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Université Mohammed V- Agdal ‫جامعة محمد ال امس – اكدال‬

Faculté des Sciences Juridiques, ‫ك ية الع و القانونية واالقتصا ية واالجتماعية‬


Economiques et Sociales
‫الربـــــــاط‬
Rabat

ANALYSE MICRO-ÉCONOMIQUE
CONSOMMATEUR-PRODUCTEUR

Session Automne-Hiver 2010

Lahboub ZOUIRI

1
Qu’est-ce que la microéconomie?
Qu’est- e ue l’a al se i o–économique ?

La Microéconomie étudie les actions économiques des individus et des groupes


bien définis d’i dividus
– Le consommateur, le producteur, l’assu eu , l’i vestisseu , le père de
famille…
– Examen du processus décisionnel
L’a al se i o o o i ue d ou he souve t su
– l’ tude de la fo atio des p i
– l’a al se de la o u e e
– une typologie des marchés

2
Plan du cours
CHAPITRE I: LE CALCUL ECONOMIQUE DU
CONSOMMATEUR ET LA FONCTION DE LA
DEMANDE
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU CONSOMMATEUR
SECTION II: LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR
CHAPITRE II: LE CALCUL ECONOMIQUE DU
PRODUCTEUR ET LA FONCTION D’OFFRE
SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU PRODUCTEUR
SECTION II: LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA PRODUCTION
3
CHAPITRE I: LE CALCUL ECONOMIQUE DU CONSOMMATEUR ET LA
FONCTION DE LA DEMANDE

SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU


CONSOMMATEUR
–I. Les o epts d’utilité
–II. L’é uili e e te e d’utilité a di ale
–III. L’é uili e e te e d’utilité o di ale
–IV. L’a it age e t e le eve u et les loisi s
SECTION II: LA FONCTION DE DEMANDE DU
CONSOMMATEUR
–I. Les courbes de demande
–II. L’étude des élasti ités de la de a de
–III. Le surplus de consommateur
4
CHAPITRE II: LE CALCUL ECONOMIQUE DU PRODUCTEUR
ET LA FONCTION D’OFFRE

SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU


PRODUCTEUR
• Les aspects techniques de la production
• La loi des rendements non proportionnels
• Les iso ua ts ou ou es d’isop oduit

SECTION II: LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA PRODUCTION


• le calcul économique du producteur
• De la fonction de coût à la fonction d’off e

5
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

 I. Les concepts d’utilité


Les o o istes o lassi ues ui o t d ouve t le p i ipe d’utlité.
chaque bien, est caractérisé au niveau de la consommation par
l’utilit u’il peut p o u e à l’i dividu .
L’utilité totale Ut
Elle est définie comme la satisfaction total retirée de la consommation
d’u e e tai e ua tit d’u ie .
Si le consommateur achète un seul bien X, sa fo tio d’utilit totale
est: U = f (x),
Si le consommateur achète plusieurs biens (X,Y,Z , sa fo tio d’utilit
totale devient: U = f (x,y,z),
Avec , x, y et z étant les quantités des biens X,Y, et Z

6
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR
L’utilit a gi ale (Um):
 représente le supplément de satisfaction que procure la
consommation d’une unité supplémentaire de ce bien.
 mesure l’évolution de l’utilité totale lorsque la quantité du bien X
varie.
 L’Um est positive, mais elle diminue au fur et à mesure que la
consommation d’un bien augmente
 En terme mathématique la fonction d’utilité marginale est représenté
par la dérivée de la fonction d’utilité totale:

UT dUT
Um  
Q dQ
7
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU CONSOMMATEUR

Exemple
Unités de X UT Um

1 12 12
2 20 8
3 27 7
4 33 6
5 36 3
6 37 1
7 37 0
Les courbes d’utilité totale et marginale:

UT

L’UT augmente
avec les quantités

Qx
Um

L’Um diminue avec les


quantités

Qx
9
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU CONSOMMATEUR

II. L’ÉQUILIBRE EN TERME D’UTILITÉ CARDINALE

• Un individu ayant des préférences données,


disposa t d’u udget li ité, doit hoisir e tre
les biens et services disponibles.
– Comment se fera la répartition du budget entre les
diff e ts ie s, o pte te u de l’h poth se de la
rationalité du consommateur ?
– Quelles sont les règles qui déterminent une
affectation optimale du budget du consommateur ?
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

• Si un consommateur achète deux biens X et Y


en même temps, dans ce cas les fonctions
d’utilité peuvent être définie comme suit:

UT  f ( x, y )  u1 ( x)  u 2 ( y )
ΔU
Umx  f x (x,y,z) 
,

ΔX

11
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR
Exemple:
 U o so ateu disposa t d’u udget de dh u’il doit pa ti e t e
les deux biens X et Y dont les prix respectifs sont 1 dh et 2 dh,

.
Unités du bien Um de x Um de y
1 10 14
2 9 12
3 8 10
4 7 8
5 6 6
6 5 4
7 4 2
12
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

 Problème : Comment le consommateur doit-il répartir son budget? Quelles


quantités de X et Y doit-il acheter?

 Solution : le consommateur doit comparer les utilités marginales compte


tenus des prix des biens et de son budget:

Umx Umy
 Avec : R=xPx+yPy
Px Py

13
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

Pondération des utilité marginales.

