Vous êtes sur la page 1sur 56

RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

Centre National d'Essais et de Recherche des


Tavaux Publics
(C.N.E.R.T.P)

RAPPORT DE STAGE PROFESSIONNELLE

Filière: GENIE CIVIL

Réalisé par : SOGBO k. Mathurin, titulaire du baccalauréat Série D pour l'obtention


d'une attestation professionnelle.

Encadreurs Superviseur
M. Serge AMOUSSOU
M. Frederick AMOSSOUGBO

M. Alexandre HOUNTON

Avril à juillet 2021


DEDICACE

 A ma mère KAKPOVI Eugénie

 A mom père SOGBO k. Denis

 A mon grand frère SOGBO K. Jose

2
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
AVANT PROPOS

Le génie civil est un secteur d'activité délicat qui représente l'ensemble des techniques
concernant les constructions civiles. Ainsi, dans le groupe des géosciences, la géotechnique est
la technoscience consacrée à l’étude pratique de la subsurface terrestre sur laquelle notre action
directe est possible pour son aménagement et/ou son exploitation. Ceci, lors d’opérations de
BTP (génie civil, bâtiment, carrières), de gestion des eaux souterraines (exploitation, drainage)
et de prévention des risques naturels. Dans la pratique actuelle, il est indispensable d’y recourir
à l’étude de : la construction, la maintenance et la réparation de tout type d’aménagement et
d’ouvrage - route, voie ferrée, canal, aménagement de montagnes, de cours d’eau et du littoral,
pont et viaduc, tunnel, barrage, puits et forage, carrière, immeuble, etc., l’exécution de tout type
de travail - terrassement, fondation, drainage… dans tout type de site - terrestre, fluvial et
maritime, libre ou occupé. En effet, c'est dans l'optique d'acquérir des connaissances dans le
domaine géotechnique que j'ai effectué un stage de trois (03) mois à partir du 29 avril au 29
juillet dans les locaux du Centre National d'Essais et de Recherches des Travaux Publics
(CNERTP).

3
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
REMERCIEMENTS

Je ne peux démarrer la rédaction de ce rapport sans remercier profondément tous ceux qui ont
participes à son élaboration.

En effet, je remercie très profondément du fond du cœur :

 DIEU tout puissant de m'avoir accordé sa protection et de m'avoir assisté sur tous les
plans durant mon stage.

 Le Directeur Générale du Centre National d'Essais et de Recherche des Tavaux


Publics (CNERTP) M. Raphaël C. MOUSSOUGAN pour m'avoir facilité l'accès à
son laboratoire.

 Le chef section Labo-Route de la CNERTP, M. Frederick AMOSSOUGBO, pour


son soutien.

 Le chef section Labo-béton M. Alexandre HOUNTON ;

 Le chef section archive, documentation et formation M. AMOUSSOU Serge

 Tous les encadreurs des différentes sections comme, M. AFANOU Aristide, M. Hilarion
KOUASSIVI ; M. COCOU ZOUNTCHEGBE ; M. Hervé M. QUENUM …

 Tout le personnel des différentes sections que j'ai eu à parcourir ou pas.

Je remercie aussi tous ceux qui m'ont soutenues financièrement, matériellement et moralement,
et ce, de près ou de loin.

4
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
SOMMAIRE

DEDICACE _______________________________________________________________ 2
AVANT PROPOS ___________________________________________________________ 3
REMERCIEMENTS ________________________________________________________ 4
SOMMAIRE _______________________________________________________________ 5
LISTE DES PHOTOS _______________________________________________________ 6
INTRODUCTION GÉNÉRALE _______________________________________________ 7
CHAPITRE 1: Présentation du cadre institutionnel du stage et méthodologie __________ 9
1.1 PRENSETATION DU CENTRE DE STAGE _________________________________ 9
1.1.1 Historique du CNERTP _____________________________________________________________ 9
1.1.2 Situation géographique du Centre National d'Essais et de Recherches des Travaux Publics
(CNERTP) ______________________________________________________________________________ 9
1.1.3 : Mission et attributions du CNERTP _________________________________________________ 10
1.1.4 : Activités du CNERTP ____________________________________________________________ 11
1.1.5 : Quelques ouvrages contrôlés par le CNERTP _________________________________________ 12

1.2 : DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES ___________________________________ 12


1.2.1 : Objectif de l'étude ______________________________________________________________ 12
1.2.2 : Objectifs spécifiques ____________________________________________________________ 12
1.2.3 : Recherches documentaires _______________________________________________________ 13
1.2.4 : Outils et collecte des données ____________________________________________________ 13

CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE ________________________________________ 15


2.1: PRESENTATION DES ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE ___________ 15
2.1.1: ESSAI EFFECTUE A LA SECTION ROUTE ________________________________________________ 15
2.1.1.1: ESSAIS D'IDENTIFICATION __________________________________________________ 15
2.1.1.1.1 : Analyse granulométrique par tamisage après lavage _____________________________ 15
2.1.1.1.2: Analyse granulométrique par sédimentation. ____________________________________ 20
2.1.1.1.3: Détermination de l'équivalent de sable. ________________________________________ 23
2.1.1.1.4: Détermination des limites d’Atterberg _________________________________________ 25
2.1.1.1.5 : Détermination de la valeur du bleu de méthylène. _______________________________ 30
2.1.1.1.6: Masse volumique des particules solides. _______________________________________ 34
2.1.1.1.7 : Teneur en matière organique ________________________________________________ 38
2.1.1.2: ESSAIS DE PORTANCE ______________________________________________________ 39
2.1.1.2.1 : Essai Proctor _____________________________________________________________ 39
2.1.1.2.2 : Essai CBR _______________________________________________________________ 44
2.1.2: ESSAI EFFECTUER A LA SECTION BÉTON _______________________________________________ 49
2.1.2.1: Essais d’état __________________________________________________________________ 49
2.1.2.1.1: Essais de compression ou de traction __________________________________________ 49
2.1.2.1.2: Formulation du béton ______________________________________________________ 52

Conclusion _______________________________________________________________ 56

5
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : situation géographique de CNERTP ____________________________________ 10


Photo 2 : Lavage du matériau _________________________________________________ 18
Photo 3 : Série de tamis ______________________________________________________ 18
Photo 4:fiche de mesure d’analyse granulométrique par tamisage _____________________ 19
Photo 5 : Dispositif spécifique à l’essai _________________________________________ 25
Photo 6 : Opération _________________________________________________________ 25
Photo 7 : Mélange à spatule du matériau homogénéisé _____________________________ 28
Photo 8 : Pesage de la coupelle + pâte __________________________________________ 28
Photo 9 : Fiche de mesure limite d’Atterberg _____________________________________ 29
Photo 10 : Préparation de la solution de bleu de méthylène. _________________________ 33
Photo 11 : Dispositif et Opération spécifique à l’essai. _____________________________ 33
Photo 12 : Fiche de mesure de l’essai de bleu de méthylène. _________________________ 34
Photo 13 : Dispositif et opération spécifique à l’essai ______________________________ 36
Photo 14 : Masse volumique des particules solides. ________________________________ 37
Photo 15 : Formule et appréciation _____________________________________________ 39
Photo 16 : Malaxage ________________________________________________________ 42
Photo 17 : Compactage à la dame ______________________________________________ 42
Photo 18 : Fiche de mesure essai Proctor ________________________________________ 43
Photo 19 : Dispositif et préparation des moules. ___________________________________ 46
Photo 20 : Bac d’immersion des moules _________________________________________ 47
Photo 21 : Dispositif de Poinçonnement. ________________________________________ 47
Photo 22 : Fiche de mesure essai CBR __________________________________________ 48
Photo 23 : Bac à eau et immersion des éprouvettes ________________________________ 50
Photo 24 : Programmation____________________________________________________ 51
Photo 25 : Surfaçage ________________________________________________________ 51
Photo 26 : Ecrasement par fendage _____________________________________________ 51
Photo 27 : Ecrasement par flexion simple de bordures lourdes _______________________ 52
Photo 28 : Essai de compression _______________________________________________ 52
Photo 29 : Malaxage ________________________________________________________ 54
Photo 30 : Chargement des éprouvettes _________________________________________ 54

6
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le domaine des bâtiments et travaux publics est un secteur très vaste et complexe.
En effet, c'est dans la perspective de connaître les bases du secteur des BTP, avant tout
intégration que j'ai fait un stage professionnel d'une durée de trois (03) mois au Centre National
d'Essais et de Recherches des Travaux Publics. Le présent rapport a pour objectif, d'exposer en
résumer les différentes notions reçues durant mon stage au CNERTP et s'articule autour de trois
parties essentielles tel que :

- Le cadre institutionnel du stage.

