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Institut spécialisé des travaux Public d’Agadir

Filière : Génie civil


Option : bâtiment
Année scolaire : 2023/2024

Rapport du projet de fin d’études


Sous le thème :

Pathologie des bâtiments

Réalisé par : ELFAROUAH LAHCEN


Encadré par : IBKHCHACHE BOUBAKER
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Dédicace
Je dédie ce travail à ma famille avec tout mon respect, mon amour, ma
gratitude et ma reconnaissance pour tous les sacrifices consentis afin de
m’élever dignement et de garantir mon éducation dans les meilleures
conditions possibles.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Remerciement

Je tiens à exprimer toute ma gratitude, ma reconnaissance et mes


remerciements à Dieu tout-puissant qui m’a donné la force, la patience, le
courage et la volonté pour réaliser ce travail.

Je tiens à adresser mes vifs remerciements et ma sincère gratitude à toutes


les personnes qui ont contribué de près ou de loin au succès et au bon
déroulement de ce travail.

Tout d’abord, je souhaite remercier Monsieur Boubaker Ibkhchache pour m’avoir


encadré, prodigué de précieux conseils et recommandations, ainsi que pour
l’attention dont il a fait preuve en suivant et en guidant ce travail.

Je suis profondément reconnaissant envers tous nos enseignants qui nous ont
préparés tant sur le plan théorique que pratique au cours de nos deux années
de formation à l’Institut des Travaux Publics d’Agadir.

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à l’ensemble du personnel


administratif de l’institut des travaux publics

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

SOMMAIRE
Introduction ________________________________________________________________________________ 5

I. DEFINITION ET GENERALITES SUR LA PATHOLOGIE DES BATIMENTS ___________________________ 6


1) DEFINITIONS ET GENERALITES ______________________________________________________________ 6
2) LES TYPES DE PATHOLOGIES ________________________________________________________________ 6
3) PATHOLOGIE DES MATERIAUX ______________________________________________________________ 6
3.1. Béton armé ___________________________________________________________________________________ 7
3.1.1. Dégradations mécaniques ___________________________________________________________________ 7
3.1.2. Dégradations Chimiques ____________________________________________________________________ 7
• Réactions Alcalis – Granulats _____________________________________________________________________ 7
• Attaques Sulfatiques ____________________________________________________________________________ 8
• La carbonatation _______________________________________________________________________________ 9
• Attaque des ions de chlorures ___________________________________________________________________ 10
3.1.3. Dégradations Physiques. ___________________________________________________________________ 10
• Cycles de gel – dégel. __________________________________________________________________________ 10
• Retrait ______________________________________________________________________________________ 11
3.1.4. Dégradation physico – chimique _____________________________________________________________ 12
• La corrosion __________________________________________________________________________________ 12
_____________________________________________________________________________________________ 13
3.1.5. Les pathologies à risque élevé _______________________________________________________________ 13
• Fissure ______________________________________________________________________________________ 13
• Lézardes _____________________________________________________________________________________ 14
• Epaufrure ____________________________________________________________________________________ 15
3.2. Acier ou fer __________________________________________________________________________________ 16
• Corrosion ____________________________________________________________________________________ 16
3.3. BOIS ________________________________________________________________________________________ 17

II. PATHOLOGIE STRUCTURALE (GROS ŒUVRE) _____________________________________________ 18


1) PATHOLOGIE LIEE AU SOL _________________________________________________________________ 18
1.1. Fondations _________________________________________________________________________________ 18
• Mouvement du sol/Tassement ___________________________________________________________________ 18
• Mouvement du sol/gonflement et retrait du sol. ____________________________________________________ 19
• Portance des sols ______________________________________________________________________________ 20
• Humidité ____________________________________________________________________________________ 20
1.2. Dallage ____________________________________________________________________________________ 21
• Soulèvements ________________________________________________________________________________ 21

2) PATHOLOGIE DE LA SUPERSTRUCTURE ______________________________________________________ 22


2.1. Défauts mécaniques D’ordre Structurel__________________________________________________________ 22

3) PATHOLOGIE LIE A L’ETANCHEITE ___________________________________________________________ 23


3.1. Points faibles de la protection lourde en toiture-terrasse accessibles __________________________________ 23

III. PATHOLOGIES DES FINITIONS _______________________________________________________ 26


1) REVETEMENT ___________________________________________________________________________ 26
1.1. Désordres des enduits monocouches ___________________________________________________________ 26
1.2. Désordres des carrelages _____________________________________________________________________ 27
➢ Le fluage du plancher ____________________________________________________________________ 27
➢ Descellement __________________________________________________________________________ 28

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS
➢ La fissuration __________________________________________________________________________ 29
2) MENUISERIE ____________________________________________________________________________ 29
2.1. Infiltrations par les liaisons menuiserie extérieure _______________________________________________ 29

3) PLOMBERIE ____________________________________________________________________________ 30
3.1. Pathologies des canalisations eaux vannes – eaux usées et interfaces avec le VRD ___________________ 30
4) PEINTURE ______________________________________________________________________________ 33
4.1. Décollement de peinture sur plafonds neufs en béton _________________________________________ 33

5) ELECTRICITE ____________________________________________________________________________ 33
5.1. Installation vétuste ____________________________________________________________________________ 33
CONCLUSION _______________________________________________________________________________ 36

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Introduction

Dans le cadre de la politique actuelle, s’inscrivant dans le développement


durable, la réparation des ouvrages existants prend tout son sens. Il est
nécessaire que les structures en béton armé soient capables de reprendre les
efforts qui leur sont appliqués tout au long de leur vie. Cependant les
ouvrages subissent les altérations dues au temps qui passe mais aussi à
l’environnement auquel ils sont exposés. Afin de réhabiliter un ouvrage en
béton armé, il est important d’effectuer un diagnostic.

Cette étape permet d’identifier les différentes pathologies présentes, leur


ampleur ainsi que leur causé. Grace à cela, il est possible de proposer une
méthode de réparation adéquate ainsi qu’une protection contre les attaques
futures. Un suivi de l’ouvrage peut être réalisé afin de déterminer l’évolution
des différentes pathologies

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

I. DEFINITION ET GENERALITES SUR LA PATHOLOGIE DES


BATIMENTS
1) DEFINITIONS ET GENERALITES
➢ Pathologie : Etude des désordres affectant un bâtiment ou un matériau en œuvre ; une

Étude pathologique Comprend :

• L’observation et l’analyse des symptômes et de leur processus de formation, ainsi que des conditions
de mise en Œuvre.
• L’établissement d’un diagnostic sur les causes probables et sur les risques d’évolution du désordre.
• La recherche de remèdes ou traitements curatifs à envisager.
Le classement des causes principales de désordres pour les ouvrages en béton armé correspond au
classement type basé sur la division des responsabilités entre les concepteurs (y compris les calculs) et les
réalisateurs (exécution sur chantier).
Une étude des pathologies d’un ouvrage se décompose en plusieurs phases. Celle-ci commence par Une
visite de l’ouvrage accompagné d’un relevé détaillé des différentes pathologies présentent sur les
ouvrages. Ensuite, on procède à un diagnostic afin de connaître l’origine des pathologies pour préconiser
d’une part le classement de l’état de l’ouvrage et d’autre part les travaux à Réaliser.

➢ Désordre :
Anomalie de fonctionnement, d’aspect, de solidité, etc. d’un équipement ou d’un ouvrage, du fait d’un
défaut de conception, du fait d’une erreur de mise en œuvre, ou du fait d’un composant Inadapté.

2) LES TYPES DE PATHOLOGIES


Les pathologies peuvent être classées en plusieurs familles :
o Les dégradations superficielles ;
o Les déformations ;
o Les fissurations ;
o Les dégradations d’ordre structurel ;
Cependant, il est nécessaire de distinguer les pathologies existantes à l’origine, tels que Le bullage elles
nids de cailloux, et celles apparaissant dans le temps comme les fissures.

