Bromatologie 2024

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BROMATOLOGIE

Dr MAHAMAN MALAM MOUCTARI


Ousseini
Maître-Assistant
Département Productions Animales
Faculté d’Agronomie/UAM
BROMATOLOGIE
• I. Généralités
• II. Les fourrages naturels et cultivés
• 2.1. Prairies naturelles (pâturages naturels)
• 2.2. fourrages cultivés
• 2.3. Produits conservés
• Paille
• Foin
• Ensilages
• Fourrages déshydratés
• III. Les Céréales et leurs sous-produits
• 3.1. structure des céréales
• 3.2. Le mil, le sorgho
3.3. le maïs
3.4 le riz
3.5 le blé
3.6.Autres céréales et céréales exotiques
• IV. Les oléagineux et leurs sous-produits
• V. Les protéagineux et leurs sous produits
• VI. Les Co-produits agro-industriels
VII. Les additifs alimentaires
8.1. Définition
8.1. rôles et Classification

• VIII. Les sous-produits d’origine animale utilisés en


alimentation
• 7.1. les sous-produits des mamifères terrestres (os,
farine viande, contenu TD, sang....)
• 7.2. les insectes et farines d’insectes
Objectif du cours

• Distinguer les caractéristiques nutritionnelles des


grandes catégories d’aliments utilisées en
alimentation animale ;
• Apprécier les valeurs alimentaires des aliments
• Découvrir les traitements technologiques subis par
les aliments ;
• Reconnaitre de façon visuelle les aliments ;
• Travaux pratiques Labo ?
I.GENERALITES
• 1.1.Definition

• R. RIVIERE « un aliment peut se définir comme toute

substance naturelle ou artificielle non toxique qui a des

propriétés nutritives, c’est à dire qui apporte à l’organisme

l’énergie et la matière qui lui sont nécessaires pour son

fonctionnement et son développement »

Aliment composé
I.GENERALITES
• Aliments composés : mélanges des aliments produits à
partir des matières brutes des aliments, destinés à
l’alimentation des animaux.

Aliment composé

• Il y’a des Al. composés complets qui, distribués à doses


préconisées peuvent suffire à couvrir les besoins des
animaux.
• Les Al. composés complémentaires sont par contre à distribuer
en complément d’une ration de base.

• On distingue également les aliments supplémentés en


vitamines, antibiotiques ou en divers autres additifs
alimentaires.

• Ces divers aliments doivent répondre à des normes légales de


fabrication et de conditionnement,

• en particulier ils doivent porter une étiquette avec toutes les


indications sur leur composition et les règles d’utilisation.
• Il existe des produits qui, malgré le déficit alimentaire pour le
cheptel tropical, ont encore une utilisation autre que celle
alimentaire :
Coques d’arachide, coque de graines de coton, tourteaux de palme,
bagasse de la canne à sucre---------utilisé comme combustibles dans
les usines de traitement
Melasse de canne --------utilisée pour la fabrication d’alcool à usage
pharmaceutique, fabrication du vinaigre, le bitumage des routes, ou
comme engrais potassique...
Tourteau de coton ------utilisé comme engrais azoté

• Certains sont jetés ou perdus consciemment :


Bouts blancs de canne à sucre ----brûlés pour faciliter la recolte de la
canne
Sous-produits de conserverie (ananas....)
Drêche de brasserie
1.2. Quels aliments pour quels Animaux ?

• Les aliments pour animaux sont classés en 3


catégories : les Aliments grossiers (fourrages), les
concentrés et les aliments minéraux-vitaminés. Leur
utilisation obéit à des :
• -Règles nutritionnelles:
• * recommandations alimentaires
• *valeurs alimentaires des aliments (riche en énergie,..
• *objectifs particuliers de production ( ex : gras
solide, Ω3, jaune coloré, lait riche en MG....)
• * avantages et inconvénients
• -Régles économiques vs choix idéologiques:
* Prix des aliments, type de régime, kg de croît...
• -Disponibilités alimentaires :
* fourrages produits sur l’exploitation (parcelles,
Ruminants champs, jachéres.. ou sur parcours naturels)
* approvisionnement sur le marché local...
Unités de mesure
Aliments du Bétail Kg Tiya(1,3kg) Sac de 50kg Sac de 25kg Tas Botte de 5kg

Fane d'arachide 2000 100


Sons de blé 225 8500
Cosses de niébé 150 9250
Drêche
Bourgou
Fanes de niébé 1000
Foin naturel de brousse 750
Paille de riz 5000
Fourrages verts 400-500
Gousses d'Acacia albida
Grains de céréales (sorgho, maïs) 750-1000 F
Tourteau de graines coton 9500
Tourteau d'arachide 6000
Calcaire 3500
Pierre à lécher (5kg) 4000
Sel 150
Poudre d'os 100
Farine de sang 150
Farine de poisson 1000
Complexes polyvitaminés 2500
II. Fourrages naturels et cultivés
2.1.Fourrages naturels
• 2.1.1Definition :
• Le terme « fourrage » désigne l’ensemble des aliments
cellulosiques et ligneux consommés par les herbivores. C’est
un aliment frais ou conservé sous différentes formes et
constitué par l’appareil aérien et parfois racinaire des plantes
fourragères naturelles ou cultivées.

• Ces végétaux appartiennent à diverses familles mais surtout à


celles des graminées, des légumineuses, des astéracées et des
chénopodiacées.
• Les fourrages les plus fréquemment rencontrés sont : l’herbe
verte (Eragrotis tremula, Zornia glochidiata, Cenchrus biflorus, schoenefeldia gracilis,
Alysicarpus ovalifolius,), le foin, les plantes des céréales....
Asteraceae Aspilia africana

hChénopodiacées : Salicornia-europaea
On distingue generalement 5 classes de fourrages :

-fourrages verts : herbe verte, plantes des céréales, les arbres et arbustes
fourragers;
-fourrages ensilés : ensilage d’herbe, de plante entière de maîs, de pulpes de
betterave...;
-fourrages secs (fanés) : foin, regain..; Gousses de Gao
-fourrages deshydratés : cubes /bouchons de luzerne;
-pailles

Fourrage vert

maïs
II. Fourrages naturels et cultivés

Fanes de niébé Paille de sorgho

Foin naturel Bourgou


Sont également considérés comme fourrages les aliments
succulents (c’est à dire les racines, tubercules et leurs dérivés)
non encombrants.
Un fourrage peut être consommé :
Sur place (in situ)
sur les parcours naturels (prairie naturelles, champs après
récolte...)
sur les pâturages cultivés ou parcelles fourragères
* fauchés et distribués en vert dans les auges et les râteliers
* conservés pour être consommés ultérieurement :
- en vert ---------ensilage
-en sec ----------foin ou fourrage déshydraté.
• 2.1.2.Les aliments fournis par les pâturages
naturels :

• Au sahel les pâturages naturels jouent un rôle


extrêmement important dans l’alimentation du bétail ;
• ils constituent l’essentiel et la base, souvent même la
totalité des ressources alimentaires exploitables par les
animaux.
• Les pâturages tropicaux sont variés : Leur nature et leur
qualité sont sous la dépendance prédominante des
facteurs climatiques principalement du régime des
pluies.
La valeur d’un pâturage dépend de :
• *de sa productivité c’est à dire la quantité de
phytomasse exprimée en kg de MS qui est produit à
l’hectare.
• * de la valeur alimentaire des espèces présentes ;
• *de la consommation volontaire de la matière sèche
(MS) par le bétail

• La productivité est essentiellement fonction de la zone


climatique mais à l’intérieur de chaque zone on peut
constater des variations très importantes selon la
nature du sol.
• Schématiquement on peut obtenir :
Pâturages de l’Afrique de l’Ouest et du centre
-en zone sahelienne de : 400 à 3000 kg MS/ha
-en zone soudanienne de : 800 à 8000 kg MS/ha
-en zone guinéenne de : 2500 à 13 000 kg MS/ha
• D’un point de vue nutritionnel un fourrage est caractérisé
par sa valeur nutritive (v. énergetique, v. azotée, et sa
teneur en minéraux (Ca, P)) et par son ingestibilité qui est
la quantité volontairement ingerée par le ruminant
recevant ce fourrage à volonté comme seul aliment.
• Ces 2 paramétres dependent en premier lieu de la
composition morphologique et chimique de la plante.
• Une plante fourragère peut se décomposer en differents
organes :

• -pour les graminées :, les tiges+grains, les limbes, les


épis (à partir de l’épiaison) et les débris qui sont
mortes, essentiellement des limbes à la base.
• -pour les légumineuses, les feuilles avec leur pétiole, les tiges,
les fleurs et les débris ;
• -pour les céréales, comme le maïs exploités au cours de la
maturation du grain, on peut aussi séparer les différents
constituants de l’épi : rafle ou rachis, balles, grains....
• Les constituants des plantes fourragères se divisent en deux
catégories :
• Les constituants intracellulaires dont la digestibilité varie chez
les ruminants, est totale (sucres...) ou très élevée (lipides, MA,
amidon...)
• Les parois cellulaires dont les composants essentiels sont la
cellulose et l’hémicellulose et les pectines qui ont une
digestibilité qui diminue de 90% dans les plantes très jeunes à
moins de 40% au fur et à mesure qu’elles deviennent âgées, les
parois s’épaississent en s’incrustant de la lignine et la plante
vieillie.
Cellule végétale et ses constituants
Structure d’une cellule végétale et disposition des constituants de la paroi
Parois cellulaires
• Cellulose, hémicelluloses et pectines. Un réseau supplémentaire de pectines
augmente la complexité de la matrice.
Molecule de Cellulose Hémicellulose Pectines
• Cellulose seule. Les
molécules de cellulose
(chaînes de béta
glucose) sont associées Celluloses et hémicelluloses.
sous forme de Certaines hémicelluloses
microfibrilles comme les xyloglucanes
permettent le positionnement
des fibrilles cellulosiques entre
• Cellulose, elles. Cellulose et xyloglucanes
hémicelluloses et sont réunis par des liaisons H.
pectines. Un réseau
supplémentaire de
pectines augmente la
complexité de la
matrice.
• La lignine est une susbstance qui se depose dans la
paroi au fur et à mesure que la plante vieillie.
• elle est non seulement indigestible, mais elle constitue
une barrière à la digestion des autres élements de la
paroi du fourrage, par les microorganismes du Tube
digestif.
• Il en résulte que la digestibilité et la valeur énergétique
de la matière organique des fourrages dépend de la
teneur et de la digestibilité des parois cellulaires.

