quand nous respirons à partir du mental, lorsque nous
« faisons » des respirations, car cela reste toujours un simple exercice et
nous n'en récoltons pas les fruits.
Il s’agit plutôt de respirer avec amour et présence, et je ne sais pas
trop comment expliquer mon ressenti à ce sujet. Toutefois, je peux
observer clairement que souvent, c’est mon corps lui-même qui me
ramène à la respiration consciente. Je n’ai plus besoin d’un effort de
volonté.
Ce doit être cela le « nouveau comportement automatique » dont il
me parle. Voici un message de la Source qui m’a grandement aidée :
Prépare-toi à vivre autrement ta relation avec ton corps. L’énergie s’y
débat pour circuler. Sois consciente que la force qui t’habite doit circuler
librement. Alors quand tu es préoccupée, trop centrée sur le travail, tu négliges le
reste de ton être. L’occupation matérielle doit rester secondaire. La conscience de
ton être doit primer sur ta façon d’être. La tâche restera toujours l’accessoire
d’apprentissage et non le but de la vie.
Abandonne, respire, dépose et fais confance.
Dépose et fais confance… Dépose et fais confance... Je pourrais en
faire un mantra, mais je m’en garde bien : le répéter ne servirait à rien, pire
encore, cela me ferait croire que je dépose et fais confance…
81

J’ai appris, grâce aux nombreuses personnes qui se sont confées à


moi depuis plusieurs années, combien il est inutile de répéter des phrases,
fussent-elles les plus positives. Cela reste un acte mental. Ce qu’il faut,
c’est agir. Non pas répéter les mots « dépose et fais confance » mais bien :
déposer et faire confance, sans mots. Toute une différence, tout un déf !

Respire
PROFONDÉMENT

En passant à l’action, j’ai pu prendre conscience que je cesse de


respirer consciemment quand je vis une inquiétude, une préoccupation,
ou quand je suis trop centrée sur mes activités matérielles. Et mon corps
ne manque pas une occasion de me rappeler à l’ordre :
Dans ces moments, je suis obligé de retourner aux codes automa-
tiques et cela nous retarde tous les deux.
Avec toutes les expressions courantes au sujet de la déprogram-
mation cellulaire, j’ai longtemps cru que l’on pouvait carrément effacer les
codes automatiques. Ce message de mon corps m’a aidée à comprendre
cela différemment, et c’est tout à fait cohérent avec les enseignements de la
Source : la fréquence élevée nous permet d’avoir accès à autre chose que
les codes automatiques, mais ces derniers ne disparaissent pas. Ils restent
toujours là, prêts à refaire surface, à se pointer le nez à la moindre
occasion, à l’affut de nos manques de conscience et de notre tendance à
changer facilement de fréquence, pour toutes sortes de raisons ou de
prétextes.
82

La Source m’a aussi enseigné que le corps physique obéit aux codes
automatiques non pas par choix mais bien par obligation, faute de
nouvelles données. Dès qu’on l’informe d’une autre possibilité, il s’y
intéresse rapidement si on lui donne l’assurance que le maitre est là,
présent en lui, pour l’appuyer dans ses premiers pas vers la conscience.
Grâce à mes efforts de présence, je peux désormais ressentir la
densité qui m'habite lorsque je respire consciemment et je peux mesurer le
vide que je perçois quand je me perds dans mon corps mental. Je prends
aussi conscience de ma fatigue lorsque je ne respire pas consciemment.
C’est en comparant ces deux expériences que mon choix de respirer
consciemment devient plus facile.
J’apprends ainsi à m’abandonner consciemment dans la profondeur
de mon être et je commence à observer, ou plutôt à réellement ressentir à
quel point cela aide mon système nerveux.
Mon corps m’aide beaucoup à faire ces pas. Il m’a déjà dit claire-
ment que je devais séparer mes préoccupations mentales de celles qui sont
matérielles. Toujours, il m’invite à la détente et à prendre soin de lui :
J’ai besoin de ton attention car tu exiges beaucoup de moi lorsque
tu vis tes stages intensifs. Sois en paix, et cette paix tu la trouveras dans
les profondeurs de ton être, en passant par mon cœur énergétique.

Respire, profondément...

J’ai longtemps culpabilisé au sujet de mes errances et c’est encore


mon corps qui m’a aidée à m’accueillir et à comprendre comment cela
fonctionne :
Tu ne peux échapper à l'emprise de ton corps émotionnel et aux
subterfuges de ton corps mental, mais je ne suis pas ces corps ! Ce sont des
annexes que tu dois apprendre à déjouer pour vivre en complicité avec moi.
83

Plus tu vas me faire respirer consciemment, plus je vais profter de


cet espace/temps particulier que me procure la respiration consciente, un
espace/temps dans lequel il m’est possible de ne plus subir aucune
infuence extérieure. C'est un moment précieux. Chaque seconde est d’une
importance capitale. Ta présence, à chaque seconde, nourrit mes cellules
de la lumière de l'autre dimension tout en nourrissant ta conscience d'être.
J’ai souvent mentionné combien longtemps j’ai résisté à utiliser la
respiration consciente comme outil de croissance. Je suppose que c’était
trop simple… Il m’a fallu comprendre l'infuence de la conscience
collective pour m’y mettre plus sérieusement.
J’avais beau savoir qu’à chaque seconde de présence, les cellules de
mon corps physique se nourrissent de la lumière de l'autre dimension, je
restais malheureusement centrée sur les « choses à faire », à apprendre et à
transmettre…
Dans les faits, j’ai vraiment activé mon travail de respiration
consciente quand j’ai saisi l'autre côté de la médaille : à chaque seconde
d’absence, c’est la conscience collective qui infuence mes cellules ; à
chaque seconde d’inconscience, je redeviens soumise aux codes
automatiques desquels je cherche tant à me libérer…

Respire profondément

Pour les lecteurs qui ne le connaissent pas encore, je vous invite à


découvrir notre précieux outil de respiration Le grand jeu de la respiration
cellulaire consciente...
84

18. Je suis une machine consciente

C’est une aventure extraordinaire que de marcher main dans la


main avec son corps physique devenu conscient. Et je dois admettre
qu’aujourd’hui, j’y pense à deux fois avant de le négliger :
Tu as intérêt à m'écouter quand je te demande du repos car tu m'as
rendu conscient et je sais maintenant ce que je veux et ce dont j'ai besoin.
Quand tu ne m'écoutes pas, tu en subis inévitablement les conséquences
car je réagis en tant que machine consciente.
Lorsque je regardais certains flms, comme par exemple la série La
Matrice, qui me confrontaient à l’idée que les humains sont des program-
mes, je frissonnais d’horreur…
Aujourd’hui, je comprends mieux cette réalité : je suis en effet un
programme, mais un programme divin, un programme divin ayant un
libre arbitre. Et mon corps physique est mon véhicule :
Je suis le véhicule de ce programme, ton temple sacré devenu
conscient, et je suis responsable de favoriser l'expression de tes attributs
divins, à condition que tu prennes soin de moi et que tu m'entraines à
supporter de plus en plus l'intensité de ta présence lumineuse.
Aux prises avec le doute – ce poison mortel qui peut facilement et
rapidement nous détruire – je me demandais si je fabulais ou si vraiment
mon corps pouvait me parler aussi clairement et affrmer de telles choses.
J’avais donc demandé de l’aide par l’intermédiaire d’une canalisation de la
Source et, comme toujours, on m’a remis les pendules à l’heure…
Le doute vient mêler les cartes. L’amour qui coule dans tes veines peut se
transformer en enfer en fonction de tes pensées, de tes croyances, de tes
interprétations. L’énergie est alors utilisée différemment dans ton corps.
Il est diffcile de laisser l’amour nous construire sans intervenir. Il y a
toujours cette tendance à dévier le courant d’énergie primaire par la pensée, les
émotions, la super activité, l’interprétation. Cette dernière est la base de bien des
malaises inutiles.
85

Dissocie-toi de ton corps. Fais-en un réceptacle, quelque chose à modeler,


et laisse-le se transformer. Tout est lumière et se transforme selon la conscience
créatrice que tu es quand tu vibres avec Lui, le Un.
Un corps qui s’ajuste à l’amour christique passe par des degrés divers
d’épuration. Chaque centre énergétique doit être accéléré, accordé si tu préfères,
en conséquence de ta demande incessante de recevoir le Christ en toi, d’être le
Christ.
Voilà bien toute l’importance de la dépersonnalisation : quand on
personnalise l’information qui entre, on devient une sphère trop petite,
incapable de contenir la conscience christique. Alors on se charge
inutilement.
Quand j’ai la conscience que c’est le Christ qui parle à travers mon
véhicule humain, j’évite l’accumulation de tensions dans mon corps
physique. Ainsi me l’a enseigné la Source :
Il faut être le Christ et agir par un corps et non être un corps qui laisse
passer le Christ.
En fait, que j’écoute mon corps ou que je m’adresse à la Source, je
ne peux pas m’en sortir autrement qu’en obéissant… j’ai demandé la
lumière et elle arrive de toutes parts.

(Respires-tu consciemment ?)
86

Je fais le Chant des Voyelles depuis 1998 et conséquemment ma


fréquence vibratoire augmente sans cesse. En 2000, je me suis initiée à
l’alimentation pranique et depuis, ma matière a grandement changé : mon
métabolisme est différent, mon sang aussi, 21 mon sommeil s’est
complètement transformé. Ma clairvoyance s’affne, ma conscience de la
multi-dimensionnalité de mon être grandit ainsi que la responsabilité qui
vient avec cette ouverture de conscience.
Au total, je n’ai plus le choix : quand je ne suis pas cohérente avec
mes demandes, la lumière qui continue d’entrer vient nourrir mes
errances, c’est-à-dire les pensées négatives qui m’attrapent souvent au
passage, certaines peurs qui trainent parfois dans les replis de mon
personnage, ou encore les soubresauts de mon corps émotionnel que je ne
maitrise pas encore à 100% ; ma puissance de création utilise alors ce
matériel pour se manifester.
C’est indéniable : nous sommes à 100% responsables de ce que nous
vivons lorsque nous sommes éveillés.

21
Voir les informations de la Source à ce sujet dans notre livre Transparence II, page 55
pour les Éditions Gaiayoga et page 71 pour les Éditions Ariane.
87

19. Je suis ton corps divin

Grâce à la science, nous savons tous, de nos jours, que sur le plan
atomique, notre corps physique n’est que lumière. Les communications de
la Source nous ont aussi appris qu’il est transformable à l'infni, avec la
fermeté de l'intention.
Malheureusement, cette dernière se situe souvent au niveau du
mental alors que la transformation de notre corps physique requiert une
intention d'amour émanant de notre cœur énergétique, accompagnée du
sentiment de certitude. Voici comment mon corps traduit cela.
Cette intention d'amour est une onde qui se propage dans chacune
de mes cellules et qui permet la transformation que tu souhaites.
Il y a un très beau chant, dans notre livret Chantons pour la Terre,22
dont la défnition nous ramène directement à ce thème. Il s’agit d’Amantié :
« Le thème de la Trinité est présent :
Corps, Âme, Esprit.
N’oublie jamais ces trois corps
dans ton processus de transformation.
Ne t’arrête pas avant d’avoir atteint
la conviction, l’émotion et
la sensation physique
de ta transformation.
Ainsi tu progresseras de façon certaine et
rien ne te semblera impossible.
Loin de la magie,
tu comprends le processus de transformation. »

Respire profondément
(si tu connais Amantié, chante-le)

22
Chantons pour la Terre, p. 55
88

Je ne peux nier, renier, ignorer mon humanité puisque c'est le poids


de l'incarnation. Même consciente, la matière demeure toujours la matière
avec ses limites, et mon corps physique est matière. Je suis en train de le
transformer, mais je ne peux pas encore toucher le produit fni.
Je ne peux nier que je marche avec deux jambes et je ne peux perdre
ni mon temps, ni mon énergie à essayer de le faire marcher autrement. Ce
serait inutile. Il vaut mieux le faire marcher en conscience avec ses deux
jambes. D'ailleurs, j’en vois les résultats :
Les gens te regardent parce que je ne marche pas comme une femme
de ton âge. Tu le sais, mais tu ne vis pas suffsamment avec cette
conscience. Si tu le faisais, tu pourrais infuser un vent de nouveauté dans
les cellules de tous ceux que tu croises, comme tu l'as fait avec mes
propres cellules. Enfants comme adultes. Les enfants aussi ressentent la
différence quand ils te regardent. Pense à projeter le divin par mes yeux.
Quelle belle invitation ! À laquelle j’ai bien évidemment répondu.
J’avais déjà la conscience d’être regardée et ce message m’a incitée à
rendre ces regards à leurs propriétaires. Je le fais avec le mouvement
intérieur de partager l’énergie qui m’habite en la faisant circuler par mes
yeux, comme nous le faisons pendant nos Cellules de Gaiayoga. 23
J’intègre doucement plusieurs petites notions au sujet de l’osmose
cellulaire et, lorsque je suis dans un lieu public, je m’exerce à les appliquer :
tout ce que je regarde et touche est imprégné par l’énergie christique qui
circule en moi ; lorsque je respire consciemment, je dégage des atomes
conscients qui deviennent disponibles pour les personnes qui me côtoient
et j’attire aussi à moi des atomes en vibration cohérente avec ma matière.
Résultat : je suis beaucoup moins fatiguée lorsque je reviens d’une
excursion dans un centre commercial !

23
La Cellule de Gaiayoga est un groupe d’au moins sept personnes (adultes et/ou
enfants) qui se réunissent dans le but de chanter pour la Terre. C’est une cellule du
grand corps de Gaia, une réunion d’âmes qui ont choisi de participer consciemment et
activement à leur évolution, celle de la planète, celle de l’humanité et de toute la
création. Vous trouverez plus d’information dans notre livre Ojja 2 et sur notre site
Internet (section Gaiayoga).
89

Je remarque aussi que plus je suis attentive à donner et à partager


énergétiquement, plus je reçois d’informations. Ainsi, je me sens
maintenant rarement agressée par des vendeurs, vendeuses ou commis
désagréables car je vois presque simultanément les conditions de travail
ou les confits diffciles à gérer qu’ils vivent. Ce qui m’amène à
sympathiser davantage avec eux, verbalement ou du regard. Parfois, je
ressens le relâchement dans leur matière.
En marchant avec la conscience des liens lumineux qui nous relient
tous, je perçois souvent des tableaux assez clairs de la vie des personnes
que je croise. Finalement, je suis très souvent en lecture sérieuse et
profonde lorsque je fréquente les lieux publics !

Respire profondément...

Cela me passionne d’approfondir ma compréhension de la matière


humaine et surtout d’en changer ma défnition. D’ailleurs, à ce sujet, mon
corps m’a un jour rappelée à l’ordre de manière on ne peut plus explicite :
Je te prie de cesser de dire et de penser que la matière tire vers le
bas... Je suis matière consciente et je t'assure que je suis beaucoup plus que
ce que tu crois. Tu dois intégrer de plus en plus la nécessité de me
diviniser. Respire tes corps divins afn de favoriser ma transformation.
Ces paroles percutantes m’ont fait faire un saut quasi quantique
dans ma respiration consciente. J’avais déjà compris, depuis longtemps,
que le corps doit être entrainé pour pouvoir supporter l’intensité de notre
être de lumière, et c’est pourquoi je pratique le Chant des voyelles. Mais
voilà que je recevais un truc supplémentaire :
Respire tes corps divins afn de favoriser ma transformation.
90

Moi qui avais tant de diffculté à méditer, et même à seulement


m’arrêter, je recevais là un conseil très précieux qui m’invitait à
transformer mon corps tout simplement en respirant mes corps divins, ce
qui peut très bien se faire en pleine activité.
Ayant gouté à ce type de respiration, j’ai enfn développé un intérêt
pour la non action : je suis maintenant capable de m’asseoir juste pour
respirer mes corps divins, sans me préoccuper des nombreuses pensées
qui peuvent m’assaillir. Dès que je prends conscience de ces dernières, je
reviens à la respiration de mes corps divins, ce qui pour moi est plus
concret que simplement respirer consciemment.
Et je continue d’être interpelée par la phrase « je suis beaucoup plus
que ce que tu crois » . J’aime ne pas comprendre encore ces mots et me
laisser découvrir peu à peu la nature mystérieuse de mon véhicule
humain...

— Respire —
— Respire profondément —
Au sujet de cette fameuse séparation entre la matière et l’esprit, les
Artisans de notre devenir24 m’invitèrent, il y a très longtemps, à
approfondir la zone foue qui se situe entre le matériel et le spirituel, en
précisant clairement qu’ils parlaient de la psyché humaine :
Plutôt que de dénigrer la psychologie, tu devrais au contraire en explorer
davantage la profondeur pour être en mesure d'évaluer les dommages qu'elle a
causés et cause encore à l'humanité. Tu es différente, tu le sais, et c'est vrai. Tu
portes une clé en toi... elle est dans ta matière... Laboure ta matière avec ta
conscience afn d'en extraire cette clé.

24
Groupe de Guides spirituels qui nous ont aidés, Mario et moi, au début de notre
relation. Ils sont présentés dans notre livre Les Guides aux quotidiens et on retrouve
plusieurs de leurs messages dans notre livre Transparence, de l’amour humain à l’Amour
conscient.
91

Dans mes plus lointains souvenirs, une immense tristesse me


déchirait les entrailles. Et ce jour-là, j'ai pu lui donner un autre sens.
Depuis l’âge adulte, je l'avais associée à ma solitude sur le plan
humain, mais ce n'était plus le cas maintenant que je partageais ma vie
avec un être conscient. Il s'agissait plutôt d’une séparation, celle de la
différence... Je me coupais du reste de l'humanité du fait que je n'acceptais
pas ma différence : je m'isolais au lieu de me fondre dans le Tout.
De nature plutôt timide et introvertie, je me sentais la plupart du
temps inadéquate, incapable de vivre normalement, comme tout le
monde. J’avais énormément de diffculté à côtoyer l’inconscience ou le
trop ordinaire, et lorsque j’étais en groupe, je devenais facilement une
« casseuse de party », comme on dit au Québec, en confrontant les gens à
leurs comportements incohérents ou en me retirant dans un coin.
Ne reconnaissant pas qui j’étais, je tombais facilement dans le
jugement, le rejet, l’intolérance, autant dans mon discours que dans mes
gestes. En d’autres mots, au lieu d’accepter mon éveil de conscience et
d’agir en conséquence, je traitais tout le monde de crétin. Si j’avais eu une
nature prétentieuse, je me serais confortée dans ce jugement. Mais il me
rendait au contraire très malheureuse, et je me voyais plutôt comme un
être qui s’était bien malencontreusement trompé de planète !
Mon acharnement à connaitre le fonctionnement de la matière
humaine, mon travail assidu pour transformer ma propre matière, ainsi
que l’expérience partielle de mes attributs divins, m’ont conduite sur le
sentier de la reconnaissance et de l’acceptation de qui je suis. Bizarrement,
c'est le fait d'assumer ma différence et de travailler en relation d’aide qui
m'a permis de me reconnaitre dans tous les autres.
La respiration consciente est donc devenue une priorité lorsque je
choisis de passer des caps de conscience. Cependant, je ne m’en attribue
pas le mérite, car j’ai vraiment eu besoin de très nombreux rappels dans
ma course effrénée pour diminuer l’impact de ma personnalité. Mon
corps, témoin de mes nombreux efforts inutiles, m’a souvent soutenue et
encouragée :
92

Tu dois savoir que la confrontation avec soi exige beaucoup


d'énergie. Conséquemment, si tu veux maintenir la distance avec ta
personnalité, j'ai besoin de prana parce que les crises et les explosions
intérieures consomment beaucoup d'énergie. Même si tu arrives à t'en
sortir, il te faut à chaque fois réalimenter tout de suite le divin en moi.
La confrontation avec soi, quel piège ! Cette obsession de la
perfection affecte la plupart de ceux et celles qui empruntent le chemin
spirituel.
Remplis d’idéaux et d’objectifs à atteindre, nous sommes
submergés par un océan d’efforts inutiles ; épuisés, croyant nous transfor-
mer, nous nourrissons exactement ce dont nous cherchons à nous éloigner :
notre personnalité. Il s’ensuit jugements, déceptions, découragements,
révoltes intérieures, qui, tous, nous enferment dans un cercle vicieux :
toute l’énergie que nous avons pu accumuler se perd dans ce tumulte
intérieur, et à chaque fois, nous avons l’impression de recommencer à
zéro.
La morale de cette histoire ? J’ignore ce que vous allez faire avec ces
informations, mais pour moi, le choix est clair, et c’est celui d’écouter mon
corps quand il me dit :
Je t'encourage à ne pas cesser ton combat conscient. Reste fdèle à
toi-même en observant mes réactions ainsi que celles de tes corps mental
et émotif. Ainsi tu reconnaitras les mécanismes de la matière, toujours les
mêmes, et grâce à tes apports conscients de prana, tu pourras laisser ton
être divin prendre toute la place en moi.
Il ne me reste donc plus qu’à accueillir la vie en moi… mais encore
faut-il que j’en prenne le temps en cessant de me laisser happer par les
jeux de la matière, par le flet paralysant des illusions de la conscience
collective :
Donne un autre sens à tout ce qui se passe en moi. Aime-moi, aime-
moi plus que jamais, moi que tu as tant respecté. Je suis ton corps divin et
il est temps pour toi d'en profter, d'en cueillir les fruits.
93

Très sincèrement, je m’y consacre désormais. J’aime mon corps, je


peux le dire tout haut. J’ai de plus en plus cette conscience qu’il est l’outil
le plus précieux pour me permettre, en tant qu’âme, de vivre mon
incarnation sur la planète Terre.
Mais aimer est exigeant, si l’on accepte la défnition de la Source :
aimer, c’est être présent. Alors je suis obligée d’avouer parfois mon manque
d’amour… plus que parfois, mais quand même de moins en moins
souvent…
94
95

V. J’ai fait gouter le prana à mon corps

20. Fais-moi plaisir quand je te le demande

Bien avant de me lancer dans l’aventure de mon processus


pranique, mon corps m’avait déjà invitée à avoir le courage de faire le
tournant avec la nourriture :
Tu seras contente. Ce ne sera ni diffcile, ni un sacrifce. Le tout,
c'est de commencer. Ne fais rien avec le cerveau de ma tête. Ressens bien et
réponds simplement à mes demandes en conscience.
Il m’incitait à ne pas seulement accueillir ses malaises mais à
apprendre à les décoder pour répondre à ses besoins :
Je me sens bien quand tu manges très peu et pas tous les jours.
Donne-toi des buts concrets sur le plan de ton alimentation. Ressens-moi,
regarde-moi aussi et choisis en conséquence.
Pendant toute cette période qui a précédé mon processus pranique,
j’étais très vigilante à rester en contact avec mon ressenti, mon bien-être
physique et énergétique, pour tout ce qui concernait mon alimentation. Et
mon corps me le rendait bien en me parlant constamment, à sa façon.
Cependant, à cette époque, j'avais encore besoin des mots de nos Guides :
Ta fatigue ne vient pas de ce que tu fais, mais de ce que tu penses. Tu te
juges sévèrement quand tu manges ; vois-en les effets. Ton corps a besoin de repos
de temps en temps, car il est à ton service en permanence. Alors fais-lui plaisir
quand tu le ressens.
Quelle précieuse information ! Mais comme il m’a été diffcile de
croire à cette affrmation ! Surtout avec toute la désinformation qui accom-
pagne et soutient le syndrome de fatigue chronique...
Que de gens souffrent inutilement, simplement parce qu’ils ignorent
les désastres que nos pensées peuvent causer dans notre corps physique !
96

Quand j’ai entendu Bruce Lipton25 déclarer : « 70% de nos pensées


sont négatives et 95% de notre vie est gérée par notre inconscient », j’ai
d’abord cru que cela ne me concernait pas. Mais grâce à cette information,
j’ai observé davantage mon véhicule, j’ai pu constater toutes ses pensées
involontaires et ses gestes automatiques, et cela a grandement accéléré
l’identifcation à mon être.
Je ne peux plus nier l’évidence : la fatigue de mon corps physique
est directement reliée à mes pensées involontaires et à mes émotions
refoulées. Et il y a seize ans, à la veille de me lancer dans mon aventure
pranique, je me jugeais beaucoup pour tout ce qui concernait mon
alimentation. Je conduisais mon corps à très haute vitesse vers une
transformation imposante tandis qu’il essayait de me suivre tant bien que
mal, jusqu’à ce qu’un jour il me dise :
J'ai besoin de me reposer parfois parce que je collabore activement
à ma transformation. Alors fais-moi plaisir quand je te le demande.
À cette époque, j’avais encore le gout de manger du fromage et je
m’en privais. C’était à cause de sa mauvaise réputation, car en fait, je ne
ressentais aucun malaise. Simplement, une personne importante à mes
yeux m’avait conseillé, quelques années auparavant, d’arrêter de manger
du fromage (j’en consommais quotidiennement à ce moment-là).
Alors ma guidance intérieure m’a aidée à faire plaisir à mon corps
en écoutant ses besoins plutôt qu’en suivant des règles :
Cesse le sucre, sauf en de rares occasions, pour un plaisir ponctuel comme
le chocolat. Le fromage est moins toxique pour ton corps parce que tu penses à le
transformer avant de le manger, alors que tu ne transformes pas le sucre lorsqu'il
n'est pas apparent.
Les messages de ce genre, très simples en soi, me procuraient
souvent un choc bénéfque lorsque je les recevais. Ils me mettaient en face
de mes incohérences et me permettaient d’ajuster mes comportements.