3) PATHOLOGIE DES MATERIAUX


Dans ce chapitre, on s’intéressera aux principales pathologies apparaissant dans les matériaux composants
d’un bâtiment on va s’intéresser principalement au béton armé, acier ou fer et bois

3.1. Béton armé


On va s’intéressé aux pathologies du béton armé durci. Ces pathologies ont des causes et Conséquences
variables. Elles sont décrites dans ce qui suit : dégradations mécaniques, chimiques, est physiques

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Anomalies dans le béton

o Chocs
Mécanique o Surcharges
o Explosion
o Fluage
o Carbonatation Anomale de béton
Chimique o Attaques sulfatiques
o Réactions Alcalis – Granulats
o Attaques par ions de chlorure
Physique o Cycle gel-dégel
o Retrait
3.1.1. Dégradations mécaniques
Ces désordres se manifestent fréquemment par l’apparition de fissures, éventuellement aggravées Par une
déformation inacceptable de la structure. Lorsque des contraintes brusques, comme un impact ou une
explosion, provoquent une dislocation plus ou moins importante du béton, le lien entre les dégâts et leur
cause est généralement évident.
Avant de procéder à des réparations, on s’assurera toutefois que d’autres mécanismes de Dégradation
actifs ne doivent pas être traités au cours des travaux.
Des désordres résultant d’une faible surcharge permanente ou d’un tassement des appuis sont en Effet
plus lents à se manifester, notamment en raison du fluage du béton. Outre une inspection in Situ, une
étude de stabilité sera nécessaire afin d’évaluer l’action d’une surcharge éventuelle.

3.1.2. Dégradations Chimiques


• Réactions Alcalis – Granulats
La réaction alcalis-granulats (RAG) est le résultat des réactions internes au béton, les alcalins solubles dans
la solution interstitielle (oxydes de sodium Na2O et oxyde de potassium K2O) réagissent avec de la silice
généralement présente dans les granulats.
Les ouvrages les plus exposées à l’humidité sont souvent victime de l’alcali-réaction. La formation D’un gel
gonflant provoque, à l’intérieur du béton, des déformations et de microfissures. Les Contraintes de ce
gonflement engendrent un décollement entre la pâte et les granulats et donc de microfissures, si elles
dépassent la résistance en traction du béton, ce qui se traduit en surface parades fissurations suivant la
direction des armatures.

Les causes :
Pour qu’une réaction alcalis-granulats se produise, les conditions suivantes doivent être réunies :
✓ Présence de granulats potentiellement réactifs.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

La réaction se produit seulement si la teneur en réactifs se situe à l’intérieur d’un domaine critique Dont
les limites dépendent de la composition minéralogique des constituants.

✓ Humidification permanente ou régulière de la structure teneur élevée du béton en


alcalis.
Dans un béton non armé, la RAG se manifeste par un faciès de fissuration plutôt aléatoire.
Dans un béton armé ou précontraint, les armatures empêchent la libre dilatation du béton
dans le Sens des barres d’acier, de sorte que le tracé des fissures épouse celui des
armatures sous-jacentes.
En l’absence d’examen complémentaire, le risque est grand d’attribuer la dégradation, à
tort, à un Phénomène de corrosion. Dans certains cas, le béton Prend une teinte ocre et
l’on constate la Disparition de lichens et de mousses présents au préalable le long des
fissures.

Figure 1 : réactions alcalis-granulats

• Attaques Sulfatiques
Les sulfates en provenance de l’environnement (terres, milieu aqueux) peuvent réagir avec le béton Pour
former de l’ettringite (sel de Candlot). Cette cristallisation s’accompagne d’une expansion très Importante
et peut se produire aussi bien durant la phase plastique du durcissement (Ettringite primaire) qu’après le
durcissement (ettringite secondaire).
Seule l’ettringite secondaire est préjudiciable au béton, les contraintes internes causées par l’expansion
entraînant la fissuration et la ruine de la structure. Toutefois, même en l’absence de Source extérieure de
sulfates, un échauffement excessif du béton en cours de durcissement peut Egalement donner lieu à la
formation d’ettringite, notamment lors d’un traitement thermique (Destiné à accélérer le développement
de la résistance du béton) ou lors du dégagement de la chaleur D’hydratation dans le béton de masse.
C’est la raison pour laquelle la température maximale est Généralement limitée à quelque 65 °C durant la
phase de durcissement.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

En décalcifiant les composés primaires de la prise présents dans le ciment durci, les sulfates peuvent Aussi
altérer la résistance mécanique du béton et donc affecter la stabilité de l’ouvrage

Figure 2 : attaques sulfatiques

• La carbonatation
Ce phénomène correspond à une réaction chimique induite par la pénétration du dioxyde de carbone CO2
De l’air dans le béton. La réaction chimique établit comprend comme réactifs le CO2 Présent dans
l’atmosphère en faible proportion, qui se dissout dans l’eau et forme l’acide H2CO3. L’acide Réagit avec le
portlandien (hydroxydes de Calcium) pour former des carbonates de calcium et de L’eau, selon la formule
suivante :
CO2+ Ca (OH)2=CaCO3+ H2O

la portlandien est essentielle pour maintenir un PH élevé, ce qui protège les armatures du béton armé et
empêche la formation de micro-Organismes. Et lorsqu’elle n’est plus suffisamment accessible pour réguler
le PH, le milieu s’acidifie, permettant ainsi la corrosion des Armatures.

Les causes de la carbonatation :


Le CO2 Présent dans l’atmosphère peut être à l’origine d’une carbonatation des matrices Cimentaires. Il se
diffuse alors sous forme gazeuse dans la porosité du béton ou du mortier et se Dissout en formant des
acides au contact de la solution interstitielle contenue dans la pâte de ciment
(Avec une prédominance de H2CO3, HCO3-Ou CO3)

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Figure 4 : phénomène de la carbonatation

• Attaque des ions de chlorures


Les ions chlorures peuvent provenir des constituants du béton : sable, ciment, eau de gâchage. Cependant,
l’origine des chlorures est le plus souvent extérieure : l’eau de mer, des sels de Déverglaça gé. Dans ce cas-
là, les ions chlorures pénètrent dans le béton par diffusion ou par absorption capillaire.
De très faibles concentrations en chlorures forment le composé FeO2H sur la couche passive, puis les ions
instables de FeCl3- Consomment les ions hydroxyles présents ce qui conduit à une diminution du PH.
La circulation des électrons libérés par la réaction d’oxydation vers les sites cathodiques engendrées piles
électrochimiques Sur l’armature conduisant à la décomposition de l’acier dans les zones anodiques. Donc
au niveau du béton rien n’est visible, et on ne voit au bout d’un certain temps que Les conséquences :
corrosion des armatures.

3.1.3. Dégradations Physiques.


• Cycles de gel – dégel.
En l’absence de mesures appropriées, le bétonnage en période hivernale peut donner lieu à des dégâts de
gel. La formation de glace conduit en effet à la dilatation de l’eau présente dans le béton Frais.
Dans un béton encore plastique, ce gonflement s’opère librement ; une fois durci, le béton ne Présentera
aucun dégât apparent, mais sera de mauvaise qualité. Dans un béton jeune déjà durci, le Gonflement est
entravé et des tensions internes apparaissent. Si le matériau n’a pas développé de Résistance suffisante,
les dégâts se manifesteront par un écaillage de la surface (le plus souvent en plusieurs couches). On
considère généralement que le béton est apte à résister à ces tensions internes dès que sa résistance en
compression dépasse 5 N/mm². Cette résistance devrait être Atteinte si l’on maintient une température
ambiante supérieure à 5 °C pendant les 72 premières Heures qui suivent la mise en Œuvre.
Un béton durci peut, lui aussi, être endommagé par le gel : en se dilatant sous l’action du gel, l’e Au
Présente dans les pores et les fissures crée des tensions susceptibles de provoquer ou d’aggraver des
Fissures. La sensibilité au gel du béton durci dépend dans une large mesure de sa structure poreuse des
dimensions des fissures. Le risque de dégâts de gel est plus important sur des dalles ou des plans
horizontaux que sur des surfaces verticales, les pores étant davantage saturés en eau

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

• Retrait
Contraction d’un matériau provoquée par l’élimination de l’eau de gâchage excédentaire (bétons, enduits).
Les tensions internes provoquées par les retraits ont pour effet soit de réduire les dimensions extérieures
des matériaux, soit de les déformer, soit de provoquer leur rupture : Faïençage des enduits,
microfissuration du béton.
Le retrait des bétons et mortiers de ciment commence par un retrait plastique (légère contraction par
évaporation, dès la mise en place) ; puis intervient le retrait hydraulique, élimination d’eau débâchage
excédentaire, qui se poursuit de façon décroissante pendant longtemps. De façon générale, un béton ou
un mortier a d’autant plus de retrait que sa concentration en cimentes importante .