• La digestibilité des parois cellulaires diminue au fur et à


mesure que le degré de lignification de la plante
augmente.
Par ailleurs, les feuilles des légumineuses ou les limbes de
graminées sont beaucoup plus riches en constituants
intracelluliares notamment les MA, sucres et plus pauvres en
parois cellulaires que les tiges.

Les feuilles et les limbes sont plus digestibles que les tiges de
sorte que la digestibilité de la plante sera aussi étroitement
liée à la proportion des feuilles ou de limbes.

si les feuilles sont plus riches en minéraux, azote, vitamines


que les tiges, il n’en est pas de même pour les glucides
solubles chez les graminées car les fourrages à tiges sont plus
riches en glucides solubles que les fourrages feuillus.
II.Les fourrages naturels et cultivés

Jachère

Bourgou

pâturage naturel
II.2.Les fourrages cultivés
Les graminées

• Parmi les plantes fourragères


cultivées il ya des graminées et des
legumineuses.
• Pour les graminées il ya les céréales
(sorgho fourrager, maïs fourrager...)
mais aussi le bourgou

Parcelle d’Echinocloa stagnina


II.2.Les fourrages cultivés
Les legumineuses

Les legumineuses cultivées sont


nombreuses ; on peut néamoins
citer la luzerne, le niébé
fourrager...

Luzerne

Luzerne recoltée

Niebe fourrager
II.2.Les fourrages cultivés
• Les fourrages peuvent satisfaire les besoins peu élevés des
animaux à faible production, ou pour une croissance lente à
modérée. Pour les animaux à croissance rapide ou à forte
production laitière, ils doivent être complementés par d’autres
aliments riches en énergie et azote.

• Outre leur forme de conservation qui influence leur teneur en


MS, les fourrages se distinguent entre eux par leur valeur
fourragère en UF, MAD (ou PDI) et leur encombrement.
• Les fourrages verts de qualité (c’est à dire au stade montaison
pour les graminés et stade bourgeonnement pour les
légumineuses) et l’ensilage de maïs se caracterisent par une
teneur energetique elevée et un encombrement limité.
A . II.3.Produits conservés

• 2.3.1. La Paille
C’est un coproduit de la culture des céréales à petits grains
(blé, orge, avoine, maïs, mil, sorgho...) constitué de la tige
lignifiée rigide de la plante récoltée à maturité

• Le taux d’humidité dans la paille varie entre 15 à 25%.


Au-delà de 20 -25%, les moisissures peuvent se
développer au sein de la paille, donnant naissance à des
échauffements mais plus faibles que dans le cas des
pailles humides. Dans la paille, les parois représentent
environ 60 à 85% de la MS.
• Ces parois sont composées de cellulose, d’hémicellulose et de
lignine (respectivement à 45-55%, 20-25% et 8-12% de la MS).
• Par ailleurs les pailles sont pauvres MA (de 25 à 50 g/kg MS), en
glucides solubles (< 10 g) (1à3%), en minéraux à l’exception du
potassium et en vitamines.
• Elles sont peu digestibles. Elles doivent être complémentées pour
apporter aux bactéries cellulolytiques du rumen les nutriments
nécessaires (azote, minéraux...) à leur activité

Paille de riz
Tiges sorgho
• Des traitements chimiques avec certains alcalis (urée,
ammoniac...) peuvent améliorer leur valeur, en brisant
en partie les liaisons entre la lignine et l’hémicellulose.
Le plus utilisé actuellement est le traitement à l’urée et
à l’ammoniac.
• Il fait passer la teneur en MAT de 35g/kgMS à 80-
100g/kgMS, augmenter la digestibilité de 30% et
d’environ 40% la quantité ingérée.
Composition chimique de la paille (%)

Paille de riz

Mat. sèche 92,67

Mat. organique 78,16

Mat. azotée tot. 4,20


Cellulose brute 31,32

Mat. grasse 1,43

Mat. minérale 14,51

Ca 0,09

P 0,30
Tableau 1: Valeurs extrêmes de la composition chimique et de la digestibilité de quelques
résidus de culture tropicaux (source: Chenost, 1993 et 1995: Chenost et al., 1993: Kayouli.
1979, 1988. 1994 a et b).

Cellulose Digestibilité in
MS MAT
Nombre brute sacco (72h) ou
Fourrage Origine
d'échantillons p100 (p100 MS) digestibilité
cellulase Rexen (*)
Paille de riz 35 Niger, 91 35-40 3-5 35-41
Cambodge
Paille de riz 35 Madagascar, 90 3-7 30-35 (*)
Mauritanie
Paille de blé 30 Tunisie 89 37-43 2-5 39-35
Tiges de 18 Niger, Togo, 90 32-45 2-8 32-44
sorgho Burkina F.
Tiges de maïs 8 Tanzanie, 90 3-5 34-46 (*)
Gambie
Tiges de mil 23 Niger, Togo 90 35-46 2-7 32-40
Panicum spp. 15 Niger, Togo, 90 36-45 2-5 35-45
Burkina F.
Andropogon 7 Niger, Burkina 90 40-47 2-3 30-38
gayanus F., Gambie
La paille est un fourrage de digestibilité faible du fait
d’une proportion élevée de tissus lignifiés, peu
dégradés par les micro-organismes de la panse. Par
conséquent peu d’élément sont libérés au cours du
processus de la digestion.

Lorsque la proportion des céréales dans une ration


augmente, la digestibilité de la paille diminue
En revanche les concentrés sans amidon sont riches en
parois digestibles comme les pulpes de betterave
déshydratés qui ne modifient pratiquement pas la
digestibilité des pailles lorsque leur part dans la ration
augmente.
Valeur énergétique :
• Elle dépend de l’espèce et de la variété botanique du
céréale, des conditions de maturation de la plante, des
conditions de récolte et de stockage. Elle varie avec la
quantité et la nature de la complémentation utilisée.

Valeur azotée
• La prévision de la valeur azotée de la paille est possible
après dosage de la teneur en MAT
• Dans le système des MAD, il faut retrancher environ 36 g
à la MAT (en g/kg de MS) pour obtenir la teneur en MAD.
Cela signifie donc que la teneur en MAD des pailles est
faible
Ingestibilité et valeur d’encombrement :
La mesure de l’ingestibilité des pailles nécessite un
aliment concentré.
Quantité ingérée= quantité offerte-quantité refusée

Le taux de substitution paille/concentré est convenable


quand on apporte un concentré allant à 25% dans la
ration car l’apport des concentrés entraine une
augmentation des quantités de paille ingérées et cela
grâce à l’apport de matières azotées.

Si la paille est apportée seule, l’ingestibilité de celle-ci est


faible
• Au delà de 30% de concentré, pour les bovins le taux de
substitution paille/concentré entraine une diminution de
la consommation de la paille;
• Si ce coefficient est de l’ordre de 0,2 : ce qui signifie que
les quantités de paille ingerées diminuent de 0,2 kg/kg
de concentré complémentaire.
• La consommation de paille est maximale lorsque la
ration comporte environ 25% d’aliment concentré.
• On note deux notions importantes :
• La concentration énergetique: CN = Nbre d’UF/MS et
• Le Coefficient d’encombrement: CE=Nbre de Kg MS/UF
(nbre de kg deMS pour apporter une UF)
• On peut retenir que par rapport à la quantité totale de
MS consommée pour les concentrés et les grossiers:

• -L’addition d’aliments concentrés dans une ration de


fourrages, augmente dans la plupart des cas la quantité
totale de MS consommée;

• -Mais cette augmentation de MS consommée est


influencée par un fourrage médiocre ou encombrant

• -La consommée de la MS totale est faible avec un


fourrage de bonne qualité ou peu encombrant
• Les quantités moyennes de paille ingérées peuvent être de :
*700 g de MS pour un mouton de 60 kg ;
*1,2 à 1,3 kg de MS pour 100 kg de PV pour les génisses de
1à 2 ans ;
*1,1 à 1,2 kg de MS pour une vache de 600 kg PV.

Tableau Niveau de distribution recommandé de paille en kg de produit brut par jour

Vaches laitières 3-4


Génisses 2-3
Vaches allaitantes 4-8
Brebis 0.7-1.2
Chévres laitières 0.6
Chevaux 5-6
2.3.2. Le foin
• Les foins sont des produits résultant de la dessication
naturelle des fourrages verts, dont la teneur en MS
passe de 20-30% à environ 80 à 90 %.