Unités du
bien Umx /Px Umy / Py
1 10 7
2 9 6
3 8 5
4 7 4
5 6 3
6 5 2
7 4 1

14
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

Les limites de la méthode cardinale


• Suppose une indépendance entre les biens. Or les
biens sont exceptionnellement indépendants et,
généralement substituables ou complémentaires.

15
SECTION I: LA DETERMINATION DU L’EQUILIBRE DU
CONSOMMATEUR

 II. L’é uili e e te e d’utilité o di ale


la méthode ordinale est une théorie moderne de
l’équilibre de consommateur, initiée par Alfredo
PARETO (1848-1923).
elle se contente de déterminer l’ordre de préférence
pour le consommateur, sans mesurer l’utilité.
L’approche ordinale ne diffère pas de la méthode
cardinale par apport aux objectifs recherchés, mais elle
s’en démarque par les outils utilisés.
16
2.1 Cou e d’i diff e e
• La ou e d’i diff e e ep se te l’e se le
des paniers de biens (X,Y) qui procurent le même
niveau d’utilit au o so ateu
• Elle s’appa e te à u e courbe de niveau sur une
carte topographique: la troisième dimension (Z)
ep se te l’utilit

17
2.1 Cou e d’i diff e e
Y

- A, C et B procurent le
A même niveau utilité
50
constant
-
P

10 C

2 M y=f(x)
B

2 10 50 X

18
. . Ca te d’i diff e e
Vêtements
On préfère le panier A
à B et le panier B à D

B A
U3 À chaque courbe
d’indifférence est
U2 associé un niveau
d’utilité différent
U1

Nourriture

19
2.1.2 Propriétés des courbes
d’i diff e e
 Axiome de non saturation, plus on s’éloigne de
l’origine, plus le niveau d’utilité augmente
 Pente négative: si on réduit la quantité d’un bien, il
faut augmenter celle de l’autre pour conserver le
même niveau d’utilité
 Deux courbes d’indifférence ne peuvent se croiser
(transitivité)
 Les courbes d’indifférence sont convexes par
rapport à l’origine des axes
Deux courbes ne peuvent se croiser
Vêtements

U2
U1
UTA = UTB
UTA = UTC
 UTB = UTC ???!!!

A
B

C
Nourriture

21
2.1.3 Taux marginal de substitution

• Le TMS entre X et Y correspond à la quantité


de Y ue l’o est p t à de pou o te i u e
unité supplémentaire de X, tout en gardant le
e iveau d’utilit :

Y
TMS  
X
xy
Taux marginal de substitution
Vêtements
A
16

14 TMS = 6
12 -6
TMSNV = -V/ N
10 B
1
8 -4
D TMS = 2
6
1
-2 E
4 G
1 -1
2 1

Nourriture
1 2 3 4 5
23
Propriétés du TMS
• C’est u e notion ponctuelle, il change à tous les points
de la ou e d’i diff e e g aphi ue e t, ’est la
pe te de la ta ge te à la ou e d’i diff e e
• Il diminue de gau he à d oite le lo g d’u e ou e
d’i diff e e
– du point A vers G, la quantité de X augmente et la
quantité de Y diminue
– moins on a de Y et plus on a de X, moins on est prêt à
céder du Y pour obtenir une unité de plus de X
Taux marginal de substitution
• Pour le consommateur, le TMS représente le
prix personnel du bien X exprimé en terme du
bien Y
• Ex.: TMSXY = -Y/X = 3 cela signifie que le
bien X vaut trois Y pour le consommateur
Lie e t e le TMS et l’U
Y - De A vers B on perd de l’utilité
- Perte = -Y • UmY
- De B vers C on gagne de l’utilité
A - Gain = X • UmX
- Or, Perte = Gain
 -Y • UmY = X • UmX
Y  -Y/ X = UmX /UmY
C
B U

x
X
26
Le TMS: cas continu
• Soit u e fo tio d’utilit UT = f X, Y
• UmX est la dérivée partielle de UT par rapport
àX
• UmY est la dérivée partielle de UT par rapport
àY

dUT / dX UmX
TMSXY  
dUT / dY UmY
2.2 La contrainte budgétaire
• Les choix de consommation dépendent des
p f e es et du pouvoi d’a hat

• Le pouvoi d’a hat dépend:


– du budget du consommateur

– des prix de vente des biens


2.2 La contrainte budgétaire (suite)

• Supposons que le consommateur ait un


eve u de 8 dh et u’il d si e a hete de la
nourriture (X) et des vêtements (Y):
– Budget = 80dh

– PX = 1dh et PY = 2dh

R  PXX  PYY
2.2 La contrainte budgétaire (suite)

Vêtements
Px = 1dh PY = 2dh R = 80dh

R/PY = 40 A Pente = -PX/PY = -1/2


R  PXX  PYY
B 80  X  2Y
30
B PX
10 D
Y   X
20
PY PY
20 1
E Y  40  X
10 2
G
Nourriture
0 20 40 60 80 = R/PX
30
. Les d pla e e ts de l’ uili e
• Qu’a ive-t-il au niveau de la Droite du Budget si on
considère que le revenu varie et les prix restent
constant ?
– augmentation du revenu: la contrainte budgétaire se
déplace vers le haut
– diminution du revenu: la contrainte budgétaire se
déplace vers le bas

