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Conception et dimensionnement de l’université internationale de Rabat

Année : 2010/2011 Siham ZAHID & Med Moncef CHEKKAR Page 1


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Dédicaces

Je dédie ce modeste travail :


A ma mère, pour son amour, ses encouragements et ses
sacrifices
A mon père, pour son soutien, son affection et la confiance
qu’il m’a accordée
accordée
A mes chers sœurs et frères
A tous les membres de ma famille
A tous mes amis
Et tous ceux qui me me sont chers ….
Siham Zahid

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Je dédie ce travail :
A ma chère mère, pour ses prières, ses encouragements et son affection qui m’a
débordée
débordée.
A mon cher père, pour ses conseils, son dévouement et la confiance qu’il m’a
accordée.
A ma grande sœur Afaf et son mari, pour leur soutient, leur temps et les conseils
qu’ils m’ont concédés.
A mes sœurs Lamyae
Lamyae et Ichrak, pour leur amour, leur gentillesse et leless bon
souvenirs qui sont, dans ma mémoire, fondés
A ma bien aimée, pour ce qu’elle est, pour son amour et pour cette période de la vie
qu’elle a amendée
A tous les membres de ma famille.
A tous mes amis.
amis.
Et a tous ceux que je chéris.
chéris.
Mohammed Moncef Chekkar

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Remerciements :

Nous tenons à exprimer, au terme de ce travail, nos sincères remerciements à toutes


les personnes dont l’intervention, de près ou de loin au cours de ce projet, a favorisé son
aboutissement.

Ainsi, nous remercions vivement notre encadrant Mr Khalid ECHBARTHI, ingénieur


structures, qui nous a accueilli au sein du bureau d’étude PYRAMIDE Ingénierie et qui n’a
ménagé ni son temps ni son énergie pour nous aider à élaborer ce travail dans les meilleures
conditions. Nous sommes très reconnaissants des conseils fructueux qu’il n’a cessé de nous
prodiguer.

Nos vifs remerciements s’adressent également à notre encadrant Mr Abdelmajid


NIAZI, professeur docteur à l’EHTP, nous le remercions pour nous avoir encadrés de très
prés et pour tous les efforts qu’il a consentis et ses conseils précieux.

Nous tenons à remercier aussi tous les membres du jury pour leur bienveillance à
vouloir évaluer notre travail.

Nous adressons également nos remerciements au corps enseignant pour la formation


académique qu’ils nous ont fourni pendant les trois années et à tout le personnel de l’EHTP
pour avoir veillé à notre confort durant cette période.

A l’ensemble nous tenons à témoigner de notre profond respect et espérons qu’ils


trouveront dans ce rapport l’expression de notre considération et le témoignage de notre
estime.

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Résumé

Le présent projet de fin d’études a pour objet la conception et le dimensionnement


béton armé de l’Université Internationale de Rabat, composées de 2 bâtiments R+4
communiquant grâce à des passerelles métalliques.
Le travail a été effectué en se référant aux normes suivantes : le RPS 2000 pour le
calcul et les vérifications au séisme, le BAEL 91 pour le dimensionnement des éléments en
béton armé et l’Eurocode 4 pour le calcul des poteaux mixtes.
La conception et le prédimensionnement des éléments structuraux ont été faits en
tenant compte des contraintes architecturales et structurales ainsi que de la contrainte du
délai réduit réservé pour la construction. Donc, on a effectué, dans un premier temps, une
étude comparative entre différents types de dalles, puis on a justifié le choix de la variante
poteaux mixtes pour aboutir, enfin, à une conception optimale de notre structure.
Concernant les logiciels de calcul, on a choisi de travailler avec les logiciels CONCRETE
BUILDING STRUCTURES (CBS) version 2009 pour la modélisation de la structure et ROBOT
STRUCTURAL ANALYSIS (RSA) version 2009 pour le calcul des efforts par la méthode des
éléments finis.
Le dimensionnement des poteaux, poutres, dalles et semelles filantes est fait en
statique par un calcul manuel, alors que le dimensionnement des voiles et des radiers
supports est effectué par un calcul dynamique en exploitant les résultats du logiciel, car on a
choisi un contreventement par voiles pour les deux bâtiments.
Une évaluation de l’apport de l’effet thermique sur les bâtiments fût nécessaire, vu
l’absence des joints de dilatation devant les grandes dimensions de la structure.

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Table des matières :

Introduction :............................................................................................................................ 13
Chapitre1 : présentation et conception du projet ................................................................... 14
1. L’université internationale de Rabat : .................................................................................... 14
1.1. présentation du projet : ................................................................................................... 14
1.2. Plans d’architecture : ....................................................................................................... 14
1.3. Exigences architecturales : .............................................................................................. 15
2. Conception du plancher de la structure : ............................................................................... 15
2.1. Comparaison entre plusieurs variantes : ....................................................................... 15
2.1.1. Les systèmes de planchers courants: ..................................................................... 15
2.1.1.1. Généralités sur les dalles :.................................................................................. 16
2.1.1.2. exemples de planchers : ..................................................................................... 17
2.1.1.3. comparaison entre variantes : ........................................................................... 18
2.1.2. La variante dalle à corps creux : ............................................................................. 18
2.1.3. La variante dalle alvéolée : ...................................................................................... 19
2.1.4. La variante dalle précontrainte post tension :....................................................... 20
2.2. Choix de la variante adéquate au projet: ....................................................................... 22
2.2.1. Division du plancher des deux bâtiments: ............................................................. 22
2.2.2. Comparaison technico-financière entre les dalles : .............................................. 23
2.2.2.1. Dalles de portée réduite (<7m) : ....................................................................... 23
2.2.2.2. Dalle D1/16 du bâtiment 1 : .............................................................................. 24
2.2.2.3. Dalle D2/07 du bâtiment 2 : .............................................................................. 25
3. Choix de la variante poteaux mixtes :..................................................................................... 26
3.1. Généralités sur les poteaux mixtes : ............................................................................... 26
3.2. Justification de la variante : ............................................................................................. 28
4. Conception final du projet : ..................................................................................................... 30
Chapitre 2 : données de dimensionnement............................................................................. 32
1. Les données géotechniques: ................................................................................................... 32
2. caractéristiques des matériaux :............................................................................................. 32
2.1. béton : ............................................................................................................................... 32
2.2. Armatures (Acier HA) : .................................................................................................... 33
2.3. Acier de construction :..................................................................................................... 33
3. Les charges de dimensionnement : ........................................................................................ 33

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3.1. Les charges permanentes : .............................................................................................. 33


3.2. Les charges d’exploitation : ............................................................................................. 34
4. règlement en vigueur :............................................................................................................. 34
4.1. BAEL : ................................................................................................................................ 34
4.2. Eurocode 4 :...................................................................................................................... 34
4.3. RPS 2000 :......................................................................................................................... 34
5. résistance au feu : .................................................................................................................... 35
Chapitre 3 : prédimensionnement et descente de charge ...................................................... 36
1. Prédimensionnement des éléments de la structure : ........................................................... 36
1.1. Prédimensionnement des poutres : ............................................................................... 36
1.2. Prédimensionnement des voiles :................................................................................... 37
1.3. Prédimensionnement des dalles :................................................................................... 38
1.4. Prédimensionnement des escaliers : .............................................................................. 38
2. Descente de charges : .............................................................................................................. 39
2.1. Méthode de calcul : .......................................................................................................... 39
2.2. Résultat de la descente de charges : ............................................................................... 40
2.3. Prédimensionnement des poteaux : ............................................................................... 40
2.4. Prédimensionnement des semelles : .............................................................................. 41
3. Vérification de la résistance au feu des éléments de la structure : ...................................... 42
3.1. Poteaux ............................................................................................................................. 42
3.2. Mur porteur : .................................................................................................................... 43
3.3. Poutres et dalles:.............................................................................................................. 44
Chapitre 4 : dimensionnement des éléments de la structure. ................................................ 45
1. Dimensionnement des poutres : ............................................................................................. 45
1.1. calcul des efforts dans les poutres .................................................................................. 45
1.1.1. Domaine de validation : ........................................................................................... 45
1.1.2. Méthode forfaitaire : ................................................................................................ 45
1.1.3. Méthode de Caquot : ................................................................................................ 46
1.1.3.1. Moments d’appuis :.............................................................................................. 46
1.1.3.2. Moments en travée : ............................................................................................. 47
1.2. Ferraillages des poutres : ................................................................................................ 49
1.2.1. Ferraillages longitudinales : .................................................................................... 49
1.2.2. Ferraillages transversales ....................................................................................... 51
1.3. Exemple de Calcul : Poutre .............................................................................................. 52

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1.3.1. Calcul des moments : ............................................................................................... 52


1.3.2. Calcul du ferraillage: ................................................................................................ 53
1.3.3. Schéma du ferraillage .............................................................................................. 55
1.4. résultats de ferraillages des poutres des bâtiments : ................................................... 55
2. Dimensionnement des poteaux : ............................................................................................ 55
2.1. Dimensionnement des poteaux mixtes. ......................................................................... 55
2.1.1. Méthode de calcul : .................................................................................................. 55
2.1.2. Calcul d’un poteau mixte : ....................................................................................... 61
2.1.2.1. Caractéristiques de la section choisie :.............................................................. 61
2.1.2.2. Résultats de la vérification d’un poteau : .......................................................... 61
2.1.3. Vérification des poteaux mixtes du projet : ........................................................... 62
2.2. Dimensionnement des poteaux en béton armé : ........................................................... 62
2.2.1. armature longitudinal :............................................................................................ 62
2.2.2. Armatures transversales : ....................................................................................... 64
2.2.3. Exemple de calcul d’un poteau en BA : (A12) ........................................................ 65
2.2.4. Résultats des autres poteaux : ................................................................................ 65
3. Dimensionnement des dalles : ................................................................................................ 65
4. Dimensionnement des semelles ............................................................................................. 66
Chapitre 5 : étude dynamique du projet.................................................................................. 70
1. Notions pour le calcul sismique : ........................................................................................... 70
1.1. Le règlement en vigueur :................................................................................................ 70
1.2. Notions en génie parasismique :..................................................................................... 70
2. Justification du système de contreventement : ..................................................................... 72
2.1. Compatibilité avec le parti architecturale :.................................................................... 73
2.2. Adéquation avec le sol : ................................................................................................... 73
3. Choix de la Méthode de calcul sismique :............................................................................... 74
3.1. Méthodes de calcul sismique: ......................................................................................... 74
3.1.1. Méthodes simplifiées : ............................................................................................. 75
3.1.2. Méthodes dynamiques :........................................................................................... 76
3.2. Vérification des Critères de régularité : ......................................................................... 78
4. Modélisation : ........................................................................................................................... 79
4.1. Principe de la modélisation : ........................................................................................... 79
4.1.1. Modélisation de la structure : ................................................................................. 79
4.1.2. Modélisation des éléments non structuraux : ....................................................... 81

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4.1.3. Modélisation de l’interaction sol - structure (ISS) ................................................ 81


4.2. Logiciel de calcul : ............................................................................................................ 82
5. Les hypothèses de Calcul :....................................................................................................... 83
6. Résultat de l’analyse modale : ................................................................................................. 85
7. Vérification de la structure au séisme .................................................................................... 87
7.1. Vérification des déplacements : ...................................................................................... 87
7.2. Vérification de la stabilité au renversement : ................................................................ 88
8. Dimensionnement des autres éléments en BA : .................................................................... 89
8.1. Dimensionnement des voiles en béton armé :............................................................... 89
8.1.1. Méthode de calcul .................................................................................................... 89
8.1.1.1. Justification vis-à-vis les sollicitations normales : ............................................ 90
8.1.1.2. Calcul du ferraillage du voile............................................................................... 92
8.1.1.3. Vérification au cisaillement : ............................................................................... 93
8.1.2. Exemple d’application : voile F1H1 ........................................................................ 95
8.1.3. Résultats de ferraillage des voiles du projet : ........................................................ 97
8.2. Dimensionnement des radiers de fondations................................................................ 97
8.2.1. Epaisseur du radier :................................................................................................ 97
8.2.2. Surface du radier :.................................................................................................... 98
Ferraillage du radier : .............................................................................................................. 99
Chapitre6 : évaluation de l’effet thermique sur la structure. ................................................ 102
1. Pourquoi traiter l’influence de l’effet thermique dans notre bâtiment? ........................... 102
2. Méthode de calcul : ................................................................................................................ 103
2.1. La déformation due à l’effet thermique :...................................................................... 103
2.2. Principe de calcul : ......................................................................................................... 103
3. Effet de la variation de la température sur la structure. .................................................... 104
3.1. Voiles sous l’effet thermique. ....................................................................................... 104
3.2. Poteaux sous l’effet thermique ..................................................................................... 104
3.3. Poutres sous l’effet thermique : .................................................................................... 104
3.4. dalles sous l’effet thermique : ................................................................................... 106
3.5. Résultats : ....................................................................................................................... 106
Chapitre7 : Estimations du Coût de la structure .................................................................... 107
3. Les ratios de calcul :............................................................................................................... 107
4. Coût estimatif de la structure :.............................................................................................. 107
Conclusion : ............................................................................................................................ 108

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Annexes :

 Annexe 1 : plans d’architecture de l’université.


 Annexe2 : prédimensionnement de différents types de dalles.
 Annexe 3 : descente de charge dans les bâtiments.
 Annexe 4 : sections des poteaux en B.A.
 Annexe 5 : ferraillages des poutres de la structure.
 Annexe 6 : vérification des poteaux mixtes.
 Annexe 7 : ferraillages des poteaux en B.A.
 Annexe 8 : ferraillages des voiles de contreventement.

Liste des figures:

Figure 1: coupe d'une dalle alvéolée. .................................................................................................... 19


Figure 2: dalle précontrainte avant coulage du béton. ......................................................................... 21
Figure 3: division du plancher du bâtiment 1 ........................................................................................ 22
Figure 4: division du plancher du bâtiment 2 ........................................................................................ 23
Figure 5: position de la dalle D1/16 ...................................................................................................... 24
Figure 6: position de la dalle D2/07 ...................................................................................................... 25
Figure 7: poteaux mixtes partiellement enrobés .................................................................................. 27
Figure 8: poteau mixte totalement enrobé ........................................................................................... 27
Figure 9: poteaux mixtes à profils creux remplis de béton ................................................................... 27
Figure 10: position du poteau le plus chargé du bâtiment 2. ............................................................... 28
Figure 11: division de la charge dans un poteau mixte. ........................................................................ 29
Figure 12: emplacement poteaux, poutres et voiles du bâtiment 1 ....................................................... 30
Figure 13: emplacement des poteaux, poutres et voiles du bâtiment2. ................................................. 30
Figure 14: emplacement des semelles et du radier du bâtiment 1 ......................................................... 31
Figure 15: emplacement des semelles et du radier du bâtiment 2 ......................................................... 31
Figure 16: illustration des dispositions constructives des poutres. ........................................................ 36
Figure 17: sections des poutres du bâtiment 1 ..................................................................................... 37
Figure 18: sections de poutres du bâtiment 2 ........................................................................................ 37
Figure 19: détail d’un escalier ............................................................................................................... 39
Figure 20: illustration des majorations des efforts. ............................................................................... 40
Figure 21: ferraillage longitudinale d'une poutre. ................................................................................. 49
Figure 22: schéma de ferraillage de la poutre....................................................................................... 55
Figure 23: coefficient de réduction χ .................................................................................................... 60
Figure 24: disposition du ferraillage dans les poteaux BA .................................................................... 64
Figure 25: plan d'exécution des poutrelles de la dalle nervurée. ........................................................... 66
Figure 26: modélisation de la semelle filante. ...................................................................................... 67
Figure 27: ferraillage supérieur dans la direction x de la semelle ......................................................... 68

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Figure 28: ferraillage inférieur dans la direction x de la semelle. ......................................................... 68


Figure 29: ferraillage inférieur dans la direction y de la semelle. ......................................................... 68
Figure 30: ferraillage supérieur dans la direction y de la semelle. ........................................................ 68
Figure 31: les méthodes de calcul sismique. ......................................................................................... 75
Figure 32: Déformée réelle et déformées modales des 5 premiers modes ............................................ 77
Figure 33: les modes de vibration ......................................................................................................... 80
Figure 34: la forme console du voile. .................................................................................................... 89
Figure 35: Instabilité latérale des murs ................................................................................................. 90
Figure 36: ferraillage minimal d'un voile. .............................................................................................. 92
Figure 37: disposition des armatures de flexion dans le voile. ............................................................. 93
Figure 38:ferraillage du voile F1H1 ....................................................................................................... 96
Figure 39: modélisation du radier sur Robot millenium. ...................................................................... 99
Figure 40: ferraillage dans la direction X du radier............................................................................. 100
Figure 41: ferraillage dans la direction Y du radier. ............................................................................ 101
Figure 42: la déformation appliquée sur les barres. ........................................................................... 103
Figure 43: ferraillage de la poutre sans l'effort thermique .................................................................. 105
Figure 44: ferraillage de la poutre avec l'effet thermique.................................................................... 106
Figure 45: dispositif constructif dans les dalles. ................................................................................. 106

Liste des tableaux :

Tableau 1: les systèmes de plancher. .................................................................................................... 17


Tableau 2: les avantages et inconvénients des types de planchers. ..................................................... 18
Tableau 3: avantages et inconvénients des dalles alvéolées. ............................................................... 19
Tableau 4: avantages et inconvénients des dalles alvéolées. ............................................................... 20
Tableau 5: avantages et inconvénients des dalles précontraintes post tension. ................................. 22
Tableau 6: comparaison entre les variantes de dalle dans la dalle D1/10. ........................................... 25
Tableau 7: comparaison entre les variantes de dalle dans la dalle D2/07. ........................................... 26
Tableau 8: dimensions des semelles du projet ..................................................................................... 42
Tableau 9: calcul des moments auxiliaires sur appuis. ......................................................................... 52
Tableau 10: moments sur appuis de la poutre...................................................................................... 52
Tableau 11: calcul des moments de référence de la poutre. ................................................................ 52
Tableau 12: résultats des moments sur travées de la poutre ............................................................... 53
Tableau 13: ferraillages des chapiteaux. ............................................................................................... 54
Tableau 14: vérification du poteau mixte D12 ...................................................................................... 62
Tableau 15: résultats de calcul du ferraillage du poteau A12 ............................................................... 65
Tableau 16: ferraillage des poutrelles de la dalle nervurée. ................................................................. 66
Tableau 17: tassement maximal de la semelle....................................................................................... 67
Tableau 18: récapitulatif du calcul des semelles. .................................................................................. 69
Tableau 19: Coefficient d’accélération ................................................................................................. 83
Tableau 20: coefficient de site............................................................................................................... 84
Tableau 21: Ductilité et classes de bâtiments ....................................................................................... 84
Tableau 22: Facteur de comportement K.............................................................................................. 84
Tableau 23: résultats de l'analyse modale du bâtiment 1. ................................................................... 86

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Conception et dimensionnement de l’université internationale de Rabat

Tableau 24: résultats de l'analyse modale du bâtiment 2. ................................................................... 87


Tableau 25: déplacements inter-étages du bâtiment 1. ....................................................................... 87
Tableau 26: déplacements inter-étages du bâtiment 2 ........................................................................ 87
Tableau 27: vérification de la stabilité au renversement de la structure du bâtiment1 ...................... 89
Tableau 28: vérification de la stabilité au renversement de la structure du bâtiment 2 ..................... 89
Tableau 29: calcul de l’épaisseur de radier sous voiles du bâtiment 1. ................................................ 97
Tableau 30: calcul de l’épaisseur du radier sous les voiles du bâtiment 2. .......................................... 98
Tableau 31: tassement maximal de la semelle. .................................................................................. 100
Tableau 32: les efforts dans une poutre sans l'effet thermique ......................................................... 105
Tableau 33: les efforts dans une poutre sans l'effet thermique ......................................................... 105
Tableau 34: Ratios d'armatures dans les éléments de la structure. ................................................... 107
Tableau 35: coût unitaire du béton et de l'acier. ................................................................................ 107
Tableau 36: estimation des coût des differents éléments de la structure. ........................................ 107

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Conception et dimensionnement de l’université internationale de Rabat

Introduction :

L’enseignement supérieur privé est devenu un secteur en plein effervescence au


Maroc. Pour la majorité de ces universités ou grandes écoles leur établissement est
considéré comme leur premier contact avec leurs clients, et donc son architecture et sa
conception doivent refléter leur image de marque.
Parmi ces établissements figure notre projet, « l’université internationale de Rabat
(U.I.R) », dont l’architecture est bien pensée et présente plusieurs particularités ce qui
intègre l’établissement dans la gamme des bâtiments exceptionnels.
En raison de la grande diversité qu’offre les nouvelles méthodes de construction qui
existent aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage sont, de plus en plus, exigeants en ce qui
concerne le choix des variantes qui conviennent le mieux à leurs besoins. Les critères coût et
durée d’exécution sont souvent des facteurs déterminants dans les choix des B.E.T. et ceci
impose plus de rigueur et d’intuition dans l’appréciation des éléments à prendre en compte.
Ainsi, notre mission, au sein du bureau d’études Pyramide ingénierie, se divise en
deux partie, premièrement la conception de la structure de cette université, en veillant à
comparer entre plusieurs variantes pour respecter au mieux les exigences architecturales, et
en second lieu, le dimensionnement de la structure de l’université tout en tenant compte
des différentes caractéristiques du sol et de la région dans le cadre d’une étude statique,
sismique, et enfin un dimensionnement en tenant compte de l’effet thermique.

