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ENKO WACA SENEGAL

CAMPUS 1

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE

ETUDE DU SYSTEME SOLAIRE


Pour l’obtention du Brevet de Fin d’Etude
Secondaire

Maître de mémoire : Mme Marie Mathiam

Par : Amadou Saleem François Mbaye

Année Universitaire : 2029 – 2030


Table des matières
I.INTRODUCTION....................................................................................................................................3
A. Objectifs du mémoire.....................................................................................................................3
II. METHODOLOGIE – L’ENTRETIEN SEMI-DIRIGE....................................................................................4
Généralités.........................................................................................................................................4
Les principes de l’entretien semi-dirigé..............................................................................................5
III. HYPOTHESES DE RESULTATS...............................................................................................................5
Facteurs liés aux patients...................................................................................................................5
Facteurs liés aux médecins.................................................................................................................6
Facteurs liés à la relation médecin / patients.....................................................................................6
Facteur liée aux recommandations.....................................................................................................7
IV.POPULATION ET ECHANTILLONAGE....................................................................................................8
Le mode d’echantillonage...................................................................................................................8
B.La taille de l’chantillon.....................................................................................................................9
C. Le mode d’accès aux interviewés :..................................................................................................9
V. PROPOSITION D’UN GUIDE D’ENTRETIEN.........................................................................................10
A. Généralités...................................................................................................................................10
B.Exemple de guide d’entretien :......................................................................................................10
VI.DISCUSSION – BIAIS POSSIBLES DE CETTE METHODOLOGIE............................................................11
VII. CONCLUSION..................................................................................................................................13
1 I.INTRODUCTION
1.1 A. Objectifs du mémoire
La question principale de ce mémoire est de savoir comment
mettre en évidence ces facteurs de résistance ?
Pour cela, il faudra donc :
- Choisir de façon argumentée la méthodologie : l’entretien
semi-dirigé
- Décrire les principes de l’entretien semi-dirigé (leur analyse ne
sera pas explicité puisque ce n’est pas le sujet du mémoire) -
Émettre des hypothèses de résultats de l’étude afin de définir
l’échantillonnage et de formuler les questions de l’entretien,
- Définir l’échantillonnage,
- Proposer un guide d’entretien - Discuter les biais possibles de
cette méthodologie
Ainsi, il nous paraît important de décrire d’abord la méthodologie
de l’entretien semi dirigé. Puis, nous présenterons les hypothèses
de résultats qui nous permettront de définir l’échantillonnage puis
de proposer un guide d’entretien. Enfin nous discuterons les biais
possibles de cette méthodologie

2 II. METHODOLOGIE – L’ENTRETIEN SEMI-DIRIGE


2.1 Généralités
Dès la fin du XIXème début du XXème siècle, on affirme déjà
l’intérêt de l’entretien dans le domaine de la psychologie et dans
celui de l’enquête sociale. Le Play écrit que : « Mieux vaut écouter
qu’interroger. » 2 et Piaget explique que : « L’art du clinicien
consiste, non à répondre, mais à faire parler librement et à
découvrir les tendances spontanées au lieu de les canaliser et de
les endiguer. » 3 . Cette méthode est née de la nécessité d’établir
un rapport suffisamment égalitaire entre l’enquêteur et l’enquêté
pour que ce dernier se sente libre de donner des informations qui
de ce fait sont plus explicatives et plus approfondies (à l’inverse de
l’interrogatoire). On peut considérer Roethlisberger et Dickson
comme les fondateurs de l’entretien en 1943. Ils menaient une «
enquête » centrée au départ sur les conditions matérielles de la
productivité dans l’Entreprise. Et, contre toute attente, elle a mis
en évidence l’importance des relations interpersonnelles dans la
motivation au travail. Ils se sont alors rendus compte de la non
pertinence des questions de l’enquête pour expliquer ce
phénomène et l’impossibilité d’interpréter les réponses sans
contexte discursif. L’enquête s’enrichit alors d’une approche
indirecte d’abord avec prise de notes, ensuite avec enregistrement
intégral. On passe progressivement de la recherche des réponses
aux questions de l’enquête à celle des questions élaborées par les
enquêtés eux-mêmes.
2.2 Les principes de l’entretien semi-dirigé
L’entretien sert donc à l’étude des représentations ou de «
l’image-croyance » qui ne se pense jamais comme telle d’après
Laplantine [6]. Il est donc pertinent de l’utiliser dès lors que l’on
veut analyser le sens que les acteurs donnent à leurs pratiques. Il
s’agit d’une activité compréhensive. On s’intéresse au niveau
intentionnel du discours et non au niveau informatif. Weber
explique qu’il permet la mise en évidence de la rationalité des
comportements et non de leur trame psychique comme le
soutient Durkheim. Le comportement découlerait des contraintes
de la situation et des interactions avec autrui.