• On distingue le regain qui est l'herbe qui repousse après


la fenaison (coupe) du foin. Cette herbe est également
fauchée pour servir de fourrage. Le regain est aussi
appelé deuxième coupe.
• A la deuxième coupe, le foin obtenu est en général plus
ligneux et moins digestible que la première coupe, et le
rendement est plus faible. Le regain est souvent pâturé
directement par les animaux.
Le foin

Foin Bourgou Bon foin

Foin d’Alysicarpus o.
Mauvais foin
• Le séchage doit être fait aussi rapidement que possible pour
minimiser les pertes. Pendant ce passage de l’herbe verte à cet
état de foin, le fourrage subit plusieurs pertes :
• -Respiration : la plante fauchée continue à vivre et à respirer
jusqu’à flétrissement total qui ne survient que lorsque la teneur
en matière séche depasse 65-70%.
• La respiration est l’equivalent d’une bonne combustion : une
partie des sucres, élements totalement digestibles est
transformée en gaz carbonique, eau et chaleur. Il ya donc perte
de MO qui equivaut à une perte d’énergie

La perte est d’autant plus importante que la vitesse de séchage


est lente.
La respiration se traduit donc par une perte de MS et de
digestibilité. Durant cette phase une partie des protéines est
dégradée en constituants azotés solubles.
• -les pertes mécaniques : qui surviennent au cours des
différentes manipulations du fourrage (fauche, ramassage,
emballage, stockage...).
• Pendant ces opérations du fanage et pressage, les parties les
plus fragiles et les plus séchées de la plante, c’est à dire les
feuilles, folioles se détachent et tombent.
• Ces parties sont pourtant les parties les plus digestibles du
fourrage. Les légumineuses sont beaucoup plus sensibles
que les graminées.

• Au cours de la conservation les pertes peuvent s’accroître;


les pertes par respiration et fermentation sont faibles si le
foin est bien sec, mais peuvent être beaucoup plus
importantes si l’humidité permet une fermentation active,
qui élève la température au dessus de 50° ainsi que
l’activité des microorganismes.
• -les pertes dues à la pluie :
• La pluie prolonge la respiration, augmente les pertes
mécaniques et entraine le lessivage. Quand elle tombe sur
un fourrage déjà mort une partie de la matière sèche soluble
dans l’eau (glucides solubles, constituants azotés solubles,
certains minéraux...) est perdue.

• La fenaison ou coupe de foin peut entrainer une diminution


de la valeur énergétique assez importante et surtout variable
(0,05 à plus de 0,30 UFL/kg de MS).
• Cette diminution est essentiellement fonction des conditions
climatiques pendant la fenaison, mais aussi de la famille
botanique de la plante.
• Elle est importante chez les légumineuses (à cause de la
fragilité et de leurs feuilles).
• Un foin bien conservé est en général bien consommé par les
ruminants. La consommation moyenne qui est de 2 à 3 kg de
MS par 100 kg de PV peut cependant être considérablement
reduite si le foin est mal preparé ou si il est riche en cellulose
brute.
• Le hachage du foin avant
distribution permet de
reduire l’importance des
refus et d’augmenter
légèrement le niveau de
consommation. Cette
augmentation peut être
beaucoup plus elevée par
broyage et agglomération,
transformation en bouchon,
en pellets
Composition du foin
• La qualité du foin, qu'il s'agisse de sa valeur nutritive ou de sa
digestibilité est très variable. Elle dépend de plusieurs facteurs,
notamment :
• du stade de fauchage des herbes. Pour avoir la meilleure qualité
énergétique, l'herbe doit être fauchée avant qu'elle soit épiée
c’est-à-dire que les graines ne soient sorties de leur gaine.
• des conditions de récolte ;
• de la qualité du séchage : séchage sous l’ombre; séchage en
grange (par ventilation d’air chaud) d’un fourrage préfané.
• La technique de séchage en grange est originaire des zones de
montagnes comme la France, la Suisse et l’Autriche
Composition de foin des graminées
Conditionnnement
Conditionnement de foin

Foin de luzerne

Stock de foin
Comment apprécier la qualite des foins
• Le foin est un fourrage majeur dans l’alimentation des animaux
domestiques, aliment par excellence destiné aux herbivores.
• On le retrouve dans une grande majorité dans des rations :

• Tantôt en tant que fourrage unique et dominant, il apporte


alors à lui seul la majorité des éléments nutritifs nécessaire à la
production de lait, la croissance ou l’entretien des animaux.

• Tantôt en tant que fourrage de complément pour son apport


de fibre ou de protéines au niveau des feuilles
• Pour le producteur, la qualité obtenue dépend :
• Des qualités agronomiques de la prairie(pâturage)
• Du type de flore rencontré.
• Du stade végétatif au moment de la récolte.
• Des conditions de récolte:
la fenaison est un mode de conservation par voie sèche , les conditions d'une
bonne dessication naturelle sont obtenues par la ventilation des andains par un
air sec et chaud de préférence, donc des conditions de beau temps pendant 2 à 5
jours peuvent permettre une récolte réussie, plus les conditions sont chaudes ,
plus la dessication sera rapide , les pertes par respiration seront attenuées.
• Pour l'utilisateur , la valeur alimentaire d'un foin est fonction de :
• L’appétence: c’est la valeur gustative du foin , l’animal peut choisir un fourrage
plutôt qu’un autre, consommer une partie feuillue et délaisser l’autre partie plus
dure.
• L’ingestibilité: c’est la quantité consommée volontairement d’un foin laissé en
libre service par les animaux.
• La digestibilité :l’utilisation digestive d’un foin se mesure par la fraction qui sera
transformé dans le tube digestif, les feuilles sont toujours mieux digérées que la
fraction tige.
• Les apports nutritifs : ils sont mesurés par une analyse chimique réalisée dans un
laboratoire , celle-ci permet de caractériser les apports de sucres, de
protéines, de fibres, d’éléments minéraux.
• Les facteurs anti nutritionnels : sont des mycotoxines, des alcaloïdes présents dans
certaines plantes qui entrent dans la flore de la prairie et qui peuvent altérer la
qualité d’un foin.
• La performance des animaux : l’animal est le dernier laboratoire pour tester le
fourrage consommé, sa réponse est influencée par la quantité consommée, la
digestibilité du foin, sa valeur nutritive, la présence de facteurs anti nutritionnels
ou non
Qualité d’un bon foin
• L'analyse chimique des lots de foin permet de mieux connaitre leur
vraie valeur alimentaire, elle va mesurer certaines valeurs de
composition chimique du fourrage et calculer par la suite sa valeur
alimentaire et sa digestibilité

• Mais en complément de l'analyse, l'examen visuel apporte des


précisions sur la valeur alimentaire d'un foin.
• · Couleur dominante (vert dominant, vert pâle, vert partiel,
jaune vert, jaune pâle)
• · Composition floristique ( équilibre légumineuses/graminées)
• · Rapport tige feuille (très feuillu , feuillu, fibreux)
• · Odeur (odeur agréable)
• · Poussières et moisissures (absence)
Qualité d’un bon foin
• Le foin est digéré avec une certaine lenteur et son volume
stimule le péristaltisme intestinal (les mouvements des
muscles de l’intestin) qui fait progresser le reste des
aliments dans le tube digestif.
• Le foin de bonne qualité est luisant, propre, richement
teinté de vert et d’un parfum agréable d’herbe sèche.

• La décoloration du foin est le signe d’un appauvrissement


sous l’effet des moisissures, des intempéries ou d’une
fenaison incorrecte
• La valeur d’un foin est également fonction des mauvaises
herbes ou des corps étrangers qui peuvent être présents.
Un foin peut être inconsommable et même toxique quand
il est mêlé à de trop nombreuses " mauvaises herbes ".
• Pour se conserver un foin doit être et rester bien sec, sinon
il moisira, fermentera et peut même dans les cas extrêmes
s’enflammer spontanément.

• Le foin de luzerne est souvent considéré comme un


excellent foin car plus riche en matières azotées.
• c’est cependant une plante fragile qui perd facilement ses
feuilles… S’il ne reste que les tiges, un foin de luzerne
devient moins intéressant qu’un bon foin de graminées.
Attention : Sur pâturage, l’animal est à même de choisir ce
qu’il veut consommer et il le fait généralement assez bien,
sauf pour quelques espèces particulières.
Plantes utilisées comme fourrage vert en vert ou comme foin à l’état sec

Plantes utilisées comme Lipides


Matière Proteines Cellulose
fourrage Cendres %MS
Sèche brutes brute
( cliquer sur le nom pour accéder à la fiche % MS
(% frais) % MS % MS
avec photos)
Arbres et arbuste de famille des Légumineuses (= Fabacées) dont le feuillage peut être utilisé
comme fourrage
- Acacia albida Balanzan 18-35% 17-20% 12-20% 7-10% 1-2%
- Albizia falcata (=A. moluccana, ...) 25-35% 16-18% 25-30% 5-7% 1-3%
- Bauhina variegata Arbre orchidée,
36-50% 13-19% 11-26% 6-10% 2-6%
Chapeau de Napoléon
- Cajanus cajan Pois d'Angole 25-30% 21-24% 30-35% 6-9% 5-6%
- Calliandra calothyrsus 25-35% 20-22% 35-45% 5-7% 3-5%
- Cassia tora Séné sauvage 35-42% 12-14% 18-21% 9-10% 4-5%
- Gliricidia sepium (= G. maculata) 25-28% 18-28% 15-30% 7-8% 2-3%
- Indigofera arrecta 26-32% 20-25% 17-25% 7-10% 2-4%
- Leucaena leucocephala 28-32% 21-26% 15-25% 6-9% 3-6%
- Sesbania grandiflora (= Robinia 16-21% 23-30% 15-23% 7-11% 3-6%
grandiflora)
- Sesbania sesban (= S. aegyptica) 25-32% 18-27% 15-20% 8-10% 1-3%
- Stylosanthese scabra secca Stylo 22-24% 15-18% 25-30% 10-12% 2-3%
Glyciridia sepium

Leucaena leucocephala

riches en protéines (18 à 28% /MS en fonction de


la maturité du rameau)

Cajanus cajan

Feuillage riche en proteines (21-26%/MS


Les fanes et cosses des legumineuses
Gousses des plantes legumineuses
Graminées (= Poacées) utilisables comme fourrage
- Andropogon gayanus Herbe de
20-28% 6-13% 20-30% 8-10% 1-3%
Gambie
- Brachiaria brizantha (= Urochloa 28-32% 4-9% 29-33% 10-12% 1-2%
brizantha, Panicum brizanthum)
- Brachiaria ruziziensis Herbe du
20-22% 7-14% 27-35% 8-9% 2-3%
Congo
- Brachiaria mutica Herbe de Para 20-32% 5-12% 30-35% 8-12% 2-4%