25
Dans le DVD Dr Bruce Lipton : La nouvelle biologie cellulaire ‒ L’impact de l’environnement
et de l’état d’esprit sur la santé, Collection Découvertes de Jean-Yves Billien.
97

Avant de vivre le passage vers la nourriture pranique, j’ai donc


réintroduit le fromage en le transformant plus consciemment que jamais et
j’ai évidemment porté plus d’attention à tout ce qui pouvait contenir du
sucre caché.
Cette vigilance m’a permis de mieux identifer l’effet du sucre dans
mon corps. J’avais déjà remarqué, plusieurs années avant de commencer à
transformer la nourriture, que le sucre provoquait dans mon humeur des
changements drastiques qui duraient environ 1h30. Grâce à mon travail
de conscience, j’ai vu cette période diminuer jusqu’à 30 minutes après que
je l’aie consommé, et cela peut aller jusqu’à zéro effet lorsque la transfor-
mation est bien effectuée.
S’il est possible de réussir cela avec le sucre, on peut le faire avec
toute la nourriture. Alors l’invitation vous est lancée : explorez dans votre
propre corps en transformant les aliments que vous aimez bien, mais qui
vous causent des problèmes.26

26
Pour savoir comment transformer vos aliments, référez-vous à l’annexe de la première
partie de notre livre Transparence II, Éditions Gaiayoga, page 109 ou à la fn du livre,
pour l’Édition Ariane.
98

21. Je suis une pompe à prana

Je me suis souvent demandé pourquoi mon corps aime manger,


malgré le fait qu’il se sente si bien lorsqu’il ne mange pas ‒ ou très peu ‒
de nourriture matérielle. Un jour, je lui ai demandé directement et quelle
ne fut pas ma surprise en écrivant ces mots :
Je suis une pompe à prana et on m'a doté du sens du gout afn de
s'assurer que je ferais fonctionner la pompe pour me maintenir en vie. La
pompe est activée par le mouvement de mes mâchoires. Plus tu es
consciente, plus le prana est ingéré en grande quantité et moins tu as
besoin d'activer mes mâchoires.
La nourriture que tu me donnes est tout simplement compostée par
moi pour sortir par l'autre extrémité. Le « processus alimentaire », comme
disent tes semblables, n'existe pas car je peux produire tout ce dont j'ai
besoin pourvu que tu ingères du prana.

Respire profondément

Depuis que mon corps ne mangeait plus ou très peu de nourriture


matérielle, j’avais pris l’habitude de mâcher de la gomme pour contrer ma
mauvaise haleine. J’y ai donc ajouté cette conscience d’activer la pompe à
prana et j’ai bien aimé l’expérience.
C’était un peu plus mécanique que le repas de prana, mais j’aimais
cette sensation de sentir mon corps rempli sans avoir à me préoccuper
sans cesse de le faire respirer consciemment. J’ai cessé lorsque j’ai appris
les effets néfastes de l’aspartame car à cette époque, les gommes qui ne
contenaient pas cet ingrédient étaient trop sucrées.
Aujourd’hui, je sais que rien ne vaut l’absorption consciente du
prana. Même si je trouvais une gomme à mon gout, je ne recommencerais
99

pas car cela demeurait un geste automatique. Je préfère de beaucoup vivre


et jouir de tous les avantages du prana absorbé directement et consciem-
ment.
J’ai découvert plusieurs de ces avantages par l’expérience, mais j’ai
aussi reçu énormément d’informations de l’autre dimension. Tous ces
messages sont colligés dans notre livre Transparence II27 où je raconte ma
démarche pranique soutenue par nos Guides de Lumière. En voici un
extrait.
Vois-tu, tout fonctionne avec le prana. Ton être électromagnétique a
besoin de cette énergie pour se mettre en action et être à ton service, et il la capte
quand tu absorbes consciemment le prana. Prends donc le temps de respirer
davantage chaque fois que tu en as l’occasion ; cela favorisera de beaucoup ton
contact avec la partie plus subtile de ton être. Tu seras plus à l’affut et tu auras
moins de diffculté à identifer les signaux que t’envoie ton corps. Ton temps de
réaction diminuera, tu seras plus alerte et vous vivrez vraiment dans une étroite
collaboration.
Mon écoute inlassable, ma vigilance et ma volonté m’ont permis
d’être encouragée par mon corps et réconfortée par nos Guides qui
m’informaient sans cesse sur mon vécu. Cela m’a permis de me sentir
soutenue dans ma démarche. Le plus diffcile était de délaisser les règles
que je m’imposais sans m’en apercevoir. La Source m’a un jour bien
expliqué ce dont il s’agissait :
Cette rigidité que tu ressens t'a beaucoup aidée à passer des caps de
conscience. Mais rigidité n’est pas le mot juste. Je vois en toi ce qui fait défaut. Il
y a le vouloir de ton âme et la récupération par ta personnalité qui fge la direction
à prendre. Plutôt que d’en faire une expérience isolée ou une expérience
simplement, cela devient une conduite, une direction, une ligne.

J’ai alors été invitée à dépersonnaliser mon expérience afn d’être à


l’écoute de mon être et non plus de mes différents corps. Et la Source a
ajouté : C’est un passage diffcile, c’est signe que tu grandis.
27
Voir l’annexe à la fn.
100

J’ai dû pratiquer pour mon corps, pour moi-même, une écoute


détachée identique à celle que j’accordais aux autres. La même écoute
simple, sans tension, celle qui n’est motivée par aucune sensation. En fait,
j’étais continuellement invitée par nos Guides de lumière à sortir du
monde de la réaction :
Au niveau de ta matière, tu vis dans le monde de la réaction, tu agis en
réaction à certaines émotions, certaines sensations. Sois plus simple avec toi-
même. Voilà ce que je peux te dire. La vie est là pour que tu éclates avec elle dans
l’allégresse et la joie en te laissant guider par Celui qui t’a créée.
Avec amour et tendresse, nous te remercions pour le travail que tu fais sur
toi-même afn de vaincre ta matière et enseigner aux autres les pas que tu fais.
Courage et persévérance sont les caractéristiques de ton âme. Maintenant
détache-toi un peu pour maitriser encore plus ta matière. C’est simple. Rappelle-
toi toujours de cela : c’est simple. Dirige-toi toujours et de plus en plus vers plus
de simplicité.
101

VI. Mon fidèle collaborateur

22. Je vois la barricade que tu as érigée

Mon processus pranique avait provoqué une libération très grande


d’énergie en moi et mon corps la gérait mal au début. Puis un jour, il m’a
expliqué que mon entêtement à vouloir comprendre tout ce qui se passait
bloquait la circulation de cette énergie.
Moi, entêtée ? ! Hum… quand même !
L'effort pour « devenir » est inutile et je peux retrouver en moi la
Source qui a fait naitre tous les êtres ; en m’intériorisant, je peux retrouver
ma pureté, retrouver qui je suis vraiment depuis ma naissance en tant
qu'âme évolutionnaire. Le patron parfait de cette âme est là, dans les
cellules de mon corps, habillé par les expériences que je lui fais vivre.
Je sais tout cela et pourtant… je bloquerais l’énergie par mon
entêtement à comprendre ? Ce message me titillait… Un peu perplexe, je
me suis tournée vers la Source pour vérifer.
J’ai alors compris trois choses essentielles :
• je dois choisir entre laisser agir l’énergie et vouloir tout comprendre
de ses mécanismes ;
• il n’est pas facile de laisser aller le côté humain qui veut tout défnir
et tout comprendre ;
• tout n’est pas accessible à la compréhension humaine dans la
mécanique universelle.
Et fnalement, la Source a ajouté :
Il y a des différences fondamentales dans le fonctionnement de cause à effet
que vous ne pouvez pas envisager assez clairement, présentement, pour pouvoir
comprendre aisément l’échange énergétique entre l’Univers et vous.
Dieu est une pâte dont vous vous servez mal, souvent inconsciemment, et
plus vous vous approchez de la quatrième dimension, plus cela doit devenir
conscient.
102

Oui, évidemment… alors les conséquences de notre inconscience


grandissent et ont de l’effet sur notre matière… et nous ne pouvons plus
penser librement à n’importe quoi sans que les effets en soient ressentis
dans notre corps physique.
Vous devenez la Terre et vous oubliez souvent votre lien avec elle. Vous
êtes soit en harmonie, soit séparés d’elle ; et dans ce dernier cas, lorsque vous
personnalisez, vous devenez une petite chose qui ne comprend pas ce qui se passe.
Ce message m’a aidée à « comprendre » (hi, hi) ce qui suit : le
syndrome de la petitesse n’est pas tant géré par notre histoire personnelle
comme je le croyais, mais bien plutôt par notre séparation d’avec la Terre.
Ainsi coupés de nos racines terrestres, nous devenons « cette petite chose
qui ne comprend pas ce qui se passe ».
Au lieu de chercher à comprendre, je vous invite donc à ouvrir,
comme moi, votre matière à la conscience universelle, à laisser agir
l’énergie, à vous laisser être plus grands et à laisser votre matière
enregistrer ce plus grand…

Respire,

respire profondément,

encore...
103

Quant à moi, je préfère de loin ma vie de maintenant où je reçois de


plus en plus les informations qui me sont utiles sans avoir à poser de
questions ni à me préoccuper de comprendre. Je SAIS, point. Pas
toujours... mais de plus en plus ; assez du moins pour jouir de cette vie et
avoir le gout de la prolonger, d’étirer au maximum cette complicité sans
contredit que je vis avec mon corps physique.
Voici une autre perle qu’il m’a offerte sans que je la lui demande.
Là où tu vas, toutes les nuits, il y a le repos, le savoir, la liberté ;
mais quand tu reviens en moi, chargée de cette énergie, et que le mur de tes
illusions se lève, la nostalgie s'installe. Qu'as-tu fait pour ériger cette
barricade entre toi et moi ? Il ne tient qu'à toi de la dissoudre...
Je suis sans mots devant cette explication limpide de la nostalgie
qui m'habite depuis toujours, aussi loin que je me souvienne.

Respire profondément

Mes efforts de conscience sont maintenant centrés le plus souvent


possible sur la multi-dimensionnalité de mon être. Parfois je reste fgée
quelques instants, en silence et presque sans respirer, pour laisser émerger
les mémoires. Je n'essaie pas de les faire monter jusqu'à ma conscience, car
je suis convaincue que mes atomes, tout comme mes cellules, en sont
imprégnés ; c'est dans mes comportements que je pourrai ensuite observer
les résultats.
Tout en écrivant ces lignes depuis la troisième dimension, je ne me
souviens pas consciemment de qui je suis, d'où je viens et de ce que je fais
dans les autres dimensions. Mais il est clair que l’absorption consciente du
prana me rapproche de plus en plus de la connaissance directe. J’en fais
l’expérience, à ma mesure, lorsque j’enseigne.
104

23. Je suis le corps de la Terre

Combien de fois la Source et mon propre corps m’ont-ils demandé


de prendre le temps d'intégrer ! En moi et pour mon corps. De prendre
soin de lui :
Tu n'as pas idée des torsions que je vis ! Mais en même temps, je
suis très heureux : tu m'as rendu conscient, tu vis dans une matière
consciente ! C'est pourquoi je réagis si rapidement, car je sais ce que je
veux.
Je me souviens avoir déjà exprimé ceci : « Ma vie était plus facile
quand j’étais inconsciente car à part les rhumes fréquents, j’avais rarement
des problèmes de santé ; mais depuis que ma conscience s’éveille, des
malaises et des dérèglements de toutes sortes surviennent sans cesse. ».
Je reconnais maintenant le langage de mon corps que j’ai rendu
conscient. Certes, c’est plutôt désagréable à vivre, mais j’apprécie tout de
même ces inconforts qui augmentent à chaque fois ma complicité avec
mon corps conscient.
Plus je l’écoute, plus je découvre la loi de la circulation de l’énergie
et plus j’ai du plaisir à explorer ma puissance de création afn de vivre
dans un corps de plus en plus collaborateur :
Écoute-moi... Ressens-moi. Ne fais rien en fonction de ton
expression courante « il faut ». Ressens plutôt à chaque instant et agis en
fonction de ton ressenti.
Prends soin de moi : je suis précieux pour l'humanité de la Terre.
Suis mes pulsions conscientes... ainsi tu comprendras mieux la Terre et ses
mouvements... car je suis le corps de la Terre.
Cela m'a pris plusieurs années pour accéder à la compréhension de
cette notion que mon véhicule terrestre est le corps de la Terre. Il m’a fallu
d'abord comprendre le sens de notre incarnation, puis la véritable raison
de notre descente, à savoir la transformation de la matière humaine.
105

C'est fnalement l'accueil à travers l’enseignement et mon travail de


relation d'aide qui m'a éclairée, car je ressens de plus en plus que les
autres sont des parties de moi. Lorsqu'ils se transforment, ce sont des
parcelles de mon être qui guérissent et je peux les aider seulement si je
reconnais ce qu'ils vivent, c'est-à-dire quand je me souviens de ces
éléments de moi-même.
Lorsque je suis dans cette énergie, cette attitude, ma capacité
d'accueil est à son maximum. Je peux reconnaitre les étapes de ma
transformation et guider ceux qui me consultent afn d’accélérer la leur.
Quand ils expriment leurs prises de conscience, je ressens mon grand
corps qui guérit, je perçois le corps de l’humanité. Je goute le fruit de mes
efforts et je suis pleine de gratitude envers ces fractions de moi qui
participent à mon évolution.

Respire profondément
106

Pour me maintenir dans cette conscience, je dois rester bien attachée


à la Terre, et c’est mon corps qui est le point d’attache :
Descends en moi... c'est par mes pieds que tu peux ramener mon
cœur à la Terre ; et détends ma mâchoire : c'est un élément important pour
t'aider à descendre en moi.
Pendant de longues années, j'ai voulu quitter le plan terrestre.
Malheureuse sur le plan relationnel, j’avais des comportements de victime,
j’étais révoltée sur le plan social, bref je ne trouvais pas ma place. Depuis,
j'ai appris à rechercher l'équilibre entre les deux dimensions : les pieds
bien ancrés à la Terre et le cœur tourné vers l'Univers.
Pour mon ancrage, j'ai dû travailler beaucoup car à 30 ans, on me
disait que sur le plan énergétique mes pieds ne touchaient pas le sol. J'ai
donc appris à allumer des cristaux dans la terre lorsque je marche et j'ai
aussi favorisé mon enracinement avec la pratique du Chant des voyelles.
Quand à ma relation avec l'autre dimension, j'avais plutôt péché par
excès : étant trop tournée vers l'Univers extérieur, mon cœur s’était fermé
à l'humanité. J’avais acheté la croyance que « tout est beau » dans l'autre
dimension, d'où mon aspiration à quitter cette Terre. Ma guidance
intérieure m'a toutefois signalé mon erreur et j'ai obtempéré.
Aujourd’hui, j'ai bien appris la leçon et mon corps me rappelle sans
cesse, par mon ressenti, de descendre en lui, dans son centre, pour
rejoindre l'Univers.
107

24. Je suis à ton service...

Mon corps me rappelle sans cesse de descendre en lui pour


rejoindre l'Univers, mais il ne passe pas seulement par mon ressenti.
Parfois il me parle réellement et très clairement, assez pour que je puisse
écrire les mots :
Descends en moi pour monter ta fréquence vibratoire. Ressens ma
paix, au creux de mon cœur... ressens ma joie cellulaire... c'est ta récolte, le
fruit du travail accompli, de tes efforts soutenus. Prends le temps
d'apprécier et fortife ta confance en notre association : je suis à ton
service !
Quand tu laisses s'exprimer l'autre dimension à travers moi, par
mes gestes et les paroles que tu prononces, tu peux percevoir mon bonheur
ultime...
Oui, je la ressens, cette joie cellulaire indescriptible. Je ne voudrais
même pas m’aventurer à la décrire : ce serait en perdre la subtile et
sublime saveur. Rien d’exaltant, ni d’euphorique : une paix joyeuse, une
vibration sereine. Une présence qui est mienne.
Le mieux que je puisse faire est de vous inviter à habiter votre corps
physique… tout en observant vos corps mental et émotionnel, comme me
le suggère mon corps :
Touche ta matière émotive et mentale : c'est une pâte que tu peux
modeler. Observe-la comme tu as su m'observer, moi, ton corps physique,
afn de me maitriser et me mettre à ton service.
Depuis cette communication, j’ai intensifé ma vigilance pour
observer de plus près mes corps mental et émotionnel. Cela demande
énormément de vigilance, car il faut sans cesse être à l’affut de leurs
manigances.
108

Lors d’une période de faiblesse et de malaises intenses, j’avais


demandé à Mario de m’aider. Pendant qu’il agissait sur mon corps
physique avec ses mains de lumière, il a entendu qu’il devait m’avertir
d’être plus vigilante car un mental organisateur peut aller jusqu’à tuer le
corps physique.
C’était en décembre 2015, lorsque je travaillais à planifer
l’ouverture de notre garderie-école. Alors j’ai choisi de m’abandonner et
de laisser l’Univers nous organiser, puisque de toutes façons le projet
venait de là…

Respi re pro fo ndém ent

Quand nous travaillons dans la matière, le truc pour ne pas nous


perdre dans notre mental, c’est de maintenir notre conscience dans notre
corps physique. Cette recommandation, qui vient de mon corps physique,
je l’ai oubliée maintes fois !
Au moment où j'écris ces lignes, en juin 2016, j’y suis très attentive
car j’ai vécu une grande période de défaillance physique à l’hiver dernier.
Je n’ai plus vraiment le choix : lorsque j’oublie mon corps plus de quelques
heures, il me rappelle à l’ordre de façon impérative… Je lui suis
reconnaissante : il est vraiment à mon service.
109

25. Je peux transmettre la paix et l’Amour

Depuis la création du Gaiayoga, notre notion de paix s’est


passablement modifée, grâce à l’accompagnement et aux enseignements
de nos Guides de lumière. Dès les premiers messages sur ce sujet, reçus en
1997, nous avons appris que rayonner et diffuser la paix se fait à partir de
nos cellules et non à partir d’une décision mentale ou d’un élan
émotionnel. Ajoutez à cela les commentaires de mon corps physique et
vous aurez là une information globale :
La paix est une chose qui se transmet à partir du véhicule physique,
mais c'est seulement quand je suis en état de paix que je peux la
transmettre.
Bon, alors c’est simple : ce n’est pas la volonté, c’est le corps
physique qui transmet la paix, à partir du rayonnement de ses cellules ! Le
prérequis est donc que mon corps soit en paix. Quand c‘est le cas, je n’ai
même pas besoin d’avoir l’intention de la diffuser : un corps physique en
paix la diffuse automatiquement.
Diffuser la paix n’a donc rien à voir avec la volonté, et cependant je
connais quantité de personnes qui vivent dans l’illusion du contraire. Elles
se font un devoir d’envoyer de l’amour à leurs familles, leurs proches et
même aux personnes qui leur causent des problèmes, mais sans cultiver la
paix dans leurs cellules et en vivant le reste de la journée dans leurs
comportements automatiques. Elles confondent l’état de paix intérieure
avec une sensation émotive et ne savent pas que leur élan émotionnel et
leur action mentale n’ont pas l’effet escompté.
Consciente de cela depuis fort longtemps, j’ai choisi d’être vigilante
et de faire ma part du travail :
Tu es une semeuse quand tu es en paix. Pour ce faire, il faut que tu
me maintiennes actif, en action, et que tu diffuses la paix à partir de ton
bien-être intérieur.
110

Respire profondément

Respire encore

La paix et l’Amour sont inséparables : c’est une évidence si on se


réfère à tous les messages de la Source que nous avons reçus depuis
20 ans. Et mon corps me le confrme sans l’ombre d’un doute :
Je peux aussi transmettre l'Amour : tout ce que tu as à faire, c'est de
maintenir ta paix intérieure et de laisser passer à travers moi, en toute
conscience, les semences nécessaires à la progression du plan divin vers
l'harmonie véritable. En d'autres mots, tu dois me maintenir dans la
fréquence de la paix.
Je commence à peine à intégrer cet enseignement dans ma vie, et
c’est le cours Alao Saya qui m’a permis d’approfondir ce thème. Comme je
l’ai souvent expliqué, c’est dans l’action que je canalise, particulièrement
lorsque j’enseigne. Or, le lendemain des premières rencontres de groupe
du cours Alao Saya, j’étais toujours abasourdie par l’état dans lequel se
retrouvait mon corps physique. J’étais littéralement lessivée, incapable de
faire quoi que ce soit. Cela ne m’était jamais arrivé.
J’ai cherché toutes sortes de prétextes pour expliquer cela. Puis peu
à peu, l’effet s’est atténué et maintenant que j’enseigne à un deuxième
groupe, le lendemain des rencontres est une journée presque normale. Je
m’habitue ?... Je l’ai cru un court instant.
Mais samedi dernier, j’avais une rencontre d’information via Skype
d’une heure trente seulement, bien assise chez moi, devant mon
ordinateur, pour lancer ce même cours dans la région du Saguenay. À la
fn de la rencontre, je me suis sentie très mal, étourdie et haletante. Je suis
111

donc sortie à l’extérieur pour respirer et me connecter avec les arbres et les
oiseaux très présents à ce moment-là. J’ai alors reçu ce qui suit :
Tu viens de canaliser non seulement des mots mais une énergie très
puissante pour démarrer cette activité dans une région où vous n’êtes jamais
intervenus, Mario et toi. Une énergie très puissante passait à travers toi afn de
frayer un passage à la nouvelle conscience.
J’ai pris le temps de digérer cette information et de permettre à mon
corps de retrouver son équilibre. Puis, j’ai fait le lien avec ce qui s’est passé
au début du cours Alao Saya : nous mettions alors en place une toute
nouvelle manière de transmettre les enseignements que nous avons reçus
et intégrés depuis 20 ans !
Je ressens maintenant toute l’importance, la nécessité et l’urgence
de laisser à mon corps le temps de récupérer après ces expériences qui
exigent tant de lui.
112
113