3 III. HYPOTHESES DE RESULTATS


Un début de revue de la littérature à propos des variabilités de
pratique des médecins généralistes et des facteurs qui influencent
ces phénomènes a été réalisé. Il est loin d’être exhaustif.
Néanmoins, il a permis d’émettre plusieurs hypothèses sur les
facteurs de résistance ou de compliance à l’appropriation par les
médecins généralistes des recommandations. Ces hypothèses ont
été complétées par l’observation que j’ai pu effectuer pendant
mon stage chez le praticien. Nous les avons classés en 4 catégories
:
3.1 Facteurs liés aux patients
Plusieurs études montrant une variabilité des pratiques intra
médecin plus importante qu’inter médecin ont permis de
supposer que les difficultés liées aux patients sont plus
importantes que les autres [7, 9, 10]. Le patient peut avoir
plusieurs pathologies intriquées : facteurs de risque ou autres
pathologies intercurrentes nécessitant une médication interdite en
association avec celle recommandée. Il existe ainsi un rapport
bénéfice / risque à évaluer et qui influencerait la décision du
praticien. [7, 9, 10] L’âge du patient semble modifier la pratique du
médecin généraliste [9, 10]. Pourquoi ? Est-ce en raison des
comorbidités fréquentes liées à l’âge ? Ou, le médecin se
représenterait-il la rhinopharyngite aiguë de façon différente en
fonction de l’âge de son patient ? Le malade peut par ailleurs avoir
des problèmes financiers ne lui permettant pas de payer les
médicaments ou les examens complémentaires en attendant le
remboursement [10]. Une de ces études a montré qu’il existait
une sur prescription d’antibiotiques pour les actifs ou les patients
en âge de travailler. Est-ce lié à une pression de la part du
patient ? à l’image véhiculée par l’antibiothérapie? Existe-t’il un
rôle joué par le niveau d’éducation, l’environnement et les
conditions de vie du patient ? De plus une recommandation qui
entraîne une réaction négative de la part du patient diminuerait de
25% son application [15]. Cette réaction est-elle liée à la
personnalité du patient, à la manière dont il se représente sa
maladie ?
3.2 Facteurs liés aux médecins
Tout d’abord, la formation et l’information du médecin généraliste
pourraient influencer sa pratique : par sa formation initiale et
éventuellement continue ou par sa difficulté à se mettre à jour des
nouvelles références. Ses sources d’information (laboratoires,
littérature) et ses capacités de jugement critique vis-à-vis de ces
informations seraient des facteurs à prendre en compte. [10, 13]
11 Ensuite, les changements que les recommandations induisent
en termes d’investissement financier, humain et d’acquisition de
nouvelles compétences ou connaissances semblent freiner leurs
applications [15]. En outre, on peut émettre l’hypothèse que
l’expérience personnelle du médecin influence sa pratique future
plus que les nouvelles études randomisées. Il semble alors
important de prendre en considération le côté affectif de chaque
médecin. Ainsi, les représentations que le médecin a de la
maladie, du traitement (et en particulier de l’antibiothérapie), de
son rôle, de son patient, des recommandations, ainsi que sa
capacité à tolérer l’incertitude (génératrice de stress) semblent
influencer son appropriation des référentiels. Pour exemple, on
peut citer qu’une rhinopharyngite chez un patient encore en
activité semble être interprétée comme plus à risque de
surinfection bactérienne que chez les patients inactifs [9].
3.3 Facteurs liés à la relation médecin / patients
L’interaction et plus particulièrement la relation médecin / malade
est un facteur influençant les pratiques des médecins. En effet, J.
MOUQUES, T. RENAUD et O. SCEMAMA émettent l’hypothèse d’un
rôle joué par la volonté du médecin à faire participer le patient à la
« décision » médicale [9]. On peut d’ailleurs élargir ce concept à la
volonté du patient et du médecin de prendre une décision
commune. La consultation est en effet une confrontation de 2
théories : celle du malade et celle du praticien. Des interactions
affectives entrent obligatoirement en jeu et l’on peut penser que
cela induit parfois l’irrationnel comme le rationnel...
3.4 Facteur liée aux recommandations
Il existe des propriétés particulières des recommandations qui
influenceraient leur utilisation en Médecine Générale [15]. Tout
d’abord, le fait qu’elles soient controversées ou non compatibles
avec la situation (par exemple étude réalisée sur une population
non comparable à celle qui vit dans notre lieu de pratique [8])
entraînerait une diminution d’application de 48%. Il en est de
même pour les recommandations non spécifiques ou énoncées
vaguement. On peut facilement comprendre que la nécessité de
changer la routine, en termes de pratique, de connaissance et
d’investissement financier ou humain diminue leur application de
17 à 37%. Enfin, cette diminution serait de 20% si la
recommandation n’est pas basée sur des preuves scientifiques.
Ainsi, plusieurs méthodologies pour élaborer les recommandations
ont été formulées devant l’intérêt croissant de l’utilisation de ces
guides. Par exemple, l’American Medical Association, the Intitute
of medicine ou the Canadian Medical Association ont proposé des
principes standards de qualité des recommandations. Cependant,
ils ne sont pas suffisamment suivis dans la réalisation de ces
travaux. Par exemple, une étude a montré que plus de 25% ne
citent pas de référence à leurs recommandations et que seules
21% prennent en compte le rôle des préférences des patients. [11]
Enfin, les biais liés aux sources à partir desquelles les
recommandations sont élaborées (biais de publication,
linguistique, Medline, FUTON : full text on the net bias, « no
abstract 12 available ») peuvent entraîner des difficultés pour se
faire une idée sur la validité même d’une recommandation [25].
On peut donc émettre l’hypothèse selon laquelle la qualité de la
recommandation non seulement en termes de preuve scientifique
mais aussi en terme de prise en compte de l’avis du patient
améliore leur appropriation par les médecins généralistes.