- Le déroulement du stage.

7
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
CHAPITRE 1

Présentation du cadre institutionnel


du stage et méthodologie

8
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
CHAPITRE 1: Présentation du cadre institutionnel du stage et
méthodologie
1.1 PRENSETATION DU CENTRE DE STAGE

1.1.1 Historique du CNERTP

Créer en 1970, le Laboratoire National des Bâtiments et des Travaux Publics (LNBTP) était
entièrement dirigé par les expatriés. Il avait pour mission d'aider au dimensionnement des
ouvrages et des chaussées à construire. Nationalisé en octobre 1975 il devient Centre National
d'Essais et de Recherches des Travaux Publics (CNERTP). Son statut a été approuvé le 23
décembre 1983 par le décret n° 83-455 qui le définit comme un centre à caractère commercial.
Le CNERTP est un laboratoire national du bâtiment et des travaux publics du Bénin (BTP).
Une société d'État et de caractère industriel de commerce avec un capital de plus de 70.000.000
FCFA m, ayant à sa tête M. Raphaël C. MOUSSOUGAN, elle a pour vocation d'effectuer les
études géotechniques, de contrôler la qualité des matériaux de construction et d'effectuer des
recherches appliquées à des domaines du BTP.

1.1.2 Situation géographique du Centre National d'Essais et de Recherches des Travaux


Publics (CNERTP)

Le CNERTP est situé à Akpakpa, Rue 1684, Cotonou, au Bénin non loin de la société
Béninoise de Brasserie (SOBEBRA).

Itinéraire
Votre position (En quittant le Palais des Congrès, Cotonou, direction de l'Ouest vers l’Est) : 10
min (7,0 km).
Via Boulevard de la Marina ; Étapes et APERÇU.

- Palais des Congrès de Cotonou.

- Prendre la direction nord (110 m).

- Tourner à droite vers Boulevard de la Marina (140 m).

- Prendre à droite sur Boulevard de la Marina (2,4 km).

- Prendre à gauche sur Rue 440 (600 m).

- Au rond-point, prendre la 1re sortie (1,1 km).

9
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
- Au rond-point, prendre la 2e sortie sur Rue 102 (350 m).

- Continuer sur 3ème Pont (350 m).

- Continuer sur Rue 1200 (500 m).

- Au rond-point, prendre la 2e sortie et continuer sur Rue 1200 (650 m).

- Tourner à droite (220 m).

- Prendre à gauche sur Rue 1684.

- Votre destination se trouvera sur la droite (550 m).

Cet itinéraire est fourni à titre indicatif. Il est possible que vous deviez suivre un itinéraire
différent de celui indiqué en raison de travaux, de bouchons, des conditions météorologiques
ou d'autres perturbations.

Photo 1 : situation géographique de CNERTP

1.1.3 : Mission et attributions du CNERTP

Le Centre National d'Essais et de Recherches des Travaux Publics a pour objet, aux termes des
dispositions de ses statuts :

10
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 D'effectuer des essais et des études en Travaux Publics (TP).

 D'assurer le contrôle technique des travaux en Génie-civil.

 De superviser et de coordonner toutes les activités de recherches en TP.

 De réunir toute la documentation technique, pour assurer la diffusion des résultats obtenus.

 De donner des agréments techniques relatifs aux matériaux et des procédés de mise-en-
œuvre.

 D'organiser l'étude et la mise au point : Des règles et des normes concernant la


réglementation générale de la construction, des cahiers de prescriptions et des modes de
calcul.

1.1.4 : Activités du CNERTP

Les activités du CNERTP sont relatives aux domaines ci-après.

 Les Route :

 Études géologique routière, ferroviaire et aéroportuaire.

 Contrôle géotechnique des travaux

 Les Matériaux de construction :

 Essai en vue du contrôle de la qualité des matériaux de construction

 Contrôle de la qualité des bétons.

 Contrôle de la qualité des matériaux de construction.

 Les Mécaniques des sols et fondations:

 Études des sols, des fondations, des bâtiments, des ponts et des ouvrages divers.

 Étude et contrôle géotechniques des barrages et des remblais.

 Dimensionnement des fondations d'ouvrages.

 Les Recherches :

 Valorisation des matériaux locaux pour une construction à faible coût.

11
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Étude pathologique des ouvrages.

 Recherche spécifiques.

 Expertise, évaluation des désordres affectant les ouvrages et

 solutions de conforment.

 Auscultation des chaussées et des ouvrages.

1.1.5 : Quelques ouvrages contrôlés par le CNERTP

Le CNERTP avec son matériel performant, a participé à l'étude et au contrôle de nombreux


ouvrages au Bénin et dans la sous-région de l'Afrique de l'ouest.
Aux nombres de ces ouvrages au Bénin, on peut citer : le bâtiment de l'agence BCEAO, les
hôtels Sheraton et Novotel, les ponts de Porto-Novo et de Cotonou, les axes routiers Parakou-
Djougou-Natitingou, Cotonou-Malaville, Cotonou-Hillacondji et bien d'autres.
Dans la sous-région Ouest-Africaine, il a contribué à la réalisation des ouvrages importants tels
que :

 Les Hôtels du 02 février, de la paix et Sarakawa, l'aéroport de Niamtougou, etc... En


République Togolaise.

 Le bâtiment de l'agence BCEAO et le pont sur le fleuve Niger en République


Nigérienne.

1.2 : DÉMARCHES MÉTHODOLOGIQUES

1.2.1 : Objectif de l'étude

L'objectif principal de mon étude est de montrer l'importance des essais Géotechnique et
routière fait au laboratoire avant tous travaux de construction. Dans ce rapport il s'agira
principalement des essais réalisés à la section route et béton.

1.2.2 : Objectifs spécifiques

 Connaître et maîtriser les essais nécessaires au laboratoire.

 Faire des essais sur les principaux matériaux de construction de tous travaux de grande
envergure.

 Connaître l'importance de la réalisation des essais au laboratoire.

12
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
1.2.3 : Recherches documentaires

Au début de mon stage, mes premières documentations ce sont portées vers les personnes
ressources, c'est-à-dire le personnel chargé de réaliser les essais. Ensuite la consultation des
différentes normes se rapportant à chaque essaie, puis après les recherches sur internet et les
documents du métier.

1.2.4 : Outils et collecte des données

Pour ce compte, j'ai utilisé plusieurs méthodes pour la collecte des données dont on a:

- Les personnes ressources : personnel du CNERTP et techniciens ;

- Les normes AFNOR;

- Les documents de laboratoire écrits ;

- Les sites internet de recherches...

13
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
CHAPITRE 2

Déroulement du stage

14
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE
2.1: PRESENTATION DES ACTIVITES MENEES AU COURS DU STAGE

2.1.1: ESSAI EFFECTUE A LA SECTION ROUTE

2.1.1.1: ESSAIS D'IDENTIFICATION

2.1.1.1.1 : Analyse granulométrique par tamisage après lavage

 Définition : L'analyse granulométrique d'un matériau est la distribution granulaire en


masse des grains constituants ce matériau et suivant leur dimension. Elle a pour objectif
d'identifier des sols, les classer et les nommer.
 Principe : L’essai consiste à diviser et à séparer un ou plusieurs classes granulaires de
dimensions décroissantes au moyen d'une série de tamis. Les dimensions des mailles et
le nombre de tamis sont choisis en fonction de la nature de l'échantillon et de la précision
requise.
 Appareillage :
 Une série de gamelles ;
 Des mains écope ;
 Des truelles ;
 Une étuve réglable ;
 Un tamiseur électronique / une série de tamis normalisée constituée d'un fond et d'un
couvercle s'adaptant aux tamis ;
 Balance de précision ;
 Une étagère / une surface d'étalage ;
 Des brosses métalliques ou plastiques ;
 Une fiche de mesure ;
 Matériel de lavage ;

 Préparation des prises d’essai : Les échantillons doivent être réduits conformément
à l'EN 932-2 afin d'obtenir le nombre requis de prises d'essai.

NB: il peut s'avérer nécessaire d'humidifier les échantillons contenant des quantités
substantielles de fines avant de procéder à la réduction, afin de minimiser la ségrégation et la
perte de poussière.