31
3.2.1 Le déplacement de la contrainte
budgétaire
Vêtements

80

40 = X + 2Y
60 80 = X + 2Y
R = 160dh 160 = X + 2Y
40
R = 80

20 R = 40

Nourriture
0 40 80 120 160
32
3.2.1 Le déplacement de la contrainte budgétaire (suite)

 u’a ive-t-il en cas de variation des prix avec


un revenu nominal constant?
– aug e tatio di i utio d’u des deu p i : la d oite
pivote et la pente change
– augmentation (diminution) des deux prix:
• variation proportionnelle: la droite se déplace mais la
pente demeure la même
• variation non-proportionnelle: la droite se déplace et la
pente change

33
3.2.1 Le déplacement de la contrainte budgétaire (suite)

Vêtements
Lorsque PN
augmente à 2dh, la
droite de budget
40 devient plus
verticale

Lorsque PN diminue
à 1\2, la droite de
budget devient plus
horizontale

PN = 2 PN = 1 PN = 1/2
Nourriture
40 80 120 160
34
3.2.1 Le déplacement de la contrainte budgétaire (suite)

Vêtements
Lorsque PV
40 augmente , la droite
de budget se
déplace vers la
y3 gauche

Lorsque PV diminue
à 1\2, la droite de
y1 budget devient plus
horizontale

y2

Nourriture
40 80 120 160
35
a Les odifi atio s de l’ uili e du o so ateu effet de la
variation du revenu)

Bien Y
Le revenu R augmente

B*
’*

y*
A* U2

U1

Bien X
X* X’*

36
Courbe de consommation - revenu

Bien y

Chemin d'expansion du revenu


(Courbe de consommation - revenu)

C*

B*
 U3
A*
 U2
U1
Bien x

37
L’ uatio de la ou e de o so atio -revenu

Max U (x, y) = xy
avec R = 20, Px = 3 et Py= 4
S/c 20 – 3x – 4 y= 0
L(x, y, λ = xy + λ 20 – 3x – 4 y)

• Conditions du 1er ordre:

δL / δx = y – 3λ = 0
δL / δy = x – 4λ = 0 x p 3
 x  y x
y py 4
Cette elatio ep se te l’ uatio de la ou e o so atio -revenu

38
Les courbes d'Engel

X3 La courbe d'Engel relie différentes


quantités consommées d'un bien à
différents niveaux de revenu.
Il y a une courbe d'Engel pour chaque
bien.
Selon la forme de la courbe on a des
X2
types de biens: bien normal, bien
inférieur, bien supérieur.

X1

R 39
R1 R2 R3
Les odifi atio s de l’ uili e du o so ateu effet de la
variation des prix relatifs)
Que se passe-t-il lorsque le prix d'un bien varie,
Bien y toutes choses égales par ailleurs?

Le prix px augmente

’* Q’*

Q*
y*

U1
U2

Bien x
’* x*

40
Courbe de consommation – prix

Bien y
Chemin d'expansion de prix
(Courbe de consommation -prix

S1

S2 S3
 
U3
U2
U1

Bien x

41
La variation du prix d’un bien a deux effets:

Supposons que px diminue et que py reste constant,

– Effet substitution (ou effet-prix):


Si le pouvoir d’achat du consommateur reste constant,
alors le consommateur va substituer du bien x au bien y car
le bien x est « plus intéressant » que le bien y (le prix relatif du
bien x a diminué)

– Effet revenu (ou effet pouvoir d’achat du revenu):


La variation du prix entraîne une modification du pouvoir
d’achat que le consommateur répercute sur ses achats. La
baisse de px l’incite à consommer plus de bien x et plus de
bien y

42
La variation du prix, l’effet de substitution et effet revenu
(méthode de Hicks)

ΔX = X1 – X0 Effet de substitution
Bien y
ΔX’ = X2 – X1 Effet revenu

S0

S2

 S1
U2
U1
X0 X1 X2
ΔX ΔX’ Bien x
Effet de Effet de
substitution revenu

43
SECTION II : La fonction de demande
• La fo tio de de a de d ive de l’ tude du
comportement rationnel du consommateur.
• Elle établit pour un bien, une relation directe entre son
prix et la quantité consommée.
• Est une fonction décroissante de prix

44
1.La courbe de demande
1.1.LaY courbe de demande individuelle
Px

E2 E1 E3
X

Y
P2 E’2 Courbe de demande

P1 E’1
X2 X1 X3 E’3
P3

X
45
1.1.La courbe de demande
individuelle (suite)
• Est une représentation graphique de la relation qui
e iste e t e le p i d’u ie et la ua tit de a d e

• Elle indique les quantités que les demandeurs sont


prêts à acheter pour chaque niveau de prix,

• Elle indique aussi le prix maximum que les


consommateurs sont prêts à payer pour chaque unité

46
1.1.La courbe de demande individuelle
(suite)
• Loi de la demande Prix Déplacement le
long de la courbe:
– la quantité demandée si P diminue alors
d’u ie di i ue P1 Q augmente

lorsque le prix
augmente

– la demande est donc P2


une fonction
décroissante du prix
D

Q1 Q2 Quantité

47
1.1.La courbe de demande
individuelle (suite)

• Déterminants de la demande
– prix du produit
– prix des produits substituts et complémentaires
– revenu des consommateurs
– autres facteurs (goûts, anticipations, etc.)