- Chloris gayana Herbe de Rhodes 20-29% 7-10% 33-39% 7-13% 1-2%

- Cynodon dactylon Herbe des


30-40% 8-14% 27-33% 7-12% 1-2%
Bermudes, Gros chiendent
- Digitaria decumbens Pangola (= D. 15-20% 7-13% 30-35% 7-11% 2-4%
eriantha)
- Panicum maximum Herbe de Guinée,
15-25% 5-12% 25-37% 9-12% 1-2%
Grand mil
- Pennisetum purpureum Herbe à
20-25% 7-10% 30-35% 10-15% 1-3%
éléphants, Napier
- Setaria sphacelata Sétaire géante (= S. 35-40% 6-11% 28-36% 8-15% 3-4%
splendida) (20 sem.)
- Zea mays Maïs (tiges et feuilles) 15-20% 8-10% 28-31% 6-10% 1-4%
Andropogon gayanus

Brachiaria bizanta

Digitaria ducumbens

Chloris gayana

Panicum. maximum
Légumineuses (= Fabacées) herbacées utilisables comme fourrage
- Arachis glabrata Arachide pérenne A.
15-20% 14-22% 22-28% 8-11% 2-3%
à rhizomes
- Arachis hypogaea Arachide (partie 25-27% 17-18% 20-21% 8-9% 2-3%
aérienne verte)
- Arachis hypogaea Arachide (fanes 85-92% 9-11% 20-22% 8-10% 2-3%
après récolte des graines)
- Centrosema pubescens Haricot
15-20% 23-25% 30-32% 7-10% 3-4%
sauvage
- Desmodium heterophyllum (= 25-30% 9-18% 25-30% 11-13% 1-2%
Hedysarum heterophyllum)
- Dolichos lablab Dolique lablab,
15-20% 16-17% 28-35% 9-15% 3-5%
Dolique pourpre, ....
- Macroptilium lathyroides 20-26% 14-25% 30-37% 6-8% 2-4%

- Stylosanthes guianensis Stylo 20-24% 16-19% 27-32% 8-10% 1-3%

- Stylosanthes hamata Stylo - 12-20% 25-30% 8-10% 1-3%


- Vigna umbellata Haricot riz (vert partie 28-30% 16-19% 28-32% 6-8% 1-3%
aérienne)
- Vigna unguiculata Niébé (vert partie 12-18% 20-30% 18-24% 10-14% 2-4%
aérienne)
- Vigna unguiculata Niébé (fanes après 88-92% 17-18% 24-26% 7-8% 1-2%
récolte des grains)
- Vigna unguiculata Niébé (gousses 90-93% 12-14% 32-35% 7-8% 1%
vides)
Stylosanthés guianensis Protéines (16-19% /MS)
Stylosanthes scabra secca

Stylosanthes hamata

Dolichos Vigna unguiculata


2.3.3.L’ensilage

• C’est un mode de conservation


des fourrages par fermentation
anaérobique qui s'applique
tant aux graminées fourragères
(maïs, sorgho...) et à des sous-
produits agro-alimentaires
comme la pulpe de betterave,
les drêches de brasserie, etc.

• Elle est cependant difficile à


réussir avec certains fourrages
qui sont pauvre en sucres
solubles et riche en azote .
Les ensilages
• L'ensilage est une méthode de conservation du Fourrage par
voie humide passant par la Fermentation lactique anaérobie. En
fonction des différentes techniques utilisées, on obtient un
fourrage acide dont le pourcentage d'humidité varie de 50 % à
75 % environ.

• En règle générale, plus le


taux de matières sèche est
élevé, plus l’ anaérobiose
nécessaire au démarrage de
la fermentation lactique est
difficile à mettre en œuvre.
• Le fourrage garde sa valeur nutritive élevée grâce au
développement de fermentations bactériennes qui
produisent à partir des glucides, des AGV utilisables dans le
rumen des animaux: c’est donc une méthode de
conservation du fourrage sous forme humide qui suppose :

• L’absence de l’oxygène de façon à inhiber le


développement de la flore aérobie(qui a besoin du O2);
c’est une flore putréfiante qui transforme par exemple le
fumier en humus.
• Et une acidité minimale pour inhiber ou réduire le
développement de la flore butyrique qui est elle aussi
putréfiante et dégrade les protéines en amines ou en
ammoniac et AGV.
• Cette acidité est obtenue grâce aux bactéries lactiques présentes sur
le fourrage.
• On peut avoir lors de l’ensilage des pertes de MS liées aux :
– Dégagement de gaz (CO2) qui résultent de l’arrêt de la respiration
de la plante puis des fermentations anaérobies (CO2,H2,NH3)
– Jus dans le cas de fourrage ensilés avec moins de 25% de MS;
– parties noirâtres et putréfiées (ensilage moisie) sur les dessus et
les côtés du silo si l’étanchéité de ce dernier est insuffisante, ( cela
veut dire qu’il y a eu développement des moisissures et micro
organismes aérobies).
• Lorsque le fourrage est placé en silo, il continue à respirer et il se produit une
combustion des glucides dont l’importance dépend de la quantité d’O2 présente.
• Attention! Au fur et à mesure que l’air disparait, il se développe une
fermentation acétique (en présence d’ O2) conduisant à la production d’acide
acétique qui provoque des pertes glucidiques et énergétiques
• Ensuite prolifèrent en anaérobiose les bacteries qui transforment les glucides
restant en acide lactique. La fermentation s’arrête à ce stade dans les
ensilages bien menés.
• Mais si l’humidité est trop elevée et si le pH n’est pas assez acide, l’acide
lactique est degradé avec production d’acide butyrique nefaste, accompagnée
d’une degradation des proteines.

• Pour éviter les fermentations nuisibles , il convient :


• -d’avoir un silo hermétique;
• -d’assurer un drainage efficace pour évacuer l’excés d’eau ou n’ensiler que
des fourrages préfanés dont la teneur en MS est voisine de 50%.
• -de remplir rapidement le silo et de tasser énergiquement pour éliminer le
maximum d’air rapidement et limiter ainsi la production d’acide acétique qui
provoque des pertes en glucides assimilables et une perte des valeur
énergétique.
• -d’ensiler les fourrages dont la teneur en glucides cytoplasmiques est
élevé(sup à 12%)
Lorsque l’ensilage est effectuée au moyen des fourrages frais, il se produit des
pertes par le jus qui s’ecoule du silo et qui peut entrainer 7 à 10% de MS, des MA
solubles des MM.
Préparation des ensilages

• avec une proportion avoisinant 40 % de MS, on pourra


faire un bon ensilage.
• La technique la plus largement utilisée est celle du silo
couloir.
 Le fourrage est tout d'abord haché en particules dont la
longueur avoisine le centimètre, est stocké à plat, en
couches successives, sur une aire bétonnée entre deux
murs, puis compacté à l'aide de tracteurs afin d'expulser
le maximum d'air interstitiel et enfin mis en anaérobiose
définitive par recouvrement à l'aide d'une bâche de
polyéthylène lestée.
SILO COULOIIR
Préparation des ensilages

• la production d’un ensilage de qualité est


conditionnée :
- par la teneur en sucres solubles qui seront
transformés en acide lactique et propionique;
- par les bactéries lactiques naturellement présentes sur
le fourrage;
- par la qualité du tassement, et de la mise en
anaérobiose et en conséquence, de l'acidification
• Valeur alimentaire des fourrages ensilés:
• Comme pour le foin la composition et la valeur alimentaire des
fourrages ensilés dependent essentiellement de celles du fourrage
d’origine et de la conduite de l’ensilage ,c’est à dire la nature et
l’intensité des fermentations qui s’y developpent.
• Pour avoir un ensilage de bonne valeur alim, les ensilages doivent:
– Correspondre à des fourrages verts sur pied digestibles et
ingestibles, c’est à dire recoltés à leur stade optimum
d’exploitation;
– Être hachés finement (brin<1cm pour maïs et autres céréales, <4
cm pour herbe...) car la quantité d’ensilage ingerée augmente
avec la finesse du hachage (la longueur de hachage est un
facteur de qualité)
– Être bien conservés car la qualité de conservation conditionne à
la fois la valeur azotée réelle de l’ensilage et son ingestibilité.
• Les fourrages conservés par cette voie sont destinés à l'alimentation des
ruminants . Des brins trop courts, en particulier en ce qui concerne
l’ensilage à base de tige de maïs, ne permettent pas une bonne
rumination des animaux dont l'ensilage est la nourriture principale et
conduisent à un trouble métabolique appelé Acidose.