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Chapitre1 : présentation et conception du


projet
1. L’université internationale de Rabat :
1.1. présentation du projet :

L’université se compose de deux bâtiments R+4, et une partie centrale qui abrite 3
passerelles en charpente métallique sur chaque niveau pour relier les 2 blocs du projet. Ces
3 parties de l’université sont disjoint grâce à un joint de rupture, ce qui nous permet
d’engager une étude séparée pour chaque partie de l’ouvrage.
Bâtiment 1: C’est le bâtiment qui abrite les classes de cours et les laboratoires, il a les
dimensions suivantes : 61m x 16.7 m avec une hauteur d’étage de 3,5m. ce bâtiment est le
plus fréquenté par les étudiants, donc dispose d’une charge d’exploitation assez élevée par
rapport aux autres parties de l’ouvrage. Au RDC, le bâtiment est équipé d’un amphithéâtre
dont le niveau bas est inférieur au niveau du RDC et donc un mur de soutènement pour
reprendre la poussée des terres est prévu au niveau de sa partie inférieure. En plus des
classes de cours le bâtiment est équipé en plusieurs locaux techniques, 4 ascenseurs et des
parties de sanitaires, regroupé dans les parties extrêmes du local.

Bâtiment 2 : c’est la partie de l’ouvrage qui abrite les bureaux administratifs, il a les
dimensions suivantes : 61m x 14.1 m avec une hauteur d’étage de 3,5m. Ce bâtiment a la
particularité d’abriter deux plateaux-bureaux (sans poteaux internes) dans sa partie
centrale, dont les dimensions dépassent les 14m x 18m. Comme le bâtiment 1, cette partie
dispose de 5 ascenseurs et de locaux techniques et sanitaires dans les parties extrêmes du
bâtiment.

La partie centrale : cette partie est une chef d’œuvre architecturale du projet, elle est une
sorte de grande cage vitrée au milieu de l’université, et dont le toit est formé d’arcs en béton
armé et des panneaux vitrés, cette cage repose sur des poteaux mixtes et elle abrite 3
passerelles métalliques sur chaque niveau, qui servent de lien entre les bâtiments 1 et 2.

1.2. Plans d’architecture :

Les différents plans du projet sont présentés dans « l’annexe 1 »

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Sur le plan architectural, sauf pour le RDC, les autres niveaux sont identiques. Sur le plan
structurel, les bâtiments représentent une symétrie, ce qui nous a permis de traiter dans
notre étude que la moitié des deux bâtiments.

1.3. Exigences architecturales :


• Nombre d’étages : R+4
• Hauteur de l’étage : 3,50 m
• Hauteur sous faux-plafond : 2,80 m
• Retombée maximale admise : 70 cm
• Les murs de séparation dans la partie centrale des deux bâtiments sont amovibles
pour pouvoir constituer une sorte de plateau bureau.
• Les poteaux internes ne doivent pas dépasser une section de 30*30 pour les poteaux
carrés et de 35 cm de diamètre pour les poteaux circulaires.
• La structure métallique est séparée des deux bâtiments par un joint de rupture ce qui
nous mène à traiter que les deux bâtiments sans tenir compte des charges venant de
la structure mixte.
• Des voiles sont proposés pour les escaliers et les cages d’ascenseurs.
• La partie descendante de l’amphithéâtre est soutenue par un mur de soutènement.
• La position des poteaux donnée par l’architecte est à respecter pour la partie
centrale des bâtiments ce qui impose plus au moins les portées minimales des dalles.

2. Conception du plancher de la structure :


2.1. Comparaison entre plusieurs variantes :
2.1.1. Les systèmes de planchers courants:

Le choix d'un système de plancher approprié est une décision économique importante
pour les immeubles de grande hauteur. Ce choix dépend de plusieurs paramètres, parmi les
quels on trouve :

 L’utilisation du bâtiment : par exemple, dans les bâtiments résidentiels, les


dimensions des appartements permettent le rapprochement des poteaux et des voiles,
diminuant ainsi les portées des dalles. Par contre, les immeubles modernes à différents
usages nécessitent des espaces ouverts dépourvus d'éléments structurels.

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 La facilité et la rapidité de la construction joue également un rôle dans la sélection du


système de plancher.
 Si le bâtiment est exposé à des forces horizontales, le plancher doit assurer la
fonction de diaphragme (assez rigide pour la transmission des charges).

Dans ce paragraphe, on va établir un benchmarking de différents types de dalles en


essayant de dégager leurs avantages et inconvénients pour qu’on puisse optimiser au mieux
notre plancher selon des critères techniques et financières.

2.1.1.1. Généralités sur les dalles :


a) Définition:
Les planchers sont des plans horizontaux séparant deux étages d'un bâtiment et capables
de supporter les charges d’utilisation. Dans le cas du plancher le plus bas du bâtiment on
parle de dallage.

b) Rôle des planchers.


Les planchers doivent répondre aux mêmes critères que les murs porteurs, à savoir :
 Résistance et stabilité.
o supporter les charges d’utilisation
o ne pas fléchir (limiter la flèche au moment du coffrage puis en cours d’utilisation)
o durabilité
 Etanchéité et protection.
o à l’air
o au feu
o aux effractions
 Isolation thermique et acoustique.
o isolant thermiquement (par exemple au-dessus d’un garage)
o isolant acoustiquement (bruits d’impacts, ...)
 Fonction architecturale.
o aspect décoratif en sous face
 Fonctions techniques.
o facilité de mise en œuvre
o liaisons avec les porteurs verticaux
o passage de gaines (eau, chauffage, électricité, ...)
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2.1.1.2. exemples de planchers :


Il y a une multitude de système de plancher dans le domaine de construction. Les
plus courants sont donnés dans le tableau suivant :

Type de dalle définition Illustration


Plancher-dalle C’est un plancher à sous face
horizontale, sans aucune
retombée de poutre et
s’appuis directement sur des
poteaux.

Plancher-dalle caissonné C’est un plancher reposant


sur des poteaux et non des
poutres, constitué de
caissons avec joints

Dalle pleine sur 2 appuis C’est une dalle qui porte


dans une seule direction, où
les appuis sont
généralement parallèles
(poutre ou voile)

Dalle pleine sur 4 appuis C’est une dalle qui porte


dans deux directions.

Plancher nervuré C’est l’ensemble constitué


des nervures (ou poutrelles)
supportant des dalles de
faible portée.

Plancher-caisson Il est constitué de deux ou


plusieurs système de poutres
avec des espacements
faibles (mois de 1.5m),
reposant elle-même sur des
poutres principales ou des
voiles.
Tableau 1: les systèmes de plancher.

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2.1.1.3. comparaison entre variantes :


Chaque système de plancher présente à la fois des avantages et des inconvénients.
Afin de mieux choisir le type approprié, une comparaison s’avère nécessaire entre les
différentes variantes.
En ce qui concerne les plus et les moins de chaque variante, le tableau suivant
résume les différences entres variantes :
Types de plancher Avantages Inconvénients
Plancher-dalle Coffrage simple, sans Calculs longs et difficiles,
retombées, économie possible exécution délicate du
de faux-plafond, isolation ferraillage, déformable, pas de
acoustique, inertie thermique. préfabrication possible.
Plancher-dalle Plus léger, grandes portées, sans Plus coûteux, ferraillage
caissonné retombées. délicat, difficultés de disposer
des trémies près des appuis.
Dalle pleine sur 2 Facile à calculer et à mettre en Retombée de poutre.
appuis œuvre, économique, isolation
acoustique, inertie thermique,
préfabrication possible.
Dalle pleine sur 4 Facile à calculer et à mettre en Retombées dans 2 directions,
appuis œuvre, peu déformable, grandes préfabrication difficile.
portées, isolation acoustique,
inertie thermique.
plancher nervuré Plus léger que la dalle pleine, Plus petites retombées, mais
plus grandes portée, généralisées.
préfabrication possible des
nervures.
Plancher-caisson Grandes portée, plus léger. Plus coûteux.
Tableau 2: les avantages et inconvénients des types de planchers.
En plus de ces types de dalles on va citer des dalles qui nécessite des parties
préfabriquées ou une technique particulière.

2.1.2.La variante dalle à corps creux :

a) Définition:
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux :
 les corps creux ou "entrevous" : qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des
parpaings),
 les poutrelles : en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble et
reprennent les efforts de traction grâce à leurs armatures,

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 une dalle de compression armée ou "hourdis" : coulée sur les entrevous qui reprend
les efforts de compression.
 Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.
b) Dimensions:
La hauteur de l'entrevous et du plancher dépendent de la portée des poutrelles. Par
contre, l'entraxe entre ces poutrelles est de 60 cm.
c) Critiques de ce mode de construction:
Avantages Inconvénients
 Mise en œuvre facile, pas de  Grande épaisseur de plancher,
coffrage,  Sous face à enduire,
 Ne nécessite pas de gros engin de  Portée limitée à 6 ou 7 mètres,
levage,  Pas de souplesse de forme et de
 Isolation thermique améliorée, taille.
 Le plancher est relativement léger,  « Mauvaise » isolation acoustique,
 Idéal pour la confection des vides  Nécessite beaucoup de manutentions
sanitaires.  Mise en œuvre relativement longue.
Tableau 3: avantages et inconvénients des dalles alvéolées.

2.1.3.La variante dalle alvéolée :


a) Définition :

Les dalles alvéolées sont des produits préfabriqués structurels, préfabriqués en usine, qui
comportent des évidements longitudinaux disposés à intervalles généralement réguliers
dénommés alvéoles.

Figure 1: coupe d'une dalle alvéolée.

Les dalles alvéolées sont posées jointivement puis assemblées par un béton de clavetage
dans les joints et associées ou non à une dalle collaborante coulée en œuvre.

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Les dalles alvéolées sont généralement en béton précontraint, d’épaisseur comprise


entre 12 et 40 cm, de largeur standard 1,20 m et de longueur pouvant aller jusqu’à 20 m.

Les planchers alvéolés se composent d’éléments creux. Ils se manipulent au palonnier.

b) Utilité des planchers alvéolés :

Ces dalles précontraintes allégées et d’épaisseur réduite permettent de franchir des


portées exceptionnellement élevées. A la rapidité de mise en œuvre s’ajoute une
simplification de la structure par la suppression des porteurs intermédiaires et une réduction
de la hauteur finie des bâtiments.

Les grands volumes ainsi dégagés, grâce à l’utilisation de ce type de plancher,


permettent une très grande latitude dans l’aménagement intérieur des locaux.

L’utilisation de la dalle alvéolée est particulièrement indiquée dans:

 les constructions industrielles,


 les locaux commerciaux,
 les parkings,
 les immeubles de bureaux,
 les groupes scolaires,
Avantages Inconvénients

 Préfabrication en usine,  Coût élevé,


 Portée atteignant 16 à 20 m sans aciers  Problèmes de fixations ultérieures,
 complémentaires et sans hourdis  Joints très nombreux,
 Généralement, pas d’étaiement,  Levage de forte puissance,
 Cadence de pose élevée,  Trame plus ou moins imposée.
 Peu ou pas d’armatures
complémentaires.
Tableau 4: avantages et inconvénients des dalles alvéolées.

2.1.4.La variante dalle précontrainte post tension :

Le béton possède des propriétés mécaniques intéressantes en compression, alors que la


résistance en traction est limitée provoquant rapidement sa fissuration et sa rupture. Ainsi le
béton armé fissuré ne fait qu'enrober les armatures mais ne participe pas à la résistance. Il
pèse presque inutilement... Lorsque les sollicitations deviennent très importantes,

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l'alourdissement de la section de béton armé devient prohibitif (en général au-delà de 25 m


de portée pour une poutre). C'est ainsi qu'il devient intéressant de créer une compression
initiale suffisante pour que le béton reste entièrement comprimé sous les sollicitations ; ainsi
toute la section du béton participe à la résistance : c'est le principe du béton précontraint
 Selon que cette tension appliquée aux armatures est effectuée avant la prise
complète du béton ou postérieurement à celle-ci, on distingue la précontrainte par « pré-
tension » et la précontrainte par « post-tension ».
 Dans la pré-tension, les armatures sont mises en tension avant la prise du béton. Elles
sont ensuite relâchées, mettant ainsi le béton en compression par simple effet d'adhérence.
Cette technique ne permet pas d'atteindre des valeurs de précontrainte aussi élevées qu'en
post-tension.
 La post-tension consiste à disposer les câbles de précontrainte dans des gaines
incorporées au béton. Après la prise du béton, les câbles sont tendus au moyen de vérins de
manière à comprimer l'ouvrage au repos. Cette technique, relativement complexe nécessite
la mise en œuvre d'encombrantes « pièces d'about » (dispositifs mis en place de part et
d'autre de l'ouvrage et permettant la mise en tension des câbles).

L'équilibre des efforts est obtenu par un tracé judicieux des câbles de précontrainte sur
l'ensemble de la poutre ou de l'élément concerné de telle sorte que les sections de béton
restent (quasiment) entièrement comprimées sous l'effet des différentes actions.

Figure 2: dalle précontrainte avant coulage du béton.

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avantages Inconvénients
 compensation des actions des charges  Nécessité d’une main d’œuvre qualifiée
permanentes. et spécialisée.
 diminution de l’épaisseur des dalles permettant
une économie sur les hauteurs d’étage.  Surcout éventuel.
 l’absence d’armatures de béton armé en
choisissant l’espacement des câbles en conséquence
 limitation, voire absence d’ouvertures de
fissure dues au retrait et à la flexion
Tableau 5: avantages et inconvénients des dalles précontraintes post tension.

2.2. Choix de la variante adéquate au projet:


2.2.1.Division du plancher des deux bâtiments:

En adoptant les exigences architecturales dans la division de notre plancher, à savoir


respecter les positions des poteaux et considérer que les murs de séparation sont amovibles,
nous avons abouti à la division suivante :

Figure 3: division du plancher du bâtiment 1

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Figure 4: division du plancher du bâtiment 2

Remarque : On ne représente que la moitié gauche des deux bâtiments vue la symétrie que
représentent ces derniers.

2.2.2.Comparaison technico-financière entre les dalles :

Pour effectuer ce choix, on présente dans un premier temps, la méthode de


prédimensionnement des différents types de plancher qu’on a déjà définie. Pour ceci se
référer à l’annexe 2 de prédimensionnement des dalles.

Pour le calcul des coûts des dalles, on a considérer chaque type de dalle avec les
poteaux et semelles porteurs et éventuellement les poutres de la dalle, le calcul inclut le
volume de béton, les barres de ferraillage et le coffrage, tel que :

• Béton 1100 DH/m3


• Acier : 14 DH/kg
• Coffrage : 300 DH/m2

2.2.2.1. Dalles de portée réduite (<7m) :


Vus les avantages que représente les dalles à corps creux (facilité de mise en œuvre,
absence de coffrage, cout relativement réduit…) pour les dalles de portée limitée à 6 ou 7 m,
on a opté pour l’utilisation de cette variante pour toutes les dalles sauf la dalle D1/16 du
bâtiment 1 et la dalle D2/07 du bâtiment 2.

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2.2.2.2. Dalle D1/16 du bâtiment 1 :


La position de la dalle est présentée dans l’image suivante :

Figure 5: position de la dalle D1/16


Caractéristiques de la dalle :
• Portée maximale : 16,7 cm
• Portée minimale : 9,9 cm
• Charge permanente : 245 kg/m2 + p.p.
• Charge d’exploitation : 250 kg/m2
• Retombée admissible : 70 cm

Type de plancher Caractéristiques de la dalle Critiques du modèle


Dalle corps creux **** Réservée aux dalles de portée <
à 7m
Dalle pleine Epaisseur : 30 cm * nécessite de coffrage.
Composants : dalle BA * retombée de poutre.
Coût : 222 540 DH * temps d’exécution moyen.
Dalle alvéolée Epaisseur : 25+5 cm * main d’œuvre qualifiée.
Composants : alvéoles, joint… * manutention spéciale.
Coût : 180 122 DH * temps d’exécution réduit.
* absence de coffrage.
Dalle nervurée Epaisseur : poutrelles de 30*45 * taux de coffrage élevé.
cm et dalle de compression de * temps d’exécution
10 cm. relativement long.
Composants : poutrelles * retombée de poutre.
espacées de 1,5m + prédalles + * épaisseur de dalle réduite.
dalle de compression. * grande portée

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Coût : 199 130 DH


Plancher dalle Epaisseur : 40 cm * absence de retombées de
Composants : dalle en BA poutres
Coût : 206 300 DH * nécessité de coffrage
* section de poteau
relativement grande.
Dalle précontrainte post tension Epaisseur : 22 cm * retombée réduite
Composants : Dalle BA + câble * temps d’exécution élevée.
de précontrainte. * main d’œuvre qualifiée (pas
Coût : **** de fournisseurs locaux)

Tableau 6: comparaison entre les variantes de dalle dans la dalle D1/10.


 Vus les avantages techniques et économiques ainsi que la rapidité d’exécution que présente les
dalles alvéolées, on a opté pour cette variante dans la construction de la dalle D1/16.

2.2.2.3. Dalle D2/07 du bâtiment 2 :


La position de la dalle est présentée dans l’image suivante :

Figure 6: position de la dalle D2/07

Caractéristiques de la dalle :
• Portée maximale : 18,5 m
• Portée minimale : 14,1 m
• Charge permanente : 245 kg/m2 + p.p.
• Charge d’exploitation : 250 kg/m2
• Retombée admissible : 70 cm

Type de plancher Caractéristiques de la dalle Critiques du modèle

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Dalle corps creux **** Réservée aux dalles de portée <


à 7m
Dalle pleine Epaisseur : 35 cm * nécessite de coffrage.
Composants : dalle BA * retombée de poutre.
Coût : 357 100 DH * temps d’exécution moyen.
Dalle alvéolée **** Réservée aux dalles de Portée <
à 12m
Dalle nervurée Epaisseur : poutrelles de 45*60 * taux de coffrage élevé.
cm2 et dalle de compression de * temps d’exécution
10cm. relativement long.
Composants : poutrelles * retombée de poutre.
espacées de 1,1 m + prédalles + * épaisseur de dalle réduite.
dalle de compression. * elle peut atteindre de grande
Coût : 320 700 DH portée
Plancher dalle **** Le B.A.E.L exige un rapport des
portées perpendiculaires entre
poteaux compris entre 0.5 et 2
dans les deux directions, ce qui
n’est pas vérifié.
Dalle précontrainte post tension Epaisseur : 27 cm * retombée réduite
Composants : dalle BA + câbles * temps d’exécution élevée.
de précontrainte. * main d’œuvre qualifiée (pas
Coût : **** de fournisseurs locaux)

Tableau 7: comparaison entre les variantes de dalle dans la dalle D2/07.


