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CARACTÈRES CHIMIQUES ET

MINÉRALOGIQUES DES CIMENTS PORTLAND


Notations conventionnelles de la chimie des
ciments
Oxydes Symboles

CaO chaux C
SiO2 silice S
Al2O3 alumine A
Fe2O3 oxyde de fer F
H2O eau H
Composition minéralogique des
ciments Portland
Composés du ciment Notations Appellation minéralogique
Silicate tricalcique C3S Alite 50 - 75%
Silicate bicalcique C2S Bélite 7 - 30%
Aluminate tricalcique C3A Célite 0 - 16%
Aluminoferrite tétracalcique C4AF 0 - 20%
Composition chimique des CPA

Constituant % %
chimique min. max.
SiO2 19 25
Al2O3 2 9
Fe2O3 1 5
CaO 62 67
MgO 0 3
SO3 1 3
K2O + Na2O 0,2 1,3
composition minéralogique
potentielle : formules de
BOGUE

C3S = 4,07 C – 7,60 S – 6,72 A – 1,43 F

C2S = 8,60 S + 1,08 F + 5,07 A – 3,07 C

C3A = 2,65 A – 1,69 F

C4AF = 3,04 F
CEM II / B - M (S-V) 42,5 N (R) PM-ES
Famille de ciments Noms des constituants principaux
Il existe : S : laitier granulé de hauts fourneaux
CEM I : ciment Portland V : cendres volantes siliceuses
CEM II : ciment Portland composé W : cendres volantes calciques
CEM III : ciment de haut fourneau L ou LL : calcaire (en fonction du taux
CEM IV : ciment pouzzolanique de carbone organique)
CEM V : ciment au laitier et aux cendres D : fumée de silice
P ou Q : matériaux pouzzolaniques
T : Schiste calciné
Quantité de constituants
Classes de résistance (résistance caractéristique
principaux autres que le
minimum à 28 jours exprimée en MPa) :
clinker (en % d’ajout)
32,5 ou 42,5 ou 52,5
A : de 6 à 20%
B : de 21 à 35 %
Sous-classes de résistance (résistance caractéristique
C : de 36 à 65 %
minimum à 2 jours exprimée en MPa).
(laitier pour les CEM III)
N : Normal
R : Rapide
Ciment avec au moins
2 constituants principaux
autres que le clinker
LES CIMENTS PORTLAND : NORME NA 442
CATEGORIES

Ancienne Nouvelle Constituants secondaires


norme norme
(1981) (2001)
CPA CEM /I 5%
CPJ CEM/II A : 6 à 20% B : 21 à
35%
CHF CEM/III A : 36 à 65% B : 66 à
80% C : 81 à 95%
CPZ CEM/IV A : 10 à 35% B : 36 à
55%
CLC CEM/V A : 18 à 30% B 31 à
50%

Les lettres A, B et C désignent le pourcentage des constituants autres


que le clinker.
Les constituants autres que le clinker sont :

1 - le laitier de hauts fourneaux ;

2 - la pouzzolane ;

3 - les cendres volantes (calciques ou siliceuses) ;

4 - la fumée de silice ;

5 - la poudre calcaire.
HYDRATATION DES SILICATES

 Pâte de ciment à 7 j : Fibres de CSH (MEB 1100 x)


HYDRATATION DES SILICATES

 Pâte de ciment à 7 j : cristaux de portlandite (MEB 7000 x)


HYDRATATION DES ALUMINATES

Aiguilles d’ettringite (MEB 10000 x)


HYDRATATION DES ALUMINATES

Cristaux hexagonaux de monosulfoaluminates (MEB 8000 x)


LES CENDRES VOLANTES
LA FUMEE DE SILICE
LE LAITIER DE HAUT-FOURNEAU
classes de résistance en méga-Pascal (Mpa)
Ancienne Nouvelle norme :
norme : ± 10 résistance
MPa minimale
garantie à 95%
35
45 32.5
55 42.5
HP (hautes 52.5
performances)
Pour chaque classe de résistance,

il existe une sous-classe avec une

résistance au jeune âge élevée

(à 2 jours) indiquée par la lettre R.


labels complémentaires pour les travaux
en milieux agressifs

label ES ( norme NA 433) : ciments pour


travaux en eaux à haute teneur en
sulfates : C3A<5%

label PM (norme NA 5033) : ciments


pour travaux à la mer (ciment prise
mer) : C3A<10%
METHODE DE COMPOSITION DE BETON