4 IV.POPULATION ET ECHANTILLONAGE
Les principes de l’échantillonnage d’une étude qualitative
anthropologique sont :
4.1 Le mode d’echantillonage
Pour les mêmes raisons, l’échantillon peut être caractéristique (et
non représentatif) de la population [5]. Ainsi, l’échantillon favorise
les contrastes de situation pour marquer la vocation comparative
des milieux [1]. Il est préférable de diversifier et non de disperser
l’échantillon
Les sous-populations sont déterminées par des hypothèses de
résultats (ici des hypothèses de facteurs de résistance ou de
compliance) [5]. Puisque notre population est une population de
médecins généralistes, nous allons nous intéresser aux hypothèses
principalement liées aux médecins. Plusieurs études ont montré
des variabilités de pratique
Inter-médecins :
- En fonction de l’âge du médecin,
- De sa formation au sens large,
- De sa région d’exercice,
- Du nombre d’actes par jour
Intra-médecins
- Où le niveau d’éducation, l’environnement et les conditions de
vie du patient peuvent être des facteurs influençant la pratique
4.2 B.La taille de l’chantillon
Un petit nombre suffit s’il est bien exploité. En effet, l’hypothèse
implicite réside dans le fait qu’ « un individu peut condenser une
grande partie du sens d’un phénomène social.» Ainsi la méthode
de l’entretien part du principe que « le tout social serait inclus en
chaque individu » .[1] Ce n’est pas un échantillon représentatif
quantitativement mais qualitativement qui est important. Les
informations issues des entretiens sont validées par le contexte et
n’ont pas besoin de l’être par leur probabilité d’occurrence. Ainsi
une seule information donnée par l’entretien peut avoir un poids
équivalent à une information répétée de nombreuses fois dans des
questionnaires [5]. De plus, la population dans cette étude
(médecin généraliste) étant déjà très réduite, 15 entretiens
peuvent suffire à comprendre les mécanismes inexpliqués. Ce
nombre a été choisi aussi en fonction de la faisabilité du projet de
recherche.
4.3 C. Le mode d’accès aux interviewés :
On utilisera un mode d’accès direct par tirage au sort dans chaque
catégorie ci-dessus. Ce dernier s’effectuera dans la liste des médecins
généralistes de l’Ordre des médecins da la région Rhône-Alpes (dite
caractéristique de la population française en général) puis dans la
liste des généralistes enseignants de la région pour qui on connaît la
variable du nombre moyen d’actes par jour. On pourra les contacter
d’abord par lettre, puis par rappel téléphonique pendant lequel on
conviendra d’un rendez-vous en fonction de leurs disponibilités. Ce
RDV se prendra de préférence en dehors de leurs horaires de travail
et se déroulera dans une pièce où ils se sentent à l’aise, il n’est pas
souhaitable qu’il se passe au domicile ou sur le lieu de travail du
chercheur. Si certains refusent, nous tirerons de nouveau au sort un
autre médecin généraliste de la même « catégorie »