• On note quelques additifs comme conservateurs


• Du point de vue biologiques (bactéries lactiques sélectionnées accompagnées
ou non de sources de sucre soluble) augmentant la fermentation lactique. Ce sont
par exemple des souches sélectionnées de Lactobacillus plantarum, ou des
inoculats incluant des souches de Lactobacillus buchneri, Enterococcus faecium ;

• Acide formique et différents sels acides provoquant une acidification artificielle


du fourrage;

• bactériostatiques (Chlorure de sodium et autres) limitant le développement de


bactéries et les reprises de fermentation alcoolique lors de la consommation du
fourrage.
• Conditions necessaires pour réussir un bon ensilage:

• *hachage fin du fourrage permetant un meilleur tassement


et une libération rapide des sucs cellulaires, donc un
demarrage rapide de la fermentation lactique à partir des
sucres de la plante;
• *absence de terre qui est source essentielle de
contamination de l’ensilage par les spores butyriques
• *remplissage et fermeture du silo pour que la respiration
de la plante et le developpement des microorganismes
aerobies s’arrêtent rapidement et que la fermentation
lactique demarre.
Ensilages

Silo semi enterré, couramment utilisé pour


la pulpe de betterave ou silo taupinière
Ensilages

Champ de maïs destiné à l’ensilage


Ensileuse
Ensilages
Préparation des ensilages
Préparation des ensilages
• une acidité suffisante (pH maximum = 4)

• Récolte quand le fourrage est riche en sucres pour fermenter vite et bien (herbe =
premier épi dans le champ). Viser 30 à 35% de matière sèche pour le maïs, 25 à
35% pour l’herbe.
Utiliser de conservateur si la teneur en sucres est peu importante et limite une
fermentation rapide

Couteaux (faucille) aiguisés et hachage fin (herbe = brins de 5 cm, maïs = brins de
1 à 2 cm).
Si non utilisation d’une hacheuse.
Passer beaucoup de temps au tassage pour bien chasser l‘air qui empêche les
fermentations et favorise le pourrissement. Fourrage étalé en couches fines,
tassage dans les deux sens.
Fermeture rapide et hermétique du silo (une bâche neuve labélisée au contact de
l’ensilage, y compris le long des murs dans les silos couloirs, une bâche ancienne
en protection par dessus, chargée uniformément de pneus et des sacs de sable ou
de graviers).
Préparation des ensilages
Risques dans la préparation des ensilages
• Risques environnementaux et sanitaires :

• L'ensilage de fourrages est une méthode de conservation


biologique. Plusieurs risques sont à éviter :
• Risque de botulisme : lié à la présence éventuelle de cadavres
animaux dans les végétaux ou dans le silo.
• Risque d‘ intoxication par des toxines fongiques ou bactériennes :
C'est un risque qui concerne les animaux qui consomment des
produits d'un ensilage mal fait (exemple : les aflatoxines).

• Risque d'apport de listeria en cas d'ensilage mal acidifié qui


permet le développement de cette bactérie .
• Utilisation de l’ensilage
• Le niveau d’ingestion des ensilages est généralement
plus faible que celui du foin et du fourrage frais
• Ceci est lié aux pertes d’éléments solubles très
digestibles pendant le préfange de l’herbe à ensiler

• En effet l’acide lactique stimule la croissance et


l’activité des bacteries cellulolytiques du rumen
permettant ainsi une meilleure utilisation digestive de
la cellulose brute.
• D’une manière generale les ensilages constituent des aliments de
bonne valeur alimentaire,
• mais il faut éviter de distribuer aux animaux des ensilages mal fait.
• Cependant même avec de bons ensilages une complémentation est
nécessaire du fait de l’action déminéralisant de l’acidité.
• Les ensilages peuvent être utilisés avec profit chez toutes les
catégories des ruminants (sauf les petits), comme seul fourrage
grossier ou bien associés.

• Un bon ensilage peut satisfaire les besoins des vaches laitières à


production moyenne (4 à 7 kg de lait) et ceux des boeufs en debut
d’engraissement et lorsque associés à une faible quantité d’aliments
concentrés comme les céréales, le son, les tourteaux..., ils
permettent une production laitière plus importante.
2.3.4. Fourrage déshydraté
• Déshydrater un fourrage consiste à le sécher rapidement en le mettant en
contact avec de l'air chaud.
• on distingue alors la déshydratation à basse température (entre 100 et 300°)
ou à haute température (entre 800 et 1000°C).
• Elle permet de traiter du fourrage long, grossièrement haché (brins de 15 à 20
cm) ou finement hache (brins de 2 à 5 cm), en fonction du matériel de
conditionnement.
• La capacité d'évaporation horaire est de 1.000 kg d'eau

• Par séchage très rapide qu’elle entraine, la déshydratation ne modifie


pas beaucoup la composition chimique du fourrage.

• Si le séchage est bien fait, la valeur énergétique n’est pas modifiée et la


valeur azotée n’est également pas modifiée malgré une diminution de
la digestibilité apparente de l’azote
• En revanche le conditionnement (mise en aggloméré) qui est nécessaire pour
manipuler, transporter, stocker...le fourrage haché finement sortant de la
déshydrateuse peut entrainer des modifications importantes de la valeur
alimentaire par suite de la réduction du fourrage en particules plus ou moins
fines qu’il occasionne.

• Ce procédé est coûteux et nécessite un matériel important.


• La déshydratation n’est pas encore pratiquée dans les pays tropicaux.
• C’est peut être une voie d’avenir pour l’amélioration des fourrages dans le cadre
de l’intensification des systèmes de production.

• Le matériel se compose essentiellement:


 d'un tablier d'alimentation;
 d'un complexe brûleur, four, ventilateur;
 et d'une case de séchage;
• L’utilisation des fourrages déshydratés nécessite cependant
certaines précautions.
• Ce sont des aliments qu’il faut considérer comme des compléments
énergétiques et azotées favorables à l’engraissement et ne peuvent
être constituer à eux seuls la ration exclusive des ruminants.
• Ils peuvent provoquer des troubles de fonctionnement de l’appareil
digestif et il est donc recommandé de les distribuer conjointement
avec du fourrage grossier.
. Les Céréales et leurs sous-produits
Les grains des céréales

Les grains sont constitués d'aliments aussi bien pour l'homme que
pour les animaux parce qu'ils constituent, dans un petit volume, une
grande quantité d'énergie facilement conservable et transportable.
Sur le plan botanique, toutes les céréales appartiennent à la famille
des Poacées (Graminées), Monocotylédones.

Blé Maïs
Les grains des céréales

Orge
Avoine

Sorgho
Les grains des céréales

• Si les grains sont largement utilisés et constituent la base de


l’alimentation concentrée des animaux domestiques dans les
régions tempérées, il n’en est de même dans les pays tropicaux
où ils sont en priorité réservés à l’alimentation humaine en
raison d’une production le plus souvent insuffisante

• En cas de surproduction ou si le climat permet le


développement d’une culture intensive, les céréales peuvent
être employées avec profit dans l’engraissement des animaux
et pour la production laitière.
• Certaines céréales généralement retrouvées dans les pays
tempérés et méditerranées peuvent réussir sous quelques
climats tropicaux : ce sont l’orge, l’avoine, le blé.

• Certains grains utilisés en alimentation humaine subissent


toujours une série de traitement qui laissent des co-produits
de valeur nutritive généralement élevée et que l’on doit
récupérer au profit de bétail.

• La culture des céréales fournit également un certain nombre


de résidus notamment des pailles de valeur alimentaire non
négligeable.
Les grains des céréales
Structure morphologique des grains
le fruit des céréales est un
fruit sec et indéhiscent (qui
ne s’ouvre pas à la
maturité) dont les téguments
de la graine (qui proviennent
des parois de l’ovaire) sont
intimement liés à l’enveloppe
externe; le grain est un
"caryopse".
Le grain est constitué de :
-L’enveloppe ;
-germe;
-L’albumen;
-capuchon

Coupe sagittale des grains


Les grains des céréales
Structure morphologique des grains
Le fruit du blé comme celui de toutes
les Graminées est un caryopse.
C'est un fruit à péricarpe non déhiscent
contenant une seule graine. C'est donc
un akène (fruit sec indéhiscent)
particulier dans lequel le péricarpe et
le tégument de la graine sont soudés.

le tégument est formé :


- du péricarpe qui correspond aux
téguments du fruit

- d'une assise protéique ou couche


d’ aleurone qui représente la
première assise constitutive de
l'albumen.
Coupe schématique d'un grain de blé
Cette première assise constitue le son,
riche en cellulose et en protéines.
le germe est formé :
- de l'embryon
- d'un cotylédon (scutellum).
Il constitue un organe de réserve, riche
en protéines et en lipides pour la jeune
plantule.
l'albumen constitue la majeure partie du
grain. Il est constitué de cellules remplies
de grains d'amidon.

• L'aspect microscopique des grains d'amidon est différent pour chaque espèce de
céréales .
Mil et Sorgho
• Le mil :

• Le millet, Panicum milliaceaum, appelé aussi Mil à


chandelles, Petit mil ou Sorgho à épis, est une Graminée
• C’ est une plante annuelle d'une taille voisine de 1 m 50.
• Sa tige se termine par une inflorescence en forme d'épi
cylindrique de 15 à 20 cm de longueur et d'un diamètre de
2 à 3 cm.
• A maturité, de très nombreuses petits grains remplissent
les épillets qui, au moment de la floraison, contenaient
chacun deux fleurs, l'une mâle, l'autre hermaphrodite.
• les grains ont une enveloppe dure et lisse de couleur blanche, jaunâtre,
rougeâtre ou noire, suivant la variété.
• Le millet est une bonne source de protéines, vitamines B, fer mais comme
les autres céréales il est déficient en lysine.
Il Il
existe diverses variétés comme le "fonio" et l'éleusine« mais
le plus commun est le millet perlé.diens

Fonio Eleusine
• Le mil est la base de l'alimentation quotidienne des 50
millions d’habitants du Sahel.

• Extrêmement résistant à la sécheresse et bien adapté aux


sols pauvres, il reste la seule culture correspondant
véritablement aux conditions du milieu et aux habitudes
alimentaires traditionnelles.
Le Sorgho
• Le sorgho commun (Sorghum bicolor), ou sorgho à sucre, est une
plante herbacée annuelle de la famille des Poaceae (Graminées).
• C'est une plante d'origine africaine, cultivée soit pour ses grains (le
sorgho grain), soit comme fourrage (le sorgho fourrager).

• C'est la troisième céréale consommée au monde après le riz et le blé.


• À maturité, son taux d'humidité est encore relativement élevé (25 à
30 %) et la récolte doit être séchée rapidement.