 Vus les avantages techniques et économiques que présente les dalles alvéolées, on a opté pour
cette variante dans la construction de la dalle D2/07.

3. Choix de la variante poteaux mixtes :


La position des poteaux indiquée dans le plan d’architecture nous donne des surfaces de
charge assez élevées et lors de la vérification en descente de charge la section des poteaux
en BA dépasse les sections permises, ce qui nous a menés à adopter une autre variante, qui
est la structure mixte.

3.1. Généralités sur les poteaux mixtes :


a) Définition :

Les poteaux mixtes sont classés en trois types principaux, les poteaux partiellement ou
totalement enrobés de béton et les profils creux remplis de béton.

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• Les poteaux partiellement enrobés de béton sont des profils en I ou H dont l'espace
entre les semelles est rempli de béton

Figure 7: poteaux mixtes partiellement enrobés

• Dans les poteaux totalement enrobés de béton, les semelles et les âmes sont
enrobées d'une épaisseur minimale de béton.

Figure 8: poteau mixte totalement enrobé

• Les profils creux remplis de béton peuvent être circulaires ou rectangulaires. Le béton
confiné à l'intérieur du profil voit sa résistance en compression augmenter, la
résistance en compression du poteau augmente également.

Figure 9: poteaux mixtes à profils creux remplis de béton


Par ailleurs pour les trois types de poteaux, la résistance vis - à - vis de l'incendie peut
être fortement augmentée par rapport à celle des seuls poteaux en aciers.

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b) Les avantages des poteaux mixtes :

Les poteaux en acier, les poteaux mixtes présentent les avantages suivants :

 une capacité portante élevée pou r des dimensions de section relativement réduites ;
 une facilité d’assemblage aux autres éléments, les poutres en particulier, en raison de la
présence du composant acier.
 une aptitude à se déformer dans le domaine plastique et à avoir un comportement
ductile.

De par la collaboration du béton avec l’acier, la solution d’un poteau mixte peut
permettre une réduction appréciable de la section du profilé acier et une augmentation
importante de la résistance au feu, par comparaison à la solution du poteau en acier seul,
pour une capacité portante fixée.

3.2. Justification de la variante :

Pour justifier l’utilisation de cette variante, on prend le poteau le plus chargé dans le
bâtiment et on effectue un prédimensionnement de la section de ce poteau, dans un
premier temps, en béton armé, puis, en structure mixte.

Figure 10: position du poteau le plus chargé du bâtiment 2.


Pour le calcul de la descente de charge dans ce poteau, on considère les charges
suivantes :

 Poutrelle : 17 685 kg

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 Dalle : 15 355 kg / 18 705 kg


 Poutre : 2 860 kg
 Murs extérieurs : 6160 kg
o Charge permanente : 42 060 kg
o Charge d’exploitation : 7 755 kg / 4 653 kg

D’où la charge ultime est de : Pu = 3,473 MN

• Poteau en béton armé :


La section en B.A. est donnée par la formule : ࡿ = . Ce qui donne une section de diamètre
࣌࢈ࢉ

de 56 cm.

 La section en B.A dépasse le diamètre toléré.


• Poteau mixte :

La charge supportée par le poteau mixte est divisée en une charge reprise par le béton armé
est une charge reprise par l’acier.

ܰ‫ݑ‬

ܾܰ ܰܽ

Figure 11: division de la charge dans un poteau mixte.

Vu que la résistance de l’acier est supérieure à celle du béton l’acier pourra rependre
une charge plus élevée que le béton.

Ce qui permet de réduire la section du poteau, donc un choix bien précis des
diamètres commerciaux ainsi que de l’épaisseur de l’acier dans les profilés permet d’avoir

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une meilleure optimisation des sections et donc de répondre aux exigences du maitre
d’ouvrage.

En plus du coté technique, l’architecte a opté aussi, pour cette variante parce qu’il
veut donner au poteau un aspect métallisé et les peindre avec une peinture intumescente
qui présente une meilleur résistance au feu.

La vérification de cette section sera effectuée selon l’Eurocode 4 (Cf. chapitre 4 –


dimensionnement des poteaux mixte)

4. Conception final du projet :

Figure 12: emplacement poteaux, poutres et voiles du bâtiment 1

Figure 13: emplacement des poteaux, poutres et voiles du bâtiment2.

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Figure 14: emplacement des semelles et du radier du bâtiment 1

Figure 15: emplacement des semelles et du radier du bâtiment 2

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Chapitre 2 : données de dimensionnement

1. Les données géotechniques:


o Sol d’ancrage : sable argileux et limoneux très plastique

o Fiche d’ancrage : 1.6m après décapage de la terre végétale

o Surpression admissible : 1.5 bars

o Type de semelle : semelles filantes

o Classification parasismique du sol : sol mou

o Liquéfaction du sol : non liquéfiable

o Type du site : type 3 avec coefficient d’influence 1.5

o Densité du sable argileux : 2.09T/m3

o Densité de l’argile limoneuse très plastique : 2.13T/m3

o Cohésion : C=0.17 bars

o Angle de frottement : phi=22

o Tassement admissible : 2.17cm

o Raideur du sol : 6.92 MPa.

2. caractéristiques des matériaux :


2.1. béton :
• résistance caractéristique
o à la compression : ݂௖ଶ଼ = 25 ‫ܽܲܯ‬
o à la traction : ݂௧ଶ଼ = 2,1 ‫( ܽܲܯ‬qu’on peut négliger)
• module de Young : ‫ܧ‬௕ = 30 500 ‫ܽܲܯ‬
• coefficient gamma :
o ߛ௕ = 1,5 pour les combinaisons fondamentales.
o ߛ௕ = 1,15 pour les combinaisons accidentelles.
• Coefficient de poisson : ߥ = 0,2 (peut-être pris égale à 0)
• Masse volumique : 2,5 t/m3

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௙೎మఴ
• ݂௨௕ = 0,85 ∗ avec ߠ = 1pour t > 1h
ఏ∗ఊ್

2.2. Armatures (Acier HA) :


 Limite d’élasticité : ݂௦ = 500 ‫ܽܲܯ‬
 module de Young : ‫ܧ‬௦ = 210 000 ‫ܽܲܯ‬
 coefficient gamma :
o ߛ௦ = 1,15 pour les combinaisons fondamentales.
o ߛ௦ = 1 pour les combinaisons accidentelles.
 Masse volumique : 7,7 t/m3

 ݂௘ௗ = ೞ avec ߠ = 1pour t > 1h
ఊ ೞ

2.3. Acier de construction :


 Nuance de l’acier :
o FeE360  ݂௬ = 235 ‫ܽܲܯ‬
o FeE430  ݂௬ = 275 ‫ܽܲܯ‬
o FeE510  ݂௬ = 355 ‫ܽܲܯ‬
 module de Young : ‫ܧ‬௔ = 210 000 ‫ܽܲܯ‬

 module de cisaillement : ‫ܩ‬௔ = ଶ∗(ଵାణ
ೌ)

 coefficient gamma :
o ߛ௦ = 1,1 pour les combinaisons fondamentales.
o ߛ௦ = 1 pour les combinaisons accidentelles.
 Coefficient de poisson : ߥ௔ = 0,3
 Masse volumique : 7,85 t/m3

3. Les charges de dimensionnement :


3.1. Les charges permanentes :
o Terrasse : 353 kg/m2 + pp
 Protection (épaisseur 4cm) : 88 kg/m2
 Complexe d’étanchéité : 15kg/m2
 Forme de pente (épaisseur moyenne 10cm) : 220kg/m2
 Faux-plafond et enduit: 30kg/m2
 Poids propre du plancher : pp
o Acrotère : 412.5 kg/m
o Les autres niveaux : 245 kg/m2 +pp

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 Cloisons de distribution: 75kg/m2


 Revêtement : 140 kg/m2
 Poids propre du plancher : pp
 Faux-plafond et enduits : 30kg/m2
o Murs extérieurs : 1400kg/m
 Enduits (épaisseur 3cm*2200kg/m3) : 217 kg/m
 Cloisons (épaisseur 30cm*1400kg/m3) : 1386 kg/m
o Les escaliers : 502.5kg/m2
 Poids propre de la dalle (épaisseur 15cm): 375kg/m
 Poids propre des marches : 127.5 kg/m2

3.2. Les charges d’exploitation :


o Terrasse : 150kg/m2
o Escaliers : 400 kg/m2
o Salles de cours : 250 kg/m2
o Bureaux : 250 kg/m2
o Couloirs : 500 kg/m2
o Locaux techniques : 250 kg/m2.

4. règlement en vigueur :
4.1. BAEL :

Recueil des règles techniques pour la conception et le calcul des ouvrages en béton armé
suivant la méthode des états limites

4.2. Eurocode 4 :

L’Eurocode 4 constitue une base générale pour la conception et le calcul des bâtiments
et des ouvrages de génie civil, en totalité ou en partie, en construction mixte acier-béton. Il
définit les exigences de résistance, d’aptitude au service et de durabilité des structures. Il
contient des règles déraillées qui s’appliquent, principalement, aux bâtiments courants.

4.3. RPS 2000 :

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Le règlement de construction parasismique RPS2000 a pour objectif de limiter les


dommages en vies humaines et en maté riel susceptibles de survenir suite à des
tremblements de terre.

Il définit ainsi la méthode de l’évaluation de l’action sismique sur les bâtiments à prendre
en compte dans le calcul des structures et décrit les critères de conception et les dispositions
techniques à adopter pour permettre à ces bâtiments de résister aux secousses sismiques.

5. résistance au feu :
Le rapport sécurité incendie nous renseigne sur les données concernant la résistance au feu,
et il nous exige les conditions suivantes :

• Planchers bas du dernier niveau est supérieure à 8 m du sol.


• La résistance au feu en heures de la structure et les planchers est de 1H1/2
• Le bâtiment est à 4 façades donc pas d’isolement par rapport aux tiers.
• Les parois entre locaux accessible et dégagements accessible au public dispose d’un
Coupe Feu de degré 1h.
• Les parois entre locaux accessible au public et locaux accessible au public classé à
risque courant dispose d’un Parre Flamme de degré 1/2h.
• Locaux à risques particuliers
o Locaux à risques moyens :
 les magasins de réserve de mobiliers, de réserve de produits
d’entretien ménager, de réserve de fournitures scolaires, les locaux d’archives, les dépôts
des salles polyvalentes et les locaux de stockage de matériaux combustibles implantés dans
les ateliers sont classés locaux à risques moyens.
 Les locaux à risques moyens doivent être isolés des locaux et
dégagements accessibles au public par des planchers « hauts » et parois coupe-feu de degré
1 heure avec des blocs-portes coupe-feu de degré 1/2 heure équipés d'un ferme-porte.

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Chapitre 3 : prédimensionnement et descente


de charge
1. Prédimensionnement des éléments de la structure :
1.1. Prédimensionnement des poutres :
Les poutres sont rectangulaires de section ܾ‫ݔ‬ℎ, avec b la largeur et h la hauteur de la
௅ ௅
poutre. Selon les règles de prédimensionnement des poutres, on doit avoir : ଵ଺
≤ ℎ ≤ ଵ଴

 h : la hauteur de la poutre
 L : la portée entre nus d’appuis de la poutre

Dans notre cas, pour plus de sécurité, on a fixé les hauteurs des poutres à la valeur de
௅ ௅
pour les poutres de rive et à la valeur de ଵଶ pour les autres poutres, arrondie à 5 cm près.
ଵ଴

D’autre part on a fixé les largeurs des poutres à une valeur b qui vérifie les
conditions, du RPS2000, suivantes :
 ࢈/ࢎ ≥ ૙. ૛૞
 ࢈ ≥ ૛૙૙ ࢓࢓
 ࢈ ≤ ࢈࡯ + ࢎ࡯ / ૛
࢈࡯: La dimension de la section du poteau perpendiculaire à l’axe de la poutre.
ࢎ࡯ : La dimension de la section du poteau parallèle le à l’axe de la poutre

Figure 16: illustration des dispositions constructives des poutres.

La figure suivante montre l’emplacement des poutres et leurs sections dans les deux
bâtiments du projet :

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Figure 17: sections des poutres du bâtiment 1

Figure 18: sections de poutres du bâtiment 2

1.2. Prédimensionnement des voiles :


L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette ℎ݁ de l’étage.

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௛௘
 ݁ ୫୧୬ = ݉݅݊(15 ܿ݉, ) Pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
ଶ଴
௛௘
 ݁ ୫୧୬ = ݉݅݊(15 ܿ݉, ଶଶ ) Pour un voile rigidifié à une extrémité.
௛௘
 ݁ ୫୧୬ = ݉݅݊(15 ܿ݉, ) Pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.
ଶହ

Pour notre cas on a ℎ݁=3.5m ce qui donne une épaisseur minimale de 16 cm.

On fixera l’épaisseur des voiles à 20cm.

1.3. Prédimensionnement des dalles :


Notre projet comporte plusieurs types de dalles, à savoir : dalles alvéolées, dalle
nervurée et dalle corps creux. Pour la dalle alvéolée et les dalle nervurée on a déjà fixé les
dimensions dans la partie conception. (Cf. chapitre1), alors que pour déterminer les
dimensions des dalles corps creux on effectue le prédimensionnement suivant :

௅ ௅
L’épaisseur du plancher est déterminée à partir de la condition de flèche : ݁ ≥ ଶଶ.ହ à ଶହ

 e : l’épaisseur totale du plancher


 L : la portée minimale entre nus d’appuis.

Ainsi, d’après les éléments préfabriqués disponibles sur le marché, on adopte pour tous
les planchers corps creux une dalle de 16 cm d’épaisseur, décomposée en : 12 cm de corps
creux + 4 cm de la dalle de compression.

1.4. Prédimensionnement des escaliers :


Tous les escaliers de notre projet ont les mêmes caractéristiques :

 Géron =30 cm,


 Hauteur=17.5 cm
 Nombre de marches = 20.

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Figure 19: détail d’un escalier


ଵ.଻ହ
L’angle d’inclinaison de la dalle : ‫= ߙ݊ܽݐ‬ =0.648.
ଶ.଻

 ߙ = 33°

Donc longueur L (la distance projetée entre les appuis de la dalle) de la dalle inclinée est :

ଵ.଻ହ
‫ = ܮ‬௦௜௡ఈ = 3.21

௅ ௅
Or l’épaisseur e de la dalle doit être ≥ ଶ଴ à ଷ଴ . On prend donc ݁ = 15 ܿ݉.

2. Descente de charges :
2.1. Méthode de calcul :
L’effort repris par chaque poteau est une combinaison de l’effort du aux charges
permanentes G et à celui du aux charges d’exploitation Q.

Le poteau qui se trouve à l’étage i va supporter la charge transmise par le plancher de


la terrasse, en plus de son poids propre, quant à celui juste au dessous, il va supporter la
charge transmise par le poteau de l’étage supérieur, le plancher qu’il supporte et son poids
propre, et ainsi de suite jusqu’à la fondation.

Les charges verticales agissantes sur les poteaux sont évaluées en subdivisant la
surface d’édification en des rectangles de charges pour chaque poteau.

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On ne prendra pas en compte l’effet du vent et par suite on ne s’occupera pas de


l’évaluation des charges horizontales appliquées aux poteaux. Le calcul se fera uniquement à
la compression simple en considérant que les charges agissent sur les rectangles précédents
comme pratiquement centrées sur les sections horizontales des poteaux.

Par ailleurs, un calcul rigoureux des charges agissant sur un poteau ne peut être fait
qu’après avoir effectué le calcul des poutres, et il est difficile, si non impossible, de tenir
compte de la continuité des poutres et des poteaux. Par conséquent, les calculs pratiques
seront faits en admettant que les poutres reposent à appuis simples sur les poteaux.

Cette façon d’opérer sous-estime un peu la charge des poteaux centraux, mais par
contre surcharge un peu les poteaux de rives. On peut en tenir compte d’une façon
admissible en majoration des efforts :

 15 % pour les poteaux courants de la file centrale d’un bâtiment à deux travées.
 10 % pour les poteaux centraux voisins des poteaux de rives dans le cas des
bâtiments comportant au moins trois travées

Figure 20: illustration des majorations des efforts.

2.2. Résultat de la descente de charges :


On résume les résultats de la descente de charge dans les deux bâtiments dans l’annexe3.

2.3. Prédimensionnement des poteaux :


D’après la descente des charges, les dimensions ܽ ∗ ܾ des poteaux en béton armé
sont choisies à partir de la relation :
ܰ௨
ܽ∗ܾ ≤
ߪ௕௖

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ܰ௨ : représente la charge ultime supportée par le poteau.

σୠୡ : La résistance à la compression du béton.

Et d’après l’article 7.3.1.3.1 RPS2000 les dimensions de la section transversale, a et b


étant respectivement la plus grande et la plus petite dimension, du poteau doivent vérifier
les conditions suivantes :

o ܾ ≥ 25 ܿ݉ (݀‫ݐ݈݅݅ݐܿݑ‬é ܰ‫ܦ‬1 ݁‫ܦܰ ݐ‬2)



o ௕
≤ 16

Remarque : Pour les poteaux mixtes, on garde les dimensions fixées par l’architecte (35cm).

Les sections des poteaux en béton armé sont données dans l’annexe 4.

2.4. Prédimensionnement des semelles :


Vu les caractéristiques du sol de fondations de notre projet, les résultats des essais
géotechniques ont exigé l’utilisation des semelles filantes ou radiers comme infrastructure
de notre projet.

En ce qui concerne le prédimensionnement des semelles filantes, on procède comme


suit :

Les résultats de la descente de charge déjà trouvés pour les poteaux et les voiles
nous donnent une idée sur la charge Ns totale appliquée sur la semelle :

ܰௌ = ෍ ܰ௜ + ෍ ‫݌ ∗ ܥ‬௜

Avec Ni : la charge appliquée sur la semelle venant d’un poteau

C : la longueur d’un voile qui repose sur la semelle

Pi : la charge linéaire apportée par ce voile.

D’après les résultats de la descente de charge, les dimensions de la semelle sont


choisies à partir de la relation qui traduit la résistance du sol la charge Nୗ :

ࡸ ∗ B ∗ σୱ୭୪ ≥ Nୗ

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- ‫ ܮ‬: la longueur de la semelle.


- ‫ ܤ‬: largeur de la semelle.

Sachant que la longueur L de la semelle est déjà fixée au départ cette formule nous
donne un ordre de grandeur de la largeur B de la semelle comme suit :

semelles longueur somme N B B de calcul


m kg m m
H6 H11 (1) 18 535332,468 1,98271284 2
E6 E9 (1) 14 642400,575 3,05905036 3
D6 D9 (1) 14 651666,244 3,10317259 3
A6 A12 (1) 22 682305,503 2,06759243 2
G5 B5 (2) 14 403532,933 1,9215854 2
G6 G10 (2) 18,5 1391355,94 5,01389528 5
B6 B9 (2) 14 1057874,14 5,0374959 5
D10 A10 (2) 8 343546,8 2,86289 3
Tableau 8: dimensions des semelles du projet
Pour le radier supportant les voiles de contreventement, nous avons pris une
épaisseur de e= 50 cm.

Un calcul plus détaillé du radier figurera dans la partie dynamique (Cf. chapitre 5 –
dimensionnement des radiers de fondations).

3. Vérification de la résistance au feu des éléments de


la structure :
Suivant le DTU-règles de calcul FB-AFNOR P92 701-méthode de prévision par le calcul du
comportement au feu des structures en béton, on vérifie au feu les sections des éléments de
la structure qu’on a déjà prédimensionnés ci-dessus.

3.1. Poteaux
Pour vérifier la résistance au feu d’un poteau rectangulaire de dimensions a*b, on doit
satisfaire les conditions suivantes :

• L’enrobage à l’axe des aciers est compris entre 1.5 et 4.5.


• Le béton du poteau résiste seul en ELU combinaisons fondamentale (à froid)
• La plus petite dimension du poteau vérifie la condition :

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ܽଵଶ 5 ܽହଶ − ܽଵଶ 1


ܽଶ ≥ + (1 − )
ߜ 4 ߜ

Avec : a : la plus petite dimension du poteau



Et ߜ : le rapport ௕.