5 V. PROPOSITION D’UN GUIDE D’ENTRETIEN


5.1 A. Généralités
Le guide d'entretien n'est pas un questionnaire. Il s'agit d'une liste
des thèmes que le chercheur ou l’enquêteur abordent dans un ordre
ou dans un autre. Les thèmes principaux et secondaires y sont
répertoriés [2] Il participe à libérer le chercheur de l’angoisse de
penser à tout [2]. En général, il est important de se documenter sur le
sujet avant de l’élaborer afin de choisir et d’aborder les thèmes les
plus pertinents [4]. Le guide se modifie et s’enrichit au fur et à
mesure des entretiens. En effet, des questions peuvent être ajoutées
si l’enquêteur pense à une nouvelle interrogation grâce au
déroulement de l’interview et aux interactions qui s’y passent. Ou,
certaines peuvent être ôtées si l’enquêté a spontanément abordé la
réponse [1]. Ici encore, on remarque l’importance de pouvoir
rencontrer à nouveau les premiers enquêtés afin de compléter
l’entretien avec les nouvelles questions qui sont apparues par la suite
de la recherche. Cependant, il faut le tenir pour définitif à un moment
donné (au moment où il existe un sentiment de redondance)[2].
Enfin, des questions de substitution, des positions de repli, des
consignes pour l’enquêteur peuvent être prévues pour éviter les
malaises durant l’entretien sources de mécanismes de défense [2].
5.2 B.Exemple de guide d’entretien :
Les commentaires en italique sont des indications pour
l’enquêteur. Ces questions pourront être posées dans un ordre ou
dans un autre et elles ne seront pas forcément toutes posées ni
posées de cette manière là.
Présentation à l’enquêté :
Thème général: Dans le cadre d’une thèse en Anthropologie
médicale, étude à propos des « représentations que les médecins
ont de leurs pratiques ».
Objectif : améliorer la pratique par une meilleure compréhension
des médecins euxmêmes.
Pourquoi cet interviewé : parce qu’il a été tiré au hasard dans la
liste de l’ordre des médecins.
Durée : entre 1 et 2 heures
Volontairement
, on ne prononce pas initialement le terme « recommandation »
pour établir plus facilement un climat de confiance sans induire
des mécanismes de défense de la part de l’enquêté.
Enquêteur(s) : Résidente (étudiante en dernier cycle des études
médicales). Eventuellement, associée à un(e) anthropologue du
Service Commun de Sciences humaines et sociales de la faculté de
médecine de Lyon pour un entretien.
« L’entretien sera enregistré si vous acceptez bien sûr, mais il reste
parfaitement confidentiel. Vos coordonnées ne seront pas
enregistrées. Il restera complètement anonyme. Je ne vous
appellerai pas par votre nom tout au long de notre interview. »