15
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Exemple de matériau comme le sable

Dimensions (mm) Modules

5 38

2.5 35

1.25 32

0.63 29

0.315 26

0.1 23

0.08 20

0.063 19

 Mode opératoire

Pour y procédé, il faut :

 Prélever une quantité suffisante du matériau, qu'on met à l'étuve pendant 24h à une
température comprise entre 105 °C et 110 °C
 Après l'étuvage, renverser le matériau étuvé sur une étagère. Mélanger le tout et
dresser sur la surface de l'étagère avec la truelle puis laisser refroidir pendant un
temps suffisant.
 Faire le criblage du matériau respectivement avec les tamis 5mm et 20mm, puis le
quartage.
 Prélever avec la main écopée une masse raisonnable du matériau en fonction du
Dmax (diamètre maximal du plus gros grain contenu dans la prise d’essai), en
faisant Dmax fois 200. Où cette masse est comprise entre 200D<m<600D. Ce
prélèvement devient la prise d'essais.
 Faire le lavage :
a) Mettre la masse prise dans un récipient et ajouter une quantité d'eau nécessaire
pour le recouvrir.
b) Laisser tremper pendant 24h, pour faciliter la séparation des mottes.
c) Agiter la prise d'essai suffisamment et vigoureusement pour obtenir une
séparation complète des fines et la mise en suspension de ces dernières.
d) Réserver un tamis 0,063 mm à l'usage exclusif de cet essai et adapter un tamis
de protection au-dessus.
e) Placer les tamis de façon que la suspension passant à travers le tamis puisse être
évacuée ou recueillie en cas de besoin dans une gamelle ou tous récipient
adéquat.

16
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
f) Verser le contenu du récipient sur le tamis supérieur, ensuite, poursuivre le
lavage jusqu'à ce que l'eau passant à travers le tamis 0,063 mm soit claire.
g) Renverser la prise restante (l'échantillon à étudier) dans une gamelle et étuver le
tout dans une étuve pendant au moins 24h à une température comprise entre 105
°C et 110 °C.
h) Faire sortir la prise, laisser refroidir et mettre en place le dispositif de tamisage.

 Faire le tamisage :
i) Verser le matériau sec au sommet d'une colonne de tamis, constituée d'un fond
et couvercle de tamis. Puis, d'un certain nombre de tamis disposés de haut en
bas, dans un ordre de dimension de mailles décroissant.
j) Agiter manuellement ou mécaniquement la colonne de tamis par un tamiseur,
puis reprendre un à un les tamis dans l'ordre décroissant.
k) Agiter manuellement chaque tamis en s'assurant qu'il n'y a pas de perte de
matériau et renverser à chaque fois tous les passants (de chaque tamis) sur le
tamis suivant de la colonne avant de poursuivre.
l) Peser le refus de chaque tamis (à 0,1% près) après agitation et inscrire la valeur
de leurs masses dans la "fiche de mesure"
m) Peser aussi le matériau tamisé, restant dans le fond et inscrire la valeur de sa
masse dans la "fiche de mesure".
n) Calculer pour chaque tamis le pourcentage en refus cumulé.
o) Tracer la courbe granulométrique sur le semi-logarithmique ci-joint.

NB : Étant donné qu'on ne peut continuer le traçage de la courbe avec les résultats du tamisage,
on poursuit alors ce traçage par l'essai sédimentométrique (NF P 94-057).

Calculs :
Pourcentage de fines s'écoulant à travers le tamis 0.063 mm
(𝑀1 −𝑀2 )+𝑃
f= × 𝟏𝟎𝟎
𝑀1
Pourcentage de totale de refus
𝑴
f= 𝑴𝟐 × 𝟏𝟎𝟎
𝟏
𝟏𝟎𝟎−𝑷
Pour le tamisage à sec : f= 𝑴𝟏
Avec :
M1 : masse sèche totale (masse séchée de la prise d'essai) en kilogrammes.
M2 : masse sèche après lavage (masse séchée du refus au tamis de 0,063) en kilogrammes.
P : masse du tamisât restant dans le fond, en kilogrammes.

17
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 2 : Lavage du matériau

Photo 3 : Série de tamis

18
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 4:fiche de mesure d’analyse granulométrique par tamisage

19
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
2.1.1.1.2: Analyse granulométrique par sédimentation.

 Définition : Elle est la suite de l'analyse granulométrique par tamisage. Elle permet de
déterminer le pourcentage de particule dans un matériau. Cet essai met au point la
distribution en poids des particules d'un sol dont la plus grande dimension est égale à
80µm et la plus petite supérieure à 1µm.
 Principe :
Il consiste à mesurer la vitesse (V) de décantation des particules sphériques dans un
milieu visqueux sous l'influence de la force de gravitation et de la résistance du milieu.
En d'autres termes, on mesure la densité d'une suspension en fonction de la vitesse de
sédimentation des grains fins. La loi de Stokes donne, dans le cas de grains sphériques
de même masse volumique, la relation entre le diamètre des grains et leurs vitesses de
sédimentation.
 Appareillage :
 Tamis 80µm ;
 Balance ;
 Agitateur manuel ;
 Densimètre à torpille de plage 0.995 à 1.030.
 Agitateur mécanique de type plongeant à 10000 tr/min ;
 Récipient ;
 Chronomètre ;
 Bac ;
 Étuve ;
 Deux éprouvettes de 2L ;

 Mode opératoire:
 Comme expliqué auparavant, l'échantillon est récupéré après le lavage sur le tamis
de 63um...
 Siphonner l'eau claire du bac après décantation sans entraîner d'éléments fins et le
mettre à l'étuve.
 Prélever et désagréger avec le pilon dans le mortier 40g de l'échantillon après
séchage.
 Homogénéiser le prélèvement et le placer dans un mélange contenant 30ml de la
solution défloculante et 200ml d'eau distillée.
 Après 15h d'imbibition au moins et à température ambiante, commencer l'agitation
mécanique de 10000 tr/mn pendant 3mn.
 Renverser ensuite, la solution dans l'éprouvette contenant au préalable 1L d'eau et
qui est, par la suite, complétée.
 Préparer de plus, une éprouvette contenant 1 L d'eau distillée et y plonger le
thermomètre et le densimètre parfaitement propre.
 Agiter manuellement, afin d'assurer une bonne dispersion des particules.
 Démarrer ensuite le chronomètre et commencer automatiquement la lecture des
densités à 0,5 - 1 - 2 - 5 - 10 - 20 - 40 - 80 - 240 - 1440 minutes.

20
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Noter à chaque lecture, la densité de la solution à 0,0001 près et la température de
l'eau à 0,1 °C près.

Calculs

La détermination des résultats se fait à l’aide des formules suivantes :

𝑽𝒔 𝝆𝒔 𝝆𝒕
𝑷= 𝒙 𝒙𝝆𝒘 [ − 𝟏]
𝒎 𝝆𝒔 − 𝝆𝒘 𝝆𝒔

Avec :

P: le pourcentage (par rapport à la masse de la prise d’essai à l’état sec) des particules
de diamètre inférieur ou égal à D ;

VS : le volume de la suspension ;

m : la masse de sol sec prélevée sur le tamisât à 63 μm

𝝆𝒔 : la masse volumique des particules solides ;

𝝆𝒕 : la masse volumique de la suspension au temps t.

𝝆𝒕 = 𝑹𝒄 𝒙 𝝆𝒘 = ( 𝑹 + 𝑪𝒕 + 𝑪𝒎 + 𝑪𝒅 )𝝆𝒘

Où :

RC est la lecture corrigée du densimètre à l’instant t ;

R la lecture du densimètre (sommet du ménisque) à l’instant t ;

Ct le facteur de correction de la température ;

Cm le facteur de correction du ménisque ;

Cd le facteur de correction du défloculant.

𝟏 𝟏𝟖𝛈 𝑯𝒕 𝟎,𝟓
𝑫=[ 𝒙 𝒙 ]
𝒈 𝝆𝒔 − 𝝆𝒘 𝒕

Avec :

D : le diamètre équivalent des particules ;

𝛈 : la viscosité dynamique de la solution à l’instant t ;

21
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
𝝆𝒔 : la masse volumique des particules solides ;

𝝆𝒘 : la masse volumique de l’eau distillée à la température d’essai.

Par convention :

𝝆𝒔 =999 kg/m3 lorsque 12°C ≤ T ≤ 18°C ;

𝝆𝒔 = 998 kg/m3 lorsque 18°C ≤ T ≤ 24°C ;

𝝆𝒘 = 997 kg/m3 lorsque 24°C ≤ T ≤ 30°C ;

g l’accélération de la pesanteur ;

Ht la profondeur effective du centre de poussée du densimètre à l’instant t ;

t : le temps écoulé depuis le début de l’essai

𝟎, 𝟎𝟎𝟏𝟕𝟗
𝛈=
𝟏 + 𝜶𝜽 + 𝜷𝜽𝟐

𝛈 : La viscosité dynamique en poiseuille ;

𝜶 : est égale à 0,03368 ;

𝜷 : est égale à 0,00022.