• Cette plante contient des substances toxique comme la durrhine, qui


entraîne la formation d’acide cyanhydrique.
• La teneur en durrhine diminue au fur et à mesure de la croissance et
surtout après la floraison.
• Il existe plusieurs sortes de sorgho correspondant à différents
usages:
- le sorgho fourrager qui est une plante vivace coupée sur pied
pour l'alimentation animale
- le sorgho-grain : plante annuelle dont on cultive de nombreuses
variétés et surtout des hybrides plus résistants et plus productifs
adaptés à l'alimentation animale ou humaine. Il est riche en
glucides (amidon),
• Le sorgho est considéré comme une céréale sans gluten (substance
viscoélastique)

- le sorgho sucrier dont la taille peut dépasser 5 m
- le sorgho à papier
- le sorgho à balais
• sa teneur variable en tanins nuit un peu à sa digestibilité

• La jeune plante et les grains non mûrs contiennent de l'acide cyanhydrique


qui est très toxique

• Dans les pays occidentaux il entre dans la composition de biscuits


pour le goûter;

• Les tiges de sorgho bicolore se mâchent tout comme la canne à


sucre;
Composition
100 g de sorgho cru apportent
Protéines 11.5 g
Lipides 3.3 g
Glucides 75 g
Fibres 1.5 g
Nutriments principaux
Calcium 28 mg
Fer 4.4 mg
Potassium 350 mg
Phosphore 287 mg
Sa teneur en calcium et potassium
Thiamine 0.2 mg en fait un sucre plus intéressant que
tous les autres, il a une composition
Riboflavine 0.14 mg chimique et une valeur alimentaire
proches du maïs. Le principal
Niacine 3 mg problème réside dans sa teneur en
tanins très variable en fonction des
variétés.
RIZ
• Le riz est essentiellement destiné à l'alimentation
humaine.
• Le riz non décortiqué (riz paddy), riche en cellulose ne
présente pas de défaut majeur

• Les grains peuvent être utilisés :


• - entiers
- broyés
- en farine
En alimentation animale, le degré de mouture n’a pas une
grande influence sur la digestibilité de ces aliments chez
les volailles
RIZ
• le riz doit subir un certains nombres de traitements
mécaniques :
• - décorticage
- polissage ou usinage
- glaçage

• Etape 1. Décorticage . Lors de cette étape, les enveloppes


sont séparées et forment la balle de riz (20% du poids du
riz paddy)
• le reste du grain est appelé riz cargo ou riz décortiqué.

• Il présente une couleur grisâtre ou rougeâtre, car le grain


est encore revêtu par le péricarpe
• Etape 2. Polissage . Le riz cargo est placé sur des cônes
à blanchir qui vont réaliser un usinage par abrasion et
frottement. Cela permet d'obtenir un riz blanc ou riz
poli ou riz usiné ou riz fleur.
• Les parties arrachées au grain par les cônes forment,
en fonction du nombres de passes réalisées pour
obtenir le polissage souhaité, un certains nombres de
sous-produits dont les principaux sont :
• - les germes de riz. qui se détachent du grain au début
de l'usinage.
- le son de riz, obtenu lors des premières passes.
- les remoulages de riz.
- les farines basses.
• Les remoulages et farines basses sont parfois mélangées
et sont alors appelées polissures de riz (essentiellement
des péricarpes des derniers passes du polissage)

• Etape 3. Glaçage. Le glaçage des grains est parfois réalisé


à l'aide de sirop de glucose, d'huile, le talc est aussi
utilisé. Il permet d'obtenir du riz glacé qui est prêt à être
consommé.
• Au cours du polissage et du glaçage certains grains
éclatent. Ces grains cassés sont triés, et forment les
brisures de riz.
Composition chimique moyenne du riz et de ses principaux co-produits
(en % du produit sec)

Brisures de Farines Son de riz


Riz paddy
riz basses déshuilé
Matière sèche (MS) 87,0 88,0 89,0 89,0
Matières azotées totales
8,0 à 9,2 8,5 13,8 à 15,8 12,4 à 14,6
(MAT )
Cellulose brute (CB) 10,0 1,5 5,7 à 13,3 12,0 à 16,8
Fibres alimentaires (NDF) 17,0 à 24,1 2,5 / 32,0
Ligno-cellulose (ADF) 10,0 à 12,2 / / /
42(1) à
Amidon 77,5(1) 23,0(1) /
48,0(2)
Lipides (MG) 2,1 1,4 13,8 à 18,0 13,7 à 15,3
Cendres 4,5 à 5,2 1,1 à 1,6 9,1 à 11,4 12
Calcium 0,06 0,04 0,04 0,08
Phosphore 0,30 0,16 0,15 1,6

• L'usinage, qui élimine les couches extérieures (péricarpe, enveloppes, couche à


aleurone) et l'embryon, entraîne des pertes de lipides, de protéines, des fibres
alimentaires et des principaux minéraux et vitamines.
Utilisation des sous-produits du riz

• Mélangés avec d'autres aliments, les sous-produits du riz


peuvent être distribués à tous les animaux.
• Ces sous-produits sont largement utilisés en alimentation
animale dans les pays qui produisent beaucoup de riz
(Extrême-Orient, Asie du sud-est).
• la vitamine A, D et C même si elles existent, c’est a l’état de
trace
• Les vitamines du groupe B et les principaux minéraux sont
concentrés dans les couches extérieures du riz cargo.
• L'essentiel (95%) de la vitamine E du riz est contenu dans le
germe (qui ne contient que 30% des lipides du grain).
• La plus grosse partie des vitamines et des minéraux du
grain se retrouvent dans le son et les farines basses.
• Seulement 22% de la thiamine (vitamine B1) totale et
53% de la riboflavine (vitamine B2) du riz paddy reste
dans le riz blanc.

• Une forte consommation de riz blanc (sans apport des


aliments riches en ces vitamines) entraîne une carence
en ces vitamines.
• Le béri-béri (carence en vitamine B1) est une maladie
caractéristique des consommateurs de riz poli.
Mais
Plusieurs variétés de maïs
Types de maïs
• Zea mays saccharata, maïs doux, (alimentation
humaine);
• Zea mays cerotina, maïs cireux, (forte teneur en
amylopectine, utilisés par certaines industries agroalimentaires
ou papeteries comme épaississant);
• Zea mays amylacea, maïs farineux, (peu cultivé)
• Zea mays indentata, maïs denté, (caractéristique en
particulier du Corn Belt américain );
• Zea mays indurata, maïs corné,(cultivé en particulier
en USA utilisé par l’industrie semoulière);
• Zea mays everta, maïs perlé,(à éclater ,pop-corn) ;
Composition nutritive
Alimentation humaine
Semoule de maïs[17]
grain entier, valeur nutritionnelle moyenne pour 100 g

Eau 10,3 g

Valeur calorique 362 kcal

Protides/Glucides/Lipides

Protides 8,1 g

Glucides 76,9 g

Lipides 3,6 g

Vitamines

Vitamine A 0,16 mg

Vitamine B1 0,385 mg

Vitamine B2 0,201 mg

Vitamine B3 ou PP 3,632 mg

Vitamine B6 0,00304 mg

Sels minéraux

Calcium 6 mg

Fer 3,5 mg

Potassium 287 mg

Magnésium 127 mg

Sodium 35 mg

Phosphore 241 mg

Acides gras

Acides aminés essentiels

Divers

Fibres 7,3 g
Les grains des céréales
Valeur alimentaire

• L'extractif non azoté (ENA) • Les composés pariétaux


• Correspond à l'amidon contenu dans • Les grains vêtus sont beaucoup plus
l'albumen. riches en cellulose brute (CB) que
• Il constitue la partie principale du grain les grains nus.
(70 à 85 % du poids de la MS selon les • Le taux de CB du blé est de l'ordre
espèces). de 2 à 3 % alors que pour l'orge
• L'amidon se présente sous la forme de (grain vêtu), le taux est d'environ
"grain d'amidon" dans le cytoplasme 5%.
des cellules de l'albumen. • Ce taux est beaucoup plus élevé
chez le riz, lorsqu'il n'est pas
décortiqué, et atteint 12% chez
l'avoine entière.
• Les parois cellulaires des céréales
sont riches en hémicelluloses
Les grains des céréales
Valeur alimentaire
Les matières azotées totales (MAT)
• Les lipides • Les MAT des céréales sont essentiellement
• Ils sont peu abondants dans les grains. composées de protéines.
• La teneur se situe autour de 2%; • Les principales sont :
• Le maïs (4%) et l'avoine (5%) sont les • des protéines de réserves insolubles (les
plus riches. plus abondantes) :
• Le taux de lipides peut varier en • - gliadines ou prolamines
fonction des variétés culturales, par - glutélines
exemple des variétés de maïs créés • • des protéines solubles (présentes en
pour les huiliers présentent des petite quantité) :
teneurs de 8% soit le double par • - albumines
rapport au grain standard. - globulines
• Les lipides sont présents surtout au • Ces protéines constituent le gluten
niveau du germe
• Le taux moyen de MAT des céréales
est l'ordre de 10 à 11%.
Les grains des céréales
Valeur alimentaire

• Les cendres Les grains sont des aliments


énergétiques grâce à leur
• Les matières minérales haute teneur en amidon,
représentent 1,5 à 5,5 % de la glucide facilement digestible
matière sèche (MS). pour toutes les espèces
animales.
Les grains des céréales
Valeur alimentaire

• Valeur protéique
• Chez les monogastriques, l'amidon est
transformé en glucose dans l'intestin au • - Les protéines des céréales
cours de la digestion. présentent des déséquilibres en
acides aminés indispensables.
• Chez les ruminants, l'amidon est dégradé
en acides gras à chaîne courtes (AGCC = • Ces protéines sont caractérisées par
AGV) avec un rapport acide un déficit primaire en lysine alors
propionique/acide acétique plus élevé que les acides aminés soufrés sont
que celui issu de la dégradation de la relativement abondants
cellulose. (méthionine, cystéine).
Les grains des céréales
Valeur alimentaire
• De ce fait, les grains ne peuvent
réaliser seuls la totalité des apports
• De plus, le maïs est protéiques nécessaires aux
fortement déficitaire en monogastriques.
tryptophane et le blé est • Il est nécessaire de les supplémenter
pauvre en thréonine. avec :
- des tourteaux
- des farines d'origine animale (si la
législation l'autorisait)