Le retrait correspond à des variations dimensionnelles mettant en jeu des phénomènes physique savant,
pendant ou après la prise des Bétons. Lorsqu’elles ne sont pas maitrisées par le ferraillage Oulla présence
de joints, ces variations dimensionnelles donnent lieu à l’apparition de fissurations précoces, d’ouverture
conséquente. Les fissurations liées au retrait doivent être différencies des phénomènes de fissuration
fonctionnelle des ouvrages, ces derniers étant généralement maitrisés par les règles de calcul, et restent
compatibles avec la bonne tenue des ouvrages dans le temps, notamment en raison des faibles ouvertures
des fissures.

Types de retrait :
Quatre types de retrait peuvent être à l’origine de l’apparition de fissures sur la surface des parements :
retrait plastique, retrait de dessiccation, le retrait thermique et le retrait d’auto Dessiccation.
a- Le retrait de plastiquées : En relation avec des déformations par tassement général du béton frais,
déformations qui peuvent Être gênées et créer une fissuration de surface au droit d’obstacles tels que
des armatures. Ce retrait Est limité à la période précédant la prise du béton, lorsque ce dernier reste
suffisamment déformable pour subir des tassements.
b- Le retrait de dessiccation : Est lié au séchage qui se manifeste avant, pendant et après la prise du
béton. Dans des conditions Courantes, il est de l’ordre de 1 mm/m. La fissuration qui en résulte est due
à la dépression capillaire Qui se produit lorsque des ménisques d’eau se forment dans les pores
capillaires du béton frais. Cernerait, qui est donc consécutif à l’évaporation de l’eau, peut se manifester
quelques minutes après La mise en Ouvre du béton, et se poursuivre quelques semaines après. Il est
piloté par la cinétique de dessiccation.
c- Le retrait thermique : Est lie au retour à température ambiante des pièces en béton ayant au préalable
subi une élévation de Température due aux réactions exothermiques déshydratation du ciment. Ce
retour ˆa la Température ambiante est accompagné par une contraction qui génère des déformations
empêchées Susceptibles de conduire à l’apparition de phénomènes de fissuration. Ce type de retrait,
qui ne Concerne que des pièces d’épaisseur supérieur à 60 à 80 cm, se manifeste de quelques dizaines
d’heures après la mise en œuvre, Jusqu’à quelques semaines, sa durée étant dépendante de la nature
Des éléments en béton considérés (plus une pièce est massive, et plus la contraction thermique sera
lente

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Conséquences :
Dans tous les cas, la conséquence essentielle du retrait est l’apparition de phénomènes de fissuration
Pouvant diminuer la durabilité des structures en béton armé ou limiter leur capacité portante.

Remède :
Lorsqu’une fissuration de retrait est arrivée sur un ouvrage, il est essentiel de vérifier que le Phénomène
est stabilisé, sous peine de réaliser des réparations peu durables.
La réparation des désordres Es liés au retrait, lorsqu’elle est possible, correspond à un colmatage des
fissures à l’aide de produits spécifiques dont certains peuvent présenter une élasticité permettant de
Reprendre, dans une certaine mesure, les déformations liées à la poursuite du Phénomène s’il n’est Pas
complètement stabilisé.

3.1.4. Dégradation physico – chimique


• La corrosion
Aspect physico-chimique de la corrosion :
Avant d’être placée dans le coffrage, une armature en acier est rouillée, parce qu’elle a d’abord été
exposée à l’atmosphère. Lorsque le béton frais est mis en place autour de cet acier, l’eau de gâchage
pénètre à travers les pores de la rouille et réagit avec l’acier et forme sur celui-ci une couche fine
d’hydroxydes de fer Fe (OH)2 Et de calcium Ca (OH)2.
Tous ces produits au voisinage de l’acier donnent à la solution interstitielle du béton un ph élevé, de
L’ordre de 13 qui permet d’assurer la protection De l’acier par passivation. Une telle protection Disparaît si
la teneur en chlorure dépasse un certain seuil ou si la profondeur de carbonatation Dépasse l’enrobage.
Les causes de la corrosion :
On distingue principalement deux facteurs favorisant l’apparition de la corrosion dans le béton armé.
Tout d’abord, il y a la carbonatation du béton, lorsque le pH du béton descend en dessous de9 les
armatures ne sont plus passivées. Ce phénomène est occasionné par la réaction entrées hydrates de la
pâte de ciment et le CO2 Atmosphérique.
L’autre facteur étant les chlorures, la dé passivation s’opère lorsque la teneur en chlorures au niveau des
armatures dépasse un certain seuil. Il est admis que ce seuil correspond à une teneur de 0,4% par rapport
à la masse du ciment.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Dans ce qui suit nous allons voir d’autres types de pathologies que nous avons classées en deux Grandes
catégories à savoir Les pathologies à risque élevé et à risque moyen

Figure 5 : phases de dégradation du béton armé :

3.1.5. Les pathologies à risque élevé


• Fissure
La fissure est une fente visible affectant la surface d’une maçonnerie, d’un dallage, d’une poutre, etc. Par
convention, la fissure a entre 0.2 et 2mm de largeur ; au-dessous il s’agit d’un faïençage ou d’un simple fil ;
au-dessus, la fissure est une lézarde.
Dans leur majorité, les fissures n’ont qu’un inconvénient esthétique : fissure de retrait, ou de mouvement
différentiel à la jonction de deux matériaux.
Les fissures sont graves si elles portent atteinte à l'imperméabilité des parois (fissures Pénétrantes laissant
passer l’eau de pluie à travers un mur exposé) ; plus graves encore sont les fissures traduisant un
affaissement des fondations, ou des mouvements du sol. Il est important avant tout de souligner qu’il est
impossible aujourd’hui d’éviter la fissuration du béton armé, que ce soit Lors de la mise en œuvre, due par
exemple au retrait de dessiccation ou sur le béton durci, dû au Vieillissement du matériau.

✓ Les causes de la fissuration


Les causes de la fissuration sont multiples, mais peuvent être répertoriées en quatre catégories :
1. Les causes dues aux propriétés des matériaux, avec par exemple le retrait suite l’évaporation de l’eau
de gâchage, le gonflement engendré par la réaction exothermique déliant ou encore à la résistance
mécanique de la cohésion du liant.
2. Les causes directes externes, avec notamment les déformations excessives sous l’action décharges ou
encore des déformations sous l’action des variations de température ou sous l’action de l’humidité.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

3. Les causes externes indirectes, à savoir les répercussions sur certaines structures d’actions provenant
d’autres éléments tels que les tassements différentiels des fondations.
4. Les causes dues à un phénomène de corrosion des armatures, les armatures corrodées ayant un
volume plus important que les aciers en bon état, l’état de contrainte du béton au droit d’une
armature corrodée est plus important et la fissuration s’enclenche.
Parmi les différents types de fissures, on distingue principalement trois catégories :
1. Le faïençage, c’est un réseau caractéristique de microfissures qui affecte principalement l’accouche
superficielle du béton.
2. Les microfissures, ce sont des fissures très fines dont la largeur est inférieure à 0,2 mm
3. Les fissures, ce sont des ouvertures linéaires au tracé plus ou moins régulier dont la largeur est d’au
moins 0,2 mm
Il est important lors du processus de réhabilitation d’un ouvrage, de s’intéresser à l’évolution de la largeur
d’une fissure. Il est possible de classer les fissures en deux catégories selon leur évolution :
1. Les fissures passives ou mortes, pour les fissures dont les ouvertures ne varient plus dans le temps,
quelles que soient les conditions de température, d’hygrométrie ou de sollicitation de l’ouvrage.
Cependant, elles sont rares, car les matériaux alentour à la fissure varient selon la température, c’est le
phénomène de dilatation thermique.
2. Les fissures stabilisées, lorsque leur ouverture varie dans le temps en fonction de la température.