Introduction
Le béton est le résultat d’un mélange de granulats
(sable et graviers) , ciment et eau. Sable et
graviers constituent le squelette granulaire ( phase
dispersée). La pâte « ciment + eau » est la phase
dispersante. L’hydratation du ciment par l’eau
conduit à la matrice liante.
Après durcissement, le béton devient un corps
dur, compact, peu déformable, mécaniquement
résistant. A l’état frais le béton est moulable et
devient une véritable roche après durcissement.
Philosophie

faire le meilleur béton avec

les moyens dont on dispose


Les antagonismes
l’ouvrabilité (maniabilité) et les
résistances mécaniques
(compression et traction)

sont les deux qualités recherchées


pour un béton, mais l’une des deux
évolue au détriment de l’autre.
Les adjuvants peuvent réduire cet

antagonisme, mais attention, un

adjuvant a pour rôle d’améliorer

certaines qualités et non pas de

rattraper des défauts.


la théorie des mélanges granulaires
a été développée par CAQUOT,
(1936)

but : porosité minimale =


résistance maximale du
béton.
CAQUOT a établi que :

la porosité  est étroitement liée


à l’écart entre d et D ;

la porosité est une fonction de


(d/D) 1/5
Ouvrabilité = maniabilité = plasticité

facilité du béton à se laisser mettre


en place
Consistance = fermeté = raideur

le contraire de l’ouvrabilité
Hydratation du ciment :

réaction chimique entre H2O et les


constituants du ciment.

Le ciment, corps anhydre et instable


chimiquement, devient un corps hydraté
dont le terme général est le CSH,
silicate de calcium hydraté.
MANIABILITE
elle est mesurée au cône d’ABRAMS
(slump-test) : NF P 18-451

A
H

Béton plutôt ferme Béton plutôt mou


Appréciation de la consistance
en fonction de l’affaissement au cône

Affaissement (cm) Consistance Mise en œuvre

0-2 Très ferme Vibration puissante

3-5 Ferme Bonne vibration

6-9 Ferme Vibration courante

10-13 Mou Piquage

 14 Très mou à Léger piquage


liquide
DONNEES NECESSAIRES POUR L’ETUDE

1 - environnement : milieu naturel agressif


(eaux sulfatées, eau saumâtre, eau de
mer) : pour le choix du ciment

2 - densité du ferraillage et de son


enrobage : pour le choix de D
3. Résistance recherchée ’28

5. Maniabilité souhaitée A (cm)

5. Résistance vraie du ciment ’c

6. Dosage en granulats : règle des


mélanges granulaires de JOISELLE
METHODE DE DREUX-GORISSE

La formule proposée par les deux


auteurs est :

’28 = G. ’c (C/E – 0,5)


LES ÉTAPES DE L’ÉTUDE

1- Tracé des courbes granulométriques des


granulats (sable et graviers)

2- Tracé de la courbe optimale (courbe de


référence)
Construction de la courbe optimale ( de référence)

2.1- origine : y=0 x = d du sable

2.2- coordonnées du point de brisure

y = 50 + K - D K dépend du dosage en ciment, des moyens


serrage et de la nature des granulats

Cas 1. x = D/2 si D  20 mm

Cas 2. x = (D – 5)/2 si D > 20 mm


milieu du segment compris entre 5mm et D

2.3- extrémité y = 100 et x = D du plus gros granulat


3- Détermination des % des
granulats secs ( sans le ciment) :

application de la règle des


mélanges de JOISELLE
4- Dosage en ciment

On calcule le rapport C/E en fonction de :


’28 , ’c et de G

C/E = ’28 /(G. ’c ) + 0,5

Le dosage en ciment est tiré de l’abaque suivant


5- Calcul du dosage en eau :

connaissant C et C/E, on calcule E,


quantité d’eau de gâchage en
litres.
6- Détermination de 

coefficient de compacité
(tableau 1).

 dépend du mode de
serrage et de D
7- Calcul du volume absolu total
Vm des matériaux secs y
compris le ciment

Vm = 1000. 

avec Vm = Vg + Vs + Vc

exprimé en litres
8- Calcul de Vc (volume absolu du
ciment)

Vc = C/c

avec c = 3, 1 t/m3

C : dosage en ciment déjà


déterminé
9- Calcul de Vg + Vs

(volume absolu du gravier et du


sable)

 (Vg + Vs) = Vm - Vc
10- Calcul des volumes absolus des
granulats secs

gravier Vg = % G .  (Vg + Vs)

sable Vs = % S .  (Vg + Vs)

Les % G et % S ont été déjà déterminés graphiquement par


la règle de mélange de JOISELLE
11- Calcul des masses de chacun
des constituants

M = .V en kg
12- Calcul des masses volumiques
apparentes des constituants

V’ = M/’
13- Essai d’étude et corrections
Georges DREUX

Collection UTI – ITBTP

Nouveau guide du béton

Edition Eyrolles

1979

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