Chez les ruminants, la dégradabilité ruminale des protéines de


céréales est assez élevée (74 à 79 %) sauf pour le maïs, le sorgho,
le millet et le riz (40 à 45%).
Les grains des céréales
Composition chimique moyenne des grains de maïs (en% du
brut)
Matière sèche (MS) 86-88%
Humidité 12-14%
Glucides
Extractif non azoté (ENA) 75 - 80%
Cellulose brute (CB) 2 - 13%
Matières azotées totales (MAT ) 10 -11%
Lipides 2 - 6%
Cendres 1,5 - 5,5%

• Les grains renferment (essentiellement dans leurs téguments) une


quantité importante de vitamines du groupe B à l'exception de la
vitamine B12.
• Le maïs est toutefois pauvre en choline.
Les grains des céréales

• Flocons mais
Les sous-produits des grains
• Les pailles des céréales

Tige de sorgho
Tige de mil

Paille de riz
Les sous-produits des grains
• Les balles des céréales
• La balle est un coproduit dérivé de la transformation des céréales. Elle est
constituée par l'ensemble des bractées ou glumelles qui renferment le grain. La
séparation intervient durant le battage pour les céréales

Balle de riz

Chaque épillet est formé de plusieurs fleurs entourées chacune par deux glumelles. Les
glumes, au nombre de deux, entourent l'épillet. La glumelle inférieure porte une longue
arête. Les deux glumes, elles, sont carénées et à courte pointe
Les sous-produits des grains
• Les rafles et cimes
Cimes
Rafles (rachis)
Les sous-produits de traitements des grains
• Sous –produits du blé • Le passage du grain par les meules
produit une farine intégrale, qui contient
tous les éléments du grain : enveloppes,
germe, amidon... C'est une farine
intégrale qui peut être utilisée telle
quelle pour faire du pain complet par
exple . Il est à noter que la séparation du
son de la farine (le blutage) se fait en
utilisant le principe du tamisage.
Les sous-produits de traitements des grains
• Sous –produits du blé
La farine intégrale peut être separée en trois types de produits :
Les particules les plus fines : c'est la farine.
Les particules les plus grosses, : c'est le son.
Tout ce qui est intermédiaire entre la farine et le son : c'est le rebulet.
Les sous-produits de traitements des grains
• Sous –produits du blé
Les oléagineux et leurs sous produits
• les oléagineux sont des plantes cultivées spécifiquement pour leurs graines
ou leurs fruits riches en matière grasse (qui concentrent l’énergie sous forme de
lipides)
• Cultivées pour la production d’huile
• – Coproduit : tourteau
• Utilisation entière en alimentation animale
• – Apport énergétique
• – Apport lipidique (profil en acides gras)
• • Facteur limitant leur introduction : aspect nutritionnelle et technologique
• – Apport protéique :
• Protéines très dégradables pour les graines crues (80 à 90 %)
•  Présence de nombreux facteurs antinutritionnels (FA)
• – FA thermolabiles éliminés lors de la fabrication du tourteau
• – Traitement thermique si utilisation sous forme entière
Les oléagineux et leurs sous produits

Plante du Soja (Glycine maxima)

Plante d’arachide Arachis hypogaea


Graines de coton
Les oleagineux
composition du coton
Tourteau Tourteau
Graine déshuilé expeller
Coques
entière partiellement partiellement
décortiqué décortiqué

Matière sèche (%) 92 90 93 92

Protéines (%) MS 22 (19-25) 42 (35-53) 40 (28-49) 5 (3-7)

Cellulose brute (%)


28 (23-37) 18 (11-23) 15 (11-23) 53 (49-62)
MS
Matières grasses
20 (10-28) 3 (0,4-6) 7 (4-11) 3 (0,6-5)
(%) MS

Cendres (%) MS 4 7 7 3

Calcium (%) MS 0,2 0,3 0,2 0,15

Phosphore (%) MS 0,6 1,3 1,2


Les oleagineux
Les Tourteaux

Tourteaux coton

Tourteau soja
Les oleagineux
Les Tourteaux
Les oleagineux
Les Tourteaux

Tourteau soja
Les protéagineux et leurs sous produits
• Ensemble de plantes cultivées pour :
– La production de graines destinées à l’alimentation animales
et humaines
• Les graines protéagineuses ont une teneur élevée en
protéines et en énergie, mais leurs protéines sont
rapidement dégradées dans le rumen, provoquant un
gaspillage d'azote.
Exple de Graine : niébé, arachide
– La production de fourrage ou masse verte riche en
protéines destinée à l’alimentation animale (luzerne, niébé)
Haricot commun ou Phaseolus lunatus cultivé comme légume dans toutes les régions
tempérées et chaudes du globe.

Plante d’arachide Arachis hypogaea


Les protéagineux et leurs sous produits
Fanes de niébé
Les protéaginuex et leurs sous produits
Gousses et cosses de niébé
Le niébé Vigna unguiculata(= V. sinensis)

protéines (17-30% /MS) et de fibres (18-29% de


cellulose brute /MS

Les gousses vides forment aussi une source intéressante de fibres (32-35% de cellulose brute /MS), mais
elles sont pauvres en protéines (12-14% /MS).
III. Les produits et SPAI (sous-produits agricoles et
industriels)
3.1. Racines, tubercules et leurs sous produits
• Les racines et tubercules frais sont des aliments succulents, riches
en eau et une teneur en MS faible (12-13% pour carotte, 13-30%
pour la pomme de terre...).
• Les organes de réserve sont pauvres en parois (leur teneur en
cellulose est très nettement < à 10%), et peu ou pas lignifiées mais
riches en sucres (betteraves, carottes...).
• Ils sont donc très digestibles CUD>80% et riches en énergie, mais
pauvres en MA.

• Leur teneur en Ca et P est souvent faible (mais élevé en K), de


même que leur teneur en vitamines à l’exception de la carotte
qui est une excellente source de vitamine A.
3.1. Racines, tubercules et leurs sous produits
• Aliments très appétables et à faible valeur d’encombrement,

• les racines et tubercules doivent être distribués en quantité limitée


correspondant généralement à un maximum d’1 kg de MS pour 100 kg de PV
chez les bovins en compléments d’aliments fibreux (pailles, foins...) pour
éviter des ennuis digestifs (acidose) liés à leur fermentation très rapide dans
le rumen.
• Les germes de pomme de terre (certaines variétés) peuvent contenir un
alcaloïde qui est toxique (la solanine).
• Les pommes de terre germées doivent être égermées avant d’être distribués
aux animaux.
Les sous produits des racines et tubercules
• Les parties aériennes de la plante comme les feuilles, collets de
betterave ou les pulpes, peuvent être distribuées en vert ou après
ensilage.
• Cependant il est conseillé de limiter leur apport (maxi 6kg/j/bv)
car leur richesse en K les rend très laxatifs (purge rapide).
• Les parties aériennes sont plus riches en MA (10 à 15%) que les
racines et tubercules mais aussi en parois cellulaires et donc
moins digestibles.

• Les résidus des industries agro-alimentaires de transformation


ou d’extraction sont entre autres :
 les pulpes de pomme de terre après extraction d’une partie
d’amidon mais aussi de la mélasse;
 les épluchures de manioc et les pulpes de betteraves après
l’extraction du sucre.
Feuilles de pomme de terre
Sous-produits de Brasserie
• La fermentation des céréales, suivie de distillation, donne de l'alcool
éthylique ou de l'acétone-butanol;
• Les sous-produits de cette distillation ont une composition chimique variable
selon la nature du grain et le processus mis en œuvre.
• Les céréales les plus utilisées sont de la famille de graminacées, le blé et le
maïs.
Sous-produits de Brasserie
• En zone tropicales, la Production des produits des brasseries conduit à la
formation d’autres sous-produits utilisables en alimentation animale.
• dans certains pays Africains, la fabrication artisanale de la bière (Dolo,
Tiapalo, Bourkoutou….) à partir des céréales laissent également des sous-
produits de valeurs nutritives appréciables pour le bétail.
• La brasserie industrielle laisse essentiellement deux sous-produits
récupérables : les drêches et les levures

Les drêches
• Ce sont des résidus obtenus après filtration des contenus de cuves de
brassage (malt et céréale) ayant une forte proportion d’eau (70 à 80%).
• Les drêches sont composées des enveloppes cellulosiques des
céréales accompagnées des substances non solubilisées au cours de
brassages telles que l’amidon, lipides et protéines.
Drêche
Sous-produits de Brasserie
Elles ont des teneurs appréciables en protéines, en glucides et bonne
digestibilité, mais la teneur en cellulose est élevée et ne permet pas de
classer les drêches dans les catégories des aliments concentrés.
Il faut donc les considéré comme source des protéines.

Les drêches fraiches ont une bonne odeur et leur valeur énergétique est
non négligeable (0,7-0,81 MAD UF/kg).

Mais du fait de leur richesse en glucides (19,1%) et un faible taux de MS,


elle se fermente et s’acidifie rapidement obligeant leur consommation
dans un délai de 24h.

On peut cependant les conserver jusqu’à 15 jours à 3 semaines en silo


sur sol drainés et sous couche de paille de 40 à 50 cm. Mais le meilleur
moyen de stabilisation de ces produits reste le séchage.
Sous-produits de Brasserie
Les drêches fraîches ou ensilés conviennent bien aux
ruminants qui les consomment volontairement et
particulièrement aux vaches laitières chez lesquelles elles
favorisent la lactation et la vitesse du lait en matière grasse
et en protéines.