Qd  f (Px,Ps, Pc,R,...)
x

48
1.1.La courbe de demande
individuelle(suite)
• Déplacements de la demande
– lo s u’u fa teu aut e ue le p i du p oduit va ie,
’est toute la ou e ui se d pla e
• variation du prix des produits substituts et
complémentaires
• variation du revenu
• changement dans les goûts, etc.

49
1.1.La courbe de demande
individuelle(suite)

•Augmentation du revenu P D D’

– La courbe de demande P2
augmente

– Pour chaque niveau de P1


P, les quantités
demandées sont plus
grandes

Q2 Q1 Q3 Q
50
1.1.La courbe de demande
individuelle (suite)

•Di i utio du p i d’u P D’ D

substitut P2
– La courbe de demande
diminue
P1
– Pour chaque niveau de
P, les quantités
demandées sont plus
petites

Q3 Q2 Q1 Q
51
2. de la demande individuelle à la demande de marché

• C’est la so e des de a des i dividuelles


• On fait la somme horizontale (sur les
quantités) des demandes individuelles

 Q
n
Q marché i 1 i

52
2.La demande de marché (suite)

Prix Individu A Individu B Individu C Marché


(DH) (Q) (Q) (Q) (Q)

1 6 10 16 32
2 4 8 13 25
3 2 6 10 18
4 0 4 7 11
5 0 2 4 6
2.La demande de marché (suite)

Prix
La demande de marché
5
est la somme des
demandes individuelles
4

Demande de marché
2

1
DA DB DC
Quantité
0 5 10 15 20 25 30
3.Etude de la sensibilité de la demande

• Soit u e fo tio de la de a de d’u ie :


– Qx = f(Px, Py, R)
Quel est l’i pa t de la odifi atio de l’u e des es
variables sur la quantité demandée?

55
. .Les oeffi ie ts d’ lasti it pa
rapport au prix
• L’ lasti it de la de a de pa appo t au
prix, mesure la réponse du consommateur à
la va iatio du p i d’u ie .
dX
X dX P
Ep   .
dP dP X
P

56
3.1. Les coefficients d’élasticité par rapport au prix (suite)

a) Supposons une hausse de prix

Point A P1 = 5 Q1 = 2
Point B P2 = 7 Q2 = 1

ΔQ P1
Epd = ----- . -----
P
ΔP Q1 Ep = - 1.25
7 A
-1 5 -5 5
Epd = ------ * ----- = ----- = - 1.25 B
2 2 4

1 2 Q
3.1.Les oeffi ie ts d’élasti ité pa appo t au p ix

b) Supposons une baisse de prix

Point A P1 = 7 Q1 = 1
Point B P2 = 5 Q2 = 2
P
ΔQ P1 Ep = - 3.5
Epd = ----- * ----- 7
ΔP Q1 5
Ep = - 1.25
1 7 7
Epd = ------ * ----- = ----- = - 3.5
-2 1 2

1 2 Q

L’élasticité varie en chaque point de la courbe de demande ,


3.1.1.Élasticité sur un arc (méthode du point milieu)

Q ( P1  P 2) / 2
Epd  
P (Q1  Q 2) / 2
Prix en dh Quantité
10 1 (P1, Q1) = (10, 1)
(P2, Q2) = (9, 2)  Ep = -6.33
9 2
8 3 (P1, Q1) = (8, 3)
(P2, Q2) = (7, 4)  Ep = -2.14
7 4
6 5 (P1, Q1) = (6, 5)
(P2, Q2) = (5, 6)  Ep = -1
5 6
4 7 (P1, Q1) = (4, 7)
(P2, Q2) = (3, 8)  Ep = -0,46
3 8
2 9 (P1, Q1) = (2, 9)
(P2, Q2) = (1, 10)  Ep = -0.16
1 10
3.1.2.Signification économique des élasticités prix

•Si │Ep│> ► la demande est élastique par rapport au prix

•Si │Ep│= ► la demande est d’élasti ité unitaire

•Si < │Ep│< ► la demande est inélastique par rapport au prix

•Si Ep = 0 ► la demande est parfaitement inélastique par rapport au prix

•Si │Ep│= ∞ ►la demande est parfaitement élastique par rapport au prix

60
3.1.3.Élasticité prix et pente
P P

P1

P2

Q1 Q2 Q Q1 Q2 Q

0 < │Ep│< 1 │Ep│> 1


Demande inélastique Demande élastique
La quantité varie moins que La quantité varie plus que
proportionnellement à la proportionnellement à la
variation de prix variation de prix

61
3.1.3 Élasticité prix et pente (suite)

P P P

Ep = 0 Q │Ep│= ∞ Q │Ep│= 1 Q
Demande Demande Demande
parfaitement parfaitement d’élasticité unitaire
inélastique élastique La quantité varie
Quand le prix change, La quantité qui peut proportionnellement
la quantité vendue ne être vendue au prix à la variation de prix
change pas courant est infinie

62
. .L’ lasti it p i ois e

• Mesure de la sensibilité de la quantité


de a d e d’u ie X au va iatio s du
p i d’u aut e ie Y

Qx / Qx Qx Py
Ecxy   
Py / Py Py Qx

63
. .L’ lasti it p i ois e suite

Qx Qx Qx
Ec < 0 Ec = 0 Ec > 0

Py Py Py
X et Y complémentaires X et Y substituables
X et Y indépendants
Exemple de calcul
• Supposons que Py affecte Qx de la façon
suivante:
Py1 = 10  Qx1 = 100
Py2 = 11  Qx2 = 107

Ecxy 
Q2  Q1 / Q1 107  100 / 100
  0,7
P2  P1 / P1 11  10 / 10
65
. .L’ lasti it eve u de la de a de

• Mesure la sensibilité de la quantité demandée


d’u bien à une variation de revenu des
consommateurs

Q / Q Q R
ER   
R / R R Q
. .L’ lasti it eve u de la
demande(suite)

• εr > 1 lorsque le revenu varie la demande varie plus que


proportionnellement: biens supérieurs.