VII. La saga de mes dents

26. Je suis ton laboratoire

Je suis ton laboratoire tant que je suis utile pour ton évolution.
Alors profte de moi au maximum pour exercer tes capacités.
Depuis plus de trente ans, je suis très affectée par un problème de
mauvaise haleine qui empoisonne non seulement ma vie intime, mais aussi
ma vie professionnelle, puisque je travaille avec les sons émis par mon
corps, donc souvent la bouche ouverte et proche des personnes en séance
individuelle. Mon corps m’a informée et soutenue dans ma recherche :
Les problèmes reliés à mes dents sont une section du laboratoire. En
fermant les yeux et en me faisant respirer consciemment, tu peux regarder
tous les schèmes mentaux qui passent, toute l’énergie qui est reliée aux dents
problématiques. Il te faudra travailler sur la source de ce problème qui est
enfouie en moi. Je suis ton laboratoire, proftes-en au maximum.
Même si j’arrivais à écrire ce que je ressentais ou entendais durant
ces communications, j’étais trop affectée pour réagir sainement et
j’oubliais très rapidement. J’ai souvent demandé de l’aide à Mario, via les
canalisations, et il a fait preuve de beaucoup de patience… Je lui suis
reconnaissante car je crois sincèrement que seule, je n’y serais pas arrivée.
Voici quelques-uns des messages de la Source qui me sont
parvenus par son intermédiaire. Ils sont un peu longs, mais je trouve
important de vous les offrir ici, car ils indiquent comment la conscience
collective est organisée pour occulter et nous faire complètement oublier
notre responsabilité dans la guérison de notre corps physique.
Ces dents canalisent l'énergie négative produite par toi, à l'intérieur de
ton corps. Si tu les arraches, ce sera un premier pas pour rencontrer la source et
pour vider ce moule énergétique que tu entretiens inconsciemment en toi. Si tu les
gardes, il te sera plus diffcile de travailler sur la source parce que tu es très
affectée par les effets matériels négatifs qu'elles engendrent et que cela trouble ton
114

esprit. Il est possible de travailler en les gardant ; sache simplement que ce chemin
sera beaucoup plus diffcile. L'important est que tu travailles sur la source et que
tu cesses d'alimenter inconsciemment cette énergie.
Réveille-toi à ta lumière au fond de toi. Ce côté obscur que tu traines dans
tes mémoires doit être mis à jour. C'est une porte importante que tu dois franchir ;
cesse de remettre à plus tard ou de mettre de côté cette manifestation que ton
corps exprime depuis si longtemps.
Quatre mois plus tard, après avoir fait arracher les deux dents les
plus atteintes :
Tout a été dit... La conscience est là, la compréhension aussi, de même que
le choix. Alors choisis ta voie en toute conscience. Maintenant que tu es détachée
du problème, la transformation est possible, à toi de choisir.
Cependant, ne le fais jamais au détriment de tes corps émotif et mental, ni
même de ton corps physique. Ceci dit, prends le chemin que tu ressens comme le
bon, le juste. C'est ce qui aidera le plus à ta construction.
Ne perds pas de vue qu'il s'agit de la construction de ton âme car ton corps
ne reste toujours qu'un outil, un accessoire, un terrain d'expérimentation, quelque
chose à aimer du plus profond de ton être afn de pouvoir le transformer à ta guise.
Reste fdèle à Toi. Identife-toi à l’âme que tu es et qui expérimente la matière.
Fais pénétrer l'énergie christique en toi, laisse-la t'envahir. Quand tu
auras saisi cela, tu comprendras beaucoup plus ce que sont l'abandon et l'écoute.
Tu es rendue là, à te servir de ton corps physique pour approfondir ta maitrise de
la matière humaine. Ne t'en fais pas trop pour son apparence, mets plutôt l'accent
sur ta conscience.
C’est un travail ardu, il va sans dire. Il me serait beaucoup plus facile
de croire les dentistes pour qui le problème de parodontie est congénital :
selon eux, l’avenir ne nous offre que la certitude de perdre lentement toutes
nos dents. Mais en évitant d’assumer ma responsabilité face à cette
dégénérescence dans ma bouche, je passerais complètement à côté de cette
section de mon laboratoire.
Respire profondément
115

Dans le message qui suit, il est encore question de mes dents. Je


vous invite cependant à remplacer les dents par tout problème que vous
aimeriez régler dans votre corps et à profter au maximum de ces
enseignements précieux de la Source sur la façon d’utiliser l’énergie pour
nous guérir.
Guéris tes dents et cesse de jouer à l’enfant qui ne sait pas. Tes efforts sont
mal dirigés. Change de manière. Respire cette force en toi. Agis avec elle. Cesse
d’oublier et connecte-toi à ton ressenti quand tu agis sur ta matière.
Ce n’est pas seulement une question d’intention, c’est une question de
travail profond avec l’énergie divine que tu canalises dans un but précis.
Fais obéir ta matière. Rencontre le point de rupture 28 des mémoires
cellulaires par tes efforts constants pour libérer ta matière de ses chaines, et
surtout te libérer de ta conception de « comment » l’énergie agit ou peut agir.
Il y a trop de laisser-aller dans ta façon de faire. Tu ne maintiens pas
suffsamment le but. Tu ne fxes pas sur la plaque sensible de tes cellules la nouvelle
mémoire ; il n’y a pas de résultats dans ta matière.
Atteins ton but, ne te laisse pas déjouer ou distraire dans ta quête. Ne fais
que cela jusqu’au résultat fnal. N’abandonne pas en chemin.
L’esprit doit envahir la matière ; la guérison n’est pas quelque chose que tu
attends, c’est quelque chose que tu provoques par ton intention soutenue, comme
une vision, une croyance profonde, car rien ne peut empêcher le divin de faire son
œuvre dans la matière.
Tu vas rencontrer les mêmes réfexes, ou obstructions, ou résistances que
pendant ton processus alimentaire, qui se poursuit d’ailleurs.
L’absence du vrai ce n’est pas être faux : c’est ne pas sentir agir l’énergie
dans la matière comme résultat de l’intention. Ceci indique simplement un
manque d’intensité ou, comme vous dites, de croyance. Ce n’est pas juste, c’est un
manque d’intensité, ce n’est pas suffsamment soutenu comme effort de direction ;
c’est tout ce qui manque.

28
Je vous invite à lire (ou relire) l’explication de cette notion dans notre livre
Transparence, de l'amour humain à l'Amour conscient (« Le point de rupture », dans le
chapitre 5 « Nos balises »).
116

Tu abandonnes trop vite, tu laisses dans les mains du Christ trop rapide-
ment. Le moule n’est pas formé pour que l’énergie puisse l’emplir, il n’y a pas de
résultat dans la matière. L’appel de l’énergie christique se fait par l’intention
soutenue, soutenue par l’être tout entier qui sait.29
Tes dents sont le miroir de tes fausses croyances. Ce n’est pas un défaut ou
une lacune, c’est un éveil à ce qu’il reste à transformer en toi pour qu’agisse la
puissance divine comme tu le veux, quand tu le veux : cette source que tu dois
ouvrir par ton intention… cette source que tu dois comprendre. Respire bien ceci.
Reste bien en contact avec la pureté du message et avec le coup d’envoi que
tes dents te permettent de faire. Respire ces paroles.
Tu sais bien, au fond de toi, de quoi il est question. Tu respires la douleur
de la prise de conscience. Tu es la vigilance. Tu apprends l’humilité. Tu agis selon
ta bonne volonté. Tu acquiesces aux directives. Il te manque l’action soutenue.
Respire bien ces paroles, respire bien ces paroles, petite feur. Tu demandes, tu
reçois. Voilà qui est dit.
Je pleurais, pleurais et pleurais tellement en entendant les paroles
que Mario canalisait. Pour sûr, je comprenais, au fond de mon être. Je ne
pourrais le mettre en mots aujourd’hui, mais je sais à quel point cette
communication m’a aidée sur mon chemin de la maitrise de la matière.
Le changement ne s’est pas fait sur le champ, loin de là : il y a eu
quelques années de vagabondage spirituel entre ce message et mes
nouveaux comportements. C’est en préparant ce livre et en relisant cette
canalisation que je l’ai enfn comprise cellulairement, ce qui me permet de
bien asseoir mes nouveaux choix en ce qui concerne non seulement mes
dents, mais bien la santé globale de mon corps physique.

29
Les lecteurs qui ont suivi notre cours Alao Saya reconnaitront cette notion :
l’importance de créer le moule et de le remplir de la bonne intention quand on fait une
demande à l’Univers. Je vous invite à réviser la communication 15 de votre matériel
de cours.
117

27. Sers-toi de mes faiblesses

Après quelques années de répit, en ce qui concerne mes gencives,


c’est une molaire jusqu’alors tranquille qui est entrée en crise. Cette fois,
j’avais suffsamment intégré les enseignements reçus et je me suis mise à
l’œuvre pour en apprendre davantage sur le comportement de la matière
humaine, comme me le dit si clairement mon corps :
Tout ce travail avec tes dents a pour but de t'amener au point de
création, au point où tu maitriseras la matière, où tu pourras, si tu le
désires, me reconstituer. Alors pour l'instant, sers-toi de moi, sers-toi de
mes faiblesses pour en apprendre davantage sur le comportement de la
matière humaine, sur sa façon simple mais effcace de conserver des
comportements automatiques, même lorsque ces comportements l'auto-
détruisent.
Au moment d’écrire ces lignes, ma dent n’est pas guérie à 100%,
mais en bonne voie de l’être. Je lui ai promis de l’aimer jusqu’au bout et je
me surprends à être heureuse en prenant soin d’elle et en l’accompagnant
dans son processus de guérison. Et j’aime cette expérience qui me permet
de décoder de mieux en mieux et de plus en plus rapidement les messages
de mon corps, qui continue de m’encourager :
Apprendre à vaincre mes comportements inconscients est une étape
de la maitrise. Prends donc le temps de m’accueillir dans mes faiblesses ;
ainsi tu pourras rejoindre en moi la paix qui ouvrira ta conscience et te
permettra d’agir de façon adéquate.

Respire profondément
118

Avant d’entreprenne consciemment et volontairement mon périple


de maitrise de mon corps humain, les trois points faibles de ma matière
physique étaient les maux de tête et de gorge à répétition, et mes dents.
Un jour que je me questionnais au sujet d’un mal de gorge récurrent, la
Source m’avait instruite de la façon suivante :
L’orgueil est le gardien de l’ancien, le gardien des vieilles croyances. Il y a
deux façons de vivre : selon les croyances ou selon la force de vie. À chaque fois
qu’un malaise se présente dans ton corps, choisis la Source de vie plutôt que de
chercher à comprendre la mécanique de ce malaise.
Ne te laisse pas distraire par les manifestations de ton corps physique. Les
fcelles de ton savoir théorique sont tirées par tes malaises physiques qui te
maintiennent en dehors du courant de vie. C’est un mécanisme de défense, un
processus qui t’accapare et qui te coupe de la Source de vie en toi. Alors réponds
toi-même à ta question…
Je restais en silence.
Que fais-tu ?
Comme je ne répondais pas, Mario a entendu :
Tu analyses. Tu comprends le sens de l’information que tu as demandée et
tu analyses le processus de la formation de cette réaction dans ta matière. Cela est
bien, mais long. Il y a un autre choix qui s’offre à toi : celui de sauter dans l’autre
dimension de ton être et de t’afflier à la Source de vie pour que se rétablisse
l‘harmonie dans les cellules de ton corps physique.
Deux options qui te mèneront au même aboutissement, l’une lente et
l’autre rapide. Prends la plus confortable pour toi et sache que les deux existent,
qu’il y a deux manières de fonctionner. Sens-toi libre d’essayer l’une ou l’autre.
Fais ton expérience, bâtis ta confance. Sache que les deux existent, c’est tout.
Il m’a fallu de nombreuses années pour intégrer cette information.
Les lecteurs qui me connaissent bien comprendront, ici, pourquoi je dis si
souvent que les « pourquoi » et les « comment » ne sont pas nécessaires : il
sufft de s’intérioriser pour contacter la Force de vie en nous et l’utiliser
afn que revienne l’harmonie dans nos cellules.
119

C’est tout un choix de vie, un choix qui nous permet de sortir de


l’enfer des comportements automatiques, lesquels nous maintiennent sous
l’emprise de la conscience collective. C’est ce que j’appelle « vivre sur une
autre planète ».
Alors, si cela vous intéresse, bienvenue sur le sentier de la vie
consciente, là où nous avons tous notre petit coin de jardin à désherber !
C’est ainsi que j’imagine l’humanité : un grand jardin où nous descendons
chacun avec la responsabilité de nettoyer un petit coin, notre corps
physique.
Pour ma part, je pousse toujours plus loin ma recherche, mon
écoute. Je fais de mon mieux pour ne pas me laisser décourager par les
apparences, ni par les conséquences de mes errances. Je me sers de tout ce
que mon corps me présente pour intégrer, apprendre, expérimenter, pour
éprouver ma foi. Je l’écoute :
Mets-toi à l'épreuve et découvre la joie du créateur, celle qui se
cache au bout de l’effort, au bout de l'abandon, au bout de la conscience.
Laisse-toi guider et apprendre. Guéris-moi et sois patiente.
120

28. Je suis ton école

Guéris-moi et sois patiente, qu’il me dit… Si je comprends bien, je


dois prendre le temps d’accueillir, d’accepter cette manifestation que mon
corps m’impose (la mauvaise haleine) afn de pouvoir m’en dégager, en
devenir le maitre :
Tu as besoin de beaucoup de courage pour continuer à endurer une
situation pareille et ce n’est pas dans cette direction que tu dois faire tes
efforts. Tu aurais raison de vouloir me quitter si je ne réponds pas à tes
attentes, mais ce n’est pas ce dont il s’agit : je suis ton école, c’est toi qui
m’a choisi.
À l’époque où j’ai entendu ces mots, j’étais vraiment exaspérée au
point de ne pas bien saisir ce message. De victime d’une maladie de
gencive, je devenais revendicatrice : de quel droit mon corps pouvait-il
décider de m’emmerder avec cette manifestation ?
Comme le problème s’était aggravé depuis que je vivais de prana, je
croyais qu’il y avait un lien, alors j’ai demandé à mon messager de vérifer
directement avec la Source :
Ta mauvaise haleine n’est pas reliée à ton processus alimentaire. La source
de ce problème vient de ton corps émotionnel. C’est que ton corps réagit mal à
certaines émotions et de là, il a développé des automatismes de comportement.
L’épuration de ton corps émotionnel va te permettre de comprendre ce mécanisme
et de pouvoir le régler.
Tu as de la diffculté à te séparer émotivement des effets négatifs de cette
manifestation et c’est ce qui empêche le processus de guérison. L’abandon dans ce
domaine est un vrai déf pour toi. Tu ne fais pas confance à la force d’Amour. Ce
sera ton école, c’est ce qui marquera la guérison totale de ton corps émotif.
Plusieurs années se sont écoulées depuis que j’ai reçu cette
information terriblement précieuse et aujourd’hui je vois le lien direct :
ayant promis à ma molaire de droite de l’aimer jusqu’au bout, je la ressens
réagir dès que je suis attrapée par mon corps émotionnel. C’est fagrant et
121

passionnant de voir comment le corps humain fonctionne et je l’écoute


avec de plus en plus d’intérêt :
Abandonne-toi à la Source en moi. Tu me guériras si tu abandonnes
tes attentes et que tu te relies à la Source de façon totale et absolue.
Et ma guidance l’appuie :
Parle à tes cellules, celles de l’estomac, de l’œsophage, du larynx, de la
gorge et de la bouche. Il faut que tu fasses un travail de conscience à ce niveau.
C’est le prana qui te donnera tout ce dont ton corps a besoin. Apprends à t’en
servir, à te servir de l’intention pure.
Je célèbre chaque jour mon avancée dans ce domaine de l’abandon
de mes attentes. Je comprends et j’accepte de plus en plus l’impossibilité
d’enseigner la transformation de la matière sans vivre des défs de plus en
plus grands dans mon propre corps. J’intègre de cette façon et je trouve les
mots pour expliquer aux autres.

Respire profondément

La centration sur le résultat est évidemment un piège qui nous


coupe de la circulation fuide de l’énergie. C’est vraiment subtil car
lorsque l’on travaille à se guérir, cela devrait normalement être dans le but
de retrouver la santé. Mais il nous faut comprendre qu’il s’agit en réalité
de vivre une expérience : celle de maitriser notre matière au point de
pouvoir la guérir. Tout le processus doit donc être centré sur
l’expérimentation de notre pouvoir créateur et non sur la guérison.
122

Même lorsque nous n’atteignons pas une guérison totale, nous


pouvons vivre avec succès une étape de la maitrise de notre matière. C’est
le cas de tous ceux qui tentent le processus pranique et recommencent à
manger normalement par la suite. Ils ont quand même fait un travail
immense de maitrise de leur matière, étape qui ouvre leur conscience et
leur permet d’avancer plus avant dans l’utilisation de leur pouvoir
créateur, que ce soit avec la nourriture ou dans un autre secteur de leur vie
terrestre.
Ainsi nous apprenons, étape par étape, à faire obéir notre corps
physique, à le transformer par la lumière que nous absorbons consciem-
ment. Rien n’est gratuit, ni magique, sur le chemin qui nous conduit à la
maitrise de la matière humaine.
Dans mon cas, mon corps apprenait davantage à obéir quand je
décidais de manger un peu, très peu, au lieu de ne pas manger du tout de
nourriture matérielle, car tout, absolument tout devient une habitude et
j’avais fni par trouver mon choix normal et facile à vivre.
En maintenant ma vigilance sur mon corps physique, en ne tenant
pas compte des demandes de mes corps mental et émotif, en me
préoccupant uniquement de son confort et de son plaisir, mon corps
physique est devenu un allié incroyable. Après l’avoir entrainé à répondre
à mes ordres, c’est lui aujourd’hui qui m’apprend à obéir à ses demandes
et besoins :
Je suis ce que tu as choisi que je sois. Assume-le et poursuis ton
apprentissage avec sérénité. Fais ce pas de conscience. Fais-le pour moi et
pour toute l’humanité. Unis-toi au Tout, transforme-moi consciemment.
La phrase Je suis ce que tu as choisi que je sois résonne très souvent
en moi. Je la lance dans la construction chromatique. Je pense que si tout le
monde comprenait ces mots, les psychothérapeutes feraient faillite…
123

VIII. Je suis responsable de tout ce que je vis...

29. Je réponds à tes états d’âme

Mon chemin est celui de la transparence, non seulement avec les


autres mais avec moi-même, conséquemment avec mon corps, qui me le
rend bien :
Je deviens de plus en plus obéissant, ce qui signife que je réponds
rapidement à tes états d’âme.
Pour les humains, le mot « obéissance » a généralement une
signifcation plutôt négative ou tout au moins teintée de soumission. Pour
ma part, j’ai modifé le sens de ce mot lorsque j’ai commencé à contacter
ma guidance intérieure. Depuis lors, « obéissance » signife pour moi
« passer à l’action ». Ainsi, obéir à mon Guide intérieur veut dire agir avec
les informations, les conseils et les suggestions qu’il me donne.
Avec mon corps, cela va encore plus loin : en augmentant son
obéissance, il devient de plus en plus habile à agir rapidement, comme me
l’indique la phrase citée plus haut. C’est donc l’inverse du sens premier
généralement donné à ce mot. Un corps obéissant n’est pas soumis ; au
contraire, il exige de notre part plus de vigilance, plus de présence, plus de
conscience. Si je veux devenir le maitre à bord, la fuidité doit être mon
seul but afn que mon corps réponde en conséquence. Mes mensonges
intérieurs ne sont donc plus permis…

Repire consciemment

Je suis encore impressionnée de constater la cohérence entre les


messages de mon corps et ceux de la Source qui sont canalisés par mon
partenaire.
124

Dans la section intitulée Sers-toi de mes faiblesses, on peut lire :


À chaque fois qu’un malaise se présente dans ton corps, choisis la Source
de vie plutôt que de chercher à comprendre la mécanique de ce malaise. Ne te
laisse pas distraire par les manifestations de ton corps physique. Les fcelles de ton
savoir théorique sont tirées par tes malaises physiques qui te maintiennent en
dehors du courant de vie…
Voyez maintenant ce que mon corps me chuchote à l’oreille :
Ne maintiens pas ton attention sur mes manifestations. Cherche
plus loin, derrière, comme tu le fais pour tes réactions ; car en réalité, c’est
une réaction : moi, ton corps physique, je réagis. Alors cherche ce qui
échappe à ton contrôle, ce qui m’infuence inconsciemment…
Mon corps se positionne comme une entité autonome et consciente
d’être infuencée inconsciemment. Et cela devient ma responsabilité de
trouver ce qui l’infuence afn de décoder ses manifestations. Il me revient de
scruter ce qui n’est pas fuide en moi afn de trouver ce qui a échappé à mon
contrôle et qui a provoqué telle ou telle manifestation dans mon corps.
Fait intéressant, le corps ne se joue pas « de nous » ‒ il joue « avec »
nous. C’est réellement un travail d’équipe. J’ai pu observer cela chez moi
comme chez les autres ; ses manifestations ne sont pas aléatoires mais bien
cohérentes. En conséquence, l’observation attentive, la patience et la persé-
vérance nous amènent inévitablement à décoder le langage de notre corps.

(Respire consciemment...)