Et ܽ1 et ܽହ sont des constantes qui dépendent de la résistance au feu en heures de la


structure.
Pour notre projet : ܽ ଵ = 24ܿ݉ et ܽହ = 14ܿ݉ ( coupe feu de 1h1/2)

 Dans notre cas, on prend un poteau de section 30*30 (la plus petite section de poteaux
qu’on a dans notre projet), ce qui donne ߜ = 1
 L’enrobage est de 2 cm OK
 La section est déjà vérifiée à l’ELU  OK
௔భమ ହ ௔ఱమ ି௔భమ ଵ
 On a : ܽଶ = 900 ≥ + ቀ1 − ቁ = 576  OK
ఋ ସ ఋ

Pour un poteau circulaire, il faut avoir un diamètre minimal de 27cm pour une teneur au feu
de 1H1/2.

Pour notre projet les poteaux circulaires ont un diamètre de 35cm et sont en structure
mixte. La face extérieure qui est en acier est peinte avec une peinture intumescente, pour
mieux résister au feu.

3.2. Mur porteur :


Les conditions de résistance au feu pour les voiles sont les suivants :

• Un élancement ߣ ≤ 50
• L’épaisseur minimale a et l’enrobage à l’axe minimal u, sont conditionnés selon la
résistance au feu en heures voulu par le M.O. dans notre cas, pour une teneur au feu
de 1h1/2 :
 ܽ ≥ 13ܿ݉
 ‫ ≥ ݑ‬3ܿ݉

Ce qui est valide pour notre projet.

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3.3. Poutres et dalles:


Le DTU-règles de calcul FB-AFNOR P92 701 conditionne selon la résistance au feu les
dimensions de la dalle portée par les poutres, leurs sections ainsi que l’enrobage admissible.

Pour une résistance au feu de 1h1/2 on aura les conditions suivantes :

 L’épaisseur minimale de la dalle :


o 8 cm : si l’entraxe entre poutrelles < 2.5 m
o 9 cm : si l’entraxe entre poutrelles > 2.5 m
o 7 cm : si on a des poutres croisées avec espacement maximal de 2.5 dans
chaque sens.
 Dimension minimale des poutres :
ெೢ ାெ೐
o 20 cm : si ଶெబ
≤ 0.5
ெೢ ାெ೐
o 14 cm : si ଶெబ
≥ 0.5

 Enrobage minimal : 2.5 cm.

Dans notre projet, ces dimensions minimales sont largement dépassées.

 Il est recommandé de :
 Concentrer les aciers vers le centre de la poutre en évitant de placer les aciers
de gros diamètres dans les angles
 Augmenter le nombre de lits d’aciers
 Equilibrer une partie de l’effort tranchant par des épingles ou des étriers et de
ne pas utiliser uniquement le cadre qui est voisin des parois.
 Prolonger sur appuis une partie du ferraillage inférieur.

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Chapitre 4 : dimensionnement des éléments de la


structure.
1. Dimensionnement des poutres :
1.1. calcul des efforts dans les poutres

Pour ceux deux méthodes sont utilisées la méthode forfaitaires et la méthode de Caquot
dans ce qui suit on citera le domaine de validation ainsi que le principe de chaque méthode.

1.1.1. Domaine de validation :

Selon que les quatre conditions suivantes sont vérifiées ou pas, on appliquera différentes
méthodes.

a) La méthode s’applique aux constructions courantes, c’est-a-dire lorsque q ≤ 2g ou


q≤5kN/m2.
b) Les moments d’inertie des sections transversales sont identiques le long de la poutre.
c) Les portées successives sont dans un rapport compris entre 0.8 et 1.25 (25%).
d) La fissuration ne compromet pas la tenue du béton armé et de ses revêtements
(FPP).
 Si a, b, c et d sont vérifiées, on appliquera la méthode forfaitaire.
 Si a n’est pas vérifiée (cas des planchers a charge d’exploitation relativement élevée),
On appliquera la méthode de Caquot
 Si a est vérifiée mais une ou plus des trois conditions b, c et d ne le sont pas, on
appliquera la méthode de Caquot minorée qui consiste à réduire la charge permanente de
1/3 dans le calcul des moments sur appuis. (Gr=2/3 G)
1.1.2.Méthode forfaitaire :

Principe de la méthode :
‫ܯ‬௪ + ‫ܯ‬௘
‫ܯ‬௧ + ≥ ‫({ݔܽܯ‬1 + 0,3ߙ)‫ܯ‬଴ ; 1,05‫ܯ‬଴ }
2

Avec ߙ = ொାீ

Cette formule nous donne une idée sur les valeurs minimales des moments en travée
et sur les appuis pour chaque poutre selon les schémas suivants :

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• Moments en travée :
(ଵା଴,ଷఈ)
o ‫ܯ‬௧ ≥ ଶ
‫ܯ‬଴ pour travée intermédiaire
(ଵ,ଶା଴,ଷఈ)
o ‫ܯ‬௧ ≥ ଶ
‫ܯ‬଴ pour travée de rive.

• Moment sur appuis :


 Poutre à 2 travées :

 Poutre à plusieurs travées :

Remarque : De part et d’autre de chaque appui intermédiaire, on retient, pour la


vérification des sections, la plus grande valeur absolue des moments évalués à gauche et à
droite de l’appui considéré.

1.1.3.Méthode de Caquot :
1.1.3.1. Moments d’appuis :

Les moments aux nus des appuis sont calculés en ne tenant compte que des
charges des travées voisines à gauche (w) et à droite (e).

On détache de chaque côté des appuis, des travées fictives de longueurs l’w à
gauche et l’e à droite égale à la portée libre l de la travée si elle st simplement posée sur
l’autre appui et égale à 0,8 l si elle est continue au-delà de l’autre appui.

 Cas de chargement linéaire :

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௣௪∗௟′௪ మ ାఉ∗௣௘∗௟′௘ మ ௟′௘ ூ௪
‫ܯ‬஺ = Avec ߚ= ∗
଼,ହ∗(ଵାఉ) ௟′௪ ூ௘

 Cas de chargement ponctuel :

݇‫ ݈ ∗ ݓܲ ∗ ݓ‬′ ‫ ݓ‬+ ߚ ∗ ݇݁ ∗ ܲ݁ ∗ ݈′݁


‫ܯ‬஺ =
(1 + ߚ)

k est un coefficient calculé par la formule suivante :

ଵ ௔ ௔ ௔
݇ = ଶ,ଵଶହ ∗ ௟′ ∗ ቀ1 − ௟′ ቁ ∗ (2 − ௟′ )

1.1.3.2. Moments en travée :

On considère les notations suivantes :

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Pour avoir le moment maximal dans une travée, il faut considérer le cas où cette
travée est chargée au maximum et les deux travées encadrant la travée considérée
déchargées soit :

‫ܯ‬஺ଵଶ + ‫ܯ‬஺ଶଵ
‫்ܯ‬௠௔௫ = ‫ܯ‬଴ଶ −
2

Pour avoir le moment minimal en travée, il faut considérer le cas où cette poutre est
déchargée et les deux travées adjacentes sont chargées au maximum

ࡹ૛૚
࡭ + ࡹ࡭
૚૛
ࡹ࢓࢏࢔
ࢀ = ࡹ૙૚ −

Dans le cas d’une travée de rive le moment se calcule par les formules suivantes :

 Pour la première travée :

 Pour la dernière travée :

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Remarque : Il faut vérifier qu’on a bien MT min ≥ 0 sinon il y a risque de soulèvement de la


travée considérée et par suite il faut considérer une armature supérieure pour équilibrer le
moment négatif.

1.2. Ferraillages des poutres :


1.2.1. Ferraillages longitudinales :

Tous les calculs seront faits à l’état limite ultime vu que dans des bâtiments courants
les fissurations sont considérées peu préjudiciables.

Figure 21: ferraillage longitudinale d'une poutre.

Avec :

 d = distance de l’armature tendue à la fibre la plus comprimée.


 d’= distance de l’armature la plus comprimée à la fibre la plus comprimée.
 α : rapport sans dimension.
 Ast=section de l’armature tendue.
 Asc=section de l’armature comprimée.
 εst : Raccourcissement relatif de l’armature tendue.
 εsc: Raccourcissement relatif de l’armature comprimée.
 εb : Raccourcissement relatif de la fibre du béton la plus comprimée
 σbc : contrainte maximale de compression du béton.

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Flexion simple- section rectangulaire


Mu, b, d, d’, fc28, γb

γs = 1,15

fe=500

‫ݑܯ‬
μ=
ܾ ∗ ݀ଶ ∗ ߪ௕௖

Non Oui
µ≤0.186

Pivot B Pivot A

ߝܾ = 3.5. 10ିଷ ߝ‫ = ݐݏ‬10°/°°


Non
Oui
µ≤0.371 ݂݁
ߪ‫= ݐݏ‬ = 434.78
ߛ‫ݏ‬

Armatures comprimées
ߙ = 1.25 ∗ (1 − ඥ1 − 2μ))

݀ − ݀′
ߝ‫ = ܿݏ‬5.674 ∗ 10ିଷ ∗ − 2.174 ∗ 10ିଷ
݀ ‫( ∗ ݀ = ݖ‬1 − 0.4 ∗ ߙ)

ߪ‫)ܿݏߝ(݂ = ܿݏ‬
‫ܯ‬௨
‫ܣ‬௦௧ =
ܼ ∗ ߪ‫ݐݏ‬
‫ܯ‬ோ = 0.371 ∗ ܾ ∗ ݀ଶ ∗ ߪܾܿ

ܼோ = 0.7544 ∗ ݀

‫ܯ‬௨ − ‫ܯ‬ோ
‫ܣ‬௦௖ =
(݀ − ݀ᇱ ) ∗ ߪ‫ܿݏ‬

‫ܯ‬ோ ‫ܯ‬௨ − ‫ܯ‬ோ ߛ‫ݏ‬


‫ܣ‬௦௧ = ൬ + ൰∗
ܼோ (݀ − ݀ )
ᇱ ݂݁

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1.2.2.Ferraillages transversales

Les armatures transversales sont utilisées pour résister aux efforts tranchants.

Les poutres soumises à des efforts tranchants sont justifiés vis-à-vis de l’ELU.

Soit : ߮‫ݐ‬: Diamètre des armatures transversales

݈߮ ∶ Diamètre maximale des armatures longitudinales.

On prend ߮‫݈߮ = ݐ‬
3
Pour calculer le 1er espacement de la suite de Caquot : (cette méthode est applicable aux
bâtiments courants avec des charges uniformes)

On calcule l’effort tranchant et la contrainte de cisaillement pour chaque travée en utilisant


les formules suivantes

‫ ݓܯ( ܮ݌‬− ‫)݁ܯ‬


ܸ‫= ݑ‬ +
2 ‫ܮ‬
Vu
τu =
b0 × d

L’espacement St est donnée par :

࡭࢚ ࢽ࢙(࢛࣎ − ૙, ૞ ࡷ )

࢈ × ࡿ࢚ ૙, ૡ ࢌࢋ (‫ ࢻ ܛܗ܋‬+ ‫)ࢻ ܖܑܛ‬

On place dans le cas de reprise de bétonnage. Donc K=0 et on a des armatures droites
donc : ࢻ =90°

Donc St doit vérifier la relation suivante:

‫݂݁ × ݐܣ‬ ߬‫ݑ‬


≥ ݉ܽ‫ ݔ‬ቀ ; 0,4‫ ܽ݌ܯ‬ቁ
ܾ × ܵ‫ × ݐ‬sin ߙ 2

L’espacement maximal est définit comme suit :

ܵ‫ ≤ ݐ‬min(0,9 × ݀; 40 ܿ݉ )

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Pour déterminer le ferraillage transversal de la poutre, on procède comme


suit :

I. On calcul le premier espacement à partir de l’appui par les formules ci-dessus.


II. On débute l’emplacement des armatures grâce à la suite de Caquot avec
l’espacement le plus proche de : 6-7-8-10-12-15-18-20-25-30-35-40
III. On répété cet espacement autant qu’il y a de mètre que dans la moitié de la portée
IV. on passe à l’espacement suivant de la suite des espacements et on le répète de la
même manière jusqu'à la moitié de la portée

Remarque : le premier cadre est placé à St/2.

1.3. Exemple de Calcul : Poutre


1.3.1. Calcul des moments :

Tout calcul fait, on trouve les valeurs suivantes :

M12 M21 M22


A2 2,25213516 2,96638448 2,96335465
A3 2,92699671 2,30061242 2,96335465
Tableau 9: calcul des moments auxiliaires sur appuis.

• Moments sur appuis :

A1 A2 A3 A4
2,95116855 2,96335465 2,96335465 2,95116855
Tableau 10: moments sur appuis de la poutre

• Moments de référence :
T1 T2 T3

Moment de référence minimal 15,9907289 0,49359375 15,9907289

Moment de référence maximal 19,674457 0,56953125 19,674457

Tableau 11: calcul des moments de référence de la poutre.

• Moment en travée :
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T1 T2 T3

Moment maximal 18,4285755 -1,70684254 18,4451184

Moment minimal 15,0448321 -2,45309684 15,0244717

Tableau 12: résultats des moments sur travées de la poutre

1.3.2.Calcul du ferraillage:
a) Ferraillage longitudinal :
• Pour la travée 1 :

ெ௨
On a µ = ௕∗ௗమ ∗ఙ = 0,1128 ≤ 0,186, donc on a le pivot A.
್೎

Soitߙ = 1.25 ∗ (1 − ඥ1 − 2µ)) = 0 ,15

Donc‫( ∗ ݀ = ݖ‬1 − 0.4 ∗ ߙ) =0,5828

ெೠ
Ainsi la section d’armatures est de ‫ܣ‬௦௧ = =7,273 cm2 soit 5T14
௓∗ఙ௦௧

• Pour la travée 2:

On a un moment négatif donc on aura des armatures tendues dans la partie


supérieure de la poutre données comme suit :

ெ௨
On a µ = ௕∗ௗమ ∗ఙ = 0,0791 ≤ 0,186
್೎

Alorsߙ = 1.25 ∗ (1 − ඥ1 − 2µ)) = 0 ,1032

Donc‫( ∗ ݀ = ݖ‬1 − 0.4 ∗ ߙ) =0,2588


D’où la section d’armature est de ‫ܣ‬௦௧ = ௓∗ఙ௦௧

= 2,18 cm2 soit 2T12

• Pour les travées 3 :

ெ௨
On a µ = ௕∗ௗమ ∗ఙ = 0, 1128 ≤ 0, 186
್೎

Doncߙ = 1.25 ∗ (1 − ඥ1 − 2µ)) = 0 ,15

Alors‫( ∗ ݀ = ݖ‬1 − 0.4 ∗ ߙ) =0,5828

Année : 2010/2011 Siham ZAHID & Med Moncef CHEKKAR Page 53


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La section d’armature est de ‫ܣ‬௦௧ = ௓∗ఙ௦௧

=7,273 cm2 soit 5T14

Le calcul des chapeaux est résumé dans le tableau suivant :

A1 A2 A3 A4
2
Section de l’acier (cm ) 1.1 2.66 2.66 1.1
tores 2T10 4T10 4T10 2T10
Tableau 13: ferraillages des chapiteaux.

b) Ferraillage transversal :
• Pour la travée1 :

௏௨ ଴,ଵଶସଽଷ
On a Vu= 124,93 kN donc ߬‫= ݑ‬ = ଴,ଷ∗଴,଺ଶ = 0,661 ≤ 2,5 MPa
௕∗ௗ

଴,଼∗௙௘∗஺௧ ଴,଼∗ହ଴଴∗ଵ,ଵଷ
D’où ܵ‫= ݐ‬ ௕∗ఛ௨
=
ଷ଴∗଴,଺଺ଵ
= 22 ܿ݉

Donc on débute le ferraillage transversal avec l’espacement 20 cm.

• Pour la travée2 :

௏௨ ଴,଴଴଻଺
On a Vu= 7,6 KN, donc ߬‫ = ݑ‬௕∗ௗ = ଴,ଷ∗଴,ଶ଻ = 0,09 ≤ 2,5 MPa

଴,଼∗௙௘∗஺௧ ଴,଼∗ହ଴଴∗ଵ,ଵଷ
D’où ܵ‫= ݐ‬ = = 160 ܿ݉
௕∗ఛ௨ ଷ଴∗଴,଴ଽ

Or St < min (0,9d; 40cm) = 25 cm

Donc on débute le ferraillage transversal avec l’espacement 25 cm.

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• Pour la travée3 :

௏௨ ଴,ଵଶସଽଷ
On a Vu= 124,93 kN, donc ߬‫= ݑ‬ = = 0,661 ≤ 2,5 MPa
௕∗ௗ ଴,ଷ∗଴,଺ଶ

଴,଼∗௙௘∗஺௧ ଴,଼∗ହ଴଴∗ଵ,ଵଷ
D’où ܵ‫= ݐ‬ = = 22 ܿ݉
௕∗ఛ௨ ଷ଴∗଴,଺଺ଵ

Donc on débute le ferraillage transversal avec l’espacement 20 cm.

1.3.3.Schéma du ferraillage

Figure 22: schéma de ferraillage de la poutre.

1.4. résultats de ferraillages des poutres des bâtiments :

Voir annexe 5 du ferraillage des poutres du projet.

2. Dimensionnement des poteaux :


2.1. Dimensionnement des poteaux mixtes.
2.1.1.Méthode de calcul :

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L’Eurocode 4 présente deux méthodes de dimensionnement :

• Une méthode générale qui impose de prendre en compte les effets du second ordre
au niveau local de l'élément et les imperfections. Cette méthode peut s'appliquer à des
sections de poteaux qui ne sont pas symétriques et à des poteaux de section variable sur
leur hauteur. Elle nécessite l'emploi de méthodes de calcul numérique et ne peut être
appliquée qu'avec l'utilisation de programmes informatiques.
• Une méthode simplifiée utilisant les courbes de flambement européennes des
poteaux en acier tenant compte implicitement des imperfections
imperfections qui affectent ces poteaux.
Cette méthode est limitée au calcul des poteaux mixtes de section uniforme sur toute la
hauteur et de sections doublement symétriques.

Chacune des deux méthodes est basée sur les hypothèses classiques suivantes :

 Il y a une interaction totale entre la section d'acier et la section de béton jusqu'à la


ruine,
 Les imperfections géométriques et structurales sont prises en compte dans le calcul,
 Les sections planes restent planes lors de la déformation du poteau.

Pour les profils creux remplis de béton on utilise la méthode simplifiée.

Présentation de la méthode simplifiée : réservée aux profils creux

Hypothèses et limitations de la méthode simplifiée

• La section transversale du poteau est constante et présente une double symétrie sur
toute la hauteur du poteau.
• Le rapport de contribution de l'acier δ est compris entre 0,2 et 0,9

• L’élancement réduit du poteau ne dépasse pas la valeur 2,0

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• L'aire de la section transversale de l'armature longitudinale pouvant être utilisée


dans les calculs ne doit pas dépasser 4% de l'aire du béton. Pour des raisons de
résistance à l'incendie, il est quelquefois nécessaire d'inclure des sections d'armature
plus importantes que celles indiquées ci - dessus. Il n'en sera pas tenu compte dans le
calcul de la résistance.

Résistance des sections transversales aux charges axiales

La résistance des sections transversales vis - à - vis des charges axiales de


compression est obtenue en additionnant les résistances plastiques de ses éléments
constitutifs.

݂௬ ݂௖௞ ݂௦௞
ܰ௣௟,ோௗ = ‫ܣ‬௔ . + ‫ܣ‬௖ . + ‫ܣ‬௦ .
ߛெ௔ ߛ௖ ߛ௦

Aa, Ac, et As sont les aires des sections transversales de l'acier de construction, du béton et
de l'armature.

Pour les profils creux de section circulaire remplis de béton, une augmentation de
résistance à la compression provient du frettage de la colonne de béton. Elle est réelle que si
le béton est correctement fretté par le profil creux, c'est-à-dire si le profil creux en acier est
suffisamment rigide pour s'opposer au gonflement du béton comprimé.