Figure 6 : fissure sur mur intérieur en maçonnerie

• Lézardes
Les lézardes dans les briques et dans les joints de mortier sont causées par le tassement du sol sous une
construction. Le sol peut être UN “terrain rempli” où les vides ont été obturés sans qu’on laisse Le
remblayage se fouler convenablement. La glaise sous la fondation a pu sécher et rétrécir ou, peut-Etre,
s’est déplacée sous l’effet d’une inondation. Le drainage ou l’imperméabilisation Font peut-être défaut, ou
la fondation a été érigée au-dessus de la ligne de gel.
Le sol sous les maisons construites sur une colline se déplace quelquefois vers le bas de la pente. Le
pourrissement et le séchage du bois peuvent occasionner des déplacements de terrain et les racines de
gros arbres déplacer ou éventrer une fondation. Peu importe la cause, les lézardes causées par
affaissement et qui ne sont réparées à temps se détériorent rapidement.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Des lézardes continues sur les murs extérieurs Indiquent des problèmes d’affaissement : elles sont Plus
apparentes là où une rallonge a été construite. Elles se forment également dans le haut des Portes, aux
seuils et aux cadres des fenêtres. Déterminez d’abord si le déplacement et la progression Des lézardes sont
terminés. Le déplacement dans une maison neuve peut ne jamais plus se reproduire, une fois la maison
placée.
Vérifiez la lézarde d’un mur extérieur ; pour savoir si le déplacement est terminé en suivant les Deux
méthodes que voici : faites un pont sur la lézarde avec un morceau de verre. Collez le verre à L’époxy de
chaque côté de la lézarde. Le moindre changement dans le mur ou la fondation brisera le Verre

Figure 7 : lézarde sur murs extérieurs


• Epaufrure
Défaut de surface dû à un choc ou à des intempéries sur le parement ou l’arête d’un élément de béton
durci ou d’un bloc de pierre, dans une construction.

Remède :
✓ Préparation des surfaces par sablage, meulage : projection d’eau sous pression.
✓ Remplissage par mortier ou béton (ragréage).

Figure 8 : Epaufrure du béton

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

3.2. Acier ou fer


• Corrosion
Le fer et l’acier sont parmi les éléments fondamentaux dans une construction généralement utilisé Dans la
menuiserie ferronnière que ce soit des portes des fenêtres des grilles de protections ils sont indispensables
vue leur résistance mécanique.
La dégradation qui peut affecter ce matériau est la corrosion (causé par la dégradation de la peinture qui le
protège).
Les mécanismes de corrosion en milieu aéré :
La corrosion du fer est due à des réactions d’oxydoréduction. On peut considérer deux réactions
Electrochimiques. La première est appelée réaction anodique et traduit les processus de dégradation du
métal qui perd des électrons en se corrodant : Fe=Fe2+ + 2e –
La seconde, la réaction cathodique, traduit la réduction d’une espèce qui « capte » les électrons du Métal.
Dans un milieu aéré qui est celui des monuments historiques, celle-ci met en jeu Principalement l’eau et
l’oxygène gazeux dissous dans cette eau : H2O + ½O2+ 2e -= 2OH-
L’eau est un solvant qui contient de nombreuses espèces ioniques dissoutes. Les charges se déplacent par
diffusion sous l’effet de gradients (concentrations des espèces, températures, potentiel, pH…)

Figure 9 : corrosion d’une porte métallique.

Remède :
Pour remédier à ce phénomène il faut suivre les instructions suivant selon le degré de la dégradation : En
cas de corrosion de faible évolution :
✓ Préparer et nettoyage de la surface à traiter par élimination de la corrosion et de tout ce qui couvre
le métal.
✓ Appliquer une peinture antirouille qui permet d’isoler le fer de l’air et l’humidité.
En cas de corrosion à grave dégradation :

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

✓ On peut soit remplacer seulement la partie détruite par la corrosion en utilisant le soudage :
▪ Eliminer la partie détruite par la corrosion et nettoyer la surface.
▪ Remplacer la partie éliminée par une autre neuve par soudage.
▪ Nettoyer toute la pièce puis appliquer une peinture antirouille sur L’ensemble.
✓ On peut remplacer toute la pièce si sa réparation semble impossible
3.3. BOIS
Deux principaux agents biologiques sont à l’origine des dégradations observées sur les bois en Œuvre mal
préservés :
Il s’agit de champignons et d’insectes xylophages :
✓ En ce qui concerne les insectes, la présence en surface du bois de trous d’envol et de sciure dans
les galeries est un témoignage flagrant de leur présence récente. Encore faut-il ne pas oublier
l’attaque plus sournoise des termites qui tentent de circuler dans le bois sans manifester leur
présence à l’extérieur.
✓ La présence des champignons est quant à elle le plus souvent mise en évidence visuellement par
une dégradation de l’aspect du revêtement du bois (coloration plus brune du bois, fissuration des
feuilles de peinture.

Figure 10 : bois dégradé par les insectes

Remède :
Pour remédier à ce problème :
✓ Il faut éviter le risque de développement de champignons ce qui consiste avant tout à Supprimer tout risque
d’exposition prolongée à l’eau, si l’on ne peut se prémunir de l’arrivée Des insectes « volants », un
traitement en surface du bois permet de tuer leurs larves desquelles commencent à se nourrir et ainsi de
protéger le bois.
✓ Protéger le bois par des produits (peinture imperméable) qui permettent de l’isoler et de le protégé contre
les insectes et les intempéries telle la pluie qui favorise l’apparition des champignons.
✓ Utiliser l’étanchéité en cas de toiture en Bois

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

II. PATHOLOGIE STRUCTURALE (GROS ŒUVRE)


1) PATHOLOGIE LIEE AU SOL
1.1. Fondations
En général, les désordres dus à des problèmes de fondation entraînent des frais importants. Ils sont très
variés et d’origines diverses. Leurs effets peuvent aller de la fissuration de la structure du bâtiment jusqu’à
son effondrement.

• Mouvement du sol/Tassement
Définition :
Un tassement est une déformation verticale qui se produit lorsqu'on sollicite un sol par des surcharges.
Cette déformation dépend de plusieurs paramètres, dont on peut citer : Les charges appliquées.
o La nature du sol.
o Les dimensions et la forme des fondations.
o Le temps.
o La nature des fondations et de la structure.
Si ces déformations sont uniformes, on ne devait pas avoir de désordre au niveau de la structure.
Mais, ce sont les tassements différentiels qui causent les désordres.

Origines et causes du tassement du sol :


Parmi les causes donnant naissance à des tassements différentiels, on peut citer :
o Hétérogénéité naturelle du sol.
o Approche des calculs de tassement qui donnent une valeur approchée de la valeur réelle.
Fondations hétérogènes faites sans précautions spéciales (tassements différentiels amenant des
basculements d'ouvrages ou des ruptures partiels).

Figure 11 : Remblais instables (insuffisamment tassé)

18
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Les remèdes :
Pour remédier à ce problème, il faut :
• Réaliser une étude géotechnique spécifique à l'ouvrage la plus complète possible, une fois l'étude
est faite, le bureau d'étude se concerte avec le géotechnicien pour donner un avis sur le mode
de fondations adaptées tout en respectant les recommandations données.
• En cas de sol affaissable, on peut prendre les dispositions constructives suivantes :
• Étancher les alentours de la construction pour éviter les infiltrations localisées d'eau.
• Eviter de faire circuler les canalisations sous la construction.
• Adopter un faible taux de travail pour le sol de fondation.
• Adopter une structure souple dans l'ensemble et rigide par blocs avec des joints traversant les
fondations.
Traiter le terrain par recompactée pour qu'il soit moins affaissable.