𝑯𝒕 = 𝑯 − 𝟏𝟎𝟎 𝒙 𝑯𝟏 𝒙 (𝑹 + 𝑪𝒎 − 𝟏) − 𝑯𝒄

Avec

Ht la profondeur effective du centre de poussée du densimètre à l’instant t ;

H la distance séparant le milieu du bulbe du densimètre de la graduation 1,0000

𝐻 = 𝐻𝑂 + 0,5𝐻1

H1 la distance séparant la graduation 1,0000 de la graduation 1,0100 ;

R la lecture du densimètre (sommet du ménisque) à l’instant t ;

Cm la correction due au ménisque ;

22
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
HC le déplacement du niveau de la solution lie à l’introduction du densimètre dans
l’éprouvette d’essai.

𝑉𝑑
𝐻𝐶 = 0,5
𝐴

Vd : est le volume du densimètre

A est l’aire de la section droite de l’éprouvette d’essai

2.1.1.1.3: Détermination de l'équivalent de sable.

 Définition: L’équivalent de sable est un indicateur, utilisé en géotechnique,


caractérisant la propreté d’un sable ou d’un grave. Il indique la teneur en éléments fins,
d’origine essentiellement argileuse, végétale ou organique à la surface des grains. Ce
terme désigne également l’essai qui permet de déterminer cet indicateur. On parle d’ «
essai d’équivalent de sable piston » ou, plus simplement, d’ « essai d’équivalent de sable
»
 Propreté:
Lorsque l’on frotte des granulats non lavés dans la main (du sable ou des gravillons), on
peut constater des traces de poussière sur les doigts. Il s’agit de particules argileuses de
petite dimension. Celles-ci sont susceptibles d’être nuisibles à la qualité du mélange ou
de la pâte que l‘on veut obtenir à partir du granulat, comme du béton ou un mélange
bitumineux. D’autres particules peuvent également avoir ce même effet néfaste, comme
des scories, du charbon, des particules de bois, des feuilles mortes ou des fragments de
racines.
Dans le domaine du béton, ces particules perturbent l’hydratation du ciment et
entraînent des défauts d’adhérence entre les granulats et la pâte.
Dans les mélanges bitumineux, comme les enrobés bitumineux ou les enduits
superficiels, un défaut de propreté peut conduire également à une perte d’adhérence du
granulat avec le liant et donc à un désenrobage.

La propreté des sables est évaluée par deux essais complémentaires : l’équivalent de
sable (codé SE sur le plan européen) et l’essai dit « au bleu ». Tant que l’essai
d’équivalent de sable donne de bons résultats (SE > 60) le sable est propre. Si le résultat
est mauvais, cela peut être dû au piégeage accidentel de fines inertes (calcite, quartz)
dans le floculant ou à la présence d’un excès d’argile. Pour le savoir on effectue alors,
et seulement si le résultat du SE est mauvais, un essai dit au bleu basé sur l’adsorption
du bleu de méthylène qui ne se fixe que sur les argiles.

 Principe: L’essai consiste à verser un échantillon de sable et une petite quantité de


solution floculant dans une éprouvette graduée et d’agiter de façon à détacher les

23
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
revêtements argileux des particules de sable de l’échantillon. On complète alors le sable
en utilisant le reste de solution floculante afin de faire remonter les particules fines en
suspension au-dessus du sable. Après 20 min, les hauteurs des produits sont mesurées.
L’équivalent de sable est le rapport de la hauteur du sable sur hauteur totale, exprimé en
pourcentage.

 Appareillage:
 Deux éprouvettes gradués en verre ou en plastique transparent, de hauteur 40 cm,
munies d’un bouchon en caoutchouc et graduées ;
 Un agitateur automatique ;
 Un tube laveur ;
 Une spatule ;
 Eau distillée ;
 Une règle ;
 Un tamis ;
 Un entonnoir ;
 Un piston;
 Un manchon.

 Mode opératoire:

L'essai doit être réalisé sur la fraction 0/5 mm à une teneur en humidité inférieure à 2 %
et à une température de 23 °C. W étant la teneur en humidité du sable (pourcentage en
masse sèche), la masse de chaque éprouvette doit être égale.
 Remplir chacun des deux éprouvettes graduées d’une solution lavante, jusqu'au trait
repère inférieur figurant sur l'éprouvette.
 Verser une quantité raisonnable du matériau dans chaque éprouvette à l’aide d’un
entonnoir, puis laissé reposer pendant 10 min pour humidifier l'éprouvette. Après
avoir fermé cette dernière.
 Mettre ensuite les éprouvettes contenants le mélange dans une machine d'agitation
et procéder à l’agitation de chaque éprouvette pendant 30 secondes.
 Descendre le tube laveur dans l'éprouvette de façon qu'il traverse le sédiment au
fond du cylindre (L'éprouvette étant maintenue en position verticale, l’opérateur
irrigue le sable avec la solution lavante, ce qui favorise la remontée des fines et des
éléments argileux). Tout en faisant subir à l'éprouvette un lent mouvement de
rotation, l’opérateur remonte lentement le tube laveur.
 Relever lentement le tube laveur et réguler le flux de façon à maintenir le liquide au
niveau du trait repère supérieur jusqu'à ce que le tube soit complètement retiré et le
flux interrompu. Et tout ceci, quand le niveau de liquide avoisine le trait repère
supérieur gravé sur l'éprouvette,
 Laisser ensuite chaque éprouvette au repos pendant 20 min.
 Mesurer après repos, la hauteur h1 du niveau supérieur du floculant par rapport au
fond de l'éprouvette graduée.

24
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Abaisser ensuite le piston dans l'éprouvette jusqu'à ce que l'embase repose sur le
sédiment, ce qui permet de mesurer la hauteur h2, (distance entre la face inférieure
de la tête du piston et la face supérieure du manchon).

Photo 5 : Dispositif spécifique à l’essai

Photo 6 : Opération

2.1.1.1.4: Détermination des limites d’Atterberg

 Définition: Etablir par l’agronome suédois Albert Atterberg, les limites d’Atterberg
en géotechnique, définissent à la fois un indicateur qualifiant la plasticité d’un sol, mais
aussi l’essai qui permet de définir ces indicateurs. C'est la limite de liquidité et de
plasticité, c'est-à-dire les teneurs en eau pondérales correspondants à des états
particuliers d'un sol. La teneur en eau d’un sol peut en effet beaucoup varier au cours
des opérations de terrassements.

Principe: L’échantillon du sol à analyser passe à travers le tamis 400 µm. L’essai
consiste à déterminer la :

Limite de liquidité à la coupelle : Déterminer la teneur en eau pour laquelle une rainure
pratiquée dans le sol placé dans une coupelle soumis à des chocs répétés est fermé sur une
distance de 1 cm ou 1,5cm.

Limite de plasticité au rouleau : Déterminer la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol
de dimension fixée et confectionnée manuellement, se fissure.

25
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Appareillage :
 Tamis de 400 µm ;
 Etuve ;
 Balance de précision ;
 Chronomètre ;
 Bac ;
 Gamelle ;
 Appareil de Casagrande + Coupelles ;
 Plaque lisse en marbre ou en verre ;
 Spatule.
 Mode opératoire:
 Prélever une quantité raisonnable du matériau et le mettre dans l'étuve à 105°C ±
110°C pendant 24h.
 Dresser le matériau sur une étagère après les 24h d'étuvage afin d'accélérer son
refroidissement.
 Faire le criblage, puis le quartage, et après prélever dans une gamelle une quantité
convenable du matériau destiné à la réalisation de l'essai en fonction de son Dmax.
 Mettre de l'eau sur cet échantillon jusqu'à ce que l'eau le recouvre et laissé imbiber
le matériau, pendant au moins 12h.
 Laver ensuite le matériau en le faisant passer à travers le tamis 400µm, puis jeter le
refus.
 Recueillir ainsi le liquide composé d'eau et des fines du matériau passant par le tamis
400um dans un bac ou une gamelle.
 Laisser décanter pendant au moins 12h afin que les fines se déposent au fond du bac
ou de la gamelle au-dessous de l'eau.
 Siphonner après l'eau claire, jusqu'à la disparition presque totale de l'eau en dessus.
Puis garder homogénéiser la pâte obtenue.
 Réunir tous les matériels à utiliser.
 Peser la coupelle de l'appareil de Casagrande et révélé la valeur affiché après l'avoir
décelé.
 Vérifier la hauteur de chute de la coupelle avec la cale.
 Peser aussi les petites capsules.
 Malaxer la pâte à la main dans le bac jusqu'à ce qu'elle devienne môle. Puis se laver
la main.
 Prélever à l'aide de la spatule, l'échantillon sur une plaque lisse en marbre ou en
verre.
 Continuer le malaxage avec la spatule en appliquant des mouvements spécifique.
Tout ce, en vérifiant la teneur en eau.
 Remplir la coupelle propre et sèche par une masse d'environ 70g de pâte. La pâte
recouvre le fond de la coupelle, sauf sur une partie d d'environ 3 cm et son épaisseur
f est, au centre, de l'ordre de 15 à 20 mm