Dans les premières années de vie commune avec mon conjoint


actuel, nous avons vécu de nombreux confits mis en scène par nos
personnalités respectives, ce qu’on appelle le choc des égos. Je n’ai jamais
douté que ces moments diffciles servaient à notre transformation ; c’est
pourquoi je ne parlais pas de querelles ou de disputes ou de guerres
d’égo. Je les nommais « nos moments de croissance ».
125

Les années passant, étant tous les deux centrés sur notre transfor-
mation mutuelle, nous avons adouci nos rapports ; et même si nous vivons
sous le même toit 24 heures sur 24 depuis vingt ans, nous avons atteint un
équilibre permettant à nos deux univers de se voisiner dans un calme
relatif.
Quand la vie est devenue plus harmonieuse entre nous deux, je n’ai
même pas eu le temps de m’inquiéter pour savoir comment j’allais mainte-
nant me transformer… Mon corps m’en a informée très rapidement :
Tu sais que pour apprendre, tu n’as plus à vivre de crises folles, ces
crises relationnelles, émotionnelles. Alors, d’où viendrait la leçon pour
continuer ton évolution d’âme incarnée si je n’intervenais pas ?
Apprends à vivre en harmonie avec toutes mes manifestations. Cela
signife vivre en paix, avec ta curiosité d’âme et d’écoute plutôt qu’avec la
recherche mentale. Sois, disons… passive dans ta recherche, abandonnée
dans ta recherche intérieure qui se traduit par une écoute profonde, qui se
vit sans tension.
Encore une fois, j’ai été heureuse de retrouver un précieux message
de nos Guides qui fait écho au discours de mon corps :
La liberté vient de l’abandon des dépendances et cet abandon n’est pas
mental mais cellulaire. Ce n’est pas une décision mentale mais bien un abandon à
la Force divine en vous. C’est un acte de foi en ce que vous êtes. Réféchissez là-
dessus…
Reine-Claire, il y a beaucoup d’abandon dans ton corps. Il y a beaucoup de
lâcher-prise. Il y a beaucoup d’amour pour tes cellules. Continue de les remercier
du travail qu’elles accomplissent pour supporter de plus en plus la pureté que tu
incarnes. Remercie ton corps plus souvent. Permets-lui de suivre la transition.
Écoute-le. Donne-lui du repos. Par tes propos, encourage-le.
Tu as le temps et l’espace voulu pour bien ressentir chaque situation.
Prends le temps, chaque jour, d’être en contact, sans attentes ni préoccupations,
avec l’énergie pure, l’énergie christique. Permets-toi ce temps de solitude, ce
temps de ressourcement, ce temps d’amour pour toi. Cela solidifera ton être,
126

réconfortera ta matière, la rendra plus écoutante, obéissante, malléable, moins


encline aux automatismes.
Si vous êtes de ceux qui culpabilisent de ne pas prendre assez de
temps pour s’intérioriser tout en vivant une vie normale ordinaire, eh !
bien, considérez mon humble aveu comme un encouragement : moi non
plus, je ne le prends pas encore assez, ce temps, bien que ma vie ne soit ni
normale, ni ordinaire… j'aurais en fait la possibilité de m’arrêter quand je
veux…
Nous ne pouvons imaginer à quel point la conscience collective a de
l’emprise sur nous. Ma conscience s’ouvre graduellement à cette réalité, et
je fais de plus en plus d’efforts pour m’arrêter, me poser ; et surtout, je ne
culpabilise plus quand je n’y arrive pas : c’est au moins ça de gagné !
127

30. Tu dois contrôler mon feu

Mon corps a sa volonté propre : il fonctionne selon des codes


inscrits en lui et il les respectera scrupuleusement jusqu’à ce que je décide
de les changer, comme je l’ai fait avec la nourriture matérielle.
Ceci dit, malgré qu’il ne puisse passer à l’action avant ma décision,
il me guide sans cesse avec précision par ses manifestations ; je les décode
de mieux en mieux grâce à mon ressenti et je suis ainsi de plus en plus
convaincue de son désir de quitter le mode automatique.
Regarde-moi d'un autre œil... J'ai peine à supporter le feu de ton
être. Donne-moi du temps en disciplinant ton esprit, en le sortant des
préoccupations matérielles. Acharne-toi à entrer en contact conscient avec
l'énergie pure, le silence profond, source de toute vie.
Quelle humilité, venant de ce corps conscient !... Heureusement que
nos Guides sont encore là pour m’indiquer comment prendre soin de ce
temple sacré…
Au début de mon processus pranique, je me demandais comment je
pouvais calmer le feu de mon être, c’est-à-dire comment je pouvais gérer les
fameuses « chaleurs » que je croyais, étant donné mon âge à l’époque, être
celles de la ménopause.
Comme je n’adhérais pas à la théorie des hormones, j’étais à la
recherche de nouvelles informations. Mon compagnon avait alors canalisé
ce qui suit.
Les chaleurs peuvent être provoquées de diverses façons. Dans ton cas,
présentement, c’est une accumulation d’énergie mal canalisée. Tu dois travailler
sur ton corps physique, l’aimer plus, lui accorder plus d’importance dans ta
conscience journalière.
Étudie ce corps ; il va te donner les réponses dont tu as besoin pour
poursuivre ta maitrise. Cherche. Il est important que tu trouves par toi-même.
Regarde au-delà. Regarde au-delà du connu.
128

Écoute-le, déploie toutes tes antennes. Regarde au-delà, ne t’identife pas trop
à lui pour être en mesure de l’observer, de jouer avec, de provoquer les chaleurs
intentionnellement pour en contrôler le processus. Et trouver la cause. Cherche.
J’ai eu beaucoup de plaisir dans cette recherche, ou plutôt beaucoup
de satisfaction à découvrir les mystères de la matière.
Par exemple, grâce à une observation minutieuse, j’ai commencé à
percevoir la chaleur dans mes corps énergétiques avant qu’elle ne se mani-
feste dans mon corps physique. Avec la pratique et l’écoute corporelle, je
me suis entrainée à me vêtir en pelures d’oignons. Dès que je ressentais
une vague de chaleur se manifester dans mon corps énergétique, j’enlevais
un vêtement, parfois deux, et j’évitais alors complètement les fameuses
chaleurs des femmes ménopausées dont je croyais être la cible.
Passionnant !
Aujourd’hui, à 70 ans, je fonctionne toujours de la même façon, ce
qui ne laisse aucun doute : il ne s’agit défnitivement pas de ménopause. Je
serais très heureuse de voir des scientifques s’y intéresser…
J’ai aussi découvert que certaines émotions pouvaient provoquer
une forte transpiration, sans lien avec la température. Mon corps réagissait
simplement à l’onde émotionnelle. Le même phénomène s’est produit
lorsque je partageais des choses très intimes, ou pendant mes conférences,
ou des périodes intenses d’enseignement de groupe.

* Respire profondément

Mis à part le phénomène de la ménopause, j'ai appris à étudier un


autre aspect du feu de mon corps, relié à l’expression verbale et à mes
réactions intérieures. Je ne suis ni neutre, ni tiède quand je m’adresse aux
autres et depuis de nombreuses années, je surveille mes débordements
émotifs. Cependant, ce feu qui m’habite me sert dans l’enseignement et les
interventions qui servent à briser les structures du faux dans l’humanité.
129

J’ai appris que tout ce qui n'est pas contrôlé est mené par les
automatismes de comportement. Ainsi, lorsque mon feu intérieur prend le
dessus, cela me décentre et provoque des sautes d’humeur ; il s’ensuit des
tensions extrêmes et des malaises très inconfortables. Heureusement, je
suis toujours guidée par les enseignements de la Source :
Pour grandir dans ta sagesse d’âme, tu dois étudier le feu de ton corps.
Si je veux que cessent ces manifestations désagréables, je dois
apprendre à maitriser ce feu afn de ne plus le laisser s’exprimer comme
un volcan. En comprenant les mécanismes qui le régissent, je pourrai
récupérer la force que je perds chaque fois qu’il s’exprime hors de
contrôle.
Utilise la force du feu. Apprends à la maitriser. Retrouve ton équilibre à
chaque fois, le plus rapidement possible.
J'ai suivi ce conseil de la Source et je peux maintenant assez bien
percevoir quand l'expression de mon corps dépasse les bornes, c’est-à-dire
lorsque mon corps émotionnel s’exprime plus fort que ma sagesse
intérieure. C’est une sensation à la fois physique et énergétique très claire.
Lorsque le feu de mon corps s’exprime, un courant électrique le
traverse et son pouls s’accélère. C’est une sensation intense et pas
nécessairement agréable. Pour détecter s’il s’agit d’une manifestation juste
ou d’un débordement, je dois ramener mon corps au calme en le faisant
respirer consciemment.
Lorsque je ressens ma paix intérieure, malgré l’accélération du
pouls ou même parfois un essouffement, alors l’emportement est juste.
Mais lorsque le calme intérieur ne revient pas, bien que le rythme
biologique soit revenu à la normale, il s’agit d’un débordement et je révise
mon action pour apprendre à maitriser mon corps émotionnel ou tout
simplement les réactions impulsives de l’appareil que j’habite. À partir de
là, je peux l’amener à changer ses codes.
130

La Source m’a souvent prévenue d’être vigilante afn de ne pas


bruler les autres. Au début, je croyais que ma lumière aurait pu affecter
certaines personnes dont la fréquence n’était pas suffsamment élevée.
Puis, en descendant une marche d’humilité, j’ai compris que je pourrais
bousculer les gens de mon entourage en révélant trop d’information, ou en
les poussant trop vite vers une transformation pour laquelle ils ne sont pas
prêts ou volontaires.
Finalement, en descendant une deuxième marche vers l’humilité, il
m’est apparu clair que mon feu intérieur incontrôlé pouvait effectivement
bruler ceux qui m’entourent. Il ne s’agit donc pas de « préserver » les
autres, mais bien de modifer certains de mes comportements.
Évidemment, je n’y arriverai pas par la volonté et mon corps me l’a un
jour confrmé :
En fait, la Source te parle de moi : en observant plus profondément
mon comportement, tu pourras étudier mon feu.
Avec intensité, je me suis mise à l’œuvre. Au moment d’écrire ces
lignes, en 2016, je suis encore plongée tête première dans ce travail de
maitrise de mon feu intérieur.

...Respire... profondément

Grâce à la préparation de ce livre, j’ai retrouvé plusieurs communi-


cations concernant d’autres aspects de mon feu intérieur, des messages
oubliés depuis longtemps… Je vous en propose un ici, entrecoupé de mes
commentaires, de mes prises de conscience et aussi d’informations
importantes concernant notre soleil. Je vous invite à le lire comme s’il
s’adressait directement à vous.
131

Utilisez la Force qui se dégage de cet enseignement. Proftez-en !


Changez votre vie grâce à ces mots inspirants.
L’énergie se bouscule dans ton corps. L’énergie agit avec force et violence,
présentement, et réveille des mémoires cellulaires. L’énergie amplife tes peurs
résiduelles. Sur le plan physique, la peur de souffrir ou de tomber malade, folle, ou
hors contrôle, la peur des infuences extérieures et celle d’être manipulée, la peur
de ne pas savoir ce qui se passe… toutes ces « choses » qui sont dans ta matière
t’empêchent de vivre librement à l’intérieur de ton corps physique. Ces « choses »
que tu nommes peurs sont là, dans ta matière.
Respire ces quelques mots et goute le feu qui t’envahit. Fais-en un ami.
Laisse-le t’emmener découvrir l’inconnu. Laisse-le t’apprendre. Nomme-le « ami ».
Bien plus qu’une famme, ce courant électrique de haute intensité qui se
dégage lors de la fusion des matières dans ton corps physique est un élément
important pour la maitrise de la matière que tu souhaites tant. Ce feu, s’il est
accueilli par toutes les couches de ton être, devient un purifcateur génial, devient
une source intarissable d’information pour la matière humaine et plus que cela.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque Mario m’a partagé le fruit de
ses lectures : le soleil vit exactement la même chose ou plutôt nous vivons
dans notre corps le même processus que l’astre qui nous maintient en vie.
L’information circule actuellement à l’effet que les taches noires du
soleil ne sont pas le signe de son extinction future mais plutôt le résultat
de son absorption de matière cosmique qui le rend de plus en plus ardent.
Voici les données recueillies par Mario :
« Notre soleil planétaire vit une transformation titanesque, sous nos
yeux, sans que personne ne s’en aperçoive vraiment… n’avez-vous pas noté
qu’il a changé de couleur depuis votre enfance ? Il est beaucoup plus blanc
qu’avant : ceci dénote une augmentation de sa température qui a de l’effet
sur l’ensemble de ses planètes…
Cela se comprend, car tout notre système solaire traverse depuis déjà
plusieurs années une zone de notre galaxie remplie de poussière cosmique
et cette poussière est justement le combustible des soleils.
132

Pour ceux qui ne connaissent pas le phénomène, l’auteur Daniel nous


explique le processus dans son article intitulé Geoengineering, Chemtrails,
HAARP, World Orders, Time Lines and Ascension. Vous pouvez trouver
l’original en anglais sur son site conscioushugs.com, mais voici les grandes
lignes de ce qu’il explique :
Lorsqu’un soleil absorbe en grande quantité ces poussières cosmiques,
il y a une telle augmentation de chaleur à sa surface que des taches noires
apparaissent. De loin, il semble que cet astre est en train de s’éteindre, alors
que c’est tout le contraire. Quand la poussière est enfin digérée par le soleil,
son éclat revient mais il n’est plus le même : sa couleur a changé, soit
légèrement, soit beaucoup, tout dépend de la quantité de poussière absorbée.
Des taches noires gigantesques ont effectivement été observées sur
notre soleil ces dernières années, le saviez-vous ? Vous trouverez des
photos intéressantes sur le site de la Nasa (http://sdo.gsfc.nasa.gov/data/) ou
sur d’autres sites tels que maxiscience.com. Ce sont des photos prises par
les satellites SOHO ou SDO, spécialement dédiés à l’observation des
activités du soleil. Pour voir ces photos, vous pouvez aussi taper : Soleil,
taches noires triangulaires, ou Soleil tache noire coronale, sur votre moteur
de recherche. Attention : les informations associées à ces photos sont par
contre… comment dire ? de la NASA...
Questionnez-vous maintenant sur les informations concernant le
réchauffement climatique. Les astronomes – les vrais – disent depuis plusieurs
années que le réchauffement climatique n’est pas réservé à la Terre, et que les
autres planètes du système solaire subissent le même sort… »
Le dernier paragraphe que j’ai cité de ce long message de la Source
nous disait ceci :
Bien plus qu’une famme, ce courant électrique de haute intensité qui se
dégage lors de la fusion des matières dans ton corps physique, est un élément
important pour la maitrise de la matière que tu souhaites tant. Ce feu, s’il est
accueilli par toutes les couches de ton être, devient un purifcateur génial, devient
une source intarissable d’information pour la matière humaine et plus que cela.
C’est cette source intarissable d’information, contenue dans le
soleil, qui est maintenue à distance de l’humain, par l’intermédiaire de
bien des technologies cachées aux yeux de la masse ‒ dont nous faisons
133

partie ‒ et qui opèrent soi-disant pour protéger la Terre et son humanité.


Nous pouvons penser ici aux fameux Chemtrails.
Heureusement, il n’y a pas que la matrice artifcielle à l’œuvre dans
cette évolution du soleil. Continuons avec le texte que Mario a préparé
pour nous :
« …On constate également une augmentation de la fréquence
vibratoire de notre soleil : celle-ci devrait avoir de l’effet, directement sur notre
corps et surtout sur l’ouverture de notre conscience. Mais ce n’est pas le cas
ou du moins très peu. Alors que se passe-t-il entre le soleil et nous ?
Il y a, parait-il, des êtres sphériques bleus qui se sont placés en
formation coordonnée tout autour et à l’intérieur de notre système solaire
depuis déjà plusieurs années a fin de moduler la fréquence émise par le soleil
et nous permettre à nous, les humains de la Terre, de rattraper le temps que
nous avons perdu en nous intéressant à tous les gadgets électroniques plutôt
qu’à l’ouverture de notre conscience et à l’augmentation volontaire de notre
fréquence vibratoire.
Ce retard a eu pour conséquence que nos corps ne sont pas prêts à
accueillir la fréquence grandissante du soleil… Mais notre soleil, lui, est prêt
et il suit ce qui était prévu selon l’horloge cosmique. D’ailleurs il n’a pas le
choix : les humains, grâce au libre-arbitre, peuvent choisir de dévier du plan
prévu, mais les planètes et les étoiles n’ont pas cette possibilité. Les
Gardiens de la Terre ont compris le drame et ils agissent en filtrant comme ils
le peuvent la fréquence du soleil, avant qu’elle ne nous parvienne, avec l’aide
de ces êtres sphériques.
C’est du moins ce qu’af firme Corey Goode dans une entrevue avec
David Wilcock. Vous trouverez l’intégralité de cette entrevue (en anglais) sur
son site Internet (spherebeingalliance.com/blog). Si vous êtes passionnés
d’aventures extraterrestres, vous serez servis. Prenez une grande respiration,
car vous allez plonger dans un tout autre monde… Bienvenue sur Terre ! »

R e s p i r e pr o f o n d é m e nt
134

Voyons maintenant la suite du message de la Source au sujet de


mon feu intérieur et de l’énorme force qui s’en dégage :
L’énergie divine qui t’envahit t’apprend à reconnaitre qu’il y a en toi des
forces que tu ne soupçonnes pas. Vraiment des « forces », de l’énergie tellement
puissante que même si elle se manifeste à peine, elle réveille ces peurs résiduelles,
tous ces comportements faux de la matière qui fuit devant le nouveau.
Si cela se passe ainsi à la simple échelle de notre petit corps
physique, on peut facilement anticiper les changements fabuleux que
notre soleil provoquera lorsqu’il éclatera dans sa pleine transformation.
Voilà pourquoi les Gardiens de la Terre œuvrent en attendant que nous
soyons prêts à recevoir ces énergies.
Lorsque nous chantons le mantra de l’Alliance, 30 ce n’est donc pas
une demande d’aide qui doit s’élever de nos cœurs mais bien le message
clair que nous sommes prêts à vivre les changements qui nous seront
imposés très bientôt par notre Terre nourricière lorsque son soleil ne sera
plus restreint dans son activité.

Re s p i r e p r o f o n d é m e n t

30
Voir la description de ce mantra en annexe.
135

Terminons avec les derniers mots du même message percutant de


la Source :
Elle est rapide, ta matière, à décoder de façon erronée ce qui la concerne.
Ça te demande de la sagesse pour laisser de côté les vieux réfexes qui empoison-
nent le processus, qui font dévier l’énergie.
Elle est rusée, la matière, dans ses trois niveaux de manifestation
physique, émotive et mentale, pour ne pas permettre le réveil, la fusion. Que de
temps perdu à vouloir défnir, alors qu’il faut plonger au cœur du feu et se laisser
fondre dans ce qui apparait derrière la forme illusoire à laquelle on s’identife trop.
Le pouls de ton corps est une clé. Pendant ce temps de manifestation éner-
gétique, prends le pouls de ton corps, étudie et laisse se manifester l’énergie en toi.
Respire tant que tu peux en conscience. Ce n’est pas un jeu. Il y a là matière à
réfexion.
Il y a quelques années, mon pouls a commencé à s’accélérer réguliè-
rement sans raison apparente. Lorsque je le constatais, je m’inquiétais mais
sans réagir pour autant…
Puis, j’ai observé que ce changement était souvent suivi d’un
épuisement physique. L’inquiétude a alors grandi mais je restais impuis-
sante devant ce phénomène… ayant totalement oublié le message qui
précède.
En retrouvant ce message si précieux, je suis sortie de ma léthargie
et maintenant j’agis immédiatement lorsque mon pouls s’accélère, ou
plutôt je cesse d’agir, en prenant le temps de laisser se manifester l’énergie
en moi.
C’est tout un apprentissage de vivre dans un corps conscient ! Ce
n’est pas de tout repos de quitter les codes automatiques, mais c’est
passionnant !
136

31. Tu m’as amené à l’orée d’un nouveau monde

Je parle souvent de mon ancienne vie, celle d’avant mon éveil,


comme s’il s’agissait d’une vie antérieure. Depuis déjà longtemps, elle n’a
plus beaucoup d’emprise sur moi ; mon passé ne me harcèle pas et je n’ai
plus beaucoup de liens qui m’y rattachent. Bien sûr, je peux m’en
souvenir, mais il n’est plus présent dans ma conscience au quotidien, ce
qui me permet de vivre l’instant présent…
Mais, il parait que cela ne sufft pas ; même en étant dans l’instant
présent, on peut s’y perdre… Heureusement, mon corps physique est là
pour me rappeler à l’ordre :
Tu m’as amené à l’orée d’un nouveau monde dans lequel il est
risqué que tu perdes le contact avec ma dimension physique. Fais donc
appel à ta sagesse pour rester bien incarnée.
Ta tendance à vouloir sortir de moi vient de ton manque d’action
directe sur moi. Tu « laisses trop faire » le travail, croyant vivre l’aban-
don auquel tu es si souvent invitée par la Source. Mais non… tu pourrais
avoir beaucoup plus d’infuence sur moi. Quand tu construis ton corps de
lumière, tu es dans la bonne direction car c’est dans cet état que je pourrai
répondre à tes moindres caprices.
À l’époque où j’ai reçu ces mots, c’était toute une révélation pour moi.
J’ai reçu plus tard, dans une canalisation de la Source, une autre information
très précieuse. Cela s’est produit suite à des expériences que je vivais
pendant nos Cellules de Gaiayoga, au début de mon processus pranique.
Je « m’absentais » tout en chantant. Les gens observaient que mes
yeux basculaient et pourtant ils me voyaient et m’entendaient chanter.
Quand je revenais, j’étais toute surprise de m’entendre chanter d'abord,
puis de sentir mes lèvres bouger… Je n’avais cependant pas le souvenir de
ce qui s’était passé. Seule la sensation d'avoir vécu quelque chose de réel
me restait.
J’étais curieuse de savoir ce qui se passait et surtout, je me deman-
dais si je pouvais le vivre consciemment. J’ai demandé et j’ai reçu cette
information palpitante :
137

Prends le temps d’accueillir la manifestation, de l’accepter. Tu sais que ton


corps est programmable. Sache que tu pourrais vivre deux réalités en même temps
sans qu’il perde conscience. Pour faire l’expérience du dédoublement conscient,
agis de cette façon : d’abord tu lui parles, tu lui dis que tu vas t’absenter et tu lui
demandes d’assumer une présence humaine consciente. Tu vas le piloter à
distance, en quelque sorte.
Au début, ses fonctions seront basiques : écouter, regarder, rester en équilibre
pendant que Toi, tu iras consciemment collecter les informations dont tu as besoin.
Ne sois pas déçue ni amère si tes premières tentatives sont un échec ;
n’alimente plus ce côté négatif de l’expérience. Pousse un peu plus loin tes efforts
pour le maitriser. Programme-le avec toute la puissance de la présence que tu
peux mettre dans tes mots et il t’obéira. Tu seras même surprise de son écoute.
Expérimente-le consciemment la prochaine fois que tes Frères de lumière te
parleront à travers ton fdèle compagnon. L’information dont tu as besoin ne peut
plus être captée à travers tes sens. Ton besoin est plus subtil, plus global.
Alors détends-toi et cesse de provoquer inconsciemment ce que tu ne veux
pas. Ce sera simple comme expérience et vivifant pour ta raison humaine.
Souviens-toi : la vie sur Terre est une école précieuse pour l’âme qui habite
un corps humain. C’est un terrain de pratique pour les créateurs. Alors bonne fn
d’études et amuse-toi !
Ces mots m’ont une fois de plus confrontée à mes fausses concep-
tions et défnitions de mes contacts avec l’autre dimension.
Faute de pratique, je ne réussis pas encore le dédoublement
conscient à volonté, mais j’ai au moins appris à m’abandonner et à faire
totalement confance à mon corps, à mes cellules.
Je sais qu’il se passe quelque chose lorsque j’ai l’impression de
dormir et je rapporte de plus en plus d’informations, surtout lorsque je
pose un problème ou une demande d’aide avant de me déposer, ou
lorsque j'écoute Mario-Gaal pendant une canalisation.