• Mouvement du sol/gonflement et retrait du sol.


Quand on parle de sol argileux, c'est en général un sol qui contient plus de 50 % des fines inférieurs à
80µm, mais la proportion des argiles au sens géotechnique est le pourcentage des inférieurs à 2pm. Ce
pourcentage ainsi que la nature des minéraux (activité) sont déterminants pour le gonflement.
Le gonflement évolue dans le temps et peut durer plusieurs années, mais il n'y a de désordre que s'il y a
gonflement différentiel excessif entre appuis.

Causes et origines :
Le gonflement est dû toujours à une variation de la teneur en eau du sol, et en particulier à une absorption
d'eau plus ou moins importante selon la nature de l'argile. C'est cette variation de la teneur en eau, qui
cause les gonflements différentiels.

Conséquences :
Lorsque le seuil du mouvement différentiel est dépassé, on assiste à des fissures caractéristiques en V. Les
désordres induits sont en général de plusieurs types selon chaque cas particulier, en fonction de la
structure et des fondations.

Remèdes :
En cas de sol gonflant, il faut prendre les dispositions suivantes :
• Etancher les alentours de la construction.
• Adopter des couches tampons de sol stable.
• Eviter de faire circuler les canalisations sous la construction.
• Adopter une structure souple dans son ensemble et rigide par blocs avec des joints qui ne dépassant
pas 15 m.
• Éviter les variations localisées d’humidité :

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Figure 15 : drainage des eaux de ruissellement Figure 16 : les instructions à respecter


pour construire à la proximité des arbres

• Portance des sols


Les désordres dus à la portance du sol sont très rares au Maroc, grâce à la nature consistante des sols.
Pour les ouvrages où la descente de charge est importante, il y'a en général une étude géotechnique, ce
qui nous permet de ne pas aller a des charges excessives.
Une portance insuffisante du sol peut causer l’effondrement de la structure.

Remèdes :
En cas de sol mou, il faut traiter le terrain par :
• Colonnes en gros béton dans le but d'apporter une résistance mécanique supplémentaire au sol de
fondation
• Rechargement avec éventuellement des drains pour accélérer les tassements.

• Humidité
Les infiltrations se manifestent sous diverses formes, depuis de simples traces d'humidité ponctuelles sur
la face intérieure des murs périphériques ou à la jonction entre murs périphériques et dallage, jusqu'à
l'inondation totale du sous-sol.
Ce type de désordre concerne essentiellement les sous-sols réalisés en maçonnerie de petits éléments, et
principalement les maisons individuelles. Mais des sous-sols réalisés en béton banché sont aussi
susceptibles d'être concernés.

20
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Cause :
• Absence d’étanchéité sur murs extérieurs
• Mauvais choix ou mise en œuvre des enduits extérieure
• Absence de l’arase étanche sous les chainages ce qui favorise les remontées capillaires .

Les bonnes pratiques :


• Réaliser impérativement une étude de sol préalable approfondie pour prévenir de toute accumulation
d'eau contre les sous-sols.
• Déterminer s'il faut un drainage périphérique, un revêtement imperméable ou étanche.
• Éviter d'aménager ultérieurement en lieu de vie ou d'habitation un local en sous-sol non conçu
initialement pour cet usage.
• Mise en place d’un système de drainage d’eau constitué par un sol drainant qui permet le drainage des
eaux vers une canalisation et éviter l’infiltration des eux suite à leurs stagnations.
• Prévoir l’arase étanche sous les chainages pour stopper les remontées capillaires.

Figure 17 : solution du drainage pour éviter l’humidité.

1.2. Dallage
• Soulèvements
Il arrive que des panneaux entiers de dallages en béton armé ou non, coulés dans des conditions en
apparence satisfaisantes, se fissurent puis se soulèvent peu de temps après leur réalisation. En s'étendant
à l'ensemble du dallage, le phénomène prend ensuite des proportions inquiétantes avec des lézardes
atteignant plusieurs centimètres d'ouverture.
Plusieurs sinistres graves ont été recensés avant que ne soit établie l'origine chimique de l'expansion de la
forme.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Cause :
Le soulèvement du dallage correspond à des réactions chimiques expansives au sein de la couche de forme
réalisée par apport de matériaux ou traitement du sol en place. Il peut être également dû à des
gonflements des argiles ou des schistes cartons.

Remède :

Les réparations sont lourdes et onéreuses, car il n'existe qu'une solution confortative : refaire le dallage,
après enlèvement de la couche gonflante et substitution par des matériaux inertes.
Et pour éviter que ce phénomène il faut mettre en place un vide sanitaire Il s’agit tout simplement de la
surélévation du plancher du rez-de-chaussée du bâtiment, par opposition à la maison sur terre- plein. De
plus en plus utilisé pour les constructions neuves, le vide sanitaire laisse un volume d’air entre le sol et la
construction ce qui permet d’éviter le soulèvement du dallage.

Figure 18 : maison avec vide sanitaire.

2) PATHOLOGIE DE LA SUPERSTRUCTURE
2.1. Défauts mécaniques D’ordre Structurel

On rencontre deux types principaux de fissurations d’origine mécanique :

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Les fissures verticales sont liées à un ferraillage insuffisant dans les zones les plus sollicitées :
o En partie inférieure à mi- portée,
o En partie supérieure (« chapeaux ») aux appuis.
Les fissures à 45° (fissures d’effort tranchant) sont causées par un nombre insuffisant de cadres aux
extrémités.
Cause :
L’origine de ces désordres peut être liée à une erreur de dimensionnement, à un défaut d’exécution
(erreur dans le ferraillage, décoffrage prématuré) ou à une utilisation anormale (surcharge d’exploitation).

Remarque : même en cas d’absence de la rupture, les fissures formées peuvent favoriser d’autres
pathologies dans la structure telle la corrosion des armatures.

Remède :
Il faut poursuivre l’évolution des fissures ;
o En cas de fissure stable il suffit de réaliser un colmatage de la fente.
o En cas de fissure en évolution il faut démolir l’élément de structure et renforcer les armatures puis
reconstituer le béton.

3) PATHOLOGIE LIE A L’ETANCHEITE


3.1. Points faibles de la protection lourde en toiture-terrasse
accessibles
Sur les toitures-terrasses accessibles, la protection lourde assume à la fois la viabilité et la protection du
revêtement d'étanchéité contre les agressions climatiques et mécaniques.
Qu'il s'agisse d'une protection lourde par dalle béton ou dalles sur plots, il existe des risques d'infiltration
d'eau.
La conception, la réalisation et/ou l'entretien peuvent être à l'origine de ce problème.
Des infiltrations se produisent lorsque les ouvrages censés protéger le revêtement d'étanchéité le
blessent. Ces blessures affectent la partie courante ou les relevés.

Dans le cas d'une protection par dallage en béton armé :

23
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Sous l'effet des variations hygrothermiques, la masse que constitue le dallage en mortier ou en béton se
dilate où se rétracte. La répercussion de ces mouvements s'avère néfaste pour le revêtement d'étanchéité
car il résiste mal aux mouvements alternés. Résultat : il se décolle, se plisse où se déchire.
Les deux principales causes sont : une surface de dalle trop importante (surface délimitée par les joints de
fractionnement supérieure à 10 m2) ; la solidarisation du dallage armé avec le revêtement (non-
interposition d'un matériau de désolidarisation lors de la mise en œuvre).