 εr < 1 lorsque le revenu varie, la demande varie moins que


proportionnellement bien NORRMALL ET NEECCEESSAIIRREE:

 εr = 1 lorsque le revenu varie la demande varie dans les mêmes


proportions. L’ lasti it est «unitaire»

Ex : εr =2 , lorsque le revenu augmente de 1%, la demande augmente de


2%
CHAPITRE II: LE CALCUL ECONOMIQUE DU PRODUCTEUR
ET LA FONCTION D’OFFRE

SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU


PRODUCTEUR
• Les aspects techniques de la production
• Les iso ua ts ou ou es d’iso-produit

SECTION II: LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA PRODUCTION


• le calcul économique du producteur
• De la fonction de coût à la fonction d’off e

68
SECTION I: LES ELEMENTS DE BASE DU CALCUL DU PRODUCTEUR

1. Les aspects techniques de la production

Objectif ultime du producteur : maximiser ses profits sous sa


contrainte de coûts

Il faut donc comprendre:


• Comment le producteur prend ses décisions: quels
facteurs de production employer et en quelles quantités
afin de minimiser les coûts?
• Comment les coûts varient en fonction de la production?

69
1.Les aspects techniques de la
production (suite)
Qu’est-ce que la production?

Transformation des matières premières et des
ie s i te diai es e ie s et se vi es à l’aide
de facteurs de production

Quels sont les facteurs de production?



– le travail, l’e se le des essou es hu ai es  L
– le capital, terrains, bâtiments, équipement  K

70
1.Les aspects techniques de la production (suite)
Comment exprimer le lien qui existe entre les facteurs
de production et la quantité produite?

La fonction de production : Q  f (K,L)


● La fonction de production décrit la relation entre la
quantité produite d’un bien et les quantités des différents
facteurs nécessaires à sa fabrication.
● La fonction de production décrit ce qui est
techniquement réalisable si la firme utilise de manière
efficace ses facteurs de production.
● Elle résume sous forme mathématique les choix
techniques auxquels est confronté le producteur.
71
1.Les aspects techniques de la production (suite)
À quoi la fonction de production servira-t-elle?

Elle aide le producteur à choisir la quantité de K et L.


Mais les choix du producteur sont limités par l’horizon
temporel envisagé

Exemple : Ford veut augmenter la production


1) Embaucher davantage de travailleurs ( L) : réalisable rapidement
2) Construire une nouvelle usine ou installer une nouvelle chaîne de
montage ( K) : peut nécessiter plusieurs années

Il faut donc distinguer

Court terme et Long terme


72
1.Les aspects techniques de la production (suite)
Les horizons temporels
Long terme
Tous les facteurs de production (K et L) sont variables. Horizon
suffisamment long pour changer les capacités de production.
Ex : modifier les technologies de production dans une usine.

Q  f (K,L)
Court terme
Seul un facteur de production varie (L) tandis que l’aut e est maintenu constant (K)
 K est fixe.
Les capacités de production sont constantes. Variation de l’utilisatio des capacités
de production.

Q  f (K ,L)
73
1.1.La production à court terme

Puisque

Q  f (K ,L)
la seule manière d’aug e te la production est d’aug e te
L.

•Combien de travailleurs embaucher?
•Quelle quantité produire?
Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut déterminer
comment la production augmente (ou diminue) quand le
nombre de travailleurs augmente (ou diminue).

74
1.1.La production à court terme (suite)
 La productivité moyenne (PM) décrit l’évolution de la
contribution moyenne du facteur variable L à la production
f ( K , L) Q
PM L  
L L
 La productivité marginale (Pm) : variation de la production
totale suite à l’ajout d’une unité de facteur variable.
Reflète la contribution du travailleur additionnel à la
production totale.
Pm = f’(L)
Pm = ΔQ / ΔL
Note : La productivité marginale pour un point quelconque
correspond à la pente de la tangente à ce point sur la
courbe de production totale
75
1.1. La production à court terme (suite) 76

Exemple 1
Remarques:
L K PT PM Pm
(Q) (Q/L) ΔQ/ΔL • La production totale (PT)
augmente avec le nombre de
0 10 0 - - travailleurs.
1 10 10 10 10
• Au début, la production totale
2 10 30 15 20
augmente rapidement
3 10 60 20 30
4 10 80 20 20 • Ensuite la croissance est plus
lente.
5 10 95 19 15
6 10 108 18 13 • Elle atteint un plafond à 112
7 10 112 16 4
unités lorsque la firme emploie
7 ou 8 travailleurs.
8 10 112 14 0
9 10 108 12 -4 • Elle baisse lorsque la firme
augmente encore le nombre de
10 10 100 10 -8
travailleurs
77
Exemple 2: Nombre de Superficie
travailleurs nettoyée
Une municipalité entreprend de transformer (mètres)
un terrain vague en parc de villégiature et doit 2 200
embaucher des travailleurs afin de procéder au
4 500
nettoyage du terrain. Les données suivantes
ont été recueillies : 3 360
5 620
1. La productivité moyenne lorsque 3 travailleurs sont embauchés est de :
a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