Cette augmentation de résistance n'est pas permise pour les profils creux
rectangulaires car les côtés droits ne sont pas suffisamment rigides pour s'opposer au
gonflement du béton.

Des résultats expérimentaux ont montré que cette augmentation n'est réelle que
lorsque l'élancement réduit du profil creux circulaire rempli de béton ne dépasse pas 0.5
et que le plus grand moment fléchissant admis calculé par la théorie du premier ordre,
ࡺ࢙ࢊ .ࢊ
ࡹ࢓ࢇ࢞,࢙ࢊ ne dépasse pas ૚૙
, où d représente le diamètre extérieur du poteau et ࡺ࢙ࢊ

l'effort de compression sollicitant.

On peut alors calculer la résistance plastique à la compression par la relation :

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݂௬ ݂௖௞ ‫݂ ݐ‬௬ ݂௦௞
ܰ௣௟,ோௗ = ‫ܣ‬௔ . ߟଶ . + ‫ܣ‬௖ . 085. [1 + ߟଵ . . ] + ‫ܣ‬௦ .
ߛெ௔ ߛ௖ ݀ ݂௖௞ ߛ௦

Où :

• t : représente l'épaisseur de la paroi du profil creux en acier.


• Les coefficients η1 et η2 sont définis ci-après pour 0 < e ≤ d / 10
ࡹ࢓ࢇ࢞,࢙ࢊ
• e : L’excentrement de chargement e est défini comme ࡺࡿࢊ

Avec :

Où l'élancement réduit du poteau mixte doit satisfaire à


Pour e > d/10, η1 = 0 et η2 = 1.0

Les moments sollicitants réduisent la contrainte de compression moyenne dans le


poteau et donc l'effet favorable du frettage. Les conditions sur l'excentricité e et sur
l'élancement réduit traduisent cette restriction.

Elancement réduit

La charge élastique critique d'un poteau mixte, Ncr est calculée par la formule :

(ࡱࡵ)ࢋ Est la rigidité du poteau mixte, ݈ est la longueur de flambement du poteau mixte qui,
dans le cas où celui-ci est rigide et isolé peut, de manière sécuritaire, être prise égale à sa
longueur d'épure L.

Pour les charges de courte durée, la rigidité élastique réelle de flexion de la section
transversale d'un poteau de flexion, (EI)e, est donnée par l'équation suivante :

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(ࡱࡵ)ࢋ = ࡱࢇ . ࡵࢇ + ૙. ૡ. ࡱࢉࢊ. ࡵࢉ + ࡱ࢙ . ࡵ࢙

• Ia, Ic et Is sont les moments d'inertie de flexion pour le plan de flexion considéré de
l'acier de construction, du béton ( que l'on suppose non fissuré) et de l'armature, Ea
et Es les modules d'élasticité pour l'acier de construction et pour l'armature
• Ecd = Ecm / γc est le module d'élasticité de calcul de la partie en béton.
• Ecm est le module sécant du béton et γχ = 1.35 est le coefficient de sécurité
approprié, pour la rigidité du béton.

Pour les charges de longue durée, on doit tenir compte de leur influence sur la rigidité
élastique réelle de flexion en remplaçant dans la formule ci dessus le module d'élasticité du
béton Ecd par le facteur :

Ec = Ecd. (1 - 0.5 (NG,Sd / NSd))

avec: NG,Sd est la fraction de la charge axiale NSd qui est permanente.

Cette correction de la formule n'est nécessaire que si l'élancement réduit dans le plan
de flexion considéré dépasse les valeurs limites de 0.8 pour les profilés enrobés de béton et
0.8 / (1- δ) pour les profilés creux remplis de béton et que si e / d est inférieur à 2.

A noter que pour calculer l'élancement réduit , il est nécessaire de connaître une
première valeur de la rigidité Ec du poteau mixte. En vue de la comparaison avec les limites
indiquées ci dessus, il est permis de calculer sans tenir compte de l'influence des charges
de longue durée sur la raideur de flexion.

L'élancement non dimensionnel pour le plan de flexion considéré est donné par la formule.

Npl,R : est la valeur de Npl,Rd lorsque les coefficients γMa, γc et γs sont pris égaux à 1.0.

Résistance des poteaux mixtes en compression axiale

Le poteau mixte présente une résistance suffisante au flambement si, pour les deux axes :

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χ est le coefficient de réduction pour le mode de flambement suivant l'axe à considérer dont
la valeur est donnée en fonction de l'élancement réduit et de la courbe de flambement
européenne adéquate.

Les courbes de flambement sont les suivantes :

Figure 23: coefficient de réduction χ

• Courbe a : pour les profils creux remplis de béton, α = 0.21


• Courbe b : pour les profilés en I totalement ou partiellement enrobés de béton avec
flexion selon l'axe fort du profilé en acier, α = 0.34
• Courbe c : pour les profilés en I totalement ou partiellement enrobés de béton avec
flexion selon l'axe faible du profilé de l'acier, α = 0.49

Il est possible de déterminer numériquement la valeur de χ par la formule

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2.1.2.Calcul d’un poteau mixte :


2.1.2.1. Caractéristiques de la section choisie :

On a opté pour un Profilé circulaire creux d’épaisseur t=10mm et de diamètre extérieur


d=35cm et qui représente les caractéristiques suivantes :

• section d’acier de construction :


ୢమ (ୢିଶ୲)మ
o surface d’acier Aa = π ቀ ସ − ቁ = 106.76 cmଶ

ୢమ (ୢିଶ୲)ర
o moment d’inertie : Ia = π ቀ଺ସ − ቁ = 15440 cmସ
଺ସ
o module d’élasticité Ea = 210 GPa
o limite d’élasticité : f୷ = 235 MPa
o coefficient : γୱ = 1.15
• section de béton :
(ୢିଶ୲)మ
o surface du béton : Ac = π = 854.9 cmଶ

(ୢିଶ୲)ర
o moment d’inertie : Ic = π = 58184.25 cmସ
଺ସ
o module de Young : Ec = 30.5GPa
o limite d’élasticité : fୡ = 25 MPa
o coefficient : γୡ = 1.5
• section d’armature (on prend:6T8)

o surface du béton : As = 6 ∗ ∗ 8ସ = 3.014 cmଶ
଺ସ
஠ ஠ (ୢିଶ୲ିଷ)మ
o moment d’inertie : Is = 6 ∗ ቀ଺ସ ∗ 8ସ + ସ ∗ 8ଶ ∗ ቁ = 4630.24 cmସ

o module de Young : Es = 210GPa
o limite d’élasticité : fୱ = 500MPa
o coefficient: γ୑ୟ = 1.15

Et on vérifie par la suite que ce choix est valide.

2.1.2.2. Résultats de la vérification d’un poteau :

Rigidité élastique réelle de flexion : (EI)ୣ = Eୟ Iୟ + 0.8Eୡୢ Iୡ + Eୱ Iୱ = 52.66 MN. mଶ


Avec Eୡୢ = ଵ.ଷହ

= 22592.6 MPa

୤౯ ୤ ୲ ୤౯ ୤
Résistance plastique : N୮୪,ୖୢ = Aୟ . ηଶ . ஓ + Aୡ . 085. ஓౙౡ [1 + ηଵ . ୢ . ୤ ] + Aୱ . ஓ౩ౡ
౉౗ ౙ ౙౡ ౩

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On trouve : N୮୪,ୖୢ = 3.658 MN

Avec : ηଵ = ηଵ଴ = 4.9 − 18.5λത + 17λതଶ = 0.7424 et ηଶ = ηଶ଴ 0.25. ൫3 + 2. λത൯ = 0.9085

஠మ (୉୍)౛
Charge élastique critique : Nୡ୰ = = 47.68 MN avec l = 3.3 m
୪మ

୒౦ౢ,౎
Elancement réduit :λതതതതത
୰ୣ୪ = ට ୒ = 0.317 avec N୮୪,ୖ = Aୟ . f୷ + Aୡ . fୡ୩ + Aୱ . fୱ୩ = 4.8 MN
ౙ౨

Pour un profil creux rempli de béton, on prendra la courbe de flambement a (voir le


tableau ci-dessus) on trouve pour λതതതതത
୰ୣ୪ = 0.317 la valeur : χ = 0.97

D’après les résultats de la descente de charges donnant la valeur de l’effort


normal Nୱୢ , calculé à l’ELU, appliqué a chaque poteau on vérifie pour chacun d’eux que :

Nୱୢ ≤ N୪୧୫

Avec N୪୧୫ =χ. N୮୪,ୖୢ = 3.658 MN

Ce qui donne les résultats suivants pour le poteau D12 du bâtiment1 :

poteau étage N୪୧୫ Nୱୢ vérification


4ème 3,54859995 0,57233923
3ème 3,54859995 1,28485327
D12 2ème 3,54859995 1,99736731 ok
1er 3,54859995 2,70988136
RDC 3,54859995 3,4223954
Tableau 14: vérification du poteau mixte D12

2.1.3.Vérification des poteaux mixtes du projet :

Les données géométriques des sections de poteaux mixtes ainsi que leurs ferraillages
sont identiques pour tous les poteaux circulaires du projet. Après avoir effectué les calculs
nécessaires, Les résultats de vérification des autres poutres sont donnés dans l’annexe 6.

2.2. Dimensionnement des poteaux en béton armé :


2.2.1. armature longitudinal :
Notation :
• ‫ܮ‬௙ : Longueur de flambement

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• Nu : effort normal ultime.


• L0 : longueur du poteau.
• λ : élancement.
• i : rayon de giration
• B : section droite du béton seul
• I : moment d’inertie de B par rapport à l’axe perpendiculaire au plan de
flexion et passa par le centre de gravité de B.
• α : coefficient dépend de λ.

Méthode de calcul:

Cette méthode de calcul est utilisée dans le cas des poteaux d’élancement inférieur à
100 et soumis à des moments fléchissant faibles.

Lf longueur de flambement.
௅೑
En général : λ = Lf /i et pour une section rectangulaire on prend ߣ = 3.46 ௛
. avec h est

la petite dimension

୆୰ ୤ୡଶ଼ ୅.୤ୣ
On a: Nu = α (଴.ଽ ∗ γୠ
+ γୱ
)

଴.଼ହ
Avec : α = Si λ ≤ 50.
ଵା଴.ଶቀ మ ቁ
λ
యఱ

ହ଴
α = 0.6 ∗ ( )ଶ Si 5 0≤λ ≤ 100.
λ

Si plus de la moitié des charges est appliquée entre 28j et 90j, ces valeurs de α sont à diviser
par 1.10.

Br. : représente l’aire obtenue en déduisant de la section droite du poteau 1cm de toute sa
périphérique.

‫ ܽ( = ݎܤ‬− 2) ∗ (ܾ − 2), en cm

A : représente l’aire des armatures prises en comptes dans les calculs en outre lorsque λ est
supérieur à 35. On ne peut prendre pour A que les valeurs suivantes :

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 Pour les poteaux carrées où rectangulaires dont le rapport des cotés est
compris entre 0.9 et 1.10 les armatures disposées dans les angles
 Pour les poteaux rectangulaires autres que ceux définis si dessus, uniquement
mes armatures disposées le long des grands de la section.

Figure 24: disposition du ferraillage dans les poteaux BA

Dans le cas où cette méthode donne une valeur négative de A on prend une section
minimal qui égal :

• 4 cm par mètre de longueur de parement


• 0.2% de la section de béton, sans pouvoir dépasser 5% en dehors des zones de
recouvrement.

Dans les sections carrées où rectangulaires, on place une armature à chaque angle et
si nécessaire, des armatures intermédiaires de manière que la distance entre axes de deux
armatures voisines d’une même face soit au plus égale à :

• La longueur de la petite côte augmentée de 10 cm


• 40cm
2.2.2.Armatures transversales :

Ces armatures qui entourent les armatures longitudinales sont constituées par des
ఝ௟
cadres dont le diamètre ߮t est au moins égale à , avec ݈߮ le diamètre maximal des

armatures longitudinales.

Leurs espacement est au plus égale à la plus petites des trois quantités suivantes :

 15 ߮′݈ ; avec ߮ ′ ݈ le diamètre de la plus petite armature longitudinale

 40cm

 La plus petite dimension de la section, augmentée de 10 cm.

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2.2.3.Exemple de calcul d’un poteau en BA : (A12)

On prend ‫ܮ‬௙ = 3.3 ݉ et on a h =0.3m pour tout les poteaux : ce qui donne : ߣ = 38.1 < 50

଴.଼ହ
Donc α = λ మ
= 0.687
ଵା଴.ଶቀ ቁ
యఱ

୆୰ ୤ୡଶ଼ ୅.୤ୣ
Ensuite, on trouve la section des armatures en utilisant la formule Nu = α ( ∗ + ).
଴.ଽ γୠ γୱ

Pour le poteau on trouve :

poteau é‫݁ܽݐ‬ ‫ݎܤ‬ ܰ‫)ܽ݌ܯ(ݑ‬ ‫݉ܿ(ܣ‬2) ‫݁ݎݎݐ‬ ‫݈݁ܽݏݎ݁ݏ݊ܽݎݐ‬


4ème 0,0784 0,29025725 4,8 4T14 T6 esp21
3ème 0,0784 0,67388568 4,8 4T14 T6 esp21
A12 2ème 0,0924 1,05751411 5,2 6T12 T6ESP18
1er 0,1064 1,44114253 5,6 6T12 T6ESP18
RDC 0,1204 1,82477096 9,79984581 4T14+2T16 T6 esp21
Tableau 15: résultats de calcul du ferraillage du poteau A12

2.2.4.Résultats des autres poteaux :

Les résultats de calculs des poteaux en BA, figure sur l’annexe 7

3. Dimensionnement des dalles :


Les dalles à corps creux et les dalles alvéolées, qui sont formées d’éléments préfabriqués,
ont été déjà détaillés dans le premier chapitre. Dans ce paragraphe on se limite au
dimensionnement des poutrelles de la dalle nervurée (D2/07), sa vérification se fera à l’aide
du logiciel de calcul.
 Dimension des poutrelles :
Voir prédimensionnement de la dalle nervurée (Cf. Chapitre1)

 Ferraillage des poutrelles

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Tableau 16: ferraillage des poutrelles de la dalle nervurée.

 Plan d’exécution :

Figure 25: plan d'exécution des poutrelles de la dalle nervurée.

4. Dimensionnement des semelles


Pour vérifier les dimensions des semelles qu’on a prédimensionnées manuellement,
ainsi que leurs ferraillages, on utilise le logiciel Robot millenium.

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Dans un premier temps, on détaille la méthode de calcul de la semelle G2-K2 puis les
résultats des autres semelles seront résumés dans un tableau.

On modélise notre semelle comme une plaque en BA qui a les mêmes dimensions que la
semelle.

La plaque considérée possède un appui élastique surfacique dont la raideur (raideur du


sol porteur) est donnée dans le rapport géotechnique (Cf. chapitre2).

Les efforts sous les poteaux (N) sont les résultats de la descente de charge qui figure sur
l’annexe 3, les poteaux sont modélisés comme des nœuds le long de la semelle.

Figure 26: modélisation de la semelle filante.


Les résultats de déplacement maximal de la semelle sont comme suit :

Tableau 17: tassement maximal de la semelle

Le déplacement maximal de la semelle est de 2.0 cm ce qui est inférieur au


tassement global admissible de la structure qui est de 2.17 cm, comme l’indique le rapport
géotechnique. (Cf. chapitre2).

On trouve les résultats de ferraillages suivants :

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Figure 27: ferraillage supérieur dans la direction x de la semelle

Figure 28: ferraillage inférieur dans la direction x de la semelle.

Figure 29: ferraillage inférieur dans la direction y de la semelle.

Figure 30: ferraillage supérieur dans la direction y de la semelle.

Les résultats du tassement ainsi que du ferraillage des semelles sont donnés dans le
tableau suivant :

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L B tassement max A[X] INF A[Y] INF A[X] SUP A[Y] SUP
semelles
m m cm cm2/m cm2/m cm2/m cm2/m
H6 H11 (1) 18 2 1,8 10,13 10,5 5,73 7
E6 E9 (1) 14 3,1 1,6 21,15 19,75 15,12 17,85
D6 D9 (1) 14 3,1 1,6 21,15 19,75 15,12 17,85
A6 A12 (1) 22 2 2,1 8,78 9,65 5,12 5,57
G5 B5 (2) 14 2 1,7 8,39 8,95 5,41 5,46
G6 G10 (2) 18,5 5 2 64,44 63,59 59,9 43,96
B6 B9 (2) 14 5 1,6 54,09 45,76 30,25 39,99
D10 A10 (2) 8 3 0,2 3,38 3,31 3,38 3,31
Tableau 18: récapitulatif du calcul des semelles.

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Chapitre 5 : étude dynamique du projet

1. Notions pour le calcul sismique :


1.1. Le règlement en vigueur :

La protection des vies humaines et des biens matériels de l’Etat susceptibles de


subvenir suite à un tremblement de terre, est un souci permanent de toutes les autorités.

Pour simplifier le calcul des charges sismiques et uniformiser les exigences de


dimensionnement des structures à travers de grandes régions du pays, le règlement
parasismique marocain RPS2000 utilise l’approche des zones. Il s’agit de diviser le pays en
trois zones de sismicité homogène et présentant approximativement le même niveau de
risque sismique pour une probabilité d’apparition de 10% en 50 ans.

1.2. Notions en génie parasismique :

Il est nécessaire que la préoccupation parasismique soit intégrée dès les premières
phases de la conception du projet et qu'elle devienne un réflexe, de façon à en réduire et en
contrôler les dommages probables. Ce réflexe, de constructions parasismiques, ne peut
résulter que d'une collaboration permanente entre utilisateurs, architectes, ingénieurs et
entreprises.

Il convient de rappeler qu'une application stricte des règles générales de la


construction lors de la conception du projet, ainsi qu'une bonne exécution des travaux,
permettent aux bâtiments de résister de façon satisfaisante aux séismes de faible à
moyenne intensité.
Le but de la construction parasismique consiste à trouver des techniques de génie
civil permettant aux bâtiments de résister à toutes les secousses d'intensités inférieures ou
égales à l'intensité nominale fixée par le règlement en vigueur.
Différentes techniques de conception parasismique ont été élaborées à l’issue des
expériences passées :
 Implantation judicieuse des constructions, hors des zones instables (faille, instabilité
de pente, risque de liquéfaction...).

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 Adaptation des fondations au type de sol.


 Utilisation de matériaux de qualité adéquate.
 Utilisation de dispositions constructives énoncées dans les guides techniques de
construction parasismique (distribution des masses, chaînages horizontaux et
verticaux, etc.)
 Prise en compte de "l'agression sismique" sur le site considéré dans l’élaboration des
plans de construction et donc éviter toute architecture susceptible de donner lieu à
des effondrements.
Ainsi la construction parasismique ne consiste pas uniquement en l'élaboration de
techniques de construction mais d'un ensemble de méthodes permettant aux bâtiments de
résister aux secousses sismiques. Ainsi le dimensionnement parasismique fait appel à des
notions spécifiques tels que :
• La ductilité : C’est la capacité d’un matériau à se déformer continuellement
avant de se rompre, sans perte excessive de résistance et de raideur, c’est le paramètre clé
du comportement parasismique.
• La rigidité : C’est une caractéristique essentielle de la structure car elle
détermine son comportement dynamique (fréquences propres) et, par conséquent, les
sollicitations sismiques correspondantes. Il faut bien noter, à ce propos, que les fréquences
propres doivent être déterminées à l’aide d’un modèle réaliste de la structure. Dans le cas
du béton armé, il faut tenir compte de l’effet de la fissuration sur la rigidité des éléments de
la structure.
• Amortissement : C’est la capacité de dissiper l’énergie avant de se stabiliser.
Pour une structure, il est fort dépendant du frottement, de la viscosité et la plasticité de ses
éléments.
• Le coefficient de comportement : L’action sismique agit sur une structure en
lui appliquant une quantité d’énergie. Cette énergie, absorbée par la structure, doit être
dissipée soit par l’amortissement soit par des déformations plastiques.
L’effet favorable de la capacité de la structure à dissiper l’énergie introduite sous forme de
déformations plastiques ainsi que sa résistance est prise en compte par le coefficient de
comportement, sous l’hypothèse de ne pas dépasser la valeur de la résistance de
dimensionnement.