Dans le cas des dalles sur plots :

Les dalles ou les plots peuvent avoir une action mécanique directe sur le revêtement ou les relevés en les
blessant en surface : lorsqu'elles sont positionnées trop près d'un relevé mal protégé, les arêtes des dalles
entaillent le revêtement ; lorsqu'ils sont posés sur une surface mal nettoyée ou non débarrassée des
résidus de chantier, les plots peuvent recouvrir des corps coupants (clous, graviers…) qui, sous le poids des
dalles et les sollicitations de fonctionnement, perforent progressivement le revêtement ; lorsque des
équipements lourds (mobiliers, jardinières) sont installés ultérieurement sur les dalles, sans que le
revêtement d'étanchéité (et/ou l'isolant support) soit renforcé, les plots poinçonnent le revêtement qui se
déchire.
L'absence ou l'insuffisance d'entretien de la terrasse, en favorisant l'accumulation de végétation ou de
feuilles mortes, provoque l'encrassement des vides des joints entre dalles et par suite le débordement en
empêchant l'évacuation normale de l'eau sous les dalles.

Les bonnes pratiques


En ce qui concerne la protection par dallage en béton :
• Respecter le NF DTU 43.1 qui fixe les règles minimales de dimensionnement des dalles utilisées en protection
lourde, et préconise notamment :
• Le fractionnement en bordure des reliefs et émergences (joints de 0,02 m) ; Le fractionnement tous les 4 m
maximum ou par surfaces maximales de 10 m2 (joints de 0,01 à 0,02 m) (voir croquis);
• La désolidarisation entre le revêtement et la protection par un lit de granulats (ou un film dans le cas de surfaces
inférieures à 30 m2) sur non-tissé.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Figure 19 : protection en béton.

En ce qui concerne les dalles sur plots :


• Respecter les prescriptions du NF DTU 43.1 qui détermine les hauteurs minimales des relevés
(toujours supérieures à 0,10 m) suivant la position relative des dalles, la nature de la protection des
relevés et la dimension recommandée pour les joints (0,002 à 0,005 m entre dalles et 0,003 à 0,010 m
entre dalles et émergences). Dalles et émergences).
• Avant la pose des plots et des dalles, veiller à avoir une surface de revêtement propre et exempte
de tout corps susceptible de blesser la surface. Il faut poser, si possible, les dalles avant le passage
des autres corps d'état sur la terrasse étanchée.

Figure 20 : protection en dalle sur plots.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

III. PATHOLOGIES DES FINITIONS


1) REVETEMENT
1.1. Désordres des enduits monocouches
Les maçonneries extérieures sont très souvent recouvertes d'un enduit monocouche à base de liants
hydrauliques. Ces enduits, qui relèvent du DTU 26.1, sont exécutés avec des mortiers prêts à l'emploi. Ils
sont appliqués généralement en une ou deux passes « frais sur frais » avec le même mortier.
Leur fonction première est l'imperméabilisation ; ils ont accessoirement vocation à parer les parois. La
plupart des dommages rencontrés sont liés à l'aspect et n'ont pas d'incidence sur la qualité et la durabilité
de l'enduit. D'autres, par contre, affectent l'imperméabilité de la paroi.

Les désordres affectant l'aspect :


• Le nuançage désigne des variations de couleur ou d'aspect de l'enduit. Il résulte de l'irrégularité de la
préparation de l'enduit (dosage et malaxage) ou de l'application (reprises, épaisseur, uniformité du
talochage…).
• Les spectres peuvent être permanents ou visibles seulement lorsque l'enduit est mouillé. Ils résultent du
différentiel existant dans la prise ou la vitesse de prise de l'enduit entre les joints des maçonneries et la
surface courante. Ce phénomène, lié à la nature des joints (porosité, largeur, arasement…), est réduit
par l'application de l'enduit en deux passes et le respect des épaisseurs.
• Le faïençage est particulièrement inesthétique : c'est une microfissuration en forme de résille qui affecte
la surface de l'enduit. Affecte la surface de l'enduit. Les finitions talochées et talochées éponge sont
particulièrement sensibles à ce désordre. Sauf composition particulière de quelques enduits
monocouches sous Avis Techniques spécifiques à ces finitions, le DTU et les certificats réservent ces
aspects talochés aux petites surfaces (bandeaux, entourage de baies…).
• Les mousses et salissures sont dues au développement de micro-organismes sur des zones humides ou
à des dépôts de salissures urbaines.
Les désordres affectant la durabilité
• La fissuration est due au comportement du support (angles de baies, au droit des planchers, joints mal
bourrés ou trop épais…) mais également au retrait de l'enduit lié aux conditions d'application (excès
d'eau, humidification insuffisante du support, temps sec, venté, chaud, variations d'épaisseur…).
• Les pénétrations d'eau par porosité sont rares en l'absence de fissures. Elles sont dues à des épaisseurs
insuffisantes d'enduit.
• Le décollement est consécutif à une mauvaise préparation du support (support farineux ou trop lisse,
présence de poussières, humidification insuffisante, support gorgé d'eau, absence de couche
d'accrochage…).
• Le brûlage (ou grillage) est dû à une dessiccation prématurée de l'enduit par absorption d'eau par le
support ou du fait des conditions atmosphériques (temps chaud, vent sec).

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

• Le cisaillement du support se rencontre sur les supports à faibles caractéristiques mécaniques (béton
cellulaire). Il est dû à l'application d'un enduit inadapté à ce type de support.

Les bonnes pratiques


• Respecter les conditions de préparation du support et d'application du produit Choisir un produit
adapté au support.
• Bien préparer le support.
• Utiliser une couche d'accrochage.
• Respecter les conditions d'application Respecter la quantité d'eau de gâchage.
• Respecter le temps de malaxage.
• Toujours gâcher le produit dans les mêmes conditions sur une même façade.
• Respecter les épaisseurs recommandées par le fabricant (minimum 10 mm).
• Incorporer des renforts d'armatures dans l'enduit à la jonction de deux matériaux support différents.
• Privilégier l'application en deux passes.
• Protéger l'enduit par bâchage après application en cas de temps chaud, de vent sec ou de pluie.
• Choisir l'enduit adapté au support.
• N'entreprendre les travaux que dans les conditions climatiques appropriées.

1.2. Désordres des carrelages


➢ Le fluage du plancher
Il est d’usage d’attribuer le soulèvement d’un carrelage collé sur un plancher en béton à son fléchissement
excessif. L’explication correspondante est séduisante. Le carrelage subit les effets de cette compression. Il
flambe et se soulève.

Cause :
La cause principale est une mise en compression du revêtement due :
• Au retrait du support si le carrelage est posé prématurément.
• Aux variations dimensionnelles thermo-hygrométriques.
• À l'absence de joints périphériques et de fractionnement (facteur le plus souvent aggravant).
• À la flexion des planchers.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Figure 21: soulèvement d’un carrelage collé

➢ Descellement
Le descellement ou le décollement des carreaux a pour causes principales :
• Une mauvaise préparation du mortier de pose ou une mise en œuvre (simple ou double encollage,
simple ou double barbotage) qui n’optimise pas l’adhérence, surtout si le carrelage est eu poreux ou
relativement lisse en sous-face ;
• Une préparation insuffisante du support (traces de plâtre ou présence de poussière, défaut de
planimétrie entrainant des surépaisseurs de colle…) ;
• Une mise en œuvre de la colle ne respectant pas les prescriptions du fabricant (temps d’ouverture,
simple ou double encollage…) ;
• Une décohésion du plan de collage sous les effets de l’humidité (remontées d’humidité dans le cadre
des chapes fluides anhydrites, sulfate de calcium) ;

28
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

➢ La fissuration
La fissuration se développe linéairement dans diverses directions, notamment aux emplacements les plus
sensibles (angles rentrants ou saillants, passage de porte, charge concentrée, devant les baies vitrées…).
Elle traduit une déformation des couches constituant le support du carrelage due à :
• La souplesse du plancher porteur (flexion excessive du plancher bois entre solives, flexion anormale
d'un plancher béton et traction au droit des appuis).
• Un fléchissement localisé du support dû à une charge concentrée sans renfort.
• Le tassement différentiel de l'isolant thermique ou phonique (présence de points durs, inadaptation
ou défaut de mise en œuvre du matériau isolant).
• Le franchissement d'un joint de gros œuvre sans précaution (non-prise en compte des joints de
construction, de dilatation, de rupture ou des changements de matériaux).
• L'absence de joint de fractionnement ou de joints périphériques.
Le retrait de la chape ou du mortier de pose (pose prématurée sur un support récent, dosage en ciment
trop riche ou eau en excès, finesse et composition du ciment, respect et remplissage des joints de
carreaux, défaut d'armature de la chape, mise en chauffe des planchers chauffants après la pose du
carrelage, non-respect des conditions d'application des chapes liquides).