...Respire, respire profondément


138

Mise à part cette expérience qui m’a été suggérée par la Source,
mon corps continue de m’interpeler afn que je reste bien ancrée dans la
dimension physique de mon expérience terrestre. Et pour cause : j’ai passé
la moitié de ma vie à vouloir quitter la Terre…
La Vie t’appelle à une autre dimension que tu côtoies de plus en
plus, mais fais attention pour ne pas trop quitter la dimension physique si
tu veux éviter ces moments de déséquilibre ou d’étourdissement qui te
préoccupent.
Par exemple, quand tu fais ton yoga des voyelles et que tu reçois
plein d’informations, cela indique que tu es plus présente à l’autre
dimension qu’à moi, ton corps physique : c’est cela qui peut créer le
déséquilibre dans certaines de tes postures.
Il y a aussi ton corps émotif qui a besoin d’être nettoyé de diverses
expériences qui l’ont marqué ; il infuence souvent mes comportements
vers une tendance au déséquilibre.
Ce n’est donc pas suffsant de m’être libérée de mon histoire
personnelle et d’avoir laissé mon passé derrière moi : je dois être très
vigilante pour identifer ce qui s’est imprimé dans ma mémoire
émotionnelle et qui infuence le comportement de mon corps physique...
J’apprends aussi que :
Je suis chargé de codes automatiques et tu dois devenir consciente
de chacun d’eux si tu veux devenir maitre à bord.
Oh ! Là… tu y vas un peu fort, non ? Mais j’ai à peine prononcé ces
mots qu’il m’encourage doucement :
Prends le temps de respirer tout cela. C’est dans la simplicité de
mon cœur que tu trouveras l’équilibre et que tu pourras m’imposer les
comportements de ton choix.
Alors j’ai respiré… et je me suis souvenu d’un enseignement
complémentaire que Mario-Gaal et moi avions reçu, il y a déjà longtemps,
lorsque nous étions au Costa Rica.
139

Nous étions à la mer en période de repos et au réveil d’une sieste, je


me sentais d’humeur exécrable sans en identifer la cause, avec de forts
malaises inexplicables. J’ai dit à Mario : « Je déteste dormir pendant la
journée car je me sens toujours très mal au réveil. » Il avait alors canalisé
ceci :
Les Y de la pensée sont aussi dangereux et plus subtils que ceux des
réactions humaines.
Prenez, par exemple, ce phénomène de déphasage que vit Reine-Claire à
son retour dans son corps physique. Ce phénomène est dû en grande partie à sa
perte de conscience dans l’autre dimension. Elle se rapproche du moment où ses
efforts personnels lui permettront d’être en contact conscient avec les
enseignements sans vivre cette dislocation au niveau de la pensée.
Le Y des pensées fait en sorte que vous vous absentez de l’enseignement
pur. Quand vous revenez dans le corps physique, ce léger déphasage crée ce
malaise, le temps que le corps physique se réajuste aux vibrations de l’âme.
C’est très simple comme processus. C’est une invitation à aller plus loin
dans votre choix d’être conscients de tout ce que vous êtes, de tout ce que vous
faites, de tout ce que vous vivez dans les deux dimensions que vous chevauchez.
Le seuil qui sépare normalement l’humain de l’autre dimension devient de plus en
plus subtil, de moins en moins nécessaire pour l’être qui s’éveille.
Tirer la quatrième dimension dans la troisième sous-entend aussi
l’inverse, c'est-à-dire amener la troisième dans la quatrième.
Les efforts pour éviter de se laisser prendre dans les liens que la pensée
humaine fait avec les évènements intérieurs font en sorte que cette porte entre les
deux dimensions devient de plus en plus facile à reconnaitre et la conscience
physique de plus en plus facile à maintenir.
L’expérience devient complète, consciente, et le bénéfce pour le corps
humain beaucoup plus grand. Les mémoires cellulaires se chargent de la
conscience de l’autre dimension et le retour à l’ancienne façon d’être devient de
plus en plus diffcile.
Cet enseignement me fut très précieux. Aujourd’hui, je peux dormir
à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, peu importe le lieu. Je ne
ressens plus au réveil ces déséquilibres nauséeux qui me préoccupaient,
140

parce que maintenant je prends le temps de revenir « entièrement » après


une sieste. Par contre, si je suis réveillée brusquement, je peux facilement
tomber dans un état très inconfortable d’où il m’est diffcile de sortir.
La saine compréhension de ce passage vous permet donc de vivre dans la
conscience de la quatrième dimension tout en habitant un corps physique qui, lui,
est soumis aux lois de la troisième dimension encore pour un temps. Le temps de
l’apprentissage profond. Le temps qu’il soit convaincu que la matière peut se
transformer en tout ce qui est, épouser toutes les formes, tous les espaces, tous les
temps. C’est donc une invitation à plus de conscience.
Le repos permet cet effort de maitrise intérieure afn de déjouer les subtilités
mentales pour avoir accès à la simplicité de la connexion directe avec l’autre niveau
de conscience. C’est un chemin de subtilité. Diffcile parfois à voir car il faut traver-
ser tout le monde des symboles, tout l’enseignement symbolique qui sert à l’humain
à se rapprocher de plus en plus de ce seuil où la nécessité de l’apprentissage symbo-
lique n’a plus lieu d’être.
C’est un passage diffcile qui demande de la persévérance, de l’attention et
surtout de la disponibilité, de l’abandon pour que l’être que vous êtes investisse la
matière à des niveaux de plus en plus profonds et subtils.
Vous n'êtes donc pas invités à une lutte mentale et c’est là le problème
pour l’humain qui « veut toujours faire », car lorsqu'il s’abandonne, il se laisse
prendre par le mental, il entre dans une pensée et s’évanouit dans ce monde paral-
lèle. Ce lâcher-prise, cette confance en l’être supérieur est à bâtir à chaque
seconde de votre vie.
Au moment d’écrire ce passage, mes évanouissements dans le
monde parallèle sont encore fréquents et pas du tout agréables. Je n’ai pas
encore trouvé la clé.
C’est l’affaire de quelques secondes, mais pour déjouer ce mécanisme, des
heures et des heures d'entrainement sont nécessaires.
Cela ne peut pas être mieux exprimé… Ce lâcher-prise est pour le
moment tout un déf qui se présente à moi chaque nuit…
141

32. Je ne suis pas toujours le responsable

J’enseigne depuis de nombreuses années que les résistances à la


transformation ne viennent pas du corps physique mais des corps mental
et émotif. Et je m’évertue encore et souvent à dissuader les gens qui me
disent qu’ils ressentent des résistances dans leur corps physique.
Cependant, quand j’ai commencé à enseigner, il y a un aspect que je
ne considérais pas suffsamment et c‘est mon corps qui me l’a expliqué :
Ce que tu ne sais pas assez, c'est que ton corps émotif m’affecte
beaucoup dans ma transformation. Il faudrait aussi que tu considères
davantage le pouvoir créateur de ton mental qui est toujours très actif.
Effectivement, je savais déjà que plus j’avance sur le chemin de la
conscience, plus mes pensées sont créatrices : mon mental et mon émotif
fusionnent et tout s'accélère. Mon corps m’invitait donc, par cette
intervention, à prendre conscience de l'effet de mes pensées sur lui :
La moindre pensée émotive entretenue alimente mes manifestations
et tu comprends maintenant que je n'en suis pas vraiment responsable.
Prends conscience de ton pouvoir créateur et renverse la vapeur : c’est
souvent la peur qui crée les effets négatifs en moi…
À quelques reprises, j’ai eu l’occasion de me faire remettre sur le
bon chemin quand mon corps m’expliquait les effets de mes inquiétudes.
Par exemple, au moment où j’hésitais énormément à passer une
radiographie pour vérifer l’état de mes gencives afn de mieux les
soigner :
Pour le cas qui te préoccupe actuellement, je peux te dire que le
rayon X n’est pas néfaste pour moi avec la dose que tu vas recevoir.
Prends en considération les conseils qui t’ont été donnés, respire et tout
ira bien. Et continue d’envoyer du prana dans tes gencives.
Puis, à un autre moment où j’étais rongée par l’inquiétude d’une
manifestation qui recommençait :
142

N’aie pas peur, ne t’inquiète pas quand tes doigts sont engourdis au
réveil. Respire quand cela se produit. Reprends possession de moi ; habite-
moi complètement. Apprends à te servir de toutes les manifestations qui
se produisent en moi, et n’oublie pas que l’inquiétude génère et entretient
les malaises.
Comme je l’ai mentionné précédemment, on oublie trop souvent le
danger d’accumuler la lumière en nous tout en maintenant actives nos
peurs inconscientes. On est alors assis sur un volcan et croyez-moi, il ne
s’agit pas d’un volcan éteint ou endormi. En fait, la lumière qui nous
envahit ne peut être contenue ni retenue. C’est la Source qui m’a expliqué
cela, un jour où je l’avais consultée pour des malaises que je n’arrivais pas
à gérer seule :
Les malaises dont tu es victime sont dus en partie au fait que ta matière, ta
personnalité, fltre trop et retient la lumière. C’est très peu mais c’est suffsant.
Puis elle m’a expliqué ce qui suit :
On ne peut arrêter un cours d’eau ne serait-ce qu’une seconde sans qu’il y
ait accumulation d’eau. Ta disponibilité est très grande, mais c’est un engage-
ment total qui est demandé à ta matière : l’abandon au service de l’être que tu es.
Il y a encore un décalage au niveau de ton être émotif qui te cause parfois
des ennuis, qui fait dévier l’énergie, qui te fait devenir un circuit fermé et alors tu
ne peux plus contenir l’intensité du rayon d’amour qui passe maintenant par toi.
L’exigence est là : devenir maitre est exigeant pour la matière.
Habituellement, quand la Source me parle, je vois assez clairement
le tableau de mes comportements. C’est assez percutant mais surtout très
aidant. Cette fois, j’ai pu voir les déviations énergétiques provoquées par
mon corps émotif.
Lorsque je me laisse happer par des associations mentales, mon
corps émotionnel s’emballe. Tout survient uniquement dans mon monde
intérieur. Personne ne pourrait se douter de ce qui s’y passe, mais je me
sens effectivement devenir un circuit fermé. Tout se rigidife à l’intérieur
143

de moi et, coupée de l’énergie d’Amour, je me sens indigne de tout ce que


je peux réaliser quand cette Énergie coule en moi.
Je me juge alors sévèrement en inversant la situation : au lieu de
voir le piège dans lequel je glisse, je me dis que je joue un jeu lorsque je
crois être dans la fuidité de l’Amour. Dans ces moments, je ne veux plus
jamais ni enseigner, ni faire de conférences, ni écrire et c’est très souffrant.
Et c’est bien ce que la Source me confrme dans la fn de ce message :
Toutes ces interprétations, ces associations qui font dévier l’énergie sont
les pièges de l’illusion terrestre. Quand tu comprendras la simplicité, tu seras
libre de ces souffrances. Prends donc le temps, chère amie, d’assimiler ceci et de te
détacher un peu plus de ce qui se passe dans ta matière physique, en sachant que
c’est un vêtement en transformation. Prends le temps de ne plus être ceci ou cela,
mais d’être simplement la lumière de la lampe.
Notre corps n’est donc pas responsable de tout ce qui se passe en
lui… car la peur crée en lui des effets négatifs. Cela semble si simple
quand nous entendons ou lisons cela. Je crois comprendre ce que veut dire
« cesser d’être ceci ou cela », mais je suis encore très loin d’être
uniquement la lumière de la lampe. J’ai le gout d’écrire cela en grosses
lettres capitales pour que les gens qui me connaissent cessent de me croire
différente d’eux.
144

33. Je te joue des tours…

Ma responsabilité grandit et mes racines doivent s’approfondir. Je


ne peux plus progresser par mes simples performances intellectuelles.
Mon abandon à la force divine doit s’intensifer. Je dois faire confance à
mon être. Mais je suis malade et très vulnérable… Nous sommes en
janvier 2007, et je demande de l’aide. J’écoute ma guidance :
Ton corps te joue des tours parce que tu es encore trop identifée à lui.
Accepte ses jeux. Par la maladie, tu es très manipulable, alors prends le temps
d’abandonner ta vie terrestre à Celui qui t’a créée. Prends le temps de faire la paix
avec Celui qui t’a créée.
Accepter un état, c’est ouvrir la porte à la transformation. Tu expéri-
mentes la limite de tes capacités, la limite de tes croyances, la limite de tes jeux de
compréhension.
Tu devras t’abandonner davantage quand tu demandes, laisser agir. Cette
foi que tu portes dans ton cœur doit servir à la guérison de ton corps physique.
Laisse agir la Force. En étant présente à toi-même, tu ouvres les canaux pour que
la Force circule en toi. Cette présence intense dans la matière la transforme.
Je comprends la première partie de ce message : je suis manipulable
quand je suis malade. Mais… je devrais faire la paix avec Celui qui m’a
créée ? Ma foi devrait servir à guérir mon corps ?... Je me sens perdue… je
n’ai même pas le courage de laisser circuler la Force comme il m'est dit…
Il n’y a pas deux solutions : seul l’abandon peut te sortir de là. Tu travailles
trop par toi-même. Comment t’expliquer ces choses ?
L’abandon ? ! Mais je ne fais que ça, m’abandonner ! Et plus je
m’abandonne, plus je suis malade ! Ou alors… je ne comprends pas ce
qu’est l’abandon, trop certaine de savoir m’abandonner… C’est Mario qui
va me sortir de là, en canalisant directement la Source :
Qu’es-tu en train d’apprendre ? Où se trouve la faille ? Qu’y a-t-il à
guérir vraiment ?
145

N’attends pas de réponses concises. Il y a en toi une faille que tu dois


découvrir, un comportement mental inconscient que tu dois identifer, une fausse
conception du travail de l’énergie, une fausse défnition de toi-même. Tu marches
vers la simplicité. Apprends à devenir humble.
Les efforts inutiles sont légions sur ta route. Qu’est-ce que tu attends pour
t’unir à la force de la Terre et à celle de l’Univers ? Dans le secret de ton être,
pousse les portes. Abandonne la vie terrestre, c’est-à-dire toutes tes croyances,
tous tes devenirs, toutes tes apparences et laisse agir la vie éternelle. Qu’as-tu à
protéger ? Qu’est-ce que tu veux garder ? Qu’est-ce qui t’empêche d’ouvrir ? Où
se situe la peur ? Dans quel secteur de ta vie terrestre ?
Tu n’es pas conçue pour vivre dans ces limites de pensées et de croyances.
Il faut que tu expérimentes l’abandon total et l’abandon, ce n’est pas « laisser
faire. » L’abandon, c’est passer à autre chose, au-delà de la personnalité, au-delà
de toutes tes croyances, tes défnitions, et même au-delà de tout ce que tu as cru
apprendre depuis le début de ton incarnation.
L’abandon, c’est même minimiser l’importance de tout ce qui vient d’être
dit pour avoir accès à ce qui suit. Dans la pureté de ton être, le fltre devient trop
épais pour laisser passer l’essence des enseignements. L'intellect se nourrit
d’informations, de compréhension et te coupe de ton essence pure. Il y a beaucoup
de compétence en toi, beaucoup de forces acquises. Il te manque une chose
importante : l’abandon à la force divine.
Que se passera-t-il après ta vie terrestre ? La même chose qui se passe
maintenant : tu vagueras dans tes limites si tu n’apprends pas à les abandonner
maintenant. Tu seras emprisonnée dans tes défnitions et tes conceptions des
Guides, tes conceptions de l’âme, de la vie terrestre, de la vie des autres
dimensions. Il y a beaucoup plus de simplicité à découvrir. Le chemin que tu as
déjà parcouru, laisse-le aux autres. Apprends à découvrir de nouveaux paysages.
Comment t’expliquer la matière ? Comment te dire les mots pour que tout
résonne dans ton être et non pas dans ta tête ? Laisse le fl de la vie te conduire.
Puisses-tu te libérer suffsamment pour entendre et comprendre la simplicité de la
vie, la fusion avec l’être supérieur. Donne la main à ce que tu ne connais pas de
toi. Ouvre les portes de ta foi…
146

Un vrai coup de fouet ! Je n’ai pas vraiment le souvenir de comment


je me suis rétablie, mais à relire ce message, je suis tellement secouée, que
j’imagine m’être relevée assez rapidement…
Mon seul commentaire : relisez ce message de la Source encore et
encore… encore et encore… comme s’il s’adressait à vous ! En fait, il
s’adresse à vous puisque nous sommes UN. Proftez-en !
147

34. J’ai besoin de solitude

Je continue d’être impressionnée par la cohérence que je constate


entre les messages de nos Guides et ceux de mon corps. Je remarque aussi
combien mon propre oubli de ces précieuses communications me
percute… et cela m’aide inévitablement à changer mon comportement face
aux gens à qui j’enseigne, auxquels je dois répéter tant de fois les mêmes
choses depuis de nombreuses années…
Voyez ce message de mon corps qui me demande plus de solitude :
Le travail de transmutation de la matière que tu m'imposes exige
des périodes intensives de retrait avec un minimum de contact et
d'interaction avec les gens. Ménage-toi cet espace-temps où tu peux
descendre plus profondément en moi, de façon consciente, sans que la vie
t'y contraigne.
Et maintenant celui de la Source qui m’invite à prendre du temps
pour moi, sans préoccupation :
La liberté intérieure vient du temps que l’on prend pour s’abandonner en
toute conscience à l’énergie christique pure, sans préoccupation d’aucune sorte.
Ce temps peut être très court, mais il doit être présent dans ta vie. Ceci t’aidera à
prendre de plus en plus de distance face aux réactions humaines que ton corps
possède. Ceci te permettra d’être plus en mesure de réagir promptement avec
l’énergie christique pure, sans être affectée par la matière et ses automatismes.
Je n’ai aucune excuse pour justifer tout mon temps passé à être
occupée… En fait, j’en ai plein, mais aucune n’est valable si je la dépose
dans la balance de ces messages que vous venez de lire. Et pire encore
avec ce dernier clin d’œil :
Cesse de te battre avec ton mental qui ne veut pas que tu te reposes :
reconnais le piège. Enregistre dans tes cellules la sensation que tu ressens, ce
matin, et qui est le signe que ton corps est reposé.
148

Il s’agit d’une grande étape sur le chemin qui mène à la maitrise de


la matière lorsqu’on commence à se déposer volontairement et
consciemment, au lieu d’attendre la maladie physique, la déprime ou le
syndrome de fatigue extrême….
J’ai attendu longtemps – bien trop longtemps – mais je viens enfn
d’entrer dans cette étape... Je vous laisse découvrir comment dans la
deuxième partie de ce livre.
149

Interlude
La deuxième partie de ce livre est très différente de la
première. On pourrait presque la qualifer de journal
personnel où je raconte mon épisode de défaillance physique
vécu à l’hiver 2016. Vous y trouverez des leçons autant
éprouvantes que nourrissantes, aidantes, mais dans tous les
cas percutantes – du moins, c’est ainsi que je les aie vécues...
Ce que vous lirez me concerne moi et mon
cheminement personnel. Mais si vous savez profter de cette
expérience, vous récolterez de précieuses balises pour
jalonner votre parcours sur le chemin de l’éveil et de la
maitrise de la matière humaine.
Cependant, soyez vigilant(e)s : votre compréhension
sera directement reliée à votre intégration de la première
partie de ce livre. En d’autres mots : ne vous découragez pas
et ne mettez pas ce livre de côté si vous ne comprenez pas
du premier coup tout ce qui est partagé dans les pages qui
suivent !
Peut-être même serait-il avisé d’attendre un peu avant
de vous y lancer… Attendre que les 34 messages de mon
corps se déposent solidement dans le vôtre, ou relire
certaines sections de la première partie.
Dans tous les cas, prenez soin de vous. Suivez votre
ressenti, restez à l’écoute. Et sachez qu’il ne nous est jamais
rien imposé ni même suggéré qu’on ne soit prêt à vivre.
150
151

Deuxième partie

La fin de mes études

Deuxième partie : La fn de mes études


152
153

Le doute est un trou noir qui aspire la lumière


(La Source)

Le doute est l'affaire du mental

Il y a plusieurs années, lorsque les gens venaient ici en séjours


prolongés durant la période que nous appelions l'école d'été, j'ai vécu un
évènement diffcile qui m'a amenée à douter de la justesse de l'une de mes
interventions. L'évènement a duré plusieurs semaines, car la personne en
question avait quitté notre lieu mais m'écrivait régulièrement pour
dénoncer mon comportement. J'étais profondément troublée et j'avais
demandé de l’aide par l'intermédiaire d'une canalisation.
Quand tu t'exprimes, tu le fais avec tout ton être, avec toute ta sincérité et
ta transparence et tu as ton ressenti pour confrmer la justesse de tes mots et de
tes actions ; c'est ainsi que ton chemin se trace.
Ces simples mots m'ont remise en phase avec moi-même. J'aurais
pu m'en contenter. Mais la Source se satisfait rarement de nous réaligner :
elle nous pousse littéralement dans le courant de la vie, et il nous revient
de ramer ou pas. Le respect de nos choix reste inébranlable :
Il n'y a pas de ligne prédéfnie à suivre pour l'évolution d'une âme. À
chacun sa route. Tu as les outils de base bien intégrés en toi, tu ne peux pas faire
fausse route. Comprends bien qu'il n'y a pas de vraie route ; simplement, agis
avec ton cœur.
154

Tout était dit. Je remerciais intérieurement. J'aurais pu repartir le


cœur léger, mais je ressentais encore le doute qui me rongeait et j'espérais
entendre quelque chose de plus convaincant. Je restai donc à l'écoute...
Le doute est l'affaire du mental, l'affaire des défnitions, l'affaire des
chemins justes à suivre et qui n'existent pas.
Oups... on parle de moi, là. Le chemin juste... la bonne direction... la
bonne chose à faire... les bons choix... les bonnes décisions... il s'agit bien
de mon langage, non ?
Chère âme, retrouve la Source, la fontaine de vie ; ne crains plus l'extase
que procure la justesse et méfe-toi toujours de l'euphorie de l'égo. Tu as un
message à livrer, une expérience à partager dans le but d'ouvrir les portes dans les
êtres. Cet Amour t'habite mais il n'est pas tien. Rappelle-toi toujours que tu es en
service sur la planète Terre, dans un corps physique limité et imparfait.
L'Amour qui m'habite n'est pas mien... Je suis en service sur la
planète Terre... J'habite un corps limité et imparfait... J'habite un corps
limité et imparfait ! Cette phrase a résonné dans mon corps émotif et j'ai
tout de suite pensé : « Ah ! Je savais bien : j'ai donc effectivement fait une
erreur ! »
Puis mon mental s'est emballé et alors ce n'était plus le doute qui
m'habitait mais la certitude que je ne pouvais pas me permettre de telles
erreurs quand je guide les autres... Je devais fermer cette école !...
Heureusement que la Source a ensuite précisé ce qui suit.
L'outil n'est pas le maitre : le maitre fait de son mieux avec l'outil à sa
disposition. L'outil est transformable, adaptable, et ce n'est pas une mince affaire
que de le transformer pour le rendre plus effcace : tu trouves un point, un point
de transformation, un point de transition ; les marches sont là, devant toi, et il ne
te reste plus qu'à y poser les pieds, un à un, et à ressentir l'extase que procure la
montée véritable d'un être vers l'unité, vers la reconnaissance de l'être unique
s'exprimant dans la matière.
155

Reprends ton courage et ta détermination car le but n'est pas de trans-


former les autres, mais bien de partager la lumière que procure l'intégration des
enseignements.
S'il y a une chose que tu dois arrêter, c'est de juger l'effort de l'autre : à
chacun sa route. Donne les outils, indique le chemin, et laisse les êtres décider de
leur vitesse d'avancée.
Tout a été prévu pour que tous rencontrent sur leur chemin les semences
dont ils ont besoin. Respecte ta vie, respecte la vie : elle a beaucoup à t'apprendre.
Regarde et vois. Embrasse la réalité de l'être humain et la réalité des âmes
qui l'habitent : deux mondes à concilier, deux mondes à ne jamais oublier ; un
corps, un être, un maitre, un corps.
Regarde et vois, puis sache reconnaitre les deux mondes face à toi, dans
chaque personne. Et surtout, regarde en toi les deux mondes et choisis sans cesse
l'unité, l'être unique. Regarde en toi les deux mondes et l'Unique.