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Un coefficient de comportement égal à 1.0 correspond à un comportement élastique


dans lequel l’énergie est dissipée par l’amortissement seul. Plus la structure est capable de
dissiper l’énergie sous forme de déformations plastiques, plus le coefficient de
comportement est élevé.
Dans le dimensionnement, le coefficient de comportement est utilisé pour réduire la
force sismique de remplacement élastique et, par conséquent, les efforts de
dimensionnement. La ductilité du béton armé est contrôlée par celle de l’acier d’armature et
par la qualité des détails constructifs. L’acier d’armature doit évidemment présenter une
capacité d’allongement suffisante, mais également une résistance à la traction notablement
supérieure à la limite élastique ݂݁ afin de garantir une répartition favorable de la fissuration,
pour cette raison, le coefficient de comportement est spécifié en fonction de la classe de
ductilité de l’acier d’armature utilisé.
• Période propre : Pour une structure à un seul degré de liberté, oscillateur
simple, la période propre est le temps nécessaire pour faire un aller-retour dans le
mouvement d’oscillation naturelle. D’autre part une structure à plusieurs degrés de liberté
possède autant de périodes propres que de degrés de liberté où la plus longue est appelée la
période fondamentale.
La période qu’on utilise souvent est la période propre associée au mode
fondamentale.
C’est une caractéristique intrinsèque au système qui est proportionnelle à la masse et
inversement proportionnelle à la rigidité. Elle peut être estimée en utilisant plusieurs
méthodes.
• Interaction sol-structure : La présence d’une structure sur un sol quelconque
modifie son mouvement sous la fondation, la raison de ce changement tient au fait que le
sol et la structure interagissent entre eux pour créer un nouveau système dynamique
combiné agissant dans une zone d’interaction : Ce phénomène est dit l’interaction sol-
structure.

2. Justification du système de contreventement :


Tous les systèmes porteurs peuvent être utilisés dans la construction parasismique, à
condition que les dispositions constructives adéquates soient appliquées. Cependant, leur
comportement sous séisme est très inégal. Les dispositions constructives parasismiques

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améliorent la résistance aux séismes des différentes structures, mais elles ne permettent pas
de leur conférer une même efficacité. Il est donc souhaitable que le choix de la structure,
effectué au stade de la conception architecturale, soit judicieux.

Diverse raisons architecturales, fonctionnelles ou techniques conduisent habituellement


à choisir un type de structure :

2.1. Compatibilité avec le parti architecturale :

Le choix d’un système porteur de la structure est réduit à trois variantes essentielles :

• Système en mur porteurs en béton armé.


• Système à ossature en poteaux et poutres en béton armé.
• Système mixte murs et ossatures.

Le facteur tranchant dans le choix étant effectivement la compatibilité avec les plans
architecturaux : Le bâtiment comporte une très grande hétérogénéité architecturale entre
les niveaux inférieurs et supérieurs, ce qui implique une réduction importante des
emplacements probables des voiles en B.A. Le choix d’un système porteur uniquement en
ossature nécessite une armature spécifique difficile à mette en place, destiné à leur conférer
un comportement ductile (Pour diminuer le risque d’effondrement). D’autre part, le
comportement des voiles sous séisme et généralement excellent ; même fortement fissurés,
ils résistent à l’effondrement et préviennent ainsi la chute des planchers sur les occupants.

Les systèmes porteurs mixtes en ossatures et voiles en B.A. montrent, lors des séismes,
un excellent comportement car ils associent les avantages des voiles et de l’ossature.

Contreventement de la structure : on a prévue de considérer pour notre structure un


contreventement par voile, vu qu’on dispose de suffisamment de voile dans les deux
directions. Ce choix est justifié aussi par le fait qu’on cherche à avoir une structure la plus
rigide possible, surtout que le sol de fondation est un sol mou (argile et marne) afin d’éviter
la résonance du bâtiment (voir le paragraphe suivant).

2.2. Adéquation avec le sol :

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En général, les constructions amplifient les mouvements sismiques qui leur sont
imposés par le sol d’assise (en raison de leur élasticité). Lorsque la construction entre en
résonance avec le sol, ses oscillations deviennent rapidement excessives et peuvent
entraîner, même lors des séismes moyens, l’effondrement de l’ouvrage.

La vérification exacte de non-résonance nécessite une approche quantitative.


Cependant, lors de la conception architecturale, la « bonne » stratégie consiste à opter
impérativement pour un système rigide lorsque le bâtiment est fondé sur un sol mou. Un
système « flexible » peut être envisagé sur les sols fermes ou sur le rocher. On considère
comme « flexible » un système en portique sans contreventement et sans remplissages
rigides. Le système est flexible seulement dans le sens des portiques lorsque ceux-ci sont
disposés dans une seule direction. Les autres systèmes courants peuvent être considérés
comme rigides : murs, ossatures contreventées, systèmes mixtes, etc.

 Ainsi le contreventement par voile est le choix convenable dans notre cas.

3. Choix de la Méthode de calcul sismique :


3.1. Méthodes de calcul sismique:

Le choix des méthodes de calcul et la maîtrise de la modélisation de la structure doivent


avoir pour objectif, une approche aussi fidèle que possible du comportement réel de la
structure compte tenu, non seulement du type d’ossature, mais aussi des caractéristiques du
matériau constitutif et, bien entendu, des conséquences dues aux approximations
habituelles telles que la non prise en compte des éléments non structuraux. Par ailleurs, la
mauvaise connaissance des données relatives au sol de même que la modélisation qui est
faite de l’interface sol- structure peut être à l’origine des imprécisions les plus importantes
dans le modèle considéré du bâtiment.

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Figure 31: les méthodes de calcul sismique.

Les limites d’utilisation des méthodes de calcul s’établissent soit :

 par les conditions exigées par la réglementation.


 à partir de l’expérience acquise par l’ingénieur.
 à partir de l’examen des constructions à la suite d’un séisme passé.
 ou, encore, à partir des essais.

Pour effectuer un calcul sismique, il s’agit de s’orienter vers l’une ou l’autre des méthodes
suivantes :

3.1.1. Méthodes simplifiées :

Pour les méthodes simplifiées ou calculs statiques équivalents, les forces sont
déterminées par une approche réglementaire simplifiée, elles impliquent la substitution au
modèle dynamique des équivalents statiques qui sont censés produire les mêmes effets. Les
difficultés et les incertitudes de calcul dans le domaine post-élastique conduisent à se
contenter, en pratique, des méthodes de calcul linéaire équivalent, basées sur la prise en

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considération d’un modèle élastique. Dans ces méthodes où l’on ne s’intéresse qu’aux
maxima des sollicitations s’exerçant sur la structure, l’action sismique est introduite sous
forme de spectre de réponse.

Il faut garder présent à l’esprit que la prise en compte de la non linéarité du


comportement se fait en divisant le spectre de réponse par le coefficient de comportement.

Il convient de remarquer que :

 Le calcul spectral, qu’il s’agit de méthodes simplifiées ou d’une analyse modale, ne


donne que des valeurs de dimensionnement qui risquent d’être individuellement
dépassées, et surtout ne peuvent pas être atteinte simultanément.
 Il existe une difficulté dans le choix et la validation du coefficient de comportement,
qui peut avoir plusieurs valeurs pour la même structure.
 Cette façon de faire correspond à un calcul quasi statique en ce sens qu’on ne prend
pas en considération les conséquences dues à l’alternance des efforts.

3.1.2. Méthodes dynamiques :

Principe de l’analyse modale spectrale :

L’analyse modale spectrale est la méthode de calcul des effets maximaux d’un séisme sur
une structure.

 un spectre de réponse caractérise la sollicitation sismique.


 La structure est supposée à comportement élastique ce qui permet le calcul des
modes propres.
 La réponse d’une structure est prépondérante au voisinage des fréquences de
résonance.
 Le comportement de la structure pour ces fréquences de résonances est appelé
mode de vibration.
 Le comportement global est considéré comme la somme des contributions des
différents modes.

Le calcul des modes doit être poussé de façon à satisfaire les deux conditions suivantes
issues du PS 92 6.6.2.2.

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 atteindre la fréquence minimale de 33 Hz dite « fréquence de coupure » dans chaque


direction d’excitation.
 Solliciter 90% de la masse M totale du système dans chaque direction d’excitation.

Au delà de la fréquence de coupure l’apport des modes supérieurs est négligeable.

Pour un séisme donné, la réponse globale de la structure n’est constituée que de


quelques modes principaux. Ces modes principaux sont retenus en fonctions des masses
modales effectives. La masse modale étant pour un mode donné la masse effective dans la
direction du séisme étudié.

Les réponses modales (déplacements et efforts maximaux) calculés pour les


différents modes retenus sont ensuite combinés de façon à restituer l’ensemble des effets
du séisme réel. La méthode de combinaison retenue dans ce calcul est la CQC (combinaison

quadratique complète)  Si X est la réponse, alors :  = ට∑௫௜, ߙ௜, ௜ 

Avec ߙ௜, coefficient de corrélation des fréquences et des coefficients d’amortissement des
modes i et j.

« Cette formule est l’expression du fait que l’on peut interpréter le mouvement
globale d’une structure soumise à un séisme comme une combinaison des n déformées des
modes de vibration (décomposition modale), pondérés chacune de manière adéquate »

Le schéma ci-dessous en fait l’illustration.

Figure 32: Déformée réelle et déformées modales des 5 premiers modes

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Les maxima des effets de chaque composante peuvent être ensuite recombinés en
utilisant les combinaisons de Newmark.

ܵ = ±ܵ௫ ± ߣܵ௬ ± µܵ

ܵ = ±ߣܵ௫ ± ܵ௬ ± µܵ

ܵ = ±ߣܵ௫ ± µܵ௬ ± ܵ

Dans les cas courants on a : λ=µ=0.3.

3.2. Vérification des Critères de régularité :

D’après le RPS2000 les critères de régularité sont résumés comme suit :

Une structure est considérée régulière si les conditions suivantes, relatives à sa configuration
en plan et en élévation sont satisfaites.

• Forme en plan :
a) La structure doit présenter une forme en plan simple, tel que le rectangle, et une
distribution de masse et de rigidité sensiblement symétrique vis à vis de deux directions
orthogonales au moins, le long desquelles sont orienté s les éléments structuraux.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dé
passer 0.25 fois la dimension du coté correspondant.
c) A chaque niveau, la distance entre le centre de masse et le centre de rigidité,
mesurée perpendiculairement à la direction de l’action sismique, ne doit pas dé passer 0.20
fois la racine carré du rapport de la raideur de torsion sur la raideur de translation.
d) L’élancement (grand coté L/petit coté B) ne doit pas dé passer la valeur 3.5.

• Forme en élévation
a) La distribution de la rigidité et de la masse doit être sensiblement régulière le long de
la hauteur. Les variations de la rigidité et de la masse entre deux étages successifs ne doivent
pas dépasser respectivement 30 % et 15 %.
b) Dans le cas d’un rétrécissement graduel en élévation, le retrait à chaque niveau ne
doit pas dépasser 0.15 fois la dimension en plan du niveau précédent sans que le retrait
global ne dépasse 25% de la dimension en plan au niveau du sol.

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c) Dans le cas d’un élargissement graduel sur la hauteur, la saillie ne doit pas dé passer
10% de la dimension en plan du niveau précédent sans que le débordement global ne dé
passe 25% de la dimension en plan au niveau du sol.
d) Pour les bâtiments dont la hauteur totale ne dépasse pas 12 m ; les pourcentages
relatifs à la configuration peuvent être ramenés à 40%.

Conformément au RPS 2000 :


Si les conditions de régularité ou de hauteur d’une structure, exigées par l’approche statique
équivalente ne sont pas satisfaites, il est admis d’utiliser une approche dynamique pour
l’analyse de l’action sismique.
Pour notre projet, les critères de régularité suivants, ne sont pas vérifiés:
 la dimension d’une partie rentrante est égale à 5m > 4m = 0,25*16m
 l’élancement est égale à 61m/16m= 3,8 > 3,5.
Donc une analyse modale s’avère nécessaire.

4. Modélisation :
4.1. Principe de la modélisation :
4.1.1. Modélisation de la structure :

L’analyse dynamique nécessite toujours de créer initialement de un modèle de calcul


représentant la structure. Ce modèle, introduit ensuite dans un programme de calcul
dynamique, permet la détermination de ses modes propres de vibrations et des efforts
engendrés par l’action sismique.
Deux types de modèles peuvent être envisagés :
1) Modélisation par éléments finis ;
2) Modélisation à masse concentrées et raideurs équivalentes.
L’étude sismique d’un ouvrage en général, et d’un bâtiment en particulier peut être
schématiquement, ramenée à l’étude du sol, de la structure et des fondations associées et,
éventuellement, des éléments de structure. Apparaît la notion d’échelle de la modélisation
qui définit l’importance du modèle en fonction du résultat attendu :
 Modélisation 2-D, représentation plane dont les nœuds sont affectés de deux degrés
de liberté : une translation horizontale et une rotation situées dans le plan ;

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 Modélisation tridimensionnelle, 3-D, dont les nœuds sont affectes de trois degrés de
liberté. Les éléments finis sont des éléments de plaques, coque ou volume ou encore
des éléments barres.
Le choix entre un modèle plan (2-D) et un modèle spatial (3-D) se pose donc
régulièrement en analyse dynamique.
Ce choix doit être, pour l’essentiel, guidée par la prévision du comportement dynamique
probable de la structure. A cette fin, il est nécessaire de connaître les différentes catégories
de modes propres que présentent habituellement les structures :

Figure 33: les modes de vibration

a) Mode horizontal dans une direction prépondérante :


Les modes horizontaux mettent en jeu, de manière prépondérante, des déplacements
dans une direction horizontale particulière correspondant à une orientation des plans de
contreventement ; le plus souvent, ce sont les deux directions orthogonales qui se trouvent
ainsi privilégiées. (Figure (a)) ;
b) Mode vertical ascendant :
Les modes verticaux apparaissent pour des fréquences généralement élevées car, sauf
mise en flexion d’éléments horizontaux par des masses réparties, ils mettent en jeu
essentiellement la raideur d’effort normal des poteaux. (Figure (b)) ;
c) Mode de torsion :
Les modes de torsion mettent en jeu des rotations générales des différents niveaux de la
structure autour d’un axe vertical, par effet inertiel des masses excentrées par rapport au
centre de gravité des raideurs de la structure à chacun de ces niveaux. (Figure (c)) ;

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A noter que, Le concepteur a le choix entre une analyse 3D ou 2D, choix qui dépend
essentiellement de la symétrie de la structure. Une structure symétrique permet de se
limiter à
un modèle 2D plus simple. Ce choix est justifié par l’indépendance des études dans
chaque direction du séisme.
4.1.2. Modélisation des éléments non structuraux :

D’une manière générale, les éléments non structuraux sont ceux qui ne contribuent
pas à la résistance de l’ouvrage : éléments de remplissage, divers équipements, liquides
contenus, etc.
Pour l’analyse dynamique, ces éléments augmentent la raideur et dans le cas
d’éléments structuraux importants des nœuds supplémentaires sont ajoutées pour tenir
compte de leur rigidité.
L’effet de ces éléments sur le modèle permet de les classer en deux catégories :
 Ceux qui suivent le mouvement, ils ne sont représentés que par leur masse.
 Ceux dont la raideur est intégrée dans le modèle, on modélise leurs masses et leurs
raideurs afin de participer au comportement dynamique de la structure.
4.1.3. Modélisation de l’interaction sol - structure (ISS)

La réponse de la structure reste soumise aux propriétés du sol. Dans le cas des
ouvrages courants et des méthodes de calcul simplifiées, on élimine l’ISS en considérant
’ouvrage parfaitement encastré dans le sol. De manière générale, on peut négliger l’ISS pour
des bâtiments rigides construits sur des sols durs (roches ou sols de bonne résistance
mécanique).
Dans le cas de sols mous ou moyennement mous, l’ISS intervient de façon
significative.
Ces conséquences principales sont les suivantes :
 augmentation de l’amortissement
 allongement de la période de vibration qui est souvent un point positif.
Pour modéliser l’ISS, on considère que le sol est homogène assimilable à un bloc et que
les ondes qui parviennent sur la structure sont des ondes de volume se propageant
verticalement.
On utilise surtout deux méthodes :

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 Modélisation du sol par des éléments finis


 Modélisation du sol par des ressorts
La deuxième méthode est la plus utilisée.
Dans notre cas, on n’a pas modélisé les éléments non structuraux parce qu’ils ne
participent pas à la résistance et on a crée un appui élastique pour modéliser l’interaction
sol-structure.

4.2. Logiciel de calcul :

La modélisation a été effectuée à l’aide des deux logiciels CBS pro et Robot
Millenium. La saisie de la structure, et des entrées nécessaires aux calculs à été faite dans
CBS. Les calculs ont était abordés de deux manières : calcul avec maillage grossier en CBS, et
calcul avec maillage raffiné dans Robot.

Certaines options de calcul propres aux logiciels doivent être prises :

 Option de calcul du logiciel CBS pro :

Les cas de charges :

 Cas 1 : poids propres de la structure (pris automatiquement par le logiciel).


 Cas 2 : charges permanentes (voir..).
 Cas 3 : charges exploitation (voir..).
 Cas 4 : analyse modale.
 Cas 5 : sismique – direction X.
 Cas 6 : sismique – direction Y.

Pour les cas de 4 à 6, on définie les paramètres suivants :

 Norme sismique : RPS 2000.


 Méthode de calcul. Avancée.
 Nombre de modes : 10, 40, 120, 180...
 Zone sismique, coefficient du site, coefficient de comportement, classe de la
structure et l’amortissement. (voir hypothèse de calcul)

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 On considère les combinaisons CQC (combinaisons quadratiques complètes) et les


combinaisons des groupes. 1, 2 et 3 Newmark avec µ=λ=0.3 avec prise en compte de
signe de la grandeur considérées. Les autres cas de calcul seront alors générés
automatiquement à partir des formules du PS92 suivant :

 Groupe 1 : ± ‫ܧ‬௫ ± ‫ܧ‬௬ ± ߣ‫ܧ‬


 Groupe 2 : ± ‫ܧ‬௫ ± ‫ܧ‬௬ ± ߣ‫ܧ‬
 Groupe 3 : ± ‫ܧ‬௫ ± ߣ‫ܧ‬௬ ± ‫ܧ‬
 Les options de calculs du logiciel robots millenium :

Tous les paramètres précédents resteront conservés comme l’indique les Lois de
l’importation de la structure dans le logiciel Robot millenium,

5. Les hypothèses de Calcul :

Les caractéristiques du bâtiment sont les suivantes :


 Dimensions en plan : Lx =61,5 m ; Ly = 16,8m, (batiment1), Ly =14,4m (batiment2)
 Hauteur du bâtiment : H0 = 18,5 m.
 les étages ont une hauteur de 3,5 m chacun.
Les paramètres sismiques suivants ont été pris en compte dans le calcul modal :
 Zonage : Rabat est située en zone 2, une zone à sismicité modérée.

Tableau 19: Coefficient d’accélération


D’après le tableau, extrait du RPS 2000, on déduit que le coefficient de l’accélération A est
égal à 0,08.
 Coefficient de priorité : I = 1,3 (le bâtiment est à usage scolaire, il est de classe I).
 Coefficient de site : S = 1,5 (le sol est mou).

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Tableau 20: coefficient de site.


 L’amortissement est égal à : 5 % car le bâtiment est conçus en béton armé.
 Niveau de ductilité : Le RPS 2000 requière le niveau de ductilité pour les deux classes de
bâtiments en fonction de l’intensité du séisme.