2) MENUISERIE
2.1. Infiltrations par les liaisons menuiserie extérieure
Les infiltrations d'eau provoquent un gonflement des enduits, plaques de plâtre, isolant et plinthes,
l'éclatement des peintures, la dégradation des papiers peints et l'apparition des moisissures.
Des désordres peuvent aussi apparaître sur tous les ouvrages sensibles à l'eau proches des fenêtres,
comme les prises électriques, isolant acoustique sous parquet, etc.
Cette pathologie peut toucher tous les types de menuiseries en bois, en métal ou en PVC.
Elle est largement influencée par les conditions climatiques du site et l'exposition du bâtiment (la façade
reçoit plus ou moins d'eau accompagnée de vent), ainsi que par la hauteur de la baie au- dessus du sol (le
vent soufflant plus fort quand on s'élève).

Cause :
Fixation de la menuiserie :
Un défaut de fixation des éléments de menuiserie, notamment dans les parpaings creux, peut être à
l'origine de pénétration d'eau et d'air. En effet, l'instabilité de la menuiserie entraîne la rupture ou le
décollement des joints en mastic élastomère, la décompression, voire le déplacement des cordons en
mousse imprégnée.
Montage irrégulier de la maçonnerie de baie :
• Les dimensions de la baie ne respectent pas les tolérances usuelles vis-à-vis des cotes de plans.
• Le tableau se présente avec du « faux aplomb » ou un défaut de parallélisme.

29
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

• L'appui de fenêtre et son rejingot ne sont pas bien plans et horizontaux, ou sont discontinus en
raccordement aux tableaux.

Malfaçons lors de la pose :


La section du cordon est inadaptée à la taille de l'interstice à calfeutrer.
Le mastic sélectionné n'est pas adapté à la taille de l'interstice à calfeutrer (l'épaisseur du mastic doit se
tenir entre un minimum et un maximum).
Les infiltrations d'eau se manifestent souvent en partie basse de la fenêtre, mais les parties supérieures ne
sont pas exemptes de désordres.
L'apparition d'humidité en partie basse de la fenêtre peut provenir d'une malfaçon du calfeutrement en
partie haute. En cas d'infiltration, l'examen complet du calfeutrement de la fenêtre doit être effectué.

3) PLOMBERIE
3.1. Pathologies des canalisations eaux vannes – eaux usées et
interfaces avec le VRD
Les difficultés permanentes d'écoulement d'un réseau extérieur ont fini par provoquer une obstruction
complète du système d'évacuation avec débordement dans les parties habitables. De nombreuses causes
peuvent provoquer ces difficultés d'écoulement (défaut de pente, ovalisation, défaut d'entretien, …).
L'absence d'un plan de réseau et de dispositifs visitables d'accès aux conduites sont des facteurs
aggravants qui empêchent un entretien correct et une investigation sur ces réseaux de manière efficace.

Cause :
Les causes principales qui peuvent générer des désordres sont les suivantes :

Les défauts de pente et les ovalisations de conduite sont les problèmes les
plus fréquents
Ces défauts de pente prennent d'autant plus d'importance que la pente moyenne est faible. Les défauts de
pente provoquent une réduction de la vitesse d'écoulement avec parfois des stagnations et une
sédimentation des effluents. Les ovalisations provoquent une réduction de la section de passage dans les
tuyaux et leur fissuration, voir même leur rupture. L'incorporation des réseaux dans la forme d'un dallage
mal réalisé peut être à l'origine de contre-pentes dommageables

Les connections entre conduites tout comme le fond des regards, peuvent
présenter des défauts de profilage hydraulique
Les pertes de charge singulières d'un réseau ne sont pas toujours optimisées. Les fonds de regard ne sont
pas toujours équipés de cunettes profilées et les connexions de conduites ne sont pas toujours réalisées
avec des pièces de raccordement.

30
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

La classe résistance des tuyaux est souvent mal adaptée à la situation des
ouvrages
La classe de résistance des tuyaux et la qualité du remblaiement des tranchées conditionnent la tenue
mécanique des ouvrages dans le sol comme la tenue des ouvrages de surface. Ouvrages de surface.

Le dimensionnement des conduites n'est pas toujours adapté aux besoins


La capacité d'évacuation d'une conduite dépend d'une combinaison de son diamètre et de sa pente.
L'estimation des débits d'eau pluviale est extrêmement variable d'une zone géographique à l'autre.
L'installateur n'a pas toujours la possibilité d'évaluer ces différents paramètres qui peuvent être difficiles à
apprécier. En cas de doute, l'absence d'un bureau d'étude spécialisé pour dimensionner le réseau peut
être préjudiciable.

Des réseaux parfois difficiles voire impossibles à entretenir


Ils ne sont pas toujours équipés d'un nombre suffisant de dispositifs visitables afin que l'entretien soit
possible. En outre, la traçabilité devrait inciter l'installateur à remettre impérativement un plan du réseau
à son client et en garder une copie dans son dossier avec l'archivage des pièces contractuelles de
l'opération.
Cette procédure n'est pas toujours suivie, ce qui rend les actions ultérieures sur le réseau plus délicates.

Des retours d'effluents provenant du réseau public.


Tout retour d'effluent du réseau public vers la partie privative doit être rendu impossible par un dispositif
anti-retour. Ces dispositifs anti-retours peuvent être préconisés par la règlementation telle que le
règlement sanitaire départemental ou le règlement des gestionnaires de réseaux publics. Il revient des
gestionnaires de réseaux publics. Il revient à l'entrepreneur d'en conseiller l'installation en fonction des
risques et de la situation de chaque ouvrage. L'entrepreneur omet souvent d'avertir le maître d'ouvrage,
par écrit, sur la nécessité de l'entretien régulier de ces dispositifs.

Des remontées d'odeurs.


Ce problème peut provenir du réseau extérieur si les couvercles des regards sont inadaptés ou si
l'étanchéité des conduites est défaillante... Des remontées d'odeur sont possibles à l'intérieur en cas de
défauts sur les siphons des appareils sanitaires ou de défaut de ventilation des colonnes de chute.
Un système d'évacuation est composé d'un ensemble d'ouvrages qui sont dépendants les uns des autres,
entre l'amont et l'aval. L'installateur oublie souvent son devoir de conseil au maître d'ouvrage et les
préconisations d'usage sur les éventuelles mises en conformité requises. Après une longue période
d’utilisation les siphons peuvent se désamorcer par évaporation de l'eau qu'ils contiennent.

Les bonnes pratiques :


Le NF DTU 60.11 est le document normatif traitant des installations de plomberie sanitaire et d'eaux
pluviales.
Ce document traite des collecteurs enterrés et donne les directives de dimensionnement des réseaux.

31
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Le DTU 60.11 fixe une pente minimale de 1 cm par mètre pour les collecteurs enterrés
d'eaux usées.
Attention toutefois à vérifier également les exigences particulières des gestionnaires de réseaux publics qui
peuvent préconiser une pente supérieure pour garantir un meilleur auto-curage.

Le diamètre des conduites enterrées ne sera jamais inférieur à 100 mm


Les gestionnaires de réseaux publics peuvent préconiser des diamètres supérieurs afin de faciliter
l'entretien. Le diamètre des conduites et leur pente doivent également répondre à des exigences de
dimensionnement après avoir évaluer les débits à évacuer. On se réfèrera au DTU 60.11 qui donne les
directives de dimensionnement des réseaux d'eaux usées et des réseaux d'eaux pluviales
. Prévoir des regards de visite en nombre suffisant
Afin de pouvoir garantir une bonne efficacité d'entretien du réseau, il convient d'aménager un regard de
visite à chaque changement de direction et en cas de grande longueur (Longueur supérieure à 30 m
environ). Des tampons conformes à la NF EN 124 de classe supérieure ou égale à C250 sont indispensables
classe supérieure ou égale à C250 sont indispensables pour fermer les regards situés sous voirie ou chemin
circulé. Pour prévenir tout problème d'odeur il est préférable d'utiliser des éléments qui assurent une
fermeture relativement étanche des regards.