2. La productivité marginale du troisième travailleur est de :


a) -140 m b) 120 m c) 160 m d) 260 m

Réponses : 1) b; 2) c;
1.1. La production à court terme (suite) 78

 La production totale (PT) décrit l’évolution de la


production en fonction de l’utilisation du facteur variable L

Q
PT  f (L)
112
D A  B : La production augmente
plus rapidement que le nombre
de travailleurs. Pourquoi? Grâce
à la division et à la spécialisation
du travail.
60 B B  D : La production augmente
moins rapidement que le nombre
de travailleurs. Pourquoi?
Comment expliquer que les
bénéfices de la spécialisation et
de la division du travail ne soient
pas constants?
A
0 3 8 L
Q Remarques: 79
D
112
PT
1. PM = Pm au point où PM atteint
son maximum
C

2. Pm = 0 quand PT atteint son


60 B Maximum

3. Si Pm > PM, alors PM


augmente
L
0
4. Si Pm < PM, alors PM diminue

5. Si Pm = PM, alors ΔPM =0


30
Pm 6. De 0 au point d’inflexion : Pm
E
20 augmente et PT augmente de plus
PM en plus vite
10
7. Entre B et D : Pm diminue et la
0 3 4 8
L PT augmente de moins en moins
vite.
1.1. La production à court terme (suite) 80

Loi des rendements marginaux décroissants

►Pourquoi les courbes ont-elles ces formes?


► Pourquoi la PT n’augmente-t-elle pas toujours au même
rythme que le nombre de travailleurs
► Pourquoi la Pm n’est-elle pas constante?
► Pourquoi la Pm augmente-t-elle pour ensuite diminuer?

Loi des rendements marginaux décroissants


À court terme, si on combine un facteur de production variable (L)
à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà
duquel la production totale va croître à un rythme sans cesse
décroissant (contribution additionnelle suscitée par l’ajout
de facteurs variables est de plus en plus faible
 la productivité marginale diminue).
Loi des rendements marginaux décroissants (suite) 81

Remarques :
1- La loi des rendements marginaux décroissants n’est pas liée à la
qualité du travailleur. Les rendements sont décroissants parce que
l’utilisation du facteur fixe est limitée, et non pas parce que les
travailleurs sont moins bons.
2- La loi des rendements marginaux décroissants s’applique pour un
niveau donné de technologie. Les améliorations technologiques amènent
un déplacement vers le haut de la fonction de production. Ceci signifie
que l’on peut produire davantage avec le même nombre de travailleurs.
PT

y3

y2

Q
y1

L1 L2 L3 L
82

Exemple 3

On considère la fonction de production Cobb-Douglas:


Q = f(K,L) = K1/2 L1/3

1) Soit K = 4 (facteur fixe). Déterminer la production totale et la


productivité moyenne de L

2) Soit K = 1. Posons L = 8.
a) Calculer la production correspondante

b) On augmente la quantité de L d’une unité. Déterminer


l’augmentation de la production qui en résulte.

c) Calculer la productivité marginale de L.


83
Réponses:

On considère la fonction de production Cobb-Douglas:


Q = f(K,L) = K1/2 L1/3
1)
Q = PT = 41/2 L1/3 = 2L1/3
PML = Q/L = 2L1/3/L
PML = 2L-2/3

2)
a) Q = 11/281/3
Q = 81/3 = 2

b) ΔL = 1 ou L = 9 Q = 91/3 = 2,08 donc si ΔL = 1 alors ΔQ = 0,08


c) PmL = dQ/dL = 1/3K1/2L-2/3 Puisque K = 1
on obtient PmL = dQ/dL = 1/3L-2/3
Si le facteur traravail (L) = 8, alors PmL = 1/3 * 8-2/3 = 0,083
1.2. La production à long terme

Puisque les deux facteurs de production K et L sont variables:

Q  f (K,L)
Ceci signifie que la production peut être réalisée avec différentes
combinaisons de K et L

L
K 1 2 3 4 5
1 20 40 55 65 75
2 40 60 75 85 90
3 55 75 90 100 105
4 65 85 100 100 115
5 75 90 105 115 120

84
85
1.2.La production à long terme(suite)

Que désire le producteur?


 Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire
une quantité donnée au coût le plus bas
 Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire
la plus grande quantité pour un coût donné

La démarche?
 Développer un outil pour représenter la production dans un
contexte de long terme (l’isoquante)
 Identifier les propriétés de cet outil
 Comprendre comment un facteur de production peut être substitué
à un autre tout en maintenant constant le niveau de production
 Vérifier comment la production évolue quand tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions
2. Les isoquantes ou courbes d’iso-produit 86

2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes

K
5 F Une isoquante est le lieu des points représentatifs des
combinaisons de K et L qui permettent d’obtenir le
même niveau de production

3 D

2 A

Q = 75
L
1 2 3
Note : Comme il existe un certain degré de substituabilité entre les facteurs de
production, cette isoquante est appropriée dans le cas d’une fonction de production
Cobb-Douglass.
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite) 87

une firme n’est pas limitée à un seul niveau de production. Elle peut
choisir entre un grand nombre de niveaux de production

K
K5 E

carte d’isoquantes

K3
A B C

Q3 = 90
D Q2 = 75
K1
Q1 = 55
L1 L2 L3
L
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite) 88

1. Chaque isoquante est associée à un niveau de production donné.

2. Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquante


correspondante est éloignée de l’origine

3. Les isoquantes ont une pente négative : pour que le niveau de la


production soit constant, quand le capital employé baisse, il faut
utiliser plus de main-d’œuvre.

4. Les isoquantes ne se coupent jamais (parallélisme) :


1. Si A = B et A=C
alors B = C  impossible ! K

PT = 100
A C
PT = 90
B
L
89
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite)

5. Les isoquantes sont convexes par K


rapport à l’origine. La convexité A

signifie qu’il n’y a pas parfaite B

substituabilité entre K et L, car la Pm C


des facteurs est décroissante. D
PT = 90
L

6. Les isoquantes reflètent la loi des


rendements marginaux
décroissants. Pour K constant, K E
chaque unité supplémentaire de L
permet d’augmenter PT de plus en A B C
3
plus faiblement. Également, pour L PT=90
constant, chaque unité PT=75
supplémentaire de K permet D
PT=55
d’augmenter PT de plus en plus
faiblement. 1 2 3 L
2.1. Les courbes et propriétés des isoquantes (suite) 90

Nous savons qu’il faut augmenter K si L diminue


pour maintenir la production constante

Question
Si le nombre de travailleurs diminue de 1, combien d’unités de K
faut-il ajouter pour maintenir le niveau de production constant.
En d’autres termes, à quel taux pouvons-nous substituer un
facteur de production à un autre?

Solution
La pente en un point sur l’isoquante indique le taux auquel un
facteur de production peut être remplacé par un autre sans
changer le niveau de production

Taux marginal de substitution technique (TMST)
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST) 91

Que représente le TMSTLK ? Elle mesure le nombre d’unités d’un facteur


de production que l’on doit ajouter ou retrancher afin de maintenir le
niveau de production constant, après avoir retranché ou ajouté une
unité de l’autre facteur de production.

K
A
5
TMSTLK = - ΔK / ΔL
TMSTLK = 2
-2

3 1 B
C
2 TMSTLK = 2/3
-2/3 D
1 1
Q1 = 75
L
1 2 3 4 5
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST) 92

TMSTLK = - dK/ dL
Est la pente de la tangente en un point sur
l’isoquante en valeur absolue
(Cas continu : cas où l’on connaît la fonction de production Q = f(K,L))

B
PT = 75

TMSTLK TMSTLK
L
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST) 93

TMSTLK = - dK/ dL Preuve


mais aussi
De A vers B il y a perte de Q
TMSTLK = PmL/PmK Perte = -K • PmK
K
De B vers C il y a gain de Q
Gain = L • PmL
Or, Perte = Gain puisque le niveau de
A production reste constant
► -K • PmK = L • PmL
► -K/ L = PmL /PmK
K
Donc TMSTKL= PmL /PmK
C
mais PmL = dQ/dL
B et Pmk = dQ/dK
Q2
Ainsi TMSTKL = - (dQ/dL) / (dQ/dK)

L Q1 TMSTKL = PmL/Pmk = - dK/dL


L
2.2. Taux marginal de substitution technique (TMST) 94

1) L’augmentation d’un facteur de production nécessite la diminution de


l’autre pour maintenir la production constante. Ainsi, on fait précéder le
TMST d’un signe négatif afin que sa valeur soit toujours positive.

2) Le TMST est une notion ponctuelle. Il se calcule pour un point bien


précis de l’isoquante et change à tous les points.

3) Le TMST correspond à la pente de la tangente à l’isoquante en valeur


absolue.

4) Nous savons que les isoquantes sont convexes par rapport à l’origine.
Ainsi, la pente de la tangente en un point de l’isoquante diminue (en
valeur absolue) lorsqu’on se déplace de gauche à droite le long de
l’isoquante. Puisque TMST = pente de la tangente à l’isoquante en
valeur absolue, il s’ensuit qui le TMST diminue lorsqu’on se déplace
de gauche à droite le long de l’isoquante
Exemple 3 95

Soit la fonction de production Cobb-Douglas: Q = f(K,L) = 6K2/3L1/2

a) Calculer le TMSTLK
Réponses
Nous savons que TMSTLK = PmL/PmK

et PmL = dQ/dL PmK = dQ/dK

PmL = ½ 6K2/3L1/2 -1 donc PmL = 3K2/3L-1/2

PmK = 2/36K2/3 -1L1/2 donc PmK = 4K-1/3L1/2

3K2/3L-1/2 3K
alors TMSTLK = PmL / PmK = --------------- = -----------
4K-1/3L1/2 4L

K = quantité de capital utilisée ;


L = quantité de travail utilisée ;
α = part de la production qui rémunère K ;
β = part de la production qui rémunère L ;
avec α + β = 1.
96

3.Des isoquantes un peu particulières

Nous venons de présenter les isoquantes et le TMST dans


le cas d’une fonction Cobb-Douglas.