26
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Partager la pâte en deux avec l'outil à rainurer en tenant perpendiculairement à la
surface de la coupelle.
 Fixer la coupelle sur le support métallique de l'appareil de Casagrande.
 Actionner la came telle que la coupelle sera soumise à une série de chocs de deux
coups par second.
 Noter le nombre N de chocs pour que les lèvres de la rainure se rejoignent d'environ
1cm.
 Prélever dans la coupelle, à l'aide d'une spatule, environ 5g de pâte de chaque côté
des lèvres de la rainure et au voisinage de l'endroit où elles se sont renfermées, afin
d'en déterminer la teneur en eau.
 Déterminer la teneur en eau (w)
 Répéter toute les opérations au moins quatre fois sur la même pâte, mais avec une
teneur en eau différente à chaque fois.

Note:
Si N est inférieure à 15, le processus est recommencé avec un matériau plus sec et
homogénéiser à nouveau (le séchage peut être accélérer par un malaxage sous flux
d'air chaud à une température inférieure à 50°C).
Si N est supérieur à 35, l'opération est renouvelée sur un prélèvement de pâte auquel
a été ajouté un peu d'eau distillée.

Calculs
Indice de plasticité : Ip=WL – Wp
Indice de consistance : Ic= (WL - W)
Interprétations
Lorsque :
Ip ≤ 12 le sol est dit non plastique.
12 < Ip ≤ 25 le sol est dit peu plastique.
25 < Ip ≤ 40 le sol est dit plastique.
Ip > 40 le sol est dit très plastique.
Parlant de la consistance du sol, le sol est:
Liquide lorsque Ic < 0, il est donc facilement possible d'enfoncer le doigt sur plusieurs cm.
Très molle lorsque Ic est comprise entre 0 et 0.25, ainsi le pouce s'enfonce facilement sur
plusieurs cm.
Molle lorsque Ic est comprise entre 0.25 et 0.5, ainsi le pouce peut être enfoncé sur plusieurs
cm avec un effort modéré.
Ferme lorsque Ic [0.5; 0.75], le pouce ne peut pénétrer sans effort.
Très ferme lorsque Ic [0.75;1], ainsi l'ongle du pouce peut facilement rayer le sol.
Dure lorsque Ic > 1, ainsi l'ongle du pouce à du mal à rayer le sol.

27
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 7 : Mélange à spatule du matériau homogénéisé

Photo 8 : Pesage de la coupelle + pâte

28
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 9 : Fiche de mesure limite d’Atterberg

29
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
2.1.1.1.5 : Détermination de la valeur du bleu de méthylène.

 Définition: Le VBS, est la valeur de bleu de méthylène d'un sol. Egalement appelé «
essai au bleu ». C’est un essai utilisé en géotechnique pour déterminer la propriété d'un
sable, d'un granulat et plus généralement d’un sol, et les différents types d'argiles qu'il
contient. Le bleu de méthylène est en effet adsorbé préférentiellement par les argiles du
type montmorillonites (argiles gonflantes) et les matières organiques. Les autres argiles
(Illites et Kaolinites) sont peu sensibles au bleu. L'essai consiste à mesurer la quantité
de colorant (bleu de méthylène) fixée par 100 g de la fraction granulaire analysée.
 Principe: L'essai consiste à prélever un échantillon de sol et d'injecter successivement
des doses élémentaires d'une solution de bleu de méthylène dans un bêcher contenant
l'échantillon, afin de mesurer par dosage la quantité de bleu de méthylène pouvant être
absorbée par le matériau mis en suspension dans l'eau. Cette quantité est régie par
l'importance et l'activité des minéraux argileux présents dans la fraction fine du sol. Cet
essai constitue un des paramètres d'identification de la classification des sols suivant la
norme (NF P 11-300).
 Appareillage :
 Dispositif de dosage ;
 Une balance de précision ;
 Thermomètre ;
 Chronomètre; Enceinte thermique réglable à 90° ;
 Étuve (permettant de calculer la teneur en eau) ;
 Burette de 50ml avec support ;
 Bêcher de 3000ml ;
 Baguette de verre de 8mm de diamètre ;
 Un agitateur à ailettes à vitesse variable ;
 Papier filtre sans centre/ papier filtre ;
 Solution à 10g de bleu de travail ;
 Un agitateur à ailettes à vitesse variable.
 Mode opératoire:

Préparation du bleu: Mesurer 500ml d'eau distillé puis le renverser dans un bêcher ; peser une
quantité raisonnable d'au moins 10g de bleu puis le renverser dans l'eau mesurée ; agiter le tout,
avec une baguette de verre ou un agitateur pendant 40min, sans oublier que la préparation se
fait à température constante.

Il est possible aussi de chauffer l'eau distillée à 40 °C, avant de renverser le bleu de méthylène,
afin de rendre la réaction rapide. Après agitation, il faut mesurer une autre quantité d'eau de
500ml en réserve ; renverser le mélange dans un récipient d'un litre ou plus ; rincer le bêcher
contenant auparavant le mélange avec les autres 500 ml mesuré. Le tout fait alors 1L de
mélange ; fermer hermétiquement le récipient, et le préserver à l'abri de la lumière. Après 24h,
de repos, ce mélange ainsi préparer peut être utilisé pour un essai de VBS.

*Si le Dmax du matériau est comprise entre 5mm et 50 mm . Prélever une masse, du matériel
humide telle que m > 200 Dmax, puis le faire passer au tamis 5mm.

30
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
*Si le Dmax du matériau est inférieure ou égale à 5mm. Prélever une masse, du matériau
humide telle que m > 200 Dmax. Quarter et homogénéiser la fraction 0/5 mm de manière à
préparer trois prises d'essai.

De façon générale :
 Prélever une quantité raisonnable du matériau, et le faire passer au tamis 5 mm. Noter
le pourcentage en masse du passant au 5 mm par rapport à la masse totale de
l'échantillon.
 Prendre un échantillon du passant pour déterminer la teneur en eau... Prendre pour l'essai
une quantité (m) de sol égale à :
- 30 g à 60 g pour les sols très argileux à argileux.
- 60 g à 120 g pour les sols moyennement à peu argileux. Faire trois prises d'essai (la
première pour l'essai VBS, la deuxième pour déterminer la teneur en eau de chacune
des prises d'essai et la troisième prise qui est conservée dans l'éventualité où l'essai
avec la première prise, doit être renouvelé).
 On introduit la première prise d'essai dans le bêcher. La mettre en suspension dans 500
cm³ ± 10 cm³ d'eau distillée puis la disperser à l'aide de l'agitateur à une vitesse de 700
tr/mn ± 100tr/mn pendant 5min et dans tous les cas jusqu'à disparition visuelle de tout
agglomérat de particules d'argile dans la suspension.
 Porter la vitesse d'agitation à 400 tr/mn ± 100 tr/mn ; effectuer le dosage au bleu de
méthylène et le test de la tâche (le dosage consiste à injecter successivement les doses
bien déterminées de bleu de méthylène dans la suspension de de sol, jusqu'à atteindre la
saturation des particules d'argile. Le test à la tâche quant à lui permet de repérer l'instant
de cette saturation).
 A l'aide du dispositif de dosage, on introduit dans la suspension 5 cm³ à 10 cm³ mais
généralement 5 cm³, de solution de bleu (donc selon l'argilosité estimée du matériau);
au bout de 1min ± 10 s, procéder à l'essai de la tache sur papier filtre de la manière
suivante :
 Poser le papier filtre sur un support adapté non absorbant (une coupe de verre par
exemple).
 Prélever à l'aide de la baguette de verre une goutte de suspension et déposer sur le papier
filtre. La tache ainsi formée est composé d'un dépôt central de matériau coloré bleu
sombre entouré d'une zone humide incolore (La goutte prélevée doit former un dépôt
central compris entre 8 mm et 12 mm de diamètre).
 Procéder à des injections successive par pas de 5 cm³ à 10 cm³ (selon l'argilosité du
matériau) de solution de bleu jusqu'à ce qu'apparaisse un auréole périphérique bleu
clair, de largeur millimétrique dans la zone humide de la tâche.
 L'essai est dit alors positif. A partir de ce moment, laisser se poursuivre l'absorption du
bleu dans la solution et effectuer des tâches, de minute en minute, sans ajout de solution.
 Si l'essai redevient négatif à la cinquième tache ou avant, il faut procéder à de nouvelles
injections de bleu avec des pas de 2 cm³ à 5 cm³, selon l'argilosité du matériau, en lieu
et place des pas de 5 cm³ à 10 cm³ introduits précédemment. Il est nécessaire de réduire
les quantités injectées, car à ce stade de l'essai la suspension est en voie de saturation.

