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Enseignement Scientifique Projet de Recherche Illusion
Enseignement Scientifique Projet de Recherche Illusion
Sophia ABDELLALI
Julie THEARD
Jérémie DELODE
Enseignement scientifique
Les illusions
Compte rendu
Une illusion d'optique (du latin illudere = se jouer de) est une illusion qui trompe
notre système visuel et qui nous renvoie une perception fausse de la réalité.
Parmi ces phénomènes, trois en particulier ont capté notre intérêt : l’échiquier d’Adel-
son, l’illusion de la danseuse en rotation et l’illusion de la robe.
Ainsi, en étudiant ces illusions d'optique spécifiques, nous chercherons à comprendre
comment notre vision peut-elle être trompée au quotidien, et comment ces phéno-
mènes peuvent-ils varier en fonction de facteurs personnels.
A) Au niveau de l’œil
Lorsque nous regardons une image, nous l'observons dans un milieu transparent et
homogène, l'air, où la lumière se propage en ligne droite: c'est le principe de la propa-
gation rectiligne de la lumière.
Dans cette configuration, le trajet de la lumière est représenté par une ligne orientée
d'une flèche (conventionnellement, nous représentons le trajet de la lumière allant de
la gauche vers la droite).
Une image est visible car elle émet de la lumière. En effet, c'est une source lumineuse
secondaire, elle diffuse la lumière qu'elle reçoit (ici la lumière émise par les lampes
de la pièce). D'autre part, aucun obstacle n'empêche cette lumière de pénétrer dans
notre œil car nos paupières sont ouvertes et il n'y a aucun objet entre nous et l'image.
B) De l’œil au cerveau
Cas 1 : Robe
Notre première expérience consiste à étudier la perception de la couleur d'une robe
dans un groupe d'individu.
Pour cela nous réalisons un sondage sur la perception des individus de la robe
Dans une classe de 34 élèves nous avons pu relever que 19 personnes pouvaient ob-
server la robe de couleur bleue et noire , 9 personnes de couleur blanc et dorée , 4 de
couleur bleue et dorée et enfin 2 personnes qui observaient la robe de couleur bleue et
vert foncée.
Quand nous demandons à l'individu de nous indiquer la case qu'il pense etre noire et
celle qu'il pense etre blanche, celui-ci nous répondra naturellement que la case A est
noire et que la B est blanche. Pourtant, ces cases sont toutes les deux grises.
Nous décidons de prouver nos propos qui peuvent etre rejetés par certains individus.
Pour cela, nous utilisons le logiciel d'image et de retouche Paint. Nous considérons
individuellement les cases A et B et nous prélevons leur couleur à l'aide de l'outil «sé-
lecteur de couleur». Nous les comparons et en voyant leurs résultats identiques, arri-
vons à la conclusion qu'ils ont strictement la meme couleur.
Case A Case B
Cas 3 : La danseuse
L’illusion de la danseuse en rotation est une animation
créée par le web designer Nobuyuki Kayahara en 2003.
L'observateur peut voir une femme tourner dans le sens
horaire ou bien dans le sens antihoraire.
Cas 1 Explication :
Tout d’abord , concernant l’expérience de la robe.
Le cerveau semble se servir de l’environnement qui entoure un objet pour en détermi-
ner la couleur. Sur cette photo, l’environnement dans lequel se trouve la robe n’est
que très peu représenté (la robe occupant la majorité de l'image). Ainsi, trop peu
d’éléments rentrent en compte, ce qui nous empêche de comparer la robe par
exemple à la couleur de la peau de la personne ou bien celle de la pièce dans laquelle
elle se trouve. Cela explique en parti les différences de perception
Cas 2 Explication :
Le phénomène de contraste dû aux cases environnantes est donc un des facteurs qui
provoque la confusion au niveau des couleurs sur l’échiquier d’Adelson
Dans cette illusion, la lumière semble provenir d'une source située à droite de l'échi-
quier et elle est vraisemblablement orientée vers le cylindre vert. Cette hypothèse est
confirmée par la variation de la couleur verte de ce cylindre, devenant plus foncée vers
la gauche. Ce phénomène n’est que présent sur la case B de l’échiquier. Notre cerveau
va alors penser que la partie dans la zone d’ombre est plus claire en l’absence du cy-
lindre.
Facteur 3 : Le vécu
Bien que ce soit un facteur moins important, tout individu confronté à cette illusion
fera inconsciemment appel à son vécu. En effet, cet individu a déjà vu un échiquier,
voire même a joué aux échecs. Il est donc logique pour lui qu'un échiquier soit compo-
sé alternativement de cases blanches et noires. Ce facteur du vécu l'influence donc
dans sa manière de percevoir son environnement.
Cas 3 explication :
Pour vérifier cette théorie nous avons sonder un nombre de 34 personnes (adultes,
adolescents, personnes âgées) et voici ce qu'il en ressort :
Notre cerveau semble donc être influencé par certains éléments (dans ce cas, une indi-
cation / un repère) qui pourraient alors lui suggérer une certaine perception de l’illu-
sion, mais il pourrait aussi être capable de modifier cette interprétation en s’en suggé-
rant une autre. Dans notre expérience, les résultats nous affirment clairement cette hy-
pothèse car le graphe évolue grandement en fonction de la présence d'un repère / sug-
gestion dans une direction donné. Cela souligne donc la présence d'un phénomène
d'autosuggestion.
Pour conclure, comme nous l’avons vu, la vision humaine est un phénomène com-
plexe qui fait intervenir les yeux et le cerveau mais aussi l’environnement dans lequel
les individus perçoivent l’image.
Nous avons cherché à comprendre comment la perception des illusions d’optique varie
d’une personne à une autre à travers 3 experiences. Grace à l’experience de la robe
nous avons identifié que le cerveau semble se servir de l’environnement qui entoure
l’image pour en définir la couleur. L’échiquier d’Adelson nous a montré que les
contrastes et la luminosité jouent également sur la vision et que le vécu d’une per-
sonne influe sur son interprétation. Enfin, l’expérience de la danceuse illustre qu’un
phénomène d’autosuggestion peut aussi intervenir dans l’analyse d’une image.
On voit donc que la perception d’une image ne se limite pas au simple système visuel
de notre corps humain. D’autres facteurs entrent également en jeu et peuvent faire va-
rier la perception des illusions d’optique d’une personne à une autre.
Les systèmes de réalité virtuelle et de vision 3D sont quelques-unes des applications
concrètes de ces découvertes. Il reste encore des approfondissements à réaliser pour
déterminer, par exemple, dans quelle mesure elles peuvent s’appliquer à l’univers de
la santé.