Cette communication de la Source m'a effectivement aidée à retrou-


ver mon courage et ma détermination afn de poursuivre mon chemin de
transparence, en faisant du mieux que je pouvais pour rester unie à
l'Unique en moi.
Aujourd'hui, quand je relis ce message qui n'est plus associé à un
évènement presque traumatisant, c'est l'aspect de l'outil que j'habite qui
m'interpelle le plus.
Ce sont des messages de ce genre qui me permettent d'intensifer
mes efforts pour m'identifer davantage chaque jour à l'être de lumière que
je suis, pour multiplier mes secondes de présence et pour augmenter ma
conscience de la transformation de mon véhicule terrestre.
On m'avait dit de partager la lumière procurée par l'intégration des
enseignements reçus, de donner les outils, d'indiquer le chemin et de
laisser les autres décider de leur vitesse de croisière. Cette leçon d'humilité
m'invitait à changer de direction !
Plus consciente d'habiter un véhicule transformable à l'infni, et afn
de mieux servir, j'ai choisi de m'orienter davantage vers ma propre
transformation plutôt que celle des autres.
156

Cette orientation a ouvert un nouveau chapitre dans ma collabo-


ration avec mon corps. Dans cette deuxième partie, je vous décris ma
période de défaillance physique de l'hiver 2016. Non pas pour me
raconter, mais bien plutôt pour vous permettre d'en retirer la quintessence
et d'y trouver de nouveaux élans afn de poursuivre votre propre chemin
de transformation ; pour vous inviter à comprendre les règles de base
qu'un corps conscient met en place lorsque l'âme qui l'habite fait alliance
avec lui.
Dans les exemples que je vous livre, vous pourrez sans doute
reconnaitre quelques parcelles de votre propre chemin de vie. Je vous
souhaite de recevoir à travers ces lignes des confrmations qui vous
permettront de ne plus douter de votre capacité à ressentir ce qui est juste
pour vous.
157

La volte-face de ma matière

Dans un message cité vers la fn de la première partie, on me


souhaitait une bonne fn d'études. S'agissait-il de la fn d’une étape de ma
vie, du début d’une autre, ou seulement d’un passage entre les deux ? Je
ne saurais le dire. Une chose est certaine : j’ai vécu un virage à 90 degrés.
Ce tournant s’amorce lentement, à mon insu, en décembre 2015. Je
ne me sens pas bien physiquement : je suis enrhumée, ce qui est très rare
depuis mon processus pranique que j’ai commencé en l'an 2000.
Je ne suis pas trop surprise vu l’importante décision que Mario et
moi sommes en train de prendre : nous nous apprêtons à ouvrir une
garderie-école. Ce projet nous semble complètement illogique, car il vient
s’ajouter à une liste de tâches déjà trop nombreuses, mais nous le vivons
tous les deux comme une décision impérative et nous ressentons
clairement que nous marchons dans la bonne direction.
Cependant, sur le plan physique, je ne me sens vraiment pas bien :
je tousse abondamment et douloureusement, et je suis inquiète de ce qui
se passe dans mon corps. J'ai le vertige quand je prends mes douches du
matin et j'ai souvent la nausée ; mon pouls est continuellement très rapide
et malgré une accalmie de quelques jours, je crains une rechute. Puis un
matin, à ma grande surprise, je respire calmement avec la sensation
d’habiter un corps neuf.
Que s’est-il donc passé ?
Ce matin-là, j’écris en m’adressant à mon corps : « Je suis avec toi.
Et j’y reste. J’ai compris… Je crois qu’à cette étape de ma vie, je dois rester
en contact avec toi en priorité, avant même de maintenir une
communication constante avec [ceux que nous appelons] les Guides.
Après tout, c’est pour toi que je suis descendue dans cette matière dense.
Pour toi, mon corps, qui est le corps de l’humanité. C’est incroyable le
temps qu’il m’a fallu pour comprendre réellement cela. Et je me demande
si je ne vais pas oublier encore… »
158

À la suite de cette déclaration écrite, je me mets à l’écoute de mon


corps d’une autre façon. Je l’écoute. J'écoute vraiment mon corps. Peu de
mots, plutôt des sensations, des ordres, des cris de détresse, des visions, des
élans. Et je décide d’obéir sur le champ, à chaque fois qu’il se manifeste et
dès qu’il le fait. Je sens que je suis en train de faire un virage important dans
ma relation avec mon corps et je décide de noter mes expériences afn de ne
rien oublier de chacun de ces précieux pas. Voici quelques exemples.
Nous sommes en début de soirée et je bois une tisane au salon avec
Mario. Puis, comme nous devons partir subito presto, je me mets à la boire
rapidement « pour la terminer ». C’est alors que j’entends intérieurement :
« J’en ai assez et tu le sais, tu le ressens ». Le reste est sans mots, ou plutôt
comme une pensée qui me met en contact avec l’infuence des choses
apprises, comme celles de fnir mon assiette, vider mon verre, etc.
Je n’en reviens pas de cette omniprésence des comportements
robotisés en moi. J’en ressens presque de la nausée ou de la colère. Je
dépose donc ma tasse « non vidée » avec une sensation de victoire sur les
codes et de respect pour mon corps. Inévitablement, ce dernier se calme et
suite à cet épisode, je deviens chaque jour de plus en plus attentive à ses
centaines de clin d'œil.
Un autre jour, je suis seule, dans ma toute petite pièce ensoleillée,
en train de lire, et je viens de tousser douloureusement. Je ferme immé-
diatement mon livre… Je m’étais remise à la lecture presque machina-
lement, sans reprendre contact avec mon corps. Au lieu de m'inquiéter du
retour de la toux, je suis contente car j’ai maintenant la certitude que cette
manifestation (la toux) est le langage de mon corps.
Je le savais depuis le début, mais j'ai quand même fait de nombreux
détours : « Ouais... cette fois j'ai vraiment un gros rhume... » Et puis « Non
c'est trop violent, c'est peut-être une grippe... » « Mais ça dure trop
longtemps ! C’est peut-être une infection pulmonaire... ou même...
quelque chose de plus grave ? » Bref, je me suis laissé happer par le robot
programmé à penser en termes de problèmes de santé. Je reprends donc
ma lecture en gardant le contact conscient avec mon corps, et cette fois
sans tousser.
159

Je vais beaucoup mieux et ce matin, tout va bien : mon corps est


calme et je ne ressens plus aucune tension ni brulure au niveau du plexus
solaire. Je m'installe avec Mario pour faire notre Chant des voyelles sans
exercices physiques (question d'horaire, ce matin). Je m'assois dans ma
chaise réservée pour cette activité et je décide de pratiquer les paumes 31 en
faisant les voyelles. Je commence alors à tousser...
Mes premières réactions ‒ surprise, impatience, préoccupation ‒
cèdent rapidement la place à l’écoute de mon corps : il me demande de ne
pas performer « encore » en faisant deux exercices à la fois ! Il m'invite à
seulement chanter les voyelles en me centrant sur leurs défnitions.
J'accepte tout en essayant de maitriser la toux.
Pendant le A, je ressens bien que cette voyelle recentre tous mes
corps. Tout à coup, mon corps se lève et je fais spontanément un exercice
pour la guérison des poumons. Puis la toux se calme...
Pendant le È, je me centre sur mon système nerveux et ma façon
nouvelle de le ressentir : lorsque je m’impatiente, je perçois la réaction de
mon corps et je ressens clairement la modifcation dans sa chimie. J'ai alors
un fash : je pense à de nombreuses personnes qui se sont calmées non par
choix mais bien forcées par la maladie, et je me rends compte que j'ai fgé
cela comme une fatalité.
Alors je fais NON ! Je dois rester libre toute ma vie de choisir mes
actions et mes façons de parler. Ce n'est pas l'incapacité qui doit m’obliger
à rester ou à devenir calme, mais la justesse liée à mon ressenti. J'en avise
donc mon corps afn qu'il cesse ce théâtre et m'accompagne dans mes
choix.
Pendant le É, je me vois devant un miroir, me demandant si oui ou
non je choisis d'affrmer ma lumière... Dernièrement, je m'entends répéter :
« Je me suis cachée toute ma vie et le moment est venu de m'affcher et de
parler. » Mais je me cache encore...
C’est ce comportement qui crée le vide dans la préparation du
projet de garderie-école : toujours cette peur d'être démasquée. Mais
qu'est-ce qui peut se passer de si grave : une interdiction ? Une amende ?

31
Voir l’annexe.
160

Un réaménagement du projet ? Une lutte ouverte avec le système en


place ? Infuencée par la lecture de la série Divergence,32 je me pose la
question suivante : serais-je lâche ?...
Pour les autres voyelles, c'est plutôt calme. Avec le OU je me rallie à
la Terre et aux arbres pour demander l'accélération du processus de
guérison de mon corps. Pendant le O, je pense au circuit sacré et je ressens
que je fais partie du Tout. Avec le mantra AUM, pendant lequel je suis très
présente à mon corps, ce dernier redevient calme. Puis durant la lecture de
la respiration du jour,33 mon corps se calme défnitivement.
Durant les jours qui suivent, Mario me répète plusieurs fois : « Cela
me fait du bien de sentir ton corps détendu. » Il en est vraiment heureux et
me le fait bien sentir. Cependant, il croit que j'accepte enfn de me reposer.
Il ne sait pas ‒ car je n'ai pas encore les mots pour le partager – qu’il s’agit
beaucoup plus que de repos. Bien sûr, cela y ressemble puisque je m'arrête
et me retire, mais je ne le fais pas dans le but de me reposer.
Je commence en fait à me rendre compte de ma profonde trans-
mutation, la plus consciente de ma vie, je crois. J E PEUX TOUT ABANDON-
NER, ne plus faire les choses moi-même, les laisser faire par les autres en
les supervisant, en leur enseignant tout ce que j'ai appris.
Je regarde de plus en plus clairement le flm de ma vie sur mon
écran intérieur et… l’évidence me frappe : ce que j’y vois ne correspond
pas à ce que je suis réellement : un être de lumière qui habite consciem-
ment une matière humaine – un véhicule que j'ai d'abord fabriqué depuis
l'autre dimension, puis appris à connaitre afn de le modifer de plus en
plus selon MA volonté.
Je constate également ceci : je ne dois plus me laisser submerger par
les réactions de cette matière que j'apprends à maitriser. Le calme qui
m’habite est impressionnant : c'est une présence solide au creux de ma
poitrine. JE CHOISIS DONC D’ÊTRE CE QUE JE SUIS RÉELLEMENT.

Respire profondément

32
Divergence, Véronique Roth, Éditions AdA.
33
Le grand jeu de la respiration cellulaire consciente.
161

Lorsque je vois deux amies, en séjour ici, sortir de la maison


Sonidos pour aller se promener avec un bébé et un jeune enfant, je suis
heureuse qu'elles puissent profter de notre lieu d'accueil pour se reposer,
se refaire, se repositionner, se sortir un peu la tête de la matrice... Je ne me
sens pas envahie comme cela m’arrivait souvent quand trop de personnes
circulaient ici. Je M'HABITE, à l'épreuve de toute infuence ou presque, sans
prétention, juste dans la confance de ce que je deviens...
Ce moment de joie m'amène à reprendre mon petit carnet de notes
pour clarifer une idée fxe que j'entretiens depuis un bon moment. Depuis
déjà longtemps, j'entends en moi : « Tu dois te retirer », mais je ne passe
pas à l'action faute de trouver un lieu convenable pour mes besoins. Et
voilà, je trouve enfn ce lieu en moi ! Je suis émue et j'ai peine à y croire...
avec un soupçon d'anxiété ou plutôt de crainte d'oublier ce moment où
j'écris, et même les mots que j'écris…
Alors je décide de continuer à noircir les pages de mon petit carnet
de notes, mais cette fois avec une idée claire : ce serait pour le livre que
vous êtes en train de lire. À l'époque, je croyais qu’il y aurait deux
volumes, le premier se terminant à la fn de la première partie. Mais en
notant régulièrement mes nouveaux pas, j'ai fnalement compris et ressenti
que les deux tomes prévus ne faisaient qu'un. Je vivais la suite logique de
toute ma démarche d'alliance avec mon corps physique.
162

Janvier 2016

Depuis un mois, c’est devenu une évidence : je n'ai ni le rhume, ni


la grippe, ni un virus quelconque. Malgré la violence de la toux, ce n'est
pas une maladie. Bien que de courts frissons de peur me traversent
quelquefois, je les chasse avec autorité car je sais qu’il s’agit des réactions
programmées de ma matière mentale.

Mes prises de conscience successives


J’ai une certitude profonde : mon corps me parle et je dois
comprendre son ou ses messages pour me guérir. Depuis décembre, j'ai
cru à plusieurs reprises avoir compris... et à chaque fois, je comprends
effectivement des choses importantes, mais ce ne sont que des étapes :
Le mental organisateur peut aller jusqu'à tuer un corps physique :
comme mentionné dans la section 24 de la première partie de ce livre, cette
information a été canalisée pour moi par Mario en décembre 2015, lorsque
nous étions en train de planifer l’ouverture de notre garderie-école.
À ce moment-là, j’ai choisi de m’abandonner davantage en faisant
confance à l’Univers. Cela m’a permis de devenir de plus en plus
consciente des moments où le mental se place au premier plan pour
organiser. Je le vois plus clairement, mais pas encore assez rapidement
pour éviter les effets négatifs sur le plan du système nerveux.
Je ressens mon système nerveux quand il disjoncte : c’est déjà un
« plus » de pouvoir le ressentir, d’en prendre conscience au moment où
cela se produit plutôt que d’avoir à en subir les résultats néfastes sans
pouvoir rattraper la situation. Et plus j’en suis consciente, plus je peux
capter la sensation dans mon corps énergétique avant qu’elle ne se
manifeste dans mon corps physique.
163

La souffrance inutile me rend triste et je me charge de la souf-


france des autres de façon inconsciente : je ressens une profonde tristesse
quand je suis témoin de la souffrance émotionnelle des autres, car je vois
de plus en plus clairement que leurs tourments sont la plupart du temps
inutiles (autrement dit, je perçois nettement leur épreuve comme la
conséquence de leur refus ou incapacité à changer).
J’ai donc souvent tendance à la prendre en charge en essayant de
leur faire comprendre ce qu’ils pourraient modifer dans leur vie pour
éviter de souffrir. Mais comme ces personnes ne sont pas prêtes à changer
quelque chose dans leur vie, alors je me heurte presqu’inévitablement à
des murs d’incompréhension ou pire encore, à des réactions égotiques. Et
c’est encore mon système nerveux qui en écope.
Je reconnais mon super contrôle sur le plan de la matière afn que
le lieu physique de notre École reste harmonieux sur tous les plans : j’ai
réussi ; mais c’est le secteur qui m’a le plus épuisée.
Lorsque nous avons créé notre lieu d’accueil, je me suis juré que
jamais cet endroit ne serait contaminé par les guerres et les manifestations
égotiques. Et comme mentionné dans la première partie, j’ai choisi de
fermer les portes plutôt que de baisser les bras devant l’intensité des
réactions humaines.
Je suis en plein apprentissage actuellement, car je ne veux pas laisser
l’inconscience se promener entre nos murs et je ne peux pas non plus
continuer à m’investir autant sur le plan du contrôle. Alors j’ai demandé de
l’aide à l’Univers et je reçois de plus en plus d’information qui m’encourage
à travailler dans la dimension subtile de mon environnement…
Je ne peux pas continuer à assumer autant de tâches par moi-
même et, par conséquent, je dois accepter la non perfection selon mes
critères : c’est la suite logique du point précédent. Je dois délaisser le
contrôle au proft de la supervision. C’est une dure école pour moi… pour
le moment je me sens à la maternelle…
Mais toutes ces prises de conscience ne suffsent pas… Mon corps
me crie qu’il y a quelque chose de plus important puisque je suis encore
164

malade… Et j’ai la sensation que je dois décoller mon nez de ma situation


actuelle afn d’examiner l’ensemble de ma vie depuis mon éveil de
conscience. Je m’y mets…

Mon environnement vibratoire


Dans les années 90, nos Guides m'ont enseigné que je dois soigner
mon environnement vibratoire. Ils m'ont éduquée à cultiver le beau non
seulement en moi mais aussi autour de moi, dans tous les détails, à choisir
mes aliments, mes vêtements et mes relations en fonction du taux
vibratoire, etc.
J'ai depuis ce temps intégré cette notion dans mon quotidien ; j'ai
commencé à modifer ma façon de manger, de m'habiller, et j'ai aussi mis
fn à certaines relations amicales ou familiales.
Je connais aussi l’importance de soigner l’environnement dans
lequel je dors. Une nuit, en 1998, j'ai fait l'expérience de m’endormir dans
la vibration du travail que j'avais fait juste avant. Après un confit avec
mon conjoint, je m'étais retirée dans la maison Sonidos 34 afn de vivre un
peu de solitude et je m'étais installée sur un matelas avec mon ordinateur
sur les genoux. Les heures ont passé et quand j'ai ressenti la fatigue, je me
suis tout simplement allongée au même endroit.
Ma nuit a été très troublée, et j’aurais pu interpréter cela comme la
conséquence des évènements de la veille (le confit relationnel). Mais en
écoutant à l’intérieur, j’ai reçu la confrmation que c’était plutôt le résultat
de mon manque de vigilance dans la préparation de mon ambiance de
sommeil.
Depuis, je m’assure de bien préparer les endroits où je dors. Même
chez moi, je prends le temps d'alléger mon aura avant d'aller dormir. En
d’autres mots, je prends un temps de respiration consciente ou même de
repos avant d'aller au lit. Sinon, je traine avec moi le contenu et l'énergie
de ma dernière activité et mon corps refuse alors de s'endormir avec cette

34
Notre École de vie consciente qui à l’époque n'était pas habitée en dehors des
moments de stage.
165

charge, qu'elle soit positive ou négative. Il a besoin de se sentir léger et en


paix pour me laisser partir au loin.
Mais l'environnement vibratoire ne concerne pas uniquement
l'aspect matériel : je dois aussi faire l’examen de mes relations humaines
depuis une vingtaine d’années.

Mon environnement humain


Avec l'ouverture de notre École de vie consciente, je me suis
retrouvée en présence de beaucoup de personnes non choisies et je me
faisais un devoir d'accepter tout le monde. Je ne respectais pas mon res-
senti qui m’avertissait souvent que certaines personnes n’étaient vraiment
pas prêtes à faire un travail sérieux sur elles-mêmes. Je vivais donc
régulièrement des affrontements liés à la résistance au changement.
À cette époque, les séjours de croissance dans notre lieu étaient
presque gratuits en échange de quelques heures de travail par jour. À
certaines périodes, nous avions tant de pensionnaires, qu'il nous a fallu
créer des projets et ouvrir au niveau de l'aménagement paysager afn que
tous et chacun puissent assumer leurs heures de travail. Après plusieurs
années de réactions égotiques, j'ai choisi de fermer cette école d'été pour
soigner davantage mon environnement vibratoire. Nous nous sommes
alors retrouvés avec des tâches matérielles au-delà de ce que nous
pouvions humainement réaliser seuls.
Il nous a fallu accepter de l'aide et comme j'en avais énormément
besoin, j'ai parfois et même souvent accepté d'être, encore une fois,
quotidiennement en contact avec des personnes qui n’avaient pas été
choisies en fonction de leur taux vibratoire.
Parallèlement, je continuais à travailler à rendre mon corps
conscient. Ses exigences sont devenues de plus en plus précises et je me
suis mise à en subir les conséquences quand je n'écoutais pas ses besoins.
C'est ce qui s'est passé durant de longues semaines, à l'automne 2015 et
plus intensément à partir de l'élaboration du projet de la garderie-école en
décembre.
166

Mon corps hausse le ton


Avec ce nouveau projet, je me suis une fois de plus retrouvée à
gérer plusieurs personnes. Mais cette fois je comprenais de mieux en
mieux ce qui ne vibrait pas en fonction de mes besoins. Cependant, au lieu
de me sentir encouragée à agir pour changer la situation, plus je voyais
clair, plus je paralysais... et mon corps se manifestait de plus en plus
fortement, jusqu'à ce qu'il crie STOP.
J'ai donc recommencé à colliger mes prises de conscience :
• Je suis incapable de poser certains gestes sur le plan du travail, avec
les personnes qui nous entourent, lorsque je suis confrontée à des
actions et des comportements que j’estime inacceptables dans un
contexte de vie consciente et qui se répètent sans cesse. Au lieu
d’intervenir, je rumine et lorsque j’en parle avec Mario, ce n’est pas
pour lui demander de l’aide. Alors je me retrouve dans un cercle
vicieux…
• Je vois clairement ma diffculté à refuser « doucement » de revivre
certaines situations qui se répètent déjà depuis trop longtemps. À
simplement les refuser, sans passer par l’enseignement ou la
confrontation. Et je commence à saisir le lien avec ma diffculté à
reconnaitre qui je suis.
• Je ressens le besoin d'entrer en contact avec les personnes qui
m’entourent à partir d'un autre espace de mon être. Il m’est très
diffcile de séparer les situations de stage, d’enseignement dans le
cadre d’un cours, de séances individuelles et du quotidien, dans les-
quelles je retrouve souvent les mêmes personnes. Mon être aspire à
seulement être moi, sans rôle « offciel » sur le plan humain. Mais il
est clair que je n’y arrive pas présentement et je pressens que c’est
aussi relié au fait de ne pas reconnaitre profondément qui je suis.
167

• Je retrouve ma paix intérieure quand je surmonte mes scrupules et


choisis de former les gens au lieu de dénoncer leur incompétence.
Mais l’impatience me gagne dès que je suis devant l’évidence qu’ils
n’intègrent pas les enseignements ; je suis envahie par la sensation
d’en avoir assez enduré… et je cesse mes efforts.
• Quand je mesure la clarté et la fréquence de mes intuitions ainsi que
ma capacité à SAVOIR, j’oscille entre la joie profonde et la culpabilité
de ne pas réussir à mettre ces habilités à proft.
Tout cela formait une soupe dans mon monde intérieur. Un potage
qui a commencé à mijoter à mon insu, parce que je ne partageais pas, et
qui est donc resté sans surveillance jusqu'à ce qu'il déborde de son
enceinte...
Pendant tout ce temps, je voyais les évènements se succéder, les
confits se multiplier, j’observais les inadéquations dans les comportements,
j’identifais les personnes qui n'auraient pas dû être ici malgré leurs bonnes
et belles intentions, etc.
Et mon corps toussait, toussait...
168

Février 2016

Je n'arrive pas à me relever... Pourtant je sais maintenant ce qui doit


être changé : il s'agit de l'organisation matérielle de ma vie et j’ignore
comment, ou plus exactement, je perçois clairement que je n'ai pas la
compétence nécessaire pour faire ces changements dans la gérance de
notre lieu.
Alors je demande à mon conjoint de m'aider et je suis surprise de
constater que lui, il sait.... Non seulement il sait, mais le fait d'exposer le
problème dans son ampleur lui permet de voir l'absurdité de la situation ‒
je parle ici de l'accumulation des tâches effectuées par moi-même en
personne...
Mario prend donc en charge plusieurs de mes tâches, soit de façon
temporaire jusqu’à ce que je sois de nouveau fonctionnelle, soit parce que
je me reconnais incapable de bien gérer cet aspect, et qu'il choisit de
prendre ma place. C'est un grand soulagement qui aurait dû m'amener
rapidement vers une guérison, mais ce n'est pas le cas.