Tableau 21: Ductilité et classes de bâtiments


Dans notre cas, le niveau de ductilité à prendre est ND1, c'est-à-dire que la structure
sera peu ductile : Ce niveau de ductilité correspond aux structures dont la réponse sismique
doit évoluer essentiellement dans le domaine élastique et pour lesquelles le règlement
n’exige pas de prescriptions spéciales.
 Le coefficient de comportement :
Le facteur de comportement, ou coefficient de ductilité K, caractérise la capacité de
dissipation de l’énergie vibratoire de la structure qui lui est transmise par les secousses
sismiques.
Ce coefficient est donné par le tableau suivant en fonction du type du système de
contreventement et du niveau de ductilité choisi.

Tableau 22: Facteur de comportement K


On conclut que le coefficient de comportement préconisé pour notre cas est : K = 1,4.

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 Le coefficient de masse partiel est ψ = 0,40 (Tableau 6.1 du RPS 2000) car il s’agit d’un
bâtiment universitaire.
 Les combinaisons à considérer :
On considère les combinaisons CQC (les combinaisons quadratiques complètes) et les
combinaisons 1, 2 et 3 de Newmark, avec λ = μ = 0,3 en prenant en compte le signe de la
grandeur considérée.

6. Résultat de l’analyse modale :


Afin de satisfaire les exigences réglementaires, il faut mobiliser au moins 90% de la
masse de la structure avant d’atteindre la fréquence de coupure 33Hz. Les résultats obtenu
pou un calcul poussé jusqu’au 30 mode donne des résultats satisfaisantes.
Pour le bâtiment1 :
masses participantes [%]
N° de mode fréquence(Hz)
direction X direction Y
1 3,81 69,46 0
2 4,95 69,46 62,13
3 7,6 69,49 62,13
4 11,89 69,49 68,83
5 13,69 80,88 68,83
6 14,37 80,88 79
7 16,78 80,88 79,04
8 16,84 82,72 79,04
9 16,87 82,9 79,04
10 17,65 83,13 79,04
11 18,32 83,62 79,04
12 20,51 83,69 79,37
13 20,56 83,7 82,34
14 22,11 83,7 82,36
15 22,92 83,9 82,37
16 23,8 83,9 84,59
17 24,8 85 84,6
18 25,68 85,09 84,6
19 26,04 85,09 86,35
20 26,58 85,09 92,82
21 29,11 85,09 92,94
22 30,11 85,09 92,95
23 31,56 85,09 92,95
24 32,4 85,26 92,95
25 32,48 85,26 92,95
26 32,96 85,26 93,06

Année : 2010/2011 Siham ZAHID & Med Moncef CHEKKAR Page 85


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27 33,42 85,38 93,06


28 33,67 92,49 93,06
29 34,12 92,52 93,06
30 34,62 92,52 93,17
Tableau 23: résultats de l'analyse modale du bâtiment 1.

Pour le batimen2 :
masses participantes [%]
N° de mode fréquence(Hz)
direction X direction Y
2 3,25 79,11 57,09
3 6,23 79,16 57,09
4 7,93 79,16 71,75
5 10,1 93,76 71,75
6 10,22 93,77 86,75
7 12,87 94,59 86,75
8 13,25 94,74 86,75
9 13,87 94,74 86,86
10 14,39 96,11 86,86
11 15,73 96,12 87,37
12 15,74 96,53 87,37
13 16,07 96,53 92,28
14 16,36 96,66 92,29
15 16,54 96,68 92,29
16 16,68 96,68 92,29
17 18,04 96,68 92,29
18 18,28 96,68 93,28
19 18,71 96,68 93,28
20 19,12 96,68 93,48
21 19,74 96,68 93,48
22 21,32 96,68 94,13
23 22,57 96,68 94,32
24 24,5 96,68 94,32
25 24,96 96,86 94,32
26 25,53 96,86 94,32
27 27,28 96,86 94,44
28 28,76 96,95 94,44
29 28,79 96,95 94,44
30 28,91 96,96 94,44
31 30,99 97,71 94,49
32 31,05 97,74 94,72
33 31,3 97,74 94,73
34 31,45 97,74 94,88
35 31,54 97,75 96,39
36 32,03 97,75 96,39
37 32,42 97,85 96,39
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38 33,39 97,86 96,39


39 33,41 97,86 96,39
40 34,2 97,86 96,39
Tableau 24: résultats de l'analyse modale du bâtiment 2.

7. Vérification de la structure au séisme


7.1. Vérification des déplacements :

Le but est de vérifier que la structure évolue dans le domaine de ses propriétés qui est
pris en compte dans le calcul et contenir les dommages structuraux dans des limites
acceptables.
Selon l’article 8-4 alinéa b) du RPS 2000:
1. Les déplacements latéraux inter-étages ∆ࢋ évalués à partir des actions de
calcul doivent être limités à :
ࡷ . ∆ࢋ ≤ ૙. ૙૙ ࢎ Pour les bâtiments de classe I
Avec : h : la hauteur de l’étage.
En ce qui concerne notre cas, nous avons h=3.5m pour chaque étage.
Le coefficient de comportement étant K = 1,4.
Le calcul du déplacement inter-étages limites donne : ∆ࢋ = ૛. ૞ ࢉ࢓
Les tableaux suivants nous procurent les déplacements inter-étages calculés par le logiciel
CBS:
déplacement relatif (cm)
Etage
suivant x suivant Y
0 0,32 0,052
1 0,83 0,135
2 1,162 0,188
3 1,341 0,218
4 1,409 0,229
Tableau 25: déplacements inter-étages du bâtiment 1.

déplacement relatif (cm)


Etage
suivant x suivant Y
0 0,11 0,15
1 0,28 0,27
2 0,39 0,35
3 0,45 0,42
4 0,48 0,47
Tableau 26: déplacements inter-étages du bâtiment 2

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Conclusion : les déplacements inter-étages calculés sont largement inférieurs aux


déplacements limites requis par le règlement RPS 2000.
2. Le déplacement latéral total du bâtiment ∆ doit être limité à :
∆ ≤ ∆ ࢏࢓࢏࢚ࢋ = 0.004. 
H étant la hauteur totale de la structure.
∆ ࢏࢓࢏࢚ࢋ = ૙. ૙૙ ∗ ૚ૡ. ૞ = .  ࢉ࢓
Or on a les déplacements maximaux suivants:
Pour le bâtiment1 :
• Suivant x : 5. 062 ܿ݉ ≤ 7.4ܿ݉
• Suivant y : 0.822 ܿ݉ ≤ 7.4 ܿ݉.
Pour le bâtiment 2 :
• Suivant x : 1.71 ܿ݉ ≤ 7.4ܿ݉
• Suivant y : 1.67 ܿ݉ ≤ 7.4 ܿ݉.

7.2. Vérification de la stabilité au renversement :

La structure doit être dimensionnée pour résister aux effets de renversement dû aux
combinaisons des actions de calcul. Un ancrage est exigé si l’effet des charges de calcul
tendant à provoquer ce phénomène est supérieur à l’effet de stabilisation (Article 8.2.3 RPS
2000).
Pour vérifier la stabilité au renversement, nous allons calculer l’indice de stabilité
..∆೐
ߠ௦ pour chaque niveau. ߠ௦ =
௏.௛

a) La stabilité est considérée satisfaite si :0.1 ≥ ߠ௦


b) l’effet du second ordre est à prendre en compte dans le calcul pour 0.1 ≤ ߠ௦ ≤ 0.2
c) La stabilité est considérée non satisfaite si :
Avec :
  : Coefficient de comportement.
 ߠ‫ ݏ‬: Indice de stabilité.
 W: Poids au-dessus de l.’étage considéré.
 V: Action sismique au niveau considéré.
 ℎ: Hauteur d’étage.

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 ∆௘௟ : Déplacement relatif au niveau considéré.


o Pour le bâtiment1 :
∆௘௟ (cm)
Etage W(KN) V(KN) ߠ‫ ݏ‬suivant x ߠ‫ ݏ‬suivant y
suivant x suivant Y
0 13523,92 1043,43 0,32 0,052 0,0166 0,0027
1 11670,4 1805,47 0,83 0,135 0,0215 0,0035
2 11670,4 2708,27 1,162 0,188 0,0200 0,0032
3 11670,4 3601,78 1,341 0,218 0,0174 0,0028
4 10252,76 3956,76 1,409 0,229 0,0146 0,0024
Tableau 27: vérification de la stabilité au renversement de la structure du bâtiment1
o Pour le bâtiment2 :
∆௘௟ (cm)
Etage W V ߠ‫ ݏ‬suivant x ߠ‫ ݏ‬suivant y
suivant x suivant Y
0 13734,55 766,13 0,11 0,15 0,0079 0,0108
1 12230,29 1929,62 0,28 0,27 0,0071 0,0068
2 12230,29 3544,94 0,39 0,35 0,0054 0,0048
3 12230,29 5459,48 0,45 0,42 0,0040 0,0038
4 11994,2 7480,27 0,48 0,47 0,0031 0,0030
Tableau 28: vérification de la stabilité au renversement de la structure du bâtiment 2
Ainsi l’effet du second ordre ne sera pas pris en compte dans les calculs.

8. Dimensionnement des autres éléments en BA :


8.1. Dimensionnement des voiles en béton armé :
8.1.1. Méthode de calcul

Le modèle le plus simple d'un voile est celui d'une console encastrée à sa base;
soumise à un effort normal N, un effort tranchant V et un moment fléchissant M qui est
maximal dans la section d'encastrement.

Figure 34: la forme console du voile.

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Selon les Règlements parasismiques, il convient que les armatures verticales


nécessaires pour la vérification de la résistance à L’ELU, en flexion composée soient
concentrées dans les éléments de rives, aux deux extrémités de la section transversale du
voile ou trumeau.
En effet, Sous l’action sismique, des parties plus au moins importantes de l’extrémité
du voile en béton, sollicité en compression, peuvent se trouver dans le domaine inélastique,
cette situation peut être à l’origine d’une instabilité latérale

Figure 35: Instabilité latérale des murs

Un voile en béton armé doit faire l’objet des vérifications suivantes :


 Justification de la stabilité de forme (résistance au flambement).
 Résistance en flexion composée.
 Résistance à l’effort tranchant.
La vérification se fera selon le DTU 23.1 relatif aux murs et parois en béton banché tout
en satisfaisant aux règles parasismiques (RPS 2000 et PS 92)
8.1.1.1. Justification vis-à-vis les sollicitations normales :

Le DTU 23.1 fait bien la distinction entre les dispositions minimales de ferraillage dans
le cas de murs non armés [DTU 23.1/4,12] [DTU 23.1/4,13] et les pourcentages minimaux à
respecter dans le cas de murs armés [DTU 23.1/4,225].
Le DTU 23.1 définit ensuite les murs non amés et armés en fonction de la sollicitation
ultime ܰ௟௜௠. . Il s’agit de s’assurer que l’effort normal extérieur pondéré Nu sollicitant le mur
à l’ELU est inférieur ou égal à l’effort ܰ‫ ݑ‬lim résistant équilibré par la section de béton et
éventuellement la section des armatures :
ࡺ ≤ ࡺ ࢏࢓

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En l’absence de charges localisées, la contrainte normale ultime ߪ‫ ݑ‬agissant sur une



bande de mur de longueur d et d’épaisseur ܽ est :
௔ௗ

Si les charges sont uniformément réparties, cette contrainte est uniforme. Si les charges
varient le long du mur, les calculs s’effectuent par bandes de mur en prenant pour Nu la
valeur moyenne dans chaque bande considérée. La largeur d de chaque bande doit être
inférieure à la plus petite des deux valeurs suivantes : [DTU 23.1/4,224]
 La moitié de la hauteur de l’étage concerné ;
 Les 2/3 de la zone d’action des contraintes de compression non nulles agissant sur le
mur.
୆୰ ୤ୡଶ଼ ୅.୤ୣ
ܰ௟௜௠ Est donné par la formule suivante : ܰ௟௜௠ = α ( ∗ + )
଴.ଽ γୠ γୱ

Avec ‫ ݁( ∗ ݀ = ܤ‬− 0.02) et e : épaisseur du voile

଴.଼ହ
ߙ=  ܵ݅ ߣ ≤ 50.
ଵା଴.ଶቀ మ ቁ
యఱ

50 ଶ ‫ܮ‬௙ √12
ߙ = 0.6 ∗ ൬ ൰ ܵ݅ 5 0 ≤ ߣ ≤ 100. ‫= ߣ ݐܧ‬
ߣ ݁

Les valeurs de α sont à diviser par 1,10 si plus de la moitié des charges est appliquée avant
90 jours.
Si la majeure partie des charges est appliquée à un âge < 28 jours, on remplace fc28 par fcj
et α
Par α/1,20.

On déduit la contrainte limite ultime qui vaut : (on suppose que les charges sont
௔ௗ

uniformément réparties donc d = l)


Deux vérifications doivent être faites aux niveaux I et II du mur (Figure) :

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Figure 36: ferraillage minimal d'un voile.

Note : Selon le RPS 2000, Le taux minimal de l’armature verticale et horizontale, à


toute section est égale à 0.20% de la section horizontale du béton. Le taux maximal est égal
à 4%. Le diamètre des barres utilisées ne doit pas dépasser 1/10 de l’épaisseur du mur.

L’espacement des barres verticales et horizontales est égal à :

 s = min (30cm, 1.5a) en zone courante.


 s = min (20cm, 1.5a) en zone critique, a étant l’épaisseur du mur.(ℎܿ‫=ݎ‬max(h/6 ;l)

Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales doivent être exposées
vers l’extérieur, menues de crochets à 135° ayant une longueur de 10 Ø.

Le calcul du ferraillage se fera selon le DTU 23.1 et les recommandations du PS92. Les
résultats trouvés seront ensuite vérifiés selon les exigences du règlement parasismique
marocain.
8.1.1.2. Calcul du ferraillage du voile
• Calcul des armatures verticales de flexion
Le calcul d’un voile ou trumeau est effectué en flexion composée, il convient que les
armatures verticales nécessaires pour la vérification de la résistance sous la combinaison

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sismique la plus défavorable, seront concentrées dans les éléments de rives, aux 02
extrémités de la section transversale du voile.
Étant donné que le moment Mu est réversible, les armatures choisies seront placées par
symétrie dans les deux extrémités du voile. Elles sont en outre regroupées dans un potelet
de dimensions minimales a, d', avec : (PS92 ; paragraphe 11.8.2.1.4)
ߪ‫ݑ‬ ݈݂ ߪ‫ݑ‬
݀′ = max (ܽ ; ܽ ∗ ݇ ∗ ∗݇∗
ߪܾܿ 15 ߪܾܿ
; )

Avec :
K : le coefficient de comportement
݂ܿ
ߪܾܿ = max (ߪ‫ ; ݈݉݅ݑ‬0.85 ∗ )
1.5
• Ferraillage transversal minimal
Chaque armature longitudinale résultant du calcul en flexion composée est ligaturée
transversalement par des épingles de diamètre Ø‫ ݐ‬et d'espacement st vérifiant les
conditions suivantes :
 ܵ‫( ݊݅݉ ≤ ݐ‬10 Ø‫ ;ܮ‬20 ܿ݉)
 Ø‫( ݔܽ݉ ≥ ݐ‬Ø‫ܮ‬/3 ; 6 ݉݉)
8.1.1.3. Vérification au cisaillement :

On définit le pourcentage des armatures de flexion ݂ :

݂ = 100 (‫ ݂ܣ‬/ ܽ݀)


Avec :
 Af : section d'armature de flexion ou de chaînage d'un seul côté ;
 épaisseur a ;
 hauteur de la section droite b ;
 hauteur utile d.

Figure 37: disposition des armatures de flexion dans le voile.

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On définit par ailleurs :



 la contrainte normale de compression : ߪ =
௔.௕

 le paramètre d'excentricité : ߙ =
௕.
௏(ଵ ା )
 l’effort tranchant de calcul : ܸ ∗ = ଶ

Remarque : Cette augmentation de l’effort tranchant dans le cas  > 1 est due au fait que le
coefficient de comportement est plus faible dans le cas du cisaillement.
௏∗
 le cisaillement conventionnel de calcul associé : ߬ ∗ =
௔·ௗ

 le paramètre d'élancement de calcul :ߙ =
௕∗௏ ∗

On calcule :
 le moment limite ‫ ݈݉݅ܯ‬de fissuration systématique en flexion composée, est
ெ  ௙!మఴ
déterminé à partir de la condition de non fissuration systématique : 6 ௔.௕

మ . − ௔.௕ ≤ ଵ.ହ
ெ
 le cisaillement conventionnel associé : ߬1 = ߬ ∗ ·


 la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant : ߬2 = 0.45ට݂௧ଶ଼ (݂௧ଶ଼ + ଷ ߪ)

 la contrainte limite de résistance à l'effort tranchant après fissuration, compte tenu


des armatures longitudinales :
߬3 = ݉݅݊ (߬1, ߬2). (1 + 3݂) + 0.15ߪ ܽ݁ܿ ݂ ≤ 2 %
Détermination des armatures transversales :
 Il n'est pas nécessaire de prévoir des armatures d'effort tranchant si la condition
suivante est satisfaite : τ∗ ≤ ߬௟௜௠ avec ߬௟௜௠ = max (τ3 ; 0,5ftj)
 Lorsque la condition ci-dessus n'est pas satisfaite, il y a lieu de prévoir des armatures
d'effort tranchant disposées horizontalement ou verticalement suivant les cas et calculées
஺ (ఛ∗ ିఛ )
par la formule : ௔.௦! ≥
! ଴.ଽ௙೐/&ೞ

Avec :
 ‫ ݐݏ‬: L’espacement entre les lits d'armatures ‫ܣ‬௧ , ‫ܾ ≤ ݐݏ‬/3.
 ߛ‫ = ݏ‬1
 Fe : limite élastique des aciers ‫ܣ‬௧

 Les armatures A୲ sont disposées :

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 horizontalement si ߙ ≥ 1,5
 verticalement si ߙ ≤ 0,5
 horizontalement et verticalement si 0.5 ≤ ߙ ≤ 1,5
8.1.2. Exemple d’application : voile F1H1

F1H1 est un voile de rive qui a la caractéristique suivante :


 Hauteur libre : h = 3.34.
 Longueur : l = 6.1m
 Epaisseur : a = 20 cm
 Le voile soumis aux efforts suivant (obtenus par la combinaison la plus défavorable) :
o N= 2.3 MN
o V= 0.22 MN
o M=0.64MN.m
 Armatures verticale de compression :
Longueur de flambement (voile encastré des deux côtés) : ‫ܮ‬௙ = 0.85 ∗ ℎ = 2.84݉
୆୰ ୤ୡଶ଼ ୅.୤ୣ
ߣ = 49.2 → ߙ = 0.62 Et on a ܰ = 2.3 ‫ܰ < ܰܯ‬௟௜௠ = α ( ∗ + )
଴.ଽ γୠ γୱ

Ce qui nous donne une section d’armature négative. On prend la section d’armatures min.
Armature verticale minimale :
ସ଴଴ ଷఙೠ
On a ( ௠௜௡ = max )0.001; 0.0015 ∗ ∗ ߠ ∗ ቀఙ − 1ቁ* avec ߠ = 1.4 (voile de
௙೐ 

rive).
( ௠௜௡ = 0.001 < 2 ∗ 10ିଷ (+ܲܵ2000)
On prend ( = 2.5 10ିଷ donc ‫ = ݈ ∗ ܽ ∗ ( = ܣ‬30.5 ܿ݉ଶ
Ainsi on aura un ferraillage de 15.25 ܿ݉ଶ sur chaque face de la paroi soit l’équivalent de
30HA8 avec e=21 cm.
 Armatures horizontale :
2
(௛ ≥ ൬ ( ; 0.001൰ = 1.67 ∗ 10ିଷ < 2 ∗ 10ିଷ (+ܲܵ2000)
3
On prend (௛ = 2.10ିଷ donc ‫( = ܣ‬௛ ∗ ܽ ∗ ݈ = 13.2ܿ݉ଶ
Ainsi on aura un ferraillage de 7.6 ܿ݉ଶ sur chaque face de la paroi soit l’équivalent de
16HA8 avec e=20 cm.
 Armature de flexion : dimensionnement des potelets de rive

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ఙೠ ௟೑ ఙೠ
On a : ݀ ′ = max ቀܽ ; ܽ ∗ ݇ ∗ ; ∗݇∗ ቁ = 20 ܿ݉ on prendra ݀ ′ = 60ܿ݉
ఙ್೎ ଵହ ఙ್೎

Le calcul de la section en flexion composée donne ‫ = ݂ܣ‬24.4 ݉ଶ soit 8HA20


Pour les armatures transversales :
 ܵ‫( ݊݅݉ ≤ ݐ‬10 Ø‫ ;ܮ‬20 ܿ݉) = 20 ܿ݉
 Ø‫( ݔܽ݉ ≥ ݐ‬Ø‫ܮ‬/3 ; 6 ݉݉) = 8݉݉
 Vérification au cisaillement
‫ܣ‬௙ 31.41
௙ = 100 = 100 ∗ = 0.27313%
ܽ݀ 575 ∗ 20
ܰ
ߪ= = 1.885 ‫ܽܲܯ‬
ܽ. ܾ
ெ ଴.଺ସ
Le paramètre d'excentricité : ߙ = = ଺.ଵ∗ଶ.ଷ = 0.0456
௕.
௏(ଵ ା ) ଴.ଶଶ(ଵାଵ.ସ)
L’effort tranchant de calcul : ܸ ∗ = = = 0.264‫ܰܯ‬
ଶ ଶ
௏∗ ଴.ଶ଺ସ
Le cisaillement conventionnel de calcul associé : ߬ ∗ = ௔·ௗ
=
଴.ଶ∗ହ଻ହ
= 0.23‫ܽܲܯ‬
ெ ଴.଺ସ
Le paramètre d'élancement de calcul :ߙ = = = 0.0556
௕∗௏ ∗ ଺.ଵ∗ଵ.଼଼ହ

ܾܽ ଶ ܰ ݂௧ଶ଼
‫ܯ‬௟௜௠ = ൬ + ൰ = 4.07
6 ܽ. ܾ 1.5
ெ
Le cisaillement conventionnel associé : ߬1 = ߬ ∗ · = 1.462 ‫ܽܲܯ‬


Contrainte limite de résistance à l'effort tranchant : ߬2 = 0.45ට݂௧ଶ଼ (݂௧ଶ଼ + ଷ ߪ) =

1.1947 ‫ܽܲܯ‬
߬3 = min(߬1, ߬2) . (1 + 3݂) + 0.15ߪ = 0.9273 ‫ܽܲܯ‬
߬௟௜௠ = max (τ3 ; 0,5ftj) = 1.05 MPa

߬ ∗ < ߬௟௜௠ Donc les armatures d’efforts tranchants ne sont pas nécessaires.