Clapet anti-retour :
Si un risque de refoulement du réseau public est à craindre, il est indispensable de prévoir la mise en place
d'un clapet anti-retour. Il convient de vérifier les exigences des règlements locaux sur ce point. Ces
dispositifs imposent un entretien régulier et le maître d'ouvrage doit impérativement en être averti par un
écrit incluant la remise de la notice de l'appareil (En outre la consigne d'entretien et la référence à la notice
peuvent judicieusement être mentionnées sur la facture de l'appareil).

Intervention d'un bureau d'étude spécialisé :


Il peut aider l'entrepreneur au dimensionnement en fonction du débit, de la zone géographique, du sol et
des charges débit, de la zone géographique, du sol et des charges appliquées sur les conduites, du type
d'ouvrage, de la longueur du réseau ou de sa complexité…

Le remblaiement des tranchées reste toujours un point délicat.


Ce remblaiement est souvent réalisé à l'économie dans les parties privatives. Il est fortement conseillé de
réaliser un lit de sable et un remblaiement en sable au moins jusqu'à mi-hauteur du tuyau environ pour les
tuyaux rigides (fonte, grès, béton…) et jusqu'au haut du tuyau pour les tuyaux flexibles (PVC, PE…), afin de
pouvoir procurer une bonne assise aux reins de la canalisation. Ensuite, pour les zones non circulées
uniquement, il est possible de remblayer avec les déblais, à condition d'en expurger les matériaux de gros
diamètres ou blessants

32
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

4) PEINTURE
4.1. Décollement de peinture sur plafonds neufs en béton
Les systèmes de peinture appliqués en sous-face des planchers neufs réalisés en dalles pleines ou à base
de prédalles en béton armé peuvent être le siège de désordres généralisés et évolutifs. Ces défauts se
manifestent par des marbrures, des fissurations, des écaillages et au stade ultime par des décollements.

Cause :
Une reconnaissance insuffisante des supports, un choix inapproprié des produits, le non-respect des temps
de séchage, et des conditions de chantier mal maîtrisées sont à l'origine de ce type de pathologies
caractéristiques.
La présence d'humidité résiduelle de gâchage des dalles est donc la principale cause de désordre, avec des
défauts dont la chronologie.

Bonnes pratiques :
• Respecter impérativement un temps de séchage important pour le support.
• Vérifier le taux d'humidité résiduel.
• Utiliser une peinture de faible traction (liant en phase aqueuse)

5) ELECTRICITE
Il est dangereux et risqué de vivre dans une maison équipée d'une installation vétuste. En effet, les vieux
équipements électriques ne respectent pas les règles de sécurité les plus élémentaires.

5.1. Installation vétuste


Pourquoi rénover son installation électrique ?
S'il n'est pas obligatoire de rénover le réseau électrique d'une habitation (sauf danger immédiat), cela
reste des travaux indispensables.

Les normes électriques


En France, les installations électriques neuves sont régies par la norme électrique NF C15-100. Effective
depuis 1956, mais régulièrement mise à jour, cette norme impose différentes règles de sécurité :
• Équipement électrique minimum pour chaque pièce.
• Présence d'une protection différentielle pour chaque départ de circuit.
• Présence de disjoncteurs pour chaque circuit.
• Obligations spécifiques pour les pièces à risque (salle de bain, cuisine).
• Présence d'une prise de terre.
Lorsqu'on construit en neuf, il est obligatoire de suivre la NF C15-100. Malheureusement, le propriétaire
d'un logement ancien n'a pas l'obligation de mettre son installation aux normes lorsque celle-ci est
vétuste.

L'importance de suivre les normes

33
PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Loin d'être un détail administratif, la norme électrique française vise à protéger les installations et les
personnes. Ainsi, un réseau électrique qui n'est pas aux normes sera bien plus dangereux qu'un réseau qui
suit les obligations imposées par la NF C15-100.
En appliquant les normes :
• On diminue les risques d'incendies et de dégâts matériels.
• On diminue les risques d'électrocution et d'accidents électriques.
• On diminue d'une installation plus économe et plus sûre.
• On garantit une protection complète en cas d'incident.

Etapes d’une rénovation électrique


Le diagnostic de l'installation :
Le meilleur moyen de préparer une rénovation sera de débuter par un diagnostic. Effectué par un
professionnel, le diagnostic électrique permet d'avoir une idée précise de l'état actuel de l'installation.
Un diagnostic de qualité va souligner les points suivants :
• L'état général de l'installation et de ses composants.
• Les risques et dangers de l'installation.
• Les suggestions de mise aux normes et de rénovation.

La préparation des plans d'installation :


Une rénovation électrique ne s'improvise pas ! Après avoir listé l'étendue des défauts, le mieux est de
travailler sur un plan pour dessiner la nouvelle installation électrique.
Une mise aux normes peut nécessiter différents travaux :

• Changement des câbles et des fils électriques


• Changement des équipements électriques (tableau, protections, etc.)
• Ajouts d'éléments obligatoires (interrupteurs, points d'éclairages, etc.)
L'idéal est donc de préparer l'ensemble de ces modifications sur un plan, qui permettra de visualiser
l'état final après rénovation.

Démontage de la précédente installation :


Avant de poser du neuf, il faut déjà enlever l'ancien.
Lors de la rénovation de l'électricité d'une maison, le démantèlement de l'ancienne installation électrique
est parfois plus complexe que la rénovation en elle-même !
Pour ôter les équipements qui ne sont plus aux normes, il faut commencer par couper le courant. Le
diagnostic électrique peut vous permettre de savoir quels éléments ôter et quels éléments conserver. Dans
le pire des cas, il faudra démonter les câbles et les fils électriques, ce qui prend le plus de temps.

La rénovation :

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

Une fois l'ancien matériel enlevé et débarrassé du chantier, vous pouvez vous atteler à la pose d'un
matériel électrique plus récent. Le plan dessiné plus tôt vous sera d'une grande utilité pour mettre votre
électricité aux normes.
Il faudra attentivement :
• Repérer et marquer les différents éléments de l'installation.
• Insérer les gaines.
• Glisser les fils électriques dans les gaines.
• Installer les équipements et les relier entre eux.
• Changer le tableau électrique et vérifier son fonctionnement.
• Relier l'installation à la prise terre.
Une rénovation nécessite bien entendu des travaux d'électricité, mais aussi de maçonnerie, voire de
décoration. Une fois l'installation en place et fonctionnelles, vous aurez peut-être à passer de l'enduit ou
un coup de peinture pour effacer toute trace des travaux.

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PFE : PATHOLOGIE DES BATIMENTS

CONCLUSION

Les recherches que j’ai effectuées m’ont permis de comprendre et d’approfondir


mes connaissances sur les problèmes pouvant survenir après la construction d’un
ouvrage, ainsi que de connaître désormais quelques méthodes préventives
favorables à sa bonne durée de vie.

L’achèvement de ce travail représente pour moi un élément extrêmement positif et


enrichissant qui prend sa réelle dimension dans un contexte universitaire.

D’une part, j’ai pu effectuer une étude quasi exhaustive des pathologies des
ouvrages de Génie Civil auxquelles j’étais auparavant ignorant. De plus, ce
document revêt pour moi un caractère quasi professionnel, étant le premier du
genre que je rédige.

Enfin, le dernier point qui me semble fondamental réside au niveau rédactionnel. La


compilation d’une masse de documents et leur traitement engendrent un travail
méthodique qui demeure la phase la plus laborieuse de ce rapport

FIN

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