31
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Chaque addition est suivie des taches effectuées de minute en minute. Ces opérations
sont renouvelées jusqu'à ce que l'essai reste positif pour cinq taches consécutives. Le
dosage est de ce fait terminé et on détermine le volume (V) d la solution de bleu qui a
été nécessaire pour atteindre l'absorption total.
Tout compte fait, le volume V doit être supérieur à 10 cm³. Si le volume V est inférieur
à 10 cm³, l'essai doit être recommencé avec une prise de masse supérieure.

Calculs
m : Masse humide de l'échantillon constituant la prise d'essai.
V : Volume de la solution de bleu utilisée (en cm³)
C : Proportion de la fraction 0/5 par rapport à la totalité du sol.

Masse sèche de la prise d'essai


𝐦
mo= 𝟏+𝐖 (en g)

Pour les matériaux où C = 1 (Dmax < 5 mm)


𝐕
VBS = 𝐦
𝐨
Pour les matériaux où C < 1 (Dmax > 5 mm)
𝐕
VBS = 𝐦 . 𝐂
𝐨

Interprétation suivant la norme NF P 11-300


VBS = 0,1 : sol est insensible à l'eau.
VBS = 0,2 : apparition de sensibilité à l'eau.
VBS = 1,5 : seuil distinguant les sols sablo-limoneux des sols sablo-argileux.

VBS = 2,5 : seuil distinguant les sols limoneux peu plastique des sols limoneux de plasticité
moyenne.

VBS = 6 : seuil distinguant les sols limoneux des sols argileux.


VBS = 8 : seuil distinguant les sols argileux des sols très argileux.

32
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 10 : Préparation de la solution de bleu de méthylène.

Photo 11 : Dispositif et Opération spécifique à l’essai.

33
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 12 : Fiche de mesure de l’essai de bleu de méthylène.

2.1.1.1.6: Masse volumique des particules solides.

 Définition: La masse volumique d'une substance, aussi appelée densité volumique de


masse, est une grandeur physique qui caractérise la masse de cette substance par unité
de volume. C'est l'inverse du volume massique. La masse volumique est le synonyme
moderne des expressions désuètes « densité absolue » et « densité propre » ou encore «
masse spécifique ». Cette grandeur physique est généralement notée par les lettres
grecques ρ (rhô).

34
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Principe: La masse des particules solides par pesage. Le volume est mesuré au
pycnomètre. Cet essai s'applique à tout sol intact ou remanié dont la dimension des plus
gros éléments est inférieure à 2mm.

 Appareillage:
 Tamis 2mm ;
 Étuve à température réglable ;
 Un pycnomètre de volume minimal de 50 cm³ avec bouchon rodé ;
 Coupelles ;
 Mortier avec pilon ;
 Balance ;
 Plaque chauffante ;

 Mode opératoire:
 Peser le pycnomètre avec son bouchon (m1).
 Faire un échantillonnage en prélevant au moins 25g de sol sec sur le tamisât du tamis
2 mm et le mettre à l'étuve.
 Séparer les agglomérats des particules au pilon dans le mortier.
 Introduire le sol dans le pycnomètre et éliminer toute particule qui aurait adhéré sur
sa surface extérieure. Peser l'ensemble (m2).
 Ajouter d'eau distillée dans le pycnomètre contenant le sol jusqu'à ça moitié.
 Le mettre sur une plaque chauffante pendant une durée donnée pour qu'aucune bulle
d'air ne reste accrochée aux particules. Deux méthodes le permettent :
- L'ébullition: où le liquide est porté à ébullition pendant au moins 1h, pour
les matériaux insensible à la chaleur. En permettant de chasser le vide
contenu dans le sol.
- Dépression: pour les matériaux sensible à la chaleur comme les sols en
général, le pycnomètre est placé sous vide au moins 30 min jusqu'à
disparition complète de tout dégagement gazeux.
 Remplir le pycnomètre muni de son bouchon jusqu'au trait avec de l'eau distillée.
Sécher et peser le tout (m3).
 Vider le pycnomètre de son contenu, le remplir d'eau distillée jusqu'au trait. Sécher
et peser le tout (m4).

Calcul
La masse volumique des particules solides est déterminée par la formule suivante :

𝛒𝐖. (𝐦𝟐 −𝐦𝟏 )


𝛒𝐒 =
𝐦𝟒 +𝐦𝟐 −𝐦𝟏 −𝐦𝟑

35
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 13 : Dispositif et opération spécifique à l’essai

36
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 14 : Masse volumique des particules solides.

37
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
2.1.1.1.7 : Teneur en matière organique

 Définition: La teneur en matières organiques est la quantité de minéraux qui se


trouvent dans un matériau.
 Principe: L'essai consiste à déterminer la perte de masse d'un échantillon
préalablement sec, en la libérant de ces particules minérales.
 Appareillage:
 Une balance de précision 1/1000 ;
 Un récipient ;
 Des solutions de Biomasse ;
 Étuve ;
 Baguette en verre pour agiter.
 Mode opératoire:
 Mettre le matériau dans une étuve réglé à 100 °C ± 110 °C.
 Faire passer une quantité raisonnable du matériau au tamis 400um. Faire
l'échantillonnage en prélevant 80g.
 Ajouter délicatement 100ml de la solution Biomasse et laisser pour suivre la
réaction pendant au moins 3min.
 Finaliser la réaction en agitant le contenu avec la baguette en verre pendant 3 min
au moins.
 Mettre la préparation à l'étuve pendant 24h.
 Après l’étuvage, attendre que le matériau se refroidisse et le pesé. Faire les
différences de masses après pesage, et calculer le pourcentage de matière
organique échappé.

38
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 15 : Formule et appréciation

2.1.1.2: ESSAIS DE PORTANCE

2.1.1.2.1 : Essai Proctor

 Définition : L'essai Proctor, mis au point par l'ingénieur Ralph R. Proctor (1933), est
un essai géotechnique qui permet de déterminer la teneur en eau nécessaire pour
obtenir la densité sèche maximale d'un sol granulaire (ou non) par compactage à une
énergie fixée (poids de dame, nombre de coups et dimensions normées). Il existe deux
essais Proctor: l'essai Proctor normal et l'essai Proctor modifié.
L'essai Proctor normal est utilisé pour les études de remblai en terre tandis que l'essai
Proctor modifié c'est utilisé pour déterminer les caractéristiques de compactage des
matériaux entrants dans la constitution de la couche de fondation des routes. La seule
différence entre ces deux essais n’est que les paramètres qui définissent l'énergie de
compactage appliqué.

 Principe: Il consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau et à le compacter


selon un procédé et une énergie conventionnelle. Pour chacune des teneurs en eau
considérée, on détermine la masse volumique sèche du sol et on établit la courbe des
variations de cette passe volumique en fonction de la teneur en eau.

39
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Le protocole de l'essai Proctor suit la norme NF P 94-093 (détermination des
références de compactage d'un matériau).

 Appareillage:
 Une étuve ;
 Une auge d'homogénéisation ;
 Moule Proctor : D = 101.5 mm, H = 116.5 mm ;
 Tamis de 5 mm et 20 mm ;
 Extracteur hydraulique ;
 Spatule ;
 Une truelle ;
 Une main écope ;
 Éprouvette graduée ;
 Règle à écraser ;
 Matériel classique permettant de déterminer la teneur en eau ;
 Un pinceau ;
 Un socle de compactage ;
 Huile de démoulage ;

 Mode opératoire: Mesure en laboratoire modifié.