Mais différentes formes de fonction de production signifient


également différentes isoquantes et différents TMST.
97

3.Des isoquantes un peu particulières (suite)

1) Fonction de production linéaire ►► isoquantes linéaires.


K
A Le taux auquel on peut
remplacer un facteur de
production par un autre ne
varie pas lorsqu’on se déplace
B le long de l’isoquante

Les facteurs de production
sont parfaitement
C
substituables
Q1 Q2 Q3
L
Le TMST est une constante
98
3.Des isoquantes un peu particulières (suite)

2) Fonction de production de Leontief


► isoquantes en forme de L

Chaque niveau de production


nécessite une combinaison
K précise de K et L

Il est impossible de remplacer


Q3 un facteur de production par un
C
Q2 autre. Ils doivent être employés
B en proportions fixes
K1 Q1
A Les facteurs de production sont
de parfaits compléments
L1 L
. Les e de e ts à l’ helle
Nous savons qu’à long terme tous les facteurs
de production sont variables

On pourrait donc changer le niveau de production en changeant
l’échelle de production, c’est-à-dire en faisant varier tous les
facteurs de production dans les mêmes proportions

Question
À quel rythme la production augmente-t-elle si tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions?
La production va-t-elle augmenter proportionnellement, plus que
proportionnellement ou moins que proportionnellement ?

Réponse
Tout dépend des rendements à l’échelle

99
100
Que représentent les rendements à l’échelle?

La réaction de la production à un accroissement


simultané de tous les facteurs de production (K et L)
dans une même proportion.

Les rendements à l’échelle peuvent être :

 Constants

 Croissants

 Décroissants
101
4.1.Les rendements à l’échelle constants

La production s’accroît proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un


certain facteur t, la quantité produite est multipliée par t.

K La taille de la firme n’affecte pas la productivité des facteurs

6
30
Comment expliquer les
4 rendements à l’échelle constants?

20 Il est en principe possible pour
2 une firme de reproduire ce
qu’elle fait déjà
10
L
0 5 10 15
102
4.2.Les rendements à l’échelle croissants

La production s’accroît plus que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un


certain facteur t, la quantité produite est multipliée par plus que t.
K

4 Comment expliquer les rendements à


l’échelle croissants?
35 
25 Spécialisation de l’entreprise et
2
division des tâches.
10 Raisons techniques.
0 5 10
L
103
4.3.Les rendements à l’échelle décroissants

La production s’accroît moins que proportionnellement à


l’augmentation des facteurs de production

Si on modifie l’échelle de tous les facteurs de production d’un


certain facteurs t, la quantité produite est multipliée par moins que t
K La taille de la firme réduit la productivité des facteurs

Comment expliquer les rendements à


4 l’échelle décroissants?
18 
Complexification de la structure
2 13 organisationnelle et problèmes de
10 gestion liés à la production à
grande échelle
0 5 10
L
Exemple 3

Soit la fonction de production Cobb-Douglas: Q = f(K,L) = 6K2/3L1/2

a) Calculer le TMSTLK

b) Q est-elle homogène? Si oui, en déduire la nature


des rendements à l’échelle.

Rappel : une fonction est dite homogène de degré « m » si, pour tout
nombre réel strictement positif λ, l’égalité suivante est respectée :
f(λx, λy) = λm f(x,y),
Réponses (suite)
b)
Q = f(K,L) = 6K2/3L1/2

Q* = f(tK, tL) = 6(tK)2/3(tL)1/2


Q* = f(tK, tL) = 6 t2/3 K2/3 t1/2 L1/2
Q* = f(tK, tL) = t7/6 6 K2/3L1/2

Q* = t7/6 *Q

Q est donc homogène de degré 7/6.

Ainsi, si t = 2 (si on double tous les facteurs de production)


Q* = 2,24Q On double la quantité de facteurs de production et
le niveau de production fait plus que doubler

les rendements à l’échelle sont croissants!


EXERCICE 106

• La production totale (PT)


L K PT Pm
(Q) ΔQ/ΔL augmente avec le nombre de
travailleurs.
1 5 ’ -
2 5 65 25 • Au début, la production totale
augmente rapidement avec la
3 5 95 30
hausse de facteur travail
4 5 140 45
5 5 165 25 • Ensuite la croissance est plus
lente.
6 5 185 20
7 5 195 10 • Elle atteint un plafond à 200
8 5 200 5 unités lorsque la firme emploie
8 ou 9 travailleurs.
9 5 200 0
• Elle baisse lorsque la firme
augmente encore le nombre de
travailleurs
Consommateur : Exercices
Co sid o s u o so ateu do t la fo tio d’utilit est de la fo e
suivante: U = xy+2y
1. Ap s avoi d fi i la otio de la ou e d’i diff e e, t a e elle
associé à U0 = 40.
2. Sachant que , Px=10dh , Py=20dh et R=100 dh. D dui e l’e p essio de
la droite de budget et donner sa signification économique

107
Consommateur : Exercices
• Un consommateur achète deux bien X et Y. sa
fonction de satisfaction est exprimée par:
U=xy=400
• 1. Calculer le TMSx/y pour X=80 X=40, X=20 et
X=10 et expliquer son évolution

108

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