Elles sont également indiquées pour les animaux à


l’engrais et pour les veaux. Elles peuvent entrer pour 1/3
dans leur alimentation, mais il faut tenir compte de leur
action décalcifiantes et leur carence en vitamine A
Sous-produits de Brasserie

les levures
Apres filtration du mélange de brassage, le liquide (moût)
et ensemencé aux levures pour favoriser la fermentation
et la production d’alcool et gaz carbonique contenu dans
les bières selon le procédé de fermentation utilisé.

Les levures remontent à la surface ou floculent et se


déposent au fond des cuves sous forme de liquide
pâteux.
Elles peuvent être séchés et constitués un excellent
aliment de bétail en raison de sa richesse en acide
aminés indispensable (lysine), en sel minéraux et en
vitamines du groupe B.
leur valeur alimentaire varie de 1,07 UF (levures
séchées) à 1,14 UF/kg de MS (levures fraîches)
Sous-produits de Brasserie

Levure
Sous produits de sucrerie
Les sucreries fabriquées en zone tropicale proviennent
essentiellement de la canne à sucre (Saccharum afficinarum)
Le sucre est tiré de la sève de la canne après broyage de la
tige.
La culture de la canne à sucre et la fabrication du sucre laisse
divers sous-produits utilisables en alimentation animale:

-sous-produits de culture = bouts blancs et les feuilles

-Sous-produits de fabrication= mélasse, bagasse et moelle de la bagasse


Sous produits de sucrerie
• Les bouts blancs (tête de cannes) sont constitués par les
extrémités vertes et feuillues des tiges de canne et coupées au
moment de la récolte.
• Leur valeur énergétique : 0,12 à 15 UF/kg de produit frais et
équivalent à celle d’un bon fourrage de graminées.

• Que ce soit en vert ou sous forme d’ensilage les bouts blancs


sont bien appétés et les animaux peuvent ingérer jusqu’à 20 à
25 kg/j et couvrir aussi leur besoin d’entretien.
• Complémentés avec la mélasse, un peu de tourteau et de
céréales, ils peuvent constituer des rations de production (lait,
embouche)

• Les feuilles plus ou moins sèches entourant les cannes


représentent également un tonnage important et une source
d’énergie appréciable.
Canne à sucre
Sous produits de sucrerie
la mélasse
La mélasse est constituée des substances de couleur brun-noir qui
demeurent dans les cuves après évaporation et purification du sirop
dont on extrait la majeure partie des sucres par cristallisation et
centrifugation.

La mélasse est la partie qui ne peut pas se cristalliser et représente


environ 3,5% du poids de canne usinée.

La mélasse est utilisée à grande échelle dans l’alimentation du bétail et


contient 50 à 65 % selon le procédé de fabrication de sucre dont les 2/3
environ sous forme de saccharose.

Elle renferme peu de matière azotées mais très digestible (90à 93%).

Cette haute digestibilité est due à celle des sucres qui la composent.
Son très faible encombrement nécessite qu’on la mélange avec un
support cellulosique.
Sous produits de sucrerie
La mélasse a une valeur énergétique élevée (0,7 à 0,75 UF/kgMS). Celle de
betterave peut aller à 1UF/kgMS.

Elle a un pouvoir acidogène et une action hygiénique car désinfecterait le


tube digestif, combat l’atonie et prévient l’acétonémie des vaches laitière.

Mais à forte dose, on observe une forte diurèse puis la diarrhée, de la


gastro-entérite et souvent même de néphrite (due à un taux élevé de K+).

La préparation d’aliments mélasses semble la meilleure présentation pour le


bétail. Ils peuvent sous cette forme se substituer en partie aux céréales dans
la ration des ruminants.

La mélasse est caractérisée par une saveur très agréables, très appréciée
par les animaux.
Sous produits de sucrerie

Elle rend donc possible (par mélange) la consommation et l’augmentation


de l’ingestion de certains aliments grossier de faible valeur alimentaire
(paille, balles, coques, cosses…)

En plus de ce caractère alimentaire et énergétique, la mélasse est un


excellent liant vis-à-vis de produits pulvérisant tels que, les issues de
meuneries ou de rizerie autorisant ainsi la fabrication des aliments pressés,
de manipulation plus aisée et facilement consommé par le bétail.

La mélasse peut également être distribuée en mélange dans l’eau de


boisson
Mélasse
Sous produits de sucrerie
Les bagasses
Ce sont les résidus de broyage de canne à sucre après extraction du
jus.
Le plus souvent elles sont utilisées comme combustibles et servent à
alimenter les chaudières des sucreries et à reproduire de l’électricité.
Mais depuis un certain temps, elles ont des utilisations diversifiées
notamment celle alimentaire pour les animaux.

Elles peuvent être associer à d’autre matière premières.

La bagasse est essentiellement un produit cellulosique de très faible


valeur alimentaire. Séchée, elle constitue un excellent aliment de lest
Sous produits de sucrerie
La moelle de bagasse
La moelle de bagasse est la partie centrale des tiges de canne à
sucre et formées des tissus dont les cellules ont des parois minces
et peu fibreuse.

Sa digestibilité est nettement supérieure à celle de la bagasse. Le


taux de cellulose est du même ordre de grandeur,

mais elle ne contient pas de lignine, alors que la bagasse en est


riche. On peut lui donner une valeur énergétique entre 0,35 et 0,40
UF/kg MS
les additifs alimentaires
Définition
Les additifs utilisés en alimentation animale, sont des substances
chimiques pures, d’origine naturelle ou synthétique, des préparations
enzymatiques ou des microorganismes, qui sont ajoutés aux aliment en
faible quantité, pour modifier ou améliorer leurs propriétés
technologiques ou augmenter ou améliorer leur efficacité zootechnique.

Les additifs alimentaires ont pour but :

-D’influencer favorablement les caractéristiques des matières premières


pour aliments des animaux ou des aliments composés pour animaux, ou
d’autre produits pour animaux ;

-Ou de satisfaire les besoins nutritionnels des animaux ou d’améliorer la


production animale, notamment en influençant la flore gastro intestinale
ou la digestibilité des aliments pour animaux ;
les additifs alimentaires
- Ou d’apporter dans l’alimentation, des éléments favorables pour
atteindre les objectifs nutritionnels particuliers, ou répondez aux
besoins nutritionnels spécifiques momentanés des animaux

- Ou de prévenir, ou de réduire les nuisances provoquées par les


déjections animales ou d’améliorer l’environnement des animaux

Classification
Les additifs utilisés en alimentation peuvent être classées en deux
catégories principales :

-les additif technologues :


Ils agissent directement sur l’aliment en modifiant ses propriétés
physiques, son aptitude à la conservation, ou vont réduire les nuisances
provoquées par les déjections animales en les modifiant quantitativement
ou qualitativement, en augmentant la digestibilité de certains constituant ;
les additifs alimentaires
Les additifs zootechniques :
Ils vont agir directement sur l’animal, en améliorant ses performances
zootechniques ou en prévenant les carences nutritionnelles ou certaines
maladies parasitaires.

Ces additifs zootechniques se divisent en deux groupes :

-Les nutriments rajoutés à l’état pur aux aliments ;

-Les non nutriments, facteurs de croissance ou de prévention de


maladies parasitaire. Cette subdivision n’est pas aussi tranchée.

Ainsi les enzymes en modifiant la digestibilité, certains nutriments ont de


répercussion zootechnique évidentes soit en rendant certains aliments
efficaces, donc en diminuant l’indice de consommation ou en améliorant
la croissance soit en diminuant les rejets dans les déjections animales
les additifs alimentaires
Critères d’argument et d’utilisation d’un additif- Règlementation

L’emploi des additifs alimentaires est strictement règlementé dans


certains pays.

Les critères universellement reconnu qui doivent préciser le choix d’un


additif sont au nombre de trois : identité du produit, efficacité et sécurité

 Identité :
L’identité de l’additif doit être parfaitement connue s’il s’agit d’une
substance chimique pure, sa formule devra être donnée ainsi que le
mode de préparation, le niveau des impuretés qui l’accompagnent et
ses groupes physico-chimiques.

S’il s’agit d’un microorganisme, la souche devra être répertoriée selon


les critères internationaux et déposée dans une collection de culture
reconnue comme autorité de dépôt international. On devra préciser s’il
s’agit d’un organisme naturel ou d’un génétiquement modifié,
les additifs alimentaires

Les conditions d’emploi de l’additif ainsi que sa stabilité et son aptitude à


la conservation dans l’aliment devrait être définies.

Des méthodes de dosage appropriés permettant son contrôle dans


l’aliment doivent être proposées

 L’efficacité doit être prouvée, s’il s’agisse d’additifs technologiques ou


zootechniques, dans des conditions expérimentales rigoureuses
permettant une interprétation statistique correcte.
 L’effet de l’additifs sur la qualité des productions doit être évaluée
les additifs alimentaires

La sécurité de l’additif doit être évalué non seulement sous l’angle de


la santé de l’animal qui va consommer cet additif, mais également sous
l’angle de la santé publique:
 d’une part pour évaluer le danger éventuel des résidus de cet
additif ou ses métabolites ingérés avec les denrées alimentaires,

 d’autre part pour évaluer le risque encouru par inhalation ou contact


avec l’additif par les professionnels travaillant à la fabrication des
aliments pour animaux.

Les études doivent être fait non seulement sur les cibles mais
également au niveau de laboratoire.

Les procédures d’autorisation doivent être sévères et seulement


l’utilisateurs professionnel de l’additif en lui garantissant un produit
efficace mais également la santé du consommateur et la sécurité de
l’environnement
les additifs alimentaires
Tableau : principaux additifs utilisés en alimentation animale
Sous produits d’origine animale
Sous produits d’origine animale
Sous produits d’origine animale

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