L'essai consiste à damer un échantillon de sol de manière définie et répétitive en faisant
varier sa teneur en eau. La mesure régulière de la teneur en eau et de la masse volumique
sèche du matériau, une fois reportée sur un graphique, permet d'obtenir une courbe en
cloche. L'optimum est alors déterminé par le point maximal de la courbe qui donne la
teneur en eau optimale pour une masse volumique maximum.
Les caractéristiques du creuset et de la dame utilisées pour l'essai sont explicitement
définies par la norme NF P 94-093, et correspondent aux conditions de compactage
classique d'un engin de chantier pour les terrassements. L'essai permet alors de mesurer
l'optimum Proctor normal. L'énergie déployée lors de l'essai Proctor normal est
équivalente à celles des compacteurs utilisés. La mise en œuvre en couches plus minces
ou en déployant une énergie supplémentaire nécessite une adaptation des conditions de
compactage de laboratoire. L'essai s'appelle alors essai Proctor modifié. Pour le faire :

 Prélever une quantité raisonnable du matériau et le mettre dans l'étuve à 105°C ±


110°C pendant 24h.
 Dresser le matériau sur une étagère après les 24h d'étuvage afin d'accélérer son
refroidissement.
 Faire le criblage avec les tamis 5 mm et 20 mm, puis le quartage, et après prélever
dans 5 gamelles différentes, une masse de 6000g chacune.
 Prélever une masse d'au moins 500g de l'échantillon afin de déterminer sa teneur en
eau, avant le démarrage de l'essai.
 Humidifier chaque échantillon à une teneur en eau de sorte que les teneurs en eau
de trois parts au moins et quatre parts au plus se situent dans l'intervalle : 0.8 Wop et

40
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
1.2 Wop. L'écart entre les teneurs en eau de deux parts successives soit
approximativement constant.
 Choisir les moules en fonction de la granularité du matériau et l'utilisation qui l'est
destiné. Ainsi on utilise :
*Un moule CBR si Dmax supérieure à 5 mm
*Un moule Proctor
 Solidariser après le choix bien fait, moule; embase et rehausse tout en plaçant de
suite le disque d'espacement au fond du moule choisit.
 Placer éventuellement un papier filtre sur le disque déjà placer au fond du moule
choisit pour faciliter le démoulage.
 Lubrifier les parois du moule.
Peser l'ensemble à 5g près le moule + embase (soit Pm) et en place la hausse.
 Précédent, après humidification, malaxé avec la truelle dans un bac, puis quarter en
5 parties. Et ce toujours dans le bac.
 Prélever avec la main écope, puis renverser la quantité matériau correspondant à la
première couche dans le moule déjà prêt.
 Exécuter ensuite 56 coup sur le matériau en suivant la norme. Faire de même pour
les couches restant, jusqu'au 5ème (la dernière)
 S'assurer que pour la dernière couche, le matériau doit dépasser du moule d'une
hauteur de 1cm au maximum.
 Enlever la hausse et araser soigneusement l'excédent au niveau du moule en opérant
radialement du centre vers la périphérie du monde.
 Nettoyer correctement avec le pinceau, le contour du moule et les excédents.
 Peser le tout sur la balance sans l'embase et si possible le disque (soit Ph).
 Prélever deux prises sur l'échantillon après démoulage, l'une en haut et l'autre en bas
le tout faisant 500g. Ainsi pour déterminer la teneur en eau (Soit W).
 Toutes ces opérations sont répétées sur chacun des cinq parts de matériau pré-
humidifié.
NB: Il est conseillé d'humidifier le matériau successivement après chaque tapage.

41
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 16 : Malaxage

Photo 17 : Compactage à la dame

42
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 18 : Fiche de mesure essai Proctor

43
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
2.1.1.2.2 : Essai CBR

 Définition: L'essai CBR, de California Bearing Ratio, permet de réaliser la


caractérisation mécanique des sols naturels et de sols compactés dans des remblais et
des couches de forme, de fondations et de sous-fondations de routes et aéroports. Il
mesure la résistance à l'effort tranchant d'un sol et le gonflement du sol lorsqu'il est
immergé dans l'eau pendant 4 jours. Il nous permet de calculer la portance du sol, en
estimant sa résistance au poinçonnement. De plus il permet la classification d’un sol
pour être utilisé comme sous-fondation et fondation dans la construction de routes.

 Principe: Les essais de CBR sont effectués sur des échantillons compactés avec une
teneur en humidité optimale, obtenus à partir de l’essai de compactage Proctor. C'est
la même opération que l'essai Proctor mais à la différence qu'ici on effectue l'essai
dans trois moules différents sur lesquels on applique respectivement 56 coups fois 5
couches le premier moule ; 25 coups fois 5 couches pour le second moule; 10 coups
fois 5 couches pour le dernier.

 Appareillage:
 Moule CBR: D = 152 mm, H = 152.5 mm ; elle compte un disque d'espacement
d'épaisseur 25.4 mm, soit Hutile = 127.1 mm
 Presse de compression ;
 Dame normal ou modifié ;
 Tamis de 5 mm et 20 mm ;
 Comparateur avec trépied support ;
 Anneaux de surcharges de 2.3 kg ;
 Bac à eau ;
 Petit bac ;
 Extracteur hydraulique ;
 Spatule ;
 Une truelle ;
 Une main écope ;
 Règle à écraser ;
 Matériel classique permettant de déterminer la teneur en eau ;
 Un pinceau ;
 Un socle de compactage.

44
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Mode opératoire:

a) Chargement des éprouvettes.


 Prélever une quantité raisonnable du matériau et le mettre dans l'étuve à 105°C ±
110°C pendant 24h.
 Dresser le matériau sur une étagère après les 24h d'étuvage afin d'accélérer son
refroidissement.
 Faire le criblage avec les tamis 5mm et 20 mm, puis le quartage, et après prélever
dans 3 gamelles différentes, une masse de 6000g chacune. Faisant ainsi 18000g.
 Prélever une masse d'au moins 500g de l'échantillon afin de déterminer sa teneur
en eau, avant le démarrage de l'essai.
 Renverser le matériau dans un bac.
 Humidifier le matériau à sa teneur en eau optimal en tenant compte de la teneur en
eau maximal de l'essai Proctor.
 Malaxer le matériau dans le bac avec la truelle.
 Solidariser après le choix bien fait, les moules; embase et rehausse tout en plaçant
de suite le disque d'espacement au fond des moule choisit.
 Placer éventuellement les papiers buvard portant les nombres de coups, sur le
disque déjà placer au fond des moules choisis pour les identifier.
 Poser les moules (56 coups, 25 coups, 10 coups) dans le socle de compactage,
après les avoir préparés.
 Peser l'ensemble à 5g près le moule + embase (soit Pm) et en place la hausse.
 Prélever le matériau déjà malaxer jusqu'à homogénéisation dans les différents
moules. Puis compacter avec dame normal ou modifié en tenant compte du
nombre de coups.
 Poursuivre le processus de compactage, successivement pour les 5 couches des
moules toujours en respectant le nombre de coups.
 Enlever la rehausse de la moule CBR.
 Araser avec la règle à araser les différents moules jusqu'au ras bord des moules.
 Déterminer la teneur en eau pour chaque moule de la partie prélevé.
 Enlever la plaque de base, ôter le disque d'espacement et retourner le moule, pour
fixer sur la plaque de base l'extrémité qui était en haut, en interposant un papier
buvard.
 Nettoyer correctement avec le pinceau, le contour du moule et les excédents.
 Peser l'ensemble moule + plaque de base + contenu à 5g près.
 Faire une lecture initiale pour chaque moule, à l'aide du comparateur.
 Immerger dans un bac à eau les trois moules dans l'eau pendant 4 jours, puis poser
les pistons au-dessus de chaque moule.
 Sortir successivement les moules de l'eau après les 4 jours et passer au
poinçonnement en procédant comme suit…

45
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
b) Poinçonnement.
 Sortir premièrement le moule des 56 coups puis enlever la hausse.
 Le mettre à l'air libre pendant 15 min en inclinant verticalement vers le sol pour faire
couler l'eau étant sur sa surface. Peser le moule et son contenu, après les 15 min.
 Préparer d'avance la presse de compression.
 Placer et centrer l'ensemble sur la presse, puis le positionner par rapport au piston
de poinçonnement.
 Approcher la surface du moule à l'aide de la manivelle vers le piston afin que ce
dernier touche le matériau contenu dans le moule.
 Poser le dispositif dynamométrique et le comparateur sur le bord (c’est-à-dire au
contour) du moule. Puis réglé la mise à zéro proprement et lancer le poinçonnement.
 Tourner la manivelle dans le sens assurant le contact entre le matériau et le piston.
 Faire la lecture des efforts de poinçonnement correspondant aux enfoncements de
0.625; 1.25; 2; 2.5; 5; 7.5; et 10 mm
 Arrêter le poinçonnement à l'enfoncement de 10 mm
 Démonter, démouler l'éprouvette et peser le matériau puis déterminer sa teneur en
eau.
 Faire le poinçonnement pour les deux autres éprouvettes (25 coups et 10 coups)
restant en suivant le même processus.