6 VI.DISCUSSION – BIAIS POSSIBLES DE CETTE


METHODOLOGIE
Tout d’abord, les refus de répondre peuvent induire un biais
puisqu’ils seront difficiles à interpréter. Dans ce cas, ils peuvent
être principalement lié au thème de la recherche qui peut paraître
délicat comme chaque fois que l’on aborde un sujet lié à la qualité
des soins.
Des refus liés à la position sociale risquent peu de se produire
puisque le chercheur est du même milieu social. (interne en
médecine). Il peut aussi y avoir des refus liés au sexe et à l’âge qui
seront difficiles à interpréter. Nous avons déjà expliqué les
avantages de l’utilisation du magnétophone, il faut être cependant
conscient qu’il peut être source de blocage de la part de
l’interviewé qui, de ce fait, ne se libèrerait pas comme cette
méthodologie le demande pour être valide.
Des biais peuvent venir de l’enquêté puisque la qualité de
l’information dépendra :
- Du capital scolaire (qui ici ne devrait pas poser de problème), - De
la capacité d’extraversion du médecin interrogé (associations
d’idées, capacité de pensées, etc.),
- De la capacité à rester dans le sujet de la recherche (hors sujets)
qui peut être limité par le caractère semi-dirigé de la méthode,
- De la valeur de généralisation de l’enquêté,
- De la participation psychologique des propos (qui peut aussi être
un atout) si on se place dans la position de Durkeim plutôt que
celle de Weber, [2]
- Des mécanismes de défenses que l’interrogé déploient (fuite,
rationalisation, projection, introjection, identification,
refoulement, renversement, oubli, etc.) Ils peuvent être diminués
par toutes les techniques citées ci dessus. [3]
Enfin, les principaux biais peuvent être liés à la relation interviewer
– interviewé :
- Le fait que le chercheur soit lui-même du même milieu social que
l’enquêté est plutôt un argument en faveur d’une meilleure
validité puisqu’il permettrait de lever les barrières et les
mécanismes de défense de l’enquêté [3]. De plus, il se sentira et
sera peut-être mieux compris. Cependant, il peut y avoir un biais
lié au fait que le médecin interrogé peut se sentir jugé par son
pair, le chercheur. Il faudra donc éviter tout jugement bien sûr et
se positionner de façon naïve peut-être en insistant sur le statut
étudiant de l’enquêteur.
- L’idée que l’enquêteur se fait de l’enquêté et vice-versa est à
prendre en compte. Le degré d’engagement de l’un et l’autre dans
l’entretien peut être un biais. Si le souci de l’impression produite
sur l’enquêteur est mis en avant par l’enquêté plus que le souci
des réponses, alors la validité de l’information sera compromise.
Ceci sera bien sûr influencé par l’attitude, la manière de poser les
questions, la manière de transcrire ou de compléter les réponses
de la part du chercheur.
Ainsi, globalement, on se rend compte que les biais dépendent
principalement des capacités d’entretien que le chercheur a. Il est
donc important que ce dernier soit conscient de sa propre
personnalité pour les diminuer.

7 VII. CONCLUSION
Cette étude a donc été la préparation du travail de thèse de
doctorat en Médecine Générale à propos d’une recherche
qualitative sur les facteurs de résistance de l’appropriation des
recommandations par les médecins généralistes. L’entretien
semidirigé semble être le moyen le plus approprié pour la réaliser.
Nous avons pu découvrir grâce à ce travail une méthodologie
encore peu utilisée en recherche clinique en Médecine. Elle
semble réellement intéressante et utile pour compléter les études
quantitatives. L’approche anthropologique permettra
certainement de mieux appréhender les représentations que les
médecins ont de leur pratique. Autrement dit, quelle est la part de
leur pratique qui est dictée par leur imaginaire, leur relation à
l’Autre, leur « humanisme » et leur propre histoire, et quelle est la
part qui est liée à tous les autres facteurs environnementaux ?
Nous espérons que cette a pproche viendra compléter les
hypothèses déjà émises sur ce sujet, et que par la suite, des
propositions concrètes pourront être proposées pour améliorer la
qualité de la prise en charge des patients.

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