Alors qu'est-ce qui ne va pas ?

Mon corps a besoin d'amour pour guérir...


...mais je suis encore trop occupée pour prendre le temps d'aimer
mon corps... Je n'en fnirai donc jamais de laisser des choses ?... Bon, c'est
mal parti quand je me plains... alors je respire et je prends le temps d'être
présente à mon corps, de l'aimer et de relire un message de la Source que
j'avais depuis fort longtemps relégué aux oubliettes :
C'est souvent l'amour que tu as pour ton corps qui déclenche sa guérison.
L'acceptation de la maladie fait en sorte qu'une énergie est libérée et ainsi le
moule de la maladie se ferme pendant que celui de la guérison s'ouvre.
Ton cerveau doit entendre clairement l'ordre de changer de programme et
cet ordre vient de ton acceptation, de ton abandon. Cela fait appel à toutes les
169

couches de ton être, pas seulement à ton corps physique, mais aussi à tes corps
émotif et mental.
C'est l'abandon émotif, mental et physique qui provoque la libération de
l'énergie, le changement de programme de ton cerveau ; c'est ce que tu nommes
l'abandon total, l'abandon à la force divine. Mais la plupart du temps, tous les
réfexes de survie viennent brouiller les cartes, réactivant ainsi le programme de la
maladie.
Je t'invite en fait à un combat diffcile vers la simplicité : ne plus donner
de prise aux réfexes de survie et donner l'ordre à ton cerveau de régler le cas, en
fait, inverser l'énergie.
Quand le doute t'envahit, c'est en fait une énergie qui t'envahit et ton
exercice précis en cet instant est de la transmuter. Je te parle de l'alchimie
intérieure, c'est-à-dire d'utiliser la force de l'ombre pour créer la lumière,
permettant à ton corps de retrouver son harmonie.
C'est un exercice de sagesse diffcile à mettre en pratique quand tes corps
émotif et mental s'emballent ; il t'est alors presqu'impossible de voir clair et de
rester sereine pour pouvoir faire cette alchimie et c'est là que la plupart du temps
tu achoppes dans ton processus de guérison.
Comprends bien que l'abandon du moule se fait progressivement, en
conscience et en maitrise. Ce n'est pas une décision, c'est un processus de
conscience.

Respire profondément
Ce n'est pas une décision, c'est un processus de conscience...
J’ai toujours éprouvé une réticence viscérale et inexplicable envers
ce qui se nomme la pensée positive et c’est encore plus fort depuis la mode
des affrmations positives. J’ai la conviction profonde que les gens qui
répètent des phrases positives se font piéger (surtout quand ils les
trouvent dans des livres) mais je n’ai jamais su comment l’expliquer.
Quelle ne fut pas ma joie quand j’ai entendu Bruce Lipton expliquer
ceci : notre conscient gère uniquement 5% de notre fonctionnement global,
alors que notre inconscient gère le reste, à savoir 95%. Ce scientifque
170

mondialement reconnu fait ressortir clairement l’inutilité de répéter des


phrases « consciemment » quand notre inconscient ne soutient pas ces
affrmations.35
C’est bien ce que je reconnais dans ce message cité plus haut.
Remplacez « réfexes de survie » par « inconscient » et ce sera aussi clair
pour vous :
C'est l'abandon émotif, mental et physique qui provoque la libération de
l'énergie, le changement de programme de ton cerveau ; c'est ce que tu nommes
l'abandon total, l'abandon à la force divine. Mais la plupart du temps, tous les
réfexes de survie viennent brouiller les cartes, réactivant ainsi le programme de la
maladie.
Il s’agit donc d’un processus en profondeur dans notre conscience
cellulaire mais, contre toute attente, le procédé est simple et sans effort
mental ni formulation savante.
Je t'invite en fait à un combat diffcile vers la simplicité : ne plus donner
de prise aux réfexes de survie et donner l'ordre à ton cerveau de régler le cas, en
fait, inverser l'énergie.
Voici quelques expériences à l’appui.
• J’ai fait des otites à répétition jusqu’à l’adolescence. Le mal est
ensuite revenu quand j’ai commencé à animer des stages à la mer.
Après plusieurs voyages de souffrance, Mario qui m’aidait avec ses
mains de lumière a un jour canalisé ceci :
Abandonne-toi, fais la paix entre la mer et tes cellules, et inverse l’énergie :
tes oreilles sont en très bonnes conditions.
Ce fut la dernière tentative d’otite dans mon corps physique.
• Toujours à la mer, j’entrainais les gens à passer sous les vagues, et
j’ai reçu plusieurs fois des coups de pieds qui à chaque fois me
cassaient une côte. Cette douleur bien connue était amplifée par le

35
DVD : La nouvelle biologie cellulaire, par le Dr. Bruce H. Lipton, Collection découvertes,
171

fait de savoir à quel point ce type de guérison est long. S’ensuivit le


même scénario :
Abandonne-toi et parle à tes cellules : il ne s’est rien passé et il n’y a pas
de raison d’avoir mal…
Deux jours plus tard, je n’avais plus de douleur.
• Plus récemment, je me suis coupée en cuisinant. J’ai entendu le
bruit du couteau qui a scié la peau et je savais que l’entaille était
profonde. Je n’ai même pas regardé, j’ai tout de suite pressé mon
doigt en disant à mon corps : « Il ne s’est rien passé. Tout va bien.
Tout est normal. J’annule l’impression de coupure… » Après
plusieurs minutes d’abandon et de communion cellulaire, j’ai lâché
la pression et il n’y avait aucune goutte de sang, aucune trace sur la
peau. RIEN. Tout était normal.
Ces évènements ont eu lieu quand j’étais inquiète et souffrante,
affolée dans le cas du doigt coupé. Elles me permettent de savoir que c’est
possible d’inverser l’énergie. J’en ai fait l’expérience. Mais quand les
douleurs ou malaises ne m'inquiètent pas, je ne prends tout simplement
pas le temps de m’arrêter pour agir et j’oublie ces guérisons quasi
spontanées. Avec le temps, le manque de confance s’installe, et je fais
perdurer inutilement des situations inconfortables, voire souffrantes.
Cependant, ce n'est pas le cas présentement, car je suis inquiète, je
prends le temps et je donne beaucoup d'amour et de présence à mon
corps....
Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? Lassée de ne pas comprendre, j'ai
même demandé à mon corps s'il en avait assez de vivre... Eh ! bien non...
et il m’a fait voir que j'ai simplement oublié mes prises de conscience,
comme je le craignais en décembre...
172

L'oubli...
J'ai oublié et même honteusement oublié... J'ai commencé l'année
2016 en fagrant délit d'automatisme !
Une phrase de Mario s'était inscrite dans mon subconscient. Il
m'avait raconté l’histoire d'un homme à qui il avait demandé pourquoi il
était aussi souvent enrhumé. L’homme lui avait répondu qu'il avait une
garderie à la maison et que les enfants lui communiquaient à tour de rôle
les microbes reliés au rhume.
Ceux et celles qui me connaissent bien savent que je n'adhère pas à
ce genre de croyance, et cette conviction était encore plus ancrée depuis
mon processus pranique, commencé en 2000, puisque je n'avais plus eu de
rhume.
Eh ! bien, croyez-le ou non, durant la première semaine de janvier,
alors que débutait notre garderie-école, un enfant « très enrhumé » a
éternué dans ma fgure, à quelques centimètres de mon nez... J'ai ressenti
des centaines de gouttelettes asperger mon visage... Et la magie des
croyances s'est opérée ! Il a suff d'une fraction de seconde accordée au
souvenir de la phrase de Mario pour que j'« attrape » le rhume...
Vous pouvez me croire : j'ai été extrêmement déçue de moi-même,
mais en même temps contente car cela me permettait de constater que
même dans un corps conscient et entrainé, « on ne sait jamais » quand
l'automatisme peut se pointer... En fait, si, on le sait : c'est lorsque la
présence n'y est plus. Jusqu’alors, c’était une notion enseignée par la
Source. Là, j’en faisais l’expérience !
Si j'avais été dans la même conscience qu'à la fn de l'année
précédente, je me serais auto guérie assez rapidement. Mais avec le choc
de la gérance de notre nouvelle entreprise, auquel s’est ajouté, à la fn du
mois de janvier, un stage intensif d’une semaine avec un groupe d’adultes,
la fatigue s'est immiscée et j'ai « oublié » ce que j'avais vu, compris et écrit
en début de l’hiver.
173

Alors en février, j'ai eu beaucoup de diffculté à assumer toutes mes


activités : en plus de la garderie-école, je devais animer une journée de
rencontre inter-cellules, le cours Alao Saya à Longueuil, sa version par
Internet pour la France, une conférence en personne à St-Bruno et
fnalement un stage d’enfants à la fn du mois.
Pendant cette semaine avec 15 enfants, je me promettais de tout
arrêter et de me reposer sérieusement après le stage. J'ai tenu bon toute la
semaine avec cette promesse en tête. Or, le dimanche soir après le stage,
j'ai appris que la professeure de notre petit groupe scolaire était malade et
incapable de se déplacer. De plus, la nouvelle personne aidante qui devait
arriver avec elle ne pouvait pas venir non plus, ayant « attrapé » la
maladie de la première... Ce fut trop : après avoir vagabondé d'une
rechute à l'autre, mon corps a crié STOP !
174

Mars 2016

Je tousse à me fendre l'âme et cela n'a plus rien à voir avec le rhume
de janvier. Je tousse à me fendre l'âme... je n'ai jamais aussi bien compris
cette expression : j'ai littéralement l'impression d'imploser chaque fois que
je tousse.
Les moteurs de mon véhicule humain se sont arrêtés le lundi
suivant le message de double absence, exactement à 16h30. Je me suis
allongée en petite boule sur un divan et ne me suis pratiquement pas
relevée pendant un mois, sauf pour assumer le cours Alao Saya et ma
conférence de mars. Quelquefois je changeais de siège à l'heure où le soleil
pointait dans une autre pièce de la maison.
Tout s'est arrêté, même ma capacité à respirer consciemment.
L'association que j’avais développée avec mon corps physique depuis plus
de 15 ans était en déroute : je n'étais plus aux commandes de mon
véhicule, ou du moins, je ne le ressentais plus.
Je pressentais qu'il avait décidé de me donner une leçon et... je
n'étais pas contre cette idée, car j'étais consciente depuis trop longtemps
de tout ce qui devait changer dans ma vie, tout en constatant mon
incapacité à passer à l'action sur ce plan.
En fait, je ne savais pas sur quel fl je devais tirer pour initier les
changements, car tout était imbriqué. Les trois secteurs de ma vie
actuelle ‒ le fonctionnement de l'École de vie consciente, ma relation avec
Mario, et mes comportements ‒ étaient intimement reliés, voire soudés.
Malgré mon état physique douloureux et mon épuisement, je ne
sentais pas d'animosité de la part de mon corps : c'était bel et bien une
leçon d'amour qu'il était en train de me donner. Alors quand je lui ai
demandé de m'accorder un sursis afn de pouvoir remplir mon obligation
pour le cours Alao Saya (7 heures dans un amphithéâtre avec un groupe de
30 personnes), il m'a exaucée pour ensuite casser défnitivement.
Cette nuit-là, de retour sur mon divan, Mario ne m'as pas quittée
une seule seconde, le doigt toujours prêt à former le 911 sur le téléphone.
Il tremblait dans sa diffculté à respecter ma demande de ne pas intervenir
175

pour me laisser régler cela avec mon corps. Je ressens envers lui une
infnie gratitude pour m'avoir assistée pendant toute cette période en
respectant la volonté de mon être.
J'ai pu entrer en profonde communion avec mes cellules. Je n'étais
pas si certaine moi-même de passer la nuit et je me souviens même avoir
pensé que fnalement, ce n'est pas souffrant de mourir, qu'il sufft de se
laisser aller...
En plus des soins de Mario, j'ai reçu l'aide de ma nièce Louise qui a
cette faculté de lire dans un corps quand elle le touche. Elle m'a beaucoup
aidée, en complétant le travail de mon conjoint. Avec elle, j'ai pu prendre
du recul et reconstruire mes balises. Les deux à leur façon m'ont incitée à
refaire ma connexion avec la Terre à l'aide de la nourriture ; je l'ai acceptée
avec la conscience de bercer mon corps, ce corps qui se tordait sous la
tension que je lui imposais par mes efforts de transformation.
J'ai aussi accepté d'aller passer une radiographie des poumons,
question de prouver ma bonne volonté et d'assurer mon entourage que
j'avais encore toute ma tête. Lorsque les résultats sont arrivés, on m'a
suggéré des antibiotiques. J'ai demandé leur nom avec l'intention de les
prendre virtuellement.36 Mais en fait, je ne l'ai fait qu'une seule fois,
puisque je « savais » mes poumons en santé, bien que très éprouvés.37
36
Prendre un médicament virtuellement signife de ne pas le consommer directement
par voie orale ou autre. Au début, il sufft de le prendre dans notre main, l’appuyer
sur notre plexus solaire et commander à nos cellules de se laisser traiter par la partie
thérapeutique de ce médicament. On évite ainsi les effets secondaires. Mario s’est
guéri d’une forte allergie en procédant de la sorte. Il simulait tous les gestes, faisant
semblant de boire de l’eau pour avaler le comprimé qu’il gardait en main. Plus tard, il
n’a même plus eu besoin de tenir le comprimé, mais se contentait de mimer les gestes.
Nous connaissons plusieurs personnes qui se sont guéries de façon similaire. C’est ce
que j’ai fait avec les antibiotiques suggérés, mais en tenant seulement la prescription et
en informant mes cellules.
37
Plusieurs semaines plus tard, j'ai eu entre les mains le protocole d'imagerie médicale
sur lequel on peut lire : Je note la présence de quelques petites trainées d'in filtration à la
base postérieure droite compatibles avec des phénomènes très discrets de bronchopneumonie.
Ce texte était suivi d'une signature électronique. Sur le coup, je n'ai pas su si je devais
me tordre de rire ou hurler d'indignation ! Heureusement que j'ai écouté mon ressenti,
malgré mon état très affecté, et que je n'ai rien pris…
176

Je restais toujours sur mon divan, à partir duquel je donnais les


consignes de travail, les recommandations aux gens de la garderie-école et
je rencontrais quelques fois les enfants de l’école. Lorsqu'une conférence
ou un cours Alao Saya se pointait, je demandais une trêve à mon corps qui
collaborait à chaque fois.
Avec le soleil d'avril que je commençais à visiter en direct à partir
de notre balcon, j'ai commencé à ressentir un mieux-être. Le mot
convalescence se promenait désormais sur mes lèvres mais j'étais toujours
en isolement intensif. Cette période de silence m'a sauvé la vie,
m'obligeant à descendre très profondément en moi.
Puis j'ai commencé à marcher à l'extérieur, accompagnant les
enfants à la rivière dans leurs moments de pause. Je faisais aussi quelques
apparitions à la cuisine de l'école, question de soulager la tâche des autres.
J'allais visiter les enfants pendant leurs classes et je sortais une fois par
semaine avec Mario pour aller faire des commissions et bouger un peu...

Mai 2016

Au début du mois de mai, la toux est revenue, moins virulente mais


bien présente. Je me suis inquiétée, un peu découragée...
J'ai de nouveau tout ralenti, sans toutefois tout arrêter. J'étais de
plus en plus à l'écoute des alertes de mon corps et j'obéissais dès que le
message était clair.
Cela s'est amélioré et j’ai réussi à me maintenir suffsamment en
forme pour reprendre mon horaire régulier de quatre jours en contact avec
les personnes travaillant à la garderie-école, au bureau, en cuisine, au
magasin et à l’entretien des lieux.
Jusqu'à la mi-juin...
177

Juin 2016

J'ai le nez qui coule et la toux reprend pendant toute une journée.
La panique m'envahit dans un premier temps et laisse la folle du logis
intervenir : « J'ai repris presque toutes mes tâches, bien sûr je travaille
trop ! Comment je vais faire pour me sortir de là, et bla, bla, bla... »
Puis le silence et l'attente...
Mais NON ! Ce n'est pas le travail, c'est quelque chose qui manque.
Ce qui fait défaut, c'est le contact permanent avec mon corps, grâce au
silence intérieur, même quand je suis en action. Mon corps peut tout faire
si je suis AVEC lui. C’est un appel à la vigilance.
Alors je m'y mets : silence intérieur, gestes et déplacements plus
lents, respiration consciente, pensées d’amour pour mon corps et
gratitude, gratitude, gratitude....
Écoute attentive de toutes les manifestations de mon corps
physique, avec la conviction de plus en plus grande qu'elles sont toutes,
sans exception, des messages.
Voici encore quelques exemples.
• Le 14 juillet, après le Chant des voyelles, j'ai un grand
malaise qui m'oblige à m'allonger sur le fameux divan. J'ai
de nouveau le gout de me rouler en boule puis le mental
s'active : le camp des enfants commence dans quelques jours
et je suis trop fatiguée ; je n'y arriverai pas ; je vais encore
avoir une rechute, etc.
Je respire pour me calmer, puis je vois dans un fash
l’aménagement du dortoir : je me lève et je prépare le plan que
je dois remettre à la personne en charge qui arrive JUSTE au
moment où je termine ! Et ensuite, devinez quoi ? Plus de
malaise ! C'était encore une fois un message de mon corps qui
m'avisait de préparer le plan....
178

• Pendant la semaine du camp et celle qui suit, ma molaire à


qui j'ai promis de l'accompagner est en crise. POURQUOI ? !
J'ai mal pendant deux semaines mais je reste sur ma
décision de la garder et de maitriser cette douleur. Après le
camp des enfants, je passe une journée entière sur mon
divan, présente à ma dent, avec bains dérivatifs 38. Un
énorme changement survient, bien que ce ne soit pas
terminé. Cette dent a fnalement juste besoin de présence et
d'amour.... Le lendemain, j'ai écrit ce qui suit :

« J’ai mis vingt ans à comprendre que la transformation de


la matière, exige du temps. Pas dans le sens que c'est long,
mais dans celui qu'il faut prendre le temps ; et en fait, plus
on le prend, moins cela en prend. Prendre le temps équivaut
donc à gagner du temps. »
Le temps nous appartient. Nous sommes les seuls dans l'Univers ‒
je parle de ceux de la troisième dimension ‒ qui avons du temps et nous
passons notre vie à répéter : je n'ai pas le temps, je n'ai pas eu le temps... et
nous avons même la prétention d'être plus conscient quand nous
corrigeons la phrase en disant : bon d’accord, je n'ai « pas pris » le temps.
Je N'AI PAS PRIS LE TEMPS ! Depuis plus de vingt ans, je sais que je
suis ici pour transformer ma matière et… j'étais trop occupée pour
prendre le temps !
AH ! Ils nous ont bien eus ! Ils nous ont bien fait croire que nous
sommes importants ! Comme il est facile et même agréable de glisser dans
ce piège de l'importance de nos actions pour sauver l'humanité...
WOW ! J'oscille entre la honte et le rire aux éclats quand je réalise
toute l'énergie que j’ai investie dans notre École de vie consciente ! Avec
pour résultat une « écoeurite » aiguë et le gout de ne plus voir personne...
Et je respire...

38
Voir note suivante.
179

Mais bon... je n'ai quand même pas perdu tout mon temps car
aujourd'hui, mon corps devenu conscient m'impose sa volonté. Une grâce !
Et je comprends enfn son message : il sufft de s'arrêter ! Mais vraiment
s'arrêter et s'asseoir sur son sac de glace ! Quoi ? ! 39
Donc s'asseoir et observer ce qui se passe dans le corps. Parler à nos
cellules. Ne pas seulement éteindre les feux quand on a mal, mais bien
engager un dialogue quotidien avec nos cellules.
*
Juillet et aout 2016
J'assume assez bien toutes mes responsabilités pendant l'été, la
période la plus intensive de l'année avec la serre, les jardins et les
semaines internationales.
*

Septembre 2016
Nous partons en vacances quelque peu mitigées par le travail : une
conférence dans le Saguenay le premier soir, dans le but de, peut-être ?, y
commencer un cours le dernier jour de nos vacances.
Cette période de repos m'aura permis de voir clairement que ce
n'est pas le travail qui me rend malade mais le fait de ne pas être présente
à 100% ou de ne pas liquider immédiatement tout ce qui n’est pas fuide.
Pendant ces trois semaines, j'ai vécu plusieurs petits épisodes de différents
malaises qui se résolvaient immédiatement lorsque j'écoutais mon corps
ou quand je partageais. Je ne peux plus me permettre de ne pas le faire !