Photo 19 : Dispositif et préparation des moules.

46
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 20 : Bac d’immersion des moules

Photo 21 : Dispositif de Poinçonnement.

47
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 22 : Fiche de mesure essai CBR

48
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
2.1.2: ESSAI EFFECTUER A LA SECTION BÉTON

2.1.2.1: Essais d’état

2.1.2.1.1: Essais de compression ou de traction

Au niveau de la session béton du labo, on s'occupe des écrasements des représentations


d'ouvrage sur le terrain, confectionné en des éprouvettes. Ainsi ces ouvrages produits sur le
terrain sont représentés par des éprouvettes qui sont envoyés au labo afin de vérifier leur
résistance. En effet on applique différents charge à ces éprouvettes, pour voir leur réaction
face à ces charges.
La vérification se déroule en plusieurs étapes que sont : la programmation, l'immersion, le
surfaçage et l'écrasement.

 Programmation : Cette étape consiste ainsi au classement de ces éprouvettes en


fonction de leurs différentes périodes. C’est-à dire le trie suivant la partie d’ouvrage et
date de fabrication. Les éprouvettes sont envoyées depuis les chantiers où elles sont
fabriquées en trois (03) séries. Chaque série comportant trois (03) éprouvettes.

 Immersion: Elle consiste à l'immersion des éprouvettes dans un bac à eau après leur
classement. Et ce, pendant une période donnée, afin de garder les densités réelles de
ces bétons par rapport à leurs optimums.
La durée de temps des éprouvettes dans l'eau est donnée par les projets mêmes. Ces
durées sont séquencées comme suit : 7 jrs ; 14 jrs ; 21 jrs ; 28 jrs et allant de 45 jrs à
90 jrs.
On fait sortir donc les éprouvettes à la veille de la fin de leur âge d'immersion, afin
qu'elles sèchent.
 Surfaçage : Elle consiste à mettre un corps solide sur la surface des éprouvettes
(principalement les éprouvettes cylindrique) afin de rendre lisse leur surface pour
permettre un écrasement facile et juste.

o Appareillage:
 Souffre solide ;
 Un foyer ;
 Une spatule ;
 Appareillage de surfaçage ;
 De l'huile ;
 Une balance.
o Mode Opératoire:
Pour ce fait il faut:
 Peser chaque éprouvette choisie
 Prendre la masse afficher sur la balance et l'inscrire sur l'éprouvette.
 Chauffer du souffre à 60 °C jusqu'à ce qu'il devienne une laitière.

49
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Nettoyer l'appareil de surfaçage puis cirer l'intérieur avec de l’huile pour rendre
facile le décollage de l'éprouvette.
 Prélever et mettre à l’aide d’une grande cuillère une quantité raisonnable du
souffre chauffé dans l'appareil de surfaçage.
 Poser l'éprouvette dans l'appareil contenant la laitière de souffre, attendre que le
liquide se solidifie puis retirer délicatement l'éprouvette.
 Faire de suite pour la seconde surface de l'éprouvette et de même pour toutes les
autres éprouvettes auparavant choisis.

 Écrasement : Cette étape consiste à mettre l'éprouvette (béton) dans une presse à béton
programmable.
L'écrasement des éprouvettes se fait suivant le type d'écrasement suggéré à la machine.
Donc chaque essaie avec sa programmation.
Il existe différents sortes d'écrasement que sont: écrasement par compression axial
cylindrique, écrasement par traction, écrasement par compression axial rectangulaire,
écrasement par fendage rectangulaire, écrasement par flexion simple.
o Appareillage:
 Série d'éprouvette ;
 Brouette ;
 Presse à béton moteur ou électronique ;
 Pinceau.
o Mode opératoire:
 Brancher la presse à béton et le programmer suivant l'essai choisi.
 Poser et bien centrer l'éprouvette dans la presse à béton pour la mettre en marche.
 Suivre l'évolution de la force jusqu'à son pic puis sa chute qui signifie la fin de
l'écrasement.
 Relever le résultat (force en KN) affiché en bars puis le convertir en MPa.
 Interprétation
Généralement elle dépend du type d'ouvrage destiné aux éprouvettes. Mais il faut
s'assurer que les résultats répondent aux normes européennes.

Photo 23 : Bac à eau et immersion des éprouvettes

50
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 24 : Programmation

Photo 25 : Surfaçage

Photo 26 : Ecrasement par fendage

51
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 27 : Ecrasement par flexion simple de bordures lourdes

Photo 28 : Essai de compression

2.1.2.1.2: Formulation du béton

 Définition: C'est le mélange du sable, de gravier ou concassées et de ciment associé à


un liant ou pas. Car il est aussi possible de faire un mélange sans utiliser de liant.
 Principe: Préparer un mélange en fonction des données reçu sur les matériaux, après
les essais d'identification complète.
 Appareillage: (cas d'un mélange sans liant)
 Une balance ;
 Un malaxeur ;
 Les matériaux (sable, gravier roulé, ciment).
 Une truelle ;
 Une main écope ;
 L'eau ;
 Récipient ;
 Gamelles ;

52
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
 Une série de moule ;
 Un bac ou une brouette.

 Mode opératoire: Toujours prendre en compte et respecter les données (mesures et


quantités) de la fiche de dosage.
 Disposer les différents matériaux.
 Prélever successivement avec la main écope ces différents matériaux (sable, gravier,
ciment) et les pesés sur balance.
 Mesurer une quantité raisonnable d'eau dans le récipient.
 Ramener les prélèvements, près du malaxeur et mettre en marche ce dernier.
 Bien positionné le malaxeur et réglé sa vitesse de rotation.
 Renverser premièrement dans le malaxeur en marche, le matériau ayant les plus gros
grains ou ayant le plus grand Dmax (le gravier roulé)
 Renverser successivement alors le gravier, le sable et le ciment tout en respectant
pour chaque matériau un temps de malaxage.
 Renverser en dernière position la moitié de l'eau mesurée, puis le reste.
 Après la fin du malaxage, manœuvré le malaxeur vers le bas pour permettre à ce
qu'il renverse le mélange dans la brouette.
 Rincer correctement avec de l'eau l'intérieur du malaxeur, puis arrêter ce dernier.
 Conduire la brouette près des moules préalablement ciré avec de l'huile.
 Remplir les moules avec le mélange en faisant trois couches de dosage, où chaque
dosage est suivie de 25 coup de piquer (en fer ou en bois) en usant de la main écope.
 Taper trois fois le contour extérieur du moule à chaque dose ajouté, pour permettre
la mise en place normal de chaque grain sans disjonction.
 Arranger, nettoyer et damer légèrement les moules avec la truelle puis laisser
pendant au moins 24h afin de permettre la solidification du contenu.
 Rincer tous les instruments utilisés.
 Démouler après les 24h puis peser les éprouvettes retenues.

53
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Photo 29 : Malaxage

Photo 30 : Chargement des éprouvettes

 Observation :
Lors des écrasements, lorsque la force arrive au pic elle chute. Et c'est cette valeur
maximale qu'on retient. Il faut noter que très souvent lorsque la valeur chute, elle peut
remonter et même parvenir à dépasser la valeur précédente. Donc il faut être attentif et
patient durant l'essai.
En effet, plusieurs anomalies peuvent être à l'origine des montés de valeur après leur
propre chute. On peut noter comme anomalies:
- L'existence de vide à l'intérieur des éprouvettes.
- Le mauvais agencement ou disposition des gros grains (gravier et concassé)
dans l'éprouvette.

54
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
- L'existence de fine dans le sol.
- L'existence de la surface non totalement lisse des éprouvettes...

De même d’après les résultats des forces obtenues sur différents sorte d'éprouvette, on
remarque que les éprouvettes composées de sols comportant des grains sans fine résistent
largement aux forces plus que les éprouvettes composées des sols comportant des fines.

55
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin
Conclusion
Au terme de ce travail, il est clair qu’aucune construction de petite ou grande envergure
ne peut se faire sans une étude approfondie des sous-sols. Car sans l'étude des sols on ne peut
construire des ouvrages de qualité et durable, donc les études géotechniques sont vraiment
importantes. En effet, les différents essais géotechniques permettent de connaître la qualité
des sols, leur nature et tous ce qui est nécessaire pour débuter un ouvrage.
Par ces études, on peut arriver à savoir le type de matériau à utiliser, les différents dosages
appropriés afin d'avoir un ouvrage complet qui régit les normes internationales.

56
Réalisé par : S0GBO k. Mathurin

Vous aimerez peut-être aussi