T20/e=15 T8/e=21 T8/e=20

Figure 38:ferraillage du voile F1H1

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8.1.3. Résultats de ferraillage des voiles du projet :

Voir annexe 8 de ferraillage des voiles.

8.2. Dimensionnement des radiers de fondations

Dans ce paragraphe on va dimensionner le radier de fondation de notre projet. Pour


ce, on va faire un prédimensionnement manuelle de l’épaisseur du radier ainsi que sa
surface tandis que le calcul du ferraillage on va le faire par le logiciel.
8.2.1. Epaisseur du radier :

L’épaisseur du radier est calculée à l’aide de la formule de vérification de sa


résistance au poinçonnement des voiles en dessus, de ce fait on doit avoir :
ࢌࢉ૛ૡ
ࡺ࢛ ≤ ૙. ૙૞. ࢛ࢉ . .ࢋ
ࢽ࢈
Avec ܰ௨ : la somme des efforts normaux à la base des voiles dans le cas (ELU), qui est la
combinaison la plus défavorable. Et ‫ݑ‬௖ : périmètre de la file moyenne du radier sous le voile.

En exploitant les résultats de la descente de charge sur les voiles donnés par le
logiciel CBS-pro on trouve les résultats suivants :

a. Pour le radier sur lequel reposent les voiles des noyaux du bâiment1 :

Paroi L N(MN) a ࢋ,ࢇࢊ࢏ࢋ, (cm)


F1H1 6,1 2,21 0,2 20
F1F5 7 2.91 0,2 21
G5H5 4,7 1,85 0,2 20
F3H3 6,1 2,92 0,2 25
C5F5 4,3 0,78 0,2 10
C2F2 4,3 1,06 0,2 15
C1C5 7 2.87 0,2 20
CF 4,3 0,88 0,2 10
A1C1 6,1 2,95 0,2 25
A1A3 3,3 0,73 0,2 10
A5B5 4,7 1,94 0,2 20
H1H3 3,7 1,28 0,2 18
A3C3 6,1 4,62 0,2 40
Tableau 29: calcul de l’épaisseur de radier sous voiles du bâtiment 1.

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On trouve une épaisseur minimale de 40 cm.


b. Pour les deux semelles filantes de la partie centrale du bâtiment1 on a
trouvé une superposition entre ces deux semelles donc on les remplace par un radier
d’épaisseur 60 cm (l’épaisseur de la semelle filante).
c. Pour le radier sur lequel reposent les voiles des noyaux du bâiment2 :

voile L(m) ࡺ(ࡹࡺ) ࢇ ࢛ࢉ ࢋ,ࢇࢊ࢏ࢋ, (cm)


H1H2 3 0,56 0,2 6,4 10
H1F1 4,4 2,86 0,2 9,2 34
H2F2 4,4 3,49 0,2 9,2 40
F1F4 7,1 2,5 0,2 14,6 18
H4F4 4,4 3,04 0,2 9,2 36
EF 1,4 0,53 0,2 3,2 19
CD 1,4 0,44 0,2 3,2 15
C1C4 7,1 3,09 0,2 14,6 22
A1C1 4,7 2,14 0,2 9,8 23
A1A3 3,7 1,83 0,2 7,8 25
A3C3 4,7 2,54 0,2 9,8 28
A4C4 4,7 3,18 0,2 9,8 35
D3E3 2,4 1 0,2 5,2 21
D 2,9 0,98 0,2 6,2 17
DE 2,4 1,12 0,2 5,2 24
E 2,9 1,1 0,2 6,2 19
Tableau 30: calcul de l’épaisseur du radier sous les voiles du bâtiment 2.

On trouve, manuellement, une épaisseur minimale de 40 cm.


Mais une modélisation par le logiciel nous donne ( après itération) une épaisseur optimale de 50 cm.

8.2.2. Surface du radier :

La surface du radier est déterminée par la formule de la vérification de la portance du sol :

ܰ௦ ≤ ܵ௔ௗ௜௘ ∗ ߪ௦-௟

Avec ߪ௦-௟ = 1.5 ܾܽ‫ ݎ‬, la contrainte admissible du sol.


ܵ௔ௗ௜௘ : Surface du radier.

ܰ௦ : La charge appliquée au radier calculée à l’état limite de service.

Remarque :

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Vu que les tous les radiers de notre bâtiment présente une similitude d’épaisseur et
de chargement, on se limite à l’étude d’un seul radier dans ce qui suit.

Soit le radier RF_01 du bâtiment 1:

On a : ∑ ܰ௦ = 17.85 ‫ܰܯ‬

En considérant les autres charges appliquées sur le radier (poids propre, poids de
terre…) on trouve une surface de 8.5 * 17.5 m2

Ferraillage du radier :

Pour vérifier les dimensions du radier qu’on a calculé manuellement, ainsi que son
ferraillage, on utilise le logiciel Robot millenium. Pour ce, on modélise notre radier comme
une plaque qui a les même dimensions que notre radier.

La plaque considérée possède un appui élastique surfacique dont la raideur (raideur


du sol porteur) est donnée dans le rapport géotechnique (Cf. chapitre2).

Les efforts sous les voiles (N, M) sont donnés par le logiciel de calcul, qu’on applique
au centre de chaque voile.

Figure 39: modélisation du radier sur Robot millenium.

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Les résultats de déplacement maximal du radier sont comme suit :

Tableau 31: tassement maximal de la semelle.


Le déplacement maximal du radier est de 1.2 cm donc il est inférieur au tassement
global admissible de la structure qui est de 2.17 cm, comme l’indique le rapport
géotechnique. (Cf. chapitre2).

Concernant le ferraillage du Radier, on trouve les résultats suivants :

Figure 40: ferraillage dans la direction X du radier.

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Figure 41: ferraillage dans la direction Y du radier.

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Chapitre6 : évaluation de l’effet thermique sur la


structure.
Un portique est une structure hyperstatique, de degré un (si les montants sont en
pieds et encastrés à la traverse ou encastrés en pieds et rotulés sur la traverse) ou de degré
trois (s’ils sont encastrés en pieds et sur la traverse).

Les changements de température engendrent des sollicitations thermique dans les


éléments du portique, et ce d’autant plus que le degré d’hyperstaticité est élevé.

Le plus souvent, on fait en sorte que les sollicitations thermique restent négligeable
vis-à-vis de celle générées par des efforts extérieurs, en donnant des dimensions
appropriées à la structure ou en choisissant des systèmes constructifs qui permettent des les
éliminer par le jeu de dilatation autorisées en certains endroits de la structure.

Dans le cas des bâtiments à un ou plusieurs étages, les actions thermiques génèrent
des efforts dans leur ossature, mais pour cerner leur importance on limite la distance entre
joint de dilatation des bâtiments à 30m environ.

1. Pourquoi traiter l’influence de l’effet thermique dans


notre bâtiment?
Exemple pratique : Pour un élément en béton continu de 30 m de longueur, le
coefficient de dilatation thermique étant de 10.10-6 (m/m/°C-1), on aura un allongement de
0.3 mm/°C, soit 6 mm pour un écart de température de 20°C. La contrainte qui apparait dans
cette pièce, si elle ne peut pas se dilater, est alors de 6.1MPa (en considérant un module de
Young de 30.5GPa).

σ = E. ε = 30500 ∗ 200.10ି଺ = 6.1 MPa

Cette valeur non négligeable est du même ordre de grandeur que les contraintes
engendrés par le chargement mécanique. Bien sûr la réalité est un peu moins sévère pour le
béton car le bâtiment n’est jamais complètement indéformable.

Pour notre cas, les bâtiments de l’université ont une longueur totale de 61 m, alors
que l’architecte, pour des raisons esthétiques, n’a pas toléré l’utilisation de joint de

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dilatation, ce qui va engendrer des sollicitations thermiques importantes dans les éléments
de la structure, donc un dimensionnement vis-à-vis de l’effet thermique est indispensable.

2. Méthode de calcul :
2.1. La déformation due à l’effet thermique :
La variation de température induit des efforts dans la structure, ce qui impose une
déformation dans ses éléments. Pour déterminer la valeur de cette déformation, on procède
comme suit :

Connaissant la valeur du coefficient de dilatation thermique du béton (α =


10.10ି଺ m/m/°Cିଵ ), et en considérant que la variation de température est de 20°C (cette
valeur représente la variation de température entre la température de la date de coulage du
béton et la température extrême que peut connaitre la région), on trouve, donc, une
déformation de l’ordre de 0.2 mm/m.

2.2. Principe de calcul :


Pour déterminer l’effet thermique sur notre structure, dans le logiciel Robot
millenium, on a appliqué une déformation de 0.2mm/m, sur les éléments de la structure.

Figure 42: la déformation appliquée sur les barres.


Puis, on lance les calculs sous la combinaison : 1.35G+1.5Q+0.8T à l’ELU, et G+Q+0.6T
à l’ELS, et on trouve les efforts induits par la variation de la température.

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3. Effet de la variation de la température sur la structure.


3.1. Voiles sous l’effet thermique.
Dans notre projet les voiles sont dimensionnés pour contreventer la structure vis-à-
vis le séisme donc ils sont assez ferraillé pour reprendre les efforts sismiques. Les voiles
subissent eux aussi les actions thermiques mais Les calculs ont montrés que les efforts
résultant de la combinaison ELU 1.35G+1.5Q+0.8T (avec T l’effort thermiques appliqué sur la
structure) sont moins contraignant que ceux qui résultent de la combinaison sismique la
plus défavorable (G + 0.2Q + Sx + Sy).

 Donc l’effet thermique n’a pas d’influence sur les voiles de notre structure.

3.2. Poteaux sous l’effet thermique


Les poteaux, en général, sont dimensionnés pour reprendre l’effet de la compression
transmise par les charges verticales qui viennent des éléments structuraux horizontaux.

La variation de la température peut produire une dilatation et par conséquent un


effort de traction dans le poteau ou une rétraction et par conséquent un effort de
compression dans les poteaux.

 Si la variation de température induit un effort de traction dans le poteau, la


force de compression, résultante des charges mécaniques, est largement suffisante pour
compenser cet effort de traction. Une vérification par le logiciel a montré que les
contraintes dans les poteaux diminuent.
 Dans le cas ou la variation de la température produit un effort de
compression, les calculs ont montrés que la valeur de ces efforts sont négligeables devant
ceux qui résultent de la charge de compression de la descente de charge.

Donc les poteaux subissent eux aussi les actions thermique mais cet effet n’a pas
d’influence sur leurs résistance, donc on garde le ferraillage déjà calculé en statique.

3.3. Poutres sous l’effet thermique :


D’après les résultats de calcul du logiciel, on trouve que ces éléments sont les plus
influencé par la variation de température, pour illustrer ceci, on compare pour une même
poutre les efforts horizontaux avec et sans effort thermique :

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Tableau 32: les efforts dans une poutre sans l'effet thermique

Tableau 33: les efforts dans une poutre sans l'effet thermique
On remarque que la force FX est augmentée de presque 0,56 MN. Ce qui sera traduit
par une augmentation des sections de ferraillage de la poutre, comme le montre le plan
d’exécution suivant :

Figure 43: ferraillage de la poutre sans l'effort thermique

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Figure 44: ferraillage de la poutre avec l'effet thermique.

3.4. dalles sous l’effet thermique :


Vu la continuité des dalles de notre projet, la variation de température va engendrer des
efforts dans ces éléments, qui ne sont pas négligeable. Pour remédier à ce problème, on a
opté pour l’utilisation d’un dispositif constructif au lieu d’ajouter des armatures dans les
dalles, le principe de cette méthode consiste en :

 le coulage de la dalle sera discontinu, en gardant des bandes de 1m toute les 10 m


de dalle coulé

Figure 45: dispositif constructif dans les dalles.

 après la prise du béton, on coule un béton de clavetage (produit Sika) qui va assurer
une souplesse dans la dalle
3.5. Résultats :
Donc, la prise en compte de l’effet thermique induit aux résultats suivants :

 L’ajout de 3T10 dans les poutres de section 30x30 cm2 qui ont un élancement dans le
sens X.
 L’ajout de 5T10 dans les poutres de section 30x60 cm2 qui ont un élancement dans le
sens X.
 L’absence du joint de dilatation nous donne un surcoût estimé par : 26 310 DH mais
on a décidé de le supprimer pour des raisons esthétiques.

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Chapitre7 : Estimations du Coût de la structure


L’estimation du prix se fera sur la base du tableau récapitulatif de quantités données par le
logiciel CBS, et les ratios de calcul.

3. Les ratios de calcul :


Les ratios d’aciers représentent le rapport du poids des armatures sur le volume du béton
pour chaque élément de la structure. Les valeurs prisent sont les suivants :

Elément Ratio d’acier (kg/m3)


Dalles de bâtiment 180
voile 120
Poteau 160
poutre 170
Semelle filante 70
radier 120
Tableau 34: Ratios d'armatures dans les éléments de la structure.

4. Coût estimatif de la structure :


Le prix des matériaux de construction connaissent des fluctuations. Donc on va prendre des
valeurs moyennes qui intègrent la mise en œuvre sont :
Matériaux Prix HT(DH)
Béton 1400
acier 16
Tableau 35: coût unitaire du béton et de l'acier.

En considérant les quantitatives données par le logiciel, on trouve les résultats du


tableau suivants.
Ces résultats sont donnés seulement pour la structure porteuse sans prendre en
considération le prix de la maçonnerie :

béton (m3) coût béton Acier (kg) coût acier


Poutre 1040,48 1456672 176881,6 2476342,4
Poteau 135,35 189490 21656 303184
Semelle filante 95,88 134232 6711,6 93962,4
Paroi 1008,7 1412180 121044 1694616
Dalle 1374,82 1924748 247467,6 3464546,4
Radier de fondation 123,33 172662 14799,6 207194,4
total 3778,57 5289984 588560,4 8239845,6
Tableau 36: estimation des coût des differents éléments de la structure.
D’après le tableau, le coût de la structure porteuse s’élève à 13 529 830,00DH.

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Conclusion :

Notre travail de fin d’études consiste en la conception et le dimensionnement de


l’université internationale de Rabat (U.I.R),en veillant, dans un premier temps, à comparer
entre plusieurs variantes pour respecter au mieux les exigences architecturales, et en second
lieu, le dimensionnement de la structure de l’université dans le cadre d’une étude statique,
sismique, et enfin un calcul en tenant compte de l’effet thermique.

Ce travail ne nous a pas seulement permis de maitriser les règles de calculs manuels
des éléments en Béton armé selon le règlement B.A.E.L mais aussi de connaitre un nouveau
système porteur, à savoir les poteaux mixtes, pour les quels , on a essayé de détailler au
maximum la méthode de calcul selon les règles de l’Eurocode 4.
La structure ne satisfaisant pas aux critères de régularité requis par le RPS 2000, une
analyse modale à l’aide du logiciel de calcul aux éléments finis s’est avérée nécessaire afin de
déterminer les effets maximaux d’un séisme sur celle-ci.
Nous avons extrait par la suite les résultats concernant le séisme et avons effectué les
vérifications réglementaires relatives aux règles RPS 2000 et PS 92 notamment ceux
concernant la stabilité au renversement, les déplacements et les déformations. Ces derniers
étaient inférieurs aux limites prescrites par les dits règlements.
L’élancement des bâtiments de l’université sur une longueur de 60 m sans joint de
dilatation, nous a obligé de considéré l’influence de l’effet thermique sur les éléments de la
structure, une évaluation de cet effet nous a conduit à une augmentation des sections de
ferraillage dans des poutres.

D’autre part, nous avons pu mettre en valeur l’esprit de critique chez l’ingénieur, ce qui
nous a procuré les résultats suivants :
 Beau solide et réalisable :
Les exigences architecturales ne doit pas présenter pour un ingénieur structure un
cauchemar mais plutôt un défi à surpasser, et donc il doit penser à adapter la technique à
l’esthétique avant de penser à adapter l’esthétique à la technique pour qu’on crée ensemble
un ouvrage beau solide et réalisable.

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 Importance du calcul manuel :

Le développement des outils informatiques de calcul laisse imaginer qu’un ingénieur


peut s’en passer du calcul manuel des structures étudiées, ce qui est tout a fait faux, en
effet, à travers notre projet nous avons senti l’importance de maitriser le traitement manuel
des structures (descente des charges, contreventement, calcul du béton arme, dispositions
constructives..), chose qui nous a facilite l’interaction avec les logiciels informatiques, et
nous a procurée une certaine aptitude a critiquer et a juger les résultats obtenus par ces
logiciels.
 Recommandation :
L’utilisation d’une dalle alvéolée dont la portée peut atteindre les 15m à la place de la
dalle nervurée aurait été très intéressant pour réduire le temps d’exécution du projet ainsi
que son coût global. Donc, on recommande pour les entreprises des éléments préfabriqués
de penser à produire des alvéoles de portées plus grandes pour qu’on puisse bénéficier au
maximum des avantages de la préfabrication.

Enfin, on aimerait signaler que notre projet nous a servi d’une manière indiscutable sur le
plan professionnel, car on a eu l’occasion de traiter un projet depuis l’examen des plans
architecturaux jusqu’à l’élaboration des plans de ferraillages, ce qui nous aidera à nous
intégrer dans le monde professionnel sans aucun souci.

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Annexe 1

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Annexe 2

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Annexe 3

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Annexe 4

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Annexe 5

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Annexe 6

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Annexe 7

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Annexe 8

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