39
Je vous laisse découvrir ce qu'est le bain dérivatif, expliqué par France Guillain. Elle le
fait trop bien pour que j'ose parler à sa place. Je vous recommande fortement de
commencer par son premier livre sur le sujet (Les bains dérivatifs, Un moyen de santé
simple, effcace et gratuit, Éditions Jouvence), même si c’est dans le second (La Méthode,
Éditions du Rocher) qu'elle explique la méthode moderne. Dans le premier, vous y
trouverez l'essence-même et les explications complètes sur le fonctionnement du bain
dérivatif et ses effets dans nos corps.
180

Octobre 2016

Le 19 octobre, je me réveille très tôt et je me lève à 4h30. Je suis


contente mais je ne me sens pas bien. Après ma douche je sens le besoin de
m'allonger au même endroit où j'ai vécu ma convalescence l'hiver dernier.
J'ai la larme à l'œil... je ne sais pas ce qui m'arrive. J'éloigne de moi toutes
les suggestions du mental... Puis au lever du soleil, je me lève et enclenche
ma journée de façon normale. Mais je ne me sens pas bien.
C'est un mercredi et je commence en mode relation d’aide, avec une
entrevue Skype très intense. Ensuite une heure libre pendant laquelle je
respecte le besoin d'intégration de mon corps physique. Mais ce que je
ressens est trop intense, ce n’est pas normal. Puis une autre séance
individuelle, cette fois ici, avec la personne. Cette rencontre se passe très
bien mais le malaise recommence ensuite.
Je peine tout l'après-midi pour essayer de me sentir mieux. Je SAIS
que mon corps me parle mais je n’arrive pas à saisir son message. Je me
retire pour respirer, toujours rien... Et pendant la Cellule du soir, je craque :
même si je suis dans le petit cercle des enfants, je pleure et je me sens très
mal physiquement. Puis cela se calme et je vais dormir avec ce poids mais
je passe une très bonne nuit.
Le lendemain, même si je suis réveillée tôt, JE N'AI PAS LE GOUT
DE ME LEVER et je sais que c'est très mauvais signe. Je tarde... Je me sens
très lasse, j'ai la nausée... je m'arrête pour capter le message de mon corps,
mais il n’y a rien... Mario me demande ce qui me pèse si lourd, mais je ne
sais pas et je ne pleure même pas à sa question...
Je choisis de bouger et d'aller voir le soleil... il se trouve caché
derrière les nuages épais. Tant pis... Je vais ensuite saluer mon bouleau qui
reste silencieux. Alors je commence à marcher mes deux kilomètres habi-
tuels mais je bifurque sur notre autre terrain et je me rends au bord de
l’eau, là où j'ai passé beaucoup de temps durant ma convalescence. Je
demande de l'aide à tous mes amis, les arbres et les animaux. Je me sens
régénérée mais toujours sans information sur ce qui se passe dans mon
corps....
181

De retour à la maison, la pesanteur m'écrase à nouveau et je m'ins-


talle pour le Chant des voyelles. Puis soudain, au beau milieu de l'exercice,
mon compagnon nous interrompt en me posant une question qui me
semble surgie de nulle part. Je commence une réponse tranquille mais pas
très impliquée. Nous reprenons les voyelles et tout à coup je VOIS !
J'interromps à mon tour notre pratique pour dire à Mario que maintenant
je sais mieux comment répondre à sa question.
Après quelques phrases, j'éclate en sanglots et je l'entends marmon-
ner « hum, hum... » Il avait donc suivi son intuition en posant la question
inopinée et je perçois, dans son petit son, qu’il sait que j'ai trouvé. Il me
laisse silencieusement vivre mon émotion puis nous entrons dans un
échange profond au sujet de notre organisation matérielle, qui me pèse
encore lourd. Ensemble, nous posons les jalons d’une meilleure collabora-
tion à partir de nos prises de conscience mutuelles.
Voilà... j’apprends à être patiente, à juste attendre l’information en
m'accrochant à la conviction que je vais savoir au bon moment. Je
m’entraine à ne plus donner prise aux raisons logiques de mes malaises. Je
ne tente plus de soulager la nausée, je n’en cherche pas la cause ; j’attends
seulement, patiemment, que la lumière se fasse.
Je crois qu’il serait inutile de continuer à décrire plusieurs autres
exemples. Il vous sufft de comprendre le principe et de vous laisser vivre
les évènements en cultivant la confance que vous allez savoir au bon
moment. L'accumulation des expériences nous permet ensuite de voir de
plus en plus clair...
J’arrive ainsi à cette conclusion : ce livre doit se terminer ici, cette
histoire n'aura jamais de fn. Même lorsque je quitterai mon corps
physique ‒ si je le quitte ‒ je continuerai mon chemin de Vie, mon chemin
de transformation, car je suis éternelle.
Et vous l’êtes aussi… Nous nous retrouverons… En attendant, je vous
laisse des pistes pour vous éviter de passer par les situations extrêmes que
j'ai vécues. En les suivant, vous allez accélérer votre propre transformation
tout en la vivant en douceur. Et comme votre corps est aussi celui de la
Terre, vous allez contribuer à l'éveil de l'humanité pour qu'enfn le nouveau
monde s'installe de façon défnitive sur notre planète bénie.
182

Les pistes du chemin de la simplicité qui suivent ne peuvent être


lues à la suite les unes des autres. Sinon… vous risquez de trouver la vie
compliquée ! Ha, ha… Je vous suggère plutôt de les méditer, une par jour
ou peut-être même une par semaine. Ainsi, vous aurez le temps de les
intégrer graduellement dans votre quotidien.
Je suis heureuse que vous m’ayez lue jusqu’au bout et je vous
souhaite sincèrement d’avoir le courage de faire alliance avec votre corps
physique, votre temple sacré… Sur ce chemin, il n’y a pas de privation ni
de perte : il n’y a que des découvertes de plus en plus stimulantes.
183

Les pistes du chemin de la simplicité

La présence à toi-même
est l’ancrage de ta vie consciente.

La simplicité est toujours au programme,


ainsi que la répétition
des mêmes pas sans cesse renouvelés,
avec de plus en plus de conscience :

• stabiliser ton esprit,


• respirer consciemment,
• ressentir ta paix intérieure,
• rester à l'écoute.

Toujours les mêmes pas.


184

Même si ton histoire personnelle


prend souvent le dessus,
cultiver ta paix intérieure
reste l'objectif de ta vie consciente.

Cultive ta paix intérieure


et prends conscience de ses effets
sur l'Humanité, sur l'Ensemble.
185

Prends le temps,
chaque jour,

de recontacter ton essence

en mettant toute l'importance

sur ton ancrage et ton enracinement

dans ton cœur énergétique.

Le royaume du mental
n'a pas accès à cette porte.
186

Respire consciemment
le plus souvent possible,
chaque jour.

Ressens l'énergie présente


et nourris-toi de cette énergie
en t’ancrant dans ton cœur,
tout en restant conscient(e)
de l'ambiance énergétique
dans laquelle tu baignes.

Rester centré(e) sur ta respiration


te ramène au bon endroit.
Cela te permet de tourner ton corps
vers la Source qui le fait vivre,
vers Toi, l'être qui l'habite.

Dans ce contact intime,


tu peux créer le monde harmonieux
dans lequel tu désires vivre.
187

Ta présence permet l'accueil


de tes errances,
de ce qui a été vu et entendu,
de ton passé.

Ta présence dans ta respiration consciente


favorise la fusion
de ton corps,
de ton âme et
de ton Esprit.

Tu t'installes en tant que maitre intérieur.


Tu signifes ta présence à ton corps physique
et ses cellules intelligentes se réjouissent.
Elles jubilent en pressentant la possibilité
de quitter les codes automatiques.

Quand le maitre est présent,


les autres corps obéissent.
188

Respirer consciemment
permet à tes cellules
d'augmenter leur
fréquence vibratoire.

Ton corps étant


celui de l'Humanité
et la simplicité
étant au rendez-vous,
tu peux alors tirer
tes propres conclusions
sur l’avenir de la vie
sur la planète Terre...
189

La Vie
semble être beaucoup plus belle
vue de là-haut,
dans les hautes fréquences.
C’est pourquoi l’invitation
lancée à l’Humanité
depuis toujours
est la libération.

Te maintenir dans ton cœur énergétique


n’est pas chose facile.
T’acharner à y rester
est l’objectif de ta vie consciente.
Quelques secondes suffsent, mais…
si tu as plus de temps,
c’est encore mieux !

Quelques secondes suffsent pour :


allumer les feux de ton corps,
reconnecter les fls qui t’unissent à la construction chromatique,
laisser passer la lumière,
participer au mieux-être de l’Humanité,
faire vibrer l’ensemble de tes cellules.
190

Ton silence intérieur


est la base de ta régénération;
ton silence intérieur,
et ton ancrage dans ton cœur énergétique.

Laisse ton corps être régénéré


en étant présent(e) à toutes ses cellules.
Il n’a besoin que de ta présence.

Permets à la lumière de ton Soleil


d’envahir l’espace interatomique
de ton corps humain.
Une seconde à la fois.

Il n’y a rien de plus important


que d’ajuster ton véhicule humain
et de programmer ton véhicule électromagnétique
pour qu’il t’aide à lâcher prise et à être présent(e).
Une seconde à la fois.

Prends conscience de baigner


dans une mer d’énergie.
Libère tes tensions en envahissant
l’espace interatomique de tes cellules.
Une seconde à la fois.
191

Prendre le temps
signife vivre l’engagement,
vivre le service.

C’est la base de toute action,


la « position adéquate »
pour affronter les défs terrestres.

En contact avec
ce qui se cache
derrière le masque des apparences
des gens qui te côtoient,
garde la « position adéquate »
pour intervenir et
aider les gens à grandir,
ce qui est différent de
les pousser à grandir…
192

Respire dans ta
paix intérieure.
Laisse ton corps absorber cette paix.

Découvre qui
est ton corps physique.
Prends le temps de ressentir
la fréquence nourricière de l’Amour.

La lumière de l’être que tu es


pétrit ta matière.

Si tu veux gagner
la liberté de ton corps
et celle de l’humanité,
ne nourris plus
ce qui n’a pas de valeur.
193

Prends le temps d’apprécier


la fréquence ambiante.

Syntonise-toi sur l’ensemble de la Création


à travers les atomes de tout ce qui est.
Pour vivre l’état de résonance avec l’Univers,
ton ancrage doit se faire dans la fréquence de
la cohérence avec le reste du Cosmos.

Prends le temps de déguster


la fréquence ambiante
qui résulte de ton ancrage et de ton
silence intérieur.

Ta puissance de création augmente,


alors cesse d’alimenter le vieux monde.
194

L’Harmonie est une onde, une vibration.


Elle est accessible en tout temps.

Pose-toi la question :
Quel genre d’atomes est-ce que j’attire vers moi,
à travers les autres,
en fonction de ce que j’entretiens en moi
par mes pensées ?

Pose-toi cette autre question :


En accordant de l’importance à ceci ou cela,
qu’est-ce que j’alimente ?
L’ancien monde ou le nouveau monde ?

La fréquence de la paix du cœur énergétique


ouvre la porte à l’inspiration,
à la création et aux idées nouvelles.
195

« La lumière transforme le corps humain.

L’intuition et la conviction sont de puissants outils


pour les créateurs que vous êtes.

Un corps humain qui se transforme,


ou plutôt qui retrouve peu à peu sa nature lumineuse,
change sur le plan de sa composition chimique.

Aucun paramètre ne peut plus être appliqué


à ce corps en transformation divine.

La matière humaine
quitte alors son état minéral et animal
pour devenir de plus en plus éthérée. »

(La Source)
196

Si jamais tu doutes de quoi que ce soit,


assieds-toi et médite sur ce doute.

Laisse-le t’envahir,
comme une émotion,
pour découvrir ce qu’il cache.

N’essaie jamais de
te convaincre mentalement
de quelque chose.

Dissipe tous les doutes


en les accueillant, les regardant,
en prenant le temps de
les dissoudre par la compassion,
l’écoute, la reconnaissance et
l’acceptation de ce qui se passe en toi.

Regarde tout ce qui bouge en toi avec attention.


C’est la clé de la liberté totale.

(La Source)
197

Annexes
198
199

La pratique des paumes

La pratique des paumes, suggérée par le Dr William H. Bates, est


l’une des méthodes les plus effcaces pour soulager les tensions oculaires
et par là même améliorer la vue.
On recouvre les yeux fermés avec les paumes des mains, en évitant
toute pression sur les globes oculaires. Les mains doivent être de biais,
comme pour former la lettre A, afn de ne laisser passer aucune lumière.
Dans cette position, la base de l’auriculaire (petit doigt) vient se loger
naturellement entre la naissance du sourcil et la racine du nez, et les doigts
se superposent sur le front.
On offre ainsi un repos temporaire à des millards de
photorécepteurs, et à 38% des fbres nerveuses extra-cérébrales.
Le Dr Bates parle également du rayonnement électromagnétique
mesurable émanant de nos mains, « riche en fréquences vibratoires
parfaitement adaptées au propriétaire de chaque paire de paumes, dont
les yeux ou cellules de l’œil ne sélectionnent que ce qu’ils demandent ».
Il précise toutefois que pour être effective, il convient
d’accompagner cette détente par des pensées agréables, des sentiments
positifs, ou des souvenirs de choses familières.
Quant à moi, je vous suggère de respirer en conscience, identifé(e)
à votre soleil intérieur...

Pour en savoir plus :


Une vue parfaite sans lunettes, ni traitement ou intervention,
Dr William H. Bates, Le Courrier du Livre, 2008
Une vue meilleure avec le Dr Bates, ophtalmologiste, 21 procédés
naturels éprouvés, Jean-Philippe Marie Dit Moisson et Dr William Bates,
Le Courrier du Livre, 2010
200

Le véhicule électromagnétique

Nous parlons ici du champ électromagnétique qui entoure notre


corps physique.
Le véhicule électromagnétique (VEM), ou le Mer-Ka-Ba, est la structure
subtile entourant l'être humain - de même que tous les êtres, tous les astres,
toutes les planètes vivantes ; tous possèdent cette structure électromagnétique. Il
n'y a pas de vie sans cette structure : elle assure le courant, la circulation du
fuide universel souvent appelé le prana. (La Source)
Nous pouvons activer le VEM avec la conscience de notre
respiration, en respirant consciemment, tout simplement avec la
conviction que nous l’activons. À force de respirer avec cette conscience,
nous devenons plus sensibles à la simplicité de la mise en mouvement du
champ magnétique autour de nous.
Fais-le jusqu’à sentir les effets physiques de ton effort de
conscience. Et sache que le « vouloir » le met en activité momentanément,
tandis que l’abandon lui permet de fonctionner en permanence.
La respiration consciente vous ramène à l’intérieur de votre sphère et
active ainsi votre véhicule, simplement parce que vous en êtes conscients et que
vous êtes là, dans l’instant présent. (La Source)
Si tu choisis de prendre le temps d’activer ton VEM, sois vigilant(e)
car tu te rapprocheras de la création spontanée, c’est-à-dire de la
réalisation de plus en plus immédiate de tes pensées. Alors, sois
prudent(e) et commence à surveiller tes pensées.
Plus vous activez consciemment votre véhicule avec votre respiration, plus
il vous sera facile de vivre la transition sur la planète Terre.
Lorsque nous vivons avec la conscience de notre véhicule
électromagnétique, cela favorise notre ouverture vers plus grand, vers la
compréhension que notre véhicule physique est seulement une pièce d’un
201

plus grand véhicule, lui-même étant une pièce d’un autre plus grand, et
ainsi jusqu’à l’infni. Voici ce que nous révèle la Source, à ce sujet.
En ce qui vous concerne, l'ouverture de votre conscience à cette structure,
à ce VEM, a fait en sorte que vous n'avez plus la même conception limitée de
votre être ; ces dimensions intangibles, perceptibles ont ouvert votre conscience à
l'existence du champ d'énergie dans lequel tous les êtres baignent, et par
l'émergence de cette conscience, l'utilisation de l'énergie contenue dans cet océan
est maintenant accessible, permise dans votre champ d'évolution. Tout est relié :
une ouverture de conscience en apporte une autre et le monde évolue. (La Source)
Notre VEM est une structure programmable qui voit au maintien
de la forme mais aussi à sa transformation. Cette structure est parfois
appelée le corps de Lumière. Lorsque nous respirons consciemment, c’est
ce corps de Lumière qui se déverse dans le corps physique et le transforme
peu à peu en Lumière.
Pour la programmation du VEM, il s'agit là d'une étape dans l'évolution
d'un être ; mais avant d'arriver là, l'être doit s'être reconnu, avoir bien identifé
le personnage qu'il s'était fabriqué, et être en contact avec la Source à travers son
cœur énergétique. Dans cet état vibratoire, tout devient possible.
Sans cette fréquence, le VEM n'est pas sous la gouverne de la conscience
individuelle, et toute programmation tentée à partir de la personnalité reste une
illusion. Le VEM est auto programmé selon les désirs de l'âme qui s'est incarnée ;
il répond directement de ses souhaits et non de ceux de la personnalité. Sans la
fusion corps, âme, esprit, le VEM demeure un outil inaltérable, le programme
inscrit en lui se poursuit.
Pour avoir accès à la modifcation de ce programme, vous connaissez
maintenant le chemin : la Présence, l'identifcation à votre être de Lumière. Ainsi,
peu à peu, l'énergie, le fuide universel, entre en plus grande quantité dans le
corps de matière et le transforme de plus en plus en corps de Lumière.
Sans la réelle Présence, rien de tout cela n'est possible, tout est question de
fréquence ; la fréquence vibratoire donne la permission, ouvre les portes à d'autres
possibilités. L'Univers s'auto protège ainsi.
202

Si vous voulez dépasser votre plan de vie, le plan inscrit par votre âme à
son arrivée, il vous faut faire le chemin qu'il vous est enseigné ici. Reconnaissez-
vous, ressentez l'être éternel que vous êtes, et de là, tout vous sera dévoilé, en
toute simplicité et en toute clarté.
Soyez patients et persévérants ; abandonnez-vous à la Source de votre être
le plus souvent possible afn d'y être régénérés.
Bienvenue dans cet espace de Paix, dans cet espace d'Amour, dans ce lien
avec l'ensemble.
(La Source)
203

Le mantra de l’Alliance

Om Aum Mmmm Ojja


Om Aum Hum Ojja

Voici le message de la Source décrivant l’intention et les effets de ce


mantra :

« Mantra sacré. La demande d’aide consciente.


Vous êtes ici sur les rives de tous les mondes. Vous vous positionnez et
vous vous éveillez à la communauté cosmique. Vous sortez de l’isolement qui a été
imposé à vos consciences. C’est l’éveil de masse, la demande au nom de tous.
Avec ce mantra, vous vous adressez aux autres peuples du cosmos. Les
peuples matériels et semi-matériels – selon vos sens humains –, qui peuvent
intervenir sur votre plan d’évolution. Vous vous adressez aux âmes pures de ces
peuples qui obéissent à la loi de l’amour vrai, qui agissent en harmonie avec
l’évolution des êtres de tous les niveaux vibratoires. Ces peuples répondront à
l’appel des consciences unifées de votre humanité.
Sortir de votre isolement a des conséquences inévitables sur votre futur en
tant qu’êtres évolutionnaires. Soyez prêts à accueillir le nouveau dans votre
réalité matérielle.
Ce mantra appelle des êtres beaucoup plus proches de vous au niveau
vibratoire que les êtres de lumière auxquels vous êtes habitués à faire référence. Ils
apporteront plus que des mots, une aide matérielle concrète. Alors, soyez prêts à
accueillir tout ce qui viendra.
Continuez à perfectionner vos corps, à les libérer de leurs limites. Trop
longtemps emprisonnés, vos esprits sont limités dans des compréhensions trop
serrées de l’univers. Prenez le temps de vaincre la fréquence de la peur en vous,
dans votre quotidien. Ouvrez-vous sans cesse à l’impossible, à l’improbable. Tout
ce qui choque votre conscience est bénéfque. N’ayez pas peur d’apprendre.
Avec ce mantra, vous appelez, et inévitablement, vous recevrez. Vous êtes
à la croisée des chemins. Vous avez besoin de cette aide. Construisez vos corps de
lumière pour être en mesure de l’accueillir sereinement.
204

Poursuivez votre route, nous arrivons à votre rencontre. Il n’y a pas de


secret dans l’Univers : une demande bien posée reçoit inévitablement une réponse.
Bienvenue dans l’alliance cosmique renouvelée. Bienvenue à vous, l’humanité.
Bienvenue et soyez prêts à recevoir.
Aiguisez votre ressenti par tous les moyens à votre disposition. Chantez,
nous arrivons. La paix dans vos cœurs est la garantie que votre action est juste.
Tout émane de vous. Croyez en votre puissance en tant qu’êtres éveillés unis au
reste de la communauté cosmique.
La construction chromatique nous unit tous.
Bienvenue, encore une fois bienvenue. »

Ce mantra est composé des quatre mantras Om, Aum, Hum et Ojja,
dont voici la signifcation en résumé :

Om : le son de l’alliance
« Le OM, dans votre univers privé, en vous, dans votre être, vous aide à
faire la paix. Il vous unife. L’ombre et la lumière se fondent dans la reconnais-
sance juste de qui vous êtes, de ce que vous habitez, de ce qu’il y a à transformer.
Vous êtes en plein cœur du processus de transformation, de création, où il
y a toujours place pour mieux. »

Aum : le son de l’Univers


« Joignez-vous à l’ensemble de la création et laissez-vous guider vers votre
essence profonde, votre être véritable.
N’attendez pas un sauveur venant de l’extérieur. Unissez-vous à votre
Christ intérieur ainsi qu’au reste de la création. Plus vous serez humbles de cœur
et plus la vérité vous sera révélée et vos attributs divins remis.
Humilité, écoute et obéissance sont les premiers jalons du sentier qui mène
à la liberté et à la réalisation globale d’un être éveillé. »
205

Hum : le son de la Terre


« Le mantra Hum, c’est l’ancrage, le lien direct avec la Terre, le choix
profond de l’incarnation.
Il vous aide à assumer vos responsabilités en tant qu’êtres éveillés. L’une
d’entre elles, la plus importante, est celle d’habiter consciemment votre matière et
de vous rappeler sans cesse votre lien avec votre mère. Vous êtes indissociables.
Hum, l’énergie de la Terre
Hum, le rythme de son évolution
Hum, l’accord. »

Ojja : le son de la paix


« Ce mantra provoque le réveil, l’appel de l’âme à vivre la paix sur Terre.
Il imprègne votre matière pour que vous deveniez des artisans de paix, juste par
votre façon d’être, par la fréquence que vous émettez. »
Les livres du Gaiayoga

Sauf exception, tous les ouvrages sont publiés par les Éditions Gaiayoga.

Série Ojja

Ojja 1, Histoire d'une âme


Les débuts de l’association spirituelle de Reine-Claire et Mario-Gaal et leur
efforts quotidiens pour intégrer les enseignements des Guides, au
commencement de leur vie commune. Livre avec CD, 167 p.

Ojja 2, Gaiayoga : enseignements pour nos âmes


Les débuts du Gaiayoga, les enjeux de ce travail travail et les moyens mis
à notre disposition pour l’accomplir. 250 p.

Série Transparence

Transparence – de l'amour humain à l'Amour conscient (Éditions Ariane)


L’expérience vécue de Reine-Claire et Mario-Gaal qui nous amène à
ressentir toute la portée du travail sur soi en ces années cruciales de
transformation du taux vibratoire d’une planète et de son humanité. 246 p.

Transparence II – Vivre dans la conscience du prana – Le triangle de la


vie consciente
Reine-Claire et Mario-Gaal nous livrent le fruit de leurs expériences
guidées dans les trois domaines primordiaux de l’existence humaine : la
nourriture, le sommeil et la sexualité. Reliure spiralée, 206 p.

Transparence III – Mon corps conscient


Les Guides au quotidien (Éditions Québécor)
Le lien intime de Reine-Claire et Mario-Gaal avec les Guides de lumière,
ainsi que 200 communications sur une douzaine de thèmes essentiels dans
notre quotidien. 312 p.

Le nouveau monde
Un recueil d’enseignements fondamentaux et d’outils concrets pour ceux
qui désirent participer activement à la transformation de la planète Terre
et de son humanité. Reliure spiralée, 305 p.

Le grand jeu de la respiration cellulaire consciente


Un outil pour nous accompagner au quotidien et nous aider à vivre
chaque journée dans la conscience de notre respiration. Reliure spiralée,
180 p.

Au-delà de la culture biologique – une histoire d’amour


Une invitation à découvrir des outils inédits pour retrouver le contact
profond avec notre mère la Terre. Reliure spiralée, photos couleurs, 110 p.

Chantons pour la Terre


Toutes les informations nécessaires pour participer à une Cellule de
Gaiayoga ou pour en créer une. CD et textes des mantras et chants sacrés.
Livret spiralé avec CD, 116 p. (Il existe aussi une version pour les jeunes,
Chante pour Gaia, Chante pour la Terre)

Le yoga des voyelles


Les explications de base pour pratiquer le chant des voyelles et défnitions
des voyelles canalisées par Mario-Gaal. Reliure spiralée, illustrations
originales, 46 p. (Il existe aussi une bande dessinée réalisée par et pour les
jeunes : Voyage vers mon âme – Le chant des voyelles)

Pour des descriptions plus complètes et pour commander le matériel :


ecole-de-vie-consciente.com
Révision éditoriale et
mise en page : Anna Takahashi
Relecture : Jacline Lussier, Cécile Rolland
Conception, réalisation de la couverture
et impression : Copie Conception inc.

ecole-de-vie-consciente.com

© Éditions Gaiayoga 2017

ISBN 978-2-9814575-3-0

Vous aimerez peut-être aussi